Soir Info (Émission du 22/02/2024)

  • il y a 6 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
Transcript
00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver pour le coup dans votre soir info jusqu'à minuit,
00:00:05 sans interruption, vous l'avez deviné dans le journal de Maureen il y a un instant,
00:00:08 Alexandre Devecchio est parmi nous. Bonsoir chère Alexandre, rédacteur en chef au Figaro,
00:00:14 on a le plaisir d'accueillir Amine Elkatmi, c'est une première cette année, ça fait plaisir de
00:00:17 vous avoir Amine, essayiste, auteur de nombreux ouvrages. D'ailleurs je sais pas si en régie on
00:00:22 a la couverture du dernier livre d'Amine Elkatmi, on le montrera dans un instant. François Calfon
00:00:26 est parmi nous, bonsoir, conseiller régional PS et puis l'équipe CNews du soir, c'est Karim
00:00:30 Abri qui est avec nous de la rédaction et Thomas Bonnet pour le service politique. Thomas d'ailleurs
00:00:34 vous avez des choses à nous raconter ce soir. Le début de cette émission, les premières minutes
00:00:37 de cette émission vont nous rappeler que quand le gouvernement veut aller vite sur certains dossiers,
00:00:42 il en est capable. On va le voir dans quelques minutes avec cet imam de Bagnole-sur-Seize qui
00:00:46 sitôt interpellé aujourd'hui a été expulsé, on l'a appris ce soir, vers la Tunisie. C'est allé
00:00:53 très vite, en quelques heures seulement, comme quoi ça peut arriver. Et puis cette grosse volte-face
00:00:58 également du gouvernement qui a très vite réagi, je vous rappelle que l'échéance du Salon de
00:01:01 l'agriculture approche à grands pas, J-2, les annonces du gouvernement se multiplient, la
00:01:05 pression est maintenue par les agriculteurs, on en parlera. Ils entendent faire de cet événement
00:01:10 une caisse de résonance pour leur combat et de son côté le chef de l'État veut tenter de
00:01:15 contenir cette colère et il participera donc, ça on le sait depuis hier samedi matin, à un grand
00:01:20 débat avec les acteurs du secteur agricole. Et voilà ce qu'on apprend il y a quoi ? Deux, trois
00:01:23 heures environ, il était 17, 18 heures lorsque vous avez ce qu'on appelle un brief avec les
00:01:29 personnels de l'Élysée, le cabinet du président de la République qui vous apprend que donc tout le
00:01:33 secteur agricole sera représenté. Puis ce qu'on apprend avec stupeur aux alentours de 17 heures
00:01:38 tout à l'heure, c'est que ce collectif ultra radical qui a longtemps été dans le viseur du
00:01:42 gouvernement, dont Gérald Darmanin voulait même la dissolution il y a quelques mois, les soulèvements
00:01:46 de la terre étaient conviés et là tout le monde a été choqué, a bassourdi. Il y a eu ce tweet d'abord
00:01:51 d'Arnaud Rousseau il y a quelques minutes également qui disait "le président de la FNSEA, l'invitation
00:01:56 par le président de la République au salon d'un groupuscule dont la dissolution a été demandée
00:02:00 par son propre gouvernement est une provocation inacceptable pour les agriculteurs. J'avais
00:02:04 accepté de participer à un débat dans ces conditions, je refuse de prendre part à ce qui
00:02:08 ne sera qu'une mascarade. C'est allé jusqu'à Xavier Bertrand, le patron de la région Hauts-de-France
00:02:13 qui lui aussi s'est indigné de cette invitation en se demandant ce que les soulèvements de la terre
00:02:18 avaient à faire à ce débat, à participer à ce débat alors qu'ils ont été considérés comme
00:02:22 éco-terroristes par le gouvernement. Le président de la République commet une faute grave, c'est une
00:02:26 insulte faite à nos agriculteurs. Eh bien le rétropédalage est intervenu il y a seulement
00:02:31 quelques minutes, qu'apprenons-nous ? Les soulèvements de la terre, je vais lire d'ailleurs
00:02:34 le communiqué de l'Elysée, cher Thomas que vous m'avez fait parvenir il y a quelques minutes à
00:02:38 peine, je vais le lire au téléspectateur. Le voici le communiqué de l'Elysée. "Pour soutenir nos
00:02:43 agriculteurs et réussir la transition agricole, confronter les points de vue même très opposés
00:02:48 et indispensables, c'est pourquoi un grand débat se tiendra qui à l'occasion de l'ouverture du
00:02:53 salon réunira des agriculteurs et leurs représentants mais aussi des distributeurs,
00:02:56 des industriels, des défenseurs de l'environnement pour garantir la sérénité des débats. Les
00:03:00 soulèvements de la terre n'y sont pas conviés". Et d'ailleurs c'est important parce que le mot "pas"
00:03:05 est utilisé et pas le mot "plus" comme un peu pour entretenir le flou. Non mais vous avez mal
00:03:10 compris, ils n'ont jamais été invités. Thomas Bohnet, explication. Alors là vous avez parfaitement
00:03:14 raison, c'est que lors de ce brief, lorsque on nous a dit qu'il y avait un certain nombre
00:03:17 d'intervenants qui allaient participer à ce grand débat au salon de l'agriculture, lorsque
00:03:22 les mots "soulèvements de la terre" ont été prononcés, au départ on a cru qu'on avait
00:03:26 mal entendu. On a été plusieurs à faire répéter les participants qui nous ont bien confirmé qu'il
00:03:30 s'agissait bien des soulèvements de la terre. Et puis donc il y a eu ces réactions, la FNSE
00:03:35 a, on pouvait aussi citer la coordination rurale qui sur ce plateau il y a quelques instants avait
00:03:39 dit que eux non plus ne voulaient pas participer à un tel débat face aux soulèvements de la terre.
00:03:45 Du côté de l'Elysée, ce qu'on me disait c'est qu'on préférait avoir les soulèvements de la terre en
00:03:49 débat plutôt que de mener des actions autour et de gêner une éventuelle déambulation du président
00:03:55 de la République. Mais voilà que maintenant cette invitation est annulée de la part de l'Elysée,
00:04:01 annulation donc de cette invitation pour les soulèvements de la terre. Pour ceux qui l'auraient
00:04:05 oublié, vous le voyez dans ces illustrations qui datent de juin de l'année dernière en Loire
00:04:09 Atlantique, les soulèvements de la terre c'est ça, des opérations radicales, de saccage de certains
00:04:13 champs parfois comme ça a été le cas pour cet agriculteur en Loire Atlantique. C'est évidemment
00:04:18 les exactions et les agressions de force de l'ordre à Sainte-Sauline pour ce mouvement contre les
00:04:22 fameuses bassines de rétention d'eau. Volte-face, rétro-pédalage, le gouvernement Emmanuel Macron
00:04:29 a cédé sous la pression notamment de la FNSEA et des agriculteurs qui se sont pincés pour croire
00:04:36 à cette invitation aujourd'hui. C'est surtout ça, c'est pas tant qu'il est cédé, ce qui est absurde
00:04:41 et incroyable c'est cette invitation. C'est un peu comme si vous invitiez Abdelsalem à un débat sur
00:04:46 la laïcité, pardon de cette comparaison. Tout à l'heure j'en ai fait une un peu moins fine, c'est
00:04:50 comme si vous invitiez Anne Hidalgo au salon de l'auto. Oui, c'est peut-être moins provocateur
00:04:56 mais puisque le ministre de l'Intérieur a parlé d'éco-terrorisme, c'est pour ça que j'ai pris
00:05:00 cet exemple-là. Alors je sais pas si ce sont des éco-terroristes mais ce sont au moins des
00:05:04 délinquants et des groupuscules violents qui cassent du flic, qui saccagent des champs d'agriculteurs
00:05:11 bio en plus. Donc ce sont des gens qui respectent pas la loi donc à partir de ce moment-là je vois
00:05:18 pas pourquoi on discuterait avec eux. Mais après moi je vois pas tellement l'intérêt de ce grand
00:05:22 débat, je pense franchement qu'ils auraient dû refuser d'y aller parce qu'on a déjà eu le coup
00:05:27 du grand débat avec les Gilets jaunes. On a vu à quoi ça a mené, rien que des mots, toujours des
00:05:33 mots. Bon on va pas évidemment faire un quart d'heure de débat sur les soulevements de la
00:05:36 terre puisque l'info de dernière minute c'est qu'ils n'y seront pas. Mais on va quand même
00:05:39 se poser la question de quel cerveau fécond est née l'idée de convier ce groupuscule radical
00:05:47 écolo à Minel Katmi. Comment avez-vous vécu cette info cet après-midi ? J'étais complètement
00:05:53 sidéré en fait. On a vraiment l'impression que le "et" en même temps vire à la schizophrénie
00:05:58 parce que là pour le coup on est dans l'illustration parfaite, absolue, la plus pure qui
00:06:08 soit de cette volonté de contenter tout le monde. Donc effectivement, Alexandre vient de le rappeler,
00:06:13 on parle quand même de gens qui ont envoyé des policiers à l'hôpital, qui ont saccagé des
00:06:18 exploitations agricoles, qui ont fait l'objet d'un rapport parlementaire. C'est quand même rare que
00:06:24 des parlementaires consacrent un rapport, ils ont consacré un rapport au soulèvement de la terre,
00:06:28 et qui ont fait l'objet d'une demande de dissolution. Là aussi il faut souligner le caractère assez
00:06:34 rare de ce genre de procédure où on a poussé le niveau, j'allais dire, jusqu'à les qualifier
00:06:42 d'éco-terroriste, ce qui est quand même une expression assez forte. Vous vous souvenez de ce
00:06:47 qu'ils avaient répondu sur Twitter lorsque le conseil d'état avait retoqué la demande de
00:06:51 dissolution ? Ils avaient envoyé un laconic chè en direction du ministre de l'Intérieur qui veut
00:06:56 dire un peu "bien fait" en arabe. Et donc quand on a, je vous le confirme, quand on a fait tout ça,
00:07:03 quand on a dit tout ça, les inviter à un débat avec des agriculteurs, c'est juste un crachat
00:07:10 lancé à la figure des agriculteurs. Et d'ailleurs la réaction de monsieur Rousseau est assez claire
00:07:15 sur le sujet. Serge Bousquet-Cassagne, merci beaucoup d'être avec nous en direct sur CNews,
00:07:19 président de la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne. Juste peut-être une réaction
00:07:24 avant de parler des problèmes de fond et de ce qui vous intéresse, je l'imagine, beaucoup plus
00:07:28 avant ce salon. Moi ce que j'ai remarqué aussi c'est que jamais un agriculteur, en 15 jours de
00:07:33 crise lorsque les blocages étaient au plus haut, ne s'est comporté comme ces militants radicaux.
00:07:38 Je trouve, c'est un avis personnel, mais vous me direz si vous le partagez, qu'il y a quand même
00:07:42 quelques classes d'écart entre les agriculteurs et ces militants. Ils avaient selon vous quelque
00:07:47 chose à faire au salon ? Vous aviez envie de débattre avec eux avant d'apprendre qu'ils
00:07:51 ne sont finalement pas conviés ? Je vous le fais pas dire. Simplement je suis moi-même éberlué
00:07:59 de cette invitation et puis de cette non-invitation deux heures après. Je tombe des nues, je ne
00:08:09 comprends plus rien, je ne sais plus ce que veut faire le président de la République, de nous,
00:08:14 des agriculteurs et de la France. Donc je me demande quel est le fou, l'idiot, le conseiller
00:08:22 qui lui a conseillé d'inviter les souverains de la terre, mais aussi d'inviter très certainement
00:08:30 Génération Futur, L214, parce que là on n'en parle pas, ou bien même Marine Tondelier.
00:08:37 Ils y seront également ?
00:08:37 Allez-y Serge, pardon, pardon Serge, allez-y.
00:08:44 Oui, grande supportrice des Marine Tondelier, des brûleurs de voitures de flics à Seine-Solyne.
00:08:53 Voilà, parce que je crois qu'eux sont encore invités.
00:08:56 Alors on va vérifier ça parce que là pour le coup vous nous prenez un petit peu de cours et avec
00:09:02 Thomas on va essayer de voir dans les secondes qui viennent si ça se confirme. Juste un mot,
00:09:05 vous restez avec nous Serge Musquet-Cassin, si vous le voulez bien, parce que François Calfon,
00:09:09 pardonnez-moi François, voulait apporter un petit commentaire là-dessus et je reviens tout
00:09:13 de suite vers vous Monsieur Musquet-Cassin.
00:09:15 On voit bien que Monsieur Macron s'en mêle les pinceaux sur l'appartenance ou non à l'arc
00:09:20 républicain. C'est-à-dire que d'un côté il fait voter des lois de migration avec le soutien du
00:09:24 Rassemblement National, de l'autre côté il fait une interview dans l'Humanité pour dire qu'ils
00:09:28 ne sont pas dans l'arc républicain. Donc ça c'est le macronisme dans toute sa splendeur, ça a été dit.
00:09:32 Maintenant pour rentrer un peu sur le fond.
00:09:34 Oui allons-y, passons à les soulèvements de la terre.
00:09:36 Finalement le patron de la Chambre d'Agriculture nous y invite.
00:09:38 Moi je trouve, alors le grand blabla du Président de la République, je n'aime pas trop ça.
00:09:43 C'est le coup d'enfumage des gilets jaunes.
00:09:45 Par contre qu'il faille un débat serein avec des diagnostics partagés sur l'avenir de notre agriculture,
00:09:51 je dis pleinement oui.
00:09:52 On parlait de Sainte-Solide sur la gestion de l'eau et pas simplement de savoir si on est pour ou
00:09:58 contre les mégabassines, mais de savoir si on peut avoir d'autres cultures qui sont moins
00:10:02 consommatrices en eau.
00:10:03 De savoir, les agriculteurs sont les premiers concernés par le changement climatique.
00:10:07 Comment les agriculteurs s'adaptent au changement climatique ?
00:10:11 De savoir sur les intrants qui existent en matière agricole et dont certains sont toxiques pour l'alimentation,
00:10:16 y compris toxiques pour les agriculteurs eux-mêmes, comment on gère tout ça ?
00:10:21 De savoir comment la PAC demain ne profite pas forcément aux grands séraliers, n'est pas indexé sur l'hectare,
00:10:27 mais plutôt profite à une agriculture paysanne qui est sans doute moins riche.
00:10:32 Moi je voudrais que le salon de l'agriculture auquel je suis très attaché,
00:10:35 je l'ai passé à cinquantaine, je l'ai fait chaque année depuis que je suis grand comme ça,
00:10:39 soit un lieu, puisque en chaque français il y a une part de ruralité qui vibre,
00:10:44 un lieu où nous maintenons une tradition agricole qui rassemble les français en soutien à leurs agriculteurs.
00:10:51 Et je crois qu'en cela, il est bon d'avoir tous les débats.
00:10:55 Il n'y a pas de débat interdit, j'entendais Marine Tendelier, ce sera dans les allées du salon,
00:10:59 oui il y a un mouvement écologiste, oui les français, même s'ils ne votent pas écologistes, ont une âme écologiste.
00:11:04 Si vous voulez un débat serein, autant le faire avec des gens qui, a priori, vont dans le même sens.
00:11:08 Si c'est pour qu'il y ait un pugilat entre les participants eux-mêmes,
00:11:12 avant même de pouvoir poser des questions au chef de l'État, je ne vois pas trop l'intérêt.
