L’internat pour les jeunes à la dérive est-il une solution efficace ?

  • il y a 7 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Jean-Michel Fauvergue, Loïc Guérin et Christophe Nowaczeck, secrétaire départemental de la Fédération Unsa éducation des Landes et responsable académique à la vie scolaire pour le syndicat des enseignants SE-Unsa de l’Académie de Bordeaux.

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-02-12##

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Transcript
00:00 Le code projecteur des vraies voies.
00:02 Je veux aussi mener un autre travail, c'est celui de la relance des internats.
00:05 La réalité c'est qu'on le voit, il y a des jeunes qui dérivent, avec parfois des parents qui sont totalement dépassés,
00:10 notamment avec des familles monoparentales.
00:12 Une mère seule qui a plusieurs enfants, il y en a un qui dérive complètement, elle n'arrive pas à le gérer.
00:17 On a 50 000 places d'internats vides en France.
00:20 Ce jeune en question, il faut peut-être le couper de ses mauvaises fréquentations, il faut peut-être lui donner un cadre.
00:24 Quand il y a des parents qui, manifestement et volontairement, se soustraient à leurs obligations parentales,
00:29 laissent leurs gamins faire n'importe quoi, il doit y avoir un mécanisme de sanction.
00:34 Et donc c'est une des réponses de Gabriel Attal à la délinquance des plus jeunes.
00:37 Dès le printemps, certains départements vont expérimenter des internats gratuits pour les jeunes à la dérive,
00:42 sur simple accord des parents, des structures censées leur donner un cadre et les couper dans leurs fréquentations.
00:48 Parlons vrai, qu'est-ce que M. Attal veut dire quand il envisage de garder les jeunes en difficulté à l'école 24h/24,
00:55 pendant toute la semaine ? N'est-ce pas une sorte d'emprisonnement déguisé ?
00:58 Nous vous posons la question tout de suite à vous les auditeurs de Sud Radio.
01:02 L'internat pour les jeunes à la dérive est-il une solution efficace ?
01:06 Pour l'instant, sur le compte X de Sud Radio, vous dites oui à 67%.
01:10 Et Christophe Nowacek est avec nous, secrétaire départementale de la Fédération UNESSA Éducation des Landes,
01:15 et responsable académique à l'Avis scolaire pour le syndicat des enseignants SE UNESSA de l'Académie de Bordeaux.
01:22 Merci d'être avec nous Christophe Nowacek.
01:24 D'abord un petit tour de table avec nos vrais voix.
01:26 Alors je trouve que la première remarque de notre invité secrétaire départemental
01:33 était un peu injuste dans la forme, dans la mesure où il était difficile à Gabriel Attal
01:39 de ne pas répondre aux diverses questions qui lui étaient posées,
01:43 même si elles avaient, je vous rejoins absolument, un caractère relativement hétérogène entre elles.
01:49 Mais sur le second point, le deuxième, parce que j'en aurai un troisième très rapidement,
01:55 c'est que je ne reprocherai jamais à un État d'inventer ou de tenter d'élaborer
02:01 un système qui réglera peut-être de manière plus cohérente et efficace un problème réel.
02:08 Troisième et dernière idée, c'est ce que laisse suggérer la question de Sud Radio,
02:14 mais je ne connais pas du... Je trouve que le principe de l'internat pour les enfants aux dérives,
02:19 quand les familles sont impuisantes, c'est excellent,
02:22 mais on ne connaît rien des modalités qui seront mises en œuvre.
02:26 - C'est ça. - Loïc Guérin, c'est dans un contexte que Gabriel Attal propose ça.
02:32 Il dit notamment "tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies".
02:35 C'est un tas de mesures qui essayent assez simplement de remettre dans le bon droit et dans le bon ordre.
02:42 Mais est-ce que c'est si facile que ça ?
02:44 - Ça sera probablement plus compliqué. L'idée, je pense qu'on peut difficilement être contre.
02:48 C'est un peu une reprise de ce que Giuliani avait fait à New York il y a un certain nombre d'années.
02:52 Un crachat, une amende, un manque de respect, une sanction. Pourquoi pas ?
02:57 Et probablement d'ailleurs que le pays en a besoin.
02:59 Pourquoi pas ? Mais tout ça dans le respect des règles.
03:01 Et la question, j'ai la même. Est-ce qu'en pratique, on est capable de le mettre en place ?
03:06 Est-ce qu'on a budgété l'expérimentation ? Est-ce qu'on va la suivre vraiment ?
03:10 Ou est-ce qu'on va faire une expérimentation excuse pour ensuite abonder dans le sens de la réforme
03:15 sans qu'on tienne vraiment compte des résultats concrets ?
03:18 J'aimerais bien que ce soit une vraie expérimentation, budgétée, estimée vraiment.
