Soir Info (Émission du 06/05/2024)

  • il y a 4 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir à la même heure, le coup
00:00:04d'envoi de Soir Info, début de la semaine ensemble comme chaque soir de 22h30 à minuit
00:00:09sans aucune interruption avec Gabrielle Cluzel.
00:00:11Bonsoir chère Gabrielle, merci d'être présente, directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire,
00:00:16Maxime Thiébaud est parmi nous.
00:00:17Bonsoir chère Maxime, avocat, je vois Jean-Sébastien pas loin, je crois que Sandra vous pouvez
00:00:22libérer votre siège car notre ami Jean-Sébastien va venir s'installer.
00:00:25C'est du direct, merci beaucoup chère Sandra, on vous retrouve à 23h pour les infos.
00:00:29Jean-Sébastien Ferjou, ça va ? Vous dites, on est en direct, l'émission a commencé.
00:00:35Merci d'être présent pour Atlantico, Karima Brick de la rédaction de CNews, bonsoir bonsoir
00:00:39chère Karima et bonsoir Yoann Uzay du service politique de CNews, merci Yoann d'être présent.
00:00:44On va entamer cette émission avec quelques actus internationales parce que l'actualité
00:00:48internationale est dense et importante ce soir, notamment au Proche-Orient bien sûr,
00:00:52après des semaines de négociations et de contre-propositions, le Hamas donc, on l'a
00:00:56appris il y a quelques heures à peine, dit avoir approuvé la proposition de cesser le
00:01:00feu présentée par les négociateurs que sont l'Egypte et le Qatar en vue d'une trêve
00:01:04bien sûr avec l'Etat d'Israël, la balle est désormais dans le camp d'Israël qui
00:01:09a le choix entre accepter l'accord de cesser le feu ou alors y faire obstacle à déclarer
00:01:13un responsable du Hamas, écoutez la réponse, un début de réponse puisqu'un cabinet
00:01:18de guerre va se réunir en Israël mais un début de réponse du porte-parole de l'armée
00:01:21israélienne Sahal.
00:01:22Nous examinons chaque réponse très sérieusement et prenons en compte toutes les possibilités
00:01:29de négociation et de retour des otages dans leur foyer le plus rapidement possible, ce
00:01:33qui constitue une tâche essentielle.
00:01:35Dans le même temps, nous poursuivons nos opérations dans la bande de Gaza et continuerons
00:01:39à le faire.
00:01:40Et pour aller plus loin et plus précisément sur ce sujet avant d'écouter les différents
00:01:44commentaires en plateau, je voudrais qu'on invite à la conversation le général Jean-Paul
00:01:48Paloméros.
00:01:49Merci beaucoup d'être présent en direct sur CNews, ancien chef d'état-major de l'armée
00:01:53de l'air bien sûr.
00:01:54Pourquoi accepter selon vous aujourd'hui cet accord dont le Hamas n'a jamais semblé
00:01:59vouloir ces derniers mois ? Cette information du soir est pour le moins surprenante, est-ce
00:02:04que vous la qualifieriez de la même façon ?
00:02:06Mon sentiment c'est que personne ne veut accepter l'échec d'un possible accord et la balle
00:02:15était effectivement dans le camp du Hamas.
00:02:17On se souvient des déclarations de Tony Blinken qui disait « le Hamas n'aura jamais
00:02:22une telle proposition aussi avancée de la part d'Israël ». Sauf qu'à ma lecture
00:02:29en tout cas, le Hamas et le gouvernement israélien poursuivent des voies qui sont diamétralement
00:02:36opposées.
00:02:37Il y en a un qui veut continuer à faire la guerre pour continuer à affaiblir, voire
00:02:41éradiquer le Hamas, ça me parait difficile, et l'autre qui veut continuer à peser et
00:02:47en particulier au travers des otages, mais pas uniquement.
00:02:50Et donc on a un jeu de dupes, les Américains évidemment essayent de faire pression sur
00:02:57les Israéliens, mais finalement ils n'ont pas beaucoup de levier parce qu'ils ne peuvent
00:03:02pas totalement les abandonner.
00:03:03Voilà, on nourrit des espoirs, mais il ne faut pas se faire d'illusions à mon avis.
00:03:10Comme je le disais, les objectifs sont tellement opposés que ça serait quasiment un miracle
00:03:14si ça aboutissait, mais après tout, il ne suffit pas d'espérer pour entreprendre.
00:03:19On voit ces images importantes aujourd'hui de certains Gazaouis dans le sud de la bande
00:03:23de Gaza, des images qui datent d'il y a quelques minutes également, où on voit cette joie,
00:03:27des tirs en l'air ont été constatés, rapporte l'agence France Presse.
00:03:30On va revenir sur cette offensive de Rafa qui, malgré cette information du soir, semble
00:03:36se poursuivre et prendre réellement forme.
00:03:38Mais d'abord sur ces négociations, parce que c'est vrai qu'on n'a pas les détails
00:03:40en fait.
00:03:41C'est difficile de tenter de décrypter parce qu'on connaît la proposition de base venant
00:03:46d'Israël, une quarantaine de jours de trêve, des échanges entre des prisonniers palestiniens
00:03:50et des otages israéliens, sauf qu'on ne sait pas si c'est ce deal qui a été entériné
00:03:54par le Hamas.
00:03:55Si ça correspond à la proposition d'Israël, très bien, mais si le Hamas ne répond pas
00:04:00clairement à cette proposition et que l'objectif, c'est de mettre l'État hébreu en porte
00:04:04à faux, pardonnez-moi, là c'est une toute autre histoire.
00:04:07Honnêtement, il faut être lucide, ça semble être le cas.
00:04:12C'est un piège.
00:04:13Il est clair, le Hamas veut la fin de la guerre, en fait ce qu'il veut c'est un cessez-le-feu
00:04:18permanent, il aura gagné quelque chose et puis il rendra peut-être les otages progressivement,
00:04:24ça sera difficile parce que c'est un peu la dernière pièce qu'il a dans ses mains
00:04:28quand même.
00:04:29Mais ça lui permet de se reconstituer, de se préparer, c'est ça l'objectif, il aura
00:04:33gagné cette guerre et c'est comme ça que M. Netanyahou l'entend aussi, si je laisse
00:04:38le Hamas gagner cette bataille de négociation, moi j'ai perdu la guerre, donc c'est pas
00:04:44possible.
00:04:45Et dans le même temps, il lance en opération sur Rafa, déplacement de 100 000 personnes
00:04:49au moins, parce qu'en fait, ça c'est un chiffre qui est grossier si vous voulez, personne
00:04:55ne sait combien d'habitants de Rafa vont fuir, puisqu'ils ont déjà vécu ça, donc
00:05:00imaginez, mettons-nous dans la peau de ce genre-là, ils vont essayer d'aller le plus
00:05:04loin possible.
00:05:05Mais j'ai l'impression, pardon mon général, j'ai l'impression que, parce qu'on a ces mots
00:05:09du responsable du Hamas qui dit que la balle est désormais dans le camp d'Israël, moi
00:05:13j'ai l'impression que oui, c'est le Hamas qui est en train de guider ce match, si je
00:05:18puis l'appeler de cette façon, parce que si Israël accepte, on comprend bien ce soir
00:05:22qu'il y a une forme de fléchissement qui sera constatée, si Israël refuse, dans les deux
00:05:27cas Israël perd, puisqu'Israël se met du mauvais côté, médiatiquement Benyamin
00:05:31Netanyahou il l'a déjà perdu cette guerre.
00:05:33Voilà, c'est l'enjeu, comme je le disais tout à l'heure, la balle passe d'un camp
00:05:39à l'autre, et jusqu'à présent la charge de la preuve était sur le Hamas, parce qu'on
00:05:44l'a senti, et le Hamas n'avait pas répondu à cette proposition d'Israël, on se doutait
00:05:49qu'elle n'était pas vraiment acceptable pour les raisons qu'on vient d'expliquer,
00:05:53donc c'est renversé, et les fondements de cette guerre sont toujours là, il ne faut
00:05:57pas se...
00:05:58Si on obtenait, s'ils obtenaient une trêve, ce serait magnifique, s'ils obtenaient la
00:06:03libération d'une partie d'otages, ce serait magnifique, mais la guerre continue et elle
00:06:07continuera, il ne faut pas se faire d'illusions.
00:06:09Mon général, si vous le voulez bien, vous restez avec nous, je voudrais faire un petit
00:06:12tour de commentaire en plateau, et puis vous restez également avec nous, parce qu'on va
00:06:16évoquer également ces menaces à peine voilées du Kremlin envers la France et l'Occident
00:06:21d'une manière générale, et là encore, on aura besoin de vos lumières.
00:06:24Un petit tour de table, je le disais, Jean-Sébastien Ferjou, alors cette information aussi, il
00:06:28faut la replacer dans un contexte, elle n'arrive pas à n'importe quel moment, cette négociation
00:06:32acceptée par le Hamas intervient le jour de la commémoration de la Shoah, qui est
00:06:37un jour extrêmement important en Israël, la Shoah, je le rappelle également, s'il
00:06:42faut le faire, que ce sont 6 millions de morts parce que juifs, c'est scène de joie, à
00:06:47Arafat, forcément cet accord, selon vous, retarderait, à défaut d'annuler le projet
00:06:52de Benjamin Netanyahou à Arafat, à Arafat plutôt ?
00:06:56De ce qu'on en sait, mais personne n'a les détails, semble-t-il, c'est ce que le général
00:07:01soulignait, ce n'est pas ce que les négociateurs israéliens demandaient eux, ce que le Hamas
00:07:07propose ce soir, donc je ne crois pas qu'on aille véritablement vers une trêve, on ne
00:07:11peut que comprendre, évidemment, la joie des civils palestiniens, notamment à Arafat,
00:07:17qui se disent que s'ils obtiennent un peu de répit avant une opération militaire, ça
00:07:21leur sauve la vie.
00:07:22Et d'ailleurs, ces images, elles sont difficiles à interpréter aussi, parce que ce qu'on
00:07:25nous dit ce soir, c'est que les bombardements ont commencé dans l'est de Arafat.
00:07:27Ce que je voulais vous dire, c'est que ça joue dans les deux sens, parce que nous sommes
00:07:30dans une guerre des nerfs, il y a une guerre des nerfs entre Israël et le Hamas, les Israéliens,
00:07:35sans trop le dire, ont misé sur le fait que peut-être les Palestiniens, les Gazaouis
00:07:40en tout cas, finiraient par se révolter contre le Hamas.
00:07:43Ça ne s'est pas produit en l'état, mais parce que c'est très difficile, parce que
00:07:46le Hamas a des méthodes particulièrement brutales, il y a des Palestiniens qui ont
00:07:51pu être exécutés uniquement parce qu'ils avaient participé à la livraison, à la
00:07:55distribution d'aides humanitaires, et qu'on les a accueillis pour cette raison-là de
00:07:59collaborer avec Israël.
00:08:00Et le Hamas, lui, joue une guerre des nerfs en essayant de s'appuyer sur tout ce qui
00:08:04se passe dans les pays occidentaux, pour faire pression sur Israël, pour que l'intervention
00:08:08n'existe pas.
00:08:09Parce qu'on est six mois après le début de cette guerre, un peu plus de six mois même.
00:08:14Je sais que c'est très difficile à entendre, mais il y a une forme de retenue malgré tout
00:08:18dans l'action israélienne.
00:08:19Alors ça n'empêche rien, ça n'enlève rien à la tragédie vécue par les civils
00:08:24palestiniens, ça n'enlève rien à ce qu'une partie de l'extrême droite israélienne
00:08:28a pu dire en affichant peu ou prou le projet de se débarrasser des Gazaouis.
00:08:32Mais quand même, il y a une forme de modération, parce que si vous avez 800 000 morts en trois
00:08:37mois en Rwanda avec des machettes, vous imaginez bien qu'avec des bombardiers, des bombes,
00:08:40des tanks, etc.
00:08:41En six mois, il y aurait pu avoir plus de 800 000 morts.
00:08:46Israël a attendu, ils ne veulent pas renoncer au fait de sortir le Hamas, parce que c'est
00:08:51ce que le Hamas essaie de jouer.
00:08:53Là, le Hamas essaie de sauver sa peau et essaie de sauver, moi, ce que j'en constate.
00:08:58Et ça sera très intéressant d'écouter ce qui se dit dans les capitales arabes, parce
00:09:01que je crois qu'aucun État arabe en l'État ne veut du Hamas à Gaza.
00:09:08Ils veulent tous, et c'est ce qu'ils font sans le dire, ils veulent tous que les Israéliens
00:09:11délogent le Hamas de Gaza.
00:09:13Gabriel, tiens, je vais vous soumettre le commentaire de Régine Delfour qui nous regarde,
00:09:16notre journaliste-reportère qui a passé beaucoup de temps en Israël ces six, sept
00:09:20derniers mois, qui m'écrit pour me dire, c'est juste un leurre pour montrer qu'Israël
00:09:24est un bourreau.
00:09:25Netanyahou ira jusqu'au bout, il n'y aura pas de trêve, sinon ce serait une capitulation.
00:09:30Bon résumé de la part de Régine.
00:09:32C'est vrai qu'il y a une guerre psychologique, et ça a été dit, donc là, avec cet accord
00:09:38de cesser le feu, cette acceptation d'accord livré sur un plateau par l'Égypte et le
00:09:44Qatar, si Israël continue à aller de l'avant, et c'est quand même ce qui semblerait devoir
00:09:50se passer, puisque les Israéliens ont dit que c'était très loin de leurs exigences,
00:09:55eh bien Israël passera dans le camp du méchant, c'est ceux qui n'ont pas voulu de cesser
00:10:01le feu.
00:10:02Mais j'ai envie de dire que malheureusement, la guerre médiatique, elle a déjà gagné
00:10:05par le Harnas.
00:10:06Évidemment, mais il y a une guerre d'usure aussi en Occident, c'est-à-dire que les
00:10:09gens se disent, bon, allez, finissons-en.
00:10:11Vous voyez, c'est un peu ça dans les gouvernements occidentaux, arrivons à un cessez-le-feu
00:10:16et n'en parlons plus.
00:10:17Et c'est pour ça que c'est très compliqué pour Israël aujourd'hui, parce qu'il se
00:10:22retrouve en réalité dans un jeu de dupe, et le Harnas se sert de sa population et de
00:10:32la pitié légitime qu'elle inspire comme d'une arme pour dire, mais si Israël n'accepte
00:10:38pas, c'est vraiment horrible.
00:10:39Juste, mon général, général Palomero, je voudrais juste que vous entendiez quelques
00:10:44secondes sur Rafa, cette offensive qui prend forme, je le dis, selon les différentes dépêches,
00:10:49on voit que des bombardements ont commencé dès ce soir dans l'est de cette ville de
00:10:53Rafa.
00:10:54On sait que c'est une offensive qui inquiète énormément les Occidentaux, les ONG, les
00:11:00États-Unis.
00:11:01À juste titre, selon vous ?
