Morandini Live (Émission du 08/10/2024)

  • il y a 20 heures
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Mardi 8 octobre 2024, Morandini Live numéro 1512 sur CNews, première chaîne info de France.
00:00:10Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12A la une, Jean-Luc Mélenchon qui accentue sa stratégie du chaos et qui pour ça veut se servir du conflit en Israël.
00:00:19Il lance un appel pour avoir des drapeaux palestiniens partout aujourd'hui dans les universités françaises.
00:00:25On part tout de suite en direct à Sciences Po Paris qui est un des éléments clés dans la stratégie de bordélisation des universités.
00:00:32Notre équipe est sur place et on les rejoindra tout à l'heure pour savoir comment l'appel du leader de la France insoumise est reçu.
00:00:40Et surtout, nous allons voir comment les universités vont réagir, les patrons de ces universités vont-ils laisser faire et que va dire le gouvernement.
00:00:48Jean-Luc Mélenchon, lui, rêve toujours du grand soir.
00:00:53Alors moi, je recommande qu'à partir du 8, on mette des drapeaux palestiniens partout où on peut, de manière à ce que cette personne n'ait pas le dernier mot.
00:01:10Et oui, je demande à la jeunesse étudiante de s'insoumettre, de ne pas accepter cet interdit.
00:01:20Et hier, déjà en exclusivité dans Morandini Live, on vous montrait ce qui se passait à l'université de Strasbourg
00:01:25où l'extrême-gauche souhaitait profiter du 7 octobre pour exprimer sa solidarité avec les palestiniens et parfois le Hamas
00:01:32avec des mots et des actes violents comme nous l'explique ce responsable de l'Uni Strasbourg qui était sur place.
00:01:38Quel fut le traitement lorsqu'on a appris que ces militants d'extrême-gauche ont voulu se réapproprier le 7 octobre,
00:01:44non pas pour rendre hommage aux victimes et soutenir les otages, mais pour légitimer l'action terroriste du Hamas et du pogrom.
00:01:50Donc on est allé se rendre sur place pour prendre des images, capturer des vidéos et des photos.
00:01:55Et une fois sur place, on a été pris à partie de manière physique, verbale, par les militants d'extrême-gauche qui bloquaient le bâtiment.
00:02:04Sur place, on pouvait retrouver des tags type « légitimant l'intifada », « faisant l'apologie de l'éradication d'Israël »
00:02:12avec ce fameux slogan « from the river to the sea ».
00:02:15Et puis directement, on a été pris à partie violemment, calomniés, infamés par le biais de cris au mégaphone.
00:02:23On nous a jeté des boissons dessus.
00:02:25Donc j'étais sur place, présent avec un autre membre de l'Uni, tout fraîchement adhérent.
00:02:30Quelques témoins ont pu assister à la scène.
00:02:34Certains ont même pu filmer et nous fournir des vidéos.
00:02:36C'était un moment assez violent.
00:02:39Des slogans appelant directement à la lutte armée ont été proférés aussi.
00:02:45Et sur le campus même, c'est-à-dire qu'on appelait à l'intifada sur le campus.
00:02:49Voilà, on appelait à l'intifada sur le campus.
00:02:52On va y revenir bien évidemment dans un instant.
00:02:54Et pendant ce temps, le nom d'Emmanuel Macron prononcé par le Premier ministre Michel Barnier a été fortement hué hier soir
00:03:00lors de la cérémonie d'hommage à Paris aux victimes du 7 octobre.
00:03:03Alors que Michel Barnier évoquait le président de la République, des huées nombreuses sont venues de la salle.
00:03:09Je veux aussi témoigner, comme je l'ai fait tout à l'heure en recevant leurs familles,
00:03:15mon soutien personnel et l'engagement qui est aussi celui du président de la République
00:03:22à tout mettre en œuvre pour les faire libérer.
00:03:25La France n'abandonne jamais ses enfants.
00:03:36À l'opposé aux États-Unis, Donald Trump qui tenait cette nuit un discours en hommage aux victimes du 7 octobre
00:03:41a lui expliqué que s'il avait été président des États-Unis, l'attaque terroriste ne se serait pas produite.
00:03:49L'attaque du 7 octobre n'aurait jamais eu lieu si j'avais été président.
00:04:00Ces dernières années ont prouvé que la faiblesse n'engendre que la violence et la guerre.
00:04:04Et vous voyez que c'est de la faiblesse mais aussi qu'il y a beaucoup de haine.
00:04:08Ce n'est pas seulement de la faiblesse, c'est aussi de la haine.
00:04:11Il y a beaucoup de haine d'un certain côté.
00:04:13Ce dont nous avons besoin plus que jamais, c'est du retour d'un leadership américain inébranlable
00:04:17et d'une force américaine à contester.
00:04:21Dans le reste de l'actualité, la violence quotidienne que vivent de nombreux Français.
00:04:25Dans le Val-de-Marne, une femme qui promenait son chien a été poignardée par un homme qui voulait lui voler son chien.
00:04:31Elle a résisté, elle a voulu protéger son berger allemand.
00:04:34Mais en fait, c'est le chien qui a protégé sa maîtresse.
00:04:39Le plus fidèle ami de l'homme a tenu toutes ses promesses.
00:04:42Il est aux alentours de 5h40, samedi, rue de l'abbaye,
00:04:46lorsqu'une jeune femme promène paisiblement son berger allemand de 6 mois.
00:04:50Une race convoitée par les voleurs.
00:04:52Ce matin-là, deux jeunes hommes s'en sont pris à la promeneuse.
00:04:56Ils ont commencé à me siffler et on m'a couru dessus pour m'attraper et me dire donne ton chien, donne ton chien.
00:05:02Et du coup, là c'est là où ils ont commencé à me taper, me frapper, me mettre au sol.
00:05:07Ils ont sorti un couteau pour me planter.
00:05:10C'est là où mon chien a commencé à comprendre un peu qu'est-ce qui se passe.
00:05:14Puis il les a mordus, il a aboyé dessus et ils se sont pris vite.
00:05:18Mais la victime n'a pas été épargnée.
00:05:21J'ai une entorse à la cheville, j'ai mon genou déboité.
00:05:25J'ai une énorme entaille sur la cuisse.
00:05:28Une foulure aussi, coude et entorse au bras.
00:05:31Puis multiples blessures sur le visage.
00:05:34Une agression impossible à anticiper qui pousse le voisinage à prendre des précautions.
00:05:39Et justement, nouvel exemple à Marseille où la violence est désormais un mode de vie pour certains jeunes.
00:05:44Regardez ce qui s'est passé à la patinoire où des bandes de jeunes encore mineurs, là encore ils avaient 14-15 ans,
00:05:50eh bien ces jeunes en sont venus au bas.
00:05:54C'est une altercation d'une violence inouïe.
00:05:57A la patinoire de Marseille, samedi, une rigue s'éclate entre deux bandes.
00:06:01Une trentaine de jeunes parmi lesquels des mineurs de 15 ans.
00:06:04Une bagarre géante dont les motifs restent pour l'heure inconnue.
00:06:08Il semblerait plus que ce soit un différent de nature personnelle je dirais.
00:06:13Soit par rapport à un litige amoureux pour une histoire de vengeance, jalousie.
00:06:19Ou je dirais, parce que j'entends les deux versions, des vols de chaussures notamment dans le vestiaire.
00:06:28Selon le journal Le Figaro, six personnes ont été blessées au cours de cette altercation.
00:06:32Deux d'entre elles, mineurs, ont été transportées à l'hôpital sans que leur pronostic vital ne soit engagé.
00:06:38Pour ce policier, le pire a sûrement été évité.
00:06:42D'après mes informations, les blessures sont graves bien évidemment.
00:06:47Autant ça aurait pu être bien plus grave selon moi, vu le nombre de personnes qui se trouvaient dans l'établissement.
00:06:54Et la nature des armes par destination qui ont pu être utilisées.
00:06:59Vous imaginez la lame d'un pâté à glace.
00:07:02Direction maintenant ce commissariat qui devient à son tour la cible des attaques de bandes de jeunes qui n'ont plus peur des forces de l'ordre.
00:07:09C'est ce qui se passe en plein cœur du quartier sensible du Bois-la-Baie.
00:07:13Le commissariat de Champigny-sur-Marne est fréquemment attaqué et cela s'est produit une nouvelle fois ce week-end.
00:07:19Alors que les policiers à l'intérieur ont dû se défendre et forcément les habitants sont très inquiets.
00:07:25Très régulier, ça arrive au moins tous les deux mois.
00:07:29On a une image globale qui n'est pas terrible.
00:07:32Le Bois-la-Baie est en transformation mais on sait que ça ne va pas se transformer comme ça.
00:07:36Il n'est pas bien situé quand les gens ont des problèmes.
00:07:39Il faut remonter en plein milieu des cités pour pouvoir aller faire quoi que ce soit.
00:07:42Ça ne donne pas envie aux gens d'aller se plaindre pour quand ils ont besoin d'aller se plaindre pour vandalisme sur voiture ou autre chose.
00:07:48Et puis un mot de politique avec Gérald Darmanin qui n'est plus au gouvernement.
00:07:51Je vous le rappelle, mais qui fait des propositions pour faire bouger les choses.
00:07:54Il vient par exemple de proposer de supprimer les 35 heures.
00:07:57Et le moins que l'on puisse dire c'est que cette idée ne fait pas l'unanimité.
00:08:01Pour réduire le déficit public, à chacun ses propositions.
00:08:06Dans une interview, Gérald Darmanin, ancien ministre de l'Intérieur, suggère lui aussi une idée.
00:08:11Augmenter le temps de travail.
00:08:13On peut aussi mettre fin définitivement aux 35 heures dans le privé et passer à 36 ou 37 heures dans le public.
00:08:20Bien sûr payé en conséquence.
00:08:22Le député du Nord estime que les Français ne travaillent pas assez.
00:08:25Il s'oppose en revanche à l'augmentation de certains impôts défendus par le gouvernement.
00:08:30Une position partagée par l'ancien Premier ministre Gabriel Attal.
00:08:34Ce que je propose, là aussi, c'est qu'on soit vraiment aux 35 heures dans toute la fonction publique.
00:08:39On sait qu'aujourd'hui, il y a un rapport de la Cour des comptes qui est sorti, notamment dans les collectivités locales.
00:08:44Tout le monde ne fait pas les 35 heures.
00:08:46Ça rapporterait un milliard d'euros de mettre tout le monde aux 35 heures.
00:08:49Ça permettrait d'éviter une partie des efforts qui sont demandés, par exemple à nos retraités.
00:08:53La piste est toutefois rejetée par certains élus de gauche, notamment par François Hollande.
00:08:58Plutôt que de demander des contributions aux plus fortunés,
00:09:02M. Darmanin dit qu'il faut maintenant faire travailler tout le monde.
00:09:05Voilà, je crois, une politique qui n'est pas forcément en adéquation avec ce que pensent les Français.
00:09:10Et pour terminer, ce zapping retour sur l'émotion hier soir à Paris et lors de l'hommage aux victimes du 7 octobre,
00:09:16avec les chanteurs Amir et Patrick Bruel qui sont venus sur scène interpréter deux chansons bouleversantes.
00:09:33Parce qu'il n'y a pas encore un pays pour nous
00:09:36Pour faire le paix entre nous
00:09:39Pour garder nos enfants
00:09:43Parce qu'il n'y a pas encore d'amour
00:09:47Ce qu'il y avait autour
00:09:50D'une vie, d'une voix
00:09:53De tant d'histoires, d'amour
00:09:57Toute la douleur de ce jour
00:10:01Sans sursigne ni recours
00:10:04C'est silence tellement sourd
00:10:08Les tops et les flops d'audience hier soir, c'est fait avec Mister Audience.
00:10:11Elias Kévin, 20 ans.
00:10:15Hier soir en Access, n'oubliez pas les paroles de Nagui sur France 2
00:10:18a gagné du terrain et est même passé au-dessus des 3 millions.
00:10:21Le 19-20 de France 3 est également en forme en arrivant deuxième à 2 millions 7.
00:10:25Suivi du feuilleton de TF1, demain nous appartient.
00:10:28A 20h, Anne-Sophie Lapix repasse sous la barre des 4 millions sur France 2.
00:10:31Une déception pour le journal qui ne résiste pas face à celui de Gilles Boulos sur TF1
00:10:34qui est toujours large leader et haut à 5 millions 6.
00:10:37La 4e place est pour Quotidien sur TMC
00:10:40dont la 2e partie est en hausse à plus d'un million et demi.
00:10:43A 21h, c'est un match serré
00:10:46entre TPMP sur C8 et Quotidien sur TMC.
00:10:49Les deux programmes sont très en harmonie.
00:10:52L'équipe de France 2 a gagné du terrain et est même passé au-dessus des 3 millions 7.
00:10:55A 21h, c'est un match serré
00:10:58entre TPMP sur C8 et Quotidien sur TMC.
00:11:01Les deux programmes sont très en harmonie.
00:11:04Yann Barthez est à 2 millions 3 et est suivi de près par Cyril Hanouna.
