Ancienne infirmière à Paris, Eleonore a décidé de s'orienter vers un monde plus en phase avec son amour pour la nature. Après avoir participé à de multiples stages de survie dans lesquels elle a appris à devenir totalement autonome en pleine nature, elle a eu l'opportunité de participer à l'émission "Wild" sur M6. Ça a été un véritable déclic pour elle et c'est ainsi qu'elle a décidé de devenir professeur de survie à temps plein. Une occasion pour elle de partager sa passion et de transmettre les bases de la débrouille en milieu hostile en vulgarisant des techniques et informations complexes...
Elle nous explique son métier et nous raconte ses expériences les plus marquantes tout autour du monde.
Merci à @eleonorelluna pour sa confiance et pour son partage d'expérience.
Retrouvez-la sur instagram : https://www.instagram.com/eleonore_lluna/
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00:00 En une heure, on était encerclés et il y a un des stagiaires qui s'est fait charger par un varant.
00:04 Du coup, ça a été un peu la panique, on a démonté le camp en urgence, on est parti sur la plage,
00:08 on a fait un gros feu pour se protéger, voilà.
00:10 Et le lendemain, une fois qu'on était un peu à tête reposée, un peu plus au calme,
00:14 on a dit "Bon ben on fait quoi ? Est-ce qu'il y en a qui veulent partir, qui veulent abandonner le stage ?"
00:17 Tout le monde a voulu rester.
00:19 En fait, il y a encore quelques dizaines d'années, j'avais une vie très classique,
00:23 enfin plus classique en tout cas qu'aujourd'hui.
00:25 J'étais infirmière, salariée, je travaillais à l'hôpital,
00:29 j'ai vécu quelques décennies à Paris,
00:31 donc une vie assez citadine, même si ça ne me plaisait pas du tout,
00:34 et j'étais déjà morte de vie de nature,
00:36 donc dès que possible, je m'échappais en province, en montagne, en forêt,
00:40 et j'allais bivouaquer, j'allais randonner.
00:42 Mais ma vie à côté de ça était très classique.
00:47 En fait, mon métier d'infirmière aujourd'hui me sert énormément.
00:50 En plus, j'étais formatrice en premier secours, donc ça a d'autant plus de liens.
00:54 J'ai commencé, en plus de mon boulot dans un premier temps,
00:57 à faire des stages de survie, d'abord comme participante et puis comme formatrice.
01:02 Et en fait, j'ai appris énormément, énormément de choses,
01:05 ça m'a permis de poser beaucoup de bases.
01:07 Donc du coup, moi, je pensais qu'un stage de survie, c'était un truc un peu stage commando,
01:10 mais j'ai rendu compte que ce n'était pas ça.
01:12 C'est une formation pour apprendre à être autonome dans la nature.
01:14 En clair, il y a quoi ?
01:15 Apprendre à confectionner son sac, à choisir son matériel,
01:19 apprendre à trouver de l'eau, à la filtrer, à la rendre potable,
01:22 qu'est-ce qu'on risque si on la voit comme ça,
01:24 apprendre à faire du feu, quelques notions de législation aussi, c'est pas mal,
01:28 apprendre à se réchauffer avec ou sans feu,
01:30 apprendre à monter un abri, à se signaler pour se rendre visible si on est perdu,
01:34 à prévenir les premiers secours, à s'orienter, à lire une carte, à utiliser une boussole.
01:39 Enfin voilà, tous les trucs un peu de base, qu'est-ce qu'on va pouvoir manger et tout ça,
01:42 avec un petit peu de matériel minimaliste et pas du tout de matériel,
01:45 donc on apprend vraiment à se débrouiller.
01:47 Et puis le déclic, ça a été vraiment le tournage de l'émission pour M6,
01:51 où je suis partie pendant cinq semaines autour du monde.
01:53 Ils feront une course à travers les territoires les plus hostiles de la planète.
01:56 On survit, on boit ce qu'on a.
01:58 Et le choc du retour, tous les gens qui ont voyagé au long cours connaissent ça.
02:01 Quand on rentre en France, il y a toujours un décalage,
02:03 on a un peu du mal à retrouver sa place et tout ça.
