Face à l'Info (Émission du 19/09/2023)

  • l’année dernière
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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Transcript
00:00 -19h, c'est l'heure. Ravie de vous retrouver ce soir.
00:05 Les mousquetaires sont là en forme.
00:07 -Et vous aussi.
00:08 -Et moi aussi ce soir.
00:10 Même Simon Guilin pour l'info du soir.
00:14 -Bonsoir.
00:15 -Bonsoir. Le RN affirme avoir remboursé par anticipation
00:20 l'intégralité de son emprunt à la Russie.
00:22 Un prêt de 9,4 millions d'euros contracté auprès d'une banque tchécorusse
00:26 dont la créance avait été rachetée par des sociétés russes.
00:29 Alors que les débats s'enchaînent sur le fléau du harcèlement scolaire,
00:32 un collégien a été interpellé dans sa salle de classe à Afforville
00:36 dans le Val-de-Marne.
00:37 Il est suspecté d'avoir proféré des insultes homophobes
00:40 à l'encontre d'un jeune lycéen transgenre.
00:42 Et puis, 109 millions d'euros, c'est le jackpot remporté
00:45 par une bretonne à l'euro-million lors du tirage le 1er septembre.
00:49 Pour le moment, il s'agit du plus gros gain empoché
00:52 pour l'année 2023 en France.
00:54 -Et au sommaire ce soir,
00:57 pourquoi, au lieu de servir la France,
01:00 beaucoup préfèrent se servir ?
01:04 Un youtubeur franco-marocain révolte les Français ce soir.
01:07 Dans une vidéo, il explique qu'il vit à l'étranger,
01:10 qu'il fraude pour toucher l'allocation adulte handicapé,
01:13 notamment tout en étant en bonne santé.
01:16 Il explique tout son processus pour toucher 1 800 euros mensuels
01:20 sans travailler et se moque de ceux qui travaillent
01:23 qui financent ses allocations.
01:26 Les travailleurs sont humiliés, la France est humiliée,
01:29 les personnes handicapées sont humiliées.
01:32 De qui se moque-t-on ?
01:36 Un collégien de 14 ans a été arrêté en plein cours
01:39 à Alfortville, près de Paris, pour harcèlement scolaire
01:42 et menace de mort. Une arrestation est intervenue
01:45 au lendemain de la réunion de Gabriel Attal avec les recteurs
01:48 où le ministre de l'Education a exigé un électrochoc
01:52 à tous les niveaux. Tous croient
01:55 que c'est une impulsion donnée par Gabriel Attal,
01:58 sauf Guillaume Bigot. Notre mousquetaire a dirigé
02:01 des établissements d'enseignement supérieur pendant plus de 15 ans
02:04 et nous dira pourquoi il reste sceptique
02:08 à cet électrochoc.
02:11 Pour ou contre la peine de mort, 42 ans après son abolition,
02:14 tout en respectant la loi, beaucoup de Français
02:17 se posent encore des questions. Et si on réfléchissait
02:20 ce soir sur cette même question de la peine de mort
02:24 devant les crimes gratuits, les crimes sordides,
02:27 devant les meurtres d'enfants, pourquoi cette question bouleverse
02:30 encore aujourd'hui ? Posons-nous ces questions philosophiques
02:33 que les Français se posent, peut-être même les mêmes questions
02:36 que ce 18 septembre 1981, jour où la peine de mort a été abolie.
02:40 Robert Bannetter a déclaré qu'une société
02:43 qui veut avancer doit refuser la loi d'Utah-Lyon.
02:46 Le regard de Marc Benoît.
02:49 Le choc et la révélation. Les ONG de Zorch-Soros
02:53 veulent la destruction de la civilisation occidentale.
02:56 C'est ce qu'a déclaré Elon Musk.
02:59 Selon le patron de X ancien Twitter,
03:02 l'ombre de Zorch-Soros plane derrière la crise migratoire
03:05 en Europe. Le nom de Zorch-Soros est évoqué
03:08 et à chaque fois, l'accusation de complotisme
03:12 ne naît jamais bien loin. Tous refusent à reconnaître
03:15 son rôle parfois curieux dans les ONG, sauf depuis
03:18 que la fondation de Zorch-Soros a décidé de ne plus financer
03:21 son projet. Bon nombre d'associations en Europe,
03:24 tout le monde s'inquiète. Quelle est la réalité
03:28 de Zorch-Soros ? Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:31 Et puis des écoles ont été brûlées en Belgique
03:34 et des manifestations ont eu lieu récemment à Bruxelles
03:37 pour exiger l'abolition du programme très contesté
03:40 d'éducation sexuelle à l'école.
03:44 Les opposants craignent que l'hypersexualité
03:47 et le changement d'orientation sexuelle
03:50 ne soit pas encore en place dans les écoles.
03:53 Faut-il brûler des écoles pour autant ?
03:56 Que se passe-t-il concrètement sur place ?
04:00 L'édito de Mathieu Bocoté.
04:03 Une heure pour prendre un peu de hauteur
04:06 sur l'actualité avec nos mousquetaires.
04:09 C'est maintenant.
04:12 ...
04:16 -Je ne sais pas par quoi commencer.
04:19 -Non. -Non. On met la petite vidéo ?
04:22 -Par le début ? -On met la petite vidéo.
04:25 -Si vous avez un handicap, je suis handicapé sur le papier.
04:28 Je suis en très bonne santé.
04:32 J'ai mes jambes, je marche, j'ai mes yeux,
04:35 je vois, je respire.
04:38 Mais j'ai fait valoir quelque chose.
04:41 Je ne vais pas rentrer dans le détail.
04:44 Je fais valoir mon handicap, un handicap invisible,
04:48 un handicap qui a reconnu mon handicap
04:51 et pour lequel je perçois une allocation à tout handicapé.
04:54 -La générosité à la française en une vidéo.
04:57 On y voit Mertel, un youtubeur franco-marocain,
05:00 expliquer comment frauder facilement
05:04 les différentes aides sociales françaises.
05:07 Il propose une formation à hauteur de 300 euros
05:10 pour apprendre aux internautes comment faire de même.
05:13 Son aplomb démontre l'assurance
05:17 de ne pas être contrôlé, de ne pas être le seul à en profiter
05:20 et l'assurance de l'impunité.
05:23 -Nous sommes devant un personnage singulier.
05:26 Voilà ce que nous propose Mertel Bourdain,
05:29 qui nous dit comment on peut très méthodiquement
05:32 arnaquer les systèmes sociaux français.
05:36 Il y a des formules assez remarquables chez lui.
05:39 Il dit que le système de fraude,
05:42 c'est un système de fraude qui est un système de fraude
05:45 formules assez remarquables chez lui, mais comment réussir à vivre au crochet de la société, de quelle
05:51 manière, et il propose une formation, il propose une formation, je reviendrai, pour apprendre comment
05:57 être capable de trafiquer les systèmes sociaux, comment devenir un resquilleur qui va réussir à
06:02 vivre aux dépens de la société. Il le fait, je le dis tout de suite, mais je reviendrai, avec une
06:06 immense fierté. Vous savez, la fierté du petit combinard qui est tout fier d'avoir réussi à... on
06:13 peut pas outer le système, le type qui dit "haha, je vous ai eu", et là je précise, on n'est pas
06:18 devant une espèce de grand baron, je ne sais quel grand trafiquant qui serait à la tête d'un système
06:23 mafieux impré... non, non, on est devant un petit resquilleur minable, j'espère qu'il ne m'en voudra pas
06:29 pour ce terme, parce que je le crois exact. Donc ce petit resquilleur minable qui nous explique
06:33 comment être capable de gratter ici quelques centaines d'euros, quelques milliers d'euros, pour avoir
06:38 ensuite une vie financée par la collectivité. Un peu son port-terrain, donc Myrtle Burdine, née à
06:44 Levallois-Perret, si je ne me trompe pas, il vend des formations. Il vend des formations, je cite
06:51 sa présentation, "experts en marketing et e-commerce, je vous propose de découvrir une manière de faire
06:56 du e-commerce sur différents marketplaces avec zéro stock et sans aucune publicité Facebook". Et son
07:02 modèle, il l'appelle le "drop market". Alors je résume un peu, vous savez, il y a quelques fois, il y a des gens
07:07 qui vous... dans certains quartiers de Paris, on vous... vraiment une espèce de petit dépliant, et là on
07:11 dit "appelez monsieur X et vous réglerez tous vos problèmes sexuels, tous vos problèmes, vous
07:15 deviendrez milliardaire, vous contrôlerez votre ex-copine par la pensée, il suffit d'appeler
07:19 monsieur XYZ". Bien lui, c'est un peu la même chose, il vous explique "appelez-moi et je vais vous
07:24 expliquer comment faire de l'argent sans effort, comment faire de l'argent sans investissement,
07:28 comment faire de l'argent sans vous engager, comment faire de l'argent... tout simplement, je vais
07:31 vous expliquer comment vous placer sur une des pompes à fric de l'État ou alors comment être
07:36 capable d'exploiter votre prochain sans avoir à travailler". C'est sa promesse. Il a publié deux
07:42 livres, soit dit en passant, "Les ondes franches urbaines, paradis fiscal en France", ce qui fait
07:48 d'ailleurs que Pierre Sautarell de Souches le qualifie de "conseiller fiscal communautaire",
07:52 si je ne me trompe pas. Et voilà. Et un autre livre avec un titre "Vendre en dropshipping sur
07:58 Amazon", et c'est là qu'il explique comment être capable de faire de l'argent sans travailler.
08:01 Donc, conseiller combine, vente pour être capable de vivre au dépens des autres. Je précise,
08:06 il a survécu ce matin sur YouTube, il y avait plusieurs de ses vidéos, là, il n'en a plus.