00:11:07En prime, c'est TF1 qui a décroché la place de leader grâce à M.Parisot.
00:11:10La fiction a rassemblé un peu plus de 4 millions de personnes.
00:11:13M6 est deuxième avec L'amour est dans le craie présenté par Karine Marchand.
00:11:16Quant à France 2 et France 3, elles sont au coude à coude avec des audiences très correctes.
00:11:19La série Disparition inquiétante et le film Grosse Fatigue
00:11:22diffusent en hommage à Michel Blanc sautent autour des 2 millions 4.
00:11:25Mister Audience vous dit à demain.
00:11:52Il a reproché au leader de la France insoumise d'avoir importé le conflit.
00:11:55Mais vous allez voir un Cyril Hanouna qui est très ému
00:11:58parce qu'il explique qu'aujourd'hui, selon lui, il faut arrêter
00:12:01de parler à tout bout de champ de religion.
00:12:04Vous savez que le papa de Cyril Hanouna est décédé.
00:12:07Et vous allez entendre Cyril qui explique qu'il est allé à plusieurs reprises à l'hôpital
00:12:10et qu'il a vu tout le personnel qui était autour de son papa.
00:12:13Un personnel qui était a priori d'origine maghrébine.
00:12:16Sans doute des musulmans également.
00:12:19Mais que personne ne se posait la question de savoir qui est qui.
00:12:22Ils étaient là simplement pour soigner les gens.
00:12:25Il aimerait que ce soit ça la société d'aujourd'hui.
00:12:28Regardez Cyril Hanouna comme on le connaît assez peu.
00:12:31C'est un peu le reflet, je pense, de ce que pensent beaucoup de gens.
00:12:34Arrêtons parlons de parler de religion.
00:12:37Moi je suis allé à l'hôpital voir mon père pendant des semaines et des semaines.
00:12:40Et j'ai vu les Karim, les Yacine, les Djamila, les Nabila, les Fatou
00:12:43qui ont soigné mon père.
00:12:47Du matin au soir.
00:12:50Et qui ne se demandaient pas si mon père était juif ou si mon père...
00:12:53Ils n'en avaient rien à foutre de ça.
00:12:56Ils voulaient juste une chose, c'était le sauver.
00:12:59Et aujourd'hui, quand Jean-Luc Mélenchon appelle encore à la haine,
00:13:02c'est extrêmement grave, Gilles Vernez.
00:13:05Et Gilles Vernez, je vous le dis, votre comportement là-dessus est grave.
00:13:08Parce qu'aujourd'hui, on s'en fout nous.
00:13:11Je vais vous dire, nous on est français avant tout.
00:13:14Nous on est français, on est tous français.
00:13:17On a tous envie que ça se passe bien.
00:13:20Aujourd'hui, c'est lui qui a ramené le conflit en France.
00:13:23Et qui est le principal responsable de ce conflit en France.
00:13:26Donc aujourd'hui, il faut se comporter
00:13:29comme tous ces infirmiers et ces infirmières
00:13:32qui soignaient mon père.
00:13:35Ou comme mon père qui soignait tous ces gens.
00:13:38Il faut arrêter de se dire, ah oui mais lui il est pour la Palestine.
00:13:41Lui il est, écoutez-moi bien, je vais vous dire la vérité.
00:13:44On n'est pas sur le terrain.
00:13:47On n'y connait rien. Il faut arrêter de faire les malins
00:13:50et de dire, on connait, on sait.
00:13:53Nous la seule chose qu'on a envie de faire, c'est de pouvoir vivre
00:13:56avec les catholiques, avec les musulmans,
00:13:59avec les athées, avec les juifs.
00:14:02On s'en fout de la religion.
00:14:05Je vais vous dire, on parle trop de religion aujourd'hui.
00:14:08On s'en fout de la religion. On n'en a rien à carrer.
00:14:11Moi je suis très heureux quand je vois des gens aller à l'église
00:14:14et ils sont très heureux d'y aller et c'est leur choix personnel.
00:14:17C'est leur petit jardin secret, ils font ce qu'ils veulent.
00:14:20Je ne vais pas leur demander qu'est-ce que tu as fait à l'église et pourquoi tu vas à l'église.
00:14:23Ou des musulmans qui vont à la mosquée, je ne vais pas leur demander pourquoi tu es allé à la mosquée.
00:14:26Ils font ce qu'ils veulent. Après, on va se retrouver, on va jouer au foot, on va dire des conneries.
00:14:29Mais on parle trop de religion aujourd'hui.
00:14:32Et les politiques sont responsables.
00:14:35Ils ont une énorme responsabilité.
00:14:38Et ce sont les politiques qui ont ramené le conflit en France.
00:14:44Aujourd'hui, il y a des musulmans qui n'osent pas aller sur le plateau d'Arthur.
00:14:50Je le sais.
00:14:53Ils disent, ah bah non, je ne vais pas sur le plateau d'Arthur.
00:14:56Parce que ça va être mal vu, je vais me faire fracasser sur les réseaux sociaux.
00:14:59Comment ça va être pris ? Vous vous rendez compte où on en est ?
00:15:02Arthur, c'est une émission de divertissement.
00:15:05On s'est déjà posé la question.
00:15:08Je rigole avec tout le monde, je n'en ai rien à foutre.
00:15:11Pour moi, il n'y a pas de religion.
00:15:14Il y a juste des mecs qui sont sympas et des mecs qui ne le sont pas.
00:15:17Et des mecs qui ont des valeurs et des mecs qui n'en ont pas.
00:15:20Le reste, la religion, chacun fait ce qu'il veut.
00:15:23Je suis très heureux quand des gens trouvent le bonheur dans la religion.
00:15:26Parce que c'est aussi un jardin secret qu'ils peuvent s'épanouir aussi.
00:15:29Mais aujourd'hui, la responsabilité de Jean-Luc Mélenchon, elle est immense.
00:15:34Et de beaucoup de politiques, d'avoir ramené le conflit en France.
00:15:38Mathias Leboeuf, je vous ai vu très en phase avec ce que disait Cyril.
00:15:42Je suis entièrement d'accord.
00:15:45Je suis à 95% d'accord avec lui.
00:15:48Ce qu'il dit sur son papa, sur l'hôpital, c'est ça la laïcité.
00:15:52La laïcité incarnée concrètement sur le terrain, c'est ça.
00:15:56Et après, je suis entièrement d'accord avec lui sur ce qu'il dit sur l'importation du conflit.
00:16:00Ne pas importer le conflit, c'est quoi ?
00:16:02C'est être ni pro-palestinien, ni pro-Israël.
00:16:06Parce qu'en plus, s'il a raison, on n'est pas sur le terrain.
00:16:09Donc c'est très compliqué.
00:16:10On peut écouter les journalistes, les reporters, bien évidemment.
00:16:12Mais si on ne veut pas importer le conflit, il faut au moins la plus grande prudence.
00:16:18Et Jean-Luc Mélenchon, là-dessus, est éminemment condamné.
00:16:22On va y venir dans un instant.
00:16:24Il n'y a pas que Jean-Luc Mélenchon.
00:16:25Après, le petit bémol sur Cyril Hanouna, c'est quand il dit que c'est les politiques qui vont importer.
00:16:29Il y a eu une instrumentalisation des politiques, effectivement.
00:16:32Mais vous savez, il n'y a pas que les politiques.
00:16:34Je vais prendre un exemple, parce qu'il faut faire très attention à ce qu'on dit.
00:16:38Quand on dit qu'Israël, c'est l'Occident et c'est un conflit de civilisation, on importe le conflit.
00:16:44Et ça, j'ai entendu des philosophes, des philosophes brins de chez brins, le dire, par exemple.
00:16:50C'est irresponsable.
00:16:51C'est irresponsable.
00:16:52Pourquoi ?
00:16:53Parce que ça met la vie de Jean en danger, d'un côté comme de l'autre, d'ailleurs.
00:16:58Donc, Cyril Hanouna, bravo à lui.
00:17:00Vraiment, bravo à lui.
00:17:02Souvent, je suis assez critique avec Cyril Hanouna.
00:17:05Mais là, bravo à lui, parce que je suis entièrement d'accord avec lui.
00:17:07Il a une parole responsable.
00:17:08Il a une parole apaisante.
00:17:10Et franchement, bravo.
00:17:11– Andréa Cotarac, ce qui est vrai aussi, c'est qu'on n'a jamais autant parlé de religion.
00:17:14Enfin, moi, je me souviens de la société, il y a 20 ans, il y a 30 ans, on ne parlait pas autant de religion.
00:17:19Aujourd'hui, on a le sentiment que la religion est au centre de tout.
00:17:22Et c'est vrai qu'en Cyril, il a arrêté de nous parler de religion.
00:17:25Que chacun fasse sa religion, c'est son jardin secret.
00:17:28Enfin, même pas secret, c'est son jardin privé, en tout cas.
00:17:31Parce que ça ne va pas être secret, mais c'est privé, en tout cas.
00:17:33Mais aujourd'hui, c'est la première chose qui est évoquée tout le temps.
00:17:36– Oui, je suis tout à fait d'accord.
00:17:38Moi aussi, je dis bravo à Cyril Hanouna, parce que ce qu'il décrit assez longuement,
00:17:42c'est la France que j'ai vécue.
00:17:44À l'école primaire, il y avait dans mon école 60% de personnes de confession musulmane.
00:17:48Mais tout se passait bien.
00:17:50On était tous ensemble autour de la table, on mangeait.
00:17:53Les infirmières, il y a des musulmanes, il y a des chrétiennes,
00:17:55il y a des non-croyants aussi dans notre pays qui sont, je crois, majoritaires.
00:17:58C'est ça la France.
00:17:59Et la France, si vous permettez, c'est un pays quand même assez spécial.
00:18:03Et nous sommes présents sur tous les continents,
00:18:05avec la Guyane, avec la Martinique, un pays des Caraïbes, de l'océan Indien.
00:18:08On est aussi la fille aînée de l'église chrétienne.
00:18:10Et on est aussi le pays qui a la plus grande communauté juive d'Europe,
00:18:13la plus grande communauté musulmane.
00:18:15C'est ça la France.
00:18:16Et si vous voulez, la Déclaration des droits de l'homme et des citoyens,
00:18:19elle différencie les hommes selon deux manières.
00:18:21Selon leur talent et leur mérite.
00:18:23Et aujourd'hui, on voit que le communautarisme ethnique, religieux,
00:18:28philosophique, parfois même sexuel, est en train d'envenimer la société française.
00:18:32Moi, je différencie les gens selon leur talent et leur vertu,
00:18:35ni plus ni moins.
00:18:37Par contre, ce n'est pas que les politiques qui sont responsables.
00:18:41Peut-être que les politiques sont faibles,
00:18:43pour ne pas résister aux radicaux, aux fanatiques.
00:18:45Ce n'est pas les politiques qui demandent l'acceptation de la Baïa,
00:18:48l'école de la République.
00:18:50C'est Jean-Luc Mélenchon.
00:18:51Ce n'est pas les politiques qui acceptent qu'on impose, par exemple à Vénissieux,
00:18:55un supermarché communautaire où il n'y a ni alcool ni porc.
00:18:58Ce n'est pas les politiques.
00:18:59Les politiques sont faibles parce qu'ils acceptent ça.
00:19:01Ça, oui.
00:19:02Par ailleurs, sur l'importation du conflit et sur Jean-Luc Mélenchon,
00:19:06moi, je connais bien Jean-Luc Mélenchon.
00:19:08J'ai été 12 ans avec lui, avant d'être porte-parole du RN.
00:19:10Jean-Luc Mélenchon, en 2008,
00:19:12c'était le seul et le premier à s'opposer à l'importation des conflits.
00:19:16C'était le seul qui disait, par exemple,
00:19:18« Retirez les drapeaux tibétains du fronton des mairies,
00:19:21parce que c'est illégal, parce que c'est la France,
00:19:24parce qu'on provoque 1,4 milliard de Chinois. »
00:19:26C'était le seul et le premier à refuser l'importation.
00:19:29Et aujourd'hui, en 2024, c'est le seul à demander
00:19:32à ce qu'on mette des drapeaux palestiniens partout.
00:19:34On va y venir parce qu'on ira faire le tour des universités ce matin,
00:19:36en direct, pour voir comment les choses se passent.
00:19:39C'est vrai que l'exemple de l'hôpital, c'est la réalité, l'hôpital.
00:19:42C'est la réalité.
00:19:44Et c'est la France qu'on aime, en plus.
00:19:46Ça a été très bien dit jusqu'à présent.
00:19:48Ça a toujours été comme ça, et c'est encore comme ça
00:19:50dans une grande majorité de situations.
00:19:52Vous avez des cas, en effet, vous avez des fanatiques, des radicaux,
00:19:54qui enferment certains de nos concitoyens.
00:19:57Et ce n'est pas simplement que religieux ou ethniques,
00:19:59c'est dans des ghettos mentaux.
00:20:01Malheureusement, c'est ça qu'il faut combattre.
