Le "8h30 franceinfo" de Marc Fesneau

  • il y a 7 mois
Le ministre de l'Agriculture était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 3 mars 2024.

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Transcription
00:00 - Bonjour Marc Fesneau. - Bonjour.
00:02 - Hier au Salon de l'Agriculture, vous avez été la cible de G2 et de siffler avec le ministre de l'Écologie Christophe Béchut.
00:08 Est-ce le signe que la crise n'est pas terminée avec le monde paysan ?
00:11 - Ils étaient une vingtaine, donc il ne faut quand même pas résumer la minorité, même si elle est agissante si je peux dire,
00:18 à la réalité de ce que j'ai perçu sur les allées du Salon depuis huit jours.
00:21 Ça fait huit jours que je suis sur le Salon et que j'ai rencontré des gens qui portaient des exigences, des inquiétudes,
00:25 qui nous ont fait part de leurs demandes et qui voient aussi, beaucoup nous disent,
00:28 on sait que parfois ça peut nous paraître long, mais on sait que vous travaillez, que vous agissez.
00:33 Je regrette évidemment, pour moi comme pour les autres d'ailleurs.
00:35 - Ce n'est pas le discours qui est porté par certaines organisations qui représentent les agriculteurs ?
00:41 - Pardon, on a besoin de changer de la réglementation, on fait de la simplification.
00:44 Quand on change de la réglementation, il y a des processus.
00:46 On peut s'asseoir sur le Conseil d'État, on peut s'asseoir sur le législateur,
00:49 on peut s'asseoir sur les règles de droit et la démocratie, mais ce n'est pas le choix qu'on fait.
00:54 Et chacun peut le comprendre. Donc il y a des processus, mais il y a des décrets, je pense au curage des fossés,
00:59 il y a des décrets qui sont sortis ou qui vont sortir sur la dénomination des viandes.
01:04 Il y a des travaux qui ont été menés sur les aides d'urgence.
01:06 Je pense à la MHE, la maladie hémorragique et poésotique sur les bovins ou sur la viticulture.
01:10 Les guichets sont ouverts, les gens déposent les dossiers, les aides commencent à être versées.
01:15 - Donc dites que les choses avancent malgré tout ?
01:17 - Les choses avancent. Alors après, comme c'est une crise multiforme sur beaucoup de sujets,
01:21 beaucoup de thématiques, beaucoup de filières, beaucoup de géographie, si je peux dire,
01:26 évidemment, ça peut être long. Après, quand on fait aussi des œuvres de simplification sur les projets autour de l'eau
01:32 ou autour de l'élevage, évidemment, c'est des projets à venir qui seront simplifiés.
01:36 Donc ça ne se voit pas immédiatement, mais ça existe.
01:38 - Marc Fesneau, hier matin, il y a aussi 66 personnes qui ont été interpellées à Place de l'Étoile à Paris.
01:43 Des agriculteurs de la coordination rurale avaient mené une action surprise
01:46 dans le cadre d'une manifestation qui n'avait pas été déclarée.
01:49 Est-ce que ça ne va pas un peu trop loin, les G2, cette manifestation ?
01:53 - Hier, des militants de la FDSEA de 77, Sénémarne, donc, au salon.
01:59 Et le matin, une action de la coordination rurale.
02:01 Moi, je regrette ça parce que je pense que ça nuit à l'image de l'agriculture et des agriculteurs.
02:07 Je l'ai toujours dit, je pense que ce n'est pas comme ça qu'on pose les actes et qu'on pose les termes d'un débat qui soit serein.
02:12 - Ce n'est pas le signe que c'est un ras-le-bol, qu'ils sont arrivés à un certain stade ?
02:16 - Oui, alors là aussi, ils n'étaient pas très nombreux.
02:18 Je pense que qu'il y ait de la colère, du ras-le-bol et de l'impatience, c'est normal.
02:22 Mais moi, j'ai vu beaucoup d'agriculteurs qui étaient très concentrés,
02:24 qui avaient d'abord envie, au salon, d'avoir une image, non pas une image d'épinal, de dire tout va bien,
02:28 mais qui avaient envie de montrer aux Français qui allaient à leur rencontre et aux politiques qui allaient à leur rencontre qu'il y avait des choses à changer.
02:34 - Est-ce qu'elle est instrumentalisée, cette colère ? Vous dites, est donc amplifiée ?
02:37 Est-ce que vous dénoncez, comme Emmanuel Macron, par exemple, les liens entre la coordination rurale et le rassemblement ?
