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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Morandini Live numéro 1483 sur CNews, première chaîne info de France à 10h35.
00:00:05Bonjour et bienvenue en direct à la une des images exclusives que vous révèle ce matin Morandini Live.
00:00:11Nous allons vous montrer comment l'association d'étudiants de droite, l'Uni, a été chassée hier de Sciences Po.
00:00:17L'Uni avait organisé une réunion pour présenter aux étudiants ses activités,
00:00:21mais l'extrême gauche a débarqué et a interrompu la réunion.
00:00:24Images exclusives.
00:00:27Ça commence déjà.
00:00:29Est-ce que vous vous rendez compte que vous êtes en train de bouer, que j'ai raison ou pas ?
00:00:45Bon alors je peux résumer ce que j'ai à dire en deux phrases.
00:00:47Si vous en avez marre que Sciences Po soit la ZAD, rejoignez-nous.
00:00:51Voilà ce qu'il se passe à Sciences Po et qu'on ne vous montre pas en général.
00:00:54On y revient avec d'autres images et des témoignages dès le début de Morandini Live.
00:00:58Deux associations catholiques ont déposé plainte à Paris contre Charlie Hebdo pour incitation et provocation à la haine religieuse
00:01:04en cause de la publication d'une caricature de la Vierge Marie le lendemain de la fête religieuse de l'Assomption.
00:01:10Ce dessin représentait la Vierge, vous le voyez, Marie, grimée de symptômes de la variole du singe et injuriée.
00:01:16Puisque vous le voyez à gauche, elle a été traitée de salope, de truite, de traînée et autres qualificatifs.
00:01:20Et justement sur cette haine des catholiques, écoutez Cyril Hanouna hier sur Europe 1
00:01:26qui expliquait son ras-le-bol de voir les catholiques moquer en permanence.
00:01:30Ça a été gênant, moi j'en ai marre, je vous le dis et je le dis à Corinne,
00:01:34j'en ai assez qu'on se moque de la religion catholique.
00:01:37Excusez-moi, je n'en peux plus, c'est devenu insupportable.
00:01:40Ça m'insupporte au plus au moins, je le lis, et ça continue.
00:01:44Que ce soit les parodies, les caricatures, on se permet de faire des tableaux.
00:01:50Je suis désolé, ça devient insupportable pour moi.
00:01:52C'est la tradition de notre pays aussi.
00:01:54Oui, mais on ne supporte plus ça.
00:01:56Voilà, et un des responsables de l'Association qui porte plainte contre Charlie Hebdo sera avec nous en direct à 11h.
00:02:02Le 7 août dernier, la Fédération française de rugby annoncée vient communiquer la disparition du jeune rugbyman Mehdi Narjissi.
00:02:09Il était en stage avec l'équipe de France en Afrique du Sud et il a été emporté par une vague alors qu'il était sur une plage qualifiée de dangereuse.
00:02:16Pour la première fois, ses parents ont brisé le silence hier soir dans le journal de 20 heures d'ETF.
00:02:23On a perdu notre soleil.
00:02:25Ce qui nous faisait lever le matin avec Inès, notre fille.
00:02:31On se lève pour elle, mais il nous manque notre quatrième pilier de maison en fait.
00:02:36On n'arrive pas à avancer, on essaye, on fait semblant.
00:02:40Mon fils, notre fils, son frère, c'était la joie de vivre.
00:02:45Il commençait tout juste sa vie.
00:02:4717 ans.
00:02:49Il avait l'avenir devant lui.
00:02:52Témoignage terrible.
00:02:53Ce matin, à 9h, un hommage a été rendu à l'adjudant Eric Comines qui a été tué, vous le savez, par un chauffard récidiviste qui a refusé de s'arrêter.
00:03:01L'adjudant était âgé de 54 ans, marié et père de deux enfants de 16 et 12 ans.
00:03:06Il était engagé depuis plus de 30 ans dans la gendarmerie comme sous-officier.
00:03:10Il avait rejoint le peloton motorisé de Mandelieu-la-Napoule en 2007.
00:03:14Vous voyez l'hommage qui lui a été rendu ce matin à 9h.
00:03:17Un autre hommage est prévu à 11h, cette fois à Mandelieu.
00:03:21Et nous serons en direct, bien évidemment, sur place. Dans un instant.
00:03:25Il était l'un des piliers de son unité.
00:03:28Eric Comines, gendarme de 54 ans, était marié et père de deux enfants.
00:03:33Quelques jours après sa mort, la colère est toujours bien présente chez les gendarmes.
00:03:38Triste et touchée d'avoir encore ce genre de comportement.
00:03:42Il y a un peu de colère aussi.
00:03:43Rien ne justifie de forcer un barrage et de foncer délibérément dans les gendarmes qui ne sont là que pour faire leur travail et protéger les usagers de la route.
00:03:55Eric Comines était engagé depuis plus de 30 ans dans la gendarmerie comme sous-officier.
00:03:59Jérôme est un collègue et un ami avec qui il a travaillé pendant 11 longues années.
00:04:04Il le décrit comme un homme intègre et exceptionnel.
00:04:07Un camarade franchement exemplaire.
00:04:10C'est quelqu'un de très calme, très posé.
00:04:12Quelqu'un qui faisait l'unanimité auprès de ses camarades.
00:04:15Et également aussi au niveau des citoyens.
00:04:18Mon père est vraiment un de nos piliers de cette unité.
00:04:22Plusieurs rassemblements sont organisés aujourd'hui en l'honneur du gendarme.
00:04:26A Cannes, l'hommage se tiendra à 17h sur le parvis de l'hôtel de ville.
00:04:30Violence sur la route, violence contre les forces de l'ordre mais également une violence qui est présente dans les prisons contre les surveillants pénitentiaires.
00:04:38Ainsi, deux surveillants ont été agressés en moins de 24h à la prison de Bordeaux sur fond de surpopulation.
00:04:44Deux agressions en moins d'une heure.
00:04:46La première agression a eu lieu dans la structure d'accompagnement vers la sortie.
00:04:50Un endroit censé préparer les détenus à réintégrer la société.
00:04:53Le surveillant chargé des extractions a été frappé au visage lors d'une fouille.
00:04:57A peine 40 minutes plus tard, une nouvelle intercation a éclaté.
00:05:00Un autre détenu refusant de regagner sa cellule s'en est pris à un second surveillant.
00:05:04Le détenu lui a asséné plusieurs coups à la tête.
00:05:06Le détenu avait décidé d'en découdre coûte que coûte.
00:05:11A peine un de mes collègues a voulu lui saisir le bras pour le reconduire sur la détention classique,
00:05:19il l'a attrapé et lui a asséné plusieurs coups de poing au visage.
00:05:23Un problème dû en grande partie ici à la surpopulation carcérale.
00:05:27On a ce qu'on appelle des matelas au sol.
00:05:29Ça veut dire des cellules où on met des détenus par trois.
00:05:33Dans une cellule de 9 mètres carrés.
00:05:36Actuellement, sur l'ensemble de la prison de Bordeaux, on a 1060 détenus pour 633 places.
00:05:45La politique avec le député de la France insoumise Aymeric Caron,
00:05:48qui annonce déposer plainte contre le grand rabbin de France Haïm Korshia
00:05:52pour avoir justifié, selon lui, je cite,
00:05:55le génocide commis par le régime de Tel Aviv contre des civils palestiniens.
00:05:59Aymeric Caron reproche au grand rabbin d'avoir déclaré que les massacres à Gaza
00:06:03étaient en fait des faits de guerre et que ces massacres n'étaient pas du même ordre
00:06:07que ceux qui s'étaient produits en Israël.
00:06:09Des propos tenus sur BFM TV en début de semaine.
00:06:13Les massacres où on parle à Gaza, c'est un fait de guerre qui incombe au Hamas,
00:06:18qui ne rend pas les otages que les terroristes du Hamas ont pris,
00:06:23qui continuent à envoyer des missiles sur Israël,
00:06:26qui refusent toutes les propositions d'arrêt des combats qui sont proposées par la France,
00:06:31par l'Amérique, par l'Égypte.
00:06:34En tout cas, c'est un fait de guerre qu'aucun pays au monde ne mènerait comme le fait Israël.
00:06:38Je ne suis pas l'avocat d'Israël, je ne suis pas ambassadeur d'Israël,
00:06:41mais je n'ai absolument pas à en rougir d'ailleurs de ce que Israël fait.
00:06:44C'est ces propos qui vont être attaqués par Aymeric Caron.
00:06:48Emmanuel Macron lui poursuit ses consultations aujourd'hui pour tenter de trouver un Premier ministre.
00:06:52Pendant ce temps, du côté de LFI,
00:06:54on ne digère toujours pas que Lucie Castex soit renvoyée dans son bureau à la mairie de Paris.
00:06:59Du coup, désormais, ils veulent destituer Emmanuel Macron.
00:07:02Le 18 août dernier, la France Insoumise indiquait que le mouvement allait lancer une procédure de destitution
00:07:08contre le Président de la République.
00:07:10Cette procédure est prévue par l'article 68 de la Constitution,
00:07:14qui dispose que le Président de la République ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs,
00:07:21manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat.
00:07:24Hier, alors que le chef de l'État exclut l'option d'un gouvernement Nouveau Front Populaire,
00:07:28Manuel Bompard, coordinateur du mouvement, persiste et signe, dénonçant un abus de pouvoir.
00:07:34Dans ces conditions, la motion de destitution sera présentée par les députés insoumis au bureau de l'Assemblée Nationale,
00:07:41conformément à l'article 68 de la Constitution.
00:07:44Mais cette procédure pourrait-elle aller à son terme ?
00:07:47Certes, LFI peut déposer seule la motion de censure,
00:07:50mais il faudra ensuite qu'elle soit validée par le bureau de l'Assemblée.
00:07:53Or, le mouvement ne dispose que de quatre sièges,
00:07:56ses alliés ayant déjà annoncé qu'ils ne soutiendraient pas cette initiative.
00:08:00Et puis nous reviendrons également sur cette vidéo d'Alain Delon qui circule depuis hier.
00:08:04On peut y voir la star nous expliquer que si nous voyons cette vidéo,
00:08:08c'est qu'il est mort et qu'il a décidé de partager sa fortune avec les Français.
00:08:13Or Alain Delon n'a jamais enregistré cette vidéo,
00:08:16elle a été générée par l'intelligence artificielle,
00:08:19et des internautes y ont cru, il faut dire que c'est bluffant.
00:08:23Regardez.
00:08:24Cette vidéo, c'est que je suis déjà mort.
00:08:28Je vous donnerai 100 000 euros si vous ne pouvez pas gagner dans mon casino en ligne.
00:08:34J'ai décidé de distribuer une partie de mon argent à tous les Français.
00:08:39Et je pense que c'est la bonne chose à faire.
00:08:42Chacun pourra gagner 4000 euros dès le premier jour.
00:08:46J'espère que ma fille a déjà lancé cette application et que les gens ont commencé à gagner.
00:08:52Voilà, c'est effrayant, tout ça c'est faux, je vous le dis et je vous le redis.
00:08:56On va revenir sur cette arnaque tout à l'heure en fin d'émission à 11h45.
00:09:00Les tops et les flops d'aujourd'hui.
00:09:02Hier soir, c'est avec une autre arnaque.
00:09:04Mister Audience, Kévin Vattre.
00:09:07Hier soir en accès, c'est le 19 avril de France 3
00:09:10qui une nouvelle fois a décroché la première place à 2 millions et demi
00:09:13avec 182 000 téléspectateurs de moins.
00:09:15N'oubliez pas les paroles de Nagui sur France 2 n'est pas très loin derrière.
00:09:18Le feuilleton de TF1 demain nous appartient
00:09:20et quant à lui, toujours à la traîne, est relégué à la troisième place.
00:09:23Sur M6, la situation se tend encore.
00:09:25Pourma recette est la meilleure de France
00:09:27dont l'audience continue de baisser à seulement 643 000.
00:09:33À 20h hier soir, l'écart s'est resserré entre les 20h de TF1 et France 2.
00:09:37Si le JT de Gilles Boulot sur la 1 est arrivé en tête,
00:09:40il est passé sous la barre des 5 millions face à celui d'Anne-Sophie Lapix
00:09:43qui a fait 600 000 de moins.
00:09:45Sur M6, scène de ménage reste faible à 2 millions d'eux.
00:09:47C'est aussi très compliqué pour le magazine sportif de France 3,
00:09:50tout le sport, qui n'est qu'à 846 000.
00:09:55En prime time, France 3 a encore une fois pu compter
00:09:57sur le succès de sa série La stagiaire
00:09:59pour arriver en tête en rassemblant 4 millions de téléspectateurs pour son retour.
00:10:03Koh Lanta sur TF1 n'est que deuxième
00:10:05avec une audience en légère baisse à 3 millions d'eux.
00:10:07Sur M6, la série 9-1-1 ne décolle toujours pas à seulement 1 million et demi
00:10:12mais le beat de la soirée est attribué à France 2
00:10:15qui avec son émission sur les Jeux Paralympiques
00:10:17n'est qu'à 806 000 et surtout battue par le Doc Barthé la nuit des longs couteaux.
00:10:21Mister Audience vous dit, à demain !
00:10:23Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:10:26Robinson Barbier, bonjour, merci d'être avec nous.
