• il y a 8 mois

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00:00 Je pensais le faire juste une fois, et ça prouve que le moindre écart peut tout changer.
00:06 Je n'aurais pas pu supporter la torture, je n'aurais pas résisté.
00:10 Ils m'ont dit "Scott, on va te pendre".
00:14 C'était fini.
00:16 Tout à coup c'est devenu bien réel.
00:18 J'allais sortir de là.
00:20 J'avais 19 ans et je vivais avec mon père.
00:44 Au départ mon père nous a quittés pour aller travailler au Koweït, où il avait une bonne situation.
00:49 Le mariage de mes parents battait de l'aile et ils m'ont proposé soit d'aller en pension en Écosse, soit d'avoir une moto et de rester avec mon père.
01:01 Alors j'ai choisi la moto et je suis resté avec mon père.
01:07 L'Écosse n'était pas pour moi.
01:11 Le Koweït n'est pas un très beau pays, c'est poussiéreux.
01:17 On était jeunes, on était anglais et du coup on avait tendance à considérer qu'on était au-dessus des lois du pays.
01:23 On se disait qu'on s'en sortirait toujours.
01:29 Théoriquement l'alcool est interdit au Koweït.
01:32 C'est un pays musulman.
01:34 En fait ils boivent mais ils n'ont pas le droit de consommer de l'alcool en public.
01:39 Le pays essayait de se présenter comme une société stricte et conservatrice.
01:44 Mais j'avoue que je n'ai jamais vécu dans un pays où la vie nocturne était aussi animée qu'au Koweït à l'époque.
01:50 Vous rencontrez des gens avec lesquels vous avez des affinités et qui ont envie de faire partie de votre cercle d'amis.
02:01 Il y avait des Américains, des Anglais, des Canadiens, des expatriés de toute nationalité.
02:13 Mon meilleur ami s'appelait Nick, un grand et beau garçon en chemise hawaïenne.
02:19 C'était un vrai bouton train et on se ressemblait beaucoup.
02:23 Jenny était une jolie jeune fille.
02:26 Elle avait du mérite de nous supporter et on organisait souvent de grandes fêtes chez elle.
02:31 Lisa était l'amour de ma vie.
02:38 Elle était incroyablement belle et je sortais avec elle.
02:42 Elle était Anglaise mais elle ressemblait à une Libanaise ou à une Chypriote.
02:47 J'ai toujours eu le béguin pour elle.
02:50 C'était mes amis les plus proches.
02:52 On formait un petit groupe très soudé.
02:55 Je crois qu'on était un peu trop dévergondés, même pour les Arabes libéraux.
03:00 On a rencontré un jeune Saoudien appelé Ali.
03:11 Et c'est devenu un très bon ami à moi.
03:15 J'ai découvert qu'il pouvait trouver régulièrement du hashish.
03:22 Je savais que la drogue n'était pas autorisée.
03:31 L'alcool était interdit, la drogue était interdite.
03:35 Et je m'en fichais.
03:37 Je ne me ferais pas attraper.
03:39 Je ne faisais rien de mal.
03:41 Ma philosophie c'était de vivre le moment présent.
03:44 J'étais totalement libre et je profitais de mon temps libre.
03:48 Je ne faisais rien de mal.
03:50 Je n'étais pas un homme.
03:52 Je n'étais pas un homme.
03:54 Je n'étais pas un homme.
03:56 Je n'étais pas un homme.
03:58 Je n'étais pas un homme.
04:00 Je n'étais pas un homme.
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04:04 Je n'étais pas un homme.
04:06 Je n'étais pas un homme.
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04:52 Je n'étais pas un homme.
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04:56 Je n'étais pas un homme.
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05:00 Je n'étais pas un homme.
05:02 Je n'étais pas un homme.
05:04 Je n'étais pas un homme.
05:06 Je n'étais pas un homme.
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05:10 Je n'étais pas un homme.
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06:40 Je n'étais pas un homme.
06:42 Je n'étais pas un homme.
06:44 Je n'étais pas un homme.
06:46 Il fallait que j'aille chercher l'argent parce que je ne disposais pas de cette somme.
06:50 Donc je suis allé chez lui.
06:52 C'était une maison arabe typique, en banlieue.
06:55 Je n'ai croisé absolument personne en y allant.
06:58 Tout le rez-de-chaussée était fermé.
07:00 J'ai pris les escaliers sur le côté de la maison et je suis arrivé dans sa chambre.
07:04 Salut Scott, entre, assieds-toi, viens, viens.
07:08 Je me suis tout de suite senti mal à l'aise.
07:11 L'ambiance était...
07:13 décubre.
07:14 Comment ça va ?
07:16 Bien, et toi ?
07:18 Super.
07:19 La maison était glaciale. Je n'avais aucune envie d'être là.
