Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
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00:00:00 Et bonsoir à tous, merci de nous rejoindre comme chaque soir à la même heure pour le coup d'envoi de Soir Info.
00:00:05 Vous avez l'habitude désormais de ce rendez-vous, on vous accompagne sans aucune interruption jusqu'à minuit
00:00:10 pour balayer les grands sujets d'actualité, les traités plus que les balayés d'ailleurs avec notre ami Georges Fenech.
00:00:17 Ce soir, bonsoir cher Georges, ancien magistrat, consultant CNews, Raphaël Stainville est parmi nous.
00:00:22 Merci, bonsoir, journaliste au JDD, Mickaël Sadoun, expérant politique public.
00:00:26 Bonsoir à vous de l'autre côté de la table, notre ami Philippe Guibert, bonsoir cher Philippe, ancien directeur du service d'information du gouvernement.
00:00:33 Amaury Buco pour les questions de police-justice avec nous comme chaque soir et restez bien aux alentours.
00:00:38 Je pense que de 22h50 à 23h, on va évoquer la chronique d'Amaury.
00:00:42 Ce soir, c'est une affaire absolument stupéfiante.
00:00:45 Je vais juste dire en quelques mois à nos téléspectateurs ce qui les attend.
00:00:49 Un homme sous OQTF, irrégulier sur le territoire, est entré hier avec des lames dans une école maternelle du 12e arrondissement.
00:00:57 Il a été interpellé par la police avant de commettre le pire.
00:01:00 Et bien devinez quoi ? Ce soir, il est libre.
00:01:03 Et Amaury nous expliquera tout de ce scandale puisqu'il n'y a pas d'autre mot.
00:01:07 Dans un instant, je n'oublie pas bien sûr Yoann Uzay du service politique pour justement notre premier thème.
00:01:13 Yoann, je vais commencer tout de suite avec vous puisqu'il n'a pas échappé non plus à nos téléspectateurs que depuis quoi ?
00:01:17 Presque un mois ? On a un gouvernement extrêmement resserré.
00:01:21 On attend, on attend, on attend.
00:01:23 Le maître des horloges nous fait patienter de connaître la suite de ce remaniement.
00:01:27 Le deuxième volet paraît imminent.
00:01:29 Les téléphones sonnent, surchauffent.
00:01:31 Cher Yoann en coulisses avec une grande question à laquelle vous allez répondre à la demande générale ce soir.
00:01:37 François Bayrou, va-t-il faire son entrée au gouvernement ?
00:01:39 Si oui, à quel poste, Yoann ?
00:01:41 Eh bien, en tout cas, il en meurt d'envie.
00:01:43 Il le dit tout haut.
00:01:45 Rarement un homme politique n'aura affiché aussi clairement ses ambitions au ministériel.
00:01:49 Il l'a fait hier soir au journal de 20h.
00:01:51 Ce matin encore, il implore presque Emmanuel Macron de lui ouvrir les portes du gouvernement.
00:01:57 Il y a beaucoup de manières de servir et je n'en ai jamais éliminé aucune, ni choisi aucune.
00:02:05 Vous n'éliminez pas donc pas celle-là ?
00:02:07 La place dans un gouvernement, ça dépend du choix que font le Premier ministre et le président de la République.
00:02:13 Et ce choix, ils sont libres de proposer à qui ils veulent.
00:02:18 Je ne me suis jamais dérobé à aucune demande de service pour notre pays. Jamais.
00:02:24 Alors, ce n'est pas tant Emmanuel Macron qu'il faut convaincre.
00:02:27 Le président de la République sait bien qu'il doit beaucoup au président du MoDem.
00:02:31 En l'occurrence, son élection en 2017, sans François Bayrou, Emmanuel Macron n'aurait sans doute jamais été élu.
00:02:38 Difficile de refuser un poste également au patron d'un parti qui compte 51 députés
00:02:43 et qui a donc un poids politique très important dans une majorité relative.
00:02:46 Le problème de François Bayrou s'appelle Gabriel Attal.
00:02:49 Le Premier ministre a des relations notoirement mauvaises avec le leader du MoDem.
00:02:54 François Bayrou avait d'ailleurs déconseillé fortement à Emmanuel Macron de le nommer à Matignon.
00:03:00 Difficile dans des conditions comme celle-ci de travailler sereinement ensemble.
00:03:05 François Bayrou serait sans doute bien difficile à gérer pour le Premier ministre.
00:03:09 Néanmoins, les potentiels futurs collègues de François Bayrou se préparent à l'accueillir.
00:03:14 On ne sait jamais, il vaut mieux prévenir que guérir.
00:03:18 Alors ce matin, sur CNews, Rachida Dati a été très tendre avec le patron du MoDem.
00:03:24 François Bayrou, d'abord, c'est un ami de longue date et on a toujours fait de la politique ensemble et depuis très longtemps.
00:03:29 Vous lui avez envoyé un message hier pour le féliciter.
00:03:32 D'ailleurs, on se voit assez régulièrement.
00:03:36 Moi, justement, je l'ai rencontré grâce à Simone Veil et donc j'ai travaillé aussi avec lui quand il était ministre de l'Éducation nationale.
00:03:42 C'est un homme d'expérience, c'est un homme avec une grande compétence et c'est au président de la République de savoir où il peut lui être utile.
00:03:49 François Bayrou est donc devenu un ami pour Rachida Dati.
00:03:52 François Bayrou, qui est pourtant détesté par l'ensemble des sarkozystes, il est considéré comme un traître.
00:03:58 Lui qui, en 2012, avait appelé à voter pour François Hollande lors du second tour de l'élection présidentielle.
00:04:09 Nicolas Sarkozy le tient responsable de sa défaite.
00:04:13 Donc, pas de second quinquennat pour Nicolas Sarkozy.
00:04:17 D'ailleurs, Rachida Dati disait de François Bayrou en 2009 qu'il était le meilleur des socialistes et dont le projet est d'être contre tout et tout le temps contre tout.
00:04:27 Les archives en politique sont parfois savoureuses.
00:04:30 Alors François Bayrou convoitrait non pas le ministère de l'Éducation nationale, comme on l'entend, mais plutôt le ministère des Armées.
00:04:37 C'est bien ce qui fait que ça coince ce soir, puisque Sébastien Lecornu, qui occupe le poste actuellement, refuserait de le lâcher.
00:04:44 François Bayrou, qui selon ses conditions souhaiterait également être numéro 2 du gouvernement, là aussi, ça pose problème,
00:04:51 puisque François Bayrou numéro 2 du gouvernement serait une sorte de vice-premier ministre.
00:04:55 Alors là encore, une claque pour Gabriel Attal.
00:04:57 Vous voyez que les conditions ne sont pas tout à fait réunies.
00:05:00 On verra demain ce qu'il en ressort.
00:05:03 Le cas d'Amélie Oudea Castera fait également débat au sein du gouvernement.
00:05:07 Gabriel Attal voudrait s'en séparer.
00:05:09 Emmanuel Macron, lui, souhaiterait plutôt la garder.
00:05:13 Mais cet après-midi, à l'Assemblée nationale, on a bien senti qu'elle n'avait pas vraiment le soutien de la majorité,
00:05:18 car fait extrêmement rare, à l'issue d'une de ses interventions lors des questions au gouvernement,
00:05:23 elle n'a pas été applaudie par les députés macronistes.
00:05:27 Les écoles peuvent être performantes, mais si le nombre d'enfants est trop réduit pour une classe donnée,
00:05:32 c'est toute l'émulation qui est remise en cause et la capacité de progression de nos enfants.
00:05:37 Tous les professeurs vous le diront.
00:05:39 Je vous remercie.
00:05:42 Je vous remercie, madame la ministre.
00:05:45 Un silence qui fait mal.
00:05:46 Un silence ahurissant.
00:05:48 Ahurissant, en effet. Merci beaucoup.
00:05:50 Johan, je ne vais pas bouder mon plaisir, Georges, de me tourner vers vous,
00:05:53 pour parler de François Bayrou, l'homme aimé par la droite et tous les sarkozistes.
00:05:58 Bayrou, très sérieusement, ce serait, comme l'a dit Johan,
00:06:01 le caillou dans la chaussure du nouveau Premier ministre Gabriel Attal ?
00:06:04 Apparemment, ce n'est pas l'entente cordiale entre les deux.
00:06:07 C'est l'impression que ça donne.
00:06:08 Surtout que s'il était nommé à l'éducation nationale,
00:06:11 n'oubliez pas ce qu'avait dit Gabriel Attal, qu'il amènerait avec lui aussi l'éducation nationale.
00:06:17 Donc, ça poserait un problème de leadership au niveau de l'éducation nationale.
00:06:22 Alors, pour le reste...
00:06:23 Ce n'est pas le ministère qui semble privilégié, ce soir, pour François Bayrou ?
00:06:26 Parlez du ministère des armées.
00:06:27 C'est le premier ministère qui a été évoqué.
00:06:28 Et c'est vrai que quand on entend les exigences d'un homme qui a été battu trois fois à la présidentielle,
00:06:33 qui, depuis sept ans, est empêtré dans les affaires et qui dit "si je reviens,
00:06:36 c'est l'éducation nationale ou en tout cas, c'est un gros ministère régalien.
00:06:39 Et puis moi, je veux être le numéro deux du gouvernement."
00:06:41 Pardon, mais quand même très exigeant, je trouve.
00:06:43 Ça fait sourire, c'est ça.
00:06:44 C'est-à-dire des personnalités politiques qui font des offres de service publiquement,
00:06:49 d'autres ministres apparemment qui disent "moi, je ne veux pas quitter mon portefeuille ministériel",
00:06:53 comme s'ils étaient propriétaires ou qu'ils avaient un droit à rentrer au gouvernement.
00:06:57 Non, c'est le président de la République qui nomme sur proposition du premier ministre.
00:07:00 Attendons.
00:07:01 Philippe ?
00:07:03 Non, d'abord, on n'imagine pas que François Bayrou va prendre le scrutin.
00:07:06 C'est normal qu'il ait des exigences ?
00:07:07 Le scrutinariat d'État, je ne sais pas.
00:07:10 Il est bien évident que si François Bayrou rentre au gouvernement, c'est pour un ministère important.
00:07:15 On est tous d'accord là-dessus.
00:07:17 Deuxièmement, du point de vue du couple exécutif, je trouve qu'ils auraient tout intérêt
00:07:22 à donner à François Bayrou une certaine importance.
00:07:25 Pourquoi ?
00:07:26 Lors du premier remaniement, la majorité macroniste, le haut modem et horizon d'Edouard Philippe
00:07:32 n'ont pas été particulièrement bien servis.
00:07:34 C'est un euphémisme.
00:07:36 On est dans une période, on se rapproche de la fin du quinquennat,
00:07:39 du temps utile de ce quinquennat, qui se réduit forcément par définition.
00:07:45 Et je pense qu'ils ont besoin de resserrer les rangs dans leur majorité.
00:07:49 Et donc, je pense que Bayrou peut avoir cette utilité politique là,
00:07:54 dans les deux ans utiles qui viennent dans le quinquennat.
00:07:58 Et puis, troisième argument, je voudrais juste rappeler que si Emmanuel Macron a été élu en 2017,
00:08:04 François Bayrou a un rôle important.
00:08:08 En s'étant retiré à un moment décisif, à un moment où Macron était en difficulté.
00:08:14 Ça veut dire que Emmanuel Macron a une dette envers François Bayrou
00:08:18 et Emmanuel Macron ne peut rien refuser à celui qui l'a mené aux portes de l'Elysée ?
00:08:21 Je rappelle juste une phrase aussi, que c'est François Bayrou qui a quitté le gouvernement de son propre fait.
00:08:27 C'est pas tout à fait comme ça.
00:08:31 Je crois que c'est ce qu'il dit et c'est ce qui a été répété par Emmanuel Macron et par François Bayrou.
00:08:36 Il a pu se mettre à dos le président.
00:08:38 Mais là où je suis un peu plus sceptique quant à votre argumentation s'agissant de François Bayrou,
00:08:42 c'est que l'arrivée de François Bayrou dans un gouvernement ne changerait absolument pas la donne au Parlement.
00:08:47 Ce n'est pas lui qui va élargir la majorité.
00:08:49 Ce qui est certain, en revanche, c'est que Gabriel Attal se murmure qu'il est bien décidé à enjamber le Parlement.
00:08:58 S'il veut pouvoir avancer dans sa politique, il ne va pas pouvoir faire autrement que de gouverner par ordonnance.
00:09:06 C'est un petit peu le pari d'Abraham Attal pour aller plus vite et finalement passer outre cette majorité.
00:09:13 Gabriel Attal doit avaler les couleuvres et accepter l'arrivée dans son gouvernement de François Bayrou.
00:09:18 Je rappelle ce que nous a rappelé lui-même Johan, François Bayrou qui a milité contre l'arrivée à l'administration de Gabriel Attal.
00:09:25 Il n'était pas le seul.
00:09:27 Pour en revenir à la petite phrase de Rachida Thi, ce targon d'avoir une longue amitié avec François Bayrou, avec des amis comme Rachida Thi...
00:09:37 On n'a pas besoin d'ennemis.
00:09:39 Michael, tu ne t'es pas exprimé encore ? Un petit mot de Michael et puis on refait un dernier petit tour ?
00:09:43 Non, moi...
00:09:45 François Bayrou...
00:09:46 Politiquement, qu'est-ce que ça va changer ?
00:09:48 J'essaie d'avancer un petit peu.
00:09:50 C'est vrai que la relax de François Bayrou hier, c'était hier qu'on a pris ça en relax,
00:09:54 il a rebattu totalement l'écart de ce remaniement et c'est pour ça que ça tarde, parce qu'il va rentrer dans le gouvernement.
00:09:59 Ça ne fait de doute pour personne.
00:10:01 Je pense que ça l'aide évidemment beaucoup.
00:10:03 Moi, après, ce qui m'intéresse, c'est est-ce que ça va changer quelque chose politiquement à l'action qui sera menée par le gouvernement ?
00:10:08 Est-ce que les Français retiennent leur souffle avant l'arrivée de François Bayrou ?
00:10:11 La réponse, c'est non.
00:10:13 Après, politiquement, je rebondis sur ce qu'a dit Philippe et qui était très intéressant d'un point de vue stratégie politicienne.
00:10:19 Est-ce que François Bayrou a vraiment intérêt à resserrer les rangs de la majorité dans la mesure où il a déjà des ambitions présidentielles
00:10:27 et où en effet, on est sur quand même un quinquennat finissant qui ne va pas avoir une action certainement brillante dans tous les domaines
00:10:34 et notamment les domaines régaliens qui sont un peu abandonnés et qui seront le thème fort de la prochaine présidentielle ?
00:10:39 La réponse est non.
00:10:40 Donc, s'il entre au gouvernement, je ne suis pas sûr qu'il joue la partition de concert avec Gabriel Attal et Emmanuel Macron.
00:10:46 Réponse demain, pas sûr parce que demain, il y a cet hommage très important dont on va parler pour les victimes du 7 octobre,
00:10:51 les victimes franco-israéliennes du 7 octobre.
00:10:53 Ce serait dommage de court-circuiter cette séquence.
00:10:56 Ça peut être demain en fin de journée ou jeudi éventuellement.
00:10:59 Mais l'idée, c'était quand même que ça arrive aujourd'hui pour que le Conseil des ministres puisse se tenir demain avec un gouvernement complet.
00:11:06 Évidemment, ce n'est pas le cas.
00:11:07 Est-ce que la fin de soirée info, ça peut tomber, vous croyez ?
00:11:09 Non, non, non.
00:11:10 On n'a pas parlé d'Amélie Oudéa Castera.
