Portables, uniformes, groupes de niveau : ces mesures peuvent-elles améliorer le niveau des élèves ?

  • il y a 2 semaines
Les Vraies Voix avec Rodrigo Arenas, député LFI de Paris et ancien président de la FCPE.

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-09-02##

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00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:06Très heureux de vous retrouver pour Les Vraies Voix, on va remercier un auditeur très fidèle
00:11qui s'appelle Ludovic, qui nous a envoyé des gâteaux, il est dans les Landes,
00:15et là notamment, des croquants de sorcière, alors c'est logique, Françoise de Bois venait aujourd'hui,
00:19c'est pour ça qu'il les a envoyés, et c'est vraiment excellent n'est-ce pas Cécile ?
00:23Alors je voudrais dire quelque chose à nos auditeurs, qui nous envoient des gâteaux, des chocolats,
00:27j'ai pris 5 kilos l'année dernière, donc ça commence à bien faire, parce que bien entendu,
00:32vous nous envoyez des cadeaux, on vous en remercie, mais mon corps d'été est déjà parti,
00:38donc je voulais le rattraper, et bien je vois que c'est mort, voilà, c'est tout.
00:42Alors que moi je suis éveillé.
00:43Non mais continuez, il n'y a aucun problème.
00:45Dès le premier jour, je vais manger doucement.
00:47On rentre direct dans le corps d'hiver, donc n'hésitez pas, les foie gras, n'hésitez pas,
00:52les cochonailles, n'hésitez pas.
00:54Je déconne, mais vous êtes tellement mignons de nous envoyer des cadeaux,
00:57et en plus ça nous fait voyager d'une région à une autre, comme Sud Radio, Radio des Territoires,
01:03c'est exactement ça.
01:04Allez tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix les amis.
01:13Les élèves de chaque classe seront répartis en 3 groupes, groupe 1, groupe 2, groupe 3.
01:17L'idée pour nous c'est vraiment de recréer ce sentiment de cohésion et d'appartenance,
01:22pour aussi apaiser le climat scolaire.
01:25Et cela passe par un climat scolaire apaisé, et la tenue commune, pour moi, y participe.
01:30J'ai souhaité établir l'interdiction des téléphones portables dans l'enceinte des écoles et des collèges.
01:37Comment ça va ce matin ?
01:40Non bah ça va pas du tout.
01:43Et donc cette journée de rentrée, 12 millions d'écoles, de collégiens et de lycéens sont rentrés.
01:48Une année scolaire qui sera marquée par la mise en place des groupes de niveau aux collèges rebaptisés groupes de besoin,
01:53par la ministre des missionnaires de l'éducation Nicole Belloubet.
01:56Autre mesure supplémentaire, c'est l'interdiction des téléphones portables,
02:00mais aussi l'uniforme déjà mis en place dans des établissements.
02:03Alors parlons vrai, ce sont des mesures gadget ?
02:06Est-ce que le principal problème, de fond, ce ne serait pas l'autorité des enseignants dans les classes ?
02:11Est-ce que le second problème, c'est pas les programmes et les méthodes d'enseignement ?
02:14Et à cette question, portable, groupe de niveau, uniforme,
02:17les nouvelles mesures peuvent-elles améliorer la vie scolaire et le niveau des élèves ?
02:21Vous dites oui à 51% !
02:24Vous voulez réagir ?
02:25Aude attend vos appels au 0 826 300 300.
02:28Et notre invité pour en parler, Rodrigo Arenest avec nous.
02:30Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
02:32Vous êtes député de la France Insoumise de Paris et ancien président de la FCPE,
02:36qui est la fédération des conseillers de parents d'élèves.
02:40Je ne vais pas étonner Rodrigo, qui me connaît bien,
02:43de la même manière que je crains que son discours soit parfaitement aux antipodes du mien.
02:50Mais puisqu'on parle de sujets très précis, le portable, l'uniforme, les groupes de niveau,
02:58et j'aimerais que Françoise ne se moque pas de moi.
03:02Jamais d'avis que je ne me permettrais pas.
