Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00 -Lundi 8 avril 2024, au Morandini Live numéro 1414.
00:00:06 Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:08 A la une, la jeune Mila, harcelée depuis des années
00:00:11 pour avoir tenu des propos anti-islam,
00:00:14 était ce matin chez nos confrères de BFM.
00:00:16 La jeune femme, qui a longtemps vécu sous protection,
00:00:18 affirme qu'il y a aujourd'hui une véritable police des mœurs
00:00:21 dans certains lycées de la part de certains élèves.
00:00:24 Pour elle, la détestation de la France est une tendance
00:00:28 et elle explique avoir la haine et n'avoir aucun regret,
00:00:32 contrairement à ce qu'elle a dit lors de sa seule interview télé
00:00:35 chez Yann Barthez.
00:00:36 -C'est un briefing qu'on m'a fait.
00:00:38 Tu vas dire quand tu vas arriver,
00:00:39 tu vas regarder Yann Barthez droit dans les yeux,
00:00:41 tu vas lui dire mot pour mot à peu près,
00:00:43 je suis désolée, je suis un petit peu désolée
00:00:44 pour les personnes que j'aurais pu offenser,
00:00:46 mais je ne suis pas désolée, je n'ai jamais été désolée.
00:00:48 D'ailleurs, j'ai récidivé sur les réseaux,
00:00:50 je n'en ai jamais eu rien à faire, j'ai recommencé.
00:00:52 J'ai montré justement que cet acharnement
00:00:54 qu'on a fait à mon encontre, que les menaces, le lynchage,
00:00:56 le fait d'avoir sali mon image,
00:00:58 mais ça a produit l'effet inverse.
00:00:59 Aujourd'hui, j'ai la haine, aujourd'hui, j'ai la rage.
00:01:01 Je n'ai jamais cessé d'affirmer mes prises de position.
00:01:06 J'ai développé mon libre arbitre, mon esprit critique.
00:01:10 -On continuera à écouter Mila tout à l'heure
00:01:11 parce que ce qu'elle dit sur la situation dans les lycées,
00:01:14 les collèges et l'emprise de certains musulmans
00:01:17 est très intéressant.
00:01:18 Un homme est toujours recherché ce matin
00:01:20 après l'agression d'un brancardier du centre hospitalier
00:01:23 Loire-Vendée-Océan de Chaland.
00:01:24 Le brancardier a été hospitalisé
00:01:26 après avoir été violemment agressé par un individu
00:01:29 au sein du service des urgences.
00:01:31 Sans que l'on comprenne pourquoi,
00:01:32 une agression sans doute gratuite,
00:01:34 signe de l'hyperviolence au quotidien.
00:01:36 -Une attaque d'une rare violence,
00:01:40 ce samedi devant l'hôpital de Chaland en Vendée.
00:01:43 Un brancardier a été grièvement blessé
00:01:45 par un individu qui accompagnait deux patients.
00:01:48 -Il a été agressé sans qu'il puisse comprendre.
00:01:53 Je pense que ça a été violent et très rapide.
00:01:55 Il ne s'attendait pas à ça.
00:01:57 Il a été hospitalisé et pris en charge dans un état grave.
00:02:02 Mais ce matin, ce que je peux vous dire,
00:02:04 c'est que son état est stabilisé.
00:02:07 -Et justement à ce propos, écoutez la colère de Patrick Peloux,
00:02:11 qui fait le même constat que nous.
00:02:12 L'hyperviolence est partout.
00:02:13 Il était ce matin sur France Info.
00:02:16 -On a l'impression que maintenant, la personne qui n'est pas contente,
00:02:19 elle va donner des coups de poing, elle va sortir un couteau.
00:02:22 Donc on a perdu une espèce d'encadrement
00:02:28 de savoir vivre ensemble, de tolérance,
00:02:31 de politesse, de gentillesse,
00:02:33 qui est vraiment absolument épouvantable.
00:02:37 -Vous vous souvenez forcément de ces images,
00:02:39 l'agression d'Angèle à Cannes il y a trois ans.
00:02:41 Cette vieille dame qui avait été bousculée
00:02:42 et frappée sans ménagement par des mineurs.
00:02:44 On a appris que l'un des trois mineurs
00:02:46 qui avait été condamné pour cette agression
00:02:48 a été à nouveau arrêté ce week-end.
00:02:50 Et sur place, c'est la colère.
00:02:51 Écoutez son fils.
00:02:53 -Ça ne m'étonne pas parce que j'ai bien vu
00:02:55 qu'ils n'avaient aucun remord déjà pour l'histoire de ma mère.
00:02:58 Quand ils sont passés, ils avaient des arguments
00:03:00 qui ne m'ont pas satisfait.
00:03:02 Et j'en étais sûr qu'ils allaient recommencer
00:03:05 dès qu'ils pouvaient faire des conneries.
00:03:07 On marche sur la tête, il faut vraiment faire quelque chose
00:03:10 parce que là, ça va trop loin maintenant.
00:03:12 -Trois jours après le décès du jeune garçon de 15 ans
00:03:14 devant le collège de Vérichâtillon,
00:03:16 on commence à comprendre ce qui s'est passé ce jour-là
00:03:18 et les motifs de l'agression.
00:03:20 Cette nuit, quatre des agresseurs ont d'ailleurs été mis en examen.
00:03:24 -Devant le collège des Sablons, l'émotion est encore palpable.
00:03:29 Les fleurs, les messages d'amour et d'hommage sont nombreux.
00:03:33 Trois jours après le décès de Chamsédine à Vérichâtillon,
00:03:36 les circonstances du drame se précisent.
00:03:39 Quatre jeunes hommes ont été mis en examen pour assassinat.
00:03:42 Deux démises en cause, un majeur de 20 ans et un mineur ont été écroués.
00:03:47 Deux autres mineurs sont incarcérés
00:03:49 avant un débat contradictoire mercredi.
00:03:51 Parmi eux, deux frères d'une mineure de 15 ans.
00:03:54 Elles discutaient par message avec la victime
00:03:56 sur des sujets relatifs à la sexualité.
00:03:59 Le procureur d'Evry donne des précisions.
00:04:02 -Craignant pour sa réputation et celle de leur famille,
00:04:05 ils avaient enjoint à plusieurs garçons
00:04:06 de ne plus entrer en contact avec elle.
00:04:09 -A Lyon, c'est une jeune femme de 23 ans
00:04:11 qui a été agressée ce week-end
00:04:12 en se faisant insulter et cracher dessus
00:04:15 alors qu'elle distribuait des tracts pour les Républicains sur un marché.
00:04:18 Elle témoigne ce matin.
00:04:20 -J'étais en train de discuter avec la personne plutôt âgée qui était à côté de moi.
00:04:23 Je n'ai pas vu comment elles sont arrivées.
00:04:25 J'ai juste vu que d'un coup, elles sont venues.
00:04:27 Elles m'ont arraché les tracts avec beaucoup de violence.
00:04:29 Je n'ai pas compris ce qui se passait.
00:04:30 Donc, j'ai juste résisté en gardant mes tracts vers moi.
00:04:33 Et à ce moment-là, elles m'ont attrapé le bras qui tenait les tracts.
00:04:36 Elles ont tiré vraiment très violemment pour essayer de me faire tomber.
00:04:39 Et ensuite, quand mon ami est arrivé,
00:04:42 là vraiment, ils l'ont saisé par le col pareil très violemment.
00:04:44 Ils ont craché dessus également.
00:04:46 Donc oui, ils ont essayé de nous pousser,
00:04:49 de nous tirer dans un peu tous les sens,
00:04:50 mais avec beaucoup de violence.
00:04:52 Alors que nous, on n'était pas du tout en train de répondre.
00:04:53 On était juste en train d'essayer de comprendre ce qui se passait.
00:04:56 -Et face à cette hyper violence, on le voit ce matin encore,
00:04:58 qui se développe partout en France.
00:05:00 Nice, par exemple, a fait le pari de la vidéosurveillance.
00:05:03 Mais c'est un investissement qui coûte cher,
00:05:06 même si des caméras privées sont aussi utilisées par les enquêteurs.
00:05:09 France 2, hier soir.
00:05:10 -Ces images peuvent permettre d'élucider des cambriolages,
00:05:15 des vols à l'étalage ou des enquêtes criminelles.
00:05:19 Elles ont permis, par exemple, d'identifier cette suspecte
00:05:22 dans le meurtre de Lola en région parisienne
00:05:25 ou d'inculper Nordal-le-Landais dans le meurtre de Maëlys.
00:05:30 Mais cela coûte cher.
00:05:31 À Nice, 90 agents sont employés 24 heures sur 24
00:05:35 pour surveiller ces caméras.
00:05:37 -Et puis, c'est une décision de justice rare, voire très rare.
00:05:39 Une magistrate est en prison.
00:05:41 Elle est soupçonnée de liens avec le grand banditisme en Corse,
00:05:44 où elle a été juge d'instruction.
00:05:46 Au cœur de l'enquête, il y a sa villa,
00:05:48 qui a été construite non loin d'Ajaccio.
00:05:50 TF1, hier soir.
00:05:51 -Elle est actuellement incarcérée à la maison d'arrêt de Nice.
00:05:55 Une situation rarissime.
00:05:57 Le fruit de trois ans d'enquête menées sous la conduite du parquet de Nice.
00:06:00 Dans le viseur de la justice,
00:06:02 ses liens présumés avec un des membres de la mafia corse,
00:06:05 Johan Carta.
00:06:06 -À la lumière d'interceptions téléphoniques,
00:06:09 cette magistrate paraissait dans une relation de proximité
00:06:12 avec un individu très défavorablement connu des services de police,
00:06:16 au sujet notamment de travaux dans une villa.
00:06:19 -Et puis, le choc à Avalon, dans Lyon,
00:06:22 où on a appris hier que la maire de la ville avait été interpellée
00:06:25 après la découverte de 70 kg de cannabis à son domicile.
00:06:29 Elle est toujours en garde à vue à l'heure qu'il est
00:06:31 et les Avalonais n'en reviennent pas.
00:06:34 -Quand j'ai appris ça, ça m'a un peu choqué,
00:06:36 parce que bon, après, c'est comme dans toutes les villes,
00:06:39 il y a forcément du trafic un peu partout.
00:06:41 Moi, je suis pas trop dans ça, donc je connais pas trop.
00:06:44 Mais ouais, c'est quand même un peu choquant,
00:06:45 surtout qu'Avalon, c'est quand même une assez belle ville, je trouve.
00:06:47 -C'est une choc, c'est une maire qui a fait une grande différence
00:06:50 pour notre ville.
00:06:52 On adore Avalon, c'est une ville très belle, qui bouge.
00:06:57 Donc c'est un grand hommage.
00:06:58 -Ça m'a surtout fait mal pour Avalon,
00:07:00 parce que je respecte beaucoup Madame Camilla Abt-Réuilly.
00:07:03 Et puis, tous les déchaînements sur les réseaux,
00:07:06 ça, c'est vraiment pourri.
00:07:08 On sait rien, on sait rien de l'histoire.
00:07:09 Elle est déjà enterrée et ça fait du mal à Avalon.
00:07:13 Voilà.
00:07:14 -Enfin, sachez que le gouvernement veut changer les règles
00:07:16 dans le domaine de la santé.
00:07:18 Par exemple, la taxe lapin.
00:07:20 En clair, si vous prenez un rendez-vous chez le médecin
00:07:22 et que vous lui posez un lapin, vous serez taxé de 5 euros.
00:07:27 -Pour mieux responsabiliser les patients,
00:07:29 le Premier ministre Gabriel Attal souhaite faire passer la taxe lapin.
00:07:33 Les patients qui ne viennent pas honorer leur rendez-vous médical
00:07:35 et qui annulent moins de 24 heures à l'avance
00:07:38 vont devoir payer une sanction de 5 euros
00:07:40 qui reviendra directement au médecin.
00:07:43 L'objectif, permettre aux Français de trouver un rendez-vous médical
00:07:46 dans des délais acceptables.
00:07:47 Une proposition qui interroge.
00:07:50 -Allez, les tops et les flops d'audience de ce week-end,
00:07:52 c'est avec Mister Audience.
00:07:53 Agnès Kévin, bonne attente.
00:07:57 -Vendredi soir, carton plein pour Capitaine Marleau sur France 2
00:08:00 qui a rassemblé 4 800 000 téléspectateurs.
00:08:03 Un succès qui n'est plus à prouver.
00:08:05 Sur TF1, Danse avec les stars, qui a été marqué
00:08:07 par un mystérieux malaise d'Inès Reg en pleine émission,
00:08:10 c'est une audience très moyenne en dépassant à peine les 3 millions.
00:08:14 France 3 et MC sont quant à elles très loin derrière.
00:08:16 Le match de foot dans le cadre des qualifications
00:08:18 de l'Euro 2025 féminin opposant la France à l'Irlande
00:08:22 et le film pirate des Caraïbes, La Vengeance de Salazar
00:08:25 sont dans un mouchoir de poche et faible à seulement 1,2 million.
00:08:28 Samedi soir, très belle soirée pour France 3
00:08:33 qui avec la série Cassandre est arrivée largement en tête
00:08:36 à 4 400 000 téléspectateurs,
00:08:38 devançant ainsi d'un million deux cent mille personnes The Voice sur TF1.
00:08:42 Soirée décevante pour la spéciale de N'oubliez pas les paroles
00:08:44 sur France 2 qui n'est qu'à 1,8 million.
00:08:46 Quant à M6, c'est un flop.
00:08:48 Le film Le Trésor du petit Nicolas a été battu
00:08:50 par Échappée belle sur France 5.
00:08:55 Hier soir, TF1 a retrouvé sa place de leader
00:08:57 grâce au blockbuster Spider-Man No Way Home
00:08:59 mais a toutefois réalisé une audience moyenne à 3,3 millions.
00:09:03 France 2 et France 3 sont dans un mouchoir de poche
00:09:05 avec une audience correcte.
00:09:06 Le film Donne-moi des ailes a rassemblé 2,4 millions de personnes
00:09:10 et subit de près par la série policière Hudson et Rex.
00:09:13 M6 est quant à elles sous les 2 millions
00:09:14 avec le magazine Capital consacré à la crise de l'immobilier.
00:09:17 Mister Audience vous dit à demain.
00:09:20 Je vous présente les invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:09:23 Jordan Florentin, bonjour.
