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Mardi 21 janvier 2025, SMART IMPACT reçoit Cathy Le Hec (Directrice des Sources d'Eaux Minérales, Danone) , Sébastien Leroy (Coordinateur, Association Nationale de l'audition) , Alain Bouelllat (Directeur prévention, PmSm) et Louis Paulet (Fondateur, Beans)

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00:00Générique
00:08Bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de celles et ceux qui font de la transformation environnementale et sociétale
00:14un axe fort de leur stratégie et voici le sommaire. Mon invité aujourd'hui, c'est Cathy Lehecq, directrice des sources d'eau minérale chez Danone,
00:23comment le groupe gère et protège ces eaux, que pense-t-elle du scandale qui touche ses principaux concurrents ?
00:28Dans une minute, dans notre débat, on parlera de la santé auditive au travail, les nuisances sonores affectent de plus en plus les salariés,
00:37on verra comment les protéger et puis dans notre rubrique start-up, vous découvrirez Beans, plateforme de e-commerce et de livraison anti-gaspi.
00:46Voilà pour les titres, c'est parti, c'est Smart Impact.
00:49Générique
00:55L'invité de Smart Impact, c'est Cathy Lehecq, bonjour, bienvenue, vous êtes la directrice des sources d'eau minérale du groupe Danone.
01:03Déjà, on va expliquer, c'est combien d'eau, de marques et puis leurs caractéristiques aussi ?
01:09Oui, alors effectivement, mon métier, c'est préserver quatre ressources qui sont des marques iconiques, donc Evian, Volvic, Badoit et La Salveta.
01:18Donc ce sont des grands crus de notre terroir français, ce sont des eaux minérales qui sont issues de terroirs.
01:24Alors Evian dans les Alpes, Volvic en plein cœur de la chaîne d'Auvergne, donc dans le Puy-de-Dôme.
01:31Et puis deux marques qui sont naturellement gazeuses, Badoit au cœur de la Loire et puis La Salveta dans les Rots.
01:38Comment vous les protégez, ces sources ?
01:41Alors effectivement, notre métier de minéralier ne consiste pas uniquement à mettre de l'eau en bouteille.
01:48Notre premier métier, c'est la protection et ça, c'est majeur parce qu'en fait, les eaux minérales, elles répondent à des critères extrêmement stricts en termes de qualité.
01:57En fait, on va dire que dans toutes les eaux que l'on peut consommer, c'est le plus haut niveau, comme je dirais aux Jeux olympiques,
02:03ce qui ont la chance de monter sur le podium. Et bien voilà, ce sont des eaux minérales qui ont ces caractéristiques-là.
02:09Avec un bénéfice pour la santé ?
02:10Avec un bénéfice pour la santé. Donc ce sont des eaux, nos eaux chez Danone sont reconnues par l'Académie des sciences,
02:16justement pour leur bénéfice, avec une eau comme Évian qui est faiblement minéralisée, qui est vraiment adaptée, qui est recommandée pour les bébés et les femmes enceintes,
02:25parce que c'est une eau qui peut être bue tous les jours et par tous. Et puis des eaux comme Badoit, La Salveta, qui sont des eaux plus minéralisées
02:33et qui vont du coup plutôt correspondre aux sportifs ou au moment de plaisir.
02:37Donc il y a vraiment une caractéristique, une définition d'une eau minérale naturelle qu'il faut protéger.
02:43De quel risque ? Des contaminations des sources, par je ne sais pas, les pesticides, les intrants, des rejets industriels ? De quel risque il faut les protéger ?
02:51Alors il faut les protéger déjà parce que ce sont des eaux qui sont 100% naturelles, qui bénéficient en fait d'une protection et elles sont issues en fait des roches particulières qui sont dans le sous-sol.
03:02Et donc c'est déjà ce niveau de protection naturelle, il est lié au fait que les roches qui sont présentes vont du coup à la fois leur donner leurs minéraux mais vont les purifier.
03:12Et sur les territoires où ces eaux prennent naissance, c'est de l'eau de pluie qui tombe sur les territoires et cette eau va ensuite circuler pendant plusieurs années et être en interaction avec les roches.