00:11:03Si on prend comme référence les opérations qui ont été menées jusqu'à présent,
00:11:10et il n'y a pas beaucoup de raisons que ça évolue, oui, il n'y a de quoi s'inquiéter
00:11:16puisque on a poussé ce million et demi d'habitants dans cette région-là, là on leur dit, poussez-vous
00:11:23encore un peu, comme je le disais tout à l'heure, quand vous avez une population de
00:11:28cette nature qui a déjà vécu ce traumatisme, on leur dit, on va attaquer dans l'est de
00:11:33Rafa, ils vont partir, bon, c'est humain.
00:11:38Donc, la seule chose qui change un peu malgré tout, c'est la prise en compte par l'armée
00:11:44israélienne, par les Israéliens dans leur stratégie d'une dimension humanitaire, ce
00:11:49qui n'était pas le cas dans les offensives précédentes.
00:11:53La population de Gaza n'était pas un des centres de gravité, très clairement, et
00:11:58les Israéliens l'assument, c'est aussi déplorable que ça puisse sembler, mais c'est
00:12:03comme ça.
00:12:04Et ça c'est très important, c'est très important parce que plus il y a de victimes
00:12:07civiles, plus le Hamas est fort.
00:12:09Voilà.
00:12:10Et là, c'est vrai que les Israéliens essayent de sauver un petit peu la mise en disant « oui,
00:12:15il va y avoir une opération humanitaire », ce qu'ils n'ont pas du tout fait au début,
00:12:18on s'en souvient.
00:12:19Bon, mais ça ne va pas pouvoir marcher, quand les Israéliens lancent des opérations, ils
00:12:26les lancent, il n'y a pas d'alternative.
00:12:28On espérait tous que ça ne soit pas le cas, mais voilà, on a décrit toute la logique,
00:12:32toute la dynamique de tout ça, et c'est vrai que le Hamas s'est réfugié là où
00:12:37il savait peut-être être le « plus en sécurité ». Donc, ça doit être compliqué
00:12:44pour l'état-major israélien, parce que je ne suis pas sûr qu'il veuille continuer
00:12:48à assumer ses victimes et trouver le juste équilibre entre des frappes ciblées, mais
00:12:58qui soient effectives malgré tout, mais de toute façon ça va être très difficile.
00:13:02Et le tout alors qu'une partie de l'Occident pointe Israël, et certains osent même parler
00:13:07d'un état génocidaire pour parler de l'état hébreu, et chacun sait de qui on
00:13:12parle ici.
00:13:13Allez, deux derniers commentaires, parce qu'on va parler également de Moscou qui
00:13:15continue de menacer, notamment la France et l'Occident.
00:13:19Karima et Yoann Uzaï, avant de s'intéresser à Vladimir Poutine, qui répond à Emmanuel
00:13:23Macron.
00:13:24Je suis d'accord, ça va être extrêmement difficile et d'autant plus, en plus, il y
00:13:28a cette pression, c'est une pression internationale, il y a la pression aussi du forum des familles,
00:13:34des otages, qui eux, attendent depuis sept mois, qui souffrent et qui disent, écoutez,
00:13:39c'est votre responsabilité, trouvez un accord, on n'en peut plus, ils ont l'impression
00:13:44qu'il y a une chance maintenant, donc vous voyez à quel point la pression est immense.
00:13:48Des familles qui manifestent très souvent et qui étaient encore ce soir dans les rues
00:13:50de Tel Aviv pour expliquer à quel point elles attendent leurs familles.
00:13:54Et aussi, ça pourrait donner l'impression, je vous dirais, pour la communauté internationale,
00:13:58que le gouvernement israélien fait cavalier seul, parce que oui, effectivement, c'est
00:14:02trouver un accord, mais est-ce que l'accord est satisfaisant?
00:14:04Manifestement, il ne l'est pas encore, en tout cas, on verra, mais on voit qu'il y
00:14:08a des points qui achoppent, mais quand même, on voit quand même qu'il y a plusieurs pays,
00:14:13notamment, bon, la France, il y a aussi, je voyais le Royaume-Uni, on a vu même Joe
00:14:18Biden aussi, qui disait aujourd'hui à Benjamin Netanyahou, ce n'est pas une bonne idée
00:14:23de faire l'offensive sur Rafa, donc ça rend les choses extrêmement, extrêmement complexes
00:14:29pour la suite des choses. On voit qu'il y a la pression encore internationale, donc
00:14:33les prochaines heures et les prochaines minutes, peut-être, ça va être très difficile.
00:14:36Je me permets juste de commenter ces images que vous avez vues avec une petite rupture
00:14:40de faisceau, tout simplement parce que ce sont des images en direct que je découvre
00:14:43avec vous. Patrick Urbant, dans l'oreille, va bien me confirmer qu'on est à Tel Aviv
00:14:48et que ce sont donc cette manifestation de familles d'otages qui semblent un petit peu
00:14:54dégénérer dans les alentours de la ville. Vous voyez cette garde montée qui essaye
00:14:57un petit peu de maintenir l'ordre. Des tensions extraordinaires, au sein même,
00:15:03Johan, peut-être un petit mot, parce que là, ces images, on les découvre tous en
00:15:06direct au cœur de Tel Aviv, sur cette place où on se réunit généralement, ces familles
00:15:10d'otages se réunissent, on sent que la tension est palpable et que cette négociation rendue
00:15:15publique par le Hamas aujourd'hui, là encore, fait se soulever et se questionner les Israéliens
00:15:20et plus précisément les familles d'otages. Oui, parce qu'il faut bien se rendre compte,
00:15:25à supposer que ce soit possible, de ce que vivent ces familles depuis sept mois maintenant.
00:15:29Elles vivent un véritable supplice. Donc, il est évident qu'aujourd'hui, elles sont
00:15:34absolument à bout de nerfs face au gouvernement de Benyamin Netanyahou, qui c'est vrai,
00:15:38semble ne pas tellement les écouter en réalité, mais parce que, évidemment, l'intérêt
00:15:42d'Israël, c'est d'abord de défendre l'ensemble du pays, avant malheureusement,
00:15:46peut-être, de penser à ces otages-là. Et il est vrai que ces familles qui, ce soir,
00:15:52se disent « on a un espoir » parce que le Hamas a proposé une trêve. Et vous imaginez
00:15:56bien que quand vous avez un membre de votre famille otage, vous êtes prêt à accepter
00:16:00toutes les conditions, n'importe quelles conditions. Mais un gouvernement, évidemment,
00:16:05ne réfléchit pas de cette manière-là et pense d'abord à l'intérêt général.
00:16:09Donc, il est évident que, oui, la situation pour ces familles est évidemment très difficile ce soir.
00:16:14Général Palomero, je me permets de vous réinterroger parce que là encore, ces images
00:16:17nous parviennent en direct. Cette pression de la rue, elle peut faire plier un homme
00:16:22comme Benyamin Netanyahou, selon vous ?
00:16:25Il faudrait qu'elle soit encore plus importante, que ce soit une vraie pression populaire,
00:16:31qui soit de nature à déstabiliser le gouvernement. Mon sentiment profond, je ne demande pas
00:16:39forcément de le partager, c'est que tant que le gouvernement de Netanyahou, avec sa
00:16:44composition actuelle, sera aux commandes, moi, j'ai assez peu d'espoir, très honnêtement,
00:16:49et ça, c'en est la manifestation la plus concrète.
00:16:52Bon, on va être très attentifs à ces images. On garde un œil en régie sur ce qui se passe
00:16:56à Tel Aviv, oui ?
00:16:57Sachant que sur la composition du gouvernement israélien, c'est un cabinet de garde
00:17:00depuis le 7 octobre. C'est-à-dire qu'il y a aussi l'opposition et que l'opposition
00:17:04Benny Gantz ou des ministres plus à droite ou centristes ont tous dit qu'il fallait
00:17:09absolument aller au bout de l'opération pour déloger le Hamas de Gaza. Après, il
00:17:15peut y avoir de grandes distinctions dans la manière dont sont traités les Palestiniens
00:17:19et effectivement dans l'attention qui est portée aux civils ou non, mais en l'état,
00:17:22le gouvernement israélien est assez uni sur l'objectif.
00:17:25Situation très compliquée pour Benyamin Netanyahou, oui ?
00:17:28Certains vont se dire, si vous n'arrivez pas à ramener les otages, à protéger ces
00:17:32citoyens, bien finalement, vous échouez de toute façon. Vous ne pouvez pas prétendre
00:17:36que vous protégez le pays si vous n'arrivez pas finalement à protéger ceux qui sont
00:17:40dans cette situation intenable. Donc, il y a ça aussi et ça peut effectivement laisser
00:17:44paraître que le gouvernement de M. Netanyahou va aller jusqu'au bout, peu importe finalement
00:17:49les voix qu'il entend.
00:17:50Mais l'opinion publique israélienne, elle, se pose de plus en plus de questions sur l'opportunité
00:17:56de...
00:17:57Je les trouve terribles ces images. Franchement, parce qu'il y a sept mois, Israël connaissait
00:18:01la pire attaque sur des juifs depuis la Shoah, dont d'ailleurs on célèbre le triste anniversaire
00:18:06en Israël aujourd'hui, et on voit cette société israélienne, du moins en partie,
00:18:11puisque forcément, il y a toujours un effet loupe sur des images comme celle-là, mais
00:18:15une société qui est au bord de l'implosion.
00:18:17Ce qu'il y a au cœur du contrat, si j'ose dire, en Israël, c'est la protection des
00:18:24israéliens, c'est vraiment la vie d'un israélien compte, et ça fait partie encore une fois
00:18:31du contrat entre le gouvernement et les citoyens.
00:18:35Et le problème, c'est qu'il y a une espèce de conflit, c'est-à-dire que récupérer
00:18:38les otages à tout prix, et au risque de toutes les concessions, certes, c'est sauver
00:18:44ces otages à court terme, mais c'est mettre en danger le reste du pays à long terme.
00:18:48Et en même temps, foncer tête baissée sans se préoccuper des otages, évidemment,
00:18:55c'est mettre en danger les otages eux-mêmes, et donc mettre dans le chagrin et le désespoir
00:19:01des familles qui, à court terme, sont prêtes à tout pour qu'on récupère ces otages.
00:19:04Il faut quand même se souvenir que Sinoir, le Palestinien qui est recherché par tous,
00:19:09il est sorti de prison en Israël à la faveur d'un échange d'otages.
00:19:14Donc ça avait été serpayé pour la vie d'un homme, c'était un otage israélien.
00:19:20Donc c'est vrai qu'au cœur de cette question israélienne, il y a l'importance à la vie
00:19:25accordée qui n'est pas du tout le même côté palestinien, évidemment.
00:19:29Allez, nous avançons et nous serons attentifs, je le disais, à cette situation à Tel Aviv
00:19:34où c'est terrible de voir des civils israéliens aux prises avec les forces de l'ordre
00:19:39dans ce moment de tension extrême, bien sûr, depuis le 7 octobre en Israël.
00:19:43Tension extrême entre la Russie et la France.
00:19:46En tout cas, c'est ce que semblent vouloir faire paraître les différents chefs d'État.
00:19:50En l'occurrence, c'est Emmanuel Macron, puis Vladimir Poutine qui répond à l'Occident
00:19:53et aux chefs d'État français.
00:19:55Le président russe a ordonné aujourd'hui la tenue prochaine d'exercices nucléaires.
00:19:59Le ministère de la Défense russe a assuré que cela répondait à des menaces
00:20:03proférées par les dirigeants occidentaux contre la Russie.
00:20:06Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a dénoncé aujourd'hui leur intention,
00:20:10celle des occidentaux, d'envoyer des contingents armés en Ukraine,
00:20:13c'est-à-dire de placer des soldats de l'OTAN face à l'armée russe.
00:20:16Il a pointé du doigt Emmanuel Macron, dont il a critiqué la rhétorique très dangereuse
00:20:21ainsi que celle des représentants britanniques et américains.
00:20:24Avant de vous entendre, mon général, écoutez Dmitri Peskov.
00:20:30On fait référence aux déclarations des représentants occidentaux,
00:20:33à savoir celles d'Emmanuel Macron et des représentants britanniques,
00:20:38auxquelles s'ajoute maintenant, si je ne me trompe pas, un représentant du Sénat américain,
00:20:46qui a parlé de la volonté et même de l'intention d'envoyer des forces armées en Ukraine.
00:20:55En d'autres termes, il s'agit de placer des soldats de l'OTAN face à l'armée russe.
00:21:02Il s'agit là d'un niveau d'escalade totalement nouveau, sans précédent,
00:21:06qui nécessite bien entendu une attention particulière et des mesures spéciales.
00:21:12Général Jean-Paul Palomero, ancien chef d'état-major de l'armée de l'air.
00:21:15On a bien compris, là en l'occurrence, il n'y a pas besoin d'avoir des étoiles sur les épaules,
00:21:20comme on dit, pour comprendre qu'il s'agissait de nous effrayer.
00:21:24Moi, la question que je voudrais vous poser, c'est ce que cette réponse à la déclaration d'Emmanuel Macron
00:21:29est à prendre au sérieux. Comment vous interprétez ce que l'on vient d'entendre ?
00:21:34Je pense que tout ce qui se passe en ce moment en Ukraine, en Russie
00:21:38et dans les pays adjacents est très sérieux.
00:21:41Il ne faut pas se cacher les yeux, c'est porteur de risque.
00:21:45Maintenant, ce qu'il faut constater, c'est que M. Poutine, dès qu'il est un peu dans l'embarras,
00:21:52je pense qu'il y a les déclarations, effectivement.
00:21:55Les Britanniques, c'est intéressant.
00:21:58Eux, ils sont plutôt sur une ligne.
00:22:00On va laisser les Ukrainiens utiliser les armes qu'on leur donne comme ils veulent, si vous voulez.
00:22:04On enlève un peu les lignes rouges des frontières.
00:22:07Et s'ils ont des missiles qu'ils portent, qu'ils fassent une guerre aussi contre la Russie,
00:22:11ce qui ne serait pas illogique.
00:22:13En ce moment, les Ukrainiens, ils se battent un peu avec une main dans le dos
00:22:16parce qu'on ne les autorise pas à faire tout ce qu'ils veulent de nos armements.
00:22:20Donc, M. Poutine, depuis le début de cette guerre, à chaque fois qu'il est un peu en difficulté,
00:22:26il agite le nucléaire.
00:22:28Alors, les exercices nucléaires, tout le monde en fait.
00:22:31On prépare les forces de dissuasion, heureusement.
00:22:33Il faut qu'elles soient prêtes, il faut qu'elles soient crédibles.
00:22:36Mais dans une logique qui n'est absolument pas agressive.
00:22:40La dissuasion, par définition, ce n'est pas agressif.
00:22:43C'est de la défense pure et nette.
00:22:45C'est même la défense exacerbée au plus haut niveau.
00:22:49C'est la défense par la peur, par la terreur.
00:22:52Donc, c'est sérieux, mais il ne faut quand même pas non plus prendre ça forcément à la lettre.
00:23:00Je ne suis pas persuadé que M. Poutine soit convaincu que l'OTAN,
00:23:04que les forces de l'OTAN et la France en particulier envoient des soldats.
00:23:07Non, ils veulent, comme vous le disiez, faire peur,
00:23:12essayer d'alimenter au sein des populations européennes ce risque
00:23:18en disant qu'il ne faut pas aller trop loin,
00:23:20pourquoi on donne des armes à l'Ukraine qui vont aussi loin, etc.
