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Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires était l'invité du "8h30 franceinfo", lundi 19 juin 2023.

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00:00 Bonjour Christophe Béchut.
00:01 Bonjour Marc Favel.
00:02 Vous vous rendez tout à l'heure dans les Deux-Sèvres et en Charente-Maritime,
00:05 aux côtés des sinistrés du tremblement de terre qui a touché l'Ouest en fin de semaine dernière.
00:09 Qu'allez-vous leur dire tout à l'heure ?
00:11 Je vais d'abord aller à la rencontre à la fois des autorités préfectorales,
00:16 des maires, des pompiers, de tous ceux qui depuis vendredi ont fait en sorte de se porter
00:20 au secours de ces populations qui ont été particulièrement secouées,
00:25 à la fois par la secousse, par la réplique, mais aussi parce que nous avons des dizaines
00:29 de maisons qui sont classées noir ou rouge, dans lesquelles les gens ne peuvent pas rentrer.
00:32 Il y a des procédures de solidarité ou de relogement qui ont été mises en place,
00:37 coordonnées à la fois par les préfets, par les conseils départementaux.
00:41 Il y a beaucoup d'interrogations sur le processus d'indemnisation,
00:44 sur la manière dont les choses vont se passer, et c'est tout ça que je vais évoquer avec eux.
00:47 Combien de personnes ne rentreront pas chez elles ? On le sait déjà aujourd'hui ou pas ?
00:52 On est, d'après les chiffres qui m'ont été communiqués, sur un peu moins de 200 personnes
00:56 qui sont concernées par des logements dans lesquels il est ou interdit ou souhaitable de ne pas retourner.
01:01 Et ce sont ces détails-là qui vont aussi m'être donnés.
01:06 Je veux vraiment souligner le fait que malgré un séisme qui a plus de 5 sur l'échelle de Richter,
01:12 ce qui est quelque chose qui n'arrive en France qu'une fois tous les 10 ans,
01:15 on a un bilan humain qui est proche de zéro, avec seulement 2 personnes blessées.
01:19 On a des secours qu'on réagit de manière extrêmement rapide.
01:22 On a des procédures de solidarité, de soutien et de relogement qui se sont mises en place.
01:26 Il arrive souvent, et c'est normal qu'on pointe les domaines dans lesquels il y a des choses qui ne vont pas.
01:31 Là, on a une chaîne de secours qui a fonctionné.
01:34 On a manifestement aussi des réglementations antisismiques qui ont permis de limiter une partie des dégâts sur le bâti.
01:40 Je pense qu'il faut aussi être capable parfois de souligner ce qui va bien.
01:43 L'essentiel pour moi aujourd'hui, c'est d'être aux côtés de ces habitants,
01:46 c'est de leur dire que dans les prochaines semaines, les indemnités vont pouvoir arriver dans le cadre des assurances.
01:51 L'arrêté de catastrophe naturelle est déjà tombé ou pas encore ?
01:53 L'arrêté de catastrophe naturelle, il déclenche un processus qui fait qu'en gros, il faut un petit mois, le temps qu'on ait à remonter.
01:59 Mais là, il est déclenché, ça y est ?
02:00 Il est déclenché, et ce déclenchement fait qu'en gros, au bout d'un délai de 4 semaines,
02:06 on a les premières primes qui peuvent à ce moment-là arriver directement sur le compte des gens.
02:11 Christophe Béchut, le week-end dernier a été marqué par la manifestation contre le projet de TGV Lyon-Turin.
02:17 Des heurts ont éclaté avec les forces de l'ordre. Pourquoi à chaque fois, ça se passe comme ça ?
02:21 On l'a vu à Sainte-Soline, on l'a vu à Nantes. Pourquoi à chaque fois, il y a des heurts ?
02:25 Il faut le demander à une certaine ultra-gauche qui, sous prétexte d'écologie,
02:29 vient pour porter atteinte physiquement à des forces de l'ordre.
02:34 On parle d'un projet qui existe depuis une trentaine d'années et qui a une ambition particulièrement écologique.
02:39 Aujourd'hui, on a un million et demi de poids lourds qui transitent entre la France et l'Italie.
02:46 Et 90% de ce trafic de marchandises se fait sur la route et il entraîne de la pollution dans la vallée de la Maurienne ou de l'Arve.
02:52 Le projet, c'est un million de poids lourds qu'on bascule de la route vers le rail.
02:59 Et vous avez des gens qui vous expliquent qu'il y a des à-côtés, il y a des conséquences,
03:04 que le chantier lui-même porte des conséquences en termes d'artificialisation.
03:09 Il n'y a pas de travaux qui, à un moment, n'entraînent pas des conséquences.
03:12 Le sujet, c'est vers quoi on va ?
