Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00 - 19h, c'est l'heure, ravie de vous retrouver ce soir.
00:04 Les mousquetaires sont là, nous avons dîné ensemble jeudi soir, c'était bien !
00:08 - Ah ah ah ! - Non mais c'est vrai !
00:10 - Mais bien sûr ! - On dirait qu'il y a que moi qui ai apprécié !
00:13 - Non ! - Mais dites-le au téléspectateur à quel point c'était bien !
00:16 - Vous prenez cette triste et soif de vie ! - Et nous avons bien mangé, et nous avons bien bu !
00:19 - Mais enfin vous vous rendez compte ? - Qu'est-ce que vous avez fait ?
00:21 - Vous avez nos amis qui sont là au rendez-vous et vous dites "mais nous on se tape la cloche, etc. on fait bonbons"
00:26 - Non, non, non, non, on parle bien avec... - Surtout pas carême !
00:28 - Le téléspectateur qui nous regarde tous les soirs, il aime quand on lui raconte ce qu'on fait quand le générique de fin est lancé.
00:35 D'ailleurs vous êtes à l'apéro ? Installez-vous, Simon Guilin, la minute info.
00:39 - Bonsoir chers téléspectateurs, les enquêteurs examineront le corps d'Alexei Navalny pendant au moins 14 jours, c'est ce qu'a annoncé cet après-midi.
00:48 Le porte-parole de l'Omposant au Kremlin, Alexei Navalny est décédé vendredi dernier dans une prison russe.
00:54 Et aujourd'hui sa veuve Yulia Navalnaya a rencontré à Bruxelles le chef de la diplomatie européenne, Joseph Borrell, qui affirme que Vladimir Poutine devra rendre des comptes.
01:03 Les agriculteurs maintiennent la pression sur le gouvernement à quelques jours de l'ouverture du salon de l'agriculture à Paris.
01:09 Ils ont manifesté aujourd'hui à Dunkerque, dans la Marne ou encore à Marseille pour manifester leur mécontentement.
01:14 Emmanuel Macron reçoit demain à l'Elysée les syndicats agricoles majoritaires.
01:19 Et puis Gérald Darmanin a récompensé les policiers qui sont intervenus lors de l'attentat d'Arras le 13 octobre dernier.
01:25 Le ministre de l'Intérieur a remis la médaille du courage et du dévouement à 9 fonctionnaires de police.
01:30 Tous sont intervenus au lycée Gambetta pour maîtriser un jeune homme radicalisé qui venait tout juste de tuer le professeur Dominique Bernard.
01:37 Merci mon cher Simon Guillain de retour. Welcome back en français dans le texte.
01:44 Au sommaire ce soir, l'entretien accordé par Emmanuel Macron à l'humanité ne passe pas inaperçu.
01:52 Beaucoup de lecteurs s'étonnent que le président de la République veuille sortir de l'arc républicain.
01:57 Le RNR conquête plus de 13 millions d'électeurs et qu'il le fasse dans l'humanité.
02:02 Journal anciennement staliniste qui accuse aujourd'hui Israël de génocide.
02:07 En quoi cet entretien démontre-t-il la crise politique majeure que nous vivons ?
02:12 L'édito de Mathieu Boccote.
02:14 Alors que le président du RNJ, Jordan Bardella, s'est rendu à Menton, il en a profité pour présenter à la presse ici le numéro 2 de sa liste aux européennes.
02:25 Fabrice Leggeri, ancien patron de l'agence Frontex. Il avait démissionné en avril 2022 de la direction exécutive de Frontex après l'ouverture d'une enquête disciplinaire.
02:35 On l'accusait de s'être montré déloyal vis-à-vis de l'Union Européenne. Est-ce un coup politique réussi ?
02:41 L'analyse de Guillaume Bigot.
02:43 Gérald Darmanin demande l'expulsion de l'imam Madjoub Madjoubi.
02:47 Plusieurs signalements ont eu lieu à son encontre depuis plusieurs mois.
02:51 Il a été signalé par le préfet Dugard cette semaine après des prêches anti-France.
02:55 "On n'aura plus tous ces drapeaux tricolores qui nous gangrènent, qui nous font mal à la tête, qui n'ont aucune valeur auprès d'Allah.
03:02 La seule valeur qu'ils ont, c'est une valeur satanique", a-t-il notamment déclaré.
03:07 Plusieurs imams se désolidarisent de ces propos, qui ne sont en rien alignés avec le courant.
03:13 Qu'en comprendre le regard de Marc Menand ?
03:16 À Mayotte, c'est toujours le chaos.
03:18 Si Gérald Darmanin a annoncé des mesures qui font réagir, on reste au stade des annonces pour l'instant.
03:25 Mais un pays a de son côté réagi. La Russie.
03:28 Moscou se dit prêt à aider les Comores pour récupérer Mayotte, afin que l'île française revienne sous la souveraineté des Comores.
03:39 Comment comprendre cette nouvelle donne ? Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:43 Et puis un hôpital anglais déclare qu'une femme trans, c'est-à-dire un homme biologique, peut produire pour un enfant un lait aussi valable.
03:55 Le lait médicamenteux de femmes transgenres, nés donc de sexe masculin, est aussi bon pour les bébés que le lait maternel.
04:04 Là aussi, que comprendre ? L'édito de Mathieu Bocoté.
04:08 Une heure pour prendre un peu d'eau au terre avec nos mousquetaires qui sont en forme ce soir. C'est parti.
04:14 (Générique)
04:25 Je vous prends par surprise. Vous avez mangé quoi à notre dîner, mon petit coquin Guillaume ?
04:30 J'ai mangé une des meilleures sols de Paris.
04:32 Et vous mon cher Mathieu ? Euh, mon cher Marc. Je viens à Mathieu Tardin.
04:36 Lui il n'a rien mangé. Il a pris une soupe.
04:39 Non, non, non. J'ai pris un petit poisson avec un riz, je sais pas quoi. C'était très simple.
04:43 Ah oui, c'était un riz basmati. J'ai pris comme vous. Et vous, ma chérie ?
04:45 J'ai pris un billot.
04:47 D'abord, moi j'ai pris une entrée. C'était du saumon fumé. Et ensuite, j'ai pris une blanquette de veau.
04:51 Et pour dessert, des glaces. Et il y avait du vin.
04:54 À consommer avec modération. De toute façon, vous n'auriez pas dit ça que j'aurais dit.
04:59 J'espère bien. Vous me croiriez si je disais que je mangeais que des légumes ?
05:02 Et vous avez voulu partager votre glace. Avec moi. Vous étiez gentil.
05:06 J'ai cru que vous me l'aviez volé, mais avec tant de tendresse.
05:09 Voilà, vous savez tout, chers amis.
05:12 C'est dans les pages de l'Humanité, le quotidien communiste,
05:16 qu'Emmanuel Macron a décidé de s'exprimer,
05:19 alors que la France panthéonise Manoukian, symbole de la résistance communiste étrangère.
05:24 Et il en a profité pour clarifier sa doctrine par rapport à ce qu'il appelle les extrêmes,
05:29 en plus de mettre à jour sa vision du combat contre ce qu'il appelle l'extrême droite.
05:35 En quoi, Mathieu Bocoté, cet entretien va-t-il plus loin que ce qu'en a retenu la presse en général aujourd'hui ?
05:41 Ah oui, c'est un entretien qui va très loin, qui couvre, en fait qui a une fonction très claire sur laquelle nous reviendrons,
05:46 et qui va au-delà de la seule question du RN hors arc républicain.
05:51 La première chose à dire, et je pense qu'on l'a insuffisamment souligné, sauf peut-être sur cette chaîne,
05:56 c'est qu'il parle à l'humanité.
05:58 L'humanité, c'est un quotidien qui, historiquement, s'est ancré dans le totalitarisme, qui a soutenu Staline.
06:03 Je tiens à le rappeler parce qu'on rappelle toujours l'origine d'autres partis politiques, d'autres mouvements, d'autres courants.
06:09 Donc soutenir Staline, c'est quand même ambitieux à l'échelle de l'histoire.
06:12 C'est quand même soutenir un tyran absolu totalitaire qui est à l'origine de millions de morts.
06:18 Il faut quand même le rappeler.
06:19 Pour moi, donner un entretien à l'humain, c'est un peu comme donner l'équivalent, un entretien à ce qu'on appelle un quotidien,
06:25 que ça peut être autrefois présent, qui n'existe plus, qui par ailleurs, je le précise,
06:28 c'est un quotidien national catholique qui est autoritaire si on le veut,
06:32 mais qui a certainement jamais soutenu des régimes totalitaires qui ont fait des millions de morts.
06:36 Donc quand Emmanuel Macron décide d'aller parler à l'humanité, il nous dit que l'humain,
06:41 enfin les communistes et leurs millions de morts appartiennent à l'arc républicain.
06:45 Je pense que c'est un fait qu'on doit mentionner d'abord et avant tout.
06:49 Ensuite, qu'est-ce qu'on trouve dans cet entretien?
06:53 120 ans. Vous m'aviez dit cet après-midi que ça fait 120 ans qu'un chef de l'État n'a pas parlé.
06:59 Oui, c'est tout à fait noté. En fait, c'est dans l'histoire de l'humanité, jamais d'entretien avec un chef de l'État.
07:04 Et là, c'est fait. Donc pourquoi l'union sacrée, en fait, contre l'extrême droite qui monte, si j'ai bien compris?
07:10 Parce que c'est en fait l'enjeu de cet entretien.
07:13 Évidemment, le point de départ, c'est le référent historique.
07:18 On se dit, est-ce que l'ERN doit être présent au moment de la célébration de la résistance communiste étrangère?
07:25 Et on dit, Emmanuel Macron dit, je suis obligé formellement d'inviter les gens de l'ERN,
07:32 parce que vous savez, ce sont des députés élus par la nation.
07:36 L'arc républicain, ils n'en sont pas, mais le peuple, on doit en tenir compte, du moins faire semblant.
07:42 C'est compliqué d'être républicain.
