• il y a 7 mois
Avec Marc Touati, économiste, président du cabinet ABCDEFI.

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-03-05##

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News
Transcription
00:00 Ici Sud Radio, les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:14 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17 Congrès de Versailles hier. Congrès de Versailles, la totalité des députés, la totalité des sénateurs,
00:26 tout le pouvoir législatif était là pour fêter quoi ? Une inscription à la constitution, laquelle ?
00:33 Celle de l'interruption volontaire de grossesse. Ah bon, il y a du nouveau ? On en parle.
00:39 Sud Radio Bercov dans tous ses états. Le fait du jour.
00:43 Ta gueule man, là c'est pas ça. Non non c'est pas, elle a fait un bébé toute seule, effectivement,
00:47 fait de société, chanson cultissime. Là non, c'est, elle n'a pas fait de bébé toute seule,
00:52 elle n'a pas envie de faire de bébé et elle a le droit, effectivement, le plus légitime de refuser,
00:59 effectivement, les accidents de la nature, de l'amour ou du marivaudage.
01:06 Donc, effectivement, inscription de l'interruption volontaire de grossesse dans la constitution,
01:13 votait une majorité massive, tout le monde, pratiquement, je crois qu'il y a eu 780 parlementaires ont approuvé
01:23 l'introduction à l'article 34 du texte fondamental de la phrase, je rappelle,
01:27 "la loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse".
01:34 72 parlementaires ont voté contre. Mais le problème n'est pas d'être pour ou contre.
01:39 Je crois qu'effectivement la majorité d'entre nous, je parle surtout des femmes, mais même les hommes,
01:45 sont pour, effectivement, le choix, mon corps, mon choix, la liberté de choix.
01:50 Simplement, est-ce que ce n'était pas tout était déjà là ? Pourquoi, effectivement, cette chose ?
01:57 Et surtout, surtout, c'est intéressant, c'est la position de Yael Brounpivé, qui était la reine de la journée,
02:05 puisqu'elle est présidente de l'Assemblée Nationale et qu'à ce titre, elle présidait le Congrès.
02:10 On l'a vu s'avancer absolument devant la haie des militaires, de qui elle a recevu des pompes magnifiques et tout ça.
02:18 Et on l'a entendu, donc, Yael Brounpivé, hier, expliquer pourquoi c'était tellement important d'inscrire l'IVG dans la Constitution.
02:28 Écoutez.
02:29 J'ai pensé à toutes ces femmes, toutes ces femmes qui se sont battues à travers les ans pour conquérir cette liberté.
02:37 Et on s'inscrit, en fait, lorsque l'on préside un tel congrès, dans cette filiation.
02:45 En France, lorsque l'on veut garantir des droits et libertés, la Constitution est le bon endroit.
02:51 La Constitution est le bon endroit, madame la présidente Yael Brounpivé.
02:56 Très bien, très bien. Sauf que, il n'y a même pas six ans, en 2018, la même Yael Brounpivé,
03:05 qui était à l'époque présidente de la Commission des lois à l'Assemblée Nationale,
03:10 écoutait, donc il y a moins de six ans, ce qu'elle disait.
03:14 Je ne crois pas que l'inscription de ces droits dans la Constitution, d'une part soit nécessaire, d'autre part soit utile.
03:26 Je pense qu'aujourd'hui, ces protections constitutionnelles au regard des droits que vous souhaitez voir inscrits dans la Constitution,
03:34 est suffisante. À mon sens, il n'est nul besoin de brandir des peurs relatives à ce qui se passe dans d'autres pays,
03:44 pour estimer que ces droits seraient menacés dans le nôtre.
03:48 Ça n'est absolument pas le cas aujourd'hui, rien ne vous permet de l'affirmer.
03:53 Alors voilà, c'était une demande de la France Insoumise d'inscription à la Constitution.
03:57 Et voilà que bec et omble, Yael, Braun-Pivet se lève effectivement entre goûts de ça,
04:04 mais non, vous n'avez pas à agiter les peurs, c'est absolument inutile, ça ne sert à rien, tout est garanti et compagnie de quoi vous parlez.
04:13 Alors, qui on doit croire ? Vous allez me dire, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
04:17 Mais enfin là, c'est quand même...
04:19 Qui dois-je croire ? Yael ou Braun-Pivet ? La doctorate Jekyll ou Madame Hyde ?
04:24 Qui dois-je croire ? C'est vraiment un problème là, en 5 ans et demi.
