Mercredi 14 février 2024, SMART IMPACT reçoit Jérémy Fain (PDG, Blue Water Intelligence (BWI)) , Philippe Achilleas (Directeur, Institut du droit de l'espace et des télécommunications de Paris-Saclay) , Luc-Olivier Pieret (Cofondateur, Ramdam Social) et Carine Kraus (Directrice exécutive de l’engagement, Carrefour)
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00:08 Bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:14 Et voici notre sommaire jusqu'aux élections européennes le 9 juin prochain.
00:18 Je vous proposerai régulièrement un focus sur le rôle joué par les entreprises et les institutions européennes dans les grands secteurs de notre économie.
00:26 On commence par la politique spatiale, le droit de l'espace et puis l'importance évidemment des satellites d'observation de la Terre.
00:34 On restera tiens dans l'espace avec notre rubrique Smart Ideas consacrée aux startups éco-responsables puisque je vous présenterai l'hydrologie spatiale de Blue Water Intelligence.
00:44 Et puis dans notre débat RSE, on va découvrir comment les consommateurs peuvent lutter contre la faim et la précarité en choisissant la marque Ramdam Social.
00:53 Voilà pour les titres, c'est parti, c'est Smart Impact.
00:56 [Générique]
01:02 La politique spatiale européenne, voilà notre thème avec Philippe Aquileas.
01:07 Bonsoir, bienvenue.
01:09 Vous êtes directeur Institut du droit de l'espace et des télécommunications de Paris.
01:13 Saclay, alors l'espace, c'est vraiment l'un des secteurs où la construction européenne prend tout son sens avec le succès d'Airbus.
01:22 Aujourd'hui, avant de porter ce nom, il y a eu EADS, auparavant encore en France, il y avait l'aérospatiale qui me rappelle quelques souvenirs personnels.
01:29 Mais enfin, je ne suis pas là pour raconter ma vie.
01:31 C'est le symbole d'une époque où, pour conquérir l'espace, les pays fondateurs de l'Europe n'avaient pas eu d'autre choix que de s'unir.
01:39 On peut dire ça comme ça. Il fallait être plusieurs pour être assez puissant.
01:42 Tout à fait. C'était d'ailleurs l'idée de la France de créer une institution européenne pour porter des programmes ambitieux et être capable de rivaliser
01:51 avec les politiques spatiales des États-Unis et de l'URSS à l'époque. Et c'est comme ça qu'est née à Paris l'Agence spatiale européenne.
01:59 Aujourd'hui, on parle de New Space. C'était assez inimaginable il y a plusieurs décennies de voir ce qui se passe aujourd'hui.
02:08 Ces opérateurs privés, parfois des toutes petites, enfin des petites entreprises.
02:12 Il y a des acteurs européens et français qui émergent aussi dans ce dans cet univers-là ?
02:17 Oui. Alors pas avec les mêmes moyens, pas avec la même dynamique, mais on commence à avoir émergé un tissu de startup dans des domaines aussi innovants
02:25 que le transport spatial, l'observation de la Terre, le nettoyage de déchets en orbite. Donc on voit que c'est possible ici aussi en France et en Europe.
02:36 Alors on va beaucoup parler de droit de l'espace en quelque sorte parce que c'est vraiment une notion passionnante.
02:42 Mais je voudrais quand même qu'on rappelle la base, c'est-à-dire que la conquête spatiale, elle a un lien direct avec les questions environnementales grâce aux satellites.
02:50 C'est de l'observation de la Terre. On n'aurait pas une connaissance aussi fine de la situation actuelle sans les satellites.
02:57 Tout à fait. Les premiers satellites d'observation ont été lancés dès 1958. Alors à l'époque, c'était de la surveillance militaire.
03:05 Mais très rapidement, on comprend l'intérêt de cette technologie pour la gestion des territoires et de l'environnement.
03:10 Donc la bascule se fait dans les années 70 où on voit des premiers programmes d'observation au service de l'environnement.
03:16 Il y a des programmes européens. Par exemple Copernicus, on peut en dire un mot ? On en est où ?
03:22 Alors on a plusieurs satellites dits sentinelles qui sont chacun dédiés à l'observation de données environnementales, les océans, la Terre, les forêts,
03:32 et qui utilisent à la fois des technologies orbitales optiques et des technologies radars.
03:38 Ce qui nous permet d'avoir un spectre complet d'images et de données d'origine spatiale.
03:43 L'espace, on va parler de droit. Ce n'est pas une zone de non-droit l'espace ?
03:46 Pas du tout. Dès 1967, un traité international est adopté à l'ONU, le traité de l'espace, et il va fixer les règles qui sont toujours applicables aujourd'hui.
03:57 Il y a une loi européenne ? Puisqu'on parle du poids de l'Europe, ce que fait l'Europe en matière spatiale, est-ce qu'il y a des réglementations typiquement européennes ?
04:06 Alors on a eu des réglementations propres à certaines applications, les télécommunications, les données environnementales,
04:11 mais aujourd'hui l'Union européenne a pour ambition de se doter d'une véritable législation spatiale.