00:11:12 Philippe, un dernier mot parce qu'on va avancer sur d'autres sujets.
00:11:15 Elle va partir pour vous, c'est inévitable.
00:11:17 Les syndicats ne veulent plus travailler avec elle.
00:11:19 Et on sait bien que l'Éducation nationale, c'est eux qui font la loi.
00:11:22 Je pense que l'exécutif a commis une erreur de casting sur un point du remaniement que tout le monde attendait.
00:11:28 Parce qu'à partir du moment où Gabriel Attal, qui avait marqué l'Éducation nationale, devenait Premier ministre,
00:11:33 il était évident que tout le monde allait regarder de près le successeur ou la successeur de Gabriel Attal.
00:11:38 Ils se sont ratés. Parce qu'à l'évidence, Amélie Oudéa Castera avait des qualités comme ministre du sport.
00:11:45 Et à l'évidence, comme ministre de l'Éducation nationale, je crois qu'elle n'a pas la dimension politique.
00:11:49 Ce serait peut-être la meilleure nouvelle pour elle, de se reconcentrer peut-être sur les Jeux olympiques et sur le sport.
00:11:54 Accessoirement, je pense que vu ce qu'elle vit depuis un mois, ça serait bien de revenir aux Jeux olympiques et au sport.
00:11:59 Ça serait quand même une sacrée humiliation de se voir rétrogradée.
00:12:03 Elle s'est humiliée toute seule, alors, Madame Oudéa Castera.
00:12:05 Malheureusement, elle a tenu le bâton pour se faire battre.
00:12:07 Elle est continue.
00:12:09 Aujourd'hui, il y a eu une interview, je ne sais pas si vous l'avez vue, où on lui explique qu'elle ne pourra pas être au fourré au moulin,
00:12:17 à savoir à la rentrée, aux Jeux paralympiques et en même temps dans les écoles.
00:12:21 Oui, c'était il y a deux ou trois jours.
00:12:23 On lui a dit "mais vous n'avez pas le don d'ubiquité". Elle a dit "mais vous vous trompez, il y a beaucoup de synergie".
00:12:27 C'était ce week-end.
00:12:29 Elle a fait le choix totalement inapte.
00:12:31 La démission du recteur de Paris.
00:12:33 C'est ce qu'on appelle une erreur de casting.
00:12:35 Le choix du recteur de Paris a été un petit tremblement de terre.
00:12:39 Elle fait son annonce devant la presse sans prévenir le recteur.
00:12:46 Et elle met par terre tout son projet.
00:12:48 Donc le type, il démissionne, ce qui est rarissime.
00:12:51 A l'évidence, elle n'a pas la dimension politique pour ce poste.
00:12:55 Et la majorité macroniste, Raphaël, a besoin d'être re-solidifiée.
00:13:00 Parce qu'elle a été bien bousculée.
00:13:03 On verra les choix du Premier ministre dictés par le monarque.
00:13:07 Peut-être demain, peut-être après-demain.
00:13:10 Quand le monarque le souhaitera.
00:13:12 Quand le monarque le décidera.
00:13:14 Il ne faut pas qu'il traîne trop.
00:13:16 On va presque finir par voir qu'un gouvernement et notamment les petits ministres ne servent à rien.
00:13:20 On est d'accord que ça fait un mois qu'on n'a pas de ministère des Transports, pas de ministère du Logement.
00:13:23 Vous avez quand même les ministres de tutelle qui gèrent.
00:13:26 En l'occurrence, c'est Léon Bohn.
00:13:28 Actuellement, s'il y a un problème de transport, c'est lui qui gère.
00:13:31 Sur l'affaire de la gare de Lyon, je ne l'ai pas vu s'exprimer.
00:13:34 Il n'a pas de remplaçant, évidemment.
00:13:36 C'est l'intérieur, mais ça se passe dans une gare.
00:13:38 Justement, parlons-en de la gare de Lyon.
00:13:40 Après 48 heures de garde à vue et un passage à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris,
00:13:45 Kassog S a été mis en examen aujourd'hui pour tentative d'assassinat aggravé.
00:13:50 Il a été présenté à un juge après l'ouverture par le parquet d'une information judiciaire sur les informations,
00:13:55 je cite très précisément, de tentatives d'assassinat et de violences avec arme
00:13:59 aggravées par la circonstance que les actes ont été précédés, accompagnés ou suivis de propos
00:14:04 qui établissent en raison de leur appartenance vraie ou supposée à une prétendue race, ethnie, nation ou religion déterminée.
00:14:11 Il encoure la perpétuité pour le crime reproché.
00:14:14 Plus d'informations avec Mathieu Devese.
00:14:16 Avant d'en discuter tous ensemble.
00:14:18 Les motivations du suspect de l'attaque au couteau à la gare de Lyon se précisent.
00:14:22 Selon nos informations, en garde à vue, il a reconnu son acte et indiqué l'avoir prémédité.
00:14:28 Le parquet précise qu'il voulait s'en prendre à des français en raison de leur appartenance à la nation.
00:14:33 Cette circonstance aggravante lui fait encourir la perpétuité.
00:14:38 Sur son compte TikTok, désormais supprimé, l'homme tenait déjà un discours anti-français.
00:14:43 Je ne suis pas français. Je ne rêve pas d'être français. Je n'aime pas la France. Je déteste tous les français.
00:14:54 J'ai ma propre raison d'ignorer la France.
00:14:57 Ce Malien, prénommé Kassog S et âgé de 32 ans, est en situation régulière sur le territoire français.
00:15:03 Un titre de séjour italien lui a été délivré en 2019.
00:15:07 Il était d'ailleurs suivi en Italie pour des problèmes psychiatriques.
00:15:11 Le parquet précise toutefois que l'examen réalisé lors de sa garde à vue n'a pas écarté sa responsabilité pénale.
00:15:17 Le suspect a été interrogé par un juge d'instruction avant d'être mis en examen pour tentative d'assassinat et violence commise avec arme aggravée.
00:15:26 Georges Fenech, je me tourne vers vous parce que j'ai une première question importante.
00:15:30 Je pense que tous les gens qui nous regardent se la posent.
00:15:32 Les déclarations de l'individu ainsi que les investigations menées sur son téléphone ont donc conduit à envisager qu'il avait commis son crime pour s'en prendre, je cite, à des français en raison de leur appartenance à la nation.
00:15:42 Pourquoi, Georges Fenech, ancien magistrat, je le rappelle, l'acte n'est pas qualifié comme terroriste ?
00:15:47 Et pourquoi le PNAT ne s'est pas saisi de cette affaire selon vous ?
00:15:49 Oui, mais très franchement, ce n'est pas pour critiquer, mais je ne comprends pas la décision du parquet national.
00:15:55 Vraiment, si un magistrat ne comprend pas, je suis rassuré.
00:15:57 Anti-terroriste, je me suis replongé d'ailleurs dans l'article 421-1 du Code pénal qui définit l'acte de terrorisme.
00:16:05 C'est-à-dire que ce peut être un assassinat dont le but, effectivement, intentionnellement, une entreprise individuelle, dans le but de semer la terreur.
00:16:13 C'est ça, l'acte de terrorisme.
00:16:15 Il n'y a pas besoin d'une dimension de religiosité.
00:16:17 Non.
00:16:18 Et le parquet met dans son argumentaire de communiqué qu'il n'y avait pas de dimension de religion.
00:16:23 Que je sache, dans le passé, on a eu beaucoup d'attentats qui n'avaient aucune dimension de religiosité.
00:16:28 Vous pouvez simplement rappeler, si je puis terminer, Action Directe, les Brigades Rouges, la Bande Abadère, ont contesté un régime, régime capitaliste, etc.
00:16:38 Il n'y avait pas de religiosité.
00:16:40 Ensuite, si vous voulez...
00:16:41 C'est politique.
00:16:42 Oui, c'est politique.
00:16:43 Pour en terminer, il ne s'en prend pas, à mon sens, il n'y a pas une dimension raciste, il s'en prend à la France et au français ancien empire colonial.
00:16:50 Exactement.
00:16:51 Donc il le dit lui-même.
00:16:53 On est bien dans la définition proprement parlée de l'article 421-1 du Code pénal.
00:17:00 C'est pour moi un acte de terrorisme qui ne fait aucun doute.
00:17:03 Je pense que le jeu d'instruction qui est saisi, l'évolution de l'enquête, on y arrivera tôt ou tard.
00:17:08 Pourquoi on n'y est pas déjà ?
00:17:09 Moi, avec tous ces éléments, encore une fois, l'ancien magistrat que vous êtes ne comprend pas.
00:17:13 Je termine juste à Maurice.
00:17:14 Je ne suis pas non plus la parole des mangers.
00:17:16 Non, mais il y a un moment, si quelqu'un connaît la loi et s'il y a un juriste sur ce plateau, c'est bien vous, cher Jean.
00:17:20 Je ne conteste pas la compétence du parquet national antiterroriste.
00:17:24 Je ne m'interroge sur le choix de cette qualification.
00:17:27 Je ne la comprends pas.
00:17:29 Moi, Julien, si je peux me permettre, j'ai quand même souvent contacté le PNAT, le parquet national antiterroriste.
00:17:34 Et souvent, ce qu'ils expliquent, je suis tout à fait d'accord avec vous sur le constat idéologique.
00:17:38 Mais en fait, j'ai l'impression, je ne dirais pas que c'est une jurisprudence,
00:17:41 mais que le PNAT se saisit des affaires, non pas seulement quand il y a une cause idéologique,
00:17:46 mais aussi quand il y a une organisation derrière.
00:17:48 Et vous avez parlé des brigades... Non, mais je veux vous dire...
00:17:50 - Article 421, je peux vous le lire.
00:17:52 - Vous avez raison, sur le papier, mais concrètement, en général...
00:17:54 - Non, non, je suis désolé, Amaury.
00:17:56 Voilà ce que dit l'article. Il constitue des actes lorsqu'elles sont intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective.
00:18:02 Il n'y a pas besoin d'être affilié à un groupe.
00:18:04 - Je suis d'accord. Je vous dis, je constate que c'est les dernières affaires dont le parquet national antiterroriste s'est saisi,
00:18:09 c'est quand il y avait un côté organisatiel derrière, une idéologie qui a été construite.
00:18:12 Là, on a l'impression que cet homme s'est un peu, sur ses réseaux sociaux, monté le bourrichon contre la France,
00:18:18 mais qu'il n'y a pas eu de connexion, si vous voulez, avec l'organisation ou leur aliment intellectuel.
00:18:22 - Mais il n'y a pas besoin d'avoir une connexion, je vous le dis, je veux dire, sur cette question.
00:18:24 - Je voudrais qu'on parle, parce qu'il y a beaucoup de sujets à évoquer à travers cette affaire.
00:18:27 Je voudrais qu'on évoque deux autres angles, à savoir, déjà, le discernement,
00:18:31 puisque pour l'instant, en tout cas, il est censé être pénalement responsable, même s'il a des troubles psychiatriques.
00:18:37 Et puis, la question de Schengen, qui est soulevée également.
00:18:40 Cet homme qui avait donc la possibilité d'être sur le territoire italien régulièrement,
00:18:44 et qui faisait donc, par définition, qui lui permettait, par définition, d'aller partout dans l'Union européenne.
00:18:49 Un dernier mot sur le côté non-terroriste, donc, de l'acte.
00:18:53 - Non, je partage complètement l'analyse de Georges, et j'irai même plus loin.
00:18:57 Je suis très étonné qu'on ne fasse pas naturellement le lien, entre sa nationalité malienne,
00:19:03 la présence de la France pendant dix ans, au Mali, dont on vient de partir.
00:19:07 Et on a été gentiment poussés dehors, par du sentiment anti-français,
00:19:12 avec, là-bas, aussi, une propagande russe très anti-française.
00:19:17 Et donc, au minimum, que cette hypothèse soit évoquée et explorée,
00:19:22 et qui pourrait expliquer la nature politique de l'acte terroriste, parce que Georges a tout à fait raison.
00:19:27 L'acte de terrorisme, l'attentat, n'a pas besoin d'avoir une dimension religieuse.
00:19:31 Il doit avoir une dimension politique.
00:19:34 Et donc, je trouve que, dans cette affaire, depuis le début,
00:19:37 je trouve qu'on évacue cette piste de façon beaucoup trop rapide.
00:19:42 Ce n'est pas du tout contradictoire, avec des délires psychiatriques,
00:19:45 du délire de persécution, du délire paranoïaque vis-à-vis de la France.
00:19:50 Non seulement, ce n'est pas contradictoire, ça peut être même assez complémentaire.
00:19:54 - Je voudrais qu'on avance vraiment, parce que, je vous dis, il y a deux, trois angles,
00:19:58 et je voudrais qu'on puisse aussi passer à ce terrible sujet que vous avez évoqué tout à l'heure, à Maury.
00:20:04 Ce qu'on comprend également, Georges, c'est que cet homme est pénalement responsable.
00:20:09 Pourquoi ce réflexe permanent de vouloir d'abord mettre en avant le caractère psychiatrique ?
00:20:13 Alors, ça ne dit pas qu'il n'a pas des bouffées délirantes et qu'il n'a pas de troubles psychiatriques.
00:20:18 D'ailleurs, il continuera d'être suivi par des psychiatres,
00:20:21 mais ça nous dit que, au moment où l'acte est commis, il sait ce qu'il fait, il est responsable.
00:20:25 C'est ça qu'on doit comprendre.
00:20:27 - Pour l'instant, il est mis en examen.
00:20:29 - D'accord.
00:20:30 - Il est mis en examen, placé en détention provisoire.
00:20:33 - Tout à fait, le JLD l'a placé en détention provisoire.
00:20:37 - Il ne s'agit pas, pour l'instant, d'évaluer ses capacités et ses facultés intellectuelles.
00:20:43 Ce sont des experts qui vont le dire.
00:20:45 - Il a été expertisé, déjà ?
00:20:47 - Non, non, pas du tout. Il n'a pas été expertisé.
00:20:49 - Il a eu un examen en général ?
00:20:50 - Il y a eu ce qu'on appelle un examen psychiatrique en garde à vue.
00:20:53 C'est un examen sommaire, je dirais, une première analyse de son état psychique,
00:20:59 qui n'est pas une expertise.
00:21:01 Le JLD va nommer par ordonnance des experts, sans doute une dualité d'expertise,
00:21:06 un collège d'experts, pour analyser son état mental
00:21:09 et savoir s'il était conscient de ses actes au moment où il commet ses actes.
00:21:14 Donc, à partir de là, on saura effectivement s'il relève d'une sanction pénale
00:21:19 ou s'il relève uniquement d'une procédure de soin psychiatrique.
00:21:23 Pour l'instant, c'est beaucoup trop tôt pour le dire.
00:21:26 - C'est vrai que Raphaël Stainville, à chaque type d'attaque,
00:21:31 à chaque attaque de ce type, je vais y arriver, pardonnez-moi,
00:21:35 on met toujours en avant cette alibi psychiatrique.
00:21:39 - Oui, parce que cette alibi...
00:21:40 - C'est déconcertant.
00:21:41 - Oui, c'est déconcertant, mais cette alibi, il permet,
00:21:43 enfin, parfois c'est totalement avéré,
00:21:45 mais le fait d'avancer la situation psychiatrique de ces agresseurs
00:21:50 permet d'édulcorer, voire d'évincer complètement le sujet qui est brûlant,
00:21:55 qui est de savoir d'abord pourquoi il était là,
00:21:57 quelles sont les motivations politiques, idéologiques,
00:22:00 parfois racistes, parfois terroristes.
00:22:02 Tout ça est évacué au seul motif qu'il y a des antécédents psychiatriques
00:22:06 qui, finalement, empêchent de s'emparer de ce sujet et d'aller en profondeur.