03:24Et donc l'eau qui va émerger de ces sources d'eau minérale, ce sont des eaux en fait qui sont avec une composition à minéraux qui est toujours stable et qui sont naturellement pures, c'est-à-dire absentes de tout risque microbiologique.
03:40Et en fait notre métier c'est de s'assurer que rien déjà ne vienne perturber ce cheminement dans le sous-sol.
03:46Et puis je dirais le deuxième niveau de protection c'est que sur les territoires que nous nous appelons les impluviums, ces territoires où les eaux de pluie vont s'infiltrer et recharger la nappe, il y a de la vie.
03:58Il y a des villages, il y a de l'agriculture, des forêts, etc. Et donc on a fait le choix chez Danone il y a plus de 30 ans de développer vraiment un savoir-faire et de travailler avec les acteurs du territoire.
04:12– Ça veut dire si on prend les agriculteurs, vous les aidez à avoir une agriculture avec moins d'intrants par exemple ?
04:18– Qui est respectueuse de la qualité de l'eau. Et pour cela en fait on a créé une association qui réunit tous ces acteurs.
04:23Et effectivement l'objectif c'est, alors vous parlez d'agriculteurs, c'est permettre à l'agriculteur de continuer à vivre de son métier, donc ce sont des éleveurs.
04:33Et en même temps d'aller rechercher avec eux un niveau d'excellence dans les pratiques pour à la fois que ça leur permet de nourrir leurs troupeaux mais de protéger l'eau et l'environnement.
04:43Alors un exemple concret, nous avons développé sur les territoires des formations pour les agriculteurs dans un souci de protection du sol et du coup de modification de façon de cultiver ce sol.
04:57Et aujourd'hui sur l'ensemble des territoires des sources, et vient Volvic, Badoit et La Salveta, c'est plus de 96% des surfaces agricoles des agriculteurs engagés qui sont sans pesticides.
05:10Donc ce qui montre en fait qu'on peut concilier une agriculture dynamique et une protection de l'eau.
05:16Le fait que ce soit une source d'eau minérale naturelle, est-ce que ça limite les capacités de production ? Est-ce que c'est une croissance pour ces marques qui est forcément limitée ?
05:26Alors quand on gère des ressources d'eau, comme on le disait ce sont des ressources naturelles, ce sont vraiment des ressources qui font partie du patrimoine français.
05:34On en a d'ailleurs très très peu en France, tellement leur niveau de qualité, leur niveau d'exigence est élevé.
05:40En fait ces ressources, elles ne sont pas à l'infini.
05:45Elles ne sont pas extensible à l'infini.
05:46Elles ne sont pas extensible à l'infini.
05:48Et donc justement notre métier et notre première responsabilité en termes d'embouteilleur, c'est de connaître en fait à la fois le territoire sur lequel les eaux vont pouvoir recharger ces ressources,
05:59mais également de définir comment dans un changement climatique, l'évolution de la recharge pourrait avoir lieu et du coup quelle quantité on peut prendre pour respecter ce renouvellement naturel de la nappe.
06:11Et donc notre première responsabilité, c'est celle-ci aussi, c'est la pérennité.
06:15Mais voilà, je tiens à préciser que ce sont des quantités qui sont extrêmement encadrées par les services de l'État.
06:21Alors je vous pose cette question justement parce qu'il y a ce scandale des eaux minérales qui touche Nestlé, Waters et Alma qui sont vos deux principaux concurrents.
06:29Je vais juste citer un extrait d'un rapport de l'ADG-CCRF de la Direction de répression des fraudes.
06:35Mélange non autorisé d'eau de plusieurs sources exploitées par une même usine. Mélange occasionnel avec l'eau du réseau. Injection de sulfate de fer. Filtration de l'eau usuvée. Pratique de micro-filtration non autorisée.
06:46Ça vous inspire quoi ? C'est de la fraude tout simplement ?
06:49Ce que je peux vous dire en tout cas, c'est que les critères qui définissent l'eau minérale, ils sont très précis, ils sont très clairs.
06:55Et vous affirmez que chez Danone, nos marques, nos ressources à eau respectent ces critères. Ils sont conformes en fait aux critères de qualité de l'eau minérale.
07:05Donc pas de ça, ces procédés que vous pouvez promettre à vos clients que vous n'utilisez pas ces procédés ?