07:44 Et on nous dit, et là il sort un concept pour expliquer pourquoi l'ERN ne devrait pas être présent,
07:49 c'est l'esprit de décence.
07:52 L'esprit de décence. Alors pour ce que j'en sais, Manoukian, ça fait partie de la résistance contre l'occupation allemande.
07:58 Est-ce que quand on pense à l'héritage de la résistance, on doit sectionner cet héritage en disant,
08:03 lui, on peut le célébrer, lui, vous avez le droit de le célébrer, lui, vous n'avez pas le droit de le célébrer?
08:08 Est-ce que j'en sais, le général de Gaulle, qui a fait de la place à tout le monde dans la résistance,
08:12 il a pas mal passé par l'école d'action française en partie.
08:14 Je tiens simplement à le rappeler par souci historique, non pas pour célébrer cet héritage, mais pour le rappeler.
08:19 Et ensuite, vous savez, il tenait tellement à l'indépendance de sa patrie qu'il a tendu la main aux communistes.
08:24 Il a tendu la main à peu près à tout le monde.
08:26 Le temps de faire la libération du pays, et après la guerre, qu'est-ce qu'il faisait?
08:29 Il traitait les communistes de séparatistes. Il disait, vous êtes contre l'unité nationale.
08:32 Donc si on décide de dire, vous avez le droit de célébrer cette personne, mais pas celle-là,
08:35 et la commémoration pour lui, mais pas pour lui, il risque d'y avoir beaucoup de tris commémoratifs.
08:40 Ça va encore plus loin, et là on touche à la question des extrêmes.
08:44 Alors on nous dit, on pose la question à Emmanuel Macron, oui il y a des extrêmes chez l'FI, mais ce sont des cas individuels.
08:53 Alors que pour le RN, il est structurellement dans l'extrême, il est structurellement coupable et anti-républicain.
09:02 Parce qu'on le sait, si on se réfère aux origines du parti, il est fondamentalement anti-républicain.
09:06 Mais les origines de l'humanité, une question de projet, laisse ça de côté.
09:09 Je reviens, le fait que le parti communiste, ah oui c'est vrai, il ne faut pas l'oublier,
09:12 avant que l'URSS ne soit envahie par l'Allemagne nazie, le parti communiste n'était pas exactement ce qu'on pourrait appeler
09:19 un modèle de l'éthique de la résistance contre l'occupant. Je tiens seulement à le rappeler aussi.
09:23 Ce n'est peut-être pas un détail. L'histoire de la résistance communiste, c'est quand même une blague à bien des égards.
09:29 Ça compte à partir de 1941, mais avant ça c'est quand même plus nuancé.
09:32 Quoi qu'il en soit, on cherche, on demande à Emmanuel Macron, mais comment expliquer la présence du RN,
09:38 la montée de ce qu'ils appellent l'extrême droite, et il donne sa réponse.
09:41 À qui la responsabilité? Je le cite un instant.
09:44 « Des politiques très à gauche menées dans les années 80 ont conduit à l'entrée, à l'assemblée, du Front National,
09:51 résolument antisémite et négationniste, ce que n'est plus ouvertement le RN. Tout cela doit conduire à l'humilité. »
09:58 Alors, il y a deux choses à dire ici. La première, c'est qu'ils nous disent du RN qu'il n'est plus ouvertement antisémite et négationniste.
10:05 J'en conclue qu'il l'est secrètement. Si je prends au sérieux les mots,
10:09 donc, si on avait la chance de poser une question à Emmanuel Macron, on dirait pour vous, j'en conclue donc,
10:14 que le RN est pas ouvertement, mais secrètement et clandestinement antisémite et négationniste. Premièrement.
10:21 Ensuite, sur le plan factuel, je me rappelais que c'est faux.
10:25 Le point de détail, on le connaît dans le discours de Jean-Marie Le Pen,
10:29 qui va entraîner le basculement du parti hors des ententes possibles, on sait,
10:33 c'est postérieur à l'entrée du RN à l'Assemblée nationale en 1986.
10:37 En 1986, quand le RN entre à l'Assemblée nationale, la question du « détail », le dérapage tragique et inqualifiable de Jean-Marie Le Pen, c'est postérieur.
10:47 Donc, il faut quand même le garder à l'esprit. Même la manière de raconter pourquoi le RN rentre à l'Assemblée nationale à l'époque,
10:51 ce n'est pas du tout sous le... La question du négationnisme ne se pose pas pour le RN à ce moment-là.
10:55 Et la question de l'antisémitisme, pas vraiment, tout de même pas tant que ça.
10:58 Donc, quoi qu'il en soit, il raconte les événements de manière un peu étrange.
11:02 Alors, par ailleurs, Emmanuel Macron nous dit « Je suis, quant à moi, aujourd'hui, le défenseur de la démocratie, de l'État de droit,
11:09 contre la montée de l'extrême droite partout en Europe ».
11:13 Et comment explique-t-il ça, cette montée de l'extrême droite partout en Europe, maintenant ?
11:17 « Beaucoup de ses électeurs, dit-il de l'extrême droite, considèrent l'Europe comme un monde trop ouvert, trop compliqué ».
11:23 Vous savez, ils sont un peu sots.
11:25 Donc, la formule magique serait le retour au nationalisme.
11:28 Donc, le retour à la souveraineté nationale qui primerait sur le droit européen,
11:33 le retour aux frontières, la conscience de l'identité nationale, c'est la pensée magique qui serait le retour au nationalisme.
11:39 Mais Emmanuel Macron, vous savez, c'est quand même le roi du « en même temps ».
11:42 Donc là, il prend néanmoins, dans cet entretien, la responsabilité de dire...
11:47 Parce qu'on lui dit « Vous êtes quand même complice de l'extrême droite, monsieur le président. Vous parlez comme l'extrême droite ».
11:51 Alors, on lui dit, par exemple, « Vous parlez comme Barraès quand vous dites « Une nation, c'est un tout organique ». »
11:57 Et là, il répond, « Vous savez, Barraès, oui, mais dans les faits, c'était le même langage que Jaurès et Péguy ».
12:02 Et là, c'est intéressant.
12:04 Donc, finalement, on a le droit, nous aussi, de dire « La terre est morte, nation organique »,
12:09 parce qu'on parle comme Péguy, comme Jaurès, comme Barraès tout à la fois.
12:14 L'histoire serait plus complexe que le grand récit qui nous en est livré dans l'Ibé.
12:17 C'est intéressant.
12:18 De la même manière, il nous dit « Il faut prendre au sérieux la lutte contre l'immigration illégale ».
12:23 Et je note que l'humanité s'y oppose dans le texte.
12:27 L'humanité dit « Si vous êtes véritablement fidèles à l'héritage de la résistance communiste étrangère,
12:32 vous ne devez pas résister à l'immigration clandestine qui, aujourd'hui, arrive en France ».
12:40 Donc, vous comprenez, l'héritage de la résistance anticommuniste doit nous conduire à accepter l'immigration illégale en France.
12:47 C'est une puissance conceptuelle chez nos amis communistes.
12:50 Et au dernier moment, je le note, dans cet échange un peu tordu, Emmanuel Macron dit
12:58 « Oui, il faut prendre la question de la lutte contre l'immigration au sérieux, mais pas en soi, parce qu'elle provoque la montée du RN ».
13:04 Ce n'est pas la lutte contre l'immigration ou l'immigration illégale qui motive Emmanuel Macron dans cette question.
13:10 Il dit que la vraie raison, c'est la montée du RN, de l'extrême droite.
13:13 Et ça nous fait penser à l'argument d'Olivier Vérin, qui disait « C'est formidable le modèle danois pour gérer l'immigration,
13:18 parce qu'à la base, ça fait baisser l'extrême droite ».
13:20 Alors, revenons à tout cela de manière politique.
13:24 N'y a-t-il pas une contradiction fondamentale entre Gabriel Attal,
13:29 qui affirme que l'arc républicain recoupe l'Assemblée nationale, et ce que dit Emmanuel Macron ici, aujourd'hui ?
13:35 Et vous avez tout à fait raison. Et je note que ceux qui l'ont vu aussi, ce sont les journalistes de l'UMA.
13:40 Ils ont un instant. Ils sont en train de réfléchir, quand même, à leur manière.
13:43 Donc, ils disent qu'il y a d'un côté, et Gabriel Attal qui dit « Si vous êtes à l'Assemblée nationale, vous êtes dans l'arc républicain ».
13:49 C'est un propos de simple bon sens, mais qui est contredit explicitement ici par Emmanuel Macron,
13:56 qui nous dit, et ça c'est une chose très, très importante, dans l'entretien de l'UMA,
14:04 on nous dit, quand on s'oppose à la présence du RN à l'Assemblée pour la cérémonie pour Manukia,
14:11 on dit « Ce sont les héritiers des bourreaux de Manukia qui seraient présents ».
14:16 Et Emmanuel Macron ne répond pas. Donc, on laisse présenter le RN comme les héritiers des nazis et des fascistes.
14:23 Et le président de la République, qui n'avait probablement pas le temps de répondre,
14:26 oublie de répondre à ceux qui nazifient ainsi ses adversaires.
14:29 Mais il y a une logique derrière ça. Si vous êtes devant les nazis, si vous êtes devant les fascistes,
14:34 eh bien, ça justifie l'état d'exception. L'état d'exception, c'est qu'on soulève les règles ordinaires du droit,
14:39 on soulève les règles ordinaires de la démocratie libérale pour empêcher les fascistes et les nazis
14:43 de prendre le pouvoir et de bouleverser la France, et de saccager la France.
14:47 Et qu'a fait le président de la République dans cette réponse-là ?
14:50 Il justifie l'état d'exception à venir, s'il le fallait, pour empêcher l'extrême droite d'arriver au pouvoir.
14:55 Donc ça, ça permet de faire plein de choses. Par exemple, de menacer de faire mettre sur une chaîne télé, par exemple.
15:00 Ça justifie les procès pour délit d'opinion à répétition contre certains chroniqueurs et politiques.
15:07 Ça justifie le fichage des journalistes. Il faut savoir qui est dans la conspiration contre la République.