08:11 Il a fait disparaître son identité numérique. On ne retrouve plus ses vidéos où il faisait sa
08:18 performance assez intéressante. Alors, qu'est-ce qu'il nous dit fondamentalement là-dedans? Alors,
08:22 je résume la vidéo. "Comment obtenir la prime allocation adulte handicapé? 971 euros par mois
08:30 qui tombent sans rien foutre par mois." Je le cite. Il nous explique, je le lis moi-même,
08:35 j'ai pas de handicap physique, mon dossier médical est complexe, mais plus tard, il nous dit j'ai
08:41 absolument rien et j'ai l'argent. Je vais vous expliquer comment l'avoir, parce qu'il donne un
08:46 truc. Il dit, vous n'allez pas avoir un handicap physique, ça peut être un handicap psychique,
08:51 par exemple. Vous pouvez dire que vous avez des problèmes d'intégration, il le dit. Vous pouvez
08:54 dire que vous vous pendez à vous faire des amis, vous êtes dépressif. Alors, ce qu'on va faire,
08:58 c'est qu'on va réussir à trouver une manière, on va vous trouver le bon handicap pour être
09:02 capable d'obtenir ces 971 euros par mois qui, je le redis, tombent sans rien foutre. Bon.
09:08 Ensuite, il explique qu'il y a une autre manière, là je rentre pas dans le détail,
09:12 mais de grappiller un autre 900 euros, donc ça fait 1800 environ. Et Charles Pratt suggère
09:18 qu'il y a probablement, il disait ça aujourd'hui, quelques allocations logement qu'il est capable
09:22 d'ajouter à cela. Il nous explique qu'avec tout ça, cet argent, on peut vivre à l'étranger.
09:26 Parce que vous savez, c'est pas parce qu'on prend l'argent de la France sur le mode du
09:29 petit resquilleur qu'on n'a pas envie d'avoir une belle vie à l'étranger. Et lui-même a cette vie
09:33 à l'étranger, il nous le dit, mais il faut qu'il revienne bientôt pour pas se faire attraper par
09:36 les services sociaux. Ça, il prend la peine de nous le dire, il est honnête. Donc, il nous dit,
09:40 vous pouvez avec votre argent décider d'aller étudier l'arabe littéraire aux Émirats Arabes
09:45 Unis. Il prend la peine de dire, j'ai trouvé ça insultant, vous pouvez décider de vous inscrire
09:49 pour faire un doctorat dans une université québécoise. Non, mais dehors. Parce que oui,
09:54 parce qu'il dit, si on fait un doctorat à l'étranger, si on fait un doctorat à l'étranger,
09:58 on peut habiter là plus de six mois, plus de trois mois, on peut y s'installer durablement.
10:02 Il dit, je le cite, pour une israélite, vous pourriez dire que vous pourriez aller étudier
10:06 le Talmud à Jérusalem. Et si le directeur de la CAF n'accepte pas ce dernier, il dit,
10:11 il faut menacer le directeur de la CAF, il dit, attaquez-le pour antisémitisme.
10:15 Vous l'attaquez pour antisémitisme, et là, vous aurez, il aura peur, il aura peur de se faire
10:19 poursuivre. Donc, on devine qu'il y a d'autres types d'attaques possibles. Islamophobie,
10:22 faites la liste des critères possibles. Donc, il explique de quelle manière attaquer...
10:26 - Oui, parce que lui-même dit qu'il a attaqué, il a menacé...
10:28 - Ah oui, oui, il lui a fait des menaces, et puis là, là, il a pris peur, donc il
10:31 lui a accepté de donner son argent. - De porter peine au tribunal administratif.
10:33 - Ça va encore plus loin. Il dit, ça lui a dit, bon, le problème, c'est que c'est
10:36 une fraude pour handicap, donc il faut trouver un médecin pour valider le fait qu'on va
10:39 pas très bien. Il dit, c'est possible, Paris, c'est plus compliqué probablement,
10:43 allez en banlieue, dit-il. En banlieue, vous allez trouver des médecins qui vont comprendre
10:46 votre situation, puis ils vont vous donner le certificat médical qui permet ensuite
10:51 de faire valoir vos droits. Mais s'il ne veut pas comprendre le médecin, parce que
10:55 ça arrive que les gens, les médecins, ne veulent pas comprendre, ils ne veulent pas
10:57 participer à ça, il cite, je le dis, parce que c'est un type brillant, il nous dit,
11:01 je vous invite à les acheter d'un auteur qui s'appelle Molière, le malade imaginaire.
11:06 Pour avoir, je cite, il faut avoir le bon mindset pour manipuler le médecin. Donc,
11:10 il dit, il faut se mettre dans l'état d'esprit pour être capable de manipuler le médecin,
11:14 il nous explique d'ailleurs qu'il faut développer l'art de manipuler les gens.
11:18 Et si on sait manipuler les gens, on va être capable d'avoir le certificat qui permet
11:21 d'avoir accès au fraude, pardonnez-moi, aux aides sociales. Et ce qui est intéressant,
11:27 c'est qu'il nous dit le 300 euros qu'on doit lui donner, parce qu'il demande de l'argent,
11:30 c'est une formation, il dit, donnez-moi le 300 et moi, je vais vous aider, je vais
11:33 vous trouver la maladie dont vous avez besoin, je vais vous trouver le bobo psychique dont
11:37 vous avez besoin, je vais vous trouver le problème qui vous permet d'avoir accès à
11:40 l'argent. Et là, il nous explique, parce qu'il y a quand même des gens qui payent
11:44 tout ça, vous savez, ce qu'on appelle une formule classique, le cochon de payant, c'est-à-dire
11:47 le commun des mortels qui travaille, qui se fait siphonner, vampiriser. Eh bien, il nous
11:52 dit, c'est génial, lui, il nous dit, je vais vous aider à vivre dignement, sans travailler,
11:58 en touchant des allocations généreuses, vive la France, vive la France, il dit, c'est
12:01 quand même sa manière de dire merci, mais il va plus loin, par là, il dit, les gens
12:04 qu'on va être capable de saigner. Parce que tous ces salariés, ces crétins de salariés,
12:10 dans leur bulletin paye, on enlève les cotisations sociales, et ces cotisations, elles payent
12:14 mon aide aux handicapés. Tous ces crétins de salariés, ils vont bosser pour payer mon
12:20 allocation, c'est comme ça, c'est Dieu qui donne. C'est quand même, Dieu s'en mêle
12:25 en plus. Dieu s'en mêle, lequel, je ne sais pas, mais ce qui est certain, c'est que Dieu
12:29 s'en mêle. - Il y en a qu'un, les autres, ce sont des
12:31 prêtres, non. - Oui, oui, je comprends.
12:34 - Je t'accueille, je t'accueille. - Moi, je ne sais pas comment il nomme le
12:40 sien. Et j'ajoute que bon, le type, je ne pense pas lui faire violence non plus en disant
12:45 qu'il n'a pas l'air de lumière. On n'a pas l'impression, le rencontrant, d'être devant
12:48 le prochain prix Nobel. Mais on a l'impression sûrement d'être devant quelqu'un qui est
12:52 tout heureux, j'ai l'impression d'avoir trouvé sa combine, et qu'est-ce qu'il nous dit à
12:56 la fin de la vidéo, parce que, en plus, c'est un chanteur, il ne faut pas l'oublier, il
12:59 chante très bien. Et je vais vous faire sa chanson, c'est son chant de guerre.
13:03 Gratte, gratte, jusqu'au dernier centime, tu seras toujours gagnant.
13:09 Et là, il le fait deux fois. Donc, c'est la chanson de, comment il s'appelle déjà,
13:12 Mertel Bourdain. Gratte, gratte, jusqu'au dernier centime, tu seras toujours gagnant.
13:17 C'était notre héros du jour. - Et nous sommes tous des crétins.
13:21 - Ah oui, il n'y a pas de doute. - Parce que nous travaillons. Alors, Charles
13:24 Pratt s'a consacré de nombreux travaux à la fraude sociale, et on a beaucoup dénoncé
13:29 la fraude sociale ici, dans cette émission, quitte à avoir des doubles pages dans certains
13:33 médias qui dénonçaient le fait qu'on dénonçait la fraude sociale et nous accusait de fake
13:38 news. La preuve que ce ne sont pas des fake news. Donc, je reviens à Charles Pratt. Est-ce
13:43 qu'on peut dire qu'on a trouvé, justement, ici, son visage caricatural de cette fraude
13:48 sociale? - Oui. Vous savez, d'ailleurs, quand j'ai
13:50 vu la vidéo au début, je me suis dit, est-ce qu'on est peut-être devant un fake.
13:52 - Tout le monde s'est posé la question. - On est peut-être devant un blagueur, quelqu'un
13:55 qui décide d'être la caricature de tout ce qui est détestable pour nous dire ensuite,
13:59 ah, je vous ai piégé. Bon, ça arrive. Mais là, on regarde et on comprend que c'est une
14:02 réalité. Ce qui est fascinant chez lui, encore une fois, je le dis, c'est la banalité
14:06 arrogante et conquérante du petit resquilleur. Et ce qui est intéressant dans sa méthode,
14:11 c'est qu'il nous dit que c'est une méthode toute simple. C'est une méthode, comment
14:14 être capable de s'emparer de l'argent des crétins de salariés, oui, c'est ça, des
14:19 crétins de salariés, eux, mais sans trop de soucis. Donc, c'est la... appelons-ça
14:24 la fraude sociale démocratisée. C'est la fraude sociale à la portée de tous. Et c'est
14:29 ce qu'il propose. Il ne demande pas ses services. Il ne coûte pas 15 000 euros. C'est 300 euros.
14:33 300 euros et vous êtes capable de frauder avec lui. Alors, ce qui est intéressant à
14:36 partir de là, c'est que Charles Pratt nous dit, c'est une figure presque banale en quelque
14:40 sorte. Il illustre à quel point les méthodes de fraude sociale se sont banalisées. Et
14:46 de ce point de vue, c'est comme je dis, c'est une forme de fraude statistique. C'est une
14:48 fraude qui disparaît. Ce n'est pas 25 milliards. C'est comme ça. Des petites fraudes comme
14:52 ça qui se multiplient. Donc, c'est un guide pour les gens ordinaires qui voudraient se
14:56 dérober à la loi. Et je pense que de ce point de vue, de la
14:58 fraude sociale, on peut parler plus largement du pillage de la France, qui me semble un
15:03 terme plus exact dans les circonstances. Alors, il y a trois modalités du pillage possible.