07:11C'est totalement conforme à la réglementation. Et aujourd'hui en fait, ce niveau de qualité, il a été rendu possible par toutes ces années d'implication pour la protection des territoires où viennent les sources.
07:24Mais même au-delà, sur vraiment tout un enjeu de suivi de nos points de captage et également tout le suivi analytique que nous avons.
07:33Il faut savoir que par exemple, un site comme Evian ou Volvic, sur chacun des sites, c'est plus de 300 analyses par jour que nous effectuons.
07:42J'entends vos arguments, mais je vois bien la tentation à laquelle vos concurrents auraient cédé. C'est-à-dire qu'on parlait de la croissance qui n'est pas infinie quand on vend de l'eau minérale naturelle.
07:52Là, la tentation de mélange occasionnel avec l'eau du réseau parce que ça permet de vendre de plus de bouteilles.
07:57Moi, je ne peux pas commenter ce qui les concerne. En tout cas, ce que je peux vous affirmer et c'est important de le définir, c'est comme je vous le disais, notre premier métier, c'est la protection.
08:07C'est ça. La protection de l'eau, c'est travailler sur tout le cycle du produit de l'eau. C'est un produit qui est exceptionnel en termes de qualité.
08:19Moi, je voulais juste pouvoir rassurer, si c'est nécessaire, confirmer en tout cas, c'est sûr, qu'il est possible de préserver ses ressources en eau en France avec une implication sur toute la chaîne d'évolution du cycle de l'eau.
08:35Vous n'êtes pas cité. Danone ou les marques de Danone ne sont citées dans aucune de ces enquêtes. Est-ce que vous avez senti quand même un impact de ces scandales sur vos ventes ou une inquiétude de vos consommateurs ?
08:47Évian-Volvic, aujourd'hui, ce sont des marques iconiques. On représente à peu près 15% des ventes du marché français. Les Français sont très attachés à ces ressources en eau.
08:58Ce que l'on sait, c'est qu'il y a à peu près 73% des Français qui boivent quotidiennement de l'eau embouteillée. C'est une vraie responsabilité.
09:09Les marques Évian-Volvic, Badoit et La Salveta sont à la fois conformes et ont toujours ce niveau de qualité qui est exceptionnel.
09:17Vous ne répondez pas tout à fait à ma question. Est-ce qu'il y a eu plus de questions de consommateurs à la suite de ce scandale que vous touche les autres ?
09:22Je voulais vous dire que le marché reste stable. Après, des questions, il y en a. Je vous remercie d'ailleurs de me permettre aujourd'hui de pouvoir témoigner de la qualité de ces produits
09:32et surtout de ne pas faire l'amalgame entre des situations spécifiques et cette catégorie qui reste aujourd'hui, je tiens à le dire, le niveau d'eau le plus élevé en termes de qualité.
09:44Il nous reste une grosse minute. Je voudrais qu'on parle des conséquences du réchauffement climatique et notamment avec ces épisodes de stress hydrique récurrents de plus en plus nombreux.
09:53Vos ressources, vos sources d'eau minérale naturelle, elles sont concernées ?
09:58Déjà, le changement climatique, c'est une réalité. Il y a des années avec des périodes de sécheresse et même si 2024 a été une année bien plus pluvieuse avec des nappes qui sont beaucoup plus rechargées,
10:09le changement climatique est vraiment pris avec beaucoup d'importance pour nous, gestionnaires d'une eau et d'une ressource naturelle.
10:17Dans mon équipe, j'ai beaucoup d'hydrogéologues et notre premier métier, c'est justement celui-là. L'eau minérale est une ressource naturelle, donc ça évolue en fonction des pluies.
10:29Face au changement climatique, on a à la fois accru la connaissance sur comment évolue le climat sur nos territoires.
10:36Pour nous, l'enjeu, c'est qu'on a un débit maximum qui nous est accordé, mais de se situer toujours en dessous de ce débit maximum et d'adapter la quantité d'eau que l'on prélève en fonction des estimations que l'on a de l'évolution climatique sur nos territoires.
10:52Alors ça se joue effectivement au niveau de l'adaptation de nos débits, mais c'est important aussi de dire que chaque goutte d'eau compte.
