L'Heure des Pros 2 Week-End (Émission du 17/11/2023)
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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NewsTranscription
00:00 -Bonsoir à tous.
00:01 Ravis de vous retrouver pour l'heure des pros
00:03 de Elisabeth Lévy, Patrick Roger, Jean-Sébastien.
00:06 Faire jouer, Kevin.
00:07 Bonsoir à tous les 4.
00:09 Après le journal de Simon Guilin, j'ai une surprise.
00:13 Une institution a reçu un prix aujourd'hui.
00:16 -Quelle est bonne, cette surprise ?
00:18 -Je vais vous donner un indice.
00:20 Simon Guilin, il est 20h.
00:22 -Bonsoir, Eliott.
00:25 Israël autorise l'entrée quotidienne
00:27 de 2 camions de carburant dans la bande de Gaza.
00:30 L'Etat hébreu répond ainsi à une demande formulée par les Etats-Unis.
00:33 L'ONU avait mis en garde mercredi
00:35 contre un effondrement des opérations humanitaires
00:37 dans l'enclave palestinienne.
00:39 Alors que l'armée israélienne poursuit ses opérations militaires
00:42 dans l'hôpital Al-Shifa,
00:43 le Hamas annonce le décès de 24 personnes
00:46 dans l'établissement de santé faute d'électricité.
00:48 Le directeur de l'hôpital Al-Shifa affirme
00:50 que la situation était catastrophique sur place.
00:53 Selon l'ONU, 2300 personnes seraient sans eau,
00:56 sans électricité ni nourriture.
00:58 -Et puis les communications sont à nouveau totalement coupées
01:01 avec la bande de Gaza, c'est ce qu'affirmait aujourd'hui
01:03 le patron de l'ONU pour les réfugiés palestiniens depuis Genève.
01:06 Philippe Lazarénis dénonce une tentative délibérée
01:09 d'étrangler l'opération de l'ONU dans la bande de Gaza.
01:12 Une panne totale de communication liée directement
01:14 à une pénurie de carburant, a-t-il ajouté ce soir, Eliott ?
01:18 -On vous retrouve à 20h30, je le disais, donc à la bonne heure.
01:21 C'est un prix qui a eu le mérite de donner le sourire aux Français.
01:24 Est-ce que vous savez de quoi je parle ?
01:26 Oui, peut-être.
01:27 -On s'en doute un peu.
01:28 -Qui a pris le train ces derniers mois ?
01:31 -Ah, le service client de l'SNCF.
01:32 -Exactement, l'application SNCF Connect,
01:35 élue service client de l'année 2024.
01:38 -Par qui ?
01:39 -Par le service client... Non, mais par le...
01:42 Non, pas par... C'est justement par le service client.
01:46 Vous savez, c'est une institution qui, chaque année, donne des labels.
01:50 -Oui, précisons bien, ce n'est pas la SNCF, c'est le service Connect.
01:54 -Le SNCF Connect, c'est-à-dire l'application qui vous permet...
01:57 -Ah, mais ça change beaucoup de choses.
01:58 -Oui, mais c'est très drôle.
02:00 Un label très important et je vous propose de lire quelques tweets.
02:03 Voilà ce qui a pu être dit.
02:05 "La meilleure blague de l'année est attribuée à..."
02:08 "Service client SNCF Connect"
02:10 puisqu'ils ont envoyé un mail pour se féliciter de cette réussite
02:14 et de ce nouveau label.
02:16 "Les professionnels de la grève élus service client de l'année
02:18 ont croit rire, des trains toujours en retard,
02:20 des conseillers dépassés, le président du jury s'était villieu
02:23 dans le sud-rail, le nounou à la casquette.
02:26 Ah, le sens du timing, dit Benjamin Coste du groupe SNCF.
02:30 En 2022, 25% des TGV entre la Drôme et la Capitale étaient en retard.
02:34 Peut-être que le premier service à rendre à vos clients
02:36 serait de faire circuler vos trains à l'heure."
02:38 Bon, c'est drôle.
02:39 -C'est drôle, mais en réalité, ce qui est récompensé,
02:42 c'est une application.
02:43 -Oui, mais c'est quand même les 150 000 personnes
02:46 qui travaillent pour l'application.
02:48 Et pour le coup, c'est vrai que la SNCF a beaucoup de retard,
02:50 mais ça ne veut pas dire que les gens qui travaillent
02:52 sur l'application, eux, ne savent pas répondre aux demandes.
02:54 -Mais je ne dis pas le contraire.
02:56 Mais quand vous voyez que la SNCF reçoit le prix
02:59 du service client de l'année, ça fait rire tout le monde.
03:01 Voilà, c'était une petite blague.
03:02 -Non, mais sur l'application, ce n'est pas forcément faux.
03:04 En revanche, sur les trains...
03:06 -Mais on est trop d'écouteurs, il a raison.
03:07 -Merci.
03:08 Si demain, vous donnez service client de l'année à la SNCF,
03:11 c'est que, bon, bah, écoutez, tout va, tout roule.
03:14 -Bah oui, tout roule. C'était Black Friday, je crois.
03:16 -C'est un billet acheté, un retard offert avec la SNCF.
03:19 C'est génial.
03:20 -Ah, très bien, très bien.
03:22 -Pas mal, pas mal.
03:23 Vous pourriez travailler en communication.
03:25 Patrick Roger, vous connaître le train régulièrement, j'imagine.
03:27 -Oui, bien sûr. Je l'ai pris tout à l'heure.
03:29 -Bon, sur les 10 dernières fois que vous avez pris le train,
03:32 combien de fois il était en retard ?
03:33 -Il est... Alors, il a été en retard, oui,
03:36 dans 30 % des cas, peut-être.
03:38 -Ah, bah, c'est déjà pas mal.
03:39 -20 %, 20 %, 30 %.
03:41 -20, 20, 30 %.
03:42 -Non, mais je dois reconnaître, et c'est pour ça que l'application,
03:45 comme le disait Jean-Sébastien...
03:46 Non, mais je reviens dessus.
03:47 -On chipote.
03:48 -Non, mais on chipote.
03:50 Mais les critiques, elles sont sur la SNCF à l'intérieur des trains.
03:54 Et ce n'est pas ça, là, c'est l'application.
03:55 -Oui, mais ça ne fonctionne pas, l'application.
03:58 C'est un désastre.
03:59 Quand j'achète des billets, c'est affreux.
04:00 On ne voit même pas le prix.
04:01 Je déteste cette application.
04:02 -Par contre, votre banquier, il le voit, le prix.
04:04 -Ah, ça, c'est sûr.
04:05 -Il vous appelle peut-être après.
04:06 -Non, sur les prix, ça, c'est autre chose.
04:07 -Bon, et effectivement, ça coûte très cher.
04:09 -Trop cher, peut-être.
04:10 C'était la petite blague du soir, du vendredi soir.
04:13 Et la petite info que...
04:14 -On a discuté à la fin, les petites infos.
04:16 -Oui, mais je voulais qu'on commence avec une actualité sympa.
04:19 -Parce que pour Noël, ça ne risque pas d'être une blague.
04:21 -La grève.
04:22 -Vous savez qu'il y a...
04:23 -Risque de grève, évidemment.
04:24 Et on aura d'ailleurs un sondage qu'on va présenter demain matin sur
04:27 "Est-ce que les Français veulent interdire les grèves pendant les fêtes de Noël ?"
04:30 Tiens.
04:31 -C'est marrant, je dirais oui.
04:32 -Moi, je réponds oui.
04:33 -Moi aussi, oui.
04:34 -Je ne sais pas.
04:35 -Il est à découvrir demain matin.
04:37 Dans l'actualité également, vous savez, il y avait cette grande réunion à Saint-Denis,
04:42 transpartisane, qui était en fait un flop complet.
04:44 -Le moins en moindre.
04:45 -Oui, il n'y avait ni la France insoumise, ni les Républicains.
04:49 Il n'y avait pas le Parti socialiste.
04:52 Bref, il n'y avait quasiment personne.
04:53 Ils ont passé huit heures pour nous expliquer que finalement, sur la question migratoire,
04:57 il n'y aura pas de référendum.
04:59 Ce n'est plus à l'ordre du jour.
05:01 Écoutez, c'était au sortir de cette réunion.
05:04 -J'ai été aujourd'hui à Saint-Denis le seul porte-parole de la France qui veut maîtriser
05:11 l'immigration.
05:12 Le président de la République n'envisage pas pour l'instant cette possibilité.