00:10:28Vous êtes avocat, Manisaili, bonjour, heureux de vous retrouver.
00:10:31Conseil en communication d'influence, Rafida Kaout, bonjour.
00:10:35Merci également d'être là.
00:10:36Conseillère municipale Renaissance, Dibri sur scène et puis Mathias Leboeuf.
00:10:39Bonjour également.
00:10:40Docteur en philosophie et journaliste.
00:10:42On va commencer avec des images exclusives qu'on va vous montrer.
00:10:45Ce sont des images de ce qui s'est passé hier à Sciences Po.
00:10:48Puisque figurez-vous que l'Uni, qui est un syndicat de droite,
00:10:51tenait une conférence pour expliquer aux étudiants quelle était sa stratégie
00:10:55et comment l'année allait se passer,
00:10:57cette conférence a été interrompue par des militants d'extrême gauche
00:11:02qui ont souhaité que l'Uni soit exclue de Sciences Po,
00:11:05sortent de Sciences Po pour ces gens très tolérants.
00:11:08Bien évidemment, l'Uni n'a pas sa place à Sciences Po.
00:11:10Images de ce qui s'est passé, images exclusives.
00:11:35Unis hors de nos facs.
00:11:58Le débat a déjà commencé sur le plateau, autant vous le dire tout de suite.
00:12:00Yvan Lecoze, bonjour.
00:12:01Merci d'être en direct avec nous, délégué national de l'Uni.
00:12:04Racontez-nous un peu ce qui s'est passé hier.
00:12:06Ce qui est arrivé, c'est qu'on faisait notre présentation annuelle des associations
00:12:11dont l'Uni fait partie à Sciences Po Paris.
00:12:14Et lors de notre présentation, on a eu une banderole qui disait
00:12:17« Fascio hors de nos facs » qui a été déployée.
00:12:19On a eu une dizaine, une quinzaine, donc une très petite minorité
00:12:24de militants d'extrême gauche qui ont commencé à faire des chants
00:12:27appelant à la sortie de l'Uni, à la sortie de l'extrême droite
00:12:30de l'enseignement supérieur dont Sciences Po fait partie.
00:12:34Et ça, finalement, ça nous rappelle ce qu'on a vu l'année dernière.
00:12:37L'année dernière, on a vu des blocages, des occupations à Sciences Po
00:12:40comme d'ailleurs dans l'ensemble des établissements de l'enseignement supérieur.
00:12:43Et s'ils peuvent continuer, c'est qu'il y a un sentiment d'impunité persistant.
00:12:46Mais expliquez-moi clairement, là on est à l'intérieur de Sciences Po,
00:12:49donc il y a une autorité quand même à Sciences Po,
00:12:51il y a un directeur de Sciences Po que je sache.
00:12:53Donc normalement, ils devraient réguler tout ça ?
00:12:56Ils devraient réguler, tout comme ils auraient dû réguler l'année dernière
00:12:59lors des blocages et des occupations, comme ils auraient dû réguler
00:13:02il y a deux ans lors de la réforme des retraites,
00:13:04lorsque il y a eu également des blocages à Sciences Po Paris.
00:13:07Mais encore une fois, ils ne régulent pas.
00:13:08Ils préfèrent laisser faire parce qu'ils se disent
00:13:10finalement, si on intervient, ça sera encore pire.
00:13:13Il y aura des blocages à nouveau, des occupations.
00:13:15Sauf que là, ce qu'on voit, c'est que dès le début de l'année,
00:13:18dès le premier jour, on voit qu'il y a ces actions-là,
00:13:21c'est de la pure censure.
00:13:22Nous, on n'a pas pu présenter correctement notre organisation
00:13:24et on a été la seule organisation à ne pas pouvoir le faire,
00:13:27tout simplement parce qu'on est la seule organisation
00:13:29qui s'affiche ouvertement de droite aujourd'hui dans l'enseignement supérieur.
00:13:32Et finalement, pour cette année, ça annonce quoi ?
00:13:35Parce que c'est aussi ça qui nous intéresse.
00:13:36Ça annonce de nouveaux blocages, ça annonce de nouvelles occupations,
00:13:40tout simplement parce qu'il y a un sentiment d'impunité
00:13:42et parce qu'on a une direction de l'université,
00:13:44une ministre de l'enseignement supérieur
00:13:46et également un gouvernement plus largement qui refuse d'agir.
00:13:51Et je ne pense pas qu'avec le nouveau gouvernement
00:13:53qui prévoit d'être un gouvernement quand même Macron-compatible,
00:13:56soit un gouvernement qui change cela malheureusement.
00:13:59Mais ils veulent quoi ces gens de l'extrême-gauche
00:14:01qui sont intervenus hier ?
00:14:02Enfin, ils le disent sur la fin, on remarquait,
00:14:03ils disent « l'Uni hors de nos facs ».
00:14:05C'est-à-dire qu'ils ne veulent plus que l'Uni soit présente dans les facs
00:14:08et en particulier à Sciences Po, c'est ça ?
00:14:10Exactement, ils veulent faire en sorte qu'il y ait une pensée unique,
00:14:12c'est leur objectif à moyen et long terme,
00:14:15faire en sorte qu'il n'y ait plus une seule organisation de droite
00:14:18ou une seule même organisation qui ne serait pas d'extrême-gauche,
00:14:21faire en sorte que toutes les organisations soient des organisations
00:14:24comme l'UNED, comme l'Union étudiante,
00:14:25qui appellent régulièrement à des blocages ou à des occupations
00:14:28et qui prônent la pensée unique.
00:14:30Alors, restez avec nous parce que je vois Mathias Leboeuf
00:14:32qui vous écoute et qui a un petit sourire en coin en vous écoutant.
00:14:35Visiblement, vous n'êtes pas fan de l'Uni, on s'en doute,
00:14:38mais est-ce que l'Uni n'a pas quand même le droit
00:14:40d'exprimer ses idées à Sciences Po ?
00:14:42Je les trouve bien fragiles à l'Uni,
00:14:44à la fin des années 80, ils n'étaient plus virulents,
00:14:46ils sont tombés dans une position bien victimaire aujourd'hui,
00:14:50c'est le signe des temps, il faut le dire.
00:14:53Moi, je ne sais pas, les manifestations que je vois,
00:14:55là, je ne vois pas, c'est la liberté d'expression
00:14:57et le droit de manifester aussi des étudiants.
00:14:59La liberté d'expression, c'est d'interdire de parler les gens,
00:15:01c'est ça pour vous ?
00:15:02Non, la liberté d'expression, c'est de dire qu'on ne veut pas,
00:15:06on peut ne pas vouloir de syndicats d'extrême-droite étudiants.
00:15:10Mais ce n'est pas l'extrême-fin.
00:15:11Si, l'Uni.
00:15:12Vous êtes d'extrême-droite à l'Uni ?
00:15:13Non, non, non.
00:15:14Je considère que l'Uni est d'extrême-droite.
00:15:15Yves, est-ce que vous êtes d'extrême-droite ?
00:15:16Regardez l'histoire de l'Uni.
00:15:18Attendez, il va vous répondre.
00:15:20Je ne pense pas que nous puissions être considérés comme étant extrêmes,
00:15:22sachant qu'on a été créés justement par les gaullistes en 1968
00:15:26en réaction au mouvement de mai 68,
00:15:28qui était particulièrement violent,
00:15:30et par des gens qui émanent du sac.
00:15:34Encore moins extrémistes,
00:15:35sachant que nous, on fait partie des organisations,
00:15:37parce qu'on n'existait pas,
00:15:38et aussi parce que nous, de toute façon, on est des gaullistes,
00:15:40qui n'avons pas collaboré en 39-45.
00:15:42Je n'entends pas votre discours comme ça sur l'UNEF,
00:15:44qui, elle, a collaboré en 39-45.
00:15:46Mais surtout, excusez-moi,
00:15:49mais je pense qu'on se trompe peut-être de débat aussi.
00:15:51On se trompe peut-être de débat.
00:15:52Le débat n'est pas de savoir,
00:15:53aujourd'hui, est-ce que vous êtes...
00:15:55Attendez, est-ce que vous êtes un syndicat aujourd'hui,
00:15:57une union qui est acceptable ou pas ?
00:16:00La réponse est oui.
00:16:01Est-ce que vous êtes dans la République ?
00:16:02La réponse est oui.
00:16:03Est-ce que vous avez le droit de vous exprimer ?
00:16:04La réponse est oui.
00:16:05Non.
00:16:06Tout le reste, c'est du vote.
00:16:07Excusez-moi.
00:16:08Non, mais je ne conteste pas à l'Uni d'exister, bien évidemment.
00:16:11En tout cas, on leur conteste de parler.
00:16:14Dans les universités, le monde étudiant,
00:16:17il y a toujours eu un peu d'agitation.
00:16:19Vous passez votre temps à dire que...
00:16:23Tout le monde peut s'exprimer.
00:16:24Moi, je passe mon temps à dire ça.
00:16:25Tout le monde a la parole et tout le monde a le droit de s'exprimer.
00:16:27On passe notre temps à dire qu'aujourd'hui,
00:16:28on ne peut plus rien dire,
00:16:29que la vie française est aseptisée,
00:16:32qu'il n'y a plus de liberté d'expression.
00:16:34Quand il y a des mouvements de contestation, on dit...
00:16:36Mais ils veulent les empêcher de parler.
00:16:38C'est ça.
00:16:39En fait, vous êtes en train d'inverser le système.
00:16:42On est en train de dire à l'Uni,
00:16:43vous n'avez pas le droit de parler, hors de nos facs.
00:16:45Et vous dites que c'est la liberté d'expression.
00:16:46Mais c'est l'opposé de la liberté d'expression.
00:16:48Valérie Saint-Denis.
00:16:50Honnêtement, on ne peut pas prôner la liberté d'expression
00:16:52et empêcher un groupe de syndicats de s'exprimer
00:16:55sous prétexte qu'ils seraient d'extrême droite.
00:16:57Moi, j'ai été Uni.
00:16:58Moi, j'ai été apparue 1.
00:16:59J'ai été militante de l'Uni il y a un peu plus de 15 ans.
00:17:01Ces problèmes-là, on les a toujours eus.
00:17:03Je ne prétends pas être parfaite.
00:17:05Néanmoins, je n'ai franchement aucun regret.
00:17:12L'Uni a le droit de s'exprimer dans toutes les facs.
00:17:14Et s'il se passe là, ça a été crescendo.
00:17:17Moi, j'ai eu ces problèmes-là déjà.
00:17:19Il n'y a pas à être victime.
00:17:21Ce n'est pas une question d'être victime.
00:17:24Je suis désolée.
00:17:25La question, ce n'est pas d'être victime.
00:17:28On est victime de rien du tout.
00:17:29La réalité, c'est que vous ne pouvez pas défendre
00:17:31l'expression de toutes les représentations politiques
00:17:34et refuser à l'Uni de s'exprimer sous prétexte
00:17:36qu'elle serait d'extrême droite.
00:17:37L'Uni n'a jamais été d'extrême droite.
00:17:39Ce qui se passait dans nos facs, c'est scandaleux.
00:17:40Moi, déjà, quand j'étais appareillant,
00:17:42on a été molesté comme ça à Tolbiac.
00:17:44A l'époque, on est allé militer à Tolbiac.
00:17:45On a dû appeler les CRS pour nous faire sortir de la fac.
00:17:47Vous trouvez ça normal ?
00:17:48C'est scandaleux.
00:17:50Il faut arrêter de se cacher derrière une pseudo-idéologie d'extrême droite
00:17:53pour dire que les gens n'ont pas le droit d'exprimer.
00:17:55Mais ce n'est pas vrai.
00:17:56C'est comme ça que ça commence.
00:17:58Et après, ça devient de la violence.
00:17:59On ne peut pas tolérer.
00:18:00Vous avez l'impression qu'ils se mouvent vraiment.
00:18:03Non, mais ils les empêchent de parler.
00:18:05Vous prenez la liberté d'expression en disant
00:18:08qu'il faut les empêcher de parler.
00:18:09Excusez-moi, ça ne va pas.
00:18:10Rachid Akaoud.
00:18:11Le vrai sujet est là.
00:18:13C'est vraiment de se poser la question
00:18:15de comment on va apprendre la tolérance
00:18:17à ces jeunes générations
00:18:18pour accepter la différence.
00:18:20C'est Sciences Po, en plus.
00:18:21Vous vous rendez compte que c'est Sciences Po ?
00:18:22Aujourd'hui, on a une jeunesse
00:18:24qui est en train d'être politisée,
00:18:26d'être manipulée.
00:18:27Moi, je suis pour la liberté d'expression
00:18:31dans la mesure où elle respecte justement
00:18:34la liberté aussi des autres,
00:18:36tout en étant dans le respect des idées.
00:18:38L'important, c'est d'être dans le débat.
00:18:40Il faut vraiment être dans le débat.
00:18:42Apprenons à ces jeunes à débattre
00:18:44avec ce qui est l'opposé de ce qu'ils sont.
00:18:47Ça permettra justement d'élever les pensées.
00:18:50Aujourd'hui, il faut vraiment qu'on milite dans ce sens
00:18:52plutôt que de commenter les actes comme ça.
00:18:54Maître Robinson Barbier.