04:30 Alors là, magnifique, la Constitution protège, sans ça on aurait pu retourner en arrière aux auteurs les plus sombres de notre histoire ?
04:38 Non, non.
04:39 Ben écoutez, heureusement, il y a des personnes qui réfléchissent, qui prennent un peu le temps,
04:45 et qui remettent les pendules à l'heure, notamment Anne-Marie Lepourrier,
04:50 qui hier a donné une interview au Figaro, une interview au Figaro Live.
04:54 Écoutez ce qu'elle dit, on a pris des extraits, je crois que là c'est extrêmement clair. Écoutez.
05:01 Aujourd'hui le Congrès se réunit à Versailles pour voter l'inscription de l'IVG dans la Constitution. Ce vote est-il fondé ?
05:07 Sur le plan juridique, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que le constituant est souverain.
05:13 Donc le pouvoir constituant peut décider de mettre ce qu'il veut dans la Constitution.
05:18 La vraie question, si vous voulez, de l'avortement et de ce projet de loi constitutionnel, c'est qu'il ne sert strictement à rien.
05:25 C'est un copier-coller du droit positif existant.
05:28 Déjà, le Conseil constitutionnel vous explique que la liberté de la femme d'interrompre sa grossesse
05:35 fait partie de la liberté tout court qui est garantie par la Constitution,
05:39 mais qu'elle doit être conciliée, bien entendu, avec le principe de dignité de l'être humain, de la personne humaine,
05:46 et de la protection du fœtus.
05:49 Et qu'est-ce que nous dit le projet de loi constitutionnel ?
05:52 Exactement ça. Il met dans l'article 34, qui est consacré à l'énumération du domaine et des matières qui sont du domaine de la loi,
05:58 l'idée que la loi fixe les conditions de la liberté de la femme d'interrompre sa grossesse.
06:04 Mais c'est déjà le cas. C'est déjà la loi.
06:07 Un Congrès à Versailles, c'est quand même au bas mot 300 000 euros.
06:11 577 députés et 348 sénateurs déplacés à Versailles à grand renfort d'argent public pour un texte inutile
06:21 et qui abîme quand même la Constitution parce que dans une Constitution,
06:25 qu'est-ce qu'on met quand on parle de philosophie politique ?
06:27 Dans les Constitutions des États européens, on met liberté, égalité, éventuellement dignité, mais on ne met pas IVG.
06:35 L'inscription dans la Constitution changerait-il quelque chose à la loi Veil ?
06:38 Ferait-il de l'interruption volontaire de grossesse un droit absolu ?
06:41 Ah non, pas du tout. Ça ne touche strictement à rien, d'autant plus que jusqu'à présent,
06:45 nous vivons sous l'empire du système de la loi Veil qui était parfaitement rédigé.
06:51 À l'époque, on savait faire du droit.
06:52 Et voici ce que disait justement la personne qui restera, elle, au-delà des fastes de Versailles
06:59 et qui a rédigé, acté, qui est émise de la Santé, Simone Veil en 1975. Écoutez.
07:06 Je le dis avec toute ma conviction, l'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue.
07:14 C'est pourquoi, si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation de fait existante,
07:19 s'il admet la possibilité d'une interruption de grossesse, c'est pour la contrôler et autant que possible en dissuader la femme.
07:27 Alors de quoi s'agit-il ? Eh bien, Anne-Marie Le Pourrier, la juriste, la constitutionnaliste, poursuit. Écoutez.
07:34 La loi Veil avait prévu un principe, celui du respect de tout être humain dès le commencement de la vie,
07:39 assorti de deux exceptions, l'avortement thérapeutique sans délai et l'avortement de détresse d'un délai de dix semaines.
07:49 Ce principe de la loi Veil est toujours écrit dans l'article 16 du Code civil.
07:55 Il pose le principe de la primauté de la personne humaine et le projet de révision constitutionnelle n'abroge pas,
08:02 ne touche pas à cet article 16 du Code civil.
08:05 On voit bien, si vous voulez, que dans les revendications contemporaines, il y a un no-limit, une volonté de pouvoir absolu.
08:11 Les féministes n'acceptent plus les grands principes libéraux du droit répressif, la présomption d'innocence,
08:17 les droits de la défense, la prescription des infractions.
08:21 Tous les grands principes du droit libéral que nous avons hérités de César et Beccaria et de la révolution française, eh bien, elles en font fi.