00:23:23Ils essaient, c'est un jeu.
00:23:25Ils le jouent avec les armes qu'ils ont.
00:23:28Maintenant, évidemment, c'est à surveiller, comme tout ce qui se passe dans cette guerre.
00:23:32La Russie ne peut pas aller beaucoup plus loin dans la violence en Ukraine
00:23:37que ce qu'ils ont fait jusqu'à maintenant.
00:23:38Il faut regarder les choses en face.
00:23:41Ça veut peut-être dire quand même qu'Emmanuel Macron a piqué là où ça fait mal.
00:23:45Ça peut être vu, ces récentes déclarations, cette annonce d'exercice nucléaire
00:23:50comme un signe de fébrilité de la part de Moscou et ce que vous partagez ?
00:23:54Oui, il y a une certaine fébrilité, mais ils n'avaient pas une réponse conçue.
00:24:00Quand ils n'ont pas de réponse vraiment structurée, on sort le nucléaire
00:24:04parce que le nucléaire, c'est quelque chose de surréaliste et ça fait peur.
00:24:09Mais ils ne s'attendaient pas à cette déclaration.
00:24:13Maintenant, sur le fond, je pense qu'ils sont absolument convaincus
00:24:17que ça ne se passera pas comme ça.
00:24:18Mais le fait qu'il y ait eu un déblocage des armes, du contrat, du soutien américain,
00:24:25ça, ça doit les agacer.
00:24:26Et puis, dernier élément, il y a le 9 mai qui arrive.
00:24:29Le 9 mai, c'est la fête de la victoire pour les Russes.
00:24:32Donc, il vaut mieux se présenter au 9 mai avec une attitude conquérante,
00:24:36agressive, offensive, musclée, virile.
00:24:39Oui, en effet.
00:24:40Et là, c'est exactement ce qu'ils sont en train de faire.
00:24:42Pour rassurer quand même les téléspectateurs qui se poseraient des questions,
00:24:44les exercices annoncés par le ministère de la Défense permettent à l'armée russe
00:24:48de s'entraîner à la préparation et à l'utilisation d'armes nucléaires
00:24:51non stratégiques, conçues pour être utilisées sur le champ de bataille
00:24:54et pouvant être lancées directement par missile.
00:24:57Mon général, c'est une question qui est très simple pour vous,
00:24:59mais importante pour beaucoup de gens, je pense.
00:25:01Il ne s'agit donc pas de ce qu'on appelle la bombe atomique,
00:25:04comme l'entend le commun des mortels.
00:25:07Si, ce sont des bombes atomiques.
00:25:09Elles sont peut-être de puissance réduite, mais ça reste quand même des bombes atomiques.
00:25:14Peut-être pour bien faire comprendre aux téléspectateurs,
00:25:19cette dissuasion ne fonctionne que si elle est crédible.
00:25:22Et pour être crédible, il faut s'entraîner à la mettre en œuvre.
00:25:28C'est ce qu'on fait, c'est ce qui se passe dans l'armée de l'air française
00:25:31et dans les autres et dans toutes les puissances nucléaires.
00:25:34Donc Moscou s'apprête à gagner en crédibilité ?
00:25:38Ce qui est étonnant, c'est la déclaration,
00:25:40parce que quand on s'entraîne, on entraîne tous les moyens.
00:25:43La dissuasion, c'est logique.
00:25:45Pour montrer que ça existe, crédibiliser et donc dire à l'adversaire,
00:25:48on est prêt, donc ce n'est peut-être pas la peine d'y aller.
00:25:51C'est ça le fond de la dissuasion.
00:25:53Un commentaire en plateau avec Maxime Thibault et Jean-Sébastien Ferjeux.
00:25:56Je m'inscrirai dans la continuité des propos du général.
00:25:59Et puis, il ne faut pas oublier aujourd'hui qu'on a quand même le président chinois
00:26:02qui est présent en France.
00:26:03Bien sûr, on va en dire un petit mot après.
00:26:05La guerre en Ukraine est quand même un sujet important de leur rencontre.
00:26:09Et qu'il y avait aussi une motivation du Kremlin
00:26:13à montrer qu'Emmanuel Macron ne peut pas être un intermédiaire dans cette guerre.
00:26:16Parce qu'il participe, pour le Kremlin, de cette guerre aux côtés de l'Ukraine.
00:26:21Et je pense que la réponse aujourd'hui de Monsieur Poutine,
00:26:23c'est aussi de marquer que si la France voulait incarner un petit peu
00:26:27cet axe de paix ou du moins cette sortie de guerre
00:26:31avec un intermédiaire qui est la Chine,
00:26:33ce n'est pas possible parce que Monsieur Macron a fait le choix de soutenir l'Ukraine.
00:26:36Je pense que c'est quand même un message un peu sous-jacent,
00:26:38outre la circonstance que le 9 mai approche
00:26:40et qu'avec les démonstrations qu'on a de force aujourd'hui en Russie,
00:26:45notamment les prises de l'air,
00:26:46parce qu'il faut quand même voir que les enfants des écoles
00:26:48aujourd'hui se promènent à Moscou en allant voir des chars français,
00:26:51des chars allemands, des chars ou des armes de différentes nations européennes
00:26:56qui ont été données à l'Ukraine et qui ont été neutralisées par les Russes.
00:26:59Donc, on est vraiment dans une guerre de communication qui est ultra présente.
00:27:02Vous évoquiez la visite de Xi Jinping.
00:27:04Je voudrais en profiter pour entendre le chef de l'État sur cette question de l'Ukraine.
00:27:07Paris voulait à minima s'assurer que la Chine,
00:27:09qui est le principal allié de Vladimir Poutine,
00:27:11ne bascule pas dans un soutien clair à cet effort de guerre face à Kiev
00:27:15et il semblerait qu'Emmanuel Macron en a eu l'assurance de la part du leader chinois.
00:27:19Écoutez.
00:27:21Sans sécurité pour l'Ukraine, il ne peut y avoir de sécurité de l'Europe.
00:27:24Pour autant, nous ne sommes en guerre ni contre la Russie ni contre le peuple russe
00:27:29et nous n'avons pas non plus une approche consistant à rechercher
00:27:32un changement de régime à Moscou.
00:27:34Il ne faut pas là inverser les rôles.
00:27:36Nous respectons les liens anciens qui unissent la Chine à la Russie
00:27:40ainsi que les efforts qui ont été déployés pendant des décennies
00:27:43pour stabiliser cette relation.
00:27:45Au vu de cette histoire complexe,
00:27:47nous accueillons favorablement les engagements des autorités chinoises
00:27:50à s'abstenir de vendre toute arme ou toute aide à Moscou
00:27:53et à contrôler strictement l'exportation des biens à double usage.
00:27:56Voilà. L'assurance, du moins temporaire, que la Chine n'aidera pas la Russie à s'armer.
00:28:02La Russie qui a également...
00:28:04Et général, après avoir interrogé Jean-Sébastien Ferjus,
00:28:06j'aimerais bien avoir également votre avis là-dessus.
00:28:09La Russie qui, par ailleurs aujourd'hui,
00:28:11menace également de frapper des cibles militaires britanniques en Ukraine
00:28:17et là je le mets entre guillemets, et au-delà.
00:28:20Et moi, ce que j'aimerais comprendre, c'est au-delà.
00:28:22Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:28:23Qu'en avez-vous compris, Jean-Sébastien ?
00:28:25Qu'on est dans la guerre des nerfs aussi.
00:28:28On n'imagine quand même pas tout à fait en l'état des frappes russes,
00:28:31même s'il y a déjà eu un certain nombre.
00:28:33L'ancien président Medvedev, mais qui n'est pas toujours sobre, dit-on,
00:28:38s'est déjà exprimé sur le fait de vouloir bombarder Paris ou de vouloir bombarder Londres.
00:28:43À mon sens, ça reste quand même plutôt de l'ordre de la menace,
00:28:46mais on voit monter ces discours-là.
00:28:47Il y a eu aussi au mois d'avril, les Russes qui ont dit
00:28:49qu'il pourrait y avoir des combats dans l'Arctique,
00:28:51notamment sur l'archipel des Svalbard,
00:28:53qui est partagé entre la Norvège et la Russie.
00:28:55Il y a une pression qui s'exerce incontestablement vis-à-vis des Européens,
00:29:00en disant de toute façon, vous êtes divisés
00:29:02et vous n'avez pas les moyens de nous résister.
00:29:04C'est valable aussi pour la Moldavie.
00:29:06Je ne sais pas si vous avez vu, il y a eu une déclaration justement.
00:29:09La Transniterie, qui est une région sécessionniste de la Moldavie,
00:29:13a engagé exactement le même processus que ce que les oblastes ukrainiens de l'Est
00:29:19avaient engagé en réclamant finalement la protection de la Russie.
00:29:24Et donc on voit que ça bouge et que peut-être dans le fil
00:29:28ou en précédant plutôt une offensive qui romperait les lignes ukrainiennes,
00:29:33les Russes essayent d'établir de nouvelles lignes de force
00:29:36et d'intimider le plus possible les Européens.
00:29:38En tant qu'Européens, général Paloméros,
00:29:40on est véritablement dans une situation critique vis-à-vis de la Russie.
00:29:44Comment vous avez entendu cette menace également
00:29:47sur les Britanniques en Ukraine et au-delà ?
00:29:52C'est-à-dire que comme je le disais tout à l'heure,
00:29:54les Britanniques vont au bout de leurs idées
00:29:57et débloquent en quelque sorte ces lignes rouges.
00:30:01Et ça, évidemment, ça ne peut qu'agacer le Kremlin
00:30:03parce que ça donne aux Ukrainiens les moyens d'attaquer dans la profondeur
00:30:07des objectifs énergétiques comme ils le font déjà avec les drones et autres.
00:30:13Donc, il y a une forme effectivement d'énervement
00:30:17qui n'est jamais évidemment de bon ton dans une guerre de cette nature.
00:30:22Mais je crois qu'il ne faut pas avoir peur.
00:30:25Ce que peuvent faire les Russes, comme ils le font,
00:30:27c'est leur stratégie hybride, c'est attaquer sous d'autres formes.
00:30:32On n'en parle pas, mais il y a une usine d'armement en Allemagne
00:30:36qui a explosé comme par hasard,
00:30:38qui fournit des systèmes de défense aérienne de courte portée très efficaces.
00:30:43C'est sans doute le fruit du hasard, mais je ne le crois pas vraiment.
00:30:47Donc, peut-être que c'est ce à quoi ils pensent.
00:30:51Un dernier mot, Karima Brick.
00:30:53Moi, j'y vois deux choses.
00:30:55Je pense que oui, il n'a pas toléré les discours,
00:30:58que ce soit d'Emmanuel Macron,
00:31:00que ce soit aussi quand on regarde justement les Britanniques et tout ça.
00:31:03Donc, c'est une façon aussi pour Vladimir Poutine
00:31:05de recadrer, si vous voulez, le discours public,
00:31:09le débat, montrer qu'il est en contrôle.
00:31:11Mais la deuxième chose, j'y vois aussi peut-être une tentative,
00:31:14une forme de déstabilisation aussi au sein même, je vous dirais, des pays.
00:31:18C'est-à-dire qu'on sait qu'on est dans un contexte d'élection européenne
00:31:21et d'aller finalement aussi un peu agiter l'opinion publique locale,
00:31:25de dire, même localement, on peut dire,
00:31:28il y a certainement des électeurs, des citoyens qui vont se dire
00:31:30«Oui, mais pourquoi Emmanuel Macron a dit ceci?
00:31:33Pourquoi il a parlé d'envoyer des troupes justement au sol?»
00:31:37Donc, je pense que ça peut participer aussi de cette stratégie de déstabilisation
00:31:42dont on nous a habitués, disons, la Russie.
00:31:45Il est quasiment 23 heures.
00:31:47On va parler de toute autre chose dans un instant.
00:31:49On parlera de cette femme qui a témoigné lors d'un meeting du Rassemblement national
00:31:53et qui s'est vue évincer des restos du cœur.
00:31:55On sera avec son avocat dans un instant.
00:31:57Merci beaucoup, mon général, général Jean-Paul Paloméros,
00:31:59de nous avoir éclairés sur tous ces sujets d'actualité internationale
00:32:02ancien chef d'état-major de l'armée de l'air.
00:32:05Est déjà parti le général?
00:32:06Bon, ben, on le salue de loin, en tout cas,
00:32:09et peut-être qu'il regarde sa télévision.
00:32:11Sandra Chiombo, elle, est bel et bien sur le plateau
00:32:13et on l'accueille de nouveau pour l'essentiel de l'actualité.
00:32:16On se retrouve dans moins d'une minute.
00:32:17Sandra, c'est à vous.
00:32:23À la une de l'actualité, Bernard Pivot s'est éteint ce lundi à l'âge de 89 ans.
00:32:27Journaliste, présentateur, écrivain, il a su passionner les Français pour les livres.
00:32:31Il a également organisé les Dicodores à partir de 1985,
00:32:34un championnat d'orthographe devenu international.
00:32:37Entré à l'Académie Goncourt en 2004, il en est devenu le président en 2014.
00:32:41La traque des suspects se poursuit à Sevran après la fusillade mortelle dimanche.
00:32:45Un chargeur d'art automatique a été retrouvé près des deux victimes.
00:32:49Âgées de 31 et 35 ans, elles étaient connues pour violence et trafic de stupéfiants.
00:32:53Au total, trois personnes sont décédées en moins de 48 heures
00:32:56sur fond de narcotrafic dans cette ville de Seine-Saint-Denis.
00:32:59Et puis, Gabriel Attal a annoncé 366 faits antisémites en France
00:33:03au premier trimestre 2024, soit une hausse de 300% sur un an.
00:33:07Le Premier ministre promet de faire preuve d'une fermeté exemplaire.
00:33:11Il s'est exprimé ce lundi soir lors du 38e dîner annuel
00:33:14du Conseil représentatif des institutions juives de France.
00:33:18Merci beaucoup Sandra et rendez-vous dans 30 minutes pour un nouveau point actuel.
00:33:21Elle s'appelle Colombe, cette femme de 67 ans,
00:33:24vous avez peut-être vu le visage ce week-end,
00:33:26habite les Pyrénées-Orientales, ex-conseillère en insertion professionnelle et est au RSA.
00:33:31Depuis 1990, elle est bénévole au Restos du Coeur.
00:33:35Le 1er mai dernier, elle se rend au meeting du président du Rassemblement national,
00:33:39Jordan Bardella, qui est en campagne, vous le savez, pour les Européennes.
00:33:42À la sortie de la réunion publique, Colombe répond aux questions d'un journaliste,
00:33:46une interview qui lui a valu, selon elle, son éviction des Restos du Coeur.
00:33:50D'abord, retour sur cet échange qui aurait mis le feu aux poudres donc.
00:33:55Qu'est-ce qui me fait pleurer ? Parce qu'on est arrivé dans un monde de fous
00:33:59et il faut absolument qu'on trouve des solutions.
00:34:02Parce que, regardez, moi je suis au RSA et on a du mal à vivre.
00:34:07On a du mal à vivre, on ne peut pas payer les factures,
00:34:11on a les huissiers, on a les menaces de tout.