05:16 Je lui ai dit que la loi qui était actuellement en discussion au Parlement ne suffirait pas
05:20 et qu'elle serait, somme toute, assez dérisoire.
05:22 -Je sors avec une grosse satisfaction, une satisfaction immense.
05:26 C'est qu'il n'y aura pas de référendum sur l'immigration.
05:28 Il y a deux personnes qui le portaient fortement.
05:31 L'une n'est même pas venue et donc je ne comprends pas à quoi ça sert de porter fortement
05:35 une proposition que le président la mette à l'ordre du jour d'une réunion et vous
05:39 ne venez même pas sur des prétextes fallacieux auxquels personne n'a rien compris.
05:42 -A cette heure, je peux dire que la possibilité d'avoir un référendum sur l'immigration
05:47 n'est pas à l'ordre du jour.
05:50 Elle n'est même plus à l'ordre du jour.
05:52 -Je vais juste vous donner un chiffre.
05:54 331 000, une mille entrées illégales, soit le plus haut niveau depuis 2015.
05:59 C'est Frontex qui le donne cette semaine.
06:01 En Europe, on a eu la population de Nice qui, entre janvier et le mois d'octobre, est
06:07 arrivée sur notre sol.
06:08 Mais ne faisons rien.
06:09 Le 30e projet de loi ne changera rien.
06:13 -Quand vous dites ne faisons rien, le référendum aurait un poids politique.
06:18 Mais la réalité, c'est qu'on sait à peu près quand même globalement ce que veulent
06:22 les Français.
06:23 La réalité, c'est que, est-ce que nos gouvernants sont prêts à faire quelque chose ?
06:28 Est-ce que LR est prêt à voter une motion de censure quand on lui détricotera son texte ?
06:33 Je voulais faire une remarque.
06:35 Je trouve qu'il faut saluer la résistance de ces gens qui viennent sans doute d'entendre
06:40 six heures de discours d'Emmanuel Macron sur les huit heures qu'a durée la rencontre.
06:44 Ils ont l'air tout frais.
06:45 Je dis bravo.
06:46 -Bravo à Marine Tondeli et Fabien Roussel qui se félicitent.
06:50 Pas de référendum alors qu'on sait très précisément que seul le référendum peut
06:54 nous permettre de remettre la loi française au-dessus des lois européennes qui nous bloquent
06:59 pour protéger nos frontières.
07:01 -C'est normal ?
07:02 -Oui.
07:03 Ce que je vais vous dire, Jean-Sébastien, c'est que la 30e loi qui va être présentée
07:07 et votée à l'Assemblée, s'il y a voté depuis 1980, ne changera rien.
07:12 -Je suis d'accord avec vous.
07:13 -Donc on continue.
07:14 -Mais c'est parfait.
07:15 -Je suis d'accord avec vous.
07:16 -C'est parfait.
07:17 -Bravo.
07:18 Continuons les réunions à Saint-Denis et on va s'amuser.
07:19 -Pardon, mais ce n'est pas ce que je vous dis.
07:20 Je vous dis juste que je pense qu'un référendum ne changera rien parce que, comme le disait
07:23 Elisabeth, nous savons ce que les Français souhaitent sur le sujet.
07:26 Le sujet, c'est de changer la hiérarchie des normes.
07:28 Mais ça, il faut simplement avoir le courage politique de le faire et avoir, accessoirement,
07:32 3/5e au Congrès, c'est-à-dire Sénat plus Assemblée nationale, afin de modifier la
07:37 Constitution.
07:38 Mais ça, c'est le courage politique.
07:39 C'est pour ça que je vous dis, on peut toujours passer par tous les référendums du monde.
07:42 Il n'y aura pas de traduction automatique d'un référendum pour avoir les réformes
07:45 que vous appelez de vos vœux.
07:46 -En résumé, il y a 80% des Français qui veulent que ça change complètement, qui
07:50 veulent, sur la question migratoire, renverser la table.
07:52 -Mais on est ici au cœur du macronisme, puisque le centre du macronisme, c'est le mépris
07:58 de classe.
07:59 Si le peuple français ne veut pas d'immigration, c'est parce qu'il n'a évidemment pas compris.
08:04 Et surtout, M.
08:05 Macron est un immigrationniste.
08:07 C'est quelqu'un qui est pour une société multiculturelle.
08:09 Il ne comprend pas que le peuple ne le suive pas là-dessus.
08:13 Donc, on voit bien ici un Emmanuel Macron qui n'est pas prêt à bouger.
08:16 Tout simplement parce que c'est en contradiction avec ce qu'il pense de plus profond.
08:20 -Au-delà de ça, c'est quand même un échec cuisant, ces rencontres à Saint-Denis.
08:25 Dans un premier temps, on pouvait se dire que, évidemment, c'était bien de les proposer.
08:30 Mais voilà, quand on multiplie les initiatives telles que celle-ci et qu'on…
08:36 -Ce n'était pas bien.
08:37 Il y a des institutions, il y a une constitution, il y a des institutions.
08:42 Pourquoi inventer la gagette en permanence ?
08:44 -C'est de la poudre de Père Limport.
08:47 -Non, mais moi, je ne suis pas d'accord.
08:48 Ce n'est pas pour citoyens.
08:49 Non, non, non, je ne suis pas d'accord.
08:50 Je pense qu'il peut y avoir, en fait, de la discussion et qu'il y a besoin de dialogue dans cette société.
08:55 Sauf que… Mais il y a un Parlement.
08:56 Le président de la République ne peut pas intervenir directement au Parlement.
08:59 Donc, il peut s'adresser, pourquoi pas, les Français l'ont élu, pour discuter avec les oppositions.
09:04 Moi, je suis, en fait, pleinement d'accord avec ça.
09:06 Sauf que là, il nous ressort à chaque fois le même feuilleton et ça ne marche pas.
09:11 -Eh bien, c'est pour ça qu'on…
09:12 -Non, mais attendez, on ne va pas parler de ça pendant 20 minutes.
09:14 Ça ne sert à rien.
09:15 Il ne s'est rien passé aujourd'hui.
09:16 -Là, c'est un échange.
09:17 -Attendez, on est en train de tomber dans le panneau encore une fois.
09:19 -Si Patrick m'autorise juste une fois…
09:22 -Oui.
09:23 -D'accord.
09:24 Si vous voulez parler avec les gens des partis, il a un bureau à l'Élysée.
09:26 Il y a même probablement une salle de réunion.
09:28 -Oui.
09:29 -Pardon, cher Patrick.
09:30 Tout ce baratin, si vous voulez, pour nous expliquer qu'il faut faire à côté des institutions
09:35 en permanence, c'est complètement inouï.
09:38 -Si c'est pour parler avec Bélatar, ça, c'est bien.
09:40 -Non, non, non, non, non, non.
09:41 À l'Élysée, il y a des personnes qui sont plus importantes que les présidents de partis.
09:45 Et je ne citerai pas Yacine Bélatar.
09:47 On avance.
09:48 -C'est une antifragile.
09:49 -C'est beaucoup plus important, ce qui s'est passé à Lyon.
09:52 Et là, je le disais tout à l'heure, on est atteint un stade dans l'indignité, la bêtise,
09:58 l'intolérance, puisqu'on s'en prend désormais à des lieux ô combien historiques.
10:01 Puisqu'on a retrouvé des tags en référence au Hamas sur le musée de la résistance à Lyon.
10:08 Voyez le sujet de Corentin Briéot et ensuite on en parle.
10:11 Jean Moulin, condamnez-vous le Hamas.
10:16 Voici l'un des tags peints sur les murs du musée de la résistance à Lyon.
10:20 Cette inscription sous-entend que le célèbre résistant, torturé ici pendant la seconde
10:24 guerre mondiale par le régime nazi, aurait été aujourd'hui dans le camp des terroristes.
10:29 Une erreur historique.
10:30 -On est en plein renversement des valeurs et en pleine inversion du combat de Jean Moulin,
10:35 qui était un combat pour la République, un combat pour les libertés publiques,
10:38 un combat contre l'antisémitisme.
10:40 On s'aperçoit qu'il y a un détournement, une falsification de l'histoire en convoquant Jean Moulin,
10:44 qui est absolument désastreuse.
10:46 Les deux autres tags accusaient la France et Israël d'être les collabos et les nazis d'aujourd'hui.
10:52 Deux inscriptions, génocide à Gaza comme toujours la France complique,
10:55 et encore une fois la France collabore, effacée depuis par la municipalité.
10:59 La Joao Maire de Lyon a fermement condamné ces dégradations.