00:20:03Il faut repenser à ce qui nous lie tous comme citoyens,
00:20:07à savoir notre pays et son avenir,
00:20:09et que tout se passe pour le mieux,
00:20:12comme ça a toujours été le cas jusqu'à présent.
00:20:14Mais le type de discours que tient Cyril Hénonant,
00:20:17on l'entend assez peu, au fond.
00:20:19Sur les plateaux télé, pas des masses.
00:20:21En tout cas, arrêter de parler de religion,
00:20:23c'est vrai que c'est assez rare d'entendre ça,
00:20:25mais c'est très vrai aussi. Arrêtez, arrêtez, ça suffit.
00:20:28C'est vrai que c'est un discours qu'on n'entend pas beaucoup.
00:20:30Alors, on l'entend, nous, dans nos milieux respectifs,
00:20:32mais on l'entend moins à la télé.
00:20:34Et malheureusement, on devrait entendre ce discours,
00:20:36parce qu'en réalité, on ne peut pas résumer des gens à une religion.
00:20:39On parle trop de religion,
00:20:41que ce soit pour les catholiques,
00:20:43que ce soit pour les musulmans, pour les juifs ou les autres.
00:20:45Peu importe, je trouve que ce qui nous lie,
00:20:47moi, en tout cas, pendant longtemps,
00:20:49jusqu'à aujourd'hui, je continue de croire que la religion,
00:20:51c'est un ferment entre les peuples.
00:20:53C'est une chose qui nous différencie.
00:20:55On a nos spécificités, mais elle nous permet aussi de dialoguer entre nous.
00:20:57Et avant, il fut un temps, en France, c'était comme ça.
00:20:59Et depuis quelques années, les politiques l'ont saisi
00:21:01à des fins purement électoratistes.
00:21:03Et on voit Mélenchon, mais il y a aussi des associations
00:21:05qui font un boulot terrible.
00:21:07Il y a aussi des lobbies qui viennent en disant aux gens
00:21:09« Tu sais, avant d'être français, tu es d'abord noir,
00:21:11avant d'être français, tu es d'abord maghrébin, tu es d'abord musulman. »
00:21:13Et ça, c'est terrible.
00:21:15Donc, on a tous une responsabilité, évidemment,
00:21:17à comment on veut vivre ensemble et comment on veut faire société ensemble.
00:21:19Mais la responsabilité des politiques, elle n'est pas moindre.
00:21:21Alors, vous parlez beaucoup de Jean-Luc Mélenchon.
00:21:23Jean-Luc Mélenchon qui a appelé, justement, à mettre des drapeaux
00:21:25dans les universités.
00:21:27On va regarder son appel qui a été lancé vendredi.
00:21:29Regardez.
00:21:31Vous n'avez pas vu la lettre
00:21:33de la ministre de l'Enseignement supérieur,
00:21:35ou du ministre.
00:21:37Non, vous n'avez pas reçu ça.
00:21:39Alors, il dit que, bon, comme l'université est laïque,
00:21:41il ne faut pas parler de Gaza.
00:21:47Alors,
00:21:49c'est un abus de pouvoir.
00:21:51Parce que parler de géopolitique
00:21:53n'est pas attentatoire à la laïcité.
00:21:55La laïcité, c'est la séparation
00:21:57des églises et de l'État,
00:21:59pas l'athéisme obligatoire.
00:22:01Deuxièmement, quand nous sommes à l'université,
00:22:03on parle d'adultes,
00:22:05majeurs, citoyens.
00:22:07Donc, les majeurs, citoyens, ils s'habillent comme ils veulent,
00:22:09ils disent ce qu'ils veulent,
00:22:11ils croient ce qu'ils veulent, et ils parlent de ce qu'ils veulent.
00:22:13Parce que dans un pays libre,
00:22:15ce n'est pas parce que vous interdisez mes réunions
00:22:17que ça vous donne le droit d'interdire toutes les réunions.
00:22:19Mais j'avais prévenu.
00:22:21N'avais-je pas dit, aujourd'hui, on commence par nous, demain, c'est vous ?
00:22:23Et voilà, maintenant, c'est tout le monde.
00:22:25Alors, moi, je recommande
00:22:27qu'à partir du 8,
00:22:29on mette des drapeaux palestiniens
00:22:31partout où on peut,
00:22:33de manière à ce que cette personne
00:22:35n'ait pas le dernier mot.
00:22:37Applaudissements.
00:22:39Applaudissements.
00:22:41Applaudissements.
00:22:43Et, oui, je demande
00:22:45à la jeunesse étudiante
00:22:47de s'insoumettre,
00:22:49de ne pas accepter cet interdit.
00:22:51Applaudissements.
00:22:53Alors, on part tout de suite en direct dans le septième arrondissement de Paris,
00:22:55à Sciences Po Paris,
00:22:57avec Augustin Donadieu, qui est avec Olivier Gangloff.
00:22:59Bonjour, Augustin.
00:23:01Je crois que c'est assez calme pour l'instant,
00:23:03mais, a priori, des actions sont prévues
00:23:05pour les heures qui viennent.
00:23:07Oui, tout à fait.
00:23:09C'est en tous les cas ce que certains élèves ont pu voir
00:23:11sur les réseaux sociaux,
00:23:13en l'occurrence Instagram.
00:23:15Le comité palestine qui prévoit une action
00:23:17entre 13h30 et 14h.
00:23:19Une chose est sûre, ce même comité va rendre hommage
00:23:21aux victimes palestiniennes à 13h15
00:23:23dans les jardins de l'université.
00:23:25Des actions qui se déroulent
00:23:27dans un climat assez particulier ici
00:23:29à Sciences Po Paris,
00:23:31puisque l'université est en pleine élection syndicale.
00:23:33Deux syndicats radicalement opposés
00:23:35sur la question israélo-palestinienne se font face.
00:23:37L'Uni d'un côté,
00:23:39l'UNEF de l'autre, et évidemment,
00:23:41chacun ont leurs avis
00:23:43sur la question. Et pour preuve
00:23:45de cette distension à l'intérieur
00:23:47de cette université parmi
00:23:49les étudiants, avec Olivier Gangloff
00:23:51derrière la caméra, nous avons constaté
00:23:53à 8h à l'ouverture de l'établissement
00:23:55que des affiches demandant,
00:23:57réclamant la libération des
00:23:59otages avaient été collées sur le tableau
00:24:01d'affichage libre à l'entrée
00:24:03de Sciences Po derrière nous.
00:24:05Et à 9h, ces affiches ont été
00:24:07décollées. Alors par qui ?
00:24:09Telle est la question. Les étudiants avec qui
00:24:11nous avons pu échanger se posent également
00:24:13la question. Ils craignent des débordements
00:24:15en début d'après-midi. Mais ici, tout est
00:24:17mis en oeuvre pour éviter
00:24:19ces débordements qui, je vous le rappelle, ont déjà
00:24:21eu lieu. C'était en avril dernier des
00:24:23pro-Israël, des pro-palestiniens qui s'étaient
00:24:25affrontés dans Sciences Po,
00:24:27dans la rue également dans laquelle
00:24:29nous sommes. Les agents
00:24:31de sécurité en nombre devant l'université
00:24:33contrôlent depuis ce matin les
00:24:35sacs de chacun des étudiants
00:24:37qui franchit le pas de Sciences Po Paris.
00:24:39Augustin, donne adieu en direct de Sciences Po
00:24:41Paris avec les images d'Olivier Gangloff. Merci
00:24:43beaucoup. Vous suivez bien évidemment ce qui
00:24:45se passe à Sciences Po. Dans un instant, on va aller à l'université
00:24:47de Strasbourg, on va aller à l'université de Lille
00:24:49également pour voir si les appels de Jean-Luc Mélenchon
00:24:51sont entendus ou pas. Pour l'instant,
00:24:53le CNews Info et c'est avec Audrey Bertheau.
00:25:19...
00:25:4111h04 sur CNews. Merci d'être en
00:25:43direct avec nous. On a vu ce qui se passait
00:25:45en direct à Sciences Po. Vous l'avez vu il y a
00:25:47quelques instants avec des mouvements qui seraient prévus
00:25:49a priori dans les heures qui viennent et
00:25:51la crainte de débordement. On va voir tout de suite avant
00:25:53d'aller en direct à Lille ce qui s'est passé à
00:25:55Strasbourg hier où certains
00:25:57membres de l'union ont été malmenés. En
00:25:59revanche, parce que l'université a été à un moment
00:26:01bloquée par des pro-palestiniens
00:26:03qui souhaitaient célébrer à leur
00:26:05manière leur 7 octobre en défendant
00:26:07les palestiniens, voire même parfois le Hamas.
00:26:09Quel fut le traitement
00:26:11lorsqu'on a appris que ces militants
00:26:13d'extrême gauche ont voulu se réapproprier le
00:26:157 octobre, non pas pour rendre hommage aux victimes
00:26:17et soutenir les otages, mais pour légitimer
00:26:19l'action terroriste du Hamas
00:26:21et du pogrom. Donc on est allé se
00:26:23rendre sur place pour prendre des images, capturer
00:26:25des vidéos et des photos.
00:26:27Et une fois sur place, on a été pris
00:26:29à partie de manière physique,
00:26:31verbale, par les militants
00:26:33d'extrême gauche qui bloquaient
00:26:35le bâtiment. Sur place, on pouvait
00:26:37retrouver des tags type
00:26:39légitimant l'intifada,
00:26:41faisant l'apologie de l'éradication
00:26:43d'Israël, vous savez avec ce fameux slogan
00:26:45« From the river to the sea ».
00:26:47Et puis directement, on a été
00:26:49pris à partie violemment, calomniés,
00:26:51infamés par le biais
00:26:53de cris au mégaphone. On nous a jeté
00:26:55des boissons dessus. Donc j'étais
00:26:57sur place, présent avec un autre membre
00:26:59de l'Uni, tout fraîchement adhérent.
00:27:01Quelques
00:27:03témoins ont pu assister à la scène.
00:27:05Certains ont même pu filmer et nous fournir
00:27:07des vidéos. C'était
00:27:09un moment assez violent.
00:27:11Des slogans appelant
00:27:13directement à la lutte armée
00:27:15ont été proférés aussi.
00:27:17Et sur le campus même, c'est-à-dire qu'on appelait
00:27:19à l'intifada sur le campus.
00:27:21André Okotarac, c'est vrai qu'il y a une certaine tension
00:27:23dans les universités. On appelle à l'intifada
00:27:25dans certaines universités quand même.
00:27:27C'est ce que nous raconte ce
00:27:29jeune homme de l'Uni Strasbourg.
00:27:31On ne peut pas tolérer l'importation
00:27:33de ce conflit chez nous en France. Je le disais tout à l'heure,
00:27:35la France est un pays particulier.
00:27:37Il faut agir de manière assez subtile. Je ne suis pas
00:27:39caricatural sur le sujet. Hier, on a
00:27:41commémoré le 7 octobre des actes
00:27:43inqualifiables, insoutenables. On a encore
00:27:45deux de nos compatriotes qui sont otages
00:27:47des terroristes islamistes du Hamas.
00:27:49On a eu aussi de nombreuses pertes
00:27:51civiles à Gaza. On a aussi deux ressortissants
00:27:53français qui sont morts au Liban. Je leur rends à tous hommage
00:27:55et je ne suis pas caricatural. Maintenant,
00:27:57je refuse l'importation des conflits.
00:27:59Cette huile sur le feu, elle est aussi
00:28:01mise par Jean-Luc Mélenchon et par la France insoumise
00:28:03qui manifestait déjà avec des islamistes
00:28:05du CCIF, je le rappelle quand même,
00:28:07en 2019. Et je suis bien placé pour le dire,
00:28:09pas d'importation. Parce que moi,
00:28:11je suis d'origine serbe, je suis français d'origine serbe.
00:28:13Les américains ont bombardé la Serbie quand j'avais 11 ans.
00:28:15Et je me souviens, tous les soirs, on appelait pour savoir
00:28:17si ma grand-mère était encore vivante.
00:28:19Mais jamais je suis allé dans ma classe de CM2
00:28:21avec un drapeau serbe, un couteau
00:28:23ou je ne sais quoi pour demander l'intifada ou la révolte.
00:28:25Parce qu'on est d'abord et avant tout
00:28:27français. Et je suis encore
00:28:29surpris, je vous le redis, par Jean-Luc Mélenchon
00:28:31qui demande de mettre des drapeaux palestiniens partout
00:28:33parce que Jean-Luc Mélenchon était le
00:28:35premier à refuser tout drapeau étranger
00:28:37dans les universités, sur le fronton des mairies
00:28:39et ailleurs. Je parle notamment du Tibet.
00:28:41Donc quand M. Mélenchon dit,
00:28:43je vous invite à lire la lettre
00:28:45de la ministre de l'enseignement supérieur
00:28:47en la critiquant, moi je vous invite à réécouter
00:28:49Jean-Luc Mélenchon en 2008 qui disait
00:28:51l'exact inverse. C'est la même personne,
00:28:53ce n'est pas son frère jumeau, c'est la même personne qui dit
00:28:55l'exact inverse pour des raisons clientélistes
00:28:57et pour des raisons électorales. – Et il y a le risque
00:28:59de dérapage, Mathias Leboeuf, c'est ce qu'on craint effectivement
00:29:01dans les universités aujourd'hui.