10:59Donc on a également mené énormément d'efforts et d'investissements sur nos sites d'embouteillage pour être plus performants entre la quantité d'eau qu'on prélève dans le gissement et la quantité d'eau qu'on met dans la bouteille.
11:10Merci beaucoup Cathy Lehecq et à bientôt sur BeSmart for Change. On passe tout de suite à notre débat, la santé auditive au travail.
11:23Le débat de ce Smart Impact. On parle de la santé auditive au travail avec Sébastien Leroy. Bonjour.
11:29Bonjour Thomas Hugues et bonjour à toutes et à tous.
11:31Bienvenue. Vous êtes coordinateur porte-parole des campagnes de la Journée nationale de l'audition. Alain Boilet, bonjour. Bienvenue à vous aussi.
11:37Bonjour Thomas Hugues.
11:38Directeur prévention du groupe Medipro, PMSM. Un constat pour commencer sur cette santé auditive au travail.
11:45Six travailleurs sur dix qui sont gênés, qui se disent gênés par le bruit au travail. Sébastien Leroy, est-ce que c'est un chiffre stable ? Est-ce qu'on parle d'un phénomène qui s'aggrave ?
11:54Alors c'est un phénomène qui s'aggrave puisqu'on a eu dix points de plus entre 2024 et 2023.
12:01Dix points de plus d'actifs en poste de travail qui ont évoqué des gènes liés aux expositions sonores au travail.
12:10Ça peut avoir quelles conséquences ? On parle de conséquences légères mais aussi graves sur la santé psychologique au travail. De quoi on parle ?
12:18De nombreuses conséquences qu'on ne connaît pas tous encore suffisamment et c'est notre rôle de transmettre cette information.
12:24Une personne sur deux déclare avoir des difficultés de compréhension de la parole ou qui a au moins un impact sur leur santé auditive liée aux expositions sonores au travail.
12:35Qui dit impact ? Le premier impact c'est le risque de surdité en fonction des constitutions personnelles.
12:41Les expositions sonores au travail sur l'ensemble de la durée du travail peuvent effectivement amener la survenue de sifflements, bourdonnements qui sont appelés les acouphènes.
12:52Le phénomène également de bruit amplifié à l'intérieur de la tête qui est un symptôme auditif qui s'appelle l'hyperacousie.
12:59Et puis le déclenchement précoce de surdité, beaucoup plus précocement que ça n'aurait pu, qu'on appelle la presbyacousie.
13:07Et puis on parlera des conséquences psychologiques parce qu'elles sont importantes aussi à détailler.
13:13Peut-être Alain Bolla un mot de cette offre de service que Medipro-PMSM propose. De quoi on parle ?
13:20D'abord nous sommes un groupe qui travaille autour de la prévention santé, notamment à un niveau important puisqu'on est l'un des leaders en termes de présence d'infirmerie externe dans le milieu professionnel.
13:32On est bien entendu concerné en direct quand dans les infirmeries d'entreprise, c'est des sujets qui font partie de ça.
13:38Et puis également parce que comme on travaille autour de ce qu'on va appeler la santé au travail, c'est-à-dire tout ce qui est QVCT, qualité de vie, conditions de travail.
13:46Et puis également on travaille aussi pour accompagner nos clients sur la partie de la responsabilité, de la RSE, responsabilité sociale et sociétale.
13:54Et on est bien, au travers de ce que donne notre ami Sébastien, on est bien sur un sujet social et sociétal.
14:00Donc on va en même temps s'intéresser à des sujets de problématiques d'audition dans le milieu professionnel.
14:06Mais également, finalement, on va aussi s'intéresser dans le milieu personnel des personnes.
14:11Puisque quand vous parlez du cadre professionnel, vous vous écoutez et vous, dans votre métier, l'audition et l'écoute, ça fait quoi ?
14:16Oui, c'est un élément important. Vous avez bien raison.
14:19Est-ce que vous avez un indice ou quels indices de votre côté, dans votre entreprise, vous avez de cette aggravation des conséquences médicales du bruit au travail ?
14:27En fait, les traductions qui peuvent s'en faire, c'est notamment soit on peut avoir des phénomènes d'absence, des personnes qui vont s'absenter parce qu'elles ont des soucis d'audition.