15:13 Il faut quand même les ficher, ces gens-là.
15:15 Ça justifie aussi, plus largement, la tentation d'exclure du jeu politique ceux qui menaceraient la République.
15:21 Donc derrière le fait, quand le président de la République ne corrige pas ceux qui nazifient et qui fascisent Marine Le Pen,
15:27 et y reconquêtent, soit disant passant, eh bien, qu'est-ce qui se passe ?
15:31 Il légitime l'état d'exception, théoriquement, si jamais ses adversaires sont trop forts.
15:35 - Dix secondes pour ma dernière question. Finalement, que retient-on de cet entretien d'Emmanuel Macron à l'humanité ? Moralité ?
15:41 - D'abord, que c'était à l'humanité. À un moment donné, il faut quand même être sérieux.
15:44 On décide d'aller parler chez les hérétiques du totalitarisme communiste. Premier élément.
15:48 Deuxième élément, la mémoire de l'antifascisme est revendiquée par la gauche pour justifier l'immigration massive et clandestine.
15:53 Troisième élément, Emmanuel Macron se présente comme la digue antifasciste de notre temps, ce qui veut donc dire qu'il y a des fascistes devant nous.
16:00 Et dernier élément, et ça c'est important, il y a un petit passage sur la question du droit, en passant.
16:05 Le droit sur l'information. Il dit justement, oui, je m'inquiète de ce que devient le paysage médiatique en France.
16:11 Voilà pourquoi j'ai confié à Christophe Deloire la responsabilité des états généraux de l'information
16:16 pour être capable de trouver un modèle économique, un modèle informationnel nouveau pour la France.
16:20 Nous savons que M. Deloire est à l'origine, évidemment, de la requête de RSF pour, dans les faits, faire fermer ces news.
16:26 Il fait partie des ficheurs de journalistes. Donc de ce point de vue, ce n'est pas un détail de mentionner cela dans les circonstances présentes.
16:34 Par ailleurs, je pense qu'on pourrait faire une chronique entière sur la présence du Parti communiste à l'hommage rendu à Manoukian
16:42 puisqu'il y a une énorme question sur le comportement du Parti communiste vis-à-vis des communistes étrangers et résistants.
16:49 Ils ont accusé le Parti communiste français de les avoir abandonnés.
16:54 Si on rentre dans ces détails-là, on peut interroger.
16:58 J'ajoute cela à toutes les questions qu'a posées Mathieu sur la question de la commémoration à l'échelle d'un pays sert-elle à rassembler le pays
17:06 ou est-ce que systématiquement, ce sont des procès à géométrie variable pour mieux les instrumentaliser sur la période politique présente.
17:15 On voit que la manœuvre et la manipulation ont quand même des limites.
17:22 Je dirais non pas à contresens, je dirais que quand même les communistes ont été des grands résistants à partir de 1941.
17:30 Il ne faut pas qu'on se trompe sur le propos.
17:32 Après, l'URSS s'était attaqué.
17:34 Oui, mais il y en avait déjà un certain nombre qui s'était mis en dissidence, il ne faut pas l'oublier.
17:38 C'est sûr.
17:39 Non, non, mais c'est important.
17:41 L'autre point qui est quand même affligeant, c'est ce procès qui est fait à des journalistes, à des gens qui sont professionnels depuis des années
17:49 qui jusque-là étaient qualifiés simplement de travailleurs de l'information et qui n'avaient jamais été remarqués avec des lignes rouges.
18:02 Et puis soudain, parce qu'ils travaillent dans une chaîne, ils deviennent infréquentables.
18:07 Qu'ont-ils tenu comme propos ? Rien.
18:09 Ils ont fait leur métier en essayant d'avoir l'analyse la plus objective qui soit.
18:14 Il peut y avoir des différences de valeur dans la hiérarchie des informations, mais ça, ça n'a rien à voir avec le fait de faire son métier en intégrité, intellectuellement, inattaquable.
18:28 C'est inouï d'entendre cela et répéter de façon constante.
18:33 Ça devient une sorte d'atteinte qui est une condamnation de professionnels et c'est inadmissible de la part d'un président de la République.
18:43 Je vais ressortir dans un instant les propos de Roc Olivier Metz, le président de l'ArkHomme, mais je vous fais réagir peut-être vous aussi à l'humanité et au président de l'ArkHomme.
18:52 Cette histoire d'Arc Républicain est quand même absolument stupéfiante parce que si le mot "république" a un sens, c'est quand même le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
19:01 C'est ça la base de la République et l'une des libertés fondamentales, c'est le droit de vote et le droit d'un peuple à se gouverner lui-même.
19:07 La République, c'est aussi la différence entre les citoyens et les non-citoyens.
19:10 Donc je ne connais pas, depuis le XXIe siècle, de machine de guerre plus redoutable, plus sournoise et plus annihilatrice, plus destructrice de la République et des valeurs de la République,
19:23 un désherbant plus efficace de la République que la construction européenne.
19:27 Cette expression de souveraineté européenne, c'est évidemment une mise à mort de la République.
19:31 Je vais rembondir sur vos propos Marc Menand parce que je ne pensais pas qu'on aurait le temps, mais arrêtons-nous juste un instant sur les propos du président de l'ArcHomme pendant ce week-end qui refuse le fichage individuel, mais parle d'une appréciation globale.
19:47 Alors je cite par exemple "le pluralisme de l'information ne se résume pas au seul pluralisme politique, il faut l'apprécier en prenant en compte l'ensemble des participants, les chroniqueurs, les animateurs et les invités", dit le président de l'ArcHomme.
19:59 Et dit encore "l'ArcHomme n'est ni la police de la pensée", Mathieu Bocoté je vous ferai réagir, "ni un tribunal d'opinion. La loi de 86 est d'abord une loi de liberté qui consacre la liberté de communication et la liberté éditoriale".
20:13 Je le dis depuis 4 ans et demi.
20:15 Dernière réaction, "cette décision ne concerne pas seulement CNews, mais l'ensemble des médias audiovisuels qu'ils soient publics ou privés".
20:22 Réaction sur la liberté de pensée ?
20:24 En démocratie libérale, elle devrait être maximale. Et dès lors qu'on se rapproche de la possibilité d'une fiche, on la quitte.
20:31 Premier élément, pour ce qui est du contexte global auquel fait référence Rocco Olivier Mestre, j'essaie de savoir comment ils veulent l'apprécier.
20:37 Ça m'intéresse vraiment de savoir de quelle manière on va définir ce contexte global au-delà de la loi présente.
20:42 10 secondes.
20:43 On va étudier de manière globale et par ailleurs rappeler, mais c'est d'ailleurs dans le Conseil d'Etat, il y avait déjà cette contradiction, dans la décision,
20:51 et par ailleurs rappeler la liberté éditoriale. La liberté, une ligne éditoriale pour un média, c'est précisément une approche globale, éditoriale,
20:59 dans laquelle s'insèrent en effet des temps de parole obligatoires pour les hommes politiques pour que les Français puissent voter en conscience,
21:05 en ayant eu accès à la parole de tous les gens qui se présentent à eux le jour de l'élection.
21:09 Je ne vois pas où on peut aller plus loin sans risquer en effet de marcher sur la liberté.
21:13 À propos de vote, est-ce que les journalistes, tels qu'ils soient, ne devront plus se rendre dans les urnes, mais voter devant le public pour qu'on sache quelle est leur couleur politique ?
21:22 Ils n'ont plus le droit à l'isoloir en fait. Les communicateurs n'ont plus le droit à l'isoloir, c'est très important.
21:26 Ils n'ont plus le droit de changer d'avis d'ailleurs. Ils n'ont plus le droit de penser contre eux-mêmes.
21:30 Ils n'ont pas le droit d'être de temps en temps de gauche sur certains sujets, de temps en temps de droite sur certains sujets.
21:34 Ça, c'est interdit. Donc ça veut dire que cette organisation sera mieux que nous, ce que nous pensons.
21:38 Oui, et moi, je soumets deux cas. Est-ce qu'il va y avoir la possibilité pour quelqu'un qui est mal étiqueté,
21:43 c'est-à-dire qui ne se reconnaît pas dans l'étiquette que les autorités administratives lui collent, est-ce qu'il va y avoir une forme de tribunal d'appel, premièrement ?
21:49 Deuxièmement, qui seront les juges responsables de fixer l'étiquette des uns des autres ?
21:54 Si on évolue sur une position, est-ce qu'on devra déposer un CV, une mise à jour de nos positionnements pour être évalué par le comité des pairs,
22:02 décidant dans quelle catégorie on doit être fiché ?
22:04 Ça m'intéresse beaucoup et j'aimerais être sur la catégorie des ficheurs, c'est possible.
22:08 Parce que s'il y a des fiches, moi aussi je veux ficher les gens. Ça me semble voir si c'est vraiment démocratique.
22:12 C'est un peu la rançon de la gloire aussi. C'est parce qu'évidemment, la chaîne monte, monte, monte et qu'elle gêne.
22:16 Bien sûr, tout le monde a compris. Quand vous assassinez Navalny, c'est bien sûr parce qu'il est gênant.
22:20 Quand vous essayez d'éteindre une chaîne, c'est parce qu'elle est gênante.
22:23 Oui, le rapprochement est un peu délicat. Pour certains, certains le font.
22:27 En tout cas, on voit le bon sens du président de l'Arkham, même s'il nous a mis quelques petites amendes quand même.
22:34 Je vais vous faire écouter un petit sonore. Écoutez et on en parle après.
22:38 Je rejoins la liste de Jordan Bardella et du Rassemblement National parce que je crois que le 9 juin,
22:44 c'est la réponse utile pour remettre la France et l'Europe sur la bonne voie.
22:49 Jordan Bardella a expliqué comment nous devons effectivement reprendre le contrôle de nos frontières,
22:54 la frontière européenne, la frontière extérieure européenne et la frontière française au niveau national.
23:01 Et donc, j'apporterai mon expérience, mon savoir-faire.
23:05 Qui est-il ? D'où vient-il ? Est-ce qu'il apportera effectivement son expérience ?
