Contrôle des intervenants dans les médias et plan d’urgence pour les mineurs
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Sébastien Ménard, Charly Acosta, usurpé d’identité, Lyes Louffok, militant des droits de l’enfant, lui-même ancien enfant placé
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-02-15##
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00:00:00 Les vraies voix sur radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06 Bienvenue dans les vraies voix, on est ravis de vous retrouver avec Philippe David et vous au 0826 300 300.
00:00:12 Mon cher Philippe David, comment allez-vous ?
00:00:13 En pleine forme quand nous sommes côte à côte pour cette très belle émission de 17h à 20h.
00:00:19 Vous avez remarqué que vous êtes toujours à droite et moi toujours à gauche ?
00:00:21 Si vous voulez qu'on permute, il n'y a pas de souci, mais je crois que vous avez vos marques comme ça.
00:00:24 Qu'est-ce que ça veut dire qu'on est marqué ?
00:00:26 Vrai sujet ! Oh là là, quelle belle attaque pour le premier débat ! Oh là là, fabuleux !
00:00:32 Vous avez remarqué, c'est quand même dingue.
00:00:34 En tout cas, vous pouvez nous appeler et participer à cette émission.
00:00:38 Vous êtes les bienvenus, vous savez que vous êtes prioritaires, bien entendu.
00:00:40 Aude est avec nous, 0826 300 300, tout de suite le sommaire de cette émission.
00:00:46 À 17h30, une chaîne d'extrême droite, selon le patron de PS, Olivier Faure, au micro de Jean-Jacques Bourdin.
00:00:53 Et ce matin, les réactions pleuvent depuis la décision du Conseil d'État contre CNews.
00:00:58 La juridiction administrative donne six mois à l'ARCOM pour mieux contrôler la chaîne de télévision.
00:01:03 Elle l'enjoint à veiller au pluralisme et à l'équilibre politique au-delà du strict temps de parole des invités politiques.
00:01:09 Procédure initiée par l'ONG Reporters sans frontières.
00:01:12 Alors, parlons vrai, est-ce que c'est plus une attaque contre CNews qu'autre chose ?
00:01:16 Est-ce réaliste, puisqu'on peut avoir des idées sur un sujet d'un bord politique
00:01:20 et d'un bord totalement opposé sur un autre sujet ?
00:01:23 D'où cette question, au nom de l'équilibre, faut-il étiqueter politiquement tous les intervenants dans les médias ?
00:01:28 Eh bien, vous dites non à 79%, vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:01:34 Éric Revel sera avec nous, ancien directeur général de LCI, pour évoquer ce sujet.
00:01:38 Et puis, le coup de projecteur des vrais voix à 18h30, c'est la colère des défenseurs des droits de l'enfant
00:01:42 après une triste histoire, le suicide d'une adolescente de 15 ans, de Clermont-Ferrand,
00:01:47 dans la chambre d'hôtel où il avait placé l'aide sociale à l'enfance.
00:01:50 Ce n'est pas le premier drame de ce type, et cela illustre les carences dans la prise en charge des mineurs placés.
00:01:55 Oui, et parlons vrai, comment expliquer la situation de ces mineurs en grande difficulté ?
00:02:00 Est-ce un problème de moyens ou d'organisation ? Faut-il un plan d'urgence pour les mineurs ?
00:02:05 Dit, il y a des guillemets, bien sûr, incasables.
00:02:07 Vous dites pour le moment oui à 86%.
00:02:10 Vous voulez témoigner ? On attend vos témoignages.
00:02:12 C'est Aude qui le prendra, bien évidemment, au 0826 300 300.
00:02:16 Et Liès, Lou Faux, qui sera avec nous, militant des droits de l'enfant lui-même, ancien enfant placé.
00:02:22 On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:02:25 Et nous sommes très contents d'accueillir nos vraies voix et en tête de gondole,
00:02:32 Philippe Bilger ! C'est une jolie tête de gondole.
00:02:36 Ça va mon Philippe ?
00:02:37 En gondole, avec Jérôme Humebert.
00:02:39 Dans le micro, comme d'habitude.
00:02:41 J'étais à l'heure.
00:02:43 Vous étiez à l'heure, absolument.
00:02:44 Quelques déplacements intempestifs.
00:02:46 Intempestifs, voilà, ça s'est bien passé, vous êtes au retour, tout va bien.
00:02:49 Françoise de Gouat, très sage, depuis tout à l'heure, elle était là, elle attend tout le monde.
00:02:53 Laisse le Bilger à Venise, le printemps sur la Tamise.
00:02:59 J'ai déjà connu le karaoké de ce monsieur.
00:03:04 Je ne sais pas ce que vous avez contre nos karaokés.
00:03:07 Vous sentez bien, vous sentez bien.
00:03:09 Vous avez de la jalousie parce que vous connaissez toutes les paroles de Daniel Guichard et là d'un seul coup.
00:03:13 Ah mais j'adore Daniel Guichard.
00:03:15 Toujours dans le micro.
00:03:17 Je l'aime beaucoup et notamment mon vieux.
00:03:19 J'adore ça, par une force d'auto-contagion.
00:03:23 C'est lui au dire, il voulait dire.
00:03:25 Sébastien Ménard est avec nous, entrepreneur dans la foodtech et président...
00:03:31 De tout.
00:03:32 De tout, de tout.
00:03:33 Presque tout.
00:03:34 Il est, mais...
00:03:35 Du comité...
00:03:37 Comité éditorial.
00:03:39 De Preslib.
00:03:40 D'un quotidien numérique qui s'appelle Preslib.
00:03:41 Voilà, ça va Sébastien ?
00:03:42 Je vais très bien.
00:03:43 Vous chantez non ?
00:03:44 Je peux chanter.
00:03:45 Bah lui dit, allez-y.
00:03:46 Vous chantez ou vous faites chanter ?
00:03:47 Je fais chanter.
00:03:48 Ah vous faites chanter.
00:03:49 C'est donc un maître chanteur.
00:03:51 Vous êtes du bon côté de la barre.
00:03:55 Et ce numéro de téléphone 0826 300 300 c'est Stéphane qui est avec nous.
00:03:59 Bonsoir Stéphane, qui nous appelle de Pesnace dans la Gironde.
00:04:03 Non, pas dans la Gironde, c'est dans les Roses.
00:04:05 Dans les Roses, qui a dit Gironde, parce que c'est lui.
00:04:07 C'est François.
00:04:08 C'est François Seguet.
00:04:09 C'est 33, c'est 34.
00:04:11 Philippe Bigière, est-ce que vous pouvez arrêter d'utiliser ma voix pour dire des conneries ?
00:04:17 C'est fou ça, c'est incroyable.
00:04:20 Vous m'avez déjà entendu dire conneries.
00:04:22 Non, non.
00:04:23 Non, c'est vrai que votre parole est sacrée.
00:04:25 Elle est sacrée, notamment lors du jeu.
00:04:28 Ah, ça commence déjà.
00:04:30 Et Stéphane, vous allez nous parler de quoi dans quelques instants ?
00:04:33 Alors moi je voulais réagir, je voulais avoir une réaction un petit peu vive face au propos de Sandrine Rousseau.
00:04:40 Et lui répondre que les hommes ne sont pas tous des prédateurs sexuels, comme elle le prétend dans une de ses interviews récentes.
00:04:47 Oui, elle a dit "nous ne pouvons compter sur aucun homme".
00:04:51 Vous restez avec nous Stéphane, on revient dans un instant.
00:04:54 En attendant, on écoute votre message à notre répondeur au 0826 300 300.
00:04:58 Oui, bonjour Stéphane, j'appelle Derognac dans les Bouduron.
00:05:03 Donc je suis d'accord avec les cheminots qui demandent une augmentation de 400 euros par mois.
00:05:10 Pour la simple et bonne raison que les sénateurs qui gagnent 7000 euros se sont augmentés de 700 euros sans vergogne.
00:05:19 Les attachés parlementaires ont été augmentés de 300 euros alors qu'ils gagnaient déjà 5500 euros ou 5600 euros.
00:05:29 Donc c'est tout à fait normal, l'argent il n'y en a que pour une certaine catégorie de personnes et pas pour nous.
00:05:36 Voilà, c'est inadmissible et ça devient fatigant que tous ces politiques qui trustent avec des salaires mirabolants
00:05:43 s'augmentent de 700 euros alors qu'on a des retraités qui ne gagnent même pas ces 700 euros.
00:05:50 Voilà, donc je suis à fond derrière les cheminots.
00:05:54 Alors je reprends, j'avais poussé deux coups de gueule là-dessus, c'est 700 euros de frais pour les sénateurs
00:06:00 et c'est 500 et quelques euros de frais pour les députés, c'est pas du salaire.
00:06:04 Et un assistant parlementaire ne gagne pas ça.
00:06:06 Mais ça par contre c'est quand même le coup de gueule, les gens disent "les cheminots ils demandent on leur donne pas"
00:06:10 et eux ils se prennent 700 euros comme ça d'augmentation de frais.
00:06:13 Sur les attachés parlementaires, vous savez, ils gagnent 1500, 1800, 2000 euros, ils sont très mal payés en général.
00:06:20 Ils travaillent comme des fous.
00:06:22 Tous les amendements, vous voyez, quand d'un seul coup il y a une loi qui arrive avec 70 000 amendements,
00:06:27 c'est les attachés parlementaires qui ont mis des adverbes, des virgules, des points.
00:06:30 Bon non, ils sont pas... Moi je suis pas d'accord pour ce discours sur le salaire mirabolant des politiques
00:06:35 parce que ça n'est pas vrai.
00:06:36 Vraiment, vous avez des conseillers dans les cabinets qui gagnent plus que leurs ministres délégués
00:06:41 à partir du moment où vous êtes dans un service à la direction générale
00:06:46 ou au quai d'Orsay que vous arrivez dans un ministère, vous avez de toute façon 30%.
00:06:49 Ils font du sacrifice en politique, beaucoup.
00:06:52 Et puis les politiques font aussi de l'œuvre.
00:06:54 Et c'est pas 35 heures.
00:06:55 Non, mais c'est honnêtement...
00:06:58 Honnêtement, moi je suis pas... J'aime pas... Je comprends qu'on puisse penser comme ça,
00:07:02 mais il faut quand même toujours rectifier.
00:07:04 C'est pour ça que j'ai corrigé les chiffres.
00:07:06 C'est Bastien Manard qui a été justement dans cette position.
00:07:10 Il y a beaucoup d'heures.
00:07:12 On ne compte pas de ces heures.
00:07:14 Moi je travaillais quasi 7 sur 7.
00:07:16 Je faisais 70-80 heures par semaine en cabinet ministériel et ça a duré longtemps.
00:07:21 Après, matériellement, on n'était pas non plus à plaindre.
00:07:25 C'est aussi le sens de l'intervention de notre auditeur.
00:07:31 C'est-à-dire qu'on a des salaires qui sont... ou des traitements,
00:07:35 parce qu'en l'occurrence, moi j'étais au fonctionnaire,
00:07:37 donc on a des traitements qui sont déjà plutôt élevés
00:07:40 et très au-dessus du salaire moyen des Françaises et des Français.
00:07:44 Et on a, en tout cas quand on est en cabinet ministériel,
00:07:47 puisque c'est de cela dont parlait Françoise,
00:07:51 on est évidemment mieux lotis que nos collègues
00:07:53 qui restent attachés aux assistants parlementaires à l'Assemblée et au Sénat,
00:07:56 parce que vous avez vos traitements de base
00:07:58 qui en plus peuvent bonifier,
00:08:01 ce qu'on appelle une ISP, une indemnité pour suggestions particulières.
00:08:05 Elle est désormais capée, elle ne l'était pas par le passé.
00:08:08 - Oui mais Sébastien, on le redit, moi aussi j'ai été conseiller spécial,
00:08:11 je dis simplement que même si on gagne beaucoup d'argent,
00:08:13 je redis, personne n'accepterait de bosser...
00:08:16 - 7 jours sur 7 !
00:08:18 - En 3 ans et demi, j'ai pris 15 jours de vacances, c'est sérieusement !
00:08:21 - Et 15 ans de fin, François ?
00:08:23 - 15 jours de vacances, et oui, j'ai pris 15 jours aussi !
00:08:27 - Excusez-moi mais...
00:08:29 - En 15 jours de boulot, j'ai pris 3 ans et demi de vacances !
00:08:31 - Je comprends pourquoi la France va aussi mal,
00:08:34 si Françoise Devoy a aussi longtemps travaillé en domicile.
00:08:36 - Parce que vous êtes désagréable !
00:08:38 - En tout cas, on remercie Stéphane de nous avoir laissé ce message.
00:08:42 Un autre Stéphane est avec nous sur cette réflexion,
00:08:45 ce coup de gueule contre Sandrine Rousseau,
00:08:48 qui a dit "nous ne pouvons compter sur aucun homme".
00:08:51 C'est vrai que c'est dur.
00:08:53 - Oui, je trouve ça très injuste,
00:08:55 et puis ce n'est pas parce qu'elle se sent trahie par ce monsieur
00:08:58 qu'elle a honte d'avoir accordé sa confiance à une personne accusée de faits aussi graves.
00:09:02 - C'est Gérard Clair, le psychiatrique, on peut le lire.
00:09:04 - Pour les hommes, le problème des écologistes,
00:09:06 c'est qu'ils sont toujours dans l'excès,
00:09:08 qu'ils clivent, qu'ils caricaturent,
00:09:10 et je pense qu'ils se rendent à un très mauvais service à eux-mêmes.
00:09:14 C'est quelque chose qui n'est pas entendable.
00:09:18 Parce que moi, je ne partage pas du tout cette opinion,
00:09:21 et je suis toujours à côté des femmes pour les défendre face à ces agissements.
00:09:25 - Et nous, à côté de vous, Stéphane ?
00:09:27 - Évidemment, je comprends ce que voulait dire Sandrine Rousseau.
00:09:30 Elle est très déçue par Gérard Miller.
00:09:32 Et j'ai développé ailleurs ce matin
00:09:35 l'idée que si on était dans un monde
00:09:38 où il fallait vraiment arbitrer entre les hommes et les femmes,
00:09:42 je n'hésiterais pas une seconde
00:09:44 à choisir les femmes pour des qualités
00:09:46 qui me sont beaucoup plus proches que chez certains hommes.
00:09:50 Je pense que les femmes sont plus courageuses,
00:09:52 sont plus sincères,
00:09:54 et j'irais plutôt me réfugier sous leur aile,
00:09:57 avec bonheur, parfois,
00:09:59 plutôt que je choisirais un sexe.
00:10:02 - Est-ce que ce n'est pas de l'essentialisation ?
00:10:05 Nous ne pouvons compter sur aucun homme.
00:10:07 - Philippe, il ne va pas faire un débat, il nous reste 30 secondes.
00:10:10 - Je pense que c'est un excès.
00:10:12 Ça n'était évidemment pas à prendre au premier degré.
00:10:14 Je pense que sur les arbitrages majeurs,
00:10:17 quand il y a un arbitrage,
00:10:19 souvent les arbitrages ne sont jamais en faveur des femmes.
00:10:22 On le voit dans la politique, et Sébastien le sait très bien.
00:10:25 On le voit dans un certain nombre de domaines, y compris dans les médias.
00:10:28 Donc, il ne faut pas prendre ce qu'a dit Sandrine Rousseau au pied de la lettre.
00:10:33 - Les choses évoluent.
00:10:35 Quand vous parlez, Françoise de Goua, d'arbitrage politique,
00:10:38 ils sont quand même très largement rééquilibrés,
00:10:41 en tout cas depuis un certain nombre d'années.
00:10:43 On le voit dans les promotions, notamment sur les ordres honorifiques,
00:10:46 les ordres nationales numériques, les gens de l'ordre...
00:10:48 - Les nominations, sur les dernières nominations,
00:10:51 on a fait un certain nombre de femmes qui ont été mises en avant
00:10:53 parce qu'elles ont les compétences pour le faire.
00:10:55 - Merci beaucoup Stéphane. Vous restez avec nous Stéphane ?
00:10:57 - Oui, oui, oui. - On va jouer.
00:10:59 - On va jouer avec vous, mais surtout, il y a deux Stéphanes.
00:11:02 Donc c'est le Stéphane de Pézenas.
00:11:04 - Qui n'est pas vraiment Gironde.
00:11:06 - Et il y a celui des Bouches du Rhône.
00:11:09 - Déjà, je m'y fais en temps normal.
00:11:11 - Allez, vous restez avec nous mon cher Stéphane.
00:11:14 Merci en tout cas de participer au Vrai Voix dans un instant.
00:11:18 Les trois mots dans l'actu, le réquisitoire du procureur, mon cher...
00:11:21 - Alors, il y a un patron de Sables-France
00:11:25 qui a donné une bonne recette
00:11:28 pour rendre ses salariés lui-même très heureux.
00:11:31 - Allons, on en parle dans un instant, ça peut servir. A tout de suite.
00:11:34 On en apprend des choses hors antenne.
00:11:37 - Ah oui, tu es vrai. - C'est intéressant, c'est intéressant.
00:11:39 - Et bizarrement, on parle de nourriture.
00:11:41 - Oui, c'est bon.
00:11:42 - Et bizarrement, Philippe David n'intervient pas.
00:11:44 - C'est ça le jeu. - Non, non.
00:11:45 - Est-ce qu'il se réveille ? - Bah non, il mange.