00:22:11 Dès lors qu'on agite des troubles psychologiques, psychiatriques,
00:22:15 on fait de la médecine, sans en avoir d'ailleurs tous les éléments.
00:22:20 - Il y a des vidéos de lui qui sont suivies par 45 000 personnes
00:22:23 où il dit toute sa haine de la France et des Français.
00:22:25 - Non seulement il y a ces vidéos qui sont nombreuses,
00:22:28 mais il y a également ce qu'il a pu dire pendant sa garde à vue.
00:22:31 Et ce qu'il dit pendant cette garde à vue vient totalement corroborer le discours...
00:22:36 - Qu'est-ce qu'il dit de lui dans sa garde à vue ?
00:22:38 - Il confirme.
00:22:39 - Son envie de tuer des Français, cette haine de la France...
00:22:42 - Elle vient d'où cette haine ?
00:22:44 - Pardon, Georges, que dit Raphaël, mais je ne vois pas bien...
00:22:48 Quel serait le motif pour évacuer la dimension terroriste ?
00:22:54 Qui a intérêt, dans la justice, à évacuer ce sujet-là ?
00:22:58 - Je ne suis pas en train de...
00:22:59 - Pourquoi ?
00:23:00 - Non mais c'est une excellente question !
00:23:02 - Ce n'est pas seulement la justice, c'est également...
00:23:06 - Pour victimiser les coupables !
00:23:08 - C'est une question médiatique.
00:23:10 - Pour victimiser les coupables, pour inverser les valeurs !
00:23:12 - Non mais c'est pas seulement...
00:23:13 - Je ne sais pas, je ne sais pas.
00:23:14 - Georges, c'est pas seulement la justice, regardez, le premier réflexe médiatique,
00:23:18 c'est d'agiter ce spectre psychiatrique...
00:23:20 - Et pourquoi ?
00:23:21 - Pour donner une raison, une explication simple.
00:23:23 - Pourquoi ?
00:23:24 - Je vous pose ma question.
00:23:25 - Pourquoi mettre en avant peut-être le fait qu'il est malien,
00:23:27 le fait qu'il dissaigne de la France,
00:23:29 que nous allons commencer à parler de racisme anti-blanc,
00:23:32 de racisme anti-français,
00:23:33 et que ça c'est insupportable pour une certaine doxa ?
00:23:36 - C'est la raison souvent la plus change,
00:23:38 c'est-à-dire qu'en fait il faut apporter souvent une réponse médiatique très courte,
00:23:40 très rapide,
00:23:41 et du coup je pense que les autorités se disent
00:23:43 "ben on va tout de suite prendre la cause psychiatrique en faisant comme ça,
00:23:45 les gens ont une réponse, ils vont se dire en fait c'est juste des fous,
00:23:48 personne ne nous en veut personnellement",
00:23:49 vous voyez, je pense qu'il y a ça aussi.
00:23:50 - D'où vient cette haine de la France selon vous, Michael ?
00:23:53 - Ben, elle est très diverse,
00:23:55 il y a des motifs qui sont religieux,
00:23:58 on a entendu pendant une certaine période
00:24:00 des gens qui avaient la haine du kouffar,
00:24:02 qui était symbolisé par le français,
00:24:04 la laïcité, les mœurs à la française,
00:24:07 la légèreté, un certain rapport entre les hommes et les femmes.
00:24:10 Ici il est motivé vraisemblablement par des raisons géopolitiques,
00:24:16 comme disait Philippe, d'installation de la France au Mali,
00:24:18 d'anciens pays colonisateurs,
00:24:20 donc il y a de multiples manières de détester la France,
00:24:22 malheureusement, vous savez moi j'étais pas tellement d'accord
00:24:25 avec l'appellation de francocide d'Éric Zemmour,
00:24:27 je trouvais que ça se manifestait pas tellement
00:24:29 dans les faits divers qui arrivaient,
00:24:30 mais là, en l'occurrence,
00:24:32 je ne vois pas quel autre terme employer les français.
00:24:35 C'est un acte francophobe.
00:24:36 Ils ont été visés, au minimum,
00:24:38 ils ont été visés parce que français.
00:24:41 Au minimum, et c'est la question de l'immigration,
00:24:43 évidemment, qui est soulevée aussi à travers cette affaire,
00:24:45 je le disais, la question de Schengen,
00:24:47 je voudrais qu'avant que vous réagissiez chacun,
00:24:49 entendre Xavier Rauffer, que vous connaissez peut-être,
00:24:51 qui est un grand criminologue,
00:24:52 qui était tout à l'heure sur notre plateau,
00:24:54 en ne maîtrisant pas l'immigration, nous dit-il,
00:24:57 on met tout simplement,
00:24:58 on est en train de mettre les français en danger.
00:25:01 On est dans le cadre d'une situation qu'on connaît bien
00:25:04 et dont on n'arrive pas à se sortir,
00:25:06 c'est celle des individus qui ne sont ni franchement psychotiques,
00:25:11 ni maîtres de leurs actes
00:25:13 et qui passent à l'acte pour des motifs idéologiques.
00:25:16 On est dans ces cas troubles,
00:25:18 mais ce n'est pas un de temps en temps,
00:25:20 c'est 8 sur 10, si vous voulez.
00:25:22 Le plus grave, c'est où est le principe de précaution ?
00:25:25 On nous rebat du principe de précaution
00:25:28 sur des affaires qui sont quand même franchement mineures,
00:25:31 mais là, on a vu ça avec des Tchétchènes,
00:25:34 des individus qui viennent de pays en guerre,
00:25:37 qui peuvent avoir été perturbés,
00:25:39 vous savez, par des situations de danger, de violence, etc.
00:25:44 Pourquoi les accepte-t-on sur le territoire ?
00:25:46 Les femmes, les enfants, les gens âgés, etc.
00:25:49 Pas de problème,
00:25:50 mais il faudrait quand même faire un filtrage d'individus.
00:25:53 On met la population en danger face à des individus comme ça.
00:25:57 On met la population en danger, dit-il.
00:25:59 C'est vrai que d'une certaine manière,
00:26:01 on a affaire à ce qui est devenu l'immigration,
00:26:03 des personnes qui entrent dans le pays
00:26:05 avec une sorte de formatage culturel
00:26:07 qui s'articule autour de la détestation de ce que nous sommes.
00:26:10 À l'évidence, Schengen, c'est quelque chose
00:26:12 qui a été pensé dans les années 80, en 85,
00:26:15 me semble-t-il très exactement,
00:26:17 et ça a commencé avec cinq pays.
00:26:19 Ça a ensuite été élargi progressivement,
00:26:21 mais vous imaginez bien que dans les années 80,
00:26:23 quand Schengen a été pensé, élargi ensuite dans les années 90,
00:26:26 les problématiques que nous connaissons aujourd'hui
00:26:28 n'étaient pas les mêmes à l'époque.
00:26:30 L'immigration massive telle que nous la connaissons aujourd'hui
00:26:33 n'existait pas de la même manière.
00:26:35 Le terrorisme que nous connaissons
00:26:37 n'existait pas de la même manière.
00:26:39 Donc, à l'évidence, il faut revoir Schengen.
00:26:42 Pourquoi est-ce qu'il faut revoir Schengen ?
00:26:44 Parce que l'Europe n'est pas capable de protéger ses frontières.
00:26:47 - Revoir Schengen ou mourir, j'ai envie de dire.
00:26:49 - Donc, si l'Europe n'est pas capable de protéger ses frontières,
00:26:52 eh bien, il faut des frontières intérieures.
00:26:54 Mais des frontières intérieures, pas forcément
00:26:56 pour les ressortissants de l'Union européenne.
00:26:58 D'ailleurs, on pourrait imaginer, par exemple, des contrôles aléatoires,
00:27:01 mais que de rendre obligatoire le contrôle
00:27:03 des populations extra-européennes, par exemple, à ces frontières.
00:27:06 Parce que là, vous vous rendez compte que la France,
00:27:08 finalement, subit une sorte de dommage collatéral.
00:27:10 C'est l'Italie qui a accepté cet individu,
00:27:13 qui ne lui a pas donné l'asile. L'asile lui a été refusé.
00:27:16 Mais qui accepte un individu sur son territoire
00:27:18 qui a de lourds problèmes psychiatriques
00:27:20 et qui vient en France parce que l'espace Schengen lui permet.
00:27:23 Donc, non seulement nous recevons cet individu,
00:27:25 et en plus, nous devons serrer ces problèmes psychiatriques,
00:27:28 alors même que les capacités psychiatriques de la France
00:27:31 sont extrêmement limitées et que les Français eux-mêmes
00:27:33 n'arrivent pas à se faire soigner pour ce genre de problèmes.
00:27:35 C'est quand même aberrant.
00:27:37 La libre circulation dans l'espace Schengen n'est plus adaptée
00:27:39 à l'évolution de nos sociétés.
00:27:41 Écoutez Jordan Bardella sur ce sujet.
00:27:43 Je note que cet individu a obtenu des papiers
00:27:46 de manière régulière en Italie et que cela lui a permis
00:27:48 de circuler dans l'espace Schengen. C'est un problème.
00:27:51 Je suis favorable à ce que nous remettions des portes
00:27:53 à la maison France et que nous puissions rétablir
00:27:55 pour les ressortissants extra-européens
00:27:58 des contrôles aux frontières.
00:28:00 Schengen est un projet européen qui, par définition,
00:28:02 doit être réservé aux citoyens de l'Union Européenne.
00:28:05 Le fait d'être étranger, extra-européen,
00:28:08 de venir dans un des pays de l'Union Européenne
00:28:10 et d'obtenir un titre de séjour, aussi régulier soit-il,
00:28:13 ne doit pas vous donner un droit à circuler
00:28:15 dans l'intégralité des pays de l'Union Européenne.
00:28:17 Qu'est-ce qu'il faut faire avec Schengen ?
00:28:19 Est-ce qu'on mesure l'absurdité de la situation ?
00:28:22 On a accueilli un Malien qui, en raison des troubles
00:28:26 dans son pays, en raison aussi des pathologies
00:28:29 dont il souffrait, était éligible, à défaut du droit d'asile,
00:28:33 à une protection consulaire, mais finalement...
00:28:36 - En tant que subsidiaire.
00:28:38 - Mais ça revient à peu près au même.
00:28:40 Vous voyez en première classe ou en seconde classe,
00:28:42 les droits sont quasiment les mêmes.
00:28:44 C'est vraiment quasiment la même chose.
00:28:47 Et on l'a accueilli au motif qu'il ne pouvait pas être traité
00:28:50 dans son pays, dans des pays aujourd'hui tels que l'Italie
00:28:53 ou la France, dont le système de santé,
00:28:56 notamment le secteur psychiatrique, est totalement à l'agonie.
00:28:59 Donc, de toute façon, on s'empêche de bien les accueillir
00:29:03 et en plus, ils ont la possibilité de circuler librement
00:29:06 dans toute l'Union Européenne.
00:29:08 Ça a déjà été dit par Johan.
00:29:10 Effectivement, un rétablissement des frontières intérieures
00:29:13 paraît, à minima, être du bon sens.
00:29:16 - C'est le fossé, j'ai même pas le mot...
00:29:19 Il est énorme dans notre démocratie,
00:29:22 entre ce qu'attendent les gens et ce que font les Etats,
00:29:25 ce que font les gens qui nous gouvernent.
00:29:27 C'est incroyable.
00:29:29 - Complètement. Mais ce que j'ai envie de dire,
00:29:31 c'est qu'il y a quand même une possibilité d'apporter une solution.
00:29:34 Regardez l'Allemagne, ce qu'ils font depuis quelques mois.
00:29:37 Ils ont rétabli des frontières nationales.
00:29:39 Ils ont suspendu Schengen.
00:29:41 C'est une chose qu'on a la possibilité de faire jusqu'à...
00:29:44 - On l'a déjà fait en 2015.
00:29:46 - Il faut simplement avoir les bons motifs.
00:29:48 On peut le faire sous motif que les pays voisins
00:29:50 ne contrôlent pas bien leurs frontières, ce qui est le cas,
00:29:52 puisqu'on sait qu'il y a beaucoup de passages de l'Italie en France,
00:29:55 notamment via les Alpes.
00:29:57 C'est une chose qu'on est capable de faire.
00:29:59 On doit rétablir, si vous voulez, dans le débat public,
00:30:02 la positivité des frontières nationales.
00:30:04 Quand on parle de frontières nationales,
00:30:06 tout le monde parle du terme sur Ocrocvier.
00:30:08 On a l'impression qu'on se ferme.
00:30:10 Nous sommes dans un monde qui n'a jamais été aussi ouvert.
00:30:12 Cette ouverture a créé beaucoup de dangers
00:30:14 d'un point de vue économique, d'un point de vue sécuritaire.
00:30:17 Mais il ne faut pas oublier la phrase que Régis Debray disait
00:30:20 dans "Eloges des frontières".
00:30:22 Si vous supprimez les frontières de votre nation,
00:30:24 vous serez obligés de les mettre en bas de votre immeuble.
00:30:26 C'est ce qu'on est en train de dire.
00:30:28 - Une autre conséquence peut-être encore plus aberrante
00:30:31 de ces ouvertures de frontières et de la non-maîtrise
00:30:33 des flux migratoires, on va vous en parler juste après
00:30:36 le JT de Morine, je vous le disais,
00:30:38 c'est en bas de votre écran un homme sous OQTF,
00:30:40 donc obligé de quitter le territoire français
00:30:42 de nationalité tunisienne, a été arrêté hier
00:30:45 devant une école maternelle avec deux lames dans les poches
00:30:48 voulant s'attaquer à des enfants.
00:30:50 Il a été arrêté par la police, c'est très bien,
00:30:52 sauf que ce soir, il est sous contrôle JT sière,
00:30:54 libéré dans la nature.
00:30:56 On le retrouvera peut-être devant une autre maternelle
00:30:58 demain matin, c'est insupportable.
00:31:00 On en parle avec Amaury dans une minute.
00:31:02 Amaury... Morine Vidal, pardon, pour le JT.
00:31:09 Nouveau drame à Montpellier, un jeune homme de 16 ans
00:31:12 a été poignardé au thorax en arrêt cardio-respiratoire.
00:31:15 Son pronostic vital est engagé.
00:31:17 La police a été appelée au quartier des Cévennes.
00:31:20 Peu avant 19h pour une rigue s'impliquant plusieurs jeunes
00:31:23 dont l'origine est encore inconnue,
00:31:25 selon nos informations.
00:31:27 Le président du comité d'organisation des JO,
00:31:29 Tony Estanguet, est visé par une enquête
00:31:31 sur les conditions de sa rémunération.
00:31:33 Le parquet national financier est en charge de cette enquête.
00:31:36 Tony Estanguet s'est défendu en déclarant
00:31:38 ne pas décider de sa rémunération ni de son cadre.
00:31:41 L'ancien champion de canoë a perçu une rémunération annuelle
00:31:44 de 270 000 euros bruts jusqu'en 2020.
00:31:47 Première apparition publique du roi Charles III à Londres aujourd'hui
00:31:52 après l'annonce de son cancer par le palais de Buckingham.
00:31:55 Le souverain et sa femme Camilla ont été aperçus souriants
00:31:58 et saluant la foule à bord de leur voiture.
00:32:00 Son fils, le prince Harry, est arrivé plus tôt dans la journée
00:32:03 pour se rendre au chevet de son père
00:32:05 au lendemain de l'annonce de son cancer.
00:32:07 - Vous n'allez pas en croire vos oreilles.
00:32:10 Et pourtant, c'est bel et bien la réalité.