03:04Je vais continuer à dire que je regrette profondément que Nicole Belloubet,
03:10qui lorsqu'elle avait la possibilité d'agir, ne l'a pas fait.
03:14Comme Gabriel Attal !
03:15À partir du moment où elle devait s'occuper des affaires courantes,
03:20elle s'est mise à vouloir faire de la politique et à critiquer ce que son prédécesseur avait fait de bien.
03:27Tu dois dire ce merveilleux Gabriel Attal.
03:29Pour aller dans le sujet du portable, de l'uniforme,
03:32ce sont des expériences pour l'uniforme qui me paraissent très positives
03:37parce qu'il est nécessaire de recentrer l'école sur l'essentiel de sa mission.
03:44Le portable, j'entends bien, les problèmes sont complexes,
03:50mais il y a déjà une réponse simple à tous ces soucis.
03:54C'est une forme d'autorité à restaurer.
03:56Je ne dis pas que ça suffit pour tout,
03:58mais je pense que si on les met en œuvre,
04:02et surtout si on ne considère pas que mettre en œuvre ces mesures de bon sens
04:08constituent et exigent un courage surhumain,
04:11on va vers... c'est bien d'y aller.
04:13Mais je regrette, je ne crois pas en Nicole Belloubet sur ce plan-là.
04:17Vous ne croyez que dans Gabriel Attal.
04:19Vous savez que c'est fini, il est sur le terrain, etc.
04:21Oui, mais il continue à être intelligent.
04:23Oui, c'est sûr.
04:24Et j'apprécie qu'il ne soit pas aimé par l'autre président.
04:28Ah oui, d'accord.
04:29Ok, maintenant c'est un nouveau truc.
04:31Tous les prétextes sont bons pour émégorier l'attentat.
04:33Juste, oui, moi j'adore le côté uniforme,
04:37c'est mon petit côté, ce vêtement, ordre juste, Ségolène Royal, j'adore ça.
04:41Après, je me dis, non, non, mais bien sûr,
04:43évidemment, il y a un petit côté comme ça chez moi, j'aime bien,
04:46mais la réalité, je me pose juste la question,
04:49est-ce que c'est ça l'urgence pour l'école ?
04:51J'ai l'impression que l'histoire de l'uniforme, l'histoire des portables,
04:55c'est exactement comme l'histoire de la baïa,
04:57il y avait 200 cas en France, on en a fait toute la rentrée scolaire,
05:00et ça a valu, à Gabriel Attal, votre admiration,
05:02notamment éternelle, jusqu'à la fin des temps.
05:04C'est long, l'éternité, mais ça ira jusqu'au bout avec vous, c'est sûr.
05:07Donc, moi, c'est quand même ça la question que j'ai.
05:10A priori, je suis d'accord sur l'idée
05:12qu'on ne puisse pas tout le temps utiliser les portables,
05:14mais quand même, est-ce que c'est bien ça le sujet ?
05:16C'est une question que je pose à notre ami Rodrigo.
05:19Alors, je vais te répondre à moitié, François, avec une discussion.
05:23Mais c'est pas à toi que ça se passe !
05:25Rodrigo ne prendra pas au terme de Rodrigo,
05:27député de Valeurs de Paris, que j'apprécie beaucoup.
05:29Moi, qui suis un homme de droite pour François de Gaulle...
05:31Il a reposé sur Rodrigo !
05:33Moi, qui suis un vrai mec de droite pour François de Gaulle,
05:35c'est que, salut Rodrigo !
05:37L'uniforme, pour moi, j'ai énormément évolué,
05:40parce que moi, le précis uniforme, c'est pas trop mon truc,
05:42et je me rends compte, en parlant beaucoup avec mes enfants,
05:44qui sont encore scolarisés,
05:46ils n'ont strictement rien à carrer de l'uniforme,
05:48c'est pas le problème.
05:49Par contre, je vais te dire un truc,
05:51le fait qu'ils aient eu entendu qu'on supprime
05:53le téléphone portable dans les collèges,
05:55voies et lycées, quelque part, ça les a rassurés.