07:22 Je n'avais aucune envie de faire ça.
07:25 Mais je n'ai pas écouté mon intuition et je me suis laissé entraîner.
07:30 Je savais juste que je ne voulais pas recommencer.
07:39 Et je lui ai dit, je ne referai jamais ça.
07:43 C'est la dernière fois.
07:46 Il m'a donné l'argent, c'était des billets tout neufs,
07:49 et je me suis dit qu'il devait être allé à la banque.
07:52 Quand est-ce qu'on se revoit ?
07:58 Quand est-ce que tu l'auras ?
08:00 Je lui ai dit que je devais aller à une fête près du lycée américain,
08:04 le soir,
08:05 et qu'on pouvait se retrouver là-bas.
08:08 On se retrouve devant le lycée américain.
08:10 Ça te va ?
08:13 D'accord, d'accord.
08:15 Merci.
08:16 Ok, merci.
08:17 J'étais content que ce soit fini.
08:19 L'affaire devenait tout à coup très sérieuse.
08:23 J'avais l'argent, je devais le retrouver,
08:26 ça devenait vraiment réel.
08:29 Je suis allé chez Jenny pour retrouver Ali.
08:35 Il avait apporté ce que je lui avais demandé,
08:37 une plaque de 250 ou 300 grammes de hachis.
08:40 J'ai donné à Ali l'argent que Talal m'avait donné en échange du hachis.
08:45 Je n'avais jamais vu un morceau aussi gros.
08:50 J'aurais dû faire tilt, mais je n'ai pas réfléchi.
08:55 J'avais envie d'en finir.
09:06 J'avais envie que ce soit derrière moi.
09:09 J'étais stressé.
09:11 Peut-être que je comprenais ce que j'étais en train de faire.
09:15 Je voulais le retrouver, faire l'échange,
09:18 lui donner le hachis et retourner à la soirée pour faire la fête.
09:23 Revendre de la drogue quand on a soi-même fumé un joint,
09:33 ce n'est pas bon du tout.
09:38 Je voulais en finir et vite.
09:41 Je voulais arrêter ma voiture à côté de lui et faire comme avec Ali.
09:44 Tac, tac, merci, au revoir.
09:47 Mais ça ne s'est pas passé comme ça.
09:59 On s'est garé près du lycée américain.
10:03 Quand on est arrivé, la voiture de Talal était déjà à l'arme.
10:07 Il est venu nous parler.
10:10 À ce moment-là, oui, j'étais stressé.
10:15 C'était vraiment sérieux.
10:17 À ce moment-là, j'avais peur.
10:21 Je lui ai montré le petit paquet que j'avais avec moi.
10:24 Je lui ai demandé si je pouvais en prendre un peu.
10:27 Il a dit qu'il trouvait que ce n'était pas très gros.
10:31 Je n'étais pas dealer, je n'avais aucune expérience dans ce genre de choses.
10:35 Et je lui ai répondu qu'il fallait faire avec.
10:38 Je me suis dit que je devais faire avec.
10:41 Je me suis dit que je devais faire avec.
10:44 Je me suis dit que je devais faire avec.
10:47 Et je lui ai répondu qu'il fallait faire avec.
10:50 Alors il a demandé à monter dans la voiture.
11:00 Il s'est assis sur la banquette arrière.
11:07 On a discuté.
11:12 Il nous a demandé s'il pouvait venir à la fête, ce genre de choses.
11:16 Nick était en train de regarder les alentours.
11:19 Il était sans doute un peu énervé contre moi de l'avoir entraîné là-dedans.
11:23 Et il a fini par remarquer quelqu'un.
11:26 Il a regardé dans le rétro.
11:34 Et il a vu un homme passer derrière notre voiture et nous observer.
11:37 Nick a trouvé ça bizarre.
11:40 Il n'a pas juste jeté un oeil.
11:43 Il a été un peu attardé.
11:46 Et la tension est montée d'un cran.
11:49 Talal m'a donné un petit morceau de la chiche.
11:55 On lui a dit qu'il ne pouvait pas venir avec nous.
11:58 Alors il est sorti de la voiture.
12:01 Et il nous a demandé une cigarette.
12:04 Nous lui avons donné une cigarette.
12:07 Il a fumé comme si c'était un joint.
12:15 Je me suis demandé pourquoi il fumait comme ça.
12:24 Et ensuite il a jeté la cigarette à côté de la voiture.
12:33 Tout ce qui se passait était vraiment inquiétant.
12:36 Et on s'est dit "Oh merde, on s'en va".
12:40 Et c'est ce qu'on a fait.
12:48 On est parti, on a tourné à gauche, à droite, et on est retourné à la fête.
12:52 On a fermé la porte derrière nous et on s'est dit qu'on était en sécurité.
13:02 J'étais vraiment content que tout soit fini.