08:28 Si inscrire les VG dans la Constitution ne change rien à la loi actuelle et que cette liberté n'est pas menacée, pourquoi en débattons ?
08:35 C'est un symbole pour les féministes et un coup de com' pour le gouvernement et notamment pour le président de la République.
08:41 Alors, je ne sais pas si Anne-Marie de Pourriez a raison sur tout.
08:46 Je ne sais pas si les féministes, peut-être, n'exagérons pas, ne veulent pas du passé faire entièrement table rase.
08:53 Mais il n'empêche quand même qu'on peut se poser la question.
08:56 Voilà, tout était là, tout était inscrit.
08:59 Cette cérémonie ne sert qu'à une chose, eh bien, faire que Emmanuel Macron, président de la République, a réformé la Constitution.
09:12 Et voilà, on veut mettre sa petite patte ou sa grande patte, chacun, sur la Constitution de 1958 et de 1962 du général de Gaulle.
09:22 Évidemment, comment peut-on être président de la République sans marquer, effectivement, son sceau ?
09:28 Alors, certains font la pyramide du Louvre, d'autres font les grands travaux, et puis là, on sanctionne quelque chose qui est fait.
09:38 Je dirais quand même, quelque part, nous avons eu affaire à une inspection des travaux finis dans cette histoire.
09:45 Encore une fois, il ne s'agit pas de prendre parti.
09:48 Évidemment, vive la liberté de chacun et surtout de chacune de choisir ce qu'elle a à faire.
09:55 Mais là, beaucoup de bruit, beaucoup d'euros, beaucoup de pompes, pour pas grand-chose, peut-être.
10:03 [Générique]
10:05 Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
10:08 [Générique]
10:10 - Bonjour ! - Bonjour, Aurélien !
10:12 - Bonjour ! - Bonsoir à toutes et à tous !
10:13 Écoutez, on est toujours heureux de vous recevoir, évidemment, vous êtes économiste, vous êtes président du cabinet avec des filles.
10:20 Je rappelle que vous êtes sur Youtube, votre plateforme, Twati Youtube, déjà 130 000 abonnés.
10:25 Et alors, je me demande, je me dis, mais ils doivent être contents, vos abonnés, parce que...
10:29 Et nous aussi, parce qu'ils se disent "Allez, attendez, la dette", mais on se dit "Mais qu'est-ce qui se passe ?"
10:33 Vous savez, on en a déjà parlé avec vous, Marc, il y avait l'anniversaire, hein ?
10:39 1974-2024, formidable ! La dernière fois que le budget était en équilibre, 2024, plus de 3000 milliards, etc.
10:47 Mais surtout, surtout, vous nous dites quelque chose qui est quand même énorme,
10:53 sur le seul mois de janvier, le déficit de l'État a atteint un nouveau sommet historique de 25,74 milliards d'euros,
11:02 soit 3,9 milliards d'euros de plus que le président de record de janvier 2021.
11:06 Mais à chaque fois, on se dit, et vous savez Marc, on en a discuté, "Oui, d'accord, c'est terrible,
11:11 enfin écoutez, ça passe, ça fait des années que ça dure, et pourquoi ça ne durerait pas ?"
11:16 Alors, c'est vrai que c'est une très bonne question, comment va marquer Emmanuel Macron son double quinquennat ?
11:24 Moi, je pense que c'est ça, celui qui a le plus augmenté la dette publique, effectivement,
11:28 parce que je regardais tout à l'heure les chiffres, parce que bon, il est vrai qu'il y a eu le coronavirus, etc.
11:31 Mais depuis 2019, c'est-à-dire jusqu'à aujourd'hui, le pays, tenez-vous bien, de la zone euro,
11:40 où la dette publique par rapport à notre PIB, à notre richesse, a le plus augmenté, c'est la France.
11:45 Alors, Cocorico, on va te le dire, mais c'est incroyable.
11:48 - Maillot jaune, maillot jaune. - Oui, mais c'est la rien.
11:52 On avait une croissance forte en échange, on avait un chômage de plein emploi,
11:56 on avait la stabilité sociale, sociétale, on pourrait dire, au diable avariste.
12:00 Mais ce n'est même pas le cas, parce que sur la même période depuis 2019,
12:04 quels sont les pays qui ont fait le moins de croissance ?
12:07 C'est l'Allemagne, l'Autriche et la France.
12:10 C'est un truc de fou, c'est-à-dire qu'on est le pays qui augmente le plus cette dette publique,
12:15 mais non, il y a le moins de croissance.