00:11:46 Il ne peut pas faire deux choses en même temps.
00:11:48 Allez, on vous souhaite la bienvenue.
00:11:52 Françoise Debois avec Sébastien Ménard et Philippe Billard.
00:11:56 Bien entendu, et puis avec mon Philippe David jusqu'à 19h.
00:11:59 - Mon ? - Oui, c'est le mien.
00:12:01 - Ah oui, d'accord. - Je le façonne.
00:12:03 - Il y a du boulot au niveau de la sculpture, si tu vois ce que je veux dire.
00:12:07 - Qu'est-ce qu'elle est désagréable.
00:12:09 - Mais on met une foussion à votre niveau, mon cher ami.
00:12:11 Si vous êtes gentil, je serai gentil.
00:12:12 - Non, ça vous est incapable d'être à mon niveau.
00:12:14 - Vous avez vu, comme il devient beau, il devient beau, il se velte et tout.
00:12:16 - Il met du col roulé, ça serait très fluorescent.
00:12:19 - D'ailleurs, si vous voulez vous marier avec Philippe David, 0 826 333.
00:12:24 - Tiens, le standard explose.
00:12:26 - C'est un cœur à prendre.
00:12:28 - Alors, un appel.
00:12:30 - Un cœur à prendre.
00:12:31 - Que quelqu'un nous appelle d'une cabine téléphonique.
00:12:33 - Attention, il n'y a pas de tronçon, il n'y a pas de panty-paf.
00:12:35 - Dans l'actu, avec Félix Mathieu, on parle de quoi ?
00:12:37 - On va parler de cette parade du Super Bowl en deuillet à Kansas City aux Etats-Unis.
00:12:42 De cet ancien directeur de l'Express qui était un espion au service du KGB pendant la guerre froide.
00:12:47 Et puis du TFC qui rencontre le Benfica ce soir.
00:12:50 C'est du foot, en trois mots, ça donne arme, KGB, football.
00:12:53 - Et tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:12:56 - Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:13:01 - C'est un réquisitoire sympathique que vous allez faire au sujet d'Olivier Nolan, le PDG de SAP France.
00:13:06 Ce sont des logiciels informatiques.
00:13:08 - Oui, en fait, depuis quelques jours, je m'éloigne de plus en plus de la politique.
00:13:13 Même dans les points de vue du procureur.
00:13:15 Parce que je trouve que dans la quotidienneté médiatique, il y a des moments très très éclairants.
00:13:21 Et au fond, je vais aller très vite, ma chère Cécile, pour des raisons que vous connaissez.
00:13:27 Le PDG de SAP France a fait son coming out récemment.
00:13:33 Et il a invité tous ses salariés.
00:13:37 Je pense que certains ne partageaient pas ses orientations sexuelles.
00:13:42 Mais peu importe, a assumé toutes leurs différences, toutes leurs particularités.
00:13:47 Et il a constaté que dans son entreprise, il y a eu des résultats remarquables.
00:13:55 Que l'entreprise est devenue unique.
00:13:58 Pourquoi rigole-t-il ?
00:14:00 - Mais c'est vous qui me faites rire !
00:14:01 - Elle est devenue plus heureuse, plus efficace et plus performante.
00:14:04 Il ose rire alors que c'est un sujet de...
00:14:07 - Mais c'est votre tête qui me fait rire, excusez-moi !
00:14:10 - Allez, on va pas recommencer. Allez, on y va, on y va.
00:14:12 - Un sujet de société fondamental.
00:14:14 - C'est vraiment bien.
00:14:15 - C'est super que vous ayez trouvé ça, parce que c'est un vrai combat qu'on a émené, qu'on a jamais gagné.
00:14:19 - Je le connaissais pas lui.
00:14:20 - Mais le combat du bien-être au travail, parce que la souffrance au travail,
00:14:23 c'est pas simplement les troubles musculoskénétiques,
00:14:25 c'est pas simplement, vous connaissez ça parfaitement,
00:14:27 c'est pas simplement le fait d'avoir mal au dos.
00:14:30 La souffrance au travail, elle est psychique.
00:14:32 Et elle n'est jamais traitée de façon politique. C'est incroyable.
00:14:35 On n'a jamais réussi à faire avancer, ni la droite ni la gauche d'ailleurs,
00:14:38 ce sujet-là sur la table du ministre du Travail.
00:14:40 Qu'est-ce que ça veut dire être bien dans sa peau en tant que salarié ?
00:14:44 - N'avoir pas besoin de vivre clivé quoi.
00:14:46 - Vivre caché, vivre déchiré, être dans une relation toujours de stress avec la hiérarchie.
00:14:52 Donc c'est formidable.
00:14:53 - C'est formidable.
00:14:54 - C'est formidable.
00:14:55 - C'est probablement, comme vous le dites Françoise,
00:14:57 le truc le plus difficile pour un chef d'entreprise.
00:15:00 Moi j'ai toujours le sentiment que le fait d'être sympathique,
00:15:04 d'être organisé, d'être structuré, de plutôt bien payer,
00:15:07 en tout cas de payer avant la fin du mois les salaires,
00:15:11 c'est plus l'alpha et l'oméga de ce qui fait le bonheur et le bien-être de nos salariés en entreprise.
00:15:16 - Allez, merci beaucoup Philippe Bilger pour ce réquisitoire.
00:15:20 Tout de suite les trois mots, dans la thune.
00:15:22 Qu'est-ce qui se passe ?
00:15:23 - Les vrais voix sud-radio.
00:15:25 - Bonsoir Félix, trois mots qui sont arme, KGB et football.
00:15:29 - La parade de victoire au Super Bowl,
00:15:31 endeuillée par des tirs à Kansas City,
00:15:33 un mort et 21 blessés.
00:15:34 Joe Biden appelle encore une fois le Congrès à légiférer
00:15:37 pour endiguer les violences par arme à feu aux Etats-Unis.
00:15:40 Un ancien directeur de l'Express espionnait au service du KGB durant la guerre froide
00:15:45 et c'est l'Express qui le révèle, tout en précisant que
00:15:47 Philippe Grumbach n'aurait pas utilisé le journal pour ses missions russes.
00:15:51 Et puis 3200 Toulousains à Toulouse pour encourager le TFC
00:15:54 qui affronte ce soir le Benfica en 16e de Ligue Europa.
00:15:58 - Les vrais voix sud-radio.
00:16:01 - C'était censé être un rendez-vous festif après la victoire au Super Bowl.
00:16:09 - La parade s'est transformée en scène de mort et de panique à Kansas City hier.
00:16:15 - Une dame nous a dit de nous baisser, on a entendu quelques coups de feu,
00:16:23 tout le monde s'est accroupi instinctivement.
00:16:25 Des gens couraient sur la colline et nous disaient de ne pas y retourner
00:16:28 parce qu'il y avait des tireurs.
00:16:30 On a donc fait demi-tour, racontent ces témoins au micro de l'agence France Presse.
00:16:34 Joe Biden évoque une tragédie,
00:16:36 le président des Etats-Unis appelle de nouveau le Congrès à légiférer
00:16:40 pour endiguer la violence par arme à feu dans le pays.
00:16:43 - Philippe Bilger.
00:16:44 - Là-dessus, j'ai rien à dire, mais malheureusement, c'est une tragique quotidienneté.
00:16:49 Tant qu'il n'y aura pas une réglementation des armes.
00:16:53 - Oui, je repense toujours à Obama en larmes, le discours sur les armes.
00:16:57 Je repense à tout ce combat mené par les démocrates,
00:16:59 mais ils le mènent aussi de façon assez molle.
00:17:01 - Le lobby des armes est énorme.
00:17:03 - Molle et hypocrite.
00:17:05 Ce pays s'est construit avec les armes,
00:17:08 ce pays s'est construit avec les cow-boys.
00:17:10 - Et la vie politique se finance avec l'argent, la vente des armes.
00:17:15 - J'allais donc le dire.
00:17:16 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:17:18 Je veux bien que Joe Biden redemande, mais en réalité, c'est le bal des faux-culs tout ça.
00:17:22 - Le deuxième mot est KGB avec cette histoire qu'on croirait tout droit sortie d'un film d'Espagnage.
00:17:27 - Vous allez voir qui va vous dire "Mon nom est Mathieu".
00:17:33 - Félix Mathieu.
00:17:35 - Ou "Mon nom est Grumbach", pourquoi pas,
00:17:37 puisque cette histoire mêle espionnage et journalisme.
00:17:40 Le journal L'Express révèle aujourd'hui que l'un de ses anciens directeurs
00:17:44 était un espion au service du KGB de 1946 à 1981 tout de même.
00:17:49 En revanche, Philippe Grumbach n'aurait pas utilisé le journal pour ses missions.
00:17:53 Il était à l'époque plutôt réputé proche du centre droit,
00:17:57 proche des présidents giscardistes,
00:17:59 mais aussi de Mitterrand, plutôt du type visiteur du soir,
00:18:02 un conseiller officieux, indique le magazine.
00:18:05 Info confirmée par la veuve de l'ancien dirigeant de L'Express,
00:18:08 cet espionnage au service du KGB de l'Union soviétique.
00:18:12 L'ancien directeur de L'Express est disparu en 2003.
00:18:16 L'Express, où l'on peut lire aujourd'hui,
00:18:18 "Il était impossible de ne pas dévoiler cette zone d'ombre au sein d'un journal
00:18:22 qui, de Jean-Jacques Servan-Schreber à Jean-François Reuvel,
00:18:25 de François Moriac à Raymond Haron,
00:18:27 s'est toujours attaché à combattre les utopies totalitaires
00:18:30 et les ravages du communisme."
00:18:32 Voilà, ce sont les mots sadeux des actuels dirigeants de L'Express
00:18:36 dans l'édito où ils révèlent aujourd'hui le poteau rose,
00:18:38 quelques décennies après.
00:18:39 - Alors c'est très éclatant, mais c'est un côté romanesque.
00:18:41 - Ah mais bien sûr, à tout à fait raison d'insister,
00:18:44 vous l'avez fait, sur le fait que ça n'était pas un espion ordinaire
00:18:49 qui communiquait des documents,
00:18:51 il avait un véritable rôle d'influence politique,
00:18:55 je l'ai appris ce matin auprès de Mitterrand,
00:18:59 très proche apparemment de Giscard,
00:19:02 c'est hallucinant.
00:19:04 - Oui, c'est la capacité des services russes quand même,
00:19:07 - Soviétiques à l'époque.
00:19:08 - Les services bien sûr soviétiques,
00:19:10 à infiltrer comme ça les démocraties occidentales.
00:19:16 En réalité, on a vu ça bien sûr aux Etats-Unis.
00:19:18 Moi je suis absolument sidéré,
00:19:20 j'ai beaucoup de doutes sur le fait que le journal n'est pas servi,
00:19:23 mais bon, il est tout à fait normal, on va dire qu'il y a prescription.
00:19:26 Mais vous savez qu'il y a beaucoup de journalistes,
00:19:28 de grands reporters,
00:19:30 - Soupçonnés peut-être ?
00:19:32 - Pas soupçonnés, mais qui travaillent avec les services secrets,
00:19:36 avec la DGSE, la DGSI,
00:19:38 - La banlieue est très...
00:19:39 - Non, non, mais français !
00:19:41 Donc vous savez le mélange des genres.
00:19:43 Mais là c'est magnifique, c'est une histoire incroyable au sens premier du terme.
00:19:46 - Et à l'époque, News Magazine, je crois que c'était justement L'Express,
00:19:49 avait dit que Charles Ernu était un agent du KGB,
00:19:51 il avait fini ministre de la Défense quand même.
00:19:53 Donc c'est autre chose que rédacteur en chef de L'Express.
00:19:56 - Moi je fais toujours très attention à la frontière,
00:20:01 qui est parfois finalement très infime,
00:20:03 entre celles et ceux qui font du lobbying,
00:20:05 et celles et ceux qu'on va, quelque part, accuser,
00:20:09 d'être tamponné par une puissance étrangère,
00:20:11 et d'être au service d'une puissance étrangère.
00:20:13 Voilà, vous avez de nombreux lobbyistes à Paris,
00:20:16 - C'est autre chose ça.
00:20:17 - Oui, mais ils sont aussi des visiteurs du soir,
00:20:21 je ne dirai pas où,
00:20:22 et qui sont payés par des puissances étrangères, etc.
00:20:25 Là, pour le coup, on vient encore montrer du doigt la Russie,
00:20:29 qui, il est vrai, est assez, je dirais, active,
00:20:34 - Efficace !
00:20:35 - Sur cette capacité à tamponner,
00:20:39 parce que c'est comme ça qu'on dit dans le jargon,
00:20:41 j'ai envie de vous dire, les Chinois ne font pas mieux, pas pire.
00:20:45 - Troisième mot, football avec 3200 Toulousains à Lisbonne ce soir.
00:20:50 - Quelle aventure européenne !
00:20:51 - Il y a votre fils, non, dedans ?
00:20:52 - Oui, mon fils et sa chérie.
00:20:53 Je les embrasse d'ailleurs.
00:20:54 - On peut faire !
00:20:55 - On les salue, l'aventure continue pour Toulouse,
00:20:58 les 16e de finale de Ligue Europa face au Benfica,
00:21:02 3200 fans du TFC attendus à Lisbonne.
00:21:05 Alors, il y a le fils de Philippe David, merci François.
00:21:08 Il y a aussi Sacha qui en fera partie, il a fait des heures de bus.
00:21:11 - Oui, c'est mon chat !
00:21:12 - Des heures de bus, Sacha, pour voir le match,
00:21:14 un rêve éveillé pour ce jeune supporter de 20 ans.
00:21:16 - Là, c'est plein d'émotions, il y a un peu de joie, d'excitation,
00:21:21 il y a un peu de tout, c'est assez intimidant,
00:21:23 parce que c'est la première fois qu'on fait des déplacements comme ça, finalement.
00:21:26 On est obligé un peu d'y croire,
00:21:28 vu ce qu'on a fait face à Liverpool, c'est totalement possible.
00:21:32 On fait un petit 1-1, ça serait pas mal quand même,
00:21:34 pour un petit retour un peu sympa, un peu excitant à Toulouse,
00:21:37 ça peut être cool, un petit 1-1 ou un 2-2,
00:21:40 un beau match nul, ça peut être cool.
00:21:42 - Il est plutôt raisonnable, Sacha, supporter toulousain,
00:21:44 joint par Clément Arion pour Sud Radio, TFC Benfica,
00:21:47 le coup d'envoi, c'est à 21h.
00:21:48 - Et comment on dit en portugais "Allez TFC" ?
00:21:50 - Força Toulouse Football Club !
00:21:52 - Toulouse Football Club !
00:21:54 - Non mais franchement, allez le TFC !
00:21:59 - J'ai eu la chance de voir un match à Benfica,
00:22:02 il y a une ambiance de feu,
00:22:04 et là il va falloir qu'ils serrent bien les boulons derrière.
00:22:07 - En tout cas, merci beaucoup Félix Mathieu.
00:22:09 Dans un instant on va revenir sur sa formation,
00:22:12 qui continue à faire énormément de débat,
00:22:14 le Conseil d'État qui ordonne donc à l'ARCOM
00:22:16 de mieux contrôler la chaîne de télévision CNews, Philippe.
00:22:20 - Et on vous pose cette question,
00:22:22 est-ce que pour vous c'est une attaque contre CNews,
00:22:24 plus qu'autre chose que cette chaîne est délibérément visée,
00:22:27 elle avait déjà été visée par une ancienne ministre de la Culture.
00:22:30 Est-ce réaliste ?
00:22:31 Parce qu'on peut avoir des idées complètement à droite sur un sujet,
00:22:34 et complètement à gauche sur l'autre.
00:22:36 D'où cette question, au nom de l'équilibre,
00:22:37 faut-il étiqueter politiquement tous les intervenants dans les médias ?
00:22:40 Et bien vous dites non, à 80% vous voulez réagir,
00:22:43 le 0826 300 300.
00:22:45 - Et on va en parler avec quelqu'un que vous connaissez bien sur Sud Radio,
00:22:47 Eric Revelle, ancien patron de LCI, sera avec nous dans quelques instants.
00:22:51 On vous souhaite la bienvenue, à tout de suite.
00:22:53 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:22:59 - La force de frappe de Sud Radio, c'est quand même incroyable.
00:23:03 On est partout, partout, partout.
00:23:05 Vous pouvez nous écouter, où que vous soyez, sur une appli,
00:23:08 forcément dans votre voiture,
00:23:10 où que vous soyez, sur...
00:23:14 - Les applis, votre tablette, votre téléphone.
00:23:17 - Et le site internet Sud Radio.
00:23:19 Et vous nous écoutez depuis maintenant les trois semaines à Lyon.
00:23:23 Donc salut Lyon, merci en tout cas d'être parmi nous.
00:23:27 Énorme bassin quand même.
00:23:28 - Ah oui, on salue les Gones, c'est plus d'un million d'habitants,
00:23:31 comme bassin et d'auditeurs potentiels.
00:23:32 - Qu'est-ce qu'on pourrait nous envoyer comme nourriture de Lyon ?
00:23:35 - Vous avez la serviette de canut, si vous aimez le fromage,
00:23:38 vous avez les quenelles, vous avez plein de choses délicieuses à Lyon.
00:23:42 Si on allait y faire une émission, j'ai quelques adresses pas mal, ma chère Cécile.
00:23:45 - Il y a un petit bouchon ?
00:23:46 - Ah bah voilà.