00:11:15 Le débat, moi j'ai trouvé sain, puisque c'est un mouvement social européen,
00:11:18 le mouvement social des agriculteurs, j'ai trouvé sain qu'il puisse irriguer l'ensemble de la société.
00:11:22 Serge Bousquet-Cassagne, rentrons dans le fond du sujet.
00:11:24 Au-delà d'éventuels invités indésirables à ce grand débat,
00:11:28 comment vous le percevez, déjà est-ce que vous irez, et quel intérêt vous y trouvez ?
00:11:34 Alors, je n'y serai pas personnellement, mais nous aurons nos représentants de la coordination rurale du 47,
00:11:40 qui ont été à la pointe du combat depuis un mois pour nos revendications,
00:11:45 qui seront là et qui feront ce qu'ils jugeront nécessaire au moment,
00:11:51 c'est-à-dire en fonction des invités, on verra si on y participe ou pas.
00:11:54 Mais ce débat ne devrait pas avoir lieu.
00:11:57 Nous avons rencontré le président de la République, nous avons rencontré le Premier ministre,
00:12:02 qui nous ont blablaté, blablaté, blablaté, qui nous ont enfumé.
00:12:07 On espérait juste que le président de la République, en tant que grand Jupiter,
00:12:13 allait nous faire les fameuses annonces que nous attendons pour entrer dans nos fermes.
00:12:18 Eh bien, je crains que ce soit encore de l'enfumage.
00:12:21 En fait, le gouvernement a sous-estimé votre oral-bol. C'est ça l'analyse ?
00:12:27 Je pense qu'il a été mal conseillé par ses conseillers, bien sûr,
00:12:33 qui ne lui ont pas prévenu du oral-bol qui montait des campagnes.
00:12:39 Et maintenant, il essaie d'éteindre le feu en allumant un ailleurs.
00:12:43 Il me semble qu'il est remarquablement pompier pyromane.
00:12:47 Ça va être sportif, le salon de l'agriculture ?
00:12:51 Ce salon de l'agriculture est particulier.
00:12:55 Il est au bout, au milieu de nos revendications et de nos mouvements.
00:13:00 Je crois que c'était un moment, effectivement, convivial,
00:13:05 mais qui doit rester revendicatif.
00:13:08 Alors, il est évident que nous n'empêcherons personne de venir visiter
00:13:13 la magnifique ferme qui est la Ferme France.
00:13:16 Ça, c'est clair. Les magnifiques animaux qui y sont exposés.
00:13:20 Il est clair que c'est l'aboutissement d'années de travail.
00:13:24 Par contre, il y a des gens au salon de l'agriculture,
00:13:30 notamment la grande distribution, les grands groupes industriels, etc.,
00:13:34 qui cette année feraient bien de faire profit de ça.
00:13:39 Parce qu'offrir les petits fours et le champagne,
00:13:42 au passage des politiques,
00:13:47 aux frais des agriculteurs qui ont saigné toute l'année,
00:13:50 à un moment donné, ça ne va pas le faire.
00:13:52 Serge Bousquet, Cassagne, concrètement,
00:13:55 qu'est-ce que vous prévoyez comme action ?
00:13:58 Alors, on ne va pas dévoiler ici les actions que l'on prévoit.
00:14:02 Nos militants, les agriculteurs de la coordination rurale,
00:14:07 seront sur place et aviseront au fil des événements.
00:14:12 Regardez, vous aviez, il n'y a pas deux heures,
00:14:17 les mouvements écologistes qui étaient présents,
00:14:24 et puis tout d'un coup, ils ne sont plus là.
00:14:26 Demain, qu'est-ce qu'il va y avoir ?
00:14:27 Peut-être que le président ne sera pas là.
00:14:29 Je ne sais pas, moi.
00:14:31 Tellement ces gens-là sont imprévisibles.
00:14:33 Et donc, à un moment donné, on s'adaptera à la situation comme on l'a toujours fait.
00:14:39 Et depuis trois semaines, un mois,
00:14:41 je vous signale que les choses ont été faites dans l'ordre et correctement.
00:14:45 C'est vrai. Et je le soulignais d'ailleurs il y a quelques instants avant de vous donner la parole.
00:14:50 Si je tente, malgré moi, cher Serge Bousquet-Cassagne,
00:14:54 de me faire un peu l'avocat du gouvernement,
00:14:57 je peux vous dresser une liste de mesures qui ont d'ores et déjà été annoncées.
00:15:02 Donc, près de la totalité des aides PAC,
00:15:04 les visas simplifiés pour les travailleurs étrangers,
00:15:06 l'assouplissement des contraintes sur les pesticides,
00:15:08 des mesures de simplification administrative, un nouveau projet EGalim.
00:15:11 Je vais assez vite parce que vous les connaissez mieux que moi.
00:15:13 Le renforcement des contrôles, notamment sur l'origine des produits,
00:15:17 elles sont bonnes ces mesures.
00:15:19 Non, en fait, c'est la lenteur de l'exécution qui pose problème ou je suis dans le faux ?
00:15:26 Et vous allez peut-être mieux m'expliquer ce dont vous avez besoin.
00:15:30 Ce sont des mesures. Non, ce ne sont pas des mesures.
00:15:34 Ce sont des annonces.
00:15:36 Oui.
00:15:37 Il faut qu'il soit suivi de mesures.
00:15:39 Et là, la lenteur effectivement de l'exécution me fait peine
00:15:44 parce que la simplification administrative, qui est notamment franco-française,
00:15:54 les normes sur les normes, empilées sur les normes,
00:15:57 à un moment donné, il est assez facile de prendre des décrets,
00:16:01 qu'ils soient nationaux ou départementaux, pour les supprimer.
00:16:05 Et j'ai bien écouté Gabriel Attal, mercredi dernier,
00:16:09 qui nous dit qu'il y en a 60 sur 3 000 demandes qui ont été supprimées.
00:16:14 Donc, à la vitesse de l'escargot, on aura passé plusieurs générations d'agriculteurs,
00:16:20 que rien n'aura abouti.
00:16:22 Donc, tout ça, ça correspond à de l'enfumage.
00:16:26 On essaie d'éteindre le feu, mais on le fait avec des tout petits arrosoirs
00:16:31 qui n'éteignent pas le feu général qui embrase les campagnes.
00:16:34 Un dernier mot, Serge Bousquet-Cassin, avant de vous libérer.
00:16:38 Si vous étiez, et peut-être le serez-vous un jour, c'est tout le mal que je souhaite,
00:16:40 si vous étiez ministre de l'Agriculture,
00:16:42 quelles seraient les trois mesures prioritaires que vous prendriez tout de suite ?
00:16:48 Alors, je commencerais par annoncer au effort
00:16:51 que je vais foutre la paix aux agriculteurs et les laisser travailler,
00:16:56 parce que c'est ce qu'ils demandent.
00:16:58 C'est la mesure essentielle.
00:17:00 Et foutre la paix aux agriculteurs et les laisser travailler,
00:17:03 ça se décline simplement en libérant le travail,
00:17:07 en laissant les agriculteurs faire leur boulot.
00:17:12 C'est eux qui savent le faire le mieux.
00:17:15 Ne suradministrez plus l'agriculture.
00:17:19 Laissons les faire.
00:17:20 C'est ceux qui savent à quelle heure il faut semer le maïs,
00:17:24 à quelle heure il faut récolter,
00:17:26 à quelle heure il faut ramasser les pruneaux,
00:17:29 et à quelle heure il faut soigner nos vaches.
00:17:32 Personne d'autre n'est plus capable que de savoir
00:17:36 comment il faut travailler la terre.
00:17:38 Ça fait trois ?
00:17:40 Je n'ai pas bien compté.
00:17:41 Ça fait trois.
00:17:42 Bon, merci beaucoup Serge Bousquet-Cassagne.
00:17:45 On vous voit à Paris ce week-end alors ?
00:17:48 Ça sera mardi ou mercredi à Paris.
00:17:50 Mardi ou mercredi.
00:17:51 Bon, on vous souhaite un bon Salon de l'Agriculture
00:17:54 et puis on souhaite vous voir, pourquoi pas, mardi ou mercredi,
00:17:56 ici même sur le plateau de SoirInfo pour voir où nous en sommes
00:18:00 après notamment ce grand débat autour du chef de l'État
00:18:02 et deux ou trois jours de Salon de l'Agriculture.
00:18:04 Merci beaucoup, l'invitation est lancée.
00:18:06 Vous répondez quand vous voulez.
00:18:08 Merci beaucoup.
00:18:09 Contexte explosif, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:18:12 Karim Abbas n'a pas encore pris la parole,
00:18:14 il est national, il est européen
00:18:16 et ce Salon de l'Agriculture s'annonce,
00:18:18 on le répète encore une fois, particulièrement tendu.
00:18:20 Oui, donc on le sait,
00:18:22 toutes les caméras sont rivées vers le Salon de l'Agriculture.
00:18:24 Ça va être un exercice de visibilité aussi,
00:18:27 encore une fois, pour les agriculteurs.
00:18:29 On l'a vu il y a quelques temps avec les blocages,
00:18:32 ils ont été effectivement très pacifiques.
00:18:34 Il faut dire aussi que le gouvernement s'est assuré
00:18:37 que le mouvement ne dégénère pas.
00:18:38 Rappelez-vous, quand il y a eu un gis,
00:18:40 je pense qu'il craignait peut-être une sorte...
00:18:43 peut-être les Gilets jaunes,
00:18:44 enfin, à tout le moins, on avait les Gilets jaunes en souvenir
00:18:47 de ce qui s'était passé, donc tout de suite,
00:18:48 ils ont voulu casser le moindrement de débordements
00:18:52 s'il y en avait et maintenant, c'est ça.
00:18:54 Donc le Salon de l'Agriculture, pour ce qui est de ce grand débat,
00:18:58 je ne pense pas que les grandes mesures
00:18:59 vont nécessairement être annoncées, en fait.
00:19:01 - Ça se demande vraiment à quoi ils servent.
00:19:03 - Mais c'est un exercice de communication quand même.
00:19:06 - C'est le grand théâtre dont seul Emmanuel Macron a le secret.
00:19:08 - Oui, mais ça va être quand même important pour ça.
00:19:11 Mais cela étant dit, on est quand même dans une séquence
00:19:13 qui est fondamentale.
00:19:14 Le mouvement des agriculteurs, il est français,
00:19:17 mais il est européen en ce moment.
00:19:20 Donc on le voit encore Espagne, Grèce, on a vu aux Pays-Bas,
00:19:24 on le voit un petit peu partout,
00:19:25 et l'échéance aussi des Européennes.
00:19:27 Donc ce n'est pas terminé.
00:19:29 J'ai l'impression qu'en ce moment,
00:19:30 le gouvernement essaie de calmer un peu les choses.
00:19:32 Oui, on y va avec des annonces,
00:19:34 mais fondamentalement, il y a des choses
00:19:36 qui ne fonctionnent plus.
00:19:37 C'est ça le problème.
00:19:39 Ce n'est pas de sortir,
00:19:40 de nécessairement dire on sort de l'Europe,
00:19:42 ce n'est pas ça,
00:19:43 mais il y a des traités qui doivent être littéralement remis.
00:19:45 On doit reprendre le crayon, le papier,
00:19:47 puis de revoir un peu certaines ententes.
00:19:49 Pourquoi?
00:19:50 Parce qu'on ne règle pas certains problèmes
00:19:52 pour des filières particulières,
00:19:54 problème de trésorerie, problème de prix.
00:19:56 Et on a beau dire que oui,
00:19:58 il y a des efforts qui sont faits là-dessus,
00:20:00 mais il y a des agriculteurs,
00:20:01 sinon on ne sort pas de cette séquence,
00:20:02 s'ils ne sont pas gagnants de cette séquence,
00:20:05 littéralement, leur survie qui est en jeu,
00:20:07 et pas seulement ici.
00:20:08 - Alexandre, à quoi sert un débat,
00:20:10 puisqu'on connaît dans le détail
00:20:11 toutes les revendications vitales des agriculteurs?
00:20:14 - Oui, c'est d'autant plus...
00:20:16 - Yamin prendra la suite.
00:20:17 - C'est d'autant plus...
00:20:18 Je suis d'autant plus sceptique, si vous voulez,
00:20:21 qu'Emmanuel Macron nous avait déjà fait le coup.
00:20:23 Je vous ai rappelé l'épisode des Gilets jaunes,
00:20:26 qui a quand même débouché sur strictement rien.
00:20:28 Il y a des espèces de cahiers de doléances
00:20:30 qui ont été faits, mais on ne sait pas où ils sont.
00:20:32 - Et quel désarmoir.
00:20:33 - Donc voilà.
00:20:34 - Ça a quand même bien fonctionné pour moi,
00:20:35 les Gilets jaunes, ça a calmé la crise.
00:20:37 - C'est un formidable outil de diversion.
00:20:38 - C'est de la com.
00:20:39 - Mais est-ce que ça peut remarcher une seconde fois?
00:20:42 - C'est dans les vieux pots qu'on fait le meilleur souc, non?
00:20:44 - C'est pas la seconde fois.
00:20:45 Il a aussi fait, par exemple,
00:20:47 il avait annoncé une manœuvre politique,
00:20:50 pas manœuvre, mais une initiative politique.
00:20:54 - Une grande initiative.
00:20:55 - Une grande initiative politique,
00:20:57 qui était effectivement de discuter avec les partis d'opposition.
00:21:01 Ça a débouché sur rien.
00:21:02 Les partis d'opposition avaient notamment demandé
00:21:04 un référendum sur l'immigration.
00:21:06 Il n'y a rien eu.
00:21:07 Donc effectivement, le grand blabla au moment
00:21:10 où les agriculteurs ne demandent justement pas des annonces,
00:21:13 des actes, c'est ce qu'ils nous ont répété ce soir,
00:21:16 permettait moi d'être sceptique.
00:21:18 Et je pense qu'ils le sont également,
00:21:20 d'autant plus qu'ils ont compris que ça jouait à Bruxelles
00:21:23 en grande partie.
00:21:24 - Bien sûr.
00:21:25 - Et donc c'est là aussi qu'ils attendent
00:21:26 le président de la République.
00:21:27 - Amine, c'est bien joué ou pas, la carte du grand débat ?
00:21:29 - Avec ses partenaires européens
00:21:30 qu'il doit discuter le président de la République et débattre.
00:21:32 - Non, ce n'est pas bien joué
00:21:33 parce que c'est un plat maintes fois réchauffé en réalité.
00:21:36 Vous avez dit à l'instant,
00:21:38 Emmanuel Macron est le seul à connaître le scénario.
00:21:42 Et en fait, il est en réalité aussi le seul,
00:21:45 il est l'acteur principal de cette histoire.
00:21:47 On a l'impression d'un président qui adore s'écouter parler
00:21:49 et qui saisit chaque occasion possible
00:21:52 pour organiser comme ça de grandes messes
00:21:54 où il est le scénariste, l'acteur principal.
00:21:58 - On parle d'un ring pour la mise en scène de ce débat.
00:22:04 - Et on sait qu'il adore ça.
00:22:05 On se souvient de ses séances avec les maires
00:22:09 pendant la période du grand débat national
00:22:11 où son entourage éliséen prenait plaisir à expliquer
00:22:16 qu'il avait parlé sept heures sans note et sans se reposer.
00:22:20 Et la réalité, c'est qu'au-delà des questions d'ego,
00:22:24 ce serait drôle si ça ne faisait pas sept ans
00:22:27 qu'il était au pouvoir.