05:58Ils sont conscients que le téléphone portable
06:01influe sur leur scolarité,
06:03influe sur les réseaux sociaux,
06:05parce qu'ils sont toujours en ligne à se raconter leurs conneries,
06:07et le fait qu'il y ait une interdiction qui vienne
06:09de l'extérieur, ça les a rassurés.
06:11Et mes deux gamins m'ont dit que si,
06:13effectivement, ça passait,
06:15ça impliquerait ne pas prendre le téléphone portable
06:17de 8h à 17h, et pourtant,
06:19ce sont des gamins qui sont accros au téléphone portable
06:21jour et nuit.
06:23Mais l'autorité extérieure fait que ça soit posé.
06:26Et j'ai eu cette réflexion-là, et je me suis dit,
06:28pourquoi pas ? Autant que l'uniforme, je le mets de côté,
06:30parce que je pense que c'est un truc hallucinant,
06:32ça rend pas le problème.
06:34Mais le téléphone portable, je peux te dire que si,
06:36effectivement, les adultes, l'autorité fait
06:38qu'on interdit le téléphone portable dans les collèges
06:40et les lycées, et qu'il y a un accompagnement un peu pédagogique,
06:42qu'on soit pas dans un monde de bisounours,
06:44ça peut faire avancer les choses.
06:46Rodrigo Arenas, quand je les entends,
06:48je me dis, il y a un mot qui ressort de tout ça,
06:50c'est de se dire, est-ce que ça peut mettre,
06:52en tout cas, faire reculer
06:54le harcèlement ?
06:56Qui dit pas de téléphone dans les cours d'école,
06:58pas de harcèlement ?
07:00C'est à tout l'ensemble de la société que ça se pose.
07:02On sait aujourd'hui que l'essentiel des harcèlements de tout un chacun,
07:04donc les élèves ne font pas abstraction
07:06de ce phénomène sociétal dans lequel nous sommes,
07:08je disais tout à l'heure, civilisationnel,
07:10c'est qu'on est tous un peu largués
07:12par rapport à ça. Vous savez, moi, j'ai fait
07:14un forum écran à l'Assemblée nationale
07:16avec des députés de tous les groupes
07:18qui ont tiré au sort des citoyens
07:20de leur circonscription, où on s'est posé la question
07:22comment protéger les enfants des écrans, parce que c'est un problème.
07:24Ça pose des problèmes éducatifs,
07:26mais ça pose aussi des problèmes de santé publique.
07:28C'était en plus juste après le Covid.
07:30Et l'essentiel des participants,
07:32qui ont une idée professionnelle en face d'eux pour répondre à leurs questions,
07:34parce que la démocratie, ça se fait avec des démocrates,
07:36donc il faut l'éclairer, la démocratie.
07:38Le contenu commerce est sérieux quand on parle de ça.
07:40Eh bien, ils ont tous dit que c'était pas des interdictions
07:42qu'ils voulaient, mais c'était des
07:44grandes campagnes nationales de prévention et d'éducation
07:46parce qu'on est tous largués par rapport à ça.
07:48Donc oui, le harcèlement existe. Vous avez des députés
07:50par exemple qui se font harceler sur les réseaux sociaux,
07:52sur X, et d'ailleurs
07:54la justice a bien du mal à les protéger
07:56parce que tout le monde est dépassé, même la justice
07:58est dépassée pour ça. Les pouvoirs publics sont dépassés
08:00par ça. Donc, la question
08:02qui se pose, c'est comment on y répond.
08:04Aujourd'hui, moi, je suis
08:06parfaitement favorable à ce que les téléphones portables
08:08ne soient pas dans les enceintes des collèges.
08:10D'ailleurs, c'est la loi.