00:23:47 - Un petit bouchon, c'est bon, c'est un petit bouchon.
00:23:49 - Ah oui.
00:23:50 - Un petit bouchon ?
00:23:51 - Et un gros bouchon, on peut ou pas ?
00:23:53 Allez, soyez les bienvenus,
00:23:55 Philippe Hichard, Françoise de Gaulle et Sébastien Ménard.
00:23:59 Tout de suite, le grand débat du jour.
00:24:00 - Qui veut la peau de ces news ?
00:24:07 - C'est une chaîne qui est une chaîne plus qu'orientée.
00:24:09 - On est en train d'organiser la censure.
00:24:12 - C'est une chaîne d'extrême droite sur laquelle, en fait,
00:24:15 la part belle est faite à des gens qui portent la même opinion.
00:24:18 - Vouloir baillonner ces news, ce serait une atteinte à la liberté d'expression, c'est évident.
00:24:23 - Sur ces news, l'opinion, elle est déjà forgée avant même qu'on arrive, si j'ose dire.
00:24:26 - Il va falloir savoir un petit peu sur chaque chroniqueur, sur chaque animateur,
00:24:30 de quel bord politique il est.
00:24:31 - Le pluralisme ne se décrète pas, le pluralisme, il s'applique.
00:24:38 - Est-ce une chaîne d'extrême droite ?
00:24:40 En tout cas, c'est ce que dit le patron du PS, Olivier Faure,
00:24:43 au micro de Jean-Jacques Bourdin sur ces news.
00:24:45 Les réactions pleuvent depuis la décision du Conseil d'État concernant ces news.
00:24:49 Justement, la juridiction administrative donne six mois à l'ARCOM
00:24:52 pour mieux contrôler la chaîne.
00:24:54 Elle enjoint à veiller aussi au pluralisme et à l'équilibre politique
00:24:58 au-delà du strict temps de parole des invités politiques.
00:25:01 Procédure initiée par un reportage sur Un Frontier.
00:25:04 - Alors, parlons vrai. Est-ce que c'est une attaque simplement sur ces news ?
00:25:07 Ou est-ce qu'on va demander la même chose à toutes les chaînes ?
00:25:09 Parce que ce serait quand même intéressant quand on voit certaines chaînes de service public
00:25:12 où il n'y a pas de diversité.
00:25:14 Est-ce que c'est réaliste ?
00:25:15 Puisque un chroniqueur peut avoir une idée complètement à droite sur un sujet
00:25:18 et complètement à gauche sur un autre, au nom de l'équilibre.
00:25:21 Faut-il étiqueter politiquement tous les intervenants dans les médias ?
00:25:24 Vous dites non à 80%, vous les réagir le 0826 300 300.
00:25:29 - Et Eric Rebel sera avec nous dans quelques instants,
00:25:31 ancien directeur général de LCI.
00:25:33 Bonsoir Eric Rebel.
00:25:35 Il sera là avec nous dans un instant.
00:25:37 Petit tour de table d'abord avec vous, Philippe.
00:25:40 Philippe Bilger, ça n'en finit pas de faire un scandale.
00:25:43 Mais scandale, il y a ?
00:25:45 - Je trouve, mais entendons-nous, il y a des scandales qui sont porteurs d'espérance.
00:25:51 Moi, je vois deux avancées considérables dans ce qu'a très bien décrit Philippe David.
00:25:57 C'est vrai, on voit bien la définition du Conseil d'État
00:26:01 qui dépasse la règle du pluralisme habituel durant les périodes politiques,
00:26:05 qui vise, je vais très vite, je serai plus nuancé,
00:26:09 si on avait du temps, à étiqueter idéologiquement
00:26:13 chroniqueurs, essayistes, intervenants,
00:26:16 et à vérifier l'économie générale de la chaîne.
00:26:20 Mais les deux bonnes nouvelles de mon point de vue,
00:26:24 c'est d'abord que ça n'est pas par hasard
00:26:26 que ces news dans la forme
00:26:28 est exclusivement ciblée parce qu'elle progresse considérablement.
00:26:32 Et dans le fond, c'est très intéressant de voir que le dévoiement
00:26:37 de la démarche de RSF par Christophe Deloire
00:26:41 va permettre dorénavant de questionner les idéologies,
00:26:46 l'idéologie qui se trouve au cœur des médias publics
00:26:49 et qui parfois est affichée de manière plus ostentatoire qu'ailleurs.
00:26:55 - François Seguoi.
00:26:56 - D'abord, ces news ont fait son choix.
00:26:58 Ces news, c'est une chaîne qui organise le débat
00:27:01 entre toutes les nuances de droite et d'extrême droite.
00:27:03 Essayer de nier ça revient à dire que le soleil se lève à l'ouest.
00:27:07 Il est tellement évident que cette chaîne,
00:27:10 du matin au soir et du soir au matin, a une ligne.
00:27:14 Et moi, quand Olivier Faure dit "c'est pas la peine qu'on niale
00:27:16 parce que tout est déjà fait pour le public",
00:27:18 je pense qu'il a vraiment raison.
00:27:19 - C'est pas ce qu'il a dit.
00:27:20 - Je vais terminer, laissez-moi finir.
00:27:21 - Pardon, pardon.
00:27:22 - Je pense qu'il a tout à fait raison
00:27:23 et la gauche n'a pas allé se perdre
00:27:25 de faire valoir quand je vois la façon
00:27:27 même dont les rares chroniqueurs de gauche sont traités
00:27:29 chez Pascal Praud, à part s'en servir de potiche,
00:27:32 si vous voulez, d'ailleurs tous les chroniqueurs en règle générale.
00:27:34 Ça, c'est le premier point.
00:27:36 - Et bam !
00:27:37 - Mais c'est la vérité, après on peut m'expliquer.
00:27:40 Deuxièmement, sur le succès de ces news,
00:27:42 oui, le succès de ces news, il n'en reste pas moins vrai
00:27:44 que c'est toujours la deuxième chaîne de TNT.
00:27:47 - Ah, plus de deux mois.
00:27:48 - Mais si, si, bien sûr.
00:27:49 - Deux jours de cours, BFM.
00:27:50 - Non, mois de janvier, BFM a battu ces news.
00:27:52 Je rappelle que tous les soirs,
00:27:53 Pascal Praud se prend deux millions dans la vue
00:27:55 de quotidien de Yann Martès.
00:27:57 Donc, il faut quand même arrêter de penser
00:27:59 que d'un seul coup, l'événement international et mondial,
00:28:02 c'est ces news et le groupe Bolloré.
00:28:04 Le groupe Bolloré ne va pas bien,
00:28:06 le JDD, c'est ni mieux ni mal,
00:28:08 Europe 1, n'en parlons pas.
00:28:10 Voilà, ces news, c'est le fer de lance,
00:28:12 c'est la vitrine, il faut juste assumer les gens.
00:28:14 Il faut juste que ces news assument,
00:28:16 et ne racontent pas d'histoire,
00:28:18 que ces news assument qu'elles organisent le débat
00:28:20 entre la droite et toutes les nuances d'extrême droite.
00:28:22 Et elle a le droit, ça c'est le premier point.
00:28:25 Le deuxième point,
00:28:26 le fliquage des éditorialistes,
00:28:28 je suis complètement contre.
00:28:30 Est-ce que moi, tout le monde sait que je suis absolument de gauche,
00:28:32 éternellement et pour toujours,
00:28:34 j'ai jamais caché ça.
00:28:36 Mais je ne suis pas de la gauche de Éric Nolot,
00:28:38 qui passe sa vie à dire qu'il est de gauche,
00:28:40 mais qui passe sa vie à aller au meeting de Zemmour, etc.
00:28:42 Donc cette gauche-là n'existe pas.
00:28:44 - On l'aime bien Nolot.
00:28:45 - Oui, tant mieux que vous l'aimiez bien,
00:28:46 moi je l'aime bien humainement,
00:28:48 mais c'est vraiment de la supercherie totale.
00:28:50 Et je le dis en disant que,
00:28:52 est-ce que moi, mon temps de parole doit être décompté
00:28:54 dans le temps de parole, par exemple, du Parti Socialiste ?
00:28:56 Il est hors de question.
00:28:58 Les éditorialistes ont justement pour fonction
00:29:00 d'avoir une opinion, un point de vue.
00:29:02 Donc je ne suis pas d'accord avec la deuxième partie,
00:29:04 mais sur la première partie, de grâce que CNews
00:29:06 arrête de se victimiser.
00:29:08 Et évidemment que toute la chaîne est faite
00:29:10 dans cette ligne-là, éditoriale.
00:29:12 Il y a du pluralisme comme je suis archevêque chez CNews.
00:29:14 - Sébastien Minard, mais vous aimez la religion pourtant ?
00:29:17 Sébastien Minard.
00:29:19 - Oui, je suis...
00:29:21 - Je ne suis pas un sou de la filière des gens.
00:29:23 - Je suis partagé parce que ce que dit Françoise
00:29:25 est intellectuellement exact.
00:29:27 On ne va pas se cacher
00:29:29 derrière le petit doigt.
00:29:31 Il y a une ligne,
00:29:33 il y a une ligne effectivement,
00:29:35 je vais être un petit peu plus nuancé,
00:29:37 qui démarre au centre droit
00:29:39 et qui va jusqu'à la droite plus dure.
00:29:41 - C'est qui c'est ?
00:29:43 D'Artigolles, le centre droit ?
00:29:45 - C'est très vrai.
00:29:47 - Et on embrasse Olivier d'Artigolles.
00:29:49 - Oui, j'adore en plus.
00:29:51 - Je dis qu'ils ont le droit d'exister.
00:29:53 C'est-à-dire qu'à un moment donné,
00:29:55 il y a une ligne éditoriale
00:29:57 qui est assumée,
00:29:59 qui est de temps en temps
00:30:01 agitée, édulcorée
00:30:03 par quelques chroniqueurs
00:30:05 venus de la gauche.
00:30:07 Et encore que de la gauche
00:30:09 qui est suffisamment courageuse,
00:30:11 parce que moi je trouve Olivier d'Artigolles suffisamment courageux
00:30:13 pour quasi chaque jour
00:30:15 tenter de tenir des positions
00:30:17 parfois pas simples, parce qu'il est souvent isolé.
00:30:19 Mais en même temps,
00:30:21 pour celles et ceux qui aiment les médias,
00:30:23 et j'en suis, pour celles et ceux qui
00:30:25 travaillent dans les médias, depuis un certain
00:30:27 nombre d'années, j'en suis aussi, ça fait du bien.
00:30:29 Ça fait du bien d'avoir
00:30:31 un CNews, ça fait du bien d'avoir
00:30:33 une posture
00:30:35 quelque part intellectuelle et politique
00:30:37 qui est représentée dans les médias.
00:30:39 Moi je ne suis pas choqué, je ne suis pas d'accord
00:30:41 avec tout ce qui peut se raconter sur CNews,
00:30:43 je ne suis pas d'accord avec tous
00:30:45 les éditorialistes, les chroniqueurs, voire même
00:30:47 les journalistes de CNews. Mais à un moment donné,
00:30:49 il faut arrêter aussi
00:30:51 quelque part de mentir
00:30:53 aux françaises et aux français, en leur disant
00:30:55 que finalement, l'alpha et l'oméga
00:30:57 de l'actualité française,
00:30:59 elle est au centre-gauche ou
00:31:01 à la gauche de la gauche. Parce que c'était quand même ça.
00:31:03 - Elle est majoritaire là, c'est ça que vous voulez.
00:31:05 - Pardon, moi j'ai une vraie question
00:31:07 et je rebondis sur ce que vous dites, Françoise,
00:31:09 de dire "il ne faut pas y aller parce qu'on ne veut pas
00:31:11 servir de faire-valoir". - C'est pas ça ce que je dis.
00:31:13 - Ah si si si !
00:31:15 - Vous avez approuvé au délire,
00:31:17 - J'ai appris des vieilles fentes en tant qu'homme politique,
00:31:19 parce que j'entends, je vais bien gérer ça,
00:31:21 j'entends le meulon de Pascal Praud,
00:31:23 j'entends le meulon de Pascal Praud qui explique
00:31:25 en gros, les élus de gauche,
00:31:27 c'est ça qu'il a dit, ont peur, parce qu'ils ont
00:31:29 peur d'être confrontés à des chroniqueurs intelligents.
00:31:31 - Non, ce n'est pas ce qu'il a dit, moi je l'ai entendu,
00:31:33 il a dit "Mélenchon ne veut pas venir,
00:31:35 Untel ne veut pas venir, Sophie Binet ne veut pas parler à CNews".
00:31:37 - Il veut pas être confronté à des lignolos qui les mettraient en difficulté,
00:31:39 car nos chroniqueurs sont très intelligents.
00:31:41 Non mais, j'ai entendu la même chose que vous.
00:31:43 - Ok. - Excusez-moi. - Non, j'ai pas fini ma question.
00:31:45 En fait, j'ai pas fini. Ce qui est intéressant,
00:31:47 - C'est quand même à se taper le cul par terre, ça.
00:31:49 - Ce qui est intéressant dans le débat,
00:31:51 en tout cas, nous, à Sud Radio, c'est de dire
00:31:53 qu'à un moment donné, quand quelqu'un,
00:31:55 ou de droite ou de gauche, peut vous faire
00:31:57 changer d'avis, ou dire "Ah oui,
00:31:59 c'est pas complètement idiot",
00:32:01 - Ça n'existe pas. - Pourquoi ? - Parce que je vous ai expliqué un truc.
00:32:03 - Moi, je suis la preuve.
00:32:05 - Moi, je suis par exemple la preuve que ça existe à Sud Radio.
00:32:07 - Oui ? - Moi, par exemple,
00:32:09 à Sud Radio, je suis la preuve
00:32:11 qu'il y a une vraie diversité.
00:32:13 Parce que je parle pas de la gauche. - Donc c'est possible.
00:32:15 - Oui, mais ça n'est pas possible.
00:32:17 Excusez-moi, mais vous avez déjà vu,
00:32:19 regardez les plateaux de CNews, vous avez déjà vu
00:32:21 les plateaux de CNews, c'est du psychatisme.
00:32:23 Excusez-moi, je le redis,
00:32:25 vous êtes très gentils de parler du centre droit.
00:32:27 Non, c'est véritablement,
00:32:29 à part quelques... Je trouve qu'Elisabeth,
00:32:31 par exemple, Lévi, apporte des nuances,
00:32:33 et Philippe Bigère apporte des nuances.
00:32:35 L'homme de gauche des plateaux, maintenant,
00:32:37 c'est Philippe Bigère sur CNews.
00:32:39 J'ai envie de rigoler !
00:32:41 Mais à ce stade-là,
00:32:43 c'est un choix éditorial.
00:32:45 Assumez.
00:32:47 Pourquoi voulez-vous penser que vous allez
00:32:49 changer la vie
00:32:51 de n'importe qui qui va regarder ?
00:32:53 Ça sert à rien, vous participez à un jeu du cirque,
00:32:55 c'est inutile. - Ça réagit.
00:32:57 - 0826-300-300, Stéphane,
00:32:59 vous voulez réagir sur ce débat, vous êtes le bienvenu.
00:33:01 - Oui, oui, bah,
00:33:03 moi je suis effondré
00:33:05 par ce que je viens d'entendre.
00:33:07 Madame Devoy a toujours des réactions
00:33:09 attendues, mais là, j'avoue que...
00:33:11 - Comme vous !
00:33:13 - Non, Madame, je ne vous perdrai pas.
00:33:15 - Bah, si, bah, si.
00:33:17 - Non, moi je ne suis pas un personnage comme vous,
00:33:19 mais laissez-moi parler, je vous ai écouté dans votre long monologue,
00:33:21 je pense que vous vous trompez,
00:33:23 je pense que vous êtes terrorisés
00:33:25 à l'idée que un certain nombre d'idées
00:33:27 commencent à faire leur chemin, que les gens
00:33:29 n'ont pas assez d'entendre toujours les mêmes choses,
00:33:31 et je pense que la diversité,
00:33:33 c'est la meilleure des choses,
00:33:35 et moi, si les gens n'aiment pas ces news,
00:33:37 ils ne regardent pas, ils changent de chaîne,
00:33:39 je ne vois pas où est le problème avec ça.
00:33:41 Vous êtes tellement sûrs de vous,
00:33:43 vous êtes tellement certaines de votre vérité,
00:33:45 vous assénez des vérités,
00:33:47 mais c'est absolument incroyable...
00:33:49 - Stéphane, vous, c'est pareil !
00:33:51 - Il ne faut pas vous détonner,
00:33:53 vous êtes complètement à la rue, les gens ont assez d'entendre ça.
00:33:55 - D'abord, petit temps, on n'est pas...
00:33:57 Stéphane, moi je ne vous ai pas du tout...
00:33:59 - Non, c'est la droite...
00:34:01 - Non, mais Stéphane, je ne vous ai pas...
00:34:03 D'abord, je ne vous ai pas mal parlé,
00:34:05 je ne vous ai pas mal parlé,
00:34:07 vous me traitez vraiment, excusez-moi,
00:34:09 vous êtes complètement, tout à fait à l'ouest,
00:34:11 moi je ne...
00:34:13 - Ah non, non, non...
