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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00:00 -19h, c'est l'heure. Ravie de vous retrouver ce soir.
00:00:04 Tout de suite, l'info avec Mathieu Devez.
00:00:07 -Bonsoir, Christine. Bonsoir à tous.
00:00:10 La garde à vue de Gérard Depardieu a été levée.
00:00:13 Depuis ce matin, l'acteur devait répondre
00:00:15 aux accusations d'agression sexuelle portées par 2 femmes.
00:00:18 Il est déjà mis en examen depuis décembre 2020
00:00:21 pour viol et agression sexuelle
00:00:23 après la plainte de la comédienne Charlotte Arnoux.
00:00:26 Une trêve de 40 jours a été proposée au Hamas.
00:00:28 Il prévoit la libération d'otages et de milliers de prisonniers.
00:00:32 Le secrétaire d'Etat américain appelle les dirigeants
00:00:35 du mouvement terroriste à prendre rapidement une décision.
00:00:39 Gabriel Attal est disposé à débattre avec Jordane Bardella.
00:00:42 Jusqu'à présent, le Premier ministre n'envisageait qu'une joute
00:00:46 avec Marine Le Pen.
00:00:47 Selon des sources gouvernementales,
00:00:49 rien n'est décidé en termes de format, de chaîne ou de date.
00:00:52 -Merci à Mathieu Devez. Revenez quand vous voulez.
00:00:56 Au sommaire, ce soir, je vous ai demandé votre actualité.
00:01:00 C'est vous qui avez décidé.
00:01:02 3 jours après le blocage des étudiants de Sciences Po Paris,
00:01:06 Valérie Pécresse a annoncé suspendre tous les financements
00:01:09 de la région destinés à Sciences Po
00:01:10 tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablis dans l'école.
00:01:15 La Sorbonne a été occupée aujourd'hui, après Sciences Po,
00:01:18 la semaine dernière, par des militants pro-palestiniens.
00:01:21 À l'appel des étudiants de Harvard et de Columbia,
00:01:24 comment analyser ce qui se passe ?
00:01:26 Ces événements annoncent-ils un phénomène de plus vaste ampleur ?
00:01:29 Une sorte de nouveau mai 68, l'édito de Guillaume Bigot.
00:01:33 Fin 6 semaines des Européennes,
00:01:35 quelle est la force politique numéro 1
00:01:37 dans les événements de Sciences Po ou la Sorbonne ?
00:01:39 La France insoumise, qui depuis le 7 octobre,
00:01:42 joue à fond la stratégie du "Tout Gaza",
00:01:45 axe central de leur campagne pour les Européennes.
00:01:48 Mais est-ce une stratégie payante sur le plan électoral ?
00:01:52 L'analyse détaillée de Dimitri Pavlenko.
00:01:55 Anneuille Surmarn, un directeur d'école
00:01:58 et victime d'être trop républicain,
00:02:00 cet homme, en poste depuis 15 ans, respecté de tous,
00:02:04 est devenu le pestiféré pour avoir simplement souhaité
00:02:08 appliquer les mesures du Premier ministre
00:02:10 et de tenter l'expérience de l'uniforme à l'école.
00:02:13 Les menaces étaient si terribles que ce matin,
00:02:16 il a décidé de ne pas prendre son poste,
00:02:19 Marc Menand raconte.
00:02:22 Un château roux dans l'Inde,
00:02:24 ville où son père exerce le métier de restaurateur,
00:02:26 Mathis, 15 ans, lui-même apprenti cuisinier,
00:02:29 a été poignardé dans la rue par un afghan du même âge que lui.
00:02:33 Le jeune homme a été placé en garde à vue,
00:02:35 ainsi que sa mère, qui aurait giflé l'enfant agonisant.
00:02:39 Comment comprendre ces gestes abominables ?
00:02:42 Nous irons un peu plus loin ce soir
00:02:44 pour analyser la volonté de taire l'origine
00:02:47 du meurtrier présumé pour certains.
00:02:49 Pourquoi cette injonction à la non-récupération ?
00:02:53 Le décryptage de Gabriel Cluzel.
00:02:55 Et puis alors que nous sommes le seul pays de l'Union Européenne
00:02:58 à l'avoir, Emmanuel Macron envisage
00:03:00 de mutualiser l'arme nucléaire.
00:03:03 N'est-ce pas le cœur de la souveraineté française ?
00:03:06 N'est-ce pas le dernier bastion de notre force mondiale ?
00:03:09 Le coup de poing de Guillaume Bigot.
00:03:11 Une heure avec nos mousquetaires,
00:03:14 vous l'avez vu ce soir, Mathieu n'est pas là,
00:03:16 Charlotte n'est pas là, on sait pas où ils sont.
00:03:20 Mais on a Dimitri, Guillaume, Gabriel, Marc.
00:03:25 Allez, c'est parti.
00:03:26 Au cours de l'émission, je vais vous montrer
00:03:41 une petite photo de Mathieu Beaucoup.
00:03:43 Vous avez votre carte orange ?
00:03:45 Non, je suis une orange.
00:03:50 Un beau quartier !
00:03:52 En tout cas, ravie de vous recevoir ce soir, ma chère Gabrielle.
00:03:56 Vous êtes avec nous pendant toute la semaine, c'est un plaisir.
00:03:58 Très heureuse aussi.
00:03:59 Nous aussi.
00:04:00 Charlotte reviendra jeudi.
00:04:01 Mathieu Beaucoup est parti chez lui quelques temps
00:04:05 prendre un petit peu de vacances.
00:04:06 Il a le droit.
00:04:07 La neige lui manquait, mais on le salue quand même.
00:04:09 Je sais pas s'il y en aura encore en mai, ceci dit.
00:04:11 Oui, c'est clair.
00:04:12 Je vais vous montrer une petite photo de lui dans un instant.
00:04:15 Un jogging ?
00:04:16 Non.
00:04:17 Non, en bikini.
00:04:19 En bikini.
00:04:20 C'est méchant.
00:04:21 Je rêve de voir Mathieu en jogging.
00:04:24 Oui, c'est vrai, sans son costume.
00:04:26 Alors, ce soir, c'est vous qui avez décidé des sujets,
00:04:29 beaucoup de sujets d'actualité.
00:04:31 On va d'abord écouter, on va parler de Sciences Po avec vous.
00:04:34 C'est passionnant.
00:04:35 Avant de parler de Sciences Po, je vais vous faire écouter un sonore.
00:04:38 Un sonore de Gabriel Attal.
00:04:41 Écoutez ce qu'il disait à propos de Sciences Po
00:04:45 et on va voir un peu ce qui s'est passé ce week-end,
00:04:48 ce qui se passe aujourd'hui à la Sorbonne et comment analyser tout ça.
00:04:50 Pas une fac, pas une école ne peut être au-dessus des lois,
00:04:55 pas une école, pas une fac ne peut les appliquer à la carte,
00:04:59 c'est dit ici très clairement.
00:05:01 Depuis des années maintenant, à Sciences Po,
00:05:03 comme dans d'autres établissements,
00:05:05 des débordements scandaleux se sont multipliés
00:05:08 du fait toujours d'une minorité agissante et dangereuse.
00:05:11 Et je le dis ici, je n'accepterai jamais
00:05:17 qu'une fac ou qu'une école devienne la voie d'eau en France
00:05:20 du déferlement d'une idéologie nord-américaine
00:05:23 qui, sous couvert d'une certaine modernité,
00:05:25 prône l'intolérance, le refus du débat,
00:05:28 bride la liberté d'expression et les opinions contradictoires.
00:05:32 C'était le 19 mars.
00:05:36 Aujourd'hui, Guillaume Bigot,
00:05:38 alors que la mobilisation anti-israélienne
00:05:40 prend de l'ampleur sur les campus américains,
00:05:42 Sciences Po, qui avait déjà reçu Jean-Luc Mélenchon
00:05:46 et dont l'un des amphis avait été interdit,
00:05:49 et une étudiante juive était de nouveau interdite,
00:05:52 ce week-end en pleine ébullition,
00:05:54 on a envie de comprendre ce qui se passe aujourd'hui.
00:05:57 - Je pense qu'on n'en est plus dans la voie d'eau,
00:06:00 c'est les chutes d'une égare à Sciences Po.
00:06:03 Je vais essayer de vous expliquer.
00:06:05 D'abord, pour comprendre, les apparences sont trompeuses.
00:06:07 C'est vrai en général, c'est vrai dans cette affaire.
00:06:09 C'est vrai à l'intérieur même de Sciences Po.
00:06:11 Parce qu'en apparence, tout est rentré dans l'ordre.
00:06:13 Il ne se passe plus grand-chose,
00:06:14 il y a des examens qui vont démarrer.
00:06:16 Ça peut sembler d'ailleurs assez banal,
00:06:18 que dans l'enseignement supérieur,
00:06:20 des étudiants qui, plus c'est à Sciences Po,
00:06:22 s'intéressent à une crise régionale,
00:06:24 à un enjeu géopolitique comme la Palestine.
00:06:27 Ce n'est pas en soi d'ailleurs une cause injuste.
00:06:30 Ça peut sembler banal,
00:06:32 mais en fait, il n'y a rien de banal là-dedans.
00:06:34 D'abord, ce qui n'est pas banal,
00:06:35 c'est que Sciences Po,
00:06:36 c'est quand même un endroit assez feutré.
00:06:38 Et ce qui s'est passé déjà en mars,
00:06:41 et ce qui vient de se repasser,
00:06:42 il y a des relents d'antisémitisme
00:06:44 qui sont extrêmement graves.
00:06:46 Il y a surtout une minorité qui charrie cet antisémitisme
00:06:50 et qui a pris en otage la majorité.
00:06:52 Il y a plus de 13 000 étudiants à Sciences Po,
00:06:53 il y en a un peu moins de 10 000 à Paris.
00:06:56 Et là, c'est quoi ?
00:06:58 C'est une trentaine d'étudiants de ce comité
00:07:00 qui s'appelle Comité Palestine Sciences Po Paris,
00:07:03 qui s'est montré particulièrement vindicatif,
00:07:05 qui s'est installé avec des tentes,
00:07:07 comme ils ont vu le faire aux Outre-Atlantique,
00:07:09 et ils ont pris en otage les 10 000 autres étudiants.
00:07:12 Ce qui n'est pas banal non plus,
00:07:13 c'est qu'ils ont été rejoints
00:07:14 par des centaines de militants vendredi et samedi.
00:07:18 Ce ne sont pas du tout des étudiants,
00:07:20 ce sont des militants du comité Traoré,
00:07:22 ce sont des élus ou des candidats de la France insoumise.
00:07:24 Tout ça fait grossir cette voie d'eau
00:07:27 pour devenir vraiment un gros fleuve devant Sciences Po.
00:07:30 Et ce qui n'est pas banal non plus,
00:07:32 c'est que l'administration de Sciences Po
00:07:33 a totalement capitulé.
00:07:35 Elle s'est mise à discuter avec ses étudiants,
00:07:37 avec cette minorité agressive et agissante,
00:07:39 en leur disant "écoutez, on va annuler les conseils de discipline
00:07:42 qui étaient prévus pour perturbation
00:07:44 et on va vous organiser ce que vous demandez,
00:07:46 c'est un town hall".
00:07:48 Ça dépend si on prononce ça à l'anglaise ou à l'américaine.
00:07:50 Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
00:07:52 C'est ce qu'ils demandent dans les universités américaines.
00:07:54 C'est un débat, exactement, le 2 mai.
00:07:56 - Je peux me permettre une petite sous-question ?
00:07:58 - Bien sûr.
00:07:59 - Non, parce que tout le monde dit justement
00:08:00 que Sciences Po a capitulé.
00:08:02 Demander un débat pour vous, c'est capituler ?
00:08:04 Question.
00:08:05 - Oui, c'est une bonne question.
00:08:07 Ce n'est pas exactement...