00:32:12 En 2024, en France, c'est invraisemblable.
00:32:14 On va évoquer une affaire dont personne n'a encore parlé
00:32:17 ces dernières heures.
00:32:19 C'est CNews et grâce à Amaury qu'on peut vous révéler
00:32:22 ce qui s'est passé hier à côté de la gare de Lyon
00:32:25 dans le 12e arrondissement.
00:32:27 Il y a de quoi bondir de sa chaise.
00:32:29 Un homme visé par une OQTF a effectué une tentative
00:32:32 d'intrusion dans une maternelle.
00:32:34 Il a été coupé de 2 lames sur lui.
00:32:36 Un policier hors service, dont la fille est dans l'école,
00:32:39 est intervenu à la demande du directeur.
00:32:41 Il y a eu des renforts de policiers,
00:32:43 un taser pour l'immobiliser.
00:32:45 Et ce soir, cet homme est en liberté.
00:32:47 Amaury Bucot, on va tirer ensemble le fil de cette affaire
00:32:50 absolument hallucinante.
00:32:52 Rappelez-nous d'abord ce qui s'est passé hier, lundi 5 février,
00:32:55 dans cette école du 12e arrondissement.
00:32:58 - Oui, d'abord, Julien, l'effet.
00:33:00 Ça s'est passé hier, lundi 5 février,
00:33:02 autour de 9h du matin.
00:33:04 Vous avez effectivement un homme qui s'est introduit
00:33:06 dans l'enceinte d'une école maternelle
00:33:08 du 12e arrondissement de Paris,
00:33:10 à l'aide d'un jeu de clé qu'il avait préalablement dérobé.
00:33:13 Alors, il a d'abord rodé autour des bâtiments dans l'école.
00:33:16 Cette école, elle ouvre aux alentours de 8h30.
00:33:19 Et donc, il y avait déjà des élèves à l'intérieur,
00:33:22 puisque ça s'est passé aux alentours de 9h.
00:33:24 Le personnel de l'établissement, qui était un peu à folie,
00:33:27 en réaction, a décidé de confiner la trentaine d'élèves
00:33:31 dans un gymnase de l'école situé au premier étage,
00:33:34 en compagnie, évidemment, d'employés de l'école.
00:33:37 Et à ce moment-là, cet homme a escaladé le bâtiment
00:33:40 et il est parvenu à atteindre une terrasse,
00:33:42 située, elle aussi, au premier étage,
00:33:44 et qui donne, justement, sur ce gymnase,
00:33:46 par une porte vitrée.
00:33:48 - On peut voir le gymnase à l'étage, d'ailleurs,
00:33:50 sur ces images de l'école.
00:33:51 - Avec la terrasse.
00:33:52 Il a essayé de forcer, à ce moment-là,
00:33:54 la porte vitrée pour pouvoir rentrer dans le gymnase
00:33:57 où il y avait les enfants.
00:33:58 Une employée de la maternelle a tenté, elle, de bloquer la porte
00:34:03 pour ne pas qu'il rentre.
00:34:04 De son côté, la direction de l'école a prévenu, évidemment, la police,
00:34:07 mais aussi un parent d'élève, effectivement,
00:34:10 qui est à la fois policier et père d'une petite fille
00:34:13 qu'il avait déposée ce matin-là dans cette école.
00:34:16 Il habite juste à côté de l'école et donc il est aussitôt accouru
00:34:20 avec son brassard de police, avec son arme de service.
00:34:23 Il est rentré dans l'école, il est allé dans le gymnase
00:34:25 et là, il a essayé de prendre en main la situation.
00:34:27 Il a sorti son arme de service en direction de cette intrus.
00:34:31 Il lui a dit de s'agenouiller, de s'éloigner de la porte
00:34:34 et il a réussi à le maîtriser.
00:34:36 L'homme s'est montré extrêmement virulent
00:34:38 et il a finalement fallu attendre les renforts.
00:34:40 Une douzaine de policiers qui ont fait usage d'une dizaine de fois
00:34:44 de leur taser, selon nos informations,
00:34:46 pour immobiliser cet homme qui criait "enfant, enfant"
00:34:49 et sur lequel on a retrouvé, effectivement,
00:34:52 deux lames de type cutter, comme on dit,
00:34:55 ce qui pose évidemment question sur les intentions de cet homme.
00:34:58 Je vous propose d'écouter le témoignage de cette riveraine
00:35:01 qui a une boutique en face et qui a vu la fin de l'interpellation.
00:35:04 Écoutez-la.
00:35:05 Il était environ 9h30.
00:35:07 Je suis arrivée à mon travail.
00:35:09 L'école se trouve juste en face
00:35:11 et trois voitures de police sont arrivées
00:35:13 et ils sont rentrés précipitamment dans l'école.
00:35:16 J'ai entendu des cris, j'ai vu des passants regarder vers le haut,
00:35:20 donc au premier étage de l'école.
00:35:22 Et puis ça a duré 5-10 minutes.
00:35:25 Les policiers sont intervenus.
00:35:27 On ne voyait pas grand-chose d'ici,
00:35:29 mais on voyait quand même quelques policiers se débattre
00:35:33 avec une personne.
00:35:35 On entendait cette personne crier
00:35:37 et ils sont descendus avec cette personne.
00:35:40 Ils étaient plusieurs à le tenir
00:35:42 et ils l'ont fait rentrer dans un véhicule.
00:35:44 Cette personne avait l'air très agitée.
00:35:46 Elle essayait de se débattre, elle criait.
00:35:49 On n'en sait plus sur son profil.
00:35:51 Il a été placé en garde à vue au commissariat du 11e arrondissement.
00:35:55 Il s'agit d'un homme de nationalité tunisienne, Farid M.
00:35:58 Il est âgé de 32 ans et il est en situation irrégulière sous OQTF.
00:36:02 Il est sans domicile fixe,
00:36:04 donc on peut parler d'un profil de marginal.
00:36:06 Il n'a pas réellement donné d'explication sur son geste,
00:36:10 mais les sources policières le disent,
00:36:12 c'est qu'à priori il n'est pas totalement fou
00:36:14 puisqu'il a demandé à relire minutieusement ses dépositions.
00:36:18 Du côté de l'école, l'information a été transmise dès le lundi matin aux parents d'élèves.
00:36:23 Beaucoup sont enfolés.
00:36:25 On a pu en interroger quelques-uns dans la rue.
00:36:28 Écoutez leurs témoignages.
00:36:29 On a peur.
00:36:30 Ça manque de sécurité pour nous.
00:36:32 Quand quelqu'un pénètre à l'école, on attend quoi ?
00:36:36 C'est ça le problème.
00:36:38 J'aimerais bien qu'il y ait de la sécurité, un peu plus que ça.
00:36:40 Ils ont bien intervenu rapidement, mais quand même.
00:36:44 On a besoin plus que ça, d'être assurés.
00:36:47 Selon mes informations, la direction de l'école a porté plainte.
00:36:50 J'ai évidemment appelé le directeur ce matin au téléphone,
00:36:52 qui ne voulait pas parler officiellement, qui s'en remettait au rectorat,
00:36:55 mais qui craignait pour la sécurité de l'école.
00:36:58 Nos téléspectateurs connaissent l'issue de cette histoire,
00:37:00 mais je vous posais la question comme si j'étais un peu naïf
00:37:02 et que je croyais en la justice de notre pays.
00:37:05 Cet homme a été arrêté, placé en garde à vue.
00:37:07 Donc ce soir, il est hors d'état de nuire, comme on dit.
00:37:10 Il a fait à peu près 24 heures de garde à vue.
00:37:13 Il a été déféré aujourd'hui devant le parquet.
00:37:15 Il a été question de savoir s'il allait passer en comparution immédiate.
00:37:18 Finalement, non. Il sera jugé le 27 juin prochain.
00:37:22 C'est ce que m'indique le parquet de Paris.
00:37:24 Et selon nos informations, en attendant cette audience,
00:37:28 il a été libéré, placé sous contrôle judiciaire.
00:37:31 Je n'ai pas le détail de ce contrôle judiciaire,
00:37:33 mais ça peut, par exemple, inclure, ça paraît probable en tous les cas,
00:37:36 l'interdiction de se rendre aux abords de cette école.
00:37:39 A priori, il n'a pas une puce GPS sur lui, ni deux policiers qui le suivent 24/24.
00:37:44 Je finis mon petit topo quand même.
00:37:46 A priori, s'il transgresse son contrôle judiciaire,
00:37:48 à ce moment-là, il peut y avoir une détention provisoire.
00:37:50 Effectivement, il n'est pas en détention provisoire.
00:37:52 Et après, on peut se poser la question, vu sa situation irrégulière,
00:37:55 est-ce qu'il va aller en centre de rétention ?
00:37:57 Et là, j'ai appelé quelqu'un du côté des autorités.
00:38:00 C'est très clair. S'il est dans les mains de la justice,
00:38:02 avec ce contrôle judiciaire, l'administration ne le prend pas en charge.
00:38:05 Et donc, il ne peut pas être placé dans un centre de rétention
00:38:08 tant qu'il n'est pas passé devant le tribunal le 27 juin prochain.
00:38:10 Je ne sais pas si vous voyez la puce.
00:38:12 Franchement, quand Amaury m'a raconté cette histoire cet après-midi,
00:38:15 au début, je n'y ai pas cru. On a passé l'après-midi.
00:38:17 Il va vous le dire à sa plaie. Parce que moi, je me suis dit,
00:38:19 s'il est relâché, comme il est sous le QTF,
00:38:21 il va être placé en centre de rétention.
00:38:23 On ne peut pas... Georges Fenech, la justice française,
00:38:26 aujourd'hui... Attendez.
00:38:28 - Vous êtes... - Répondez à la question.
00:38:31 Sérieusement, la justice française, aujourd'hui, a remis en liberté
00:38:35 un homme illégalement sur le territoire
00:38:38 qui a tenté de forcer l'entrée d'une maternelle avec deux lames.
00:38:41 Comment est-ce possible ?
00:38:43 Vous remarquerez d'abord l'absurdité de la situation,
00:38:46 parce qu'il avait une obligation de quitter le territoire.
00:38:48 Maintenant, il est sous contre-judiciaire avec interdiction de quitter le territoire.
00:38:51 - Oui, c'est vrai. - Oui, contre-judiciaire, interdiction...
00:38:54 Expliquez-moi cette décision, je vous en conjure.
00:38:56 Je vais vous dire le fond de la pensée, mon cher Julien.
00:38:59 Tant qu'on n'aura pas légiféré sur une responsabilité des juges,
00:39:04 on aura toujours ce problème.
00:39:06 Voilà une mission de la plus haute importance.
00:39:10 Pour lesquels les magistrats n'ont pas de responsabilité personnelle.
00:39:14 La décision qu'ils veulent, ils n'engagent aucunement.
00:39:17 Vous voyez, là, vous parliez de Bayrou tout à l'heure.
00:39:20 Il a sept ans de cauchemars, sept ans de poursuites, de m'examiner, relax.
00:39:25 Tous ceux qui ont oeuvré pour ces poursuites,
00:39:28 ils ne reprendront jamais de l'erreur d'appréciation qui a pu être faite.
00:39:32 Jamais. - L'impunité.
00:39:34 - Moi, j'ai fait partie de l'équipe qui enquête d'outre-eau.
00:39:36 - Vous savez, le juge Burgot qui avait commis toutes ces erreurs,
00:39:40 il n'a pas été vraiment sanctionné.
00:39:42 On a un problème dans notre pays, c'est que les juges et procureurs,
00:39:46 vous voyez, j'ai une liberté de parole aujourd'hui, je peux le dire.
00:39:49 - Bien sûr. - N'ont pas, et moi je milite depuis très longtemps,
00:39:53 on est le dernier grand corps de l'État à ne pas avoir de responsabilité.
00:39:57 Un médecin commet une erreur médicale, je parle sous votre contrôle,
00:40:00 il va devant un tribunal pour en répondre.
00:40:02 - Le pire, Georges, pardon, Georges, ce magistrat,
00:40:05 il n'a pas commis d'erreur, ce magistrat, pour lui, il a fait parler la loi.
00:40:11 - Oui, alors, bien sûr, ils diront toujours, c'est dans le cadre de la loi,
00:40:17 ils diront toujours, c'est l'indépendance,
00:40:19 mais l'indépendance ne doit pas être le cache-sexe de l'irresponsabilité.
00:40:24 - Il aurait pu être placé en pré-montier.
00:40:26 - C'est ce que je dis toujours, et je pense qu'il peut y avoir
00:40:28 des erreurs d'appréciation lourdes, voyez-vous.
00:40:30 - Mais ça dépend pas forcément, imaginez, vous êtes parent,
00:40:33 imaginez à la place des parents.
00:40:35 - Non, mais simplement, il y a une interprétation dans le droit,
00:40:37 parce que la détention provisoire, désolé, elle a été appliquée
00:40:39 pour le policier qui a tué Naël, sous prétexte que ça allait empêcher
00:40:42 le bon déroulé de l'enquête ou du procès.
00:40:45 En l'occurrence, on n'aurait pas pu mettre cet homme-là
00:40:47 en détention provisoire, sa présence en liberté dans la nature.
00:40:51 - Mais qui va l'empêcher demain d'aller devant une autre école
00:40:54 ou de tenter d'assassiner d'autres enfants ?
00:40:56 - Il n'a même pas de brache électronique, il n'a rien.
00:40:58 - Et que font les parents ?
00:40:59 - Moi, si je suis parent de cette école,
00:41:01 demain, je ne mets pas mon enfant à l'école.
00:41:03 - C'est tout.
00:41:04 - Et si le récit le dit, qui sera responsable ?
00:41:06 - Très bon.
00:41:07 - C'est une question que je pensais vous poser.
00:41:09 C'est un scandale.
00:41:10 - Je voudrais savoir quel est le magistrat qui a pris cette décision.
00:41:13 - Ce n'est pas forcément un magistrat, Julien.
00:41:16 Ce n'est pas forcément un magistrat.
00:41:18 Vous avez le parquet, le JLD, le juge de la liberté de la détention.
00:41:22 - Non, non, non.
00:41:24 Vous venez de nous expliquer, Amaury, que le parquet a fait
00:41:26 un rendez-vous judiciaire.
00:41:27 Ça s'appelle un rendez-vous judiciaire.
00:41:29 Il n'est pas passé par le JLD.
00:41:30 - Il y a plusieurs combines.
00:41:31 - Ah si, pour le contrôle judiciaire.
00:41:33 - Tout à fait.
00:41:34 - Il a demandé simplement un contrôle judiciaire.
00:41:36 - Je ne sais pas qui a demandé quoi.
00:41:38 En tous les cas, ce que je veux dire, c'est que ça ne demande pas
00:41:40 toujours un seul magistrat.
00:41:41 C'est juste ce que je voulais dire.
00:41:42 - Philippe ?
00:41:43 - Moi, je trouve que dans ce cas aberrant,
00:41:48 là, on a un problème de fonctionnement de l'État.
00:41:51 Pour moi, ça va même au-delà de ce que tu as dit
00:41:54 sur la responsabilité des magistrats, que je partage.
00:41:57 C'est-à-dire que c'est une décision qui est aberrante
00:42:00 du point de vue du bon sens de la sécurité civile de base.
00:42:05 Vous avez un type qui est entré dans une maternelle
00:42:07 avec des larmes et on le laisse en liberté.
00:42:09 Ce n'est pas une question politique.
00:42:12 - J'ai pensé naïvement que le droit était l'expression légale
00:42:15 du bon sens.
00:42:16 - Oui, alors on peut avoir de la complexité dans le droit.
00:42:20 - J'ai pensé ça d'un moment à l'étant jeune.