00:22:28 Et on se dit quand même que c'est ça qui est terrible,
00:22:30 c'est que prendre le temps,
00:22:33 faire semblant d'essayer de comprendre
00:22:35 quels sont les problèmes des agriculteurs
00:22:37 quand on est au pouvoir depuis sept ans.
00:22:38 Et que la réalité, c'est qu'on sait très bien,
00:22:41 on les connaît les problèmes des agriculteurs,
00:22:43 les normes, la paperasse,
00:22:44 le fait de ne pas vivre dignement de son travail,
00:22:47 alors que c'est un travail pénible,
00:22:48 ils ne prennent pas de vacances,
00:22:50 ils travaillent tous les jours.
00:22:51 Tout ça, c'est documenté, c'est su.
00:22:53 Emmanuel Macron le savait en arrivant à l'Elysée.
00:22:55 Je serai à la place des agriculteurs,
00:22:56 je serai à la politique de la chaise.
00:22:58 Parce que franchement, c'est gagner du temps.
00:23:00 Écoutez cet agriculteur,
00:23:01 on continue bien sûr à en discuter quelques instants,
00:23:04 écoutez cet agriculteur qui,
00:23:05 à l'image de beaucoup d'autres,
00:23:06 attend Emmanuel Macron de pied ferme samedi.
00:23:09 Alors déjà, je lui donne un conseil,
00:23:11 c'est de venir avec des boules de pièces
00:23:12 parce qu'on va se faire entendre,
00:23:14 ça c'est clair.
00:23:15 Il va passer un sale quart d'heure
00:23:18 parce qu'on veut lui montrer
00:23:19 qu'on n'est vraiment pas content.
00:23:21 Qu'il prenne le dossier agricole
00:23:24 comme un dossier prioritaire.
00:23:25 Ce n'est pas qu'une annonce particulière,
00:23:27 c'est des annonces particulières
00:23:28 parce que s'il n'annonce rien,
00:23:30 pour moi, il ne va pas rentrer.
00:23:31 A mon avis, il ne viendra pas les mains dans les poches.
00:23:34 S'il annonce qu'il va caresser les culs des animaux,
00:23:38 c'est le cul des agriculteurs qu'il va voir.
00:23:41 Il est prévenu dans la langue de Molière, comme on dit.
00:23:45 Je ne sais pas si ce n'est qu'une rumeur
00:23:48 ou si l'Elysée l'envisage vraiment,
00:23:50 mais il pourrait être tellement invectivé,
00:23:52 tellement pris à partie,
00:23:53 ça pourrait être tellement entendu
00:23:54 qu'il se pourrait que l'Elysée envisage
00:23:57 de ne pas déambuler
00:23:58 si ce fameux débat ne se passe pas comme il le faut.
00:24:01 Sur les questions de sécurité,
00:24:02 Julien, pour être tout à fait honnête,
00:24:03 l'Elysée ne nous a rien communiqué.
00:24:04 C'est de la rumeur.
00:24:05 Il fallait être adapté.
00:24:07 L'objectif pour eux, c'est déambulation,
00:24:09 grand débat et à nouveau déambulation.
00:24:11 Je vais me faire l'avocat du diable deux secondes
00:24:12 lorsque vous êtes les services de l'Elysée
00:24:14 et que vous devez préparer cette visite
00:24:16 au Salon de l'Agriculture,
00:24:17 dont on a dit que le contexte était particulier.
00:24:19 Il y a des menaces qui planent,
00:24:20 des gens qui veulent bloquer l'arrivée
00:24:21 du président de la République.
00:24:23 Vous êtes un peu obligé de trouver une parade,
00:24:25 quelque chose, un exercice de communication
00:24:27 qui permet de montrer le côté exceptionnel
00:24:29 de l'édition du Salon de l'Agriculture.
00:24:31 Alors, ça prend la forme d'un grand débat,
00:24:32 on l'a dit, c'est du réchauffé.
00:24:34 Toujours est-il que ça pourra peut-être
00:24:35 servir de catharsis en quelque sorte
00:24:37 pour au moins mettre des mots sur les mots MAUX.
00:24:41 Le problème, c'est que vous l'avez très bien dit,
00:24:43 on a un train de retard du côté de l'Elysée
00:24:45 parce que les annonces, les revendications
00:24:48 des agriculteurs, on les connaît depuis un moment.
00:24:50 Il n'est plus le temps aujourd'hui d'écouter,
00:24:51 il est le temps d'agir.
00:24:52 Et c'est avec des annonces
00:24:53 que le président de la République
00:24:54 aurait sans doute dû venir au Salon.
00:24:56 Pas sûr que le petit tour de prestidigitation,
00:24:57 cette fois, le sorte de la panade.
00:25:00 Pour mémoire, un président chahuté
00:25:01 au Salon de l'Agriculture,
00:25:02 ça lui est déjà arrivé,
00:25:03 c'était l'année dernière, regardez.
00:25:06 - Bravo monsieur le président !
00:25:09 - À quoi tu sors ?
00:25:10 - À quoi tu sors ?
00:25:11 - À quoi tu sors ?
00:25:13 - Bravo !
00:25:14 - Ça devient de sa mort de bricolage d'énorme !
00:25:15 - Reculez, reculez !
00:25:17 - Reculez, reculez !
00:25:18 - Reculez, bref !
00:25:19 - Bravo ! Bravo ! Bravo ! Bravo !
00:25:27 - Bravo ! Bravo ! Bravo !
00:25:37 - C'est vrai que les boules de caisse
00:25:38 pourraient être nécessaires,
00:25:39 comme le disait l'agriculteur
00:25:40 il y a un instant, François Calfon.
00:25:42 - On va voir, ces images sont assez…
00:25:44 finalement c'est le réel qui se prend
00:25:46 en pleine figure,
00:25:47 avec des officiers de sécurité en face.
00:25:49 Est-ce que finalement,
00:25:50 et ça a été dit tout à l'heure,
00:25:51 est-ce que le grand enfumage,
00:25:53 le grand blabla sera le grand enfumage,
00:25:55 c'est la question,
00:25:56 en ce qui concerne le grand débat,
00:25:58 pour le coup, il a lieu aux élections européennes,
00:26:00 ça a été dit tout à l'heure.
00:26:01 Et Renaissance et les LR
00:26:04 ne pourront pas durablement,
00:26:06 à Paris ou dans les campagnes,
00:26:08 soutenir les agriculteurs
00:26:09 et voter tous les traités de libre-échange
00:26:11 à Bruxelles, parce que c'est de ça
00:26:13 qu'il s'agit.
00:26:14 Il y a une concurrence intra-européenne,
00:26:16 y compris intra-européenne,
00:26:17 qui est déloyale,
00:26:18 parce qu'on voit bien que même en Espagne,
00:26:20 on produit avec du travail
00:26:23 plus que détaché du Maroc,
00:26:24 des fruits et des légumes
00:26:26 à des conditions d'importation
00:26:27 qui sont insupportables
00:26:29 pour nos agriculteurs français,
00:26:30 et surtout, on multiplie
00:26:32 les traités de libre-échange
00:26:33 avec des pays qui ne respectent pas nos normes.
00:26:36 C'est la gauche, au Parlement européen,
00:26:38 ce sont les écologistes qui ont demandé
00:26:40 ces fameuses "close-miroirs",
00:26:41 c'est-à-dire que vous ne pouvez pas
00:26:42 rentrer dans un accord de libre-échange
00:26:44 si vous-même, vous ne vous appliquez pas
00:26:46 les mêmes principes environnementaux,
00:26:47 c'est loin d'être le cas.
00:26:50 La deuxième chose aussi,
00:26:51 arrêtons finalement les faux débats
00:26:53 sur l'unité agricole,
00:26:54 il n'y a pas d'unité agricole.
00:26:56 Vous avez un patron de la FNSEE
00:26:58 qui est lui-même patron d'huile
00:27:00 et qui a avoué face caméra
00:27:02 dans une interview chez vos confrères
00:27:04 qu'il contournait la loi EGalim
00:27:07 en négociant avec les centrales d'achat
00:27:09 en Pologne, donc ça pose quand même
00:27:10 une petite difficulté.
00:27:12 - C'est toujours parce qu'il y a
00:27:13 l'exception agriculturelle non plus,
00:27:14 il y a plein de choses,
00:27:15 plein de concepts qui ont été envoyés.
00:27:16 - Et vous avez le PEC qui est calibré
00:27:18 par les céréaliers, c'est-à-dire que
00:27:20 il y a 20% des agriculteurs
00:27:22 qui sont des céréaliers qui reçoivent
00:27:24 80% de la PAC, c'est quand même
00:27:26 plus de 11 milliards d'euros,
00:27:27 alors que le 47, puisqu'on parlait
00:27:30 de la coordination morale,
00:27:31 la viticulture est en train de crever,
00:27:33 l'élevage est en train de crever
00:27:35 et que vous aurez, ça c'est peut-être
00:27:36 le deuxième front des agriculteurs,
00:27:38 ça a été annoncé,
00:27:39 les stands de Lidl ou de Lactalis,
00:27:42 pardon mais Lactalis
00:27:43 c'est une multinationale
00:27:44 qui est leader dans le domaine du lait,
00:27:45 alors c'est bien d'avoir des leaders mondiaux,
00:27:47 mais qui étouffe les producteurs de lait
00:27:50 et c'est envers eux aussi
00:27:52 qu'il faut se retourner.
00:27:53 Et alors que les regards des agriculteurs
00:27:55 se tournent vers le gouvernement,
00:27:56 se tournent vers Bruxelles et l'Europe,
00:27:59 Marc Feneau, le ministre de l'Agriculture,
00:28:00 lui était dans le Finistère aujourd'hui,
00:28:01 il a voulu rappeler surtout le rôle
00:28:02 des consommateurs de nous les Français.
00:28:04 Bah oui, c'est...
00:28:05 Le consommateur, il a quelque chose
00:28:07 à jouer là-dedans,
00:28:08 c'est-à-dire aux uns et aux autres,
00:28:10 grandes distributions,
00:28:12 moi je veux du français,
00:28:13 moi je veux du circuit local,
00:28:14 moi je veux de la qualité,
00:28:16 parce que sinon ça ne marchera jamais.
00:28:17 Et donc il faut qu'on change,
00:28:18 60 ans où on nous a tabassé la tête
00:28:21 avec des gens qui nous ont expliqué
00:28:22 que ça ne vaut rien,
00:28:24 et que ce n'est pas grave si ça ne vaut rien.
00:28:25 Bah si c'est grave,
00:28:26 parce qu'après c'est la souveraineté,
00:28:28 ce n'est pas aussi simple,
00:28:30 et compliqué à la fois que ça.
00:28:32 Et donc on a besoin de travailler là-dessus.
00:28:34 Mais la grande distribution,
00:28:36 c'est des entreprises françaises.
00:28:38 Donc soit ils sont français,
00:28:39 soit ils sont, vous voyez,
00:28:40 multinationaux apatrides,
00:28:42 mais enfin ils ont des responsabilités
00:28:43 à prendre, devant nous.
00:28:46 C'est la faute de tout le monde
00:28:47 sauf du gouvernement.
00:28:48 Il y a une question de pouvoir d'achat,
00:28:49 parce que pardon, c'est sympa
00:28:50 de donner des leçons aux Français
00:28:52 en leur disant consommer local,
00:28:55 acheter français,
00:28:57 respectez le travail de nos producteurs.
00:28:59 - Augmenter les salaires peut-être ?
00:29:01 - Sauf qu'on sait très bien,
00:29:02 c'est exactement ce que j'allais dire,
00:29:04 on sait très bien qu'acheter local
00:29:05 et consommer français,
00:29:06 ça coûte plus cher que consommer
00:29:09 des produits qui sont importés,
00:29:11 et qu'en l'occurrence,
00:29:12 je n'ai pas le sentiment que depuis
00:29:14 ces dernières années,
00:29:14 le pouvoir d'achat des Français
00:29:16 est beaucoup augmenté.
00:29:17 C'est même plutôt l'inverse
00:29:18 de ce qui s'est passé.
00:29:18 - Conclusion, avant le journal de Maureen
00:29:21 et qu'on parle de l'IMAM,
00:29:22 donc expulsé vers la Tunisie,
00:29:24 sitôt arrêté.
00:29:25 - Non, je trouve que c'est un peu
00:29:26 insultant pour les Français
00:29:28 en leur disant finalement
00:29:29 c'est de votre faute,
00:29:29 vous n'avez pas d'argent
00:29:30 pour des produits français.
00:29:33 Je pense que la plupart des gens
00:29:34 aimeraient consommer davantage
00:29:36 de produits locaux,
00:29:37 et oui, tant mieux si on peut le faire.
00:29:40 Mais à ce moment-là,
00:29:40 c'est de revoir complètement
00:29:41 le logiciel si on est dans cette logique
00:29:43 de dire on a une agriculture française,
00:29:45 on a une exception agricole française,
00:29:47 on veut une souveraineté alimentaire,
00:29:50 une souveraineté agroalimentaire
00:29:52 aussi française,
00:29:53 il faut complètement changer de logiciel,
00:29:54 c'est-à-dire revoir certains traités.
00:29:56 Et à ce moment-là,
00:29:57 est-ce que c'est une sorte de mécanisme
00:29:59 de gestion de l'offre
00:30:00 où on va être obligé de revenir à...
00:30:03 on ne va pas se limiter,
00:30:04 on ne va pas arrêter d'exporter et d'importer.
00:30:06 Bien sûr que non,
00:30:07 mais à ce moment-là,
00:30:08 on va peut-être mieux contrôler
00:30:09 ce qui rentre aussi.
00:30:10 Et oui, à ce moment-là,
00:30:11 sur les importations,
00:30:12 il y a un certain contrôle de quantité
00:30:14 sur des filières qui sont,
00:30:17 disons, difficiles.
00:30:18 Ce n'est pas sur tout.
00:30:19 Il y a des filières qui fonctionnent très bien,
00:30:21 mais sur les filières qui font en sorte
00:30:22 que c'est en train de tuer
00:30:25 justement des agriculteurs,
00:30:27 leur gagne-pain et tout ça.
00:30:28 Il y a moyen probablement
00:30:30 de revoir certaines choses
00:30:31 et de se concentrer sur les filières
00:30:32 extrêmement difficiles
00:30:33 qui pourraient nourrir l'ensemble des Français.
00:30:36 - J'y m'en vais avant le Salon de l'agriculture
00:30:38 et on suivra tout cela attentivement
00:30:39 sur nos antennes, bien sûr.
00:30:41 Il est quasiment 23 h avant de revenir
00:30:42 sur l'expulsion de l'imam Majoubi.
00:30:44 Le rappel de l'actualité.
00:30:46 Maureen Vidal.
00:30:47 - À Marseille, un policier agressé
00:30:54 aux urgences de l'hôpital Nord de la ville.
00:30:56 Un individu l'a roué de coup
00:30:58 à cause de son uniforme.
00:31:00 L'homme a été maîtrisé
00:31:01 grâce à des agents de sécurité
00:31:03 et des marins pompiers présents sur place.
00:31:05 Le policier est blessé au niveau de l'œil gauche
00:31:07 et à la pommette.
00:31:08 Il s'est vu accordé trois jours d'ITT.
00:31:10 Une enquête a été ouverte.
00:31:12 Un nouveau fait de violence
00:31:13 qui scandalise les forces de l'ordre.
00:31:15 A Valence, en Espagne,
00:31:17 un incendie dévastateur a ravagé
00:31:19 un immeuble de 14 étages.
00:31:21 Il a fait 13 blessés
00:31:22 selon le dernier bilan provisoire.