00:08:08 Bien sûr que ça serait présenté comme ça, non,
00:08:10 mais seulement c'est un débat sur quoi ?
00:08:12 Je comptais en parler un peu plus tard,
00:08:14 je peux en parler maintenant.
00:08:14 L'objet même du débat montre que c'est une capitulation
00:08:16 parce que l'objet est indigne.
00:08:18 L'objet, c'est faire pression pour annuler des accords
00:08:21 avec des universités américaines ou israéliennes
00:08:23 qui sera accusée de sionisme.
00:08:25 Voilà.
00:08:26 Donc il y a quand même quelque chose comme une pression
00:08:28 d'une toute petite minorité qui se montre agressive
00:08:30 et la direction, en fait, elle se couche.
00:08:33 En fait, les apparences, je vous ai dit, sont trompeuses.
00:08:36 Pourquoi aussi ?
00:08:37 C'est vrai à l'extérieur de Sciences Po.
00:08:39 Donc on a cru comprendre, tout le monde a compris.
00:08:41 On a vu qui tirait les ficelles.
00:08:43 On a vu que LFI était à la manœuvre.
00:08:45 D'ailleurs, Dimitri va nous en parler.
00:08:46 On est en pleine séquence électorale.
00:08:48 Sans doute, ceci n'est-il pas étranger à ceux-là.
00:08:50 Mais en réalité, cette manipulation de LFI
00:08:53 qui est bien avérée,
00:08:54 Jean-Luc Mélenchon était en Arménie,
00:08:56 il a envoyé un message pour dire aux étudiants mobilisés
00:08:59 pour la Palestine à Sciences Po, je cite,
00:09:01 "Vous êtes l'honneur de la France".
00:09:03 Et en fait, les apparences sont trompeuses
00:09:04 parce que tous ces gens-là, militants de LFI
00:09:06 et étudiants de Sciences Po engagés pour cette cause,
00:09:08 qu'est-ce qu'ils pensent faire ?
00:09:10 Ils pensent lutter, je cite,
00:09:12 "contre l'impérialisme américain et son complice sioniste".
00:09:17 Mais c'est totalement ironique.
00:09:18 Pourquoi c'est ironique ?
00:09:19 Parce que là, en fait, tout le monde,
00:09:22 les militants de LFI, Mélenchon,
00:09:24 les étudiants de Sciences Po mobilisés qui débraillent
00:09:26 et qui bloquent l'institut d'études politiques,
00:09:30 sont dans un mimétisme total
00:09:32 et même assumé à l'égard de ce qui se passe aux États-Unis.
00:09:35 Ils s'installent dans des tentes
00:09:37 comme ils ont vu faire à Yale et à Columbia.
00:09:40 Ils déroulent des banderoles
00:09:42 exactement les mêmes que celles qu'ils ont vues débrouler
00:09:44 de l'autre côté de l'Atlantique.
00:09:46 Ils chantent les mêmes chants de la rivière au Jourdain.
00:09:49 Ils sont un archétype total
00:09:51 de ce qu'on pourrait appeler l'aliénation coloniale
00:09:53 à l'égard de la métropole états-unienne.
00:09:55 Et aux États-Unis, par ailleurs,
00:09:57 c'est vraiment un passé antisémite qui ressurgit.
00:09:59 On l'a oublié, mais jusque dans les années 50,
00:10:01 il y a des campus comme Harvard
00:10:03 qui avaient des places limitées pour les étudiants juifs.
00:10:06 La grande bourgeoisie wasp, elle était assez antisémite en réalité,
00:10:09 jusque dans les années 50 aux États-Unis.
00:10:11 Et là, ça ressurgit sous une autre version
00:10:13 qui est la version wasp, assez chic aussi, il faut dire,
00:10:16 mais cette fois-ci, version woke.
00:10:18 Du Jourdain à la mer, ce n'est pas de la rivière.
00:10:21 C'est "the river to the sea" en anglais,
00:10:23 mais ils ont traduit "du Jourdain".
00:10:25 Il faudrait expliquer à Mme Pannot que c'est bien la rivière du Jourdain.
00:10:28 On ne comprend pas comment une minorité
00:10:30 peut faire à la loi en France.
00:10:32 Qui est responsable de cette agitation à Sciences Po, Guillaume Bigot ?
00:10:35 Je vais vous répondre, mais je réponds tout de suite
00:10:37 à cette première question qui est très bonne.
00:10:39 Pourquoi ils arrivent à faire la loi ?
00:10:41 Parce que c'est la théologie dominante,
00:10:43 l'idéologie de la métropole états-unienne,
00:10:45 qui est la même que celle de la classe dirigeante
00:10:47 et de beaucoup d'étudiants à Sciences Po.
00:10:49 Il suffit de singer ce que fait l'Amérique
00:10:51 pour être dans le vrai, à Sciences Po en tout cas.
00:10:53 Alors, en fait, finalement, qu'est-ce qui se passe ?
00:10:56 Qui est responsable ?
00:10:58 Je pense qu'on peut distinguer les coupables des responsables.
00:11:01 Il y a assurément des responsables.
00:11:03 Ces responsables, c'est la direction de l'IEP
00:11:05 dont je vous disais qu'elle a capiculé
00:11:07 pour des mauvaises raisons que je vous ai exposées.
00:11:09 Il y a aussi le gouvernement, parce que M. Attal,
00:11:12 on l'entendait tout à l'heure, le 19 mars,
00:11:14 il disait "Oui, finalement, personne ne va capituler
00:11:17 "devant l'idéologie importée des États-Unis,
00:11:19 "personne ne va capituler devant l'antisionisme sauvage
00:11:21 "et devant le wokisme."
00:11:23 Mais bon, en réalité, Mme Sylvie Rotaillot,
00:11:25 qui est juste ministre de l'Enseignement supérieur,
00:11:28 a félicité la direction de Sciences Po
00:11:30 pour avoir empêché le blocage de l'université,
00:11:32 autrement dit, pour avoir cédé à la minorité agissante.
00:11:35 Donc, on voit bien qui sont les responsables.
00:11:37 Les responsables, à plus long terme,
00:11:39 c'est à la fois la direction de l'IEP,
00:11:41 à partir du moment où Feu Richard Decoin
00:11:43 a été nommé ou est arrivé à la direction de Sciences Po,
00:11:46 c'est au moment où je quittais l'Institut d'études politiques,
00:11:48 il est arrivé, il faisait sa campagne, en quelque sorte.
00:11:51 Eh bien là, on savait quel était son programme.
00:11:53 Déjà, à l'époque, discrimination positive.
00:11:55 Derrière la discrimination positive,
00:11:57 il y allait avoir des cours sur le genre,
00:11:58 il y allait avoir des masters sur le genre,
00:12:00 sur la décolonisation,
00:12:01 on allait importer massivement cette idéologie.
00:12:03 Tout le monde, quasiment,
00:12:05 est obligé de parler en anglais aux étudiants français.
00:12:07 Les professeurs français sont sommés
00:12:09 de faire des cours en anglais.
00:12:09 On n'imagine pas jusqu'à quel point
00:12:11 l'américanisation et l'aliénation américaine
00:12:14 est poussée.
00:12:15 Et donc, on voit bien que ce cercle de la raison,
00:12:17 ce temple de la raison républicaine,
00:12:19 qui était un peu l'antichambre de l'ENA,
00:12:21 le cercle de la raison, comme dirait Alain Minc,
00:12:23 s'est mordu la queue, en quelque sorte.
00:12:25 Et la tête de l'État, au sommet de l'État,
00:12:28 Emmanuel Macron, avec ses déclarations
00:12:30 sur la culture française qui n'existe pas
00:12:32 et sur la colonisation
00:12:34 est un crime contre l'humanité,
00:12:36 il a totalement abondé dans ce sens-là.
00:12:38 Ce sont des responsables.
00:12:39 Mais derrière ces responsables,
00:12:41 il y a des coupables.
00:12:42 C'est beaucoup plus grave.
00:12:44 Coupables sont ces militants qu'on a vus
00:12:46 avec des mains rouges,
00:12:47 des mains recouvertes de peinture rouge.
00:12:49 En fait, les gens pensent que c'est,
00:12:51 par solidarité avec les civils à Gaza,
00:12:53 qu'ils meurent sous les bombes.
00:12:54 Mais pas du tout.
00:12:55 C'est une allusion à une scène atroce
00:12:57 qui a eu lieu le 12 octobre 2000.
00:12:59 On était alors en pleine intifada.
00:13:01 Il y a deux soldats israéliens
00:13:03 qui ont été kidnappés, lynchés
00:13:05 et éviscérés par la foule.
00:13:07 Et il y a des gens qui ont brandi
00:13:08 des mains couvertes de leur sang
00:13:10 à un balcon à Ramallah.
00:13:11 Et donc, c'est un signal codé
00:13:13 pour tuer des Juifs, en réalité.
00:13:15 Donc, c'est très grave ce qui se passe.
00:13:16 Coupables encore,
00:13:17 eh bien, évidemment, les militants LFI
00:13:20 qui manipulent cet antisémitisme islamique
00:13:24 parce qu'ils se font évidemment les complices
00:13:27 de ceux qui, en France comme aux États-Unis,
00:13:30 sont obsédés par un mot.
00:13:32 Obsédés par un mot,
00:13:33 c'est le mot de "génocide".
00:13:34 C'est-à-dire qu'on peut tout à fait
00:13:36 critiquer la politique israélienne.
00:13:37 On peut évidemment...
00:13:38 Qui ne voit pas
00:13:39 qu'il y a des dégâts collatéraux monstrueux à Gaza ?
00:13:42 Peut-être même qu'un jour,
00:13:43 on dira qu'il y a eu des crimes de guerre.
00:13:44 Mais un génocide,
00:13:45 c'est complètement absurde, évidemment.
00:13:46 Mais il faut qu'il y ait un génocide.
00:13:48 Alors, pourquoi il faut qu'il y ait un génocide ?
00:13:50 Parce que ça a pour effet,
00:13:51 d'une certaine façon,
00:13:52 de couper l'herbe sous le pied,
00:13:54 d'annihiler la légitimité de l'État d'Israël,
00:13:56 d'une certaine façon.
00:13:57 Ceux qui ont été génocidés par les nazis
00:13:59 deviennent à leur tour coupables d'un génocide.
00:14:01 Et donc, on peut détruire leur État.
00:14:03 Et mieux encore,
00:14:04 on peut les génocider.
00:14:05 Et puis, il y a tous ces idiots utiles du wauquisme.
00:14:07 Je pense qu'ils sont absolument coupables.
00:14:09 Coupables de leur ignorance,
00:14:10 de la mer au Jourdain.
00:14:11 On se souvient que Mme Pannot
00:14:12 ne savait pas où situait le Jourdain.
00:14:14 Et il y a un universitaire
00:14:15 qui s'appelle Jacques Tarnéro
00:14:16 qui parle du mariage de Saint-Pley
00:14:18 et de Cruella,
00:14:19 pour les décrire.
00:14:20 Parce qu'en fait,
00:14:21 ils sont dans la maso,
00:14:22 au sens de masochisme,
00:14:23 gauchisme.
00:14:24 C'est-à-dire que le jour
00:14:25 où les gens qu'ils soutiennent
00:14:26 prennent le pouvoir,
00:14:27 eh bien, ils seront les premiers,
00:14:29 ces féministes,
00:14:30 ces militants LGBT,
00:14:31 à passer à la casserole,
00:14:32 d'une certaine façon.
00:14:33 - Ces événements à Sciences Po,
00:14:35 à Harvard,
00:14:36 est-ce qu'ils annoncent
00:14:37 un phénomène de plus vaste ampleur ?
00:14:39 Est-ce qu'ils peuvent faire tâche d'huile ?
00:14:41 Est-ce qu'on peut aboutir à mai 68 ?
00:14:43 On sent un petit air...