08:12Les téléphones portables, il faut le savoir, depuis 2018, sont
08:14interdits. Le problème, c'est que vous avez un système
08:16éducatif qui communique avec
08:18une application que tous les parents d'élèves connaissent
08:20qui s'appelle Pronote, dans laquelle vous avez
08:22l'obligation d'avoir soit un téléphone portable,
08:24soit un ordinateur pour communiquer
08:26avec l'établissement. Et après, vous avez un autre
08:28problème, c'est qui va le mettre en œuvre ? Est-ce que c'est la vie scolaire ?
08:30On sait très bien que la vie scolaire en France
08:32est en difficulté parce qu'on n'a pas les personnels
08:34pour le mettre en œuvre. Donc,
08:36d'une bonne intention, vous dites du bon sens,
08:38maître Bilger, on peut prendre tous les
08:40qualificatifs qu'on veut, c'est que si nous n'avons pas
08:42des adultes pour faire respecter les règles,
08:44pour faire respecter la loi, pour faire
08:46respecter, en fait, qu'une activité
08:48pédagogique se fait sous l'autorité d'un enseignant
08:50parce que c'est un métier, eh bien, on va avoir
08:52du mal à le faire. Donc, la question qui va se poser,
08:54c'est que, si on veut, soit de l'autorité,
08:56soit de l'éducation, parce que
08:58vous avez des enseignants qui utilisent des téléphones
09:00portables et des ordinateurs parce que
09:02c'est compliqué de faire autrement aujourd'hui,
09:04mais tout ça fait que
09:06c'est un métier.
09:08Et que c'est pas celui des parents d'élèves. Parce qu'eux aussi, ils sont largués.
09:10Donc, pour conclure sur votre
09:12interrogation, qui est aussi la mienne,
09:14c'est que ça rassure les parents. Parce que
09:16quand vous dites pas de téléphone, pas
09:18d'ordinateur, protégeons les enfants,
09:20les parents d'élèves, d'une façon générale, mais les enseignants aussi,
09:22les politiques aussi qui sont dans cette histoire-là,
09:24eh bien, ils pensent que les gamins
09:26vont être largués. Ils n'auront pas
09:28accès à une éducation complète.
09:30Ils n'auront pas accès à une instruction et ils seront
09:32évincés de filières
09:34qui seront amenés à donner des beaux métiers,
09:36des bons salaires, une bonne situation
09:38et qu'on est tous confrontés à ça.
09:40Donc, c'est quelque chose de beaucoup plus complexe.
09:42Mais on peut rentrer l'uniforme dedans aussi.
09:44Le harcèlement, il est aussi par le vêtement.
09:46Alors, c'est pas pour vous répondre,
09:48mais tous les pays
09:50qui mettent en place l'uniforme, des grands pays, l'Inde,
09:52le Royaume-Uni,
09:54le Japon, le Chili, l'Irlande,
09:56beaucoup de pays d'Afrique aussi, je rappelle.
09:58Ça n'a pas permis de mettre un terme
10:00à le harcèlement. Ça n'a pas permis
10:02de mettre un terme aux inégalités sociales.
10:04D'ailleurs, vous avez à Saint-Denis
10:06l'école de la Légion d'honneur qui est une école
10:08de jeunes filles dans laquelle vous avez l'uniforme.
10:10Ça n'empêche pas que les sacs à main des jeunes filles
10:12ne sont pas les mêmes. Il y a des grandes marques et des marques moins bonnes.
10:14Les chaussures ne sont pas les mêmes.
10:16Vous aurez toujours la possibilité
10:18de distinguer une classe sociale
10:20indépendamment de l'uniforme.
10:22Et je vais vous dire, en fait, c'est pas le sujet.
10:24C'est que c'est petit bras. Aujourd'hui, c'est pas la question
10:26de l'uniforme. C'est comment on fait comme en Finlande.
10:28C'est-à-dire faire en sorte que l'école,
10:30tout ce qui a un intérêt éducatif ou pédagogique
10:32soit intégralement pris en charge par la puissance
10:34publique. Et aujourd'hui, vous avez des villes
10:36par exemple Bordeaux, Marseille, Paris
10:38et plein d'autres communes qui prennent en charge
10:40par exemple les fournitures pour les élèves.