00:34:13Et donc aujourd'hui, c'est vrai qu'il y a quelques ressorts sur ce système de dire
00:34:18allez, suivez-moi et on va combattre.
00:34:21Ici, on a quand même un taux énorme du RN et on est tous en colère.
00:34:27On a tous du mal. Il n'y a pas de travail.
00:34:29Il n'y a pas de travail, il n'y a pas d'usine.
00:34:31Il y a des combats à mener, que ce soit pour la santé ou que ce soit pour le travail.
00:34:35Je suis conseillère en insertion professionnelle et au jour d'aujourd'hui,
00:34:39je ne trouve pas de travail. Mais je suis bénévole au Restos du Coeur
00:34:42et j'aide les gens de la rue. Je suis responsable de la GAP
00:34:45pour les gens de la rue, à Toreil, à Saint-Assise, à Perpignan.
00:34:51Dans les heures qui ont suivi ce témoignage, elle aurait donc été évincée des Restos du Coeur.
00:34:54On en parlera avec son avocat dans un instant.
00:34:56Mais les Restos du Coeur, face à la polémique qui a enflé aux millions de vues
00:35:00sur les réseaux de cette vidéo également, ont tenu à éteindre l'incendie.
00:35:04Vous nous direz ce que vous pensez de ce communiqué des Restos du Coeur.
00:35:07En tout cas, ils ont tenu à préciser certaines choses et apporter leur soutien.
00:35:11Je ne sais pas si on a mis un ou deux paragraphes en exergue.
00:35:14Les voici. Il a été estimé que Colombe avait contrevenu à cette charte,
00:35:18la charte des Restos du Coeur, en affichant son appartenance aux Restos devant une caméra TF1
00:35:22à l'issue d'une réunion publique du Rassemblement national et en période électorale
00:35:26pour illustrer son discours sur les combats à mener.
00:35:28Aucune procédure d'exclusion n'a été engagée.
00:35:30Néanmoins, face à ce désaccord, Colombe s'est senti poussé à démissionner.
00:35:34Bonsoir Jérémy Calfon, avocat habitué des plateaux de CNews d'ailleurs.
00:35:38Merci de nous répondre en direct.
00:35:41On a bien compris que les Restos se sentaient dans une situation un peu compliquée
00:35:45et on fait machine à erreur. En tout cas, c'est la première lecture que nous avons.
00:35:48Votre version ? Parce que nous, nous en avons deux.
00:35:51Celle de Colombe, qui dit qu'un responsable des Restos l'a contacté après son passage sur ce média
00:35:57pour lui demander de ne plus être bénévole.
00:35:59Et puis, il y a la version de l'association des Restos qui dit que Colombe a choisi de démissionner
00:36:04car elle n'appréciait pas les remarques qu'on lui faisait.
00:36:07Dites-nous ce que dit votre client précisément.
00:36:11Alors, ce n'était pas un choix. Colombe a été poussé à la démission.
00:36:15Une responsable locale lui a bien précisé que selon elle, elle avait commis une faute
00:36:21et que cette faute devait entraîner le dépôt de sa démission au plus vite.
00:36:26Colombe a bel et bien déposé sa démission, mais à contre-cœur.
00:36:34Pourquoi vous la défendez Maître Calfon ? Parce que je n'ai pas vu de plainte déposée ?
00:36:41En fait, moi je connais Colombe depuis plus d'un an.
00:36:45Je la défends dans une autre procédure, procédure dont je ne peux pas parler
00:36:50parce que je suis tenu au secret professionnel.
00:36:53Mais quand tout cela est arrivé sur le dos de Colombe,
00:36:59naturellement elle m'a sollicité pour que je puisse l'aider,
00:37:02notamment à la suite du torrent médiatique que ça a produit.
00:37:07En fait, elle n'a pas sollicité un avocat pour lancer une procédure contre les restos.
00:37:12Je suis déjà son avocat depuis plus d'un an,
00:37:15et donc elle m'a naturellement sollicité pour l'aider à faire face à cette situation
00:37:18et l'aider également à être réintégré au resto, objectif que nous avons atteint ce soir.
00:37:23Et donc, de nouveau, Colombe est membre bénévole des Restos du Cœur ?
00:37:30Absolument. L'incident n'est pas tout à fait clos.
00:37:35Ça reste une satisfaction partielle, puisque dans leurs communiqués,
00:37:39les restos précisent bien que, pour eux, Colombe avait commis une faute.
00:37:44Or, moi, cette charte, je l'ai lue et en relue,
00:37:48Colombe n'a pas commis de faute,
00:37:51faute au sens de cet article 5 de la charte,
00:37:54puisque Colombe n'a pas relié son appartenance aux Restos du Cœur
00:38:00aux actions ou aux opinions du Rassemblement national.
00:38:04Ce qui est interdit, c'est d'instrumentaliser les Restos du Cœur à des fins politiques,
00:38:08de les relier à un mouvement ou à une activité politique.
00:38:11Colombe n'est pas militante politique,
00:38:14elle n'a pas d'activité de politique active,
00:38:17et puis on voit bien dans la séquence qu'au moment où elle parle des Restos du Cœur,
00:38:21c'est le moment où elle parle de ses difficultés personnelles.
00:38:24Elle dit « je suis au RSA, mais je suis bénévole aux Restos du Cœur »,
00:38:27comme pour finalement expliquer à son interlocuteur qu'elle était au RSA,
00:38:31mais qu'elle ne faisait pas rien, que ça ne l'empêchait pas d'aider son prochain.
00:38:34Elle n'a pas relié ça à un engagement qui par ailleurs n'existe pas au Rassemblement national.
00:38:39Je voudrais qu'on voit ce qu'a dit Marine Le Pen,
00:38:41puisque Marine Le Pen a réagi suite à cette information et cette polémique
00:38:45qui nous informait que les Restos ne voulaient plus voir leurs bénévoles parmi leur rang.
00:38:50Je dis aux Restos du Cœur qu'ils devraient avoir honte de leur comportement,
00:38:53et s'ils sont censés représenter une certaine gauche,
00:38:56eh bien celle-ci s'est fourvoyée.
00:38:58Je reviens vers vous, Maître Calfon, je voudrais voir ce qu'en pense le plateau,
00:39:01et vous me faites signe si vous voulez réagir, bien sûr.
00:39:04Gabriel Cluzel et Maxime Thiebaud.
00:39:06Alors, Maxime Thiebaud, est-ce qu'en tant qu'avocat, vous pouvez répondre ?
00:39:09Oui, on peut.
00:39:10Parce que certains y mettent des réserves, parfois.
00:39:12Gabriel et Maxime.
00:39:14Deux points.
00:39:15Le premier, c'est qu'on sent que les Restos du Cœur n'avaient pas anticipé le bas de buzz
00:39:19qu'ils allaient subir et que, de toute évidence,
00:39:21ils ont fait machine arrière de façon plus ou moins maladroite,
00:39:27mais ils ont fait machine arrière.
00:39:28Et le deuxième point, je me demande quand même s'il ne se paie pas notre tête
00:39:32sur cet article 5 de neutralité.
00:39:35Parce que les premiers bénévoles pour les Restos du Cœur,
00:39:38ce sont les enfoirés.
00:39:40Vous savez, les fameux enfoirés.
00:39:42Les artistes.
00:39:43Les artistes.
00:39:44Je pense qu'il n'y en a pas un qui n'ait pas un engagement à gauche.
00:39:48Patrick Bruel a refusé de jouer dans des municipalités du Rassemblement national.
00:39:52Oui, enfin, du FN à l'époque.
00:39:54Je ne suis pas sûr que ce soit encore d'actualité.
00:39:56Ah d'accord, pardon.
00:39:58Parce que moi je me souviens quand il ne voulait pas jouer à Orange
00:40:00ou dans des villes FN de l'époque.
00:40:02Je ne vous parle pas de la Deuxième Guerre mondiale, là.
00:40:04Pourquoi non plus ?
00:40:05On ne remonte pas au calendrier.
00:40:06Non plus, pardon.
00:40:07Non mais vous les prenez un par un.
00:40:09Slimane, il a fait une chanson sur Zemmour pour tacler Zemmour.
00:40:12Ce sont des dizaines les enfoirés, comme vous dites.
00:40:14Ça ne date pas de la guerre 14.
00:40:15Non mais d'accord.
00:40:16Alors tout d'un coup, parce que c'est les enfoirés.
00:40:18Là vous avez raison, c'est qu'elle serait allée à un meeting de LFI
00:40:22et je pense qu'on n'en aurait pas parlé.
00:40:24Ce n'est pas autorisé pour les stars à gauche.
00:40:26Ce n'est pas autorisé pour les bénévoles des Restos du Coeur,
00:40:30pauvres et modestes.
00:40:32Moi je trouve ça absolument scandaleux.
00:40:34Mais leur charte de la neutralité, pardonnez-moi,
00:40:36mais c'est une grosse tartufferie.
00:40:38Maxime Thiébaud, tartufferie de la part des Restos du Coeur ?
00:40:41Je pense que ceux qui n'ont pas respecté la charte,
00:40:43c'est ceux qui ont signé le premier communiqué
00:40:46en disant qu'elles devaient quitter les Restos du Coeur.
00:40:48Et moi ça m'a affreusement...
00:40:49C'est fou parce qu'elle fait partie de ces Français précarisés.
00:40:53Elle est l'exemple type de ces personnes qui ont besoin d'aide
00:40:59et qui ont le cœur sur la main parce qu'ils aident les autres.
00:41:02C'est la plus belle image que l'on puisse donner des Restos du Coeur.
00:41:05Et vous avez quelques dirigeants qui, finalement,
00:41:07sont très éloignés de l'esprit des Restos du Coeur
00:41:10et qui ont dénaturé le message des Restos du Coeur
00:41:12en lui demandant de partir avant de rétro-pédaler
00:41:14parce que comprenant qu'ils avaient fait une très grave erreur.
00:41:16Yves-Anne Huysary ?
00:41:18Il y a quatre électeurs sur dix qui ont voté pour Marine Le Pen
00:41:20au second tour de l'élection présidentielle.
00:41:22C'est quand même beaucoup de monde.
00:41:24Ça va faire beaucoup de monde à exclure pour les Restos du Coeur.
00:41:26Malheureusement, il n'y a pas quatre électeurs sur dix en France
00:41:31qui sont bénévoles aux Restos du Coeur.
00:41:33J'entends bien, mais je rejoins Gabriel Cluzel.
00:41:37Il est évident que cette charte de neutralité, c'est absolument grotesque.
00:41:41La réalité, c'est que le débat politique...
00:41:44Elle n'est pas candidate en plus.
00:41:46Le débat politique, ça ne concerne pas à exclure des personnes
00:41:49sous prétexte qu'elles ne sont pas d'accord avec vous,
00:41:51avec les valeurs que vous portez ou je n'en sais rien.
00:41:53Il est évident que les Restos du Coeur ont plutôt une image,
00:41:56évidemment, créée à gauche parce que tous les artistes
00:41:58qui représentent les Restos sont quand même plutôt à gauche
00:42:01et bien à gauche généralement, ont tous pris, pour la plupart,
00:42:04des positions contre Marine Le Pen,
00:42:06contre le Rassemblement national, etc.
00:42:09On ne peut plus aujourd'hui exclure des personnes
00:42:12simplement parce qu'ils soutiennent un parti
00:42:14qui est en capacité d'arriver au pouvoir quand même.
00:42:16Donc ça devient problématique.
00:42:18Karima Brick, un dernier mot avant de donner le mot de la fin
00:42:21à Maître Calfon.
00:42:23On ne peut pas tous vous entendre, cher ami.
00:42:26Vous serez le prochain à vous exprimer sur le prochain thème.
00:42:28Pardonnez-moi, Karima.
00:42:30Je trouvais le témoignage de Colombe assez bouleversant.
00:42:33Ça représente certainement ce que beaucoup de Français
00:42:36vivent en ce moment.
00:42:38Une détresse, une difficulté à vivre dignement
00:42:41et en plus, elle donne de son temps,
00:42:44elle aide les autres.
00:42:46Donc moi, j'ai été extrêmement choquée par la réaction.
00:42:48Oui, il y a eu ce fameux rétro-pédalage,
00:42:50mais qu'est-ce que ça nous dit quand même?
00:42:52Parce qu'il y a eu quand même une sorte de tentative
00:42:54indirecte d'humiliation, c'était ça aussi.
00:42:56C'est un peu, oui.
00:42:58Finalement, vous faites le mauvais choix.
00:43:00Tout à fait.
00:43:02On va vous humilier, finalement, parce que ce qui lui reste,
00:43:04en fait, ce qui la maintient aussi en vie,
00:43:06c'est ça, cette possibilité d'aider,
00:43:08même si elle se trouve dans une situation difficile.
00:43:10Le temps qu'elle donne aux autres.
00:43:12Exactement. Et aujourd'hui, est-ce qu'on vit encore
00:43:14dans cette démocratie? Je veux dire, on peut détester
00:43:16ou ne pas aimer tel ou tel parti,
00:43:18ne pas apprécier le programme de Marine Le Pen,
00:43:20peu importe.
00:43:22Mais est-ce que les gens peuvent encore voter
00:43:24avec leur âme et conscience,
00:43:26choisir?
00:43:28Est-ce qu'on est encore dans cette démocratie?
00:43:30Est-ce que finalement, les institutions,
00:43:32les organisations...
00:43:34C'est vrai que les isoloirs existent encore,
00:43:36parce que si les votes des Français étaient révélés,
00:43:38je peux vous dire que la guerre civile...
00:43:40Est-ce qu'on peut encore entendre,
00:43:42cette partie des Français qui souffrent?
00:43:44Est-ce qu'on peut encore les entendre?
00:43:46Est-ce qu'on peut encore faire quelque chose?
00:43:48S'ils votent à gauche, oui.
00:43:50D'ailleurs, c'est pas parce qu'elle est allée
00:43:52à un meeting du RN qu'elle vote, forcément.
00:43:54Pour le RN, on peut être curieux aussi d'aller entendre
00:43:56ce que disent les différents acteurs politiques.
00:43:58La tribune ne fait pas le discours. Et deuxièmement,
00:44:00ce qui est indéniable, c'est que le signataire du premier
00:44:02communiqué des Restos du Coeur, lui,
00:44:04il a violé l'article 5 de la charte des Restos du Coeur
00:44:06en ne respectant pas le principe de neutralité.
00:44:08Ça, c'est indéniable.
00:44:10Maître Calfon, dernier mot?
00:44:12Oui. Il n'y a pas eu de premier communiqué.
00:44:14En fait, ce qui s'est passé,
00:44:16c'est que les Restos du Coeur ont sans doute été
00:44:18débordés par une initiative locale extrêmement
00:44:20malheureuse. Et je pense que c'est ça
00:44:22qui provoque le couac de communication.
00:44:24Toujours est-il que la Grande Tartufferie,
00:44:26ça n'est pas cette charte en elle-même, c'est l'interprétation
00:44:28qui en a été faite, puisque l'interprétation
00:44:30qui a été faite de la charte
00:44:32par le dernier communiqué des Restos du Coeur
00:44:34est une interprétation qui est ridiculement
00:44:36extensive.
00:44:38Merci beaucoup, Maître Calfon.