02:05 Clairement, moi je me plaisais plus du tout dans mon boulot,
02:07 ça a été un peu le gros choc.
02:10 Puis quand j'ai vu que c'était viable,
02:12 je me suis lancée, j'ai passé un diplôme d'accompagnateur de randonnée,
02:15 un CQP randonnée de proximité et d'orientation,
02:19 donc ça fait un peu plus de cinq ans.
02:20 Donc mon objectif, ça a été rapidement de lancer ma société,
02:23 et le but c'était de pouvoir retransmettre ça,
02:26 des stages de survie pour apprendre,
02:28 et puis des expériences pour vivre des moments forts,
02:31 des moments incroyables avec un filet de sécurité,
02:34 parce que tout seul, c'est pas possible,
02:36 très très risqué de le faire tout seul.
02:37 Et donc c'était de proposer vraiment des immersions assez uniques.
02:42 Et je crois que le pari est pas mal réussi,
02:43 puisque j'emmène des gens entre autres en Indonésie sur une île déserte,
02:46 on est déjà parti dans la jungle,
02:48 on a déjà fait des stages assez extrêmes, assez originaux en tout cas,
02:52 avec très peu de matériel quoi, avec pas de matériel,
02:54 en mode survie.
02:56 Alors ma première expérience en tant que prof de survie, c'était en France,
02:59 ma première expérience à l'étranger, c'était en Indonésie sur une île déserte.
03:03 L'anecdote en elle-même est déjà intéressante et déjà rigolote,
03:05 c'est un jour sur les réseaux sociaux, sur Facebook à l'époque,
03:08 il y a quelqu'un qui me contacte en français,
03:09 qui me dit "Bonjour, je m'appelle Intel,
03:11 j'ai acheté une île déserte en Indonésie,
03:13 est-ce que tu veux faire des stages de survie sur mon île déserte ?"
03:17 Donc deux semaines après, j'étais en Indonésie avec un premier client pour un repérage,
03:21 et donc j'ai profité de ce créneau-là,
03:23 mais vraiment avec assez peu de préparation,
03:25 donc ça a été un vrai test grandeur nature et pour moi et pour lui.
03:28 Et six mois après, j'ai pu emmener mon premier groupe,
03:31 j'avais quatre participants, c'était un tout petit groupe,
03:33 et là on a vécu deux semaines d'autonomie totale,
03:36 donc pas d'eau, pas de nourriture,
03:38 un petit sac de 20 litres de matériel pour avoir le minimum
03:42 et pour pouvoir s'amuser un petit peu.
03:43 Donc le minimum c'est quoi ?
03:45 Ça va être un abri, donc on prend un mat moustiquaire,
03:48 parce que les premiers jours on n'a pas le temps de fabriquer des abris.
03:51 Après on prend trousse de secours, les balises GPS,
03:54 des machettes, un couteau, un objet contenant,
03:57 chacun prend ce qu'il veut.
03:58 On ne prend pas de cordage, on ne prend pas de ficelle
03:59 parce qu'il y a beaucoup de déchets qui arrivent sur l'île,
04:01 il y a beaucoup de filets de pêche, de fils, de choses comme ça,
04:04 donc on peut facilement refabriquer du cordage.
04:06 Et puis après on prend des petits kits de pêche
04:08 parce qu'il y a énormément de poissons
04:10 et c'est la meilleure source d'alimentation, la plus facile à trouver.
04:12 Donc sur l'île les locaux m'avaient dit "ah il y a des monitors lizards".
04:15 Donc monitors lizards, je me suis dit bon ben c'est le terme générique pour varants,
04:18 ils ont des iguanes et tout ça, c'est pas gênant quoi.
04:21 Et en fait les monitors lizards il s'avère que c'est des varants,
04:25 donc c'est des Salvator Salvator Macromaculatus,
04:27 c'est les cousins des varants de Komodo.
04:29 Donc des très très très gros varants qui font jusqu'à 3 mètres de long,
04:32 qui ressemblent un peu à des crocodiles en fait,
04:36 et qui sont archi intelligents.