11:03 -Je condamne fermement ces tags retrouvés sur les murs du centre d'histoire de la résistance et de la déportation.
11:09 Agiter les pires périodes de notre histoire menace la concorde et l'unité nationale.
11:14 La préfète Duron a également fait part de son indignation.
11:17 -Ces nouveaux tags détournent honteusement l'action héroïque de Jean Moulin et de la résistance,
11:22 ainsi que la mémoire des victimes de la déportation.
11:24 Depuis les attaques du Hamas, des tags antisémites ont été retrouvés sur une synagogue,
11:29 une école ou encore une pizzeria de la région lyonnaise.
11:33 -J'étais en train de regarder pendant le sujet de Miquel Dos Santos si le maire de Lyon avait réagi.
11:39 Pas une réaction de M. Doucet.
11:41 Il est plus occupé aux pistes cyclables dans sa ville que de condamner des tags sur le musée de la résistance.
11:46 -Ce qui est intéressant c'est que...
11:48 -Mais son adjoint, personne le connaît, son adjoint.
11:50 Peu connaissent Grégory Doucet également.
11:52 -Ce qui est intéressant c'est que dans un certain nombre de cas, il y a des attaques contre les symboles de la France,
11:56 disons pour les démoniser, les démonétiser, les décrédibiliser et les attaquer.
12:03 Là c'est encore pire. Il s'agit de les récupérer.
12:06 C'est-à-dire de nous expliquer que le Hamas est l'héritier de Jean Moulin,
12:10 ce qui est de l'ordre de la profanation pour nous.
12:14 Mais je vois que c'est ça qui est en train de se passer, c'est-à-dire l'emploi du mot "résistance" par exemple.
12:19 Et c'est finalement plus grave que des gens qui diraient "nous on déteste Jean Moulin".
12:25 -Elisabeth, pire encore, c'est que là on nazifie les Israéliens et on nazifie les Juifs.
12:31 C'est-à-dire qu'il y a un renversement total des valeurs.
12:34 Et moi quand je vois la jeunesse qui ne sait plus ce que c'est que la Shoah,
12:38 qui est dans un relativisme complètement abscon, moi ça me fait extrêmement peur.
12:43 Et quand je vois des rappeurs, par exemple comme Frisk Orléone, qui dit qu'il n'en a rien à faire de la Shoah,
12:49 ou Médine qui parle d'un commerce de l'Holocauste,
12:52 je m'interroge quand même sur l'influence de certaines personnes sur cette jeunesse.
12:57 En tout cas, moi je trouve ça scandaleux. En effet, ça me fait vomir.
13:01 Renverser comme ça des symboles, c'est très grave.
13:04 Et on voit derrière aussi certaines personnes qui soutiennent le Hamas.
13:08 On s'en prend à quoi ? On s'en prend à l'identité française, on s'en prend à l'histoire de France.
13:13 On fait passer finalement Israël, mais également la France, comme faisant partie de l'Occident qui opprime,
13:19 de l'Occident en effet qui soumet. Et on est évidemment là dans du woki.
13:24 Donc soit c'est de l'antisémitisme à cacher derrière du woki,
13:29 soit c'est de l'inculture crasse. En tout cas, c'est grave.
13:31 Mais je crois que les deux ne s'opposent pas parce qu'il y a l'effondrement de la qualité,
13:36 on le voit dans les résultats scolaires français, dans toutes les études internationales, les études PISA.
13:39 Donc on voit bien qu'on a renoncé à enseigner l'histoire correctement avec une grande lâcheté.
13:45 Et par ailleurs, il y a bien pire qui se passe, mais qui va dans le sens de ce que vous décriviez,
13:48 c'est-à-dire que depuis 1945 en Occident, et à juste titre,
13:52 on ne peut plus détester quelqu'un à raison de sa confession ou de son origine.
13:55 On peut en revanche détester les gens à raison de l'abomination de leur pensée.
13:59 Et l'abomination suprême, c'est quoi ? C'est le nazisme.
14:01 Donc mettre un égal entre nazis et juifs, comme Charline Vanhoenacker le fait
14:05 quand elle met une moustache sur les affiches d'Éric Zemmour,
14:10 comme Yomerice Lebré en parlant de nazis sans prépuce,
14:13 ça ne sont pas que des mauvaises plaisanteries.
14:15 C'est qu'ils mettent le signe égal entre juifs et nazis.
14:17 Et donc, on peut à nouveau détester les juifs, puisque c'est la nouvelle abomination
14:22 dans le schéma mental de 1945.
14:24 Et c'est ça le caractère extrêmement vicieux de ce que ces gens font.
14:26 Ne vous attaquez pas, Jean-Sébastien Ferjou, aux plus grands humoristes de France Inter,
14:30 surtout ces dernières semaines.
14:32 Dans l'actualité également,
14:34 - Et bien, on va le faire !
14:36 - Dans l'actualité également,
14:38 et je crois que c'est la première fois depuis le 7 octobre que ça arrive,
14:41 et ça peut être inquiétant,
14:43 les dilles de Saint-Mandrier-sur-Mer dans le Var,
14:45 c'est une commune de 5000 habitants,
14:47 a vu son domicile tagué,
14:49 et une croix gammée a été découverte sur le mur extérieur de son domicile.
14:54 La préfecture a condamné ces faits,
14:56 mais ce qui est intéressant, c'est ce qu'il écrit.
14:58 "Cette nuit, ma clôture a fait l'objet de tags sans ambiguïté,
15:00 que vous découvrirez sur la photo-jointe.
15:02 C'est bien le maire qui était visé,
15:04 car seule ma maison a été taguée.
15:06 Je ne peux que faire une relation entre mes positions,
15:08 prises quelques heures auparavant lors d'une réunion publique,
15:10 sur la maison de santé,
15:12 qualifiée de houleuse par certains participants,
15:14 intolérable.
15:16 Alors que les auteurs,
15:18 ou ceux qui les soutiennent, sachent que ce genre d'action
15:20 renforce ma combativité,
15:22 et qu'en aucun cas cela me fera changer d'avis.
15:24 Par contre, un conseil,
15:26 ne vous faites pas attraper,
15:28 en tout cas, plainte sera déposée."
15:30 - Mais veuillez éclairer notre planterne...
15:32 - Ça m'a fait penser au maire de l'Aïlé-Rose
15:34 qui a vu son domicile attaqué.
15:36 - Mais veuillez éclairer notre planterne,
15:38 c'était des propos sur une maison de santé ?
15:40 - Oui, visiblement, c'est ce qu'il dit.
15:42 Non mais, ça rejoint totalement ce qui s'est fait à Lyon,
15:44 même si c'est sur une autre échelle.
15:46 On manipule un peu tout, on manipule l'histoire,
15:48 on entraîne de la confusion,
15:50 pour tout mêler.
15:52 Aujourd'hui, on souhaite,
15:54 certains veulent qu'il y ait
15:56 une confusion qu'on oublie.
15:58 Moi je pense que ce n'est pas forcément une méconnaissance totale,
16:00 parce que ceux qui ont fait Lyon...
16:02 - C'est le détournement, comme le disait Elisabeth.
16:04 - Oui, ceux qui ont commis ça à Lyon,
16:06 bien sûr,
16:08 et avec cette volonté de manipuler
16:10 totalement les opinions,
16:12 et de semer le doute, la confusion.
16:14 Alors après, je ne sais pas pourquoi,
16:16 exactement cette croix gammée dans le Var,
16:18 contre ces bêtises...
16:20 - On oublie le sens d'une croix gammée.
16:22 - Ah mais totalement !
16:24 - On va considérer que celui qui est
16:26 contre vos idées est un nazi,
16:28 quel que soit le thème, et c'est pour ça que
16:30 je l'ai relié.
16:32 - Une banalisation, mais excusez-moi,
16:34 cette banalisation, on peut même dater le début,
16:36 et sous quelle égide ça s'est fait ?
16:38 Ça s'est fait en 2000 à Durban, en Afrique du Sud,
16:40 sous l'égide de l'ONU.
16:42 - Ah oui.
16:44 - Contre le racisme, qui s'est transformé
16:46 en sommet de l'antisémitisme,
16:48 avec des ONG dans toute cette ville
16:50 qui écriaient "Israël = SS",
16:52 "Juifs = nazis",
16:54 et ça, ça démarre en 2000.
16:56 Et ça démarre avec l'ONU.
16:58 Alors moi, quand on me parle de l'ONU,
17:00 comme instance de légitimation,
17:02 c'est comme notre ami Gilles William,
17:04 si vous voulez, j'ai envie de mordre.