00:44:40On peut se féliciter, et j'espère que
00:44:42elle s'en félicite aussi, Colombe, de retrouver
00:44:44ce statut de bénévole. Après,
00:44:46il faudra voir aussi comment ça se passera lorsqu'elle
00:44:48retournera dans ses antennes des Restos du Coeur
00:44:50avec ceux qui ont voulu l'ostraciser.
00:44:52Ce sera une autre question.
00:44:54On lui souhaite bien du courage.
00:44:56Merci, Maître Calfon, d'avoir témoigné sur CNews.
00:44:58Autre sujet. On parlait de
00:45:00cet accord
00:45:02qui a été donné par le
00:45:04Hamas en vue d'une trêve au Proche-Orient,
00:45:06pas encore validée par Israël
00:45:08qui réservera certainement
00:45:10ses réponses dans les prochaines heures.
00:45:12Le fléau de l'antisémitisme,
00:45:14vous le savez, depuis le 7 octobre, touche
00:45:16une grande partie de l'Occident
00:45:18et la France n'est évidemment
00:45:20pas en reste. Malheureusement,
00:45:22le nouveau visage de l'antisémitisme
00:45:24et le gouvernement qui organisait
00:45:26à partir d'aujourd'hui des assises
00:45:28de l'antisémitisme pour tenter de lutter
00:45:30contre ce fléau qui a augmenté de plus de
00:45:32300 % pour le premier
00:45:34trimestre 2024.
00:45:36Ce soir, le CRIF, le conseil représentatif
00:45:38des institutions juives de France,
00:45:40a organisé son dîner annuel en présence de
00:45:42Gabriel Attal qui a souligné
00:45:44déjà cette recrudescence insupportable
00:45:46et qui a trouvé le coupable
00:45:48idéal.
00:45:50J'ai souvent eu honte ces derniers temps.
00:45:52Honte en entendant
00:45:54certains, toujours les mêmes,
00:45:56jusqu'à l'Assemblée nationale, trouver
00:45:58des excuses et relativiser
00:46:00le drame. Honte en écoutant
00:46:02certains élus de la France insoumise parler de mouvements
00:46:04de résistance. Honte
00:46:06en voyant le leader de la France insoumise
00:46:08agiter les haines, commettre les sous-entendus
00:46:10les plus indignes.
00:46:12Oui, oui, il devrait avoir
00:46:14honte de n'avoir jamais un mot pour
00:46:16les victimes du 7 octobre.
00:46:18Honte.
00:46:26Honte de toujours éluder ce drame.
00:46:28Honte de souffler sur des braises dont le passé
00:46:30nous a montré où elle menait.
00:46:32Sous l'autorité du président de la République,
00:46:34avec mon gouvernement,
00:46:36nous nous battons pour la paix dans la région,
00:46:38nous nous battons sans relâche pour éviter
00:46:40l'escalade, mais je le dis
00:46:42aux représentants de la France insoumise,
00:46:44jamais la paix n'est passée
00:46:46par la haine.
00:46:48Attaque frontale du Premier ministre
00:46:50Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise
00:46:52pour, on a bien compris
00:46:54les propos du Premier ministre qui ne sont pas une première,
00:46:56c'est pas un scoop de la part de l'exécutif
00:46:58qui continue de marteler à quel point
00:47:00la France insoumise souffle sur les braises depuis le 7 octobre.
00:47:02Je crois que j'aurais pu prononcer
00:47:04exactement les mêmes mots.
00:47:06Vous pourriez être amatigné.
00:47:08Je suis d'accord avec tout ce qu'il vient de dire.
00:47:10La France insoumise notamment
00:47:12fait honte à la France, fait honte à l'Assemblée nationale.
00:47:14La France insoumise
00:47:16a tenu des propos indignes,
00:47:18ignobles, plus que souffler
00:47:20sur les braises.
00:47:22Je crois qu'ils ont contribué
00:47:24à la montée de l'antisémitisme
00:47:26dans ce pays.
00:47:28C'est une certitude.
00:47:30La France insoumise qui prétend donner des leçons,
00:47:32qui fait de la géopolitique,
00:47:34alors qu'il faut écouter les discours
00:47:36tenus par des Thomas Portes, par des Hercilia
00:47:38soudés qui ne comprennent absolument rien
00:47:40à ce qui se passe dans la région.
00:47:42Mathilde Panot qui vient donner des grandes leçons
00:47:44alors qu'elle n'est même pas capable de placer le Jourdain.
00:47:46On se dit, si ces gens-là étaient aux responsabilités
00:47:48sérieusement pour résoudre le conflit
00:47:50au Proche et au Moyen-Orient,
00:47:52vraiment, alors là, nous serions
00:47:54entre de bonnes mains. Tout cela est une vaste blague.
00:47:56C'est grotesque. Ces personnes-là
00:47:58sont grotesques. Elles nous font honte, effectivement.
00:48:00Et elles mettent en danger
00:48:02nos compatriotes juifs
00:48:04qui, depuis le 7 octobre, vivent
00:48:06un calvaire, en partie, pas uniquement,
00:48:08mais en grande partie, à cause des discours
00:48:10haineux de la France insoumise.
00:48:12Les chiffres sont implacables. Jean-Sébastien Ferjou,
00:48:14on va les découvrir ensemble
00:48:16et je vous laisserai les commenter. Ça fait des mois que la tendance
00:48:18était observée. La recrudescence des
00:48:20actes antisémites est donc, oui, je le disais,
00:48:22étourdissante. Le Premier ministre vient
00:48:24de le rappeler encore ce soir. 366 faits
00:48:26pour le seul premier trimestre 2024,
00:48:28soit une hausse de plus de 300%
00:48:30sur un an.
00:48:32Et là, il y a un chiffre qui est franchement
00:48:34glaçant. C'est la tendance chez les jeunes
00:48:36qui justifie l'antisémitisme.
00:48:38Le rage de jeunissement de l'antisémitisme
00:48:40est un grand enseignement de cette
00:48:42enquête, vous le voyez,
00:48:44de l'IFOP. 35%,
00:48:46donc plus d'un tiers
00:48:48des moins de 25 ans,
00:48:50estime justifié
00:48:52de s'en prendre aux Juifs en raison
00:48:54de leur soutien supposé à Israël.
00:48:56C'est 21%, et c'est déjà énorme
00:48:58dans la population générale.
00:49:00Mais là, on a un vrai saut générationnel.
00:49:02Qu'est-ce qu'il révèle, en fait,
00:49:04ce chiffre qui montre que plus
00:49:06d'un tiers de nos jeunes de moins de 25 ans n'ont pas
00:49:08honte, en fait, de dire qu'ils sont antisémites.
00:49:10Ils n'ont pas l'air de réaliser
00:49:12ce qu'ils disent, effectivement.
00:49:14Là, ils essentialisent les Juifs comme si
00:49:16les Juifs étaient forcément
00:49:18comptables des actions de l'État d'Israël
00:49:20ou forcément comptables
00:49:22des actions, même pas de l'État d'Israël, mais du gouvernement
00:49:24israélien, ce qui est évidemment
00:49:26absurde parce que personne ne va
00:49:28brûler des restaurants iraniens ou des restaurants
00:49:30turcs ou des restaurants chinois en reprochant
00:49:32à Xi Jinping
00:49:34ou à poser
00:49:36des inscriptions sur leur devanture,
00:49:38en reprochant aux gens qui
00:49:40tiendraient ces restaurants-là
00:49:42ce qui se passe dans les pays dont ils sont
00:49:44éventuellement originaires.
00:49:46Ça n'a strictement, mais strictement
00:49:48aucun sens maintenant. Je crois que ça
00:49:50nous met face à ce qui se passe
00:49:52dans le système d'enseignement
00:49:54français. Nous avons tellement renoncé,
00:49:56tellement cédé de place, tellement cédé
00:49:58aux intimidations idéologiques
00:50:00parce que le problème, c'est qu'il y a des tas de gens
00:50:02qui sont de bonnes intentions, qui sont
00:50:04légitimement très émus par ce que
00:50:06vivent les Gazaouis, qui sont émus
00:50:08par ce qui apparaît comme un décalage
00:50:10de rapport de force entre les Israéliens
00:50:12d'un côté, les Gazaouis
00:50:14de l'autre, mais il y a des gens qui
00:50:16manipulent ces bons sentiments et c'est
00:50:18effectivement pas toute la France insoumise,
00:50:20une partie de la France insoumise, même si
00:50:22ceux qui ne disent rien, il y a des gens
00:50:24comme Manon Aubry qui sont beaucoup plus claires.
00:50:26Quoi qu'il en soit, elle continue
00:50:28ou elle accepte que Rima Hassan
00:50:30prenne la lumière sur sa liste.
00:50:32Et ces gens-là
00:50:34sont effectivement en train de faire basculer
00:50:36les jeunes générations dans autre chose,
00:50:38notamment parce qu'ils sont très forts
00:50:40aussi dans l'éducation nationale. C'est ça aussi.
00:50:42C'est ça aussi qui se joue.
00:50:44Là, on voit qu'il y a un défaut d'éducation
00:50:46qui est en train de prendre, des gens qui effectivement,
00:50:48comme le soulignait Yoann, ne comprennent rien
00:50:50ou pas grand-chose à la complexité
00:50:52de la situation dans la région
00:50:54et qui se font totalement instrumentaliser
00:50:56par pas seulement la France insoumise,
00:50:58il ne faut pas sous-estimer l'antrisme islamiste
00:51:00non plus, qui se joue aussi bien
00:51:02sur les campus américains que sur les campus
00:51:04français. Quand vous regardez qui finance
00:51:06les États-Unis ces manifestations-là,
00:51:08ce sont pour partie
00:51:10très largement des associations
00:51:12qui financent aussi les causes
00:51:14palestiniennes ou des associations
00:51:16islamistes ou
00:51:18islamiques.
00:51:20Ça fait six mois
00:51:22que d'aucuns répètent qu'islamistes et
00:51:24wokistes marchent désormais main dans la main.
00:51:26C'est vrai que là,
00:51:28ce que l'on voit également depuis 10-15 jours,
00:51:30Gabriel Cluzel, c'est ces
00:51:32rassemblements pro-palestiniens ou d'ailleurs
00:51:34je devrais dire plutôt anti-israéliens
00:51:36qu'on a vus dans les facs,
00:51:38qui sont sur le point de s'étendre au lycée.
00:51:40En tout cas, l'union syndicale lycéenne a appelé au blocage,
00:51:42en particulier en Ile-de-France,
00:51:44de tous les lycées. Tout cela est alimenté,
00:51:46comme le dit Gabriel Attal,
00:51:48par l'extrême-gauche et les plus fervents
00:51:50antisémites. Oui, nous sommes bien d'accord.
00:51:52Cependant, c'est un peu facile
00:51:54de faire une passe à l'aile telle
00:51:56qu'il l'a fait, parce que
00:51:58il a sa responsabilité.
00:52:00Gabriel Attal, vous pouvez dire ?
00:52:02Bien sûr, Gabriel Attal et ceux qui l'ont précédé.
00:52:04Comment est arrivé tout ça ? Ce n'est pas arrivé par
00:52:06l'opération du Saint-Esprit. Ce n'est pas tombé du ciel, tout ça.
00:52:08Il y a eu un double phénomène.
00:52:10Le premier, c'est l'extrême bienveillance à l'endroit
00:52:12de l'extrême-gauche, qui a
00:52:14prospéré dans les universités, avec les thèses
00:52:16décoloniales. Pourquoi on n'aime pas l'israélien
00:52:18aujourd'hui ? Parce que c'est
00:52:20le colonialiste, l'oppresseur,
00:52:22face à l'opprimé, qui est
00:52:24le palestinien. De ce fait,
00:52:26toutes les exactions sont permises.
00:52:28Et ça, c'est une dialectique
00:52:30que l'on entend depuis des dizaines d'années
00:52:32et qu'on a laissé prospérer. D'ailleurs, si on a autant
00:52:34du mal à juguler
00:52:36ces manifestations dans les universités,
00:52:38à Sciences Po, etc., c'est parce qu'on est
00:52:40bienveillants avec ces gens-là. On est tolérants. Je vous assure que ça serait
00:52:42l'extrême droite dans les rues. Ça aurait duré
00:52:44deux secondes et demie. On ne se serait pas
00:52:46demandé s'il fallait dialoguer, pas dialoguer,
00:52:48faire des town halls. Et l'absence d'Emmanuel Macron
00:52:50à la marche contre l'antisémitisme au mois de novembre
00:52:52n'a pas aidé, on va dire.
00:52:54Et d'ailleurs, vous avez fait la jonction. Le deuxième point,
00:52:56au-delà de cette façon de laisser prospérer
00:52:58l'extrême-gauche dans le monde universitaire,
00:53:00c'est aussi l'arrivée
00:53:02d'une immigration massive
00:53:04en provenance de pays
00:53:06culturellement avec un
00:53:08antisémitisme d'atmosphère.
00:53:10Je veux dire, il n'y a pas besoin d'être grand clair.
00:53:12Certains pays, c'est évidemment connu.
00:53:14Et sans principe de précaution.
00:53:16On ne s'est pas dit, waouh, ça va être
00:53:18explosif. Est-ce qu'on ne va pas mettre en danger
00:53:20les juifs
00:53:22en France ? Non.
00:53:24Zéro question. On a accueilli tout ce monde-là.
00:53:26Je vais vous dire franchement, sur cette question-là,
00:53:28uniquement sur cette question-là,
00:53:30immigrés ou pas immigrés, vous avez une jeunesse française
00:53:32qui est totalement manipulée et qui,
00:53:34pour beaucoup d'entre elles, quand vous allez devant Sciences Po,
00:53:36ou devant Tolbiac, ou devant les facs de France,
00:53:38ce ne sont pas des migrants illégaux que vous voyez.
00:53:40C'est des petits Français
00:53:42qui sont juste
00:53:44lobotomisés
00:53:46et complètement abrutis par cette
00:53:48haine d'Israël qui devient de l'antisionisme,
00:53:50donc de l'antisémitisme. Mais pardon,
00:53:52c'est reconnaître cela, et je suis
00:53:54entièrement d'accord avec vous, il y en a qui descendent
00:53:56directement de leur appartement du 8e arr.
00:53:58Et qui ne viennent absolument pas,
00:54:00vous avez raison,
00:54:02de ces pays-là, mais il y en a
00:54:04aussi beaucoup qui viennent de ces pays-là,
00:54:06par qui ont été commis les attentats islamistes.
00:54:08Il y a un moment,
00:54:10il faut quand même regarder la réalité.
00:54:12Il y a cet antisémitisme de grandissants
00:54:14qui était latent et qui est désormais
00:54:16qui a pignon sur rue, donc ces
00:54:18assises dont on se demande comment
00:54:20vraiment elles vont être effectives
00:54:22ces prochaines semaines ou ces prochains mois,
00:54:24lancées notamment par Aurore Berger,
00:54:26qui est la ministre pour l'égalité
00:54:28entre les femmes et les hommes, ministre
00:54:30de la lutte contre les discriminations également.