00:14:44 On a envie de se poser la question.
00:14:46 - Oui, ça ressemble à ça.
00:14:47 Il y a beaucoup d'analogies, finalement,
00:14:49 avec ce qui s'est passé en mai 68.
00:14:51 D'abord, on est au mois de mai.
00:14:52 Bon, il y a certains
00:14:53 qui auraient envie d'annuler les examens.
00:14:55 On pourrait imaginer que ça se propage.
00:14:57 Ensuite, comme en mai 68,
00:14:58 il y a eu une crise géopolitique.
00:15:00 A l'époque, c'était le Vietnam.
00:15:01 Aujourd'hui, c'est ce qui se passe à Gaza,
00:15:03 qui sert d'absinthe fixation anti-impérialiste.
00:15:05 Aujourd'hui, comme à l'époque,
00:15:06 il y a une jeunesse qui est toujours la même.
00:15:08 La jeunesse est toujours la même.
00:15:09 Elle a un goût romantique pour la radicalité.
00:15:11 Elle a envie de chasser ses prédécesseurs.
00:15:13 Et elle va se nourrir
00:15:14 d'espèces de brouets idéologiques
00:15:16 pas très clairs,
00:15:17 à base de marxisme à l'époque,
00:15:19 et aujourd'hui, à base de wokisme.
00:15:21 - Une certaine jeunesse, pas tous.
00:15:22 - Une certaine jeunesse,
00:15:23 vous avez parfaitement raison de le préciser.
00:15:25 Ceux dont on parle là,
00:15:26 justement, je disais qu'à Sciences Po,
00:15:28 ils étaient une minorité.
00:15:29 Vous avez raison.
00:15:30 Mais comme en mai 68,
00:15:31 c'est un phénomène qui traverse le monde occidental.
00:15:33 On le voit sur les campus des universités américaines.
00:15:36 On le voit dans les grandes capitales européennes,
00:15:38 à Berlin, j'étais à Londres,
00:15:39 il y avait encore des manifestations
00:15:40 monstres pour la Palestine.
00:15:41 Donc on se dit qu'il faudrait une étincelle
00:15:43 pour mettre le feu à la plaine.
00:15:45 Mais je crois qu'il n'y aura pas de second mai 68
00:15:47 pour deux raisons au moins,
00:15:48 et je terminerai là-dessus.
00:15:49 Premièrement, déjà hier,
00:15:51 au moment où la bourgeoisie, en 68,
00:15:54 anona des slogans marxistes, trotskistes, etc.,
00:15:57 on peut dire que les ouvriers de Renaud-Billancourt
00:16:00 ou les combattants vietnamiens sous les bombes américaines
00:16:03 ne s'intéressaient pas du tout
00:16:04 à ce que racontait la jeunesse du quartier latin.
00:16:07 Aujourd'hui, disons, le fossé
00:16:09 entre ceux qui défendent la cause palestinienne
00:16:12 et ceux qui sont à Gaza
00:16:14 est encore plus important.
00:16:15 Le fossé entre ceux qu'ils défendent,
00:16:17 ceux qu'ils croient défendre avec le wokisme
00:16:19 et disons la situation de ce peuple fantasmé
00:16:22 descendant d'immigration dans les banlieues,
00:16:24 ce fossé, il est considérable.
00:16:26 Il y avait une coupure sociologique,
00:16:28 il y a en plus une coupure culturelle
00:16:31 qui est encore plus nette.
00:16:32 Ensuite, souvenez-vous d'ailleurs,
00:16:34 tous ces gens-là, LFI pour commencer,
00:16:36 mais aussi tous ces militants du wokisme
00:16:38 pensent pouvoir allumer d'une certaine façon
00:16:40 la révolte dans les banlieues.
00:16:41 Mais en fait, ils ne contrôlent pas du tout
00:16:42 ce qui se passe dans les banlieues.
00:16:43 Souvenez-vous du député Bilongo
00:16:46 qui avait essayé d'exciter les cités,
00:16:50 les racailles après la mort de Nahel.
00:16:53 Il s'est pris des coups de bâton sur la tête.
00:16:55 Et enfin, la deuxième raison,
00:16:56 c'est que je pense que la bataille culturelle,
00:16:58 elle n'est pas du tout gagnée par le wokisme.
00:17:00 Et justement, ce ne sont pas tous les étudiants,
00:17:02 c'est une partie des étudiants.
00:17:03 Je pense que l'équivalent du marxisme aujourd'hui,
00:17:05 ce qui a gagné la bataille culturelle,
00:17:07 c'est plutôt une pensée que j'appellerais critique,
00:17:09 une pensée populiste, une pensée patriote,
00:17:12 d'aucuns diraient une pensée réactionnaire,
00:17:13 elle peut être un peu conservatrice,
00:17:15 elle est républicaine,
00:17:16 mais en tout cas, elle ne me semble pas du tout,
00:17:18 mais pas du tout, soutenir la cause,
00:17:20 ni des wok, ni de voir dans le soulèvement
00:17:25 des Palestiniens et des banlieues,
00:17:27 le soulèvement du salve-la-terre.
00:17:29 - Ça donne à réfléchir tout ça.
00:17:33 Regardons par exemple le tweet de Laya Tola Khamenei,
00:17:36 hier soir, 21h58,
00:17:38 et puis quelques images aussi qu'il a diffusées.
00:17:41 Je vous montre, vous allez réagir en direct.
00:17:43 Vous voyez ce qu'il dit,
00:17:45 vous voyez ce qui se passe dans le monde,
00:17:47 même dans les pays occidentaux,
00:17:48 Angleterre, France,
00:17:49 différents États américains, etc.
00:17:52 Les gens marchent en grand nombre dans les rues,
00:17:54 scandant des slogans contre Israël et les États-Unis.
00:17:58 Ils sont déshonorés et n'ont aucun remède à cela.
00:18:01 On va voir les petites images qu'il diffuse également.
00:18:04 Je ne sais pas si on m'entend, je peux continuer à parler ?
00:18:14 - Ce que je veux dire,
00:18:15 peut-être Guillaume ou Dimitri,
00:18:17 puisque vous êtes sur ces sujets-là,
00:18:19 est-ce que ces jeunes qui manifestent,
00:18:22 qui sont là à la Sorbonne
00:18:24 et qui étaient à Sciences Po,
00:18:27 ils ont conscience d'être manipulés ?
00:18:31 - Je vais vous dire deux choses.
00:18:33 D'abord, je découvre qu'il y a un compte FR Khamenei.
00:18:36 Laya Tola Khamenei communique en français,
00:18:38 il y a un canal de communication en français.
00:18:40 Je vais vous dire autre chose,
00:18:42 c'est que la fable des étudiants de Sciences Po,
00:18:46 spontanément émue par le malheur palestinien,
00:18:50 c'est faux, ce n'est pas vrai.
00:18:52 Vous savez ce qui se passe à Sciences Po ?
00:18:54 Vous avez un collectif qui s'appelle "Urgences Palestine".
00:18:56 Je le tiens de Pauline Condomines, dont j'ai déjà parlé,
00:18:59 qui a signé cette enquête dans "Le Livre noir".
00:19:01 Elle a retrouvé tous les gens du collectif "Urgences Palestine"
00:19:04 qu'elle a croisés durant son enquête,
00:19:06 aux abords de Sciences Po.
00:19:07 Ils ne se cachent pas, ils sont là.
00:19:08 Et comme la plupart des journalistes ne les connaissent pas,
00:19:10 ils ne sont pas identifiés comme tels,
00:19:12 c'est extrêmement bien organisé.
00:19:13 Et ce ne sont pas des gens qui ont pour agenda politique
00:19:16 de défendre les Gazaouis, de défendre les Palestiniens,
00:19:19 mais comme d'habitude,
00:19:20 les Palestiniens sont les premiers manipulés du monde arabe.
00:19:23 Ces gens-là, les gens qui sont à la manœuvre de ces mouvements-là,
00:19:25 militent pour la destruction d'Israël.
00:19:27 Et ce n'est pas étonnant que l'ayatollah Khamenei
00:19:30 communique dans ce sens-là sur ses réseaux sociaux.
00:19:33 Poursuivons sur le sujet.
00:19:35 On a vu ces derniers jours, Dimitri,
00:19:37 la force politique numéro 1 en ce moment à Sciences Po,
00:19:40 en tout cas la plus bruyante, c'est la France insoumise,
00:19:43 qui depuis le 7 octobre, je le disais en titre,
00:19:45 joue à fond la carte et la stratégie du "Tout Gaza".
00:19:48 C'est l'axe central, pour ne pas dire l'axe unique,
00:19:51 de leur campagne pour les Européennes.
00:19:53 Et on a envie de savoir est-ce que cette stratégie, elle est payante ?
00:19:55 On a envie de savoir un petit peu,
00:19:56 est-ce que vous pouvez nous éclairer sur cette stratégie ?
00:19:58 Parce qu'on ne voit que cela. Est-ce que ça paye ?
00:20:02 Écoutez, si les Européennes étaient uniquement à Sciences Po,
00:20:04 alors oui, ce serait très très payant.
00:20:06 Jean-Luc Mélenchon, il y avait une enquête
00:20:09 qui avait été menée auprès des étudiants de Sciences Po.
00:20:11 Il fait 55% au premier tour de l'élection présidentielle
00:20:15 dans le panel très restreint, vous me direz,
00:20:17 des 15 000 étudiants de Sciences Po.
00:20:19 Il n'y avait plus d'un étudiant de Sciences Po
00:20:20 qui a voté pour Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle 2022.
00:20:22 Bon, évidemment Sciences Po n'est pas la France.
00:20:25 Mais bon, cette stratégie du "Tout Gaza", c'est quoi ?
00:20:27 Ça consiste en quoi ?
00:20:28 Guillaume l'a un peu dit,
00:20:29 c'est réduire le message de la campagne des Européennes
00:20:31 à la seule cause palestinienne
00:20:33 et surtout la dénonciation du génocide de Gaza.
00:20:36 Donc autrement dit, si tu pleures pour les Palestiniens,
00:20:38 vote pour la France insoumise.
00:20:39 C'est ça, ce que nous avons appelé la stratégie du "Tout Gaza".
00:20:43 Alors pourquoi faire de Gaza la clé de voûte de sa campagne ?
00:20:46 Est-ce que c'est payant ?
00:20:47 Alors je pense qu'il y a plusieurs raisons.
00:20:49 D'abord, parce que depuis le 7 octobre,
00:20:51 c'est clairement le thème politique le plus conflictuel
00:20:55 et celui qui vous isole le plus clairement de la majorité.
00:20:58 Il y a une conscience très aiguë, je pense, à la France insoumise
00:21:01 que ce n'est pas une cause majoritaire dans le pays.
00:21:03 La cause palestinienne n'est pas majoritaire.
00:21:05 Il y a beaucoup de gens que ça met mal à l'aise de se dire
00:21:07 si on leur disait "tu dois choisir ton camp"
00:21:09 parce que c'est ça, c'est "choisis ton camp camarade" en fait,
00:21:11 cette affaire aussi israélo-palestinienne.
00:21:14 Mais chez les filles, comme l'essence de la politique, c'est le conflit,
00:21:18 et bien justement, c'est un thème qui naturellement,
00:21:20 sur lequel ils vont se positionner.
00:21:21 C'est ce qu'ils recherchent.
00:21:22 Ça leur permet de mettre des coups aux autres
00:21:24 et d'en prendre et de mettre en scène finalement ces coups qu'on leur assène.
00:21:28 Je rappelle que Jean-Luc Mélenchon, il ne parle jamais de ses adversaires politiques,
00:21:31 il parle de ses ennemis.
00:21:32 Et il en parlait avant le 7 octobre.
00:21:34 Pourquoi Gaza aussi ?