00:18:55Ça commence à me faire rire.
00:18:56À chaque fois que je viens sur ce plateau,
00:18:58j'ai l'impression qu'il faut parler
00:18:59de mon ancienne école à un moment.
00:19:02En même temps, elle tourne mal notre ancienne école.
00:19:05Elle tourne terriblement mal.
00:19:08Déjà, à l'époque où j'y étais,
00:19:09il y avait un certain sens du débat,
00:19:11de la tolérance des idées qui n'étaient pas les siennes,
00:19:13qui étaient assez particuliers.
00:19:15Après, j'aurais tendance à,
00:19:17juste si on peut garder un peu raison,
00:19:19ne pas mettre ça dans la lignée
00:19:22de ce qui s'était passé au moment de l'occupation
00:19:24contre l'opération militaire à Gaza.
00:19:28Je n'ai pas l'impression, au vu des images,
00:19:30qu'il y ait une contrainte physique particulière.
00:19:34C'est que le début de l'année.
00:19:36Quand on dit l'UNI hors de nos facs,
00:19:38c'est quand même pas…
00:19:40J'ai l'impression qu'on est plus
00:19:41dans une espèce de folklore gauchiste
00:19:43qui veut empêcher les gens de droite de s'exprimer,
00:19:45qui, au fond, ridiculise plus
00:19:47les gens qui scandent ces slogans-là
00:19:49que n'est dommageable pour l'UNI.
00:19:52Ivan Lekos, vous avez le sentiment
00:19:53que c'est du folklore ou c'est plus que ça ?
00:19:56Ce n'est pas du folklore,
00:19:57c'est une tentative de censure.
00:19:59Mettre ça sous l'égide du folklore,
00:20:01je pense que c'est visé à côté du sujet.
00:20:04Non, mais ce qui est aussi important de comprendre,
00:20:06en dehors même du fait que, forcément,
00:20:07ça touche à la liberté d'expression,
00:20:09il faut aussi comprendre que ce genre d'action,
00:20:12ça terrorise les étudiants.
00:20:14On a beaucoup d'étudiants,
00:20:15là, c'était les premières années,
00:20:16qui arrivent à Sciences Po,
00:20:17qui ont vu ce qui arrivait l'année dernière,
00:20:19qui ont vu ce qui arrivait même il y a deux ans,
00:20:20et qui se disent,
00:20:21j'espère que cette année, ça se passera bien,
00:20:23que je pourrai aller en cours,
00:20:24que je pourrai avoir un bon diplôme,
00:20:26et qu'on arrêtera de voir partout dans les médias
00:20:28que, finalement, Sciences Po est en train
00:20:30de devenir une ZAD.
00:20:32Parce que c'est ça, la réalité des choses,
00:20:33c'est que l'année dernière, Sciences Po était une ZAD,
00:20:35et ce que veulent les étudiants,
00:20:37c'est absolument pas ça.
00:20:38Et finalement,
00:20:40quand on vous regarde un petit peu attentivement
00:20:42à la vidéo,
00:20:43on voit que les étudiants, juste,
00:20:44ils ne sont pas à l'aise,
00:20:45que les étudiants, ils sont terrorisés,
00:20:47et moi, je pense que ce n'est pas ni à l'Uni,
00:20:49ni aux étudiants d'être terrorisés,
00:20:50mais c'est à ceux qui ne respectent pas les lois,
00:20:52qui ne respectent pas le règlement de Sciences Po,
00:20:54qui doivent être punis,
00:20:55qui doivent avoir peur d'être punis,
00:20:56et pour ça, pour retrouver un petit peu
00:20:59de régalien au sein de Sciences Po,
00:21:00et un petit peu de régalien aussi au niveau de l'État,
00:21:02parce que ça, ce sont des actions qui tombent
00:21:04sous le coup de l'État,
00:21:05sous le coup de la loi, pardon,
00:21:06comme lors des occupations,
00:21:08lors des blocages l'année dernière.
00:21:09On n'a pas le droit d'empêcher les personnes de parler,
00:21:11on n'a pas le droit d'empêcher une organisation
00:21:13de s'exprimer,
00:21:14c'est nuire à la liberté d'expression,
00:21:16et ces étudiants-là devraient être sanctionnés.
00:21:19– Effectivement, et on a l'impression
00:21:20qu'il n'y a pas d'autorité là-bas,
00:21:21enfin, c'est un peu, chacun fait ce qu'il veut
00:21:23à Sciences Po,
00:21:24il n'y a pas de direction, il n'y a rien.
00:21:27– C'est le problème de la liberté sans autorité.
00:21:29– Juste Mathias Leboeuf, on ne peut pas dire
00:21:30je suis pour la liberté d'expression,
00:21:31si moi sur ce plateau je dis
00:21:32je suis pour la liberté d'expression,
00:21:33mais vous ne parlez pas,
00:21:34qu'est-ce que vous me dites ?
00:21:35– Je…
00:21:36– Qu'est-ce que vous me dites ?
00:21:37– Vous ne parlez pas !
00:21:38– Donc voilà, ce n'est pas ça
00:21:40pour la liberté d'expression.
00:21:41– Bien entendu, je suis pour la liberté d'expression
00:21:46et que l'Uni puisse se présenter,
00:21:48ça me paraît de l'ordre des choses,
00:21:49mais ça me paraît évident.
00:21:50Après, franchement, ça me paraît être
00:21:52un micro-phénomène qu'il y ait des étudiants
00:21:54qui manifestent contre.
00:21:55– C'est un début, vous le savez.
00:21:57– Quand on voit les images,
00:21:58la plupart en plus sont des jeunes femmes,
00:22:00je n'ai pas l'impression
00:22:01de voir de dangereux activistes
00:22:03avec des cocktails Molotov.
00:22:05– Il faut que ça en arrive là
00:22:06pour que vous commenciez à vous y voir.
00:22:08Tant qu'il n'y a pas de trou sur la gueule,
00:22:10là, ça ne vous va pas.
00:22:11– C'est méconnaître la vie étudiante
00:22:13que de croire qu'elle est pacifiée
00:22:15et que quand on a 20 ans, forcément,
00:22:17on est un peu plus bouillonnant que quand on a…
00:22:19– Mais moi, je pensais qu'à Sciences Po,
00:22:21il y avait un peu de tolérance.
00:22:22Excusez-moi, c'est Sciences Po, quoi.
00:22:24– Vous avez raison.
00:22:25– On n'est pas…
00:22:26– Il y a une chose, par contre,
00:22:28qui mérite d'être interrogée,
00:22:30c'est effectivement la gouvernance de Sciences Po.
00:22:32– Merci de le faire.
00:22:34– Je le concède volontiers.
00:22:36Que fait la gouvernance de Sciences Po ?
00:22:38Et la question, c'est de savoir,
00:22:40en fait, est-ce que l'Uni va pouvoir
00:22:42se présenter, présenter des étudiants
00:22:44à des représentants ?
00:22:45– Vous voyez que c'est un vrai problème.
00:22:47– Je ne crois pas que l'Uni soit interdit.
00:22:49Après, l'Uni se met souvent
00:22:51dans une position victimaire,
00:22:53pardon de le dire, mais ça n'a pas changé.
00:22:55– À un coup, c'est l'extrême droite violente,
00:22:57et à un autre coup, c'est des victimes.
00:22:59– Ils sont dans l'ambiguïté.
00:23:01– Je ne sais pas si c'est vous ou si c'est vous
00:23:03qui êtes dans l'ambiguïté.
00:23:04Merci, Ben Lecoq, d'avoir été avec nous.
00:23:06On repart tout de suite en direct.
00:23:07Vous allez voir ces images de Mandelieu-Lanapoule
00:23:09sur le parvis de l'hôtel de ville,
00:23:11puisque dans quelques instants,
00:23:12va être rendu l'hommage au gendarme
00:23:14Éric Comines, qui est décédé.
00:23:18C'était dans la nuit de lundi à mardi.
00:23:21Vous savez que ce gendarme est mort
00:23:23avec un homme qui a pris la fuite en voiture
00:23:25avant d'être interpellé, d'être arrêté.
00:23:27C'était un homme qui venait du Cap-Vert
00:23:29et toute la journée, des hommages lui sont rendus.
00:23:31Et on vous les fait vivre en direct,
00:23:33bien évidemment, sur CNews.
00:23:35Hommage qui devrait débuter dans les minutes qui viennent.
00:23:37On y reviendra dans un instant.
00:23:38Pour l'instant, le CNews Info, il est signé Somaïa Labidi.
00:23:42Le deuxième round des consultations
00:23:46pour trouver un Premier ministre se poursuit aujourd'hui.
00:23:49Les représentants des Républicains sont attendus
00:23:51à 11h30 au Palais de l'Elysée.
00:23:53Et demain, c'est la présidente de région de France,
00:23:55Carole Delga, et son président délégué,
00:23:57Renaud Muselier, qui seront reçus par le chef de l'État.
00:24:00C'est le jour gicou d'envoi.
00:24:02Ce soir à 20h, des Jeux paralympiques de Paris
00:24:05avec la cérémonie d'ouverture qui se tiendra
00:24:07à place de la Concorde.
00:24:084400 parasportifs de 168 délégations
00:24:11vont défiler devant 30 000 spectateurs.
00:24:14Et puis, bonne nouvelle pour les automobilistes.
00:24:17Le prix moyen des carburants en France continue sa baisse.
00:24:20Le gazole attend même son prix le plus bas depuis 2022.
00:24:24Une baisse qui s'explique par la chute des cours du pétrole.
00:24:29J'ai vécu quand j'y étais.
00:24:3111h03 sur CNews.
00:24:32Merci d'être en direct avec nous dans un instant.
00:24:35Dès que l'hommage commence, on ira faire un tour
00:24:37du côté de Mont-de-Lieu, l'Annapoule,
00:24:40pour voir cet hommage qui va être rendu à ce gendarme.
00:24:44Je voulais qu'on parle de ces associations catholiques
00:24:47qui portent plainte contre Charlie Hebdo.
00:24:49Ça aussi, c'est intéressant.
00:24:50Deux associations catholiques ont décidé
00:24:52de porter plainte contre Charlie Hebdo
00:24:54pour incitation et provocation à la haine religieuse
00:24:57en cause de la publication d'une caricature
00:24:59que vous allez voir, caricature de la Vierge Marie
00:25:02le lendemain de la fête religieuse de l'Assomption.
00:25:04Vous le voyez, ce dessin représente
00:25:06la Vierge Marie grimée de symptômes
00:25:08de la variole du singe et injuriée.
00:25:11Je ne sais pas si j'ai besoin de vous le lire.
00:25:13Vous savez lire tout seul ce qui est écrit à côté.
00:25:16Salope, truie, traînée, autre qualificatif.
00:25:19Et donc, il y a une plainte qui a été déposée.
00:25:23On est en direct avec Olivier Bonassi,
00:25:25président de l'association Marie de Nazareth,
00:25:27qui fait partie des associations qui portent plainte.
00:25:30Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:25:34On va essayer de comprendre dans un instant
00:25:36pourquoi vous avez décidé de porter plainte.
00:25:38Mais auparavant, on va réécouter Cyril Hanouna
00:25:41qui hier était sur l'antenne d'Europe 1.
00:25:43Il a dit qu'on en a marre que les cathos soient attaqués
00:25:45en permanence, ça suffit. Écoutez.
00:25:47Ça a été gênant. Moi, j'en ai marre.
00:25:49Je vous le dis et je le dis à Corinne.
00:25:51J'en ai assez qu'on se moque de la religion catholique.
00:25:54Excusez-moi, je n'en peux plus.
00:25:56C'est devenu insupportable.
00:25:58Ça m'insupporte au plus au moins, je le lis.
00:26:00Et ça continue, que ce soit les parodies,
00:26:03les caricatures, on se permet de faire des tableaux.
00:26:07Je suis désolé, ça devient insupportable pour moi.
00:26:10C'est la tradition de notre pays.
00:26:11Oui, mais on ne supporte plus ça.
00:26:13Rachida Kaout, comment vous réagissez à ça ?
00:26:15Alors, c'est une vraie question.
00:26:18Parce que là, on touche à la liberté d'expression.
00:26:21Ça fait avancer les choses.
00:26:22On touche à la liberté d'expression.
00:26:24Et chaque pays a ses règles et ses limites aussi.
00:26:30Il définit des règles concernant la liberté d'expression.
00:26:35Aujourd'hui, Charlie Hebdo touche à une figure
00:26:38de la religion catholique, enfin chrétienne,
00:26:41qui est la Vierge Marie.
00:26:43Les insultes sont dégradantes.
00:26:46Les insultes choquent les croyants.
00:26:50Moi, je peux comprendre qu'aujourd'hui,
00:26:52ils se dressent, si vous voulez, pour porter plainte
00:26:56et puis dénoncer cette liberté d'expression.
00:26:58Maintenant, en France, nous, la liberté d'expression
00:27:01est protégée par la Constitution.
00:27:03Elle est protégée, mais quelles sont les limites ?
00:27:06Aujourd'hui, quelles sont les limites ?
00:27:07C'est toujours le même débat.
00:27:09Vous savez le problème, c'est quoi ?
00:27:11Moi, je le dis souvent sur cette antenne,
00:27:13parce que je le pense, les catholiques sont trop gentils.