13:05 Pour moi c'était terminé.
13:09 On s'est servi à boire, on a fumé un peu, et on a entendu frapper à la porte.
13:16 Qui c'est ?
13:25 Talal.
13:27 Oh, putain.
13:30 Ça m'a fait froid dans le dos.
13:33 Pourquoi le putain était-ce Talal ici, devant cette porte ?
13:39 Pourquoi était-il là ? Il ne devait pas savoir où je me trouvais.
13:42 Pourquoi il m'a suivi ?
13:44 Pourquoi était-ce Talal à ma porte ?
13:46 Quelque chose clochait, vraiment.
13:51 Je l'ai essuie tout de suite.
13:54 Je ne savais pas quoi faire.
13:56 Je me suis dirigé vers la porte.
13:58 Une minute, une minute.
14:00 C'est à cet instant précis que ma vie a basculé.
14:07 Ils ont enfoncé la porte et ils sont entrés.
14:10 Ils étaient armés, ils étaient huit.
14:12 Et c'était sur moi que leur arme était braquée.
14:17 C'était fini.
14:19 Un type bien costaud m'a empoigné avec l'aide d'un autre.
14:24 Ils m'ont fait sortir de la pièce et ils m'ont emmené dans la chambre.
14:27 Et ils m'ont dit "Scott, où tu as eu le haschich ?"
14:30 Où t'as eu le haschich ?
14:32 J'étais un peu sonné.
14:36 Je leur ai dit que je n'avais pas rencontré le gars directement,
14:40 que je l'avais appelé, qu'on avait pris rendez-vous dans le désert,
14:43 que j'étais allé là-bas, que j'avais laissé l'argent
14:46 et qu'il était venu déposer la drogue plus tard.
14:48 Mais ils ont insisté.
14:50 "Où est-ce que tu as eu le haschich ?"
14:52 J'étais là "Mais c'est ce que j'essaie de vous expliquer."
14:54 Et là il m'a frappé.
14:56 Je suis tombé sur le lit.
14:59 Ils ont fait venir Ali dans la chambre et lui ont dit
15:03 "Il a des billets marqués."
15:06 Pourquoi Ali a des billets marqués ?
15:20 J'étais mort de trouille.
15:22 Ali a été courageux et il ne m'a pas demandé de le dire.
15:28 Il a dit "C'est moi qui lui ai donné, je lui ai vendu le haschich."
15:33 Je remercie le ciel d'avoir eu Ali avec moi.
15:37 Je n'aurais pas pu supporter la torture.
15:41 Je n'aurais pas résisté.
15:42 J'aurais parlé, je le sais.
15:44 D'une certaine façon j'étais soulagé qu'Ali se soit fait coincer avec moi.
15:48 Oh mon Dieu !
15:49 Ils m'ont fait sortir de la chambre et j'ai retrouvé les autres.
15:54 Ils étaient tous assis par terre.
15:58 Les policiers ont aussi découvert notre brasserie.
16:02 C'était une bonne opération pour eux.
16:05 Car ils allaient aussi trouver de l'alcool.
16:08 Ils ont fouillé partout.
16:12 Ils étaient fous de joie.
16:15 Ils ont décroché les sombreros des murs et ils se sont mis à danser.
16:20 Ils étaient là avec leurs sombreros sur la tête et leurs armes dans les mains.
16:25 Tous sourires.
16:26 Et ils se fichaient complètement de nous.
16:30 Ils avaient coincé neuf occidentaux et ils avaient sans doute le sentiment qu'on avait ce qu'on méritait.
16:38 Ils étaient vraiment contents.
16:40 La vie ne tient qu'à un fil.
16:43 Tout peut basculer d'une seconde à l'autre.
16:45 Que ce soit à cause d'une maladie ou d'un événement comme celui-là.
16:48 Et tout dépend de votre réaction.
16:50 Est-ce que vous allez réussir à vous en sortir ? Est-ce que ça va vous détruire ?
16:54 Ensuite, ils nous ont fait sortir.
17:11 On a roulé pendant 45 minutes.
17:13 Je leur ai demandé où ils m'emmenaient et ils m'ont dit "Scott, on va te prendre".
17:22 Je savais qu'ils ne plaisantaient pas.
17:29 Car un ami à moi avait été retrouvé pendu trois ou quatre ans auparavant dans des circonstances très suspectes.
17:34 On n'a jamais su ce qui s'était vraiment passé.
17:39 J'étais vraiment inquiet.
17:41 Je n'avais jamais eu aussi peur de ma vie.
17:43 N'importe qui aurait eu peur.
17:46 Ils m'ont emmené tout en haut du bâtiment et ils m'ont menotté dans le bureau du commissaire.
17:56 C'était une pièce typique, froide, dépouillée, avec une photo du chef d'état derrière le bureau.