00:34:15 - Laissez-moi finir, s'il vous plaît,
00:34:17 soyez assez humain pour me laisser finir,
00:34:19 soyez assez humain, personne n'est effrayé
00:34:21 par l'idée que des idéologies arrivent,
00:34:23 on a le droit de ne pas les aimer,
00:34:25 ces idéologies, ce n'est pas une question de peur,
00:34:27 excusez-moi, je pense que le racisme n'est pas une opinion,
00:34:29 je pense que ce que vous avez dit tout à l'heure
00:34:31 sur Sandrine Rousseau,
00:34:33 je pense que je ne suis pas d'accord avec ça,
00:34:35 je pense que l'homophobie n'est pas une opinion,
00:34:37 je pense que l'antisémitisme n'est pas une opinion,
00:34:39 c'est un délit, donc ne me parlez pas de peur...
00:34:41 - On ne peut pas accuser Célius d'antisémitisme ?
00:34:43 - Je ne vous parle pas de ça,
00:34:45 mais il n'y a pas que ça,
00:34:47 comme faute lourde,
00:34:49 il n'y a pas que l'antisémitisme,
00:34:51 et moi non plus, on ne peut pas m'accuser d'antisémitisme,
00:34:53 justement, donc, au contraire,
00:34:55 je vous dis juste que
00:34:57 ce n'est pas un problème de peur,
00:34:59 c'est un problème juste que je ne suis pas d'accord avec ça,
00:35:01 mais par contre, je ne suis pas d'accord
00:35:03 avec le fait que des gens
00:35:05 ne regardent pas ça,
00:35:07 moi je ne vais pas découper la liberté d'expression
00:35:09 en morceaux, au gré ou sa maman...
00:35:11 - Allez, Stéphane, vous restez avec nous,
00:35:13 parce que ça sonne au standard avec Christophe
00:35:15 qui voulait réagir aussi, bonsoir Christophe.
00:35:17 - Bonsoir Christophe.
00:35:19 - Bonsoir, je vous ai déjà eu plusieurs fois,
00:35:21 avec plaisir, j'écoute Françoise,
00:35:23 et j'écoute en effet qu'il y a plusieurs
00:35:25 personnes sur le plateau qui, de temps en temps,
00:35:27 sont sur ces news. - Absolument.
00:35:29 - Et moi ce que je trouve absolument inadmissible,
00:35:31 mais vraiment, je suis terriblement en colère
00:35:33 contre cette institution qui s'appelle le Conseil d'Etat,
00:35:35 qui ne sait plus ce que c'est que l'égalité
00:35:37 et l'équité. Vous avez le droit
00:35:39 de vous exprimer, vous avez chacun le droit
00:35:41 d'avoir vos opinions, j'ai la mienne, vous avez la vôtre,
00:35:43 je respecte celle de Françoise,
00:35:45 même si je ne suis pas toujours d'accord avec elle,
00:35:47 je suis d'accord avec elle, vous avez le droit de vous exprimer.
00:35:49 - Merci. - Et je ne trouve pas, ça devient de la police,
00:35:51 ça devient de la police de la pensée.
00:35:53 Et quand la police de la pensée arrive,
00:35:55 je suis désolé, ce n'est plus la démocratie,
00:35:57 et ce n'est plus mon pays, ce n'est plus la France.
00:35:59 Dans ces cas-là, je prends ma carte d'identité,
00:36:01 je la déchire, et je ne peux plus entendre.
00:36:03 - Oh non !
00:36:05 - Merci pour votre témoignage Stéphane,
00:36:07 Christophe et Stéphane, bougez pas.
00:36:09 C'est moi qui ai mal.
00:36:11 - Quand on parle de la police de la pensée,
00:36:13 moi parfois je m'égare,
00:36:15 j'ai une passion sur le service public radiophonique français,
00:36:17 notamment sur la première radio de France,
00:36:19 parce que c'est le cas.
00:36:21 - C'est vrai.
00:36:23 - Mais on s'entend parfois, on a un certain nombre d'amis
00:36:25 engagés politiquement,
00:36:27 et pas que de vils fachos de droite ou d'extrême droite,
00:36:29 mais on a aussi des centristes
00:36:31 qui se font malmener par clairement
00:36:33 un attelage de chroniqueurs,
00:36:35 de journalistes qui sont
00:36:37 anti-gouvernement,
00:36:39 qui sont anti-droite et qui sont anti-tout.
00:36:41 - Qui ça ? France Inter ? Anti-gouvernement ?
00:36:43 - Excusez-moi, mais c'est le débat
00:36:45 entre toutes les nuances du macronisme.
00:36:47 Qu'est-ce que vous racontez ?
00:36:49 - On a le droit de ne pas être d'accord.
00:36:51 - Oui, je suis d'accord.
00:36:53 - Vous avez le droit d'arrêter de...
00:36:55 - On n'exclame pas.
00:36:57 - Ils sont plutôt pronupès.
00:36:59 - Ils sont pronupès.
00:37:01 - C'est un délire.
00:37:03 - C'est pas un délire.
00:37:05 - Allez, allez, allez.
00:37:07 On ne crie pas.
00:37:09 - Je voudrais revenir
00:37:11 sur l'entretien avec
00:37:13 Jean-Jacques Bourdin.
00:37:15 J'ai entendu Olivier Faure,
00:37:17 Françoise, il a dit ce que vous
00:37:19 avez dit aussi. Mais
00:37:21 chez Jean-Jacques Bourdin, il a dit
00:37:23 "Je ne suis jamais invité
00:37:25 à ces news,
00:37:27 ça fait des années que je..."
00:37:29 Il ne disait pas qu'il ne voulait pas y venir.
00:37:31 Il disait qu'il
00:37:33 n'était jamais invité. Et c'est
00:37:35 faux. C'est ça qui m'a gêné.
00:37:37 De la part de beaucoup de
00:37:39 personnalités de gauche, je ne dis
00:37:41 pas qu'elles seraient laminées.
00:37:43 C'est absurde de dire ça.
00:37:45 - C'est Pascal Praud qui a dit ça ?
00:37:47 - J'imaginais le niveau maintenant.
00:37:49 - Je pense que Pascal Praud a raison aussi là-dessus.
00:37:51 - Qui serait laminé ? Vous pensez que Jean-Luc Mélenchon
00:37:53 serait laminé par Éric Nolot ?
00:37:55 - Non, mais je vais le dire.
00:37:57 - Vous êtes sérieux ?
00:37:59 - Non, mais je vous le dis là-dessus.
00:38:01 - Arrêtez un peu.
00:38:03 - Les amis, on ne vous entend pas.
00:38:05 - Il y a beaucoup de personnalités
00:38:07 de gauche qui
00:38:09 préfèrent ne pas venir
00:38:11 sur ces news parce qu'il est
00:38:13 confortable de garder une
00:38:15 image, je dirais, de
00:38:17 chaîne de droite. Et je récuse
00:38:19 absolument, en ce qui me concerne,
00:38:21 l'étiquette d'extrême-droite.
00:38:23 De droite conservatrice,
00:38:25 Vincent Bolloré
00:38:27 a tout à fait le droit
00:38:29 d'installer dans sa chaîne
00:38:31 quelque chose. Et donc,
00:38:33 ce n'est pas uniquement, Françoise,
00:38:35 quelque chose qui résulterait
00:38:37 du vice de ces news.
00:38:39 C'est que les gens ne veulent
00:38:41 pas venir parce qu'ils préfèrent
00:38:43 demeurer dans leur camp d'insouciance.
00:38:45 - C'est une vraie action de Stéphane.
00:38:47 - Je pense que vous n'avez pas envie de vous faire traiter comme vous vous faites traiter sur les plateaux.
00:38:49 Excusez-moi, vous avez vu, à part Gabriel Attal
00:38:51 qui est toujours très bien reçu.
00:38:53 - Je l'aime beaucoup.
00:38:55 - Vous avez vu la façon dont les gens de gauche
00:38:57 se font défoncer dans les révélés.
00:38:59 - Mais j'adore Françoise.
00:39:01 - Allez, allez, allez.
00:39:03 - Allez, les amis, s'il vous plaît.
00:39:05 - Réaction de Stéphane.
00:39:07 - Je pense au final que toute façon
00:39:09 la décision est inapplicable
00:39:11 parce que ça va être trop compliqué.
00:39:13 C'est encore une belle usine à gaz
00:39:15 qu'on nous met en travers
00:39:17 et que de toute façon, ça n'empêchera pas les gens
00:39:19 de s'exprimer, de penser ce qu'ils pensent.
00:39:21 La pensée unique, je pense que les gens en ont assez.
00:39:23 Tout simplement, les auditeurs de radio...
00:39:25 - C'est intéressant Stéphane d'avoir des débats un peu rugueux
00:39:27 comme on fait là, par exemple.
00:39:29 - Tout à fait.
00:39:31 - Ce que dit Stéphane, c'est intéressant.
00:39:33 Je vais vous prendre deux exemples.
00:39:35 Maastricht et le traité co-suel européen.
00:39:37 100% des médias français disaient qu'il fallait voter oui
00:39:39 et que si on votait non, on était un crétin,
00:39:41 un fachon et un inconscient.
00:39:43 - Ça n'est pas comme ça que ça s'est passé.
00:39:45 Je vous le dis parce que j'étais sur une grande radio.
00:39:47 Il n'y a pas 100% des médias.
00:39:49 - Comme Sud Radio, il y avait un grand média à l'époque.
00:39:51 - Non, il y avait les dirigeants des médias,
00:39:53 les éditorialistes, souviens.
00:39:55 C'était coupé en deux.
00:39:57 C'était vraiment un vote de classe.
00:39:59 - Vous aviez les dirigeants, je prends la radio de référence,
00:40:01 vous aviez les grands éditorialistes,
00:40:03 les dirigeants qui étaient pour le oui
00:40:05 et vous y aviez la rédaction et les reporters
00:40:07 qui étaient pour le non.
00:40:09 C'était cassé comme ça en deux.
00:40:11 Donc c'était plus subtil que ce que vous dites.
00:40:13 - Mais ceux qu'on entendait, c'était ceux qui appelaient à voter oui.
00:40:15 - Non, c'est pas vrai. Moi je faisais des reportages.
00:40:17 Ils étaient entendus par des millions de gens et j'étais pour le non.
00:40:19 - Stéphane, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle.
00:40:21 La bonne nouvelle, c'est que le débat est fini.
00:40:25 Et la mauvaise, c'est que vous allez devoir les plier
00:40:27 au "Qui c'est qui, qui l'a dit ?"
00:40:29 - Il est cassé en quatre.
00:40:31 - Vous allez devoir gagner Stéphane.
00:40:33 - Il va nous plier, je suis sûr.
00:40:35 - Non, non, ça va être super.
00:40:37 - Stéphane, ça va être magique.
00:40:39 Ecoutez bien, ça va être magique.
00:40:41 Bougez pas Stéphane, on revient dans un instant.
00:40:43 C'est le moment de jouer avec Sud Radio.
00:40:45 Vous avez remarqué peut-être que hier,
00:40:47 c'était la Saint-Valentin.
00:40:49 C'était bien hier, on est d'accord ?
00:40:51 - Absolument.
00:40:53 - On est encore dans cette semaine de la Saint-Valentin.
00:40:55 Vous allez devoir tenter de gagner un très joli séjour.
00:40:57 Écoutez-moi bien.
00:40:59 Le château de Courcelles, dans les Hauts-de-France.
00:41:01 Une demeure imprégnée d'histoire,
00:41:03 avec des personnalités illustres.
00:41:05 Jean Cocteau, Christian Dior.
00:41:07 Des rêves incroyables, dans une nuit de prestige,
00:41:11 avec des petits déjeuners, des dîners gastronomiques.
00:41:13 Cinq services concoctés par le célèbre chef doublement étoilé.
00:41:17 - On peut pas bosser ici, on peut raconter ce qui se passe.
00:41:19 - Benjamin Colombat. Écoutez bien.
00:41:21 Vous allez appeler le 0800 26 300 300.
00:41:23 Et vous avez vraiment envie d'être heureux.
00:41:25 Vous avez la possibilité d'être sélectionné pour cette grande finale de vendredi.
00:41:29 C'est demain.
00:41:31 Donc c'est maintenant. Allez-y.
00:41:33 0800 26 300 300.
00:41:35 Le dixième appel au standard. Sélectionné pour cette grande finale.
00:41:37 En attendant, Stéphane est avec nous de Pesnace.
00:41:39 Il va vous plier en deux fois.
00:41:41 - Je suis sûr, je suis sûr.
00:41:43 Il est trop fort.
00:41:45 - Allez, à tout de suite.
00:41:47 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20h.
00:41:49 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:41:51 - Maintenant qu'on s'est engueulés pour de mauvaises raisons ou de bonnes raisons.
00:41:55 - On va s'engueuler pour le qui sait qui qui l'aime.
00:41:57 - On va pouvoir s'engueuler pour de mauvaises raisons ou de bonnes raisons.
00:41:59 Voilà, c'est ça.
00:42:01 - En tout cas Stéphane il avait raison.
00:42:03 On est en tente d'accord sur le truc.
00:42:05 Une usine à gaz, impossible à mettre en place.
00:42:07 C'est son histoire, la Darkom.
00:42:09 - Je voudrais dire un truc pour la semaine dernière.
00:42:11 Tu avais raison, Françoise de Gois.
00:42:13 On m'a soufflé la réponse.
00:42:15 Etienne Daou.
00:42:17 - Mais je sais, tu nous l'as dit.
00:42:19 - Je voudrais que vous tourniez votre portable.
00:42:21 - Je vois l'autre sens.
00:42:23 - C'est comme au saloon maintenant.
00:42:25 On laisse les armes à l'entraînement.
00:42:27 - C'est ça, c'est ça. Terminé la confiance.
00:42:29 On va mettre des brouilleurs ici.
00:42:31 - Et Françoise devait gagner la semaine dernière.
00:42:33 - Stéphane, Stéphane.
00:42:35 - J'ai gagné hier.
00:42:37 - Stéphane, je compte sur vous pour gagner.
00:42:39 Alors bougez pas.
00:42:41 Le quiz de l'actu.
00:42:43 - Les vraies voix Sud Radio.
00:42:45 Le quiz de l'actu.
00:42:47 - On est au fond derrière Stéphane.
00:42:49 - Bonne idée.
00:42:51 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:53 Au sujet de Gérard Miller,
00:42:55 on ne peut compter sur aucun homme.
00:42:57 - C'est facile.
00:42:59 - C'est un point, on l'a dit.
00:43:01 - Heureusement qu'il l'a dit.
00:43:03 Sinon, ce serait anglais.
00:43:05 - Autre question à un point.
00:43:07 Stéphane, qui c'est qui qui l'a dit au sujet du conflit israélo-palestinien ?
00:43:09 J'adjure les travailleurs dans les ports
00:43:11 et dans les bateaux de ne pas transporter les gens.
00:43:13 - On l'a fait dans le fond.
00:43:15 - Il est fort, vous l'avez réussi.
00:43:17 Olé, 2-0.
00:43:19 - Excusez-moi,
00:43:21 humiliation.
00:43:23 - Stéphane, pour votre info,
00:43:25 nous avions les réponses.
00:43:27 - C'est vrai qu'il les avait.
00:43:29 - Je les ai dit quand même rapidement.
00:43:31 - Vous êtes fort.
00:43:33 - Question qui c'est qui qui l'a dit ?
00:43:35 Deux points à l'occasion d'un tour de France agricole de trois semaines.
00:43:37 Mon souhait, c'est que l'on soit
00:43:39 en bonne position des agriculteurs
00:43:41 sur la liste des Républicains.
00:43:43 - Eric Ciotti ?
00:43:45 - Non. - François-Guyver Bénagny ?
00:43:47 - Non. - Aurélien Rochon ?
00:43:49 - Laurent Gauthier ! - Bonne réponse, Laurent Gauthier.
00:43:51 Deux points pour Sébastien Ménard
00:43:53 qui recolle à Stéphane.
00:43:55 - Non, mais ça veut dire qu'il va lui souffler.
00:43:57 - Question à deux points.
00:43:59 - Moi j'ai toutes les réponses.
00:44:01 - Stéphane, qui c'est qui qui l'a dit
00:44:03 "Je salue les cheminots de la SNCF
00:44:05 qui ne rentrent pas dans ce mouvement de grève."
00:44:07 - Gabriel Attal. - Bonne réponse.
00:44:09 - C'est facile.
00:44:11 - Il les a aussi !
00:44:13 - Non mais il est bon !
00:44:15 - Allez, question à un point.
00:44:17 On y va vite. Qui c'est qui qui l'a dit
00:44:19 sur l'inscription de l'IVG dans la Constitution ?
00:44:21 "L'IVG est une procédure indispensable
00:44:23 mais la Constitution n'est pas un catalogue de droits sociaux."
00:44:25 - Le Président du Sénat, Gérard Larcher.
00:44:27 - Bonne réponse !
00:44:29 - On l'avait aussi, Gérard Larcher !
00:44:31 - Alors les vrais voies en fer,
00:44:33 on est moins là ? - Mais c'est pas ça !
00:44:35 On a toutes les réponses, il a le droit de parler en premier.
00:44:37 - Il est fort, je ne l'ai jamais parlé.
00:44:39 - Je regarde un peu ses news,
00:44:41 alors je me tiens au courant.
00:44:43 Je regarde un peu ses news, alors je me tiens au courant.
00:44:45 (Rires)
00:44:47 - Question à 3 points, Stéphane.
00:44:49 Qui c'est qui qui l'a dit
00:44:51 "C'est un XLR recyclé macroniste, on vous aide."