10:42Toutes les fournitures. La question, c'est que
10:44ces villes-là, elles grèvent
10:46sur leur budget communal. Moi, je dis que c'est
10:48l'État qui doit le prendre en charge. Comme la santé.
10:50Parce que c'est une priorité nationale.
10:52Et tous les moyens que ces villes dégageront
10:54pour qu'elles mettent aujourd'hui
10:56pour l'école gratuite,
10:58eh bien, ça permettra de faire
11:00d'autres politiques publiques, notamment des politiques de prévention.
11:02Comme dans mon arrondissement par exemple,
11:04dans ma circonscription, pardon,
11:06vous avez des équipes
11:08extraordinaires qui prennent soin des gamins, notamment dans les
11:10quartiers politiques de la ville. Mais la ville, elle peut
11:12par exemple payer des
11:14éducateurs spécialisés parce que
11:16vous savez, éduquer un enfant, c'est beaucoup de professionnels.
11:18Et les enseignants, des fois, ils savent pas faire.
11:20Quartier Nord, on a besoin d'éducateurs payés.
11:22On a besoin d'enseignants, on a besoin de parents.
11:24Et tout le monde est confronté à ça. Parce que l'éducation,
11:26c'est pas que l'instruction. Même si je suis d'accord
11:28avec vous, on n'est pas finalement en désaccord,
11:30Maître Bulger. L'instruction est
11:32nécessaire, c'est-à-dire l'électricité
11:34c'est essentiel, mais c'est pas suffisant pour éduquer.
11:36L'instruction et l'éducation sont nécessaires
11:38et c'est ça le projet de l'école publique. C'est le projet de la République.
11:40Moi, je suis d'accord.
11:42Je suis d'accord avec ce que dit Renaud.
11:44Rodrigo, juste une petite question.
11:46Le harcèlement que subissent
11:48les députés
11:50Françoise ou moi ailleurs
11:52ou d'autres, est-ce qu'on n'a pas
11:54une manière toute simple de
11:56régler le problème, c'est d'y résister ?
11:58Mais on y résiste
12:00tous. Là, on parle du téléphone portable
12:02mais moi, quand j'étais en fonction
12:04à l'AFCPE,
12:06régulièrement, on prenait
12:08soin des parents et des enfants, du coup
12:10avec l'équipe pédagogique, qui se faisaient harceler dans les toilettes,
12:12qui se faisaient harceler dans les cours d'école
12:14ou par l'apparence physique, celui qui était trop gros,
12:16trop grosse, trop moche, trop grande, trop petite.
12:18Le harcèlement, c'est un rapport
12:20de domination. C'est que quelqu'un
12:22estime, soit parce qu'on lui a appris,
12:24soit parce qu'il a découvert que c'était funky de le faire,
12:26qu'il a
12:28la possibilité, en tout cas, il s'arroge le droit
12:30de faire du mal
12:32à quelqu'un qu'il considère comme inférieur.
12:34Il a du pouvoir. Donc ça, vous savez, ça existe.
12:36C'est à peine l'éducation. Et moi, je regrette une chose
12:38et je pense qu'on va être d'accord ensemble.
12:40Parce que vous avez beaucoup parlé de Gabriel Attali, etc.
12:42Il y a une chose
12:44que je trouve qui est le plus grand
12:46échec de la Macroli. C'est d'avoir retiré
12:48l'enseignement de la philosophie au lycée professionnel.
12:50C'est-à-dire que vous avez 46%
12:52des élèves de ce pays qui n'ont pas accès
12:54à la philosophie. Alors précisément, tout ce
12:56dont on discute, c'est un chemin philosophique.
12:58C'est une vision de la société.
13:00Donc quand vous empêchez des élèves
13:02enfin, c'est quand même des années scolarité
13:04complètes, d'avoir accès à la discipline
13:06qui, par définition, vous apprend le rapport
13:08à vous, le rapport à soi,
13:10le rapport aux autres, le rapport au monde,
13:12je trouve que c'est un scandale et il faut remettre la
13:14philosophie. D'ailleurs, je vais faire du teasing,
13:16je mets en place cette année un tour de France
13:18que j'appelle le Filotour, avec
13:20des philosophes et on va aller faire de la philosophie
13:22dans les quartiers, avec les enfants,
13:24à hauteur d'enfants, parce que tout ça est un chemin.