15:07 Il y a le pillage violent, qui est le raquette de rue, qui existe, que les femmes subissent
15:11 en particulier, mais pas seulement. Les différentes manières de raquetter dans une société,
15:14 c'est le pillage violent des petites crapules de rue.
15:17 Il y a le pillage social, qui est la fraude aux allocations, qui est probablement ce que
15:20 l'on voit en ce moment. Il y aurait probablement le pillage des illégaux, c'est-à-dire des
15:23 gens qui décident d'entrer dans un pays sans en avoir le droit pour s'emparer des ressources
15:26 et des prestations sociales, parce qu'ils considèrent que probablement Dieu le veut
15:29 encore une fois. Mais ça permet de poser autrement la question
15:33 du rapport. Et on comprend que lui nous dit de manière assez subtile, en fait, vous pouvez
15:38 aller vivre où vous voulez, peut-être même au bled, retourner, tout ça. Alors, qu'est-ce
15:41 qu'on voit? C'est le lien entre fraude sociale et immigration qu'on cherche à décorréler
15:45 le plus possible. À tout le moins, il ne semble pas étranger à son état d'esprit.
15:48 On peut y voir une des nombreuses pathologies, soit dit en passant, de l'État-providence,
15:51 qui est un système fait pour être exploité et détourné.
15:54 - Je viens de compter 300 fois 500 personnes. Il y a 6 à 500 personnes qui achètent à
16:00 300, ça fait 150 000 euros. - Je crois que cet homme vit bien. Ça ne
16:04 veut pas dire que c'est un homme délicat non plus qu'élégant.
16:06 - Alors, le caractère viral, Mathieu, d'un côté de cette vidéo, est-ce qu'il ne démontre
16:11 pas quand même l'existence de véritables ras-le-bol chez les Français?
16:14 - Ah oui, moi, c'est ce qui m'a frappé. C'est que là, on a l'impression, vous savez, de
16:17 temps en temps, ça se présente à nous, et on dit c'est exactement ça, c'est-à-dire
16:20 la morgue, l'arrogance, le droit que se donne. - Tout est dans cette vidéo.
16:26 - Oui, exactement. Et c'est fascinant. Regarde-moi, je me donne le droit de faire ça et vous
16:29 êtes trop idiots pour m'attraper, vous êtes trop cons pour m'attraper, pardonnez le terme.
16:33 Et là, ce qu'on voit, je pense que l'exaspération, elle était visible, on a pu mettre un visage
16:38 sur ça, on a pu mettre un visage, puis quelquefois, on se dit, ce serait mon premier réflexe,
16:42 ce qu'on appelle fraude sociale, je veux dire, quelquefois, c'est des gens qui sont maladroits,
16:45 puis s'en faire exprès, ou ils grattent un peu, vous savez, ils sont 95 % honnêtes,
16:49 puis 5 % ils cherchent à augmenter leur chance. Là, on est devant quelqu'un qui... Non, non,
16:53 non, on est devant quelqu'un qui assume pleinement sa méthode. Donc, une morgue conquérante,
16:58 on montre qu'il y a un marché pour la petite combine, mais je devine, parce qu'on a assez
17:01 peu parlé de cet événement sur les autres chaînes aujourd'hui, étrangement, je ne
17:04 sais pas pourquoi. Donc, probablement, c'est un fait divers, encore une fois, un fait divers
17:08 qui ne mérite pas qu'on s'y attarde, un fait divers tout à fait secondaire, circuler,
17:12 il n'y a rien à voir, c'est probablement pour ça que sur d'autres chaînes, ils ont
17:15 oublié aujourd'hui d'en parler.
17:17 - C'est moi ou vous entendez-vous, Guillaume Bigot, sur ce sujet? Parce que quand je dis
17:21 fraude sociale, vous dites fraude fiscale.
17:23 - Mais c'est la même chose, je ne sais pas pourquoi on trouverait uniquement un aspect
17:28 du problème. Pourquoi on serait hémiplégique? Pourquoi lorsque des entreprises prennent
17:34 des aides et ensuite...
17:35 - Sur ce sujet-là, qu'est-ce que vous en avez à dire?
17:37 - Oui, sur ce sujet, je pense qu'on fait bien d'en parler. C'est absolument choquant. Oui,
17:41 il y a un lien avec l'immigration, parce que quand on n'est pas d'un pays ou on n'est pas
17:46 attaché à un pays, on peut d'autant plus facilement l'escroquer ou le voler. On ne
17:50 participe pas de la solidarité nationale, si vous voulez, ça, c'est vrai. Et par ailleurs,
17:55 je pense qu'il ne faut pas être hémiplégique, il ne faut pas parler que d'un problème
17:58 ou que de l'autre. Ça n'a aucun sens.
17:59 - Oui, il ne faut pas élucider non plus certains problèmes à Laurent Berger.
18:01 - Y compris les entreprises qui prennent des aides pour ensuite fermer les entreprises.
18:04 - Laurent Berger a déclaré, ma réponse est claire, zéro impunité avec les fraudeurs.
18:11 Guillaume Bigot, restons ensemble.
18:12 - Ah, j'aime bien quand vous dites.
18:15 - Non, parce que... Oui, oui, devantez-moi. Vous avez dirigé des établissements d'enseignement
18:23 supérieur pendant plus de 15 ans.
18:26 - Je l'avoue.
18:27 - Ça, ça m'intéresse. Parce qu'on va analyser un petit peu Gabriel Attal qui a déclaré
18:33 que la lettre du rectorat de Versailles aux parents du jeune Nicolas qui s'est suicidé
18:38 après avoir été harcelé, que c'était le courrier de la honte. Le ministre de l'Éducation
18:42 nationale a déclaré vouloir un électrochoc. Tout le monde croit que cet électrochoc est
18:48 en train d'avoir lieu, sauf vous. Pourquoi ?
18:51 - D'abord, je commence par dire que j'aimerais y croire et que comme Gabriel Attal arrive
18:56 dans ses fonctions, on peut lui faire le crédit aussi du temps et de montrer avec le temps
19:01 ce qu'il sait faire et ce qu'il peut faire. Mais je veux juste dire que oui, j'ai des
19:05 doutes. J'ai même un malaise avec le fait de monter sur ses grands chevaux. Il n'est
19:10 pas le seul, le Premier ministre, Mme Borne aussi, pour dire que c'est le courrier de
19:13 la honte, c'est scandaleux, etc. Ils ont raison, c'est un courrier scandaleux. Mais
19:18 contrairement à ce qui s'est passé avec l'interdiction de la baïa, où là on a eu un acte très
19:22 fort, quasiment d'ailleurs sans parole, là les paroles sont très fortes, elles sont
19:26 sincères, je pense qu'elles sont justes, mais l'acte pour l'instant, il n'y en a
19:30 pas. Le seul acte, c'est de lancer un audit pour savoir comment l'Education nationale,
19:35 les proviseurs, etc. ont réagi dans des cas de harcèlement. Contrairement à la baïa
19:40 aussi, il ne s'agit pas d'une action, mais d'une réaction. Réaction au suicide de ce
19:45 jeune homme de 15 ans, Nicolas, le 5 septembre. Réaction également à la publication par
19:49 la presse, samedi, de la lettre du fameux courrier de la honte, du 4 mai 2023. Et donc,
19:56 l'électrochoc, s'il devait y avoir un média, il aurait pu par exemple être question
20:02 de sanctionner immédiatement l'auteur de la lettre, pour envoyer un message fort. Pourquoi
20:08 des doutes ? D'abord parce qu'on peut se poser la question de savoir, après le suicide
20:12 qui est quand même très très grave, si Gabriel Attal n'avait pas déjà pris connaissance
20:15 de cette lettre. Ensuite, parce qu'il se chuchote que la rectrice, Charline Avanel,
20:21 de l'Académie de Versailles, proche du président de la République, comme Gabriel Attal, est-ce
20:26 que c'est pour cette raison qu'il était gêné d'évoquer cette affaire ? Est-ce
20:29 que c'est parce que Charline Avanel, également, a utilisé quasiment les mêmes arguments
20:33 pour couvrir l'affaire Samuel Paty ? Je pense que c'est un mauvais procès, je vais
20:37 le dire tout de suite. Pourquoi c'est un mauvais procès ? D'abord parce que ce n'est
20:39 pas la rectrice elle-même qui a signé la lettre, et deuxièmement parce qu'elle était
20:42 partie au mois de juillet, elle a été exfiltrée, en avait-elle assez de l'éducation nationale
20:48 ou du service public ? Ça arrive aux fonctionnaires macronistes, en général ils en ont assez
20:51 rapidement, vite, du service public, ils vont pantoufler, comme on dit. Elle a été
20:55 exfiltrée ou est-ce qu'elle est partie d'elle-même, en tout cas en juillet, donc
20:58 bien avant le suicide de Nicolas, elle n'était plus là. Donc je pense qu'il ne faut pas
21:01 personnaliser cette question, ce n'est pas le sujet. Le malaise que je ressens, il est
21:05 ailleurs. Il est que ce courrier de la honte a été reçu quasiment par tous les parents
21:09 d'enfants harcelés. Donc lorsque Gabriel Attal, d'une certaine façon, en fait un
21:14 cas exceptionnel, scandaleux, honteux, qu'est-ce qu'il fait ? Il fait comme si ce courrier,
21:21 il était exceptionnel, comme si ce n'était pas une lettre type, comme si ce courrier
21:24 n'exprimait pas finalement la doctrine de l'éducation nationale. Et bien moi je pense
21:27 que ça exprime la doctrine de l'éducation nationale. Ensuite, un audit pour savoir comment
21:32 les établissements réagissent au harcèlement, mais la lettre ne suffit pas, elle n'est
21:35 pas suffisamment claire, puisqu'elle ressemble exactement à celle qu'ont reçu des tas
21:39 de parents qui sont des parents d'enfants harcelés. Il a la lettre sous les yeux, c'est
21:43 presque la lettre volée. Ensuite, de la gêne. Pourquoi une impression de gêne ? Parce que
21:48 le gouvernement semble, alors là c'est branle-bas de combat, plan interministériel, etc., il
21:52 semble découvrir, redécouvre la lune, il découvre ce problème très grave du harcèlement
21:57 qui concerne 800 000 élèves en France. Il faudrait documenter d'urgence un phénomène
22:02 alors que M. Blanquer avait lancé un grand plan, il avait déjà documenté la question,
22:06 avant lui d'autres, les sénateurs et notamment la sénatrice qui a tenu la plume d'un rapport
22:10 de 2021 consacré à cette question, elle est scandalisée, elle dit "mais attendez,
22:14 ils ont tous les indicateurs, on leur a refait 35 ou 36 propositions, maintenant il ne s'agit
22:19 plus d'étudier la question, il s'agit d'agir". Donc oui, j'ai un peu de scepticisme, c'est
22:24 vrai, mais faisons-lui crédit du doute.