00:31:24 22 équipes de pompiers ont été envoyées
00:31:26 sur place pour tenter d'éteindre les flammes.
00:31:29 Le feu se serait déclaré
00:31:30 au quatrième étage de l'immeuble
00:31:31 avant de se propager rapidement
00:31:33 à cause du vent, selon les autorités.
00:31:36 Enfin, une collection appartenant à Elton John
00:31:39 a rapporté 8 millions de dollars
00:31:41 lors d'une vente aux enchères à New York,
00:31:43 composée de son fameux piano à queue,
00:31:46 vendu plus de 200 000 dollars.
00:31:48 De bottes argentées portées
00:31:49 lors d'un concert à 94 500 dollars
00:31:52 et une paire de lunettes emblématiques
00:31:54 du chanteur britannique,
00:31:55 vendues à 22 680 dollars.
00:31:59 - Combien les lunettes ?
00:32:00 - 22 680 les lunettes.
00:32:02 - Ça va.
00:32:03 - Ça fait cher le verre correcteur.
00:32:05 Elles ne sont même pas correctrices.
00:32:07 Bon, merci Maureen.
00:32:08 Rendez-vous dans 30 minutes.
00:32:09 Si tôt dit, si tôt fait,
00:32:11 l'imam Majoubi a été expulsé
00:32:14 du territoire national ce soir.
00:32:15 C'est le ministre de l'Intérieur
00:32:16 qui l'a annoncé il y a moins d'une heure
00:32:18 sur les réseaux sociaux.
00:32:19 Je vous lis ce post.
00:32:21 L'imam radical Majoubi
00:32:23 vient d'être expulsé du territoire national
00:32:25 moins de 12 heures après son interpellation.
00:32:27 C'est la démonstration que la loi de migration,
00:32:29 sans laquelle une expulsion aussi rapide
00:32:31 n'aurait pas été possible,
00:32:32 rend la France plus forte.
00:32:34 Nous ne laisserons rien passer.
00:32:36 Se félicite fièrement le ministre de l'Intérieur.
00:32:38 Je rappelle à nos téléspectateurs
00:32:40 que l'imam a été interpellé ce matin
00:32:41 à son domicile du Gard.
00:32:42 Intéressé, visé par une enquête
00:32:44 pour apologie du terrorisme,
00:32:46 devait initialement être déplacé
00:32:47 vers un centre de rétention administrative
00:32:49 en région parisienne.
00:32:50 Mais une fois n'est pas coutume.
00:32:52 Il a fallu quelques heures
00:32:53 pour le renvoyer vers la Tunisie.
00:32:55 Explication Mathieu Dewez.
00:32:57 Il est aux alentours de midi ce jeudi
00:32:59 quand Majoubi est interpellé chez lui,
00:33:02 à Bagnole-sur-Seize.
00:33:04 Les policiers lui ont notifié
00:33:06 un arrêté d'expulsion émanant
00:33:07 du ministère de l'Intérieur.
00:33:09 Et ce jeudi soir, Gérald Darmanin
00:33:11 se félicite de l'expulsion
00:33:12 de l'imam tunisien.
00:33:14 L'imam radical Majoubi
00:33:16 vient d'être expulsé du territoire national
00:33:18 moins de 12 heures après son interpellation.
00:33:20 C'est la démonstration que la loi immigration
00:33:22 sans laquelle une telle expulsion
00:33:23 aussi rapide n'aurait pas été possible,
00:33:25 rend la France plus forte.
00:33:26 Nous ne laisserons rien passer.
00:33:28 Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux,
00:33:30 l'imam avait notamment qualifié
00:33:31 le drapeau tricolore de drapeau satanique,
00:33:34 qui n'a aucune valeur auprès d'Allah.
00:33:36 Lundi, le Parc Edenim avait ouvert
00:33:37 une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme.
00:33:40 Son avocat a décrit ce jeudi
00:33:42 un homme abasourdi et bouleversé.
00:33:44 Il a également annoncé qu'il souhaitait
00:33:46 contester l'expulsion de l'imam.
00:33:48 - Amine El Khatmine, non,
00:33:52 on ne peut pas être un imam étranger,
00:33:54 faire des prêches anti-français sur notre territoire.
00:33:56 Pour être honnête, franchement,
00:33:58 ça va beaucoup plus vite qu'on ne l'aurait imaginé.
00:34:00 - Oui, mais on a l'impression...
00:34:01 - C'est allé beaucoup plus vite qu'on ne l'aurait imaginé.
00:34:03 - Oui, mais c'est toujours pareil
00:34:04 dans ce genre d'affaires.
00:34:05 C'est comme l'affaire de l'imam Hikoussen.
00:34:08 On a l'impression que lorsqu'il y a un intérêt médiatique,
00:34:12 et pardon de le dire, qui souvent part de cette chaîne...
00:34:17 - Vous ne m'excusez pas.
00:34:19 - J'assume mon propos.
00:34:21 Qui part souvent de cette chaîne,
00:34:23 qui ensuite est relayée politiquement.
00:34:26 Donc, on a une pression politique
00:34:28 et on a l'impression que c'est toujours le même circuit.
00:34:30 Donc ensuite, vous avez une question au gouvernement
00:34:33 à l'occasion des séances de questions d'actualité.
00:34:35 Et puis ensuite, la polémique devient absolument intenable
00:34:38 et le ministre de l'Intérieur est obligé d'intervenir.
00:34:40 Mais pardon, pour un imam Hikoussen expulsé
00:34:43 à la faveur de la pression médiatico-politique,
00:34:46 pour un imam de Bagnole-sur-Seize expulsé pour les mêmes raisons,
00:34:50 combien sont-ils qui n'ont pas encore fait l'objet
00:34:54 d'attentions médiatiques ou politiques,
00:34:57 qui racontent des horreurs pendant les prêches à huis clos,
00:35:00 qui racontent des horreurs à des enfants ?
00:35:01 On se souvient de l'imam de Brest qui disait à des enfants
00:35:04 "écoutez de la musique, transforme en porc ou en singe".
00:35:08 Combien sont-ils à cracher leur haine de la France
00:35:11 chaque vendredi à l'occasion du prêche du vendredi ?
00:35:15 C'est ça le vrai sujet.
00:35:17 Moi, évidemment, je suis content...
00:35:18 - Est-ce qu'on ne peut pas se dire "allez, à chaque jour suffit sa peine
00:35:21 et que cette décision aujourd'hui,
00:35:22 bon, ça reste un message de fermeté à tous ceux
00:35:25 qui seraient tentés de cracher sur la France".
00:35:26 - J'entends qu'il est l'art qui cache une forêt bien plus dense.
00:35:30 - Julien Pasquet, si j'étais convaincu
00:35:33 qu'il y avait une vraie action globale résolue
00:35:36 pour partout aller traquer des gens comme lui et les expulser,
00:35:41 je m'en satisferais.
00:35:43 Hélas, j'ai davantage l'impression qu'on répond à des coups,
00:35:48 à une pression médiatique et politique,
00:35:51 plutôt qu'à une vraie action globale satisfaisante sur tout le plan.
00:35:54 - Non mais c'est vrai que ce que soulève Amine
00:35:55 et le contexte global est important
00:35:57 et on va y revenir juste encore quelques instants sur ce cas
00:36:00 parce que déjà la question qu'on se pose
00:36:02 et parce que c'est Gérald Darmanin qui le dit,
00:36:05 la nouvelle loi immigration a permis de faciliter son expulsion.
00:36:09 C'est vrai ?
00:36:11 - Honnêtement, il y a un peu de com' encore là aussi.
00:36:14 Ce que l'on sait, c'est que dans la loi immigration,
00:36:15 il y a moins de recours possibles.
00:36:17 - Oui, il y a toujours des recours.
00:36:18 - Mais il y a toujours des recours.
00:36:20 Je pense que c'est un peu commode aussi pour Gérald Darmanin
00:36:22 de se réfugier derrière cette loi immigration.
00:36:25 - Je crois que la vraie différence,
00:36:26 c'est qu'on ne pouvait pas l'interpeller à son domicile avant cette loi.
00:36:28 - Peut-être que c'est la différence majeure.
00:36:30 Je pense que cette expulsion aurait pu avoir lieu
00:36:32 même avant la loi immigration de toute façon.
00:36:35 Mais pour Gérald Darmanin, on le comprend bien
00:36:36 et Amine l'a très bien résumé,
00:36:37 c'est aussi un combat politique, un coup politique qu'il fait
00:36:40 en étant très rapide et très efficace,
00:36:44 pour une fois, on a les yeux.
00:36:45 - Alexandre de Vecchios, ce qu'on sent de nous expliquer également,
00:36:47 c'est qu'avec cette nouvelle loi,
00:36:49 quand bien même il a des recours et que peut-être que dans quelques mois,
00:36:52 il pourra revenir en France car la loi lui permettra,
00:36:55 mais on n'en est pas encore loin.
00:36:56 - En tout cas, ces recours, ce que semble dire Gérald Darmanin,
00:36:59 c'est que la nouvelle loi fait qu'ils ne sont pas suspensifs.
00:37:02 Donc, qu'il y ait des recours, qu'il y ait des appels,
00:37:03 qu'il y ait des raisons pour lui de faire traîner cette procédure,
00:37:07 ça n'empêche pas le gouvernement de le renvoyer vers la Tunisie
00:37:09 comme ça a été fait ce soir.
00:37:10 - Alors, effectivement, on a eu le cas d'un Ouzbek fiché S,
00:37:16 je crois, on était condamné par l'Union européenne à le ramener
00:37:20 et à lui verser des indemnités.
00:37:21 Je ne sais pas d'ailleurs si on l'a ramené ou pas.
00:37:23 J'ai tendance à penser, cela dit, que quand on vire les gens,
00:37:25 ensuite, on ne les ramène pas.
00:37:28 Donc, c'est plutôt bien.
00:37:29 Ça montre que le gouvernement peut faire preuve de volontarisme politique.
00:37:33 Et j'ai toujours été finalement pour que les préfets agissent vite,
00:37:37 finalement, sans tenir compte de la justice administrative.
00:37:41 Mais il faut le faire dans tous les cas.
00:37:43 Et là, j'ai bien peur, effectivement, que ce soit un cas de communication.
00:37:48 - Vous ne voyez pas une forme de précédent, quand même ?
00:37:51 - On voit bien que Gérald Darmanin veut prendre sa revanche
00:37:54 par rapport à l'imam Iqusem.
00:37:55 Il avait mis six mois.
00:37:56 Donc là, c'est nettement plus rapide.
00:37:58 - Le vote ville.
00:37:59 - Oui, c'était un feuilleton qu'on suivait avec attention sur CNews.
00:38:03 - Voilà.
00:38:04 Est-ce qu'il peut le faire en masse et en quantité ?
00:38:08 Est-ce qu'il a la volonté pour le faire ?
00:38:09 Il peut le faire, je pense.
00:38:10 Mais est-ce qu'il a la volonté politique pour le faire ?
00:38:12 - Il semblerait.
00:38:14 On est assez pronds, quand même, pour taper sur le gouvernement sur cette chaîne.
00:38:17 Ça n'échappe à personne.
00:38:18 Est-ce que pour une fois, on peut le voir le verre à moitié plein ?
00:38:20 Se dire que voilà, tient un message, qu'il y a une forme de précédent
00:38:23 avec la célérité de cette action.
00:38:26 - Un beau débat.
00:38:27 - Oui, c'est vous qui le dites.
00:38:29 - Il y a bien un précédent.
00:38:30 - C'est vrai que jusque-là, ces imams et ces prêcheurs de haine
00:38:32 se sentaient tout puissants car jamais ou presque inquiétés.
00:38:36 Tu penses à quel fond carrément ?
00:38:37 - Il y a eu un sondage qui vient confirmer qu'il n'y a pas beaucoup de gens dans ce pays
00:38:40 qui ont de la sympathie pour quelqu'un qui crache sur la France.
00:38:43 - Il y a 8 % quand même, je crois.
00:38:45 Je ne sais pas qui sont ces 8 %, mais peu importe.
00:38:47 - C'est un artefact.
00:38:48 Donc, il y a effectivement deux manières de voir les choses
00:38:51 et puis une manière un peu plus durable.
00:38:53 Les deux manières de voir les choses, c'est de dire que ça a été très très vite.
00:38:56 C'est un signal qui a été donné à ceux qui ont pour coutume
00:39:00 de parler en huis clos et penser que personne ne les écoute.
00:39:02 Donc, ça a peut-être les calmé.
00:39:04 C'est une bonne chose.
00:39:06 Et puis ensuite, ça cache quand même quelque chose.
00:39:08 Moi, je me souviens de Nicolas Sarkozy et d'autres ministres de l'Intérieur
00:39:12 qui ont dit qu'on va faire émerger un Islam de France.
00:39:14 Ça cache le grand échec de l'Islam de France.
00:39:16 - Il est au Conseil français du…
00:39:18 - En plus, il n'est plus là.
00:39:21 - Il était avant d'être expulsé.
00:39:23 - Il était responsable de la section gare.
00:39:25 - Nicolas Sarkozy lui-même, pour faire émerger son Islam de France,
00:39:29 était allé prêcher, si j'ose dire,
00:39:31 devant une organisation proche des frères musulmans
00:39:34 où les hommes étaient d'un côté, les femmes de l'autre.
00:39:36 L'UOIF, pour ne pas le nommer.
00:39:37 Donc, ça, je crois que c'est fondamentalement, finalement,
00:39:41 la religion juive au XIXe siècle.
00:39:43 Il y a eu un consistoire qui a été nommé.
00:39:45 Les synagogues ont pris pour la République française.
00:39:48 Et bien, finalement, l'échec de l'Islam de France,
00:39:51 c'est qu'on n'ait pas pu faire émerger des imams
00:39:53 sur le territoire français.
00:39:54 C'est une religion qui a droit de citer,
00:39:56 qui d'ailleurs doit sortir des caves, doit s'afficher.
00:40:01 On est en échec sur l'Islam de France.
00:40:03 On est en échec sur le financement étranger.
00:40:06 Et donc, ces histoires-là, je crains que nous les retrouvions
00:40:10 très régulièrement et finalement, un peu au chapitre des faits libertes.
00:40:13 Et tout le monde est prudent,
00:40:15 même le propos qui a été tenu par mon prédécesseur.
00:40:19 Le coup d'épée, qui j'espère n'est pas dans l'eau,
00:40:22 n'interdit pas les voies de recours pour quelqu'un
00:40:24 dont je rappelle qu'il a une femme et des enfants
00:40:26 qui sont nés sur le territoire français.
00:40:28 - On sait que jusqu'à l'arrivée, dans six mois,
00:40:30 ça va se jouer dans un bras de fer entre la France et la CEDH.
00:40:34 - C'est pour ça que je suis circonspect,
00:40:36 parce que l'effet boomerang peut être pire
00:40:39 que l'effet Danone ce soir.
00:40:41 - Vous voyez, juste à part...
00:40:42 - Oui, allez-y.
00:40:43 - J'ai carrément à reprendre.
00:40:44 Très rapidement, on a parfois des débats
00:40:46 sur la question des imams détachés,
00:40:49 en disant oui, mais comment des gens qui viennent du Maroc,
00:40:53 de Tunisie ou de Turquie,
00:40:54 puisque c'est essentiellement de ces trois pays qu'ils viennent,
00:40:57 n'ayant pas nos codes socioculturels,
00:41:01 n'ayant pas notre conception de la société,
00:41:03 ne doivent pas venir prêcher ?
00:41:05 Très bien.
00:41:06 Lui, ça fait 40 ans qu'il est là.