00:29:03C'est vrai qu'en important le conflit chez nous,
00:29:05il y a ce risque, Indifada à la fac,
00:29:07vous voyez, c'est quand même surréaliste
00:29:09de lire ça quand même à Strasbourg.
00:29:11– Je suis globalement, ça mérite d'être souligné,
00:29:13d'accord avec ce que vient de dire
00:29:15Andréa, c'est important
00:29:17et effectivement il faut
00:29:19garder cette ligne noire.
00:29:21Ne pas importer le conflit, c'est très compliqué.
00:29:23Encore une fois, c'est dans tous les camps.
00:29:25Juste une chose,
00:29:27quand on crie à l'antisémitisme,
00:29:29dès qu'on critique la politique d'Israël,
00:29:31moi, je suis contre
00:29:33la politique d'Israël, aujourd'hui,
00:29:35pas contre l'État d'Israël, bien évidemment,
00:29:37je suis un grand défenseur de l'État d'Israël,
00:29:39je suis contre la politique
00:29:41que mène Netanyahou. Je me fais
00:29:43traiter d'antisémitisme
00:29:45tous les jours, tous les jours.
00:29:47Et juste une chose,
00:29:49cette insulte,
00:29:51elle est aussi validée
00:29:53par monsieur Netanyahou, qui dès que
00:29:55on critique
00:29:57sa politique,
00:29:59il est vafranco, si vous n'êtes pas d'accord
00:30:01avec moi, vous êtes antisémitiste.
00:30:03Ça aussi, c'est importer le conflit.
00:30:05Je voulais dire autre chose,
00:30:07concernant Jean-Luc Mélenchon, je suis
00:30:09tout à fait d'accord.
00:30:11Il faut savoir reconnaître
00:30:19quand on est d'accord,
00:30:21parce que c'est ça qui va être le point
00:30:23de ferment
00:30:25d'un républicanisme français.
00:30:27Quand Jean-Luc Mélenchon
00:30:29dit, mettez les drapeaux,
00:30:31il instrumentalise,
00:30:33et ça c'est dégueulasse, moi j'ai pas peur de le dire.
00:30:35En revanche, juste une chose, parce que le point
00:30:37de départ c'est ça, quand le ministre
00:30:39de l'enseignement supérieur dit
00:30:41ça, il ne faut pas en parler,
00:30:43parce que si on en parle,
00:30:45on fait du communautarisme,
00:30:47on fait atteinte
00:30:49à la laïcité, c'est dingue !
00:30:51C'est-à-dire que le point de départ,
00:30:53on doit s'indigner à ça,
00:30:55les universités,
00:30:57les écoles, Sciences Po
00:30:59en particulier, devraient être là
00:31:01pour alimenter le débat.
00:31:03On peut en parler, mais regardez
00:31:05par exemple cette photo qui nous vient
00:31:07de l'université de Lille.
00:31:09Regardez ce panneau, sionistes, fascistes,
00:31:11c'est vous les terroristes.
00:31:13En fait c'est ça qui est pas très rapide.
00:31:15Le débat, il le faut bien évidemment, mais pas ça.
00:31:17Et dessous il y a écrit, vive la résistance
00:31:19contre le sionisme,
00:31:21et plus bas, on le voit pas sur la photo,
00:31:23c'est libéré Georges Abdallah.
00:31:29C'est un sujet qui est quand même
00:31:31extrêmement complexe,
00:31:33importer le conflit,
00:31:35c'est pas du tout ce qu'on veut,
00:31:37et Jean-Luc Mélenchon a sa grande part de responsabilité
00:31:39là-dessus, on l'a dit,
00:31:41surtout que ça ne me sert absolument pas
00:31:43la cause des Palestiniens,
00:31:45ça c'est évident.
00:31:47Il y a des dérapages
00:31:49inacceptables que les universités
00:31:51doivent combattre, fermement,
00:31:53clairement les universités ont les moyens
00:31:55de combattre ces débordements,
00:31:57mais de l'autre côté, je pense
00:31:59qu'il y a des débats qui peuvent se faire de manière
00:32:01très apaisée, moi j'ai fait Sciences Po,
00:32:03je connais très bien cette école, il y a toujours eu
00:32:05des débats.
00:32:07Je suis d'accord avec vous,
00:32:09il faut débattre, mais comment on peut laisser
00:32:11faire ça ?
00:32:13Ils sont où les patrons des universités ?
00:32:15Ils sont où ?
00:32:17Et le ministre il est où ?
00:32:19Vous savez, les universités sont des établissements
00:32:21autonomes,
00:32:23on a créé cette autonomie des universités
00:32:25pour pouvoir leur donner cette
00:32:27libre, comment dire, libre administration
00:32:29des établissements d'enseignement supérieur
00:32:31pour que le débat puisse avoir lieu.
00:32:33Le débat doit avoir lieu sur les universités.
00:32:35Il faut bien évidemment...
00:32:37Mais là il n'y a pas de cadrage, ils ont peur !
00:32:39Le problème, la réalité, vous savez
00:32:41c'est quoi la réalité ? C'est que les patrons d'universités ont peur.
00:32:43Ils ont peur, ils savent
00:32:45que s'ils s'opposent à ça,
00:32:47qu'ils savent que s'ils s'opposent à un panneau
00:32:49comme celui-là, ils auront des soucis.
00:32:51On part à Lille, justement, où nous attend Ruben Strachan
00:32:53qui est responsable de l'Uni Lille.
00:32:55Bonjour, merci beaucoup d'être en direct
00:32:57avec nous. C'est vrai que quand on voit
00:32:59des panneaux comme ça, c'est quand même inquiétant
00:33:01sur l'état d'esprit de certains à l'université.
00:33:03Tout à fait.
00:33:05Si vous voulez, ça fait un an qu'on alerte
00:33:07sur cette situation de propagande
00:33:09pro-palestinienne,
00:33:11voire même pro-Hamas sur les universités.
00:33:13Donc à Lille, c'est quelque chose qui est assez
00:33:15récurrent. Les étudiants n'ont pas attendu
00:33:17l'appel de Jean-Luc Mélenchon à mettre des drapeaux
00:33:19de la Palestine sur tous les campus
00:33:21à partir du 8, puisque
00:33:23dès le 7 octobre 2024,
00:33:25ils ont fait justement
00:33:27ces affiches que vous avez sur la photo
00:33:29avec des messages
00:33:31sionistes, fascistes,
00:33:33c'est
00:33:35sionistes, fascistes, c'est vous les terroristes.
00:33:37Et donc,
00:33:39si vous voulez, on réclame des sanctions
00:33:41contre ces étudiants et contre les organisations
00:33:43d'extrême-gauche comme la FSE qui sont responsables
00:33:45de ce genre de stand. Le débat,
00:33:47il ne peut pas être tenu librement
00:33:49à l'université actuellement. Il y a des professeurs
00:33:51qui craignent d'aborder
00:33:53certains sujets comme la Palestine ou Israël
00:33:55et c'est pour ça qu'on demande
00:33:57aux universités une réaction.
00:33:59Juste, Ruben, ce qui est étonnant, c'est que vous me dites
00:34:01que ça fait plusieurs mois qu'on alerte
00:34:03la direction, qu'on alerte l'université.
00:34:05On vous répond quoi ?
00:34:07En fait, si vous voulez,
00:34:09on n'a pas de réponse. L'université
00:34:11semble assez impuissante par rapport à ça.
00:34:13Jusque-là, on n'a pas eu
00:34:15de réel soutien du
00:34:17ministère de l'enseignement supérieur. On espère que ça va
00:34:19changer avec le changement
00:34:21de ministre de l'enseignement supérieur.
00:34:23Mais en fait, on est un peu sidéré
00:34:25par la situation et qu'il n'y ait pas de sanctions,
00:34:27qu'il n'y ait pas d'exclusion qui
00:34:29est prononcée face à certains étudiants
00:34:31et des sanctions face aux organisations d'extrême-gauche.
00:34:33C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ces gens sont libres
00:34:35de venir, de mettre n'importe quel panneau,
00:34:37n'importe quelle affiche dans l'université
00:34:39sans qu'il n'y ait de conséquences pour eux.
00:34:41Tout à fait, oui, tout à fait.
00:34:43Ils peuvent mettre des drapeaux, là je pense
00:34:45par exemple au campus Pombois, à Lille,
00:34:47ils peuvent mettre des drapeaux sur les poteaux
00:34:49dans la cour centrale
00:34:51sans qu'ils soient retirés.
00:34:53Ils peuvent faire leur stand sans faire de demandes,
00:34:55mettre leur drapeau, mettre toute leur
00:34:57pancarte avec les messages haineux
00:34:59sans qu'il n'y ait aucune conséquence.
00:35:01C'est assez incroyable. Merci beaucoup Rubens
00:35:03Strachan, responsable de
00:35:05l'Uni à Lille. Justement, la tentative de
00:35:07l'extrême-gauche d'importer ce conflit dans les facs,
00:35:09dans les universités, ce n'est pas nouveau, ça fait plusieurs
00:35:11mois que ça dure, c'est depuis le 7 octobre.
00:35:13Quelques jours seulement
00:35:15après la barbarie du 7 octobre,
00:35:17voici comment Daniel Obono de la France insoumise
00:35:19qualifiait le Hamas.
00:35:21C'est un groupe politique
00:35:23islamiste qui a une branche
00:35:25armée et qui s'inscrit
00:35:27dans les formations politiques
00:35:29palestiniennes qui
00:35:31a pour objectif
00:35:33la libération de la Palestine
00:35:35et qui résiste.
00:35:37Le début d'une longue série de provocations
00:35:39de LFI qui va faire de la détestation
00:35:41d'Israël un carburant politique.
00:35:43David Guiraud ici
00:35:45utilisant l'inversion accusatoire.
00:35:47Le bébé dans le four, ça a été fait
00:35:49en effet par Israël. La maman
00:35:51est ventrée, ça a été fait, c'est vrai,
00:35:53par Israël. Un antisionisme
00:35:55assumé par certains et qui confinera parfois
00:35:57à l'antisémitisme, à l'image
00:35:59de ce tweet de Jean-Luc Mélenchon
00:36:01s'en prenant à Yael Brown-Pivet.
00:36:03Pendant ce temps, Mme Brown-Pivet
00:36:05campe à Tel Aviv pour encourager le massacre
00:36:07pas au nom du peuple français.
00:36:09Des propos et une attitude qui
00:36:11indigneront la classe politique et entraîneront
00:36:13une excommunication de l'arc républicain
00:36:15par la première ministre de l'époque.
00:36:17Pour vous, ce ne sont pas des actes
00:36:19terroristes. Pour moi,
00:36:21vous vous excluez du champ républicain.
00:36:23La France insoumise qui aura multiplié
00:36:25sa présence dans les manifestations
00:36:27pro-palestiniennes mais absentes
00:36:29lors de la grande marche contre l'antisémitisme.
00:36:31Madi Sahéli, ce qui est étonnant,
00:36:33c'est qu'aujourd'hui, on dit antisionisme pour plus dire antisémitisme.
00:36:35En fait, sous ce mot,
00:36:37j'ai l'impression qu'on cache l'antisémitisme
00:36:39parce qu'on sait que c'est illégal, c'est hors-la-loi, etc.
00:36:41Donc on dit, oui, mais on est juste antisioniste.
00:36:43Oui, c'est ça. C'est le nouveau vocable
00:36:45pour ne pas dire antisémite. Donc maintenant,
00:36:47on se cache derrière ça pour tenir
00:36:49des propos antisémites et de dire, finalement,
00:36:51je ne suis pas antisémite, je suis juste antisioniste.
00:36:53Et d'ailleurs, pour beaucoup, c'est vrai.
00:36:55Et d'ailleurs, les filles le font plutôt bien.
00:36:57Ils sont plutôt habiles sur ce sujet-là.
00:36:59C'est pour ça qu'ils ne se font pas prendre.
00:37:01Mais c'est tout simplement scandaleux. On ne peut pas tolérer ce genre de propos.
00:37:03Tout à l'heure, on parlait des universités.
00:37:05Évidemment, une université, c'est libre.
00:37:07C'est le lieu où on développe nos consciences politiques
00:37:09et autres. Néanmoins, on ne peut pas tout tolérer
00:37:11au nom de la liberté
00:37:13d'expression, même dans les universités.
00:37:15D'ailleurs, le débat, pour qu'il puisse avoir lieu,
00:37:17il faut qu'on ait en face deux personnes qui aient envie de débattre.
00:37:19Et en réalité, les filles n'ont pas du tout envie de débattre.
00:37:21Il arrive avec ses opinions,
00:37:23avec un calendrier électoral et avec un électorat qui vise.
00:37:25Et c'est pour ça qu'il a cette prise de position.