04:17 C'est assez inédit et d'ailleurs imprévu car l'Union européenne ne dispose pas de compétences en matière d'harmonisation des législations spatiales nationales.
04:29 C'est chaque pays qui a sa compétence. Et alors ça pourrait porter sur quoi, cette législation spatiale européenne ?
04:34 Trois piliers envisagés. La protection de l'environnement spatial, la protection des biens spatiaux contre les cyberattaques ou autres activités malveillantes,
04:44 et l'étude de l'impact environnemental de l'activité spatiale sur Terre.
04:49 L'impact environnemental de l'espace, on parle de quoi ? Des débris notamment ?
04:52 Protection des orbites, c'est principalement la question des débris effectivement.
04:56 Il y en a beaucoup.
04:57 Énormément. On ne peut pas aujourd'hui tous les cataloguer car vous avez des débris qui sont d'une taille extrêmement petite, moins d'un centimètre,
05:06 et ceux-ci sont inobservables. On voit quels sont les gros débris, c'est-à-dire que dès lors que vous lancez un objet dans l'espace,
05:13 celui-ci reste en orbite pendant plusieurs années, voire éternellement lorsqu'il est placé en orbite suffisamment haute.
05:21 Le problème, c'est la saturation de certaines parties de l'espace, notamment les orbites basses et très basses.
05:28 Aujourd'hui d'ailleurs, quand on lance un objet dans l'espace, on doit intégrer sa destruction, son retour sur Terre et sa destruction, c'est ça ?
05:38 C'est ce que prévoit en tout cas la loi française et la loi américaine qui prévoit la désorbitation ou l'élimination des satellites qui sont en orbite basse.
05:49 Il y a souvent des collisions ?
05:50 Il y en a eu quelques-unes, c'est encore très rare heureusement, car si vous avez une collision, vous pouvez avoir un effet domino avec des débris
05:58 qui vont entrer en collision avec d'autres débris, qui entrent en collision avec d'autres débris, etc.
06:03 Donc à ce stade, nous avons beaucoup de chance, nous avons évité les combats.
06:08 L'an dernier, je crois, j'ai vu passer ça, la station spatiale internationale a dû un peu changer de route pour éviter un satellite, c'est ça ?
06:17 Tout à fait. Là, ce sont les premiers enjeux en termes de gestion du trafic spatial.
06:22 On voit apparaître ces questions avec la multiplication des satellites.
06:25 Aujourd'hui, il nous faut des règles claires et c'est ce que d'ailleurs veut l'Union européenne.
06:29 Il faut savoir qui doit manœuvrer en cas de collision, comment manœuvrer, comment informer aussi les opérateurs des risques de collision.
06:37 Quand on parle d'Europe spatiale, il y a des enjeux, alors là on l'a vu, des enjeux de débris, de pollution, on peut employer ce terme-là.
06:48 Il y a aussi des enjeux de compétitivité, évidemment, de souveraineté. Ça, c'est un mot très important ?
06:52 Ça devient un mot très important puisqu'on se rend compte aujourd'hui que l'utilisation des satellites est quotidienne.
06:59 En France, nous utilisons 47 satellites par jour. Chaque individu utilise 47 satellites par jour.
07:04 Donc sans satellite, il est impossible de communiquer, il est impossible d'observer, de regarder, de se déplacer.
07:11 Donc le satellite est lié à la souveraineté des États et des États membres de l'Union européenne.
07:17 Et aujourd'hui, si on parle peut-être de la France mais aussi de l'Europe, on est en déficit de souveraineté ?
07:23 On est encore trop dépendant de satellites, notamment américains ?
07:26 La volonté de créer cette agence spatiale européenne, c'était justement pour s'émanciper de la domination des États-Unis en matière d'accès à l'espace et d'utilisation de l'espace.
07:36 Donc on a, si vous voulez, à la fois un lanceur indépendant, des satellites et des capacités de traitement des données au sol.
07:43 Et nous avons des programmes qui sont les concurrents directs des programmes américains.
07:48 Nous avons un Galileo qui est le concurrent du GPS, un Copernicus qui nous permet d'être autonome en matière de données environnementales.
07:55 Demain, une constellation de satellites en orbite basse pour des communications sécurisées qui sera concurrent de Starlink, enfin on espère.
08:03 C'est ce qu'on appelle Iris au carré ?
08:05 Exactement.
08:05 Alors c'est quoi Iris au carré ?
08:06 Iris au carré, c'est la volonté pour l'Europe de disposer d'un réseau de satellites en orbite basse pour une connectivité à très haut débit sécurisée.
08:15 Par exemple, lorsque nos forces armées sont en opération sur des théâtres extérieurs, la capacité d'être en contact direct avec ces forces armées,
08:26 la capacité aussi d'établir des liaisons avec des ambassades à l'étranger ou des sites stratégiques sans avoir à passer par des opérateurs étrangers.
08:34 Et ce n'est pas de la science-fiction, on ne se projette pas dans l'avenir, on l'a vu avec le conflit en Ukraine.