02:41 - Je l'ai déjà fait, donc je peux le refaire. Je pense qu'il y a quand même un certain nombre de gens.
02:44 Alors, je ne sais pas qui manipule qui, d'ailleurs, dans l'histoire, mais il y a un certain nombre de gens qui se servent de cette colère,
02:49 sans apporter le moindre début du commencement d'une réponse, en dehors du célèbre IACA Faucon,
02:54 qui se servent de cette colère pour porter qui des messages contre l'Europe,
02:59 qui des messages à l'endroit de l'environnement, que je ne trouve pas à propos.
03:02 - Un exemple concret de la colère des agriculteurs.
03:05 Hier, ils ont dénoncé la signature de deux nouveaux accords de libre-échange entre l'Union européenne et le Chili ou le Kenya,
03:11 avec les voix des macronistes.
03:13 Comment vous pouvez dénoncer le Mercosur un jour et voter deux autres accords le lendemain ?
03:18 - Parce qu'on est conforme à ce qu'on a toujours dit.
03:20 Il y a des accords qui peuvent être acceptables et puis des accords qui ne peuvent pas être acceptables.
03:25 Personne, en tout cas chez nous, n'a jamais dit, ce serait une hypocrisie vaste, pardon de le dire ainsi,
03:30 qu'il fallait renoncer à commercer.
03:32 L'accord avec le Kenya, c'est un accord où, principalement en termes agricoles, c'est les fleurs et les haricots.
03:38 - Et l'accord avec le Chili, c'est la volaille, Marc ?
03:40 - Attendez, les fleurs et les haricots.
03:41 Je prends les accords dans l'ordre et je répondrai sur le Chili.
03:44 À contre-saison, d'ailleurs, pour les haricots.
03:47 Des pays comme le Kenya, leur principale puissance, souvent, c'est l'agriculture.
03:51 Et donc, ce n'est pas de nature à déstabiliser nos marchés.
03:54 Il faut que ces pays-là puissent aussi accéder au développement.
03:56 Pour ce qui est de l'accord avec le Chili, il y a des contingents supplémentaires sur la volaille qui sont assez mesurés,
04:01 mais il y a surtout aussi des accords...
04:02 - J'ai dit 18 000 après de 40 000, c'est-à-dire 45 millions de poulets supplémentaires chaque année.
04:07 - Oui. - Quand les agriculteurs sont confrontés, en plus, à l'arrivée de poulets ukrainiens, des arrivées massives, c'est pas trop ?
04:12 - Je vais vous... Par ailleurs, en échange, puisque c'est un accord et que c'est réciproque,
04:16 une ouverture des marchés chiliens sur les produits laitiers, comme on l'a fait d'ailleurs sur les CETA.
04:20 Je rappelle que le CETA, les mêmes qui nous disaient que c'était un accord affreux,
04:23 sont obligés de constater que c'est en gros 200 millions de plus d'exportations françaises à l'endroit du Canada.
04:30 - Alors qu'ils ne sont pas les mêmes, quand même.
04:32 - Alors après, je finis juste sur la question ukrainienne, parce que le principal sujet, c'est évidemment le poulet ukrainien,
04:38 et c'est les mesures de contingentement qu'on va mettre en place pour limiter l'importation de produits ukrainiens,
04:43 conformément aux engagements qui ont été pris par le président de la République.
04:46 - Oui, mais en parallèle, vous mettez les portes aux poulets chiniens.
04:48 - Oui, mais ce n'est pas du tout, c'est 10 fois plus.
04:49 - Parce que nous, vous comprenez que les agriculteurs n'y comprennent rien.
04:51 - Le poulet ukrainien, c'est 10 fois plus, et c'est un accord provisoire dans le cadre d'une guerre que mêlent les Ukrainiens.
04:55 Donc, ce n'est pas du tout de même nature, et on a décidé... - Donc, il n'y a pas de double discours de votre part ?
04:58 - Il n'y a pas de double discours, mais à moins que...
04:59 Le double discours, ça serait de dire "je ne veux pas d'accord de libre-échange",
05:03 et donc le lait, et donc les céréales, et donc les vins espiritueux resteraient dans les frontières hexagonales,
05:09 et ça, c'est la mort de l'agriculture française.
05:11 - Comment est-ce que vous analysez qu'Emmanuel Macron ait été accueilli par des sifflets au Salon de l'agriculture,
05:17 et que, dans le même temps, quelques jours plus tard, quelques heures plus tard,
05:20 Jordan Bardella, lui, était... C'était toute autre ambiance autour du patron du RN.