00:37:27Nabil Haïtakach, est-ce que vous êtes d'accord pour dire qu'aujourd'hui,
00:37:29pour beaucoup, l'antisionisme
00:37:31est le fauné de l'antisémitisme ?
00:37:33Dans une grande majorité des cas, oui.
00:37:35Malheureusement, on le voit.
00:37:37Il y a quand même une explosion
00:37:39d'actes antisémites et de propos
00:37:41antisémites dans notre pays
00:37:43avec ce qui se passe en ce moment
00:37:45à Gaza
00:37:47et au Liban.
00:37:49Après, je pense qu'il faut quand même, encore une fois,
00:37:51vous le dites, il faut débattre.
00:37:53Quoi qu'il arrive, il faut avoir envie de débattre.
00:37:55La France insoumise est là.
00:37:57Jean-Luc Mélenchon perore.
00:37:59Il parle tout seul. Il n'y a aucune possibilité.
00:38:01Il ne se rend même pas compte que ce qu'il fait ne sert absolument pas
00:38:03la cause des Palestiniens à Gaza.
00:38:05Mais il s'en fout de la cause des Palestiniens.
00:38:07Il sert son calendrier électoral.
00:38:09Le drame et la souffrance des
00:38:11Palestiniens aujourd'hui qui se font bombarder
00:38:13continuellement, je pense qu'il s'en fout.
00:38:15Lui, ce qui l'intéresse, c'est de créer de la colère
00:38:17chez un type d'électorat
00:38:19pour pouvoir ensuite, comme vous disiez,
00:38:21d'un carburant pour lui.
00:38:23Et c'est ce qui lui permet de tenir quand même.
00:38:25Parce que sinon, il n'a rien d'autre à dire.
00:38:27En même temps, il baisse. Ça ne le tient pas vraiment dans les sondages.
00:38:29Parce que quand on regarde les sondages, il en chute libre.
00:38:31Oui, mais je veux dire de tenir dans le débat.
00:38:33D'exister.
00:38:35C'est vrai qu'il existe dans le débat, mais la stratégie,
00:38:37je ne suis pas sûr que ce soit la bonne.
00:38:39Oui, je voulais dire, l'antisionisme,
00:38:41si on entend par antisionisme le fait de remettre
00:38:43en cause l'existence
00:38:45de l'État d'Israël, l'antisionisme,
00:38:47c'est pas moins grave que l'antisémitisme.
00:38:49C'est aussi grave
00:38:51si non plus. C'est une forme
00:38:53d'antisémitisme, l'antisionisme.
00:38:55Donc, il n'y a pas de tolérance à avoir
00:38:57avec l'antisionisme
00:38:59comme l'antisémitisme, bien évidemment.
00:39:01Après, toujours
00:39:03ce bémol, on peut
00:39:05et on doit pouvoir critiquer
00:39:07la politique de l'État d'Israël.
00:39:09C'est compliqué, ça.
00:39:11Non, ce n'est pas compliqué. Si c'est la politique qui est critiquée,
00:39:13si c'est le Premier ministre qui est critiqué, il n'y a aucun souci.
00:39:15On parle d'Emmanuel Macron.
00:39:17Vous entendez Daniel Obono
00:39:19qui faisait les louanges de la nation palestinienne,
00:39:21elle n'aime même pas sa propre nation française,
00:39:23Daniel Obono. Elle n'est pas crédible.
00:39:25Elle refusait de dire vive la France. Comment est-ce qu'elle peut parler
00:39:27du reste ? Deuxièmement,
00:39:29moi, ce qui m'embête, ce n'est pas qu'on débatte
00:39:31du Proche-Orient. On a un peuple hautement politisé
00:39:33qui est capable de le faire dans le respect de l'autre.
00:39:35C'est juste qu'à Sciences Po, c'est des
00:39:37fils à papa, c'est des petits bourgeois,
00:39:39comme disait Hanouna, des gens qui n'ont jamais mis les pieds en Palestine,
00:39:41jamais mis les pieds au Liban, jamais mis
00:39:43les pieds en Syrie, on ne les entendait nulle part ailleurs.
00:39:45Et par ailleurs, je suis d'accord avec vous sur un point,
00:39:47vous voyez, je vous rends la monnaie de votre pièce,
00:39:49mais vous, je sais que vous
00:39:51critiquez le gouverneur Netanyahou, mais je sais
00:39:53parfaitement que vous n'êtes pas un antisémite.
00:39:55Le vrai problème dans ce pays, c'est qu'on essentialise.
00:39:57Les musulmans sont pro Hamas,
00:39:59les juifs sont pro Netanyahou. Et ça, c'est un vrai problème.
00:40:01Parce que ça aboutit à quoi derrière ?
00:40:03Ça aboutit à ce que les actes antisémites sont multiplés
00:40:05par quatre entre 2022 et 2023.
00:40:07C'est ça le véritable problème, c'est qu'on fracture à nouveau
00:40:09notre pays à cause de petits bourgeois
00:40:11ou de politiciens qui suivent
00:40:13leur calendrier électoral.
00:40:15Alors parlons d'Emmanuel Macron.
00:40:17On va en parler sereinement
00:40:19et de façon intelligente
00:40:21avec des idées qui se retrouvent
00:40:23à plusieurs reprises.
00:40:25Le nom d'Emmanuel Macron, qui a été éhué
00:40:27hier soir, lorsqu'il a été prononcé par
00:40:29le Premier ministre Michel Barnier, ce qu'on lui reproche
00:40:31en particulier, c'est d'avoir choisi
00:40:3348 heures avant le 7 octobre,
00:40:35d'avoir choisi cette date pour dire qu'il fallait arrêter
00:40:37de livrer des armes à Israël,
00:40:39bien que la France n'en livre pas vraiment
00:40:41en même temps. Écoutez ce qui s'est passé hier
00:40:43quand Michel Barnier a prononcé le nom
00:40:45d'Emmanuel Macron.
00:40:47Je veux aussi témoigner,
00:40:49comme je l'ai fait tout à l'heure
00:40:51en recevant leur famille,
00:40:53mon soutien personnel
00:40:55et l'engagement
00:40:57qui est aussi celui du Président de la République
00:40:59à tout mettre en œuvre
00:41:01pour les faire libérer.
00:41:03La France...
00:41:05La France...
00:41:07La France
00:41:09n'abandonne jamais
00:41:11ses enfants.
00:41:13Voilà.
00:41:15Vous vouliez réagir, allez-y.
00:41:17Non ?
00:41:19Réaction d'Emmanuel Macron
00:41:21en Israël.
00:41:23Lise Ben Kemoun, correspondante de CNews en Israël.
00:41:25C'est vrai que c'est
00:41:27tout de même aussi un Président qui avait déjà
00:41:29refusé de venir à la manifestation
00:41:31contre l'antisémitisme
00:41:33pour préserver, disait-il,
00:41:35la sécurité nationale.
00:41:37Ça, c'était déjà un grand coup que la communauté juive avait eu du mal à digérer.
00:41:39Et puis, il y a cette
00:41:41politique systématique d'Emmanuel Macron
00:41:43de ménager la chèvre et le chou depuis le début
00:41:45et souvent de parler
00:41:47d'un cessez-le-feu tout le temps
00:41:49en mettant sur le même plan le Hamas,
00:41:51qui est une organisation terroriste, et l'État d'Israël
00:41:53ou même Jean-Noël Barreau qui disait
00:41:55les belligérants en parlant
00:41:57du Hezbollah et d'Israël.
00:41:59Donc ça, au bout d'un moment, bien sûr,
00:42:01que les Juifs de France se sentent abandonnés
00:42:03et ils n'ont pas beaucoup
00:42:05de poids, ils le savent, parce qu'ils ne sont pas
00:42:07si nombreux que ça, et on sent bien
00:42:09l'électoralisme de nombreux politiciens.
00:42:11Donc c'était assez logique.
00:42:13Tout de même, sachant que le timing d'Emmanuel Macron
00:42:15d'avoir parlé de cesser ses livraisons
00:42:17d'armes juste avant
00:42:19les cérémonies du 7 octobre était
00:42:21franchement très fâcheux. Et on se demande
00:42:23qui le conseille, mais on s'était
00:42:25déjà posé la question, y compris avec la dissolution.
00:42:27En direct avec nous, Gauthier Lebret,
00:42:29journaliste politique à CNews.
00:42:31Bonjour, Gauthier. Ce n'est pas une surprise
00:42:33au fond, qu'Emmanuel Macron soit hué
00:42:35hier soir ?
00:42:37Non, c'est le réel qui saute aux yeux
00:42:39du président de la République. Il a été hué
00:42:41au même titre que François Hollande,
00:42:43qui s'est allié avec le Nouveau Front Populaire
00:42:45aux dernières législatives, et évidemment
00:42:47la France Insoumise, qui a aussi
00:42:49été huée à deux reprises.
00:42:51Donc pour François Hollande,
00:42:53il a d'ailleurs été sans doute surpris d'être hué.
00:42:55On voit à ce moment-là
00:42:57que Nicolas Sarkozy, qui était aussi présent,
00:42:59regarde, mais forcément, quand vous alliez
00:43:01à la France Insoumise,
00:43:03qui enchaîne les propos plus que polémiques
00:43:05depuis le 7 octobre, vous vous faites
00:43:07huer. Alors la dernière fois qu'un président
00:43:09de la République avait été hué par la communauté juive,
00:43:11c'est sans doute François Mitterrand,
00:43:13en 1992, autre contexte
00:43:15évidemment, quand il allait commémorer
00:43:17la rafle du Veldiv,
00:43:19et dans le même temps, il refusait de reconnaître
00:43:21la responsabilité de
00:43:23la France. Emmanuel Macron, il y a une suite
00:43:25d'événements, ça a été rappelé. C'est déjà son refus
00:43:27de marcher contre l'antisémitisme,
00:43:29comme d'ailleurs Jean-Luc Mélenchon.
00:43:31Emmanuel Macron, il justifiait
00:43:33cela par l'envie de ne pas fracturer,
00:43:35mais fracturer avec qui ?
00:43:37Qui ça peut choquer de
00:43:39voir un président marcher contre l'antisémitisme ?
00:43:41Hormis, évidemment, les antisémites.
00:43:43Il y a évidemment sa déclaration,
00:43:45avec un timing absolument déplorable
00:43:47sur la livraison d'armes. Vous l'avez rappelé,
00:43:49Jean-Marc, on n'en livre pas d'armes
00:43:51à Israël. On en livre par contre au Qatar,
00:43:53qui abrite les chefs politiques du Hamas.
00:43:55On en livre à l'Arabie Saoudite,
00:43:57qui mène une guerre absolument sanglante au Yémen.
00:43:59Mais on n'en livre pas à Israël.
00:44:01C'est un message envoyé à Joe Biden et aux Américains.
00:44:03Premier fournisseur d'armes,
00:44:05et quasiment unique à Israël.
00:44:07Et puis, il y a les ambiguïtés d'Emmanuel Macron
00:44:09sur le Hezbollah. On sait qu'il a condamné
00:44:11les bombardements israéliens contre le Hezbollah
00:44:13et qu'il n'a pas réagi aussi
00:44:15à la neutralisation de Nasrallah,
00:44:17chef du Hezbollah, alors que ce même Hezbollah
00:44:19a tué 58 de nos soldats
00:44:21parachutistes dans l'attentat
00:44:23contre l'immeuble Drakkar.
00:44:25Donc là, il y a des ambiguïtés qui le rapprochent
00:44:27quasiment d'un Jean-Luc Mélenchon.
00:44:29Comme Jean-Luc Mélenchon, il ne marche pas contre
00:44:31l'antisémitisme. Comme Jean-Luc Mélenchon,
00:44:33il a des ambiguïtés sur le Hezbollah.
00:44:35Jean-Luc Mélenchon, lui, est quand même allé plus loin
00:44:37que le président français qui s'est tué sur Nasrallah.
00:44:39Mélenchon a évidemment condamné la neutralisation
00:44:41de Nasrallah, mais c'est à se demander
00:44:43si Emmanuel Macron ne se mélanchonise pas.
00:44:45Et en tout cas, il a réussi l'exploit
00:44:47de se fâcher avec absolument
00:44:49tout le monde et tous les partis.
00:44:51Et il y a, à mon avis, une séquence qui explique
00:44:53sa sortie d'il y a deux jours sur les armes.
00:44:55C'est ce qui s'est passé au Canada.
00:44:57L'Élysée a tout fait pour que cette séquence
00:44:59ne soit pas filmée par la presse, mais évidemment,
00:45:01avec les téléphones portables, elle s'est tout de suite retrouvée
00:45:03sur les réseaux sociaux. Il y a des militants d'extrême-gauche
00:45:05qui lui disent « Vous avez du sang sur les mains ».
00:45:07Et Emmanuel Macron lui répond « Non,
00:45:09la France ne livre pas d'armes à Israël,
00:45:11contrairement aux États-Unis ».
00:45:13Ça doit aussi expliquer ce qu'il a fait
00:45:15il y a 48 heures et il est de plus en plus sensible
00:45:17donc au discours d'extrême-gauche
00:45:19on voit que ça peut l'influencer dans ses propres sorties.