00:44:53 "Ça s'appelle LR mais ce n'est plus LR."
00:44:55 "Chacun joue sa carte, ouvre une petite chapelle."
00:44:57 "Dans ce qui devrait être au contraire un collectif."
00:44:59 - Ah, ça pourrait être encore Éric Ciotti.
00:45:03 - Non.
00:45:05 - Bonne réponse de Françoise De Gouin.
00:45:07 - 3 points.
00:45:09 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:45:11 - 2 points.
00:45:13 "Sur l'absence du RN à l'hommage national
00:45:15 de Robert Badinter,
00:45:17 nous, on est des gens respectueux."
00:45:19 - Je sais. - Stéphane.
00:45:21 - Ah non.
00:45:23 - En même temps.
00:45:25 - Vous êtes vraiment en même temps, 2 points chacun.
00:45:27 2 points pour Sébastien,
00:45:29 2 points pour Françoise.
00:45:31 - Il y a une alerte enlèvement pour Philippe Bigère.
00:45:33 - Non mais moi je me désinvestis.
00:45:35 - S'il vous plaît, question à 3 points.
00:45:37 "Non, il n'y aura pas de délai
00:45:39 supplémentaire à l'interdiction de la vente
00:45:41 des voitures thermiques en 2035."
00:45:43 - Je sais. - Stéphane.
00:45:45 - Non. - Christian Vesuve.
00:45:47 - Bonne réponse de Françoise De Gouin ce matin
00:45:49 sur Sud Radio. - 3 points.
00:45:51 - Dernière question, attention,
00:45:53 et c'est une question à 5 points.
00:45:55 - 5 points ? - Oui.
00:45:57 "Il tient les cordons de la bourse. Depuis 2017,
00:45:59 les performances économiques de croissance française
00:46:01 ont été systématiquement..." - Bruno Maire.
00:46:03 - Bonne réponse. - Il a gagné.
00:46:05 - Il a gagné. - Il est simple.
00:46:07 - Il est simple.
00:46:09 - Vous êtes à 8
00:46:11 et 8 sur 8,5, il est à 10.
00:46:13 - Ah !
00:46:15 - Alors Stéphane, vous pouvez
00:46:17 remercier Cécile. C'est ce jour
00:46:19 de bonté, elle a passé la question de 3 points
00:46:21 à 5. - T'es vraiment Cédric Benart ?
00:46:23 - Oui, oui.
00:46:25 - Toutes les semaines, elle s'est fait avoir.
00:46:27 - Toutes les semaines.
00:46:29 - Elle est à la tête. - Arrêtez.
00:46:31 - Je me suis fait avoir par Benart
00:46:33 qui a triché une amuse. - Françoise.
00:46:35 - Françoise.
00:46:37 - Est-ce que j'ai gagné alors ?
00:46:39 - Vous avez gagné un dîner avec Françoise Debois ?
00:46:41 - Oui !
00:46:43 - Où est-ce que vous êtes ? - Avec plaisir.
00:46:45 - Avec plaisir, on va pouvoir s'engueuler
00:46:47 mais finalement on sera très copains à la fin.
00:46:49 - Parce que vous savez qu'avec Françoise
00:46:51 on ne peut être que copains.
00:46:53 - C'est vrai, on va être très copains.
00:46:55 - Oui, absolument, j'en suis certaine.
00:46:57 - Dites donc... - Et je le confirme.
00:46:59 - N'empêche, tu m'as truandé la victoire.
00:47:01 - Vous pouvez toujours me dire ça.
00:47:03 - Vous avez gagné, franchement.
00:47:05 - Vous êtes mal.
00:47:07 - J'avais dit que j'étais en train de...
00:47:09 - Dans 10 minutes, le tour de table
00:47:11 de l'actu des vrais. Avec Philippe Bilger.
00:47:13 - Un destin fauché,
00:47:15 un fabuleux marathonien kénien.
00:47:17 - Françoise Debois. - Je ne me souviens plus.
00:47:19 - C'est bien, c'est un bon sujet ça.
00:47:21 - Et Philippe et Sébastien Benart ?
00:47:23 - Je ne vais pas...
00:47:25 - On en a dans un instant.
00:47:27 - On fait le point dans un instant.
00:47:29 - Philippe David,
00:47:31 Cécile de Ménibus.
00:47:33 - Bienvenue dans les vraies voix, on est ravis de vous retrouver.
00:47:35 Philippe Bilger, Françoise Debois,
00:47:37 Sébastien Benart, et vous
00:47:39 au 0826 300 300.
00:47:41 Dans un instant avec Félix Mathieu.
00:47:43 Vous avez la parole. Bonsoir Félix.
00:47:45 - Bonsoir tout le monde.
00:47:47 - Vous nous emmenez où ? - Direction Montpellier ce soir
00:47:49 où depuis 3 ans un étudiant vit un cauchemar.
00:47:51 Un quelqu'un usurpe son identité pour
00:47:53 prendre le train. En 3 ans, il a reçu
00:47:55 plus d'une trentaine d'amendes, un total d'environ
00:47:57 7 000 euros. Alors nous sommes avec lui
00:47:59 dans un instant, c'est une histoire assez étonnante.
00:48:01 - Et en attendant...
00:48:03 - Le coup de gueule. Et je voudrais pousser justement
00:48:05 un coup de gueule sur ce qu'on a fait subir
00:48:07 aux Français il y a maintenant 4 ans
00:48:09 avec les excès délirants lors des confinements.
00:48:11 Un homme vient de gagner un procès contre
00:48:13 l'État qui va devoir lui payer 12 000 euros
00:48:15 pour avoir eu, et je cite,
00:48:17 "un processus de dépassement disproportionné
00:48:19 des pouvoirs de contrôle et un déni
00:48:21 de justice, à savoir le droit de se
00:48:23 trouver avec son père pour un motif familial
00:48:25 impérieux". En avril 2020, Patrice Dupas,
00:48:27 c'est son nom, avait voulu visiter
00:48:29 son père mourant sur l'île de Ré.
00:48:31 Après avoir coché sur l'attestation
00:48:33 le motif familial impérieux,
00:48:35 malgré des échanges de SMS
00:48:37 avec la gendarmerie de son département
00:48:39 et une attestation du médecin de famille sur l'état
00:48:41 de santé du père, il avait été empêché
00:48:43 de traverser le pont de l'île de Ré par les gendarmes
00:48:45 et avait écopé d'une amende. Son père était
00:48:47 mort 3 jours plus tard sans qu'ils aient pu
00:48:49 se revoir. Alors je suis
00:48:51 scandalisé car toutes les limites
00:48:53 de l'inhumanité ont été dépassées à ce moment.
00:48:55 Un de mes amis qui a perdu son père,
00:48:57 et pas du Covid à l'époque, a eu interdiction
00:48:59 de le voir pour la mise en bière avec un enterrement
00:49:01 réduit à 10 personnes, tout espacé
00:49:03 où on ne pouvait même pas se le prendre dans les bras
00:49:05 dans ces moments terribles. Comme ces
00:49:07 personnes verbalisées revenant du cimetière
00:49:09 après des obsèques et qui avaient été verbalisées
00:49:11 parce qu'elles avaient dépassé l'heure qui
00:49:13 était autorisée pour sortir. Alors on me
00:49:15 dira que la pandémie, le principe de précaution,
00:49:17 etc. Mais 1) la peur
00:49:19 n'a jamais, jamais, ferculé le danger
00:49:21 et 2) surtout, on ne doit pas
00:49:23 interdire à une famille de se retrouver
00:49:25 une dernière fois, a fortiori
00:49:27 quand le malade n'est pas victime d'une maladie
00:49:29 contagieuse grave.
00:49:31 Philippe Pilger. - C'est magnifique.
00:49:33 - Oui, je suis d'accord avec vous.
00:49:35 Après, il y a eu des gestes d'humanité
00:49:37 exceptionnels parce qu'il y a eu
00:49:39 ces folies-là où on a
00:49:41 laissé les gens mourir tout seuls.
00:49:43 Moi, j'ai des amis en Italie qui sont morts
00:49:45 tout seuls et ils étaient quand même assez jeunes,
00:49:47 avec interdiction pour les parents de venir les voir,
00:49:49 donc ça fait très mal. Mais vous avez aussi
00:49:51 la grandeur des médecins.
00:49:53 Vous avez aussi combien de médecins
00:49:55 en réanimation, ils ont tout transgressé.
00:49:57 C'est-à-dire que quand ils sentaient que la personne
00:49:59 allait mourir, ils appelaient discrètement
00:50:01 la famille en disant "Mettez-vous d'accord"
00:50:03 - je suis encore ému, c'est vrai -
00:50:05 "Mettez-vous d'accord pour qu'une personne
00:50:07 vienne et y filer
00:50:09 quand la personne arrivait". Moi, c'est un
00:50:11 chef de réa d'un grand hôpital
00:50:13 qui me l'a raconté, donc je pense qu'il y a prescription
00:50:15 mais on sait jamais, je dis pas qui. - C'était pas en France
00:50:17 alors ça va ? - Si, c'était tout à fait en France.
00:50:19 Ils ont fait pareil en Italie. Quand ils
00:50:21 arrivaient, ils filaient la charlotte, la blouse
00:50:23 avec le badge de médecin pour que
00:50:25 cette personne-là que la famille avait
00:50:27 désignée puisse passer les dernières heures
00:50:29 avec la personne
00:50:31 qui était en train de mourir en réanimation.
00:50:33 Donc, il y a eu des horreurs, mais
00:50:35 on s'est aussi transgressé,
00:50:37 parce que vous savez ce que ça coûte à un médecin de transgresser ça ?
00:50:39 - Il y a des moments de sanité. - Il y en a eu
00:50:41 des milliers de cas où les médecins
00:50:43 ont transgressé cette règle. - C'est pas très ménard.
00:50:45 - Il y a eu plusieurs catégories
00:50:47 d'engagés, de volontaires,
00:50:49 de premiers de cordée pendant le Covid.
00:50:51 Mais c'est vrai qu'on a tous été confrontés à la fois
00:50:53 aux prouesses
00:50:55 exceptionnelles
00:50:57 des personnels soignants,
00:50:59 accompagnants et, je vais le dire,
00:51:01 et pourtant Dieu sait que je les défends souvent sur cette antenne,
00:51:03 à la bêtise, à la bêtise
00:51:05 zélée d'un certain nombre
00:51:07 de fonctionnaires, de polices.
00:51:09 Moi je l'ai vu à Biarritz, un des policiers municipaux
00:51:11 était dans un excès de zèle parfois.
00:51:13 - Ah ouais ? - Oui, mais bien sûr, avec les attestations,
00:51:15 etc. Tout ça a été,
00:51:17 et on le sait a posteriori,
00:51:19 tout ça a été ridicule, tout ça ne servait strictement
00:51:21 à rien. Alors effectivement, quand on
00:51:23 vous empêchait d'aller prendre l'apéro
00:51:25 en mode confinement chez un voisin, ça je peux
00:51:27 le comprendre, même si on entravait quelque part
00:51:29 un certain nombre de libertés fondamentales,
00:51:31 parce que la liberté de se déplacer c'est une liberté fondamentale,
00:51:33 mais là quand on arrive quelque part
00:51:35 à empêcher
00:51:37 un aimant, un fils,
00:51:39 d'aller voir son père mourant, on est dans l'abject
00:51:41 et la bêtise la plus absolue.
00:51:43 - Merci beaucoup, en tout cas, Philippe David, direction
00:51:45 Montpellier. - Avec, imaginez
00:51:47 cette histoire, quelqu'un qui se fait passer
00:51:49 pour vous depuis 3 ans, et bien c'est ce qui arrive,
00:51:51 un étudiant en odontologie de
00:51:53 Montpellier, victime d'une usurpation d'identité.
00:51:55 Bonsoir Charlie Acosta. - Bonsoir
00:51:57 Félix, je suis le recevant. - Alors je résume
00:51:59 un peu votre histoire, vous recevez des amendes à cause
00:52:01 d'un inconnu qui prend le train sans billet
00:52:03 et qui se fait passer pour vous auprès des contrôleurs,
00:52:05 plus d'une trentaine d'amendes en 3 ans
00:52:07 pour un total d'environ 7000 euros,
00:52:09 l'usurpateur utiliserait une photo de votre
00:52:11 carte d'identité avec une adresse qui n'est plus
00:52:13 la bonne, ce qui fait que vous ne pouvez même pas contester
00:52:15 les amendes dans les temps. Comment vous êtes
00:52:17 rendu compte de cette situation ?
00:52:19 - Et bien en fait, je venais
00:52:21 de rentrer en deuxième année
00:52:23 des chirurgies dentaires, donc après un concours de médecine
00:52:25 fastidieux et
00:52:27 élaborieux, et
00:52:29 je faisais de l'après-midi shopping, et là je
00:52:31 joue mon compte en bancaire, et je vois
00:52:33 qu'il y a un montant de -741,36 centimes,
00:52:35 très précis et très marquant,
00:52:37 sur mon compte qui apparaît,
00:52:39 et donc je me dis
00:52:41 qu'est-ce que c'est que ce
00:52:43 foutoir, qu'est-ce qui se passe ?
00:52:45 Donc de là, ni une ni deux, je pars
00:52:47 à la direction départementale des finances publiques
00:52:49 pour essayer de comprendre ce qui se passe.
00:52:51 Il me renvoie vers
00:52:53 la trésorerie Amende Héro,
00:52:55 en fait, de Montpellier. Donc j'y vais,
00:52:57 et après 40 minutes d'attente,
00:52:59 un ticket,
00:53:01 et des scènes
00:53:03 plutôt drôles
00:53:05 à la trésorerie,
00:53:07 on me dit "M. Acosta, il faut que vous payiez
00:53:09 vos amendes." Et donc moi,
00:53:11 qui n'ai jamais pris aucune contravention,
00:53:13 qui n'ai jamais commis aucune infraction,
00:53:15 qui n'ai jamais reçu aucune amende, je ne comprends pas la situation.
00:53:17 Et c'est là que je me dis, peut-être une usurpation
00:53:19 d'identité. - Oui.
00:53:21 Donc il a suffi que l'usurpateur montre une photo
00:53:23 de votre carte d'identité pour que ça fonctionne, même sans
00:53:25 avoir votre adresse actuelle, finalement.
00:53:27 - C'est ça, et même sans avoir de
00:53:29 carte d'identité physique. Il faut savoir que je n'ai jamais
00:53:31 perdu ma carte d'identité
00:53:33 de ma vie, j'ai toujours eu sur moi,
00:53:35 et aujourd'hui j'ai refait ma carte d'identité
00:53:37 en donnant mon ancienne carte d'identité pour pouvoir
00:53:39 la refaire. - Et vous savez comment il a pu avoir
00:53:41 une photo de votre carte d'identité ? Vous ne pouvez que supposer.
00:53:43 - Eh bien en fait, c'était
00:53:45 des trajets qui partaient de Béziers,
00:53:47 donc Béziers-Narbonne, Béziers-Seth
00:53:49 et Frontinant. Et donc
00:53:51 moi, il faut savoir qu'avant
00:53:53 de faire mes études à Montpellier,
00:53:55 je suis originaire du
00:53:57 Biteroy. Donc je pense que c'est quelqu'un
00:53:59 avec qui je devais être au lycée, qui a dû
00:54:01 fouiller dans mon sac ou prendre ma carte
00:54:03 d'identité, vous savez comme quand
00:54:05 vous montrez votre carte d'identité à votre amie
00:54:07 et qu'elle te dit "la tête que t'avais dessus" parce qu'elle est un peu
00:54:09 ancienne. Et voilà,
00:54:11 au final on ne s'attend pas à ce que une personne
00:54:13 qu'on connaisse prenne notre identité
00:54:15 et au final nous fasse vivre cette
00:54:17 renverse. - Et donc c'est à vous de prouver que vous n'avez
00:54:19 pas pris ces trains à chaque fois ?
00:54:21 - C'est ça, en fait, pour chacune des amendes
00:54:23 il faut, comme c'est
00:54:25 des amendes qui ont plus de 90 jours,
00:54:27 envoyer un courrier à l'hôpital du ministère public
00:54:29 avec accès à la réception en lettres
00:54:31 recommandées et prouver
00:54:33 à chaque date, chaque heure
00:54:35 qu'est-ce qu'on faisait et pourquoi
00:54:37 ce ne peut pas être nous qui étions dans ce train
00:54:39 en train de prendre une amende.
00:54:41 Donc voilà, aujourd'hui je suis à plus de 30 amendes
00:54:43 annulées et j'ai bien envoyé mon
00:54:45 4ème courrier auprès de l'hôpital du ministère public.
00:54:47 - C'est l'unaire, on n'en sortira jamais.
00:54:49 - C'est beaucoup de temps, beaucoup d'argent.
00:54:51 - Sur l'usurpation, ça m'intéresse,
00:54:53 expliquez-moi comment ça fonctionne.
00:54:55 - Je vais vous raconter, enfin,
00:54:57 à l'époque où je dirigeais cette section
00:54:59 du droit bancaire, j'étais tellement
00:55:01 conscient du labyrinthe
00:55:03 et de la bureaucratie
00:55:05 dans lesquelles tombaient ces gens
00:55:07 auxquels on avait volé leurs documents
00:55:09 disons quittés chez qui et autres
00:55:11 que j'avais organisé très modestement
00:55:13 une série de
00:55:15 démarches préventives
00:55:17 qui leur évitaient
00:55:19 immédiatement d'être sollicité
00:55:21 comme le voleur, comme le...