00:41:08 Donc ça dit aussi quelque chose.
00:41:09 Ce n'est pas juste la question des imams
00:41:11 qui sont arrivés il y a trois, quatre ans.
00:41:13 On a quelqu'un qui est là depuis 40 ans
00:41:15 et qui parle quasiment comme un taliban,
00:41:17 qui n'a rien de français,
00:41:20 qui n'a pas notre conception du rapport à la femme,
00:41:23 qui n'a pas notre conception de la République.
00:41:25 Donc ça dit aussi quelque chose.
00:41:27 On a des débats sur l'intégration.
00:41:28 Là, voilà une intégration qui a échoué
00:41:31 de quelqu'un qui est là depuis 40 ans
00:41:32 et qui n'est pas devenu français.
00:41:35 - Carrément.
00:41:36 Et pour revenir sur ce que disait Amine aussi
00:41:37 dans son premier commentaire,
00:41:40 c'est vrai qu'on a coupé un arbre,
00:41:41 mais la forêt n'a pas changé de visage
00:41:45 avec l'expulsion de cet imam.
00:41:46 - Oui, puis on verra effectivement
00:41:48 est-ce que ça crée un précédent.
00:41:50 En fait, la jurisprudence va se créer.
00:41:52 On va le voir aussi avec ce cas à l'issue de tous les recours.
00:41:56 C'est une chose parce que c'est vrai
00:41:57 que ça s'est fait extrêmement rapidement.
00:42:00 Mais est-ce que dans les recours,
00:42:02 ça va justement...
00:42:03 Les avocats vont dire que c'est abusif
00:42:05 parce qu'il n'a pas eu les décisions.
00:42:07 Il n'a pas eu les décisions au final.
00:42:09 Il n'a pas pu plaider sa cause.
00:42:11 En tout cas, moi, je vais surveiller tout ça
00:42:14 parce qu'on ne sait pas, en effet.
00:42:15 On ne sait pas pour cette chose-là.
00:42:17 Et je suis d'accord, Amine, sur le fait que...
00:42:18 Non, ça fait 40 ans.
00:42:19 C'est assez incroyable.
00:42:20 On se dit...
00:42:21 Donc, il y a un individu qui est en France
00:42:25 qui n'aime pas manifestement dans ses prêches, en fait,
00:42:28 parce que ce n'est pas moi.
00:42:29 Dans l'arrêté ministériel, on ne va même pas aller...
00:42:31 - Oui, ça faisait des mois que les services écoutaient
00:42:33 un petit peu ce qui se passait.
00:42:34 - On parle quand même qu'il désignait devant ses fidèles
00:42:35 le peuple juif comme un ennemi,
00:42:37 l'appeler à la destruction de la société occidentale
00:42:39 jugée décadente.
00:42:40 L'éloge de la charia, ce loi légitime et juste à ses yeux.
00:42:43 Il y avait des propos discriminatoires
00:42:45 à l'égard des non-musulmans et de la société française.
00:42:48 On parle aussi de propos haineux.
00:42:50 Il y avait aussi cette enquête sur apologie du terrorisme.
00:42:56 On verra.
00:42:57 Elle parlait aussi qu'il n'y avait pas assez de combattants
00:43:00 qui se désolaient de tout ça.
00:43:02 Donc, on verra.
00:43:03 Mais tout ça pour dire, oui, une certaine rapidité.
00:43:06 Mais on va voir aussi si la fameuse loi immigration
00:43:08 fait le boulot pour la question des mesures d'éloignement.
00:43:12 Parce qu'apparemment, aujourd'hui,
00:43:13 avec la loi immigration, même si vous avez des attaches
00:43:16 en France, parce que l'imam a des enfants
00:43:19 qui sont nés ici en France.
00:43:21 - Il a cinq enfants nés en France et il a un titre de séjour
00:43:23 qui est valable jusqu'en 2029 sur le territoire français.
00:43:25 - Donc, ce que je regardais sur la loi immigration,
00:43:28 ça disait que ça facilite les expulsions, les éloignements,
00:43:32 même pour les étrangers.
00:43:33 - Oui, c'est ce que je disais, les enfants sont majeurs.
00:43:36 - Ce que j'ai entendu de la bouche de certains magistrats
00:43:38 aussi ces dernières heures, c'est que s'il n'y avait
00:43:42 que l'appel à la haine, en effet, ça aurait été compliqué
00:43:45 de l'expulser.
00:43:46 Mais si on prend en compte la question de la sûreté
00:43:49 de l'État qui est mise en avant, cette loi immigration ou pas,
00:43:52 de toute façon, sur ce motif-là invoqué,
00:43:55 vous pouvez avoir des actions assez radicales.
00:43:57 Donc, c'est vrai que l'histoire de la loi immigration,
00:43:59 c'est un peu un effet de com' mis en avant par le ministre.
00:44:02 - Mais c'est vrai que c'est mis en avant par le ministre ce soir.
00:44:03 - Mais c'est vrai que c'est mis en avant par le ministre ce soir.
00:44:03 - Mais c'est vrai que c'est mis en avant par le ministre ce soir.
00:44:03 - Mais c'est vrai que c'est mis en avant par le ministre ce soir.
00:44:08 - C'est la même question qui est soulevée par Amine
00:44:11 depuis le début de ce sujet.
00:44:12 C'est-à-dire qu'on s'en prend à un homme, c'est très bien.
00:44:14 Mais les idées, elles sont déjà très ancrées dans la société.
00:44:18 Le poison du salafisme, il infuse dans notre société
00:44:21 depuis un moment et ce n'est pas cette expulsion
00:44:23 qui va changer quoi que ce soit.
00:44:24 - Non, non, effectivement.
00:44:25 Mais justement, sur les idées, ce qui est intéressant
00:44:27 et ce qu'il faut sans doute rappeler à ces zouailles,
00:44:30 à ceux qui seraient tentés de compatir sur son sort,
00:44:34 c'est que cet homme est quand même un beau tartuffe.
00:44:35 Ça fait 40 ans qu'il est ici.
00:44:38 Il explique que la société idéale, en gros, je résume,
00:44:40 c'est l'Arabie saoudite.
00:44:42 Mais quand on le menace de l'expulser,
00:44:46 il déclenche tous les recours possibles.
00:44:48 On va voir.
00:44:48 - S'on aide l'imam.
00:44:49 L'imam Ikyussen, il a fui en Belgique dès qu'il a appris
00:44:51 qu'il était dans le visa.
00:44:52 - Je trouve ça très drôle.
00:44:53 Ce sont quand même des tartuffes qui veulent la société saoudienne
00:44:58 pour la France.
00:44:58 Mais quand on leur propose de retourner, là,
00:45:01 c'est pas en Arabie saoudite, c'est en Tunisie,
00:45:02 mais c'est quand même son pays de naissance
00:45:04 et c'est un pays musulman.
00:45:06 Ils ne veulent surtout pas y aller.
00:45:07 Donc, ils détestent la France, apparemment,
00:45:10 mais apparemment pas pour les droits sociaux, je suppose.
00:45:13 Il fait bon vivre ici.
00:45:16 - Amine, dernier mot, on conclut ?
00:45:17 - A rajouter ce qui vient d'être dit.
00:45:19 - Et puis ce poison de l'islamisme, peut-être pour conclure,
00:45:22 qui doit nous inquiéter, puisqu'on avait ce rapport également
00:45:25 il y a quelques jours, qui nous rappelait qu'on est déjà
00:45:27 à 500 élèves radicalisés en France, selon le ministère de l'Éducation.
00:45:31 Donc, c'est vraiment notre...
00:45:32 Au-delà de ces expulsions, il y a quelque chose à faire
00:45:35 avec notre jeunesse.
00:45:36 Il faut remettre la main sur nos jeunes
00:45:39 et les faire adhérer d'une manière ou d'une autre
00:45:40 à notre racie nationale, parce qu'on va dans le mur.
00:45:43 - Encore faut-il qu'il y ait un racisme national.
00:45:44 Parce que...
00:45:45 Non, mais on a eu un débat précédent sur un président de la République
00:45:50 qui, dans le même quart d'heure, est capable d'inviter
00:45:52 une organisation écologiste radicale et puis ensuite de l'annuler.
00:45:56 Je veux dire, si on veut un cap et une boussole,
00:45:59 c'est pas, en tout cas, du côté de l'Elysée ou de Matignon
00:46:01 qu'on va la trouver.
00:46:02 Et donc...
00:46:03 - Et au PS, qu'on va la trouver ?
00:46:04 - On pourrait éventuellement la trouver dans les partis institués,
00:46:07 pour le coup, qui jouent leur rôle dans les collectivités locales,
00:46:11 qui essaient d'être cohérents, qui essaient d'être...
00:46:13 Et c'est vrai que c'est pas du côté du macronisme
00:46:15 qu'on va trouver ça.
00:46:17 Et de l'évolution de la politique, il ne donne pas,
00:46:19 au-delà des questions communautaires,
00:46:21 qui ne donnent pas envie aux uns et aux autres
00:46:23 d'adhérer à notre racie nationale.
00:46:25 - Bon, voilà ce qu'on pouvait dire pour cette femme
00:46:27 qui a été expulsée.
00:46:28 On verra ce que dit sa défense, les recours qui seront proposés.
00:46:32 Et puis, si jamais il obtient gain de cause
00:46:35 et revient sur le territoire national,
00:46:36 là, ça ferait très très mal quand même
00:46:38 aux ministres de l'Intérieur.
00:46:39 Mais nous n'en sommes pas là.
00:46:40 Vous avez peut-être entendu parler ces derniers jours,
00:46:43 ces deux derniers jours, de l'agression
00:46:45 de ce jeune supporter de football de 16 ans.
00:46:47 Je vous raconte rapidement l'histoire.
00:46:49 Il est parti en bus avec un club de supporters,
00:46:51 voire son club de Bordeaux, le Girondins de Bordeaux,
00:46:54 qui était en déplacement à Amiens.
00:46:56 Et sur le trajet retour, il a été tabassé, déshabillé,
00:46:59 laissé finalement par ses agresseurs
00:47:01 au bord de l'autoroute.
00:47:02 Pourquoi ?
00:47:03 Parce que quelqu'un à bord a découvert sur son compte Instagram
00:47:06 qu'il suivait le Parti Reconquête
00:47:08 ou encore le Rassemblement National.
00:47:10 Explication un peu plus détaillée avec Maxime Legay.
00:47:13 C'est ce qui s'apparente à une agression
00:47:15 pour une simple divergence d'opinion politique.
00:47:18 Les faits se sont déroulés mardi soir.
00:47:20 Un adolescent de 17 ans était présent dans un bus
00:47:22 de supporters des Girondins de Bordeaux
00:47:24 sur le chemin du retour après un déplacement à Amiens.
00:47:28 Il est alors pris à partie physiquement par deux individus,
00:47:31 dépouillés et abandonnés torse nu et sans affaire
00:47:34 au péage de Viresac en Gironde.
00:47:36 Les policiers sont intervenus et ont procédé
00:47:39 à deux interpellations d'individus âgés de 23 et 24 ans.
00:47:43 Selon nos informations, les deux hommes
00:47:45 sont déjà connus des services de police.
00:47:48 S'agissant des mobiles, le parquet de Bordeaux
00:47:50 nous a confirmé que cette agression
00:47:52 aurait bel et bien pour origine la découverte
00:47:54 via les réseaux sociaux que l'adolescent en question
00:47:57 était un soutien politique d'Éric Zemmour
00:47:59 et du Rassemblement National.
00:48:01 Ce qui aurait été jugé inadmissible
00:48:03 par ces agresseurs qui s'en sont pris à lui.
00:48:06 Une enquête a été ouverte par le parquet de Bordeaux
00:48:09 et les investigations sont toujours en cours.
00:48:12 Deux hommes connus des services ont été interpellés
00:48:14 à 23 et 24 ans.
00:48:14 L'Ultramarine, le club de supporters en question,
00:48:18 a répondu d'ailleurs.
00:48:19 Rien à déclarer.
00:48:21 Un peu lâche cette affaire, Alexandre ?
00:48:23 Oui, mais ça révèle peut-être quelque chose de plus large
00:48:26 sur la liberté d'expression,
00:48:29 qui est d'ailleurs peut-être, excusez-moi de le dire,
00:48:32 encouragée quelque part par,
00:48:35 je ne sais pas si c'est le gouvernement,
00:48:36 si c'est la gauche médiatique,
00:48:37 qui est-ce qu'il faut viser ?
00:48:38 Mais la décision du Conseil d'État,
00:48:40 ce n'est pas tout à fait la même chose,
00:48:42 mais c'est une décision qui vise à censurer finalement
00:48:47 toute parole, toute idée contradictoire.
00:48:51 Donc quand on prêche ce genre de discours,
00:48:53 quand on fait l'amalgame parfois,
00:48:55 je l'entends dans certains discours politiques
00:48:57 contre les nazis et le Rassemblement national.
00:48:59 Effectivement, si le Rassemblement national est un parti nazi,
00:49:04 il faut combattre les armes à la main,
00:49:05 mais je pense que ce n'est pas sérieux.
00:49:07 Donc il faut l'interdire.
00:49:10 Donc tout ça n'est pas sérieux,
00:49:11 donc c'est pour ça qu'il faut aussi...
00:49:12 Voilà, ceux qui mettent toujours en garde
00:49:15 contre ceux qui auraient le verbe un peu trop,
00:49:17 pas assez politiquement correct,
00:49:19 devraient être aussi responsables dans leur parole,
00:49:22 parce qu'ils nourrissent aussi ce genre d'actes.
00:49:25 Je vais juste préciser un peu de contexte
00:49:27 pour nos téléspectateurs.
00:49:28 Le groupe d'Ultra, les Ultramarines,
00:49:30 revendiquent une tendance ultra-gauche,
00:49:33 Antifa, bien construite.
00:49:36 Déjà, est-ce que suivre un compte d'un organe
00:49:39 ou d'un parti politique, c'est le soutenir ?
00:49:41 J'en suis pas sûr.
00:49:42 Et ce que je me dis également,
00:49:43 c'est que si vous êtes soutien du RN et de Reconquête,
00:49:46 aujourd'hui, il faut être courageux, en fait, pour...
00:49:48 Enfin, moi, il se trouve que j'ai toujours fait de la politique
00:49:51 et j'ai toujours été supporter
00:49:53 et je suis toujours dans les clubs de foot.
00:49:55 Donc, la violence sous couvert de football
00:49:58 entre groupes Ultra qui se revendiquent...
00:50:00 Alors, à Marseille, il y en a qui ont la figure de Che Guevara.
00:50:02 Quand j'étais gamin, à la tribune de Boulogne,
00:50:04 il y en a qui tendaient le bras droit.
00:50:06 Et tout ça se terminait dans des bagarres.
00:50:08 - Ces groupes-là ont été dissous, je le rappelle.
00:50:10 Il y a plus d'une dizaine d'années.
00:50:11 - Non, mais enfin, c'est récurrent dans le football
00:50:14 et c'est récurrent dans le football européen.
00:50:15 Donc, il y a des phénomènes de violence,
00:50:17 d'exutoires collectifs dans le football,
00:50:19 ce qu'on appelle le hooliganisme, en fait.
00:50:21 - Mais là, vous avez bien compris l'histoire.
00:50:23 C'est autour d'un même groupe,
00:50:25 dans un quart après le déplacement,
00:50:27 il se rend compte que l'un des leurs,
00:50:29 sur son Instagram,
00:50:30 suit l'ensemble de l'ancien Alléroi Conquête.