03:14 Les arguments des opposants au projet, c'est déjà qu'il existe une voie ferroviaire,
03:19 celle qui passe par le tunnel du Mont-Saint-Denis, et on ne l'exploite pas au maximum.
03:23 Ce n'est pas vrai. Le trafic a diminué parce que le principe de précaution et les exigences de sécurité,
03:29 en particulier après ce qui s'est passé au Mont-Blanc, font qu'aujourd'hui, nous n'avons plus le droit
03:34 de faire passer autant de trains pour des raisons de sécurité.
03:37 Il y a 40 trains seulement quotidiens chaque jour sur ce tunnel.
03:40 C'est vrai, c'est trois fois moins qu'avant.
03:42 Et on devrait pouvoir monter jusqu'à 54, ce qui permettrait quand même d'augmenter quasiment d'un tiers.
03:46 Ça va se faire, mais ce n'est pas à la hauteur.
03:48 Mais oui, mais même en augmentant, ça n'est pas à la hauteur.
03:51 Je viens de vous dire que le chiffre, c'était un million de poids lourds.
03:54 Qu'on soit capable d'augmenter de 20% effectivement par le Mont-Saint-Denis, ce qui passe en ferroutage,
04:00 bien sûr qu'il faut le faire.
04:01 Mais le besoin que nous avons compte tenu de la réalité de ce trafic de marchandises,
04:06 il n'est pas à la hauteur du tunnel du Mont-Saint-Denis.
04:09 Il nécessite la réalisation de cette infrastructure.
04:12 Si on veut cette ambition écologique de décarbonation, si on veut soutenir le fret de manière importante,
04:17 on a besoin de ce projet.
04:19 - Et de creuser dans la montagne et retirer l'équivalent de cette pyramide, c'est ce que dit Jean-Luc Mélenchon, de terre.
04:25 - Je l'entends, mais encore une fois, il faut savoir ce qu'on veut.
04:29 Et en l'espèce, si on veut éviter d'avoir une pollution à l'air libre,
04:32 si on veut faire comme nos amis suisses qui ont massivement investi dans du ferroutage et dans des tunnels,
04:37 ce projet soutenu par l'Europe, voulu à la fois par la France et l'Italie depuis plusieurs dizaines d'années,
04:44 il s'inscrit dans cette logique qui va permettre de diminuer la pollution routière et de diminuer les émissions.
04:50 - Donc ce projet se fera, quoi qu'il se passe sur place ?
04:54 - Comme en 3000 personnes.
04:57 - Je vous pose la question parce qu'il y a quelques semaines, il y a eu des manifestations contre un projet d'autoroute.
05:02 Et que dans la foulée, certains de vos collègues du gouvernement ont dit "non, non, les grands chantiers, on peut les remettre à plat".
05:06 Effectivement, il faut réfléchir au cas par cas.
05:09 Le Lion-Thurin ne fait pas partie du cas par cas.
05:11 Le Lion-Thurin est un chantier qui est parti.
05:14 Et si vous faites référence à des discussions disant qu'il fallait faire une revue de projet, des projets existants,
05:18 oui, mais des projets non lancés.
05:20 Vous avez une déclaration d'utilité de public.
05:22 Vous avez déjà des milliards d'euros qui ont été investis.
05:24 Il y a plus de 30 km de ce tunnel qui ont commencé à être forés.
05:28 Et 3000 personnes, c'est l'équivalent du nombre de camions chaque jour qui sera évité quand le Lion-Thurin sera réalisé.
05:36 Donc il faut aussi mettre les choses à leur place.
05:39 3000 personnes ne peuvent pas remettre en cause, ou 10 000, ou 30 000,
05:45 les conséquences d'un projet qui se chiffre en dizaines, en centaines de milliers d'habitants
05:50 qui gagneront en qualité de l'air et en lutte effective pour améliorer la baisse des émissions.
05:56 Parmi les opposants au projet, il y a les militants écologistes des soulèvements de la terre,
06:00 menacés de dissolution au prochain Conseil des ministres cette semaine.
06:03 Pour vous, ce sont des éco-terroristes ?
06:05 Vous savez, les mots et la façon dont on les désigne, pour moi, ce n'est pas ça qui est important.
06:12 C'est plus important pour votre collègue Gérald Darmanin.
06:15 Je l'entends, mais à force de se focaliser sur la manière dont on les appelle, on oublie le fond de l'histoire.
06:20 Le sujet, ce n'est pas de savoir ce qu'ils sont, c'est de savoir ce qu'ils font.
06:24 Est-ce que vous vous rendez compte que le week-end dernier,
06:27 ils ont été démolir, détruire des serres appartenant à 200 maraîchers, pas loin de chez moi, à Nantes,
06:35 y compris des serres qui servent à savoir comment on peut, avec moins d'eau et moins d'intrants,
06:40 faire en sorte de pouvoir cultiver dans de bonnes conditions du maraîchage ?