05:26 - Moi, j'étais avec le président de la République.
05:27 Il y avait 2 ou 300 agriculteurs qui étaient manifestement venus pour en découdre,
05:31 et qui avaient eu juste un mot d'ordre, c'était "on va empêcher le président de la République,
05:34 comme c'est tradition pourtant, d'inaugurer le Salon".
05:36 Deuxième élément, j'étais avec le président de la République dans les allées.
05:39 On a rencontré des vrais gens. Ce n'étaient pas des figurants,
05:41 c'est-à-dire des agriculteurs, des producteurs, qui lui ont fait part parfois d'un mécontentement,
05:45 parfois de l'impatience, parfois des difficultés, puis parfois de leurs espoirs.
05:48 - Et vous n'avez aucune responsabilité en envisageant d'inviter, par exemple, les soumettements de la terre ?
05:52 - Ça n'est pas la même question. Je réponds à la question.
05:55 - Si, parce que c'est lié. - Non, mais... Non, non !
05:57 - À la colère. - Deuxième élément,
06:00 c'est tellement plus facile, quand vous êtes dans la situation d'opposant, de commenter et de dire...
06:04 - "Voilà ce que je fais." - "C'est pour Jordan Bardella."
06:05 - Oui, et donc, quand vous êtes en situation de gouverner, vous prenez plus de risques.
06:08 Pourquoi vous prenez plus de risques ? Parce que vous décidez.
06:10 Et quand vous décidez, évidemment, ça produit du mécontentement, parce que ça ne va pas assez vite, ou autre.
06:16 Vous projetez des images du débat qu'a eu le président de la République avec un certain nombre d'adhécuteurs.
06:20 C'était un débat franc et direct. On ne peut pas dire le contraire.
06:22 Et donc, il a pu débattre avec eux et discuter avec eux d'un certain nombre de sujets.
06:26 Donc, la facilité de l'opposition... Moi, je regrette, parce que...
06:29 Je ne parle pas de l'opposition au Rassemblement national, mais parfois dans l'opposition du champ républicain,
06:33 je trouve qu'il devrait se mettre dans la situation de ceux qui, un jour, pourraient être appelés à gouverner,
06:36 qui pourraient se trouver en contradiction, d'une certaine façon,
06:39 avec ce qu'ils auront dit dans les mois ou les années précédentes.
06:42 - Le Congrès n'a pas mis un coup de pas de votre part sur le fait d'avoir envisagé d'inviter les soulèvements de la terre ?
06:46 - J'ai déjà dit ce que j'avais en pensée. Le président de la République a indiqué qu'aucune invitation n'avait été envoyée.
06:51 Je ne recommande pas cet épisode. En tout cas, les soulèvements de la terre ne sont pas des partenaires avec lesquels on peut discuter.
06:57 Je l'ai toujours dit, je l'ai dit à Sainte-Sauline, parce que la violence ne peut pas être un leitmotiv.
07:01 - Et on va continuer à parler agriculture, notamment des prix planchers.
07:03 Dans quelques instants, Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire.
07:05 On se retrouve après le Fil info de Diane Ferchit à 8h40.
07:12 - Après la mort de 115 personnes selon le Hamas lors d'une distribution alimentaire,
07:16 les Etats-Unis annoncent dans les prochains jours des largages d'aides sur l'enclave palestinienne où plus de 2 millions de personnes sont menacées de famine.
07:24 425 euros la tonne de lait, accord trouvé entre Lactalis et ses fournisseurs pour le premier trimestre de l'année.
07:30 C'est 5 euros de plus que la dernière proposition de l'Industriel, un accord plutôt équilibré.
07:35 Chacun a fait des concessions. C'est un retour positif des discussions avec Lactalis.
07:39 Réagit sur France Info l'association des producteurs de lait Bretagne-Pays de Loire.
07:44 30 ans de réclusion criminelle dont 20 ans de période de sûreté pour Ilyas Akoudad.
07:49 Il a avoué en plein procès avoir tué le policier Eric Masson sur un point de deal à Avignon.
07:54 C'était il y a trois ans. Les proches d'Eric Masson expriment leur soulagement à l'annonce de ce verdict.
07:59 La psychose autour des punaises de lit en France à l'automne dernier a été artificiellement amplifiée par la Russie.
08:06 C'est ce qu'affirme le ministre délégué à l'Europe Jean-Noël Barrault.