23:10 Est-ce un coup réussi pour le Rassemblement National ? On en parle avec vous.
23:14 On marque une pause et on en parle tout de suite avec vous parce que ce n'est pas n'importe qui quand même.
23:17 Avec plaisir.
23:23 Le président du Rassemblement National, Jordan Albanella, on le disait tout à l'heure, s'est rendu à menton aujourd'hui,
23:30 comme régulièrement, mais cette fois-ci, accompagné de Fabrice Leggeri, l'ancien patron de l'agence Frontex,
23:36 qu'il a profité pour présenter à la presse. C'est le numéro 3 de sa liste sur les européennes.
23:42 Est-ce un coup politique réussi selon vous ?
23:46 Si vous me passez la métaphore un peu osée, ça aurait pu même être un coup de menton extrêmement brillant.
23:54 L'effet a été un peu atténué par l'histoire du drapeau tricolore satanique.
24:00 Donc l'effet médiatique a été un petit peu atténué, mais c'est quand même un coup très fort.
24:04 D'abord, un, c'était intéressant de se déplacer sur cette frontière franco-italienne à menton,
24:08 parce que c'est une frontière qui est débordée, l'Italie étant débordée, nous sommes nous aussi débordés.
24:13 Le gouvernement a tenu à renforcer, il y a une frontière qui a été rétablie depuis 2015,
24:17 renforcer les moyens, déployer des soldats sentinelles, etc.
24:21 Le président du RN, comme d'ailleurs Éric Ciotti, s'est rendu sur place pour dire aussi
24:28 qu'il y a une décision très importante du Conseil d'État du 2 février dernier
24:32 qui rappelle que la frontière n'existe plus, qu'il faut revenir à l'épure de Schengen.
24:37 C'était une exception depuis Pataclan, donc il n'y a plus de frontière.
24:40 Il faut en revenir à ce qu'on appelle la directive retour votée en 2008,
24:44 c'est-à-dire qu'on ne peut pas refouler des gens à une frontière européenne.
24:47 Le principe, c'est la liberté de circulation.
24:49 On ne peut pas les refouler du simple fait qu'ils n'ont pas de titre et qu'ils sont clandestins.
24:53 En tout cas, si on les refoule, il faut leur laisser suffisamment de temps,
24:56 en quelque sorte, pour encaisser le choc.
24:58 Plusieurs du temps, parfois une semaine.
25:00 On ne peut pas les mettre dans des centres de rétention administrative.
25:02 En fait, la frontière est une passoire.
25:04 Voilà, c'était pour ça déjà que ce déplacement était important.
25:07 Mais ensuite, le fait de présenter cette prise de guerre, entre guillemets,
25:11 comme on dit, de Fabrice Leggeri, ça appuyait le propos, ça appuyait la démonstration.
25:15 Parce que qui est M. Leggeri ?
25:17 C'est quelqu'un qui, depuis 2015, a occupé des fonctions très importantes au sein de l'Union européenne.
25:22 L'agence Frontex était chargée de surveiller les frontières extérieures de l'Europe.
25:27 On nous dit qu'on n'a plus de frontières à l'intérieur, mais il y a des frontières à l'extérieur.
25:30 Les frontières de Schengen.
25:31 Alors, on va mettre des moyens satellitaires, on va mettre des drones,
25:34 on va mettre des garde-côtes armés, et vraiment, vous allez voir les gens,
25:37 c'est pas grave, il n'y a plus de souveraineté, c'est la souveraineté européenne,
25:40 c'est l'État européen qui vous protège, notre Europe qui vous protège.
25:43 Ah oui, mais sauf que lui, il était aux premières loges, et qu'est-ce qu'il dit, ce monsieur ?
25:46 Il dit, écoutez, c'est simple, pour l'Union européenne, l'immigration n'est pas un problème, c'était un projet.
25:52 Alors là, évidemment, on tombe des nus, quand même.
25:55 Et c'est pour ça que ce coup est très fort.
25:57 Et il raconte, qui veut l'entendre, que lorsqu'il a pris son job au sérieux
26:02 de surveillance des frontières en refoulant des migrants clandestins
26:05 pour éviter à l'Europe la submersion migratoire, on lui a tiré l'oreille,
26:08 on lui a dit, attends, mon petit gars, là, t'as pas bien compris.
26:10 En fait, ça, c'est pour la galerie, c'est pour les médias, c'est un affichage.
26:13 En vérité, ce qu'on te demande, c'est de bien accueillir les migrants.
26:16 En fait, l'Europe, elle est vieillissante, d'accord ?
26:18 Donc, tu fais partie des gens sérieux, là, on va pas faire du populisme de bas étage.
26:22 Ça, le peuple, le Populo, la République, tout ça, c'est un truc de bas de plafond.
26:26 Nous, on est avec des gens sérieux, donc l'Europe, elle a besoin, elle est vieillissante,
26:29 elle a besoin de migrants. Et en fait, il a été complètement lâché.
26:32 Alors, Mme Johansson, fameuse Mme Johansson, qu'on cite souvent ici,
26:36 l'équivalent du ministre de l'Intérieur de l'Europe,
26:38 la commissaire européenne aux affaires intérieures,
26:40 elle l'a remis à sa place, mais également la présidente de la commission.
26:43 Et ni l'Allemagne ni la France ne l'ont soutenue.
26:47 Donc, je pense qu'effectivement, c'est très fort comme ralliement.
26:50 Et ça dénonce surtout le double discours, et notamment le double discours
26:53 de renaissance maintenant, qui est en lice aussi pour les Européennes.
26:59 Alors Fabrice Leggeri, c'est vrai, c'est un énarque, mais n'est-ce pas
27:02 un peu le seul haut fonctionnaire du Rassemblement national ?
27:06 Il a aussi été très critiqué, lui.
27:09 Oui, il n'est pas à l'abri de toute critique, et même, il est sous le feu des critiques
27:14 depuis qu'il a pris position contre sa gouvernance, en quelque sorte,
27:18 et depuis qu'il s'est mis un peu en travers de la route de la présidente
27:21 de la commissaire aux affaires européennes, etc.
27:24 Raquel Garrido, par exemple, ce week-end, disait que c'était celui qui a laissé
27:27 mourir des milliers de migrants dans le Méditerranée.
27:31 On lui a reproché, on lui a reproché beaucoup de choses,
27:33 et on lui a reproché notamment de dénoncer le rôle pas clair que jouent les ONG.
27:38 Il a rendu public des images, notamment des images satellitaires aux images de drones,
27:42 où on voit qu'en fait, les associations de migrants avec les passeurs
27:49 se mettent d'accord, et voilà.
27:51 Donc, il a apporté cette preuve-là, et il y a trois...
27:53 Vous savez, c'est l'adage "qui veut tuer son chien l'accuse de la rage",
27:56 donc il y a trois enquêtes qui ont été lancées par l'organisme antifraude Lolaf européen,
28:00 et aucune de ces enquêtes n'a été jusqu'au bout.
28:02 Il n'y a rien, c'était totalement vide.
28:04 Donc, ça a fait pchit.
28:05 C'est quelqu'un dont on peut dire...
28:07 Il est sûrement plein...
28:08 On peut sûrement lui adresser plein de reproches, je ne le connais pas,
28:10 mais on ne peut pas dire qu'il est incompétent.
28:11 C'est à la fois un énarque, on sait bien que ce n'est pas nécessairement
28:13 un gage d'intelligence, mais enfin, il est normalien,
28:16 il est quand même un minimum cultivé, cet homme-là.
28:18 Il a été nommé...
28:19 Sa candidature a été appuyée par M. Cazeneuve, le ministre socialiste,
28:22 et il a été choisi parmi 63 candidats.
28:25 Donc, c'est quand même quelqu'un...
28:26 Et puis, il est resté à son poste pendant sept ans.
28:28 On a quadruplé son budget, donc ça n'allait pas du tout,
28:31 on se demande bien pourquoi.
28:32 Voilà.
28:33 Et puis, en plus, s'il y avait vraiment des choses substantielles,
28:35 on les aurait trouvées.
28:37 Maintenant, vous avez raison, il y a une autre question
28:39 qui est mise en avant, c'est...
28:40 Est-ce que ce n'est pas le seul énarque du Rassemblement national ?
28:42 Alors, j'ai regardé, pas tout à fait.
28:44 Donc, il y en a eu dans le passé, ils sont partis.
28:46 Il y a Philippe Liotto, qui est le député du Var,
28:49 et il y a Christophe Bey, qui était le directeur de campagne de Marine Le Pen.
28:52 Ça ne fait pas beaucoup, et souvent, c'est un argument qui est mis en avant
28:54 pour dire, regardez, il n'y a pas beaucoup d'énarques,
28:56 donc, quand même, il y a un soupçon d'incompétence dans ce parti.
29:00 On pourrait répondre qu'il y a beaucoup d'entreprises
29:03 qui ont nommé des énarques à leur tête et qui s'en sont repenties,
29:06 mais passons, il y a même des Républiques, d'ailleurs,
29:08 où c'est arrivé, ça ne s'est pas nécessairement très bien passé.
29:10 Donc, ce n'est pas nécessairement un gage, disons, automatique de compétence,
29:14 de sortir de l'énarque, mais surtout, surtout,
29:16 c'est le fait que les énarques ne peuvent pas s'afficher officiellement,
29:20 en quelque sorte. Il y a probablement des énarques qui soutiennent,
29:22 des hauts fonctionnaires qui soutiennent le Rassemblement national.
29:25 Ils le font, notamment, dans un club, d'après le Rassemblement national,
29:28 qui s'appelle les Horaces. Mais pourquoi ils ne le font pas ?
29:30 Ça, ça, c'est intéressant. Ils ne le font pas parce que, s'ils le font,
29:33 leur carrière, ensuite, administrative, est brisée,
29:35 et s'ils le font, ils ne peuvent même pas, d'ailleurs,
29:37 trouver du boulot dans le privé, donc c'est quasiment la mort sociale.
