L'Heure des Pros (Émission du 06/03/2024)

  • il y a 6 mois
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue sur CNews, ce matin jusqu'à 10h30 et je salue nos amis d'Europe 1 qui vont nous écouter jusqu'à 9h30.
00:00:08 Le ministre de l'agriculture Marc Fesneau a annoncé la création d'un observatoire de la EHIE,
00:00:18 clôture végétale servant à limiter ou à protéger un champ, un jardin selon le dictionnaire.
00:00:24 On parle donc de choc de simplification, on regrette l'esprit de bureaucratie qui anime nos dirigeants et leur cohorte de petits hommes gris
00:00:31 et le gouvernement ordonne un observatoire de la EHIE.
00:00:35 Et les chadocs pompaient comme disait jadis Claude Piéplu.
00:00:40 Vous me direz que c'est dérisoire et vous aurez raison, au regard de l'actualité internationale,
00:00:44 Emmanuel Macron persiste et signe sur le danger qui menace l'Europe.
00:00:48 On ne veut jamais voir les drames qui viennent, on ne veut jamais voir ce qui se joue, a-t-il déclaré hier à Prague.
00:00:55 Il parlait de Vladimir Poutine bien sûr, si j'osais faire une remarque, je soulignerais que le président est allé à l'Elysée depuis 2017
00:01:02 et que sur d'autres sujets, l'école, l'hôpital, la justice mais aussi la sécurité, l'immigration, l'identité,
00:01:09 lui-même peut-être, je dis bien peut-être, ne veut jamais voir les drames qui viennent, ne veut jamais voir ce qui se joue.
00:01:17 Sur le fond, Emmanuel Macron a raison et selon la célèbre Maxime de Charles Péguy, il faut toujours dire ce que l'on voit,
00:01:24 surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l'on voit en Russie comme en France, à Moscou comme à Paris, à l'Elysée, comme au Kremlin.
00:01:35 Il est 9h, Augustin donne adieu.
00:01:38 [Générique]
00:01:48 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:50 Donald Trump confirme sa marche triomphante vers l'investiture américaine.
00:01:55 L'ancien président âgé de 77 ans a été déclaré vainqueur dans 12 États sur 15.
00:02:01 Côté démocrate, Joe Biden, 81 ans, a remporté 12 États également sur 15.
00:02:06 Donald Trump qui salue une soirée formidable après sa victoire au Super Tuesday. Écoutez.
00:02:13 [Applaudissements]
00:02:16 C'est un grand jour, les experts et les autres me disent, qu'il n'y en a jamais eu de semblable, qu'il n'y a jamais rien eu d'aussi concluant.
00:02:23 C'est une soirée formidable, une journée incroyable, une période incroyable de l'histoire de notre pays.
00:02:29 C'est triste à bien des égards, mais je pense que cela va être une source d'inspiration,
00:02:34 que franchement, personne n'a pu faire depuis longtemps.
00:02:38 Retour en France et une rentrée des classes ce matin sous haute surveillance,
00:02:42 avec les forces de l'ordre déployées devant le lycée polyvalent de Cachan.
00:02:46 Le proviseur a envoyé un message rassurant à ses élèves après le blocus qui a tourné à l'émeute.
00:02:51 Hier, 150 jeunes ont affronté les forces de l'ordre, des poubelles ont été incendiées,
00:02:56 une voiture de police a même été retournée, deux policiers ont été blessés, seulement un mineur a été interpellé.
00:03:04 La majorité des faits de délinquance à Nice sont commis par des étrangers.
00:03:09 Les chiffres officiels ont été donnés hier par le préfet des Alpes-Maritimes,
00:03:13 qui réclame l'expulsion systématique des auteurs en situation irrégulière.
00:03:17 En 2023, par exemple, 82% des vols à la tire étaient le fait d'étrangers.
00:03:21 Bruno Bartocetti, secrétaire national Unité SGT Sud, était l'invité de la matinale de CNews.
00:03:28 Un étranger sur deux qui ne reparte pas, qui saisisse les tribunaux, les tribunaux administratifs,
00:03:33 les associations qui les soutiennent.
00:03:35 Vous avez également une parenthèse importante, ce sont les mineurs isolés.
00:03:39 C'est impossible de les expulser.
00:03:41 Donc il y a la volonté du préfet, la volonté bien sûr des Alpes-Maritimes,
00:03:46 d'expulser ces étrangers en situation irrégulière, mais la juridiction est bien difficile.
00:03:51 Voilà, cher Aminenteh, c'est à vous.
00:03:53 Merci cher Augustin, donna dieu, j'ai ni Bastie est avec nous ce matin, Eric Nolot, Dominique Jamais,
00:03:59 Joachim Lefloquimade, pardonnez-moi, et Gautier Lebret.
00:04:03 Et Florian Philippot, qui est président des Patriotes.
00:04:06 Bonjour cher Florian, vous avez parlé de trois secondes.
00:04:09 Je note, parce qu'à chaque fois que vous allez parler, j'ai un temps de parole pour vous.