00:42:22 - On peut avoir de la complexité dans le droit.
00:42:24 Mais là, en l'occurrence, c'est simplement une mesure
00:42:26 de la réduction de la société de base.
00:42:29 Et donc, quel est ce magistrat ou ces magistrats
00:42:33 qui ont pris cette décision ?
00:42:35 Il devrait être obligé de la justifier publiquement.
00:42:38 Quand on prend une décision qui horte le bon sens...
00:42:41 - Elle est motivée, la décision, c'est parce qu'il n'a pas d'antécédent.
00:42:44 Sauf qu'il n'a pas de papier.
00:42:46 Donc, ni vous ni moi ne savait s'il a des antécédents,
00:42:48 puisque c'est du déclaratif.
00:42:50 - Quand bien même quelqu'un qui fait une tentative d'assassinat,
00:42:52 et on n'en est pas très loin...
00:42:54 Quelqu'un qui fait une tentative d'assassinat,
00:42:56 vous le laissez en liberté ?
00:42:58 Parce qu'il n'a pas l'antécédent judiciaire.
00:43:00 Tout ça horte le bon sens élémentaire.
00:43:03 - Philippe, la semaine dernière, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:43:05 Ça m'a surpris.
00:43:07 Celui, le rappeur, qui a été condamné à 12 ans de réclusion de l'Etat
00:43:11 pour meurtre, il fait appel, on le libère,
00:43:14 en attendant le procès en appel.
00:43:16 Vous vous rendez compte ?
00:43:18 - Là, on a besoin de comprendre.
00:43:20 Je partage ce que tu dis sur la responsabilité des magistrats.
00:43:23 - Il faut me les noter.
00:43:25 - On a besoin de comprendre comment une décision aberrante...
00:43:27 Moi, je sais que dans l'administration,
00:43:29 je suis allé travailler pour quelques années...
00:43:31 - C'est pour ça que vous n'avez pas peur.
00:43:33 - On prend des décisions aberrantes.
00:43:35 Le principe de précaution qui est obsédant,
00:43:38 et parfois trop, dans l'administration française,
00:43:41 on l'a vécu pendant la pandémie,
00:43:43 on l'a vu dans plein de...
00:43:45 Moi, je l'ai connu dans plein de cas.
00:43:47 Là, le principe de précaution élémentaire,
00:43:49 qui consiste à dire,
00:43:51 "Cet type, il est capable de tuer des gamins ?"
00:43:53 - Bien sûr.
00:43:55 - On croise tous les doigts pour que cette arrestation
00:43:57 est un peu calmée.
00:43:59 Mais a priori, s'il est capable de ça...
00:44:01 Mais qu'est-ce qui va empêcher cet homme,
00:44:03 demain, d'aller devant une autre école
00:44:05 et commettre l'irréparable ?
00:44:07 Si demain, et là encore, on touche du bois,
00:44:09 on croise les doigts pour que ça n'arrive pas,
00:44:11 si demain, le pire arrive,
00:44:13 ces gens-là pourront se regarder dans la glace ?
00:44:15 - Il n'y a pas que la question des juges.
00:44:17 Il y a aussi une responsabilité politique.
00:44:19 La politique pénale,
00:44:21 ça doit exister dans le pays.
00:44:23 Et qui est porteur de cette politique pénale ?
00:44:25 Sinon, le gouvernement,
00:44:27 et par le biais du garde des Sceaux.
00:44:29 - Mais il faut impulser...
00:44:31 - Il faut impulser une politique pénale...
00:44:33 - Il y a besoin d'une circulaire pour dire
00:44:35 qu'on garde en détente.
00:44:37 - Si on n'est pas capable d'avoir du bon sens,
00:44:39 il y a moyen qu'on en fasse une.
00:44:41 - Là, vous mesurez le problème.
00:44:43 - Pardon, là où il y a une responsabilité politique
00:44:45 qui est énorme,
00:44:47 gigantesque même,
00:44:49 c'est qu'il s'agit, encore une fois,
00:44:51 d'une personne qui n'aurait pas dû être là.
00:44:53 - C'est vrai, on a presque combien d'heures ?
00:44:55 - On a besoin de comprendre, effectivement,
00:44:57 pourquoi cette personne, ce soir, est en liberté.
00:44:59 Évidemment, tous ceux qui nous regardent ce soir
00:45:01 doivent être ahuris.
00:45:03 Moi, le premier, parce que je découvre cette histoire
00:45:05 et on se dit "mais c'est complètement invraisemblable".
00:45:07 - C'est le premier à l'évoquer.
00:45:09 - Dans quel autre état est-ce qu'une telle situation serait possible ?
00:45:11 J'aimerais bien savoir.
00:45:13 Mais on a aussi besoin de comprendre
00:45:15 pourquoi, politiquement,
00:45:17 pourquoi est-ce que ce gouvernement,
00:45:19 Emmanuel Macron, qui est au pouvoir depuis sept ans,
00:45:21 ne fait pas de l'exécution des OQTF
00:45:23 une priorité absolue ?
00:45:25 Peut-être LA priorité,
00:45:27 parce qu'une partie importante
00:45:29 de ces personnes,
00:45:31 et on le voit à travers les faits divers que nous traitons
00:45:33 quasi quotidiennement,
00:45:35 une partie importante de ces personnes
00:45:37 représente un véritable danger pour notre pays.
00:45:39 On ne va pas citer toutes les affaires
00:45:41 qui concernent les personnes sous OQTF,
00:45:43 mais il y en a à la paix.
00:45:45 - Il suffirait de parler de l'affaire Lola pour que chacun...
00:45:47 - Et je n'ai pas le sentiment que le gouvernement
00:45:49 en fasse une priorité,
00:45:51 mais alors que ça devrait être
00:45:53 ce qu'il y a à faire en premier.
00:45:55 C'est-à-dire que
00:45:57 le fait d'expulser
00:45:59 ces gens,
00:46:01 le fait d'expulser ces gens
00:46:03 qui représentent une menace gigantesque,
00:46:05 devrait être
00:46:07 la première chose
00:46:09 à faire dès demain pour le gouvernement.
00:46:11 - Kelsadoun, là encore, ne soyons pas naïfs,
00:46:13 si la politique migratoire
00:46:15 de notre pays devait être remise en question,
00:46:17 ça aurait été déjà fait. Il y a eu tellement
00:46:19 d'affaires ignobles de ce type.
00:46:21 Donc ça veut dire que ça n'arrivera jamais.
00:46:23 - Bah... - Ça n'arrivera jamais.
00:46:25 - La dernière loi immigration,
00:46:27 en tout cas, le centre
00:46:29 de la dernière loi immigration, c'était pas
00:46:31 de traiter l'immigration légale, mais précisément l'immigration
00:46:33 illégale, en diminuant le nombre
00:46:35 de recours, en accélérant les procédures.
00:46:37 Mais il faut évidemment mettre beaucoup de moyens derrière,
00:46:39 avec des constructions de centres
00:46:41 de détention, avec aussi des moyens diplomatiques
00:46:43 à construire, parce que... - Oui, parce que
00:46:45 c'est ça le problème. - Bah voilà, comment est-ce
00:46:47 qu'on va avoir les laissés-passer consulaires qui permettent
00:46:49 de renvoyer ces gens-là ? Donc on est dans une situation
00:46:51 où on ne peut plus renvoyer
00:46:53 cette personne parce qu'on s'en est pas donné les moyens
00:46:55 juridiques et matériels de le faire,
00:46:57 et ensuite où on ne peut même pas le mettre dans
00:46:59 un centre de détention parce que la justice
00:47:01 est comme elle est, et qu'elle est aujourd'hui mal faite,
00:47:03 et qu'en plus, on n'a pas de place de prison,
00:47:05 donc c'est beaucoup plus difficile de mettre ce genre
00:47:07 de personnes en détention provisoire. - Et il y a des places
00:47:09 dans les cras, il y a des places dans les cras, c'est juste qu'il n'y a pas
00:47:11 les policiers pour les surveiller. - Ils explosent.
00:47:13 - Non, non, les cras ne sont pas pleins, j'ai appris
00:47:15 ça hier. Les cras, on manque de cras
00:47:17 et ils ne sont pas pleins parce qu'il n'y a pas le personnel
00:47:19 pour les surveiller. - Certainement, mais
00:47:21 en tout cas, ils se sont bien remplis ces dernières années.
00:47:23 Mais la dernière chose, c'est que ce qui
00:47:25 empêche le débat d'avancer, le débat public
00:47:27 et médiatique d'avancer, c'est que les techniciens
00:47:29 du droit, quand ils entendent nos débats, ils disent
00:47:31 "voilà, c'est la discussion café du commerce,
00:47:33 ils ne comprennent rien, c'est beaucoup plus compliqué
00:47:35 que ça". Mais moi, j'en ai marre d'entendre
00:47:37 ce discours parce qu'en fait, le droit,
00:47:39 ça n'est pas une science, ça n'est pas une technique.
00:47:41 Le droit, c'est l'acte politique
00:47:43 par excellence, je vais vous dire même,
00:47:45 c'est un acte religieux, c'est la fondation
00:47:47 de toute religion. La définition
00:47:49 de ce qui est bien et mal, et la sanction
00:47:51 ou la récompense qui s'en accompagne,
00:47:53 c'est la base de tout système moral ou religieux.
00:47:55 J'ai parlé récemment avec un magistrat en lui disant
00:47:57 "la justice, c'est de la morale",
00:47:59 en lui disant "la justice,
00:48:01 il doit y avoir de la morale derrière", il m'a dit
00:48:03 "bah non, je ne pense pas". - Georges, meilleure intervention.
00:48:05 Juste, avant que Georges et Amaury
00:48:07 ne concluent cette conversation, parce qu'on va évoquer
00:48:09 d'autres sujets, juste, Georges, Georges, Georges,
00:48:11 vous êtes le prochain à prendre la parole, je voudrais juste qu'on entend
00:48:13 un autre parent d'élève interrogé par les équipes
00:48:15 CNews aujourd'hui, qui nous parle également
00:48:17 de ce quartier qui est très criminogène,
00:48:19 où il y a beaucoup de délinquances, où là encore
00:48:21 rien n'est fait, et il se disait qu'un jour
00:48:23 quelque chose de grave pourrait arriver.
00:48:25 - Dans cette école, il y a des bandes
00:48:27 de dealers, il y a des bagarres,
00:48:29 que j'étais présent, je suis témoin
00:48:31 des bagarres de deux bandes qui se sont enfrontées,
00:48:33 je ne pouvais pas traverser la rue en attendant
00:48:35 la fin de la bagarre. Ce sont des jeunes,
00:48:37 des adolescents de moins de 20 ans
00:48:39 qui sont là, vous les verrez,
00:48:41 c'est récurrent,
00:48:43 il faut une présence
00:48:45 sécuritaire
00:48:47 ici. - Oui, Georges.
00:48:49 - Quoi ? - Oui.
00:48:51 - Pourquoi, je vais te laver la parole depuis un quart d'heure.
00:48:53 - Non mais, on sait... - T'es trop court, là.
00:48:55 - On sait depuis
00:48:57 les rapports de la Cour des comptes,
00:48:59 il y a à peu près 5-7%
00:49:01 des QUTF qui sont exécutés.
00:49:03 Moi, je dis la chose suivante,
00:49:05 vous savez, le QUTF, c'est quoi ?
00:49:07 Vous avez la police qui arrête un étranger
00:49:09 en situation régulière, elle lui remet un papier,
00:49:11 ce n'est pas une obligation, c'est nous
00:49:13 vous invitons à quitter le territoire dans un mois.
00:49:15 - C'est la carte d'invitation. - C'est une invitation,
00:49:17 ça s'appelle obligation, mais c'est une invitation.
00:49:19 Et puisque ça ne marche pas,
00:49:21 supprimons les QUTF.
00:49:23 - À quoi ça sert de délivrer des QUTF ?
00:49:25 - On fait ce qu'a dit Johan tout à l'heure,
00:49:27 on expulse.
00:49:29 - Mais Schengen... - On expulse.
00:49:31 - On a des obligations. - On expulse.
00:49:33 - Avant de faire des QUTF,
00:49:35 ce qui serait bien, c'est peut-être
00:49:37 de s'empêcher d'accueillir
00:49:39 n'importe qui sur les précoices.
00:49:41 - On n'en a pas honte.
00:49:43 - A chaque fois, on a un temps de retard.
00:49:45 Les QUTF, c'est déjà trop tard.
00:49:47 - Deux dernières prises de parole
00:49:49 et on va parler de l'hommage
00:49:51 aux victimes du 7 octobre.
00:49:53 - Les QUTF, on en a parlé des centaines
00:49:55 de fois. Le problème, là, vous êtes
00:49:57 avec un Tunisien, si j'ai bien entendu.
00:49:59 Vous voyez l'état de la Tunisie,
00:50:01 vous voyez l'absence totale de dialogue
00:50:03 qu'il y a avec ce régime, ce président
00:50:05 qui est en train de recréer un régime
00:50:07 très autoritaire en Tunisie qui est en pleine crise.
00:50:09 Donc voilà, c'est un problème
00:50:11 diplomatique. Arrêtons de dire
00:50:13 que c'est Schengen, que c'est machin, que c'est truc.
00:50:15 Non, c'est un problème diplomatique
00:50:17 avec la Tunisie.
00:50:19 - Je fais ma deuxième remarque, Johan.
00:50:21 Après, vous pouvez me répondre.
00:50:23 Quand bien même ça ne serait pas un QUTF,
00:50:25 que ce serait un Français ou un étranger en situation régulière,
00:50:27 la décision serait tout aussi
00:50:29 invraisemblable.
00:50:31 - En fait, il y a deux questions et c'est pour ça que vous ne vous comprenez pas.
00:50:33 Il y en a qui parle de comment on le fait quitter
00:50:35 le territoire et l'autre qui dit qu'il n'aurait jamais dû
00:50:37 entrer déjà à la base. C'est ça le dialogue
00:50:39 de ce moment. - Je voulais juste
00:50:41 essayer de... Ce que je trouve un peu terrible dans cette histoire,
00:50:43 je pense que la justice ne l'a pas placée
00:50:45 en détention prévue. En se disant, finalement,
00:50:47 cet homme est rentré dans une école maternelle, on ne sait pas ce qu'il voulait faire.
00:50:49 - Avec de l'âme !
00:50:51 - Je finis. Je suis... Evidemment.
00:50:53 Et d'ailleurs, il a créé la panique. Mais je vous dis
00:50:55 ce que je pense. - C'est quoi ? "Enfant, enfant" ?
00:50:57 - Ce que je veux dire, c'est que
00:50:59 le pire, c'est que finalement, l'intervention rapide
00:51:01 de ce policier et père de famille
00:51:03 pour l'empêcher... - Qui est un héros. - Qui est un héros.
00:51:05 C'est presque dommageable dans le sens
00:51:07 où, s'il voulait, il aurait presque
00:51:09 fallu attendre de voir ce qui se passait
00:51:11 pour qu'il soit condamné par la justice.
00:51:13 - Il aurait fallu attendre qu'il s'attaque à des enfants ?
00:51:15 Qu'est-ce que vous racontez, Amélie ? - Non, mais ce que je veux dire, c'est que, justement,
00:51:17 ce que je trouve terrible, c'est que ce policier a très bien
00:51:19 fait d'ingère tout de suite, mais du coup, comme on ne sait pas
00:51:21 ce que cet homme voulait précisément... - C'est pas caractérisé.
00:51:23 - On ne peut pas caractériser exactement
00:51:25 ses intentions. Et c'est ça qui est terrible. - Vous nous disiez...