29:39 Et là, c'est une assez mauvaise nouvelle, disons, pour les rivaux de Jordan Bardella,
29:43 que M. Leggeri ait choisi de rallier le RN, plutôt, par exemple, que Reconquête,
29:47 ou plutôt que LR, notamment LR, parce que LR lui a fait des avances.
29:51 Apparemment, M. Retailleau voulait le placer aussi dans sa liste,
29:54 en très bonne position. Mais il a été au RN, pourquoi ?
29:57 Parce que, justement, à cause de ses risques de mort sociale.
30:00 C'est le vote utile, en fait, qu'il a mis au RN,
30:03 parce qu'il est sûr que le RN va dépasser les 5%,
30:05 et donc, il est sûr de pouvoir, finalement, rebondir.
30:08 Parce qu'une fois qu'il a fait son outing pro-national-populiste,
30:12 eh bien, c'était foutu pour lui.
30:14 LR et Reconquête doutent que le RN puisse changer l'Europe de l'intérieur,
30:19 car, même s'ils ont beaucoup d'élus,
30:21 ils appartiennent à un groupe parlementaire européen moins puissant que le leur.
30:25 Qu'en pensez-vous ?
30:27 C'est vrai. D'abord, c'est un argument qui est tout à fait vrai.
30:29 Le RN, a priori, est rallié à un groupe qui s'appelle ID,
30:33 qui n'était pas du tout un groupe charnière ou un groupe majoritaire
30:35 au sein du Parlement européen.
30:37 Alors que LR appartient au PPE,
30:39 qui est un groupe vraiment conséquent et très important.
30:43 Et c'est aussi le cas pour Reconquête.
30:45 Il pourrait rejoindre le groupe ECI,
30:48 auquel se raccroche le parti de Georgia Melloni.
30:52 Mais est-ce que c'est un gage de pouvoir changer l'Europe de l'intérieur ?
30:55 Rien n'est moins sûr.
30:56 Le PPR, par exemple, vote souvent avec Renaissance
30:59 et en faveur de la Commission européenne.
31:01 Donc, en matière de changement de l'Europe,
31:02 il pourrait y avoir aussi un double discours.
31:04 Le PPR, l'ECI et l'exemple de Georgia Melloni est intéressant
31:07 parce qu'elle s'est quand même couché devant la Commission européenne
31:10 et elle a accepté 425 000 migrants jusqu'en 2025 dans son pays.
31:14 L'argument suivant lequel il y a un vote utile à l'échelle européenne,
31:18 c'est un argument qui pourrait se discuter
31:20 sans aller jusqu'à dire que ces partis sont des idiots utiles
31:23 de la construction européenne.
31:24 En tout cas, ils font comme si c'était un véritable Parlement.
31:28 Déjà, ces groupes parlementaires sont totalement inconnus des électeurs.
31:31 Personne ne les connaît.
31:32 Donc, il n'y a pas du tout de démocratie au sens de peuple.
31:34 Vous savez qu'il y a une abstention massive
31:36 pour les élections du Parlement européen partout en Europe.
31:39 Et donc, on fait comme si c'était un Parlement.
31:41 Mais c'est un peu un Parlement en carton.
31:42 Je rappelle qu'ils n'ont pas de pouvoir d'initiative
31:45 et que, finalement, la capacité de changement du Parlement européen
31:51 dans l'équilibre institutionnel européen est très faible.
31:54 Et donc, le ralliement de l'Egerie, pourquoi c'est intéressant aussi ?
31:57 Parce que ça montre, finalement, que le Rassemblement national
32:00 n'est pas hostile au principe même de la construction européenne,
32:03 n'est pas hostile à l'Europe.
32:04 La preuve, ils ont recruté quelqu'un
32:06 qui occupait des fonctions éminentes au sein de l'Europe.
32:08 Mais par contre, ils ne sont pas naïfs
32:10 sur la capacité de l'Europe à se réformer de l'intérieur.
32:13 Et d'ailleurs, le RN, comme Reconquête, comme LR,
32:16 comme je pense tous les gens sérieux,
32:18 savent que pour agir sur l'immigration ou sur tout autre sujet,
32:21 il faudra passer par la voie de la révision constitutionnelle.
32:24 Et bien sûr, pas la voie de l'Europe.
32:26 Passer par la voie de l'Europe,
32:27 dire qu'il va y avoir une autre Europe,
32:29 c'est complètement fantaisiste.
32:31 Ça veut dire qu'il faut changer les traités.
32:32 Pour changer les traités, il faut qu'il y ait une unanimité des États.
32:34 C'est quasiment impossible.
32:35 Donc M. Leggeri est bien parti pour être "légeri",
32:38 si vous me placez l'expression, du RN.
32:41 Et en tout cas, peut-être a-t-il un profil de futur ministre de l'Intérieur.
32:45 Merci pour votre analyse.
32:47 Je vous propose d'écouter ce petit sonneur.
32:50 Et réagissez #facealinfo.
32:52 Écoutez et Marc Menon nous analyse tout ça dans un instant.
32:57 On aura plus tous ces drapeaux tricolores
32:59 qui nous gangrènent, qui nous font mal à la tête,
33:02 qui n'ont aucune valeur auprès d'Allah.
33:04 La seule valeur qu'ils ont, c'est une valeur satanique.
33:07 Vous voyez tous ces drapeaux qu'on a,
33:08 qu'on lève dans les matchs,
33:10 et on crie, on tape le musulman sur ta tête,
33:13 et on l'insulte de tous les noms,
33:14 c'est drapeau satanique.
33:16 Marc Menon.
33:19 Et oui, il ne s'arrête pas là.
33:20 Après, il a laissé ce qu'il dit.
33:22 C'est tout simplement pour qu'on se déteste,
33:24 que la haine soit créée dans nos cœurs,
33:26 pour qu'on ne s'aime pas.
33:28 Ce sont vraiment des propos sédicieux.
33:29 Et il avait amorcé son prêche en disant
33:32 "Tous les gouverneurs, dans toutes les gouvernances, vont tomber".
33:37 C'est presque un appel à l'attaque des États.
33:42 Alors, c'est Imam Mahdi, j'aurais dû le dire tout à l'heure,
33:45 et ce qu'on a vu, c'était le 9 février sur les réseaux sociaux.
33:48 Sur Facebook, en direct,
33:50 et forcément, ces propos ont été condamnés
33:54 par, par exemple, le grand imam de la mosquée de Bordeaux,
33:59 Terec Oubrou,
34:01 également par Abdelazekri,
34:03 qui est le vice-président du Conseil du culte musulman.
34:07 Et, forcément, il a cherché à se justifier ensuite.
34:12 Alors, il s'est confié à Objectif Gard.
34:15 Il dit "Oh là là là là là là là,
34:17 j'ai pas dit drapeau tricolore,
34:20 en réalité c'est un lapsus.
34:22 Je voulais dire drapeau multicolore.
34:26 Parce que moi, j'ai toujours défendu la République.
34:31 J'ai organisé des marches
34:34 lors des attentats de 2015.
34:38 Je défends la laïcité".
34:40 Voilà ce qu'il dit.
34:42 - Il a du cerveau.
34:44 - À Objectif Gard, un journal régional.
34:48 Alors, qui c'est ce monsieur ?
34:50 Il a 52 ans.
34:52 Il est né à Tunis.
34:54 Il est arrivé en France en 1986.
34:58 Quand on l'écoute, on a l'impression
35:00 que ça fait peu de temps.
35:02 On ne peut pas dire qu'il y a une grande musicalité
35:04 dans sa façon de prendre à sa charge
35:07 la langue française.
35:09 Alors, il a une entreprise de bâtiments
35:12 qui est plutôt tenue par sa femme.
35:14 Et puis, également, il a les prêches à la mosquée
35:17 dont il est responsable.
35:19 Il y a un moment quand même
35:21 que certains dossiers le mettaient en question
35:23 et soudain, il apparaît
35:25 comme cela à la une de l'actualité.
35:27 Alors, on pourrait dire, bon, c'est grave,
35:31 mais ce n'est qu'un imam parmi les autres.
35:33 Ce qui est vrai, sachant qu'il y a à peu près
35:36 20 à 30 % d'imams
35:38 qui sont de nationalité française
35:41 ou qui l'ont acquise, mais donc qui sont français.
35:43 Les autres viennent de l'étranger.
35:45 Beaucoup de Turquie,
35:47 enfin, sont patronnés par la Turquie,
35:49 par l'Algérie et quelques-uns par le Maroc.
35:53 Notons aussi qu'à Bocquer,
35:56 le 29 octobre,
35:58 que s'est-il passé ?
35:59 Il y a un imam.
36:00 Un imam qui, lui, a fait référence
36:03 à un hadith.
36:05 Cet hadith disait
36:07 "Vous combattrez les Juifs et aurez le dessus sur eux
36:10 de sorte que la pierre
36:12 dira aux musulmans
36:14 voici un Juif caché derrière moi,
36:17 viens le tuer."
36:18 Ça, c'était 10 jours
36:20 après l'attaque horrible
36:23 contre Israël.
36:24 Voilà cet homme
36:26 qui a été condamné le 2 novembre
36:28 à 8 mois de prison
36:30 avec sursis.
36:31 Alors tout ça, forcément,
36:33 c'est le problème d'un Islam
36:36 qui se différencie, qui est fragmenté.
36:38 Il y a les musulmans
36:41 qui sont citoyens,
36:42 qui tiennent à être
36:44 véritablement français,
36:45 qui apparaissent en tout anonymat
36:47 dans notre société,
36:49 qui ne revendiquent pas la prière dans les rues,
36:51 qui, les femmes vous font la bise, etc.
36:54 Elles ne portent pas le voile.
36:56 Et puis après, il y a l'antrisme.
36:58 L'antrisme qui est mené par les frères musulmans
37:01 et par les salafistes.
37:03 Et là, c'est de façon très subtile.
37:06 On les retrouve,
37:07 et bien même dans le mouvement
37:10 qui s'appelait d'abord l'UOIF
37:13 et qui est devenu maintenant
37:14 le mouvement des musulmans,
37:16 et bien, ils sont sous l'influence
37:20 des frères musulmans.