08:39 Dans les premières heures du conflit en Ukraine, la question de l'utilisation du réseau Starlink s'est posée.
08:45 Tout à fait, et c'est d'ailleurs parce qu'on a compris l'enjeu autour de l'utilisation de Starlink en Ukraine
08:50 que la Commission européenne a accéléré le projet de constellation souveraine européenne.
08:55 Cette question de souveraineté, elle est liée aussi à…
08:58 Alors justement, là on parle de Starlink, on parle d'un opérateur privé,
09:03 et c'est assez étonnant de voir que la NASA finalement s'est associée à un opérateur privé.
09:09 C'est l'avenir de la construction européenne de travailler avec des opérateurs privés, on ne peut plus s'en passer aujourd'hui ?
09:16 On ne peut plus s'en passer d'abord parce qu'ils ont une compétence en termes de management
09:22 qu'il n'a pas le cadre institutionnel, et puis surtout parce qu'il faut des financements privés.
09:28 Donc on doit aller chercher des financements dans la sphère privée pour poursuivre l'aventure spatiale.
09:33 On parlait de souveraineté, Iris au carré, c'est vraiment ça la souveraineté numérique.
09:40 Est-ce que vous pouvez nous expliquer pourquoi ça passe tellement par l'espace ?
09:42 C'est un peu évident mais je veux bien que vous nous l'expliquiez.
09:45 Alors d'abord, il faut savoir qu'effectivement en termes de télécommunications,
09:48 la majorité des relais de communication sont des relais terrestres.
09:52 Sauf que lorsque nous sommes en période de crise ou dans des endroits sans couverture terrestre,
09:56 le satellite est la seule solution.
09:59 Donc nous devons absolument avoir un réseau de secours et un réseau capable aussi de couvrir
10:04 des zones extrêmement éloignées, les océans, les pôles, les zones blanches, et c'est le satellite.
10:11 Est-ce que vous êtes optimiste, on va terminer là-dessus, sur l'avenir de l'Europe spatiale ?
10:16 Parce qu'on est dans une année un peu compliquée où on n'a pas encore de lanceur opérationnel.
10:21 Si vous voulez, là se joue l'avenir de l'Europe spatiale parce qu'on est pris dans une concurrence
10:27 avec les Américains et les entreprises privées d'une espèce très performante
10:31 et la montée en puissance de la Chine, de l'Inde et d'autres pays.
10:34 Donc pour éviter le décrochage technologique, nous devons absolument avoir un lanceur
10:40 et absolument maintenir des budgets.
10:42 Mais l'Europe est au rendez-vous, l'Union européenne est au rendez-vous.
10:46 Donc on est optimiste.
10:47 Donc vous êtes optimiste. Merci beaucoup Philippe Aquileas et à bientôt sur Bismarck.
10:51 On passe à notre débat, on va parler de lutte contre la précarité alimentaire.
10:58 [Musique]
11:11 C'est le débat de Smart Impact. Je vous présente tout de suite mes invités.
11:14 Karine Kroos, bonjour.
11:15 Bonjour.
11:16 Bienvenue, vous êtes la directrice exécutive de l'engagement chez Carrefour.
11:19 Et Luc-Olivier Pierret, bonjour et bienvenue.
11:21 Co-fondateur de Ramdam Social, créé l'an dernier, 2023, avec Julie Bourreau.
11:27 C'est une marque à impact social. Qu'est-ce que ça veut dire ?
11:30 C'est une marque qui a comme mission d'avoir un impact positif sur les gens.
11:34 Nous, la mission, c'est la précarité alimentaire.
11:36 Et du coup, on crée des bons produits gourmands qui, à chaque fois qu'un paquet est acheté,
11:41 cofinancent un repas pour une personne dans le besoin.
11:43 C'est une entreprise, ce n'est pas une association.
11:45 C'est une entreprise de l'économie sociale et solidaire. Où est-ce que vous vous situez ?
11:48 C'est une entreprise à mission.
11:49 Ça veut dire qu'on a des statuts très clairs, juridiquement validés,
11:52 qui expliquent que chaque produit vendu doit obligatoirement avoir un don intégré
11:57 pour aider les personnes dans le besoin.
11:58 Et ça complique le modèle économique, j'imagine ?
12:00 Ça ne le complique pas forcément. Il faut repenser le modèle économique.
12:03 Il faut essayer de voir comment est-ce qu'on peut consommer plus responsable à l'avenir.
12:07 Et du coup, c'est comme ça qu'on a créé l'entreprise.
12:09 En fait, avec le don à la base, et on a créé l'entreprise tout autour du don,
12:12 parce que c'est la mission principale.
12:14 Ramedam Social, qui est présente, je crois, dans 80 magasins Carrefour depuis le mois de janvier.
12:19 Objectif d'ici la fin de l'année ?
12:21 Objectif, le plus de ventes possible, 250 000.
12:24 Si on y arrive, et donc 250 000 dons à des personnes vulnérables.
12:27 Et donc une présence dans le plus de magasins possible aussi ?