04:37 Donc le premier jour on les a vus,
04:39 c'était rigolo, rencontre sympa,
04:41 bon c'est des animaux ça reste craintif,
04:43 ils attaquent pas trop l'homme en journée.
04:46 Deuxième jour ils ont commencé à capter où est-ce qu'on stockait la nourriture,
04:50 où est-ce qu'on mangeait,
04:51 que quand on partait on laissait souvent des restes de poissons,
04:54 alors on mangeait pas au même endroit que là où on dormait,
04:56 et dès qu'on partait, qu'on quittait la zone ils venaient tout de suite,
04:58 et puis très rapidement ils ont repéré là où on dormait.
05:01 C'est les seules reptiles qui chassent en meute,
05:03 et puis qui s'adaptent de jour en jour,
05:05 et qui comprennent nos patterns, nos fonctionnements,
05:07 et qui se calquent sur nos habitudes.
05:09 Et donc troisième jour, troisième nuit,
05:11 on entend clairement qu'il y a des varants partout autour de nous,
05:14 en une heure on était encerclés,
05:16 et il y a un des stagiaires qui s'est fait charger par un varant,
05:18 du coup ça a été un peu la panique,
05:19 on a démonté le camp en urgence,
05:21 on est parti sur la plage,
05:22 on a fait un gros feu pour se protéger,
05:24 et le lendemain, une fois qu'on était un peu à tête reposée,
05:27 un peu plus au calme,
05:27 on a dit "bon bah on fait quoi,
05:29 est-ce qu'il y en a qui veulent partir,
05:30 qui veulent abandonner le stage ?"
05:31 Tout le monde a voulu rester.
05:33 Du coup le bilan vraiment de ce séjour en Indonésie,
05:35 ça a été archi positif,
05:36 c'est un endroit en Indonésie qui est totalement méconnu,
05:39 pas de tourisme, hyper sauvage,
05:41 on rencontre des populations de pêcheurs,
05:43 mais voilà j'ai eu envie de continuer à partager ça,
05:45 à proposer des expériences qui sont plus qu'insolites,
05:48 qui sont uniques,
05:49 et qu'aujourd'hui quasiment personne ne propose,
05:51 sous cette forme-là en tout cas.
05:53 Après l'Indonésie,
05:54 il y a mon collègue qui lui est spécialisé dans la jungle,
05:56 qui est mon associé,
05:57 qui a proposé des séjours en jungle amazonienne.
06:00 Alors dans la jungle amazonienne,
06:01 c'est encore un environnement complètement différent,
06:03 beaucoup plus de dangers,
06:05 un peu moins de ressources,
06:06 parce qu'elles sont moins facilement accessibles,
06:08 en tout cas la jungle c'est de la montagne,
06:10 avec de la forêt très dense,
06:12 la progression est compliquée.
06:13 Moi je m'étais préparée en me formant beaucoup en théorie,
06:16 j'avais rencontré des amis militaires
06:18 qui avaient fait des exercices en jungle,
06:20 les techniques de survie ça reste les mêmes.
06:22 En Amazonie, j'ai eu une rencontre plus qu'atypique,
06:25 puisque en cherchant de l'eau,
06:26 on sent des odeurs d'urine de chat,
06:29 donc on m'avait vérifié qu'il y avait des jaguars,
06:31 mais le jaguar est craintif de l'homme,
06:32 un peu comme le varant.
06:33 Donc je fais plein de bruit,
06:35 je surjoue, je rigole pour apaiser l'homme qui était avec moi.
06:38 On entend un petit peu grogner,
06:40 on entend des bruits un petit peu comme qu'il n'est pas très très loin,
06:44 donc j'essaie de contourner là où j'ai l'impression qu'il se situe,
06:47 j'essaie de faire une petite déviation pour l'éviter,
06:50 et pas de bol,
06:52 on entend le tronc qui craque,
06:53 et d'un coup les herbes devant nous,
06:55 il y avait des herbes de la végétation,
06:57 tout qui bouge et une masse qui nous fonce dessus en fullant.