06:43 Même Valérie Masson-Delmotte, membre du GIEC, a fait part de sa consternation auprès des choses de ce type.
06:49 Mais ça, ça peut mériter une condamnation en justice, mais est-ce que ça mérite une dissolution ?
06:53 Est-ce qu'ils font courir un risque aujourd'hui à la République ?
06:55 Vous savez, même cette procédure, elle est encadrée, elle fait l'objet d'un suivi par le juge,
07:00 elle fait l'objet d'une possibilité de recours, donc s'il y a des recours, si vous êtes volontaire...
07:04 Mais vous êtes sûr que ce sera le cas, parce que ça fait plusieurs semaines que ce décret de dissolution est attendu,
07:08 et qu'on l'attend, ou pas d'ailleurs, juridiquement à chaque conseil des ministres, et pour l'instant il ne vient pas.
07:13 Ce qui est complexe, c'est qu'on n'est pas devant une association normale, on est aussi devant une nébuleuse d'associations.
07:19 Mais malheureusement, chaque week-end où ils appellent à des manifestations interdites,
07:23 qui se terminent par des blessés dans les rangs des forces de l'ordre,
07:26 ils ajoutent un chapitre, j'allais dire, dans le dossier qui pourrait mener à leur dissolution.
07:32 Et de ce point de vue, les 12 gendarmes et policiers qui ont été blessés ce week-end,
07:37 alors qu'ils ne faisaient que leur travail en étant la cible de manifestants
07:41 qui sont venus manifester dans le cadre d'une manifestation interdite,
07:44 ça montre à nouveau à quel point on ne doit pas transformer l'écologie en prétexte
07:48 pour alimenter une haine des forces de l'ordre. Parce qu'il y a beaucoup de ça dans ce qui manifeste.
07:55 Christophe Béchut, ministre de la Transition écologique, invité de France Info, jusqu'à 9h, il est 8h41.
07:59 Le Fil info avec Diane Ferchit.
08:01 Les rues de Dieppe transformées en torrents, de la grêle dans le chair et des vents.
08:05 A près de 100 km/h accompagnées de tornades en Normandie, les orages ont touché une grande partie du pays.
08:10 Hier soir sans faire de dégâts majeurs, ce matin plus aucun département n'est en alerte.
08:14 Ils sont accusés d'avoir voulu attaquer des mosquées ou encore le Parlement européen.
08:19 Quatre hommes jugés à partir d'aujourd'hui par la Cour d'assis spéciale compétente en matière de terrorisme.
08:24 Des hommes en lien avec la mouvance néo-nazie se sont connus sur un forum sur internet.
08:28 Le procès doit se tenir à huit clous. L'un des accusés était mineur au moment des faits.
08:32 Le salon du Bourget, salon international de l'aéronautique et de l'espace, ouvre ses portes aujourd'hui.
08:38 Et pour deux semaines, quatre ans, qui n'avaient pas eu lieu à cause du Covid.
08:41 Et un grand thème pour cette 54e édition, celui de l'aviation décarbonée.
08:46 Jusqu'à 30 ans de prison, c'est la peine encourue par l'opposant russe Alexei Navalny.
08:51 Il est déjà emprisonné. Il comparaît cette fois pour extrémisme une accusation aux contours plutôt flous.
08:57 Alexei Navalny qui accuse, lui, le Kremlin de vouloir le garder à vie derrière les barreaux.
09:07 Le 8.30 France Info, Salia Braklia, Marc Fauvel.
09:11 Toujours avec le ministre de la Transition écologique Christophe Béchut, Emmanuel Macron inaugure ce matin le salon du Bourget
09:15 qui fait son retour après quatre années d'absence.
09:18 L'aviation représente en France un peu moins de 7% de nos émissions de gaz à effet de serre sur la planète.
09:24 C'est 3%. Est-ce que le chef de l'État doit en profiter tout à l'heure pour lancer un appel à la réduction du trafic aérien
09:30 comme le réclame une quinzaine d'associations écologistes ?
09:33 D'abord ce salon du Bourget, vous l'avez dit, après quatre ans d'absence, il est évidemment très important.
09:37 Il va être totalement tourné vers ces questions de climat.
09:40 Parce qu'indépendamment des appels, on voit bien qu'il y a aujourd'hui de plus en plus de gens, de jeunes en particulier,
09:45 qui, avant de prendre l'avion, examinent des alternatives ou qui refusent de le prendre.
09:50 Et donc, très concrètement, ça pèse aussi sur les compagnies et qui des changements de comportement
09:55 qui sont liés à cette prise de conscience de l'intensité du dérèglement climatique,
09:59 c'est pas une question de décision, c'est une réalité d'ores et déjà.
10:02 Mais ça passe pour vous par une réduction naturelle ou forcée du trafic aérien ?