17:06 - Dans l'actualité également, vous le savez,
17:08 le procès de cette femme,
17:10 qui a été annulé la semaine dernière,
17:12 cette femme qui s'était amusée sur les réseaux sociaux
17:14 des bébés juifs morts le 7 octobre,
17:16 son procès se tiendra le 22 novembre prochain,
17:18 donc dans 5 jours.
17:20 Mais malheureusement,
17:22 ce type de vidéos,
17:24 qui se ressemblent presque toutes,
17:26 elles circulent sur les réseaux sociaux.
17:28 Vous allez en découvrir une autre,
17:30 qui ne comprend pas pourquoi
17:32 la vidéo, vous savez,
17:34 qui a été montée par l'armée israélienne
17:36 et 47 minutes que Jean-Sébastien
17:38 et Elisabeth ont pu
17:40 découvrir ces derniers jours,
17:42 pourquoi cette vidéo,
17:44 elle a été présentée à des députés.
17:46 Écoutez ce qu'elle dit.
17:48 - Est-ce que vous avez vu les images
17:50 du député Meyeur qui pleure en disant
17:52 "Mon peuple, mon peuple"
17:54 en parlant d'Israël alors que c'est un député français ?
17:56 Vous ne connaissez pas les circonstances de cet extrait,
17:58 je viens d'apprendre que l'Assemblée nationale a diffusé un film,
18:00 c'est bien noté "film", de 43 minutes,
18:02 du massacre du 7 octobre.
18:04 C'est quand même curieux
18:06 que la première chose qu'ait fait l'armée israélienne
18:08 c'est de recevoir un maximum de journalistes sur place
18:10 et non de s'occuper des corps.
18:12 Autre chose marrante, c'est que le Hamas,
18:14 ils n'ont que des pistolets, mais pourtant, dans le film
18:16 que nous a montré Etzahal, il y a plein de maisons
18:18 qui ont été bombardées. Bon, après,
18:20 Etzahal a précisé qu'ils ont dû bombarder
18:22 des maisons avec des otages et des civils
18:24 pour éradiquer le Hamas,
18:26 même lors de l'attentat du 7 octobre.
18:28 Donc les 1200 morts, vous pouvez dire
18:30 que la moitié a été tuée par l'armée israélienne.
18:32 Vous ne pouvez pas filmer l'intérieur
18:34 de la maison bombardée et filmer les corps
18:36 en les attribuant au Hamas
18:38 quand le Hamas n'a pas de quoi bombarder.
18:40 Ils n'ont rien pour bombarder. Il n'y a que l'Israël qui peut bombarder ici.
18:42 En fait, j'en ai marre.
18:44 Moi, je vis en France, je suis française ou je suis israélienne.
18:46 Je ne comprends pas parce que mon pays,
18:48 on ne dirait plus trop que c'est la France.
18:50 Franchement, j'en ai marre. Ils passent leur vie à dire
18:52 le grand remplacement par les Arabes, blablabla.
18:54 Mais moi, je vois que ceux
18:56 qui dominent ici, c'est les Israéliens
18:58 qui dominent la politique française. Ce ne sont pas les Arabes.
19:00 Du tout, du tout, du tout.
19:02 Ce matin, Jean-Marc Morandini
19:04 avait l'air d'un des avocats qui a
19:06 porté plainte, en tous les cas,
19:08 qui prépare la plainte contre cette femme.
19:10 Écoutez-le.
19:12 La réalité, c'est qu'au fond, on a
19:14 deux temporalités qui, malheureusement,
19:16 ne se chevauchent pas assez.
19:18 On a une temporalité de l'immédiateté
19:20 qui est la temporalité des réseaux sociaux
19:22 et notamment de ce drame
19:24 qui est TikTok. Je vous le dis vraiment,
19:26 ce réseau social est une aberration.
19:28 Et on a une temporalité
19:30 de la justice qui, elle,
19:32 est beaucoup plus longue, prend son temps,
19:34 analyse les termes, analyse les propos,
19:36 suppose qu'on saisisse un parquet,
19:38 un parquet qui, lui-même, va analyser,
19:40 prendre son temps et regarder
19:42 les qualifications juridiques.
19:44 Puis ensuite, viendra une phase éventuellement policière
19:46 où la personne sera convoquée ou alors
19:48 interpellée. Et ensuite, elle sera
19:50 entendue. Et ensuite, viendra le temps du procès.
19:52 Et quand on voit cette temporalité-là
19:54 qui s'oppose et qui est
19:56 un non-sens par rapport à la temporalité
19:58 des réseaux sociaux,
20:00 qui est une temporalité de l'immédiateté,
20:02 qu'on ajoute à ça le fait que, soyons
20:04 clairs, en matière d'antisémitisme
20:06 et de haine en ligne, les modérateurs
20:08 des réseaux sociaux ne font rien.
20:10 Absolument rien.
20:12 - Rappelons que la projection a été faite
20:14 à l'Assemblée à la demande
20:16 du député
20:18 Renaissance, Mathieu Lefebvre.
20:20 - Non mais juste, il y a deux choses à dire
20:22 sur ça. D'abord, c'est une pub
20:24 contre l'immigration parce que s'il n'y avait pas eu
20:26 ces 30 ou 40 dernières années
20:28 une immigration massive, cette jeune femme ne serait
20:30 probablement pas née en France, elle doit avoir
20:32 une vingtaine d'années, et
20:34 probablement on n'aurait pas le droit à ces inepties.
20:36 Mais la deuxième chose que ça nous montre,
20:38 c'est qu'en réalité, à l'ère où on est
20:40 et je vois que les efforts d'Israël
20:42 pour montrer beaucoup de choses, y compris
20:44 leur prise quand même de l'hôpital
20:46 Shifa le plus possible,
20:48 si vous voulez, sans bombarder
20:50 ni rien, mais les images
20:52 ne servent plus à rien parce qu'il y a des gens
20:54 qui sont déjà dans l'ère
20:56 de la post-vérité, vous pouvez leur montrer les images
20:58 c'est ce qu'on a fait, et que nous dit
21:00 cette dame que c'est un film de propagande
21:02 que ce qu'on voit on ne le voit pas
21:04 - Des massacres entre guillemets
21:06 - Et puis elle vous dit des massacres, ah !
21:08 - Bah non mais c'est aussi ça qui circule
21:10 - L'égalitarianisme se fout des marges !
21:12 - C'est ça qui circule sur les réseaux sociaux, pas tous en même temps.