22:26 Alors donc selon vous, cet électrochoc voulu par Gabriel Attal n'aura pas lieu ?
22:32 Écoutez, je souhaite ardemment qu'il ait lieu, mais je peux en douter parce que les
22:37 premières pistes esquissées par Gabriel Attal semblent indiquer qu'il a du mal, à
22:42 mon avis, il y a une sorte de frein idéologique dans cette affaire, je vais essayer de vous
22:46 l'expliquer, pour vraiment comprendre ce qu'est le harcèlement et si on ne fait pas
22:49 le bon diagnostic, comme en médecine, on ne peut pas trouver les bonnes solutions finalement.
22:52 Quelles sont les premières pistes ? Apprendre l'empathie avant 12 ans, parce que vous
22:57 l'entendez sur tous les médias, en Danemark, en Finlande, il y a des résultats extraordinaires
23:03 quand on apprend l'empathie en maternelle, quand on apprend l'empathie dans l'école
23:06 élémentaire, on diminue le harcèlement dans les petites classes de 70%.
23:09 C'est d'ailleurs déjà ce qu'avait proposé M. Blanquer et que défendait Mme Havanel
23:14 dans son rectorat, parce que le rectorat d'Versailles est un rectorat exemplaire pour
23:17 les mesures qui avaient déjà été prises auparavant, qui sont un peu du même tonneau.
23:20 C'est-à-dire qu'il fallait que les enfants en maternelle s'asseyent tous sur le banc
23:23 de l'amitié, et comme ça le harcèlement allait disparaître.
23:26 Le problème, c'est que le harcèlement c'est de manière résiduelle un problème de lycée,
23:32 c'est quelque chose qui existe bien sûr dès la maternelle et dans les petites classes,
23:36 mais qui est maîtrisable.
23:37 Là où le problème explose et est véritablement très très grave, le noyau dur, si vous voulez,
23:42 c'est le collège.
23:43 Pourquoi le collège ? Parce qu'au collège, il y a la puberté.
23:46 La puberté crée ce phénomène des hormones d'agressivité, notamment chez les garçons.
23:51 C'est l'âge du conformisme, c'est l'âge du groupisme, c'est l'âge aussi où les
23:55 corps se transforment, les jeunes garçons peuvent dissuader physiquement, faire très
23:58 mal à leur corps et légionnaire, mais surtout ils peuvent aussi menacer physiquement les
24:03 personnels de l'éducation nationale.
24:04 Ils font peur aux profs, ils font peur aux proviseurs, ça c'est un point aveugle, on
24:08 ne peut pas en parler.
24:09 Derrière ce pas de vague, qu'est-ce qu'il y a ? Il y a bien sûr comme toute bureaucratie
24:11 l'éducation nationale qui essaye de faire du corporatisme, si vous voulez.
24:15 Mais dans le pas de vague, il y a un autre mécanisme qui s'appelle la peur, tout simplement.
24:19 Il y a une peur, peur des élèves et parfois peur des parents d'élèves qui sont encore
24:22 plus violents que les élèves.
24:23 Donc ça c'est quelque chose dont il ne faut pas parler et on met la poussière sous le
24:26 tapis, je ne pense pas que ça puisse changer, mais enfin j'espère que ça pourrait changer.
24:30 Et donc ce que fait M.
24:32 Attal, c'est qu'à mon avis, quand il dit qu'il faut mettre le paquet sur les petites
24:36 classes, l'empathie avant 12 ans, il tombe à mon avis dans ce panneau et dans le déni
24:40 idéologique.
24:41 Le sociologue Jean-Pierre Le Goff parle du culte de la bienveillance.
24:44 Le phénomène du harcèlement, c'est le point aveugle de la bienveillance, c'est
24:48 vraiment le côté obscur, la face obscure de la bienveillance.
24:52 Cette vision irénique, angélique, notamment des enfants, de la société en général,
24:56 si tous les gars du monde se donnent la main, va faire des start-up, il n'y aura plus
24:58 de guerre, etc.
24:59 Pour les enfants, c'est la vision roussaouiste, les enfants naissent gentils et bons.
25:04 C'est la société qui les rend méchants et qui les rend mauvais.
25:07 Donc finalement, les véritables victimes ne sont pas les harcelés, ce sont les harceleurs,
25:10 ce sont eux, ces pauvres petites brutes qui sont des victimes elles-mêmes.
25:14 C'est eux qu'il faut réparer.
25:15 Et donc toute cette idéologie imprègne l'éducation nationale.
25:18 Et le discours de l'empathie et de la bienveillance, c'est celui-là.
25:21 En fait, l'éducation nationale est irriguée par un texte qui est celui qui a fait un carton,
25:27 un best-seller, comme on dit, dans les années 70, c'est Libres enfants de Summer Hill,
25:30 du psychanalyste A.S.
25:32 Nail, 1971.
25:33 Libres enfants de Summer Hill, c'est l'apologie de l'éducation permissive.
25:36 Pas de contraintes, vraiment pas de sanctions, il faut être bienveillant et gentil avec
25:41 les enfants.
25:42 Et si on est gentil avec eux, alors ces jeunes adolescents eux-mêmes seront gentils.
25:44 Il n'y a pas de raison qu'ils ne soient pas gentils.
25:46 L'idéologie, elle est là.
25:47 Ils les réunissent d'ailleurs entre eux, le harceleur et le harceler, pour une médiation.
25:50 Comme ça, ça va s'arranger.
25:51 Ils vont se parler, ils vont se comprendre.
25:53 Le problème, c'est quand on applique ça, ça débouche sur un autre livre qui s'appelle
25:56 Sa Majesté des mouches et le tableau est beaucoup plus sinistre.
25:59 Mais je sens que vous voulez me couper.
26:00 Non, non, pas du tout.
26:01 En plus, c'est vraiment la pub qui veut vous couper, ce n'est pas moi du tout.
26:04 Mais c'est très intéressant tout ce que vous nous racontez.
26:07 On va marquer une pause, on revient dans un instant.
26:09 On va parler de Georges Soros avec vous, ma chère Charlotte.
26:11 Dès qu'on parle de Georges Soros, on aime petite étiquette, mais on va enlever l'étiquette
26:15 ce soir de complotisme.
26:16 On parlera de la peine de mort.
26:17 Pour ou contre la peine de mort ? A-t-on le droit de se poser la question ? Et puis les
26:21 écoles en Belgique, brûlées au nom du sexe à l'école.
26:24 On en parle dans un instant.
26:26 On marque une pause tout de suite.
26:30 Georges Soros accusé de déstabiliser l'Europe avec la crise migratoire.
26:38 Qui dit ça ? Elon Musk.
26:39 On verra avec Charlotte Dornelas, est-ce que c'est vrai, faux ? On va parler de Georges
26:45 Soros dans cette émission puisque personne n'en parle.
26:47 Entre Musk et Soros, ils se battent à la récré.
26:49 Je peux faire mon émission ? Je peux bien vous commenter tous mes mots.
26:54 Mais non, mais je vous aime mon chouchou, pas de souci.
26:56 Je vous relance.
26:58 Non, parce que restez concentrés sur votre texte.
27:01 Parce que c'est très intéressant.
27:02 Je vous déconcentre.
27:03 Non, non, pas du tout.
27:04 Vous n'allez pas l'être.
27:05 Parce que vous étiez en train de nous expliquer à quel point l'éducation bienveillante des
27:10 enfants crée le harcèlement et crée la malveillance.
27:13 C'est-à-dire trop de bienveillance tue la bienveillance.
27:15 À un moment, effectivement, c'est sûr.
27:17 Mais ce n'est pas tellement la bienveillance, c'est l'aveuglement idéologique.
27:20 C'est-à-dire partir du principe que tous les enfants sont bons et qu'il n'y a pas
27:24 d'enfants qui seraient cruels, qui seraient sadiques, de phénomènes de groupe, de bouc-émissaire,
27:29 etc.
27:30 Si vous appliquez cette doctrine qui, je le répète, irrigue encore toute l'éducation
27:33 nationale, vous aboutissez à ce que décrit très bien un autre best-seller de 1954, celui-là,
27:38 de William Golding, qui s'appelle "Sa Majesté des mouches", que j'ai déjà abondamment
27:41 cité et sans doute d'autres ici sur ce plateau.
27:44 C'est-à-dire qu'en fait, quand vous laissez de jeunes adolescents et des enfants sans
27:48 l'autorité des adultes, c'est exactement ce qui se passe sur les réseaux sociaux,
27:51 entre parenthèses, eh bien, ça débouche sur un cauchemar.
27:56 L'enfance ou l'adolescence n'est pas naturellement gentille.
28:00 Au contraire, ce sont les plus violents, les plus forts, les plus durs, qui finissent
28:03 par dominer un groupe, créer un ascendant sur un groupe par la peur, et il suffit que
28:07 l'adulte revienne et installe son autorité pour que ça s'arrête.
28:10 Mais encore faut-il que l'adulte ne soit pas lui, dans cette espèce d'idéologie
28:13 de bisounours, où tout le monde est beau, tout le monde est gentil, il suffirait d'être
28:17 bienveillant, nous sommes tous des victimes, et d'ailleurs les harceleurs sont aussi
28:20 des victimes, mais simplement, ça ira mieux quand on leur parlera et quand on sera gentil
28:24 avec eux.
28:25 Les harcelés, pardon.
28:26 Et les harceleurs.