18:09 Pas le genre bon droit où on a envie d'être.
18:12 La situation était grave.
18:15 "Scott, tu risques 25 ans."
18:17 Et je les ai cru.
18:19 C'était une affaire de drogue et on était aux couettes.
18:21 Ils savaient de quoi ils parlaient.
18:23 Les flics connaissent leur système judiciaire.
18:25 A l'âge que j'avais, 25 ans, ça paraissait une éternité.
18:29 "Scott, prépare-toi, on va chez toi."
18:37 Je n'avais pas imaginé une minute qu'on irait chez moi.
18:40 Qu'est-ce qu'on va aller foutre chez moi ?
18:42 Et ça voulait dire que j'allais voir mon père.
18:45 Ils m'ont conduit chez moi.
18:48 Je n'oublierai jamais ce moment.
18:53 J'étais entouré de quatre colosses armés.
18:57 Je leur ai demandé si je pouvais rester dans la voiture, mais ils ont refusé.
19:02 Mon père est arrivé de la cuisine.
19:04 Il était en train d'essuyer la vaisselle.
19:06 Quand la porte s'est ouverte, ils m'ont poussé et ils m'ont emmené directement dans ma chambre,
19:10 que j'avais transformée en bar.
19:12 Ça leur a bien plu.
19:16 Et tout ce que j'entendais dans la pièce d'à côté, c'était mon père qui disait "Oh mon Dieu, oh mon Dieu."
19:22 Ils ont confisqué pas mal de choses et on est ressortis.
19:29 Et c'est l'une des rares fois de ma vie où mon père m'a pris dans ses bras.
19:33 Il m'a dit "Scott, je suis désolé."
19:39 Je l'ai regardé et je lui ai dit "Papa, non, c'est moi qui suis désolé."
19:44 C'est moi.
19:45 Je suis monté dans la voiture et j'ai regardé mon père.
19:49 Je me suis senti misérable.
19:51 Je n'allais pas pouvoir aller à l'université.
19:57 J'étais avec quatre hommes armés venus fouiller la maison de mon père.
20:02 J'étais totalement bouleversé.
20:05 Je risquais 25 ans de prison.
20:08 Ils m'avaient dit qu'ils allaient me pendre.
20:10 Je me disais "Mais comment ai-je pu être aussi stupide ?"
20:13 Et j'allais le payer très cher.
20:15 On m'a emmené dans une cellule située dans le sous-sol de la prison.
20:24 Et c'est là qu'ils m'ont enfermé pendant qu'ils torturaient Ali.
20:27 Ils voulaient trouver la source, comme tous les policiers.
20:33 "D'où ça vient ? Qui est le fournisseur principal ?"
20:36 "Décroche ce téléphone, Ali. Coince le type qui te fournit. Maintenant. Sinon, on va continuer."
20:43 J'étais là quand ils l'ont fait.
20:50 Tous les détenus ont entendu. C'était horrible.
20:53 On entendait des cris. Ils le torturaient.
20:56 J'avais les larmes aux yeux. Je n'arrivais pas à y croire.
21:01 J'avais tellement honte d'être à l'origine de tout ça.
21:04 Comme Ali avait été arrêté avec moi, ils n'avaient pas besoin de me torturer.
21:15 Mais ils m'ont torturé, mentalement.
21:21 Ils vous emmènent dans une pièce. Ils vous allongent. Ils appuient leurs genoux sur votre poitrine.
21:27 Puis ils soulèvent vos jambes.
21:29 Ils prennent des canons-bambous.
21:32 Ils s'apprêtent à vous fouetter et ils éclatent de rire.
21:38 C'est vraiment effrayant.
21:44 Vous avez quatre types barraqués qui ne parlent pas la même langue que vous,
21:47 qui vous allongent de force et qui finissent par se moquer de vous.
21:50 Quelle bande de minables !
21:52 Par jeu, des individus misérables tirent un certain plaisir à faire du mal aux autres.
22:02 Moi, je ne suis pas comme ça.
22:05 Bizarrement, ils sont tous les mêmes.
22:08 [Coups de feu]
22:33 Bizarrement, pendant la garde à vue au poste de police, Talal est venu me rendre visite.
22:39 Il voulait justifier son comportement.
22:46 Ce n'était pas un indique.
22:48 Il avait été surpris en train de fumer.
22:51 Il voulait que je comprenne pourquoi il avait agi comme ça.
23:00 [Bruit de voiture]
23:02 Il m'a expliqué que lorsque j'étais venu chez lui, il y avait des policiers dans la pièce d'à côté.
23:07 S'il m'avait demandé une cigarette, s'il l'avait fumée comme un joint et s'il l'avait jetée derrière la voiture,
23:18 c'était en réalité un signal pour qu'ils nous arrêtent.