12:17 Donc, il faut qu'on se réveille. Ça ne va pas durer.
12:20 C'est vrai que l'argument que vous évoquez, André, disant "bon, ça va, c'est nos enfants qui payeront", etc.
12:26 Bon, déjà, ce n'est pas sympa pour nos enfants, mais c'est complètement faux.
12:30 Dans la mesure où, aujourd'hui, c'est les chiffres de Bercy,
12:35 très bientôt, la charge d'intérêt de la dette, qui atteint déjà 50 milliards d'euros chaque année,
12:41 c'est-à-dire juste pour payer les intérêts, c'est bien ça.
12:45 Juste pour payer les intérêts, c'est 50 milliards d'euros,
12:48 et bientôt, selon les dires de Bercy, qui sont très optimistes,
12:51 ça sera 75 milliards.
12:53 Ça veut dire qu'en 5 ans, la charge d'intérêt de la dette,
12:57 juste les intérêts de la dette, c'est 300 milliards.
13:01 Je ne sais pas si vous vous rendez compte ce que ça représente.
13:03 C'est-à-dire que c'est des chambres complètement folles.
13:05 Donc, le problème est là.
13:07 - Alors, Marc Twaty, justement, cette charge de la dette, restons là-dessus,
13:11 ça représente quoi, par exemple, par rapport au budget de l'éducation,
13:15 de l'armée, de la santé, de la transition écologique ?
13:18 - C'est très simple, c'est devenu le premier poste de dépense publique.
13:22 Ça dépasse maintenant, effectivement, l'éducation nationale,
13:27 ça dépasse, bien sûr, la défense, etc.
13:30 Mais le chiffre que vous avez évoqué pour commencer,
13:33 c'est très important, parce que là, franchement,
13:35 c'est dangereux un peu à nos dirigeants,
13:37 tout le temps, évidemment, respectueux,
13:39 parce que ça, ce n'est pas normal.
13:41 C'est-à-dire que quand, effectivement, en 2020, on nous disait
13:43 "Oui, le coronavirus, c'est très dangereux, etc."
13:45 Ok, alors on a lâché le poids qu'il en coûte, tout ce que vous voulez.
13:47 Très bien.
13:48 À l'époque, d'ailleurs, la dette ne coûtait rien,
13:50 c'était la Banque Centrale Européenne qui achetait cette dette,
13:53 ce qu'on appelle la planche à billets, donc ça ne coûtait zéro.
13:55 D'ailleurs, c'est ce qui a fait l'inflation ensuite,
13:57 mais bon, ça c'est un autre débat.
13:58 Mais tu veux dire qu'à l'époque, ça ne nous coûtait rien.
14:00 Aujourd'hui, ça nous coûte très cher, je viens de l'évoquer,
14:02 50 milliards d'euros, mais le pire, c'est qu'il n'y a plus de coronavirus,
14:05 du moins, plus la pandémie.
14:07 Et pourtant, ça continue d'augmenter.
14:09 On a battu le record des comptes.
14:11 Pour un mois de janvier, on a 25,74 milliards de déficit,
14:16 juste de l'État.
14:17 Sans compter les collectivités locales.
14:20 - Oui, le déficit de l'État.
14:22 Sans compter les collectivités locales, sans compter le reste, c'est ça.
14:24 - Et oui, juste sur un mois, 25,74 milliards,
14:28 donc j'ai vérifié, on n'a jamais vu ça pour un mois de janvier.
14:31 Et vous savez, je ne veux pas être méchant,
14:34 mais je pense qu'il y a eu un petit problème,
14:35 parce qu'au mois de décembre de l'année dernière,
14:37 donc de 2023, si vous voulez, en novembre,
14:40 on avait un record historique de déficit sur 12 mois,
14:43 et puis au mois de décembre, bizarrement,
14:45 le déficit a baissé plus fortement.
14:47 C'est bizarre !
14:48 Et puis là, au mois de janvier, sauvé historique.
14:51 Donc, est-ce qu'on n'a pas un petit peu de déficit qu'on devait avoir pour 2023,
14:56 mais pour ne pas avoir un record historique de déficit,
14:58 on a dit "on le mettra sur 2024 et puis on verra bien en 2024".
15:01 C'est très dangereux.
15:02 C'est très dangereux, je pense qu'aujourd'hui, encore une fois,
15:05 et moi je suis évidemment pour notre France,
15:08 pour sauver notre France, on en a besoin,
15:11 mais c'est de la responsabilité.