14:39On peut avoir de l'accidentalité du travail. On peut avoir des problématiques autour de la problématique psychologique.
14:46C'est-à-dire des gens qui, en effet, vivent les choses difficilement et peuvent également, socialement, s'éloigner du milieu social.
14:53Parce que quand vous entendez moins, ces éléments font qu'en termes d'organisation du travail et de performance sociale, ça a un impact.
15:00Justement, sur cet aspect psychologique, qu'est-ce qu'on peut en dire ? Il y a un risque d'isolement, voire peut-être de burnout ou de dépression. On peut lier les deux ?
15:10Aujourd'hui, de plus en plus, des études vont poindre pour démontrer, scientifiquement.
15:16Mais effectivement, il y a un lien entre perte auditive ou difficulté auditive. On vit tous une difficulté auditive au cours de la journée.
15:24Notre oreille fatigue au cours de la journée, ce qui amène les difficultés de concentration en milieu d'après-midi, etc.
15:30Et donc, ça, ça a un impact sur la santé mentale et donc psychologique. Et des pertes de performance, le stress de performance va augmenter.
15:39Il faut savoir que la saturation sonore va augmenter la charge cognitive, c'est-à-dire la capacité de traitement de l'ensemble des informations par le cerveau.
15:47À partir du moment où l'oreille fatigue ou qu'il y a une perte auditive non repérée ou repérée, on va être tous en difficulté.
15:55Et surtout, les cerveaux vont être tous en difficulté pour décoder facilement, rapidement, l'information sonore. Et c'est là où ça se joue.
16:03— Alors, dans cette émission, on aime bien à la fois faire le constat et puis être positif, proposer des solutions.
16:08Évidemment, les uns et les autres, vous y avez réfléchi, votre association Sébastien Leroy, elle fait des recommandations.
16:14Si on est, voilà, ceux qui nous écoutent, chef d'entreprise, cadre dirigeant chargé notamment de la qualité de vie au travail, qu'est-ce qu'ils peuvent mettre en place ?
16:23— Alors il y a plein de solutions, heureusement, pour être positif. Et puis il y a plein de préventeurs, de directeurs, etc.
16:30qui mettent en place des solutions qui prennent en compte aussi la santé auditive dans la question de la QVT, de la RSE également.
16:38Et puis bien entendu, des politiques RH et de sécurité au travail. La première, c'est de prendre en compte cette question des effets du bruit.
16:46Alors au-delà de 80 décibels, il y a des mesures qui sont imposées, qui sont réglementaires et qui sont suivies par les entreprises.
16:54La réduction des émissions sonores à la source, qui est la priorité dans la loi de santé au travail.
16:59Ensuite, équiper les salariés de protecteurs individuels contre le bruit lorsque le bruit est au-dessus de 80 décibels.
17:08Et là, il y a encore un effort à faire dans le port des protecteurs. Et en dessous, dans nos univers d'open space, de télétravail,
17:16de prendre en compte les besoins physiologiques de l'oreille, les équilibres naturels pour éviter tous les impacts.
17:22– Est-ce qu'il y a une formation ? Parce que là, je découvre des choses avec vous et j'imagine que beaucoup de nos téléspectateurs
17:30et téléspectatrices les découvrent aussi. Est-ce que parfois, on découvre ce risque ?
17:35Vous avez vos interlocuteurs qui disent, mais je n'étais pas au courant et donc je ne m'y attaquais pas d'une certaine façon.
17:40Est-ce que ça doit commencer, je peux poser la question différemment, par une sorte d'audit sonore de ce qu'est une entreprise
17:47et des nuisances que ça projette ?
17:49– Effectivement, dans les programmes de QVT et de sécurité au travail, il y a des mesurages effectués, des cartographies du bruit
17:56dans les industries et dans ces secteurs, et puis des mesurages du bruit pour aménager les open space
18:02et améliorer les conditions de travail sur l'open space. Là où on a encore des efforts à faire, c'est cette reconnaissance de l'oreille
18:11comme un déterminant de santé, parmi les déterminants de santé, avec des impacts sur la performance, sur la vitalité des salariés
18:19et puis sur le risque santé. Et ça, dans les programmes de QVT, on a à intégrer cette connaissance.