00:51:27 - Vous nous disiez précédemment qu'il a fallu
00:51:29 une dizaine de coups de taser pour l'interpeller.
00:51:31 - Bien sûr ! - Donc on voit bien qu'il était en état de rébellion
00:51:33 et qu'il était dangereux. - Évidemment ! Je ne vous dis pas le contraire.
00:51:35 - Allez, on conclue. - Mais je pense que pour la justice, on ne sait pas
00:51:37 ce qu'il voulait faire. - Je voulais rebondir sur ce que
00:51:39 disait Philippe Dibert, parce que
00:51:41 vous dites que ce n'est pas le problème de Schengen.
00:51:43 Mais si, c'est le problème de Schengen, parce que
00:51:45 précisément, l'Europe
00:51:47 n'est pas capable de protéger ses frontières
00:51:49 et donc des Tunisiens arrivent
00:51:51 par milliers, si ce n'est par dizaines
00:51:53 de milliers, chaque année au sein
00:51:55 de l'Union européenne, et parmi eux,
00:51:57 il y a des personnes que, évidemment, nous ne souhaitons
00:51:59 pas accueillir, des personnes qui
00:52:01 sont dangereuses, qui ont des problèmes psychiatriques.
00:52:03 Donc, ça ne serait pas un problème
00:52:05 de Schengen si l'Union européenne
00:52:07 était capable de protéger ses frontières extérieures.
00:52:09 Mais comme ça n'est pas le cas, c'est
00:52:11 évidemment un problème lié à Schengen. - Madame Mélanie n'a pas
00:52:13 réussi à résoudre le problème avec la Tunisie.
00:52:15 - J'espère en tout cas que cette affaire aura le retentissement
00:52:17 qu'elle doit avoir, parce que c'est absolument scandaleux.
00:52:19 Merci à Maury, parce que c'est vous qui avez
00:52:21 sorti cette exclusivité. - Bravo !
00:52:23 - J'espère que nos confrères en parleront et que ce sera un sujet national.
00:52:25 Parce que c'est un scandale
00:52:27 absolu et total qui doit
00:52:29 permettre, encore une fois,
00:52:31 à ceux qui gardent les yeux fermés de les ouvrir
00:52:33 une bonne fois pour toutes. Nous sommes
00:52:35 à la veille exactement de
00:52:37 l'hommage national qui sera
00:52:39 rendu aux victimes de l'attaque du 7 octobre.
00:52:41 Ce sera donc demain. La présence des parlementaires
00:52:43 de la France insoumise est contestée.
00:52:45 Alors qu'un collectif de familles des victimes
00:52:47 a demandé au président de la République de les exclure.
00:52:49 "Il faut faire taire les polémiques", dit
00:52:51 Mathilde Panot, après avoir jeté de l'huile
00:52:53 sur le feu pendant de très longues semaines. On rappelle
00:52:55 notamment qu'après les attaques du
00:52:57 Hamas, El-Hafi avait fait référence à des crimes
00:52:59 de guerre et refusait de qualifier le mouvement
00:53:01 islamiste de groupe terroriste.
00:53:03 Écoutez ce que disait la chef de file
00:53:05 des parlementaires El-Hafi aujourd'hui.
00:53:07 - Nous avons été
00:53:09 invités à cet hommage national par le président
00:53:11 de la République. Et je veux dire
00:53:13 ici solennellement que
00:53:15 les polémiques doivent s'arrêter quand la nation
00:53:17 toute entière rend hommage aux morts.
00:53:19 Je le dis aussi pour
00:53:21 l'initiative qui aurait été annoncée par
00:53:23 l'Elysée, c'est à confirmer, qui était
00:53:25 une demande que j'avais
00:53:27 notamment faite au nom de mon groupe,
00:53:29 auquel nous saluons cette décision,
00:53:31 nous nous y rendrons. Et je crois que là aussi,
00:53:33 oui, la nation toute entière doit
00:53:35 pouvoir se réunir pour rendre hommage
00:53:37 aux morts. - Et je rappelle également qu'il y a encore
00:53:39 une petite dizaine de jours, Jean-Luc Mélenchon
00:53:41 expliquait que ce qui s'est passé le 7 octobre
00:53:43 n'était pas un pogrom. Ce sont
00:53:45 les familles des victimes qui ont donc écrit
00:53:47 au président de la République. - C'est pas l'Elysée qui était l'Elysée,
00:53:49 mais l'Isis, il y en a un. - Mais bien sûr.
00:53:51 C'est comme ça qu'il l'a justifié, oui, en effet.
00:53:53 Mais bon. Regardez ce que
00:53:55 dit ce collectif qui s'adresse
00:53:57 dans une lettre ouverte à Mathilde Panot.
00:53:59 "Votre présence lors de l'hommage national qui se tiendra
00:54:01 le 7 février aux Invalides
00:54:03 bafoue la mémoire
00:54:05 des victimes."
00:54:07 "Les élus de la France insoumise
00:54:09 ne sont pas les bienvenus demain", Raphaël Stainville.
00:54:11 "C'est le vœu des familles, des victimes."
00:54:13 C'est aussi ce que pense une très
00:54:15 grande majorité de Français. On va revoir
00:54:17 pendant qu'on vous écoute ce sondage qu'on montrait hier
00:54:19 à nos téléspectateurs, qui en très grande majorité
00:54:21 ne veulent pas voir LFI
00:54:23 demain à cet hommage. - On comprend
00:54:25 que les Français dans leur
00:54:27 ensemble soient très gênés avec
00:54:29 la présence de LFI pour cet hommage.
00:54:31 Mais le problème, c'est que
00:54:33 on se place sur le plan de la morale. Rien
00:54:35 ne permet d'interdire aujourd'hui
00:54:37 leur présence. - Mais de la morale,
00:54:39 c'est bien d'en avoir de temps en temps. - Mais vous avez raison.
00:54:41 Mais c'est à LFI,
00:54:43 malheureusement, de statuer
00:54:45 sur leur présence, souhaitable
00:54:47 ou non. Est-ce que c'est de l'indécence ?
00:54:49 Bien évidemment, tout le monde sera d'accord
00:54:51 autour de cette table, à moins que
00:54:53 entre maintenant et demain,
00:54:55 ils confessent
00:54:57 toutes leurs erreurs, qu'ils
00:54:59 renoncent à continuer à servir
00:55:01 finalement cette
00:55:03 soupe qui
00:55:05 vient indifférencier
00:55:07 Israël et le Hamas,
00:55:09 renvoyant dos à dos les uns et les autres.
00:55:11 Ça, éventuellement, on pourrait l'entendre,
00:55:13 mais le fait est que c'est impossible pour eux. D'abord,
00:55:15 vous ne les avez jamais entendus s'excuser.
00:55:17 C'est une partie de leurs règles de vie,
00:55:19 de leur manière de faire de la politique.
00:55:21 Ils ne se déjugent jamais et donc,
00:55:23 à ce titre, bien évidemment que leur présence
00:55:25 est insupportable pour
00:55:27 notamment toutes les familles de victimes. - Il y a un homme
00:55:29 dans ce groupe qui a un peu de lucidité et de bon sens,
00:55:31 c'est François Ruffin. Écoutez-le
00:55:33 aujourd'hui. - Je pense que
00:55:35 ce sont des moments quand
00:55:37 la nation pleure ses morts,
00:55:39 où l'on devrait pouvoir se rassembler
00:55:41 sans polémiques politiques.
00:55:43 Maintenant, j'entends autre chose.
00:55:45 Je crois que des parents qui pleurent leurs enfants
00:55:47 ont tous les droits. - Mickaël,
00:55:49 LFI a sa place, demain, à cette cérémonie,
00:55:51 oui ou non ? - Évidemment qu'ils n'ont pas leur place.
00:55:53 Je veux dire, sincèrement,
00:55:55 je le dis sans exagération. - Il doit refuser l'invitation du chef de l'État ?
00:55:57 - LFI est le parti qui véhicule
00:55:59 l'antisémitisme le plus dangereux
00:56:01 depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
00:56:03 Je le dis sincèrement, sans exagération.
00:56:05 Je vous fais un petit panel non exhaustif
00:56:07 de ce qu'ils ont fait en seulement quelques mois.
00:56:09 Thomas Porte, le 29 octobre,
00:56:11 seulement trois semaines après le massacre du 7 octobre.
00:56:13 Il participe à une manifestation illégale
00:56:15 pour dire qu'Israël est un État terroriste.
00:56:17 On a, évidemment, le soutien à Salah Amouri
00:56:19 du FPLP, qui est recommunu
00:56:21 comme une organisation terroriste.
00:56:23 Il y a David Guiraud qui accuse Israël
00:56:25 de massacrer des bébés à sa braille châtilla
00:56:27 alors qu'il s'agissait des chrétiens phalangistes
00:56:29 du Liban. Il y a, évidemment, l'appellation
00:56:31 des juifs sous le vocable de dragon céleste,
00:56:33 référence à One Piece, pour dire que
00:56:35 les juifs domineraient le monde, en gros.
00:56:37 Hercilia Soudé,
00:56:39 qui se moque ouvertement de ce qui s'est passé
00:56:41 le 7 octobre, le soutien persistant
00:56:43 à Lunra, dont il est maintenant
00:56:45 reconnu qu'ils ont participé
00:56:47 au 7 octobre et ils le maintiennent envers
00:56:49 et contre tout, ils ont fait un voyage
00:56:51 jusqu'au corridor de Rafah pour les soutenir
00:56:53 là-bas. Donc, si vous voulez,
00:56:55 si à la limite,
00:56:57 les familles de victimes
00:56:59 les acceptaient, parce que c'est leur parole qui compte
00:57:01 avant tout. - Mais bien sûr, ils ont tous les droits, comme l'a dit François Ruffin.
00:57:03 - Je ne dirais rien du tout. Mais, en l'occurrence,
00:57:05 ils ont manifesté leur volonté de ne
00:57:07 pas voir LFI. A quel point
00:57:09 de dégueulasserie
00:57:11 morale il faut être pour maintenir
00:57:13 sa présence au mépris
00:57:15 de la peine de famille qui décide
00:57:17 de faire cet hommage
00:57:19 avec qui ils veulent. Donc,
00:57:21 leur petit coup politique à LFI,
00:57:23 je le trouve non seulement politiquement pas très fin,
00:57:25 mais en plus, je le trouve immonde. - Moi, j'ai très peur de l'accueil
00:57:27 demain. J'ai très peur que
00:57:29 cette cérémonie soit entachée
00:57:31 par une violence verbale,
00:57:33 peut-être physique, envers
00:57:35 les députés LFI parce que leur présence, elle va être
00:57:37 insupportable pour
00:57:39 des familles meurtries dans leur chère
00:57:41 Philippe. Et on continue le tour de plateau,
00:57:43 chacun va évidemment donner son avis. - Mais je crains
00:57:45 que c'est ce qu'ils recherchent.
00:57:47 - Ils cherchent une confrontation demain ?
00:57:49 Dans un moment comme celui-ci ? - Ils veulent un moment
00:57:51 de... Ils veulent
00:57:53 un moment de blanchiment de leur position
00:57:55 depuis le 7 octobre,
00:57:57 en venant à cet
00:57:59 hommage. Ils veulent
00:58:01 faire oublier ce qu'ils ont dit,
00:58:03 qu'a été rappelé.
00:58:05 Et s'ils sont pris à part,
00:58:07 ils se victimiseront. - Et voilà.
00:58:09 - Donc je trouve que le terme de dégolasserie
00:58:11 morale qu'a utilisé Michael à l'instant
00:58:13 me paraît bien résumer la situation.
00:58:15 - Mais...
00:58:17 Personne n'est dupe. Enfin,
00:58:19 on n'oublie pas, ils veulent faire oublier
00:58:21 ce qu'ils ont dit depuis le 7 octobre, mais ce qu'ils ont dit
00:58:23 ne s'efface pas.
00:58:25 Personne n'oubliera ce qu'ils ont dit. Il n'y aura
00:58:27 pas de droit à l'oubli quand on a tenu
00:58:29 de tels propos,
00:58:31 quand on a contribué
00:58:33 à la montée de l'antisémitisme
00:58:35 dans le pays, parce que clairement, je crois qu'il faut
00:58:37 tenir responsable la France insoumise
00:58:39 pour le calvaire qu'ont enduré
00:58:41 nos compatriotes juifs depuis le 7 octobre
00:58:43 dans notre pays. - Ils continuent d'endurer.
00:58:45 - Donc ils sont clairement co-responsables
00:58:47 de cela. Quand on
00:58:49 soutient
00:58:51 Madame Tamimi, par exemple, qui a,
00:58:53 voyez-vous, appelé à boire le sang
00:58:55 des colons juifs. Quand on
00:58:57 invite Madame Abou-Dakka
00:58:59 à l'Assemblée nationale, quand on souhaite
00:59:01 l'inviter, alors qu'elle appartient
00:59:03 à une organisation
00:59:05 terroriste palestinienne, etc.
00:59:07 Il est évident
00:59:09 que l'on est,
00:59:11 si ce n'est antisémite,
00:59:13 au moins, oui, on est
00:59:15 dans l'antisémitisme. Disons les choses clairement,
00:59:17 je crois qu'il faut une partie
00:59:19 de la France insoumise. - Je voudrais juste prendre une
00:59:21 précaution, c'est que ne mettons
00:59:23 pas l'ensemble des députés et les filles
00:59:25 dans le même panier, parce que certains ont réussi à se dissocier.
00:59:27 - J'allais dire une partie. - On se parle à François Ruffin,
00:59:29 Madame Garrido, M. Corbière,
00:59:31 notamment. - Oui, j'allais dire une partie
00:59:33 de la France insoumise. - Soyons justes.
00:59:35 - J'allais dire une partie de la France insoumise est clairement
00:59:37 antisémite. Mais
00:59:39 si les autres condamnaient cela, ils auraient
00:59:41 quitté le parti. Ceux qui restent dans ce parti
00:59:43 et personne ne l'a quitté, c'est bien qu'ils
00:59:45 adhèrent à cela. Parce que moi, si je suis
00:59:47 dans un parti politique et qu'il y a de l'antisémitisme
00:59:49 dans ce parti, eh bien, voyez-vous,
00:59:51 dans la seconde, je quitte ce parti politique.
00:59:53 - Vous avez raison. - Un mot sur
00:59:55 Mathilde Panot, quand même, qui dit
00:59:57 "Nous serons là
00:59:59 parce qu'il faut unir la nation".
01:00:01 Ils sont quand même gonflés. Parce que
01:00:03 ce qu'ils font depuis des années, précisément,
01:00:05 c'est diviser le pays. Et là, ils souhaitent
01:00:07 tout d'un coup l'unir, précisément,
01:00:09 après avoir effectivement
01:00:11 tenu des propos abjects. C'est absolument inconcevable.
01:00:13 - Georges, vous allez m'en vouloir, parce que j'aurais
01:00:15 qu'on entend Meir Habib à l'Assemblée nationale tout à l'heure.
01:00:17 - Non, non, je ne vous en veux pas. C'est l'importance que vous donnez, Meir Habib.
01:00:19 - Et vous réagissez à Meir Habib, qui s'est exprimé, bien sûr,
01:00:21 député des Français de l'étranger, et dans sa circonscription,
01:00:23 les Français d'Israël sont inclus.
01:00:25 Et Prisca Téveneux, la porte-parole du gouvernement,
01:00:27 qui lui a répondu. Regardez, Georges, vous réagissez.
01:00:29 - Bien sûr.
01:00:31 - Que le peuple juif
01:00:33 n'ira plus jamais à l'abattoir sans réagir.
01:00:35 Cette guerre a été imposée
01:00:37 à Israël. C'est un acte de justice
01:00:39 et non de vengeance.