00:54:32Autour de ces assises, elle a publié un tweet,
00:54:34et vous allez réagir, Maxime Thibault, à un tweet,
00:54:36ou plutôt une séquence. C'est un témoignage
00:54:38d'une gamine, une petite fille
00:54:40de 8 ans, juive,
00:54:42et voici ce qu'elle raconte.
00:54:44On préparait les chambres
00:54:46pour une classe verte.
00:54:48Il y a une petite fille
00:54:50de mon âge
00:54:52dans ma classe qui m'a dit
00:54:54je veux pas être dans ta chambre
00:54:56en classe verte
00:54:58parce que t'es juive.
00:55:00Au moment de dire
00:55:02qui va être dans quelle chambre ?
00:55:04Et elle a dit je veux pas être dans ta chambre
00:55:06parce que t'es juive.
00:55:08Comment t'as réagi quand elle t'a dit ça ?
00:55:10Je pouvais pas parler,
00:55:12je pouvais pas le dire.
00:55:14Il y avait d'autres
00:55:16personnes autour de toi ?
00:55:18Elle te l'a dit, personne n'a entendu.
00:55:20T'as été le dire aux adultes ?
00:55:22Non, j'étais trop choquée
00:55:24pour le dire.
00:55:26Donc t'as pu parler ?
00:55:28Incroyable.
00:55:30Incroyable témoignage.
00:55:32Je vous aurais dit, écoutez cet archive qui date
00:55:34de 1940, vous auriez pas bronché ?
00:55:36Non.
00:55:38Oui, ça fait froid dans le dos.
00:55:40Mais il faut le dire tel que ça l'est.
00:55:42L'islamo-waukisme
00:55:44est un antisémitisme.
00:55:46Le problème c'est que le système institutionnel
00:55:48français a été très complaisant
00:55:50avec l'islamo-waukisme pendant 30-40 ans.
00:55:52On se souvient du rapport
00:55:54Aubin en 2004.
00:55:56Ça a été un tollé lorsqu'il l'a sorti.
00:55:58Sa carrière a quasiment été en croix.
00:56:00Alors qu'il avait simplement soulevé des problématiques
00:56:02et qu'il avait mis en exergue
00:56:04d'une manière de prospective ce qui allait
00:56:06se présenter, ce qui se présente aujourd'hui.
00:56:08C'est-à-dire que la montée de l'islamisme
00:56:10radical est vecteur
00:56:12aujourd'hui, malheureusement, d'antisémitisme
00:56:14et qu'on a strictement rien fait
00:56:16pour endiguer la montée de l'islamisme
00:56:18dans notre pays qui est créateur d'antisémitisme.
00:56:20Et alors quand vous le mariez
00:56:22en plus au waukisme qui part du
00:56:24principe que l'islamisme c'est une religion
00:56:26dominée et qu'elle doit s'imposer
00:56:28sur ce qui serait le dominant
00:56:30à savoir la religion catholique
00:56:32ou bien l'israël...
00:56:34L'islam, en l'occurrence, pas l'islamisme.
00:56:36Oui, l'islamisme, parce qu'en fait ils font quand même
00:56:38un mélange des genres. Quand vous voyez que la France insoumise
00:56:40manifeste à côté des islamistes
00:56:42les plus radicaux qu'on a dans notre pays
00:56:44sous couvert de dire que ce sont
00:56:46une sorte d'islam tolérant
00:56:48je suis désolé, en fait ils font l'amalgame
00:56:50et en fait les premiers ennemis des musulmans
00:56:52et des français de confession
00:56:54musulmane qui souhaitent vivre en paix
00:56:56dans notre pays et qui veulent vivre librement leur religion
00:56:58c'est cette extrême gauche
00:57:00qui se fait instrumentaliser et participe
00:57:02de l'instrumentalisation. Alors quand vous ajoutez
00:57:04à cela la perte de la culture générale
00:57:06le fait que notre jeunesse en fait
00:57:08n'a plus les bases des savoirs fondamentaux
00:57:10qui lui permettent de voir le bien du mal
00:57:12et puis de comprendre quand elle se fait manipuler
00:57:14c'est Condorcet qui a expliqué que la servitude
00:57:16mène à l'ignorance et à la violence
00:57:18et finalement vous trouvez un sondage
00:57:20qui est complètement effrayant où 35%
00:57:22des jeunes disent non pas
00:57:24être opposés à Israël mais accepter
00:57:26le fait que l'on puisse s'en prendre
00:57:28à des juifs, c'est-à-dire s'en prendre
00:57:30à des juifs ça veut dire de la violence
00:57:32parce qu'ils soutiennent Israël. Moi ça me fait
00:57:34affreusement flipper.
00:57:36Et parce que désormais, et Karim et Yoann vous allez
00:57:38réagir, on va aller jusqu'à 23h30 ensemble
00:57:40sur ce sujet
00:57:42Tout français juif, rappelle Aurore Berger
00:57:44est désormais posé en responsable
00:57:46de ce qui se passe à Gaza et c'est là bien sûr
00:57:48que le bas blesse.
00:57:50Il y a une confusion qui est volontairement
00:57:52entretenue et alimentée
00:57:54cette confusion elle dit quoi ?
00:57:56qu'aujourd'hui tout français
00:57:58juif ou dont on considère qu'il serait
00:58:00juif devient co-responsable
00:58:02de la situation à Gaza. C'est ça
00:58:04qui se passe et évidemment que ce qui se
00:58:06passe à Gaza mérite une réponse
00:58:08politique, diplomatique
00:58:10humanitaire, c'est ce pourquoi la France se bat
00:58:12mais en aucun cas
00:58:14des français, parce qu'ils seraient de confession
00:58:16juive réelle ou supposée, ne sont
00:58:18responsables de la situation à Gaza.
00:58:20De la même manière qu'on voit une confusion
00:58:22qui est volontairement entretenue entre
00:58:24haine d'Israël et haine des juifs.
00:58:26Yoann Usaï
00:58:28Il est évident
00:58:30que depuis le 7 octobre
00:58:32évidemment ça n'a rien arrangé.
00:58:34Les juifs sont en partie tenus pour responsables
00:58:36de ce qui se passe par des personnes qui
00:58:38de toute façon, je crois, étaient avant cela
00:58:40antisémites. Ça sert de prétexte.
00:58:42Ils se cachaient. Oui, naturellement.
00:58:44La parole a été libérée
00:58:46le 7 octobre mais
00:58:48l'antisémitisme n'est pas né le 7 octobre.
00:58:50Il est débridé depuis le
00:58:527 octobre, si vous voulez, mais
00:58:54n'occultons pas effectivement le fait que
00:58:56l'islamisme a une grande
00:58:58part de responsabilité dans cet
00:59:00antisémitisme qui est latent depuis des
00:59:02années et des années et l'antisémitisme
00:59:04dans ce pays n'a fait qu'augmenter
00:59:06au fur et à mesure que l'islamisme
00:59:08a gagné du terrain. Je dis souvent que
00:59:10nous avons nous-mêmes créé les conditions
00:59:12de notre propre malheur. C'est vrai sur
00:59:14l'insécurité parce qu'on a laissé rentrer des gens
00:59:16qui n'avaient rien à faire ici, parce qu'on a laissé
00:59:18rentrer des gens dont on n'a pas vérifié
00:59:20le profil, dont on n'a pas vérifié le passé
00:59:22et qui posent problème aujourd'hui concernant
00:59:24la sécurité, qui posent problème concernant
00:59:26l'antisémitisme parce qu'effectivement
00:59:28ils viennent parfois de pays où
00:59:30l'antisémitisme est quelque chose d'assez
00:59:32traditionnel, dirais-je. Donc il est
00:59:34évident qu'en ne contrôlant pas qui vient
00:59:36chez nous, en ne nous
00:59:38penchant pas suffisamment sur le profil
00:59:40de ces personnes, sur ce qu'ils ont vécu
00:59:42avant de venir en France, etc.,
00:59:44nous nous retrouvons dans une situation où
00:59:46tout dans ce pays devient complexe.
00:59:48Il y aura une comparution à suivre très intéressante
00:59:50et Amaury Buco viendra demain en plateau
00:59:52nous raconter ce qui s'est passé. Je ne sais pas
00:59:54si vous vous souvenez de cette énergumène qui avait
00:59:56posté des vidéos sur les réseaux sociaux
00:59:58grimées en rabbin et notamment une vidéo
01:00:00où il met sa tête dans le four en faisant rire
01:00:02évidemment tous ces
01:00:04viewers, comment on dit,
01:00:06j'allais dire les voyeurs, mais c'est pas les followers.
01:00:08Je cherchais un mot français en fait.
01:00:10Oui, ben follower, non, c'est suivre.
01:00:12Voilà, on y arrive
01:00:14et ce sera intéressant de voir demain avec Amaury
01:00:16la sentence qui est
01:00:18retenue contre lui.
01:00:20Karima, en attendant demain, bien sûr.
01:00:22Moi je trouve ça vraiment effrayant
01:00:24en fait et je reviens aussi sur ce chiffre
01:00:26de 35%. Les jeunes
01:00:28qui trouvent ça normal
01:00:30de s'en prendre aux Juifs,
01:00:32c'est le mot qui est utilisé,
01:00:34je trouve qu'on bascule justement
01:00:36une sorte de déshumanisation.
01:00:38L'autre est vu comme
01:00:40un ennemi, il n'a plus de personnalité,
01:00:42il n'est plus, donc c'est un ennemi,
01:00:44on peut s'en prendre même, qu'est-ce que ça veut dire
01:00:46s'en prendre? Donc oui, il y a ce
01:00:48concept de violence qui entoure tout ça
01:00:50et sinon qu'est-ce qui est acceptable pour ces
01:00:52personnes? C'est-à-dire pour
01:00:54les Juifs de France, qu'est-ce qui est acceptable
01:00:56et notamment aussi pour les Juifs étudiants,
01:00:58c'est quoi? C'est de rentrer dans le rang, c'est d'aller manifester,
01:01:00être dans les fameux
01:01:02manifs, les blocages ou sinon
01:01:04c'est de se taire, de se cacher.
01:01:06C'est comme si c'est un peu ce qu'on leur
01:01:08demande en ce moment
01:01:10aux Français de confession
01:01:12juive, c'est ou rentrer dans le rang,
01:01:14dans notre rang, ce qu'on considère finalement
01:01:16ce qui est la justice,
01:01:18ce qui est le juste,
01:01:20ou sinon, cachez-vous parce que sinon
01:01:22on peut s'en prendre à vous.
01:01:24Moi je trouve ça extrêmement inquiétant
01:01:26et quand on voit aussi cette récupération
01:01:28malheureusement de ce mouvement, comme je l'ai dit,
01:01:30je peux comprendre qu'on souhaite
01:01:32vouloir la paix,
01:01:34peu importe tout ça, évidemment ça peut se justifier,
01:01:36mais quand on voit cette récupération
01:01:38du mouvement, notamment par l'Iran
01:01:40qui montrait des images,
01:01:42qui était heureux de voir des images
01:01:44dans les facts. Et l'Iran qui parle
01:01:46non pas de manifestation
01:01:48palestinienne mais anti-israélienne.
01:01:50Il y a aussi cette instrumentalisation, cette manipulation
01:01:52et aussi cette propagande qui agit.
01:01:54Alors je suis déjà en retard
01:01:56parce qu'il est plus de 23h30 et Audrey Chiyombo nous attend
01:01:58et Gabriel voulait dire un mot.
01:02:00Les Iraniens, eux, protestent justement.
01:02:02Encore aujourd'hui
01:02:04des images dans un stade de foot
01:02:06d'Iraniens protestant contre la politique
01:02:08de l'organisme.
01:02:10Il ne faut pas confondre et vous faites bien
01:02:12le régime iranien et le peuple iranien.
01:02:14Quand vous dites ça, vous vous inscrivez
01:02:16d'ailleurs, et c'est très bien, c'est tout à votre honneur
01:02:18et à notre honneur, dans une
01:02:20démarche intellectuelle qui distingue
01:02:22les gens en fonction de leurs actions.
01:02:24Et moi je trouve ce que partagent les
01:02:26wauquistes et les islamo-wauquistes,
01:02:28le point commun entre les
01:02:30islamistes et les wauquistes, c'est qu'on
01:02:32vaut pour ce qu'on est et pas pour ce qu'on
01:02:34fait. Donc pourquoi tout juif
01:02:36est considéré comme coupable ?
01:02:38Parce que quelle que soit sa position par ailleurs,
01:02:40il est coupable pour ce qu'il est.
01:02:42Et les wauquistes, c'est pareil. Vous savez, même
01:02:44les mouvements qui considèrent que les hommes sont
01:02:46tous des assassins, c'est une essentialisation
01:02:48qui fait qu'on vaut pour ce que l'on est
01:02:50et pas pour ce que l'on fait. Et c'est extrêmement dangereux.
01:02:52C'est une pente
01:02:54qui est proprement terrifiante.
01:02:56On change de sujet dans quelques secondes.
01:02:58Le temps, pardon Sandra Chiyombo, de rappeler
01:03:00l'essentiel en une petite minute et on se retrouve.
01:03:08Les israéliens dont des familles d'otages
01:03:10font pression sur le gouvernement.
01:03:12Des manifestants sont descendus dans les rues
01:03:14de Tel Aviv ce lundi soir.
01:03:16Israël a annoncé également l'envoi d'une délégation
01:03:18auprès des médiateurs. L'annonce faisait
01:03:20la suite du Hamas sur l'acceptation
01:03:22d'une proposition de trêve sur le terrain.
01:03:24Saal poursuit ses opérations à Rafah.
01:03:26Bernard Pivot s'est éteint ce lundi
01:03:28à 89 ans. Journaliste, présentateur, écrivain,
01:03:30il a su passionner les Français pour les livres.
01:03:32Il a également organisé les Dicots d'or
01:03:34à partir de 1985.
01:03:36Un championnat d'orthographe devenu
01:03:38international. Entré à l'Académie
01:03:40Goncourt en 2004, il en était devenu
01:03:42le président en 2014. Et puis,
01:03:44les désaccords commerciaux ont marqué le début de la visite
01:03:46d'État de Xi Jinping en France.
01:03:48Emmanuel Macron souhaite des règles
01:03:50commerciales équitables. Dans le dossier
01:03:52ukrainien, le président chinois a appelé
01:03:54à ne pas saillir son pays. Il défend
01:03:56son rôle positif pour trouver une solution
01:03:58politique.
01:04:00On a vu évidemment cette information.
01:04:02Merci beaucoup Sandra. On a vu
01:04:04cette information au cœur de ce rappel de l'actualité
01:04:06concernant Bernard Pivot. Nous lui rendrons
01:04:08hommage avec une... Il y en a beaucoup,
01:04:10des séquences. C'est difficile de choisir
01:04:12une séquence pour rendre hommage à Bernard Pivot
01:04:14et je ne sais pas d'ailleurs combien de dizaines d'années
01:04:16de télévision. On en a choisi une.
01:04:18Ceux qui auraient préféré une autre nous excuseront
01:04:20mais restez avec nous parce que ce sera vraiment
01:04:22un plaisir de lui rendre hommage
01:04:24et de l'entendre à la télévision.