10:07 Vous pensez qu'il y aura par exemple, c'est pas ce que disent les compagnies aériennes qui disent
10:10 "on est en train de doubler aujourd'hui notre nombre d'avions dans les 20 ans qui viennent"
10:13 mais vous pensez qu'il y aura moins d'avions dans les années qui viennent ?
10:16 Je pense que les comportements ont déjà changé, qui vont continuer à changer,
10:20 mais que, à côté de ça, les besoins ou la tendance à vouloir voyager
10:25 conduira à une hausse malgré tout du trafic.
10:28 Et c'est la raison pour laquelle, même quand on prend des mesures pour interdire les vols
10:32 quand il y a une alternative en train, même quand on s'aperçoit qu'il y a des compagnies
10:36 qui font en sorte de changer leur politique en termes de voyages d'affaires,
10:39 même quand on voit le nombre de particuliers qui décident de modifier leurs plans
10:42 pour les vacances pour tenir compte de tout ça, se dire que demain il n'y aura pas d'avions,
10:46 non seulement ça ne correspond pas à la réalité, mais c'est même encore plus important
10:50 pour nous, Français et Européens, qui produisons la moitié des avions de la planète,
10:53 d'avoir une stratégie de décarbonation.
10:55 Parce que quand vous donnez les chiffres d'émissions, c'est vrai,
10:58 mais les avions qui sont produits en France en particulier, ils volent dans le monde entier,
11:02 et donc leur niveau de consommation a pas seulement un impact sur nos émissions, mais partout.
11:06 Et là, le président de la République, aujourd'hui, il va confirmer ce qu'il a laissé entendre
11:11 avant le week-end, le fait qu'on va, à la fois à l'échelle française et à l'échelle européenne,
11:15 avancer dans deux directions pour baisser ce niveau d'émissions.
11:18 Comment, par rapport aux moteurs, comment par rapport aux avions eux-mêmes,
11:21 on diminue leur consommation, et de l'autre, comment on fait en sorte d'aller vers des carburants
11:25 qui soient des carburants durables ?
11:27 Justement, les carburants durables, quels sont les objectifs ?
11:29 Le gouvernement va débloquer 200 millions d'euros. Pour quels objectifs ?
11:33 Pour faire en sorte qu'on puisse incorporer dans le kérosène des carburants durables.
11:37 Je veux dire un mot très simple là-dessus, parce qu'on lit parfois des choses fausses.
11:40 Le carburant durable, c'est pas prendre de la terre agricole, qui pourrait servir à nourrir la planète
11:44 pour fabriquer du carburant. Ça, ça a été la vision il y a une dizaine d'années.
11:47 Donc on va pas monoproduire des terrains pour les avions ?
11:49 Très clairement, utiliser des résidus d'algues, de bois, des huiles usagées,
11:54 des choses qui sont durables et qui ne nous conduisent pas à détourner une forme de production pour ça.
11:59 Mais ça, on peut en mettre combien dans les réservoirs de carburant ?
12:04 Parce qu'il y aura toujours une part de kérosène classique.
12:06 Alors, c'est une excellente question.
12:08 Un, ça dépend de la façon dont les moteurs sont construits,
12:11 donc il y a un enjeu pour aller construire des moteurs qui permettent d'en absorber une large part.
12:15 Et deux, il y a produire ces carburants qui vont ensuite l'alimenter.
12:19 Aujourd'hui, on a des objectifs d'incorporation, à la fois sur le plan européen et sur le plan mondial,
12:24 pour aller vers 6% à la fin de cette décennie, mais avec l'enjeu de dépasser 50% de carburant durable dans les années 2050,
12:32 de façon à diminuer...
12:34 Sauf que vous entendez ce que disent les compagnies.
12:36 Ça reste quand même trop cher, les carburants durables.
12:38 C'est 5 fois plus cher que le kérosène.
12:40 Donc elles n'auront pas tendance à aller vers ça.
12:43 On disait la même chose des énergies renouvelables quand elles ont été lancées.
12:46 Et il faut qu'on s'habitue désormais aussi à se dire que dans les énergies fossiles, on n'a pas tous les prix.
12:52 On ne voit pas les conséquences que les énergies fossiles continuent de produire sur notre planète, sur notre environnement,
12:58 et le coût de réparation des dégâts.
13:00 Christophe Béchut et les Américains, par exemple, subventionnent massivement les...
13:04 La production de ces carburants durables chez eux.
13:06 C'est pas le cas en Europe. Est-ce que ce sera le cas, justement, pour aider les compagnies ?
13:09 Ou est-ce que ce sont les passagers qui paieront ?
13:11 Alors, je vais être très clair avec vous.
13:13 Pour amorcer à la fois la recherche, l'innovation et la production d'une partie de ces carburants,
13:17 il y a bien une enveloppe de 200 millions d'euros qui a été annoncée par le président de la République.