00:04:13 Parce que les téléspectateurs ne connaissent pas les règles.
00:04:16 Vous avez le droit à 20 minutes par trimestre, puisque vous ne représentez rien.
00:04:22 C'est qui dit ça ?
00:04:24 La loi.
00:04:26 La loi dit ça ? Mais c'est vrai, je n'y peux rien, vous ne représentez personne.
00:04:30 Sur le plan juridique bien évidemment, sur le plan du temps de parole.
00:04:35 Donc vous avez le droit à 20 minutes, par exemple, sur notre chaîne, par trimestre.
00:04:40 Et sur ces 20 minutes, vous avez le droit, alors là vous êtes passé une fois, je crois, chez Jean-Marc Morandini.
00:04:46 Donc là on a décompté, vous avez le droit à 7 minutes tout seul, je pourrais parler avec vous 7 minutes tout seul.
00:04:51 Et vous avez le droit quand même à quelques minutes avec les autres, mais avec une parcimonie.
00:04:55 Donc faites attention, parce que moi je compte, et après c'est moi qui prends.
00:05:00 Et après je suis convoqué.
00:05:01 Et après ils interdisent la chaîne, c'est ça ?
00:05:04 Non mais c'est intéressant parce que...
00:05:06 Comme on suppute que certains ont envie de le faire.
00:05:08 Je m'amuse, je taquine un peu, mais c'est vrai que c'est parfois ubuesque.
00:05:11 Alors vous allez parler d'Emmanuel Macron parce que...
00:05:13 Ce qui veut quand même dire des choses sur l'état de la liberté d'expression dans notre pays.
00:05:17 À un moment où on voit une régression de cette liberté d'expression, où on voit des...
00:05:22 Non mais il faut dire que par exemple, ce qui est vrai, c'est qu'aux Etats-Unis, il n'y a pas ces règles-là.
00:05:26 Non mais cette règle a été mise en place justement pour que des petits partis comme le vôtre aient droit à du temps d'antenne, sinon elles n'étaient pas invitées par les chaînes.
00:05:31 Non parce que dans d'autres pays...
00:05:32 C'est même Philippe de Villiers qui a mis en œuvre cette loi.
00:05:34 En 86, mais c'est pas la raison.
00:05:36 Non, dans d'autres pays, au contraire, on voit une espèce de liberté...
00:05:38 Mais peut-être qu'ils n'ont été invités nulle part s'ils n'avaient pas cette loi.
00:05:40 Voilà, une liberté beaucoup plus large dans les médias, ce qui me paraît normal.
00:05:43 On fait confiance aux journalistes.
00:05:45 Et il y a beaucoup plus de pluralisme.
00:05:48 La difficulté, c'est qu'en 86, il y avait cinq chaînes et on pouvait comprendre ça.
00:05:52 Aujourd'hui, il y en a 300.
00:05:54 Aux Etats-Unis, par exemple, il n'y a pas d'Arkum.
00:05:57 Dans le monde entier occidental, je crois qu'il y a un pays où il y a une sorte de...
00:06:01 Non, mais en plus, les critères ne sont pas respectés.
00:06:03 Parce que vous savez, dans la loi, normalement, ils regardent les manifestations.
00:06:05 Nous, on fait beaucoup de choses sur le terrain.
00:06:07 Il n'y a pas que le Parlement.
00:06:08 Or, là, il n'y a plus que le Parlement.
00:06:10 Dominique, jamais...
00:06:11 Dominique, jamais, après, on écoute Emmanuel Macron.
00:06:13 Attention, il vous reste cinq minutes.
00:06:15 Oui, oui, bien sûr.
00:06:16 Alors, vous allez...
00:06:17 Vous parlez de choses importantes.
00:06:19 Ne parlons pas, effectivement...
00:06:21 La liberté d'expression est un vrai sujet.
00:06:22 Allons à l'essentiel.
00:06:23 Pour les quatre minutes qui vous restent.
00:06:25 Emmanuel Macron, à Prague, hier, écoutez ce qu'il a dit.
00:06:28 Tous les sont contraires.
00:06:31 Nous abordons à coup sûr un moment de notre Europe où il conviendra de ne pas être lâche.
00:06:38 On ne veut jamais voir les drames qui viennent.
00:06:41 On ne veut jamais voir ce qui se joue.
00:06:44 Et je crois que nos deux pays ont conscience de ce qui est à l'œuvre en Europe.
00:06:51 Le fait que la guerre est revenue sur notre sol,
00:06:54 que des puissances devenues inarrêtables sont en train d'étendre la menace,
00:07:00 chaque jour de nous attaquer nous-mêmes davantage.
00:07:03 Et il nous faudra être à la hauteur de l'histoire.
00:07:06 Vous souhaitiez peut-être réagir sur ce propos ?
00:07:11 Oui, parce qu'il est extrêmement grave.
00:07:14 Lorient Philippot.
00:07:15 Ce propos est très grave.