00:27:15C'est-à-dire que les catholiques acceptent tout
00:27:17depuis des années, et au bout d'un moment,
00:27:19on ne s'en prend plus qu'à eux,
00:27:20parce que quand on attaque les musulmans,
00:27:22il y a des conséquences.
00:27:23Quand on attaque les juifs,
00:27:25les juifs réagissent avec raison.
00:27:27Mais les cathos, ils ne bougent pas.
00:27:29Et au bout d'un moment, je pense qu'il faut savoir
00:27:31dire stop aussi.
00:27:32Est-ce que ça fait partie d'une tradition française
00:27:34que d'accepter justement la critique,
00:27:37l'insulte sur la religion chrétienne ?
00:27:39Parce que tout ça, c'est des questionnements
00:27:41qui sont légitimes.
00:27:43Après, maintenant, une péto,
00:27:45si je dois parler de ce que je pense,
00:27:47moi, je trouve que c'est très insultant.
00:27:49Et je dénonce en fait le fait
00:27:51qu'on dirige les insultes
00:27:53aussi dégradantes
00:27:55envers la Vierge Marie
00:27:57et envers une femme aussi.
00:27:58Parce que moi, ça me touche.
00:27:59Sur ce côté-là, sur ce volet-là,
00:28:01parler d'une truie, parler de...
00:28:03C'est inadmissible.
00:28:05Truie, traînée, putain, excusez-moi.
00:28:07Charlie Hebdo a peut-être
00:28:09sa ligne éditoriale,
00:28:11a peut-être ses lecteurs,
00:28:13mais aujourd'hui, je pense que...
00:28:15Donc vous n'êtes pas Charlie sur ce coup-là ?
00:28:17Pour être clair, vous n'êtes pas Charlie sur ce coup-là ?
00:28:19Je n'ai pas de parti pris, je suis juste en fait...
00:28:21Vous comprenez pourquoi je dis ça ?
00:28:23Vous n'êtes pas Charlie sur ce coup-là ?
00:28:25Juste Madi Saidi et Maître Barbi après.
00:28:27Absolument, je trouve que ça pose
00:28:29une vraie question, notamment sur la question
00:28:31de la liberté d'expression. Est-ce qu'elle a des limites ?
00:28:33Je trouve que ça va. Moi, je suis autant choquée
00:28:35lorsqu'on s'attaque aux catholiques
00:28:37qu'aux musulmans, vous l'aurez compris.
00:28:39Moi, je suis croyante.
00:28:41Je suis musulmane, je suis croyante.
00:28:43Et je suis vraiment un chantre
00:28:45du dialogue interculturel et interreligieux.
00:28:47Et honnêtement, qu'on s'attaque
00:28:49de la sorte, quand je vois les caricatures
00:28:51de la Vierge Marie, qui a aussi un sens
00:28:53chez les musulmans. Je trouve que c'est
00:28:55de l'insulte et de la provocation.
00:28:57Et je précise, enfin, je ne sais pas s'il y a besoin
00:28:59de le préciser, mais que Cyril Hanouna,
00:29:01qu'on écoutait tout à l'heure, est juif.
00:29:03Je ne sais pas s'il y a besoin de le dire, mais en même temps...
00:29:05Et la Vierge Marie est une mère juive.
00:29:07Voilà.
00:29:09Je voudrais juste terminer.
00:29:11Je trouve que c'est insultant.
00:29:13Et je trouve que, malheureusement, en France,
00:29:15on ne respecte pas le sacré.
00:29:17Et moi, je trouve que la limite, aussi,
00:29:19de la caricature, c'est le respect du sacré.
00:29:21Maître Barbier.
00:29:23Décidément, ça va être la journée où je prends
00:29:25le contre-pied de ce que je pense
00:29:27que beaucoup de gens attendent de moi.
00:29:29Je suis fatigué de cette dérive
00:29:31en ce moment, de mes co-religionnaires
00:29:33catholiques, parce que je suis catholique.
00:29:35C'est privé, mais ça a son importance
00:29:37sur ce point-là.
00:29:39Il y a une certaine dérive.
00:29:41On commence à se comporter comme des islamistes.
00:29:43Arrêtez, vous ne pouvez pas dire ça.
00:29:45Vous ne pouvez pas dire ça.
00:29:47Je crois en un Dieu
00:29:49qui est suffisamment fort pour se défendre lui-même.
00:29:51Je crois à la possibilité
00:29:53de simplement ne pas acheter Charlie Hebdo
00:29:55et de s'en foutre à tous les catholiques.
00:29:57Ça fait des années que les cathos s'en foutent.
00:29:59Ça fait des années que les cathos sont insultés
00:30:01parce qu'ils s'en foutent.
00:30:03Relisons les béatitudes.
00:30:05La ligne rouge a été dérangée.
00:30:07C'est Rassi la caoutchouc qui est obligé de vous dire
00:30:09que la ligne rouge est dérangée.
00:30:11Je considère que...
00:30:13La vieille Marie qui est quand même
00:30:15une personne sacrée
00:30:17pour les chrétiens, pour les juifs,
00:30:19pour les musulmans.
00:30:21C'est entre les caricaturistes et leur salut.
00:30:23Moi, ça ne m'occupe pas.
00:30:25Je vous donne la parole, Mathias Leboeuf, dans un instant.
00:30:27On est en direct avec Olivier Bonacci,
00:30:29président de l'association Marie.
00:30:31On est en direct avec Olivier Bonacci,
00:30:33président de l'association Marie de Nazareth,
00:30:35président de l'association Marie de Nazareth.
00:30:37Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:30:39Pour quelle raison vous avez souhaité,
00:30:41sur ce point précis, attaquer Charlie Heddo ?
00:30:43Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi maintenant ?
00:30:45C'est quoi, c'est le ras-le-bol ?
00:30:47En fait, la question qui est derrière,
00:30:49c'est un peu de savoir si tout est permis.
00:30:51Est-ce qu'on est dans une société civilisée
00:30:53où il y a des limites ?
00:30:55On est bien d'accord avec la liberté d'expression,
00:30:57mais vous savez, il y a un adage qui dit
00:30:59« Ma liberté s'arrête là où commence la vôtre ».
00:31:01Est-ce qu'on peut insulter comme ça, sans limites ?
00:31:03Quand on demande à la justice en France,
00:31:05est-ce qu'on peut traiter notre mère,
00:31:07notre soeur ou n'importe qui,
00:31:09n'importe quelle femme,
00:31:11est-ce qu'on peut l'insulter et la mépriser sans limites ?
00:31:13Voilà, c'est une question que je pose.
00:31:15Pour moi, il y a un enjeu de civilisation derrière tout ça.
00:31:17Je disais que pendant très longtemps,
00:31:19les catholiques n'ont pas bougé.
00:31:21Est-ce que vous avez ce sentiment aussi
00:31:23que pendant très longtemps, les catholiques se sont dit
00:31:25« On laisse faire, on laisse faire, on laisse faire ».
00:31:27Et tout à coup, aujourd'hui, c'est un peu la porte ouverte
00:31:29à tout contre les cathos ?
00:31:31Oui et non.
00:31:33Nous, on n'a pas vocation non plus à rentrer dans des polémiques
00:31:35ou dans des débats immenses.
00:31:37D'habitude, quand on subit des choses comme ça,
00:31:39on se réfugie dans la prière.
00:31:41Vous savez, à Fatima, la Sainte Vierge demande
00:31:43de réparer les outrages à son cœur immaculé.
00:31:45Et les chrétiens font ça.
00:31:47Il y a des dévotions spéciales pour réparer
00:31:49ces outrages.
00:31:51Mais quand on est dans la vision chrétienne
00:31:53correcte,
00:31:55il ne faut pas seulement prier.
00:31:57Il faut aussi agir, faire ce qu'on peut.
00:31:59On fait cette plainte.
00:32:01Encore une fois, on veut poser la question
00:32:03à la justice en France. Est-ce que ça vous paraît légitime ?
00:32:05Vous savez,
00:32:07à la Coupe du Monde 2006, on a perdu la finale
00:32:09parce que Zidane a mis un coup de boule à Materazzi.
00:32:11Pourquoi il a fait ça ?
00:32:13Parce que l'autre lui a dit
00:32:15une insulte sur sa sœur.
00:32:17Ce n'était pas bien de mettre un coup de boule, c'est dommage
00:32:19qu'on ait perdu la finale.
00:32:21Globalement, c'est quand même très agressif
00:32:23d'insulter
00:32:25la sœur de quelqu'un en lui disant
00:32:27que c'était ceci, que c'était cela.
00:32:29On comprend que ça fasse réagir les gens.
00:32:31Est-ce qu'on peut insulter comme ça
00:32:33une femme, une mère,
00:32:35la mépriser sans limite ?
00:32:37Moi, ma réponse est non.
00:32:39J'aimerais qu'on vive dans un pays civilisé où ce n'est pas possible.
00:32:41Maintenant, je pose la question à la justice.
00:32:43Qu'est-ce qu'en pense la France
00:32:45aujourd'hui ?
00:32:47Est-ce qu'on peut dire n'importe quoi
00:32:49sur n'importe qui sans limite ?
00:32:51Franchement, ça me choque.
00:32:53Merci beaucoup.
00:32:55Merci d'avoir été avec nous.
00:32:57On y revient dans un instant, mais priorité au direct.
00:32:59On part tout de suite à l'hommage
00:33:01qui est rendu, puisque c'est Harmonie Comine
00:33:03qui est la veuve de l'adjudant
00:33:05qui est en train de parler en ce moment
00:33:07pour lui rendre hommage.
00:33:09Quelle est la suite pour ce meurtrier ?
00:33:11Déferrement immédiat
00:33:13en attente de jugement.
00:33:15Trois repas chauds par jour,
00:33:17aide sociale dans les geôles.
00:33:19Là où les retraités qui ont cotisé
00:33:21toute leur vie de leurs travailleurs
00:33:23doivent potentiellement retravailler
00:33:25pour avoir trois repas chauds par jour.
00:33:27Puis réduction de la peine
00:33:29pour bonne conduite.
00:33:31Liberté.
00:33:33Il recommence.
00:33:35Et nous alors ?
00:33:37Plus de fils
00:33:39pour mes gros-parents
00:33:41qui aussi ont retraité la gendarmerie.
00:33:43Plus de frères
00:33:45parce qu'il a une soeur qui l'aimait
00:33:47et qu'elle l'aime aussi.
00:33:49Plus de papa.
00:33:51Plus de mari, mais nous par contre
00:33:53on a pris la perpétuité.
00:34:21Je vais parler des gendarmes et des pompiers
00:34:23mais bien évidemment que la police aussi, je pense à eux
00:34:25parce qu'ils ne font peut-être pas la même corporation
00:34:27mais ils sont dans le même métier et ils sont là pour les mêmes choses.
00:34:41Madame, vos mots
00:34:43nous touchent
00:34:45droit au cœur et à l'âme.
00:34:47Bandelieue a perdu l'un de ses fils
00:34:51un homme courageux
00:34:53qui s'est engagé et a servi pendant 30 ans
00:34:55la France et ses valeurs.
00:34:59Un adjudant
00:35:01qui a été lâchement
00:35:03délibérément assassiné
00:35:05en service
00:35:07alors qu'il essayait de protéger la société
00:35:09contre ceux qui ne respectent
00:35:11plus rien.
00:35:13Aujourd'hui mon delieu
00:35:15est blessé au cœur.
00:35:17Je peux vous faire
00:35:19aujourd'hui une promesse à vous
00:35:21à vos enfants
00:35:23c'est que nous serons toujours à vos côtés
00:35:25nous serons toujours là
00:35:27dans les mois et les années qui viennent, quoi qu'il arrive
00:35:29car c'est notre devoir à présent
00:35:31de veiller sur vous comme
00:35:33il a veillé sur nous.
00:35:35A vous,
00:35:37ces frères d'armes, je tiens à vous dire
00:35:39que nous sommes fiers
00:35:41d'être une terre de gendarmerie
00:35:43d'être une terre d'ordre
00:35:45d'être une terre fière des valeurs de la France
00:35:47et combien, ô combien
00:35:49nous vous soutenons
00:35:51à chaque épreuve
00:35:53à chaque défi
00:35:55et combien nous partageons votre douleur
00:35:57à chaque drame, à chaque perte
00:35:59telle qu'aujourd'hui.
00:36:01Nous avons une tradition
00:36:03au nom de lieu,
00:36:05l'anapoule qui est en train de rendre hommage
00:36:07bien évidemment à Eric Comine
00:36:09mais c'est intéressant d'avoir sa veuve
00:36:11hélas il y a quelques instants
00:36:13parce qu'elle a remis en cause
00:36:15ce qu'il va lui arriver désormais
00:36:17à ce criminel, même s'il est présumé
00:36:19innocent mais voilà, s'il est condamné
00:36:21il sera considéré comme un criminel
00:36:23bien évidemment, qu'est-ce qu'il va lui arriver ?