23:20 Mais ils n'ont pas voulu.
23:22 Ils voulaient venir dans la maison.
23:24 [Bruit de voiture]
23:26 L'homme qu'on avait repéré était en fait un policier.
23:32 Et c'est pour ça qu'ils ont défoncé la porte 20 minutes plus tard.
23:35 Il m'a expliqué qu'on l'avait torturé pendant des jours pour le forcer à me piéger.
23:39 [Cris de douleur]
23:43 À ce moment-là, j'étais seul et je ne savais pas si je devais le croire.
23:47 Instinctivement, je me disais qu'il mentait.
23:50 S'il tenait parfaitement debout, s'il l'avait battu comme un lit, il aurait été incapable de marcher pendant des semaines.
23:55 Ça n'avait aucun sens.
23:57 Au fond de moi, je suis convaincu que c'était un indique, un lâche.
24:06 Un pauvre type.
24:10 J'avais vraiment l'impression d'avoir été piégé.
24:19 Logique, non ?
24:20 J'étais fichu.
24:26 Je n'allais pas m'en sortir.
24:29 Ma priorité, c'était de faire sortir mes amis.
24:43 J'étais piégé, je ne pouvais plus rien faire.
24:48 J'ai tout avoué.
24:50 J'ai dit que tout ce qu'il y avait dans la maison était à moi.
24:53 Tous les autres ont nié et ils ont décidé de relâcher tout le monde, sauf Ali et moi.
25:02 J'ai vécu le trajet en bus le plus sinistre de ma vie quand on nous a amenés jusqu'à la prison centrale.
25:17 Personne n'a dit un mot.
25:19 Je savais que mes amis avaient été libérés.
25:22 Heureusement, Ali était avec moi, mais je me sentais extrêmement seul.
25:27 J'étais terrifié.
25:37 J'allais à la prison centrale du Kuwait.
25:44 On est arrivé, j'ai vu le directeur, qui ne devait pas être beaucoup plus vieux que moi, assis à son bureau.
25:50 Ils m'ont pris tous mes effets personnels.
25:55 J'avais une bague que je considérais comme ma bague de fiançailles avec Lisa.
25:59 Ils m'ont tout pris et ils m'ont donné l'uniforme de la prison.
26:11 Cinq minutes plus tard, j'ai vécu le pire moment de ma vie en arrivant dans le bâtiment des cellules.
26:17 Il y avait des meurtriers, des violeurs et des terroristes et j'allais me retrouver parmi eux.
26:26 C'était très dur.
26:37 Ils ont ouvert la porte et j'ai découvert ce grand bâtiment avec toutes ces cellules.
26:42 J'étais mort de peur.
26:49 Je me demandais ce qui m'attendait.
26:51 Ma vie allait changer du tout au tout.
26:55 Il y avait des Turcs, des Libanais, des Irakiens, des Iraniens, toutes sortes de gens.
26:59 Il y avait beaucoup d'Irakiens qui faisaient entrer en contrebande des Iraniens.
27:03 Je me demandais ce qui m'attendait.
27:05 Je me demandais ce qui m'attendait.
27:07 Je me demandais ce qui m'attendait.
27:09 Je me demandais ce qui m'attendait.
27:11 Je me demandais ce qui m'attendait.
27:13 Je me demandais ce qui m'attendait.
27:15 Je me demandais ce qui m'attendait.
27:17 Je me demandais ce qui m'attendait.
27:19 Je me demandais ce qui m'attendait.
27:21 Il y avait beaucoup d'Irakiens qui faisaient entrer en contrebande des armes et de l'alcool.
27:26 Je passais le plus clair de mon temps dans ma cellule.
27:32 Ce qu'il y a de plus difficile quand on fait de la prison au Koweït, c'est la chaleur.
27:42 Je parle d'une chaleur étouffante, très humide.
27:45 La chaleur incroyable.
27:48 100% d'humidité, 150 degrés.
27:54 Dans notre cellule, on avait un petit ventilateur.
28:02 C'est tout ce qu'on avait pour se rafraîchir.
28:05 J'attendais que le ventilateur tourne dans ma direction.
28:09 Je fermais les yeux quelques secondes.
28:13 Et le ventilateur n'était déjà plus en face de moi.
28:16 Je comptais jusqu'à ce qu'il revienne et il repartait à nouveau.
28:20 Je ne suis pas passé devant un tribunal.
28:36 Au bout de six mois d'emprisonnement, un policier est venu à la porte et nous a dit
28:40 "M. Abiad, M. White, cinq ans, M. White."
28:48 Il m'a dit ça comme ça, en passant.
28:54 Ce n'était pas 25 ans, bien sûr, mais même 5 ans, ça paraissait très très long.
29:00 À 20 ans, ça représente un quart de votre vie.