13:21 Mais pour l'essentiel, ces prix ont vocation à être répercutés.
13:25 On ne peut pas à la fois se dire qu'il y a des comportements qu'il faut qu'on encourage.
13:30 Tous les déplacements décarbonés et de l'autre.
13:32 Ne pas faire en sorte que ceux qui utilisent les déplacements qui sont les plus carbonés ne payent pas le juste prix au cul.
13:37 Donc les billets d'allumage vont être plus chers.
13:38 Mais on n'a pas vocation à financer par de l'argent public des voyages en avion.
13:43 Donc les billets d'avion vont être encore plus chers.
13:44 En fait, le tri, ces tris, se fera par le prix des billets.
13:47 De la même manière que l'année dernière, au milieu de la polémique sur faut-il interdire ou pas les jets privés.
13:54 Le sujet, ce n'est pas l'interdiction. Le sujet, c'est de faire en sorte que ce soit le juste prix sur les justes choses.
14:01 Et très clairement, quand on a mis fin à l'avantage fiscal du kérosène sur l'essence,
14:05 au moment du PLF dernier, ça s'inscrit là-dedans.
14:08 Mais vous savez que le juste prix, ça ne marche pas toujours comme ça quand une compagnie aérienne low-cost profite de subventions locales pour s'installer
14:13 et que ça lui permet de vendre des billets à perte ou en tout cas en gagnant quasiment rien.
14:17 La concurrence libre et non faussée dans ce cas-là, elle a ses limites.
14:21 Je le sais très bien. Quand j'ai été maire d'Angers, une des premières décisions que j'ai prises,
14:24 j'ai été loin de penser que j'aurais cette explication avec vous sur ce plateau ce matin,
14:27 ça a été de couper toutes les subventions sur l'aéroport d'Angers à des compagnies low-cost qui en fait,
14:32 quel que soit le prix des billets, étaient subventionnés par une mairie
14:36 et assuraient déjà leur chiffre d'affaires avant même de faire rentrer le premier passager dans l'avion.
14:40 Donc oui, c'est une évolution plus large que la question des moteurs, c'est aussi une évolution des mentalités.
14:46 L'évolution des tarifs que vous dessinez là, Christophe Echut, ils ont déjà pris 20% en un an les billets d'avion,
14:51 ça va continuer au même rythme, c'est-à-dire qu'il faut s'attendre à ce que chaque année les prix des billets prennent 20% ?
14:57 Je ne sais pas répondre. Ce que je sais, c'est que 1) penser à un monde sans aviation, ça n'aurait pas de sens,
15:05 et 2) penser qu'on va rester dans le statu quo, ça n'en a pas non plus.
15:09 Donc il faut de l'innovation, il faut des évolutions profondes sur le poids des avions, sur les moteurs, sur les carburants,
15:15 et tout ça, ça doit à la fois s'accompagner par un peu d'argent public pour accélérer la recherche et l'innovation,
15:21 mais ce sera ensuite bien à payer par ceux qui prendront l'avion pour faire en sorte d'amortir les coûts
15:26 et d'arrêter qu'on ait des activités qui soient néfastes pour le climat, sans que ces activités ne contribuent à financer la restauration nécessaire.
15:33 Christophe Véchu, est-ce que l'été 2023 sera pire que l'été 2022 en termes de sécheresse ?
15:39 On a une situation, quand on la compare à l'année dernière à la même époque, qui est inquiétante.
15:46 L'année dernière, à la même époque, on avait des nappes phréatiques qui étaient en dessous des normales de saison,
15:52 mais un peu moins qu'aujourd'hui. Là, on est à 68% des nappes phréatiques en dessous des normales de saison,
15:58 avec une situation qui est plus grave sur le pourtour méditerranéen et dans la vallée du Rhône,
16:03 et qui est en revanche plus rassurante ou moins inquiétante dans le Grand Ouest,
16:08 et en particulier en Bretagne et dans une partie de la Normandie et des pays de la Loire.
16:13 Ça veut dire qu'il y aura plus de restrictions, plus importantes en tout cas, et dans plus de régions cet été ?
16:17 Ça veut dire d'abord, au risque de dire une banalité, que les semaines qui viennent vont être déterminantes.
16:21 Ce qui avait aggravé de manière considérable les choses l'année dernière, c'était le mois de juillet,
16:25 où on avait eu 90% de déficit plusiométrique en un seul mois.
16:29 Donc on tend le dos, parce que si on a un mois de juillet qui correspond à celui de l'année dernière,
16:34 là, on aurait une situation pire.
16:36 Si à l'inverse, on a, comme ça a été le cas durant ces premiers jours de juin,
16:40 quelques pluies dans divers endroits, ça peut permettre de limiter la pression.