21:14 - Il y a quelque chose, moi, qui me gêne
21:16 c'est quand cette femme dit
21:18 "Monsieur Meilleur Habib est député
21:20 français et pourtant il soutient
21:22 Israël, mais je ne vois pas l'incompatibilité
21:24 moi je ne suis pas juif
21:26 je suis français et je soutiens
21:28 Israël tout simplement parce que c'est un combat
21:30 de civilisation, parce que Israël
21:32 c'est une démocratie
21:34 contre une organisation terroriste qui
21:36 le ramasse, et de manière plus générale
21:38 je pense que les Israéliens et les Juifs
21:40 de manière générale sont fatigués
21:42 de toujours dire ce qu'ils défendent
21:44 de mettre en avant leur valeur
21:46 de dire qu'ils défendent notre civilisation
21:48 de dire pourquoi nous, en Europe
21:50 on s'est battus en 1945
21:52 contre le nazisme, ils sont fatigués de ça
21:54 ils sont fatigués du règne de l'émotion
21:56 quand on est attaché à la démocratie
21:58 quand on est attaché à la civilisation
22:00 occidentale, il est normal en effet
22:02 qu'on défende le droit
22:04 d'Israël à se défendre, et autre chose
22:06 que je voudrais dire rapidement, TikTok c'est un poison
22:08 moi je suis sur TikTok et je vois
22:10 une propagande islamiste incroyable
22:12 avec des femmes voilées
22:14 intégralement qui disent à la jeunesse
22:16 "faites comme moi" - Je rappelle simplement
22:18 que cette attaque du 7 octobre
22:20 attaque terroriste est l'une des plus meurtrières
22:22 de l'histoire pour la France
22:24 puisqu'il y a eu 40 victimes françaises depuis
22:26 2016 et l'attentat de Nice
22:28 et qu'il y a quand même 8 otages français
22:30 qui sont en train de vivre un enfer depuis maintenant 6 semaines
22:32 - Vous avez raison de le faire
22:34 Eliott, mais je suis d'accord avec ce que disait
22:36 Kevin en attirant l'attention sur les dangers
22:38 de TikTok, pas de TikTok dans l'absolu
22:40 mais de la manière dont fonctionnent les algorithmes
22:42 là je sais pas si vous avez vu
22:44 la lettre adressée aux Américains
22:46 par Ben Laden en 2002
22:48 est en train de devenir LE phénomène
22:50 qui s'impose partout
22:52 dans le monde, enfin en tout cas dans les pays occidentaux
22:54 sur TikTok et on voit
22:56 partout, et ça a commencé aux Etats-Unis
22:58 de jeunes Américains qui disent
23:00 "mais Ben Laden avait raison"
23:02 "Ben Laden avait raison"
23:04 et donc effectivement comme il n'y a plus
23:06 d'autorité, ni morale
23:08 ni d'autorité tout court à l'école
23:10 ou quoi que ce soit qui parvient à imposer
23:12 des faits et qu'on est dans le règne de la post-vérité absolue
23:14 puisqu'on a vu la semaine dernière des députés
23:16 insoumis qui nous ont expliqué avec tous les mêmes éléments
23:18 de langage que la fameuse marche
23:20 dimanche dernier, on y avait
23:22 entendu de multiples cris ou
23:24 slogans islamophobes alors qu'aucun de ceux qui étaient
23:26 présents ne les ont entendus, nous sommes
23:28 dans l'ère de la post-vérité et je trouve
23:30 grave que monsieur Macron
23:32 ou d'autres de sa majorité, aujourd'hui
23:34 madame Agnès Thiroubache qui était sur votre antenne
23:36 et qu'on a connue souvent plus courageuse
23:38 renvoie finalement les uns aux autres
23:40 en disant "ben oui il faut aussi bien lutter contre
23:42 l'antisémitisme que contre l'islamophobie"
23:44 déjà les mots ne sont pas équivalents, non pas que les causes
23:46 ne se valent pas, bien sûr que le racisme
23:48 contre les arabes ou que
23:50 les discriminations contre
23:52 les musulmans sont tout aussi insupportables
23:54 que l'antisémitisme mais
23:56 ils n'ont pas le courage de dire "non maintenant
23:58 il y a une seule république" et
24:00 en quelque sorte ils entretiennent la victimisation
24:02 des uns relativement à celle des autres
24:04 - La publicité on revient dans un instant
24:06 je vous donnerai la parole sur le prochain
24:08 sujet puisqu'on va parler un peu
24:10 de Yassine Belattar
24:12 l'homme qui murmure à l'oreille des conseillers
24:14 et notamment du conseiller, c'est quand même
24:16 fascinant que ce soit le conseiller mémoire
24:18 de l'Elysée qui reçoive Yassine Belattar
24:20 Bruno Ruggipetti
24:22 il faut peut-être un jour qu'il prenne la parole
24:24 pour expliquer pourquoi il a reçu
24:26 Yassine Belattar, ça pourrait être intéressant
24:28 - Probablement parce qu'on lui a demandé
24:30 - Oui mais enfin vous pouvez refuser
24:32 vous pouvez dire "monsieur le président, sachez que ça n'a
24:34 aucun intérêt, il ne représente personne
24:36 et aujourd'hui
24:38 c'est un homme qui est condamné
24:40 - Je ne suis pas sûre que l'Elysée fonctionne comme ça
24:42 je ne suis pas sûre que quand le président vous dit
24:44 "vous recevez Belattar"
24:46 - Peut-être aussi
24:48 en tous les cas vous allez entendre Sylvain Maillard
24:50 qui ne pense pas du tout que c'est de la responsabilité du président de la République
24:52 et qui s'en prend
24:54 indirectement
24:56 à monsieur Roger Petit
24:58 conseiller mémoire, formidable
25:00 la pub
25:02 20h30 le point sur l'information
25:04 Simon Guillin, c'est à vous
25:06 - Le Pas-de-Calais est toujours sous les eaux
25:08 mais la décruse poursuit dans le département
25:10 après avoir subi pendant deux semaines
25:12 des intempéries exceptionnelles et des inondations
25:14 dévastatrices. Les faibles pluies
25:16 des derniers jours permettent une baisse des niveaux
25:18 sur les cours d'eau et un retour du département
25:20 en vigilance jaune.
25:22 996, c'est le nombre de fausses alertes à la bombe
25:24 recensées en France depuis le mois de septembre
25:26 788
25:28 rien que dans les établissements scolaires
25:30 54 personnes ont été interpellées
25:32 pour ces fausses alertes à la bombe depuis le mois de septembre
25:34 donc
25:36 Gérald Darmanin réagit au pillage de la basilique
25:38 du Sacré-Coeur à Rouen
25:40 "Après la vandalisation de la basilique de Rouen
25:42 j'apporte tout mon soutien aux catholiques
25:44 une enquête a été ouverte et la police
25:46 est mobilisée pour en retrouver les auteurs
25:48 c'est donc ce qu'a écrit
25:50 le ministre de l'Intérieur sur les réseaux sociaux
25:52 X
25:54 - Il en pense quoi le conseiller mémoire de l'Elysée
25:56 du saccage de la basilique
25:58 parce que là c'est l'histoire, la mémoire de la France
26:00 qui est attaquée. Il serait peut-être plus intéressant
26:02 d'avoir un seul tweet, c'est d'aller sur le terrain
26:04 pour comprendre et...
26:06 - Je crois que c'est son présent qui est attaqué en réalité
26:08 - Oui c'est son présent mais au regard de son histoire
26:10 pardonnez-moi
26:12 au lieu de faire des petits montages idéaux
26:14 il faut y aller, il faut aller sur le terrain
26:16 - Et ça a fait un peu de bruit cette affaire de...
26:18 - Moi je trouve que la prudence
26:20 c'est-à-dire pour savoir qui sont les auteurs
26:22 etc...
26:24 - Bien sûr, bien sûr
26:26 - Il y aurait eu des synagogues
26:28 mais avant de savoir il y aurait eu
26:30 beaucoup plus d'émotions
26:32 - On en a parlé
26:34 - Non mais je ne parle pas de vous, moi je voulais dire, j'en profite pour dire
26:36 que moi je pense à tous les français
26:38 catholiques qui souffrent de cela
26:40 et d'ailleurs nous souffrons tous de voir ça
26:42 et c'est terrible
26:44 - D'autant que c'est courant
26:46 - Absolument
26:48 - À ce point là non, mais des dégradations d'église malheureusement
26:50 c'est régulier
26:52 - Vous avez entièrement raison. Je voulais qu'on revienne
26:54 un instant sur Yacine Bellatar
26:56 Pourquoi je vous dis ça ? Parce que ce matin
26:58 Sylvain Maillard
27:00 c'est pas n'importe qui Sylvain Maillard
27:02 puisque c'est le patron du groupe
27:04 Renaissance à l'Assemblée Nationale
27:06 on pourrait croire, parce qu'on en a souvent l'habitude
27:08 malheureusement que les responsables politiques
27:10 quand ils sont en difficulté ils se cachent
27:12 et bien là Sylvain Maillard il va remettre en question
27:14 la présence d'un
27:16 Yacine Bellatar
27:18 invité à l'Elysée par le conseiller mémoire
27:20 Bruno Regez-Petit
27:22 écoutez ce qu'il dit
27:24 - Je regrette parce que je pense que
27:26 la place
27:28 sa place n'est pas
27:30 d'être reçue par des collaborateurs de l'Elysée
27:32 - Peut-être que les conseillers d'Emmanuel Macron
27:34 prennent des initiatives qu'il n'aurait pas dû prendre
27:36 ou c'est le président qui peut
27:38 - Je pense que le président n'a rien à voir
27:40 dans cette initiative
27:42 - Il était en odeur de sainteté à l'Elysée
27:44 il a été mis
27:46 en avant notamment par Emmanuel Macron
27:48 - Je peux pas être plus clair
27:50 je le regrette
27:52 - Est-ce que vous le regrettez Patrick Roger ?