07:00 Quand tu es face à un prédateur qui te charge,
07:02 donc un jaguar en l'occurrence,
07:04 il ne faut pas tourner le dos, il faut faire face.
07:06 Donc j'avais bien ça en tête.
07:07 Par contre mon corps l'avait vachement moins en tête
07:09 puisque moi j'avais déjà fait 2 vitraux
07:10 et j'étais déjà en train de courir très très vite.
07:13 Je me suis dit que c'était cool,
07:14 que j'avais eu une belle vie et que j'avais bien profité,
07:18 et que c'est l'heure pour tout le monde et que là c'était l'heure pour moi.
07:21 Et puis, petit sursaut, j'avais la machette dans la main,
07:23 je me suis dit peut-être je peux mourir dignement.
07:25 Je me suis retournée, en fait il s'était déjà arrêté.
07:27 Clairement il ne voulait pas nous attaquer, il voulait juste nous repousser.
07:30 A chaque fois que je pars, je sais que je peux mourir,
07:32 c'est une probabilité, mais bon je traverse la rue,
07:34 je sais que je peux mourir aussi.
07:35 Malgré tout, c'est ce qui fait aussi se sentir vivant,
07:37 c'est ce qui est hyper stimulant,
07:39 et c'est ce qui me permet moi de profiter de la vie.
07:41 Donc c'est un risque que j'ai accepté, que j'essaie de minimiser.
07:45 Je prends de l'âge aussi, donc avec l'âge j'essaie d'être un petit peu plus raisonnable.
07:48 Mais voilà, c'est le but du jeu.
07:50 Donc il y a quelques mois, je suis partie au Népal,
07:52 rien ne s'est passé comme prévu.
07:54 On voulait faire un pass qui s'appelle le pass de Shangri-La,
07:56 qui est vraiment une zone très sauvage,
07:58 et qui n'est pas référencée sur les cartes.
08:00 Enfin, on voulait faire du hors-piste.
08:01 - Ah, elle n'est pas du tout documentée.
08:03 - Sauf que, au mois de janvier, normalement c'est un froid sec,
08:06 il n'y a pas encore beaucoup de précipitations,
08:07 et là il y a eu des tempêtes de neige abominables.
08:10 Donc déjà notre avion, pour arriver dans la zone là-bas,
08:12 a été retardé de plusieurs jours, puisque la piste était gelée.
08:14 On s'est retrouvés tout seuls dans un avion cargo,
08:16 qui transportait des sacs de riz et tout.
08:17 On était tout seuls au milieu de tous les sacs de riz dans cet avion.
08:20 Et puis, il y avait beaucoup de neige, il faisait très froid,
08:23 c'est hors saison de trek, c'est hors saison d'ascension
08:25 pour tous les gens qui veulent faire l'Everest et tout ça,
08:26 c'est une zone où les gens ne montent pas parce que c'est trop dangereux.
08:28 Et du coup, on était quasiment tout seuls dans le parc.
08:30 Il y avait, je crois qu'on était entre 22 et 26 personnes touristes,
08:33 parce qu'on prend les permis de trek,
08:35 donc on sait combien de personnes sont dans le parc.
08:36 Et donc on a dû réviser nos plans,
08:38 puisque ce qu'on voulait faire, c'était clairement difficile,
08:40 c'était clairement trop dangereux.
08:42 On s'est dit, on va suivre les chemins de trek,
08:43 et on va aller le plus loin qu'on peut,
08:45 et puis quand on ne pourra plus avancer, on fera demi-tour,
08:47 et on fera autre chose, on improvisera.
08:49 Et finalement, on a réussi à aller jusqu'au dernier, dernier point accessible
08:52 de la région avant la Chine.
08:54 On était tout seuls, avec le gérant du lodge et puis son employé,
08:58 donc on était quatre êtres humains jusqu'à la Chine.
09:00 Mais voilà, c'était vraiment une super expérience,
09:02 et ce qui était génial, c'était d'être seul au monde.
09:05 J'ai beau voyager énormément à l'étranger
09:07 et vivre des expériences assez incroyables dans des environnements extrêmes,
09:10 on retrouve aussi en France des environnements vraiment engagés
09:13 et super extrêmes.