00:45:21– Je ne sais pas si Emmanuel Macron s'est fâché
00:45:23avec tout le monde, mais je crois que vous venez
00:45:25de vous fâcher avec Nabil Ali Takhaj qui est sur ce plateau
00:45:27qui est conseiller Renaissance de Seine-Saint-Denis
00:45:29qui est totalement en désaccord avec vous.
00:45:31– Il a le droit. – Non, mais c'est très difficile
00:45:33de passer après ce délire parce que vous prenez
00:45:35des faits et vous leur faites dire des choses
00:45:39qui sont complètement invraisemblables.
00:45:41Je veux dire dans votre objectif à la fin.
00:45:43Je crois que le Président de la République
00:45:45est sur la position française et politique.
00:45:47À savoir la diplomatie.
00:45:49Vous dites qu'il n'a pas réagi ces derniers temps.
00:45:51Non, il y avait une trêve qui était négociée
00:45:53entre Israël et le Hezbollah.
00:45:55Israël a décidé avec d'autres informations
00:45:57de liquider Nasrallah.
00:45:59Très bien.
00:46:01Mais il y avait quand même une trêve qui avait été…
00:46:03il faut rappeler ce contexte.
00:46:05Une trêve qui avait été négociée
00:46:07et finalement on a été sur autre chose.
00:46:09Vous disiez une chose qui est très vraie
00:46:11c'est peut-être un message aux Américains
00:46:13qui en effet continuent d'inclure
00:46:15qui en effet continuent
00:46:17de livrer des armes
00:46:19à Israël
00:46:21sans conditions
00:46:23sans mettre de pression
00:46:25sur Israël pour pouvoir
00:46:27mettre fin aux massacres
00:46:29qui sont perpétrés aujourd'hui
00:46:31tous les jours, quotidiennement.
00:46:33Peut-être parce qu'Israël est attaqué tous les jours
00:46:35et reçoit des missiles tous les jours
00:46:37et est obligé de se défendre.
00:46:39On oublie qu'il y a des missiles tous les jours
00:46:41qui visent Israël.
00:46:43Vous avez raison, Israël est attaqué quotidiennement.
00:46:45Des dizaines, voire des centaines de missiles.
00:46:47Exactement.
00:46:49Il y a un droit international, je pense que la réponse
00:46:51doit se faire dans le droit international.
00:46:53Ce que vous avez dit
00:46:55ce sont des faits
00:46:57qui pourraient être vrais, je ne sais pas
00:46:59mais vous les mettez ensemble pour faire dire
00:47:01des choses qui ne sont pas.
00:47:03Le Président de la République a soutenu
00:47:05bien évidemment Israël
00:47:07et aussi soutient tout simplement
00:47:09une solution politique
00:47:11En tout cas, au minimum, le timing n'était pas bon.
00:47:13Au minimum, le timing n'était pas bon de faire ça
00:47:15deux jours avant le 7 octobre.
00:47:17Gauthier, vous répondez à Nabil.
00:47:19Déjà, je ne vais pas répondre sur le terme délire que vous avez employé.
00:47:21Vous pouvez ne pas être d'accord avec une analyse
00:47:23journalistique, de là à parler de délire.
00:47:25Ah non, mais là, pardon, vos faits
00:47:27sont quand même...
00:47:29Laissez-moi terminer de répondre, je ne peux pas répondre,
00:47:31je suis en décalé, je ne suis pas sur le plateau, c'est très dérangeant.
00:47:33Ensuite, je ne sais pas si vous avez vu qu'il y avait une trêve
00:47:35entre Israël et le Hezbollah.
00:47:37Aucune trêve n'a été négociée entre Israël
00:47:39et le Hezbollah. Le Hezbollah pilonne
00:47:41le nord d'Israël depuis des mois.
00:47:43Donc, il n'y a eu aucune trêve de négocié
00:47:45entre Israël et le Hezbollah.
00:47:47Et ensuite, puisque vous avez parlé de délire,
00:47:49vous allez me citer sur la suite
00:47:51d'événements que j'ai
00:47:53nommé, ce qui est faux.
00:47:55Qu'est-ce qui est faux ? Pourquoi Emmanuel Macron
00:47:57se fait huer hier par la communauté juive ?
00:47:59Il y a bien une raison à cela. Donc, qu'est-ce qui est faux
00:48:01dans ce que j'ai dit ? Allez-y.
00:48:03Non, simplement, vous prenez des faits.
00:48:05Je n'ai pas dit que vos faits étaient faux.
00:48:07Vous prenez des faits et vous démontrez quelque chose
00:48:09qui est faux. Donc, c'est simple.
00:48:11Vous démontrez quelque chose qui est absolument faux.
00:48:13Moi, je vous ai rappelé la position.
00:48:15Je vous ai rappelé la position.
00:48:17Ce qui est faux, c'est que vous dites
00:48:19que le président de la République n'est ni en soutien
00:48:21de l'État d'Israël.
00:48:23C'est complètement faux.
00:48:25C'est votre démonstration.
00:48:27C'est votre démonstration
00:48:29qui le supplie.
00:48:31Vous n'arrivez à rien de me citer,
00:48:33évidemment. Je n'ai fait que rappeler
00:48:35des faits. Et ce n'est pas de ma faute
00:48:37si Emmanuel Macron s'est effectivement fâché
00:48:39avec tout le monde. Je n'ai pas dit qu'il n'était pas en soutien d'Israël.
00:48:41Mais si la communauté juive l'a sifflée
00:48:43hier, l'a huée hier, c'est peut-être
00:48:45qu'ils ont l'impression qu'effectivement, il y a un soutien
00:48:47au minimum relatif.
00:48:49Parce que si le soutien du président de la République
00:48:51était un soutien,
00:48:53comme l'avait dit la présidente
00:48:55de l'Assemblée nationale, qui est aussi
00:48:57de votre bord et qui parlait de soutien
00:48:59inconditionnel, il n'aurait pas été hué
00:49:01hier. Donc, on voit bien qu'il peut
00:49:03dire qu'il y a un soutien indéfectible
00:49:05à Israël. Dans les faits, ce n'est pas ce qui
00:49:07se passe. Sinon, on ne demande pas
00:49:09de désarmer Israël.
00:49:11Il y a des raisons aux huées hier. Elles peuvent
00:49:13vous déranger, ces raisons. Vous pouvez décider de
00:49:15fermer les yeux. Mais si Emmanuel Macron
00:49:17soutenait pleinement Israël,
00:49:19et si la communauté juive se sentait
00:49:21pleinement soutenue en France,
00:49:23il n'aurait pas été hué hier. C'est aussi simple
00:49:25que cela. – Merci beaucoup, Gauthier.
00:49:27Merci pour cet échange
00:49:29de points de vue. On voit que tous les avis
00:49:31s'expriment, bien évidemment. Le débat d'idées,
00:49:33c'est ce qu'on aime sur ces news. Mathias ?
00:49:35– Deux choses. Moi, je voulais poser une question
00:49:37puisqu'on s'est demandé, on n'arrête pas
00:49:39de dire qu'il ne faut pas importer le conflit.
00:49:41Quand la population,
00:49:43l'audience au CRIF siffle
00:49:45le nom du Président,
00:49:47est-ce que ça, ce n'est pas importer le conflit ?
00:49:49Est-ce que ce n'est pas valider
00:49:51une importation du conflit ? Première chose.
00:49:53– Ils ont le droit d'être en désaccord avec ce que dit le Président,
00:49:55qu'en 48 heures avant, honnêtement, même sans parler
00:49:57du fond, je trouve que le timing est catastrophique.
00:49:59– Je suis entièrement d'accord.
00:50:01– On peut discuter, est-ce qu'il a raison ou pas,
00:50:03mais le timing est catastrophique.
00:50:05– Entièrement d'accord. Et c'est même,
00:50:07je vais même dire, c'est catastrophique,
00:50:09et le timing est même un peu honteux.
00:50:11Symboliquement, c'est vraiment, pour le coup,
00:50:13une erreur énorme. Et puis, deuxième chose,
00:50:15on parlait de toutes les positions
00:50:17qui s'expriment. Moi, je suis très frappé
00:50:19d'une chose, c'est que,
00:50:21concernant Israël, on n'entend
00:50:23que les représentants de la droite israélienne.
00:50:25Il y a en Israël une gauche,
00:50:27une gauche qui est une gauche humaniste,
00:50:29qui critique la politique d'Israël,
00:50:31qui pense qu'il y a d'autres solutions.
00:50:33Cette gauche-là, on ne l'entend jamais.
00:50:35Et je crois que ça ferait
00:50:37énormément de bien d'entendre
00:50:39cette gauche qui est en rupture
00:50:41avec la politique de Netanyahou,
00:50:43qui n'est pas antisémite,
00:50:45puisque c'est la gauche israélienne,
00:50:47et qu'on n'entend pas, qui n'existe pas.
00:50:49– Allez, un dernier mot d'André Acotara,
00:50:51qui peut-être m'a dissé l'envie.
00:50:53– Non, simplement, moi, ce qui m'avait
00:50:55intéressé en interne, en France,
00:50:57c'est que le président de la République
00:50:59ne soit pas à la marche contre l'antisémitisme.
00:51:01C'était la base. Pour le reste, le timing,
00:51:03la volonté de ne pas envoyer des armes,
00:51:05ça regarde la politique internationale.
00:51:07Ce n'est ni de gauche, ni de droite d'ailleurs.
00:51:09Ce ne sont pas les juifs de France
00:51:11qui ont Emmanuel Macron ou qui le soutiennent,
00:51:13c'est des personnes juives.
00:51:15Les juifs sont des citoyens français comme les autres,
00:51:17et leurs représentants sont à l'Assemblée nationale
00:51:19comme les autres.
00:51:21Là où ça va peut-être vous paraître bizarre,
00:51:23mais quand je parle de 12 ans à Emmanuel Macron,
00:51:25je pense que ça ne surprendra personne,
00:51:27même quand il était ministre de l'économie.
00:51:29Mais je n'accepte pas par contre
00:51:31qu'un chef d'État comme Erdogan
00:51:33ou un Premier ministre d'un État étranger
00:51:35critiquent Emmanuel Macron.
00:51:37Ils ne critiquent pas Emmanuel Macron
00:51:39parce qu'il critique la fonction du président de la République.
00:51:41Et ça va peut-être vous paraître bizarre,
00:51:43mais quand un chef d'État étranger critique le président de la République,
00:51:45je me tiendrai toujours aux côtés du président de la République.
00:51:47– Je donne la parole à Madi dans un instant.
00:51:49– Vous comprenez quand c'est Netanyahou ?
00:51:51Netanyahou a eu des mots extrêmement forts,
00:51:53extrêmement déplaisants en réponse.
00:51:55– Oui, mais en même temps,
00:51:57là, dans l'échange, honnêtement,
00:51:59excusez-moi, on peut le comprendre.
00:52:01Même si sur le fond, on n'est pas d'accord,
00:52:03on peut comprendre qu'il y a une certaine colère.
00:52:05Sauf que quand on a 12 jours du 7 octobre,
00:52:07on vient vous dire qu'il faut arrêter de livrer des armes à Israël.
00:52:09On écoute Yonatan Harfi
00:52:11qui est le président du conseil représentatif
00:52:13des institutions juives de France hier soir.
00:52:15– Le 7 octobre est un choc français.
00:52:17Un clivage de l'État.
00:52:19Un choc français.
00:52:21Un clivage idéologique.
00:52:23C'est par désormais le camp du déshonneur
00:52:25qui, avec LFI, voit des résistants.
00:52:27Là où la conscience universelle
00:52:29reconnaît des terroristes.
00:52:31Et celui des Français
00:52:33de l'autre côté qui comprennent
00:52:35que le 7 octobre menace toutes nos démocraties.
00:52:37Loin des seules frontières d'Israël.
00:52:39Applaudissements.
00:52:41Applaudissements.
00:52:43Applaudissements.
00:52:45Heureusement,
00:52:47LFI a choisi
00:52:49d'hystériser
00:52:51notre débat public
00:52:53en cultivant le clientélisme
00:52:55et les assignations identitaires.
00:52:57Alors, je le dis ce soir
00:52:59avec gravité
00:53:01que LFI trouve encore
00:53:03des alliés au sein de la gauche républicaine
00:53:05est un outrage.
00:53:07Une trahison.
00:53:09Applaudissements.
00:53:11Applaudissements.
00:53:13Applaudissements.
00:53:15Applaudissements.
00:53:17Applaudissements.
00:53:19Applaudissements.
00:53:21Applaudissements.
00:53:23Applaudissements.
00:53:25Applaudissements.
00:53:27Applaudissements.
00:53:29Applaudissements.
00:53:31Applaudissements.
00:53:33Applaudissements.
00:53:35Applaudissements.
00:53:37Applaudissements.
00:53:39Applaudissements.
00:53:41Applaudissements.
00:53:43Applaudissements.
00:53:45Applaudissements.
00:53:47Applaudissements.
00:53:49Applaudissements.