08:09 Une information selon lui très largement diffusée sur des comptes liés au Kremlin.
08:14 Toujours avec Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire.
08:26 Emmanuel Macron a annoncé devant vous qu'il allait instaurer des prix planchers.
08:31 C'est frappant parce que vous, Marc Fesneau, sur France Info, il y a un mois exactement,
08:36 vous jugez cette proposition des Insoumis démagogique contre-productive pour les agriculteurs français.
08:42 Vous aviez même parlé de modèle soviétique. Donc vous vous trompiez il y a un mois ?
08:47 C'est juste que ce n'est pas la même proposition.
08:49 Et pourquoi ce n'est pas la même ?
08:50 Parce que la proposition de la France Insoumise, c'est de fixer par l'État le président de la République qui ne compte pas fixer des prix.
08:55 La proposition de la France Insoumise, c'est pour ça que c'est soviétique.
08:57 D'ailleurs, ils considèrent que dans un bureau ou à l'Assemblée Nationale, dans un bureau ministériel, on doit fixer les prix.
09:02 La proposition du président de la République, elle est tout autre.
09:05 C'est de construire le prix à partir duquel on peut rémunérer un agriculteur à partir d'indicateurs.
09:10 Ce qui n'est pas du tout la même chose. Pardon.
09:12 On est obligé de rentrer dans le détail.
09:13 Avec des disparités de production.
09:15 Avec des disparités de production. Et c'est le travail que vous menez.
09:18 Un éleveur en plaine par rapport à un éleveur en montagne.
09:20 Les coûts peuvent aller du simple au double. Vous faites comment ?
09:22 Et puis, par ailleurs, vous avez de la valorisation qui n'est pas de même nature quand vous faites du comté ou du reblochon
09:27 que quand vous faites du lait ou des fromages qui sont plus courants et qui ont moins de valorisation.
09:31 Mais tout ça, pardon de le dire, je n'apprends rien à personne.
09:34 Moi, je n'apprends rien en tout cas sur le sujet.
09:36 Et donc, le travail qui doit être fait dans les semaines et dans les mois qui viennent, c'est de regarder comment on peut construire de plus en plus.
09:42 Vous avez parlé de l'accord sur le lait qui vient de se produire.
09:45 Comment on peut construire sur l'ensemble des filières des coûts de référence, des indicateurs de production
09:49 qui permettent de construire après une marche en avant du prix agricole, puis après des prix au consommateur ?
09:54 Vous citiez à l'instant l'accord qui a été trouvé entre Lactalis et l'union majoritaire des producteurs de lait.
10:00 425 euros pour 1000 litres, pour juste un trimestre.
10:04 425 euros pour 1000 litres quand certains demandaient 440, 450.
10:08 Voir ce matin, j'avais même une présidente de l'association des producteurs de lait de Bretagne-Pays de Loire
10:12 qui, elle, dit que le juste prix, ce serait 485 euros.
10:16 Donc en fait, les disparités, elles sont très importantes.
10:19 C'est en cela que c'est complexe d'ailleurs.
10:21 Le deal avec Lactalis à 425, vous le jugez comment ?
10:25 Nous avons beaucoup peuvré.
10:26 Trop bas ?
10:27 Attendez, si vous me laissez juste le temps de répondre à la question, je vais y arriver.
10:32 D'abord, c'est le prix de base 425.
10:34 Généralement, vient s'ajouter à ça des augmentations ou des primes qui sont liées à la qualité du lait.
10:39 Donc il y a un prix de base et puis il y a un prix qui vient récompenser, c'est qu'ils travaillent le mieux
10:43 pour avoir le plus de taux de matière grasse, de protéines, etc.
10:46 Et donc, il faut tenir compte de cela.
10:48 Deuxième élément, on partait d'un prix de démarrage d'une discussion, de négociation, si j'ai bonne mémoire, à 400 ou 405 euros.
10:53 405 était le dernier prix.
10:54 La tonne. Bon.
10:55 Donc il y a un pas significatif qui a été fait.
10:57 Est-ce que tout a été réglé ?
10:58 Sans doute pas.
10:59 Mais enfin, on part d'un prix de base qui est quand même plus conforme à l'image qu'on peut se faire
11:02 de la rémunération que doivent retrouver les producteurs de lait.
11:05 Moi, je suis devant un accord qui est salué aussi par l'association nationale des producteurs de lait.
11:10 Là non plus, je ne suis pas un soviétique.