18:26Effectivement, malheureusement, l'oreille, quand on parle d'audition, c'est les personnes âgées, c'est la surdité profonde.
18:34Non, c'est aussi au quotidien notre oreille communiquée, c'est-à-dire bien communiquée, et la performance cognitive.
18:41– Les solutions que vous proposez à votre niveau, Alain Bouella, si on parle, je ne sais pas, de solutions acoustiques par exemple.
18:47Là, on a eu les protections individuelles, mais on peut améliorer le niveau sonore d'un espace de travail assez facilement ?
18:58Est-ce que ça coûte cher ? Plein de questions en une.
19:00– Oui, j'entends. Alors déjà, il y a un élément important quand même sur l'audition, c'est que tout ce qui est perdu n'est pas récupérable.
19:05Contrairement à certains phénomènes où vous n'avez pas les capacités de récupération, là vous le perdez.
19:09Donc ce n'est quand même pas un sujet neutre.
19:11Ça, c'est un premier point, ce qui fait que les éléments à prendre en compte sont importants.
19:15Alors bien entendu, on va les prendre au niveau aussi dans l'univers professionnel,
19:19mais ce qu'il faut savoir, c'est que souvent dans l'univers professionnel quand même, et ça, il faut le souligner aujourd'hui,
19:23il y a quand même beaucoup de choses de faites en termes de pays, il y a beaucoup d'équipements déjà faits.
19:28Il y a bien entendu des compléments à faire en termes de difficultés sur le terrain.
19:35C'est d'aller découvrir le terrain et mettre en place des dispositifs acoustiques complémentaires,
19:40par exemple des bulles d'insonorisation, d'améliorer les équipements.
19:44Mais ce qu'on peut quand même dire, c'est qu'au niveau de l'entreprise, il y a quand même pas mal de choses de faites.
19:48Il y a un autre élément qui n'est pas neutre à prendre en ligne de compte, peut-être en complément, sans sortir du sujet,
19:54mais on est parfois moins bien couvert à un niveau personnel qu'on est couvert dans le milieu professionnel.
19:57C'est-à-dire que finalement…
19:58– On doit se faire aussi attention chez soi.
20:00– Et c'est aussi ça l'enjeu général.
20:02– Quand on va à un concert, quand on va à une fête chez des copains, etc.
20:06– Ou même quand vous écoutez vos propres écouteurs chez vous.
20:08– Ou quand on écoute de la musique.
20:09– C'est vraiment considérer l'ensemble de la dose énorme.
20:11– Exactement.
20:12– Mais est-ce qu'il y a une notion aussi de sensibilisation ?
20:16Parce qu'on peut proposer des protections individuelles dans une entreprise,
20:21ou alors on va peut-être se sentir gêné, se dire moi je n'ai pas envie de montrer à mes collègues
20:26que je commence à avoir des acouphènes, que ça ne devient plus compliqué.
20:29Quand je participe à une réunion, j'entends moins bien quand tout le monde parle en même temps.
20:32Vous voyez ce que je veux dire ? Donc j'en parle pas.
20:34– C'est pour ça que dans les approches, on va faire tout souvent des approches différentes.
20:37Ça va être de la sensibilisation et de l'information,
20:40mais c'est aussi des démarches de bilans individuels proposés.
20:43Et là, dans le milieu professionnel, on peut proposer des bilans individuels
20:47qui permettent aux personnes d'aller elles-mêmes s'auto-tester
20:50et d'avoir une information pour être orientée vers un professionnel de santé complémentaire
20:55pour avoir un appareillage adapté.
20:57– Et d'ailleurs, je crois que vous avez créé, il y a une semaine de la santé auditive au travail.
21:02C'est chaque année, c'est l'occasion de faire passer ces messages ?
21:05– Effectivement, chaque année, nous organisons depuis 10 ans
21:08la campagne semaine de la santé auditive au travail
21:11pour vraiment informer, sensibiliser, réaliser également des dépistages de l'audition
21:17puisqu'un Français sur deux n'a encore jamais dépisté son audition.
21:21Beaucoup de craintes aussi de découvrir qu'on a une éventuelle perte auditive
21:25mais le dépistage sert aussi à de la prévention primaire.