16:44 Mais on a déjà 60 départements, à la minute où on se parle, dans lesquels il y a ou des arrêtés de vigilance,
16:48 ou des arrêtés d'alerte, et pour une quinzaine d'entre eux, des arrêtés de crise,
16:52 c'est-à-dire d'ores et déjà des restrictions, pour faire en sorte de limiter les usages à l'eau potable.
16:58 À date, ça montre qu'on est plus vigilant, qu'on a pris davantage de mesures,
17:04 et qu'on regarde vraiment tous les jours, le mot est pas trop fort, comment la situation évolue,
17:10 en lien avec les préfets, pour que les décisions ne tardent pas quand elles doivent être prises.
17:15 Christophe Béchut, ministre de la Transition écologique, est avec nous jusqu'à 9h sur France Info.
17:19 Il est 8h50. Diane Ferchitte pour le Fil Info.
17:22 Elle compte pour un dixième de la note finale du baccalauréat.
17:26 L'épreuve de grande orale commence aujourd'hui et jusqu'à la fin du mois.
17:29 Issue de la réforme blancaire, elle doit permettre de juger des qualités des candidats à l'oral.
17:33 C'est la dernière épreuve du bac 2023.
17:35 La France traversée par de violents orages hier soir, l'alerte émise par Météo France est désormais levée.
17:40 Des vents jusqu'à 100 km/h en Ile-de-France, quelques tornades même en Normandie,
17:45 des intempéries qui ont mis les trains à l'arrêt entre Orléans et Paris et provoqué des inondations.
17:50 Le gouvernement entend lutter contre le surtourisme.
17:53 Pas question de limiter le nombre de vols long-courrier à destination de la France,
17:57 mais plutôt mieux orienter les visiteurs vers des sites moins connus.
18:01 Par exemple, un appel à projets sera notamment lancé à la fin de l'année pour le financement d'infrastructures.
18:05 Elles permettront de mieux gérer les flux de touristes.
18:08 Après trois victoires en trois matchs, l'équipe de France de foot affronte la Grèce ce soir,
18:12 match de qualification de l'Euro 2024.
18:14 Et le sélectionneur Didier Deschamps prévient "attention" dit-il à l'excès de confiance.
18:18 La rencontre se joue à 20h45 au Stade de France.
18:22 Toujours avec Christophe Béchut, le ministre de la Transition écologique,
18:33 qui dit "sécheresse dit possible canicule".
18:35 Il dévoilait un plan de 15 mesures au début du mois.
18:38 Par exemple, vous demandez aux écoles et aux crèches d'avoir des pièces rafraîchies.
18:41 Comment on fait quand on sait que 80% des écoles en France ne sont pas correctement isolées ?
18:46 En fait, ce plan, il vient essayer de regarder ce que sont les trous qu'on a dans la raquette.
18:51 En 2003, à l'issue d'une canicule, on s'est concentré sur les personnes âgées,
18:54 en disant qu'il fallait faire des pièces fraîches dans les EHPAD,
18:57 en mettant en place des registres communaux de sauvegarde.
18:59 On voit qu'avec le dérèglement climatique, le nombre de journées chaudes augmente.
19:03 On a eu 33 jours de canicule l'année dernière.
19:05 Et on voit bien, d'après ce que nous dit l'expert, que ça va se poursuivre.
19:08 L'idée de ce plan, c'est de poser les bases de règles complètement nouvelles
19:11 sur le suivi des chantiers pour les plus petits, dans les crèches, dans les écoles,
19:15 au moment des examens, pour initier un mouvement qui va à la fois produire des effets dès cet été,
19:20 recenser les fontaines qui sont disponibles et les points d'eau, faire en sorte qu'on puisse...
19:24 Mais sur les pièces fraîches dans les écoles.
19:26 Et sur les pièces fraîches, c'est deux...
19:27 80% des écoles ne sont pas isolées.
19:29 Alors, deux choses simples.
19:31 D'abord, repérer les travaux qui peuvent être conduits,
19:33 mais parfois aussi les bons gestes qui consistent à tenir compte de l'état du bâti
19:38 pour isoler de manière plus rapide telle ou telle pièce.
19:41 Mais il y a un deuxième élément, c'est repérer les pièces fraîches
19:43 qui sont à proximité immédiate de ces bâtiments.
19:46 C'est-à-dire qu'on peut aller à l'extérieur ?
19:48 Ça peut être quoi, par exemple ?
19:49 Ça peut être un gymnase qui est à proximité.
19:51 Ça peut être un espace, y compris appartenant à la mairie ou à une autre collectivité locale
19:58 qui n'a pas de fonction aujourd'hui.
19:59 Dans ces cas-là, toute l'école déménage pendant les pics de chaleur,
20:02 danse au gymnase et tout le monde fait classe dans le gymnase.