37:22 Et il y a un lycée, par exemple,
37:24 le lycée Averroës à Lille,
37:26 il a fait scandale il y a quelques semaines.
37:29 Pourquoi ? Depuis 6 ans,
37:31 Xavier Bertrand disait "C'est pas possible,
37:33 il y a des cours qui sont contraires
37:35 à l'esprit républicain.
37:37 Ce sont des cours qui remettent en cause
37:39 nos valeurs.
37:40 On ne peut plus accorder
37:42 de subvention à ce lycée."
37:45 Un lycée qui avait été créé par qui ?
37:47 Et bien, par un mouvement de tendance
37:50 frères musulmans,
37:51 simplement parce qu'il y avait des jeunes filles
37:53 qui refusaient de porter le voile.
37:55 Alors, on a créé un lycée
37:57 uniquement pour elles,
37:58 afin qu'elles puissent aller ainsi,
38:01 selon leurs convictions profondes,
38:03 en rupture avec ces valeurs
38:06 qui nous tiennent à cœur.
38:07 Je me suis quand même oublié un texte
38:09 que j'ai évoqué la semaine dernière.
38:11 Théoriquement, la charte de la naturalisation.
38:14 Quand vous vous dites
38:16 que vous devenez français,
38:19 vous prenez l'engagement
38:21 de parler la langue française.
38:23 Théoriquement, il devrait y avoir un test.
38:26 Vous devez connaître l'histoire de France.
38:29 Vous vous engagez à vivre
38:31 selon les mœurs de la France,
38:33 selon les conventions de la France.
38:35 Donc, on devrait avoir
38:37 ce principe de laïcité
38:39 qui offre à notre pays
38:41 la possibilité d'exister
38:43 dans ses convictions les plus intimes,
38:45 sans avoir à le voir
38:47 sur le, dans la rue, au quotidien,
38:50 la moindre démonstration
38:52 pour dire "je suis de telle ou telle tendance".
38:55 Ça éviterait d'avoir quoi ?
38:57 Eh bien, ce que l'on vit aujourd'hui
38:59 quand on a des sondages sur les jeunes.
39:01 Les jeunes qui vous disent
39:03 à 65%, eh bien, pour nous,
39:06 le plus important, c'est la charia.
39:09 Pour nous, c'est d'être avant tout musulmans.
39:12 On se moque de la loi française.
39:15 Ils refusent d'assister à certains cours.
39:17 Ils veulent imposer leur façon d'être
39:19 dans les cours de sport, etc.
39:21 - 65% ? C'est quel sondage, ça, mon chéri ?
39:24 - C'était, les sondages,
39:26 il y en a eu plusieurs qui se recoupaient.
39:28 Je crois qu'il y en a eu un d'ailleurs
39:30 qui était de CNews.
39:32 - Je vais en donner un autre tout à l'heure.
39:34 - Oui, d'accord. Mais enfin, bref.
39:36 Il y a cette tendance, chez les plus jeunes,
39:38 à se mettre en rupture de la République,
39:40 à ne pas vouloir entrer dans cet accueil
39:43 qui leur est offert,
39:45 alors même qu'ils sont pour la plupart,
39:47 eh bien, français dès leur naissance,
39:51 puisque leurs parents étaient déjà sur le sol.
39:54 - Alors, on apprend dans un communiqué
39:56 de presse que le recteur de la Grande Mosquée de Paris
40:00 condamne fermement les propos de Madjoub Madjoubi
40:04 qui vont, je cite,
40:05 "à l'encontre des principes fondamentaux de coexistence pacifique
40:08 et de respect mutuel et des valeurs prônées par l'islam".
40:12 Et je vous montre aussi un sondage CSA pour CNews,
40:15 Europun et le JDD,
40:17 92% des français estiment qu'il faut expulser de France,
40:21 sans recours possible,
40:23 les imams étrangers qui tiennent des prêches antifrançais.
40:26 Rappelons que, vous l'avez dit,
40:28 il est né en Tunisie,
40:30 il est marié avec une femme française.
40:32 - Il est en France depuis 38 ans.
40:34 - Il a 5 enfants français.
40:35 Gérald Darmanin dit qu'il va l'expulser.
40:38 - Ça va être compliqué.
40:40 - On peut peut-être le dire déjà au ministre de l'Intérieur
40:42 que ça va être compliqué.
40:44 - Je pense qu'il le sait.
40:45 - Vous pensez ?
40:46 - Il était en train de faire les démarches
40:48 pour le renouvellement de sa présence en France.
40:52 - Non, mais la démarche elle-même,
40:54 c'est les enfants qui vont poser problème.
40:56 - C'est la question.
40:57 Il a soulevé certaines déprotections dans la loi.
41:00 Mais il va falloir beaucoup de gens
41:02 pour travailler sur le dossier en particulier.
41:05 - Mathieu Bocoté, une réaction par rapport à Madjoub Madjoubi ?
41:08 - Il existe une telle chose qu'une haine antifrançaise
41:10 est complexée en ce pays.
41:12 C'est un fait qui est exposé devant nous.
41:14 Je ne détestais pas le drapeau français,
41:17 je détestais le drapeau LGBT.
41:19 C'est ce qu'il nous dit.
41:20 Ce n'est pas plus recevable, si je peux me permettre.
41:22 Le drapeau, c'est des satellites.
41:24 Par ailleurs, on voit c'est quoi l'imaginaire de ces gens.
41:26 Ils incarnent le bien.
41:27 Et de l'autre côté, ceux qui ne sont pas avec eux, c'est le diable.
41:30 - Si je peux me permettre pour être exact,
41:32 il dit qu'il faisait référence à la coupe d'Afrique de football
41:35 où les drapeaux étaient de toutes les couleurs.
41:38 - D'accord.
41:39 - Je tiens à le dire, il n'y a pas de confusion.
41:42 - Juste avant votre chronique,
41:45 Charlotte Dornelas, je vais vous faire écouter un petit sonore.
41:48 Je ne sais pas si vous aurez le temps de réagir.
41:51 Je ne sais même pas si on a besoin de réagir.
41:53 Mais je vous le ferai écouter quand même.
41:55 Ça vaut le détour.
41:56 Mais on parlera avec vous, Charlotte, de la maillote et de la Russie
42:00 qui se dit qu'elle est prête à aider les Comores à récupérer maillotes.
42:04 Intéressant, étonnant, non ?
42:06 On en parle dans un instant.
42:08 Regardez d'abord Louis Boyard.
42:10 - Le ministre borne, ils n'ont pas 289 députés.
42:15 Ils n'ont pas la majorité.
42:16 Donc du coup, pour faire passer une loi, c'est la galère.
42:19 Est-ce que, d'après toi, une modification de la Constitution,
42:23 ce serait bien ou mal ?
42:24 - On peut modifier la Constitution avec l'article 11.
42:27 C'est-à-dire Macron, il arrive et il dit
42:29 "Bon, on va faire un changement dans la Constitution".
42:31 - On n'a pas dit qu'il y avait une Constitution dans le 5e arrêté.
42:33 - L'article 11, il peut modifier la Constitution aussi.
42:36 - L'article 11, c'est pas le numéro 14, il faut modifier la Constitution.
42:39 - Moi, je n'ai pas terminé mes études de droit.
42:46 L'article 11, c'est le référendum.
42:48 C'est le référendum législatif.
42:51 - C'était une visite de Louis Bouillard, le 3 novembre 2023,
42:54 à l'université Sorbonne Paris Nord, dans le campus de Ville-Tanneuse.
42:58 Une petite réaction ?
42:59 - C'est la bordélisation dans leur cerveau, je pense, surtout.
43:02 C'est de bordéliser l'Assemblée,
43:03 mais il faudrait déjà remettre de l'ordre dans leur tête.
43:05 - Il a improvisé son accord de droit constitutionnel aux étudiants,
43:08 puis il s'est fait humilier par plusieurs d'entre eux.
43:10 Passons à autre chose.
43:12 Passons à autre chose.
43:13 Charlotte Donnella, on a évoqué la question de Mayotte,
43:16 la semaine dernière, à plusieurs reprises.
43:18 Et si Gérald Darmanin a annoncé de nombreuses mesures qui ont fait réagir,
43:22 on est toujours au stade des annonces, rappelons-le.
43:25 La situation n'est pas réglée pour autant.
43:27 D'abord, déjà, que sait-on de ce qui se passe aujourd'hui à Mayotte,
43:30 à l'heure qu'il est ?
43:31 - C'est vrai qu'on a l'habitude de voir une situation subitement.
43:34 Déjà, on a mis du temps à la voir médiatiquement, ici.
43:37 Gérald Darmanin s'est déplacé.
43:38 Il a fait des annonces qui ont fait plus réagir que la situation à Mayotte.
43:41 On en a parlé.
43:42 Heureusement, Estelle Youssoufa est passée par là
43:44 et a distribué quelques claques pour remettre l'église au milieu du village.
43:48 Et depuis, la séquence mahoraise est terminée, comme si tout était réglé.
43:54 Or, en ayant accès à la synthèse, vous savez, les forces de l'ordre,
43:59 parfois, enfin, pas parfois,
44:01 ils font des synthèses régulièrement de ce qui arrive.
44:03 Et simplement, ce week-end, vous voyez...
44:05 Alors, là, je vais prendre quatre villes en exemple.
44:07 Je ne peux pas raconter tout ce qui se passe,
44:08 mais vous avez Tingony, 15h10.
44:11 C'est les heures qui ont retenu mon attention.
44:14 15h10, une soixantaine de jeunes s'affrontent en s'en prenant aux passants.
44:18 Intervention des forces de l'ordre.
44:19 Retour au calme à 17h30.
44:21 Koungou, 16h15, une trentaine de jeunes armés de barres de fer
44:25 qui sont signalés affrontements avec les militaires.
44:27 Barrage établi, retour au calme à 21h30.
44:31 Ou Wangani, 17h20, une soixantaine de jeunes s'affrontent
44:35 en s'en prenant aux automobilistes.
44:36 Ils installent des barricades, ils bloquent les axes.