21:28On n'a pas forcément un problème à l'issue du dépistage
21:31mais découvrir comment mon oreille fonctionne, etc.
21:34c'est aussi un moyen de faire cette prévention.
21:37On a besoin, effectivement, de levier comportemental,
21:40d'informer et de changer le comportement
21:44parce qu'il y a quand même une recherche d'être plutôt dans le bruit
21:47que dans, non pas le silence pour l'oreille, le calme sonore.
21:50Le calme sonore, c'est 30 décibels.
21:53Et selon l'indication de l'OMS sur les environnements de travail,
21:58d'être le plus possible autour de 45 décibels.
22:01Ce qui est difficile parce que quand on discute à deux, déjà on est à 50.
22:07Donc là, en ce moment, on est à...
22:09Moi, je parle un peu fort. En plus, on est au-dessus de 50.
22:12Effectivement, c'est quand même difficile.
22:14C'est une préconisation, bien entendu.
22:17Mais l'idée, c'est tous ensemble, individuellement, collectivement,
22:20parce qu'il peut y avoir, et il y a dans toutes les entreprises,
22:23toutes les mesures prises en compte par l'acoustique, etc.
22:26Mais il y a le levier comportemental.
22:29Et puis surtout, le risque, comme on voit sur les open space,
22:32c'est de porter des écouteurs avec de la musique choisie.
22:36Écouteurs ou le casque de travail avec de la musique choisie à volume modéré,
22:42ça reste de la sollicitation des cellules sensorielles de l'oreille.
22:46Donc, ça reste une dose parmi l'ensemble de la dose.
22:49Merci beaucoup à tous les deux et à bientôt sur Bsmart.
22:52For Change, on passe tout de suite à notre rubrique Startup.
23:01Smart, ID's, la bonne idée du jour, elle est signée.
23:04Louis Pollet, bonjour.
23:05Bonjour, merci de me recevoir.
23:06Vous êtes le cofondateur de Beanscript il y a un an,
23:09avec Inès Sanchez-Castillot.
23:11C'est quoi le déclic, l'idée de départ ?
23:13C'est une rencontre avec Inès et une expérience précédente,
23:17déjà en startup et en foodtech,
23:19où on a pu voir de nos propres yeux le fléau du gaspillage alimentaire
23:23dans l'ensemble de la chaîne.
23:25À deux, passionnés par cette industrie, on a voulu agir
23:28et en reprendre pour plus d'impact en créant Beans,
23:31un acteur dans la lutte contre le gaspillage.
23:33Comment ça marche ? C'est quoi Beans ?
23:34On travaille avec les industriels,
23:36des produits de grande consommation alimentaires,
23:38mais pas que, comme Michel Augustin, Danone, Bonduelle.
23:41On va récupérer leurs invendus et leurs surstocks,
23:44qu'on va revaloriser sur notre site e-commerce
23:46et les proposer à la vente en B2C dans toute la France,
23:50jusqu'à 50% moins cher.
23:52Jusqu'à 50% moins cher.
23:53Déjà, il y a le constat, les surstocks, c'est si important que ça ?
23:58Oui, et justement, l'idée de Beans aussi,
24:01c'était de se consacrer sur cette verticale des industriels,
24:03une étape en amont des distributeurs qu'on connaît
24:06parce qu'on y fait nos courses,
24:08parce que le volume est là, il y a un peu d'acteurs,
24:10mais ils ont également des surstocks,
24:12pour plein de raisons absurdes,
24:14comme des changements de packaging,
24:16des dates courtes, des changements de recettes,
24:19des innovations arrêtées,
24:20tout ce tas de raisons qui fait qu'aujourd'hui,
24:22ces acteurs déstockent et ne peuvent plus détruire,
24:25sinon avant, c'était directement à la poubelle.
24:29Oui, c'est ça, c'était détruit.
24:31L'alternative, c'est la destruction.
24:33Exactement. Alors aujourd'hui, il y a des lois
24:35qui sont en train d'être passées
24:36et qui poussent les industriels à s'engager
24:38dans cette démarche anti-gaspillage.