00:09:24 - Bonjour. - Merci d'être avec nous.
00:09:25 Vous êtes reporter à Boulevard Voltaire.
00:09:27 Philippe Bouriachi, bonjour.
00:09:28 Conseiller régional de l'Île-de-France,
00:09:30 porte-parole national de l'écologie au centre,
00:09:33 Martin Garagnon, bonjour.
00:09:34 Vice-président et secrétaire général du parti Renaissance,
00:09:36 Léo Decennes et puis Pierre-Henri, bonjour.
00:09:38 Merci également d'être là.
00:09:39 Ex-directeur général de France Terre d'Asie,
00:09:41 les présidents de France Fraternité.
00:09:42 Je voulais qu'on commence cette émission en vous parlant de Mila.
00:09:45 Mila, vous savez, c'est cette jeune fille qui a été harcelée,
00:09:47 placée sous protection après des menaces
00:09:50 et des propos anti-islam qu'elle avait tenues.
00:09:52 Elle avait fait une première interview télé,
00:09:54 c'était chez nos confrères de quotidien.
00:09:56 Et là, c'est la deuxième fois qu'elle s'exprime à la télé.
00:09:59 Elle était ce matin sur BFM face à Pauline de Malherbe.
00:10:03 Écoutez ce qu'elle dit parce qu'elle a été interrogée
00:10:05 justement sur la situation dans le lycée.
00:10:07 Et elle estime qu'il y a désormais dans certains lycées
00:10:09 une véritable police des mœurs de la part de certains élèves.
00:10:13 Écoutez-la.
00:10:14 - Moi, j'ai l'impression qu'on a une véritable police des mœurs
00:10:18 dans les lycées.
00:10:20 - Une police des mœurs de la part des autres jeunes.
00:10:23 - De la part des élèves qui sont d'ailleurs encouragés
00:10:26 souvent par leurs parents vis-à-vis de leur éducation,
00:10:29 qui se sentent mais en totale impunité.
00:10:33 On parle de jeunes mais qui s'encouragent mutuellement.
00:10:37 En général, c'est vraiment quand on est au sein de ma génération
00:10:41 qu'on comprend comment ça se passe.
00:10:43 C'est déjà des groupes Snapchat de personnes
00:10:45 mais qui se menacent, c'est massif.
00:10:47 Il y a des trentaines, des cinquantaines de personnes.
00:10:50 Ça ne s'arrête jamais.
00:10:51 Je ne sais pas si les parents ferment les yeux
00:10:53 ou s'ils n'en ont juste rien à foutre.
00:10:56 - On comprend ce qu'elle dit par rapport à ça.
00:10:58 Elle fait allusion au voile qu'il faut peut-être porter,
00:11:01 à des tenues qu'il faut surveiller.
00:11:04 Jordan Florentin, est-ce qu'elle a raison, Mila, quand elle dit ça ?
00:11:06 - Elle a raison de poser la question.
00:11:08 Mais d'abord, il faut souligner le courage immense
00:11:10 de cette jeune femme qui a vécu trois ans d'un confinement forcé,
00:11:12 qui a vécu plus de 50 000 menaces de mort,
00:11:16 qui aujourd'hui sort un petit peu de cette caverne
00:11:18 dans laquelle on l'a enfermée à cause, encore une fois,
00:11:20 d'un déferlement de haine islamiste à son égard,
00:11:23 pour une simple vidéo, pour avoir simplement critiqué l'islam.
00:11:25 On doit pouvoir critiquer l'islam aujourd'hui dans notre pays.
00:11:28 Donc d'abord, il faut souligner son courage.
00:11:30 J'ai passé quelques jours avec elle.
00:11:32 On l'a eue en exclusivité pour Boulevard Voltaire samedi.
00:11:34 Et en fait, je craignais que parfois elle puisse
00:11:38 aller un petit peu trop loin.
00:11:39 Mais en fait, je trouve qu'elle a mûri dans son discours,
00:11:40 qu'elle a aujourd'hui beaucoup plus de réflexion dans son langage.
00:11:43 Et elle dit une chose, elle dit,
00:11:45 quand on voit des jeunes femmes comme Shannon,
00:11:46 vous l'avez vu récemment, Shannon, qui a été agressée
00:11:49 parce que musulmane, mais insuffisamment musulmane,
00:11:51 parce qu'habillée à l'européenne.
00:11:53 - D'où la police des mœurs.
00:11:54 - D'où la police des mœurs.
00:11:55 Elle pose cette question, elle dit, finalement,
00:11:56 quand on voit ça, est-ce qu'il y a une différence
00:11:58 entre islam et islamisme ?
00:12:00 Parce que finalement, elle pose le débat,
00:12:02 est-ce qu'on peut être musulman à la carte ?
00:12:04 Est-ce que c'est tout ou rien ?
00:12:06 Et manifestement, on voit aujourd'hui, quand vous avez
00:12:09 des jeunes femmes qui se plaignent qu'on leur demande
00:12:10 de retirer la baïa, quand vous avez une jeune femme
00:12:11 qui agresse son proviseur parce qu'elle ne veut pas retirer le voile,
00:12:14 on voit bien qu'on ne peut pas être à moitié musulman.
00:12:16 C'est intégral, en fait, et ça prend l'intégralité de votre vie,
00:12:19 l'ensemble de votre vie.
00:12:20 Et donc Mila, avec qui j'ai pu passer quelques jours,
00:12:22 j'ai vu son courage, j'ai vu la force, l'abnégation qu'elle avait.
00:12:25 Et je tiens à dire qu'elle a plus vraiment de courage
00:12:28 que l'ensemble de la classe politique depuis 50 ans.
00:12:30 Et il faut vraiment défendre, protéger
00:12:32 et mettre en valeur cette jeune femme.
00:12:33 - Mais il y a une responsabilité des politiques,
00:12:35 et en même temps, Martin Gagnon, parce que quand on entend dire
00:12:37 qu'il y a une police des mœurs dans certains lycées,
00:12:39 en fait, il y a une responsabilité des politiques
00:12:41 et des établissements scolaires.
00:12:43 Ce n'est pas normal de laisser s'installer une police des mœurs
00:12:45 sur "il ne faut pas mettre des jupes courtes,
00:12:48 il faut mettre un voile".
00:12:49 On est en France en 2024.
00:12:50 - Oui, vous avez tout à fait raison.
00:12:51 Il y a une responsabilité des politiques.
00:12:53 C'est d'ailleurs les propos de Mila, finalement,
00:12:56 rejoignent aussi les premières mesures de Gabriel Attal,
00:12:58 à l'époque, à l'enseignement,
00:13:00 lorsqu'il était ministre de l'Éducation nationale,
00:13:01 puisque sa première mesure, c'était d'interdire la baïa.
00:13:03 C'est bien que le constat est partagé.
00:13:05 C'est bien qu'effectivement, on a partagé ce constat.
00:13:08 Et d'ailleurs, c'est un sujet, quand on se souvient,
00:13:10 ça date de la fin des années 80, de l'affaire des foulards de Creil.
00:13:13 C'était déjà ce sujet-là, ce rapport à la laïcité,
00:13:17 qui est très particulier en France.
00:13:18 Cette place de la religion dans la société et dans l'école.
00:13:22 Donc, on voit bien que finalement, là-dessus,
00:13:24 il y a eu une évolution qui s'est faite de manière assez négative.
00:13:26 Donc, les mesures extrêmement fortes,
00:13:28 les propos extrêmement clairs de Gabriel Attal,
00:13:30 lorsqu'il était ministre de l'Éducation,
00:13:32 sont un signal, mais ne se suffisent pas.
00:13:35 Une fois de plus, cette police des mœurs,
00:13:36 qui est évoquée par Mila...
00:13:37 - Elle existe pour vous ?
00:13:39 - Factuellement, quand on prend les drames qu'on a vécus cette semaine,
00:13:44 qui, à priori, une fois de plus,
00:13:46 sont sous réserve des enquêtes qui sont à venir,
00:13:47 mais viennent en partie d'un type de comportement
00:13:51 qui ne serait pas adéquat avec la volonté d'autres élèves.
00:13:55 C'est quelque chose de constaté factuellement.
00:13:57 Et une fois de plus, si elle n'existait pas,
00:13:59 Gabriel Attal n'aurait pas pris cette mesure.
00:14:00 - Mais c'est intéressant de voir qu'il faut attendre Mila,
00:14:02 quand même, pour mettre un mot dessus.
00:14:04 Parce que je trouve que le mot "police des mœurs",
00:14:05 ça est très fort et très expressif de la situation.
00:14:09 C'est dommage que les politiques ne s'en saisissent pas à ce point-là.
00:14:13 Même si, vous le dites, sur certains points, Gabriel Attal,
00:14:15 c'est vrai que quand il était ministre éphémère,
00:14:17 hélas, de l'Éducation, a fait des progrès.
00:14:19 - Je vous contacterai juste par rapport à Mila
00:14:22 et son intervention ce matin chez vos confrères de BFM.
00:14:24 J'ai déjà lu, depuis ce matin, son intervention,
00:14:26 quelques messages, notamment émanant de politiques,
00:14:29 qui dénoncent la légitimité de Mila à parler de ces sujets-là.
00:14:32 Mais vous l'avez rappelé dans le sujet,
00:14:34 elle a été aussi l'invité de quotidien chez Yann Bachels.
00:14:37 Et visiblement, ces gens-là, ça ne les dérangeait pas à l'époque.
00:14:40 - Là, il la dénonce parce qu'elle ne va pas dans le discours qu'il souhaite.
00:14:43 C'est tout, c'est juste ça.
00:14:44 - Je salue son courage aussi.
00:14:46 - Pierre Henry, il y a une police des mœurs pour vous,
00:14:47 aujourd'hui, en France, dans certains lycées,
00:14:49 pas partout, mais dans certains lycées et collèges ?
00:14:51 - Eh bien voilà, c'est dans la nuance qu'il faut faire.
00:14:53 Et lorsque vous dites qu'il y a une police des mœurs dans certains lycées,
00:14:58 oui, ça peut exister, bien entendu.
00:15:00 Mais je rappelle qu'il y a 6 millions de collégiens et de lycéens.
00:15:06 Il y a un peu plus de 10 000 lycées et collèges en France
00:15:11 et que les violences qui sont parfaitement répertoriées
00:15:16 vont concerner 1% de ces lycéens.
00:15:19 Alors, ce n'est pas pour autant que c'est acceptable, bien entendu,
00:15:23 mais il faut ramener les choses à leur juste proportion.
00:15:26 - Moi, ce n'est pas les chiffres qui me gênent, c'est les motivations.
00:15:29 Aujourd'hui, ces motivations qui sont des motivations de l'ordre religieux,
00:15:33 je trouve que c'est très gênant en France en 2024.
00:15:36 - Moi aussi, je trouve que c'est très gênant,
00:15:39 mais je voudrais ramener cela à sa juste proportion.
00:15:44 - Quand une jeune fille se retrouve en commun entre la vie et la mort,
00:15:47 on peut ramener à sa juste proportion.
00:15:51 Il y a une fille qui a failli mourir, par exemple, la semaine dernière.
00:15:54 - Je ne l'ignore pas, monsieur Morandini,
00:15:56 vous faites une émission dont tout le fil, aujourd'hui,
00:16:00 est basé sur la violence.
00:16:03 Moi, je vous dis très bien, je suis là, autour de votre plateau,
00:16:07 et je vous dis simplement qu'il ne s'agit pas de nier cette violence,
00:16:11 qu'il s'agit simplement de la repositionner dans un contexte
00:16:16 et de dire très clairement que cette violence,
00:16:20 elle est malgré tout et fort heureusement marginale.
00:16:23 - La violence en France est marginale.
00:16:25 Il n'y a pas d'hyper-violence en France.
00:16:27 Vous avez vu ce qui s'est passé, on en parlera tout à l'heure,
00:16:28 dans un hôpital ou un bancarier.
00:16:30 - C'est moi !
00:16:31 - Tout ça, c'est marginal.
00:16:33 - Non mais attendez, il y a une impression des Français...
00:16:35 - Vous êtes un pote à Éric Dupond-Moretti, vous, non ?
00:16:37 - Non, non, mais il y a une impression...
00:16:38 - C'est un sentiment de violence, toi.
00:16:40 - Il y a une impression qui est celle des Français,
00:16:44 qui consiste à dire que, effectivement,
00:16:47 la société, aujourd'hui, est beaucoup plus violente qu'auparavant.
00:16:50 Bon, je ne suis pas certain de cela,
00:16:54 en me basant sur un certain nombre d'études.
00:16:56 Maintenant, je reviens à Mila.
00:16:58 Je rappelle d'ailleurs que les personnes qui l'ont harcelée
00:17:02 ont été condamnées.
00:17:04 Et elles ont été sévèrement condamnées,
00:17:06 et fort heureusement.
00:17:07 C'est très bien.
00:17:09 Maintenant, elle dit, j'ai l'impression qu'il y a une police des mœurs.
00:17:12 Eh bien, moi, je vous dis que là où ça existe,
00:17:15 il faut le condamner avec beaucoup de sévérité,
00:17:18 mais que fort heureusement, ce n'est pas la règle
00:17:21 dans notre pays et dans les lycées.
00:17:23 C'est dans certains lycées, et c'est ce qui est écrit à l'antenne.
00:17:26 C'est très bien.
00:17:27 Vous voyez le bandeau en bas, regardez l'écran.
00:17:29 Et on va s'interroger sans doute sur les raisons pour lesquelles
00:17:32 il y a cette violence.
00:17:35 Exactement.
00:17:36 Il y a une des raisons, et je donne la parole à Philippe Bouriaki,
00:17:39 juste après, il y a une des raisons,
00:17:41 Mila, il dit, par exemple, c'est la détestation de la France.
00:17:43 C'est une des raisons de cette violence.
00:17:44 On écoute Mila.
00:17:45 Pour vous, le problème, c'est plutôt le prosélytisme.
00:17:49 Donc, en fait, le problème, ce n'est pas les raisons de la justice,
00:17:50 c'est la remise en jeu.
00:17:51 C'est une tendance.
00:17:52 La détestation de la France, c'est une tendance.
00:17:54 La montée de l'islam, quand on voit toutes ces gamines
00:17:58 qui portent un hijab, une abaya un jour et un crop top l'autre,
00:18:02 c'est devenu aussi un effet de mode, je veux dire,
00:18:04 comme les transitions de genre et compagnie.