00:21:36 Parce que c'est un thème qui est cher d'abord à la jeunesse de gauche,
00:21:39 par identification, parce qu'on dit toujours "la jeunesse palestinienne",
00:21:42 vous savez, le palestinien est éternellement jeune,
00:21:44 et parce que la jeunesse, je vous l'ai dit,
00:21:47 c'est le point fort de la France insoumise.
00:21:49 J'ai donné le chiffre, le score de Jean-Luc Mélenchon
00:21:52 à Sciences Po pendant la présidentielle 2022.
00:21:55 Si vous prenez au niveau national les 18-34 ans,
00:21:58 à 34%, cette tranche d'électeurs a voté pour Jean-Luc Mélenchon
00:22:03 au premier tour de l'élection présidentielle en 2022.
00:22:06 34% !
00:22:06 En parlant de jeunesse de gauche,
00:22:07 on donnera la parole à Marc Menand dans un instant.
00:22:09 Jeunesse de gauche.
00:22:10 Alors, revers de la médaille, en revanche,
00:22:12 pour Jean-Luc Mélenchon à la France insoumise,
00:22:13 c'est que ces jeunes, ces 18-34 ans qui votent beaucoup
00:22:16 pour la France insoumise,
00:22:17 qui votent aussi beaucoup pour Marine Le Pen,
00:22:19 c'est aussi la tranche de l'électorat qui vote le moins,
00:22:23 avec une abstention qui frôlait quand même 45%
00:22:27 lors du premier tour de l'élection présidentielle 2022.
00:22:30 Gardez en tête qu'on vote toujours plus à la présidentielle
00:22:33 qu'aux européennes.
00:22:35 On est multiplicateur de l'abstention aux européennes.
00:22:36 Je reviendrai.
00:22:37 Enfin, Gaza, pourquoi ?
00:22:38 Parce que le gauchisme considère que c'est la cause
00:22:42 qui va leur attirer les voix des racisés.
00:22:46 Les racisés, c'est tous ces gens à qui on explique
00:22:50 qu'ils devraient se reconnaître dans la figure du palestinien
00:22:53 qui est le damné d'Israël.
00:22:54 Israël symbolisant l'Occident capitaliste, colonial,
00:22:59 génocidaire, etc.
00:23:02 Donc, vous voyez, Gaza active le ressort
00:23:04 du sentiment d'humiliation qui est présent,
00:23:06 notamment chez beaucoup de populations immigrées,
00:23:09 notamment dans la culture arabo-musulmane
00:23:11 depuis fort longtemps, depuis les croisades.
00:23:13 Et donc, tout cet imaginaire extrêmement puissant,
00:23:15 le logiciel révolutionnaire de la France insoumise
00:23:18 considère qu'il a intérêt à s'y arrimer
00:23:20 parce qu'il y a un effet de concentration,
00:23:22 si vous voulez, de ses propres thématiques.
00:23:24 Alors, on va marquer une pause et je vous demanderai
00:23:26 dans un instant comment ça se déploie
00:23:28 dans la campagne des Insoumis.
00:23:29 Est-ce que ça fonctionne vraiment ?
00:23:31 On en parle dans un instant.
00:23:32 Notre jeunesse de gauche nous répondra un peu à cette question.
00:23:35 Est-ce que ça sent ?
00:23:37 - Très jeunesse !
00:23:38 - Le regard justement sur cette stratégie de LFI.
00:23:41 On parlera avec vous de ce directeur d'école,
00:23:43 Anouilh Sourmane, qui ce matin a décidé
00:23:46 de ne pas aller en cours.
00:23:47 On verra pourquoi avec Gabriel Kuzel.
00:23:49 On parlera de Matisse, 15 ans, poignardé.
00:23:52 Et puis vous, le coup de gueule final,
00:23:54 le coup de poing final, pardon,
00:23:57 sur l'arme nucléaire.
00:23:59 Emmanuel Macron veut partager notre bijou de famille.
00:24:03 - C'est risqué, un coup de poing sur une arme nucléaire.
00:24:05 - Très risqué. On marque une pause, à tout de suite.
00:24:07 Retour sur le plateau de Face à l'Info.
00:24:13 Ce soir, on est avec Dimitri.
00:24:14 On est en train d'analyser ce qui se passe en ce moment
00:24:16 à la Sorbonne Sciences Po.
00:24:18 Il se dit que LFI est au centre de ce qui se passe sur place.
00:24:22 On dirait qu'il récupère,
00:24:24 enfin, on dirait qu'il récupère tout cela pour les Européennes.
00:24:27 Est-ce une stratégie payante ?
00:24:29 Comment ça se déploie dans la campagne des Insoumis
00:24:32 pour les Européennes ?
00:24:34 - Absolument.
00:24:35 Vous avez d'abord eu,
00:24:37 ce n'est pas chronologique,
00:24:38 mais les événements majeurs,
00:24:39 je considère que le 6 mars,
00:24:41 c'est la mise sur orbite de Rima Hassan,
00:24:44 véritablement, qui a acté le fait
00:24:47 que d'un coup, la cause palestinienne,
00:24:49 l'idée du génocide à Gaza,
00:24:51 ça devient le cœur du réacteur de la France insoumise
00:24:53 dans cette perspective des Européennes.
00:24:55 Et Rima Hassan, elle est numéro 7 sur la liste
00:24:58 emmenée par Manon Aubry.
00:25:00 - Mais c'est la star.
00:25:01 - Mais c'est la star.
00:25:02 Il n'y a qu'elle ou presque.
00:25:03 Il n'y a qu'elle ou presque.
00:25:04 Elle s'assoit à la gauche de Jean-Luc Mélenchon.
00:25:06 Elle est pratiquement plus près de lui que ne l'est Manon Aubry.
00:25:09 Où est Manon Aubry ?
00:25:10 C'est quand même assez ahurissant.
00:25:11 Elle a totalement disparu.
00:25:12 J'ai entendu Antoine Léaument,
00:25:14 l'une des figures de la France insoumise,
00:25:15 dire sur l'antenne d'une radio le matin,
00:25:18 le 9 juin, "Votez Rima Hassan".
00:25:21 Vous voyez ?
00:25:22 Ils l'éliminent, ils font disparaître leur tête de liste.
00:25:24 Rima Hassan, en deux mots, c'est intéressant
00:25:27 parce que qui est-elle ?
00:25:28 Je ne vais pas vous faire le portrait exhaustif,
00:25:29 mais j'ai retrouvé cette petite chose.
00:25:31 Elle avait une petite notoriété déjà l'an dernier.
00:25:33 Elle perce médiatiquement dans le courant de l'année 2023
00:25:36 à tel point que Forbes, le magazine Forbes,
00:25:38 l'avait listée fin août parmi les 40 femmes
00:25:40 qui ont marqué l'année et fait rayonner la France à l'international.
00:25:43 À l'époque, elle est présentée, Rima Hassan,
00:25:45 elle n'est pas encore engagée avec la France insoumise,
00:25:47 comme la fondatrice de l'Observatoire des camps de réfugiés.
00:25:50 Alors là, je cite Forbes, "Sa mission",
00:25:53 il parle de Rima Hassan donc,
00:25:54 "étudier, enquêter, sensibiliser sur les lieux d'encampement
00:25:57 des personnes exilées à travers le monde".
00:25:59 Rima Hassan conseille aussi le groupe L'Oréal
00:26:02 sur les enjeux d'insertion professionnelle
00:26:04 des réfugiés dans tous les pays où le groupe est implanté.
00:26:07 Alors, L'Oréal a cessé sa collaboration avec Rima Hassan
00:26:10 depuis le 7 octobre,
00:26:12 où elle a tout de suite pris partie contre Israël.
00:26:15 Voilà.
00:26:16 Et donc, elle incarne totalement ce virage,
00:26:20 ou en tout cas, ce choix du tout Gaza,
00:26:23 de la France insoumise pour les Européennes.
00:26:26 Ensuite, vous avez le discours.
00:26:27 Alors, le discours, c'est la banalisation d'un abus de langage,
00:26:30 le mot de "génocide".
00:26:32 Enfin, je veux dire, on a le droit de s'insurger
00:26:34 contre ce qu'on peut considérer comme une réponse militaire,
00:26:36 excessive des Israéliens à Gaza.
00:26:38 On peut tout à fait en débattre.
00:26:40 Mais ce n'est pas un génocide.
00:26:41 Les mots ont un sens.
00:26:43 Et vous voyez, le problème, c'est que la répétition impose le débat.
00:26:46 Et donne corps, finalement, à une réalité
00:26:49 qui n'a pas lieu d'être, en réalité.
00:26:51 Et c'est toujours pareil en politique.
00:26:53 Les faits ne comptent pas, seules les perceptions.
00:26:55 Et donc, la France insoumise joue cette carte-là.
00:26:57 Ensuite, vous avez l'agite propre.
00:26:59 Alors là, on en vient à Sciences Po,
00:27:01 on en vient à ce qui se passe à la Sorbonne depuis aujourd'hui.
00:27:04 Alors Sciences Po, où Jean-Luc Mélenchon est tellement chez lui
00:27:07 qu'il a cette phrase ahurissante
00:27:09 quand il tient sa conférence mardi dernier
00:27:11 dans cet amphiboutmi, rebaptisé Amphi Gaza.
00:27:13 Il dit "c'est lui qui souhaite la bienvenue
00:27:15 aux gens qui ne sont pas acquis aux idées de l'insoumission.
00:27:17 Vous êtes les bienvenus."
00:27:19 - Il est chez lui. - C'est extraordinaire.
00:27:21 Et vendredi, pour l'occupation des locaux de Sciences Po,
00:27:25 le matin, vous avez qui viennent
00:27:27 Thomas Porte, Antoine Léaumont, Emery Caron,
00:27:29 donc leur écharpe tricolore de députés.
00:27:33 Ils viennent comme ça distribuer les brevets d'insoumission
00:27:36 aux uns et aux autres en disant
00:27:38 "vous êtes la fierté de ce pays", etc.
00:27:40 Dernier point, c'est la victimisation.
00:27:42 Alors je parlais tout à l'heure des coûts
00:27:44 qu'envoie la France insoumise à ses adversaires.
00:27:46 On pense par exemple au procès
00:27:48 que Rima Hassan intente aux uns et aux autres,
00:27:51 au fait que Jean-Luc Mélenchon ne parle pas de ses adversaires
00:27:53 mais de ses ennemis.
00:27:54 Il y a les coûts reçus.
00:27:55 Les coûts reçus, c'est par exemple le meeting de Lille
00:27:58 annulé la semaine dernière à la fac de Lille.
00:28:00 Rima Hassan a cette phrase très intéressante.
00:28:03 Après l'annulation de la conférence sur la Palestine
00:28:06 avec Jean-Luc Mélenchon à la fac de Lille, elle dit
00:28:09 à la tribune, parce que vous savez,
00:28:11 ils ont pris la parole sur une petite placette,
00:28:13 et elle dit "Rima Hassan, j'ai toujours su
00:28:16 que parler du sujet palestinien, tôt ou tard, allait me coûter.
00:28:19 Depuis le 7 octobre, je me sens comme beaucoup d'autres voix
00:28:23 pourchassées, non pas pour ce que je dis,
00:28:26 mais pour ce que je suis, et nous devons dénoncer le racisme
00:28:29 qu'il y a aussi derrière ce sujet."
00:28:31 Magnifique phrase de victimisation, vous voyez.
00:28:34 Ce qui permet aux insoumis derrière de dénoncer au passage
00:28:37 sur le thème de la liberté d'expression.
00:28:39 On en avait parlé avec Mathieu Bocoté sur ce sujet.
00:28:41 Et lui, pour une fois, exceptionnellement,
00:28:43 pour le principe, avait pris fête écose pour les insoumis
00:28:45 qui disent "Macartisme à la française, on nous baillonne,
00:28:48 notre programme politique est interdit,
00:28:51 pour des raisons politiques."