12:30 Une présence dans le plus de magasins possible.
12:32 Et nous, ça s'inscrit vraiment dans notre politique d'engagement chez Carrefour,
12:35 de proposer des produits solidaires qui permettent à nos clients,
12:38 à travers leur acte d'achat, de contribuer à des causes auxquelles ils croient.
12:41 Et nous, c'est vraiment un modèle auquel on croit chez Carrefour.
12:43 On distribue par exemple les produits Fier,
12:45 qui sont produits par des personnes en situation de handicap, dans des ESAT.
12:49 On vend aussi les Cafés Joyeux, les produits des Cafés Joyeux,
12:52 qui servent à financer l'emploi d'équipiers dans leur café.
12:55 Donc voilà, c'est pour ça que quand Luc Olivier nous a contacté,
12:57 et Julie, Ramedam Social, on s'est dit,
12:59 il faut qu'on les commercialise chez nous pour pouvoir aider cette marque.
13:02 Est-ce qu'ils marchent mieux que d'autres ?
13:04 Comment ? Parce que vous pouvez les comparer à des produits similaires,
13:08 qui ne sont pas des marques à impact social.
13:10 Comment ils se situent ?
13:12 Ils se situent très bien et on en est ravi.
13:13 On a fait le lancement il y a trois semaines, un mois.
13:16 Ils sont à quatre fois au-dessus des prévisions de vente qu'on pensait faire,
13:19 probablement grâce à la qualité de leurs produits,
13:22 de leur marketing, de leur positionnement,
13:24 parce qu'ils reversent aussi à des associations très connues.
13:27 Donc pour l'instant, ça fonctionne très bien.
13:29 Comment vous les identifiez ces marques dans vos rayons ?
13:33 On les identifie avec leur marketing à eux, leur packaging,
13:36 avec des produits très innovants, très graphiques, mauves, jaunes, roses.
13:40 Et puis une PLV, c'est-à-dire une mise en place en rayon,
13:42 qui est vraiment très spécifique pour que le client les voit.
13:44 Oui, le client sait qu'il fait un acte de consommateur engagé.
13:49 Voilà. Si vous venez au rayon chips chez nous,
13:51 vous voyez tous les chips traditionnels,
13:52 et puis vous voyez les chips random qui se démarquent.
13:55 Et surtout, ce qui nous a plu,
13:56 et c'est pour ça qu'on les a commercialisés aussi vite,
13:58 vous voyez tout de suite à quoi ça sert.
14:00 Vous voyez tout de suite que ça sert à financer une association.
14:02 C'est sur le paquet, c'est très visible.
14:04 Et je pense que c'est ça qui marche auprès du client.
14:06 Alors justement, vous m'offrez la transition,
14:08 parce que j'avais vous demandé, si moi j'achète un produit random,
14:11 je sais précisément quelle association je vais aider, c'est ça ?
14:15 Tout à fait. Nos chips sont en partenariat avec, par exemple,
14:18 le CEMU Social de Paris.
14:19 Et du coup, vous allez voir sur le paquet l'explication à l'avant
14:22 et beaucoup plus détaillée à l'arrière du packaging.
14:24 Par exemple, avec le CEMU Social,
14:27 on va financer une collation pour les personnes à la rue.
14:30 Et donc, on va financer soit une soupe,
14:31 une boisson chaude ou encore un biscuit.
14:33 Et c'est assez important, ne serait-ce que pour l'aspect alimentaire,
14:36 mais aussi pour le CEMU Social,
14:37 pour avoir en fait un lien à travers ce don de nourriture
14:41 qui va permettre la discussion,
14:43 qui va permettre aussi la réinsertion de ces personnes
14:45 qui sont dans le besoin et en situation de précarité.
14:47 Quand vous décidez de créer ce produit,
14:49 vous le faites parce que le CEMU Social vous l'a demandé,
14:52 vous vous dites, tiens, ça pourrait fonctionner avec le CEMU Social.
14:55 Comment finalement vous inventez un nouveau produit ?
14:57 Non, en fait, avec Julie, on est parti de deux chiffres.
14:59 Il y en a un premier qui est 33% des Français
15:02 qui n'arrivent pas à faire trois repas par jour.
15:05 C'est-à-dire que des hommes...
15:05 On peut les voir s'afficher.
15:06 C'est marrant parce que je les avais prévus.
15:07 Un Français sur trois rencontre des difficultés
15:09 pour se procurer trois repas par jour.
15:11 Et alors, il y en a un autre,
15:12 je ne sais pas si c'est celui que vous alliez donner.
15:13 Le deuxième, exactement.
15:14 Les millions de Français qui veulent s'impliquer.
15:15 67%, donc 45 millions de Français qui disent,
15:17 nous, on veut s'impliquer, on veut aider,
15:19 on n'est pas d'accord que la précarité existe encore.
15:21 Et c'est un chiffre qui augmente,
15:23 malgré les différents problèmes actuels.
15:24 Malgré l'inflation.
15:25 Malgré l'inflation.
15:26 Il y a ce choix d'engagement.
15:28 Ce choix d'engagement.