00:55:23 Et ça change une vie quoi,
00:55:25 c'est épouvantable sinon.
00:55:27 - Mais Charlie, la prochaine fois vous direz que vous
00:55:29 habitiez chez moi, donc ça vous fera
00:55:31 un allure.
00:55:33 - On a aussi cette problématique
00:55:35 avec les voitures, quand vous avez quelqu'un
00:55:37 qui crée une doublette, c'est apocalyptique.
00:55:39 - Avec une plaque et la route.
00:55:41 - J'ai juste une expérience
00:55:43 personnelle. - On est en retard à cette petite expérience.
00:55:45 - Petite expérience, moi on m'a usurpé,
00:55:47 on m'a volé le jeu de précédent, c'est ce que je voulais
00:55:49 juste dire.
00:55:51 - Deux fois, ça fait la deuxième semaine
00:55:53 Ménard a avoué que ça avait
00:55:55 gagné. - Mais vous n'avez aucune preuve
00:55:57 Françoise de Gaulle. - J'ai aucune preuve que vous avez
00:55:59 emplonté... - J'ai envie de dire ce que disait Sarkozy, quelle indignité.
00:56:01 - Merci, merci beaucoup.
00:56:03 - C'est la diffamation. - Bah oui, bien sûr,
00:56:05 je porte plainte en diffamation
00:56:07 et en fausté. Charlie
00:56:09 Acosta, merci beaucoup de votre témoignage.
00:56:11 - Merci Charlie, courage surtout. - J'espère que
00:56:13 les choses vont s'arranger et on pense
00:56:15 bien entendu à toutes les personnes dont
00:56:17 l'identité a été usurpée, c'est un
00:56:19 drame total. Merci en tout cas
00:56:21 d'avoir accepté notre invitation. Merci
00:56:23 Félix Mathieu, dans un instant, le tour de table de l'actu.
00:56:25 Est-ce que cette fois-ci vous vous souvenez de vos
00:56:27 sujets ou pas ? - Ah bien sûr.
00:56:29 La mort tragique d'un marathonien
00:56:31 Jenny, si j'ose dire. - Moi je
00:56:33 parle d'Anatomie d'une chute, ce film
00:56:35 planétaire qui fait vibrer la
00:56:37 France, pas un mot d'Emmanuel
00:56:39 Macron ni d'Hirashida Dati, c'est étonnant.
00:56:41 - Sébastien Ménard ? - Ma vie avec les contrôleurs
00:56:43 aériens et les contrôleurs ferroviaires. - Ouh là, ça va chier.
00:56:45 Allez, à tout de suite, bienvenue.
00:56:47 Vraie voix, Sûle Radio, 17h20
00:56:49 Philippe David,
00:56:51 Cécile de Ménibus.
00:56:53 Et autour de nous, Philippe Biliger, Françoise
00:56:55 de Gouas, Sébastien Ménard, et vous,
00:56:57 au 0826 300 300, en attendant
00:56:59 le tour de table de l'actu, c'est maintenant.
00:57:01 Vous regardez les actualités régionales ?
00:57:03 Tour à tour, fil nous.
00:57:05 On ne discute jamais business à table.
00:57:07 Je crois qu'on a vite l'heure des sujets. - Il me demande mon avis
00:57:09 sur l'actualité. - Demi-tour !
00:57:11 Le tour de table
00:57:13 de l'actualité.
00:57:15 Et Philippe Biliger voulait rendre hommage
00:57:17 à Kelvin Kipthum, le marathonien
00:57:19 qui est décédé tragiquement.
00:57:21 - Absolument, il conduisait une voiture,
00:57:23 il avait 24 ans au Kenya,
00:57:25 et on m'a raconté par la suite
00:57:27 que, évidemment,
00:57:29 il n'était pas très prudent,
00:57:31 ces chauffeurs kenyans qui,
00:57:33 dans l'ivresse de la victoire
00:57:35 ou de l'entraînement,
00:57:37 prenaient des risques insensés.
00:57:39 Il n'empêche que lui est assez
00:57:41 extraordinaire. Voilà un homme
00:57:43 dont le dernier marathon
00:57:45 était de 2h00
00:57:47 et quelques secondes.
00:57:49 Donc il était passé sous
00:57:51 2h01.
00:57:53 Il avait fait très peu
00:57:55 de marathons, il avait fait
00:57:57 deux semi-marathons en France
00:57:59 avec des temps remarquables,
00:58:01 et il est évidemment
00:58:03 le grand favori des Jeux
00:58:05 Olympiques qui auraient dû se dérouler
00:58:07 pour lui à Paris.
00:58:09 D'autre part, alors
00:58:11 évidemment, il a été soupçonné
00:58:13 de dopage, parce que son
00:58:15 entraîneur a dit "c'est vrai
00:58:17 qu'au Kenya on se dope beaucoup",
00:58:19 mais il a affirmé que son
00:58:21 poulain, Kip Tom,
00:58:23 faisait la bagatelle
00:58:25 de 300 km par semaine,
00:58:27 qu'il passait sa vie à boire,
00:58:29 euh non, à dormir,
00:58:31 manger et courir,
00:58:33 et donc, probablement,
00:58:35 il avait le rêve de faire
00:58:37 un marathon sous les 2h.
00:58:39 Il espérait le faire,
00:58:41 et c'est dramatique, parce que
00:58:43 c'était sans doute un phénomène
00:58:45 de l'athlétisme comme on en voit peu.
00:58:47 - Françoise Devoy, Destin Tragique.
00:58:49 - Destin Tragique, j'ai toujours une passion
00:58:51 pour les marathoniens, parce que je vois toujours
00:58:53 les Éthiopiens courir pieds nus,
00:58:55 les Kenyans courir pieds nus,
00:58:57 - Je pense à Minoune.
00:58:59 - Et moi je pense surtout à une figure
00:59:01 qu'on a oubliée, mais qui était juste exceptionnelle,
00:59:03 c'était Spiridon Louis.
00:59:05 C'est le premier athlète
00:59:07 à avoir gagné le premier marathon
00:59:09 des Jeux Olympiques Modernes.
00:59:11 Athlète grec, mais c'était un paysan,
00:59:13 vraiment très pauvre, et en fait,
00:59:15 il courait pieds nus, et il a été
00:59:17 le premier champion olympique
00:59:19 de la discipline pour les premiers jeux
00:59:21 en 1896,
00:59:23 les premiers jeux de l'ère moderne à Athènes,
00:59:25 et tout le stade criait, parce qu'il y avait
00:59:27 les champions super entraînés,
00:59:29 et tout le stade criait "Spiridon, Spiridon",
00:59:31 et il était là, et il sortait vraiment,
00:59:33 il savait à peine lire et écrire, et il courait,
00:59:35 et il a gagné. Et ça me touche beaucoup quand vous parlez
00:59:37 des marathoniens, parce que je trouve qu'il y a
00:59:39 quelque chose d'une noblesse,
00:59:41 toujours, bon, je ne sais pas quelles sont
00:59:43 les circonstances de sa mort,
00:59:45 mais en tout cas, il y a quelque chose de très
00:59:47 puissant de voir les Éthiopiens,
00:59:49 de voir les aborigènes
00:59:51 aussi, de voir les Kényans,
00:59:53 de voir tous ces peuples
00:59:55 méprisés, tous ces gens, il y a même un mépris
00:59:57 de classe sur Spiridon Louis, en tout cas, il y avait un mépris
00:59:59 de classe, gagner, ça me touche beaucoup.
01:00:01 - Alors, il y a trois personnes en garde à vue, suite à
01:00:03 son accident, parce qu'il cherche
01:00:05 visiblement, il y aurait un petit souci.
01:00:07 - Oui, c'est intéressant, ça veut dire
01:00:09 qu'il y a peut-être un tenta sur sa personne.
01:00:11 - Peut-être. - Ah oui.
01:00:13 Ce qui n'est pas impossible, en fait.
01:00:15 - C'est ce que dit la presse, en tout cas.
01:00:17 - Ce qui est intéressant, c'est qu'en fait, on se rend compte
01:00:19 que souvent, les marathoniens, en tout cas,
01:00:21 dans un temps sur des temps plus modernes
01:00:23 et plus contemporains, c'est souvent
01:00:25 des histoires, plutôt de belles histoires,
01:00:27 celles et ceux qui n'avaient pas les moyens de se déplacer,
01:00:29 quand ils étaient gamins,
01:00:31 quand les Kenyans, les Éthiopiens qui vont à l'école,
01:00:33 encore en fait, qu'ils les...
01:00:35 - Et moi, c'est toujours un exemple que j'ai donné,
01:00:37 j'ai toujours donné ça comme exemple à mon fils, en lui disant,
01:00:39 "Regarde, regarde le privilège qui est le tien."
01:00:41 C'est-à-dire, tout ce qui te semble
01:00:43 acquis, normal, etc.,
01:00:45 parfois oblige
01:00:47 un certain nombre d'entre nous, humains,
01:00:49 à faire des exploits. Et c'est souvent...
01:00:51 - C'est vrai. - C'est des exploits du quotidien qui les
01:00:53 amènent, pour certains, à faire des exploits sportifs,
01:00:55 des exploits mondiaux, des exploits olympiques.
01:00:57 Donc là, c'est triste, c'est une histoire triste,
01:00:59 mais derrière ça, ça porte
01:01:01 quand même des valeurs qui sont extrêmement nobles.
01:01:03 - Merci
01:01:05 beaucoup, en tout cas, pour ce
01:01:07 tour de table, très
01:01:09 émouvant, forcément.
01:01:11 Françoise de Gouin,
01:01:13 ou tiens, Sébastien Ménard,
01:01:15 je sens que vous êtes assez agacé,
01:01:17 vous vouliez parler de vos amitiés.
01:01:19 - Pas du tout. - Il est dans le contrôle, là.
01:01:21 - Ou l'idémitié du contrôle.
01:01:23 - Non, mais en fait,
01:01:25 je prends comme un certain nombre
01:01:27 de nos auditeurs un certain nombre de transports en commun.
01:01:29 - Divers et variés. - Divers et variés.
01:01:31 L'avion, ce sont des...
01:01:33 L'avion est un transport en commun,
01:01:35 le TGV est un transport en commun,
01:01:37 et je suis, comme tout à chacun,
01:01:39 souvent troublé par
01:01:41 l'augmentation tarifaire.
01:01:43 Le prix de l'aérien explose,
01:01:45 le prix de nos déplacements
01:01:47 en TGV ne cesse d'augmenter,
01:01:49 pour un service qui ne cesse de se dégrader.
01:01:51 C'est-à-dire que bientôt, vous allez arriver dans les
01:01:53 aéroports, moi, en tout cas,
01:01:55 et c'est chez moi, donc je vais le dire,
01:01:57 mais quand vous arrivez à 5h45 à l'aéroport
01:01:59 de Biarritz le lundi matin,
01:02:01 vous avez trois avions qui sont censés partir à 6h45,
01:02:03 et puis il n'y a pas de personnel,
01:02:05 parce qu'on vous dit "ah, mais on est en mode dégradé le lundi matin",
01:02:07 ça tombe mal, parce qu'il y a quand même pas mal de gens qui vont bosser.
01:02:09 Alors quand on n'est pas en mode dégradé,
01:02:11 vous avez un contrôleur aérien à Paris ou ailleurs
01:02:13 qui décide de ne pas autoriser l'avion depuis Biarritz
01:02:15 de décoller jusqu'à Paris. - C'est marrant, ça m'arrive
01:02:17 à Lourdes aussi, ça, le lundi matin.
01:02:19 - Ça arrive un peu partout.
01:02:21 - Ça veut dire qu'ils n'ont pas rentré de week-end ?
01:02:23 - Non, mais il peut y avoir un déjeuner
01:02:25 chez la belle-mère, c'est toujours la faute de la belle-mère
01:02:27 qui a un peu duré la veille, donc forcément,
01:02:29 on prend un peu de retard, on décale tout.
01:02:31 Et puis là, on a, au niveau de l'emmerdement maximum,
01:02:33 on a des contrôleurs,
01:02:35 donc les contrôleurs
01:02:37 de la SNCF,
01:02:39 qui ont décidé à 70-80%
01:02:41 de manifester leur mécontentement,
01:02:43 et donc d'empêcher des tas de Françaises
01:02:45 et de Français de rentrer
01:02:47 soit chez eux, ce qui est mon cas, moi je ne pars pas en vacances,
01:02:49 je crois, ou soit de laisser
01:02:51 nos gamins partir chez papi,
01:02:53 mamie, au ski, etc.
01:02:55 Et je me demande, alors moi, encore une fois,
01:02:57 je n'incrimine pas ni les contrôleurs aériens
01:02:59 ni les contrôleurs ferroviaires,
01:03:01 mais je me dis, mais qu'est-ce qu'on fait de notre
01:03:03 pognon ? Alors je vais être un peu grossier, mais qu'est-ce qu'on fait de notre
01:03:05 pognon ? Parce qu'en fait, tout augmente, donc si on doit
01:03:07 quelque part augmenter ces gens-là, qu'on le fasse, vraiment,
01:03:09 parce que moi, j'ai quand même le sentiment d'y contribuer
01:03:11 très largement, parce qu'aujourd'hui,
01:03:13 celles et ceux qui réussissent à voyager,
01:03:15 à faire à Paris-Biarritz pour 19 euros,
01:03:17 ce qui était possible il y a un certain nombre d'années,
01:03:19 aujourd'hui, ce n'est plus possible, aujourd'hui, à moins de 79 euros,
01:03:21 vous ne pouvez plus voyager, donc je fais de la pub
01:03:23 pour la SNCF, mais c'est ça. Donc je me dis, qu'est-ce qu'on fait
01:03:25 de notre pognon ? Parce qu'en fait, le service se dégrade
01:03:27 partout, on a le sentiment,
01:03:29 et ce n'est pas qu'un sentiment, qu'il y a
01:03:31 de plus en plus de raisons de faire grève,
01:03:33 et encore une fois, je suis comme Gabriel Attal,
01:03:35 le droit de grève est constitutionnel,
01:03:37 et on le protégera jusqu'au bout,
01:03:39 mais en même temps, le travail, c'est aussi
01:03:41 un devoir, et arrêter
01:03:43 d'emmerder les gens, surtout
01:03:45 quand on est quelque part extrêmement vulnérable,
01:03:47 parce qu'on nous encourage à ne pas prendre
01:03:49 nos véhicules, on nous encourage à ne plus
01:03:51 rouler, on nous encourage finalement à plein de choses,
01:03:53 à part payer, accepter des services
01:03:55 qui se dégradent, et être pris en otage,
01:03:57 voilà, j'aimerais savoir quelle réponse
01:03:59 on peut donner à des usagers lambda, comme moi, comme d'autres.
01:04:01 - Françoise Devoie. - Oui, moi, je
01:04:03 comprends, on aurait pu
01:04:05 gloser sur cette phrase, "travailler est un devoir",
01:04:07 enfin, je veux dire, Gabriel Attal va construire
01:04:09 combien de temps, son schéma,
01:04:11 "travail, famille, patrie", mais non, mais
01:04:13 c'est comme s'il s'adressait à des feignasses, enfin...
01:04:15 - Mais vous, ça vous plaît, non ? - Mais moi aussi, ça me plaît, mais
01:04:17 vous pensez... Non, mais je veux dire par là que
01:04:19 il faut arrêter cette démagogie, et de penser que
01:04:21 les Français sont 68 millions de
01:04:23 feignasses, c'est n'importe quoi ! - Il le dit pas en France,
01:04:25 - Mais il le sous-entend, c'est en sous-texte,
01:04:27 écoutez, arrêtez, ne faites pas les idiots,
01:04:29 c'est le message qui est envoyé
01:04:31 sur la SNCF, ils sont pas prêts en traître,
01:04:33 depuis novembre, les contrôleurs disent, écoutez,
01:04:35 on a un problème sur les salaires, on a un problème
01:04:37 de recrutement, on a un problème de personnel...
01:04:39 - Où va l'argent ? Où va l'argent des contrôles et des usagers ?
01:04:41 - C'est quand même pas la faute des contrôleurs si l'argent est mal...
01:04:43 - Mais où va l'argent des usagers ?
01:04:45 - Où va... Eh ben je suis d'accord, où va l'argent ?
01:04:47 Vous savez, c'est ça le problème, quand vous voulez
01:04:49 faire... À un moment donné, on se dit, mais oui,
01:04:51 la politique, plus ou moins libérale, quand vous voulez
01:04:53 faire des économies sur tout, sur le service public,
01:04:55 quand vous voulez ne pas faire des investissements,
01:04:57 quand vous voulez que tout soit rentable, à commencer
01:04:59 par le service public, vous arrivez à cette seringue
01:05:01 là, et puis c'est tout, voilà, donc...
01:05:03 - Bah si, si, si... - Un réseau dégradé,
01:05:05 c'est moins cher d'aller à Lourdes maintenant
01:05:07 qu'en avion qu'en TGV.
01:05:09 - Allez, stop, stop, parce que là aussi, ça va être
01:05:11 dégradé, puisque si on veut aller
01:05:13 en Gironde, à Saint-Aubin-de-Médoc,
01:05:15 avec Elodie, on pourra pas... - Ah, Elodie,
01:05:17 par contre... - Il faut à un moment donné...