13:26Et que ce que nous parlons des valeurs de la République,
13:28liberté, égalité, fraternité, laïcité,
13:30vous comme moi, nous n'avons pas eu de cours de laïcité
13:32à l'école, ça n'existait pas. Eh bien, c'est
13:34un chemin philosophique. La République, c'est pas une évidence.
13:36Eh bien, si nous prenons ce chemin-là,
13:38si collectivement, y compris dans les médias,
13:40nous prenons ce chemin d'enseigner que
13:42ces valeurs, ça s'apprend. Et que ça s'apprend
13:44dès le plus jeune âge, nous avons peut-être une chance
13:46de faire en sorte de changer les mentalités.
13:48Parce qu'une loi, ça change un comportement,
13:50mais ça change pas une mentalité.
13:52Une mentalité, c'est un élève pendant 15 ans
13:54qui va à l'école, et on a peut-être une chance
13:56que quand il sera parent, il enseignera ce qu'il a appris
13:58à l'école à ses enfants. Voyez, changer de mentalité,
14:00ça prend 30 ans, et malheureusement,
14:02avec les réseaux sociaux, nous sommes dans une temporalité
14:04qui ne prend pas 30 ans, qui prend
14:06une milliseconde, et j'ai envie de dire qu'il n'y a rien de
14:08anti-éducatif que les réseaux sociaux.
14:10Et moi, je fais confiance aux enseignants parce que
14:12c'est leur métier, je fais confiance aux parents,
14:14et je fais confiance aux médias pour véhiculer cette parole-là.
14:16Vous êtes en train de me dire que tu vas mettre
14:1830 ans à comprendre Philippe David ?
14:20Je vais mettre 30 ans à comprendre
14:22Philippe David, c'est ça que vous êtes en train de me dire.
14:24Il faut faire de la philosophie, Philippe David.
14:26Non, non, non, excusez-moi, la philosophie
14:28n'est pas la psychiatrie.
14:30Donc, vous comprenez bien que ce sont deux matières
14:32tout à fait différentes. Moi, je partage
14:34complètement ce que tu as dit, chère amie.
14:36Je crois qu'effectivement, et je t'accueille
14:38quand tu veux à Marseille, pour qu'on passe
14:40avec le fil au tour, c'est super important.
14:42Raphaël Antoine, c'est qui nous entend ?
14:44Je crois qu'il s'est bien eu, le fil au tour.
14:46La question du féminisme,
14:48la question du féminisme et comment sont considérées
14:50les filles dans les quartiers, c'est super important.
14:52Le gars, il n'a rien dit, il se réveille 100 minutes
14:54à la fin.
14:56Je t'aime, Françoise.
14:58Je t'aime, Françoise.
15:00Rodrigo Arenas, merci beaucoup.
15:02Député de la France Insoumise et ancien président de la
15:04Fédération des Conseils de Parents d'Élèves. Merci beaucoup.
15:06On vous retrouve demain, merci Françoise.
15:08On vous retrouve quand, Françoise ? Mercredi !
15:10Mercredi ! J'en ai des empailles.
15:12Christophe Madrol. Un jour.
15:14Un jour peut-être.
15:16Peut-être une nuit.
15:18Je m'étais endormi.
15:20J'en profite pour faire un petit
15:22welcome à Justine qui
15:24vient de nous rejoindre.
15:26Web !
15:28Justine, she's back. Elle était là avec nous
15:30il y a deux ans, on l'a récupérée, on est contents.
15:32Merci Maxime, merci
15:34Aurore et merci Félix, Mathieu
15:36et Gauthier. Et on se retrouve demain
15:38pour la seconde. Il en reste, oh là là,
15:40beaucoup. Allez, on vous embrasse. Passez une belle soirée.
15:42Salut !

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