15:29 Et du coup, avec Julie, on s'est dit,
15:30 comment est-ce qu'on va créer quelque chose
15:32 qui peut être simple, massif, efficace,
15:34 mais surtout sans compromis
15:35 parce qu'on n'a pas toujours l'argent pour faire des dons,
15:37 on n'a pas toujours le temps pour être bénévole.
15:39 Et on est rentré dans les courses du quotidien
15:41 parce que tout simplement, tout le monde va faire ses courses.
15:43 Et donc, on a fait des bons produits locaux,
15:45 pas plus chers, à même niveau de qualité.
15:47 Et surtout, chaque paquet égale un repas cofinancé.
15:51 Avec quelles autres associations vous travaillez ?
15:54 Alors, nos chips sont avec le Samu Social,
15:55 nos biscuits salés sont avec le Secours Populaire
15:57 et enfin, nos cookies avec les banques alimentaires.
16:00 On a pris des associations qui sont reconnues, crédibles
16:03 et qui vont pouvoir auditer nos chiffres de vente.
16:05 On voulait être absolument transparent.
16:06 Donc, on leur donne un accès total à nos chiffres de vente
16:09 et elles peuvent véritablement dire,
16:11 oui, ils ont bel et bien vendu 100 000 paquets de cookies
16:13 et donc financé 100 000 aides pour les personnes en besoin.
16:18 Alors, on y reviendra là-dessus,
16:19 mais ce sont des associations avec lesquelles vous travaillez déjà ?
16:23 Exactement. Alors, ça, c'est l'autre sujet qui nous a plu chez Ramdam.
16:26 C'est des associations avec lesquelles on travaille chez Carrefour
16:28 depuis longtemps.
16:29 Les banques alimentaires, par exemple,
16:30 on travaille avec eux depuis 1995, ça fait bientôt 30 ans.
16:34 Chaque année, on leur donne l'équivalent de 10 à 15 millions de repas.
16:37 Aux banques alimentaires, on a des échanges très fréquents avec eux.
16:40 Et donc, évidemment, c'était une évidence.
16:41 Quand les banques alimentaires sont venues nous voir après Ramdam
16:43 en disant on va lancer quelque chose, c'était une évidence pour nous.
16:46 Le Secours Populaire, c'est la même chose.
16:48 On fait, par exemple, chaque année une opération pour les oubliés des vacances,
16:51 des enfants qui ne peuvent pas partir en vacances,
16:53 le Samu Social de Paris.
16:54 Donc, pour nous, il y avait quelque part cette réassurance de se dire,
16:57 c'est des associations qu'on connaît, avec lesquelles on a l'habitude de travailler
17:00 et surtout qui parlent au grand public aussi.
17:02 Et je pense que ça aussi, c'est important,
17:03 des associations qui parlent aux clients.
17:05 Dès que le client va en rayon, il voit tout de suite à qui ça s'adresse.
17:08 Oui, et puis alors, l'intérêt aussi, c'est du gagnant-gagnant
17:10 parce que c'est aussi, vous nous l'avez dit,
17:12 il y a le descriptif de ce que mon acte d'achat va provoquer.
17:17 C'est aussi de la pub pour ces associations.
17:19 Exactement.
17:19 Ce n'est pas d'autre.
17:20 C'est pour ça que c'est une démarche vraiment totalement,
17:22 j'allais dire win-win pour tout le monde.
17:23 On y gagne tous.
17:24 Alors nous, évidemment, on fait des efforts aussi chez Carrefour
17:26 de mise en valeur, de visibilité dans les magasins.
17:29 Mais vraiment, c'est pour ça que pour nous, c'était une évidence,
17:30 ça s'inscrit dans notre politique d'engagement,
17:32 s'il y a vraiment une continuation de ce qu'on faisait déjà avant,
17:34 de manière directe avec les associations.
17:36 Alors, vous nous avez, Olivier Piret, expliqué les chips.
17:39 Les cookies alors, entrons dans le détail.
17:41 Les cookies du coup.
17:42 J'achète vos cookies, Rappel Social.
17:43 J'achète qui et comment ?
17:45 Nos très bons cookies.
17:46 Oui, c'est important, il faut que ce soit de la qualité.
17:49 Non, mais c'est le nerf du sujet, il faut que ce soit très bon.
17:51 Il ne faut pas demander de compromis, de dire,
17:53 ça va être un petit peu moins bon.
17:54 C'est très bon, c'est au même prix.
17:56 Ils sont faits localement en Ile-de-France,
17:58 sans aucun additif à l'intérieur de la recette.
18:00 Donc, on a bien pensé nos produits,
18:02 et du coup, ça aide les banques alimentaires.
18:04 Les banques alimentaires, ça a un écho aujourd'hui
18:06 parce qu'avec la crise agricole,
18:08 on voit les difficultés de rémunération des agriculteurs.
18:10 En fait, les banques alimentaires vont voir des agriculteurs
18:12 qui ont des hors calibre.