01:00:41 Pendant ce temps, l'extrême-gauche
01:00:43 est tarafa. Pas un mot pour les
01:00:45 otages. Elle vient pour soutenir l'agence de
01:00:47 l'ONU, impliquée directement dans les pogroms,
01:00:49 et donc il faut définitivement
01:00:51 cesser le financement. Comble de l'indécence
01:00:53 et de la provocation. Ils seront là,
01:00:55 demain. Qui imagine Bousquet,
01:00:57 Papon-Faurisson, participer à l'hommage
01:00:59 annuel de la rafle du Veldiv ?
01:01:01 Car c'est cela dont il s'agit.
01:01:03 Monsieur le Premier ministre, je suis le député de ces familles
01:01:05 qui ont écrit au président de la République.
01:01:07 Elle ne veut pas des porte-paroles du Hamas,
01:01:09 demain. La France ne peut
01:01:11 balayer leurs émotions et leurs colères.
01:01:13 Oui, l'indignité existe.
01:01:15 Elle rôde près de Marianne et y dépose
01:01:17 des morts. De grâce qu'ils aient un sursaut
01:01:19 de décence et d'humanité envers les victimes
01:01:21 pour ne pas s'imposer
01:01:23 à l'hommage. Pas aux invalides,
01:01:25 en ce temps républicain, monsieur le Premier ministre. Pourquoi
01:01:27 les avoir invités ? Pourquoi ne pas dresser comme par le passé ?
01:01:29 Pour d'autres, un cordon sanitaire avec
01:01:31 les antisémites qui font l'apologie du terrorisme
01:01:33 et disent-ils la haine du juif ?
01:01:35 Monsieur le député, par-delà nos
01:01:37 divergences politiques, il y a des moments qui nous
01:01:39 appellent collectivement à la hauteur.
01:01:41 L'hommage national voulu par le président
01:01:43 de la République fait partie de ces moments.
01:01:45 Demain, nous devons nous souvenir, ensemble,
01:01:47 des noms et des visages
01:01:49 de celles et ceux qui ont été arrachés
01:01:51 à leurs familles.
01:01:53 Si le protocole prévoit d'inviter
01:01:55 tous les responsables politiques,
01:01:57 chacun, chacun
01:01:59 appréciera l'opportunité ou non
01:02:01 de sa présence, puisque les familles
01:02:03 se sont exprimées.
01:02:05 Georges Fedeck.
01:02:07 Non, moi je voulais simplement dire, puisque
01:02:09 le protocole ne permet pas
01:02:11 de les interdire, on comprend parfaitement,
01:02:13 le délire de la nation,
01:02:15 puisqu'ils n'ont pas l'honneur de respecter
01:02:17 la volonté des familles.
01:02:19 Ce que je peux espérer, moi, ce que je voudrais,
01:02:21 ce qui se passe demain, c'est que
01:02:23 la presse se responsabilise
01:02:25 en ne leur tendant pas
01:02:27 les micros, pour ne pas polluer
01:02:29 cette cérémonie, qu'on les invisibilise
01:02:31 en quelque sorte. Vous rêvez.
01:02:33 Mais je peux émettre ce vœu.
01:02:35 Est-ce que c'est à nous de faire ça ? Je pense qu'il doit y avoir
01:02:37 la responsabilité de la presse. C'est intéressant,
01:02:39 mais est-ce que c'est notre rôle ?
01:02:41 D'éluder le réel,
01:02:43 d'éluder le factuel, de ne pas aller vers les micros.
01:02:45 A partir du moment où vous tendez un micro, vous provoquez,
01:02:47 je pense que si les journalistes se retiennent,
01:02:49 même s'ils peuvent partager un petit peu
01:02:51 certaines idées d'Alephi, en disant
01:02:53 "c'est la cérémonie des victimes,
01:02:55 c'est un hommage aux morts,
01:02:57 ce sont des victimes de terrorisme", ne rentrons
01:02:59 pas dans le jeu d'Alephi. Je pense qu'il y aurait
01:03:01 une responsabilité, et je pense
01:03:03 que les Français comprendraient.
01:03:05 Il y a peut-être certains confrères qui partagent totalement
01:03:07 leurs idées aussi.
01:03:09 - Parce qu'elles sont représentées dans la société.
01:03:11 - Ils peuvent aussi respecter les idées d'Alephi.
01:03:13 - Est-ce que vous iriez à des obsèques
01:03:15 si la famille ne vous veut pas ?
01:03:17 - Bien sûr que non.
01:03:19 - La décence commune.
01:03:21 - Mais je ne suis pas sûr qu'il y ait beaucoup de journalistes
01:03:23 qui partagent les idées d'Alephi.
01:03:25 - Le chef du Carnis international du monde
01:03:29 était avec Mme Rima Hassan, et je crois
01:03:31 partage un certain nombre de ses positions.
01:03:33 Ça n'est qu'un exemple parmi d'autres.
01:03:35 - Je voudrais citer de nouveau...
01:03:37 - Je ne suis pas de critique de l'opposition d'Alephi.
01:03:39 - C'est peut-être plus subtil que ça,
01:03:41 mais très sincèrement, il y en a dans la presse.
01:03:43 - Un dernier mot, je voudrais citer de nouveau Rachel Khan.
01:03:45 Je l'ai fait hier, elle était chez Laurence Ferrari
01:03:47 et Raphaël Stainville, et en parlant d'Alephi,
01:03:49 elle a dit hier, c'est très fort ce qu'elle a dit,
01:03:51 "Ce ne sont plus nos adversaires politiques,
01:03:53 désormais ce sont nos ennemis."
01:03:55 - Oui.
01:03:57 - Oui, moi j'ai du mal avec ce vocabulaire.
01:04:01 - Pourquoi ?
01:04:03 - Parce que d'abord,
01:04:05 vous l'avez rappelé,
01:04:07 Alephi est multiple,
01:04:09 et tout Alephi n'a pas été sur la même position
01:04:11 qu'un certain nombre de ses responsables.
01:04:13 Après, on est vraiment sur le champ de la morale.
01:04:17 Un ennemi, on l'abat.
01:04:19 Honnêtement, je trouve que...
01:04:21 - Ce n'est pas la morale.
01:04:23 - On est vraiment sur le champ de la morale.
01:04:25 - C'est vrai que ça fait entrer dans le même...
01:04:27 - Ce vocabulaire, on ne mesure pas à quel point...
01:04:29 - Oui.
01:04:31 - Mais parce que la guerre aussi a fait
01:04:33 que les mots, les émotions débordent,
01:04:35 on est sortis dans la manière
01:04:37 dont on s'exprime,
01:04:39 d'un champ qui permet seulement de dialoguer.
01:04:41 - Deux derniers mots, Yohann et Michael ?
01:04:43 - Pour moi, c'est vraiment,
01:04:45 on n'est pas que dans la morale,
01:04:47 c'est vraiment, on est dans le registre
01:04:49 de la politique et du rôle même d'un élu.
01:04:51 Quand des élus français n'ont pas le moindre mot
01:04:53 de compassion vis-à-vis de 40...
01:04:55 - Je suis d'accord avec ça.
01:04:57 - Je ne parle même pas de la dimension
01:04:59 de l'antisémitisme, je parle vraiment
01:05:01 de la compassion, de discours,
01:05:03 d'empathie vis-à-vis de 40 compatriotes
01:05:05 qui sont morts. Donc oui, au bout d'un moment,
01:05:07 on peut considérer qu'ils sont sortis
01:05:09 du champ politique normal.
01:05:11 - Dernier mot, je voudrais qu'on évoque un ou deux petits sujets
01:05:13 encore tous ensemble. - Moi, je comprends ce qu'a voulu dire Rachel Kahn.
01:05:15 Il me semble qu'elle a voulu dire
01:05:17 que la France insoumise est devenue un danger
01:05:19 pour notre pays. Ce parti
01:05:21 est devenu un danger pour nos compatriotes juifs,
01:05:23 on l'a dit, qui vivent un calvaire
01:05:25 depuis le 7 octobre, et la France insoumise
01:05:27 a participé à la montée de l'antisémitisme
01:05:29 dans le pays. Mais pas seulement cela,
01:05:31 la France insoumise cherche à diviser
01:05:33 le pays depuis des années.
01:05:35 Ça participe d'une stratégie électorale
01:05:37 délibérée, pensée par Jean-Luc Mélenchon,
01:05:39 diviser les Français
01:05:41 entre eux. - Pas Jean-Luc Mélenchon, de bon ?
01:05:43 Parce qu'il n'est pas député, donc il n'est pas invité par le président de la République.
01:05:45 - Il n'est pas invité, il n'y sera pas.
01:05:47 Il n'est pas élu. - Donc la question, c'est vraiment
01:05:49 les démonstrés, mais c'est pas nous. - Il n'y sera pas.
01:05:51 La France insoumise
01:05:53 contribue à faire croire aux musulmans que la France
01:05:55 est un pays islamophobe. Ils ont
01:05:57 participé à la marche contre l'islamophobie.
01:05:59 Ils contribuent
01:06:01 à faire croire aux Français que la police
01:06:03 tue, qu'il y a un racisme systémique au sein
01:06:05 de la police. Ils cherchent à confronter
01:06:07 la police et la
01:06:09 population. Ils sont vraiment,
01:06:11 ils représentent désormais véritablement, me
01:06:13 semble-t-il, un danger, oui, pour notre pays.
01:06:15 - Hommage à nos compatriotes lâchement
01:06:17 assassinés par les terroristes du Hamas
01:06:19 demain, suivant à partir de 11h, notamment,
01:06:21 bien sûr, en direct sur les antennes de CNews
01:06:23 et puis dans le soir, info, on reviendra sur
01:06:25 cette matinée et les éventuelles
01:06:27 heures d'érapage
01:06:29 que l'on aura pu observer ou pas, on l'espère,
01:06:31 en marge de ce rassemblement
01:06:33 de morale. Il y en a beaucoup question
01:06:35 ce soir. Il va être encore question
01:06:37 de morale. Je voudrais qu'on parle
01:06:39 quelques instants de Bertrand Cantat.
01:06:41 Comme chacun sait, condamné en
01:06:43 2004 pour coup mortel sur son
01:06:45 ancienne compagne Marie Trintignant.
01:06:47 Il n'avait pas sorti de nouvelles chansons depuis plus
01:06:49 de quatre ans. Eh bien, le chanteur dévoilera demain
01:06:51 avec Détroit,
01:06:53 groupe qu'il a cofondé en 2013,
01:06:55 un nouveau single qui sera intitulé
01:06:57 "L'angle", annonce qui a été faite
01:06:59 notamment avec cette sobre photo sur les
01:07:01 réseaux sociaux. Les membres apparaissent
01:07:03 de dos, vous le voyez, simple publication
01:07:05 sur Instagram
01:07:07 qui a déclenché
01:07:09 des avalanches de réactions. Je vais rappeler
01:07:11 avant d'en entendre quelques-unes, que Bertrand
01:07:13 Cantat est sorti de prison il y a 17 ans,
01:07:15 remis en liberté du fait de sa bonne conduite.
01:07:17 Il a purgé la moitié de sa peine.
01:07:19 Il avait été soumis à un contrôle judiciaire qui a pris fin
01:07:21 en 2010. Ce n'est pas la première fois
01:07:23 qu'il revient musicalement, mais son évocation
01:07:25 est toujours sulfureuse.
01:07:27 Plus de 20 ans après la mort de Marie
01:07:29 Trintignant, c'est impossible pour lui, notamment,
01:07:31 de se produire sans susciter de grandes mobilisations,
01:07:33 notamment de collectifs
01:07:35 féministes. Écoutez Marie-Estelle Dupont,
01:07:37 qui est psychologue, qui était ce matin
01:07:39 sur le plateau de Pascal Praud
01:07:41 et on va en parler ensemble quelques instants.
01:07:43 - Vous demandez à quelqu'un qui a été
01:07:45 incapable de s'empêcher
01:07:47 de commettre un meurtre,
01:07:49 de faire aujourd'hui preuve d'introspection,
01:07:51 de décence et de réparation,
01:07:53 et de désir de réparation. Mais si la culpabilité
01:07:55 était en place, il aurait probablement
01:07:57 blessé mais pas tué,
01:07:59 évité de commettre
01:08:01 un acte irréparable, etc.
01:08:03 Ce qui est très malsain et ce qui est très pervers, c'est cette
01:08:05 inversion permanente des valeurs dans notre société,
01:08:07 où le coupable est toujours la victime.
01:08:09 Le coupable est toujours la victime. Et ça se voit
01:08:11 dans le harcèlement, quand on demande
01:08:13 à l'élève harcelé de quitter l'établissement.
01:08:15 Ça c'est quand même chronique dans notre société.
01:08:17 C'est très préoccupant, cette victimisation du coupable.
01:08:19 - Philippe Guibert, la question
01:08:21 divise. On ne peut rien d'autre
01:08:23 lui imposer que la peine qui lui a été infligée.
01:08:25 Ça c'est une certitude, il n'y a pas de débat là-dessus.
01:08:27 La question, et je le disais en introduction,
01:08:29 c'est une question de décence, de
01:08:31 morale. Qu'en dites-vous ?
01:08:33 - Je suis embarrassé sur cette question.
01:08:35 - Pourquoi ? - Parce qu'à la fois pour ma génération noire d'Isire,
01:08:37 ce n'est pas rien. - Oui, peut-être.
01:08:39 - Et que l'assassinat
01:08:41 de Marie Trintignant, c'est pas rien non plus.
01:08:43 Le meurtre,
01:08:45 tu as raison, le meurtre.
01:08:47 Ça a été un choc
01:08:49 à cette époque-là
01:08:51 pour tous les gens qui aimaient
01:08:53 Quentin, qui aimaient Marie Trintignant.
01:08:55 Ça a été une prise de conscience aussi
01:08:57 des violences commises contre
01:08:59 les femmes. Ça en a été même
01:09:01 un symbole. - Vous avez entendu Marie-Estelle Dupont, il y a un instant ?
01:09:03 Elle parle d'inversion des valeurs
01:09:05 permanentes, en fait. Il est le coupable,
01:09:07 il n'est pas la victime. En fait, c'est
01:09:09 très juste ce qu'elle dit, je trouve.
01:09:11 - Je veux terminer, parce que j'aime bien
01:09:13 Marie-Estelle et je suis souvent d'accord avec elle, mais là, j'ai pas bien
01:09:15 compris ce qu'elle voulait dire. - En fait, ce qu'elle dit,
01:09:17 c'est que s'il se sentait vraiment coupable au fond de lui,
01:09:19 il ne continuerait pas à avoir une vie publique
01:09:21 et artistique. Voilà. C'est aussi simple
01:09:23 que ça. Parce qu'il sait qu'il y a une famille qui souffre,
01:09:25 qu'il a massacré Marie Trintignant.
01:09:27 - J'ai horreur de la censure.
01:09:29 Et donc, c'est pour ça que je suis
01:09:31 embarrassé sur cette question, parce que je comprends.
01:09:33 Moi, ce qui me gêne avec Quentin, c'est que j'ai jamais eu
01:09:35 le sentiment
01:09:37 qu'il avait eu
01:09:39 effectivement l'introspection et qu'il allait demander
01:09:41 pardon. Voilà. Ça, ça me gêne
01:09:43 profondément et ce qui fait que j'ai
01:09:45 un gros problème avec Bernard Cantat.
01:09:47 Mais en même temps, il est musicien
01:09:49 et vous lui reprochez de
01:09:51 faire une chanson. Je le signale.