44:39 Retour au calme, une heure plus tard, 18h30.
44:41 Mamoudzou, 17h20, une cinquantaine de jeunes munis de machettes, etc.
44:46 Donc, vous avez... Ça commence à 15h10.
44:49 Donc, quand les habitants vous expliquent qu'à partir de 16h,
44:52 ils ne peuvent plus sortir de chez eux,
44:53 c'est en raison de ces bandes qui vont ici et là, en effet, sur l'île
44:59 et qui bloquent les axes, qui attaquent les passants,
45:01 qui attaquent les routes à des heures,
45:03 donc au milieu de l'après-midi, évidemment.
45:05 Elles s'appellent elles-mêmes ces bandes,
45:07 elles se surnomment elles-mêmes les "racailles" ou les "terroristes", selon...
45:10 Donc, on comprend qu'il y a la question de l'immigration
45:12 qui a été très abordée par le biais de l'intervention
45:15 et des annonces de Gérald Darmanin,
45:17 mais il y a l'immense question de l'insécurité
45:19 qui demeure, évidemment, toujours aussi grande.
45:23 Et ces bandes, elles mobilisent énormément les forces de l'ordre
45:26 qui sont présentes à Mayotte,
45:28 qui ont été augmentées ces dernières années d'accord.
45:30 On a 15 personnes du GIGN qui sont arrivées avec Gérald Darmanin
45:33 pour renforcer la présence, notamment, en l'occurrence, des gendarmes.
45:37 Mais le directeur général de la Gendarmerie nationale,
45:40 qui a fait pas moins de deux déplacements ces derniers temps à Mayotte,
45:43 il expliquait que, pour identifier d'éventuels commanditaires
45:47 de ces attaques de bandes,
45:49 ils avaient solidifié, on va dire, le travail d'enquête.
45:52 Donc, lui, il était en train de dire, il n'y a pas juste des bandes,
45:55 parce que vous entendez certains qui commentent en disant,
45:57 "Oui, mais ils sont pauvres et ils n'ont pas à manger,
45:59 donc ils raquettent pour pouvoir manger."
46:01 Alors, ça arrive forcément, et évidemment,
46:03 cette dimension-là joue dans une... extrêmement pauvre.
46:05 Mais Estelle Youssoupha, dont nous avait parlé,
46:07 Guillaume, avait dit, "Vous êtes gentils, on est tous pauvres
46:10 et on ne tue pas tous nos voisins avec des coups de machette."
46:12 Déjà, pour commencer, c'est une évidence, mais il faut le rappeler à chaque fois.
46:15 Et la deuxième chose, c'est que là, en l'occurrence,
46:17 les gendarmes, en faisant ce travail d'enquête, vous dites,
46:20 "Il y a potentiellement des commanditaires qui, eux, ne sont jamais pauvres,
46:23 qui, eux, ne subissent jamais la violence."
46:25 On les connaît par cœur, c'est la même chose dans le trafic de drogue.
46:27 Et qui mettraient ces bandes à leur profit
46:30 pour la guerre de territoire au sein de Mayotte.
46:34 Donc là, on voit qu'on a une question de grand banditisme
46:38 dans la délinquance extrêmement violente qu'il y a sur le terrain.
46:41 Et les conséquences de tout ça, elles sont évidemment évidentes,
46:43 et elles n'ont pas changé la semaine dernière.
46:45 Vous avez des écoles qui ferment, des classes qui ferment,
46:47 des profs qui exercent leur droit de retrait, évidemment,
46:50 les parents qui ont parfois peur d'emmener leurs enfants,
46:53 déjà de les emmener physiquement et de les ramener,
46:55 et surtout de savoir ce qui va se passer dans les écoles,
46:57 parce qu'il y a des attaques régulièrement aux abords des écoles.
47:00 Alors là, la gendarmerie a dit que ça va beaucoup mieux qu'avant,
47:02 dans les transports et dans les écoles, mais ça existe encore.
47:05 Les personnels médicaux qui sont appelés à finir dans les hôpitaux
47:08 à 15h pour pouvoir repartir, alors qu'ils sont déjà en sous-effectif,
47:12 avec évidemment une population qui déborde, ça on en a parlé.
47:15 Par ailleurs, il y avait un patron qui racontait, c'était dans le Figaro,
47:18 dans un reportage, qu'il était obligé le soir de ramener chez eux
47:22 le personnel de son hôpital parce qu'il n'y a plus de taxi la nuit,
47:25 pour les mêmes raisons.
47:26 Vous voyez, vous prenez le filet et vous vous dites
47:28 que c'est un cauchemar absolu de bout en bout, en permanence.
47:31 Ajoutez à ça, évidemment, la crise de l'eau et de l'accès à l'eau.
47:34 Et, dernière bonne nouvelle, des risques d'une détection de choléra
47:38 aux comores ces derniers temps.
47:40 Choléra qui se transporte potentiellement par les gens
47:43 qui continuent à arriver, parce qu'il y en a qui continuent à arriver,
47:46 jusqu'à Mayotte, question qui n'a pas été abordée,
47:48 alors que le choléra c'est quand même, vaguement, une question sanitaire importante.
47:52 Donc, évidemment, et par ailleurs, ce n'est pas une attaque envers Gérald Darmanin
47:56 ou Marie Guevenou, qui est la ministre des Outre-mer,
47:59 parce que, évidemment, les annonces n'ont pas des conséquences,
48:02 des effets, on va dire, 48 heures après.
48:04 Mais il faut garder à l'esprit que ce n'est pas parce que le sujet a disparu
48:08 de, comment dire, des médias, que la situation va mieux pour les Mahorais, évidemment.
48:13 Et c'est important pour nous, effectivement, de le rappeler.
48:15 Mais justement, Charlotte Dornelas, qu'elle suivit de ces annonces ?
48:18 Et que promet la suite ?
48:20 Alors, rapidement, mercredi dernier, les deux ministres qui étaient présents sur place,
48:23 donc justement, Darmanin et Guevenou, ont annoncé que la présentation
48:26 du projet de loi d'urgence se ferait au Conseil des ministres le 22 mai prochain.
48:30 Alors, c'est toujours comme ça, les lois d'urgence le 22 mai,
48:33 on se dit, les pauvres Mahorais, d'ici là, c'est compliqué.
48:36 Et par ailleurs, Mme Guevenou, qui est la ministre des Outre-mer,
48:39 a promis un retour sur l'île pour discuter, notamment avec les collectifs,
48:42 à condition que les barrages citoyens, cette fois-ci, soient levés.
48:46 Alors, évidemment, il y a cette impression d'un depoids de mesure permanent.
48:50 Quand vous vivez avec des barrages en permanence pour vous racketter,
48:53 pour vous empêcher de rentrer chez vous, pour vous empêcher d'aller au boulot,
48:55 et que vous, vous mettez en place des barrages pour essayer de vous faire entendre,
48:58 et qu'on vous dit "on viendra vous voir et parler avec vous",
49:00 à condition que vous leviez ces barrages-là, alors que vous souffrez des autres depuis extrêmement longtemps,
49:04 forcément, c'est évidemment un peu compliqué.
49:06 Et par ailleurs, il y a une opération "Gombouchou 2" qui a été lancée,
49:11 donc lutte contre l'immigration illégale, avec le fameux mur de fer dans la mer
49:14 qu'a annoncé Gérald Darmanin, donc la mise en place de bateaux
49:17 censés empêcher le passage de ces "quoi ça, quoi ça",
49:20 et évidemment, lutte sur la question des bidonvilles et de l'insécurité,
49:24 avec toujours au milieu cette question de,
49:26 1) comment est-ce qu'on empêche réellement les arrivées, puisqu'elles continuent à exister,
49:30 2) comment est-ce qu'on empêche des arrivées alors qu'il est interdit de refouler
49:33 quand il y a une demande de droit d'asile potentielle,
49:36 puisque c'est la question qui n'a pas été évoquée,
49:38 3) qu'est-ce que vous faites du stock, pardon pour le mot,
49:41 mais du stock de personnes qui sont aujourd'hui dans les comores,
49:45 et par ailleurs, une fois que vous avez abordé toutes ces questions,
49:48 qu'est-ce que vous faites de la question strictement sécuritaire,
49:51 évidemment à Mayotte, qui ne peut pas se régler que par une surprésence de forces de l'ordre,
49:56 et juste pour vous donner une idée, là aujourd'hui, à la préfecture de Mayotte,
49:59 il y aurait 290 000 demandes de titres de séjour,
50:05 à la préfecture en cours, on a une population de 350 000 selon l'INSEE,
50:09 450 000 selon les personnes sur place,
50:11 et le préfet qui vient d'être remplacé, on va dire, pendant la séquence,
50:16 il expliquait la semaine dernière que par exemple il avait un dossier là,
50:19 avec un homme qui avait reconnu 40 naissances dans l'année qui venait de se passer.
50:24 Donc vous voyez qu'il y a cette question des faux certificats qui est évoquée par Gérald Darmanin,
50:28 bref, vous voyez que c'est une montagne pour essayer de régler le problème à Mayotte,
50:32 certaines choses ont été annoncées, mais il reste énormément de travail.
50:36 Un homme 40 naissances...
50:38 C'est de la santé, hein !
50:39 Non, non, mais probablement c'est plus des faux, des problèmes de papier.
50:42 Vous avez bien compris.
50:43 Ces derniers jours, Charles Dernelas, Vladimir Poutine a par ailleurs proposé son aide au Comores,
50:48 très intéressant, pour récupérer Mayotte. Comment comprendre cette nouvelle donne ?
50:52 Alors, bon, évidemment, il y a la poursuite de l'entreprise de déstabilisation
50:55 qui est voulue par Vladimir Poutine, notamment vis-à-vis de la France,
50:58 on a énormément parlé du sujet de l'Afrique ces derniers mois,
51:01 bon, là, il saute sur le sujet comorien, et vous allez vite comprendre pourquoi,
51:06 parce qu'il faut essayer de comprendre quelle est cette question,
51:09 quelle est la relation des Comores à la France, et notamment sur le terrain de Mayotte.