00:53:51Applaudissements.
00:53:53Applaudissements.
00:53:55Applaudissements.
00:53:57Applaudissements.
00:53:59Applaudissements.
00:54:01Applaudissements.
00:54:03Applaudissements.
00:54:05Applaudissements.
00:54:07Applaudissements.
00:54:09Applaudissements.
00:54:11Applaudissements.
00:54:13Applaudissements.
00:54:15Applaudissements.
00:54:17Applaudissements.
00:54:19Applaudissements.
00:54:21Applaudissements.
00:54:23Applaudissements.
00:54:25Applaudissements.
00:54:27Applaudissements.
00:54:29Applaudissements.
00:54:31Applaudissements.
00:54:33Applaudissements.
00:54:35Applaudissements.
00:54:37Applaudissements.
00:54:39Applaudissements.
00:54:41Applaudissements.
00:54:43Applaudissements.
00:54:45Applaudissements.
00:54:47Applaudissements.
00:54:49Applaudissements.
00:54:51Applaudissements.
00:54:53Applaudissements.
00:54:55Applaudissements.
00:54:57Applaudissements.
00:54:59Applaudissements.
00:55:01Applaudissements.
00:55:03Applaudissements.
00:55:05Applaudissements.
00:55:07Applaudissements.
00:55:09Applaudissements.
00:55:11Applaudissements.
00:55:13Applaudissements.
00:55:15Applaudissements.
00:55:17Applaudissements.
00:55:19Applaudissements.
00:55:21Applaudissements.
00:55:23Applaudissements.
00:55:25Applaudissements.
00:55:27Applaudissements.
00:55:29Applaudissements.
00:55:31Applaudissements.
00:55:33Applaudissements.
00:55:35C'est la position française depuis très longtemps sur ça, ça ne s'appelle pas aménager la chèvre et le chou, ça s'appelle reconnaître la France et la commémorative.
00:55:46C'est une honte, ça s'appelle du en même temps, 48 heures avant les commémorations. Mais non, mais ce n'est pas inadmissible.
00:55:52Ce qui est inadmissible, d'ailleurs demandez-le par exemple aux gens de Confessions Juives, comment il a été perçu par eux.
00:55:58D'ailleurs, les UL sont peut-être légitimes, parce qu'ils ont été choqués. Ils ont été choqués, cette prise de position est scandaleuse.
00:56:05Et c'est au-delà même...
00:56:07Attendez, mais d'ailleurs, je vais vous répondre, c'est au-delà même que nos concitoyens juifs, même moi en tant que française, je suis choquée.
00:56:17Allez, on fait une pause, on se retrouve dans un instant, on changera de sujet, je suis désolé parce qu'on aura l'occasion d'y revenir.
00:56:22On va vous parler de Marseille avec les déclarations ce matin de Laurent Oberton qui explique que Marseille est en train de devenir une ville du tiers-monde.
00:56:28Marseille est en route vers la tiers-mondisation, c'est ce qu'il dit, c'est très fort, on en reparle dans un instant.
00:56:33Le CNews Info, juste après la pub, à tout de suite.
00:56:36Trois Afghans ont été arrêtés en Haute-Garonne pour un projet d'action violente.
00:56:44Ces personnes ont été interpellées par les enquêteurs de la DGSI dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet national antiterroriste.
00:56:51Le principal suspect est un Afghan radicalisé.
00:56:55Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, convoque 21 préfets à l'hôtel Beauvau ce matin.
00:57:00L'objectif est clair, aborder l'immigration illégale sur laquelle l'ancien président du groupe Les Républicains au Sénat s'est montré intransigeant.
00:57:07Enfin au Mexique, l'ouragan Milton a été rétrogradé en catégorie 4, mais il est toujours considéré comme extrêmement dangereux.
00:57:15Selon le Centre National des Ouragans Américains, il devrait toucher terre demain en Floride.
00:57:2311h36 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:57:26On va donc parler de Marseille avec ses déclarations ce matin de Laurent Berton qui explique que Marseille est en train de devenir une ville du tiers monde.
00:57:33On va revenir sur ses propos et on va les entendre dans un instant.
00:57:36Tout d'abord, on revient sur cette histoire d'ado de 14 ans qui a été transformée en tueur à gage car on sait depuis ce matin précisément comment les choses se sont déroulées.
00:57:45C'est depuis cette prison que l'adolescent de 14 ans suspecté d'avoir abattu un chauffeur VTC à Marseille a été recruté.
00:57:54Ce vendredi, le jeune homme est contacté sur les réseaux sociaux par un homme incarcéré.
00:57:58Pour 50 000 euros, ce dernier lui donne une mission, tuer un membre d'un gang rival.
00:58:03Le procureur de Marseille s'inquiète de cette dérive des adolescents.
00:58:07Perte totale de repères qui va faire que des jeunes garçons vont répandre à des annonces.
00:58:15Non pas pour aller faire les vendages ou même pour vendre de la résine de cannabis sur une pointe de deal, mais pour aller ôter la vie d'autrui sans aucun remords.
00:58:25L'adolescent prend ensuite un VTC pour exécuter son contrat.
00:58:29Il demande au chauffeur de le déposer et de l'attendre.
00:58:32Celui-ci refuse et le jeune homme de 14 ans le tue d'une balle dans la tête.
00:58:36Âgé de 36 ans, la victime n'avait pas de lien avec le trafic de drogue.
00:58:40Le commanditaire qui a été déféré était quant à lui déjà bien connu des services de police.
00:58:45Il a malgré son jeune âge une quinzaine de condamnations et il est actuellement en détention provisoire à Marseille
00:58:54pour des infractions à la législation sur les stupéfiants et une association de malfaiteurs.
00:59:00Dimanche soir, le présumé tueur à gage a été placé en détention provisoire dans le quartier pour mineurs d'une prison de la région.
00:59:07Alors justement écoutez l'essayiste Laurent Oberton qui nous explique que Marseille est en train de devenir une ville du tiers-monde.
00:59:13Je pense que le plus approprié c'est de parler de tiers-monde parce qu'on a des scènes dignes du tiers-monde
00:59:19et Marseille est en train de devenir une ville du tiers-monde.
00:59:23Un laboratoire du narcotrafic, des faits absolument épouvantables.
00:59:28On peut commander des tueurs de 14 ans, on peut organiser de tels massacres.
00:59:34Comme l'a dit le criminologue Xavier Hofer, dans ces fameux quartiers nord de Marseille,
00:59:39on a un taux d'homicide qui est comparable à celui du Brésil ou du Nicaragua.
00:59:43Et on a vu cette situation arriver.
00:59:46Il y a quelques mois encore, M. Darmanin s'est déplacé à Marseille pour nous dire que ça allait beaucoup mieux grâce aux Jeux Olympiques.
00:59:52Mais maintenant que les Jeux sont terminés, les affaires reprennent.
00:59:55Et on ne voit vraiment aucun moyen d'endiguer ce phénomène.
01:00:02Je pense qu'aujourd'hui, la paralysie des pouvoirs publics repose sur ce risque d'émeute quasi permanente.
01:00:10On sait très bien que ces gangs ont les moyens.
01:00:12Justement, on voit qu'ils peuvent faire exécuter des contrats à des gamins de 14 ans.
01:00:18Donc ils ont tout à fait les moyens de mettre ces gamins dans la rue, de fomenter des émeutes, des troubles de grande ampleur.
01:00:27Et le gouvernement est terrorisé par ça.
01:00:29Et c'est pour ça qu'il fait tout pour apaiser plutôt que pour affronter, se confronter, encore une fois,
01:00:35à des réseaux qui sont extrêmement puissants et organisés.
01:00:37Ça pourrait aller très loin.
01:00:38Ça pourrait tourner en sorte de guerre avec des dizaines d'homicides si les forces de l'ordre venaient à réellement affronter ces gangs.
01:00:48Andréa Cotarac, porte-parole du Rassemblement National, Marseille, ville du Tiers-Monde.
01:00:52Pour vous reprendre, parfois dans le Tiers-Monde, ils agissent beaucoup mieux et beaucoup plus fermement que ce qui se passe en France.
01:00:58Parce que là, c'est une favelaïsation de Marseille.
01:01:02Et pardon, 15 condamnations, 14 ans.
01:01:05Il a plus de condamnations que d'années vécues.
01:01:08C'est-à-dire que le dossier pénal est certainement plus lourd que son propre poids corporel.
01:01:11Que font les parents ?
01:01:13Ce gamin n'a même pas le brevet des collèges.
01:01:15Que font les parents ?
01:01:16Comment peut-on être avec un magnum 357, tiré sur des gens, ôté la vie d'autrui, à 14 ans, à 23 heures ?
01:01:23Mais comment c'est possible ? Il fallait qu'il soit incarcéré.
01:01:26L'explication, c'est 58 euros.
01:01:27En fait, c'est ça, c'est l'attrait de l'argent facile.
01:01:29Il pense que c'est facile, à mon avis.
01:01:31Il pense que tuer quelqu'un, c'est facile.
01:01:33Le garçon a ôté la vie d'autrui et va passer ses derniers jours en prison, je l'espère, avec carpetuté réelle.
01:01:40Mais ce n'est pas fait.
01:01:42Quand je parle d'abaisser la majorité pénale, justement, c'est un vrai problème.
01:01:47Quand je parle d'abaisser la majorité pénale, etc., on nous dit « mais non, ce sont des enfants ».
01:01:51Voyez la tête de ces enfants.
01:01:5314 ans, 15 condamnations, à la vie d'autrui.
01:01:55Je suis d'accord avec tout ce qui vient d'être dit.
01:01:57On ne peut qu'être d'accord avec ça.
01:02:05Un des vrais problèmes, c'est qu'est-ce qu'on fait d'un gamin comme ça de 14 ans ?
01:02:09Qu'est-ce qu'on va en faire ?
01:02:10Parce qu'effectivement, il ne fera pas une perpétuité réelle à 14 ans.
01:02:13Même s'il sort dans 20 ans, il aura 34 ans.
01:02:16Et perpétuité à 14 ans, on ne risque pas la perpétuité, à priori.
01:02:18Je ne vous crois pas dire nos bêtises en disant qu'à 14 ans, on ne risque pas de perpétuité.
01:02:22Il doit risquer 15 ans, à mon avis.
01:02:24Qu'est-ce qu'on fait d'un cas comme ça ?
01:02:26C'est une vraie question.
01:02:29Labilaï Takache, Marseille, c'est une ville du Tiers-Monde ?
01:02:32C'est une insulte pour beaucoup de villes du Sud.
01:02:36C'est vrai que parfois, ça se passe mieux, c'est ce que vous dites.
01:02:41Mais dans ce cas, mettre quelqu'un en prison à 14 ans, je ne sais pas quel effet ça va avoir.
01:02:47Mais en tout cas, il faut des solutions alternatives.
01:02:50Il faut des centres de détention.
01:02:56Je milite pour ça, il faut des centres de détention pour ces mineurs.
01:02:59Pas quand on a un tueur, un assassin.
01:03:01Je veux dire pour mineurs, aller les mettre dans des prisons.
01:03:03Mais c'est un tueur.
01:03:05Je vous parle de solutions d'enfermement.
01:03:07Je vous dis simplement qu'il va falloir créer ces solutions très rapidement.
01:03:11Parce qu'il faut des centres de détention.
01:03:13Je suis d'accord, il faut qu'ils soient en détention, hors d'état de lutte.
01:03:17Vous répondez à votre amie Laïk Dakach, comme tout à l'heure.
01:03:20C'est juste pas possible.
01:03:22En fait, le problème, c'est l'avant.
01:03:25Qu'est-ce qu'on a fait pour que ce gamin arrive à ce stade-là ?
01:03:28Et là, c'est l'éducation, c'est les parents.
01:03:30Qu'est-ce qu'on va en faire après ?
01:03:32Ce gamin, il est en prison. Je suis désolée, ce gamin a tué.
01:03:34Et il y a une vraie question qui se pose, c'est comment on traite aujourd'hui nos mineurs.
01:03:37Le mineur d'aujourd'hui, c'est pas le mineur de 1945.
01:03:40C'est pas possible.
01:03:41Comment un gamin peut agir de la sorte ?
01:03:43Comment un gamin peut agir comme un adulte ?
01:03:44Je suis désolée, il faut le traiter comme un adulte.
01:03:46Ce gamin ne peut pas être dehors.
01:03:48A 14 ans, même s'il reste 20 ans en prison...
01:03:50Ce qui ne sera pas le cas.
01:03:52Il ne restera pas 20 ans, il sortira.
01:03:54Et ensuite, il faut prévoir.
01:03:56Il faut regarder comment on le réinsère dans la société.
01:03:59Si encore, ce gamin est insérable dans la société.
01:04:01Vous posez cette question.
01:04:03Comment on le réinsère ensuite, dans 20 ans ?
01:04:05C'est pour ça que l'envoyer en prison, là, maintenant, ça ne sert à rien.
01:04:08Non, non, non.
01:04:10On ne peut pas laisser ce gamin dehors.