00:36:25Il va être dans une prison, il va avoir trois repas
00:36:27par jour, il va être au chaud, il va avoir une remise de peine
00:36:29mais pour nous c'est une peine
00:36:31éternelle. Maître,
00:36:33malgré tout,
00:36:35on la comprend, on la comprend parce que
00:36:37le problème c'est cette défiance vis-à-vis de la justice
00:36:39aujourd'hui. Il y a une défiance vis-à-vis
00:36:41de la justice qui est à certains égards
00:36:43plutôt fondée. Quand on se rend compte
00:36:45que le chauffard en question
00:36:47a été condamné une dizaine de fois
00:36:49pour le même type de délit d'ailleurs
00:36:51et qu'à aucun moment il n'a fait l'objet
00:36:53d'une peine complémentaire qui existe déjà
00:36:55d'interdiction du territoire français
00:36:57il y a clairement des questions à se poser
00:36:59sur la qualité de la justice qui a été rendue
00:37:01et qui risque d'être rendue, même si là
00:37:03on n'a pas encore les conclusions de l'enquête
00:37:05et qu'on est encore très loin d'un procès.
00:37:07Rachid Akaoud, qu'est-ce qu'on peut dire à cette femme
00:37:09qui est dans la douleur aujourd'hui et qui dit
00:37:11voilà qu'est-ce qui va arriver aujourd'hui
00:37:13à cette personne qui a tué mon mari ?
00:37:15Moi tout d'abord je souhaite
00:37:17leur présenter toutes mes condoléances
00:37:19à la famille Comines et surtout
00:37:21à tout le corps de nos policiers
00:37:23qui font un travail formidable
00:37:25et je ne cesse de le dire à chaque fois
00:37:27ils risquent leur vie tous les jours
00:37:29les refus d'obtempérer
00:37:31augmentent
00:37:33et donc mettent en danger non seulement
00:37:35la vie de ceux qui
00:37:37fuient mais en même temps des policiers
00:37:39qui les contrôlent et aujourd'hui
00:37:41c'est dramatique, nous avons encore un mort
00:37:43mais jusqu'à quand ? Donc oui la justice doit être
00:37:45ferme, je pense que
00:37:47les sanctions doivent être
00:37:49plus dures. Pourquoi ?
00:37:51Parce qu'aujourd'hui on arrache
00:37:53la vie d'un homme valeureux
00:37:55et qui laisse orphelin
00:37:57toute une famille
00:37:59tout le corps aussi de la police
00:38:01donc je ne comprends pas.
00:38:03Aujourd'hui je pense qu'il faut appliquer des mesures
00:38:05beaucoup plus fortes
00:38:07taper fort et que la justice
00:38:09fasse son travail.
00:38:11Je voudrais qu'on regarde un instant cette photo
00:38:13en plein écran qui est la photo
00:38:15de cet adjudant, voilà. Parce que c'est pas
00:38:17juste un chiffre, c'est pas juste
00:38:19un mort de plus parmi les policiers
00:38:21c'est un gendarme qui est mort
00:38:23et c'est ce gendarme précisément
00:38:25qui est mort, c'est cet adjudant
00:38:27qui est mort et je pense que c'est important de s'arrêter un instant
00:38:29là-dessus parce que c'est vrai que l'actualité
00:38:31passe, les choses
00:38:33s'enchaînent et puis on oublie
00:38:35c'est important qu'on regarde
00:38:37quelques instants ce visage et se dire que
00:38:39cet homme qui allait partir à la retraite
00:38:41dans quelques semaines en plus
00:38:43ça faisait 30 ans qu'il était dans la gendarmerie
00:38:4530 ans qu'il servait
00:38:47la gendarmerie, 30 ans qu'il servait la France
00:38:49et cet homme a été
00:38:51tué par un étranger
00:38:53qui était capverdien, qui était déjà
00:38:55connu des forces de l'ordre
00:38:57on va refaire le portrait de cet homme
00:38:59parce que c'est intéressant également
00:39:01de voir le portrait de cet homme qui était
00:39:03au volant de la voiture et qui tout à coup
00:39:05s'est attaqué à ce gendarme
00:39:07puisque c'est une façon de s'attaquer, de refuser
00:39:09de s'arrêter
00:39:11écoutez Maxime Legay qui nous dresse
00:39:13le portrait donc de cet homme
00:39:15étranger, capverdien, en situation
00:39:17régulière en France et qui était au volant
00:39:19ce soir-là de sa voiture
00:39:21Oui bonjour Jean-Marc
00:39:23écoutez le moins que l'on puisse dire c'est que c'est un profil
00:39:25qui interpelle, il est effectivement
00:39:27capverdien, né en
00:39:291985, il est en situation
00:39:31régulière sur le territoire français
00:39:33puisqu'il est titulaire d'une carte
00:39:35de séjour provisoire de 4 ans
00:39:37valable jusqu'en janvier 2026
00:39:39mais surtout il est bien
00:39:41connu de la justice française
00:39:43puisqu'il a des antécédents judiciaires
00:39:45sérieux et nombreux
00:39:47il est effectivement multirécidiviste
00:39:49il a été condamné à 10 reprises
00:39:51principalement pour des faits d'atteinte
00:39:53aux personnes dont 3 faits de
00:39:55violence, port d'armes prohibés
00:39:57violence et outrage sur personnes
00:39:59dépositaires de l'autorité
00:40:01publique mais également pour des infractions
00:40:03à la circulation routière
00:40:05délit de fuite en 2012
00:40:07conduite sans permis en 2014
00:40:09ou encore conduite alcoolisée
00:40:11pas plus tard que l'année dernière
00:40:13c'est un point qui va d'ailleurs intéresser
00:40:15les enquêteurs puisque pour rappel lorsqu'il a
00:40:17été interpellé hier
00:40:19il était positif à l'alcool
00:40:21et puis à noter également que la qualification
00:40:23retenue pour l'enquête
00:40:25est celle de meurtre sur personnes
00:40:27dépositaires de l'autorité publique
00:40:29on le sait c'est une circonstance
00:40:31aggravante, il en risque
00:40:33donc en théorie la prison
00:40:35à perpétuité. Merci
00:40:37beaucoup Maxime Legay, vous voyez à nouveau
00:40:39à gauche les images en direct
00:40:41de l'hommage qui est rendu sur place
00:40:43en ce moment même. Mathias Leboeuf je
00:40:45disais, moi je n'arrive pas à comprendre
00:40:47on a beau essayer de m'expliquer depuis hier comment cet homme
00:40:49était encore en France avec le casier
00:40:51judiciaire qu'il a, je n'arrive pas
00:40:53à comprendre comment c'est possible. Cet homme
00:40:55est un étranger, il vient dans un pays qui n'est pas le
00:40:57sien, qui est la France
00:40:59il vient, il est accueilli
00:41:01en France, il a droit à tous les
00:41:03avantages que procure la France
00:41:05il accumule les infractions, il a 10 condamnations
00:41:07sur son casier judiciaire et il est encore
00:41:09là, mais dehors
00:41:11excusez-moi de le dire aussi clairement, c'est dehors
00:41:13Oui, c'est
00:41:15incompréhensible, c'est tragique
00:41:17moi je suis anéanti
00:41:19par le témoignage
00:41:21de cette femme
00:41:23et je pense à ses enfants aussi
00:41:25qui au sortir de l'été ont perdu leur papa
00:41:27et qui vont avoir une rentrée
00:41:29terrible, figurez-vous que
00:41:31c'est anecdotique, mais j'étais à
00:41:33Cannes encore hier et j'ai vu la ville
00:41:35de Cannes justement se boucler
00:41:37pour retrouver
00:41:39ce type
00:41:41qui était un petit
00:41:43caïd et qui pourrit
00:41:45c'est le genre de petits caïds qui pourrissent la vie
00:41:47des gens et qui sont dangereux, c'est arrivé
00:41:49sur un gendarme, ça aurait pu arriver
00:41:51sur un enfant, ça aurait pu arriver
00:41:53et il n'y a aucune clémence
00:41:55à avoir avec ces gens-là
00:41:57Mais ils n'auraient pas dû être sur notre pays
00:41:59Excusez-moi, ils n'auraient pas dû être là
00:42:01on aurait dû le mettre dehors
00:42:03Je crois en plus
00:42:05qu'il faut absolument
00:42:07effectivement durcir
00:42:09les condamnations
00:42:11et en particulier
00:42:13les condamnations de refus d'obtempérer
00:42:15parce qu'on s'aperçoit que quand on regarde le code pénal
00:42:17le refus d'obtempérer, finalement
00:42:19il n'est pas
00:42:21Excusez-moi, il y a deux étapes
00:42:23la première question c'est pourquoi il était là
00:42:25parce que si on l'avait mis dehors, il n'y aurait pas de refus d'obtempérer
00:42:27donc en fait, il y a des erreurs tout le long
00:42:29il y a des erreurs sur toute la ligne
00:42:31Il n'aurait pas été capverdien, il aurait été français
00:42:33ça aurait été aussi dramatique
00:42:35C'est aussi dramatique, mais simplement il n'y aurait pas eu
00:42:37cette erreur de base qui est de dire
00:42:39on ne doit pas continuer à garder tout le monde
00:42:41Je suis d'accord, la récidive
00:42:43c'est inadmissible
00:42:45inadmissible
00:42:47Dix condamnations
00:42:49Forcément, j'ai beaucoup de compassion pour cette famille
00:42:51la question de la justice
00:42:53elle est incontestablement posée
00:42:55il faut une justice forte, il faut des réponses
00:42:57plus dures, mais je crois qu'aussi
00:42:59il y a un autre sujet
00:43:01c'est celui du fait que ce soit une personne en situation
00:43:03régulière dans notre territoire
00:43:05et je crois que peut-être il faudrait
00:43:07revoir les conditions d'attribution
00:43:09d'un titre de séjour
00:43:11Je ne suis pas sûre qu'aujourd'hui
00:43:13on regarde, mais on devrait regarder
00:43:15l'évolution de la personne
00:43:17elle a des condamnations, qu'est-ce qu'elle fait dans ce pays
00:43:19est-ce qu'elle est intégrée, est-ce qu'elle respecte la loi
00:43:21on ne peut pas avoir un cagé judiciaire
00:43:23de cette manière, et finalement
00:43:25on a une carte de séjour de 4 ans, parfois 10 ans
00:43:27et peut-être ce monsieur, s'il n'avait pas fait ça
00:43:29aujourd'hui, il serait naturalisé dans quelques années
00:43:31donc il y a un vrai sujet aussi
00:43:33sur la manière dont on accueille les gens dans notre pays
00:43:35et comment aussi on assure un vrai suivi
00:43:37sur est-ce qu'ils peuvent rester, est-ce qu'ils peuvent pas rester
00:43:39Vous vous rendez compte à quel point
00:43:41vous vous rendez compte à quel point
00:43:43il n'a pas peur d'être viré de France
00:43:45il n'a pas peur, il recommence
00:43:4710 fois, il s'en fout
00:43:49Il y a un vrai sujet autour de la récidive aussi
00:43:51Je pense qu'il y a deux sujets législatifs
00:43:53qui sont extrêmement clairs sur le sujet
00:43:55Déjà on voit la double peine
00:43:57comme une mesure d'extrême droite
00:43:59alors que c'est, à mon sens, vraiment pleinement du bon sens
00:44:01Je sors expliquer ce que c'est la double peine
00:44:03La double peine ça veut dire une condamnation par la justice
00:44:05et le renvoi dans son pays d'origine
00:44:07Qui a été abolie par Nicolas Sarkozy
00:44:09J'attribue pas de responsabilité particulière
00:44:11Je le rappelle
00:44:13Si vous voulez, même chez Justin Trudeau
00:44:15On écoute La Marseillaise en direct
00:44:41La Marseillaise en direct
00:45:11L'hommage à l'adjudant Eric Lemine
00:45:13en direct sur CNews
00:45:15Moi quand j'entends La Marseillaise
00:45:17dans des circonstances comme ça
00:45:19ça donne des frissons
00:45:21C'est vrai que ça donne des frissons
00:45:23et aux armes citoyennes
00:45:25ça dit aussi aux armes citoyennes
00:45:27parce qu'il y en a marre
00:45:29Maître Barbier
00:45:31Même au Canada par exemple
00:45:33qui est quand même l'antre du wokisme
00:45:35c'est automatique, vous commettez un délit
00:45:37alors que vous êtes un étranger en situation régulière
00:45:39Vous êtes expulsé, il n'y a aucune question qui se pose
00:45:41On n'aurait jamais dû renouveler sa carte de séjour
00:45:43Mais c'est même pas renouveler
00:45:45C'est pendant qu'il faut le virer
00:45:47Il a une carte de séjour, c'est interrompu
00:45:49à partir du moment où il y a 10 récidives
00:45:51c'est interrompu
00:45:53Et c'est dehors, on va pas attendre 3 ans de plus
00:45:55non plus qu'il recommence encore 10 fois
00:45:57C'est même pas le renouvellement
00:45:59C'est point final, dehors
00:46:01Le deuxième sujet législatif qui est assez clair
00:46:03dont on n'a pas encore discuté
00:46:05c'est qu'il faut revoir les modalités
00:46:07qui sont protégées lorsqu'ils ouvrent le feu
00:46:09Parce qu'aujourd'hui, les policiers sur un contrôle
00:46:11comme celui-ci, ils ont la peur au ventre