09:14 Et par exemple, on fait des stages grand froid l'hiver,
09:16 où on fabrique des quinzis, donc des sortes d'igloos dans la neige,
09:20 on apprend à faire des tranchées dans la neige, à dormir dedans et tout ça.
09:23 Et on va retrouver vraiment des sensations hyper engagées.
09:26 Même l'été, en montagne, ça m'est arrivé de me taper des orages de montagne et tout,
09:30 et d'avoir des situations tout aussi intenses et...
09:34 et difficiles à vivre, on va dire, qu'à l'étranger.
09:38 Donc on peut aussi vivre des expériences hyper fortes.
09:42 En France ou en Europe, il y a plein de coins très accessibles et très sauvages.
09:47 Donc il suffit de savoir aller les chercher.
09:51 Il reste tellement de choses à explorer.
09:52 Là, j'ai plusieurs pistes, mais j'aimerais bien retourner au Népal.
09:56 Il y a de la jungle subtropicale au Népal,
09:58 et donc j'aimerais bien explorer cet aspect-là de la jungle qui est un petit peu différent.
10:02 En Europe, j'aimerais beaucoup aller faire des treks à Lanzarote, par exemple.
10:06 C'est moins loin, c'est un petit peu moins engagé,
10:08 et je suis sûre qu'il y a des coins hyper sauvages.
10:10 Il faut savoir aller un petit peu les chercher.
10:12 Et donc il y a beaucoup, beaucoup de possibilités partout dans le monde.
10:16 Il y a des choses à explorer, il y a des choses à découvrir, et ça, c'est génial.
10:19 Moi, il y a plein de choses qui me plaisent dans ces environnements très sauvages et très préservés comme ça.
10:23 C'est la richesse des ressources, et apprendre à les identifier et à les trouver.
10:28 Avoir la sensation d'être un explorateur,
10:31 d'explorer une zone où personne n'a été, ou très peu de monde en tout cas,
10:34 et de découvrir quelque chose.
10:35 Je ne prends pas le guide touristique Lambda,
10:37 je suis les conseils qui ont été donnés par quelqu'un d'autre.
10:39 J'explore et je tente des trucs, et ça marche ou ça marche pas.
10:43 C'est sûr que c'est un métier déjà un peu atypique, et d'autant plus pour une femme.
10:47 Heureusement pour moi, je pense que j'ai un peu d'aplomb,
10:50 et du coup je fais assez peu face aux préjugés,
10:52 et j'ai pas la sensation que d'être une femme,
10:55 ce soit une difficulté ou que ce soit un avantage.
10:58 On est tous différents, on est tous câblés différemment.
11:01 Et donc c'est ça qui fait la richesse dans un groupe.
11:03 Donc parfois je suis contente d'avoir une paire de bras un peu plus musclées que moi pour me donner un coup de main.
11:07 Et puis parfois les gens sont contents d'avoir quelqu'un avec l'expérience que j'ai.
11:10 Ça m'a appris qu'on peut tout faire.
11:13 Enfin moi j'ai la sensation que je peux tout faire, je suis capable de tout faire.
11:16 Et les ressources elles sont un peu autour de moi, mais beaucoup en moi.
11:20 Et je crois vraiment que tout le monde a ses ressources-là en lui.
11:23 Il faut juste se faire confiance, il faut apprendre à l'épuiser,
11:27 il faut aussi apprendre de temps en temps à tolérer un peu l'inconfort,
11:30 parce que ça se sort pas tout seul tous ces trucs-là.
11:32 Se dépasser pour se dépasser ça n'a aucun intérêt.
11:34 Par contre aller un petit peu chatouiller des situations d'inconfort pour arriver à faire sortir des trucs de soi,
11:39 c'est hyper valorisant et c'est ça qui nous tire vers le haut.
11:41 Et moi j'ai cette sensation-là vraiment d'évoluer à chaque expérience,
11:45 qu'elle soit positive ou un peu plus difficile.
11:48 Et que ce soit mentalement ou physiquement, on est tous capables de choses incroyables.
11:52 Mais vraiment.
11:52 [Musique]