00:18:07 Je ne vais pas déraper le sujet.
00:18:09 Philippe Bouriaki, la détestation de la France,
00:18:11 c'est une des raisons de cette violence aujourd'hui ?
00:18:13 C'est une des raisons.
00:18:15 Ce n'est pas la raison.
00:18:16 C'est une des raisons.
00:18:17 Il y a des enfants de la République qui ne sentent pas français,
00:18:19 qui se sentent exclus du champ républicain.
00:18:21 Il nous appartient à nous, celles et ceux qui sont aux commandes,
00:18:24 de leur apprendre que non,
00:18:26 tous les enfants de la République sont libres et égaux en droit.
00:18:29 Il faut aussi que l'école fasse réellement son devoir,
00:18:33 mais il faut donner des moyens aux professeurs
00:18:35 de pouvoir faire leur devoir.
00:18:36 Mais elle vient d'où, cette haine de la France ?
00:18:38 Parce que c'est nouveau.
00:18:39 Moi, quand j'étais à l'école, personne n'avait la haine de la France.
00:18:41 On en peut le contraire.
00:18:42 Nous, ce n'est pas compliqué.
00:18:43 On était fiers de la France.
00:18:44 Nos parents nous ont appris l'amour de la France.
00:18:47 Moi, je le dis de manière décomplexée.
00:18:49 Je suis enfant immigré, je viens d'Algérie.
00:18:52 J'ai été accueilli dans un pays qui m'a considéré
00:18:54 dès le premier jour comme son enfant
00:18:56 et qui n'a fait aucune différence sur mes choix religieux ou pas,
00:19:00 mes choix d'orientation sexuelle ou pas,
00:19:02 et ma couleur de peau ou pas.
00:19:03 Ça, c'est une réalité.
00:19:05 Pourquoi vous, vous avez l'amour de la France
00:19:07 et d'autres ont développé la haine de la France ?
00:19:09 Moi, mes parents m'ont appris à aimer...
00:19:11 C'est la faute des parents, c'est ce que vous voulez dire.
00:19:12 C'est en partie aussi de la faute des parents
00:19:14 qui ont abandonné, qui ont abandonné parce que...
00:19:17 Parce qu'à un moment donné, moi, je peux vous assurer
00:19:19 que ma mère, elle nous regardait, on ne bougeait pas une oreille.
00:19:21 Moi, si je me faisais arrêter à la maison, je ne l'aurais pas.
00:19:23 Ça s'appelle l'éducation.
00:19:24 Ça s'appelle l'éducation, mais une éducation peut-être un petit peu rigide
00:19:28 qu'on ne peut plus appliquer maintenant.
00:19:30 Je ne suis pas là pour dire qu'il faut corriger son enfant
00:19:32 à un moindre écart, mais il y avait tout un système
00:19:36 qui faisait que si moi, un garde-champêtre
00:19:38 ou un policier m'engueulaient dehors,
00:19:40 et que je rentrais chez moi, je me plaignais,
00:19:41 mais je prenais une volée.
00:19:42 Si le prof m'engueulait à l'école parce que j'étais perturbant
00:19:46 et que je dérangeais tout le monde, je prenais une volée.
00:19:48 Donc, il y a une réalité.
00:19:50 Il faut qu'on joue tous notre rôle.
00:19:52 Tous les parents aimaient la France,
00:19:53 mais je voudrais dire autre chose, hormis les lycées.
00:19:55 Moi, ce vendredi, des parents m'ont appelé,
00:19:58 alerté dans un collège.
00:20:00 Et ça pose un problème parce que c'est une personne emblématique
00:20:03 de notre ville dont sa fille, visiblement, s'est rendue coupable
00:20:07 de moqueries, d'insultes, en raillant une demoiselle
00:20:11 parce qu'elle ne faisait pas le ramadan
00:20:13 et qu'elle ne faisait pas la prière.
00:20:15 Et c'est vraiment une infime partie...
00:20:18 J'avais un autre discours, et là,
00:20:20 quand vous le prenez en plein fouet dans votre ville,
00:20:22 vous dites "Waouh, il y a quelque chose qui ne va pas".
00:20:24 Et on parle de gamines de 13, 14 ans.
00:20:26 Ils sont très peu nombreux, mais dès le départ,
00:20:28 il faut les détecter, dès le départ, il faut les isoler du reste
00:20:31 pour ne pas qu'ils contaminent,
00:20:32 et puis sanctionner cet élève avec la plus grande fermeté qui soit,
00:20:37 mais aussi que les gens qui l'ont accompagné
00:20:39 ou qui l'ont permis de pouvoir penser ça,
00:20:41 soient aussi sanctionnés.
00:20:42 - Pierre-Henri, la haine de la France, elle existe ?
00:20:44 Chez certains, aujourd'hui, et elle est de plus en plus développée.
00:20:46 C'est ce qu'on ressent ?
00:20:47 - Non, mais bien entendu qu'il y a un discours anti-France
00:20:53 chez un petit nombre d'individus qui ne sont pas très éduqués et...
00:21:00 - Y compris dans nos élites, d'ailleurs.
00:21:02 - Bien sûr, bien sûr.
00:21:03 - Ils ont un vrai renard.
00:21:04 - Tout en voient comment se comporte la France insoumise.
00:21:06 - Oui, alors...
00:21:08 - Restons sur les écoles, parce que...
00:21:12 Restons sur Mila et les écoles.
00:21:13 Cette haine de la France, elle vient d'où pour vous ?
00:21:15 - D'abord, la société française s'est profondément transformée
00:21:21 depuis plus de 30 ans.
00:21:24 Il y a un certain nombre de familles,
00:21:27 qui sont notamment des familles monoparentales,
00:21:30 qui vivent depuis plus de 20 ans dans des conditions d'extrême précarité.
00:21:36 - Ils ont une origine particulière ou pas ?
00:21:37 - Avec des enfants qui peuvent être issus, effectivement, de la migration.
00:21:43 - Qui peuvent ou qui sont ?
00:21:44 - Mais qui peuvent être issus de la migration.
00:21:48 - Vous pensez qu'il y a beaucoup de familles qui ne sont pas issues de l'immigration,
00:21:54 dans lesquelles les enfants ont une haine de la France ?
00:21:57 - En tout cas, qui ont un rapport à la France,
00:22:00 qui est dans un lien extrêmement distendu.
00:22:04 Oui, le projet collectif, l'appartenance à la nation française,
00:22:09 aujourd'hui, s'est délité.
00:22:11 Et ce n'est pas simplement quelque chose que l'on va rencontrer
00:22:15 dans des populations qui sont d'origine immigrée,
00:22:19 mais d'une manière générale.
00:22:21 Pourquoi ? Parce que le politique aussi ne s'est plus proposé depuis longtemps
00:22:26 un projet collectif qui fasse adhérer tout le monde.
00:22:30 - Jean-Baptiste Laurentin, c'est ça la raison pour vous ?
00:22:32 - Vous avez d'une certaine façon raison, mais à moitié.
00:22:35 - J'ai raison, mais à moitié.
00:22:37 - Vous expliquez dans votre raisonnement, vous donnez un contexte, vous voulez qu'on nuance.
00:22:40 Et en fait, vous oubliez ostensiblement de mettre dans votre contexte
00:22:44 toute la raison, tout le premier titre de l'immigration et de l'islamisme,
00:22:48 dans la montée de la violence.
00:22:49 Et d'ailleurs, j'en veux pour preuve, plus de 500% des actes de violence
00:22:52 et de cohabilations constatées, ministère de l'Intérieur, entre 1950 et 2020.
00:22:56 Donc vous ne pouvez pas dire que c'est anecdotique.
00:22:58 Ensuite, deux preuves de...
00:22:59 - Ecoutez...
00:23:00 - Vous voulez que je vous intermène ? Deux preuves de l'entrée islamique à l'école.
00:23:02 - Non, non, mais ne dites pas n'importe quoi avec des chiffres.
00:23:04 - C'est les chiffres du ministère de l'Intérieur, monsieur.
00:23:05 - Non, non, ce n'est pas vrai.
00:23:06 - Vous contestez les chiffres du ministère de l'Intérieur ?
00:23:09 - Il y a...
00:23:10 - Vous contestez ces chiffres ?
00:23:11 - Écoutez, nous sommes un des pays où il y a le moins d'homicides en Europe.
00:23:16 - Et il n'y en a pas suffisamment ? Une attaque au couteau par jour, ça vous chote pas ?
00:23:20 - Non, nous sommes un des pays en Europe où nous avons le moins de taux d'homicides,
00:23:25 1000 homicides par an.
00:23:27 - Non, mais ça vous chote pas, une attaque au couteau par jour en France ?
00:23:30 - Donc ça, c'est la réalité.
00:23:31 - Et les chiffres que je vous ai donnés, plus 500% ?
00:23:33 - Vous avez une augmentation des violences qui se situe environ un acte pour 100 000 habitants.
00:23:41 - Mais bon, ça, c'est la règle.
00:23:42 - Mais c'est vrai qu'il faut sortir des chiffres et voir ce que vivent les gens au quotidien.
00:23:45 - Ah bah oui, comment ça vous dérange ?
00:23:46 - Non, non, mais il faut voir ce que vivent les gens au quotidien.
00:23:48 Il y a une violence quotidienne qu'on n'a jamais ressentie à ce point-là parce qu'on la vit.
00:23:54 - Je vais vous interroger.
00:23:55 - Vous savez bien, je vais juste terminer parce que sur cette violence au quotidien...
00:23:57 - Parlez pas tous en même temps.
00:23:58 - Mais suivez-moi.
00:23:59 - Juste attendez.
00:24:00 - Je vais vous donner deux exemples sur l'antrisme islamique à l'école,
00:24:02 quand des enfants, des élèves refusent de voir des œuvres d'art avec des personnes, des femmes.
00:24:07 - Je trouve ça scandaleux, moi je ne négocie pas la laïcité.
00:24:10 - Deuxième chose, vous vous souvenez de cette histoire, lorsque Samuel Paty a été ignoblement assassiné ?
00:24:14 - Oui, oui, non seulement quand on revient.
00:24:16 - Des proviseurs de lycée ont refusé de faire la minute de silence pour ne pas choquer des élèves musulmans.
00:24:19 - Égouté.
00:24:20 - Ne dites pas le contraire, ça a été... Il y a eu des lycées en France...
00:24:23 - Ils évoluent dans un contexte où certains peuvent trouver la situation extrêmement dangereuse.
00:24:30 - Il y a des proviseurs de lycée qui ont abandonné là-dessus.
00:24:33 - On va faire une pause, on va faire le CNews Info et ensuite on continuera à écouter un autre extrait de Mila,
00:24:39 puisqu'elle revient sur des excuses qu'elle avait faites, où elle disait qu'elle avait regretté d'avoir offensé certaines personnes.
00:24:45 Et elle explique aujourd'hui qu'en fait on lui avait demandé de dire ça quand elle est allée chez Quotidien.
00:24:50 On l'écoute dans un instant tout de suite le CNews Info et c'est avec Sommeil à l'habit.
00:24:53 - Les contours de la taxe Lapin se précisent.
00:24:59 Selon Frédéric Valtout, ministre délégué chargé de la santé et de la prévention,
00:25:03 5 euros devraient être débités automatiquement à chaque rendez-vous non honoré et privé à docte libre.
00:25:08 Quant au rendez-vous directement pris chez le médecin, libre à lui de prélever la taxe Lapin ou pas.
00:25:14 Un dernier round à qui tout double.
00:25:17 Patronat et syndicats se réunissent aujourd'hui pour une ultime chance d'aboutir à un accord sur la vie au travail et l'emploi des seniors.
00:25:24 Des discussions serrées dont le gouvernement attend l'issue pour lancer sa nouvelle réforme de l'assurance chômage.
00:25:30 Et puis une relève de la gare de Croisé pour célébrer 120 ans d'entente cordiale entre l'Elysée et Buckingham.
00:25:36 Uniforme impeccable et pas cadencé pour une chorégraphie minutieuse comme vous pouvez le voir sur ces images.
00:25:44 11h04 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:25:48 On continue donc à parler de Mila qui était ce matin chez nos confrères de BFM.
00:25:52 Et c'est intéressant parce qu'elle est revenue sur, vous savez, elle a fait deux interviews télé Mila.
00:25:56 Elle a fait une interview chez nos confrères de quotidien, une interview ce matin chez nos confrères de BFM.
00:26:00 Et quand elle est allée chez quotidien, la première chose qu'elle a faite en arrivant, c'est de dire qu'elle regrettait d'avoir tenu des propos anti-islam qui avaient pu offenser des gens.
00:26:09 Et bien ce matin, elle a révélé qu'en fait c'était un briefing et qu'on lui avait demandé de faire ça dès qu'elle arrivait en plateau à ce moment-là.
00:26:15 Et elle dit "mais la réalité c'est qu'aujourd'hui j'ai toujours la haine". Écoutez-la.
00:26:19 - Oui, alors quel référent.
00:26:20 - Je me souviens d'ailleurs qu'à l'époque, vous aviez dit que vous regrettiez que vos propos aient pu heurter ce qui je cite.
00:26:27 - Parce qu'on m'a demandé de le dire avant de passer sur ce plateau-là et c'est pourquoi ça me tient à cœur de m'exprimer à nouveau sur un plateau différent.
00:26:32 - Vous distinguez l'islamisme des musulmans ?
00:26:34 - C'est un briefing qu'on m'a fait. Tu vas dire quand tu vas arriver, tu vas regarder Yann Barthez-Roy dans les yeux, tu vas lui dire mot pour mot à peu près "je suis désolée".
00:26:41 "Je suis un petit peu désolée pour les personnes que j'aurais pu offenser mais je ne suis pas désolée, je n'ai jamais été désolée".
00:26:46 D'ailleurs j'ai récidivé sur les réseaux, je n'en ai jamais eu rien à faire, j'ai recommencé.
00:26:49 J'ai montré justement que cet acharnement qu'on a fait à mon encontre, que les menaces, le lynchage, le fait d'avoir sali mon image,
00:26:55 mais ça a produit l'effet inverse. Aujourd'hui j'ai la haine, aujourd'hui j'ai la rage.
00:26:59 Je n'ai jamais cessé d'affirmer mes prises de position, j'ai développé mon libre arbitre, mon esprit critique.