00:28:53 Et évidemment, c'est facile pour eux de dire cela
00:28:56 dans le contexte actuel.
00:28:58 Et encore mieux, on va avoir demain la convocation
00:29:01 par la police pour apologie du terrorisme
00:29:03 de Mathilde Pannot et Rima Hassan.
00:29:05 Alors là, c'est formidable, cette convocation,
00:29:07 ça valide l'insoumission.
00:29:09 On vous convoque ! C'est formidable.
00:29:11 - Mais est-ce que ça paye finalement au niveau électoral ?
00:29:15 - Alors voilà, c'est la bonne question.
00:29:17 Écoutez, attention de vote Manon Aubry,
00:29:19 parce que ce n'est pas Rima Hassan la tête de liste,
00:29:21 elle est à 7-8 %, donc ce n'est pas extraordinaire.
00:29:24 Elle est dans le niveau de la candidate écologiste...
00:29:29 - À peine plus que Robin Kett.
00:29:32 - Voilà, c'est ça, LR, etc.
00:29:35 Donc les petits candidats, pas les tout petits candidats,
00:29:37 mais les petits candidats, les candidats moyens, les poids moyens.
00:29:40 Je note au passage que ça a...
00:29:42 Qui a entendu parler de la NUPES là depuis 6 mois ?
00:29:45 - Ah oui !
00:29:46 - Ça a totalement dynamité la NUPES,
00:29:48 ce positionnement stratégique de la France Insoumise
00:29:50 sur la question palestinienne.
00:29:52 Alors moi, la question que je me pose,
00:29:54 Jean-Luc Mélenchon a vu cette phrase le 17 septembre
00:29:56 sur le plateau de BFM TV, il avait dit
00:29:58 "Personnellement, je ne fais pas la NUPES car j'aime les autres,
00:30:01 non, je ne les aime pas."
00:30:03 Quand vous dites ça de vos alliés quand même.
00:30:05 Et derrière, il taclait, j'adore la phrase,
00:30:07 "Je ne suis pas anticapitaliste, c'est du jardinage,
00:30:09 le socialisme sans révolution socialiste, c'est mignon."
00:30:12 Donc Jean-Luc Mélenchon parlait comme cela
00:30:14 deux semaines avant les événements,
00:30:17 avant le massacre du 7 octobre.
00:30:19 Et donc quelque part, ça se demandait si le 7 octobre
00:30:22 n'est pas la porte de sortie que Jean-Luc Mélenchon
00:30:24 cherchait pour la NUPES.
00:30:26 On note que Gaza isole la France Insoumise
00:30:29 du reste des forces de gauche.
00:30:31 La question est de savoir si ça ne va pas se retourner contre eux
00:30:34 dans la mesure où, aujourd'hui, le vote utile à gauche,
00:30:36 le vote refuge pour beaucoup d'électeurs,
00:30:38 que toute cette glose de la France Insoumise
00:30:41 autour de Gaza est fraie,
00:30:43 le vote refuge, c'est qui ? C'est Raphaël Glucksmann.
00:30:46 C'est Raphaël Glucksmann.
00:30:48 Il y a un risque, en cas de contre-performance
00:30:51 de la France Insoumise aux européennes,
00:30:53 de liquider l'héritage de 2022.
00:30:55 Parce que, comme vous allez dire aux électeurs derrière,
00:30:57 la première force de gauche ici, c'est moi.
00:30:59 C'est vrai que Jean-Luc Mélenchon fait 22 % en 2022,
00:31:01 Manon Aubry, trois ans avant, elle fait 6,3 %.
00:31:04 La question est de savoir si Jean-Luc Mélenchon
00:31:06 mise sur les européennes. Je ne pense pas.
00:31:08 Je pense qu'il envoie les signaux qu'il faut
00:31:10 pour mobiliser en temps utile cet électorat des banlieues,
00:31:13 cet électorat de la jeunesse,
00:31:15 ce signal de la cause palestinienne,
00:31:17 il l'aurait adressé dans la perspective de 2027.
00:31:20 Je précise quand même que 2027, l'élection présidentielle,
00:31:23 c'est dans plus de 1 000 jours.
00:31:25 Et ce n'est pas parce que c'est l'actualité du jour,
00:31:27 ce sera celle dans trois ans.
00:31:29 Donc c'est quand même à Paris un peu audacieux
00:31:31 que fait Jean-Luc Mélenchon.
00:31:33 - Merci infiniment pour cette analyse, mon cher Dimitri.
00:31:37 On va partir maintenant à Hanoï-sur-Marne.
00:31:41 Avec vous, mon cher Marc, un directeur d'école
00:31:45 et victime d'être trop républicain,
00:31:48 je le disais en titre, cet homme en poste depuis 15 ans,
00:31:52 respecté de tous, est devenu le pestiféré
00:31:55 pour avoir simplement souhaité appliquer les mesures
00:31:57 du Premier ministre, c'est-à-dire tenter,
00:31:59 entre autres, l'expérience de l'uniforme à l'école.
00:32:02 Les menaces étaient si terribles que ce matin,
00:32:04 il a décidé de ne pas prendre son poste.
00:32:06 On l'écoute et ensuite on vous écoute, Marc.
00:32:10 - Bonjour, je suis Nicolas Bourreze,
00:32:13 directeur de l'élémentaire André Chénier, Hanoï-sur-Marne,
00:32:16 dans le département de la Seine-Saint-Denis.
00:32:19 Nous sommes lundi matin et pourtant je n'irai pas travailler.
00:32:23 Je n'irai pas dans l'école que je dirige depuis 15 ans.
00:32:26 J'y consacre ma vie.
00:32:29 Je n'irai pas parce que je suis pris pour cible.
00:32:33 - Marc Benoy. - Je suis pris pour cible.
00:32:36 C'est terrifiant. C'est-à-dire qu'à force de traiter
00:32:40 à la légère le multiculturalisme, à force d'être les faux soyeurs
00:32:45 de la laïcité, on est confrontés aux douloureux souvenirs
00:32:51 de Samuel Paty, aux douloureux souvenirs de son confrère,
00:32:57 M. Bernard. - Dominique Bernard.
00:32:59 - Dominique Bernard. Et pour autant, là, cet homme se retrouve seul.
00:33:05 Alors, racontons l'histoire.
00:33:08 Le maire de Noïs-sur-Marne, je connais bien la région
00:33:11 parce que j'ai vécu juste à côté de Noïs-sur-Marne
00:33:14 pendant presque 15 ans et j'étais enseignant
00:33:17 au collège Saint-Exupéry à Ronnie-sous-Bois.
00:33:20 On était des voisins. Alors ce coin de banlieue,
00:33:23 je l'ai vu évoluer. On était dans les années 70
00:33:27 et les petits Arabes, comme on disait,
00:33:30 on était en fraternité avec eux, on faisait attention
00:33:33 et quand on les avait soit dans la cour de récréation,
00:33:36 soit au patronage, on leur montrait qu'ils avaient leur place
00:33:40 dans notre société et aujourd'hui, c'est exactement le contraire.
00:33:45 On les encourage à l'exclusion. On leur dit "vous êtes victimes,
00:33:50 vous êtes des humiliés" et c'est cela qui ressort.
00:33:54 Alors que fait le maire ? M. Zartost-Bakhtiari.
00:34:01 - Pas facile de prononcer son nom, c'est d'origine iranienne
00:34:04 et qui n'a que 34 ans et qui est exceptionnel.
00:34:07 - Exceptionnel dans la mesure où c'est un garçon,
00:34:10 qui a de l'enthousiasme et qui a pris la proposition
00:34:14 du Premier ministre dans une ville qui a été tuméfiée
00:34:19 par les événements de juin l'année dernière.
00:34:22 2 millions de dégâts, la médiathèque, pof, a emporté
00:34:26 les 7 voitures de police brûlées et cette dette énorme,
00:34:32 2 millions et il sent bien qu'il y a des tensions.
00:34:36 Et quand je vous parle de ces années 70 ou dans cette région,
00:34:40 il y avait plutôt une bonne osmose, on ne parlait pas de communautarisme,
00:34:45 on était simplement dans cette idée d'une république
00:34:49 qui cherchait à faire en sorte que tout un chacun ait sa chance.
00:34:53 Aujourd'hui, ce n'est plus cela. Alors que fait-il ?
00:34:56 Pour essayer, dans le quartier en question de cette école,
00:35:00 André Chénier, qui a été particulièrement touché
00:35:04 par les émeutes où il y a ces tensions d'exclusion,
00:35:08 il dit "si demain on appliquait la méthode Attal,
00:35:13 pourquoi pas et allons jusqu'au bout,
00:35:15 ce n'est pas uniquement d'interdire la baïa,
00:35:17 on va mettre l'uniforme, ce n'est pas de la discrimination,
00:35:21 l'occurrence uniforme, c'est de dire voilà."
00:35:24 Certains se sentent humiliés,
00:35:27 certains se sentent ne pas appartenir à la République.
00:35:30 Faisons en sorte que tous les enfants puissent se regarder
00:35:36 dans cet esprit républicain qui est en place depuis 2 siècles maintenant.
00:35:43 - Je ne sais pas si vous allez le dire, Marc Menand,
00:35:45 le rôle de l'Education nationale dans tout ça...
00:35:48 - Attendez, je vais vous le dire.
00:35:50 - Pardon, je suis trop...
00:35:51 - C'est-à-dire que fait-il ?
00:35:53 En plus, il se comporte en démocrate,
00:35:55 il organise un référendum.
00:35:57 Alors ses opposants disent "référendum, ce n'est pas un référendum,
00:36:00 ça ne s'est pas déroulé selon les normes du référendum".
00:36:03 C'est une bonne blague.
00:36:05 Il est là, il consulte les enseignants,
00:36:07 il en parle aux parents d'élèves
00:36:10 et il fait passer aux uns et aux autres
00:36:14 une petite motivation de la décision qu'il suggère,
00:36:19 à la fois porter l'uniforme.
00:36:23 Il y a 68% de votes favorables.
00:36:28 Alors on l'adopte et il y a 4 écoles,
00:36:31 dont l'école André-Chegnier qui dit "nous allons l'appliquer".
00:36:35 Et là, on a un comité de défense de l'école publique de Neuilly-sur-Marne
00:36:40 qui s'outrage.
00:36:42 "Vous vous rendez compte du scandale ?"
00:36:44 "Où est le scandale ?"
00:36:46 -Vraiment, il y a plusieurs endroits dans France que vous avez testés.
00:36:49 -C'est formidable, dans un pays qui connaît tant de déchirures.
00:36:53 Et Neuilly-sur-Marne fait partie de ces communes très meurtries,
00:36:57 ces communes où il y a ces divisions.
00:36:59 De dire à l'école,
00:37:01 si on pouvait essayer de pacifier l'ensemble.
00:37:05 Vous avez un comité de défense de l'école publique
00:37:08 qui soudain dit "c'est terrifiant".
00:37:11 Ils ont même des accusations très virulentes
00:37:14 à l'égard de M. Nicolas Bourreze.
00:37:17 En particulier, il a écrit dans "Causeur"
00:37:20 "Comment peut-on, M. le maire, autoriser un directeur d'école,
00:37:24 qui est là depuis 15 ans,
00:37:26 ça fait 15 ans qu'il est dans cette petite école
00:37:29 où il essaie d'instiller le désir du savoir aux jeunes enfants ?"
00:37:33 -Donc voilà les vraies raisons ?
00:37:35 -Il écrit dans un journal d'extrême droite.
00:37:39 -C'est quoi, un journal d'extrême droite ?
00:37:42 -La presse dit que c'est un journal d'extrême droite.
00:37:45 Ils peuvent même pas le justifier eux-mêmes.
00:37:48 Ils sont obligés de prendre un titre générique.
00:37:51 "La presse qualifie Causeur d'extrême droite."