28:27 Mais comment l'éducation nationale, puisque vous critiquez en creux, enfin pas tout à
28:32 fait en creux d'ailleurs, Gabriel Attal, comment l'éducation nationale peut-elle
28:38 régler ce problème du harcèlement ? Que faire ? Quelles solutions concrètes selon
28:41 vous ?
28:42 D'abord, première chose, premier réflexe, c'est un peu comme la radicalisation, vous
28:46 savez, islamique, avec des kits de déradicalisation, des grands programmes, des gens formés, des
28:50 formateurs, des budgets, etc.
28:52 Il ne faut pas se lancer dans des usines à gaz, il ne faut pas refaire des lois, il
28:55 faut faire des lois qui reconnaissent déjà le harcèlement, etc.
28:57 Faire des audits, faire des informations.
28:59 Il faut faire des choses qui sont relativement simples, me semble-t-il.
29:03 Et vous le rappeliez tout à l'heure, effectivement, j'ai dirigé des établissements d'enseignement
29:06 supérieur et je me suis fait à moi-même cette remarque.
29:08 Ce, c'était des adultes, c'était donc des étudiants et il y a très peu de cas.
29:13 Mais enfin, chaque année, j'ai quand même été obligé d'exclure, d'avoir des conseils
29:18 de discipline et d'exclure.
29:19 Moi, je n'étais pas dans le conseil de discipline, j'étais dans le conseil de discipline d'appel.
29:21 Mais de maintenir des exclusions parce qu'il y avait un règlement pédagogique et il fallait
29:25 le tenir.
29:26 Et je me suis fait cette réflexion, mais comment dans des collèges, alors qu'il y a beaucoup
29:30 d'immaturité, d'agressivité, etc.
29:31 Ce qu'on a décrit, comment les proviseurs peuvent tenir leur collège s'ils n'ont pas
29:36 le pouvoir d'exclure des élèves ? Ils s'exclurent trois jours et les exclurent définitivement.
29:41 C'est totalement fou.
29:42 C'est normal que ça ne fonctionne pas.
29:44 En fait, ils sont, non seulement il y a cet aveuglement idéologique, mais en fait, ils
29:47 sont armés d'un pistolet à eau.
29:49 Donc personne ne peut les craindre en réalité.
29:51 Ils ne peuvent pas du tout inspirer le respect.
29:53 Ce n'est pas possible.
29:54 Et par chaîne et par cascade, les professeurs aussi.
29:57 Donc la première chose à faire, c'est rétablir le pouvoir de coercition et de sanction.
30:01 Mais on va se heurter, Gabriel Attal, s'il réfléchit à cette question, il va se heurter
30:05 à un autre problème, c'est que l'obligation de scolarité jusqu'à 16 ans, c'est dans
30:09 la loi.
30:10 Je ne suis pas contre d'ailleurs, je pense que ce n'est pas bon de laisser des jeunes
30:13 jusqu'à 16 ans dans la nature comme ça.
30:15 En revanche, je pense que c'est totalement irénique et on est là encore dans le monde
30:21 des bisounours, dans cette idéologie bienveillante, jusqu'à l'absurde de penser que des jeunes
30:26 qui sont en grave difficulté, qui ont des problèmes chez eux, qui sont très violents,
30:29 qui martyrisent leurs petits camarades et qui ne, en plus, parfois qui ne suivent pas,
30:33 qui ont complètement décroché, pourraient être maintenus dans le système scolaire
30:36 classique.
30:37 Il relève de l'éducation spécialisée et l'obligation scolaire jusqu'à 16 ans doit
30:40 être largement assouplie.
30:42 Et donc, il y a, je connecte avec le pouvoir de sanction.
30:44 Il faut pouvoir expulser, exclure définitivement, y compris de certains établissements des
30:49 jeunes parce que là, on les exclut et on va les remettre immédiatement dans un autre
30:52 établissement où ils vont reproduire le même mécanisme.
30:54 Ce n'est pas possible.
30:55 Maisons de correction, il faut rétablir les maisons de correction parce qu'on ne peut
31:00 pas les laisser dehors non plus.
31:01 Oui, et je pense qu'il n'y a pas vraiment de gens à mandat.
31:03 Il y a des gens qui sont amendables, mais ils pourraient reprendre une éducation, mais
31:07 quand ils seront en état de le faire.
31:09 Parfois, certains ne sont pas du tout en état de le faire et les professeurs ne sont pas
31:13 voués tous à faire des cours de full contact ou de taekwondo pour tenir les classes.
31:17 Ça n'a aucun sens.
31:18 En tout cas, je retiens que la cellule familiale, elle aussi, est la base.
31:24 Mais lorsqu'on vous dit famille, c'est un grand mot aujourd'hui.
31:27 Zappons.
31:28 Elon Musk, Charlotte Dornelas, je me tourne vers vous, a accusé l'organisation de Jean
31:33 Choros de vouloir la destruction de la civilisation européenne.
31:37 Ah oui, pardon, c'est Marc Menon d'abord.
31:40 Non, c'est vrai.
31:43 Non, mais je veux parler de tout en même temps.
31:46 On va parler avec vous de la peine de mort, Marc Menon, puisque...
31:49 Le désordre est créateur.
31:50 Oui, absolument.
31:51 Mais je veux parler de tout et en même temps, pour ou contre la peine de mort.
31:55 On va parler de ça avec vous maintenant.
31:56 42 ans après son abolition et tout en respectant la loi.
32:00 Beaucoup de Français se posent la question aujourd'hui pour ou contre la peine de mort.
32:03 On respecte la loi, mais on se pose la question.
32:06 On se rappelle de ce 18 septembre 1981, où Robert Banninter avait justement fait un brillant
32:13 discours.
32:14 On va écouter 10 secondes d'une partie de son discours où il citait Jaurès, justement.
32:19 La peine de mort est contraire à ce que l'humanité depuis 2000 ans a pensé de plus haut et rêvé
32:29 de plus noble.
32:30 Elle est contraire à la foi, à l'esprit du christianisme et à l'esprit de la révolution.
32:37 Oui, je m'interroge.
32:41 Je m'interroge d'autant plus que quand j'avais écouté Robert Banninter à l'époque et
32:49 que le verdict était tombé, j'étais dans une sorte de ferveur.
32:53 Je me sentais dans un pays qui représentait enfin l'humanité conquérante, le grand
33:01 humanisme, celui qui nous a tous fait rêver, qui justifie la révolution.
33:07 Je m'interroge parce que j'avais lu aussi Victor Hugo à mes 14 ans et ça m'avait
33:13 déjà titillé dans ce désir de s'ouvrir aux autres, de les comprendre et d'accorder
33:20 la possibilité de la rédemption, quel que soit le crime dont on se rendait coupable.
33:26 N'oubliez jamais de lire "Le dernier jour d'un condamné" d'Hugo, c'est formidable.
33:31 Je m'interroge pourquoi ? Eh bien parce que le temps a passé et puis de temps en
33:38 temps les événements nous saisissent, nous happent.
33:41 Depuis deux, trois ans ici, de temps en temps, nous suspendons nos réflexions sur l'actualité
33:48 pour être confrontés à la barbarie, à l'horreur absolue.
33:53 J'irais écouter M.
33:56 Robert Badinter, c'est l'un des hommes pour moi les plus brillants de ces 50 dernières
34:01 années.
34:02 Un verbe qui fleurit, une éloquence invraisemblable, il vous touche, il a le ton, on sent la culture,
34:11 on sent l'intelligence.
34:13 Et pour autant, quand on reprend certains de ses arguments, on peut se dire qu'il y
34:21 a des interrogations légitimes.
34:24 Et c'est pour ça que je m'interroge.
34:27 Par exemple, il dit "la peine de mort c'est un débat de la conscience".
34:34 Si c'est un débat de la conscience, la conscience, elle nous appelle à une interrogation permanente.
34:42 Elle ne peut en aucun cas être ancrée par une loi définitive.
34:47 Dans ses arguments également, il dit "il n'y a pas de possibilité de rendre la justice,
34:57 car cette justice, elle est faillible, c'est-à-dire qu'il peut y avoir des erreurs.
35:04 Le pauvre bougre qui est condamné à mort alors qu'il était étranger à ce qui lui
35:10 est reproché".
35:11 Le nombre d'exemples aux Etats-Unis sont légions.
35:15 Ce n'est pas la majorité.
35:17 Non, mais il y en a quand même énormément.
35:19 Et il n'est pas, pour moi, dans l'interrogation de voir ces cas où un doute existe, c'est
35:28 le propre de la justice.
35:30 Ce qui est intéressant, c'est ce que je vous ai dit il y a quelques secondes, ce qui m'a
35:34 dérangé, empêché de dormir, ce qui nous a tous bouleversés ces derniers mois sur
35:40 des crimes d'une atrocité, c'est au-delà de ce mot "atrocité", c'est la barbarie
35:46 la plus absolue.
35:48 Alors on se veut humaniste.
35:50 Moi, je trouve que c'est le minimum que l'on puisse avoir.
35:55 Et là, quand il cite Jaurès, il rappelle que c'est l'esprit du christianisme.
36:00 Mais est-ce que quand on se rend coupable d'une horreur absolue, ne s'est-on pas exclu
36:09 de l'humanité ? Si on est exclu de l'humanité, peut-on attendre des autres une humanité
36:17 ? Il dit aussi qu'il ne faut pas que la justice soit vengeance.
36:23 Il n'est pas question de vengeance.
36:25 L'interrogation n'est pas là.
36:27 La justice, elle étudie un cas, elle rend un verdict, mais en l'occurrence, est-ce
36:34 qu'il n'y a pas des endroits où le verdict, de toute façon, ne peut être qu'incohérence
36:41 parce qu'on a dépassé l'humain ? C'est ça qui est essentiel.
36:45 Il est vrai aussi que ceux qui sont pour la peine de mort disent que c'est indispensable
36:51 parce qu'elle est dissuasive.
36:53 Non, je ne crois pas, effectivement, que la peine de mort soit dissuasive.
36:58 Il dit qu'il ne faut pas qu'il y ait une justice d'illimination.