11:12 Donc je ne viens pas m'immiscer dans une négociation dont un certain nombre de partenaires considèrent
11:16 qu'elles vont plutôt dans le bon sens.
11:18 Il faudra sans doute aller plus loin.
11:19 Il y aura des discussions encore.
11:20 On n'est pas complètement au bout.
11:21 Parce que ce n'est pas assez.
11:22 Mais ça dépend des cas.
11:23 Pardon de vous le dire.
11:24 Ça dépend des cas.
11:25 Et donc, on a besoin, parce que vous avez très bien dit tout à l'heure qu'il y a des disparités géographiques parfois,
11:29 et que la collecte, elle est parfois moins, plus chère dans les zones peu denses en élevage et accidentées
11:36 que dans les zones où il y en a une concentration plus grande.
11:38 Et les prix planchers, ça changera quelque chose par exemple ?
11:40 Ça permet, déjà, une partie de ce qu'on a là sous les yeux, c'est une forme,
11:44 appelez-les prix de référence, prix plancher, appelez-les comme vous voulez, en fait, ça n'a pas d'importance majeure.
11:48 C'est un prix qui est construit à partir d'indicateurs de production qui permettent de rentrer en négociation
11:52 en disant "En dessous de ce prix, je ne rémunère plus les agriculteurs".
11:55 Ce qui est quand même fou, c'est que ce matin, justement, on en parlait sur l'antenne de France Info,
11:59 et que cette agricultrice disait "On a tous fait des efforts".
12:02 Des efforts, ça veut dire que les agriculteurs, ils continuent à vendre pas assez cher,
12:05 donc ils continuent à ne pas suffisamment gagner leur vie,
12:08 et malgré tout, un accord a été trouvé parce que finalement, ils n'ont pas vraiment le choix de traiter avec l'actualité.
12:12 C'est inexact. D'abord, c'est une négociation quand même.
12:15 C'est-à-dire qu'il y a un prix à partir duquel se construit le prix agricole,
12:17 et après, il y a de la marge de négociation à la faire.
12:19 Oui, mais quand on a une négociation avec le bras, c'est pas facile.
12:22 Mais c'est pour ça qu'on a fait Egalim.
12:24 C'est-à-dire qu'on a fait Egalim, et c'est pour ça qu'on doit l'étendre à d'autres secteurs d'activité agricole.
12:28 Je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
12:31 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
12:34 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
12:37 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
12:40 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
12:43 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
12:46 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
12:49 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
12:52 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
12:55 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
12:58 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
13:01 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
13:04 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
13:07 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
13:10 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
13:13 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
13:16 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
13:19 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
13:22 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
13:25 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
13:28 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
13:31 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
13:34 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
13:37 je pense à l'égalité de la production, je pense à l'égalité de la production,
13:40 et de regarder ce qui avait déjà été fait sur Egalim, qu'est-ce que nous autorise l'Union européenne
13:45 dans les cadres réglementaires, et qu'est-ce qu'il faudrait éventuellement changer,
13:48 s'il y a besoin de le changer. J'ajoute que nous avons besoin de mener un travail au niveau européen,
13:52 pour faire en sorte, parce que la situation française, elle est équivalente dans d'autres pays européens,
13:58 pour faire en sorte aussi que la construction du prix se fasse de la même manière ailleurs,
14:02 et donc on a un travail de conviction à faire...
14:04 - Ce fameux Egalim européen... - Sur le sujet, pardon.
14:06 - Ce fameux Egalim européen... - C'est ça, c'est ça.
14:08 - Où est-ce que ça en est ? Est-ce que ça peut avancer ? Est-ce que vous avez une échéance ?
14:12 - Je comprends l'impatience, mais l'Egalim européen, il a été posé sur la table il y a 15 jours,
14:17 et réaffirmé par le président de la République, on est 27, et donc on a besoin d'un travail de conviction,
14:22 c'est à mon avis... D'abord, c'est intéressant de le mener dans le débat européen qu'on aura devant nous,
14:26 et puis deux, c'est un travail de conviction, et donc c'est plutôt le pas de temps des mois,
14:30 que le pas de temps des jours ou des semaines.
14:32 - Vous n'avez aucune garantie que ça marche ?
14:35 - Mais c'est... Pardon, je vais être un peu arrêté, c'est curieux ce monde dans lequel on vit,
14:40 où vous dites "je veux aller là", et au bout de 5 minutes, vous n'avez aucune garantie.