20:04 Alors, je reconnais que dit comme ça, ça peut sembler un peu basique.
20:08 Ce que je veux dire, c'est que jusqu'à maintenant,
20:10 on ne s'est pas préoccupé des plus jeunes en termes de réglementation.
20:13 Avec ce plan, on pose les bases de ce qui va nous conduire principalement
20:16 dans l'année qui arrive, aux côtés des maires,
20:18 à les accompagner, à les aider pour investir,
20:21 pour faire en sorte d'isoler ces pièces,
20:23 mais les repérer dès maintenant,
20:25 faire en sorte tout de suite qu'on ait une idée de là où elles sont,
20:27 du nombre qu'on a, y compris de la hauteur de la marge.
20:29 Parce que quand vous dites que 80% des écoles sont mal isolées,
20:32 c'est vrai, dans un premier temps, il ne s'agit pas que toutes les pièces soient fraîches.
20:35 Dans un premier temps, il s'agit qu'on puisse repérer les endroits
20:37 qui, à l'intérieur de chaque établissement scolaire, permettent d'avancer.
20:41 - Mais vous êtes prêts, vous, par exemple, que le gouvernement
20:43 va fournir des climatiseurs à toutes les écoles qui en ont besoin ?
20:46 - Le climatiseur, ce n'est pas forcément la meilleure solution,
20:48 et vous le savez.
20:49 - Mais comme on n'a pas les moyens ?
20:50 - Je ne dis pas ça, je dis juste qu'on a une politique
20:54 qui se décline département par département,
20:57 parce qu'on n'a pas forcément une vague de chaleur
20:58 qui touche la totalité de la France en même temps.
21:00 C'est donc là aussi avec les préfets qu'on bâtit l'ensemble de ce plan.
21:03 Et en parallèle, puisque vous parlez des écoles,
21:06 nous sommes sur le point d'aller préciser le grand plan écoles
21:10 qui a été annoncé par le président de la République,
21:12 pour faire en sorte, justement, en termes de confort thermique,
21:15 de rénovation, de pouvoir lancer une première tranche de 10 000 écoles
21:18 d'ici la fin du quinquennat, qui pourront bénéficier
21:21 à la fois de déminéralisation de leurs cours d'école
21:24 pour éviter les îlots de chaleur, mais de travaux
21:26 pour faire en sorte qu'on puisse éviter d'avoir trop de passoires
21:29 l'hiver et l'été, en termes d'absence de confort
21:32 pour les élèves et les enseignants.
21:34 - Christophe Béchut, les sénateurs de droite vous demandent
21:36 de reporter le calendrier de mise en place des ZF,
21:39 les zones à faible émission dans les métropoles,
21:41 qui vise à interdire progressivement la circulation
21:44 des voitures les plus polluantes.
21:46 Est-ce que le calendrier est encore négociable ?
21:48 - D'abord on a un calendrier qui est borné par des lois.
21:52 Et ce calendrier il est ensuite borné par une deuxième chose,
21:55 c'est par deux décisions du Conseil d'État,
21:57 qui ont condamné notre pays pour dépassement des seuils
22:00 de pollution atmosphérique, en nous demandant de lutter
22:03 de manière plus efficace contre un fléau qui aujourd'hui tue
22:06 47 000 personnes d'après Santé publique franche,
22:09 - Donc ça ne bougera plus le calendrier, interdiction des critères 4 ?
22:12 - Ce que je veux dire c'est qu'on a parfois tendance à faire
22:15 si les ZF c'était quelque chose qui était fait pour emmerder les gens,
22:18 alors qu'on oublie qu'avant toute chose c'est fait pour éviter
22:21 les deux ans de perte moyenne d'espérance de vie de chaque Français
22:24 lié à cette pollution atmosphérique.
22:26 - Vous n'avez pas le sentiment d'être en train de revivre avec les ZF
22:28 ce qu'on a connu au moment des portiques et de l'éco-taxe ?
22:30 - A côté de ça, j'entends les critiques, nous les entendons,
22:33 et on a le sentiment qu'il y a sans doute de la confusion,
22:36 à la fois dans les règles qui sont applicables,
22:38 y compris parce qu'il y a eu parfois des décisions locales
22:40 allant plus vite ou plus loin que la loi,
22:42 qui ont participé à cette confusion.
22:44 Il y a eu la remise officielle de ce rapport par les sénateurs
22:46 à la fin du mois de juin, et en parallèle,
22:48 le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudinck,
22:50 la vice-présidente de l'Eurométropole de Strasbourg, Anne-Marie Jean,
22:55 je les ai chargés de me rendre un rapport au début du mois de juillet
22:58 sur, vu de métropole qui applique la ZF,
23:02 qu'est-ce qu'il faut changer, qu'est-ce qu'il faut assouplir,
23:05 quels sont les éléments que nous pourrions bouger,
23:07 et l'enjeu ce sera, au milieu de cette première quinzaine de juillet,
23:12 de pouvoir effectivement annoncer des assouplissements
23:16 en fonction de ces deux rapports,
23:18 en gardant un objectif, qui est celui de la préservation de la santé des Français,
23:23 mais en tenant compte des critiques qui s'expriment
23:25 pour que ce soit à la fois plus visible...