37:04 Mais est-ce qu'un individu qui s'est placé dans cette situation insoutenable, si vous
37:14 le condamnez à la prison à perpétuité, est-ce que cette perpétuité n'est pas une
37:22 illimination ? Et une illimination qui réhabilite à sa façon la torture.
37:27 Vous allez être pendant des années enfermés dans des conditions qui ne pourront jamais
37:34 être des conditions de respectabilité.
37:36 Vous vivrez l'indignité et certains diront "eh bien tant mieux, mais tant mieux, c'est
37:41 oublié aussi".
37:42 Alors là, ça paraît indécent d'évoquer cela, mais c'est le coût que cela représente.
37:48 Il y a également le sort des geôliers.
37:52 Comment peut-on être au côtoiement d'un individu qui est obligatoirement placé à
37:59 l'isolement ? Est-ce que l'on est dans l'humanisme ? Je ne le pense pas.
38:04 Il y a donc une nécessité, à mon sens, de s'interroger, au moins sur certains cas.
38:11 Dans ce débat, il évoquait aussi le terrorisme, disant "mais ce qui est extraordinaire,
38:18 il y a un esprit morbide chez le terroriste, il rêve de la mort, il rêve d'être martyr,
38:23 donc on ne peut pas le condamner".
38:26 Et il devient un exemple pour les autres.
38:30 Ça signifie que l'État se voit une sorte de faiblesse, car il ne peut pas rendre, éliminer
38:39 des individus qui de toute façon ne pourront jamais être réintégrés.
38:44 Par rapport à ces fanatiques, c'est leur faire reconnaître qu'ils ont de par leur
38:49 conviction un ascendant sur nous, puisqu'eux, ils peuvent nous éliminer, mais nous, nous
38:55 ne les éliminons pas.
38:57 Voilà toutes les questions que l'on peut se poser.
39:00 Alors la guillotine, d'abord c'était un mieux par rapport au bio, c'est pour ça
39:04 qu'elle avait été inventée.
39:05 Aujourd'hui, peut-être qu'il y aurait des solutions envisagées par rapport à
39:09 ces gens qui peuvent être en démence ou qui de toute façon sont en perdition, inintégrables,
39:15 pour les éliminer sans retromber dans le spectacle macabre qu'est celui d'une exécution.
39:22 Et ça c'est vrai que ce n'est pas souhaitable.
39:24 En tout cas, vous avez parlé de la perpétuité, elle n'existe pas en France.
39:33 Je pense que quoi qu'il arrive, on peut arriver à prolonger quelqu'un en perpétuité,
39:39 mais même si elle existe, voilà, et sinon c'est le cas de Patrick Henry que d'ailleurs
39:43 Robert Badinter avait défendu et qui semblait avoir une conduite exemplaire, connue et
39:51 c'est preuve de rédemption, et puis il est retombé après sa libération dans le
39:55 trafic de drogue.
39:56 Ce n'est pas un exemple, mais ça montre que quoi qu'il arrive, l'épouvante ne
40:00 peut pas aboutir à l'oubli.
40:03 La perpétuité est réelle en fait, qui n'existe pas.
40:06 Merci beaucoup Marc Menand pour votre regard sur la peine de mort.
40:13 42 ans après, c'était hier l'anniversaire de l'abolition de la peine de mort.
40:17 Charlotte Dornelas, maintenant c'est vous.
40:19 Ellen Musk, je disais, donc à accuser.
40:21 Et dans un instant avec vous Mathieu, préparez-vous, parce que j'ai envie de savoir un peu pourquoi
40:24 est-ce qu'on brûle les écoles, parce qu'elle parle de sexe chez les enfants.
40:28 On en parle dans un instant parce qu'on avait déjà fait un édito très intéressant
40:31 là-dessus, parce qu'en France aussi on parle beaucoup de sexe à l'école, l'éducation
40:35 est très affective, où on va en parler dans un instant.
40:38 Charlotte, Ellen Musk a accusé l'organisation de George Soros de vouloir la destruction
40:42 de la civilisation européenne.
40:44 Les ONG de George Soros sont utilisées pour organiser la crise migratoire, a déclaré
40:50 le milliardaire.
40:51 Il y a quelques jours, des associations s'inquiétaient du désengagement de cette fondation en Europe
40:56 après 40 ans d'investissement.
40:58 Qu'est-ce qui se passe concrètement autour de sa fondation, l'Open Society ?
41:04 Déjà, dans votre question, la manière de le présenter et ce qui se passe autour
41:08 de l'Open Society, la fondation de George Soros, il y a à mon avis tout le jeu de dupe
41:14 autour de George Soros qui est résumé, notamment en Europe.
41:16 C'est-à-dire que vous avez d'un côté des personnes qui s'opposent à lui pour
41:19 des raisons idéologiques, moi là c'est Ellen Musk, mais il y a beaucoup de gens
41:22 qui s'opposent à lui, et vous dites qu'il a un poids extrêmement lourd dans le...
41:27 Alors là, en l'occurrence, c'est la crise des migrants.
41:30 Pourquoi ? Parce que George Soros finance énormément d'associations qui encouragent.
41:33 C'est une idéologie immigrationniste, donc il y a forcément des gens en désaccord.
41:37 Quand vous dites ça, et vous le disiez en introduction en souriant,
41:41 vous êtes accusé de complotisme, voire d'antisémitisme, alors que le mot n'a pas été prononcé,
41:47 le fait qu'il soit juif n'entre pas du tout en considération dans l'opposition
41:53 que vous pouvez exprimer.
41:54 Donc on a eu ça pendant des années, vous ne pouviez pas parler de George Soros,
42:00 faire un papier sur George Soros, mettre George Soros en une, sans qu'on vous dise
42:03 que vous êtes complotiste ou antisémite.
42:05 Et dans le même temps, là, en ce moment, on a la Fondation Soros qui a annoncé
42:09 pendant l'été un changement de priorité, un changement de stratégie,
42:13 et on a, alors je prends l'exemple du Monde, parce que le titre, vraiment ça m'a fait sourire,
42:17 le titre du Monde, à Bruxelles, le retrait annoncé de la Fondation Soros inquiète les ONG.
42:23 Alors franchement, il faudrait savoir, c'est-à-dire soit George Soros est nulle part
42:28 et on est tous complètement fous, soit le seul fait qu'il annonce qui va changer de priorité
42:33 inquiète toutes les ONG européennes, auquel cas il est partout,
42:35 c'est-à-dire dans le financement de ces ONG.
42:38 Donc la réalité, c'est qu'évidemment, George Soros finance par le biais de sa fondation
42:42 énormément d'ONG, notamment en Europe, mais à peu près partout dans le monde.
42:47 Il a une multitude d'associations qu'il finance à hauteur quand même de 200 millions de dollars
42:53 par an en Europe et 1,5 milliard dans le monde entier.
42:57 Donc oui, il est assez présent, on va dire, dans le financement des associations.
43:02 Et en l'occurrence, il ne finance que des associations qui œuvrent à la révolution progressiste,
43:07 celle qu'on appellerait la révolution progressiste, en cours, notamment en Europe.
43:10 Vous le voyez derrière, mais vous avez tous les sujets, vous pouvez tous les prendre.
43:14 Le hijab, on l'a vu récemment, j'ai pris cet exemple-là parce qu'on en a beaucoup parlé
43:18 ces derniers jours.
43:20 Vous voyez l'association Action droit des musulmans, vous ne voyez peut-être pas d'ailleurs,
43:24 mais c'est celle qui a fait le recours devant le Conseil d'État sur l'interdiction de la baïa.
43:27 Eh bien, cette association, c'est 190 000 euros de l'Open Society en trois ans.
43:33 Donc, ce n'est pas rien, c'est quand même un financement qui existe.
43:35 Vous avez sur toutes les causes LGBT, sur la question des migrants, il est extrêmement présent.
43:40 Sur la question de la viande artificielle, il finance des associations.
43:45 L214 obtient aussi de l'argent de l'Open Society et il recouvre tout ça en vous disant
43:53 "on lutte pour la préservation de l'état de droit, le revoilà, et contre la corruption".
43:59 Donc évidemment, avec des mots pareils, personne ne peut être pour et pour la sauvegarde de la démocratie.
44:03 Évidemment, c'est le troisième pilier.
44:05 Mais vous voyez que derrière, ce sont des causes extrêmement précises sur lesquelles les gens ne sont pas d'accord.
44:10 Et en fait, c'est normalement dans un débat, les gens ont le droit de ne pas être d'accord.
44:13 Et fin juin, la Fondation a annoncé un changement de stratégie.
44:17 En gros, après 40 ans d'investissement massif au cœur de l'Europe, le fils de George Soros,
44:23 qui s'appelle Alexander, qui a repris la boutique, a expliqué,
44:26 mais ça fait trois ans qu'il explique qu'il y a un changement de stratégie.
44:30 Et là, il dit, parce que ça a provoqué en effet un émoi extrêmement fort au cœur de l'Europe,
44:35 et le fils a publié une tribune et il explique, il dit "l'Europe reste une importance stratégique considérable
44:41 pour le travail de l'Open Society".
44:43 Et la Fondation a précisé qu'elle continuerait à financer des groupes de la société civile à travers l'Europe.
44:48 Simplement, le fils a dit "on va réorienter une partie significative de nos financements
44:55 pour soutenir par exemple la demande d'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne,
44:59 la demande, alors peut-être plus tardivement, des pays de la région des Balkans".
45:04 Donc ils vont beaucoup s'investir dans les Balkans.
45:06 "Il va s'investir pour la reconnaissance et la lutte contre la discrimination pour les personnes roms
45:12 et ainsi que dans les universités d'Europe centrale".
45:14 Vous voyez que l'Europe n'a pas disparu de son champ de vision,
45:17 simplement il se réoriente.
45:19 Voilà.
45:20 Et qu'est-ce qui inquiète tant les associations, les ONG qui peuvent d'une façon ou d'une autre chercher de l'argent ailleurs ?
45:27 Ce qui inquiète, alors on va reprendre notre complotisme,
45:30 ce qui était hier du complotiste est désormais dans la bouche des gens les plus sérieux.