27:54 - C'est quand même assez fort cette déclaration
27:56 parce que c'est le président de la majorité
27:58 donc il peut semer un peu le trouble
28:00 il le regrette, vous avez vu
28:02 il dit oui c'est pas le président c'est un conseiller
28:04 en fait il sait pertinemment que le président dialogue
28:06 avec les conseillers et que ce n'est pas un fait isolé
28:08 deux choses quand même par rapport à ça
28:10 Yacine Bellatar
28:12 après qu'on consulte
28:14 à droite à gauche, Emmanuel Macron adore
28:16 faire ça, souvenez-vous pendant les Gilets Jaunes
28:18 il appelait un petit peu tout le monde sur le terrain
28:20 directement au téléphone
28:22 plutôt que de rester à l'Elysée cloitré
28:24 - Après moi je voudrais en fait
28:26 à un moment donné qu'il y ait des règles quand même
28:28 et puis qu'il y ait un peu d'ordre dans ce pays
28:30 deux choses et on reviendra par rapport à ce qu'on disait
28:32 avec TikTok, on reçoit et on dialogue
28:34 à l'Elysée avec quelqu'un qui a été condamné
28:36 pour des menaces de mort, qui a démissionné
28:38 du conseil présidentiel
28:40 des villes où il avait été nommé par
28:42 Emmanuel Macron qui le connait donc très bien
28:44 souvenez-vous, pourquoi ? Parce que
28:46 souvenez-vous à l'époque Blanquer
28:48 avait dit "j'ai un doute quand même pour le voile
28:50 à l'école" souvenez-vous
28:52 Bellatar avait démissionné
28:54 - Il l'avait menacé Blanquer - On reçoit en fait
28:56 après cette personne, on peut dialoguer avec tout le monde mais on le reçoit
28:58 sur un fait qui est extrêmement grave
29:00 autour de cette manifestation
29:02 de la marche le dimanche dernier
29:04 et puis deuxième chose, ce que je voudrais dire quand même
29:06 parce qu'à un moment donné on mélange tout en fait
29:08 aujourd'hui et moi je trouve
29:10 que ça devient profondément
29:12 terrible
29:14 je parlais de confusion tout à l'heure, assez terrible
29:16 c'est-à-dire que nous les journalistes
29:18 et notamment les médias audiovisuels
29:20 on nous demande, et venant aussi des autorités
29:22 on nous demande d'être vigilants
29:24 de peser nos mots, de voir qui on invite
29:26 sur les plateaux etc. Pendant ce temps-là
29:28 on va dialoguer donc avec
29:30 Bellatar à l'Elysée, c'est pas n'importe quoi
29:32 comme tout à l'heure, on a vu cette
29:34 diffusion de la vidéo TikTok
29:36 et on ne fait rien sur les réseaux sociaux
29:38 qu'est-ce que l'on a fait ? Du bruit avec la bouche
29:40 depuis 5 ans - Mais j'entends
29:42 - Mais vous vous rendez compte ?
29:44 - Mais attendez, je suis aussi resté sur Bellatar
29:46 par exemple, vous parliez
29:48 de Jean-Michel Blanquer, voilà ce qu'il avait dit
29:50 au micro de RFI, moi si j'étais lui
29:52 j'éviterais de mettre les pieds dans le 93
29:54 comment aujourd'hui on peut annoncer à des maires voilées
29:56 qu'elles ne sont pas les bienvenues sur le territoire français
29:58 alors que Jean-Michel Blanquer avait dit
30:00 et il avait jugé le voile islamique pas souhaitable
30:02 en France
30:04 et également
30:06 il s'était illustré avec sa formule polémique
30:08 "je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Nice"
30:10 après les attentats terroristes
30:12 en fait moi je pense aux présidents d'associations
30:14 dans les banlieues, qui travaillent dans l'ombre
30:16 qui font un travail extraordinaire
30:18 de médiation
30:20 qui sont au plus près de ces populations
30:22 il y en a évidemment, et qui n'ont jamais été reçus
30:24 par l'Elysée, et on va chercher Yacine Bellatar
30:26 pour nous expliquer comment ça doit se faire
30:28 - Non mais il y a un problème avec Yacine Bellatar
30:30 c'est qu'il est islamo-raqaï
30:32 il est islamiste et il a des comportements
30:34 - Bon j'enlève ça parce que je sais qu'on va le...
30:36 vous savez les personnes vont polémiquer
30:38 etc. - Je profite qu'il a des comportements
30:40 je suis désolée
30:42 - Je peux finir par donc...
30:44 - Voilà, je retire complètement ce que vous avez dit
30:46 - Non, je le retire pas - Moi je le retire pour vous
30:48 je vous force à le retirer
30:50 - Non mais pardonnez-moi
30:52 - Aux gens qui menacent, qui insultent
30:54 on va pas répondre
30:56 - Des gens avec qui il n'est pas d'accord, qui menacent à minuit
30:58 je suis désolée, c'est un comportement de raqae
31:00 - Non, c'est un comportement
31:02 qui est répréhensible
31:04 non, c'est un comportement qui est pénalement répréhensible
31:06 il a d'ailleurs été condamné pour ça
31:08 s'il vous plaît Elisabeth
31:10 on va pas, justement face à des personnes
31:12 qui jouent à mettre de l'huile sur le feu
31:14 on va pas faire la même chose
31:16 donc je retire ce que vous venez de dire
31:18 - Je vais pas polémiquer avec vous
31:20 mais excusez-moi
31:22 les mots n'importent pas
31:24 et je suis prête, pardon
31:26 depuis tout à l'heure on discute d'un mot
31:28 je suis prête à vous apporter le dictionnaire
31:30 pour vous prouver que les mots sont parfaitement adaptés
31:32 - Mon anniversaire c'est le 22 août
31:34 - C'est que le président et Yacine Mélatar
31:36 le plus grave
31:38 c'est qu'ils sont sortis en tombant d'accord
31:40 sur une chose
31:42 Mélatar a dit d'abord
31:44 oui il faut apporter des paroles
31:46 qui apaisent
31:48 et donc pas le combat contre l'antisémitisme
31:50 qui divise
31:52 et la deuxième chose c'est qu'il a carrément menacé
31:54 il a dit attention
31:56 il a fait comprendre que si le président y allait
31:58 - ça pouvait être une raison de mettre le feu au banlieue
32:00 - Et il y a dit Emmanuel Macron
32:02 qui a dit Emmanuel Macron
32:04 Emmanuel Macron a dit exactement la même chose
32:06 il a dit attention
32:08 - Ce qui est très méprisant pour les banlieues et pour les musulmans
32:10 - Le combat contre l'antisémitisme divise
32:12 et bien c'est sidérant
32:14 - Moi je suis d'accord
32:16 - Bah alors Elisabeth, prenez un peu d'eau Elisabeth
32:18 - Non moi je suis d'accord avec Eliott
32:20 - Vous me forcez à être l'avocate Mélatar quasiment
32:22 - La spécialité de Yacine Mélatar
32:24 c'est la victimisation
32:26 et quand on lui offre
32:28 entre guillemets
32:30 une forme d'insulte sur le plateau
32:32 évidemment qu'il va la réutiliser
32:34 moi ce qui me gêne c'est que
32:36 Emmanuel Macron fasse un symbole
32:38 de Yacine Mélatar, il ne représente
32:40 personne, il a été élu par personne
32:42 et moi qui suis en banlieue tous les jours
32:44 il n'est pas représentatif
32:46 de tous ces gens qui se comportent bien
32:48 qui ne menacent personne
32:50 qui n'insultent personne
32:52 et je trouve que c'est une offense vis-à-vis de cette
32:54 jeunesse des banlieues
32:56 qui majoritairement ne demande
32:58 qu'à réussir dans la légalité
33:00 donc inviter ce genre de personnage à l'Elysée
33:02 ça donne un très mauvais signal
33:04 - Moi je pense qu'il ne faut pas chercher midi à 14h
33:06 il y a certainement une signification politique
33:08 vous en avez parlé, mais je crois que c'est juste
33:10 l'immaturité d'Emmanuel Macron, il aime la transgression
33:12 il aime les bad boys
33:14 ce n'est pas la première fois
33:16 et il est en permanence, quand il va à la BBC
33:18 il se dit "ah tiens qu'est-ce que je vais pouvoir dire à la BBC
33:20 aujourd'hui pour pouvoir transgresser
33:22 ou pour pouvoir me voir si beau dans mon miroir"
33:24 il est en permanence comme ça
33:26 il appréciait Alexandre Benalla pour à peu près
33:28 les mêmes raisons, quand vous regardez dans tout son parcours
33:30 il a toujours un fait pour ce genre de personnage
33:32 - Benalla est beaucoup plus républicain que Benalla
33:34 - Oui, mais par ailleurs
33:36 je voulais vous dire sur le fait de respecter
33:38 - Je vois, je vois
33:40 - Emmanuel Macron, qui est quand même censé incarner
33:42 l'autorité dans le pays, n'a cessé
33:44 souvenez-vous même de cette fête de la musique qui était si représentative
33:46 où il y avait un groupe de rap qui était là
33:48 et qui chantait "we are going to burn this house down"
33:50 "nous allons incendier cette maison"
33:52 je veux dire, qu'est-ce qu'on peut imaginer
33:54 de plus grotesque que le représentant de la République
33:56 mettant en scène sur les marches
33:58 du Péron de l'Elysée
34:00 des gens qui chantent "on va brûler la maison"
34:02 - Jordan Bardella
34:04 - ...cette transgression-là, parce que c'est un adolescent, il n'y a pas d'autre raison
34:06 - Jordan Bardella, on a parlé ce matin également, écoutez
34:10 - Je pense qu'il a raté un rendez-vous avec l'histoire
34:14 je pense que sa présence aurait
34:16 légitimé encore plus
34:18 l'union nationale qui est nécessaire
34:20 face à la recrudescence des actes antisémites
34:22 je m'interroge sur les calculs
34:24 qui ont précédé à ce type de décision
34:26 et je suis assez inquiet
34:28 comme beaucoup de gens, de voir que
34:30 M. Belatar fait partie
34:32 alors qu'il a été condamné par la justice
34:34 pour des menaces de mort, qu'il est un compagnon de route
34:36 des islamistes du CIF
34:38 qui ont été dissous par le ministère de l'Intérieur
34:40 est un visiteur du soir du Président de la République
34:42 somme toute, le Président de la République
34:44 a le droit de voir qui il veut
34:46 si ce type de personnage
34:48 a une influence quelconque
34:50 sur les choix démocratiques
34:52 qui se posent au pays, c'est assez inquiétant
34:54 et je pense que le chef de l'État
34:56 ne doit pas être l'otage
34:58 des communautarismes
35:00 qui bouleversent aujourd'hui la société française
35:02 ça c'est une question qui est intéressante
35:04 est-ce qu'aujourd'hui ça n'alimente pas encore un peu plus
35:06 le communautarisme en France
35:08 que d'inviter
35:10 et de mettre en avant
35:12 des personnes qui font le jeu des communautarismes
35:14 évidemment que oui
35:16 et c'était sûr que ça, Emmanuel Macron a pointé
35:18 après avoir dit qu'il ne fallait pas mettre
35:20 au pilori les musulmans, en disant "je ne veux pas diviser"
35:22 que nous dit-il ?