00:50:32 Il finit tabassé à poil, bordure.
00:50:35 - C'est la décision du Conseil d'État
00:50:37 qui entraîne les supporters.
00:50:38 - Je n'ai pas dit ça, au caricaturé.
00:50:40 - Je vais vous annoncer quelque chose.
00:50:41 - Ceux qui dénoncent tout le temps les climats de haine,
00:50:43 je serais bien de ne pas alimenter la haine.
00:50:44 - Quand le président de la République...
00:50:46 - Je vais vous annoncer quelque chose.
00:50:47 À chaque fois que je sors un plateau de CNews,
00:50:49 puisqu'il y a aussi beaucoup de supporters
00:50:51 de ces émissions, etc.,
00:50:53 je sors avec des menaces et des insultes,
00:50:55 tous les jours.
00:50:55 Et je ne dis pas, je ne vais pas m'en plaindre.
00:50:57 - Vous savez qu'il n'y a pas besoin d'être de gauche
00:50:59 pour se faire insulter quand on passe à la télé.
00:51:01 - Mais c'est exactement pour ça que j'en viens à mon point.
00:51:04 C'est qu'il faut pouvoir tolérer des opinions,
00:51:07 même que je combats, qui sont d'ailleurs...
00:51:08 Il m'arrive de débattre avec des gens
00:51:10 qui sont complètement à l'opposé du spectre politique,
00:51:13 dans le respect, mais dans une vraie confrontation,
00:51:15 sans prendre la violence physique au sein d'une société.
00:51:19 Parce que ça aussi, c'est une forme de séparatisme
00:51:22 contre lequel il faut lutter.
00:51:24 Et moi, je ne donne pas un bon point au groupe,
00:51:27 par exemple, de fascistes qui ont tué
00:51:29 quelqu'un à la sortie d'un café,
00:51:32 ou un mauvais point à celui d'Ultragauche.
00:51:35 - Ah mais dans les deux cas, c'est de la bêtise.
00:51:36 - Toutes ces violences sont condamnables.
00:51:38 Et puisqu'ici, on a affaire à des gens responsables
00:51:40 sur ce plateau, je ne ferai pas de lien
00:51:43 avec la décision du Conseil d'État.
00:51:45 - Je n'ai pas fait de lien.
00:51:46 - Vous n'avez pas de grands cheveux,
00:51:47 mais ça me paraît très tiré par les cheveux.
00:51:49 - Non, j'ai un climat politique.
00:51:51 - Je dis juste que ceux qui parfois disent
00:51:53 qu'il ne faut pas alimenter le climat de haine
00:51:56 en dénonçant certaines réalités françaises,
00:51:58 n'hésitent pas à l'alimenter.
00:52:00 Parce que quand vous désignez vos adversaires politiques
00:52:04 comme des fascistes ou des nazis,
00:52:05 tous les coups sont permis contre les fascistes et les nazis.
00:52:08 - J'ai envie de dire que quand le président de la République
00:52:09 exclut d'une série d'arcs républicains
00:52:12 Éric Zemmour et Mariette Le Pen,
00:52:14 finalement, il ouvre une brèche aussi d'une certaine façon.
00:52:17 - Le climat politique actuel pousse à ce genre de...
00:52:20 - Qui tenait le coup de poing du type dans le bus.
00:52:22 - Je n'ai pas compris, pardon.
00:52:23 - Vous dites que quand le président, il ouvre une brèche...
00:52:25 - Vous savez ce que je veux dire.
00:52:27 Vous êtes beaucoup plus intelligent que ça, François Calfon.
00:52:30 Vous entendez bien ce que je décris,
00:52:31 c'est-à-dire un climat qui génère une forme de défiance
00:52:34 et qui, pour les esprits les plus fragiles, les plus faibles
00:52:37 et les plus manipulables, peut créer des violences
00:52:41 et mener à des confrontations qui sont parfois physiques.
00:52:44 Amine, un commentaire là-dessus.
00:52:45 - Oui, de part et d'autre, je suis d'accord.
00:52:47 Moi, je suis d'accord sur à peu près rien avec Zemmour
00:52:52 et c'est la même chose avec Mélenchon.
00:52:55 Mais qu'on s'en prenne à un partisan de Zemmour,
00:52:58 comme quand on s'en prend,
00:52:59 quand on attaque la permanence parlementaire
00:53:01 d'un député de la France Insoumise
00:53:03 ou quand M. Boyard, qui est détestable sur bien des points,
00:53:07 mais se retrouve à son domicile qui est sous protection policière,
00:53:12 tous les désaccords du monde ne peuvent justifier...
00:53:14 - Je suis d'accord avec vous.
00:53:15 - ... qu'on s'en prenne physiquement
00:53:17 ou par des menaces à des élus.
00:53:18 Menons la bataille sur le terrain des idées
00:53:21 et laissons l'intégrité physique des gens tranquilles.
00:53:23 - Karim Abrik, je suis entièrement d'accord.
00:53:25 Karim Abrik.
00:53:26 - Mais je suis d'accord quand même qu'il y a un climat,
00:53:29 si vous voulez, social qui participe à tout ça
00:53:31 où je trouve qu'on est parfois en train de basculer
00:53:34 dans une période où on aime bien ficher les gens,
00:53:37 ça, on en parle d'ampou.
00:53:39 Et aussi, on met, malheureusement, je trouve,
00:53:42 des cibles aujourd'hui, des cibles dans le dos de plusieurs.
00:53:45 Et si on revient juste à ce qui s'est passé
00:53:48 sur cette agression, quand même, à un moment donné,
00:53:51 vous êtes agressé pour des motifs de croyances politiques.
00:53:54 Je pense qu'on est quand même pour remettre un peu
00:53:56 les pendules à l'heure et remettre un peu les choses
00:53:59 à leur place, comme quoi ça n'a absolument aucun sens.
00:54:02 Et sur l'histoire des cibles, moi, je me méfie un peu de ça
00:54:05 parce qu'il y a évidemment même des politiques qui sont ciblés.
00:54:08 On a vu des élus, on a vu dans les mairies.
00:54:10 Donc, cette agressivité, cette fracture sociale,
00:54:13 ça fait en sorte que, justement, les autres ne sont plus
00:54:15 des adversaires politiques ou des adversaires idéologiques.
00:54:18 Les autres sont des ennemis à abattre.
00:54:20 Et la cible fait en sorte que vous légitimez la violence.
00:54:24 - Carima, elle a 100 fois raison.
00:54:25 Mais je trouve que là, on est dans une ligne
00:54:27 qui a été franchie en plus, parce que là,
00:54:29 on ne parle pas d'hommes politiques qui s'engagent,
00:54:30 qui se mettent en danger, de Louis Boyard,
00:54:33 de Jean-Luc Mélenchon, de je ne sais qui d'autre.
00:54:34 C'est un gamin de 16 ans qui va au foot.
00:54:36 Il y a un autre supporter qui voit que sur son portable,
00:54:39 il suit Reconquête, il suit le RN.
00:54:41 Il se fait tabasser, laissé au bord de l'autoroute.
00:54:44 On n'est pas sur quelqu'un qui a un engagement politique.
00:54:47 On est juste quelqu'un qui a laissé traîner son téléphone 3 minutes.
00:54:50 - Ça dit quelque chose aussi de la décivilisation,
00:54:51 du degré de bêtise, de manque d'éducation,
00:54:54 de violence gratuite.
00:54:56 Tout ça, ça dit quelque chose.
00:54:56 Mais pour répondre à François Calfon,
00:55:00 malgré tout, je suis d'accord avec Aminel Katmi.
00:55:02 Moi, je trouve ça intolérable, la violence,
00:55:05 y compris contre les personnes d'extrême gauche.
00:55:08 Simplement, je viens sur ce plateau très souvent,
00:55:11 plusieurs fois par semaine.
00:55:12 Je constate que les gens qui sont sous protection policière
00:55:15 sont rarement d'extrême gauche.
00:55:18 Alors tant mieux pour l'extrême gauche,
00:55:20 mais il faudrait quand même voir de quel côté,
00:55:23 aujourd'hui, la violence,
00:55:25 et elle n'est pas, mis à part pour quelques groupuscules
00:55:28 d'ultra droite et encore qui passent rarement à l'action,
00:55:31 malheureusement, elle est plutôt à l'extrême gauche.
00:55:34 Donc, il faut dénoncer les violences
00:55:35 où elles sont plutôt en majorité.
00:55:38 Moi, je pense, plutôt que de renvoyer la balle,
00:55:41 de dire un point pour chacun,
00:55:43 je trouve que c'est parfois un peu facile.
00:55:45 - Et c'est pour ça que j'utilisais peut-être
00:55:46 cette histoire du président de la République
00:55:49 qui a exclu ces derniers jours
00:55:50 de l'arc républicain Reconquête et Marine Le Pen,
00:55:53 parce qu'on fait des boucs émissaires.
00:55:55 Au fond, c'est un peu du théâtre,
00:55:56 parce que franchement, en François Calfon,
00:55:58 la menace fasciste dans le pays,
00:55:59 je ne suis pas certain qu'elle soit vraiment dominante.
00:56:02 Et en fait, Emmanuel Macron,
00:56:04 il est en train de prendre conscience que
00:56:05 si Marine Le Pen entre à l'Elysée en 2027,
00:56:07 c'est ce qu'on retiendra de son histoire.
00:56:09 Il commence à faire tout pour démontrer
00:56:12 quel est le premier adversaire.
00:56:13 Et c'est en train d'influcer aussi dans la société.
00:56:16 Je ne dis pas qu'il est responsable
00:56:17 de la tabassage de ce gars-là.
00:56:19 - S'il y en a un qui n'est pas l'avocat d'Emmanuel Macron,
00:56:21 c'est bien moi.
00:56:23 Mais je me souviens qu'il avait aussi exclu
00:56:25 de l'arc républicain les Mélenchonistes
00:56:27 à un certain moment.
00:56:29 Est-ce que vous dites maintenant,
00:56:30 il se rend compte que le Rassemblement national va arriver ?
00:56:32 - Moi, ce que je vois de l'opération Atal,
00:56:34 c'est-à-dire nommer le Premier ministre,
00:56:35 ce n'est pas de faire un duel,
00:56:38 principe contre principe face au Front national.
00:56:40 C'est plutôt de faire un duo au moment des élections européennes
00:56:43 pour nettoyer le champ politique.
00:56:44 Donc, il y a un jeu très ambigu de la part d'Emmanuel Macron
00:56:47 qui, quand ça l'arrange, vient faire une interview
00:56:50 sur le groupe Manoukian dans l'Humanité.
00:56:52 Et quand ça l'arrange,
00:56:53 vient prendre les voix du Rassemblement national
00:56:56 avec un ministre de l'Intérieur qui dit que
00:56:58 Mme Le Pen, sur les questions migratoires,
00:57:00 est un peu molle.
00:57:02 Donc, si vous voulez, je ne crois pas que M. Macron soit finalement...
00:57:06 Si je devais prendre un étendard ou une figure de proue
00:57:09 contre l'extrême droite,
00:57:10 je ne prendrais pas M. Macron.
00:57:11 - Bon.
00:57:12 Il en reste 3-4 minutes avant le rappel des titres.
00:57:16 Je voudrais qu'on entame ce nouveau sujet
00:57:18 avec ces images que vous allez voir,
00:57:20 des dizaines de tentes, des campements de fortune
00:57:21 qui sont installés sous les ponts de la capitale,
00:57:24 en plein centre historique,
00:57:25 les riverains qui sont parfois, souvent,
00:57:27 même excédés, voire inquiets,
00:57:28 et la mairie qui regrette le manque de place
00:57:30 en hébergement d'urgence
00:57:31 face à une immigration incontrôlée.
00:57:33 Paris est-elle en voie de bidonvilisation ?
00:57:36 Explication Mathieu Devesse, Fabrice Elsner.
00:57:38 Des tentes installées sous les ponts de la capitale,
00:57:42 les promeneurs et joggeurs parisiens disent en voir de plus en plus.
00:57:46 - Ça s'accumule, je ne sais pas ce qu'ils font.
00:57:47 Je veux dire, il n'y a aucune...
00:57:49 On ne peut pas les loger, j'en suis désolé.
00:57:51 Il faudrait aussi arrêter d'accepter
00:57:54 l'intégralité des gens qui viennent de je ne sais pas trop où.
00:57:56 Certaines femmes habituées à courir sur les quais
00:57:59 se sentent parfois en insécurité.
00:58:01 - Le dimanche soir, par exemple,
00:58:03 où il y a moins de familles et autres,
00:58:04 c'est un peu plus compliqué.
00:58:06 Enfin, je me sens moins en sécurité.
00:58:07 J'ai déjà eu une personne qui m'a suivie.
00:58:11 Même constat près de la tour Eiffel,
00:58:13 avec des dizaines de tentes et parfois des installations plus pérennes.
00:58:17 Cet homme nous autorise à filmer son campement de fortune.
00:58:20 Un paillasson à l'entrée,
00:58:22 des chaises autour d'une table,
00:58:24 un bureau,
00:58:25 des ustensiles de cuisine et de nombreuses plantes
00:58:28 pour décorer l'espace.
00:58:29 De son côté, la mairie du 16e arrondissement
00:58:32 pointe notamment du doigt une immigration incontrôlée.
00:58:35 - Les robinets, si j'ose dire, de l'immigration ne sont pas fermés.
00:58:39 Donc, il y a constamment des arrivées de migrants sur le sol national.
00:58:43 Et ensuite, il faut savoir que depuis la réforme du code pénal de 1993,
00:58:48 le vagabondage, comme on l'appelait à l'époque,
00:58:51 et la mendicité ne sont plus des délits,
00:58:53 ont disparu du code pénal.
00:58:55 Donc, la police et la justice n'ont plus le cadre légal
00:58:58 qui leur permettait d'évincer et de faire partir
00:59:02 des gens qui s'installaient comme ça dans l'espace public.
00:59:05 La mairie regrette également la saturation
00:59:07 de l'hébergement d'urgence en Ile-de-France.
00:59:10 Les campements de fortune continuent donc à proliférer,
00:59:13 comme ici, le long du périphérique parisien.
00:59:16 - Alexandre Devecchio, vous êtes parisien ?
00:59:19 - Oui.
00:59:20 - L'état de la capitale se dégrade à vue d'œil ?
00:59:22 - Oui, oui, là, j'ai marqué bidonvilisation,
00:59:25 j'utilise souvent le terme de thiamondisation.
00:59:28 On a vraiment ce sentiment-là d'être dans des pays
00:59:32 où l'insécurité devient systémique,
00:59:35 où c'est compliqué de prendre le métro à certaines heures,
00:59:38 où effectivement, il y a des gens sous détente un peu partout.
00:59:43 Après, je rejoins ce qui a été dit par le maire adjoint du 16e.
00:59:50 Effectivement, il y a un problème qui relève de l'état,
00:59:53 qui est celui d'une immigration incontrôlée.
00:59:57 Et il y a un deuxième problème qui relève quand même de la mairie de Paris.
01:00:00 En plus, j'ai l'impression qu'elle prend un malin plaisir
01:00:02 à concentrer les problèmes sur le 16e,
01:00:05 en se disant que finalement, ce n'est pas ses électeurs.
01:00:09 - Vous allez répondre après le journal.
01:00:10 - Et jusqu'au Trocadéro, qui était quand même la tour Eiffel,
01:00:15 un emblème de la France.
01:00:17 - Mais là, ces derniers jours, on a eu un grand chelou de déclaration.