03:23 Et puis on voit si ça marche. Si ça marche, allons-y.
03:25 - Et qu'en pense l'ancien policier Jean-Michel Fauvergue ?
03:28 - Alors, en écoutant Gabriel Attal, j'ai entendu des choses qui sont à la fois légitimes et logiques.
03:36 Et qu'est-ce qu'il dit ? Il dit...
03:39 La femme qui est toute seule avec plusieurs enfants et qui ne tient pas un enfant,
03:45 elle a besoin de l'écarter.
03:47 Et on a des places en internat qui sont libres et disponibles.
03:50 Donc écartons-le là pour rendre service à la dame et à ses autres enfants
03:55 qui eux ne sont pas déscolarisés, qui eux peuvent avoir un cursus normal.
03:59 Et ça fera du bien à tout le monde.
04:01 La seule chose avec laquelle je ne suis pas d'accord avec lui à la fin,
04:06 c'est qu'il parle de sanctions.
04:08 Je ne trouve pas que ça soit une sanction. Je trouve que c'est une solution.
04:11 Et cette solution, il a raison, c'est son rôle d'homme politique, son courage politique,
04:17 que de dire "voilà une solution que je propose".
04:20 La mise en oeuvre de cette solution ne viendra qu'après.
04:26 Le pouvoir politique est là pour impulser la mise en oeuvre.
04:29 Après, ça se fait. C'est les petits vis qu'on va resserrer.
04:33 - J'ai fait un cladeuil tout à l'heure entre emprisonnement et école,
04:36 mais là on est bien dans le domaine de l'école.
04:38 Et Christophe Nowacek, secrétaire départemental de la Fédération UNESA,
04:42 qui est avec nous, est au cœur du dispositif.
04:44 Est-ce qu'aujourd'hui, avec les moyens, ça vous semble possible
04:49 de mettre cela en place, enfants en difficulté, internat ?
04:53 - Comme je l'ai dit, je trouve que c'est un peu un raccourci qui me choque.
04:59 Ce qui me choque déjà, c'est que l'on réduise les familles monoparentales,
05:06 et notamment les femmes seules, à des femmes qui seraient en difficulté
05:10 d'éduquer leurs enfants. Je trouve ça très stigmatisant,
05:14 et je trouve que c'est un raccourci qui est assez malaisant.
05:20 - Après, vous pouvez panier qu'il y a quand même beaucoup de femmes
05:24 qui, c'est difficile pour elles, entre leur travail et leurs enfants,
05:28 de gérer tout, toutes seules.
05:30 - Et puis ce n'est pas ce qu'a dit le Premier ministre.
05:32 - Il parle surtout des femmes seules, il y a aussi des hommes seuls,
05:37 qui éduquent leurs enfants, et il y a aussi des parents en couple
05:42 qui ne s'en sortent pas mieux que certaines familles monoparentales.
05:46 C'est ça qui me dérange.
05:48 Effectivement, à un moment donné, on peut être en difficulté
05:50 avec ses propres enfants, quelle que soit la composition
05:52 de la sévue familiale.
05:54 - Au-delà de ça, alors, est-ce que c'est faisable ?
05:56 - Au-delà de ça, ce qui me dérange aussi, c'est qu'on fasse de l'internat,
05:59 comme vous l'avez dit, un lieu de punition.
06:03 Je pense que c'est mal connaître nos internats dans nos écoles publiques
06:08 locales d'enseignement, nos EPLE de l'école publique,
06:12 puisque l'internat est avant tout un lieu à dimension éducative
06:17 et pédagogique. L'internat existe depuis des décennies,
06:21 et je crois que M. Attal ne réinvente...
06:24 Comme vous dites, on ne va pas reprocher à un ministre d'inventer.
06:27 Il n'invente rien. L'internat existe depuis longtemps.
06:30 Il y a même des dispositifs de labellisation d'internats,
06:33 que sont les internats d'excellence depuis 2008
06:36 et les internats tremplin, qui malheureusement existent
06:39 principalement dans le privé, mais par contre les internats d'excellence
06:42 eux existent dans des établissements publics.
06:44 On en a au moins une douzaine dans l'académie de Bordeaux.
06:46 Et ces internats sont des dispositifs vraiment de réussite,
06:50 mais parce qu'ils ont une dimension éducative et pédagogique
06:53 dans laquelle tous les personnels, les CPE dont je fais partie,
06:56 les assistants d'éducation, sont partie prenante,
07:00 mais en équipe pluridisciplinaire, avec des enseignants,
07:03 avec des assistantes sociales, des personnels infirmiers,
07:07 médecins scolaires, psy-UN, et c'est parce qu'il y a
07:10 cette pluridisciplinarité, cette approche pédagogique
07:13 et éducative que ça réussit. Et l'internat tout simple,
07:17 qui n'est pas labellisé, est aussi un dispositif de réussite.