18:14 C'est-à-dire que leur production n'est pas achetée entièrement
18:17 parce que la pomme de terre va être trop grosse
18:19 ou le concombre va être un peu tordu.
18:21 En fait, on rachète via les banques alimentaires ces produits,
18:23 et ils sont distribués aux personnes dans le besoin.
18:26 Ça veut dire que ça aide à la fois l'agriculteur,
18:28 ça permet d'avoir un complément de revenu,
18:31 mais aussi les personnes qui sont en situation de précarité alimentaire
18:34 d'avoir une nutrition plus équilibrée en ayant des fruits et légumes.
18:38 C'est drôle parce que,
18:39 je n'avais pas prévu cette question, mais le hors calibre,
18:41 on est nous responsables consommateurs.
18:43 C'est-à-dire qu'on s'est habitué à avoir des pommes
18:46 qui on a l'impression qu'on pourrait les mettre dans une vitrine
18:49 et les regarder tellement elles sont belles.
18:50 Vous voyez ce que je veux dire ?
18:51 Alors ça justement, on l'a lancé l'année dernière.
18:53 On a eu peut-être un peu moins de succès que ce qu'on aurait pensé.
18:55 Nous, Antigaspi, justement,
18:57 qui est une marque sur tous les produits qui sont un peu hors calibre.
19:00 Par exemple, les concombres, c'est assez simple,
19:02 mais normalement, les concombres ne sont pas censées avoir une courbe.
19:05 Si elles ont un angle supérieur à 30 degrés,
19:07 on n'est pas censé les commercialiser.
19:08 Et donc, on le fait quand même avec nous, Antigaspi.
19:10 C'est une règle absurde, ça, pardon.
19:11 C'est une règle qui existe en tout cas.
19:13 Enfin, moi, je la trouve absurde, mais bon.
19:15 Les œufs, par exemple, les œufs doivent avoir un certain calibre.
19:17 Vous ne pouvez pas vendre des œufs qui sont trop petits.
19:19 Et donc, on a lancé l'année dernière, nous, Antigaspi,
19:21 et on va essayer de relancer la communication autour de cette marque
19:23 parce que nous, on y croit beaucoup.
19:24 On est convaincus qu'il y a un vrai intérêt à faire justement ces produits
19:27 qui sinon n'auraient pas été produits.
19:28 Ce n'est pas si facile de nous faire changer justement ces habitudes.
19:31 Dans tous ces sujets, je pense qu'il y a un effet de pédagogie.
19:33 On en parlait avec Luc Olivier avant d'arriver, d'adaptation du client.
19:37 Il faut que les gens comprennent la démarche.
19:39 Il y a pas mal de pédagogie, donc il faut à chaque fois l'expliquer.
19:42 Mais nous, on y croit beaucoup sur la politique de lutte
19:44 contre le gaspillage alimentaire, de produire tous ces produits
19:46 qui ne sont pas dans les calibres classiques.
19:48 Alors, il y a, qu'est-ce qu'on a fait ?
19:49 Les chips avec le sabu social, on a vu les cookies.
19:54 Qu'est-ce qu'il nous reste ?
19:55 Les sablés, les sablés avec le secours populaire de Paris et de Gironde,
19:59 qui en fait sont des bons produits qui sont faits dans le sud-est
20:03 et qui vont financer 125 grammes de fruits et légumes encore
20:07 pour les personnes dans le besoin.
20:08 En fait, le secours populaire a des épiceries solidaires
20:11 où les gens peuvent venir avoir des courses à moindre coût
20:14 et on leur offre les fruits et légumes
20:16 parce qu'ils n'ont pas forcément les moyens d'acheter ces compléments de repas
20:20 qui permettent d'équilibrer l'assiette.
20:21 Et donc, c'est très important aussi d'avoir des repas équilibrés.
20:25 Et alors, vos produits, en armes sociales, vous les placez où ?
20:28 Dans quelle gamme de prix, justement ?
20:29 On est à un prix équivalent ou inférieur à une marque nationale premium.
20:33 On essaye d'être le plus abordable possible,
20:36 mais ce n'est pas facile quand on fait de la matière première locale
20:38 et de la production locale.
20:40 Et surtout, quand on essaye de ne pas mettre d'additifs,
20:42 d'avoir de la matière première de qualité.
20:45 Donc, pour donner un exemple, on va avoir un paquet de chips
20:47 qui va être à 2,29 euros.
20:48 Donc, on n'est pas hors des prix du rayon,
20:51 on est inférieur aux grandes marques nationales premium,
20:54 on est au-dessus de la MDD.
20:55 D'accord. Est-ce que l'entreprise, elle est toute jeune, 2023 ?
21:00 Vous nous disiez que ça se vend très bien.
21:02 Vous êtes, par rapport à vos prévisions,
21:03 est-ce que dans vos rêves les plus fous,
21:05 vous imaginiez déjà là un an après ?
21:07 On a des rêves assez fous.
21:08 C'est bien ça, il en faut.
21:10 Il en faut et surtout si on veut repenser le système de consommation.
21:13 Pour autant, on est bien en avance par rapport à ce qu'on avait pu envisager
21:16 et imaginer de manière positive.