00:37:54 "Comment pouvons-nous autoriser un directeur à écrire dans..."
00:37:58 "Et de faire part de son obsession anti-musulmane ?"
00:38:02 C'est quoi, l'obsession anti-musulmane,
00:38:05 sous la plume de ce directeur,
00:38:07 qui, par exemple, est un bon directeur républicain ?
00:38:10 Il a écrit...
00:38:11 Oui, parce qu'il y a des professeurs
00:38:21 qui sont pour le multiculturalisme.
00:38:23 Il y a des professeurs qui ne veulent pas entendre parler
00:38:27 de cet esprit qui est pourtant l'anticléricalisme
00:38:30 de ceux qui les ont précédés.
00:38:32 C'est-à-dire qu'à l'école républicaine,
00:38:35 il fallait bouder et booter
00:38:38 tout ce qui pouvait être symbole religieux.
00:38:41 C'est pour ça qu'il y a eu la loi de 1905
00:38:43 que l'on a déshabillée aujourd'hui,
00:38:45 qui était cette loi où on ne voulait plus
00:38:48 que les signes religieux apparaissent partout.
00:38:51 Aujourd'hui, on veut qu'il y ait le temple de la laïcité.
00:38:55 C'est uniquement les écoles.
00:38:57 Là, il cherche cette application et il devient le pestiféré.
00:39:00 Vous vous rendez compte la conscience de ces gens-là ?
00:39:03 Il y a les exemples de Milk Bernard,
00:39:06 Samuel Paty, sans oublier Charlie Hebdo
00:39:09 et tous ceux qui sont victimes aujourd'hui dans les rues.
00:39:13 On parlera tout à l'heure avec Gabriel,
00:39:16 là encore, de ce qui s'est passé ce week-end à Bordeaux.
00:39:20 L'Afghan qui jaillit sur deux jeunes musulmans
00:39:24 simplement parce qu'il ne respecte pas le ramadan.
00:39:27 Et bien donc, dans cette société-là,
00:39:30 il y avait des personnes qui vont mettre une cible
00:39:35 sur un directeur d'école en le menaçant.
00:39:38 Et alors, quelle a été la réaction de l'Education nationale ?
00:39:42 Rien !
00:39:44 Alors, Mme Nicole Belloubet,
00:39:47 quand elle voit que Marion Maréchal lui dit
00:39:50 "Mais vous ne manifestez pas du tout, je ne vous ai pas attendu pour répondre."
00:39:54 Eh bien, sauf qu'elle n'a pas attendu, mais il n'y a pas eu de réponse
00:39:58 alors que le directeur a écrit à la direction
00:40:01 des services départementaux de l'Education nationale
00:40:04 pas de réponse.
00:40:06 Le préfet, pas de réponse, pas de mesure d'inservir d'ordre
00:40:11 pour protéger le professeur.
00:40:14 Pas de nouvelles non plus de toutes les instances officielles.
00:40:20 On laisse cet homme dans le désespoir, déambulé dans la rue.
00:40:25 Vendredi, jeudi dernier, il est allé à l'école
00:40:29 en étant dans cette angoisse qui est derrière mon dos.
00:40:32 Vous rendez compte ce que l'on fait subir à ce professeur
00:40:36 qui est là depuis 15 ans et qui était toujours, disons,
00:40:40 admiré par ceux dont il s'occupait,
00:40:43 par les enfants et les parents qui le louaient.
00:40:47 -J'ai une question à vous poser, petit tour de table rapidement.
00:40:51 La France se couche dans les universités.
00:40:55 Si j'ai bien compris ce que vous disiez tout à l'heure,
00:40:56 la France se couche à l'école, dans le monde.
00:41:00 On va le voir tout à l'heure avec l'arme nucléaire.
00:41:02 C'est quand même assez surprenant.
00:41:04 Avec tous les exemples qu'on a déjà eus, Dimitri,
00:41:07 et ensuite Guillaume ont fait un tour de table,
00:41:09 c'est quand même assez surprenant que cet homme
00:41:11 n'arrive même pas à aller à l'école aujourd'hui.
00:41:13 -C'est ça, ce qui me frappe, c'est la répétition des événements.
00:41:16 On a eu Ravel, maintenant, voilà.
00:41:19 Et ça devient... Je pense qu'en plus...
00:41:24 -Pardonnez-moi, malgré la bonne volonté,
00:41:25 je fais l'avocat du dame,
00:41:27 mais malgré la bonne volonté du Premier ministre, Gabriel Attal.
00:41:30 -Le Premier ministre, ce n'est pas à lui de traiter ce genre d'affaires.
00:41:34 Il y a un problème systémique.
00:41:35 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous avez des gens qui ont vu
00:41:37 qu'on pouvait menacer, qu'on pouvait faire partir des gens
00:41:41 en faisant pression sur eux.
00:41:42 Et bien, ça se répète, parce que ça fonctionne.
00:41:44 On voit que ça se fonctionne.
00:41:45 On a annulé les examens à la Sorbonne aujourd'hui
00:41:47 parce qu'il y avait une dizaine de tentes devant la Sorbonne.
00:41:50 On parlait tout à l'heure du pouvoir des petites minorités.
00:41:53 C'est ça, le pouvoir des petites minorités.
00:41:55 On peut détruire des carrières, on peut détruire des gens.
00:41:57 Cet homme, il va y penser pendant longtemps.
00:41:58 -Et on pense au proviseur aussi dont on a parlé.
00:42:00 Guillaume ?
00:42:01 -Il y a un phénomène d'impunité, évidemment,
00:42:03 qu'à partir du moment où ils menacent,
00:42:05 et eux-mêmes, en menaçant et en étant violents et agressifs,
00:42:08 n'éprouvent aucune crainte à l'égard du système,
00:42:10 et ils ont raison de ne pas éprouver de crainte,
00:42:12 pourquoi se retiendraient-ils ?
00:42:14 Effectivement, il y a une disproportion
00:42:17 entre la menace qu'ils font peser
00:42:18 et la menace qui pèse sur eux en raison de la loi.
00:42:21 C'est le premier point.
00:42:22 Je pense qu'il y a une véritable erreur système.
00:42:25 Dans la tête de nos dirigeants, tout le système est irrigué
00:42:28 par "Venez comme vous êtes",
00:42:30 le multiculturalisme et le communautarisme
00:42:33 irriguent profondément la pensée des dirigeants.
00:42:35 Et donc, quand ils vendent la laïcité,
00:42:37 ils vendent une laïcité qui est en totale contradiction
00:42:40 avec cette idée anglo-saxonne.
00:42:41 -Venez comme vous êtes,
00:42:42 mais dans le cadre du respect de la France, Gabriel.
00:42:44 -Non, mais évidemment, moi, ce qui me frappe,
00:42:46 c'est le tweet de Nicole Belloubet qui dit
00:42:48 "On ne vous a pas attendu", dit-elle à Marion Marchand.
00:42:50 -Si, un peu, visiblement,
00:42:51 puisque avant que Marion Marchand n'en ait parlé,
00:42:54 c'était pas un sujet.
00:42:55 Donc c'est un peu problématique que les sujets soient toujours réglés
00:42:58 quand ils sont sous les feux médiatiques
00:43:00 ou pris à bras-le-corps par l'opposition.
00:43:02 C'est pas cela qu'on attend d'un gouvernement.
00:43:04 -Et là, derrière ce comité de défense,
00:43:07 il y a Elefi, encore.
00:43:08 Mais ces gens, c'est terrifiant,
00:43:11 parce qu'ils oublient que le professeur Redeker,
00:43:14 depuis 10 ans maintenant,
00:43:17 il est sous protection policière
00:43:19 pour avoir écrit des papiers d'opinion
00:43:22 sur l'antrisme musulman.
00:43:25 Islamique, je dirais.
00:43:26 Finalement, quand vous croyez pas totalement
00:43:28 à vos propres valeurs,
00:43:29 vous avez pas l'énergie et le courage de les faire appliquer.
00:43:31 -Merci beaucoup, en tout cas, pour votre regard.
00:43:34 Et la France se couche aussi, peut-être, dans le monde,
00:43:37 avec cette volonté de partage de l'arme nucléaire.
00:43:40 On en a déjà parlé avec Mathieu Beaucoupté,
00:43:42 mais là, le président de la République en a encore parlé.
00:43:45 On ne va pas laisser passer sans pouvoir analyser un peu tout ça.
00:43:49 Gabrielle Cusel, on va ouvrir une page douloureuse aussi,
00:43:52 avec vous.
00:43:54 À Châteauroux, dans l'Indre,
00:43:57 ville où son père exerce le métier de restaurateur,
00:44:00 Mathis, 15 ans.
00:44:02 Lui-même apprenti cuisinier, a été poignardé dans la rue
00:44:06 par un Afghan du même âge que lui.
00:44:08 Que s'est-il passé ?
00:44:10 -Alors, moi, j'ai été très émue par un témoignage
00:44:13 qui est paru dans la presse.
00:44:14 Une riveraine qui a assisté du haut de son immeuble à la scène
00:44:17 a dit avoir entendu qu'il disait qu'il avait mal au dos
00:44:21 et qu'il avait froid.
00:44:22 Quelle mère d'adolescent peut lire cela sans pleurer ?
00:44:25 Donc, je crois que le premier sentiment que nous devons exprimer,
00:44:28 c'est celui d'une profonde compassion pour les parents.
00:44:31 Et pour ma part, j'ai aussi une pensée,
00:44:33 je ne sais pas si elle nous écoute,
00:44:34 mais je sais que c'est une fidèle téléspectatrice de CNews,
00:44:37 et même ainsi qu'elle m'avait contactée,
00:44:40 pour Régine Bonnet, qui est la grand-mère de Timothy,
00:44:43 qui était lui également apprenti cuisinier, très brillant.
00:44:45 Il avait eu le droit de faire un stage pour cela dans les cuisines de l'Elysée,
00:44:49 qui a été assassiné en 2019 à 19 ans par un demandeur d'asile afghan.
00:44:55 Alors, je sais que sa peine profonde avait été encore augmentée
00:44:59 par le fait que, déclaré irresponsable,
00:45:01 le meurtrier de son petit-fils n'a pas pu être jugé.
00:45:03 Je suis persuadée que les faits d'aujourd'hui,
00:45:04 qui par certaines similitudes doivent raviver sa peine,
00:45:08 sont spécialement importants pour elle.
00:45:10 Donc, je voulais dire ces mots.
00:45:12 - Pardonnez-moi, pourquoi est-ce qu'il a été déclaré irresponsable ?
00:45:16 - Parce qu'il n'était pas en possession de ses moyens.
00:45:18 Vous savez, c'est toujours l'argument psychiatrique.
00:45:22 - En tout cas, on a remarqué, Gabrielle Cluzel,
00:45:25 qu'il ne faut pas poser la question de l'origine du meurtrier.
00:45:29 - Oui, comme avec Thomas à Crépole, comme avec Lola à Paris,
00:45:33 il y a un double contre-feu d'intimidation et d'inversion accusatoire
00:45:37 qui a été très vite mis en place pour réduire au silence
00:45:42 et aider Véléité de s'interroger.
00:45:45 Il y a tout d'abord l'inversion accusatoire
00:45:48 portée contre la victime elle-même,
00:45:50 relayée sans distance par certains médias.
00:45:55 Et ça pose réellement question.
00:45:57 Le suspect, appuyé par des témoins qui sont-ils,
00:45:59 a rapporté avoir reçu un coup de poing de la victime
00:46:02 et des insultes.
00:46:03 "Fils de Ben Laden, fils d'Afghan, retourne dans ton pays."
00:46:07 Donc, vous voyez, c'est exactement comme Thomas.
00:46:09 On note que Matisse est accusé par son bourreau présumé d'être raciste.
00:46:15 C'est vraiment l'inversion accusatoire dans toute sa splendeur.