07:20 Moi j'ai eu la chance, je suis en décharge syndicale
07:23 depuis deux ans totalement, mais pendant 20 ans j'ai été
07:26 CPE dans un internat de lycée professionnel de l'automobile,
07:31 avec des jeunes issus de tous horizons, mais aussi pas mal
07:35 de classes sociales défavorisées, avec des familles qui pouvaient
07:39 avoir des difficultés d'éducation.
07:41 Nous accueillons principalement des jeunes qui ont un éloignement
07:46 géographique, c'est la première vocation de l'internat scolaire,
07:49 c'est de répondre à un éloignement géographique, mais parfois
07:52 aussi de répondre à des difficultés éducatives et une volonté
07:56 non pas de couper l'enfant de sa famille, parce que je pense
07:59 que le couper ce n'est pas la solution, mais c'est de faire
08:01 un pont entre la famille et l'école pour l'aider à se construire,
08:05 voire se reconstruire. Et je crois que nos internats répondent
08:10 bien déjà à ces difficultés, alors avec les moyens que l'on a,
08:15 et c'est là la question aussi que vous avez posée,
08:17 avec quels moyens et quelles mesures ?
08:19 Et ça, M. Attal, pour l'instant, n'y a pas répondu.
08:22 - Ne voyez pas dans ma question la moindre offense éducative,
08:28 mais est-ce que, comme il s'agit tout de même, si j'ai bien saisi
08:33 la pensée du Premier ministre, d'enfants en dérive qui,
08:38 s'ils demeuraient dans le cadre familial, même pauvres et limités,
08:43 risqueraient de continuer des transgressions,
08:46 est-ce que vous n'êtes pas un petit peu gêné par votre philosophie éducative
08:52 qui vous conduit presque systématiquement à une forme de mensuétude
08:57 compréhensive pour ce type de destinée ?
09:01 - Absolument pas. Je pense qu'à l'une, c'est l'éducation,
09:05 puis en tant que CPE, on parie sur l'éducabilité de notre jeunesse.
09:10 Et moi, je crois très fortement aussi à la résilience de nos adolescents
09:16 qui sont capables de se sortir de situations, parce qu'on les aide
09:19 et parce qu'effectivement, l'internat, à un moment donné, peut être une solution éducative
09:24 à une difficulté d'ordre social, d'ordre familial.
09:29 Mais le présenter comme une réponse punitive d'enfermement,
09:34 je pense que c'est une erreur.
09:37 Parce que dans nos internats, on pratique la sanction à dimension éducative.
09:43 Là aussi, M. Attal ne réinvente rien.
09:46 Je suis assez choqué qu'il parle de sanctions à visée éducative
09:53 qui arriveraient avant le conseil de discipline,
09:55 sachant que c'est lui qui, l'année dernière, a remis en avant,
09:59 en exergue le conseil de discipline, notamment pour les élèves harceleurs.
10:03 Je trouve très bien que, pour une fois, l'élève harceleur soit celui qui puisse être déplacé de l'établissement
10:08 et non pas l'élève harcelé.
10:10 Sauf que quand ce n'est pas accompagné par une dimension éducative
10:15 pour que l'élève harceleur, et donc fautif, se reconstruise dans l'établissement d'accueil,
10:20 on ne résout rien.
10:22 La sanction éducative existe dans nos établissements scolaires.
10:27 La sanction alternative au conseil de discipline existe depuis longtemps.
10:31 Nous avons des commissions éducatives,
10:33 nous avons aussi des travaux d'intérêt général.
10:36 Je suis assez surpris...
10:37 On a des questions pour vous, Christophe Novacek.
10:39 On a des questions pour vous.
10:41 Au 0826-300-300 dans un instant, avec les auditeurs notamment.
10:45 Et Jean-Michel Fauvergue.
10:47 J'ai bien écouté ce que vous disiez.
10:51 A plusieurs reprises, vous avez dit ce que disait Gabriel Attal,
10:55 "choc, les syndicalistes", etc.
10:57 Ensuite, vous avez développé fort bien,
11:01 et j'adhère là-dessus,
11:03 les avantages de ces pensionnats, etc.
11:06 En quoi c'est impossible de rajouter à ces pensionnats qui fonctionnent aujourd'hui
11:11 des jeunes qui sont en difficulté, qui viendraient de l'extérieur,
11:15 et qui pourraient être ainsi intégrés dans ces pensionnats ?
11:19 C'est ni plus ni moins que ce qu'a dit Gabriel Attal.
11:22 Je suis d'accord avec vous, il a employé le mot "sanction",
11:24 mais en dehors de ça, c'est ce qu'il a dit.