45:34 J'ai trouvé une citation d'un professeur titulaire de la chaire Jean Monnet de droit de l'Union européenne à HEC Paris.
45:41 On n'est pas sur le complotiste de base a priori.
45:43 Alors je le cite "En près de 40 ans, la fondation Soros a fait énormément pour la démocratisation de l'ensemble du continent,
45:51 mais elle est devenue quasiment monopolistique, incontournable, sans alternative".
45:56 Alors vous prenez la fin de la phrase en disant "l'Open Society est devenue monopolistique, incontournable et sans alternative" il y a trois mois.
46:02 Attention quand même, c'était quand même difficile de l'expliquer comme ça.
46:06 La vérité c'est qu'il a raison, évidemment.
46:08 Il a raison dans une certaine mesure, c'est-à-dire qu'il y a d'autres fondations qui financent énormément aussi,
46:14 avec des sommes aussi grandes, mais simplement l'Open Society a à sa tête George Soros,
46:19 qui a une personnalité extrêmement particulière, qui veut exister, qui fait beaucoup de bruit,
46:23 qui s'investit dans beaucoup de débats ici ou ailleurs d'ailleurs dans le monde
46:29 et qui par conséquent attire beaucoup la lumière aussi sur sa fondation.
46:34 Et on a également le directeur par intérim du bureau européen de Transparency International,
46:39 qui lutte officiellement contre la corruption, enfin qui lutte contre la corruption dans ses statuts,
46:44 mais qui a par ailleurs un très lourd poids politique et idéologique dans la manière à la fois de le faire et de se présenter.
46:50 Et alors lui il nous dit "on est déjà en train de voir des financements par des fondations ultra conservatrices arriver en Europe".
46:58 Vous avez le droit d'être ultra progressiste, mais pas ultra conservateur, donc c'est bon.
47:02 Voilà, et cela va encourager encore plus le populisme.
47:05 Nous y sommes, voilà l'inquiétude.
47:07 C'est qu'il y a des fondations de tous ordres politiques,
47:11 qui évidemment financent des ONG avec lesquelles ils sont d'accord,
47:16 dans la société civile partout en Europe,
47:18 et là on voit arriver des fondations ultra conservatrices qui n'existaient pas ou peu avant,
47:23 et cela va encourager les populistes.
47:25 Donc on est bien d'accord que là en l'occurrence l'ambition elle est politique,
47:29 elle n'est pas simplement humanitaire, ce n'est pas simplement la corruption,
47:32 il y a évidemment une ambition politique.
47:35 Et ce qu'on comprend dans tous ces discours-là, je ne vais pas tous vous les faire,
47:37 mais il y a beaucoup de gens qui ont réagi,
47:39 ce qu'on comprend en réalité,
47:41 c'est que la seule chose qui les inquiète c'est de ne plus avoir le monopole,
47:44 tout simplement, du discours politique qui se drape de l'humanitaire.
47:48 Parce qu'il y a une partie humanitaire indiscutable dans le travail qui est fait,
47:51 enfin indiscutable ça dépend pour qui,
47:53 mais dans toutes ces ONG il y a évidemment une partie réelle humanitaire,
47:56 de la même manière à ce que je disais tout à l'heure,
47:58 dans la lutte anticorruption,
48:00 ils soulèvent des lièvres de corruption qui existent bien,
48:03 simplement vous en choisissez certains, vous insistez sur d'autres,
48:07 et à travers l'humanitaire, reprenons l'exemple de l'immigration,
48:11 ça n'est évidemment pas d'abord une question humanitaire
48:15 qui se pose politiquement à l'Europe.
48:17 Il y a une question humanitaire d'urgence,
48:19 mais politiquement ça n'est pas évidemment d'abord une question humanitaire.
48:23 Et dans les faits, ce que l'on sait pour l'instant,
48:26 c'est que la Fondation a déjà supprimé un bureau à Barcelone,
48:29 et elle est en cours de réduire 60% de ses effectifs à Bruxelles,
48:32 parce qu'ils sont très présents à Bruxelles auprès des instances européennes,
48:36 et de 80% à Berlin où ils avaient 150 personnes.
48:40 Donc il y a bien une réduction, il y a bien une inquiétude,
48:42 et cette inquiétude, elle n'est pas humanitaire,
48:45 elle est politique, très clairement.
48:46 Alors comment comprendre cette stratégie qui semble prendre tout le monde de court, finalement ?
48:51 Alors le retrait partiel d'abord, il se fait,
48:53 parce que tout à coup tout le monde a hurlé,
48:55 il se fait dans l'Europe occidentale,
48:57 certainement pas dans l'Europe centrale,
49:00 qui concentre à la fois toutes les promesses et toutes les attentions d'Alexander Soros.
49:04 Son père était ultra impliqué en Europe occidentale,
49:07 mais là c'est l'Europe centrale qui attire l'attention de son fils.
49:10 Alors la stratégie, elle n'est pas évidente à déceler
49:12 dans la mesure où je ne suis pas dans la tête d'Alexander Soros
49:14 et qu'il n'a pas délivré complètement sa stratégie,
49:17 mais il y a quand même plusieurs choses qui se sont passées
49:19 autour de la Fondation Soros ces dernières années.
49:21 Un, l'Open Society a été en quelque sorte démasqué en Europe occidentale.
49:25 C'est-à-dire, je vous le disais, le père fait tellement de bruit,
49:27 il revendique tellement tout ce qu'il fait,
49:29 que la lumière a été attirée.
49:31 Et on avait une autre ONG, un autre centre européen,
49:35 qui cette fois-ci lui est conservateur, qui s'appelle l'ECLJ,
49:38 qui a révélé en 2020 l'implication de George Soros, de l'Open Society,
49:43 auprès de la Cour européenne des droits de l'homme.
49:45 Je vous le donne rapidement, il y avait 22 juges sur 100
49:49 qui étaient d'anciens collaborateurs de cette fondation
49:52 financée par George Soros.
49:54 Il y avait 12 juges sur ces 100
49:56 qui étaient directement issus de l'Open Society.
49:59 Et, cerise sur le gâteau,
50:01 ces juges ne se déportaient pas quand ils jugeaient eux-mêmes
50:04 les recours de leurs anciennes associations auprès de la CEDH.
50:08 Vous voyez, le cas était quand même un peu lourd.
50:10 Alors en France, on n'en a pas beaucoup parlé,
50:12 mais quand cette étude est sortie,
50:13 ça a beaucoup fait de bruit ailleurs dans la presse, en Europe.
50:17 Et donc, il y a une enquête qui a été diligentée
50:19 parce qu'ils étaient bien obligés.
50:21 Il y a une nouvelle charte qui a été installée.
50:25 Et à ce moment-là, le CLG, qui a de l'énergie, on va dire,
50:29 a fait la même étude et a découvert exactement la même chose
50:32 au Conseil des droits de l'homme des Nations unies.
50:35 Donc là, il y a beaucoup de lumière qui est arrivée sur l'Open Society
50:38 et ils sont, dans ces instances-là, assez observés.
50:41 Et d'ailleurs, la fondation a justifié son départ relatif
50:45 en évoquant le soutien déjà apporté
50:47 par les institutions de l'Union européenne
50:49 au droit de l'homme, à la liberté et au pluralisme.
50:52 Et qu'est-ce qu'on découvre ?
50:52 Les financements communautaires de la Commission européenne,
50:56 ils arrivent souvent, ceux qui sont pour les associations,
50:58 les ONG et les fondations,
51:01 ils arrivent souvent en complément des aides de l'Open Society
51:05 dans un programme de subvention qui est appelé
51:07 citoyens, égalité, droit et valeur.
51:09 Vous voyez, vous avez tous les mots.
51:11 Ce sont des beaux mots, évidemment, on va tous les revendiquer.
51:13 Mais dès qu'on les entend, maintenant, c'est Mathieu
51:15 qui nous ferait une chronique parfaite.
51:16 Dès qu'on les entend, on se dit "ouh là, attention".
51:19 Et après, on comprend donc la rationalisation du budget
51:22 par le FIS, qui se dit les enjeux politiques pour l'Europe,
51:25 ils sont maintenant en Europe centrale.
51:27 Pourquoi ? Vous avez des pays, d'abord conservateurs,
51:29 beaucoup plus que l'Europe occidentale,
51:31 le travail a été fait, si je puis dire,
51:32 qui sont assez pauvres, donc qui ont besoin d'aide
51:35 et qui, par ailleurs, sont très chargés de corruption
51:38 dans ces pays-là.
51:39 Donc, il y a beaucoup de travail à faire.
51:41 Vous pouvez vous installer avec toute la légitimité
51:43 des atours dont se part l'Open Society.
51:47 Et par ailleurs, ils ont annoncé, en un mot,
51:49 vouloir dépenser beaucoup plus aux Etats-Unis
51:51 pendant la prochaine phase électorale.
51:54 Donc, vous retirez des salaires en Europe occidentale
51:56 qui coûtent cher.
51:57 Et par ailleurs, il y a aussi énormément d'investissements
51:59 en Afrique de l'Open Society ces dernières années.
52:02 Donc, vous voyez que l'Open Society ne disparaît pas.
52:05 Simplement, il y a une stratégie qui se réorganise
52:07 et qui, pour le coup, est de manière assez compréhensible.
52:11 Merci beaucoup d'avoir parlé de ce dont on ne parle jamais.
52:15 Merci beaucoup, cher Charles.
52:17 Mathieu Bocoté, je me tourne vers vous
52:19 parce que la Belgique francophone est traversée
52:22 par une vive polémique qui touche l'éducation sexuelle
52:24 des enfants autour du cours Evrace,
52:27 soit éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle.
52:32 Alors, plusieurs accusent ce cours de promouvoir la pédophilie
52:37 directement et la querelle vire à la violence.
52:40 Huit écoles ont été vandalisées ou incendiées ces derniers jours.
52:45 Que se passe-t-il en Belgique et à Bruxelles notamment?
52:48 Je dirais méchamment d'abord et avant tout
52:50 que pour comprendre ce qui se passe là-bas,
52:53 il ne faut surtout pas lire la presse française.
