Chez D. Renard (60), des doses phytos réduites de 25 % en 4 ans avec le traitement de l'eau

  • il y a 8 mois
Agriculteur dans l’Oise avec son épouse, Damien Renard s’est équipé d’un système de traitement de l’eau il y a 4 ans. Une action supplémentaire intégrée dans une réflexion globale sur la protection des cultures pour réduire le recours aux produits phytosanitaires.

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Transcription
00:00 Assez vite, on a réduit les consommations de produits phytosanitaires de 25% en général.
00:06 Bonjour à tous, Damien Renard, je suis agriculteur avec mon épouse à Saint-Just-en-Chaussée,
00:18 sur la région du Plateau-Picard.
00:21 On a été amené à avoir une réflexion sur la pulvérisation dans son ensemble.
00:27 J'ai participé à une session de formation avec un partenaire distributeur,
00:33 où ils nous ont expliqué qu'on pouvait avoir un intérêt à traiter l'eau.
00:39 Quand je dis traiter l'eau, c'est-à-dire la filtrer,
00:43 et après changer ses compositions chimiques,
00:48 à savoir la température, la conductivité, ainsi que le pH.
00:53 On s'est lancé dans la démarche en observant plusieurs points qui me paraissent assez importants.
01:06 Dans un premier temps, une qualité de pulvérisation.
01:13 Notre eau de pulvérisation est filtrée, donc on n'a plus du tout de dérive,
01:19 ça c'est plutôt assez important.
01:22 Après, une certaine efficacité de nos traitements phytosanitaires.
01:28 Ça nous a amené à avoir une réflexion sur les quantités épandues.
01:35 Assez vite, on a réduit les consommations de produits phytosanitaires de 25% en général,
01:43 ce qui est assez conséquent, surtout sur mon exploitation relativement intensible.
01:48 Au-delà de l'aspect économique et des réductions de phyto.
01:53 Un autre point qui me paraît très intéressant, c'est sur la sélectivité.
01:58 On travaille sur du vivant.
02:02 Quand vous êtes amené à faire un désherbage, voire même un frangicide sur un légume,
02:08 l'aspect sélectivité est très important.
02:11 On a constaté beaucoup moins de dégâts d'herbicides,
02:17 beaucoup moins de marquages des frangicides également sur les céréales.
02:21 Ça concourt également à l'efficacité globale du système.
02:26 Et je pense que ça concourt également à une augmentation de nos rendements.
02:32 Les rendements sur l'exploitation sont plutôt bons sur les dernières années,
02:38 tout en réduisant notre pression phytosanitaire.
02:40 L'exploitation est certifiée Global Gap pour les légumes.
02:44 Elle est également HVE3 depuis trois ans.
02:48 C'est un des leviers qui nous a paru important pour baisser les traitements.
02:54 Nos IFT de référence sont à peu près à 80% des normes classiques.
03:03 Et je pense qu'on peut encore améliorer le système.
03:07 L'investissement sur l'exploitation a été de 40 000 euros.
03:12 C'est un investissement conséquent.
03:15 On a bénéficié de subventions PCAE.
03:18 Ça a été assez encourageant pour faire le projet.
03:23 J'ai estimé qu'au terme de deux ans, la machine avait été rentabilisée.
03:30 C'est quand même un retour sur investissement relativement rapide.
03:34 Pour l'agriculture.
03:37 Et surtout, ça nous a changé notre façon de travailler.
03:41 La décision de traiter est vraiment prise en compte.
03:48 On ne traite pas pour traiter, on traite quand c'est nécessaire.
03:52 Et quand les conditions sont satisfaisantes.
03:56 On peut être amené à décaler les traitements.
03:59 Sachant que derrière, on a la garantie, la sérénité qu'on aura une efficacité.
04:06 On aura de la sélectivité.
04:08 Et on aura surtout baissé les IFT de manière conséquente.
04:13 Au-delà du traitement de l'eau en tant que tel,
04:23 qui est un phénomène relativement simple.
04:26 On a une réflexion globale sur la pulvérisation.
04:29 Déjà, premièrement, est-ce qu'il faut traiter ?
04:33 C'est déjà une question qu'on peut se poser.
04:36 Est-ce qu'on n'a pas d'autres alternatives ?
04:39 Et puis ensuite, quand on traite, on traite dans les bonnes conditions.
04:43 En général, plutôt le matin.
04:47 Ça nous a aussi permis, par la réduction de la dérive.
04:52 Donc ça, c'est très très très important.
04:56 On constate, je le vois avec des collègues voisins,
04:59 où on n'a absolument pas de dérive par rapport à eux.
05:02 Donc ça, c'est quand même très important.
05:04 Et si vous n'avez pas de dérive, c'est que tout le produit va sur la cible.
05:07 Donc ça, ça me paraît fondamental.
05:11 Après, la réflexion globale, elle est aussi vers la réduction des phytos de synthèse.
05:18 On est amené aussi à utiliser des produits de biocontrôle.
05:22 Et puis, on se forme et on va préparer des solutions avec de la nutrition,
05:29 surtout des engrais foliaires.
05:31 En général, on peut admettre qu'une plante en bonne santé est moins malade.
05:37 Donc je pense que ça va nous permettre d'appliquer nos produits foliaires en bonne condition
05:42 et surtout de les faire pénétrer dans la plante.
05:48 [Musique]

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