51:12 Il y a quelques jours, Gérald Darmanin a annoncé la remise en cause du droit du sol à Mayotte,
51:17 et ça a fait immédiatement réagir les Comores, qui, vous savez,
51:20 surfent sur le sentiment anti-français de manière assez régulière,
51:23 notamment en gestion de politique interne, on connaît ça ailleurs, mais c'est vrai aussi dans les Comores.
51:28 Le porte-parole du gouvernement, je le cite, il dit "Nous continuons et nous continuerons à revendiquer,
51:33 conformément aux droits internationaux et conformément à la réalité culturelle,
51:37 que Mayotte fait partie intégrante des Comores".
51:40 Donc il dit ça, en l'occurrence, il pointe le refus à ce moment-là,
51:43 par la France, d'appliquer le droit international,
51:46 qui est d'ailleurs rappelé assez régulièrement par les Nations Unies,
51:51 depuis le premier jour, et évidemment, les Comores, elles disent "Si vous supprimez le droit du sol,
51:55 évidemment, c'est un atout aussi pour le gouvernement comorien,
52:00 vous savez, ça aussi, on l'a vu dans d'autres pays, quand vous pouvez dire,
52:04 vous allez trouver à Mayotte ce que vous n'avez pas dans les Comores,
52:07 c'est aussi un moyen de régulation politique interne.
52:10 Si vous n'avez plus ça, et bien la guerre recommence.
52:12 Et dans les faits, Mayotte, alors on ne va pas revenir sur l'histoire ancienne,
52:16 mais Mayotte n'a cessé de vouloir son rattachement à la France depuis extrêmement longtemps,
52:21 bien avant que se pose la question de l'indépendance.
52:23 Vous savez, c'était un protectorat français, bien avant que se pose la question de l'indépendance.
52:27 Mayotte, déjà, contrairement aux autres îles de l'archipel, voulait rester attachée à la France.
52:33 En 58, il y a un transfert de l'Assemblée territoriale sur l'île de Grande-Comore,
52:37 précisément parce que Mayotte est plus attachée à la France qu'à l'archipel des îles.
52:41 En 75, vous savez, il y a ces référendums,
52:44 seuls les Mahorais sur les quatre îles votent non à l'indépendance,
52:48 mais comme le reste des trois îles votent oui à l'indépendance,
52:52 normalement, en droit international, vous ne cassez pas un archipel.
52:56 C'est absolument interdit.
52:58 Mais la France, à ce moment, donc c'est au nom de l'intangibilité des frontières,
53:02 vous ne cassez pas l'archipel.
53:03 Mais la France, elle, parle, à la place de l'intangibilité des frontières,
53:07 elle parle, elle, du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
53:10 Elle fait revoter Mayotte seule pour pouvoir garder l'île dans son giron.
53:15 Au fil des années, l'ONU, qui a systématiquement condamné,
53:18 elle n'a jamais reconnu la souveraineté de la France sur Mayotte,
53:21 au fil des années, ça s'est un peu, comment dire, calmé, on va dire.
53:25 Depuis 1996, les Comores n'inscrivent plus systématiquement,
53:28 à l'ordre du jour des Nations Unies, cette question de la souveraineté sur Mayotte.
53:32 Mais la France a systématiquement opposé aux Comores, on va dire,
53:35 l'avis du peuple contre celui des instances internationales,
53:39 sur la question du droit international.
53:41 Donc vous comprenez bien que là, quand les Comores se disent
53:44 "On a un moyen d'attaquer la France et on veut récupérer Mayotte",
53:47 Vladimir Poutine, étant donné ce qui lui arrive,
53:49 lui, sur la question ukrainienne, saute sur l'occasion.
53:52 Ça fait une occasion de plus d'attaquer la France,
53:54 et en plus de noter que le droit international est parfois un peu à géométrie variable.
53:58 À suivre, absolument. Merci Charlotte pour ce développement.
54:02 C'est une nouvelle improbable, ou du moins, qui frappe l'imagination.
54:08 Mathieu Bocoté en a voulu nous apprendre, ces derniers jours,
54:11 qu'une femme trans, c'est-à-dire un homme biologique,
54:14 peut produire pour un enfant un lait aussi valable que le lait maternel.
54:21 Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
54:23 J'ai eu la même réaction. J'ai lu la nouvelle une fois, deux fois, trois fois.
54:27 Je ne suis pas fou, je lis vraiment ça.
54:29 Alors je vous donne le contexte. C'est un texte paru dans le Daily Mail,
54:32 qui est un journal anglais, et dont l'écho on l'a eu au Québec.
54:37 On en a parlé sur le site de TVA Nouvelles.
54:40 Et qu'est-ce que ça nous dit ?
54:41 Ça remonte, je précise, c'est un texte de ces derniers jours, mais ça remonte en 2018.
54:45 On commence à parler de ça, j'ai fouillé un peu aujourd'hui.
54:47 On commence à dire, pour que la révolution des droits des trans soit complète,
54:51 il faut qu'un homme biologique devenu femme, donc une femme trans,
54:55 puisse il, elle, y elle, ieul, iol aussi, je ne sais plus comment dire,
55:01 qu'il, elle, puisse aussi donner le sein et allaiter.
55:05 Parce que c'est un droit fondamental, Christine, que de donner le sein
55:08 lorsqu'on est une femme trans. Oh oui.
55:10 Alors, quand vous avez ça, ça progresse dans l'opinion.
55:14 Et il y a une étude en 2018 dans la revue Transgender Health,
55:18 la santé des transgenres, qui disait que c'était possible.
55:21 Alors là, on arrive, 2024, dans un hôpital d'une université britannique,
55:28 le directeur, il y a un courriel qui a fuité, un message, en disant,
55:32 le lait d'une femme transgenre est de même qualité pour un enfant,
55:37 aussi nourrissant, de la même qualité qu'un lait maternel.
55:40 Alors, même chose. Ne vous souciez pas. Que ce soit le lait maternel,
55:44 comment le produire, évidemment, il faut que la personne trans soit boostée,
55:47 par donner le terme, aux hormones, il y a des hormones très persuasives,
55:50 pour être capable de produire le lait nécessaire.
55:53 Alors, dans un monde qui se veut bio, je ne sais pas quoi penser
55:56 du lait boosté aux hormones. Mais je reviens sur le point central.
55:59 Qu'est-ce qu'il y a derrière ça? Eh bien, c'est toujours ce dont on parle ici,
56:02 la radicalisation de la fameuse théorie du genre.
56:05 C'est-à-dire, on aboli le corps sexué, on aboli l'homme et la femme,
56:09 on aboli le père et la mère, on est dans un monde où une femme
56:13 peut avoir un pénis et un homme avoir un vagin, on est dans un monde
56:16 où un homme peut décider d'aller chez son gynécologue et une femme dire,
56:19 zut, j'ai le cancer de la prostate. On est dans un monde comme celui-là.
56:23 Le point d'aboutissement, dans l'interchangeabilité des sexes,
56:26 si je décrète que je suis femme, eh bien, j'ai l'appui...
56:30 On produit l'homme nouveau en laboratoire.
56:32 Aujourd'hui, au XXe siècle, on a voulu le produire avec des idéologies
56:35 comme le socialisme, le communisme. Aujourd'hui, c'est en laboratoire.
56:38 On produit véritablement l'homme hormonalement modifié,
56:42 l'être humain hormonalement modifié qui peut donner le lait requis.
56:46 Et ce qui est intéressant, dans cet espèce de moment lysinquiste,
56:49 on nous dit que c'est la science. La science prouve que le lait
56:52 de la femme trans est aussi valable que le lait maternel d'une femme...
56:56 - Vive les lumières! - ...ancien modèle.
56:59 - Oui. Et il y a une réaction d'une députée britannique
57:02 qui est pas mauvaise, franchement. Une travailliste,
57:05 c'est encore plus original. "Lorsqu'un homme n'a pas pu..."
57:08 Encore mieux, je vous la cite encore de meilleures phrases.
57:10 "Les bébés ne peuvent pas servir de cobaye pour le choix de vie
57:13 de quelqu'un d'autre. Le lait maternel produit par la mère biologique
57:17 d'un bébé est fait sur mesure pour ce bébé."
57:20 Mais puisqu'on a décrété que les sexes n'existaient pas,
57:22 le corps n'existait pas, que tout était purement construction sociale,
57:25 puisqu'on a décidé que la généalogie n'existe pas,
57:28 que la biologie n'existait pas, le corps anatomique est
57:30 une carcasse réactionnaire à balayer de la scène de l'histoire,
57:33 vous pouvez aussi dire finalement que ces deux laits sont équivalents.
57:36 Vive Lysenko. - Je rappelle qu'on parle souvent
57:38 de ces sujets parce que ça arrive en puissance chez nous.
57:41 - Bien sûr. - Dernière question.
57:43 Qu'est-ce que cela dit de notre rapport aux enfants?
57:45 - Que nous sacrifions nos enfants au Dieu progrès.
57:48 Il faut leur progrès, le progrès assimilé à la théorie du genre
57:51 et à l'idéologie transradicale. Il faut comprendre là,
57:53 les enfants sont sacrifiés, les enfants servent de cobaye,
57:56 les enfants servent de support aux fantasmes du monde adulte,
58:00 les enfants, on leur dit finalement, vous serez la première génération
58:03 à être testé pour permettre à ceux des adultes qui veulent
58:07 cette expérience de mutation, les enfants seront désormais
58:11 les cobayes et les supports des fantasmes du monde adulte
58:14 et la science et la médecine et une partie des pharmas
58:18 et le complexe techno-pharmaceutique se met au service de ce projet.
58:22 Je suis persuadé que les ressources médicales et scientifiques
58:25 utilisées pour rendre cela possible ne pourraient pas être utilisées autrement.
58:28 Ça me semble évident. - Vous avez été à l'été, vous?
58:31 - À part ma mère, une saine femme.
58:34 - Excellent, tu devras. Merci à tous.
58:36 Tout de suite, l'heure des produits avec Pascal Praud. Merci.
58:39 merci à bientôt !
58:41 Merci à tous !