11:28 - C'est bien ce que je disais en introduction,
11:32 c'est-à-dire que M. Attal réinvente l'eau tiède,
11:35 parce que l'école publique accueille tous les jeunes,
11:39 l'école publique, il faut le rappeler, accueille tous les jeunes,
11:42 quel que soit leur parcours, quelle que soit leur difficulté.
11:46 - Oui, mais quand ils y vont, pardon,
11:48 c'est quand ils y vont, parce qu'il y en a plein qui n'y vont pas.
11:51 C'est bien d'accueillir l'école, mais il faut que les enfants puissent y aller,
11:54 enfin en tout cas les adolescents puissent y aller.
11:57 - Si M. Attal a la baguette magique pour forcer un élève,
12:01 effectivement un jeune qui parfois est déscolarisé depuis aussi longtemps,
12:07 et en l'enfermant dans l'internat, et en pensant que nous,
12:11 CPE, assistants d'éducation, les personnels de direction,
12:14 on va sanctuariser l'établissement pour l'empêcher d'en sortir,
12:17 avec cette dimension, effectivement, sécuritaire d'enfermement,
12:21 je pense que c'est, passez-vous à l'échec,
12:24 je pense que c'est passé par les réponses éducatives qu'on y apporte,
12:27 et encore une fois, la sanction, à un moment donné, est un moyen,
12:32 c'est pas une fin en soi.
12:34 - Christophe Novacek, vous êtes CPE,
12:38 j'ai fait un petit clin d'œil tout à l'heure,
12:40 qui a envie d'être gardien, enfin gardien oui,
12:43 dans un internat, avec des élèves en difficulté ?
12:46 C'est combien le salaire aujourd'hui pour quelqu'un qui accompagne dans un internat ?
12:51 - C'est le... un salaire de CPE en début de carrière,
12:55 c'est entre 1700-1800 euros,
12:58 et moi qui suis plutôt sur presque la fin de carrière,
13:03 puisque c'est l'allongement avec la réforme des retraites,
13:07 aujourd'hui je suis à 2700 euros par mois.
13:10 Alors qui a envie ? Des gens passionnés par leur métier,
13:13 convaincus de faire œuvre d'utilité publique,
13:18 parce qu'on croit effectivement à l'éducabilité de notre jeunesse,
13:23 et on croit aussi à cette capacité qu'ont les jeunes à briser leur destin,
13:27 dans lequel ils sont parfois enfermés.
13:29 Mais encore une fois, on ne peut pas le faire sous la contrainte,
13:33 et en laissant penser à ces jeunes,
13:37 qu'on va effectivement les traiter comme des délinquants
13:41 qui ne pourraient pas sortir de ce parcours dans lequel ils ont été inscrits.
13:45 - On va poser la question à Christophe Novacek, si vous le permettez.
13:49 Loïc Guérin, pas dans votre rôle d'avocat,
13:53 mais peut-être se dire, est-ce que ce n'est pas une solution finalement,
13:56 pour les aider à revenir dans un cadre un petit peu plus serein ?
14:02 - Moi je vais être humble, je ne sais pas si ça va marcher,
14:05 je pense qu'essayer un certain nombre de solutions est certainement utile.
14:10 Moi, à travers mon expérience professionnelle,
14:13 je ne faisais pas trop les mineurs, ou les très jeunes majeurs,
14:16 donc les très jeunes majeurs que j'ai eu à défendre,
14:18 parfois étaient assez compliqués à défendre,
14:20 pour la simple et bonne raison qu'ils se fichaient royalement du système,
14:22 une condamnation pénale ne leur faisait absolument pas peur,
14:24 il faut être honnête.
14:26 Donc on était, les juges avec nous, démunis, même en défense d'ailleurs,
14:29 parce qu'ils se fichaient beaucoup plus de leur destin
14:31 que finalement moi-même les défendants.
14:33 Pas le moindre des paradoxes.
14:35 Et les parents qu'on croisait dans ces moments-là,
14:37 étaient très souvent effectivement des gens bien,
14:39 bien intégrés, des gens qui travaillaient très très dur,
14:41 parfois même la nuit, cumulaient deux ou trois emplois,
14:43 et étaient en attente, en demande, peut-être pas verbalisée,
14:47 mais au moins en attente d'un coup de main,
14:49 de restructuration de leurs enfants,
14:51 qui s'arrivaient plus à contrôler.
14:53 - C'est-à-dire que c'est des jeunes en difficulté,
14:56 donc qui sont susceptibles de créer un peu le désordre.
14:59 - En l'occurrence, ils avaient commis des délits,
15:01 puisque ils étaient devant le tribunal correctionnel,
15:03 donc ça allait assez loin, soit du trafic de stupéfiants,
15:05 - Là on les laisse dans un internat toute la nuit,
15:07 ça peut partir en vrille.
15:09 - Merci en tout cas Christophe Nowacek d'avoir été avec nous.

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