00:46:18 Et on se souvient, sur un autre sujet,
00:46:20 que les barbares de Grande-Synthe sous-entendaient, eux,
00:46:22 que Philippe était pédiphophile.
00:46:25 Évidemment, sans que les victimes, et pour cause, puissent se défendre.
00:46:29 En attendant, c'est Matisse, comme Thomas et Philippe,
00:46:32 qui ont été tués, et c'est son agresseur et l'agresseur de Matisse,
00:46:35 et non lui, qui a déjà été visé dans deux procédures.
00:46:38 Il y a des vols de portable sous menace d'un couteau,
00:46:41 assorti pour l'une d'elles à une mise en examen et à un contrôle judiciaire.
00:46:44 Un contrôle judiciaire, comme on voit, d'une efficacité remarquable.
00:46:47 Alors, ajoutons précisions supplémentaires vraiment sordides,
00:46:51 que la mère du présumé coupable aurait emmené son fils en voiture
00:46:57 jusqu'à sa victime, lui permettant ainsi de le poignarder,
00:47:01 et qu'elle aurait ensuite, selon des témoins, elle-même giflé Matisse
00:47:04 alors qu'il était déjà blessé.
00:47:06 Donc, elle le sait, déféré devant le juge ce soir, comme son fils.
00:47:11 Mais je voulais simplement faire une remarque.
00:47:13 On voit que sur les sujets de la violence des mineurs,
00:47:15 le gouvernement est vraiment à côté de la plaque
00:47:17 quand il parle de parents dépassés.
00:47:19 Les parents ne sont pas toujours dépassés, la preuve.
00:47:22 Ils sont même complices parfois et acteurs.
00:47:24 Donc, c'est le logiciel du gouvernement, visiblement, plutôt, qui est dépassé.
00:47:28 - Pourquoi, Gabrielle Cluzel, cette injonction à la non-récupération
00:47:34 qui revient à interter en tout commentaire
00:47:37 sur l'origine du meurtrier et qu'il ne tient pas ?
00:47:40 - Oui, cette injonction est tellement forte
00:47:42 que certains médias s'autocensurent.
00:47:44 Le Monde, par exemple, a rapporté les faits dans son premier article
00:47:47 sans donner la nationalité du présumé meurtrier,
00:47:51 comme si elle n'avait aucune importance.
00:47:53 Alors, c'est vrai que le père de Matisse a communiqué,
00:47:58 il y a quelques minutes, je crois,
00:48:00 en disant de faire attention à tous les bords, de droiter ailleurs...
00:48:03 - Sur RTL, effectivement. - Sur RTL, voilà.
00:48:05 Et qu'il s'approprie ce genre de choses.
00:48:08 Et il finit en disant, je cite pour Matisse,
00:48:11 qui était un vrai gentil, "Soyez pareil."
00:48:13 Mais cela n'interdit en rien d'évoquer l'origine du meurtrier présumé,
00:48:20 car évidemment, la question de sa présence sur notre sol
00:48:22 et d'autres individus de son acabie intéresse et concerne chacun.
00:48:28 Il en va de la sécurité de nos enfants.
00:48:30 Précisons d'ailleurs que quand la justice est rendue,
00:48:33 elle n'est pas rendue seulement au nom des victimes,
00:48:35 elle est aussi rendue au nom du peuple français.
00:48:38 C'est toute la France qui est concernée.
00:48:40 Et je rappelle, parce qu'on l'oublie souvent,
00:48:42 que la France a déjà donné 90 de ses soldats en Afghanistan
00:48:46 pour que l'Afghanistan retrouve la paix.
00:48:51 Alors, d'aucuns diront que ça n'a pas été une réussite,
00:48:55 mais je crois qu'il ne faut pas occulter leur sacrifice.
00:48:58 C'est un combat qui aurait dû être mené par les Afghans eux-mêmes, en principe.
00:49:01 La France a vu ses soldats tomber là-bas
00:49:04 et voit ses enfants tués ici par des réfugiés afghans.
00:49:08 C'est vraiment double peine.
00:49:10 Alors que ces drames et une dimension politique, c'est normal,
00:49:13 je dirais même que c'est essentiel.
00:49:14 Et c'est même important que les politiques s'en saisissent,
00:49:17 puisque la question de l'accueil des réfugiés
00:49:20 est éminemment politique, décidée par des politiques.
00:49:24 Et vous vous souvenez en particulier,
00:49:25 après l'accession des talibans au pouvoir en Afghanistan en 2021,
00:49:29 on cite souvent l'exemple de Clémentine Autain ou de Sandrine Rousseau,
00:49:33 qui allait vraiment aller dans l'extrême,
00:49:35 mais qui appelait à l'accueil inconditionnel des réfugiés,
00:49:38 même les plus dangereux, parce que ça permettrait de les surveiller.
00:49:41 Mais c'est le gouvernement d'Emmanuel Macron, néanmoins,
00:49:44 qui l'a décidé dans un tweet, le 17 août,
00:49:47 ça s'appelait encore Twitter, je crois, 2021,
00:49:49 Gérald Darmanin s'était félicité d'ouvrir grand les portes aux réfugiés afghans
00:49:53 souhaitant fuir le nouveau gouvernement.
00:49:55 Il avait même rajouté, comme si c'était un titre de gloire,
00:49:58 que depuis 2018, les Afghans étaient les premiers bénéficiaires
00:50:02 du droit d'asile en France.
00:50:04 Et c'est sur votre antenne, Dimitri, au micro de Sonia Mabrouk,
00:50:07 quelques jours après ce tweet, que Didier Leschi,
00:50:10 le directeur général de l'Office français de l'immigration,
00:50:12 il avait confirmé tout cela.
00:50:14 Il avait d'ailleurs dit que le Français était le pays le plus accueillant,
00:50:16 bien plus que l'Allemagne, que les déboutés partout en Europe
00:50:19 revenaient frapper en France.
00:50:22 Et c'est bien une démission politique volontaire,
00:50:24 puisque Sébastien Cour, si on s'en vient, l'Autrichien,
00:50:26 lui, avait décidé de ne pas accueillir de demandeurs d'asile afghans.
00:50:34 - Alors, je suis en train de me dire que sous le QTF,
00:50:38 il y a des problèmes, sous statut de réfugié, on l'a vu à Bordeaux,
00:50:41 il y a des problèmes, je crois que c'était Bordeaux,
00:50:43 que ce soit en situation régulière, parce qu'il est en situation régulière.
00:50:47 - Par contre, ils sont en situation régulière, oui, si.
00:50:49 Je ne sais pas du reste quand il est encore,
00:50:51 je n'ai pas encore l'information, je vais chercher quand il est arrivé en France.
00:50:54 - Ça pose tellement de questions.
00:50:56 Et autre question, Gabrielle Cluzel,
00:50:58 tous les Afghans, ils ne posent pas de problème, ça aussi, il faut le dire.
00:51:02 - Bien sûr, vous avez raison, mais comment imaginer,
00:51:05 quelle naïveté peut permettre d'imaginer qu'un peuple qui, en 2013,
00:51:08 à l'occasion d'un sondage du Pure Reserve Center,
00:51:11 se déclarait à 99% pour la charia
00:51:14 et à 85% pour la lapidation en cas d'adultère,
00:51:17 s'adapterait par l'opération du Saint-Esprit,
00:51:20 simplement par le simple furet de passer la frontière, à nos mœurs ?
00:51:24 Alors, notons pour l'anecdote que ce sondage, que je vous livre,
00:51:27 a été critiqué quand il est sorti par la gauche, vous savez pourquoi ?
00:51:29 Parce qu'ils ont dit que dans l'échantillon, il n'y avait pas beaucoup de femmes.
00:51:32 Pardon, mais si ce n'était pas aussi tragique, ce serait risible.
00:51:35 C'est sûr que les femmes à Kaboul, dans les grandes villes,
00:51:37 notamment Kaboul, on en rencontre très peu,
00:51:39 parce qu'elles sont avec une burqa grillagée,
00:51:41 et dans les campagnes, on n'en rencontre carrément pas du tout,
00:51:43 parce qu'elles, elles sont recluses chez elles,
00:51:46 dont il n'y en a pas dans l'espace public.
00:51:48 Donc, de toute façon, nous recevons massivement,
00:51:51 et même très massivement, des hommes.
00:51:53 Donc, c'est leur avis qui est spécialement intéressant.
00:51:56 Alors, à quoi sert la charité si elle n'est pas assortie de la prudence ?
00:51:59 La politique d'accueil binaire, façon Gulli ou le journal de Mickey,
00:52:04 parce que c'est exactement ça.
00:52:05 Si tu n'es pas un méchant, tu es donc un gentil.
00:52:07 Si tu es contre les talibans, tu es un propre réfugié inoffensif.
00:52:11 Eh bien, c'est irresponsable.
00:52:13 L'État islamique est contre les talibans, mais convenons,
00:52:15 je pense, autour de cette table, y compris dans toute la France,
00:52:18 qu'ils ne sont pas pour autant des gentils.
00:52:21 Alors, sans parler, bien sûr, et c'est encore un autre sujet,
00:52:23 des troubles psychiatriques prégnants,
00:52:25 induits par des dizaines d'années de guerre.
00:52:27 - Ce drame se trouve à la confluence de l'impérissime migratoire
00:52:31 et de celles judiciaires, Gabrielle.
00:52:33 - Exactement.
00:52:34 Alors, c'est...
00:52:37 Je ne sais pas, quand il est, encore une fois,
00:52:40 parce que je ne veux pas dire de bêtises,
00:52:41 quand ce garçon et sa famille sont arrivés en France,
00:52:45 était-ce en 2021 ou avant ?
00:52:47 Simplement, en 2021, le maire de Châteauroux
00:52:51 s'était déclaré scandalisé de devoir accueillir en urgence
00:52:54 des migrants, notamment afghans, en provenance de région parisienne.
00:52:57 Donc, ça, nous ne le savons pas.
00:52:58 Mais comment imaginer qu'un adolescent,
00:53:01 issu d'une culture dans laquelle la lapidation
00:53:05 fait partie de l'arsenal juridique,
00:53:07 puisse trouver dans un contrôle judiciaire,
00:53:09 un rappel à la loi ou toute autre sanction
00:53:12 de notre justice des mineurs,
00:53:14 un caractère punitif ou dissuasif ?
00:53:17 Et ne parlons même pas des athérnats
00:53:18 présentés il y a 10 jours par Gabriel Attal et Eric Dupond-Moriti
00:53:21 avec des attestes liées d'estime de soi
00:53:24 et des visites d'exposition sur Tintin.
00:53:27 Moi, je ne sais pas.
00:53:28 Pense-t-on vraiment que ce dont manquent les jeunes violents
00:53:31 ou en décrochage dans notre pays,
00:53:33 soit l'estime de soi ?
00:53:34 Ce n'est pas mon avis.
00:53:36 - Je vous sens très remontée, Gabriel.
00:53:38 Et vous, et la France avec vous,
00:53:40 la France avec vous sur ce sujet.
00:53:42 Qu'est-ce que ça vous inspire, justement,
00:53:46 le meurtre de Matisse, Guillaume Bigot ?
00:53:48 - C'est complètement insensé,
00:53:51 d'abord d'être resté aussi longtemps en Afghanistan
00:53:54 et ensuite de faire venir des gens d'Afghanistan.
00:53:57 Quand on connaît un peu ce pays,
00:53:58 c'est un pays dans lequel il n'y a pas d'État.
00:54:00 On est dans une structure qui n'est même pas celle d'un État...
00:54:04 - Est-ce que, pardonnez-moi...
00:54:06 - Il y a un choc des cultures complètes.
00:54:08 Il y a des décideurs à l'envers, s'il vous plaît.
00:54:10 - Mais est-ce que la France peut renier
00:54:12 aussi sa capacité d'accueil des réfugiés ?
00:54:15 Parce que là, on voit que c'est un statut de réfugié.