01:04:26En attendant, quand les candidats
01:04:28islamistes remportent des élections
01:04:30outre-manche, des séquences
01:04:32qui traduisent une nouvelle donne politique
01:04:34et électorale en Grande-Bretagne,
01:04:36après les élections municipales qui ont eu lieu
01:04:38ces derniers jours. Regardez une première
01:04:40séquence. Ça se passe à Leeds, c'est
01:04:42au nord de l'Angleterre. Un nouvel élu
01:04:44au conseil municipal salue sa victoire
01:04:46au cri de Allah Ouakbar.
01:04:48We will raise the voice of Gaza !
01:04:50We will raise the voice of Gaza !
01:04:52Allah Ouakbar !
01:04:54Allah Ouakbar !
01:04:56Allah Ouakbar !
01:04:58Qui veut commencer,
01:05:00Gabriel ? Des candidats
01:05:02islamistes qui se présentent comme écolos
01:05:04parce qu'ils sont du parti Les Verts,
01:05:06The Green en anglais.
01:05:08C'est pas faux.
01:05:10Ce qui doit nous interpeller,
01:05:12c'est qu'il dame le pion
01:05:14au parti de gauche traditionnel.
01:05:16Est-ce qu'on doit se dire
01:05:18voilà ce qui nous attend en France ?
01:05:20Est-ce qu'on pourrait vivre une séquence comme celle-ci
01:05:22chez nous également, selon vous ?
01:05:24Evidemment. D'ailleurs, je suis frappée de la placidité,
01:05:26de la relative indifférence
01:05:28avec laquelle ces scènes
01:05:30sont accueillies.
01:05:32Je trouve qu'il n'y a pas de grande réaction,
01:05:34comme si finalement tout le monde avait intériorisé
01:05:36l'idée que c'était normal.
01:05:38Nous sommes au Royaume-Uni,
01:05:40rappelons-le.
01:05:42Voilà l'écrit que poussent
01:05:44ces personnes à l'agbar.
01:05:46Evidemment que nous aurons
01:05:48nous aussi les mêmes scènes.
01:05:50C'est écrit. La question n'est pas de savoir
01:05:52si nous les aurons. La question est de savoir
01:05:54quand nous les aurons.
01:05:56Est-ce qu'on peut se dire que le système
01:05:58britannique-anglo-saxon multiculturel
01:06:00n'est pas le nôtre et que c'est peut-être
01:06:02ce qui nous préserve ?
01:06:04Le nôtre est retardateur. Mais dire qu'il nous
01:06:06préservera Advitam, certainement pas.
01:06:08C'est vrai que vous avez raison.
01:06:10Notre laïcité à la française,
01:06:12dirons-nous, a permis de retarder
01:06:14cette scène.
01:06:16C'est Wellbeck, là, les images. C'est soumission.
01:06:18Il y a dix ans, Maxime Thibault.
01:06:20Quand on regarde l'attitude
01:06:22de l'extrême-gauche et de maires d'extrême-gauche
01:06:24en banlieue parisienne, je vais vous dire...
01:06:26Je n'ai pas entendu de maire crier
01:06:28à l'agbar. Il ne crie pas à l'agbar
01:06:30mais il ne participe pas particulièrement
01:06:32bien du communautarisme religieux
01:06:34ou de la vision communautaire au sein même de leur commune.
01:06:36Donc, en fait, ça s'entretient
01:06:38progressivement. La seule différence, c'est peut-être
01:06:40l'aspect plutôt taquilla qu'on a en France
01:06:42où on manifeste un petit peu moins
01:06:44ouvertement son appartenance religieuse
01:06:46parce qu'on a quand même une pression qui est celle
01:06:48de la laïcité et d'une certaine obligation
01:06:50de neutralité, en tout cas dans l'apparence.
01:06:52Mais vous regardez Bruxelles, dernièrement.
01:06:54On a eu quand même l'exemple d'une radicalisation
01:06:56religieuse dans une expression par les pouvoirs publics.
01:06:58Donc, moi, l'inquiétude,
01:07:00oui, elle est très très palpable.
01:07:02On n'est pas du tout...
01:07:04On est vraiment sur le signe d'une offensive qui n'est même plus cachée
01:07:06sur le territoire européen.
01:07:08On a quand même sorti aujourd'hui, on m'a dit...
01:07:10Dans un temps, on avait un maire qui était le Shadwan Kheer
01:07:12à Dijon, qui était un religieux.
01:07:14Je dis, oui, mais il y avait quand même une nuance toute particulière.
01:07:16C'est que le Shadwan Kheer, il n'avait pas pour vocation
01:07:18de déstructurer la société française
01:07:20et de participer de sa communautarisation.
01:07:22Au contraire.
01:07:24Donc, là, il y a un aspect.
01:07:26On n'est pas en présence d'une confession religieuse
01:07:28qui est là dans la tolérance et le respect.
01:07:30On est là avec des personnes...
01:07:32Et ces gens-là ont fait campagne pour les municipales
01:07:34uniquement sur le thème de Gaza.
01:07:36Oui, sur le thème de Gaza.
01:07:38Mais s'ils le peuvent demain, ils n'auront aucune hésitation
01:07:40à appliquer les lois de la charia
01:07:42et même à aller vers un communautarisme tel
01:07:44que les lois qui seraient
01:07:46celles de l'Angleterre
01:07:48puissent s'effacer.
01:07:50Parce que c'est la volonté communautariste
01:07:52et c'est la volonté multiculturelle
01:07:54qu'elle est appliquée dans son...
01:07:56Là, c'est le multiculturalisme
01:07:58anglo-saxon
01:08:00qui est conjugué
01:08:02à l'immigration massive.
01:08:04Oui, mais bien sûr.
01:08:06Ce qu'on oublie, c'est que dans les sociétés multiculturelles,
01:08:08la logique, c'est que
01:08:10c'est la loi de votre culture
01:08:12qui doit in fine s'imposer
01:08:14sur la loi du pays dans lequel vous êtes.
01:08:16Donc, c'est ce qui va se préparer
01:08:18en Angleterre.
01:08:20Et à un moment, on va avoir des vrais débats juridiques
01:08:22pour savoir si à un moment, la charia ne peut pas s'appliquer
01:08:24dans certains quartiers.
01:08:26Si on est là au Royaume-Uni,
01:08:28il y a des tribunaux islamiques qui gèrent
01:08:30certaines affaires familiales, bien sûr que si,
01:08:32on en est là au Royaume-Uni.
01:08:34Après, ça suscite quand même de l'émotion
01:08:36au Royaume-Uni. Cette scène-là a été
01:08:38très commentée dans les médias
01:08:40britanniques.
01:08:42Par exemple, ce monsieur qui a
01:08:44un poste désormais de conseiller municipal
01:08:46dans sa ville de Leeds,
01:08:48pour en arriver là, c'est pas une radia
01:08:50sur le pays qu'il a fait en termes de voix.
01:08:52C'est un peu plus de 3 000 voix qu'il a obtenues
01:08:54et qui font de lui,
01:08:56ces 3 000 voix, un conseiller municipal
01:08:58dans sa ville. Que les gens qui nous regardent
01:09:00n'aient pas l'impression qu'il y a eu des millions d'électeurs
01:09:02qui ont voté massivement pour un islamiste.
01:09:04Il s'est passé autre chose aussi, l'élection à la mairie
01:09:06de Londres, puisque c'était les élections locales
01:09:08au Royaume-Uni. Saddiq Khan, le maire
01:09:10de Londres, a remporté la mairie de Londres pour la
01:09:12troisième fois. Et qu'est-ce qui s'est dit pendant la campagne ?
01:09:14Saddiq Khan n'a eu qu'un seul slogan
01:09:16contre ses adversaires, en l'occurrence contre
01:09:18l'adversaire du Parti...
01:09:20C'est une femme, mais du Parti conservateur,
01:09:22en disant, si vous êtes contre moi,
01:09:24c'est donc que vous êtes raciste et que vous êtes islamophobe.
01:09:26La disqualification. Et ça a été... Toute la campagne
01:09:28s'est faite comme ça. Il avait 35 points
01:09:30d'avance dans les quartiers
01:09:32favorisés, alors
01:09:34qu'il était beaucoup moins en avance dans les
01:09:36quartiers populaires, alors même
01:09:38que la démographie londonienne
01:09:40fait qu'il y a quand même beaucoup de musulmans,
01:09:42notamment issus du
01:09:44continent indien, dans beaucoup de
01:09:46quartiers de Londres. Mais on voit que cette alliance
01:09:48entre l'islamisme et la gauche
01:09:50ou néo-progressiste, ou on l'appellera
01:09:52comme elle veut, elle produit des effets
01:09:54politiques et elle les produit dans toutes les
01:09:56grandes métropoles du monde occidental.
01:09:58Deux choses à vous montrer, Gabriel Vorponek, je sais que
01:10:00Karima veut dire un mot également. Déjà, si vous étiez
01:10:02avec nous la semaine dernière, on l'a diffusé la semaine
01:10:04dernière, mais je voulais le remontrer aux téléspectateurs
01:10:06qui n'étaient pas avec nous. Cette mise en garde
01:10:08du ministre des Affaires étrangères des
01:10:10Emirats Arabes Unis, en fait il a publié
01:10:12un tweet il y a une semaine où il a écrit
01:10:14laconiquement, I told you so,
01:10:16je vous avais prévenu, je vous l'avais dit,
01:10:18il publie une vidéo de lui-même
01:10:20qui date d'il y a 7 ans
01:10:22où il avertit les occidentaux.
01:10:24Écoutez-le.
01:10:26Et laissez-moi dire ceci
01:10:28en anglais pour que vous compreniez ce que je dis.
01:10:30J'ai la traduction.
01:10:32Non, je sais que vous avez
01:10:34la traduction, mais je veux juste m'assurer
01:10:36que vous comprenez bien.
01:10:40Il viendra un jour
01:10:42où nous verrons beaucoup plus
01:10:44d'extrémistes radicaux
01:10:46et de terroristes venir d'Europe
01:10:48en raison de l'absence de prise de décision,
01:10:50de la volonté d'être
01:10:52politiquement correcte,
01:10:54ou de la supposition qu'ils connaissent
01:10:56le Moyen-Orient, l'Islam
01:10:58et les autres bien mieux que nous.
01:11:06Et je suis désolé, mais c'est de la pure
01:11:08ignorance.
01:11:10Donc ça fait 10, 20, 30 ans que des
01:11:12responsables sécuritaires de pays arabes, de pays musulmans
01:11:14alertent les pays occidentaux pour leur dire
01:11:16mais on ne va pas leur dire qu'ils sont islamophobes
01:11:18les pays musulmans, parce que ce serait quand même
01:11:20étonnant. Qu'est-ce que vous faites
01:11:22en laissant agir ces groupes islamistes
01:11:24que nous avons nous-mêmes interdits ?
01:11:26Ils ont beau prévenir, regardez
01:11:28autre séquence ce week-end, ça se passe à Burnley.
01:11:30Encore un nouvel élu
01:11:32qui célèbre à sa façon son élection.
01:11:44...
01:12:08Donc Burnley,
01:12:10c'est une ville anglaise, parce que je ne l'ai pas précisé.
01:12:12Burnley, c'est l'Angleterre.
01:12:16Je me permets de préciser, parce que je mets ça
01:12:18en perspective avec l'extrait qu'on vient d'entendre
01:12:20il y a 7 ans. Les pays musulmans
01:12:22eux-mêmes sont effarés
01:12:24par ce qu'ils voient ou ce qu'ils entendent
01:12:26de la façon dont ça se déroule en Europe
01:12:28et en Occident. Gabrielle ?
01:12:30Oui, absolument, mais
01:12:32il y a plusieurs choses. Le premier point, c'est qu'il y a
01:12:34la loi de la démographie. Donc ça, il n'y avait
01:12:36pas besoin d'être grand clair ni d'être sorti de Polytechnique
01:12:38pour comprendre qu'un jour,
01:12:40elle s'imposerait chez nous.
01:12:42Ensuite, il y a la loi de l'extrême-gauche.
01:12:44Mais l'extrême-gauche ne sert que
01:12:46de marchepied, il faut le comprendre.
01:12:48Un jour, ils se feront balayer.
01:12:50Parce qu'on voit déjà que certains se font bousculer
01:12:52sur les questions sociétales. Je ne sais pas si vous avez vu,
01:12:54Mathilde Panot a été remise à sa place
01:12:56sur la question, alors je ne sais plus si c'était
01:12:58de la GPA ou des trans,
01:13:00mais bon, il y a un certain nombre
01:13:02de personnes de son électorat
01:13:04l'ont... Rima Hassan aussi.
01:13:06Oui, Rima Hassan également. Donc un jour,
01:13:08ils seront balayés. Et ce qu'il faut
01:13:10voir, c'est que
01:13:12la question de Gaza,
01:13:14de l'Houma et de
01:13:16l'Islam, l'application
01:13:18de la Sharia, unit. Parce que vous parlez de sociétés
01:13:20multiculturelles, ils ne viennent pas tous des mêmes
01:13:22pays. Il n'y a qu'à voir chez nous.
01:13:24Nous n'avons pas ces multiculturels.
01:13:26Nous avons des arrivées de divers pays, mais
01:13:28ce qui les unit, c'est
01:13:30l'Islam, Gaza et puis...
01:13:32Ce que je ne comprends pas, Gabrielle, c'est pourquoi est-ce qu'on les interdit dans les
01:13:34pays arabes et musulmans et que...
01:13:36Les pays arabes et musulmans n'ont pas
01:13:38peur d'être stressés,
01:13:40d'islamophobes. Ils ne
01:13:42marchent pas dans cette combine de
01:13:44l'islamophobie. Et nous, nous nous faisons
01:13:46chétiner. Les frères musulmans sont interdits en Égypte,
01:13:48pays où ils ont vu le jour. Mais là, il n'y a pas
01:13:50forcément que des islamistes.
01:13:52On peut discuter du style.
01:13:54Oui, d'ailleurs, je suis plus...
01:13:56Je vous dis franchement, je trouve plus choquant
01:13:58l'élu de Lidz qui dit à la Ouagbar au moment
01:14:00de son élection que ces gens
01:14:02qui sont à cheval. Ce n'est pas nécessairement
01:14:04des islamistes. Oui, mais c'est quand même une imposition des
01:14:06moeurs qui n'est pas... Si ils rupturent avec la civilité
01:14:08habituelle britannique, ça, je pense que personne
01:14:10ne peut en lutter, mais c'est pour autant qu'ils sont
01:14:12forcément islamistes. Mais sur
01:14:14cette alliance entre la gauche et
01:14:16une certaine gauche et
01:14:18des gens plus musulmans. On l'a déjà
01:14:20vu en Écosse. Le premier ministre
01:14:22écossais qui a été le premier... Qui a démissionné ?
01:14:24Musulman, qui a été contraint de démissionner
01:14:26parce qu'entre son parti
01:14:28qui se revendiquait comme musulman
01:14:30et les Verts, il y a eu une rupture sur la question
01:14:32trans. Et nous, Jean-Sébastien,
01:14:34qu'est-ce qui nous sépare de ce qui se passe en Grande-Bretagne ?
01:14:36On a quand même la laïcité qui nous protège.
01:14:38La loi de 2004 ?
01:14:40Oui, mais même dans la culture
01:14:42politique française, malgré tout.
01:14:44Ce n'est pas forcément une digue insurmontable.