01:04:12Je pense que la société, on doit réfléchir collectivement
01:04:14à comment on met en défense.
01:04:16On met ces jeunes jusqu'à 40 ans.
01:04:18Qu'est-ce qu'on fait ? On va les mettre en prison ?
01:04:20Il faut qu'on arrête d'en réfléchir.
01:04:22Depuis 1945, on réfléchit, on n'a pas trouvé de solution.
01:04:25Ce gamin, sa place est en prison.
01:04:27Merci à tous les 4, en tout cas.
01:04:29Merci à tous les 4 de nous avoir parlé.
01:04:31On va changer de sujet, on va s'aérer un peu la tête.
01:04:33Et l'autre, on va parler des compléments alimentaires.
01:04:36C'est le dernier livre du docteur Jean-Michel Cohen.
01:04:38Compléments alimentaires.
01:04:39Faites le bon choix.
01:04:40Il sera avec nous en direct sur ce plateau dans un instant.
01:04:42Tout d'abord, regardez un sujet sur la vitamine C.
01:04:45Justement, est-ce que c'est utile ou pas ?
01:04:47En 1970, un chimiste américain super connu
01:04:50qui s'appelait Linus Pauling est allé plus loin.
01:04:52Il a affirmé dans un livre que la vitamine C à forte dose
01:04:55avait le pouvoir de prévenir et de soigner le rhume.
01:04:58Son livre a eu un succès immense
01:05:00et tout le monde s'est mis à prendre de la vitamine C
01:05:02comme si c'était la solution définitive au problème de rhume.
01:05:05Depuis, de nombreuses études scientifiques
01:05:07ont été réalisées pour savoir si c'était vrai.
01:05:09Et la réponse est sans appel.
01:05:12C'est non.
01:05:14Voilà, le docteur Jean-Michel Cohen
01:05:16nous a rejoint pour parler des compléments alimentaires.
01:05:18Faites le bon choix.
01:05:19C'est votre livre qui paraît aux éditions First,
01:05:21l'enquête vérité, pour se booster et mieux se soigner.
01:05:25Bonjour docteur, merci d'être en direct avec nous.
01:05:27D'abord, c'est quoi précisément un complément alimentaire ?
01:05:29Un complément alimentaire, a priori,
01:05:30c'est une denrée que vous pouvez trouver dans les aliments.
01:05:32Ça peut concerner des vitamines, des minéraux, des oligo-éléments.
01:05:36Mais ça concerne également des plantes.
01:05:38Bref, tout ce qu'on peut trouver autour de nous,
01:05:40qui normalement est présent dans notre alimentation.
01:05:42Mais pourquoi aujourd'hui, sans arrêt,
01:05:44dès que vous allez voir un médecin, on vous dit
01:05:46qu'il faut prendre des compléments alimentaires,
01:05:47de la vitamine D, de la vitamine C ?
01:05:49Est-ce que c'est vraiment utile ?
01:05:51Notre alimentation a changé considérablement.
01:05:53Auparavant, on mangeait équilibré, avec des aliments qu'on connaissait,
01:05:56qui apportaient tous les nutriments nécessaires,
01:05:58et on mangeait suffisamment.
01:05:59Aujourd'hui, les gens ont changé de modèle alimentaire.
01:06:02On retrouve des carences à cause de l'alimentation transformée
01:06:05et à cause des modèles alimentaires nouveaux.
01:06:07Donc finalement, les gens ont tendance à prendre des compléments
01:06:11pour essayer de compléter dans ce qui pourrait manquer.
01:06:13Deuxième facteur, il y a une espèce de méfiance
01:06:15qui s'est installée à propos des médicaments.
01:06:17Les gens ont tendance à prendre ces produits,
01:06:20d'autant que la consommation aujourd'hui a considérablement augmenté.
01:06:23C'est le marché qui progresse le plus.
01:06:25Sauf qu'à l'intérieur de ces compléments alimentaires,
01:06:27parce que c'est un marché libre,
01:06:29c'est-à-dire que vous, moi, on peut fabriquer des compléments alimentaires,
01:06:32il suffit de faire une déclaration,
01:06:34comme quand on met en vente tel produit.
01:06:36Vous avez des produits qui sont complètement différents.
01:06:38Alors vous avez des catégories de produits qui servent,
01:06:41d'autres qui ne servent pas du tout.
01:06:43Je pense par exemple cheveux, fanaire, les ongles, etc.
01:06:46Ce n'est pas très utile.
01:06:47Et à l'inverse, vous avez des catégories de produits
01:06:49où ça marche très très bien.
01:06:50Les produits pour la vitalité, vous venez parler de la vitamine C,
01:06:53les complexes vitaminiques.
01:06:54Vous avez des produits pour la circulation qui fonctionnent bien,
01:06:57les jambes lourdes,
01:06:58des produits pour le confort des femmes,
01:07:00ménopause, pré-ménopause.
01:07:02Et à l'intérieur de ces catégories de produits,
01:07:04comme le marché est libre,
01:07:05vous avez des produits qui marchent,
01:07:06qui sont bien composés,
01:07:07et d'autres produits qui des fois ne servent absolument à rien.
01:07:10C'est ce que je voulais écrire dans cet ouvrage.
01:07:12– Voilà, et surtout vous prenez les produits un par un,
01:07:14vous les détaillez, toutes les marques, tous les produits.
01:07:16Mais vous avez dit quelque chose très vite qui moi m'interpelle.
01:07:19Vous dites en ce qui concerne par exemple les cheveux, les ongles, tout ça,
01:07:22ça ne sert à rien ?
01:07:23– Quand vous regardez, moi j'ai fait une vraie étude scientifique.
01:07:25C'est-à-dire que j'ai lu tous les articles scientifiques
01:07:27qui étaient répertoriés sur les principes actifs qu'on trouvait à l'intérieur.
01:07:30Et parfois, ma grande surprise,
01:07:32c'est que tout ce qu'on lit sur le plan scientifique,
01:07:34il n'y a aucune relation avec l'indication pour laquelle vous avez acheté le produit.
01:07:38Donc ça ne sert à rien.
01:07:39Et puis il y a des catégories de produits qui m'ont vraiment étonné.
01:07:42Par exemple les sirops pour la toux.
01:07:44Mais il n'y a rien dans les sirops pour la toux,
01:07:46sauf quand il y a des médicaments.
01:07:48Donc quand ce sont des compléments alimentaires, il n'y a quasiment rien.
01:07:50– C'est du sucre en fait, c'est ça en général pour adoucir.
01:07:52– Mais en fait ce qui marche, c'est le côté visqueux.
01:07:54Donc tant qu'à faire, régalez-vous avec un miel de bonne qualité,
01:07:57ça suffira.
01:07:59D'un autre côté, vous avez également, par exemple pour les produits pour dormir,
01:08:03vous avez une vague de produits qui est complètement différente,
01:08:05une dispersion énorme.
01:08:07Entre ceux qui n'ont pas assez de mélatonine,
01:08:09ceux qui mélangent trop de produits, on ne sait plus lequel prendre.
01:08:12Et quant au probiotiques, allez donc savoir lequel d'entre eux marchera le mieux.
01:08:16Vous en avez avec une souche, trois souches, cinq souches,
01:08:18douze souches de temps en temps.
01:08:20Ces produits ne sont pas toujours efficaces.
01:08:22Donc j'ai essayé de faire la distinction et d'aider les gens à choisir
01:08:25un produit qui m'a semblé plus efficace qu'un autre.
01:08:27– Mais alors la grande mode, c'est les gommes.
01:08:29Tout est fait sous forme de gummies, on appelle ça des gummies,
01:08:32et on a l'impression de manger des bonbons.
01:08:34Donc on a envie d'en prendre plusieurs.
01:08:36C'est bien ça ?
01:08:37– Alors avantage des gummies, c'est qu'on s'est rendu compte
01:08:39que les cures, les gens les suivaient plus longtemps.
01:08:41Deuxième avantage, le produit est probablement mieux disponible dans le corps,
01:08:45mais inconvénient, les gens confondent ça avec des bonbons.
01:08:48Il peut y avoir des risques d'en consommer trop.
01:08:50Et dernier avantage, c'est-à-dire dernier problème de ces produits,
01:08:53c'est que très souvent pour les fabriquer,
01:08:55on met tout un tas d'excipients qui ne sont pas très bons pour votre corps.
01:08:59– Mais alors la solution, est-ce que ce n'est pas,
01:09:01parce qu'il y a des complexes multivitaminés pour les hommes,
01:09:03pour les femmes, pour les jeunes, pour les vieux,
01:09:05est-ce qu'il faut prendre ça ou finalement ce n'est pas très utile ?
01:09:08Parce que moi je peux me dire, finalement je vais prendre ça tous les jours,
01:09:11comme ça je suis sûr d'avoir toutes les vitamines.
01:09:13– C'est un peu la réaction de tout le monde.
01:09:15Dans la réalité, il y a très peu de surdosage.
01:09:17Il n'y a que deux vitamines qui nous posent un problème,
01:09:19la vitamine B3 et la vitamine E.
01:09:21Donc il suffit de regarder, c'est pour ça que j'ai fait l'inventaire de ces produits.
01:09:24Oui, effectivement, on pourrait prendre ça pour en avoir un peu plus.
01:09:27Alors ce n'est pas utile de les prendre toute l'année,
01:09:29mais on peut les prendre par cure longue,
01:09:31et on est certain d'avoir à peu près ce qu'il faut.
01:09:33Donc ce n'est pas désagréable et ce n'est pas inutile de le faire.
01:09:36Il y a d'autres produits sur lesquels j'ai eu une surprise.
01:09:38À la fin de ce bouquin, finalement, moi-même je mange désormais du magnésium tous les jours,
01:09:44matin et soir, je le dis partout.
01:09:46Pourquoi j'ai eu la conviction que stress, anxiété, sommeil,
01:09:49récupération sportive, efficacité musculaire,
01:09:52c'était un produit indispensable.
01:09:54Et j'avais lu dans la littérature scientifique
01:09:56qu'en fait les dosages de magnésium que nous faisons
01:09:59ne reflètent pas la réalité de ce que nous aurions besoin en magnésium.
01:10:03Mais dans le magnésium, c'est pareil.
01:10:05Vous avez plein de types de magnésium.
01:10:07Celui qui marche le mieux, c'est un magnésium compliqué,
01:10:10qui s'appelle le magnésium bisglyciné.
01:10:12Ça veut dire que vous avez deux sources de magnésium.
01:10:14Il y en a un qui est disponible et l'autre qui touche mieux sa cible.
01:10:17Donc il y en a plus que l'autre et l'autre qui touche mieux sa cible.
01:10:20Donc dans chaque catégorie, vous avez un produit qui est meilleur.
01:10:23Soit vous avez un super pharmacien et il y en a beaucoup
01:10:26et il va vous conseiller parce qu'il les connaît.
01:10:28Soit, malheureusement, de temps en temps,
01:10:30dans les grandes surfaces ou sur Internet,
01:10:32c'est la marge qui fait la qualité du produit et ça c'est un problème.
01:10:35J'ai une dernière question rapide.
01:10:36La vitamine C.
01:10:37On nous dit souvent des cures de vitamine C le matin
01:10:39avec ce comprimé orange qu'on prend le bâtard.
01:10:42C'est utile ou pas ?
01:10:43Alors oui, c'est un peu utile.
01:10:44La vitamine C, c'est un produit qui aide.
01:10:46Il n'y en a pas au quotidien dans la nourriture ?
01:10:48Oui, en principe, les besoins sont très faibles.
01:10:50On a besoin de 100 mg par jour.
01:10:51C'est largement couvert par notre alimentation.
01:10:53Mais si vous en prenez plus, ce n'est pas très grave.
01:10:55Ça sera excrété soit dans les selles, soit dans les urines.
01:10:58Ça va avoir un effet ou pas ?
01:11:00Il y aura au moins, au minimum, un effet placebo.
01:11:02Ah oui, l'effet placebo, on rappelle que ça veut dire que c'est uniquement dans la tête.
01:11:06Il y a des gens qui ne mangent jamais de légumes.
01:11:08Ceux qui commandent sur Uber, Deliveroo et compagnie,
01:11:11ceux-là ne mangent jamais de légumes.
01:11:12C'est burgers, sushis, pizzas et tacos.
01:11:15Donc là oui, ça peut être intéressant.
01:11:17Je vais en prendre alors parce que les légumes, ce n'est pas bon.
01:11:19Je sais que vous mangez les tacos.
01:11:20Exactement.
01:11:21Merci beaucoup.
01:11:22Le livre s'appelle Compléments Alimentaires.
01:11:23Faites le bon choix.
01:11:24L'enquête vérité pour se booster et mieux se soigner.
01:11:26C'est chez First Edition.
01:11:27Merci Docteur Jean-Michel Cohen d'être venu en direct sur ce plateau.
01:11:30Merci à tous.
01:11:31Sonia Mabrouk, c'est dans un instant.
01:11:32On se retrouve demain en direct à partir de 10h35 sur CNews.
01:11:35A demain et d'ici là, soyez prudents.