00:54:17 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:54:18 - Non, bien sûr.
00:54:19 Mais s'il y avait des opposants politiques
00:54:21 qui défendaient les idées qui sont compatibles avec la France,
00:54:23 des idées de démocratie, des idées de droit de l'homme,
00:54:25 bien sûr qu'il faudrait les accueillir.
00:54:26 D'ailleurs, on a aussi accueilli les gens
00:54:28 qui ont aidé l'armée française sur place.
00:54:30 Mais une fois que le gouvernement taliban a pris le pouvoir,
00:54:33 de toute façon, ceux qui avaient des passeports,
00:54:35 ceux qui pouvaient bénéficier de passeports,
00:54:36 n'étaient quasiment que les proches des talibans.
00:54:38 Il fallait être un taliban.
00:54:39 Tous ceux qui arrivent, de toute façon,
00:54:41 sont les proches de la caste taliban.
00:54:43 - Dimitri, la France, si elle était forte face à l'accueil.
00:54:46 - J'entends bien, mais dans cette histoire,
00:54:48 il y a d'autres ingrédients qui me...
00:54:49 C'est toujours les mêmes, quoi.
00:54:50 Le couteau, la violence d'un mineur de 15 ans
00:54:54 qui organisait des guet-apens via Internet.
00:54:57 Ça ne vous rappelle rien ?
00:54:58 C'est l'histoire de Philippe aussi.
00:55:00 Il y a aussi le fait qu'il était déjà mis en examen
00:55:02 pour une autre affaire,
00:55:04 avec derrière une justice extrêmement clémente.
00:55:07 Parce que c'est un mineur.
00:55:09 - Parce qu'il est mineur.
00:55:10 - C'est toujours les mêmes ingrédients qui reviennent.
00:55:13 C'est ça que je trouve épuisant, terrifiant.
00:55:16 - Désespérant.
00:55:17 - Inquiétant.
00:55:18 Donc je ne pense pas qu'il faut résumer à la nationalité.
00:55:21 C'est un ingrédient parmi d'autres d'une équation
00:55:23 dont on voit que ça prend des proportions...
00:55:25 Je veux dire, c'est tous les jours en ce moment qu'on parle de ça.
00:55:28 C'est tous les jours. Tous les jours.
00:55:29 - Ça veut dire quoi, accueil ?
00:55:31 Vous dites à des gens,
00:55:33 "Vous entrez là, vous faites ce que vous voulez."
00:55:35 L'accueil, oui, il y a un choc des cultures.
00:55:37 - C'est ça, c'est l'accueil et la force de la France.
00:55:39 - Il faudrait qu'il y ait des centres d'accueil
00:55:42 non pas concentrationnaires.
00:55:44 J'entends déjà le jeune facho.
00:55:46 Laissez-moi tranquille.
00:55:47 Alors, non, simplement des lieux où on vous explique
00:55:51 ce qu'est la France, comment on vit en France
00:55:54 et éventuellement après vous signer en disant
00:55:56 "Est-ce que vous acceptez de vivre comme ça ?"
00:55:58 - Juste avant de vous donner la parole,
00:55:59 le mot de la fin pour votre clou de gueule, préparez-vous.
00:56:01 Je vous propose de voir Mathieu Bocoté.
00:56:03 Il n'est pas là, il nous manque cette semaine.
00:56:04 Il reviendra la semaine prochaine.
00:56:05 Monsieur est au Québec. Regardez-le.
00:56:08 Il nous envoie une petite carte postale.
00:56:10 Il aurait pu envoyer le drapeau de la France.
00:56:12 Mathieu !
00:56:14 On l'embrasse très fort.
00:56:15 On attend la photo de Charlotte, à suivre certainement.
00:56:18 Plus tard ou demain.
00:56:19 Guillaume Bigot, dernier coup de poing ce soir
00:56:22 au coup de gueule, comme vous préférez.
00:56:23 Vous êtes en colère suite à la déclaration d'Emmanuel Macron
00:56:28 qui envisage de mutualiser l'arme nucléaire.
00:56:31 Pourquoi ?
00:56:32 - Avant de me mettre en colère, il faut quand même...
00:56:35 Il y a un problème technique dans cette affaire
00:56:37 avec la mutualisation de l'arme nucléaire.
00:56:39 En fait, l'arme nucléaire française,
00:56:41 c'est une arme stratégique.
00:56:42 C'est-à-dire que c'est une arme
00:56:43 dans une dissuasion dite du faible au fort,
00:56:46 c'est une arme qui est capable
00:56:47 de produire des dégâts considérables.
00:56:49 Donc c'est une arme de dernier ressort.
00:56:51 Ce n'est pas une arme faite pour être utilisée.
00:56:53 Et donc, c'est une énorme bombe, si vous voulez,
00:56:55 par rapport à ce dont dispose la Russie
00:56:57 et ce qu'est capable d'utiliser d'ailleurs la Russie
00:56:59 sur le terrain, qui sont des bombes dites tactiques.
00:57:01 Ce sont des armes nucléaires tactiques.
00:57:03 Mais c'est plus limité.
00:57:04 Les Américains ont des armes tactiques.
00:57:06 Donc s'il y avait une escalade nucléaire,
00:57:08 par exemple, en Ukraine,
00:57:09 les Américains pourraient utiliser une arme tactique.
00:57:11 Déjà, notre bombe, elle ne sert à rien
00:57:12 par rapport à cette situation.
00:57:13 Donc déjà, c'est absurde.
00:57:14 Premier point.
00:57:15 Deuxième point, absurde de manière technique,
00:57:17 c'est que la dissuasion nucléaire,
00:57:19 elle n'est possible que parce qu'il y a une personne
00:57:22 et une seule qui décident au moment opportun,
00:57:25 parce que quelqu'un qui va nous agresser
00:57:27 au point où on déclenche une riposte nucléaire,
00:57:29 ce n'est pas quelqu'un qui va envoyer
00:57:30 une lettre recommandée, vous imaginez bien.
00:57:32 Donc ça veut dire que quelqu'un est capable
00:57:34 d'appuyer sur le bouton immédiatement.
00:57:35 C'est pour ça que vous voyez des gens,
00:57:36 des officiers généraux en général,
00:57:38 qui se promènent avec des malettes
00:57:39 contenant des codes cryptés, etc.,
00:57:41 pour déclencher le feu nucléaire
00:57:43 à tout moment par le chef de l'État.
00:57:45 Il n'y a pas d'autorisation du Parlement, par exemple.
00:57:47 Donc là, imaginez, à 27 doigts sur le bouton nucléaire,
00:57:52 mais on se moque de nous.
00:57:53 C'est-à-dire qu'il va y avoir le Parlement européen,
00:57:55 qui va avoir un vote,
00:57:56 puis le Conseil européen, la majorité qualifiée,
00:57:58 la majorité des deux tiers,
00:57:59 puis ensuite la Commission européenne,
00:58:02 puis un rapport.
00:58:03 Tout ça n'a strictement aucun sens.
00:58:06 Donc soit le président Macron
00:58:07 ne comprend rien à la dissuasion nucléaire,
00:58:09 c'est gênant parce que c'est lui qui a le feu nucléaire,
00:58:11 donc je n'y crois pas,
00:58:12 soit il se moque de nous.
00:58:13 - Toutefois, le président Emmanuel Macron
00:58:15 n'a pas dit que notre arme nucléaire
00:58:17 devait servir à protéger nos voisins.
00:58:19 Il a simplement appelé à un débat
00:58:21 sur la mutualisation européenne de notre arme nucléaire.
00:58:24 - Oui, c'est très vrai, c'est très vrai,
00:58:25 mais c'est déjà beaucoup trop, finalement.
00:58:28 C'est François-Xavier Bélamé qui a dit
00:58:30 qu'un président ne devrait pas dire ça,
00:58:32 il devrait même apprendre à se taire.
00:58:33 Pourquoi ?
00:58:34 Parce qu'encore une fois,
00:58:35 pour que la dissuasion fonctionne,
00:58:36 elle doit inspirer la crainte.
00:58:38 Pour inspirer la crainte,
00:58:39 elle doit reposer sur le silence
00:58:40 et sur l'incertitude maximale, en réalité.
00:58:43 Alors l'incertitude, elle est limitée
00:58:45 parce que si jamais quelqu'un venait à détruire Paris,
00:58:47 on est certain de la riposte.
00:58:49 On a des sous-marins qui tournent,
00:58:50 bien sûr que l'agresseur serait rayé de la carte
00:58:52 par nos armes nucléaires, évidemment.
00:58:54 Mais enfin, en dehors de ce cas extrême,
00:58:56 il y a un flou, on ne sait pas,
00:58:58 et c'est tant mieux qu'il y ait un flou.
00:58:59 Et lorsque le président Sarkozy a dit
00:59:01 que l'arme nucléaire française servait aussi
00:59:04 pour les voisins européens,
00:59:05 c'était déjà trop en dire.
00:59:07 Parce que moins on en dit,
00:59:08 et plus c'est dissuasif.
00:59:10 Là, est-ce que si Rome est attaquée,
00:59:12 ou Rome est rayé de la carte,
00:59:13 est-ce que oui ou non,
00:59:14 on va riposter avec du nucléaire ?
00:59:15 Peut-être, peut-être pas,
00:59:16 mais c'est mieux justement de rester dans le flou.
00:59:19 Emmanuel Macron, il a fait plus
00:59:20 que reprendre cette idée de Nicolas Sarkozy.
00:59:22 C'est-à-dire que la Banque française
00:59:24 pourrait protéger les États européens.
00:59:26 Il a dit, on va ouvrir,
00:59:27 en effet, votre question est juste,
00:59:28 on va ouvrir un débat.
00:59:29 Mais si on ouvre un débat,
00:59:31 c'est donc qu'il n'y a plus de flou, précisément.
00:59:33 C'est que précisément,
00:59:34 on ne va pas utiliser la dissuasion nucléaire.
00:59:36 C'est exactement comme cette folie
00:59:38 d'envoyer des hommes au sol,
00:59:39 après, pour dire qu'on ne va pas le faire.
00:59:40 Ça n'a aucun sens.
00:59:41 - Et en 10 secondes,
00:59:42 pourquoi il a dit ça, pour terminer ?
00:59:43 - D'abord, parce qu'il adore qu'on parle de lui,
00:59:45 parce qu'on est en campagne électorale,
00:59:46 mais surtout, qu'il prépare son grand bond
00:59:48 dans le sceau post-national, post-étatique,
00:59:50 post-démocratique européen.
00:59:51 Si on cherche une preuve
00:59:53 qu'il veut, effectivement,
00:59:54 passer par perte des profils à France,
00:59:56 on l'a, en réalité.
00:59:58 On l'a, cette bombe.
00:59:59 C'est plus qu'une bombe sémantique,
01:00:00 c'est plus qu'une bombe politique.
01:00:01 On connaissait la bombe à neutrons,
01:00:03 qui... en fait,
01:00:05 ou la bombe H, si vous voulez.
01:00:06 Là, on a la bombe E,
01:00:07 c'est la bombe européenne,
01:00:08 c'est la bombe d'Emmanuel Macron.
01:00:10 Il veut vitrifier ou atomiser la République française.
01:00:13 - Il y a une question
01:00:15 que j'ai envie de vous poser,
01:00:16 mais on répondra demain.
01:00:17 Comment faire pour empêcher,
01:00:19 ou bien est-ce que nous,
01:00:20 petits concitoyens ou les Français,
01:00:22 qui ne veulent pas partager l'arme nucléaire,
01:00:24 est-ce qu'ils ont leur mot à dire ?
01:00:25 Comment faire ?
01:00:26 Ça reste en suspens.
01:00:27 L'heure des pro-2, tout de suite.
01:00:28 À demain.
01:00:29 à demain.
01:00:31 Si l'Ahmadie a quelque chose...

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