00:27:07 - En régie sur le monde de l'ancien, on vous a entendu dire "quelle référence ?"
00:27:10 - Mais oui j'ai la haine ! - C'est normal, vous vous rendez compte de ce qu'elle a vécu cette pauvre fille ?
00:27:14 - Oui, alors cette pauvre fille, c'est vous qui venez d'employer ce terme.
00:27:18 - Pauvre fille ? - Oui, ce terme.
00:27:20 - Moi je ne considère pas que Milage soit une pauvre fille.
00:27:25 - Je considère qu'elle est responsable de ce... - Je veux juste préciser un truc qui n'est pas dans l'ambiguïté.
00:27:29 - Pauvre fille, ce n'est pas péjoratif. - Oui, oui, pardon.
00:27:31 - Non, non, ce n'est pas "la pauvre fille" au sens "c'est une pauvre fille".
00:27:34 - Pauvre fille parce qu'elle vit l'enfer, c'est au premier degré.
00:27:38 - Oui, écoutez, moi je suis désolé mais Mila n'est pas ma référence.
00:27:43 - Non mais c'est bien d'écouter, c'est bien d'écouter tout le monde.
00:27:46 - Si c'est les gérides CNews, très bien, elle nous explique...
00:27:49 - Ce n'est pas les gérides CNews d'abord, elle était sur le FN, elle était partie en CNews,
00:27:52 alors oui vous n'êtes pas ma référence non plus mais je vous écoute.
00:27:55 - Ecoutez, elle nous explique qu'elle a la haine et qu'elle a la rage.
00:27:59 Je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne base pour analyser un certain nombre de phénomènes de société
00:28:07 qui sont extrêmement préoccupants.
00:28:09 Moi je veux vous dire que ma laïcité, elle ne se négocie pas.
00:28:14 Nous sommes dans un pays où la liberté de culte existe,
00:28:18 où on a le droit de croire ou de ne pas croire, où on a le choix y compris d'abandonner sa religion.
00:28:25 Ça ne se négocie pas.
00:28:28 Mais à partir de là, je n'ai pas une vision de la laïcité qui consiste à instrumentaliser cette liberté essentielle
00:28:39 pour taper en permanence sur une communauté.
00:28:42 - Jean-Denis Florentin peut vous répondre.
00:28:43 - Je souscris à tout ce que vous dites, sauf quand vous dites "on a le choix".
00:28:46 Monsieur, vous dites "on a le choix de quitter ou non sa religion".
00:28:50 Vous avez vu le témoignage d'une jeune femme récemment chez nos confrères de BFMTV
00:28:53 qui raconte ce qu'elle a subi après avoir quitté le voile, après avoir arrêté.
00:28:57 Regardez les femmes en défense qu'elles subissent.
00:28:59 Mais ne dites pas qu'on a le choix aujourd'hui, Mila a eu le choix assumément de critiquer l'islam.
00:29:04 50 000 menaces de mort qu'elle a subies.
00:29:06 Cette jeune femme, Samara, qui s'habille à l'européenne.
00:29:09 - Et vous allez parler-le sur les réseaux sociaux.
00:29:11 - Bien sûr. - Et moi je vous dis que sur les réseaux sociaux, vous, comme par exemple Jean-Marc Morandini,
00:29:16 ont une responsabilité du déchaînement de violence sur les réseaux sociaux.
00:29:22 - Ah c'est nous qui sommes responsables du déchaînement de violence en France.
00:29:24 - Ça fait la troisième fois que je viens chez vous.
00:29:27 - Non mais attendez, là c'est très grave.
00:29:28 - Justement, laissez-le s'éclater.
00:29:30 - À chaque fois que je viens chez vous, derrière, j'ai une meute constituée par les fans de monsieur Morandini.
00:29:37 - Moi aussi, j'ai une médaille après moi.
00:29:39 - Qui vient en permanence insulter, menacer, etc.
00:29:43 - J'ai la même chose.
00:29:44 - Je ne vous ai jamais entendu réguler vos réseaux sociaux.
00:29:49 - Ça veut dire quoi réguler les réseaux sociaux ?
00:29:51 - Ça veut dire...
00:29:53 - Je vous m'avez confondu avec Elon Musk, je crois.
00:29:55 - Dites à vous...
00:29:56 - Moi c'est Jean-Marc Morandini, c'est pas Elon Musk.
00:29:58 - Non, non, mais dites à vos fans que non, on n'insulte pas.
00:30:04 - C'est une évidence. Vous avez vu ce que je me prends dans la figure, moi aussi ?
00:30:07 - Oui. - Et bien voilà, je vous reproche rien.
00:30:08 - Si il y a des choses à faire, c'est à la justice. C'est à la justice d'agir.
00:30:12 - Mais dites-leur à vous.
00:30:14 - Je veux bien le dire et le redire qu'on n'insulte pas les invités, qu'on n'insulte pas les fans, mais qu'on n'insulte personne.
00:30:19 - Mais c'est une évidence.
00:30:20 - Et bien voilà, c'est une évidence qui n'est pas partagée aujourd'hui par un certain nombre d'abrutis.
00:30:24 - Je ne vais pas être responsable de ce que trois abrutis disent sur vous en me menaçant.
00:30:28 - Excusez-moi, vous menaçant de mort, je ne suis pas responsable.
00:30:31 - Ah ben vous n'êtes pas responsable.
00:30:32 - C'est les abrutis à attaquer, attaquer les en justice.
00:30:33 - Mais bien entendu, et d'ailleurs je le ferai.
00:30:36 - Mais vous avez bien raison, je vous le dis et je vous soutiens.
00:30:38 - Très bien.
00:30:39 - Toutes les menaces de mort sont insupportables.
00:30:41 - Très bien, très bien.
00:30:42 - J'espère que vous soutiendrez ceux qui m'attaquent à moi aussi.
00:30:43 - Aucun problème.
00:30:44 - Martin Garagon.
00:30:45 - Sur Mila, les propos qu'elle partage ce matin sont effectivement scandaleux.
00:30:50 On lui demande de s'excuser, mais a-t-on demandé à Charlie de s'excuser après le massacre qu'ils ont subi,
00:30:55 après les caricatures qu'ils ont voulu diffuser qui répondent de leur liberté éditoriale ?
00:31:00 - Je pense qu'il faut le rappeler, une fois de plus en France, il n'y a pas de délit de blasphème.
00:31:03 Il faut le rappeler.
00:31:04 Que ça concerne une religion ou une autre, c'est le principe de la laïcité.
00:31:07 La laïcité ce n'est pas un renoncement, c'est une libération.
00:31:10 On s'est battus pour cela en France, c'est une notion, une fois de plus, je le répète assez souvent,
00:31:14 mais c'est une notion qui est assez exotique pour d'autres pays, pour d'autres communautés.
00:31:17 - Qui est fondamentale.
00:31:18 - Mais qui est essentielle en France.
00:31:19 - Une exception.
00:31:20 - Qui répond aussi à l'histoire de notre pays qui a vécu et qui a été traumatisé sur le temps long
00:31:24 par les guerres de religion, par les dragonnats du 17ème siècle, etc.
00:31:27 Donc il faut remettre ça en contexte.
00:31:28 Je rappellerai juste qu'il y a un siècle, lorsqu'on a voté en France, sous la République, la troisième,
00:31:33 la loi de séparation des églises et de l'État, on envoyait l'armée pour sortir les curés des paroisses, etc.
00:31:40 A l'heure actuelle, on a une appréhension de la force publique qui est extrêmement mesurée par rapport à cela.
00:31:46 Et on voit qu'il y a un effet de ciseau entre la violence qui s'exprime au quotidien,
00:31:52 qu'il ne faut pas dévoyer et qu'il faut effectivement garder un angle statistique.
00:31:58 Je suis d'accord avec vous.
00:31:59 Mais on la constate au quotidien, cette violence s'exprime de plus en plus brutalement, de plus en plus jeune
00:32:04 et sans aucune limite dans les secteurs, les périmètres, à l'hôpital, à l'école, etc.
00:32:08 Et plus cette violence-là se déploie au quotidien, plus nous on prend avec des pincettes l'exercice de la violence et de la force,
00:32:14 la seule légitime en République qui est la force de l'ordre et de la loi.
00:32:19 – Alors il y a des déclencheurs aussi, par exemple ce qui s'est passé le 7 octobre en Israël,
00:32:22 a décuplé la violence, a décuplé l'antisémitisme.
00:32:26 Et je voulais vous faire écouter Julien Cohen.
00:32:29 Alors Julien Cohen, vous le voyez, vous le connaissez peut-être, c'est un garçon qui a été chroniqueur,
00:32:33 c'est un des visages de France 2, chroniqueur dans l'émission "Affaires conclues" dont il était un acheteur phare.
00:32:37 Ce matin, il était sur C8 et il affirme que la France, alors ça vous me direz ce que vous en pensez,
00:32:42 je trouve que ça allait peut-être trop loin, mais il affirme que la France est le pays le plus antisémite du monde.
00:32:46 Il a des propos très violents, antisémitisme quasiment partout,
00:32:50 il évoque des corangamées sur son scooter, des insultes sur les réseaux sociaux, des tags sur les magasins.
00:32:54 Et il affirme être la cible simplement parce qu'il est juif et qu'il a réussi, écoutez-le.
00:32:58 – Pas mal vécu l'antisémis ? – Ah ben je le vis tous les jours, on est en France, Jordan.
00:33:04 La France c'est le pays le plus antisémite, il y a la Malaisie, mais après il y a la France quand même.
00:33:09 – Ah ouais, vous me dites que la France c'est le pays le plus antisémite.
00:33:11 – Ah mais c'est un pays, c'est à vomir, mais quand je dis à vomir, c'est à vomir.
00:33:16 Quand vous êtes juif, beau gosse, que vous réussissez,
00:33:21 vous êtes la cible de tous les antisémites de France et de Navarre.
00:33:25 Alors il y a deux types d'antisémitisme, il y a l'antisémitisme primaire du français gaulois de 1939,
00:33:32 croyez-moi il n'est pas mort, il n'est pas mort celui-là.
00:33:35 Et puis il y a l'autre antisémitisme que l'on voit naître aujourd'hui,
00:33:39 mais qui est un autre antisémitisme.
00:33:41 – Mais ça vous arrive dans la rue ?
00:33:43 – Ça m'arrive énormément sur les réseaux sociaux,
00:33:45 ça m'arrive de temps en temps sur mon scooter avec une croix gammée,
00:33:49 alors que c'est des voisins.
00:33:50 – Vous avez une croix gammée sur les scooters ?
00:33:52 – Alors que c'est des voisins, ça m'est arrivé, je vais vous raconter l'anecdote,
00:33:55 je supporte un copain pour l'élection à la mairie d'une toute petite bourgade au fin fond de la Nièvre.
00:34:02 Je mets ma tronche sur son petit poster d'élection, c'était au dernier municipal,
00:34:07 et là des croix gammées partout sur les panneaux.
00:34:11 – Incroyable ce que vous me racontez.
00:34:13 – Donc quand il y a un problème économique, c'est les juifs.
00:34:19 Quand il y a un problème sociétal, c'est les juifs.
00:34:24 Regardez les Gilets jaunes, vous avez vu ce qui s'est passé sur les Gilets jaunes ?
00:34:28 Avenue Cléber, quand ils ont brûlé une trentaine de voitures,
00:34:32 il y avait des agences immobilières, certes qui appartiennent à des juifs,
00:34:35 il y a plein d'agences qui appartiennent à des catholiques, à des musulmans,
00:34:38 bref tout le monde peut faire des agences immobilières.
00:34:40 Cette agence immobilière, il y avait marqué "Jude".
00:34:43 Vous savez ce que ça veut dire "Jude" ?
00:34:45 Ça veut dire "juif", c'est ce qu'on mettait dans la nuit de glace à Berlin.
00:34:49 Donc voilà, on est la cible du monde entier et encore plus maintenant.
00:34:56 – Voilà, Julien Cohen, ex-acheteur dans "Affaires conclues" sur France 2,
00:34:59 ce matin chez Jordan Deluxe, Jordan Florentin.
00:35:02 – Oui, sur le côté bollyose, bon j'aurais changé la couleur des lunettes,
00:35:05 mais moi il y a quelque chose qui me dérange, c'est que,
00:35:08 il n'y a pas de nuance, effectivement,
00:35:10 de dire que la France est le pays le plus antisémite du monde,
00:35:12 non, il y a des pays islamiques dans le monde,
00:35:14 notamment, et puis d'ailleurs, Gaza ou encore l'Afghanistan,
00:35:16 mais enfin, oui, il y a un antisémitisme en France,
00:35:18 ce qui me dérange c'est qu'il ne dit pas qui, en fait.
00:35:20 Et il cite, à demi-mot, il dit, oui, il y a toujours cette vieille France antisémite, etc.
00:35:24 Bon, aujourd'hui, le corps électoral juif vote, je crois,
00:35:28 à une très large majorité pour des mouvements nationaux
00:35:30 tels que le Rassemblement National ou la Plante-Rouge-Conquête.
00:35:33 Mais qui est antisémite aujourd'hui en France ?
00:35:36 Principalement des islamistes.
00:35:37 Où est-ce que cette haine antisémite, anti-juif,
00:35:39 elle se répand dans les milieux, pro-Gaza, pro-Hamas ?
00:35:43 Quand vous avez la numéro 2 de la liste de la France insoumise,
00:35:45 menée par Manon Aubry, qui s'appelle Rima Hassan,
00:35:48 qui défend sa numéro 3, qui défend la Palestine,
00:35:51 qui défend le droit à la Palestine de se, non pas de se défendre,
00:35:54 mais de commettre et de souscrire à ce qu'a fait le Hamas le 7 octobre en Israël.
00:35:59 Quand vous avez ces élus-là et des gens qui vont au Bataclan
00:36:03 écouter des groupes de rock chanter au Bataclan,
00:36:05 où on a eu le massacre du mois de novembre,
00:36:09 où on chante "Sabre levé", "Les paroles tranchantes comme une lame",
00:36:15 où on chante ce type de paroles dans un Bataclan,
00:36:17 où le public crie "Scand free Palestine",
00:36:19 vous avez tout ce mouvement qui s'est distillé dans la culture,
00:36:23 mais aussi dans les universités.