00:46:13S'ils tirent que le chauffard meurt
00:46:15c'est IGPN et 3 semaines d'émeute derrière
00:46:17Il existe des dispositions
00:46:19depuis je crois 2015
00:46:21dans le code de la sécurité intérieure
00:46:23qui assouplit les conditions d'ouverture du feu
00:46:25notamment pour les barrages routiers
00:46:27parce qu'il y a des questions de sécurité des piétons
00:46:29etc. qui se posent
00:46:31Mais force est de constater que les policiers
00:46:33ont toujours la peur au ventre d'ouvrir le feu
00:46:35Il faut revoir la manière
00:46:37dont on appréhende la légitime défense
00:46:39pour les policiers, pour qu'ils puissent faire leur travail
00:46:41dans des conditions de sécurité optimales
00:46:43On continue à regarder
00:46:45ces images
00:46:47de l'émotion à Montdelieu
00:46:49images des proches
00:46:51images des habitants
00:46:53également, qui sont venus rendre hommage
00:46:55à ce gendarme
00:46:57avec beaucoup d'émotion, on le voit
00:46:59beaucoup d'émotion, beaucoup de respect
00:47:01également pour cette famille
00:47:03pour ce gendarme qui est décédé, Mathias Leboeuf
00:47:05Oui, moi j'ai beau être de gauche
00:47:07je crois que l'attribution
00:47:09d'un titre de séjour doit être conditionnée
00:47:11effectivement à un comportement exemplaire
00:47:13donc là-dessus, il n'y a pas
00:47:15à tortiller
00:47:17et je pense que ça doit
00:47:19faire partie des objectifs
00:47:21prioritaires du prochain gouvernement
00:47:23quel qu'il soit, de régler ce genre de problème
00:47:25parce qu'on y est quand même souvent confrontés
00:47:27et à l'arrivée, c'est des drames
00:47:29un drame, deux drames, trois drames
00:47:31quatre drames, et effectivement
00:47:33on se demande qu'est-ce qu'on attend pour mettre fin à ça
00:47:35et surtout que c'est pas très compliqué
00:47:37de régler ce genre de problème
00:47:39donc il y a
00:47:41quelque chose effectivement d'incompréhensible
00:47:43pourquoi on ne
00:47:45durcit pas
00:47:47qu'est-ce que c'est que ce laxisme
00:47:49pourquoi on est confrontés
00:47:51à ce genre de drame, à ce genre de famille
00:47:53qui sont défaites
00:47:55et qui forcément
00:47:57vont être dans le malheur
00:47:59vont avoir du mal à se reconstruire
00:48:01et vous savez le drame, c'est que là on est émus
00:48:03là on y pense
00:48:05mais dans un mois ça va recommencer
00:48:07et encore si on peut attendre un mois ce sera pas mal
00:48:09mais dans quelques jours
00:48:11ça va recommencer, dans quelques jours
00:48:13il va y encore avoir un refus
00:48:15d'obtempérer
00:48:17et à un moment donné
00:48:19après vous avez l'affaire Nahel
00:48:21c'est aussi des
00:48:23refus d'obtempérer, on dit
00:48:25ah bah oui mais fallait pas lui tirer dessus, mais bien sûr
00:48:27s'il était rentré dans le policier
00:48:29tout le monde aurait été ému
00:48:31en fait il faut qu'il y ait un mort
00:48:33il faut qu'il y ait un gendarme qui soit tué
00:48:35il faut qu'il y ait un policier qui soit tué
00:48:37pour qu'on réagisse, on va écouter
00:48:39sur place les réactions
00:48:41bien sûr cette
00:48:43dame qui
00:48:45maintenant va avoir du mal
00:48:47à vivre
00:48:49avec ses deux enfants
00:48:51c'est pas facile
00:48:53moi j'ai eu le cas
00:48:55j'ai connu
00:48:57mon père est parti très tôt
00:48:59je sais ce que c'est que de vivre sans père
00:49:01c'est pas facile
00:49:03c'est nécessaire
00:49:05c'est nécessaire
00:49:07on a vu toute la couleur
00:49:09toute la colère de son épouse
00:49:11oui
00:49:13mais c'est difficile
00:49:15on peut pas transmettre
00:49:17il y a de la colère
00:49:19mais il y a aussi
00:49:21le fait qu'on peut rien faire
00:49:23on peut rien faire
00:49:25parce que le problème
00:49:27en France on a cette justice
00:49:29qui est nulle
00:49:31on remet tous les gens à la rue
00:49:33tous ces criminels
00:49:35on les remet à la rue
00:49:37tout ça pourquoi ?
00:49:3915 jours après, 3 mois après, 6 mois après
00:49:41ils vont aller réattaquer
00:49:43ils vont tuer 3 personnes, 4 personnes
00:49:45il y en a marre, il y en a marre de ce pays
00:49:47de ce pays où la justice n'est pas
00:49:49ce qu'elle devrait être
00:49:51c'est-à-dire éliminer
00:49:53tous ces gens de ce pays
00:49:55on n'a rien à faire avec ces gens-là
00:49:57et ils n'ont rien à faire chez nous
00:49:59voilà
00:50:01je pense que j'ai passé le message
00:50:03que beaucoup de Français
00:50:05voudraient passer
00:50:07merci beaucoup monsieur
00:50:09merci de m'avoir donné l'opportunité
00:50:11témoignage très fort en direct
00:50:13grâce à Franck Tribiau qui est sur place
00:50:15pour CNews, témoignage plein d'émotions
00:50:17et plein de colère
00:50:19j'exprimais tout à l'heure
00:50:21ce monsieur répétait avec ses mots à lui
00:50:23ce que j'étais en train de dire
00:50:25il y a une forme de ras-le-bol
00:50:27et quand ce monsieur dit il faut éliminer
00:50:29il parle bien évidemment pas physiquement
00:50:31on a bien compris qu'il n'y ait pas d'ambiguïté là-dessus
00:50:33quand il dit il faut éliminer ces gens-là
00:50:35c'est-à-dire que ces gens-là n'ont pas leur place dans ce pays
00:50:37ces gens-là n'ont pas leur place dans un pays
00:50:39qui n'est pas le leur
00:50:41ce n'est pas leur pays donc ils n'ont pas à être là
00:50:43et je voudrais qu'on réagisse peut-être
00:50:45à ces propos que vous voyez écrits sur l'écran
00:50:47la veuve du gendarme
00:50:49quand elle s'est exprimée tout à l'heure a dit
00:50:51la France a tué mon mari
00:50:53ça c'est des propos très forts quand même
00:50:55la France a tué mon mari par
00:50:57laxisme, par lâcheté
00:50:59parfois, la lâcheté de ne pas oser
00:51:01prendre des décisions
00:51:03Rachida Kaout
00:51:05non ce n'est pas de la lâcheté
00:51:07mais je comprends le désespoir
00:51:09de cette femme qui vient de perdre son mari
00:51:11et à juste titre bien sûr
00:51:13crier haut et fort que la France a tué son mari
00:51:15et bien c'est tout simplement
00:51:17pour dénoncer un système
00:51:19là on parle d'un système judiciaire qui doit être
00:51:21revu, les sanctions doivent être
00:51:23fortes, oui effectivement
00:51:25quelqu'un qui est là et qui a un titre
00:51:27provisoire et qui commet plus de
00:51:29dix condamnations, c'est ça, il a été condamné
00:51:31plus de dix fois, n'a rien à faire sur le territoire
00:51:33bien sûr que oui, on est tous d'accord là dessus
00:51:35je voudrais qu'on continue à écouter les français
00:51:37qui sont sur place
00:51:39un état d'esprit digne de ce que l'on peut
00:51:41attendre de ces gens-là
00:51:43si la colère prend le pas
00:51:45on va aller sur tout et n'importe quoi, sur une forme
00:51:47d'anarchie, donc il faut qu'on les aide
00:51:49il faut qu'on les respecte, qu'on continue à leur faire
00:51:51voir qu'on les aime, il faut qu'on soit là
00:51:53tous pour eux, parce que eux ils sont là
00:51:55pour nous, ils font preuve
00:51:57d'abnégation, ils donnent leur vie
00:51:59ils sacrifient leur vie, alors
00:52:01il faut que le peuple, la France, leur rende
00:52:03au moins ça, voilà c'est tout ce que je veux
00:52:05moi je veux pas qu'on m'annonce un soir
00:52:07que mon fils est mort, je veux pas que
00:52:09à mon fils on annonce qu'un soir moi en partant
00:52:11en patrouille on me dise ton père est mort
00:52:13voilà, parce que un chauffard
00:52:15en multirécidiviste n'a pas voulu soumettre un contrôle
00:52:17parce qu'il avait trop bu ou quoi, cette personne-là
00:52:19ne devait rien avoir à faire
00:52:21ici, où il était, où il aurait
00:52:23dû être en prison, où il aurait dû être renvoyé
00:52:25chez lui, il n'aurait jamais dû avoir une voiture
00:52:27un permis de conduire et circuler
00:52:29en toute liberté, ça
00:52:31ce sera la justice de voir, mais ça n'aurait
00:52:33jamais dû exister, voilà.
00:52:35Vous faites partie de la famille des gendarmes, vous sentez que
00:52:37on est à un stade où on atteint
00:52:39un point de non-retour
00:52:41c'est rare que les gendarmes montrent leurs émotions comme ça
00:52:43c'est rare mais c'est là
00:52:45c'est latent, il faut comprendre que c'est latent
00:52:47la gendarmerie est une noble
00:52:49et une fière institution
00:52:51et par-delà elle arrive à
00:52:53calmer un peu ses ardeurs
00:52:55mais moi je vois
00:52:57ça monte un peu partout, ça monte
00:52:59je dis pas que ça va exploser, je parle pas de guerre civile comme le
00:53:01prétendent les gens, mais forcément il y a un moment
00:53:03où il va y avoir un haut là, on les appelle
00:53:05allez, va faire les Jeux Olympiques, allez
00:53:07en Nouvelle-Calédonie, allez, va faire les Jeux Olympiques
00:53:09et après ils arrivent là, ils sont claqués
00:53:11ils sont crevés et on leur crache à la gueule
00:53:13parce qu'on y met un PV, parce qu'il n'y a pas
00:53:15la ceinture, les enfants sont à l'avant, il y a le téléphone
00:53:17il faut arrêter, respectez-les
00:53:19ils font leur boulot, et leur boulot
00:53:21il est là pour vous sauver la vie
00:53:23respectez-les, si vous les aimez pas
00:53:25ok, vous les aimez pas, mais respectez-les
00:53:27respectez leur vie, c'est leur vie
00:53:29c'est ce qu'ils ont de plus cher
00:53:31et c'est ce qui nous coûte le plus à nous
00:53:33voilà. Merci beaucoup monsieur pour vos témoignages
00:53:35ces messages en direct
00:53:37récupérés par Franck Triviaux
00:53:39qui est sur place pour CNews
00:53:41et c'est intéressant parce qu'on a eu
00:53:43un français de la rue, j'ai envie de dire
00:53:45tout à l'heure, c'est pas du tout péjoratif
00:53:47mais voilà, c'est un français qui n'était pas gendarme
00:53:49qui n'était pas militaire, qui s'exprimait, qui exprimait sa colère
00:53:51là vous l'avez entendu, c'est un gendarme
00:53:53qui était là et qui lui aussi
00:53:55exprimait sa colère et les deux se rejoignent
00:53:57et c'est ces français qu'il faut écouter
00:53:59on les écoute pas assez dans les médias
00:54:01on leur donne pas assez la parole et tout le monde dit la même chose
00:54:03un mot rapide Robinson Barbier
00:54:05on va faire la pause, je suis désolé on l'a décalé un peu
00:54:07mais c'est important d'écouter ça
00:54:09le soulignement du caractère sacerdotal
00:54:11de ce métier là
00:54:13est profondément ingrat
00:54:15puisque derrière, certains
00:54:17responsables politiques font leur beurre
00:54:19en leur mettant en permanence des cibles dans le dos
00:54:21quand on passe notre temps à dire que
00:54:23la police tue, que les policiers tuent
00:54:25évidemment, ça cause
00:54:27certains comportements qui conduisent
00:54:29à ce genre de refus d'obstituer
00:54:31Merci beaucoup
00:54:33Robinson Barbier, on va faire une pause
00:54:35et puis on va se retrouver juste après
00:54:37on continuera à aller voir sur place
00:54:39ce qui se passe bien évidemment
00:54:41et puis on va continuer à développer
00:54:43toute l'actu, vous restez avec nous
00:54:45on est en direct 11h33
00:54:47la pub et le CNews Info, tout de suite en direct
00:54:53Vous l'avez vécu il y a quelques instants
00:54:55sur notre antenne, la France a tué
00:54:57mon mari par son laxisme
00:54:59dans la déclaration de la veuve de l'adulte
00:55:01inconnu tué avant-hier lors d'un refus d'obtempérer
00:55:03combien de morts
00:55:05avant que ces assassins ne soient punis
00:55:07a-t-elle ajouté lors d'une cérémonie d'hommage
00:55:09qui se tient en ce moment même
00:55:11à Mandelieu-Lanapou
00:55:13on n'en sait plus sur les motivations
00:55:15de l'homme qui a incendié une synagogue
00:55:17à la grande mode ce week-end, selon nos informations
00:55:19le suspect a affirmé avoir agi
00:55:21en réaction au conflit au Proche-Orient
00:55:23lors de sa garde à vue
00:55:25et puis Manuel Bompard défend