23:26 - Et donc peut-être prendre un peu plus de temps pour arriver à l'objectif final ?
23:28 - J'attends la remise de ces deux rapports.
23:31 Si je commence à vous donner des réponses avant même de les avoir reçues...
23:33 - Comme ils ont fuité dans la presse et que vous les avez lues comme nous...
23:36 - Celui des sénateurs, mais il me semble que vous n'avez pas encore vu celui de Jean-Luc Moudinck.
23:40 - C'est vrai.
23:41 - Christophe Béchus et Elisabeth Borne, qui vont conclure tout à l'heure
23:43 les Assises des finances publiques organisées par Bercy.
23:46 L'objectif, c'est de faire des économies partout,
23:48 dans tous les ministères, notamment pour réduire la dette.
23:50 Ma question, elle est simple, c'est si on mettait en place un ISF climatique
23:54 comme l'a suggéré l'économiste Jean Pisaniferi,
23:58 on n'aurait peut-être pas besoin de faire des économies ?
24:00 - Je crains que si, parce que ce n'est pas le rendement de l'ISF
24:03 qui nous exonérerait aujourd'hui de quelque économie que ce soit,
24:06 mais je veux surtout, et c'est très bien que vous me posiez cette question...
24:09 - Vous disiez qu'il n'y a pas de tabou par rapport à l'ISF climatique.
24:12 - Cette revue de finances publiques, elle sert à quoi ?
24:15 Elle sert à dégager des milliards d'euros qui vont pouvoir être mis
24:18 sur la planification écologique.
24:20 Et ce que dit le rapport Pisaniferi, il explique qu'il y a une marche à franchir.
24:24 Dans les 160 pages, il y en a une sur l'ISF climatique,
24:27 mais il y en a des dizaines sur une coule...
24:29 - Il dit aussi que c'est comme ça qu'on fera accepter, dans l'opinion, les efforts.
24:32 - Si je peux répondre à plusieurs questions en même temps,
24:34 il y a évidemment besoin de montrer que cette transition, elle est juste,
24:38 à la fois dans la façon dont elle est financée,
24:40 et dans ceux qui bénéficient des crédits,
24:42 mais elle a aussi, avant tout, besoin d'être financée.
24:45 Et la hauteur du besoin nécessite de revoir dans nos finances publiques,
24:49 à la fois certaines dépenses où aujourd'hui, finalement,
24:52 on soutient ce qu'on appelle des dépenses brunes,
24:55 c'est-à-dire des dépenses qui financent ou qui baissent le coût du gaz,
24:59 du fioul, du pétrole, et de l'autre, on a au contraire besoin
25:03 d'aller pousser des financements pour accélérer la rénovation,
25:06 des écoles, mais aussi des maisons individuelles, des co-pro, des logements sociaux.
25:10 - Vous entendez juste, ce qu'on sous-entend avec nos questions,
25:14 c'est comment vous allez pouvoir expliquer aux Français
25:16 qu'on ne peut plus rembourser, par exemple, certains soins dentaires,
25:19 parce qu'on n'a plus d'argent, mais qu'en même temps,
25:21 on refuse de demander aux plus riches de mettre un peu plus la main à la poche,
25:25 alors qu'ils se sont enrichis depuis le Covid ?
25:27 - On ne peut pas comparer ce qui relève de la santé
25:29 et des autres dépenses budgétaires.
25:31 Il y a l'équilibre interne des dépenses de santé qui est un sujet,
25:34 et ensuite, les choix qu'on fait pour le budget de la nation.
25:37 Et là, notre pays est à la fois un de ceux qui a le niveau de prélèvement obligatoire
25:41 le plus élevé au monde, et ma conviction, c'est qu'il ne faut pas utiliser l'écologie
25:46 comme prétexte pour augmenter les impôts.
25:48 On a une transition fiscale à conduire, ce n'est pas la même chose.
25:51 C'est-à-dire baisser certains impôts, en augmenter d'autres,
25:53 et si demain, on a des émissions qui, globalement,
25:56 on a des impôts qui reposent sur les émissions,
25:58 ça contribuera à faire payer plus ceux qui émettent le plus,
26:01 et donc, ceux qui ont les modes de vie les plus riches.
26:03 Christophe Béchut, ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires,
26:06 a été ce matin. Merci à vous, l'invité de France Info.
26:08 Merci à vous, bonne journée.

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