21:18 En fait, on a un excellent accueil de la part de nos consommateurs
21:22 qui nous disent bien sûr pourquoi il n'y avait pas avant.
21:25 Pourquoi est-ce que je ne prendrais pas un produit qui est bon,
21:27 bien fait et qui en plus n'est pas plus cher
21:30 tout en ayant un don ultra concret pour une personne en besoin.
21:33 Les directeurs de magasins de Carrefour,
21:35 les équipes des magasins nous ont énormément accompagnés
21:37 pour nous mettre en rayon,
21:39 pour faire en sorte qu'on soit visible et acheté.
21:41 Et enfin, la direction de Carrefour a fait vraiment
21:43 beaucoup d'efforts pour nous mettre en rayon rapidement.
21:45 Je pense que le rapide, il était aussi important
21:47 par rapport à l'urgence sociale qu'on a aujourd'hui.
21:49 Ces produits, c'était important
21:52 qu'ils soient à un prix relativement abordable,
21:54 même si on est dans une gamme un peu premium ?
21:56 Pour nous, c'est primordial.
21:57 Je pense qu'on connaît tous le contexte actuel
21:59 d'inflation, de crise du pouvoir d'achat.
22:01 Donc, si on veut que des produits qui sont nouveaux
22:03 sur un marché émergent se vendent,
22:04 il faut qu'ils soient à prix équivalent.
22:06 Pour nous, c'était vraiment un sujet important.
22:07 C'est pour ça qu'on a tout de suite aimé l'idée de Ramdam
22:10 qui, dès le début, nous a dit qu'on veut être à prix équivalent,
22:12 qui n'est pas ce sujet du prix qui rentre en compte,
22:13 uniquement celui de la différenciation du produit.
22:15 Est-ce que vous, vous faites un effort sur la marge ?
22:17 Comment vous...
22:19 Voilà, le fait de vendre un produit qui est
22:21 un produit d'engagement social, comment vous l'accompagnez ?
22:24 On fait toute une série d'efforts en effet.
22:26 Un, on les a commercialisés de manière rapide et massive,
22:28 parce qu'on a quand même pas mal de références.
22:30 On fait des efforts sur la logistique pour les aider,
22:32 sur des délais de livraison, des pénalités qu'on ne leur accorde pas.
22:35 Et puis, on fait aussi de la place en rayon
22:37 par rapport à d'autres produits dont on sait qu'ils se vendent bien.
22:40 Nous, on fait le pari de vendre ces produits-là.
22:41 Donc, on a toute une série d'efforts commerciaux pour les aider.
22:44 C'est un peu notre engagement.
22:45 Un, leur donner de la visibilité.
22:46 Et puis deux, avoir tous les engagements pour une marque jeune
22:49 et qui se lance depuis quelques mois.
22:51 Ramdam Social, merci à tous les deux d'être venus nous présenter
22:56 cette marque et à bientôt sur Bismarck.
22:58 C'est l'heure de notre rubrique Start-up.
23:00 Smart Ideas avec Jérémy Fain, bonjour.
23:09 Bonjour.
23:10 Bienvenue, vous êtes le fondateur de Blue Water Intelligence,
23:12 créé en 2022, avec quelle idée de départ ?
23:16 Alors, l'idée, c'était de se dire qu'il y a des applications du spatial
23:19 dans plein de domaines.
23:20 Pour aller d'un point à un autre en voiture, on utilise des satellites.
23:23 Pour téléphoner dans des zones peu couvertes, on utilise des satellites.
23:27 Pour suivre des bateaux, on utilise des satellites,
23:30 mais on ne s'intéresse pas à l'eau.
23:32 Or, l'eau, on l'a vu avec les sécheresses de 2022
23:34 et les sécheresses hivernales de 2023,
23:37 c'est la palissade de le dire, est une ressource vitale comme l'air.
23:41 Et on s'est dit qu'on allait répondre à des besoins
23:44 autour du problème des eaux continentales.
23:46 Donc, ce n'est pas les océans, ce n'est pas les côtes,
23:49 ce n'est pas le fait de côte, c'est vraiment les lacs et les rivières,
23:52 les réservoirs qui sont sur les continents.
23:54 Et comment, on parle d'hydrologie spatiale, c'est ça ?
23:57 Comment ça marche quoi, si j'ose dire ?
24:00 Alors, on a choisi de répondre dans un premier temps
24:04 à des besoins qui n'étaient pas servis.
24:07 Et les besoins qu'on a identifiés, il y a des besoins des territoires,
24:10 donc du monde public, et là, on les imagine bien,
24:12 c'est anticiper les inondations,
24:14 permettre de mettre autour d'une table les parties prenantes
24:18 en cas de détiage, donc des eaux basses,
24:19 pour définir un partage de la ressource entre l'irrigation,
24:22 l'industrie, l'énergie, les villes, et de manière générale,
24:26 avoir une idée de la quantité de ressources présentes sur un territoire.
24:30 Donc ça, c'est pour le monde public.