01:05:19 - Excuse-nous, Elodie, excusez-nous... - Bah oui, Elodie,
01:05:21 comment ça va ? - Bonsoir, Elodie. - Pardon, Elodie.
01:05:23 - Bonsoir à tous,
01:05:25 bon matin, merci. - Ah, on est content
01:05:27 de vous avoir... Vous avez été sélectionnés
01:05:29 pour le tirage au sort de ce vendredi,
01:05:31 je dis ça, je dis rien. - Bravo, Elodie.
01:05:33 - Je suis contente.
01:05:35 - Et donc, je vous rappelle que vous avez espéré,
01:05:37 en tout cas, gagner un séjour d'une nuit
01:05:39 en chambre prestige, incluant
01:05:41 des petits déjeuners, le château de Courcelles,
01:05:43 un dîner gastronomique pour deux personnes,
01:05:45 avec des vins,
01:05:47 des patates, des trucs de fou.
01:05:49 - Absolument fabuleux,
01:05:51 un accord maisin, en plus. - Peut-être
01:05:53 un lit à Baldacin ? - Un lit ?
01:05:55 C'est beau, un lit à Baldacin. - C'est magnifique.
01:05:57 - Ça fait combien de temps que vous êtes pas partie
01:05:59 en week-end, en amoureux ?
01:06:01 - En très longtemps.
01:06:03 Je suis agricultrice, donc on a pas trop le temps de partir.
01:06:05 - Ah, ça me ferait tellement plaisir
01:06:07 qu'une agricultrice gagne,
01:06:09 ce serait tellement formidable, j'adorerais.
01:06:11 En tout cas, on va en mettre... - On peut pas tricher un peu ?
01:06:13 Non, mais je pose clairement la question.
01:06:15 Vous trichez bien sur les Jeux.
01:06:17 On peut pas tricher sur celui-là ?
01:06:19 Vous m'arnaquez ! Vous m'arnaquez
01:06:21 deux semaines de suite sur les Jeux.
01:06:23 Je veux bien que vous m'arnaquiez la semaine prochaine,
01:06:25 mais en échange, je veux qu'elle gagne. - Françoise, n'oubliez jamais
01:06:27 qu'à ma gauche, il y a la justice.
01:06:29 - Et puis surtout,
01:06:31 comment pouvez-vous dire ça ? - Et à votre droite, il y a le gland.
01:06:33 - Bon, je vous en prie !
01:06:35 - Je vous en prie !
01:06:37 - Élodie, on croise les doigts
01:06:39 pour vous. - Allez, Élodie !
01:06:41 - On espère que ce sera vous, on espère vous rappeler
01:06:43 demain, on vous embrasse très très fort et merci
01:06:45 d'avoir joué avec nous. Dans un instant, la suite
01:06:47 de ce programme magnifique, Les Vraies Voix,
01:06:49 on vous remercie en tout cas de nous écouter tous les jours,
01:06:51 on vous embrasse, on vous aime très fort et on arrive, on fait
01:06:53 une petite pause, à tout de suite.
01:06:55 Radio 17h20, Philippe David,
01:06:57 Cécile de Ménibus.
01:06:59 - Bienvenue dans Les Vraies Voix, Philippe Bilger,
01:07:01 Françoise Degoy et puis
01:07:03 Sébastien Ménard et puis quelqu'un qui va sortir.
01:07:05 - Oui, une info qui vient de tomber,
01:07:07 Kylian Mbappé a annoncé à la direction de son
01:07:09 club qu'il allait quitter le Paris-Saint-Germain
01:07:11 lors du prochain intersaison.
01:07:13 - Pour le réal. - Ça, y'a pas d'info.
01:07:15 - Ça nous coûtera moins cher. - Bah écoutez,
01:07:17 on va pas pleurer. - Il a raison.
01:07:19 - Il aurait dû le faire tellement avant
01:07:21 pour rafler tellement de trossés. - Il a encore été
01:07:23 très bon dans la deuxième mi-temps hier. - Il aurait déjà
01:07:25 deux ligues des champions à son actif s'il était
01:07:27 parti avant. - Si vous le dites, moi je dis ça,
01:07:29 je dis rien. Le tour de tac
01:07:31 de l'actu, puisqu'on en a pas fini avec vous,
01:07:33 Françoise Degoy. - Non. - Grand silence
01:07:35 selon vous de Emmanuel Macron
01:07:37 sur ce triomphe planétaire d'anatomie
01:07:39 d'une chute. - Oui, alors
01:07:41 vous savez ce qui se passe avec
01:07:43 la réalisatrice.
01:07:45 Il se passe quelque chose qui ne s'est plus
01:07:47 passé en France depuis longtemps, je pense que c'est
01:07:49 depuis The Artist en réalité qu'on a pas connu
01:07:51 un tel engouement pour un film français.
01:07:53 Ce film, on raconte,
01:07:55 c'est une histoire entre un homme,
01:07:57 une femme, un enfant et un chien d'ailleurs,
01:07:59 qui est dans le film, qui est le chien
01:08:01 de la famille et on accuse cette femme et jugée
01:08:03 parce qu'elle est accusée d'avoir tué son mari
01:08:05 lors d'une scène passionnelle.
01:08:07 Anatomie d'une chute, donc c'est examiner
01:08:09 tous les rapports complexes
01:08:11 entre les êtres humains dans le mariage.
01:08:13 C'est un film qui rafle
01:08:15 absolument tout,
01:08:17 tous les honneurs de la presse internationale.
01:08:19 C'est unanime. Elle a encore
01:08:21 raflé Justine Trillet, la réalisatrice
01:08:23 bien sûr La Palme d'Or
01:08:25 et elle a encore raflé
01:08:27 4 Golden Globes, je crois que c'est ça.
01:08:29 Elle est en piste pour les Oscars le 11 mars
01:08:31 prochain dans 5 catégories
01:08:33 mais notamment les plus prestigieuses.
01:08:35 Meilleure réalisatrice, meilleur scénario,
01:08:37 meilleur film et meilleure actrice
01:08:39 principale, je sais pas si vous...
01:08:41 et meilleur montage, voilà.
01:08:43 Donc c'est exceptionnel et évidemment
01:08:45 je suis étonnée du silence et de Rachida Dati
01:08:47 et de...
01:08:49 j'allais dire de Gérard Depardieu et d'Emmanuel Macron.
01:08:51 Elle n'avait pas été très tendre avec Emmanuel Macron.
01:08:53 C'est pour ça, je vous l'ai expliqué, je pense
01:08:55 que c'est absolument lié au fait que
01:08:57 elle a été très dure
01:08:59 et elle est très dure avec le gouvernement et si notre
01:09:01 ami Benoît, l'ingénieur du
01:09:03 son peut nous envoyer le
01:09:05 message qu'elle avait eu à Cannes, c'est un message
01:09:07 très politique en pleine réforme des retraites.
01:09:09 Cette année, le pays
01:09:11 a été traversé par une contestation
01:09:13 historique, extrêmement puissante,
01:09:15 unanime
01:09:17 de la réforme des retraites.
01:09:19 Cette contestation a été
01:09:21 niée et réprimée
01:09:23 de façon choquante
01:09:25 et ce schéma de pouvoir dominateur
01:09:27 de plus en plus décomplexé
01:09:29 éclate dans plusieurs domaines.
01:09:31 Évidemment, socialement, c'est là où c'est le
01:09:33 plus choquant, mais on peut aussi
01:09:35 voir ça dans toutes les autres sphères de la société
01:09:37 et le cinéma n'y échappe pas.
01:09:39 La marchandisation de la culture que le
01:09:41 gouvernement néolibéral défend
01:09:43 est en train de casser l'exception culturelle française.
01:09:45 - Voilà, moi je voulais
01:09:47 juste dire que c'est un discours
01:09:49 fort, qu'elle a le droit, vous pouvez souffler,
01:09:51 c'est un discours fort, c'est un discours
01:09:53 auquel elle croit,
01:09:55 elle croit véritablement, et
01:09:57 je pense que ceci explique cela,
01:09:59 mais il serait bon de passer
01:10:01 au-dessus de la vexation et de
01:10:03 la guerre idéologique et j'attends
01:10:05 d'Emmanuel Macron et de Rachida Dati, c'est notre
01:10:07 nouvelle ministre de la Culture, qu'elle salue au
01:10:09 moins, ça devrait déjà être fait,
01:10:11 il y a un film français qui prend
01:10:13 quatre Golden Globes, ça n'existe
01:10:15 pas, même, je pense que Dziartiste ne les a
01:10:17 pas ramassés, donc voilà,
01:10:19 c'est un peu minable en fait. - Vous avez raison
01:10:21 Françoise, pour Rachida Dati,
01:10:23 je pense que la ministre de la Culture
01:10:25 doit dire quelque chose, - On est d'accord là-dessus.
01:10:27 - Le film a été très largement subventionné,
01:10:29 c'était un petit peu
01:10:31 ce qui lui était reproché dans
01:10:33 son discours polémique, mais laissons
01:10:35 Emmanuel Macron, tout de même le président,
01:10:37 qu'aurait-il à dire là-dessus ?
01:10:39 Qu'est-ce qu'il avait à dire sur Depardieu ?
01:10:41 Il est tout le temps en train de la ramener,
01:10:43 "Excusez-moi, non, non, non, mais Emmanuel Macron
01:10:45 passe sa vie, écoutez, excusez-moi,
01:10:47 faites pas, mais moi je ne suis pas président
01:10:49 de la République, faites pas les perdre,
01:10:51 vous en savez rien, mais oui,
01:10:53 faites pas les perdre de l'année,
01:10:55 Emmanuel Macron, il a toujours
01:10:57 quelque chose à dire sur quelque chose, et sur
01:10:59 quelqu'un, surtout si ça brille,
01:11:01 il peut aussi accrocher la
01:11:03 lumière à cette lumière-là, s'il accroche
01:11:05 pas la lumière à Justine Trillet, il y a une raison,
01:11:07 je pense qu'il est vexé, tout bêtement, voilà.
01:11:09 - Moi je suis toujours
01:11:11 à la fois admiratif et à la fois
01:11:13 consterné quand je vois
01:11:15 des artistes,
01:11:17 des créateurs, des créatifs,
01:11:19 quelque part, utiliser
01:11:21 une tribune où, quelque part,
01:11:23 on vient consacrer
01:11:25 leur art, leur réussite artistique,
01:11:27 transformer cette tribune, cette occasion-là,
01:11:29 en tribune politique.
01:11:31 - Ils ont sa forme, hein. - Mais moi je trouve
01:11:33 que ça n'a pas sa place, en tout cas,
01:11:35 quand on voit qu'on est,
01:11:37 et j'ai assisté probablement comme vous, Françoise,
01:11:39 à ce type,
01:11:41 pas tout le temps, mais à ce type d'événements,
01:11:43 où tout le monde, bien séant,
01:11:45 bien pensant, vient applaudir, parce que
01:11:47 ça fait bien d'applaudir,
01:11:49 mais moi, quelque part, je suis, je ne regrette
01:11:51 pas que le Président n'ait pas dit un mot,
01:11:53 honnêtement, comme le dit Philippe Bilger,
01:11:55 ce n'est pas le rôle du Président de la République,
01:11:57 il a dit "Ministre, allez, chargez-la avec le cul pour le faire".
01:11:59 - Bien sûr que c'est son rôle, si vous l'avez envie, mais...
01:12:01 - Absolument pas. - D'accord.
01:12:03 - Mais ça n'est pas scandaleux.
01:12:05 - Allez, merci beaucoup Françoise de Goua,
01:12:07 dans un instant, notre coup de projecteur
01:12:09 des vraies voix,
01:12:11 sur ce scandale, des enfants placés dans des hôtels
01:12:13 après le suicide de cette adolescente de 15 ans,
01:12:15 Philippe. - Oui, alors parlons vrai,
01:12:17 comment expliquer la situation de ces mineurs
01:12:19 en très grandes difficultés ?
01:12:21 Est-ce que c'est un problème de moyens ?
01:12:23 Est-ce que c'est un problème d'organisation ?
01:12:25 Faut-il un plan d'urgence pour les mineurs ?
01:12:27 Il y a des guillemets, évidemment, incasables,
01:12:29 et bien vous dites oui à 85% sur Twitter,
01:12:31 vous les réagir, le 0826 300 300.
01:12:33 - Eliès Loufouquet avec nous,
01:12:35 un militant des droits de l'enfant, passé à l'aide sociale
01:12:37 à l'enfance. Petite question avant de partir
01:12:39 en pub, est-ce que finalement
01:12:41 la mort de cette adolescente de 15 ans,
01:12:43 est-ce que c'est l'échec de l'aide sociale
01:12:45 à l'enfance ?
01:12:47 - Bonsoir, oui, c'est l'échec de l'aide sociale à l'enfance,
01:12:49 mais plus globalement, c'est l'échec de nos responsables politiques
01:12:51 aujourd'hui. - On en parle dans un instant,
01:12:53 merci en tout cas d'être avec nous. Petite pause,
01:12:55 les vraies voix Sud Radio, jusqu'à 19h.
01:12:57 - Les vraies voix Sud Radio,
01:12:59 17h20, Philippe David,
01:13:01 Cécile de Ménibus.
01:13:03 - Bonsoir, merci d'être
01:13:05 avec nous, Philippe Bilger, Sébastien Ménard
01:13:07 et Françoise de Goisson sont avec nous
01:13:09 tout de suite.
01:13:11 - Le coup de projecteur
01:13:13 des vraies voix. - Coup de projecteur des vraies voix, exactement.
01:13:15 Merci Philippe.
01:13:17 - Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur
01:13:19 des vraies voix.
01:13:21 - Elle avait 15 ans, elle s'est pendue il y a 3 semaines
01:13:23 dans sa chambre d'hôtel près de Clermont-Ferrand.
01:13:25 - C'est le résultat d'un système
01:13:27 qui aujourd'hui est à bout de souffle.
01:13:29 - Chaque drame est un drame de trop
01:13:31 qui nous rappelle que nous ne sommes
01:13:33 toujours pas à la hauteur. - Si nous n'interdisons
01:13:35 pas ce mode de placement, si nous ne
01:13:37 créons pas de nouvelles places, si nous n'améliorons
01:13:39 pas les conditions de travail des travailleurs sociaux,
01:13:41 il y aura d'autres drames.
01:13:43 Et systématiquement, il y en a.
01:13:45 - La colère des défenseurs des droits
01:13:47 de l'enfant après cette triste
01:13:49 histoire, le suicide d'une adolescente de 15 ans
01:13:51 de Clermont-Ferrand dans la chambre d'hôtel
01:13:53 où on l'avait placée, l'aide sociale à l'enfance,
01:13:55 ce n'est pas le premier drame de ce type.
01:13:57 Et cela illustre les carences dans la prise
01:13:59 en charge de ces enfants placés. - Oui, alors
01:14:01 parlons vrai. Comment expliquer la situation
01:14:03 de ces mineurs en grande difficulté ?
01:14:05 Est-ce un problème de moyens ? Est-ce un problème
01:14:07 d'organisation ? Faut-il un plan
01:14:09 d'urgence pour les mineurs dits "incasables" ?
01:14:11 Et bien pour le moment, vous vous dites oui à 85%
01:14:13 sur Twitter. Vous voulez
01:14:15 réagir ? Aux attentes de vos appels.
01:14:17 - 0826 300 300.
01:14:19 Liesse Loufocq était avec nous, militant
01:14:21 des droits de l'enfant. Vous avez publié
01:14:23 l'enfer des foyers chez Flammarion en 2014.
01:14:25 Puis si les enfants votaient, plaidoyer
01:14:27 pour une politique de l'enfance
01:14:29 chez Harper Collins. C'était en
01:14:31 2022. Merci d'être avec nous.
01:14:33 Philippe Bilger,
01:14:35 le traitement de ces enfants
01:14:37 qu'on dit "incasables",
01:14:39 il y en a 200 000. - Oui, mais
01:14:41 surtout, Cécile, et pardon
01:14:43 si j'ai de l'ignorance que
01:14:45 je ne devrais pas avoir, j'aimerais
01:14:47 connaître très exactement
01:14:49 le statut de ces enfants.
01:14:51 Ce sont des gens qui quittent
01:14:53 l'aide sociale à l'enfance et qui
01:14:55 apparemment sont placés
01:14:57 dans des hôtels. Mais
01:14:59 est-ce qu'ils ont quoi que ce soit à voir
01:15:01 avec des transgressions ? Est-ce que
01:15:03 c'est uniquement de l'enfance en danger
01:15:05 qu'il faut assister et
01:15:07 contrôler ? J'avoue que j'attends
01:15:09 avec impatience notre
01:15:11 intervenant pour qu'il m'éclaire
01:15:13 en tout cas. - Oui, moi
01:15:15 je pense qu'il y a mille situations.
01:15:17 J'avais une amie qui s'était retrouvée
01:15:19 dans des très très grandes difficultés,
01:15:21 qui avait été hébergée en hôtel d'urgence, mais avec sa fille
01:15:23 de 15 ans. C'est-à-dire que
01:15:25 c'est la première fois que j'entends parler
01:15:27 véritablement d'enfants qui seraient
01:15:29 placés dans un hôtel. Il y a des enfants qui sont placés
01:15:31 dans des centres, entourés d'éducateurs
01:15:33 quand ils sont en danger, quand ils ont des
01:15:35 rapports détestables avec leurs parents, ça arrive
01:15:37 plus fréquemment que ce que l'on ne croit.