14:43 Bah non, parce que le combat politique, c'est d'avoir une idée, de vouloir la porter,
14:46 de vouloir réussir et faire en sorte qu'on y arrive.
14:48 Sinon, on dit rien, on ne fait aucune annonce, on ne prend aucun engagement,
14:52 parce qu'à chaque fois, on nous dirait "vous n'avez aucune garantie".
14:54 - On peut avoir des échéances et des objectifs en tant que chance.
14:56 - On n'avait pas de garantie d'arriver à avoir un texte équilibré sur Egalim,
14:58 on n'avait pas de garantie de pouvoir rémunérer ou verser les aides d'urgence aux agriculteurs, on l'a fait.
15:03 - Et Marc Fesneau, ce combat, vous le menez aussi pour les retraites des agriculteurs,
15:06 parce que ça fait très longtemps qu'ils attendent et ils vous reprochent de traîner des pieds.
15:09 À quand la retraite sur les 25 milliards d'années pour les agriculteurs ?
15:12 - Alors, pardon, nous sommes le seul gouvernement qui revalorisait les retraites au travers d'une loi,
15:16 et je le dis d'autant plus qu'elle n'est pas des rangs de la majorité,
15:19 puisqu'elle est menée du président Chassaigne, président du groupe communiste à l'Assemblée Nationale.
15:23 Loi Chassaigne 1, loi Chassaigne 2, qui a permis de rémunérer beaucoup mieux, d'aller vers le minimum vieillesse.
15:30 Troisième élément qui a permis de faire en sorte que des, ce qu'on appelait les conjoints collaborateurs,
15:34 en particulier des femmes, puissent accéder à une retraite, c'est nous qui l'avons fait.
15:38 - Et sur les 25 milliards d'années ? Quand est-ce que ce sera le cas ?
15:41 - C'est pas mal de se dire qu'on a fait, parce que vous dites qu'on n'a rien fait.
15:43 Vous dites que des gens disent qu'on n'a rien fait.
15:45 - Certains agriculteurs vous reprochent de traîner les pieds sur ce sujet des 25 milliards d'années.
15:48 - C'est des dizaines de milieux d'agriculteurs qui nous écoutent peut-être, qui savent qu'on a fait des choses.
15:51 On doit aller plus loin sur la question de la réforme des retraites.
15:53 Je discutais hier avec Pascal Cormery, le président de la MSA.
15:57 Il y a un travail qui doit être fait pour faire en sorte que les effets de bord de la retraite,
16:00 c'est la loi DIV cette fois-là, qui a été votée, ne soit pas ce qu'on connaît aujourd'hui.
16:05 Et donc on est en train de travailler pour faire en sorte qu'on trouve un équilibre
16:08 et qu'on soit au rendez-vous de la promesse et d'engagement qui a été pris par le président de la République,
16:12 par le Premier ministre, de retraite dans les semaines et dans les mois qui viennent. Là, ça peut aller assez vite.
16:16 - Est-ce que vous avez déjà un premier bilan des remontées dans les préfectures ?
16:20 Emmanuel Macron a demandé la mise en place de permanences dans les préfectures en début de semaine.
16:24 - Alors c'est des permanences sur un sujet particulier qui était le sujet des aides à trésorerie.
16:30 Je rappelle que le président de la République a demandé à ce qu'on puisse y travailler samedi
16:33 et que mardi ou mercredi, nous avons réuni les banques avec Bruno Le Maire
16:38 et qu'elles ont fait un engagement d'une année d'annuité qui peut sauter et qui peut être repoussée
16:44 et par ailleurs des systèmes garantis qui permettent à des agriculteurs de rééchelonner leurs dettes.
16:49 Bon, on a à partir de là dit il y a des permanences. Les permanences se déroulent.
16:52 De ce que j'en ai comme remontées, alors je suis très mobilisé au salon, donc...
16:56 Mais de ce que j'en ai comme remontées, les gens viennent et puis on regarde avec eux
16:59 et puis après on les oriente vers la banque et on leur dit en tout cas les dispositifs auxquels ils peuvent avoir accès.
17:03 Puis parfois il y a des sujets plus structurels, c'est-à-dire des entreprises qui sont beaucoup plus en difficulté
17:07 qu'on essaie d'accompagner aussi.
17:08 - Merci beaucoup Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire.
17:11 Merci d'avoir été l'invité de Duit, France Info, en cette fin presque de Salon de l'Agriculture,
17:16 puisque le salon se termine demain.

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