29:04 Ce n'était pas des mois, pas des jours, mais des années.
29:09 C'est très difficile à accepter.
29:12 Ma vie était fichue. J'avais tout perdu.
29:19 J'avais perdu mon travail, il faudrait que je quitte le Koweït à ma libération.
29:23 Je n'avais pas d'avenir, pas de diplôme, je n'avais rien.
29:26 Tout ce que j'avais, c'était l'ISA.
29:29 Je n'avais jamais été aussi proche de quelqu'un de toute ma vie.
29:38 Et c'est elle qui me permettait de rêver à ma sortie.
29:42 Elle était ma source de réconfort.
29:46 Au bout de 6 mois d'incarcération,
29:54 elle a commencé à venir régulièrement au Koweït pour me voir.
29:58 La première fois que je l'ai vue, ça m'a fait un drôle d'effet.
30:08 Je me sentais tellement coupable, j'avais tellement honte.
30:14 Et c'était très frustrant d'avoir cette magnifique jeune femme assise devant moi.
30:22 Oui, je trouvais ça très difficile.
30:26 Vous voyez la femme que vous aimez et qui compte plus que tout.
30:36 Elle est assise en face de vous et vous ne pouvez pas la toucher.
30:42 C'est dur, très dur.
30:46 Je n'ai jamais perdu espoir.
30:51 Mon espoir, c'était que l'ISA m'attendrait,
30:54 que je sortirais de prison et que je la retrouverais à l'aéroport.
30:59 On recommencerait à zéro et on reprendrait les choses là où on les avait laissées.
31:05 C'était mon seul espoir et c'est ce qui m'a aidé à vivre ma première année d'emprisonnement.
31:12 Mais au bout d'un an et demi, j'ai appris qu'elle ne m'attendait plus.
31:25 S'il te plaît, ne m'abandonne pas.
31:28 Je pense que ce jour-là a été le pire de toute ma vie.
31:34 Le pire.
31:36 J'ai perdu la dernière chose qui me restait
31:42 et j'ai entamé la période la plus douloureuse de toute mon existence.
31:48 Je suis retourné dans ma cellule après avoir appris la nouvelle.
31:57 Je voulais me retrouver seul.
31:59 J'étais au plus mal.
32:01 Je n'avais jamais pensé au suicide, mais ce jour-là, ça m'a effleuré l'esprit.
32:07 J'étais vraiment dans tous mes états.
32:13 Je me suis levé et je suis allé dans les toilettes de la cellule.
32:25 Je me suis levé et je me suis levé.
32:28 J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps.
32:37 Je ne pouvais plus m'arrêter.
32:39 J'étais complètement hystérique.
32:42 [Rires]
32:45 J'avais perdu Lisa.
33:10 J'avais tout perdu dans ma vie.
33:12 Plus rien ne comptait.
33:14 Et c'était un incroyable sentiment de liberté.
33:17 J'avais l'espoir de survivre à tout ça et de m'en sortir.
33:26 Je me disais que je serais à nouveau heureux un jour.
33:30 Je n'ai pas seulement voulu changer, j'ai changé.
33:37 Ça a été une forme de renaissance et je suis devenu un bâtant.
33:41 Le Koweït ont atteint leur paroxysme ces dernières semaines
33:44 après que les discussions pour désamorcer la crise dans le golfe Persique ont échoué.
33:48 On a commencé à entendre des choses.
33:50 l'Irak accusait le Koweït de lui voler son pétrole et de fourrer au-delà de ses frontières.
33:55 On savait que Saddam Hussein était fou de rage,
33:59 mais on ne pensait pas qu'il était vraiment sérieux.
34:02 Mais si c'était le cas, je me demandais ce qui allait se passer pour moi.
34:07 Je me disais que ce serait peut-être pire si Saddam arrivait
34:10 et que les Irakiens prenaient le contrôle de la prison.
34:13 Malgré les efforts fournis pour désamorcer la crise qui secoue le monde arabe,
34:17 la situation s'aggravait.
34:19 La tension a encore grimpé d'un cran après les rumeurs d'une invasion irakienne.
34:22 Je suis allé me coucher et j'ai écouté le journal.
34:25 Les Irakiens étaient à la frontière, mais aucun mouvement inhabituel n'avait été observé.
34:30 C'est là-dessus que je me suis endormi, la nuit du 1er août.
34:35 Le jour où Saddam se rendrait en Irak
34:40 Il y avait un grand défi.
34:44 Il fallait se débrouiller.
34:47 Il fallait se débrouiller.
34:50 Il fallait se débrouiller.
34:53 Il fallait se débrouiller.
34:56 Il fallait se débrouiller.
34:59 Il fallait se débrouiller.
35:02 Il fallait se débrouiller.
35:05 Il fallait se débrouiller.