01:15:39 J'ai beaucoup de
01:15:41 mal, et mais Liès nous dira cela,
01:15:43 Liès nous dira cela, j'ai beaucoup de mal avec
01:15:45 cette idée de
01:15:47 "irrécupérable", c'est l'adjectif
01:15:49 que vous avez. - Incasable.
01:15:51 - Incasable, c'est absolument épouvantable.
01:15:53 - C'est comme ça qu'ils sont appelés. - Je sais, je sais, je sais bien
01:15:55 que ce n'est pas votre fait, Philippe, vous êtes trop gentil
01:15:57 pour parler comme ça, mais "incasable",
01:15:59 ça veut dire que... Non, j'ai beaucoup
01:16:01 de chagrin de voir ce dénouement-là,
01:16:03 et je ne peux pas m'empêcher de penser
01:16:05 à ce que cette adolescente
01:16:07 a dû ressentir,
01:16:09 ce par quels états elle est
01:16:11 passée avant de se donner la mort.
01:16:13 C'est tout à fait insupportable. - Sébastien Ménard.
01:16:15 - C'est toute la
01:16:17 difficulté,
01:16:19 et derrière le drame,
01:16:21 en fait, on se demande comment la puissance
01:16:23 publique, la France, ce n'est pas un petit pays,
01:16:25 c'est un grand pays.
01:16:27 C'est un pays organisé, c'est un pays
01:16:29 structuré, c'est un pays dont
01:16:31 je dirais
01:16:33 toutes les formes d'aide
01:16:35 sociale sont
01:16:37 financées. Donc on se demande
01:16:39 comment on réussit, quelque part,
01:16:41 à amener un début de commencement de réponse,
01:16:43 mais à ne pas aller jusqu'au bout.
01:16:45 C'est-à-dire que la prise en charge,
01:16:47 évidemment, on en a parlé plusieurs fois sur
01:16:49 des tas de sujets, sur des migrants,
01:16:51 on a cette part
01:16:53 d'humanité, on doit aider, on doit
01:16:55 accompagner, on doit intervenir,
01:16:57 mais on le fait, et puis il n'y a pas
01:16:59 de suivi. - Non, non, on accueille, bien sûr,
01:17:01 on a le même problème que les migrants, c'est que les ados
01:17:03 qui migrent, on les laisse sur le toit de la
01:17:05 Gare du Nord. - C'est hallucinant, et c'est un peu tout à l'heure
01:17:07 le coup de gueule que j'avais, mais qui est évidemment
01:17:09 entre
01:17:11 10 degrés d'intérêt en dessous.
01:17:13 Mais qu'est-ce qu'on fait de notre
01:17:15 argent ? C'est à un moment donné, on a des
01:17:17 gens qui meurent, là c'est une jeune
01:17:19 femme, enfin une jeune fille, qui meurent.
01:17:21 C'est hallucinant ! C'est-à-dire, où
01:17:23 est la puissance publique ? Pourquoi n'arrive-t-on
01:17:25 pas à faire le job
01:17:27 jusqu'au bout ?
01:17:29 - C'est vrai, c'est juste. - Liès,
01:17:31 il faut bien que tout le monde comprenne
01:17:33 ces enfants isolés,
01:17:35 donc ce sont des mineurs, il y en a à peu près 200 000
01:17:37 en France, pourquoi ils sont
01:17:39 isolés ? Où sont leurs parents ?
01:17:41 De qui parle-t-on exactement ?
01:17:43 - Alors, pour être très clair,
01:17:45 on parle d'enfants dont la justice a estimé
01:17:47 qu'ils étaient en danger dans leur environnement familial,
01:17:49 donc au sein de leur famille, et donc
01:17:51 que pour leur sécurité, ils devaient
01:17:53 être confiés à l'Aide sociale à l'enfance.
01:17:55 Donc ce sont vraiment des enfants en danger
01:17:57 qui sont placés. Moi, à mon
01:17:59 époque, quand j'ai été placé, il y avait
01:18:01 très peu, voire quasiment pas, de
01:18:03 recours aux hôtels pour
01:18:05 accueillir des enfants. Force est de constater, ces
01:18:07 dernières années que la protection de l'enfance traverse
01:18:09 une crise historique, nous n'avions
01:18:11 jamais eu autant
01:18:13 d'enfants placés dans notre pays,
01:18:15 et cette situation pose un
01:18:17 certain nombre de difficultés, puisqu'en parallèle
01:18:19 de cette augmentation du nombre d'enfants placés,
01:18:21 on assiste à une pénurie de travailleurs
01:18:23 sociaux qui est sans précédent.
01:18:25 Pour vous donner un ordre d'idée, on a 30 000
01:18:27 postes vacants aujourd'hui dans notre système
01:18:29 de protection de l'enfance, c'est
01:18:31 10 % aujourd'hui de
01:18:33 travailleurs sociaux qui manquent à l'appel
01:18:35 pour s'occuper correctement d'enfants.
01:18:37 Voilà. Donc, cet enfant,
01:18:39 Lili, qui s'est suicidée
01:18:41 dans l'hôtel dans lequel elle a été placée, c'était une
01:18:43 enfant qui était placée à l'aide sociale à l'enfance depuis l'âge
01:18:45 de 3 ans, et qui
01:18:47 a été placée sur
01:18:49 décision de justice pour sa protection,
01:18:51 et qui n'aurait jamais dû
01:18:53 se retrouver dans un hôtel, pour plusieurs
01:18:55 raisons. D'abord, parce qu'en 2022,
01:18:57 nous avions réussi à faire adopter au Parlement
01:18:59 une loi qui visait à interdire
01:19:01 à l'aide sociale à l'enfance d'avoir recours à ce type
01:19:03 d'hébergement, parce que nous savions
01:19:05 que cela conduisait à des
01:19:07 drames, et parfois
01:19:09 coûtait la vie à certains enfants. Je pourrais
01:19:11 vous citer le cas de Jess, qui a
01:19:13 été poignardée dans un hôtel
01:19:15 des Hauts-de-Seine à l'âge de 17 ans
01:19:17 par un autre homme qui était lui-même placé
01:19:19 dans cet hôtel. Mais je pourrais vous parler de
01:19:21 Anthony Lambert, qui lui, n'a pas été placé
01:19:23 dans un hôtel, mais dans un camping
01:19:25 en Saône-et-Loire. Son corps a été retrouvé
01:19:27 nu dans un champ, probablement tué par
01:19:29 un autre enfant placé dans le même camping que lui.
01:19:31 Je pourrais vous parler du petit Nour,
01:19:33 qui pareil, a été placé par l'aide sociale
01:19:35 à l'enfance de Paris, dans un hôtel
01:19:37 et qui par désespoir, s'est jeté
01:19:39 dans la Seine. Mais on pourrait aussi citer le cas
01:19:41 de Méline Dandor. Je pourrais continuer
01:19:43 la liste comme ça, indéfiniment
01:19:45 malheureusement. Et donc, la loi
01:19:47 qui a été votée au Parlement en 2022
01:19:49 et qui prévoyait d'interdire les placements d'enfants
01:19:51 dans des hôtels, n'a pas été respectée
01:19:53 dans le département du Quai de Dôme.
01:19:55 Le gouvernement n'a toujours pas
01:19:57 pris les décrets d'application
01:19:59 qui devaient être pris
01:20:01 avant le 1er février 2024.
01:20:03 Le Parlement a dit quelque chose de très clair
01:20:05 en 2022. Il a dit
01:20:07 que ces modalités de placement ne sont pas
01:20:09 humains. C'est un traitement dégradant
01:20:11 qui est aujourd'hui
01:20:13 mis en oeuvre,
01:20:15 infligé à ces enfants. Néanmoins,
01:20:17 du fait de la difficulté que rencontre
01:20:19 le système de protection de l'enfance, c'est difficile
01:20:21 d'interdire du jour au lendemain
01:20:23 d'avoir recours à des hôtels, puisque
01:20:25 la réalité est que selon l'Inspection
01:20:27 Générale des Affaires Sociales,
01:20:29 en 2020, il y avait
01:20:31 plus de 10 500 enfants
01:20:33 accueillis dans des hôtels
01:20:35 déplacés à l'enfance.
01:20:37 Donc il a laissé un délai de 2 ans au département
01:20:39 pour s'organiser, trouver des moyens,
01:20:41 débloquer des fonds, créer de nouvelles structures,
01:20:43 embaucher de nouvelles salles d'accueil, recruter des
01:20:45 travailleurs sociaux... - Eliès,
01:20:47 on a très peu de temps,
01:20:49 mais il voudrait vous poser des questions.
01:20:51 - Vraiment, c'est intéressant.
01:20:53 Ce que vous racontez,
01:20:55 poignant, glaçant,
01:20:57 ça veut dire que ces enfants, de toute façon, s'ils sont exposés à un grave
01:20:59 danger, je ne sais pas si ça a été votre cas,
01:21:01 c'est qu'ils sont déjà traumatisés.
01:21:03 On est d'accord qu'ils ont déjà
01:21:05 subi soit des sévices sexuels,
01:21:07 des sévices physiques,
01:21:09 ou une famille tellement...
01:21:11 tellement dysfonctionnelle,
01:21:13 donc pourquoi est-ce qu'ils ne
01:21:15 ne sont pas accompagnés ? - Oui, c'est en danger dans leur famille.
01:21:17 - En danger dans leur famille, pourquoi est-ce qu'ils
01:21:19 ne sont pas... Comment on peut imaginer qu'on laisse
01:21:21 un ado déjà traumatisé
01:21:23 avec un sentiment de
01:21:25 solitude dans un hôtel qui ne peut
01:21:27 le pousser soit à faire des conneries,
01:21:29 soit à se foutre en l'air ? Pourquoi il n'y a pas un psychologue ?
01:21:31 Qu'est-ce qui s'est passé là ? Pourquoi...
01:21:33 Est-ce que ces enfants sont suivis ?
01:21:35 Est-ce qu'ils ont des rendez-vous avec des psy ? - Allez-y.
01:21:37 - Pardon. - Yes.
01:21:39 - Mais il va falloir prendre conscience
01:21:41 que le système de protection de l'enfance,
01:21:43 l'aide sociale à l'enfance, est dans le même état
01:21:45 aujourd'hui que nos urgences hospitalières.
01:21:47 Et donc, nous n'avons
01:21:49 plus de place. Quand des
01:21:51 enfants sont placés sur des sièges en justice,
01:21:53 soit ils atterrissent dans des foyers
01:21:55 qui sont en sureffectif et dont on
01:21:57 sait que le sureffectif est générateur
01:21:59 de violence, soit
01:22:01 les mesures judiciaires de placement ne sont pas
01:22:03 exécutées par les départements. Et donc, même si
01:22:05 on a reconnu le danger que pouvait subir
01:22:07 cet enfant, il ne sera pas extrait
01:22:09 de sa famille. - Mais il n'y a pas de famille d'accueil ?
01:22:11 - C'est la question que j'allais poser.
01:22:13 On voit la petite Lili à 3 ans.
01:22:15 Elle était déjà à l'ASE. Il n'y a pas de famille d'accueil.
01:22:17 C'est fou. - Oui, absolument.
01:22:19 - Et Anthony, c'est la même chose.
01:22:21 - Pourquoi ? C'est lié à la difficulté
01:22:23 d'adopter ? C'est lié
01:22:25 à la difficulté administrative d'adopter
01:22:27 ou c'est lié à quoi ?
01:22:29 - Alors, il y a en France, il est vrai,
01:22:31 une forme de sacralisation
01:22:33 à tout prix des liens du sang et souvent au détriment
01:22:35 de l'intérêt supérieur de l'enfant où on a du mal
01:22:37 à admettre qu'un parent
01:22:39 incapable ou ayant des incapacités
01:22:41 puisse ne plus
01:22:43 être le parent juridique
01:22:45 de l'enfant. Donc, on a des retraits
01:22:47 d'autorité parentale
01:22:49 qui ont du mal à se mettre en œuvre
01:22:51 ce qui peut permettre dans certains cas, mais pas
01:22:53 pour tous, de pouvoir être
01:22:55 adopté ensuite. Donc, il y a un vrai enjeu, en effet,
01:22:57 à ce niveau-là. Alors, il y a une loi qui a été
01:22:59 votée en 2016, cette fois-ci, et qui
01:23:01 faisait faciliter les procédures de délaissement
01:23:03 parental et permettre l'adoption simple
01:23:05 des enfants blessés de manière un petit peu plus rapide.
01:23:07 Mais c'est une loi qui a énormément de mal
01:23:09 à être appliquée.
01:23:11 Mais la réalité, ce qu'on a du mal à dire, c'est que
01:23:13 ces enfants qui sont blessés très jeunes, c'est à dire à l'enfance
01:23:15 pour leur protection, et qui arrivent ensuite
01:23:17 à l'adolescence, à 13 ans, à 14 ans,
01:23:19 à 15 ans, dans des hôtels, c'est des
01:23:21 enfants dont les autres structures ne veulent plus.
01:23:23 Soit parce qu'ils ont
01:23:25 des traumatismes extrêmement
01:23:27 lourds qui rendent la vie en collectivité
01:23:29 assez difficile
01:23:31 pour les professionnels,
01:23:33 pour l'enfant lui-même et pour les autres enfants,
01:23:35 soit parce que les familles d'accueil ne se
01:23:37 sentent pas suffisamment armées pour pouvoir
01:23:39 l'accueillir à leur domicile, et donc les départements
01:23:41 les mettent dans des hôtels.
01:23:43 - Oui, mais la question que pose Philippe...
01:23:45 - Philippe, il a une question.
01:23:47 - Oui, mais la question que pose Philippe David, c'est quand même à 3 ans
01:23:49 - À 3 ans, oui. - où vous n'arrivez pas
01:23:51 à distinguer qu'un enfant a des problèmes
01:23:53 tels que vous ne pouvez pas l'adopter.
01:23:55 - Mais non, c'est le placement, c'est la maltraitance institutionnelle
01:23:57 qui crée
01:23:59 des difficultés et des traumatismes
01:24:01 chez ces enfants. C'est ça la réalité.
01:24:03 C'est Bibi qui est arrivée à l'ASE à l'âge de 3 ans.
01:24:05 Si à 15 ans, elle était complètement
01:24:07 déstructurée, si elle était complètement instable
01:24:09 et qu'elle avait des problèmes...
01:24:11 des problèmes de santé mentale,
01:24:13 c'est parce que derrière, elle a eu
01:24:15 tout un parcours avec ces enfants.
01:24:17 - Il nous reste une minute,
01:24:19 Philippe, si vous voulez poser la question.
01:24:21 - Ces enfants qui sont placés
01:24:23 dans des hôtels, est-ce qu'ils sont
01:24:25 totalement livrés à eux-mêmes ?
01:24:27 - Oui, absolument. Et d'ailleurs,
01:24:29 c'est pour ça que moi j'en veux énormément au gouvernement, parce que
01:24:31 dans le cadre de la loi de 2022 qui a interdit
01:24:33 le placement des enfants à l'hôtel,
01:24:35 il était prévu que sur la phase transitoire,
01:24:37 il y ait un encadrement obligatoire pour
01:24:39 les enfants, ni par des travailleurs sociaux.
01:24:41 Comme le décret d'application n'a jamais été publié par le gouvernement,
01:24:43 aujourd'hui, je vous garantis qu'il n'y a pas de problème.
01:24:45 - Un petit mot de Sébastien. - Là où moi je m'inquiète,
01:24:47 c'est que la France reste quand même un grand pays.
01:24:49 Donc si dans un grand pays, on peut arriver à de tels
01:24:51 drames, comment ça se passe ailleurs ?
01:24:53 - Un vrai sujet. - Merci.
01:24:55 - Merci beaucoup, Eliès Loufocq.
01:24:57 Merci beaucoup. Je rappelle
01:24:59 vos livres, puisque c'est important,
01:25:01 puisque vous militez justement pour les droits
01:25:03 des enfants. Et ces livres,
01:25:05 "Dans l'enfer des foyers" chez Flammarion,
01:25:07 qui doit être toujours en vente, en tout cas j'espère.
01:25:09 Et puis "Si les enfants votaient",
01:25:11 plaidoyer pour une politique de l'enfance chez Harper Collins.
01:25:13 Et c'était en 2022.
01:25:15 Donc merci en tout cas d'avoir
01:25:17 été avec nous. Merci beaucoup, Philippe Bilger,
01:25:19 Françoise de Gois, Sébastien Ménard. - Merci à vous. Merci à vous. Bonsoir.
01:25:21 - Dans un instant, on va
01:25:23 vous parler automobile, les vraies voies qu'il faut rouler
01:25:25 la France, avec pas mal
01:25:27 d'abord un coup de gueule, Philippe David.
01:25:29 - Oui. Sur les carburants,
01:25:31 les marges des carburants. - Absolument.
01:25:33 Edouard Schumacher
01:25:35 est avec nous, l'un des principaux acteurs français
01:25:37 de la distribution automobile.
01:25:39 Et puis les voitures les plus vendues,
01:25:41 les plus volées. - Avec Thomas Fournier,
01:25:43 un palmarès assez intéressant. On va dire ça comme ça.
01:25:45 - Et on parlera aussi... - Avec
01:25:47 Vladimir Grudzinski, le fondateur de
01:25:49 Carjager. Carjager, c'est une startup.
01:25:51 Vous verrez. - On en parle dans un instant. A tout de suite.