00:36:24 Je me souviens que dans les jours qui ont suivi,
00:36:26 ne rigolez pas Monsieur, dans les jours qui ont suivi le 7 octobre...
00:36:28 - Ça vous fait sourire Pierre-Henri ?
00:36:30 - Le "sans nuance" de Monsieur me fait sourire.
00:36:34 - Ceux qui n'ont pas de nuance, Monsieur,
00:36:36 c'est des gamins de 20 ans dans des universités
00:36:38 qui, après les attentats du 7 octobre,
00:36:40 m'ont expliqué que le Hamas avait raison de faire ça,
00:36:43 de violer des femmes à l'arrêt des pick-up,
00:36:45 de faire ce qui s'est passé dans ce festival.
00:36:47 Eux n'ont pas de nuance, d'accord ?
00:36:49 - Ecoutez, ce qui s'est passé d'abord le 7 octobre
00:36:53 est un crime abominable effectué par des terroristes.
00:36:58 - C'est dit, c'est clair.
00:37:00 L'antisémitisme en France que dénonce Julien Cohen,
00:37:03 vous le comprenez ce qu'il dit ?
00:37:05 - Je n'ai pas à comprendre ce qui relève du délit,
00:37:10 l'antisémitisme, le racisme...
00:37:12 - Vous comprenez son ressenti, évidemment, pas l'antisémitisme.
00:37:15 - Je peux comprendre l'angoisse de la communauté juive
00:37:20 aujourd'hui en France.
00:37:22 De là à expliquer que le pays entier
00:37:27 est l'un des plus antisémites au monde,
00:37:32 je pense que c'est évidemment...
00:37:35 - Ce qui est intéressant, Martin Garignan,
00:37:37 c'est que du coup, une des analyses de Julien Cohen,
00:37:39 c'est de dire que justement, pour lutter contre ça,
00:37:41 une grande partie de la population, y compris juive,
00:37:43 va se tourner vers Marine Le Pen.
00:37:45 Écoutez cet extrait.
00:37:47 - La montée de Marine Le Pen, elle est immuable.
00:37:49 Elle est immuable parce que tant qu'on n'a pas résolu
00:37:52 le problème de la pauvreté en France,
00:37:55 eh bien, Marine Le Pen montera dans les sondages
00:37:59 et puis au final, à un moment ou à un autre,
00:38:01 elle sera au pouvoir.
00:38:03 - Vous en êtes sûr à certains ?
00:38:05 - Ah bah écoutez, pour qu'elle soit arrivée
00:38:07 à convaincre certains de mes compatriotes juifs
00:38:11 de voter pour elle, oui.
00:38:13 Vous savez, mon père est parti, mes parents sont partis de France
00:38:17 parce que mon père s'est fait agresser deux fois
00:38:19 à la sortie d'une synagogue.
00:38:21 Un vieux de 80 berges qu'on agresse à la sortie d'une synagogue,
00:38:24 d'abord, il faut être un sang-couille,
00:38:26 et puis ensuite, voilà, foutez-lui la paix, quoi.
00:38:29 - Martin Gagnon, on entend de plus en plus ça.
00:38:31 - Et lui, il est sans mémoire, par contre.
00:38:33 Parce qu'alors, aujourd'hui, dire que la communauté juive
00:38:37 n'a pour seul salut que Marine Le Pen...
00:38:40 - C'est pas le seul juif à le dire.
00:38:42 - Oui, oui.
00:38:44 - On avait le docteur Jean-Michel Bouin qui n'a pas de lien avec lui.
00:38:46 - Qui lisait il y a quelques années.
00:38:48 - Je sais, et moi, ça me terrifie, cette absence de mémoire.
00:38:52 Parce que quand même, le RN, d'où vient-il ?
00:38:54 - Oui, mais le RN, il existe...
00:38:56 - Par qui a-t-il été fondé ?
00:38:58 - Eh bien, le RN...
00:39:00 - Sinon, par d'anciens...
00:39:02 - Le FN a été fondé par Jean-Marie Le Pen, mais pas le RN.
00:39:04 - Oui.
00:39:06 - Martin Gagnon, est-ce que cette logique,
00:39:08 on l'entend de plus en plus chez une population juive,
00:39:10 de dire "Jamais, je pensais qu'un jour,
00:39:12 je dirais, votons pour Marine Le Pen,
00:39:14 mais je ne suis pas convaincu par ça."
00:39:16 - Mais, il y a deux points dans l'escource de Julien Cohen,
00:39:18 auxquels je souscris.
00:39:20 Le premier, qu'il analyse très justement,
00:39:22 c'est de considérer que la montée inexorable du RN de Marine Le Pen
00:39:24 s'ancre dans les colères et les échecs ressentis des politiques qui sont menées.
00:39:30 Et là-dessus, il a raison.
00:39:32 Parce qu'effectivement, c'est un vote de ras-le-bol,
00:39:34 et qui se combat par l'efficacité des politiques
00:39:36 que l'on est capable de mettre en place.
00:39:38 Et la réponse qu'on est capable d'apporter à des problèmes.
00:39:40 D'où l'importance aussi de poser les bons constats,
00:39:42 sans tabou, sur tous les sujets.
00:39:44 Voilà. Donc ça, c'est le premier point.
00:39:46 Sur le vote juif en France pour le RN,
00:39:50 le constat, c'est qu'effectivement,
00:39:52 il y a eu une sorte d'adjournamento du RN,
00:39:54 qui n'est plus le RN de Jean-Marie Le Pen des années 80.
00:39:58 On peut le déplorer ou pas, mais c'est un constat, c'est factuel.
00:40:00 Quand on voit qu'à l'heure actuelle,
00:40:02 le RN marche contre l'antisémitisme,
00:40:04 alors que d'autres formations politiques ne le font pas,
00:40:06 comme, une fois de plus, la France insoumise,
00:40:08 il y a le sentiment pour certains Juifs de France,
00:40:10 que le bouclier de protection est dans ce parti-là.
00:40:14 Ce qui, pour moi, est une illusion.
00:40:16 Je le conteste, sur la finalité.
00:40:18 Pourquoi ?
00:40:20 Pourquoi vous dis-je un référentat ?
00:40:22 Pourquoi vous dis-je un référentat ?
00:40:24 Je peux l'entendre.
00:40:26 Parce que le RN se nourrit, à mon avis,
00:40:28 mais une fois de plus, c'est là-dessus un vaste débat
00:40:30 qui dépasse très largement le cadre de la lutte contre l'antisémitisme,
00:40:32 se nourrit de fausses illusions.
00:40:36 C'est-à-dire qu'ils peuvent, parfois,
00:40:38 mettre le doigt sur des constats
00:40:40 qu'on partage avec l'ensemble de la classe politique
00:40:42 de manière consensuelle.
00:40:44 Une fois de plus, moi, je n'ai jamais eu de problème
00:40:46 avec un discours dogmatique sur le RN.
00:40:48 Ce n'est pas parce que Marine Le Pen, demain,
00:40:50 va dire qu'il faut qu'on s'arrête au feu rouge sur la route
00:40:52 que, moi, je vais dire le contraire.
00:40:54 Donc, là-dessus, soyons, une fois de plus, sans aucun tabou,
00:40:56 parce que c'est comme ça aussi qu'on nourrit le vote pour l'extrême droite,
00:40:58 c'est de refuser de traiter un certain nombre de sujets
00:41:00 ou de les traiter avec trop de dogmatisme et d'idéologie.
00:41:02 Allons sur le fond des propositions.
00:41:04 Le seul doute que je ne suis pas d'accord avec les analyses de Marine Le Pen,
00:41:06 c'est que, pour moi, ils ne proposent pas
00:41:08 les bonnes solutions.
00:41:10 - Le gouvernement a tout repris du RN.
00:41:12 Le projet immigration, la sécurité,
00:41:14 le gouvernement s'appuie sur les projets de Marine Le Pen.
00:41:16 - Juste, on va finir sur ce sujet,
00:41:18 et puis, en avance, je voudrais qu'on parle de ça, après.
00:41:20 - Je trouve, évidemment, que son propos est très exagéré,
00:41:22 de considérer que notre pays est le pays le plus antisémite au monde.
00:41:24 C'est le pays qui abrite
00:41:26 la plus forte communauté juive d'Europe, etc.
00:41:28 Mais, là où je le rejoins,
00:41:30 je vous donne une anecdote, mais, samedi,
00:41:32 je suis allé en terrasse, dans ma ville de Venves,
00:41:34 et je voyais des compatriotes juifs
00:41:36 qui faisaient le shabbat, qui avaient leur kippa.
00:41:38 Et c'était un quartier où il y a eu
00:41:40 quelques émeutes, lorsqu'il y a eu
00:41:42 les histoires de Nahel, etc., qui s'est un peu enflammé.
00:41:44 C'est un quartier où il y a des soucis de sécurité.
00:41:46 En les voyant passer, c'était une famille
00:41:48 avec des enfants. Moi, ça m'a pris le...
00:41:50 J'ai eu peur pour eux. Je me suis dit,
00:41:52 ils portent la kippa... Non, mais, moi, ça ne me fait pas rire.
00:41:54 - Mais, moi, je ne ris pas.
00:41:56 - Et je me dis... - Mais, c'est marrant.
00:41:58 - Moi, je vis dans le 18e arrondissement.
00:42:00 Je vois un certain nombre
00:42:02 de personnes
00:42:04 qui portent la kippa.
00:42:06 À côté, je vois un certain nombre
00:42:08 de musulmans. Et tout se passe
00:42:10 à peu près bien.
00:42:12 - Les juifs ne sont pas en danger en France, pour vous.
00:42:14 - Les juifs ne sont pas en danger en France.
00:42:16 - Mais vous ai-je dit cela ?
00:42:18 Je vous dis simplement que je ne veux pas
00:42:20 me tromper, non plus, sur l'analyse
00:42:22 que de la nouvelle
00:42:24 amitié du RN
00:42:26 avec la communauté juive.
00:42:28 - Ce n'est pas la suite. Vous avez ragi.
00:42:30 Quand Martin Gagnon vous a dit qu'il a eu peur
00:42:32 pour une famille qui passait avec une kippa.
00:42:34 C'est ça. Donc, je vous dis, pour vous,
00:42:36 les juifs ne sont pas en danger en France.
00:42:38 - Mais, il peut arriver... Ils sont victimes
00:42:40 d'un certain nombre... Certains sont victimes
00:42:42 d'un certain nombre d'agressions.
00:42:44 - De plus en plus. - Mais non !
00:42:46 - Je vous dis de plus en plus fort.
00:42:48 - Mais non ! Vous avez vu les...
00:42:50 - J'aurais eu la même réaction si une femme
00:42:52 qui porte le voile avait été agressée.
00:42:54 J'aurais eu la même réaction.
00:42:56 C'est-à-dire que, pour moi, ce sont des compatriotes.
00:42:58 Ils ont... Tant que c'est dans le cadre de la République,
00:43:00 ils pratiquent la religion qu'ils souhaitent,
00:43:02 je n'ai pas à le juger. Voilà, les gars.
00:43:04 - Oui, mais dites-le ! - Allez, on va avancer.
00:43:06 - Mais c'est pour ça que vous nourrissez la machine.
00:43:08 - Il est de la majorité, pourtant.
00:43:10 Ce n'est pas lui qui va nourrir le RN, normalement.
00:43:12 - Non, justement. Je dois. - Par rapport à ça.
00:43:14 - Simplement, il a peut-être un discours de vérité
00:43:16 qui n'est pas conforme à ce que vous souhaitez.
00:43:18 - Vous voulez lui attribuer un discours de vérité ?
00:43:20 - Il a peut-être.
00:43:22 - Mais moi, je ne pense pas...
00:43:24 Attendez. À Venves, d'un seul coup,
00:43:26 ils voient un couple de Juifs avec l'Equipa.
00:43:28 Ils sont en danger.
00:43:30 Non, mais arrêtez !
00:43:32 - Je pense que Timon, c'est du humor pour eux.
00:43:34 - Vous avez tort.
00:43:36 - Mais écoutez, je ne vais pas trop m'y laver.
00:43:38 - Autre sujet.
00:43:40 On va parler de Stein.
00:43:42 On change de sujet. Des violences urbaines à Stein.
00:43:44 On vous en a parlé en fin de semaine dernière.
00:43:46 On est d'ailleurs quasiment les seuls
00:43:48 à en avoir parlé sur toutes les chaînes
00:43:50 de ce qui se passe devant les lycées.
00:43:52 Je vous propose de regarder quelques images.
00:43:54 On en parle juste après.
00:43:56 (musique)
00:43:58 (musique)
00:44:00 C'est pas fait, c'est pas fait, c'est pas fait !
00:44:02 Je suis dans le boulailler, j'ai été pour Gabaranari
00:44:05 Pour faire rentrer les diners dans sa charbonne du Lari
00:44:08 Ça y est, ma cité a trahi
00:44:11 Ça y est, ma cité a trahi
00:44:14 Ça y est, ma cité a trahi
00:44:16 Je suis dans la totale et que ça fait mucho calidad
00:44:19 Vendredi, aller, on fait la rivale
00:44:21 Tu sais, la cité, c'est mieux que Paris-Dallia
00:44:23 Tu peux apporter le nombre
00:44:25 Tu dois du bif, je deviens ton homme
00:44:27 Le quartier fait chanter la guitare
00:44:29 On envoie les ennemis dans la tombe
00:44:31 Le quartier fait chanter la guitare
00:44:33 Le AK-47 ne laisse aucune chance
00:44:35 Je suis pété dans le GT des Noirs
00:44:37 Et le monde du Haut-Brun ne nous prend pas en chance
00:44:39 Quand le lourdier le barille est plus que bon
00:44:42 Le taboucheux plus que bon
00:44:44 Dis-moi, mon pote, dis-moi qui veut mon pain
00:44:46 Y aura aucune amistade
00:44:48 La voiture termine en feu, je précise bien évidemment
00:44:50 C'est bien sûr que la musique, c'est pas nous qui l'avons mise
00:44:52 C'est un montage qui a été fait sur internet avec cette musique
00:44:54 On est avec Téti Chéri Diop
00:44:56 qui est conseillère municipale à l'enseignement à Pierrefitte-sur-Seine
00:44:59 et dont la délégation gère aussi Stein justement
00:45:03 et ce qui se passe, ce sont deux petites communes
00:45:05 Bonjour madame, merci d'être en direct avec nous
00:45:07 Je voulais savoir
00:45:09 ce qui se passe à Stein
00:45:11 parce que ces images sont violentes
00:45:13 c'était mardi et mercredi dernier
00:45:15 est-ce que c'est quelque chose de très exceptionnel
00:45:17 ou c'est une ambiance assez régulière ?