35:24 Il nous dit "les gens des quartiers et/ou les musulmans
35:26 sont les responsables de l'antisémitisme français"
35:28 c'est-à-dire qu'en plus il ne comprend même pas ce qu'il dit
35:30 c'est quand même calamiteux
35:32 - Parlons de Naël à présent
35:34 un policier
35:36 tue un enfant arabe ou noir
35:38 devient millionnaire et sort de prison
35:40 voilà quelques mots prononcés par la maman
35:42 de Naël qui a réagi
35:44 à la sortie de détention provisoire du policier impliqué
35:46 dans la mort de son fils
35:48 elle appelle d'ailleurs la population
35:50 à une manifestation
35:52 dans les prochains jours
35:54 manifestation à laquelle pourraient participer
35:56 des députés de la France Insoumise
35:58 on écoute la mère de Naël
36:00 - Le 27 juin 2023
36:02 mon fils unique Naël
36:04 a été tué par un policier
36:06 a-t-on le droit de tuer un enfant
36:08 pour un refus d'intempérer ?
36:10 Non. Depuis 4 mois et demi
36:12 il était en détention provisoire
36:14 après 4 demandes de remise en liberté
36:16 il est finalement relâché
36:18 une véritable injustice
36:20 comment la vie de mon fils
36:22 peut-elle avoir si peu de valeur
36:24 pour cette justice ?
36:26 Quel message est envoyé ?
36:28 Un policier tue un enfant arabe ou noir
36:30 devient millionnaire et sort de prison
36:34 retrouve sa famille
36:36 tranquillement pour les fêtes
36:38 moi
36:40 je ne retrouverai plus jamais mon fils
36:42 mais je me battrai, je ne lâcherai rien pour mon fils
36:46 dimanche
36:48 dimanche 19 novembre
36:50 venaient nombreux
36:52 pour nous soutenir
36:54 à 15h sur la place Nelson Modela
36:56 à Nanterre
36:58 justice pour Naël
37:00 merci beaucoup
37:02 - Dans ce drame le temps de l'enquête a été balayé
37:04 par le temps de l'émotion
37:06 et on sait ce qui a pu se passer
37:08 ces semaines d'émeute
37:10 qui ont suivi la mort de Naël
37:12 est-ce que dans ce contexte là il paraît judicieux
37:14 d'appeler à manifester ?
37:16 - Paradoxalement
37:18 il vaut mieux appeler à manifester qu'à appeler à des émeutes
37:20 et je trouve que la mère de Naël
37:22 on peut comprendre son émotion
37:24 je crois qu'elle ne voit pas que la justice
37:26 est en train de passer et que
37:28 la détention provisoire de ce policier
37:30 on peut comprendre qu'elle soit dans l'émotion
37:32 bien sûr que c'est terrible pour une mère de perdre
37:34 un enfant, on la comprend absolument
37:36 mais ce policier là a été
37:38 traité bien plus durement
37:40 que n'importe quelle autre personne en France
37:42 qui se serait trouvé dans une situation similaire
37:44 ou d'ailleurs que si la situation
37:46 avait été inversée
37:48 donc il faut le dire, après moi je préfère
37:50 une manifestation qui reste en danger
37:52 - Rappelez-vous la dernière mobilisation qui avait été faite à Naël
37:54 c'est ce qui a déclenché
37:56 la mobilisation
37:58 ou d'ailleurs la maman
38:00 de Naël était présente
38:02 vous savez
38:04 grande mobilisation à Nanterre
38:06 avait entraîné
38:08 de fortes tensions
38:10 énormément de dégradations
38:12 - J'ai le sentiment d'abord évidemment que ce que vit cette dame
38:14 c'est terrible, si vous voulez
38:16 mais précisément la justice passe
38:18 comme elle est passée dans l'affaire Traoré
38:20 comme elle passe dans toutes les affaires
38:22 et franchement je ne crois pas
38:24 que nos juges soient particulièrement indulgents
38:26 avec les policiers dans ce cas là
38:28 il est resté très longtemps en prison quand même le policier
38:30 - Personne ne reste aussi longtemps pour des faits similaires
38:32 - J'aimerais savoir
38:34 qui est derrière parce que je ne suis pas sûr
38:36 que ce soit tout à fait
38:38 spontané et je me demande
38:40 s'il n'y a pas des gens du comité Traoré
38:42 qui sont en train de recycler
38:44 leurs énergies
38:46 dans une autre cause dans laquelle
38:48 ils peuvent encore une fois accuser la France de tous les maux
38:50 - Quelques heures après
38:52 le drame
38:54 souvenez-vous
38:56 la famille Traoré était au plus près
38:58 de la mère de Naël sans savoir
39:00 sans les connaître précédemment
39:02 qu'ils s'étaient félicités au moment du placement
39:04 des tensions provisoires
39:06 de ce placement là
39:08 il y avait eu le t-shirt "Justice pour Naël"
39:10 comme pour "Justice pour Adama"
39:12 - D'autant que là il y a eu un peu
39:14 de travail de réflexion
39:16 pour savoir ce qu'ils allaient faire
39:18 puisqu'elle n'a pas réagi immédiatement
39:20 elle a mis un petit peu de temps avant de réagir
39:22 - C'était quand la libération ?
39:24 - Avant-hier
39:26 il y a eu un petit peu de temps pour s'organiser
39:28 pour savoir ce qu'ils allaient faire
39:30 et il y a un risque évidemment derrière ce rassemblement
39:32 qui peut en appeler d'autres
39:34 - Vous le savez ?
39:36 - C'est une bonne question
39:38 - Pas principiellé ?
39:40 - Non, parce que pour qu'une manifestation
39:42 soit autorisée
39:44 il faut déclarer
39:46 trois jours avant la manifestation
39:48 donc il faut voir s'il y a eu cette mobilisation
39:50 et puis il peut y avoir une interdiction pour trouble à l'ordre public
39:52 je vous rappelle quand même que
39:54 il y a eu des semaines
39:56 et des jours d'émeute
39:58 pardon pas des semaines mais des jours d'émeute en France
40:00 après le drame
40:02 - Une dernière déclaration
40:04 puisqu'il nous reste 4 minutes
40:06 est-ce que vous voulez écouter Bob Sinclar
40:08 qui est le pape un peu de
40:10 les DJ ?