24:31 Les opérateurs publics ?
24:33 Ça, on y arrive bien, et comment on le fait ?
24:34 On a choisi de s'intéresser au débit,
24:35 parce que le débit est un bon indicateur de la santé d'un cours d'eau,
24:41 évidemment, il ne faut pas qu'il soit trop élevé, il ne faut pas qu'il soit trop bas,
24:45 et le débit est un indicateur avancé également d'inondation.
24:48 Donc, quand on voit un débit qui s'accélère,
24:49 on peut prévoir qu'en cas d'embâcle, par exemple un tronc d'arbre,
24:52 un pont, et une montée des eaux, etc.
24:55 On a choisi le débit, et on va chercher des données,
24:58 alors des données spatiales, mais pas seulement,
24:59 des données de télédétection,
25:01 donc ça peut être des radars météorologiques au sol,
25:03 ça peut être même des passionnés de météo qui ont une station sur le toit de leur maison
25:08 et qui exposent des données, ça nous permet d'anticiper.
25:11 Et nous, ce qu'on fait, pour le décrire,
25:13 on a développé un modèle de propagation physique,
25:17 donc une goutte d'eau, quand elle tombe sur un bassin versant,
25:20 elle ruisselle jusqu'à la rivière,
25:22 et ensuite le rôle des établissements qui gèrent l'eau,
25:24 c'est de faire en sorte que la goutte d'eau
25:25 mette le plus longtemps possible à s'écouler dans la rivière
25:29 et de repousser l'échéance du moment où elle sera dans l'océan,
25:32 parce que là, c'est perdu, ça devient salié, c'est fini.
25:34 On doit attendre le nuage de la pleuve.
25:36 - Le long cycle de l'eau. - Absolument.
25:38 Donc, nous, ce qu'on fait, c'est qu'on a cet algorithme de propagation
25:42 qui est complètement global,
25:43 c'est-à-dire qu'on n'a pas fait un modèle adapté sur un bassin versant,
25:46 il est globalisable immédiatement,
25:48 grâce à une intelligence artificielle qui est une sorte de réseau de neurones
25:51 et qui paramètre automatiquement ce modèle
25:53 suivant des éléments topographiques.
25:56 Voilà, donc, c'est comme ça que vous s'y êtes...
25:58 - Vous avez parlé des opérateurs publics, il y a aussi des clients privés ?
26:01 - Absolument. Alors, je peux vous citer 3 cas de type de clients que l'on a.
26:06 Il y a, par exemple, les gens qui font du trading d'énergie hydroélectrique.
26:09 Donc, ces gens-là ont besoin de la prévision de débit du lendemain
26:12 pour dire au marché combien ils vont produire,
26:16 parce que s'ils produisent moins que ce qu'ils ont annoncé,
26:18 ils se prennent une pénalité, s'ils produisent plus...
26:20 Donc, le débit est une fonction linéaire de la production hydroélectrique.
26:25 Il y a aussi des industriels qui rejettent des eaux claires,
26:27 et eux... Enfin, il y a toute une tendance,
26:29 enfin, que vous connaissez par cœur dans cette émission,
26:31 de l'entreprise contributive et participante à une régénération de la nature,
26:36 et nous, en fait, on est capable d'indiquer aux industriels
26:38 qui rejettent des eaux claires quand les eaux seront basses,
26:41 parce que leur contribution à la régénération des écosystèmes sera positive,
26:45 et c'est ça qu'ils ont besoin de démontrer, d'appuyer
26:48 devant leur partie prenante, ONG, etc.
26:50 Et il y a un troisième cas qui est l'agriculture.
26:52 Donc, l'irrigation est la première cliente des ressources en eau,
26:56 et on fait exactement l'inverse, on dit aux agriculteurs
26:58 qu'on ne peut pas recharger leur citerne ou leur réservoir,
27:02 et donc, quand quelque part, le débit est au-delà de la caractéristique
27:07 du débit au même moment, donc au-delà de la moyenne saisonnière.
27:11 - Et cette ressource en eau, elle se raréfie, elle se complexifie aussi, on peut dire ça ?
27:17 - Alors non, elle se raréfie, on peut le dire,
27:21 mais c'est un impact direct de l'accélération des changements climatiques,
27:25 et elle se complexifie, oui, aussi, parce que le changement climatique
27:29 accélère les extrêmes, et donc on a plus d'inondations, plus d'échauches-rêches,
27:32 mais ce qu'on constate, c'est que c'est sur des territoires assez marqués,
27:35 donc il y a des territoires où ça va être plutôt vers le bas,
27:39 des territoires plutôt vers le haut, mais ça moyenne pas bien.
27:42 - Merci, merci beaucoup Jérémy, fin bon vent à Blue Water Intelligence.
27:45 Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact,
27:49 merci à toutes et à tous de votre fidélité, je voudrais citer Cyriel Chazal
27:53 à la programmation et à la production, Angèle-Jean-Louis Girard le réalisateur,
27:57 Thibaut Goury la fond au son, et notre stagiaire Paco, salut.
28:02 [Musique]