01:14:46On le voit avec les jeunes générations.
01:14:48Le sondage dont on parlait tout à l'heure,
01:14:50on le voit qui se projette aussi sur les questions
01:14:52de laïcité puisque la laïcité
01:14:54et c'est là où on voit encore une fois
01:14:56les discours toxiques de la France insoumise
01:14:58qui fait passer bien souvent la laïcité
01:15:00dans ses effets concrets comme l'interdiction
01:15:02par exemple de la baïa à l'école pour de l'islamophobie.
01:15:04Ça, c'est adopté par une
01:15:06nouvelle génération. Mais pour finir
01:15:08dans un même ordre d'idées, je voyais
01:15:10une image européenne qui est devenue
01:15:12virale en Iran, figurez-vous, sur les réseaux sociaux
01:15:14iraniens. C'était une photo d'une rue de
01:15:16Molenbeek, cette ville...
01:15:18La banlieue de Bruxelles ? Bruxelles, exactement.
01:15:20Et sur la photo, c'est vrai qu'on voit, je pense,
01:15:22qu'il n'y a pas une seule femme qui ne porte pas un foulard
01:15:24ou un hijab. Et les Iraniens s'en sont
01:15:26saisis sur les réseaux sociaux pour dire que c'est dingue
01:15:28parce qu'il y a beaucoup plus de femmes qui portent le foulard
01:15:30à Molenbeek où ça n'est pas obligatoire
01:15:32qu'en Iran où c'est
01:15:34pas que c'est censé, où ça l'est toujours
01:15:36et on risque parfois très cher
01:15:38à ne pas le porter. Et on pense évidemment à cette
01:15:40jeune fille, Macha...
01:15:42Pardon, j'oublie son nom de famille.
01:15:44Macha... Amini ?
01:15:46Macha Amini.
01:15:48Je suis désolé
01:15:50d'oublier son nom, mais cette jeune
01:15:52femme qui a été à l'origine d'un mouvement
01:15:54de contestation historique
01:15:56en Iran et qui continue d'ailleurs
01:15:58notamment à Téhéran.
01:16:00On se pose toujours la question de la montée de l'islamisme radical
01:16:02notamment chez des enfants
01:16:04français qui sont
01:16:06nés en France, de parents français
01:16:08et même parfois de parents
01:16:10de confession autre que musulmane parce qu'on
01:16:12l'oublie, mais il y a quand même beaucoup de jeunes
01:16:14qui se convertissent à l'islam de
01:16:16manière radicale alors que les parents
01:16:18sont plutôt d'origine catholique ou
01:16:20même athées en fait. Mais
01:16:22c'est pour une raison très simple, c'est que la réalité de la politique
01:16:24c'est qu'il y a une horreur du vide et que ça fait
01:16:2650 ans qu'on crée du vide.
01:16:28On a quand même un président de la République qui a été élu en 2017
01:16:30en disant qu'il n'existe pas de culture française.
01:16:32C'est quand même une de ses déclarations.
01:16:34Mais vous avez un ministre de l'Intérieur qui admet hier dans les
01:16:36colonnes du JDD qu'il veut lancer une grande offensive
01:16:38contre l'antrisme islamiste
01:16:40dans ce pays. Comment on le fait ?
01:16:42En fait, en faisant nation, en défendant une culture,
01:16:44un savoir-être, en défendant des valeurs,
01:16:46le problème c'est que ça fait 50 ans.
01:16:48Et en expulsant. Non mais ça effectivement,
01:16:50mais après bon, on a combien ? On a 95%
01:16:52En fait, c'est pas quelque chose qui se combat
01:16:54dans un seul pays.
01:16:56C'est une situation qui est
01:16:58trop complexe pour être gérée
01:17:00à l'aiselle d'un seul État.
01:17:02Moi je pense que chacun a le droit de se battre là où il est
01:17:04et je pense que le mot utilisé par Gérald Darmanin n'est pas
01:17:06le bon. Il utilise le mot antrisme.
01:17:08C'est Jean-Pierre
01:17:10ou Jean-Pierre Aubin, c'est ça ? Oui.
01:17:12Au micro de Sonia Mabrouk
01:17:14avait dit que c'est pas de l'antrisme. Les Trotskistes faisaient
01:17:16de l'antrisme parce qu'ils se cachaient. Les islamistes,
01:17:18c'est l'inverse. Ils veulent s'affirmer
01:17:20donc ils portent un étendard.
01:17:22Le mot antrisme n'est pas bon.
01:17:24C'est pas celui-là. Ils se cachent pas du tout.
01:17:26Au contraire. Maxime, je vous laisse poursuivre.
01:17:28Quand on voit le nombre de jeunes qui veulent
01:17:30intégrer l'armée, qui veulent devenir réservistes
01:17:32dans les armées, qui veulent faire des choses positives...
01:17:34Ce que l'on voit en Grande-Bretagne n'est pas assurément
01:17:36notre futur proche. Non mais le problème, c'est que
01:17:38dans notre pays, on n'ouvre pas suffisamment
01:17:40les moyens pour les accueillir.
01:17:42Il y a 15 ans, lorsque vous aviez un drapeau
01:17:44bleu, blanc, rouge sur le pignon de votre maison,
01:17:46vous étiez vu pour un facho.
01:17:48Mais c'est encore le cas aujourd'hui.
01:17:50C'est ça qui est flippant, en réalité.
01:17:52C'est que l'appartenance nationale, quand vous disiez
01:17:54le mot nation, vous étiez vu comme un facho
01:17:56dans ce pays. On n'a pas voulu voir ce qui se passait
01:17:58au nom du politiquement correct.
01:18:00Effectivement, des gamins qui sont en déshérence
01:18:02parce qu'on ne les a abreuvés que de
01:18:04consommation de masse, en leur faisant
01:18:06croire que la réussite, c'est devenir Zinedine Zidane.
01:18:08Parce que ma génération, qui a 30 ballets
01:18:10aujourd'hui, c'était ça. La réussite, c'était
01:18:12d'être champion du monde de football.
01:18:14Non, la réussite, c'est pas ça. La réussite, c'est
01:18:16une participation autre.
01:18:18Mais quand ils se rendaient compte
01:18:20que la consommation de masse
01:18:22ne pouvait pas leur apporter
01:18:24le bonheur, ils retrouvaient autre chose.
01:18:26Et malheureusement, ils sont tombés dans le radicalisme
01:18:28religieux. Parce qu'on n'a pas été
01:18:30foutu de faire passer des convictions autres
01:18:32que celles-ci.
01:18:33Encore un ou deux commentaires,
01:18:35Karima et Johan. Je ne sais pas si vous vouliez apporter un commentaire.
01:18:37Tous les deux, allez-y.
01:18:39Sur ces images de radicalité comme telle,
01:18:41si on se pose la question, est-ce que oui,
01:18:43on pourrait voir ça en France, des images
01:18:45comme celles-là? Peut-être pas, mais il y a quand même,
01:18:47je vous dirais, il y a quelque temps, c'est quoi?
01:18:49En ce moment, il y a une certaine complaisance
01:18:51quand même qu'on voit, par exemple, à l'extrême-gauche
01:18:53à l'égard, oui, de mouvements
01:18:55qui peuvent être même assez rigoristes.
01:18:57Quand on regarde dans nos pays, que ce soit
01:18:59au Canada, en Grande-Bretagne et même en France,
01:19:01il y a une tentative aussi de dévoiement,
01:19:03si vous voulez, de nos chartes
01:19:05des droits. Donc souvent, ces mouvements
01:19:07plus rigoristes
01:19:09et certaines associations
01:19:11très, très militantes aussi, vont
01:19:13se servir de nos droits, de nos chartes,
01:19:15de nos droits, pour les détourner,
01:19:17pour faire avancer leur propre agenda.
01:19:19Et ça, on est témoin de ça à chaque
01:19:21semaine, à chaque mois, à chaque jour,
01:19:23pratiquement, on voit ce type d'offensive.
01:19:25En France, qu'est-ce que ces
01:19:27associations et même ces courants,
01:19:29par exemple, islamistes, radicaux, qu'est-ce qu'ils ont
01:19:31trouvé? C'est par la voix, par exemple,
01:19:33de l'école, mais sur des élections
01:19:35municipales. Moi, je trouve que c'est pas complètement
01:19:37tordu. Donc, c'est pas
01:19:39complètement exactement...
01:19:41C'est une stratégie finement pensée.
01:19:43Oui, voilà. Et ensuite, on voit une multiplication,
01:19:45effectivement, dans différents
01:19:47pays. On a vu tout récemment, c'était en
01:19:49Allemagne. Rappelez-vous cette manifestation
01:19:51à Hambourg. C'est plus de 1000
01:19:53personnes qui scandaient.
01:19:55Donc, c'était une manifestation islamiste.
01:19:57C'était plus de 1000 personnes comme ça qui scandaient,
01:19:59qui souhaitaient avoir un califat.
01:20:01Donc, non, il faut faire très attention de ne pas
01:20:03basculer de la complaisance à
01:20:05une véritable réalité. Et je veux
01:20:07juste spécifier quand même qu'il y a beaucoup de
01:20:09musulmans qui ne veulent pas ça aussi.
01:20:11Mais on déroule le tapis rouge,
01:20:13je trouve, vers des extrémistes.
01:20:15Et il y a un vrai
01:20:17mouvement de sécularisation
01:20:19dans les pays, justement, du monde
01:20:21musulman. Et ça, c'est extrêmement important parce que
01:20:23l'Europe a l'impression que la seule manière
01:20:25d'être musulman, c'est finalement d'être
01:20:27musulman en version un peu islamiste,
01:20:29alors que c'est en train de changer dans
01:20:31le monde arabe.
01:20:33Bon, en tout cas, on suivra ça de
01:20:35près. Et ces élus
01:20:37en Grande-Bretagne
01:20:39qui inquiètent certains, en tout cas.
01:20:41Je voulais qu'on profite des
01:20:43trois dernières minutes qui nous restent pour rendre hommage
01:20:45à Bernard Pivot, l'écrivain,
01:20:47le journaliste, bouillon de
01:20:49culture, pour ne citer que ces deux
01:20:51monuments en termes d'émissions littéraires
01:20:53en France, qui est mort aujourd'hui à l'âge de 89 ans.
01:20:55Je disais tout à l'heure, c'est difficile
01:20:57de trouver la bonne séquence,
01:20:59celle qui ravivera le plus
01:21:01de bons souvenirs aux téléspectateurs.
01:21:03On a choisi celle de 2001. C'est la dernière
01:21:05de bouillon de culture. Il répond
01:21:07à son propre questionnaire de Proust.
01:21:09C'est Jean Dormeson, qui
01:21:11le regrettait aussi, qui lui
01:21:13pose les questions et qui joue le rôle de l'intervieweur.
01:21:15Votre mot préféré ?
01:21:17C'est aujourd'hui.
01:21:19Aujourd'hui, avec une apostrophe
01:21:21au milieu.
01:21:23Le mot que vous détestez ?
01:21:25Un mauvais sentiment, décrit
01:21:27par un mauvais mot,
01:21:29concupiscence.
01:21:31Jean Dormeson...
01:21:35Le son, le bruit que vous aimez ?
01:21:37C'est le son très discret
01:21:39des pages que je tourne
01:21:41en lisant un livre,
01:21:43ou le son aussi discret du stylo
01:21:45sur la feuille.
01:21:47La plante, l'arbre ou l'animal
01:21:49dans lequel vous aimeriez être
01:21:51réincarné ? Moi, j'aimerais bien être
01:21:53réincarné dans un cèpe
01:21:55de la Romanée-Conti.
01:21:57Je vais boire un coup
01:21:59en bonne santé. Allez-y.
01:22:01Votre juron,
01:22:03gros mot ou blasphème
01:22:05favori ? Oh putain, oh putain,
01:22:07oh putain ! Toujours trois fois.
01:22:09Homme ou
01:22:11femme pour illustrer
01:22:13un nouveau billet de banque ?
01:22:15Michel Bouquet dans L'Avare de Molière.
01:22:17Enfin, si Dieu existe,
01:22:19qu'aimeriez-vous, après votre mort,
01:22:21l'entendre vous dire ?
01:22:23Alors, Mr Paivot, how do you do ?
01:22:25Pas terrible.
01:22:27I am sorry,
01:22:29my God, but I don't speak English.
01:22:31Ah, mais c'est vrai que vous ne parlez pas
01:22:33anglais. Il parle français, évidemment.
01:22:35Ah, c'est vrai que vous ne parlez pas anglais. Eh bien, vous avez
01:22:37toute l'éternité devant vous pour apprendre
01:22:39l'anglais. Et je vais vous donner un très
01:22:41bon professeur. S'il vous plaît, allez
01:22:43me chercher Sir William. Shakespeare
01:22:45of course !
01:22:47Applaudissements
01:22:49C'est une partie
01:22:51de la mémoire de France qui s'éteint
01:22:53avec Bernard Paivot.
01:22:55Bernard Paivot qui meurt, c'est une bibliothèque
01:22:57qui brûle.
01:22:59Il avait l'habitude de tweeter
01:23:01et je ne sais pas qui
01:23:03a exhumé, si je puis dire,
01:23:05ce tweet aujourd'hui qui date du 22 janvier
01:23:072016. Vous savez qu'on
01:23:09l'appelait souvent dès qu'il y avait
01:23:11un hommage à rendre, à l'image de
01:23:13certaines personnalités riches de culture
01:23:15qui sont capables de parler de
01:23:17beaucoup de grands hommes
01:23:19ou de grandes femmes. Et il avait dit, donc,
01:23:21le 22 janvier 2016, dans un tweet
01:23:23« L'habitude des radios de m'appeler
01:23:25à la mort d'un écrivain est si grande
01:23:27que le jour où je mourrai, elles m'appelleront. »
01:23:29Voilà ce qu'il disait
01:23:31le 22 janvier 2016. En fait, on regrette
01:23:33aussi la France de Bernard Paivot.
01:23:35C'était la France où on était capables
01:23:37de regarder une émission littéraire
01:23:39avec des écrivains,
01:23:41des vrais écrivains. Et il s'en est passé des choses
01:23:43sur ses plateaux d'apostrophes et de bioculture.
01:23:45Moi je me souviens très bien, quand j'étais
01:23:47en France, j'ai vu une de ses émissions,
01:23:49il y avait un écrivain qui disait
01:23:51« Je n'aime pas le point-virgule parce que
01:23:53c'est la ponctuation des gens qui n'ont
01:23:55pas d'avis. Depuis ce jour-là,
01:23:57j'ai des tests de point-virgule. »
01:23:59A partir d'aujourd'hui, je n'utiliserai plus de point-virgule
01:24:01pour lui rendre hommage aussi.
01:24:03Merci beaucoup, chers amis, d'avoir commenté ces
01:24:05dernières images et toute l'actualité.
01:24:07Patrick Urbant a préparé cette émission
01:24:09aux côtés de Maxime Ferre et Coralie Deleplace.
01:24:11Merci à eux. Merci à
01:24:13Simon Guillain qui va prendre la suite pour l'édition de la nuit.
01:24:15Demain, c'est mardi. On se retrouvera pour un nouveau
01:24:17numéro de Soir Info. A demain et bonne nuit.