15:13 La moindre des choses.
15:14 Marc Twaty, restez avec nous,
15:16 parce qu'on va essayer d'aborder, justement,
15:19 les mesures drastiques qu'il faudra prendre,
15:21 y compris si elles sont impopulaires,
15:23 c'est pas possible de rester avec ce "quoi qu'il en coûte".
15:26 A tout de suite, après cette toute petite pause avec Marc Twaty.
15:29 Et puis vous aurez la parole 0826 300 300 pour réagir et poser vos questions.
15:33 A tout de suite.
15:35 Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
15:37 appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
15:42 Ici Sud Radio.
15:45 Les Français parlent au français.
15:50 Les carottes sont cuites.
15:53 Les carottes sont cuites.
15:55 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
15:58 Je ne sais pas si les carottes de la dette sont cuites, Marc Twaty,
16:02 mais on se dit ça souvent, et vous dites,
16:04 effectivement, il ne s'agit pas d'être méchant.
16:06 Mais enfin, à un moment donné, l'impression qu'on a,
16:08 alors je vous parle, vous êtes l'économiste,
16:10 vous êtes l'homme de l'art,
16:12 je me dis, mais, attendez,
16:14 c'est quoi ? C'est somnambule,
16:16 on fonce à toute allure,
16:18 pas de frein,
16:20 des accélérateurs,
16:22 mais pas de frein,
16:24 contre le mur, contre quoi ?
16:26 Alors, il ne s'agit pas de faire l'apocalypse,
16:28 mais quand même, on a l'impression que, voilà,
16:30 ça continue comme ça, je vous ai dit,
16:32 en début de notre entretien,
16:34 mais on fait quoi ?
16:36 Est-ce que, franchement, est-ce qu'il y a des mesures impopulaires,
16:38 dures à prendre,
16:40 et qu'un politique doit apprendre à être,
16:42 peut-être, impopulaire, à ne pas penser
16:44 qu'à sa prochaine réélection ?
16:46 Est-ce qu'il y a quelque chose de dur à faire, ou pas ?
16:48 Ou on laisse faire, on laisse...
16:50 - Moi, je pense que,
16:52 avant d'être impopulaire,
16:54 il faut faire d'abord preuve de bon sens.
16:56 Le problème, c'est qu'on n'a même pas ce bon sens,
16:58 si vous voulez, voyez, l'année dernière,
17:00 encore, les dépenses de fonctionnement,
17:02 juste le fonctionnement de la puissance publique,
17:04 ont augmenté de quasiment 30 milliards d'euros.
17:06 Donc là, c'est pas du social,
17:08 c'est pas, je dirais, de l'investissement, etc.
17:10 - C'est le fonctionnement de l'État, c'est ça, c'est tout.
17:12 - Le d'État, de la puissance publique,
17:14 au sens large.
17:16 Donc, quand on nous dit, on va économiser
17:18 5 milliards ou 10 milliards, non, mais,
17:20 il faut repenser complètement
17:22 le fonctionnement de l'État, parce que, nous sommes,
17:24 comme vous le savez, le pays au monde
17:26 où le poids de la dépense publique
17:28 par rapport de TGV, le poids de la dépense publique...
17:30 - Alors, Marc, toi, dis, comment ?
17:32 - C'est pas en preuve de quantité,
17:34 c'est que t'es pas en preuve de quantité
17:36 de dépenses, mais de qualité
17:38 de cette dépense. On sait très bien que cette qualité,
17:40 malheureusement, n'est pas au rendez-vous,
17:42 donc on dépense pour, entre guillemets,
17:44 acheter la paix sociale, et donc,
17:46 c'est des milliards, effectivement,
17:48 on l'a vu pendant le coronavirus. Rendez-vous compte que
17:50 depuis 2020,
17:52 la dette publique française a augmenté
17:54 de près de 730 milliards
17:56 d'euros. 730 milliards !
17:58 Et sur la même période,
18:00 le PIB français
18:02 a augmenté, donc augmenté de l'inflation,
18:04 de seulement 350 milliards,
18:06 340 milliards.
18:08 C'est-à-dire qu'il manque 400 milliards.
18:10 J'ai mis 740 pour récupérer
18:12 340. Il y a un problème.
18:14 Donc, c'est ça qui colle pas,
18:16 c'est qu'on met des moyens,
18:18 mais il y a une sorte de gavet,
18:20 si vous voulez, de dépenses inconsidérées,
18:22 et finalement, on ne sauve pas.