00:45:19 Eh bien écoutez, j'ai envie de vous dire
00:45:21 que c'est quelque chose que nous on constate sur le terrain
00:45:23 assez régulièrement
00:45:25 à la moindre revendication, au moindre problème qui surgit
00:45:27 il y a comme ça un éclatement de violence
00:45:29 une violence qui est désinhibée
00:45:31 qui est éhontée
00:45:33 et puis comme il y a l'effet de groupe
00:45:35 quelque part derrière on ne se sent pas aussi
00:45:37 capable d'être sanctionné
00:45:39 donc voilà, il y a des mouvements comme ça qui prennent
00:45:41 et donc là effectivement il y a eu des revendications
00:45:43 qui ont été portées initialement
00:45:45 de report du bac blanc
00:45:47 et également des accusations qui ont été portées
00:45:49 contre le proviseur qui depuis a été mis en retrait
00:45:51 par mesure conservatoire
00:45:53 et remplacé par le proviseur adjoint
00:45:55 mais les revendications départent peu importe
00:45:57 puisque face à un tel défoulement de violence
00:45:59 les revendications initiales
00:46:01 qui peuvent aussi parfois paraître légitimes
00:46:03 n'apparaissent que comme des opportunités
00:46:05 des opportunités de laisser surgir
00:46:07 ce qu'on voit aux images
00:46:09 le chaos, la violence
00:46:11 désinhibée, des choses qui ne sauraient
00:46:13 s'expliquer par
00:46:15 je ne sais pas votre avis mais pour moi le report
00:46:17 du calendrier du bac blanc semble être un motif
00:46:19 bien mince pour retourner les voitures
00:46:21 et pour tirer au mortier à l'intérieur de l'établissement
00:46:23 d'éventuels méfaits de l'ancien proviseur
00:46:25 semble être également un motif bien mince
00:46:27 pour tenter de s'introduire
00:46:29 dans la nuit pour brûler l'établissement
00:46:31 ou encore casser des bouteilles de verre
00:46:33 sur la tête du personnel quoi
00:46:35 C'est une certitude ce que vous dites Tété chère Idiop
00:46:37 Pourquoi d'après vous ça se manifeste
00:46:39 par de la violence ? Parce qu'on voit les images
00:46:41 pendant que vous parlez à côté
00:46:43 Pourquoi ça se manifeste par un tel déchaînement de violence ?
00:46:45 On voit quand même des jeunes qui sont masqués
00:46:47 des jeunes qui sont habillés tout en noir, des jeunes qui mettent le feu
00:46:49 à des barricades, des jeunes qui mettent le feu
00:46:51 à des voitures. Pourquoi ça se traduit comme ça ?
00:46:53 Écoutez, c'est le constat d'un échec
00:46:57 c'est le témoignage d'un échec
00:46:59 Vous savez en une semaine on a eu plusieurs actualités
00:47:01 comme ça dans les établissements scolaires
00:47:03 à Tours où 5 jeunes filles
00:47:05 en tabassent une autre
00:47:07 Samara à Montpellier qui se retrouve dans le coma
00:47:09 Vierich à Tillon
00:47:11 cet effondrement chez nos enfants
00:47:13 tant sur le plan éducatif que civique
00:47:15 c'est quelque part le témoignage d'un échec
00:47:17 c'est le témoignage d'un échec
00:47:19 c'est le témoignage d'un échec
00:47:21 c'est le signe d'une société qui ne sait plus éduquer
00:47:23 qui ne sait plus transmettre
00:47:25 Le philosophe Leibniz disait
00:47:27 "L'éducation peut tout, elle fait danser les ours"
00:47:29 Et bien nos enfants qui sont bien loin d'être des ours
00:47:31 ne savent aujourd'hui plus
00:47:33 ni lire, ni écrire, ni compter
00:47:35 et parallèlement à cela ils menacent
00:47:37 ils violentent, ils appellent au viol
00:47:39 ils mettent d'autres enfants dans le coma et ils tuent
00:47:41 Voilà ce qu'ils font nos enfants aujourd'hui
00:47:43 Donc comment ne pas évidemment faire le lien de causalité
00:47:45 entre l'éducation qui régresse et la barbarie qui progresse
00:47:47 Voilà pour moi c'est un constat qui est général
00:47:49 et on trouve le moyen de nous dire aujourd'hui
00:47:51 que ce ne serait un sentiment
00:47:53 cette impression de violence
00:47:55 et d'insécurité qui est globale
00:47:57 en espérant qu'à force de répétition
00:47:59 on en viendra oublier ce dont on est témoin chaque jour
00:48:01 C'est un peu comme le passage de George Orwell
00:48:03 vous savez dans son célèbre ouvrage 1984
00:48:05 où il dit
00:48:07 "Le parti vous disait de rejeter
00:48:09 le témoignage de vos yeux et de vos oreilles"
00:48:11 C'est un peu ce qu'on tente de faire aujourd'hui
00:48:13 avec des politiques qui en tentant de nier les réalités
00:48:15 essaient de nous faire oublier
00:48:17 les constats dont on est témoin chaque jour
00:48:19 Les Français nous ne sommes pas dupes
00:48:21 Nous ne sommes pas dupes, les citoyens français ne sont pas dupes
00:48:23 Quand on arrêtera de dire que le problème n'existe pas
00:48:25 qu'il ne s'agit que de cas isolés ici et là
00:48:27 peut-être qu'on pourra enfin commencer à réfléchir
00:48:29 sans idéologie
00:48:31 avec lucidité
00:48:33 pour répondre avec courage à un contexte éducatif
00:48:35 qui est à la fois exceptionnel et urgent
00:48:37 parce que cette situation elle ne va pas perdurer
00:48:39 Titi chérie d'Apple, votre discours
00:48:41 en fait il est très clair et très intéressant
00:48:43 mais vous, vous êtes conseillère municipale
00:48:45 à l'enseignement, donc à la fois Pierre Fitt et Astin
00:48:47 mais j'ai envie de savoir
00:48:49 parce que j'ai le sentiment que votre constat
00:48:51 est très pessimiste
00:48:53 Il est un petit peu pessimiste
00:48:55 aujourd'hui parce qu'on a l'impression que les mesures
00:48:57 qui sont prises sont des mesures qui sont prises
00:48:59 d'ordre ponctuel, c'est-à-dire qu'on vient régler des problèmes
00:49:01 plutôt que de les voir de manière globale
00:49:03 dézoomer un petit peu et trouver des solutions
00:49:05 qui vont être plus globales, on vient dire
00:49:07 je prends l'exemple de Madame Belloubet
00:49:09 qui nous dit "maman on ne tremblera pas si des sanctions doivent être
00:49:11 prises dans le cadre de l'enfant
00:49:13 qui a été tué"
00:49:15 C'est le minimum, enfin pardonnez-moi
00:49:17 Monsieur Morangini, mais dites-moi, c'est le minimum
00:49:19 quand un enfant est tué aux abords de son collège
00:49:21 de nous dire qu'éventuellement des sanctions seront prises
00:49:23 qu'éventuellement la poussière ne sera pas mise sur le tapis
00:49:25 et qu'on n'ignorera pas le problème
00:49:27 et en fait c'est pour ça que nous on a un sentiment de frustration
00:49:29 qui peut être perçu effectivement
00:49:31 comme une forme de pessimisme, c'est-à-dire qu'à notre échelle
00:49:33 qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce que moi je dis
00:49:35 aux parents, moi qui suis en charge des collèges, des lycées
00:49:37 et des étudiants, qu'est-ce que je réponds aux parents
00:49:39 qui me disent qu'aujourd'hui ils ont peur ?
00:49:41 Il faut bien se rendre compte de titres pareils, de "une" pareille
00:49:43 d'images de chaos pareils
00:49:45 on a des parents qui se disent "eh ben je ne déposerai pas
00:49:47 mon enfant à l'école, au collège aujourd'hui"
00:49:49 "je ne déposerai pas mon enfant au lycée"
00:49:51 "je prépare le gardé à la maison"
00:49:53 Qu'est-ce qu'on leur répond ? Quand on réagit systématiquement
00:49:55 au cas par cas et qu'on ne dézoome pas
00:49:57 pour prendre des mesures de manière structurelle
00:49:59 pour prendre un grand plan qui soit ambitieux
00:50:01 pour l'éducation en France
00:50:03 Les enfants aujourd'hui en France
00:50:05 le niveau s'effondre à tous les niveaux
00:50:07 à tous les niveaux, regardez les classements PISA
00:50:09 regardez les classements de l'OCDE
00:50:11 donc écoutez, c'est des mesures qui doivent être prises
00:50:13 d'une manière globale, d'une manière structurelle
00:50:15 et qui doivent venir répondre comme ça
00:50:17 à un effondrement, à un échec
00:50:19 et là on prend des mesurettes
00:50:21 par-ci par-là et puis on met la main sur le cœur
00:50:23 en attendant le prochain drame
00:50:25 ce n'est plus possible, voilà
00:50:27 aujourd'hui, je vous parle avec la même émotion
00:50:29 que le maire de Birichatillon, quand on s'engage
00:50:31 en politique et en particulier au niveau local
00:50:33 on ne se dit jamais qu'un jour on aura géré de tels drames
00:50:35 qu'on fera face à des telles images de chaos
00:50:37 c'est pas pour ça que nous on s'engage
00:50:39 donc qu'est-ce qu'on répond aux parents qui viennent nous voir
00:50:41 en nous disant qu'ils sont inquiets
00:50:43 à notre niveau, qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:50:45 La solution c'est quoi ? C'est plus de fermeté ?
00:50:47 La solution c'est qu'il faut taper, c'est plus de fermeté
00:50:49 taper c'est au sens imagé bien évidemment
00:50:51 c'est-à-dire qu'il faut sanctionner
00:50:53 il faut taper encore plus fort
00:50:55 ces gamins, il faut les sortir de l'école
00:50:57 il faut les mettre dans des centres de redressement si besoin
00:50:59 il faut aller et sanctionner ?
00:51:01 Ah bah le caractère de sanction est indispensable
00:51:03 puisque je vous dis que c'est aussi un esprit d'impunité
00:51:05 on agit en groupe, on est masqué
00:51:07 on vient vêtu de noir
00:51:09 il y a une intention derrière qui est criminelle
00:51:11 et évidemment qu'il faut sanctionner
00:51:13 si ces personnes-là ne se disaient pas
00:51:15 "on est 50, on est 100, on est 150"
00:51:17 et donc il n'y a aucune chance qu'on se fasse choper
00:51:19 évidemment qu'ils feraient plus attention
00:51:21 c'est des enfants
00:51:23 pendant les émeutes on l'a vu
00:51:25 la plupart des personnes qui ont été arrêtées
00:51:27 n'avaient aucun précédent auprès de la justice
00:51:29 donc c'est des personnes qui se disent
00:51:31 qu'il n'y aura pas de répercussions
00:51:33 qu'il n'y aura pas de sanctions
00:51:35 et donc se laisser comme ça dans un mouvement de foule
00:51:37 libérer des déchaînements de violence
00:51:39 c'est pas possible
00:51:41 bien évidemment qu'il faut
00:51:43 sanctionner
00:51:45 mais ça c'est...
00:51:47 quand on envoie la police auprès
00:51:49 aux abords d'un lycée, quand on envoie la police
00:51:51 aux abords d'un collège ou même quand on met en prison
00:51:53 des enfants, c'est déjà le constat d'un échec
00:51:55 donc ça finalement c'est seulement
00:51:57 une fois qu'on a constaté
00:51:59 qu'on avait échoué, que là effectivement
00:52:01 on peut plus rien faire d'autre que faire preuve
00:52:03 de rigueur et de sévérité
00:52:05 évidemment qu'il faut sanctionner
00:52:07 mais avant de sanctionner, avant la sanction
00:52:09 il faut se demander comment on en arrive à avoir des enfants
00:52:11 qui font preuve de telle violence
00:52:13 - Il y a un problème d'éducation, c'est ce qu'on dit souvent ici
00:52:15 il y a aussi un problème d'éducation. Merci Tété Chéri-Diop, merci d'avoir été
00:52:17 avec nous, conseillère municipale à l'enseignement à Pierrefitte-sur-Seine
00:52:19 c'est près de Stein et vous gérez également
00:52:21 Stein, c'est pour ça qu'on voulait vous avoir
00:52:23 Philippe Bourgiaki, il y a aussi
00:52:25 quand même ce problème de passer tout ça sous silence
00:52:27 c'est-à-dire que ces images, moi honnêtement
00:52:29 ces images c'est des images d'émeutes
00:52:31 et ces images on devrait les voir sur toutes les chaînes
00:52:33 - Tout à fait - Or, on les voit pas depuis mardi
00:52:35 - Mais parce qu'on est dans un mouvement
00:52:37 de politiquement correct
00:52:39 surtout pas de vagues
00:52:41 faut pas en parler
00:52:43 c'est épisodique
00:52:45 - Voilà c'est ça, c'est pas grave - On parle des lycées
00:52:47 justement, c'est une compétence des régions
00:52:49 moi je voudrais saluer le travail de Valérie Pécresse
00:52:51 et je me rappelle de cette gauche
00:52:53 hurlante à l'Assemblée
00:52:55 Régionale
00:52:57 lorsque Valérie Pécresse a dit "moi je vais
00:52:59 doubler les brigades régionales de sécurité"
00:53:01 on le voit aujourd'hui, c'est un élément
00:53:03 indiscutable
00:53:05 nous avons besoin de sécurité
00:53:07 Deuxièmement, il y a
00:53:09 la répression
00:53:11 la répression ça doit avoir du sens
00:53:13 tu casses, tu payes. Nous avons monté
00:53:15 l'agence régionale des tiges
00:53:17 pareil, cette gauche béante
00:53:19 hurlait à l'Assemblée Régionale
00:53:21 pour dire que c'était inefficace
00:53:23 et qu'on n'avait pas les doublements sanctionnés
00:53:25 Il y a un troisième point qui est important
00:53:27 il y a beaucoup de ces jeunes
00:53:29 qui se retrouvent dans un mouvement de groupe
00:53:31 je n'excuse pas, mais je voudrais dire que
00:53:33 l'orientation, les mettre dans
00:53:35 des classes dortoirs où en fin de compte
00:53:37 ils vont perdre leur temps et ils n'ont aucun avenir
00:53:39 c'est un scandale sans nom. Le Président de la République
00:53:41 voulait un million d'apprentis
00:53:43 pour 2027 et là, je voudrais
00:53:45 j'en profite que vous soyez là
00:53:47 parce que j'ai interpellé Bruno Le Maire, j'ai interpellé
00:53:49 Nicole Belloubet, il se passe
00:53:51 dans les LEACFI qui sont
00:53:53 des centres de formation du CAP au
00:53:55 Bac +5, un scandale sans nom
00:53:57 ils sont gérés par la Chambre de Commerce et d'Industrie
00:53:59 de la région parisienne et figurez-vous
00:54:01 Jean-Marc sur des métiers sous tension
00:54:03 dans des villes populaires comme
00:54:05 dans ma ville à Orly où on va supprimer
00:54:07 tous les Bacs pro, des mécaniciens poids lourds
00:54:09 des mécaniciens voiture, des frigoristes
00:54:11 des génies climatiques
00:54:13 on supprime toutes les filières
00:54:15 de Bac professionnels
00:54:17 et je vous assure Jean-Marc
00:54:19 vous prenez un moum
00:54:21 - Mais vous croyez qu'ils ont envie de faire des études ces gamins ?