35:08 Il fallait se débrouiller.
35:11 Quand je me suis réveillé au matin du 2 août,
35:14 j'ai vu Ali et tous mes amis en train d'écouter la radio.
35:17 J'ai demandé ce qui se passait et ils m'ont dit "On pense qu'il est arrivé".
35:21 À 2 heures du matin, 100 000 soldats irakiens auraient franchi la frontière.
35:27 La vache ! Je ne me suis jamais réveillé aussi vite de ma vie.
35:35 La route qu'ils empruntaient était à moins de 800 mètres de la prison.
35:42 À tout moment, des soldats irakiens pouvaient défoncer la porte et faire irruption.
35:48 On regardait autour de nous avec nos miroirs, en se demandant si c'était des Koweitiens ou des...
35:53 Des Koweitiens paniqués. La tension commençait à monter dans la prison.
35:58 On voulait savoir à quoi s'en tenir. Qu'est-ce qu'ils allaient faire ?
36:01 Ils avaient perdu leur pays. Pourquoi est-ce qu'ils ne nous laissaient pas partir ?
36:04 Ils devaient nous laisser partir. Ils n'allaient quand même pas laisser les Irakiens prendre le contrôle.
36:08 Pourquoi faire ça ? Qu'est-ce qu'on avait fait pour mériter ça ?
36:11 Ouvrez les portes. Laissez-nous sortir. Votre pays est attaqué.
36:15 Mais il ne s'est rien passé.
36:19 La tension montait. Il n'y avait pas d'eau, pas de glace.
36:23 Les détenus étaient énervés. La tension montait encore.
36:28 Trois d'entre nous ont essayé de défoncer la porte, mais sans succès.
36:33 On avait les chevilles en compote au bout de deux tentatives.
36:38 Il y avait un Syrien très barraqué, avec des jambes énormes.
36:46 Et il a réussi à ouvrir la porte de la cellule d'un coup.
36:50 Tout seul.
36:52 Et après, il s'est servi de la grille de sa cellule pour ouvrir toutes les autres cellules.
36:58 Les meutes ont commencé dans notre bâtiment.
37:02 On est sortis les premiers. On avait pris le contrôle de l'intérieur de la prison.
37:06 Tous les bâtiments ont été ouverts.
37:09 Les bureaux ont pris feu. Il y avait de la fumée qui s'engouffrait dans le couloir.
37:13 C'était le chaos.
37:16 Je me souviens qu'à la sortie de notre bâtiment, j'ai entendu quelqu'un dire
37:24 "Jeune homme, jeune homme, la police est partie."
37:28 C'est comme ça qu'on a compris qu'on pouvait partir. C'était fini.
37:34 Tout à coup, c'est devenu bien réel. J'allais sortir de là.
37:38 Et tout de suite, putain...
37:42 Je ne suis pas retourné dans ma cellule. Je ne voulais plus rien.
37:45 Je voulais juste partir.
37:47 Et alors que je me dirigeais vers la sortie de la prison,
37:50 quelqu'un est venu me voir en disant "Scott, on a besoin de toi."
37:54 Il y avait un détenu chinois très costaud et on m'a demandé si je pouvais l'aider.
37:59 Je l'aimais beaucoup et j'ai accepté, car je connaissais le Koweït comme ma poche.
38:03 Donc, on s'est dirigés vers la sortie de la prison.
38:06 Il se trouve qu'il y a un trou devant la prison.
38:09 Je ne peux même pas vous dire à quoi ressemblait ce trou tellement j'étais content.
38:13 J'étais libre.
38:15 J'ai traversé le trou devant la prison avec le détenu chinois et Ali
38:24 et on a couru dans le désert, en plein jour.
38:29 Pendant que je m'enfuyais, je me demandais s'ils allaient nous tirer dessus.
38:38 Il fallait rejoindre la route au plus vite. Il fallait se dépêcher.
38:42 "Eh, il y a un type en fauteuil roulant. Lui aussi est libre et quelqu'un le pousse."
38:47 Je suis content de ne pas avoir à le pousser et je cours comme un dératé.
38:52 Environ dix minutes après avoir appris que la police était partie,
38:57 des centaines de prisonniers couraient dans tous les sens dans le désert.
39:01 Je ne savais pas s'il fallait sauter de joie, rire ou pleurer.
39:05 C'était fantastique. Fantastique. C'était un sentiment indescriptible.
39:10 On entendait les avions et l'artillerie à des kilomètres à la ronde.
39:22 On savait ce qui se passait.
39:24 Ce n'était pas seulement les tirs en provenance de la prison.
39:27 C'était à cause de l'invasion irakienne.
39:30 Quand un pays est en guerre, c'est avant tout des bruits qu'on entend.
39:35 On a croisé la route par laquelle l'invasion avait commencé.