00:55:27le nouveau front populaire
00:55:29selon le coordinateur insoumis
00:55:31l'alliance de gauche a tenu à chacune des étapes
00:55:33des dissensions existent au sein du PS
00:55:35dit-il, mais pas de dissensions
00:55:37au sein du NFP a-t-il assuré
00:55:39au micro de Florian Tardif ce matin
00:55:4311h35 sur CNews
00:55:45merci d'être en direct avec nous
00:55:47on a vu ce qui s'est passé et l'hommage
00:55:49à ce gendarme et dans la lignée
00:55:51j'ai envie de dire on va parler de la loi immigration
00:55:53on va vous révéler grâce
00:55:55aux équipes de CNews les premiers résultats
00:55:57de la loi immigration, alors il faut dire les choses
00:55:59c'est plutôt positif, les effets
00:56:01de la loi immigration c'est plutôt positif
00:56:03dans les chiffres, on n'est pas encore à
00:56:05100% d'expulsion du côté des OQTF
00:56:07mais ça s'améliore
00:56:09remarquez c'était difficile que ce soit pire
00:56:11le point, regardez
00:56:13adopté le 19 décembre dernier par les députés
00:56:15la loi immigration devait permettre
00:56:17d'expulser plus facilement les étrangers
00:56:19délinquants selon Gérald Darmanin
00:56:21dans les chiffres la promesse
00:56:23semble être tenue, les mesures d'éloignement
00:56:25d'étrangers en situation irrégulière
00:56:27ont progressé de 28,8%
00:56:29au premier semestre de l'année 2024
00:56:31non seulement on exécute
00:56:33mieux les OQTF
00:56:35mais en plus on ratisse
00:56:37plus large, on peut désormais
00:56:39prendre des OQTF
00:56:41ou prendre des mesures d'expulsion
00:56:43contre des étrangers
00:56:45qui précédemment étaient
00:56:47protégés contre toute mesure d'éloignement
00:56:49selon la note des services du ministère de l'intérieur
00:56:51que nous avons pu consulter
00:56:531956 étrangers connus
00:56:55pour trouble à l'ordre public ont été expulsés
00:56:57au premier semestre 2023
00:56:59ils étaient 2514
00:57:01en 2024 sur la même période
00:57:03concernant les étrangers délinquants
00:57:05en situation régulière
00:57:071483 d'entre eux ont pu être éloignés
00:57:09grâce à la levée de certains
00:57:11freins à l'expulsion
00:57:13les deux freins les plus significatifs
00:57:15qui ont été levés
00:57:17concernent les étrangers
00:57:19mariés avec un ressortissant
00:57:21ou une ressortissante française
00:57:23le deuxième type de protection
00:57:25qui a été supprimé
00:57:27ou très largement levé
00:57:29concernait des étrangers
00:57:31arrivés en France avant un certain âge
00:57:33selon le ministère de l'intérieur
00:57:35près d'un tiers des retraits de titre de séjour
00:57:37pour le motif d'ordre public sont dus
00:57:39à des violences physiques
00:57:41et 28% pour des actes de rébellion ou d'outrage
00:57:43Mahdi Saidi finalement
00:57:45ça marche en tout cas cette fois
00:57:47absolument c'est la preuve
00:57:49que quand on veut faire les choses
00:57:51si il y a une vraie volonté politique
00:57:53et des textes et des lois qui le permettent
00:57:55on peut expulser les gens
00:57:57et c'est tout à l'honneur du gouvernement
00:57:59puisque ça marche c'est bien, il faudrait faire davantage encore
00:58:01mais tant mieux si ça fonctionne
00:58:03c'est très simple
00:58:05on le dit, on le fait
00:58:07ça a toujours été la ligne
00:58:09Robinson Barbier fait la grimace
00:58:11on ne l'a pas vu à l'image mais il a fait la grimace
00:58:13on peut se plaindre tout le temps non stop
00:58:15sur ce plateau même on parlait de la loi immigration
00:58:17que c'était encore n'importe quoi
00:58:19que c'était de la communication
00:58:21que c'était de la communication
00:58:23encore une fois
00:58:25or ce que je constate aujourd'hui
00:58:27je vous l'avais dit d'ailleurs sur ce plateau également
00:58:29attendons de voir les résultats
00:58:31de la politique qui a été mise en place
00:58:33pour lutter justement contre
00:58:35tous ces OQTF que nous n'arrivions pas
00:58:37à réexpédier chez eux
00:58:39des négociations avec les pays
00:58:41pour qu'ils puissent reprendre leurs ressortissants
00:58:43c'est tout un processus
00:58:45c'est une machine qui est très lourde
00:58:47les choses ne se font pas comme ça en fait avec un claquement de doigt
00:58:49c'est un processus
00:58:51Robinson Barbier pourquoi vous faites la grimace en l'écoutant ?
00:58:53parce que je trouve que généraliser
00:58:55cette réussite là
00:58:57l'ensemble de l'action du gouvernement c'est un peu gros
00:58:59est-ce que là c'était une réussite ?
00:59:01comme vous l'avez dit ça ne peut qu'être un progrès
00:59:03quand on passe
00:59:05à quasiment 20%
00:59:07d'exécution des OQTF
00:59:09évidemment c'est un progrès
00:59:11parce qu'il y a 80% qui ne sont pas exécutés
00:59:13mais évidemment c'est un progrès qu'il faut saluer
00:59:15et c'est un progrès qui est dû au peu qui restait
00:59:17de la loi immigration
00:59:19parce que ce qui était critiquable dans la loi immigration
00:59:21c'est qu'elle a été votée
00:59:23avec des dispositions
00:59:25fortes qui permettaient
00:59:27un effort de communication plutôt orienté à droite
00:59:29mais derrière le Président de la République a saisi le Conseil Constitutionnel
00:59:31en disant s'il vous plaît censurez ça, ça, ça
00:59:33et à la fin des fins il ne restait que des mesures
00:59:35de gauche, de régularisation
00:59:37sur les sujets dont on voit les résultats aujourd'hui
00:59:39je ne dis pas qu'il y ait des bons résultats
00:59:41sur ce sujet-là
00:59:43je tiens à rappeler que depuis janvier
00:59:45vous n'écoutez pas que Mathias parle
00:59:47dites-lui ce sera plus simple
00:59:49excusez-moi
00:59:51il n'est pas de l'Uni, il peut parler
00:59:53Mathias Salizier
00:59:55oui la marge de progression
00:59:57était quand même large
00:59:59moi justement je voulais parler
01:00:01de la responsabilité des politiques
01:00:03parce qu'à un moment donné
01:00:05on parle du système, on parle de la justice
01:00:07mais que font les politiques
01:00:09et l'action politique
01:00:11donc là effectivement il semblerait
01:00:13qu'une OQTF qui n'est pas exécutée
01:00:15elle ne sert à rien de toute façon
01:00:19moi je dis souvent que c'est des demandes de quitter le territoire
01:00:21le mot obligation
01:00:23le mot obligation n'a rien à faire
01:00:25c'est une dé-QTF
01:00:27il faut rendre l'obligation obligatoire
01:00:29et il semblerait que c'est ce qui
01:00:31commence à être fait donc tant mieux
01:00:33parce qu'effectivement ces gens n'ont pas
01:00:35à rester sur le territoire
01:00:37et pendant ce temps que fait Emmanuel Macron ?
01:00:39il cherche un Premier Ministre
01:00:41Elodie Hichard bonjour, merci d'être en direct avec nous
01:00:43journaliste politique, qu'est-ce qui se passe du côté
01:00:45de l'Elysée, on continue à chercher ?
01:00:47on continue à chercher
01:00:49Jean-Marc et je peux vous dire qu'on va continuer
01:00:51à chercher au moins demain
01:00:53parce qu'en ce moment, au moment où on se parle
01:00:55ce sont les républicains Laurent Wauquiez
01:00:57Bruno Rotaillot et Annie Gennevard
01:00:59qui sont avec le Président de la République
01:01:01on en connaîtra un peu plus d'ailleurs sur
01:01:03la discussion parce que Laurent Wauquiez prendra la parole
01:01:05devant la presse à l'issue et puis
01:01:07il va y avoir plein d'agenda qui vont se mêler pour le Président
01:01:09de la République, un agenda diplomatique
01:01:11il déjeune par exemple avec le Président allemand
01:01:13évidemment les Jeux Paralympiques, il part aussi en Serbie
01:01:15mais quand même demain matin il va recevoir
01:01:17les associations d'élus, c'est-à-dire notamment
01:01:19Région de France représentée par
01:01:21la Présidente de Région de France, c'est-à-dire
01:01:23Carole Delgas, son Président délégué
01:01:25Renaud Muselier, il va voir aussi David Lysnard
01:01:27le maire de Cannes, donc on a fait les partis politiques
01:01:29maintenant il va faire les associations
01:01:31d'élus avec toujours en parallèle des choses
01:01:33qui se passent de manière beaucoup plus discrète
01:01:35par téléphone et puis on voit aussi que la situation
01:01:37commence à devenir plus compliquée
01:01:39à gauche parce que certes Olivier Faure, le patron
01:01:41officiel des socialistes a expliqué
01:01:43qu'il n'y avait pas de gouvernement
01:01:45Nouveau Front Populaire, il censurait le gouvernement
01:01:47mais on voit que certains en interne
01:01:49ne veulent plus de la soumission à la France insoumise
01:01:51on a vu par exemple la maire de Vau-en-Velin
01:01:53expliquer que les socialistes devaient être un vrai
01:01:55parti de gouvernement, un parti responsable et donc
01:01:57accepter la main tendue du Président de la République
01:01:59Juste Elodie, vous m'avez donné un peu
01:02:01le planning du Président de la République
01:02:03ça veut dire quand même qu'a priori on n'aura pas
01:02:05de Premier Ministre d'ici la fin de la semaine
01:02:07Si on regarde en tout cas
01:02:09les consultations qui continuent au moins
01:02:11demain, ça veut dire qu'a priori ce n'est pas demain
01:02:13ensuite le Président de la République part
01:02:15en Serbie, alors rien ne l'empêche en théorie
01:02:17de faire nommer un Premier Ministre quand il est en Serbie
01:02:19normalement ça ne se fait pas trop, le Président de la République
01:02:21est sur le sol national quand il y a quand même une domination
01:02:23qui reste importante, donc
01:02:25si on suit ce planning, effectivement a priori
01:02:27ça n'est pas pour tout de suite, vous allez pouvoir patienter
01:02:29encore un peu. Bah oui, ça c'est le moins qu'on puisse dire
01:02:31on passe notre temps à patienter en même temps
01:02:33Merci beaucoup Elodie, Rachida Kaout
01:02:35vous avez failli dire
01:02:37ce que je pense vraiment
01:02:39quelle pagaille
01:02:41alors on va dire
01:02:43ça s'appelle
01:02:45le pouvoir politique
01:02:47le pouvoir politique c'est
01:02:49la maîtrise du temps
01:02:51et la possibilité
01:02:53de donner
01:02:55Emmanuel Macron nous a endormi pendant 15 jours
01:02:57avec les Jeux Olympiques
01:02:59vous pensez qu'il n'aurait pas pu consulter
01:03:01avant les Jeux Olympiques ?
01:03:03Jean-Marc, Emmanuel Macron a raison
01:03:05de prendre son temps
01:03:07il a complètement raison, pourquoi ?
01:03:09parce qu'il faut trouver ce candidat
01:03:11qui va cocher toutes les cases
01:03:13et qui va faire
01:03:15consensus
01:03:17Rachida Kaout, est-ce qu'il ne...
01:03:19Il fait des consultations, il met des consultations
01:03:21de notre sorte
01:03:23Mais vous savez c'est de la faute de qui ?
01:03:25Du président Cadisou
01:03:27La sienne, la sienne
01:03:29C'est de la faute de tous ces responsables
01:03:31politiques qui sont à la tête de partis
01:03:33qui n'arrivent pas à se mettre d'accord
01:03:35Ils sont déjà dans la projection
01:03:37de 2027
01:03:39Il faut dire les choses
01:03:41Le problème c'est qu'il cherche un candidat
01:03:43qui lui convient et justement
01:03:45Emmanuel Macron qui a fait toute sa carrière
01:03:47sur ni droite ni gauche, aujourd'hui
01:03:49il est confronté à un retour de la droite
01:03:51et à un retour de la gauche
01:03:53et son grand enjeu, ça va être de fracturer
01:03:55notamment de fracturer la gauche
01:03:57parce que ce qu'il cherche à faire
01:03:59Elle n'a pas besoin d'être fracturée
01:04:01Les gauches ne sont pas capables de se mettre d'accord
01:04:03Vous trouvez un candidat
01:04:05C'est pas vrai, il y a un candidat
01:04:07Qui est Thauperchoire ?
01:04:09Qui est Thauperchoire à l'Assemblée nationale ?
01:04:11Qui est Thauperchoire ?
01:04:13C'est une candidate de la majorité présidentielle
01:04:15Pourquoi ?
01:04:17Parce qu'il y a eu des tractations
01:04:19Je peux terminer ?