18:24 Encore une fois, en mars 2020,
18:26 on me dit "oui, mais en mars 2020, on a sauvé des vies, etc."
18:28 Ok, très bien, mais après,
18:30 moi je l'ai dit à plusieurs reprises,
18:32 mais pas seulement à vous, même à Bruno Le Maire,
18:34 je lui ai dit "mais Adolphe, il faut arrêter
18:36 d'augmenter cette dette publique."
18:38 Et certains économistes me riaient au nez en me disant
18:40 "mais non, on s'en fiche de la dette publique, tout va bien,
18:42 on continue comme ça,
18:44 les taux d'intérêt n'augmenteront jamais, etc."
18:46 Ça, encore une fois, c'est du bon sens.
18:48 C'était même pas une prévision,
18:50 c'était du bon sens, mais quand vous ne voulez pas
18:52 voir la réalité en face,
18:54 c'est tellement facile d'augmenter la dépense publique.
18:56 Et finalement, quand je dis "j'augmente ma dette",
18:58 j'ai des acheteurs potentiels,
19:00 mais attention,
19:02 parce qu'aujourd'hui,
19:04 53% de notre dette publique
19:06 est détenue par des étrangers,
19:08 non récidivants, donc si on continue d'acheter,
19:10 et bien attention,
19:12 on s'est gargarisé la semaine dernière,
19:14 "tiens, le Qatar va mettre 10 milliards d'euros en France,
19:16 c'est sympa, mais attention,
19:18 quand on est dépendant du reste du monde,
19:20 on perd notre indépendance,
19:22 ça c'est très dangereux,
19:24 c'est très très en avant,
19:26 et très dans le monde."
19:28 - Oui, Marc Twaty, si le Qatar, par exemple,
19:30 met 10 milliards, ils vont vouloir un retour sur investissement,
19:32 c'est pas la charité,
19:34 c'est pas les chiffonniers des Maïs,
19:36 c'est ça ?
19:38 - C'est exactement ça, et surtout, je le pense encore une fois,
19:40 le gros problème, c'est qu'on est en train de perdre
19:42 notre indépendance.
19:44 Et donc, le pire, c'est que
19:46 la France, aujourd'hui, est le seul pays
19:48 qui dérape comme ça.
19:50 Je parlais tout à l'heure de la dette publique,
19:52 la Grèce, par exemple, qui est toujours numéro 1
19:54 en termes de dette par rapport au PIB,
19:56 c'est le pays où la dette publique est le plus baissée.
19:58 Les Grecs, les Italiens,
20:00 les Espagnols, les Portugais, les Belges,
20:02 ils ont tous fait des efforts
20:04 pour réduire drastiquement
20:06 leur déficit public et leur dette publique.
20:08 Et nous, non.
20:10 Nous, seulement, on a fait des ventes, mais on continue
20:12 de l'augmenter. Et donc ça, c'est très dangereux,
20:14 ça crée des tensions
20:16 au sein de la zone euro, entre les différents pays
20:18 qui disent "écoutez, les Français, vous êtes bien gentils,
20:20 mais il faut arrêter vos bêtises.
20:22 Nous tous, on a compris qu'il fallait faire un petit peu d'effort,
20:24 c'est même pas pour faire plaisir à Bruxelles,
20:26 c'est pour nos enfants, c'est pour nous-mêmes.
20:28 Et il n'y a que vous qui continuez comme ça.
20:30 Donc, moi, je peux vous dire que ça,
20:32 ça met en danger la zone euro.
20:34 Ça met en danger l'existence
20:36 même de la zone euro.
20:38 On veut que ça explose ?
20:40 Non. Je dis, moi, je pense
20:42 qu'aujourd'hui, il faut arrêter, il faut faire preuve de bon sens,
20:44 et c'est pas faire peur aux gens.
20:46 J'entends certains qui disent "oui, il faut pas faire peur, il faut pas faire ci,
20:48 il faut pas faire ça". Mais il faut dire la réalité.
20:50 Il y a l'effet.
20:52 La méthode Rouet, ça suffit.
20:54 Merci Marc Twaty, merci.
20:56 Écoutez, on va continuer de suivre ça,
20:58 mais on se demande si le bon sens n'est pas devenu
21:00 aujourd'hui, chez les presses qui nous gouvernent,
21:02 ou qui aspirent à le faire, la chose du monde
21:04 la moins partagée. Hélas.
21:06 Merci.

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