00:54:23 ces gamins qu'on voit maqués de noir
00:54:25 je crois que vous rêvez un peu aussi
00:54:27 franchement ils ont pas envie de faire des études, ils ont envie de casser
00:54:29 ils ont envie de se faire des flics
00:54:31 c'est ça la réalité de ces gens-là
00:54:33 - Je vais vous dire
00:54:35 - Je suis pas sûr qu'ils aient envie d'être frigoristes
00:54:37 - Ecoutez-moi Jean-Marc
00:54:39 - La solution c'est pas d'être frigoristes
00:54:41 la solution c'est les remettre sur le droit chemin
00:54:43 et pas en leur proposant une formation de frigoristes
00:54:45 - Les Bacs s'entendent grève
00:54:47 ils laissent rentrer celles et ceux
00:54:49 écoutez-moi les Bacs produits à l'EACFI
00:54:51 de tous les LECFI s'entendent grève
00:54:53 ils laissent rentrer celles et ceux qui ont des examens à passer
00:54:55 il n'y a aucune dégradation
00:54:57 aucune injure, aucune violence
00:54:59 - Et du coup personne n'en parle
00:55:01 - Par contre c'est de la réalité
00:55:03 - On va faire la pause
00:55:05 on reparle après
00:55:07 après on va parler de ce brancardier
00:55:09 qui a été passé à tabac à l'hôpital
00:55:11 vous allez vous dire qu'on l'a inventé ça encore Pierre-Henri
00:55:13 ou alors qu'il faut pas en parler, qu'il faut mettre ça sous le tapis
00:55:15 - Non non je dis que vous avez choisi
00:55:17 une ligne éditoriale pour votre émission
00:55:19 - Mais c'est l'actualité
00:55:21 - Mais ça vous regarde
00:55:23 - C'est le quotidien des français
00:55:25 - C'est une partie de l'actualité
00:55:27 - Vous vouliez qu'on parle de quoi ?
00:55:29 - Mais il y a plein d'autres choses
00:55:31 mais on pourrait parler des problèmes européens par exemple
00:55:33 - Ah oui, c'est peut-être
00:55:35 moins le quotidien des français les problèmes européens
00:55:37 et vous croyez pas qu'il y a un lien peut-être
00:55:39 entre l'immigration qui rentre en France et l'Europe
00:55:41 - On pourrait parler par exemple des mesures
00:55:43 qui sont envisagées par le gouvernement
00:55:45 en matière d'indemnisation du chômage
00:55:47 on pourrait...
00:55:49 - Oui oui oui
00:55:51 - Oui oui mais on en parle aussi
00:55:53 - Mais c'est votre légitimité
00:55:55 vous avez choisi
00:55:57 un fil
00:55:59 qui est construit totalement
00:56:01 autour de la violence
00:56:03 - Parce que c'est le quotidien des français
00:56:05 vous avez vu le stunt, vous avez vu cette jeune fille qui s'est fait passer à tabac
00:56:07 vous avez vu ce gamin qui est mort
00:56:09 vous avez vu ce grand quartier
00:56:11 - Je continue à vous dire
00:56:13 que ce n'est pas la réalité de la société française
00:56:15 - Arrêtez de dire ça, c'est surréaliste d'entendre ça
00:56:17 - Je n'arrêterai pas
00:56:19 - Vous faites partie des gens qui veulent mettre la réalité
00:56:21 sous le tapis pour dire que tout va bien
00:56:23 - Mais pas du tout
00:56:25 - Nous on ne mettra pas les choses sur le tapis, on en parlera
00:56:27 et on en parlera après la pub et après le CNews Info
00:56:29 A tout de suite en direct sur CNews
00:56:31 [Musique]
00:56:33 [Musique]
00:56:35 Il reconnaît un seul fait de viol
00:56:37 le violeur à la trottinette
00:56:39 confondu grâce à son ADN
00:56:41 le suspect de 22 ans a été mis en examen
00:56:43 pour deux viols et placé en détention provisoire
00:56:45 un homme bien inséré
00:56:47 socialement selon le procureur de Grenoble
00:56:49 et qui a été interpellé
00:56:51 vendredi
00:56:53 ce rendez-vous à ne pas manquer
00:56:55 à présent le face à face entre Valérie Ayé
00:56:57 tête de liste de la majorité présidentielle
00:56:59 et Marion Maréchal
00:57:01 la tête de liste reconquête
00:57:03 c'est ce soir à 21h sur CNews
00:57:05 un premier débat en vue des élections européennes
00:57:07 animé par Sonia Mabrouk
00:57:09 et Laurence Ferrari
00:57:11 et puis les préparatifs vont bon train
00:57:13 pour assister à cet événement rare
00:57:15 et exceptionnel
00:57:17 une éclipse totale du soleil sera visible
00:57:19 dès la fin de journée au Mexique
00:57:21 puis elle traversera les Etats-Unis
00:57:23 et se terminera au Canada
00:57:25 [Musique]
00:57:27 - Rosa 37 sur CNews, merci d'être en direct
00:57:29 avec nous après cette hyper violence
00:57:31 dans les lycées, dans les collèges
00:57:33 on va parler de ce qui se passe dans les hôpitaux
00:57:35 dont dépèse à Pierre-Henri
00:57:37 qui est avec nous, ex-directeur général de France-Terre d'Asie
00:57:39 et président de France Fraternité
00:57:41 dont on est heureux d'avoir les prises de position sur ce plateau
00:57:43 parce que tout le monde s'exprime et tout le monde donne son avis
00:57:45 voici donc ce qui s'est passé en Vendée ce week-end
00:57:47 - Une attaque d'une rare violence
00:57:49 ce samedi devant l'hôpital de Chaland
00:57:51 en Vendée
00:57:53 un brancardier a été grièvement blessé
00:57:55 par un individu qui accompagnait deux patients
00:57:57 - Il a été agressé
00:57:59 sans qu'il puisse
00:58:01 comprendre
00:58:03 je pense que ça a été violent et très rapide
00:58:05 il ne s'attendait pas à ça
00:58:07 il a été hospitalisé et pris en charge
00:58:09 dans un état grave
00:58:11 mais ce matin ce que je peux
00:58:13 vous dire c'est que
00:58:15 voilà son état est stabilisé
00:58:17 - Une agression gratuite sans motif réel
00:58:19 selon le directeur de l'établissement hospitalier
00:58:21 - Il n'y avait pas d'attente
00:58:23 donc
00:58:25 on ne comprend pas
00:58:27 il y a de la colère
00:58:29 parce que c'est un coup lâche qui a été porté
00:58:31 - Le ministre délégué de la santé
00:58:33 Frédéric Valtoux a réagi
00:58:35 - Je condamne fermement cet acte
00:58:37 odieux et lâche, un hôpital est un sanctuaire
00:58:39 aucune violence envers le personnel
00:58:41 soignant ne peut être tolérée
00:58:43 - De son côté Bruno Retailleau
00:58:45 sénateur Les Républicains de la Vendée
00:58:47 dénonce l'ensauvagement
00:58:49 - Cet homme qui vouait sa vie aux autres a été battu
00:58:51 par des sauvages qui ne craignent aucune autorité
00:58:53 tout doit être mis en place pour les retrouver
00:58:55 et les punir sévèrement
00:58:57 - Le suspect est toujours en fuite
00:58:59 selon nos informations l'agresseur
00:59:01 présumé est connu des services de gendarmerie
00:59:03 une enquête pour violence
00:59:05 contre personnel médical a été ouverte
00:59:07 - Jordan Florentin
00:59:09 c'est vrai que quand on voit cette agression
00:59:11 dans les hôpitaux
00:59:13 et c'est assez courant en plus aux services d'urgence
00:59:15 par exemple, il y a de plus en plus de services d'urgence
00:59:17 quand vous y allez aujourd'hui vous avez un garde de la sécurité
00:59:19 qui est positionné, il y en a un
00:59:21 parfois il y en a deux, parce que les violences
00:59:23 sont quotidiennes
00:59:25 à la fois contre le personnel soignant
00:59:27 contre les infirmières, contre les médecins
00:59:29 il y a une hyper violence
00:59:31 dans cette société qu'il est impossible de nier
00:59:33 - Il y a une violence endémique
00:59:35 et qui en fait avant pouvait être contenue
00:59:37 à un certain point dans la société qui aujourd'hui est endémique
00:59:39 dans tous les secteurs, c'est à dire à l'école
00:59:41 c'est à dire dans les quartiers, c'est à dire
00:59:43 contre les policiers, contre les infirmiers, contre les ambulanciers
00:59:45 contre toute personne qui porte en fait
00:59:47 un uniforme, parce qu'il y a une détestation de l'autorité
00:59:49 en fait de ce qui fait autorité
00:59:51 de corps qui représentent soit l'Etat
00:59:53 soit une structure qui...
00:59:55 - Mais ça en prend dans les médecins ou à des pompiers, il faut être un abruti
00:59:57 fini de toute façon, excusez-moi
00:59:59 - Il y a cette violence mais qui en plus est irrésolvable
01:00:01 j'ai envie de dire parce qu'elle est endémique sur les réseaux sociaux
01:00:03 dans les jeux vidéo, c'est une violence un peu
01:00:05 façon Fortnite en fait, voyez
01:00:07 c'est ce jeu où en fait on prône la violence de tous les jours
01:00:09 qui n'est pas endiguée par une sévérité
01:00:11 une autorité de l'Etat et qui n'est pas endiguée non plus
01:00:13 par une sévérité des parents
01:00:15 - Alors qu'aujourd'hui, alors que ce n'était pas le cas il y a 30 ans par exemple
01:00:17 - Mais je vous donne une réponse, c'est l'immigration
01:00:19 en fait, d'une part, évidemment
01:00:21 c'est cette population là qui de plus en plus
01:00:23 agresse, attaque, violente
01:00:25 enfin les chiffres sont clairs, 60% des faits commis
01:00:27 en Ile-de-France sont le fait d'étrangers, donc ça vous pouvez
01:00:29 le nier ou pas, vous mettez en cause les chiffres du ministère intérieur
01:00:31 mais c'est un fait, donc comment on l'endique ?
01:00:33 On crée plus de places de prison, on supprime les aides sociales
01:00:35 des parents, on a une justice
01:00:37 beaucoup plus ferme avec des peines planchées et puis
01:00:39 on essaye vraiment d'avoir une chaîne pénale qui suit
01:00:41 ce que les policiers voient sur le terrain
01:00:43 or ce n'est pas le cas aujourd'hui, donc on est en roue libre
01:00:45 totale parce qu'en plus il y a une partie
01:00:47 de la classe politique française, notamment l'ultra-gauche
01:00:49 de Jean-Luc Mélenchon jusqu'aux écolos
01:00:51 qui soutient ces violences, ou en tout cas qui les promeut
01:00:53 parce que ça va dans leur sens de dire ensuite
01:00:55 on fait de la victimisation, mais oui, vous le disiez tout à l'heure
01:00:57 vous avez cité à un moment, vous avez parlé de pauvreté
01:00:59 mais vous savez monsieur, il y a des personnes très pauvres
01:01:01 qui ne sont pas des délinquantes, donc en fait
01:01:03 - Et la majorité des personnes très pauvres ne sont pas des délinquantes
01:01:05 - En défendant ces émeutiers, ça ne fait pas un projet politique
01:01:08 - Pierre-Henri de Migration qui serait une des causes de cette hyper-violence
01:01:12 a dit Jean-Luc Mélenchon
01:01:14 - Voilà, il y a un certain nombre d'individus
01:01:18 qui sont totalement en échec
01:01:21 et qui s'en prennent aux institutions publiques
01:01:25 alors que ce soit par la destruction
01:01:28 notamment par exemple en détruisant ou en mettant le feu
01:01:31 dans des lycées, en s'en prenant aux agents de la force publique
01:01:36 - C'est une vengeance en fait, est-ce que vous m'expliquez ?
01:01:38 - Mais bien entendu
01:01:40 - Ils se vengent contre quoi ?
01:01:42 - Mais bien entendu, contre leur propre échec
01:01:44 - Mais c'est parce que Chantal et Nicole agressent dans les services financiers
01:01:46 - J'ai entendu ce qu'il vous dit
01:01:48 - Pardon, ce n'est pas Mathéo et Kévin
01:01:50 - Qui agresse ?
01:01:52 - Il vous dit que ce n'est pas Mathéo et Kévin, ni Chantal et Nicole
01:01:54 - Ça peut arriver aussi que Mathéo et Kévin, en l'occurrence, agressent
01:01:58 ce n'est pas l'apanage d'une population que vous essentialisez
01:02:02 - A quel pourcentage ?