01:00:20 - La responsabilité est partagée, mais cette ville,
01:00:23 qui est quand même le symbole de la France,
01:00:25 qui est considérée comme l'une des plus belles villes du monde,
01:00:27 si ce n'est la plus belle, est en train de se dégrader.
01:00:30 On va accueillir les géos.
01:00:32 Je ne sais pas quelle image on va renvoyer.
01:00:33 - La tour Eiffel qui a deux doigts de s'écrouler.
01:00:35 Si vous couchez à la tour Eiffel, vous attrapez le tétanos.
01:00:39 Sachez-le. J'exagère, bien sûr.
01:00:41 - Non, non, non, pas un délire.
01:00:43 C'est parce que c'est tard et je ne tiens plus.
01:00:45 - Franchement, j'ai vu des images récemment de la tour Eiffel.
01:00:47 C'est dingue quand même. Les boulons sont complètement rouillés.
01:00:49 Ça fait des années qu'elle n'a pas été...
01:00:51 Et puis l'adjoint au tourisme dont on parlera dans un instant,
01:00:53 qui dit que les pickpockets, les arnaqueurs de bungee...
01:00:56 Ça fait partie du paysage, il ne fait pas du folklore.
01:00:58 Non mais il y a des touristes qui vont aller dans le casse-point à Paris.
01:01:01 Ils vont déchanter, les gens qui n'ont jamais vu la capitale.
01:01:04 François Calfon qui est remonté comme un con.
01:01:06 - Non, non, non, pas moi.
01:01:07 - Ce sera juste après le journal de Maureen Vidal.
01:01:17 Trois départements placés en vigilance orange cru.
01:01:21 Après le passage de la tempête Louis à travers le pays,
01:01:24 aujourd'hui placés en vigilance orange.
01:01:27 90 000 foyers sont privés d'électricité sur une grande partie du nord.
01:01:31 Un homme est mort également dans les Deux-Sèvres en début de soirée.
01:01:35 Des vents dépassant les 100 km/h et des pluies diluviennes
01:01:38 ont frappé plusieurs départements.
01:01:41 Un an après l'assassinat de la professeure Agnès Lassalle
01:01:44 par un de ses élèves en plein cours,
01:01:46 la ville de Saint-Jean-de-Luz lui rend hommage.
01:01:48 Une plaque commémorative a été inaugurée
01:01:51 dans un jardin que lui dédie la municipalité.
01:01:53 Cette professeure d'Espagnol de 53 ans avait été tuée d'un coup de couteau
01:01:57 par un élève de 16 ans.
01:01:59 Un acte gratuit et absurde pour le mari d'Agnès Lassalle.
01:02:03 Enfin, Joe Biden a rencontré la veuve et la fille d'Alexei Navalny
01:02:06 à San Francisco, saluant un homme d'un courage incroyable.
01:02:10 Il a de nouveau accusé Vladimir Poutine
01:02:12 d'être responsable de la mort de l'opposant en prison.
01:02:15 Les Etats-Unis dévoileront demain
01:02:17 de nouvelles sanctions majeures contre la Russie.
01:02:19 De son côté, la mère d'Alexei Navalny
01:02:21 accuse le pouvoir russe de vouloir enterrer son fils en secret.
01:02:25 Il n'est pas au top Joe Biden en ce moment.
01:02:28 Ça commence à se voir un peu.
01:02:32 François Calfon, vous faites rêver votre ville de Paris.
01:02:35 C'est magnifique.
01:02:36 C'est une ville magnifique.
01:02:37 Non mais vraiment, on aime bien.
01:02:39 C'est la série Emilie in Paris, c'est vraiment pareil.
01:02:41 C'est tout pareil.
01:02:42 Non mais alors, vous savez que c'est quand même
01:02:43 la ville la plus visitée au monde.
01:02:45 Oui, je sais ça.
01:02:46 Et continue de l'être.
01:02:47 Oui, étonnamment.
01:02:48 Ensuite, puisque vous parlez de la...
01:02:49 Comment ?
01:02:50 Il y a une femme, il n'y arrive plus à la voir.
01:02:51 Oui, c'est ça.
01:02:52 Vous nous avez fait un medley du refus et de l'amalgame.
01:02:55 Donc, on va parler d'abord du sujet de Tour Eiffel,
01:02:57 puisque vous étiez...
01:02:58 Non, non, restez sur la bidonvilisation d'abord.
01:03:00 C'est notre premier thème.
01:03:01 Alors, tout est l'immigration incontrôlée,
01:03:03 donc ça, c'est la faute de la mère de Paris.
01:03:04 Non mais que ce soit l'immigration incontrôlée ou pas...
01:03:05 Non, c'est la faute de l'Etat.
01:03:06 Oui, attendez, je vais essayer de répondre.
01:03:08 Oui, c'est vrai.
01:03:09 Au lieu d'avoir une collection de slogans,
01:03:11 quelques éléments rationnels, un peu argumentés.
01:03:14 Après, Thomas Lebrun, on va dire qu'on aboie sur François de Galperin.
01:03:17 Je vois des images, mais sous mes yeux,
01:03:19 de ce qui sont des camps de Rome.
01:03:21 Donc là, vous n'êtes pas dans l'immigration...
01:03:23 C'est quand même la libre au cirque.
01:03:24 Laissez-nous parler.
01:03:25 Je sais que chez vous, c'est pavlovien,
01:03:27 dès que vous voyez un migrant, tout de suite,
01:03:29 il faut vous parler, parler,
01:03:30 en disant que tout ça, c'est de la faute de la gauche.
01:03:32 Mais simplement, il y a...
01:03:33 Laissez-le parler.
01:03:34 Laissez-le parler.
01:03:35 Simplement, il y a un sujet Rome qui existe depuis des années.
01:03:38 La Roumanie, d'où viennent ces migrants,
01:03:40 est dans l'espace Schengen.
01:03:42 Et tout ça n'a jamais été régulé.
01:03:43 Donc ça, c'est droite, gauche, etc.
01:03:45 Donc ça, on ne peut pas dire,
01:03:47 c'est les migrants qui viennent sur des bateaux...
01:03:49 Je n'ai pas dit qu'ils venaient de bateaux,
01:03:51 mais j'ai dit qu'il y avait un problème d'immigration à contrôler.
01:03:53 On est d'accord jusqu'à là ?
01:03:54 Moi, oui.
01:03:55 Y compris à l'intérieur de l'Europe.
01:03:56 On est cent fois d'accord.
01:03:57 Moi, oui, j'interpelle, un, le ministre de l'Intérieur,
01:04:00 sur le fait qu'on laisse finalement des économies criminelles,
01:04:03 parce que ce sont les mêmes personnes pour partie
01:04:06 qui vont se livrer un certain nombre d'exactions dans le métro, etc.
01:04:10 Moi, je ne comprends pas que ces gens qui soient dirigés
01:04:13 par des familles mafieuses de Roumanie
01:04:15 ne soient pas traités par les services de l'État concernés.
01:04:17 C'est-à-dire la police, la préfecture de police.
01:04:19 Et comme vous, j'interpelle la préfecture de police
01:04:22 sur ce problème récurrent des Roms.
01:04:24 Ensuite, puisque vous me parliez de la tour Eiffel,
01:04:27 j'ai entendu le premier adjoint, Mme Hidalgo,
01:04:29 puisque il y a une sorte de gimmick,
01:04:31 c'est que la tour Eiffel va s'écrouler.
01:04:33 - Ça, ce n'est pas moi.
01:04:34 - Non, mais vous l'avez tous dit, elle va s'écrouler.
01:04:36 - J'ai parlé des mineurs isolés qui sont venus à Roumanie.
01:04:39 - Bien entendu, il faudrait qu'il y ait un certain nombre de faits.
01:04:42 Et je n'accapare pas la parole.
01:04:44 La dernière campagne de rénovation de la tour Eiffel,
01:04:47 c'est en permanence qu'elle est campagne de rénovation,
01:04:50 a coûté 50 millions d'euros.
01:04:52 Mais en fait, c'est un monument qui vieillit.
01:04:54 Et je vous rappelle que M. Eiffel avait décidé
01:04:56 qu'elle dure le temps de l'exposition universelle.
01:04:58 Donc, elle est rénovée en permanence,
01:05:00 le métal rouille.
01:05:01 Et donc, le plan qui a été engagé par le gouvernement de Paris...
01:05:03 - Ça fait trois ans que j'entends qu'on doit la repeindre.
01:05:05 - On la repeint en permanence,
01:05:07 finalement avec des matériaux anticorrosifs.
01:05:11 Et la dernière campagne...
01:05:13 - C'est une diversion en cash qu'avait dit M. Eiffel.
01:05:16 - ...coute la modus opéra de 100 millions d'euros,
01:05:19 quand la précédente a coûté 50 millions.
01:05:21 - Juste, je veux répondre parce que...
01:05:23 Julien a plaisanté sur l'état de la tour Eiffel.
01:05:25 Il n'est pas parti du débat.
01:05:27 Moi, je vous parlais des pickpockets,
01:05:29 des gens qui arrachent les sacs à trocadéro,
01:05:32 qui sont souvent des migrants et des mineurs isolés.
01:05:35 - Oui, c'est ça.
01:05:36 - Voilà. Donc, ne me répondez pas...
01:05:38 - Les amis...
01:05:39 - D'abord, j'ai impliqué l'État,
01:05:41 et j'ai dit qu'il y avait une co-responsabilité
01:05:43 de Mme Hidalgo, qui s'en foutait,
01:05:45 et je maintiens, parce que c'est dans le 16e.
01:05:47 - On parlait de cette espèce de bidonvilisation
01:05:50 qu'on commentait, et je voulais juste
01:05:52 qu'on rappelle également ce que disait l'adjoint au tourisme,
01:05:54 parce qu'on est un petit peu dans le même esprit du sujet.
01:05:57 Il parle du champ de mars,
01:05:59 des vendeurs à la sauvette et des autres arnaqueurs.
01:06:01 Si vous arrivez au pied de la Tour Eiffel
01:06:03 et que vous n'avez pas un joueur de bonne taux
01:06:05 et un vendeur à la sauvette,
01:06:06 il vous manque quelque chose.
01:06:08 Non, mais sérieusement, toi !
01:06:10 - C'est pas un jeu de...
01:06:11 - Mais sérieusement !
01:06:12 Mais c'est fou !
01:06:13 - Il y a quelqu'un qui a posté sur Twitter,
01:06:15 qui a fait un tweet ce matin,
01:06:17 qui est absolument ravageur.
01:06:19 Vous avez une photo du pied de la Tour Eiffel,
01:06:21 prise il y a 60 ans.
01:06:23 C'est propre, avec des gens classe,
01:06:25 bien habillés,
01:06:27 de la tenue, de l'élégance.
01:06:29 Et la Tour Eiffel aujourd'hui,
01:06:31 avec des gens qui vendent des bibelots,
01:06:33 et des mineurs non accompagnés.
01:06:35 Et on se dit qu'on en est là, en fait.
01:06:37 - Le niveau de la parole politique,
01:06:39 c'est-à-dire que ce monsieur nous dit que les truands,
01:06:41 parce que ce n'est rien d'autre,
01:06:42 c'est des gens qui arnaquent des centaines d'euros
01:06:44 aux touristes qui jouent au clébento.
01:06:46 Pour ceux qui ne savent pas, c'est les cartes.
01:06:48 Vous mélangez trois cartes,
01:06:49 il faut trouver la carte rouge.
01:06:50 Des petites balles sous des gobelets,
01:06:52 il faut trouver le gobelet.
01:06:53 C'est une arnaque totale.
01:06:54 Vous ne gagnez jamais.
01:06:55 Si vous êtes un peu joueur,
01:06:57 en cinq minutes, vous perdez 200 euros.
01:06:59 Et donc c'est super pour l'adjoint au tourisme.
01:07:01 - Je dis à Frédéric Ockar que je connais bien,
01:07:03 qu'il n'a pas maîtrisé sa parole sans doute.
01:07:05 Et que pour ce qui me concerne...
01:07:06 - Vous avez fait une Joe Biden, là.
01:07:08 - Et que pour ce qui me concerne,
01:07:10 puisqu'il m'arrive souvent d'accompagner
01:07:11 les personnes qui ne sont pas parisiennes,
01:07:13 le bento, c'est un folklore dont je me passerais bien.
01:07:15 Et d'ailleurs, je le dis au cas où
01:07:17 d'aucuns ne le sauraient pas,
01:07:19 c'est totalement illégal.
01:07:20 C'est un arnaque en règle.
01:07:22 Et je ne souhaite pas donner ce visage-là
01:07:24 à mon pays, à ma capitale,
01:07:26 quand des visiteurs étrangers viennent.
01:07:28 - Et par ailleurs, petite parenthèse,
01:07:30 on est dans un quartier où,
01:07:31 allez, si vous êtes au Champs-de-Mars,
01:07:32 on va dire qu'à 500 mètres,
01:07:33 vous avez eu il y a trois mois un attentat au couteau
01:07:36 au métro Birakem, je le rappelle.
01:07:38 Voilà ce que c'est, le quartier de la Tour Eiffel.
01:07:40 Karima, peut-être pour conclure là-dessus.
01:07:42 - Oui, je veux juste revenir plus largement
01:07:44 sur la question du bidonville et tout ça.
01:07:46 Je veux bien qu'on parle des Roms,
01:07:48 mais il ne faut pas non plus se voiler la face.
01:07:50 Il y a une réalité.
01:07:51 Et je pense que la France est extrêmement accueillante.
01:07:54 Il n'y a pas de doute. Paris, tout ça.
01:07:56 Mais il y a quand même une réalité
01:07:58 que les flux migratoires incontrôlés,
01:08:00 ça a un impact aussi.
01:08:01 Il y a des gens qui se retrouvent
01:08:03 dans des situations extrêmement vulnérables.
01:08:05 D'ailleurs, il y a même des associations
01:08:07 qui viennent en aide aux migrants qui le disent.
01:08:09 Rappelez-vous, ces fameux coups d'éclat avec les tentes,
01:08:11 je pense que c'était devant le conseil d'État,
01:08:14 si je ne m'abuse.
01:08:15 Il y a quand même cette réalité.
01:08:17 On le voit un peu partout.
01:08:19 Je sais que...
01:08:20 Je crois que c'est Mme Nadeau qui a dit
01:08:22 que proche de Porte-la-Chapelle,
01:08:23 c'était comme les Champs-Élysées.
01:08:25 - Les Champs-Élysées.
01:08:26 - Je pense que si parfois on se reconnaît...
01:08:28 - Elle va accueillir un appartement.
01:08:30 - On peut peut-être voir aussi une autre réalité.
01:08:32 Donc, c'est pas en se voilant la face
01:08:34 qu'on va régler les problèmes.
01:08:35 - Je rappelle qu'aux abords du Champs-de-Mars,
01:08:37 il y a eu six viols l'an passé.
01:08:38 Que les gens comprennent bien,
01:08:40 les touristes ou des gens en dehors de Paris
01:08:43 qui viendraient pour la première fois prochainement.
01:08:45 Quand vous arrivez à Roissy,
01:08:47 vous êtes pris dans la naze des arnaqueurs tout de suite.
01:08:49 On escroie en tout genre.
01:08:51 Il y a des milices qui arrivent dans quatre mois.
01:08:53 Moi, je vais vous dire,
01:08:54 on va se prendre une honte internationale.
01:08:56 - Et les valises pillées dans les voitures,
01:08:58 dans les bouchons à la sortie.
01:09:00 - Voilà la diligence.