01:09:53 Je le signale juste pour terminer
01:09:55 qu'il n'a pas de maison de disque, qu'il n'a pas de maison
01:09:57 de production et donc il sort juste,
01:09:59 je crois, sur Internet. - Oui, et c'est pour ça que c'est
01:10:01 publié sur les réseaux sociaux, parce qu'ils appellent
01:10:03 du financement participatif. - Je suis très gêné en même temps
01:10:05 par la censure.
01:10:07 Si on n'a pas envie d'écouter Bertrand
01:10:09 Cantat, pardon, on ne l'écoute pas.
01:10:11 - Oui, enfin, lisez avec moi ce que disait
01:10:13 Alice Cordier, vous savez du collectif
01:10:15 Nemesis que l'on reçoit régulièrement
01:10:17 pour rappel, sur Twitter, donc elle disait
01:10:19 pour rappel, ce type a massacré sa femme,
01:10:21 on a recensé plus de dix coups post mortem
01:10:23 et le détachement de deux nerfs optiques
01:10:25 mais ça n'empêche pas des gens de l'écouter
01:10:27 visiblement, a réagi donc
01:10:29 Alice Cordier. Commentaire. Georges, vous vouliez
01:10:31 prendre la parole. - Oui, il a
01:10:33 été condamné, il a purgé sa peine,
01:10:35 il est quitte avec la société,
01:10:37 il fait ce qu'il veut. Mais
01:10:39 interrogez-vous, est-ce que vous iriez
01:10:41 vous l'applaudir ? - Non.
01:10:43 - Est-ce que vous iriez
01:10:45 acheter ses disques, les écouter ?
01:10:47 Moi non.
01:10:49 - Donc la question est moins celle de Cantat
01:10:51 que celle du public. - La question est moins celle de Cantat
01:10:53 que celle du public qui serait
01:10:55 peut-être tenté d'aller à nouveau
01:10:57 applaudir. - Je ne suis pas d'accord.
01:10:59 Il a payé sa dette, vous avez raison,
01:11:01 qu'il vive bien sûr, très bien,
01:11:03 mais une petite voix au fond de moi
01:11:05 me dit qu'il fasse preuve de discrétion.
01:11:07 D'une grande discrétion.
01:11:09 - Qui le sort de cette discrétion ? Est-ce que ce n'est pas les médias
01:11:11 qui en parlent aussi ? Parce que si on n'en avait pas parlé,
01:11:13 peut-être qu'il serait resté
01:11:15 dans le camp de l'anonymat.
01:11:17 - Donc il n'a pas le droit de...
01:11:19 - Ce que vous dites, il y a...
01:11:21 - Vous avez raison, c'est très difficile.
01:11:23 - Je ne dis pas que vous avez tort.
01:11:25 - Est-ce qu'il a le droit de chanter
01:11:27 encore ? - Je suis capable de changer d'avis
01:11:29 en cours de discussion parce que je sais que je suis
01:11:31 fragile aussi sur cette question. - Je suis
01:11:33 d'accord sur la discrétion, mais simplement je m'interroge
01:11:35 d'où vient cette absence de discrétion ?
01:11:37 Est-ce que lui-même a fait une campagne pour se faire connaître ?
01:11:39 Ou est-ce que c'est les médias
01:11:41 qui aussi relaient ça et en font
01:11:43 quelque chose de national ?
01:11:45 - Parce que ce ne sont pas des images qu'on voit,
01:11:47 ce ne sont pas des images actuelles. - Non, ce sont des archives.
01:11:49 - Oui, mais c'est vrai que ça a un produit.
01:11:51 - Oui, oui, c'est écrit.
01:11:53 C'est écrit, "image d'archive", on rappelle à la télé.
01:11:55 Non, vous avez raison, mais on mentionne en haut à gauche.
01:11:57 D'ailleurs, je rappelle cette une de 2017 quand même
01:11:59 qui était un peu honteuse, franchement, parce que je trouve
01:12:01 qu'elle a été mise en valeur de façon un peu romantique
01:12:03 par les Unrock en 2017, cette une
01:12:05 qui a maintenant 7 ans, qu'on va peut-être
01:12:07 revoir, la voici. Et puis,
01:12:09 je me souviens également de ce que disait
01:12:11 dans cette même publication
01:12:13 son ancien directeur artistique, Sylvain Taillet,
01:12:15 "les radios ont arrêté de passer la chanson,
01:12:17 il y a eu un vrai boycott,
01:12:19 on avait fait la même promo
01:12:21 en douceur pour que Détroit, avec une seule
01:12:23 prise de parole, mais l'affaire Weinstein
01:12:25 et le mouvement #MeToo étaient passés par là,
01:12:27 Bertrand est devenu le bouc émissaire
01:12:29 des violentes fêtes aux femmes. Non, monsieur,
01:12:31 il a juste massacré sa compagne."
01:12:33 - Non mais s'il avait une once d'humanité,
01:12:35 ne serait-ce qu'une toute petite once d'humanité,
01:12:37 en fait, il suffirait qu'il pense
01:12:39 à la mère de Marie Trintignant,
01:12:41 à Nadine Trintignant, à ce qu'elle peut ressentir
01:12:43 en voyant à nouveau la tête
01:12:45 de ce monstre sur des écrans
01:12:47 de télévision, en voyant
01:12:49 qu'il va à nouveau sortir une chanson,
01:12:51 qu'il vit une vie, ma foi, tout à fait
01:12:53 normale. - Après, on ne sait pas les démons
01:12:55 qu'il a dans sa tête, etc.
01:12:57 - Voilà, je ne vais pas non plus...
01:12:59 - J'entends bien qu'il ait des démons,
01:13:01 ça, je n'en sais rien, ça le regarde.
01:13:03 En tout cas, s'il pensait
01:13:05 à la torture morale qu'il va à nouveau
01:13:07 infliger... - Qu'est-ce qu'il doit faire, Yohann ?
01:13:09 - Mais s'il pensait à la torture
01:13:11 morale qu'il va à nouveau infliger
01:13:13 à la mère de Marie Trintignant,
01:13:15 eh bien, il ne ferait pas cela.
01:13:17 Ça montre bien qu'il n'y pense pas,
01:13:19 mais il reste chez lui, il reste
01:13:21 caché, il ne se montre plus,
01:13:23 au moins pour ne plus infliger
01:13:25 une nouvelle souffrance aux proches
01:13:27 de Marie Trintignant. - Et pour conclure, sous le contrôle
01:13:29 de Georges Fenech, je vais citer l'article 131
01:13:31 du Code pénal, stipulant
01:13:33 que la peine a pour fonction
01:13:35 de sanctionner l'auteur
01:13:37 de l'infraction et de favoriser son
01:13:39 amendement, son insertion ou sa
01:13:41 réassertion. Donc, il a effectué sa peine,
01:13:43 il a purgé sa peine. Maintenant,
01:13:45 la question qu'on se pose, c'est est-ce qu'il faut le
01:13:47 condamner socialement à perpétuité ?
01:13:49 - Non, pas le problème. - Certains vont dire oui,
01:13:51 d'autres vont dire non, mais la famille Trintignant
01:13:53 dira oui. - Mais est-ce qu'il a
01:13:55 demandé pardon ? Pour moi, c'est
01:13:57 pas rien. - Je ne sais pas s'il a
01:13:59 demandé pardon. - Je ne crois pas. - Je ne sais pas.
01:14:01 - Je ne crois pas. - Et c'est ça qui me gêne
01:14:03 le plus, pas qu'il fasse une chanson. - Il a toujours
01:14:05 contesté d'ailleurs la volonté de
01:14:07 tuer. - Mais il n'a pas demandé pardon.
01:14:09 Il manque quelque chose, c'est ça qui... - J'ai relu
01:14:11 le rapport
01:14:13 médico-légal, c'est terrible.
01:14:15 - Lui, il n'a jamais reconnu la volonté
01:14:17 de tuer Marie Trintignant. - Tout à fait.
01:14:19 Est-ce qu'on essaye pour les
01:14:21 trois minutes qu'il nous reste de retrouver un petit peu
01:14:23 le sourire, les amis ? Je voudrais
01:14:25 sans transition aucune vous
01:14:27 montrer les images et le son surtout
01:14:29 de cette bourde qui n'est pas
01:14:31 passée inaperçue ces dernières heures. Dans
01:14:33 un discours, le président
01:14:35 des Etats-Unis, Mr Joe Biden,
01:14:37 s'est trompé en évoquant
01:14:39 une discussion en 2021
01:14:41 avec François Mitterrand, alors
01:14:43 qu'il s'agissait de
01:14:45 M. Emmanuel Macron. Regardez.
01:14:47 - Juste après mon élection,
01:14:49 je suis allé à une réunion
01:14:51 du G7.
01:14:53 C'était dans le sud
01:14:55 de l'Angleterre. Je me suis
01:14:57 assis et j'ai dit "l'Amérique est de retour".
01:14:59 Et Mitterrand,
01:15:01 d'Allemagne, je veux dire
01:15:03 de France, m'a regardé
01:15:05 et m'a dit
01:15:07 "Vous êtes
01:15:09 de retour pour combien de temps ?"
01:15:11 - Je ne vais pas se moquer.
01:15:15 Si c'était la première fois, on plaiderait pour le lapsus.
01:15:17 Sauf qu'il les enchaîne et que ça commence
01:15:19 à être vraiment inquiétant.
01:15:21 - Je pense qu'on aurait dû commencer l'émission par là.
01:15:23 - Je voulais finir avec un souvenir.
01:15:25 - Que l'homme le plus puissant de la planète,
01:15:27 on voit bien qu'aujourd'hui, il y a un problème de sénilité
01:15:29 malheureusement pour lui, continue
01:15:31 à être à la tête de la première puissance du monde
01:15:33 et de ce qui se passe aujourd'hui dans le monde,
01:15:35 ça, ça me paraît être le fait majeur.
01:15:37 - Franchement, quand j'entends
01:15:39 ces différentes prises de parole de Joe Biden et ses bourdes,
01:15:41 je me dis "C'est pas lui qui gouverne les Etats-Unis".
01:15:43 L'administration est au-dessus de lui
01:15:45 et c'est une évidence.
01:15:47 - Je trouve que là, vous déduisez une sénilité
01:15:49 du fait qu'un homme d'un certain âge
01:15:51 mélange des noms.
01:15:53 - Philippe, il y a un passif.
01:15:55 - Ça arrive souvent quand même.
01:15:57 - On n'a pas fait la liste.
01:15:59 - Je trouve que vous parlez de sénilité à tort.
01:16:01 - C'est pas la première fois que vous me rappelez ça.
01:16:03 - Je l'assume, je vois bien.
01:16:05 - Je ne suis pas ségué du tout.
01:16:07 - Philippe, je vais vous lire
01:16:09 une partie de l'éditorial du Wall Street Journal,
01:16:11 donc très sérieux Wall Street Journal,
01:16:13 il y a quelques mois, quand on apprenait
01:16:15 que Joe Biden se représenterait.
01:16:17 "Demander au pays d'élire un homme
01:16:19 de 80 ans dont le second mandat
01:16:21 s'achèvera à 86 ans est un acte risqué
01:16:23 qui confine à l'égoïsme".
01:16:25 Voilà ce que disait l'édito du Wall Street Journal
01:16:27 il y a quelques mois.
01:16:29 - Les démocrates prennent un risque considérable.
01:16:31 - Avec Trump aussi.
01:16:33 - Avec Trump en face, c'est vraiment un risque.
01:16:35 - François Mitterrand, 2021,
01:16:37 on l'a appris, donc il était avec...
01:16:39 - Il croyait à la force de l'esprit.
01:16:41 - Bravo, bravo, Michael.
01:16:43 - Emmanuel Macron les obsède, parce que là, c'est Biden,
01:16:45 il y a quelques jours, c'était Trump
01:16:47 qui moquait et imitait Emmanuel Macron
01:16:49 à croire que
01:16:51 l'élection américaine passe par la France.
01:16:53 - Mais c'est quand même ambivalent
01:16:55 et c'est peut-être plus compliqué que ça, parce qu'il paraît aussi
01:16:57 que c'est quelqu'un qui peut être très impressionnant en réunion
01:16:59 devant les diplomates, donc bon...
01:17:01 - C'est tout ce qu'on souhaite à l'Amérique.
01:17:03 Parce que pour l'instant, il nous fait surtout sourire.
01:17:05 Dans vos kiosques,
01:17:09 demain, chers amis, vous qui aimez
01:17:11 prendre le petit café, je l'imagine,
01:17:13 Georges avec son petit café, son petit Figaro le matin.
01:17:15 - Je serai chez vous.
01:17:17 - Vous êtes chez nous demain ?
01:17:19 - Oui, moi aussi.
01:17:21 - Aujourd'hui en France, d'abord, avec cette très belle une,
01:17:23 les victimes de l'attaque terroriste du 7 octobre,
01:17:25 les franco-israéliens
01:17:27 qui sont en page principale,
01:17:29 l'hommage de la France par Emmanuel Macron,
01:17:31 donc en mémoire de ses 42 victimes.
01:17:33 Le climat, l'agriculture,
01:17:35 Bruxelles contrainte de calmer le jeu,
01:17:37 le Figaro qui est à titre également sur le
01:17:39 cancer du roi Charles dévoilé hier,
01:17:41 on en parlait longuement hier soir,
01:17:43 donc sur Soir.info, pacte verbe,
01:17:45 Bruxelles sur un fil pour les éco,
01:17:47 la presse côtienne régionale le gaz.
01:17:49 Pourquoi, Ouest-France nous demande,
01:17:51 pourquoi la facture va encore
01:17:53 augmenter ?
01:17:55 Qu'est-ce qu'on peut lire également ?
01:17:57 Zao de Sagazan, Nouvelle-Horloge de la Chanson.
01:17:59 Ah ben je ne connaissais pas. On pourra lire ça
01:18:01 dans Ouest-France. Les dernières nouvelles
01:18:03 d'Alsace avec le protoxyde d'azote,
01:18:05 c'est vrai que c'est un usage qui inquiète,
01:18:07 on sait que c'est très courant chez les jeunes,
01:18:09 et ça fait malheureusement des ravages.
01:18:11 On parlera évidemment du Racing
01:18:13 de Strasbourg, objectif quart de finale,
01:18:15 le Racing face au Havre à la Méno,
01:18:17 les hommes de Patrick Vira qui ont un bel objectif
01:18:19 en ligne de mire. Et puis Varmatin
01:18:21 pour finir, ces quartiers
01:18:23 où ils ne vont plus à tout long,
01:18:25 hier et la Seine, SOS Médecins
01:18:27 refuse de se rendre dans certaines cités
01:18:29 la conséquence de plusieurs
01:18:31 agressions, vous m'en direz tant.
01:18:33 Tentative d'enlèvement à la gare, l'auteur présumé
01:18:35 venait de sortir de prison.
01:18:37 Nous révélons également dans une autre affaire
01:18:39 proposée par Varmatin.
01:18:41 Voilà pour l'essentiel.
01:18:43 Merci les amis.
01:18:45 Heureusement qu'il y avait Joe Biden pour nous faire sourire.
01:18:47 Quel monde et quel pays étonnant
01:18:51 dans lequel nous vivons. Merci les amis.
01:18:53 Merci aux téléspectateurs de nous avoir suivis.
01:18:55 Martin Mazur, Coralie de Leplace et Léa Génon ont préparé cette émission.
01:18:57 Je vous donne rendez-vous demain.
01:18:59 Il s'agira notamment de commenter
01:19:01 cette hommage pour les 42 victimes franco-israéliennes
01:19:03 victimes du terroriste du Hamas.
01:19:05 A demain et bonne nuit sur CNews.
01:19:07 de l'Etat.
01:19:08 Ici Jean-Luc Moulin, Radio-Canada, Montréal.
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