01:02:04 - En permanence, et ce qui m'intéresse c'est de savoir comment on répond à cette violence
01:02:08 qui est évidemment inacceptable
01:02:10 - On vous a donné des réponses
01:02:12 - Inacceptable, et donc on a des réponses, par exemple, il y a 90 à 100 000 personnes
01:02:16 qui sortent du système scolaire chaque année en échec total
01:02:20 qui sont des décrocheurs scolaires
01:02:22 - Et donc c'est eux qui deviennent violents ?
01:02:24 - Un certain nombre
01:02:26 - Quel est le lien entre l'échec scolaire et la violence ?
01:02:28 - Un certain nombre
01:02:30 - Parce que vous êtes en échec scolaire, vous allez casser la gueule à un brancardier
01:02:32 - Oui, oui, oui
01:02:34 - Moi je le vois, je le vois en termes d'instruction et en termes d'éducation
01:02:38 - Mais de l'instruction, vous n'avez pas besoin d'avoir un BAT +4 pour comprendre qu'on ne fera pas un pompier
01:02:42 ou qu'on ne fera pas un médecin
01:02:44 - Mais j'en suis bien d'accord
01:02:46 - Vous apprenez ça quand vous avez 4 ans normalement
01:02:48 - Oui, j'en suis bien d'accord
01:02:50 - Ou sont des abrutis, ou les deux
01:02:52 - Parfois ça arrive
01:02:54 - Mais qu'est-ce qu'on fait ? Vous vous dites
01:02:56 il faut plus de... ou plus exactement je crois que c'est vous
01:02:58 - C'est la vérité
01:03:00 - Plus de places de prison
01:03:02 - Plus de sanctions des gens d'emploi
01:03:04 - Vous les laissez dans la rue, continuez à mettre les actes de prison
01:03:06 - Oui, oui, il faut sanctionner
01:03:08 - Mais comment ?
01:03:10 - Mais il faut aussi des éléments de réparation
01:03:12 - Comment vous sanctionnez ?
01:03:14 - Je vais vous dire par exemple, il faut plus d'internats
01:03:16 - Maisons de correction par exemple ?
01:03:18 - Mais je ne parle pas de maisons de correction
01:03:20 il y a aujourd'hui des lycées tremplin
01:03:22 il y a des écoles de la seconde chance
01:03:24 il faut qu'il y ait des internats fermés
01:03:26 - On en a déjà dit ça il y a 2 ans
01:03:28 - Il faut qu'il y ait des internats fermés
01:03:30 mais on ne va pas revenir à il y a 40 ans
01:03:32 où la principale violence
01:03:34 dans le milieu scolaire
01:03:36 elle était le fait de l'institution
01:03:38 elle-même et donc ça vous ne reviendrez pas à ça
01:03:40 - C'est ça, il y a 50 ans
01:03:42 il y a 50 ans les profs donnaient
01:03:44 parfois des claques et aujourd'hui c'est eux qui se les prennent
01:03:46 le monde a changé, c'est libre
01:03:48 - Comme je vous l'ai dit
01:03:50 l'agence régionale des tiges
01:03:52 par Eric Chal
01:03:54 qui a voulu varier Pécresse, commence à montrer
01:03:56 des efficacités
01:03:58 - Vous n'allez pas me faire encore la promo d'Alain Pécresse
01:04:00 j'ai l'impression que vous êtes venu pour nous faire une page de pub
01:04:02 - Vous demandez des solutions
01:04:04 je vous en donne
01:04:06 celles-ci ne sont pas suffisantes
01:04:08 mais il faut justement être clair
01:04:10 - Vous avez fait un pari, vous devez caser son nom 3 fois
01:04:12 pendant l'émission, c'est ça c'est fait, c'est bon
01:04:14 - Non, j'en vois que vous êtes diant
01:04:16 ce que je veux dire par là, c'est que
01:04:18 vous avez le constat
01:04:20 et tu l'as dit Jordan
01:04:22 - Est-ce que l'immigration, je vais poser la question plus directement
01:04:24 - Non, la sociologie
01:04:26 des situations précaires
01:04:28 - Oui, justement c'est pour ça que je veux que tu m'expliques
01:04:30 - Pour moi c'est clair
01:04:32 - Vous pourriez poser la question d'ailleurs
01:04:34 - Mais je vais faire, vous êtes gentil
01:04:36 vous m'avez fait mon sommaire
01:04:38 maintenant vous souhaitez que je le lavoie
01:04:40 donc je vais poser la question dans un instant
01:04:42 rapide comme ça je pose la question
01:04:44 et puis Henri repartira au retrait
01:04:46 - C'est la sociologie qui fait qu'il y a la délinquance
01:04:48 et des violences, par contre si les policiers
01:04:50 et on les remercie du jour
01:04:52 au soir
01:04:54 le travail formidable qu'ils font
01:04:56 ne sont pas soutenus derrière par une main de la justice
01:04:58 qui tremble, et bien tout ça c'est une délégation
01:05:00 - Martin Garignon, l'immigration c'est un lien avec la violence ?
01:05:02 - Il y a nécessairement un lien
01:05:04 qui est factuel entre un certain
01:05:06 niveau d'immigration et en tout cas un échec
01:05:08 de l'intégration, parce qu'en fait le vrai problème
01:05:10 c'est pas l'immigration, c'est l'intégration
01:05:12 c'est à dire que l'immigration elle peut être
01:05:14 - Est-ce qu'ils ont envie d'être intégrés ?
01:05:16 - Vous voulez dire qu'un certain nombre de nos compatriotes
01:05:18 français ne sont pas
01:05:20 intégrés ? C'est ça ? - Alors là vous parlez
01:05:22 de français, on peut parler plutôt d'étrangers
01:05:24 - Ah bon ? - Les statistiques de monsieur Florentin
01:05:26 qui sont effectivement celles qui sortent de
01:05:28 certaines préfectures, parlent
01:05:30 d'étrangers, pas de compatriotes
01:05:32 - Jean-Marc Rondinet vous a posé
01:05:34 une question, allez-y, répondez
01:05:36 - C'est ce que j'étais en train de répondre, il faut que vous m'interrompt
01:05:38 sur l'immigration, le constat
01:05:40 c'est qu'effectivement il y a un modèle d'intégration
01:05:42 qui ne fonctionne plus
01:05:44 mais le problème
01:05:46 c'est lorsque vous avez un discours qui est trop binaire
01:05:48 et c'est toute la difficulté de ma position
01:05:50 c'est-à-dire qu'à la fois il ne faut pas
01:05:52 évacuer la question de l'immigration en lien
01:05:54 avec la sécurité parce que sinon vous faites le jeu
01:05:56 d'une certaine classe politique et en revanche
01:05:58 il ne faut pas non plus - Le nier
01:06:00 - Il ne faut pas le nier mais il ne faut pas
01:06:02 non plus en faire l'alpha et l'oméga et quand j'entends
01:06:04 les déclarations d'un Éric Zemmour notamment
01:06:06 qui essentialise et qui dit, qui fait un lien
01:06:08 un signe égal entre les deux
01:06:10 demain vous réglez avec
01:06:12 ces conditions à lui la question de l'immigration, vous ne réglez
01:06:14 pas pour autant la question de la violence en France
01:06:16 donc il faut avoir le courage
01:06:18 aussi et parfois la nuancée aussi du courage
01:06:20 simplement je voulais rebondir sur les images
01:06:22 - Rapidement - Rapidement quand on voit
01:06:24 des centaines de gamins, de collégiens
01:06:26 ou de lycéens dans le sujet d'Avr, qui sont dans les rues
01:06:28 Astin etc. Mais moi ce que j'aimerais voir
01:06:30 plutôt que de voir des forces de l'ordre - Et on revoit les images pendant que vous en parlez
01:06:32 - C'est de voir des centaines de parents
01:06:34 qui descendent dans les rues, qui allent chercher leurs gamins
01:06:36 dans la rue et qui les ramènent à la maison
01:06:38 - Démission des parents, démission des parents
01:06:40 - Là, voilà, on peut tout attendre de l'état
01:06:42 des professeurs etc. - Moi mon officier il est 15 ans
01:06:44 et il n'est pas dehors, je vous le dis clairement
01:06:46 - Où sont les parents de ces gamins là ? Ils sont dans la rue ?
01:06:48 - Non non, ils n'ont pas à descendre dans la rue, ils les cherchent et normalement ils n'en ont rien à faire
01:06:50 - C'est ça - Moi ils sortent de l'école, il est au sport
01:06:52 ils sont du sport, il est à la maison
01:06:54 - Point barre, il faut aussi qu'on interroge ça
01:06:56 - Allez, je voulais juste pour terminer qu'on parle d'un autre sujet
01:06:58 qu'on parle de ce qui se passe à Cannes, parce que moi ça m'a interpellé
01:07:00 dans l'actualité ce matin, à Cannes
01:07:02 vous vous souvenez peut-être qu'en 2022, il y a Angèle, 89 ans
01:07:04 on va peut-être revoir les images
01:07:06 elle a été agressée par des mineurs
01:07:08 elle était devant chez elle, vous vous souvenez sans doute
01:07:10 du visage de cette dame
01:07:12 et vous allez voir également les images de son agression
01:07:14 qui avait fait le tour
01:07:16 des chaînes de télé
01:07:18 et on a appris que l'un des trois
01:07:20 agresseurs mineurs a à nouveau
01:07:22 été arrêté ce week-end par la police
01:07:24 regardez ce sujet
01:07:26 c'est une agression qui avait ému la France entière
01:07:30 Angèle, une retraitée de 89 ans
01:07:32 avait été agressée en pleine rue de Cannes en 2022
01:07:36 deux ans plus tard, l'un des agresseurs
01:07:38 mineur, déjà condamné par le tribunal pour enfant de grâce
01:07:42 a été arrêté par la police en possession de drogue
01:07:44 - On a eu de mercredi à jeudi
01:07:46 à 2h30 du matin
01:07:48 ce qui n'est pas banal pour un mineur
01:07:50 il a été interpellé devant un point de deal
01:07:52 qu'on connait parfaitement
01:07:54 puisqu'on y passe régulièrement
01:07:56 et la nuit et le jour
01:07:58 il y a eu pas mal d'interpellations de fait récemment sur ce sujet-là
01:08:00 il a été interpellé sur ce point de deal
01:08:02 et il était en possession de produits stupéfiants
01:08:04 - Un sentiment d'injustice
01:08:06 pour le fils de la victime
01:08:08 - Moi ça ne m'étonne pas parce que
01:08:10 j'ai bien vu qu'ils n'avaient aucun remords déjà
01:08:12 pour l'histoire de ma mère
01:08:14 quand ils sont passés, ils avaient des arguments
01:08:16 qui ne m'ont pas satisfait
01:08:18 et j'en étais sûr qu'ils allaient recommencer
01:08:20 dès qu'ils pouvaient faire des conneries
01:08:22 - Il faut vraiment marcher sur la tête
01:08:24 il faut vraiment faire quelque chose
01:08:26 parce que là ça va trop loin maintenant
01:08:28 - Face à ce phénomène de délinquance des mineurs
01:08:30 le maire de Cannes, David Lysnard
01:08:32 et la députée Alexandra Martin se mobilisent
01:08:34 - Cette violence juvénile n'est plus à mettre
01:08:36 dans les rubriques des faits divers
01:08:38 mais elle est bien un phénomène de société
01:08:40 et c'est la raison pour laquelle
01:08:42 nous avons travaillé ensemble
01:08:44 et avec le docteur Maurice Berger aussi
01:08:46 qui est spécialisé, qui travaille dans les centres et fermé
01:08:48 une proposition de loi
01:08:50 qui permettrait de ramener ces jeunes à la République
01:08:52 parce que ces jeunes, ils répondent d'abord
01:08:54 à la loi de leur communauté
01:08:56 et à la loi de leur clan
01:08:58 il faut les ramener vers la loi de la République
01:09:00 - Avec ce projet de loi
01:09:02 la députée demande au gouvernement
01:09:04 d'adapter le code pénal des mineurs
01:09:06 face à un phénomène grandissant
01:09:08 - Vous avez entendu le frère de ces dames
01:09:10 qui disait, j'avais bien vu que lors du procès
01:09:12 le fils, pardon, qui lors du procès disait
01:09:14 il n'avait aucun regret
01:09:16 en fait ces jeunes et on savait que ça allait recommencer
01:09:18 là ils sont arrêtés à 2h du matin
01:09:20 même le policier vous dit, c'est quand même assez étonnant
01:09:22 de trouver des mineurs à 2h du matin
01:09:24 dans les rues, Jordan Florentin
01:09:26 il y a un problème d'éducation totalement
01:09:28 il faut aussi s'intéresser, je voudrais savoir qui sont les parents de ces jeunes
01:09:30 qu'est-ce qu'ils font et pourquoi ils tiennent pas leurs jeunes
01:09:32 - Non mais d'abord
01:09:34 en fait si vous voulez ça participe
01:09:36 du sentiment, c'est pas un sentiment
01:09:38 c'est même un fait global de décivilisation
01:09:40 et dans cette décivilisation
01:09:42 vous avez la défamiliarisation
01:09:44 - Vous avez de bonnes références
01:09:46 - Je préfère avoir ma référence que les vôtres
01:09:48 - Oui oui
01:09:50 - Dans cette décivilisation il y a la suppression du lien familial
01:09:52 - Oui je pense ça, par exemple de massacre
01:09:54 - Je vais terminer si vous voulez bien
01:09:56 sur la politesse d'avoir des oreilles
01:09:58 donc suppression du lien entre parents et enfants
01:10:00 parce que l'éducation est passée à autre chose
01:10:02 c'est TikTok qui est dû de vos enfants aujourd'hui
01:10:04 c'est les réseaux sociaux, c'est des médias, ce n'est plus vos parents
01:10:06 donc déjà il y a cette perte du lien familial
01:10:08 et puis il y a aussi, et je le répète
01:10:10 on sait en fait que la justice n'est pas assez ferme
01:10:12 donc ces enfants ressortent, regardez sur les émeutes
01:10:14 quels ont été les résultats, tous ont quasiment ressorti
01:10:16 n'ont pas été en prison
01:10:18 - Merci à tous les 4 d'avoir été avec nous
01:10:20 dans un instant, on se retrouve demain en direct
01:10:22 à partir de 10h35 sur CNews
01:10:24 pour vous montrer la vérité
01:10:26 n'en déplaise à Pierre-Henri
01:10:28 merci et à demain
01:10:30 d'ici là soyez prudents
01:10:32 [Musique]