01:09:01 - Ça va être drôle, ça, pendant qu'il y a eu...
01:09:03 - Ça va être super.
01:09:04 - J'ai deux petits sujets très rapides.
01:09:05 - Il y a des gens en France
01:09:06 qui ne sont pas confrontés à tout ce que vous décrivez.
01:09:08 - Oui, encore un peu.
01:09:09 - Encore un peu, comme dit Thomas.
01:09:10 - J'ai l'impression qu'il y a une forme de jubilation
01:09:12 à prendre tout ce qui dérive.
01:09:14 Moi, je me fais l'avocat de l'Olympique.
01:09:16 - L'avocat de l'hôtel,
01:09:17 vous avez la différence.
01:09:18 - Il y a une grande fête si nous y participions
01:09:20 et si chacun prend sa chance.
01:09:22 - Le jour où on a pris Paris-Aurel et Jeux,
01:09:24 j'étais le premier à sauter au plafond.
01:09:26 - Il y a un moment où il faut se faire taire au soleil.
01:09:28 - Vous venez du Québec, la belle province,
01:09:30 vous restez ici.
01:09:31 Manifestement, vous ne fuyez pas.
01:09:33 Vous avez un bel accueil, j'espère pour vous.
01:09:35 - Tiens, vous avez entendu ?
01:09:36 - J'y contribuerai.
01:09:37 - Il faut qu'on avance, il me reste huit minutes.
01:09:39 - Très vite.
01:09:40 - Justement, je pense que quand on vient en France,
01:09:42 on aime la France aussi.
01:09:43 - C'est bien de le dire parce qu'on l'avait oublié.
01:09:45 - Si vous pouvez laisser Karim affiner sa phrase.
01:09:47 - Mais dans vos propos.
01:09:48 - Peut-être que si vous m'écoutiez plus souvent,
01:09:50 vous verrez que j'aime la France profondément.
01:09:52 - Je vais vous écouter encore plus.
01:09:54 - Et c'est justement parce qu'on aime la France.
01:09:56 Et aussi, je pense, par justice pour des personnes,
01:09:58 je pense qu'on rend service à personne
01:10:00 de les laisser dormir dans des tentes, excusez-moi,
01:10:02 puis ce n'est pas juste des roms ou quoi que ce soit.
01:10:04 Je pense, au contraire, par dignité humaine,
01:10:06 on ne laisse pas les gens traîner comme ça.
01:10:08 - Vous avez bien raison.
01:10:09 - Il n'y a rien à voir.
01:10:10 Alors, laissez la belle province de ce côté-là.
01:10:12 - Moi, vous êtes ici, vous dites tout très mal.
01:10:14 - La petite pièce de 2 euros distribuée aux écoliers
01:10:17 pour les JO.
01:10:18 Je vais vous montrer deux petits sujets
01:10:20 avant de rendre l'antenne.
01:10:21 Opération polémique à près de 16 millions d'euros.
01:10:23 Le ministère de l'Éducation a envoyé des petits kits
01:10:25 pédagogiques sur les Jeux olympiques pour les enfants
01:10:27 qui comportent chacun une pièce commémorative
01:10:29 de 2 euros aux écoliers ainsi qu'à leurs professeurs.
01:10:31 Mais ça fait polémique parce qu'à l'arrivée,
01:10:33 ça coûte 16 millions d'euros à l'État.
01:10:35 Sujet, Augustin Donatieux.
01:10:37 - La polémique qui impacte l'éducation nationale
01:10:40 semble plus grande qu'une pièce de 2 euros.
01:10:43 A l'origine, une pièce commémorative
01:10:45 et un petit livret pédagogique
01:10:47 distribué à près de 4 millions d'élèves du CP au CM2.
01:10:50 Une initiative qui n'est pas au goût des syndicats enseignants.
01:10:54 - Tous les élèves du CP au CM2 vont bientôt recevoir
01:10:57 un livret sur les JO et une pièce de 2 euros.
01:10:59 Près de 4 millions d'élèves.
01:11:01 Mais sur quel budget est financée cette opération
01:11:03 et dans quel but ?
01:11:05 Aucune réponse du ministère à cette question.
01:11:07 - Pièce vendue 11 euros par la monnaie de Paris
01:11:09 distribuée à 4 millions d'élèves de l'élémentaire.
01:11:12 Avec le coût de la distribution,
01:11:14 combien de millions ont dépensé ?
01:11:16 On se fout de nous.
01:11:18 - Du côté du ministère, on tente de se justifier.
01:11:20 Le but de l'opération, sensibiliser les élèves du primaire
01:11:23 à l'événement historique que seront les jeux olympiques.
01:11:26 L'éducation nationale qui évalue le coût global du projet
01:11:29 à près de 16 millions d'euros.
01:11:31 Certains établissements ont déjà commencé
01:11:33 la distribution de ces pièces.
01:11:35 11 millions d'entre elles seront par ailleurs
01:11:37 commercialisées au grand public.
01:11:39 Elles sont actuellement affichées sur le site
01:11:41 de la monnaie de Paris au tarif de 11 euros.
01:11:44 - Polémique à 2 euros ?
01:11:47 Un mot là-dessus ?
01:11:49 - Polémique à 2 balles ?
01:11:51 - Ça vous choque que ça coûte 16 millions à l'État ?
01:11:55 - Non, franchement c'est ridicule.
01:11:57 On a quand même une extraordinaire...
01:11:59 Malgré les difficultés...
01:12:01 - Ah c'est bien !
01:12:03 - On a un événement extraordinaire qui arrive.
01:12:05 Moi j'aurais adoré avoir 8 ans ou 6 ans pendant les JO.
01:12:10 Je pense que les gamins vont vivre un moment exceptionnel.
01:12:14 Qu'ils puissent avoir une petite pièce de 2 euros
01:12:16 qui peut-être même vaudra beaucoup plus cher.
01:12:18 - C'est dingue !
01:12:19 - Et sentimentalement...
01:12:21 - Elle vaut déjà 11 là !
01:12:22 - En matière de souvenirs, franchement stop
01:12:24 à l'autoflagellation permanente.
01:12:26 - Très bien, on passe à autre chose.
01:12:28 Celle-là elle est superbe.
01:12:30 Elle est savoureuse celle-là.
01:12:31 Ecoutez-moi bien.
01:12:32 L'association de défense des animaux
01:12:34 s'attaque aux effigies d'animaux dans les manèges pour enfants.
01:12:37 C'est PETA que vous connaissez notamment
01:12:39 dans les années 90 qui s'était fait connaître
01:12:41 contre la fourrure.
01:12:42 Estime que cela fait passer un message d'exploitation
01:12:45 des animaux à ceux qui grimpent dessus.
01:12:47 PETA a lancé un appel direct.
01:12:49 Écoutez-moi !
01:12:50 À l'ensemble des fabricants de manèges,
01:12:52 la demande est simple.
01:12:53 Remplacez les animaux, les petits chevaux
01:12:55 sur les manèges par des nouvelles conceptions
01:12:57 qui ne laisseraient pas passer un message
01:12:59 d'exploitation des animaux.
01:13:01 - Pas de voiture non plus puisque c'est polluant.
01:13:03 - Mais si on monte sur une citrouille,
01:13:05 qu'est-ce qui se passe ?
01:13:06 - Regardez, ça c'est la citation de PETA.
01:13:08 Les ensembles de carousel sur le thème des animaux
01:13:10 renforcent l'idée que ces êtres sensibles
01:13:13 sont simplement là pour notre divertissement.
01:13:16 Franchement, là plutôt que des individus
01:13:18 ayant la même capacité à ressentir la peur,
01:13:20 la douleur, la joie et l'amour de chacun d'entre nous.
01:13:23 - Est-ce qu'il faut vraiment commenter ça ?
01:13:26 - Oui parce qu'il me reste 4 minutes !
01:13:28 Sinon si vous ne commentez pas, je ne serais pas...
01:13:31 - Non mais si vous voulez...
01:13:33 - Non mais par ailleurs, ça raconte une histoire
01:13:36 qui est simple.
01:13:37 On se dit, mais quels sont les figurines
01:13:39 sur lesquelles on pourrait monter ?
01:13:41 - Des vaisseaux spatiaux, des voitures...
01:13:43 - Des objets.
01:13:44 Parce que si on monte sur une couche de tomates,
01:13:47 c'est l'exploitation des courgettes ou des tomates.
01:13:50 Je n'ose imaginer si c'était une représentation
01:13:53 à figure humaine suivant son genre.
01:13:55 - Sur un François Caleçon,
01:13:57 on vous presse sur vos épaules.
01:13:59 - Je suis victime de discrimination.
01:14:01 Mais ce n'est pas grave, j'assume car j'ai les épaules larges.
01:14:04 - On se détend un peu.
01:14:06 - Relâchement.
01:14:07 - Vous savez, Pétain fait quand même
01:14:09 beaucoup de militantisme sur la fourrure par exemple.
01:14:12 Et on peut dire qu'ils ont quand même gagné
01:14:14 leur combat là-dessus parce que...
01:14:16 - Autant la fourrure, ça s'entend.
01:14:18 Par exemple, j'étais plutôt favorable.
01:14:20 - Si vous voulez s'y tenir aussi.
01:14:22 - Pardon.
01:14:23 - Donc, ils ont réussi ce combat-là.
01:14:25 On peut le comprendre sur la cruauté animale et tout ça.
01:14:28 Plusieurs marques ont décidé de ne plus faire de la fourrure.
01:14:31 Maintenant que le combat est gagné là-dessus,
01:14:33 on dirait qu'ils sont en train de se chercher une nouvelle cause.
01:14:36 - C'est ça.
01:14:37 Ils s'inventent la cause qu'ils peuvent.
01:14:39 Les enfants adorent les petits chevaux.
01:14:41 Les chevaux sont nos amis.
01:14:43 Ils sont le compagnon de l'homme depuis des millénaires.
01:14:46 Nous les avons appris à poiler.
01:14:48 Ils sont...
01:14:49 Enfin, je ne sais pas.
01:14:50 Il y a une relation immensément puissante
01:14:53 entre l'homme et le cheval à travers des dizaines de pays.
01:14:56 Je ne comprends pas quels sont leurs problèmes.
01:14:58 - Tu t'es dit tout à l'heure par notre ami de la coordination orale
01:15:01 en dénonçant dans le même mouvement Extinction Rebellion,
01:15:04 ou je ne sais plus comment ça s'appelait,
01:15:06 c'est pas Extinction Rebellion,
01:15:08 et L214, pardon, mais L214 qui a mis les caméras dans certains abattoirs.
01:15:11 Pour le coup, je pense que ça a fait progresser la cause animale.
01:15:14 - Oui, enfin, un petit garçon ou une petite fille qui monte sur un cheval de bois,
01:15:17 je ne suis pas sûr que ça entre aussi à l'imaginaire des abattoirs de chevaux.
01:15:20 - Vous avez raison, on est un peu en train de s'échapper de votre commentaire sur le manège
01:15:23 parce qu'on avait l'impression d'avoir dit beaucoup de choses.
01:15:26 Mais c'est vrai que, puisque ça a été soulevé à l'instant,
01:15:29 c'est un juste équilibre à trouver.
01:15:31 C'est-à-dire qu'est-ce qu'on a besoin pour être une femme ?
01:15:35 C'était souvent les femmes, mais dans d'autres pays,
01:15:37 c'est pas seulement les femmes.
01:15:38 D'avoir une fourrière sur le dos,
01:15:39 ou est-ce qu'on a besoin, quand on consomme de la viande,
01:15:43 de savoir que les animaux sont exécutés dans des conditions
01:15:47 qui ne respectent pas leur cause ?
01:15:49 - On verra si le combat de PETA a unifié.
01:15:52 - Effectivement, il y a des combats plus intelligents que d'autres.
01:15:54 On peut dire qu'elle sert très mal sa cause, en tout cas.
01:15:56 Elle ridiculise la cause animale et ce qu'on traite.
01:15:58 - C'était le mot de la fin d'Alexandre de Vecchio.
01:16:00 Vive les petits manèges et les petits chevaux.
01:16:02 Les journaux dans vos kiosques à partir de demain matin,
01:16:07 enfin dès demain matin, le Figaro,
01:16:09 l'Ukraine, qui est en une du Figaro,
01:16:12 face au défi d'une troisième année de guerre.
01:16:15 C'est vrai que le 24 février, c'est après-demain.
01:16:17 Après-demain, ça fera deux ans que cette guerre
01:16:21 et cette offensive russe en Ukraine a été lancée.
01:16:25 Aujourd'hui en France, le Parisien, qui là encore,
01:16:27 nous rappelle que ça fait quasiment deux ans, jour pour jour,
01:16:29 que la guerre a démarré.
01:16:31 Le décès d'Arthur Georges, on n'en a pas parlé,
01:16:33 mais moi, gamin des années 90, ça m'a fait quelque chose
01:16:37 de savoir que M. Georges avait disparu ces dernières heures.
01:16:42 L'Imam Majoub a quitté la France, également,
01:16:44 rappelle le Parisien, les échos.
01:16:46 NVIDIA, l'incroyable percée du champion de l'IA.
01:16:49 Bon, ça, je ne sais pas ce que c'est,
01:16:51 mais ça a l'air passionnant en une des échos.
01:16:53 Les deux ans de guerre en Ukraine, c'est à la une
01:16:55 de West France également.
01:16:57 On voit la photo de Valéry Lemercier,
01:16:59 puisque c'est vrai que les Césars, les Césars sur Canal,
01:17:01 demain soir, commenté également par Olivier Benkaymoun sur Europe 1.
01:17:04 Deux films favoris pour la cérémonie des Césars,
01:17:06 on suivra évidemment cette cérémonie
01:17:08 dans laquelle Judith Godrej va s'exprimer.
01:17:10 On regardera ça également.
01:17:12 L'indépendant, Martin m'a parlé, mais je n'ai pas compris.
01:17:15 Tradition aux causes animales, oui, je vois ça.
01:17:18 L'exemple du cirque de Venise, ça, Péta va s'y intéresser,
01:17:22 s'il lit L'indépendant catalan.
01:17:24 Var Matin, deux ans d'horreur.
01:17:26 Le bilan humain de la guerre en Ukraine est lourd,
01:17:29 alors que le conflit continue.
01:17:30 Des réfugiés dans le Var sont repartis dans leur pays.
01:17:34 Et puis enfin, l'Est est clair.
01:17:36 On n'a pas eu cette saison encore, l'Est est clair.
01:17:38 Ils sont accros aux déstockeurs.
01:17:41 Les bazars comme actions au marché, aux affaires,
01:17:43 qui déstockent et multiplient les arrivages,
01:17:45 ont trouvé une clientèle totalement accro aux prix.
01:17:47 Et bien voilà ce qu'on pourra lire, pourquoi pas,
01:17:49 demain dans l'Est est clair.
01:17:51 Je ne l'ai jamais ouvert, l'Est est clair.
01:17:53 C'est un des que je connais moins.
01:17:55 22h, 23h47, on rend à l'heure.
01:17:58 Merci de nous avoir suivis.
01:18:00 Martin Mazur, Céline Génaud, Coralie de Leplace,
01:18:02 on suit préparer cette émission.
01:18:05 Vendredi, samedi, c'est Olivier de Cairenfleck.
01:18:07 J'aurai le plaisir d'être là dimanche.
01:18:09 Je vous accompagne dimanche soir pour ce soir Info
01:18:11 et pour Punch Time également.
01:18:12 Donc à dimanche.
01:18:13 Très bonne nuit sur CNews.
01:18:15 ♪ ♪ ♪