24:40Nous, on leur propose ce canal de distribution
24:43qui les rassure parce qu'on s'engage dans la même mission
24:46qui est l'impact et l'anti-gaspillage.
24:48Avec nous, on a grossi durant cette année 2024.
24:52On va revenir sur ce bilan,
24:54mais si on fait un peu la gamme,
24:56c'est des produits alimentaires,
24:57il y a du frais aussi ou c'est que du sec ?
25:00On a décidé de se consacrer exclusivement
25:03sur des produits secs, alimentaires au début.
25:06On va retrouver de l'épicerie sucrée, salée,
25:09mais également des boissons.
25:11On a également ouvert récemment d'autres catégories,
25:14des produits d'hygiène, ménager, la maison
25:17et des catégories également pour l'enfant et le bébé.
25:20Sur l'alimentaire, comment vous gérez les dates de péremption ?
25:23On se consacre essentiellement sur les dates
25:25de durabilité minimale, les DDM.
25:28Aujourd'hui, c'est date courte puisqu'on est
25:30une étape en amont des acteurs de distribution.
25:33Ce sont des dates encore assez longues.
25:35Il y a des systèmes de contre-dates,
25:37mais en général, les produits chez nous ont encore
25:39entre deux, trois mois jusqu'à un an
25:42de disponibilité sur le packaging.
25:45Il n'y a aucun risque sanitaire,
25:48donc on est aussi en mesure de les proposer
25:51dates dépassées parce que ça ne touche pas
25:54à la santé des individus.
25:56Le modèle économique, c'est quoi ?
25:58Le modèle économique, on rachète.
26:01C'est sur stock très peu cher,
26:03ce qui nous permet de marger suffisamment
26:05tout en faisant profiter nos consommateurs
26:09de remis jusqu'à 50 %.
26:11C'est un modèle vraiment gagnant.
26:13Gagnant pour l'industriel parce qu'il trouve
26:15avec nous une débouchée, une alternative saine.
26:18Gagnant pour le consommateur parce qu'on est
26:20aussi dans un contexte inflationniste
26:22du pouvoir d'achat.
26:23Ce consommateur peut faire des économies.
26:25Gagnant pour nous parce qu'on a trouvé,
26:27je pense, un modèle sain et viable.
26:31Et qui permet d'appréhender l'année 2025.
26:35Parce que là, vous avez un an d'existence.
26:37Quel bilan vous faites ?
26:38Combien de produits sauvés en quelque sorte
26:40on peut faire ce bilan-là ?
26:41Exactement.
26:42On a démarré très fort.
26:44On a envoyé des milliers de box dans toute la France.
26:49On a sauvé plus de 200 000 produits déjà à date.
26:51C'est considérable.
26:52On travaille avec plus de 70 industriels.
26:55On vient de clôturer cette année assez fier
26:58de l'impact qu'on a eu.
27:00Maintenant, on se concentre pleinement sur 2025.
27:02Avec une question, puisque vous êtes dans une logique
27:05de e-commerce et donc de logistique, de livraison.
27:07Quel choix de logistique vous avez fait ?
27:09Aujourd'hui, on a un entrepôt de 1 000 m²
27:11à Conflans-Saint-Honorin.
27:13On reçoit les produits qu'on stocke.
27:16On a un partenaire de livraison avec lequel on travaille
27:19qui vient chercher les box.
27:21On livre en 2-3 jours ouvrés dans toute la France.
27:24Je vous repose la question.
27:26Le bilan carbone de la logistique,
27:29c'est souvent ce qui pèse sur une entreprise.
27:32Vous y travaillez ?
27:33On y travaille déjà dans toutes les étapes
27:36de la chaîne logistique, de l'entrepôt,
27:38mais également dans l'externalité qu'on a
27:41avec notre partenaire logistique.
27:43On opte pour des solutions bas carbone.
27:46Aujourd'hui, l'impact se situe aussi
27:50dans le gaspillage alimentaire.
27:51Les solutions qu'on utilise sont au cœur de nos choix
27:55et c'est considérable.
27:57Merci beaucoup et à très bientôt.
28:00Bon vent à Binz, à très bientôt sur le plateau
28:02de Be Smart For Change.
28:03Merci à toutes et à tous de votre fidélité.
28:05À très vite.

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