39:38 Elle reliait Basra à Khouryd City.
39:40 Et c'est à ce moment-là qu'on a décidé de se séparer.
39:43 Ça a été très dur de dire au revoir à Ali.
39:49 Mais au fond, c'était secondaire.
39:54 Notre priorité, c'était de partir de là.
39:57 Aller se mettre à l'abri.
40:00 J'étais libre.
40:03 Mais j'avais peur que l'invasion tourne court et d'être obligé de retourner en prison.
40:07 Je me suis dit que la meilleure chose que j'avais à faire, c'était de l'autostop.
40:11 Je me déplaçais toujours comme ça avant de décrocher mon permis de conduire.
40:15 Une famille soudanaise s'est arrêtée dans une vieille voiture un peu déglinguée.
40:24 Je me suis assis à l'arrière et j'ai pris leurs petits-enfants sur les genoux.
40:28 C'est là que je me suis senti libre pour la première fois.
40:33 On a roulé et au bout d'un kilomètre, on est tombé sur un barrage de la police irakienne.
40:41 Et là, mon cœur s'est emballé.
40:45 Oh mon Dieu, oh mon Dieu.
40:47 Je me suis dit que j'allais me faire un petit déjeuner.
40:50 Et là, mon cœur s'est emballé. Oh mon Dieu, oh mon Dieu.
40:53 On était en tenue de prisonniers. Est-ce que ça leur importerait ?
41:10 J'ai caressé les cheveux de l'enfant et j'ai prié.
41:19 Quelques semaines plus tard, ils allaient capturer tous ces touristes anglais pour s'en servir comme otages ou comme boucliers humains.
41:26 Donc, j'aurais pu leur servir de pion.
41:29 C'était plus effrayant que d'aller en prison.
41:32 C'était un moment de tension extrême.
41:37 Ils ont regardé par la vitre. Allez, laissez-nous partir.
41:40 C'est ce qui s'est passé.
41:42 Vous pouvez y aller.
41:44 J'étais là, par là.
41:46 Je suis allé chercher mon petit frère.
41:48 Je suis allé chercher mon petit frère.
41:50 Je suis allé chercher mon petit frère.
41:52 Je suis allé chercher mon petit frère.
41:54 Je suis allé chercher mon petit frère.
41:56 Je suis allé chercher mon petit frère.
41:58 Je suis allé chercher mon petit frère.
42:00 Je suis allé chercher mon petit frère.
42:02 Je suis allé chercher mon petit frère.
42:04 Vous pouvez y aller.
42:06 J'étais là, pardon.
42:07 Vous pouvez y aller.
42:09 Il se fichait complètement qu'il y ait un meurtrier chinois et un blanc à l'allure bizarre dans une voiture avec deux Soudanais.
42:18 J'imagine que pour eux c'était normal.
42:21 Cette aventure allait bien se terminer pour moi.
42:28 J'allais m'en sortir.
42:31 Le jour où les Britanniques se sont retrouvés en prison.
42:35 Des Occidentaux continuent de fuir le Koweït via l'Arabie Saoudite cette fin de semaine, malgré les dangers inhérents à la traversée du désert.
42:46 Plusieurs Britanniques rentrés ce matin nous ont expliqué comment ils ont réussi à s'enfuir et les risques qu'ils ont pris.
42:52 Le fils du Dr. White est sûrement le seul Britannique pour lequel la crise a du bon.
42:56 Il était incarcéré dans une prison Koweïtienne pour un déliminé.
42:59 Ils étaient des prisonniers Koweïtiens, pas Irakiens. D'accord ?
43:02 Et comment vous êtes-vous enfui ?
43:04 Il y avait un détenu qui avait des jambes très musclées et il a réussi à défoncer la porte.
43:09 Après, on a ouvert les autres portes à l'aide de la grille de la porte cassée.
43:13 Je crois que je suis devenu plus raisonnable grâce à cette expérience.
43:18 Mais aussi grâce aux gens que j'ai rencontrés.
43:21 Plus heureux ? Non.
43:25 Mais plus raisonnable, oui.
43:27 J'aurais préféré ne jamais vivre ça, ne jamais perdre Lisa, ne jamais ressentir toutes ces choses horribles que j'ai ressenties.
43:34 Toute cette solitude, toute cette peur.
43:37 Mais j'ai pu sortir de prison parce que Saddam Hussein a envahi le Koweït.
43:41 Donc j'ai gagné quelque chose en retour.
43:44 Et qu'est devenue Lisa ?
43:48 Je me suis marié avec elle et nous avons eu deux enfants adorables, Megan et Zach.
43:53 On vit dans le serré.
43:55 Et la vie est belle.
43:57 Donc vous l'avez récupérée ?
44:01 Oui, je me suis battu, mais je l'ai récupérée.
44:04 *Musique*

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