01:04:21La gauche a été incapable
01:04:23C'est pas vous qui parliez
01:04:25On ne peut pas
01:04:27Elle a été incapable de mettre
01:04:29un candidat Thauperchoire
01:04:31C'est l'échec total pour moi de la gauche
01:04:33La vérité c'est que
01:04:35le seul et unique responsable de la situation
01:04:37qu'on vit c'est Emmanuel Macron
01:04:39C'est quand même lui qui a décidé de faire une dissolution
01:04:41Peut-être qu'il aurait dû réfléchir avant la dissolution
01:04:43au plan qu'il avait
01:04:45visiblement il n'avait pas de plan
01:04:47Emmanuel Macron a répondu aux françaises et aux français
01:04:49Il a dissous
01:04:51Et c'est moi juste terminé
01:04:53Mais non, mais non, mais non
01:04:55On peut lui reprocher tout ce que vous voulez
01:04:57Mais non, mais non Rachida
01:04:59Mais non, mais non Rachida
01:05:01La réalité c'est qu'il a dissous
01:05:03sans avoir de plan
01:05:05Il se retrouve dans une situation où il n'a personne en réalité
01:05:07Et aujourd'hui le seul responsable c'est lui
01:05:09Et alors qu'on me dit qu'effectivement
01:05:11la gauche elle est fracturée, effectivement la gauche n'a pas
01:05:13attendu qu'Emmanuel Macron
01:05:15dissoute pour qu'elle soit fracturée
01:05:17Aujourd'hui, la vérité
01:05:19c'est qu'aujourd'hui il n'a pas de premier ministre
01:05:21Aujourd'hui, d'ailleurs
01:05:23au lendemain de la dissolution il était le maître
01:05:25et c'était vrai, sauf que le temps est passé
01:05:27Aujourd'hui il se retrouve dans une situation où lui-même ne sait pas
01:05:29quoi faire, il a déjà
01:05:31consulté, rien n'en est sorti, il recommence
01:05:33à consulter, qu'est-ce qui va sortir de ces consultations
01:05:35qui n'est pas sorti la première fois, donc en réalité
01:05:37c'est que des tambouilles politiques, Emmanuel Macron
01:05:39essaie de gagner du temps pour faire une espèce de
01:05:41tambouille et avoir le gouvernement que lui souhaite
01:05:43qui sera peut-être pas celui que les français ont souhaité
01:05:45Robinson Barbier !
01:05:47Robinson Barbier !
01:05:49Je suis assez amusé de la mise en scène du temps
01:05:51par le président de la République
01:05:53Essayer de faire croire qu'il est maître des horloges, qu'il a un grand plan
01:05:55et que tout va bien se passer
01:05:57C'est ce qu'on appelle le pouvoir politique
01:05:59Non, je suis désolé, quand on reprend par exemple
01:06:01le dernier remaniement par exemple
01:06:03Gabriel Attal est nommé
01:06:05ensuite il faut quasiment un mois pour
01:06:07nommer un gouvernement où les français se disent
01:06:09tout ça pour ça, et là c'est strictement
01:06:11la même chose, plus on avance
01:06:13plus Macron c'est Christophe Collomb
01:06:15Il sait pas où il va, il sait pas exactement qui il a derrière lui
01:06:17Au final il a découvert l'Amérique
01:06:23On va regarder LFY
01:06:25LFY veut la destitution
01:06:27LFY veut la destitution
01:06:29d'Emmanuel Macron
01:06:31C'est ce qu'ils vont réclamer, c'est ce qu'ils vont déposer
01:06:33Chut, regardez !
01:06:35Le 18 août dernier
01:06:37la France Insoumise indiquait que le mouvement
01:06:39allait lancer une procédure de destitution
01:06:41contre le Président de la République
01:06:43Cette procédure est prévue
01:06:45par l'article 68 de la Constitution
01:06:47qui dispose que
01:06:49le Président de la République ne peut être
01:06:51destitué qu'en cas de manquement
01:06:53à ses devoirs, manifestement incompatible
01:06:55avec l'exercice de son mandat
01:06:57Hier, alors que le chef de l'État
01:06:59exclut l'option d'un gouvernement Nouveau Front Populaire
01:07:01Manuel Bompard, coordinateur
01:07:03du mouvement, persiste et signe
01:07:05dénonçant un abus de pouvoir
01:07:07Dans ces conditions
01:07:09la motion de destitution sera présentée
01:07:11par les députés insoumis au bureau de l'Assemblée Nationale
01:07:13conformément à l'article 68
01:07:15de la Constitution
01:07:17Mais cette procédure pourrait-elle aller à son terme ?
01:07:19Certes, LFI peut déposer
01:07:21seule la motion de censure
01:07:23mais il faudra ensuite qu'elle soit validée
01:07:25par le bureau de l'Assemblée
01:07:27Or, le mouvement ne dispose que de 4 sièges
01:07:29ses alliés ayant déjà annoncé
01:07:31qu'ils ne soutiendraient pas cette initiative
01:07:33Cette tribune est signée que par les dirigeants de LFI
01:07:35Elle n'engage que leur mouvement
01:07:37La réponse d'une nomination d'un Premier ministre
01:07:39qui ne serait pas conforme à la tradition républicaine
01:07:41est la censure
01:07:43Une fois cette étape passée, la motion devra être
01:07:45adoptée en commission des lois
01:07:47et dans l'hémicycle à une majorité des deux tiers
01:07:49Un parcours similaire doit ensuite être
01:07:51effectué au Sénat avant que la haute cour
01:07:53ne se réunisse pour statuer
01:07:55Mais avec les seuls votes LFI
01:07:57aucune chance que la procédure aboutisse
01:07:59De plus, il sera compliqué
01:08:01pour LFI de prouver que le Président
01:08:03manque gravement à ses devoirs
01:08:05Rachid Akaout, est-ce que vous comprenez
01:08:07la démarche de LFI ou c'est du vent ?
01:08:09Non mais LFI, ils sont fidèles
01:08:11à eux-mêmes
01:08:13Ils pensent qu'ils sont encore
01:08:15sous la 4ème République avec un Président
01:08:17défaillant qu'on va destituer
01:08:19Un moment, il faut arrêter, il faut se remettre
01:08:21un petit peu sur les rails et discuter
01:08:23avec tous les partis
01:08:25qui sont autour de la table pour trouver
01:08:27une solution et finalement faire émerger
01:08:29ce fameux Premier ministre
01:08:31qui va pouvoir diriger le gouvernement
01:08:33Vous pouvez répéter votre phrase ?
01:08:35Discuter avec tous les partis ?
01:08:37Donc avec le Rassemblement National aussi ?
01:08:39Ah mais il faut un moment trouver un consensus
01:08:41Avec le Rassemblement National aussi ?
01:08:43Ah bah donc c'est pas tous les partis
01:08:45Avec LFI aussi ?
01:08:47Non non, je vous parle qu'il y a un moment
01:08:49il faut qu'il se mette à la table
01:08:51de tous les partis politiques
01:08:53sauf LFI et sauf l'ARN
01:08:55qui est le plus grand parti à l'Assemblée Nationale
01:08:57Non non, c'est pas une histoire d'être
01:08:59Ah oui excusez-moi, vous dites avec tous
01:09:01Il y a des limites à tout
01:09:03Et c'est quoi la limite ?
01:09:05C'est qu'aujourd'hui
01:09:07C'est une vraie hypocrisie
01:09:09C'est une vraie hypocrisie
01:09:11C'est une vraie hypocrisie qu'on a en France
01:09:13Quand on a des...
01:09:15La vérité c'est que
01:09:17en France on fait preuve d'une vraie hypocrisie
01:09:19Si le Front National
01:09:21en tout cas le Rassemblement National
01:09:23aujourd'hui est un parti
01:09:25qui ne correspond pas aux valeurs de la République
01:09:27On ne peut pas accepter d'avoir ce parti
01:09:29de le financer avec des financements publics
01:09:31les faire élire dans nos institutions
01:09:33et au dernier moment dire
01:09:35on ne parle pas avec eux, ils n'existent pas
01:09:37c'est un scandale
01:09:39Moi il y a une chose qui me frappe
01:09:41c'est que vous avez évoqué la 4ème République
01:09:43et justement on a l'impression d'être revenu à la 4ème République
01:09:45et je vais vous dire
01:09:47moi je crois qu'Emmanuel Macron
01:09:49est le fossoyeur de la 5ème République
01:09:51parce qu'il nous a
01:09:53mis dans une impasse
01:09:55comme jamais on a connu
01:09:57comme jamais la 5ème République a connu
01:09:59Il a répondu aux attentes des Français
01:10:01Vous ne pouvez pas...
01:10:03Si il veut répondre
01:10:05aux attentes
01:10:07des Français
01:10:09il change radicalement de politique
01:10:11parce que le seul message qu'ont envoyé les Français
01:10:13c'est que la politique que mène Macron
01:10:15depuis X années, personne n'en veut plus
01:10:17Les gens du RN n'en veulent plus
01:10:19La gauche n'en veut plus
01:10:21Nos concitoyens ont fait émerger 3 blocs
01:10:23Donc ça a été
01:10:25le souhait du peuple
01:10:27Aujourd'hui les consultations se poursuivent
01:10:29et il va falloir trouver un consensus
01:10:31Arrêtez de penser à 2027
01:10:33Mais il n'y a pas de consensus
01:10:35Rachida Kaout
01:10:37Votre discours il est très bien
01:10:39sauf que 30 secondes après vous dites le contraire
01:10:41Parce que vous dites il y a 3 blocs, il faut discuter
01:10:43il faut en tenir compte. Le 3ème bloc c'est qui ?
01:10:45C'est le RN ? Vous ne voulez pas parler avec eux
01:10:47Vous ne voulez pas parler avec eux
01:10:49C'est là où ce n'est pas honnête
01:10:51Je suis désolé Rachida Kaout
01:10:53Soit il y a 3 blocs, on discute avec les 3 blocs
01:10:55Soit il y en a 3 et vous dites
01:10:57le RN j'en veux pas, LFI j'en veux pas
01:10:59Donc vous ne respectez pas
01:11:01la volonté des Français
01:11:03Je parle du bloc de droite
01:11:05Républicaine, de l'arc républicain
01:11:07Mais qui définit l'arc républicain ?
01:11:09Vous ?
01:11:11Il n'y a pas de majorité
01:11:13Il n'y a aucune majorité
01:11:15Rachida Kaout
01:11:17Rachida Kaout
01:11:19Qui définit ce qu'est l'arc républicain ?
01:11:21Vous Rachida Kaout ?
01:11:23Absolument pas, nous avons une constitution
01:11:25Respectons en fait les points de...
01:11:27Et le RN ne respecte pas ça ?
01:11:29Qui définit ?
01:11:31Le racisme national dérange
01:11:33à plusieurs points
01:11:35Mais arrêtez-vous
01:11:37Vous faites un déni de vos pratiques
01:11:39C'est honteux, c'est honteux
01:11:41Le RN justement
01:11:43C'est un parti
01:11:45C'est un parti qui est légal
01:11:47C'est un parti qui est autorisé
01:11:49C'est un parti qui a le plus grand nombre d'élus
01:11:51à l'Assemblée Nationale
01:11:53Vous insultez
01:11:55tous les Français qui ont voté pour le RN
01:11:57C'est honteux
01:11:59Mais contestataire de quoi ?
01:12:01Moi j'ai des amis
01:12:03qui ont voté pour le RN
01:12:05Vous savez pourquoi ? Parce que justement
01:12:07ils voulaient montrer leur mécontentement
01:12:09C'est très important
01:12:11Et vous ne voulez pas en tenir compte
01:12:13Il y a au sein du RN
01:12:15un noyau qui est vraiment à vomir
01:12:17Mais arrêtez
01:12:19Arrêtez avec ça
01:12:21C'est des esprits à deux balles
01:12:23Robinson Barbier
01:12:25Ils ont voté pour le RN
01:12:27parce qu'ils voulaient dénoncer un système
01:12:29Robinson Barbier
01:12:31Robinson Barbier
01:12:33Allez-y
01:12:35Allez-y
01:12:37Profitez-en
01:12:39On vous fera un best-of du moment
01:12:41Sans m'exprimer sur le fond
01:12:43Du point de vue du déni démocratique
01:12:45Le président de la République
01:12:47parce qu'il savait très bien que sa meilleure chance d'être élu
01:12:49était d'être au deuxième tour contre Marine Le Pen
01:12:51a passé son temps à mettre en scène
01:12:53le RN comme sa seule opposition
01:12:55Et désormais que sa seule opposition
01:12:57est le premier parti au Parlement
01:12:59Il ne faut surtout pas en entendre parler
01:13:01Comme vous dites
01:13:03Les Français ont voté pour le RN parce qu'ils sont mécontents
01:13:05Mais maintenant vous êtes bien gentils
01:13:07Les adultes vont prendre le relais et on va éviter que le RN fasse quoi que ce soit
01:13:09En fait c'est une démocratie
01:13:11Comme ça les arrange
01:13:13C'est-à-dire un coup c'est oui, un coup c'est non
01:13:15Bref, merci à tous d'avoir été avec nous
01:13:17Thierry Kabanse dans un instant
01:13:19C'est un rendez-vous en direct à partir de 10h35
01:13:21Merci pour votre fidélité
01:13:23A demain et d'ici là, soyez prudents