40:12 Bob Sinclar il s'inquiète de la sécurité
40:14 non mais alors là on ne va pas parler musique
40:16 - Je ne sais pas où vous voulez nous emmener
40:18 - Bob Sinclar qui va nous parler
40:20 on ne va pas danser, en tous les cas Bob Sinclar il s'inquiète
40:22 il dit "la France c'est l'anarchie"
40:24 il y a l'insécurité partout
40:26 moi je voyage beaucoup
40:28 et à tel point qu'aujourd'hui
40:30 les touristes ont peur
40:32 donc Bob Sinclar
40:34 alerte ! Est-ce que ça vous intéresse ou pas ?
40:36 - Ah oui bien sûr !
40:38 - Moi qui voyage beaucoup quand même on se fout un peu de notre gueule
40:42 - Ah bon ? - Bah oui bien sûr
40:44 - C'est à dire ? - Bah constamment les grèves
40:46 constamment les casseurs, constamment les tout comme ça
40:48 les gens ont peur de venir, les gens ont peur de venir ici
40:50 on a l'impression que tout n'est pas bêtrisé
40:52 qu'on peut un peu faire
40:54 qu'on peut un peu faire ce qu'on veut
40:56 c'est fou quand même, on peut arriver comme ça et casser les choses
40:58 sans pour autant qu'il y ait une répression absolue
41:00 c'est bizarre quand même non ?
41:02 - Mais c'est quoi la solution ?
41:04 - Ah bah je ne suis pas président de la république
41:06 je ne peux pas te dire la solution
41:08 tu vas pas encadrer l'armée
41:10 quand il y a une manifestation
41:12 mais juste je sais pas quoi te dire
41:14 on est un peu livré à nous même
41:16 on voit que ça s'améliore pas depuis 40 piges quand même
41:18 quand je t'en parlais des années 20 tout à l'heure des années 30
41:20 où la France était vraiment
41:22 - Un moteur
41:24 - La ville qui était regardée dans le monde entier
41:26 et qui respirait tu vois
41:28 c'est plus tellement le cas
41:30 - Alors
41:32 - Ah il a parfaitement raison
41:34 - C'est un peu tardif Bob Sinclar
41:36 il fallait peut-être se mobiliser un peu avant
41:38 quand Elisabeth Lévy, Jean-Sébastien Perjou
41:40 le disait et qu'ils étaient stigmatisés
41:42 - Ah bah je suis d'accord mais il a quand même
41:44 tout résumé
41:46 il suffit de voyager un peu en Europe
41:48 il suffit de voyager un peu en Europe
41:50 pour se rendre compte que la France est devenue
41:52 un contre-modèle
41:54 - Ah bah oui
41:56 - Il faut demander à des Français de donner, demander à des Roumains
41:58 demander à des Tchèques, demander à des Chinois
42:00 ils vous disent "nous on ne veut pas que la France
42:02 que notre pays devienne comme la France
42:04 de l'insécurité partout
42:06 un reniement de notre histoire
42:08 un effacement de notre culture
42:10 on a beaucoup théorisé au cours de ces dernières semaines
42:12 le grand remplacement
42:14 le grand déclassement
42:16 là on est dans le grand effacement
42:18 c'est-à-dire que la peur des Français
42:20 en effet c'est de disparaître
42:22 sur ce qui nous fait, sur notre civilisation
42:24 sur notre identité et sur notre histoire
42:26 - Moi je trouve que
42:28 c'est une bonne chose que Bob Sinclar
42:30 prenne la parole et que des artistes
42:32 se mobilisent un peu aujourd'hui pour dire
42:34 où va la France quoi
42:36 - Il va plaire un chat
42:38 - C'est vrai et il le dit très clairement
42:40 il y a 7 ans en arrière quand Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir
42:42 qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas, la France a eu
42:44 une bonne image sur la scène internationale
42:46 ça a duré peu de temps puisque ensuite il y a eu
42:48 je rappelle qu'on est le 17 novembre
42:50 il y a 5 ans tout juste
42:52 il y avait les gilets jaunes
42:54 il y a eu les images qui ont fait le tour du monde
42:56 il y a eu les émeutes qui ont fait le tour du monde
42:58 également, il y avait eu
43:00 avant les attentats et aujourd'hui
43:02 on voit qu'on a un pays en fait complètement divisé
43:04 et ce que l'on avait, le débat qu'on a
43:06 à l'intérieur de la France, aujourd'hui
43:08 il est posé partout
43:10 moi j'étais aux Etats-Unis il y a quelques temps
43:12 on se pose la question "mais qu'est-ce qui se passe
43:14 chez vous ? Que se passe-t-il ?"
43:16 - Oui mais Patrick vous avez raison mais il y a une chose qui me sidère
43:18 moi et tant mieux
43:20 sans doute pour tous les gens qui en vivent
43:22 c'est que je pense
43:24 que le tourisme ne faiblit pas
43:26 - C'est vrai, vous avez raison
43:28 - C'est vrai, parce qu'il y a eu Emeline
43:30 Emeline Paris, mais le taux du dollar
43:32 - Non mais vous avez raison
43:34 - Pardon, tout simplement parce que
43:36 Paris reste dans les représentations
43:38 les Chinois viennent se photographier
43:40 - Ils prennent le risque - Non mais ils viennent toujours se photographier
43:42 - Vous avez raison - Au jour de leur mariage
43:44 sur le pont de Birakène
43:46 - Mais est-ce que ces touristes reviennent ?
43:48 - Ah bah ça c'est pas mal la question
43:50 d'eux qui me pose la question
43:52 - Est-ce que ces touristes reviennent ? Ils viennent une fois ou ils reviennent
43:54 parce qu'ils ont vu le désastre ? - Est-ce qu'ils ont vu Paris une fois
43:56 et puis après ils se disent "ok bon"
43:58 - En tous les cas on va voir pour les Chinois parce que notre ministre
44:00 des Transports qui cause la France
44:02 a dit que le plan de circulation
44:04 serait "hardcore"
44:06 - C'est quasiment terminé, vous étiez très nombreux
44:08 à réagir
44:10 sur les réseaux sociaux
44:12 votre formule a fait
44:14 un carton
44:16 sur les réseaux Elisabeth
44:18 vous m'avez obligé
44:20 j'ai eu l'impression de devoir défendre
44:22 d'être un censeur
44:24 d'être un avocat d'une personne qui n'avait rien à faire
44:26 - Je sais que vous pensez à vous protéger - Exactement
44:28 - Je le sais - Je sais que il y a des...
44:30 - Je vous en remercie - Non mais Elisabeth il peut y avoir des gens malveillants
44:32 qui sont malhonnêtes
44:34 qui vont récupérer 5 secondes
44:36 et qui vont considérer que ce que vous dites
44:38 c'est...
44:40 vont dénaturer vos propos
44:42 - Je vous remercie et je remercie tous les personnes qui viennent sur ce plateau
44:44 pourquoi ? Parce que vous vous exposez tous les jours
44:46 c'est pas facile de commenter l'actualité
44:48 comme vous le faites et vous le faites à la perfection
44:50 merci beaucoup à tous les 4
44:52 je voudrais juste terminer - On a pas fait de venir là
44:54 - Je voudrais juste terminer parce qu'on en a pas parlé
44:56 et c'est là aussi
44:58 on en a parlé en début d'émission
45:00 que la France a été frappée par ces attentats du 7 octobre
45:02 avec 40 victimes, qu'il y a 8 français
45:04 qui sont toujours otages
45:06 ces visages là on les voit pas suffisamment à l'antenne
45:08 et on devrait les montrer tous les jours
45:10 et à chaque début et fin d'émission
45:12 parce qu'il y a 8 personnes aujourd'hui qui sont prises en otage
45:14 parmi les plus de 200
45:16 otages depuis le 7 octobre
45:18 et on pense évidemment
45:20 à leur famille
45:22 merci à tous les 4
45:24 on se retrouve demain matin
45:26 dans un instant c'est Lionel Rousseau pour Sasse Dispute
45:28 je vais remercier toutes les équipes en régie, pardonnez-moi
45:30 Jean-Luc Lombard à la réalisation, David Tonnelier à la vision
45:32 Au son c'est Guillaume
45:34 Benjamin Noreau, Robin Piette
45:36 Tankred, Guillote
45:38 toutes les informations sont à voir sur cnews.fr
45:40 A demain matin chers amis
45:42 merci à bientôt !