52:56 Parce que lisant la presse française,
52:58 la capacité de déformation du débat,
53:00 pour ne pas qu'on creuse un peu,
53:02 la capacité de déformation est exceptionnelle.
53:05 Le portrait qu'on nous fait pour l'instant,
53:07 c'est le gentil gouvernement Wallon
53:09 qui veut faire un programme qui allant de soi
53:12 pour ouvrir les gens aux problèmes sexuels contemporains qui existent.
53:15 Et là, une coalition d'intégristes,
53:18 des catholiques traditionnalistes, aussi un peu des musulmans.
53:20 Il faut quand même les mentionner,
53:21 parce que quand on regarde les photos,
53:22 il y a 90 % de voile, ça finit par dire quelque chose.
53:25 Et des complotistes qui seraient des vétérans du combat anti-vaccin
53:29 qui se recycleraient aujourd'hui dans cela,
53:31 verraient donc une entreprise satanique
53:34 de la part du gouvernement Wallon.
53:37 Et là, ils se mobiliseraient, donc les fous finalement s'opposeraient
53:39 à la saine et nécessaire tolérance à l'éducation sexuelle à l'école.
53:44 Alors, de quoi s'agit-il exactement?
53:46 On va commencer avec l'essentiel et je leur dirai,
53:48 est-ce qu'il y a des écoles qui sont brûlées? Oui.
53:50 Est-ce que c'est absolument condamnable? Absolument.
53:52 Est-ce qu'il y a un début de quart de huitième de nuance à faire
53:56 sur le fait qu'on doit condamner ces incendies?
53:58 Bien sûr que non.
53:59 C'est fondamentalement condamnable.
54:01 Ensuite, voyons pourquoi il y a autant de tension.
54:04 Pendant que vous parlez, on va regarder quelques petites images de manifestations.
54:08 Parce qu'il faut dire aussi qu'il y a des manifestations.
54:09 Alors oui, il y en manque pas.
54:11 Alors, le cours se justifie, en effet,
54:13 effectivement, vous êtes un professeur aujourd'hui,
54:15 un enseignant à l'école. Qu'est-ce que vous avez?
54:17 Vous avez effectivement le problème des sextos.
54:19 Vous avez le problème des gens qui s'envoient des photos de nudes,
54:21 comme on dit aujourd'hui, chez les enfants, on s'entend.
54:23 Vous avez la pornographie qui rabâge l'esprit
54:26 et je dirais l'imaginaire érotique de toute une génération.
54:29 Donc, il y a de vraies questions à se poser.
54:31 Est-ce que c'est à l'école de prendre sa main?
54:33 C'est autre chose. Mais il y a de vrais soucis autour de ça.
54:36 Ensuite, c'est interprété,
54:38 pour la capacité de déformer la rumeur publique,
54:41 une partie des gens entendent derrière cela,
54:44 ah oui, mais là, ce cours va servir, en fait,
54:47 à faire la promotion de la pédophilie,
54:48 il veut hyper-sexualiser les enfants.
54:50 Il n'y a pas de promotion de la pédophilie, on s'entend.
54:52 Ensuite, dans la première version du cours,
54:54 on peut se tourner vers un texte très intéressant d'Alain Destex.
54:57 Vous savez, la vie politique belge est telle que,
54:59 je dirais que, surtout la Belgique francophone,
55:01 le centre politique se situe à peu près à gauche de la gauche.
55:05 Donc, Alain Destex, c'est là-bas,
55:06 c'est une figure, on pourrait dire, chez nous, de centre droit,
55:09 en Belgique, de droite marquée.
55:11 Et il avait, il a cité notamment
55:14 la première version de ce programme,
55:16 parce qu'il y a une deuxième.
55:18 Dans la première version,
55:20 dès l'âge de 9 ans, dit-il, le guide préconisait
55:22 de sensibiliser à la liberté de choisir ses partenaires sexuels,
55:25 dès l'âge de 9 ans.
55:26 Les enfants devaient être capables de reconnaître des sextos et des nudes,
55:31 et ils devaient savoir qu'ils étaient libres d'en envoyer.
55:34 9 ans.
55:35 - Non.
55:36 - Est-ce que c'est la promotion de la pédophilie?
55:38 Non.
55:39 Est-ce qu'il s'agit d'une forme d'hypersexualisation des enfants
55:42 pour les protéger?
55:43 Assurément.
55:44 Est-ce qu'on peut avoir des désaccords avec une telle pédagogie?
55:47 Je l'espère.
55:48 Mais dans le récit dominant, je le redis, on nous dit non,
55:51 en fait, c'est une peur, panique,
55:53 contre l'idée même de la tolérance sexuelle,
55:56 contre l'idée même de l'ouverture, en fait, à notre peuple.
55:59 Et c'est là que le récit apparaît.
56:01 Je précise, je le redis.
56:03 La mobilisation est essentiellement musulmane.
56:06 Mais dans la presse française et une partie de la presse belge,
56:08 on nous dit que c'est en fait l'extrême droite,
56:11 toujours elle, elle ne se cache jamais, parce qu'elle est partout.
56:14 Donc l'extrême droite instrumentaliserait les musulmans
56:18 pour s'opposer à la théorie du genre
56:20 sans avoir à se mouiller elle-même directement.
56:22 Je note, soit dit en passant,
56:24 parce que c'est un argument clé en mince.
56:25 C'est comme un couteau suisse.
56:27 Justin Trudeau au Canada cet été,
56:30 quand beaucoup de musulmans se sont opposés au cours
56:32 sur la théorie du genre à l'école, parce que c'est à toi dont on parle,
56:35 il a dit en fait c'est l'extrême droite américaine, cette fois,
56:38 qui instrumentaliserait les musulmans canadiens
56:41 pour faire le procès de secours.
56:42 - Tu es en train de nous dire que l'extrême droite
56:44 ne peut pas s'allier aux musulmans pour une cause de...
56:45 - J'ai surtout qu'à ce que je comprends,
56:46 c'est une puissance hégémonique, diabolique, qui manipule tout.
56:50 Je ne suis pas loin des accusés de complotisme.
56:52 (rires)
56:53 - Alors, les Inquietudes, est-ce qu'elles sont fondées,
56:55 Mathieu Beaucoup?
56:56 - Laissons de côté les accusations débiles,
56:58 satanisme, pédophilie organisée, laissons ça de côté.
57:01 Ensuite, Alain Destex nous dit,
57:03 qu'est-ce que c'est fondamentalement ce cours-là?
57:04 C'est un cours qui cherche à imposer l'idéologie,
57:07 la théorie du genre à l'école le plus tôt possible.
57:10 J'en cite deux, trois extraits de cinq à huit ans.
57:13 Il faudrait prendre conscience que l'identité de genre
57:15 peut être identique ou différente de celle assignée à la naissance.
57:18 On veut mettre dans la tête des enfants de cinq à huit ans
57:20 le fait que s'ils ont des doutes sur eux-mêmes,
57:22 c'est peut-être qu'ils n'ont pas la bonne identité de genre
57:24 connectée à leur sexe.
57:25 Ensuite, on veut les pousser de neuf à onze ans.
57:28 On veut normaliser le vocabulaire sur les identités de genre,
57:31 cisgenre, transgenre, homme, femme, non-binaire, agenre,
57:35 et les expressions de genre, féminine, androgyne, masculine,
57:38 les différentes identités de genre, cisgenre, transgenre,
57:42 agenre, genre fluide, genre non-binaire,
57:44 les notions lesbiennes, gays, bisexuelles, asexuelles,
57:48 pansexuelles, les services disponibles,
57:50 les concepts comme l'homophobie, la lesbophobie, la biphobie,
57:53 la transphobie, le sexisme, l'intersexophobie, l'aséphobie,
57:58 ça, je ne sais toujours pas ce que c'est.
57:59 Identifier les situations et attitudes discriminatoires,
58:02 homophobes, lesbophobes, biphobes, transphobes, sexistes,
58:05 intersexophobes, aséphobes, alléluia.
58:07 - Moralité.
58:08 - De neuf ans à onze ans.
58:09 - De neuf ans à onze ans, on apprend ça.
58:11 - Voilà. Donc, laisser de côté toute la débilité sur le satanisme.
58:13 De quoi on parle?
58:14 C'est un cours qui vise à déstabiliser l'identité psychique
58:17 de la jeune génération pour la rendre malléable et ouverte
58:20 à la théorie du genre.
58:21 C'est une entreprise idéologique qui entend déconstruire
58:24 les fondements de l'identité sexuelle des enfants.
58:26 On laisse de côté les accusations débiles,
58:28 on condamne sans la moindre nuance les brûleurs d'école
58:31 et à la fin, on dit quand même que ce cours-là,
58:33 manifestement, c'est complètement délirant
58:35 et il y a d'excellentes raisons de le critiquer démocratiquement
58:38 et raisonnablement.
58:39 - On en est même ici.
58:40 - Il n'y a pas de doute là-dessus.
58:42 - Merci. Merci à tous pour cette émission.
58:44 Simon Guilain, à vous pour l'info et dans un instant,
58:46 Pascal Praud.
58:47 - Le Rassemblement national affirme avoir remboursé
58:51 par anticipation l'intégralité de son emprunt à la Russie.
58:54 Un prêt de 9,4 millions d'euros contracté auprès d'une banque
58:57 tchéco-russe dont la créance avait été rachetée
59:00 par des sociétés russes.
59:02 Fin des recherches, un étang de la commune du Vernet
59:05 a été inspecté par trois plongeurs pour tenter de retrouver
59:08 le petit Émile disparu il y a 10 semaines maintenant.
59:11 Un plodo d'environ 1500 m2 d'une profondeur de 2 à 3 m
59:15 a donc été inspecté.
59:17 Terminé à la mi-journée, les recherches n'ont malheureusement
59:19 rien donné.
59:20 Et puis le président syrien, Bachar al-Assad, se rendra
59:23 jeudi en Chine pour sa première visite depuis le début du conflit
59:26 dans son pays en 2011.
59:28 Il sera accompagné de son épouse.
59:30 La visite du chef de l'État syrien intervient en réponse
59:32 à une invitation officielle du président Xi Jinping.
59:35 - C'est pas pire.
59:37 [Bruit de moteur]