00:07:16 Je voudrais quand même signaler aux Français que nous, on a l'air depuis le début.
00:07:21 On est dans une escalade, on nous a dit au départ qu'il n'y aura pas de chars.
00:07:24 Il y a eu des chars.
00:07:25 Il n'y a pas d'avions.
00:07:27 Il y aura manifestement des avions.
00:07:28 Il ne fallait pas de missiles.
00:07:30 Il a créé une coalition pour les missiles à longue portée.
00:07:32 Et maintenant, il parle de troupes.
00:07:35 Avec des propos qui sont chaque jour un peu plus inquiétants.
00:07:39 Je ne vais même pas aller sur la contradiction de M. Macron lui-même,
00:07:42 puisqu'au début, il voulait être celui qui dialoguait avec Poutine.
00:07:45 Maintenant, il veut apparaître comme son pire ennemi.
00:07:48 Bon, ni les considérations éventuellement internes.
00:07:51 M. Macron...
00:07:52 C'est plutôt logique qu'il ait tenté quelque chose.
00:07:54 Et puis, comme il voit que ça ne marche pas, ça, ce n'est pas une contradiction.
00:07:57 Si, c'est une contradiction parce que...
00:07:59 Bah non, il essaie d'abord de négocier.
00:08:01 Puis quand tu vois que tu ne négocies pas, c'est...
00:08:03 En réalité, la réalité, c'est qu'il n'essaie pas de négocier.
00:08:06 Et que toute tentative diplomatique est bloquée.
00:08:09 Il a failli y avoir, au début 2022...
00:08:11 Ça n'a pas marché, mais il a tenté.
00:08:12 Non, non, en mars, avril, les puissances de l'OTAN ont dit aux Ukrainiens
00:08:15 de s'arrêter les négociations.
00:08:17 C'est ça qui est documenté.
00:08:18 Nous sommes embarqués dans une escalade de plus en plus folle,
00:08:21 du point de vue militaire, où on prend maintenant sacrément des risques.
00:08:25 Il faut quand même que les Français en soient conscients.
00:08:27 Quand Macron dit, je le cite, ce qu'il a dit hier,
00:08:30 "la guerre est revenue sur notre sol", non.
00:08:32 La guerre n'est pas en France.
00:08:34 Donc, il extrapole une guerre qui n'est pas la nôtre.
00:08:36 Et deuxièmement, le coup Toussaint,
00:08:38 il a signé il y a quelques jours un accord de sécurité
00:08:40 avec M. Zelensky à l'Élysée.
00:08:41 Il s'est engagé à 3 milliards d'euros français pour l'Ukraine,
00:08:44 rien qu'en 2024.
00:08:45 En plus de tout ce qui est déjà versé,
00:08:47 je rappelle qu'en octobre,
00:08:49 l'Union européenne a voté au Parlement européen
00:08:51 50 milliards en quatre ans pour l'Ukraine.
00:08:53 Il n'y a pas un euro député français qui a voté contre ça.
00:08:56 Pas un. Vous pourrez chercher deux R.N.
00:08:57 O. et les filles, en passant par les macronistes et L.R.
00:09:00 Pas un seul.
00:09:01 Bon, à un moment, moi je dis, nous devons regarder ce contexte.
00:09:05 Ce contexte ukrainien, il est ancré dans l'histoire.
00:09:07 Tout est plus compliqué qu'on ne le dise.
00:09:09 Ce n'est pas les grands méchants et les grands gentils.
00:09:11 Ce n'est pas Walt Disney. Ce n'est pas Hollywood.
00:09:13 Ça, c'est ce qu'on voudrait nous faire croire.
00:09:15 Donc, si la France veut défendre demain son intérêt...
00:09:18 C'est la Russie qui a attaqué l'Ukraine.
00:09:20 Il n'y a pas de discussion là-dessus.
00:09:21 C'est le grand méchant.
00:09:22 Oui, la Russie a attaqué l'Ukraine en 2022.
00:09:25 Mais remontons un tout petit peu avant, si on veut comprendre.
00:09:28 Parce que sinon, on va simplement, remontons à 2014,
00:09:30 remontons à ce qui se passe dans le Donbass,
00:09:32 bombardé par le gouvernement ukrainien, russophone, depuis 2014.
00:09:36 Remontons au coup d'État de 2014, organisé par la CIA.
00:09:39 Voyons ce qui se passe.
00:09:40 Les révélations récentes du New York Times.
00:09:43 Le New York Times a révélé le 25 février
00:09:45 que la CIA avait là-bas 12 bases secrètes depuis au moins 10 ans.
00:09:50 Je vous propose de conclure à votre avis.
00:09:52 Après, la discussion se mettra en place.
00:09:54 Un, on arrête l'envoi d'armes et d'argent là-bas.
00:09:57 Deux, notre pays choisit la voie diplomatique
00:10:00 avec toutes les puissances qui le veulent dans le monde.
00:10:01 Et elles sont très nombreuses.
00:10:03 Mais il faut sortir du champ de l'OTAN pour cela.
00:10:05 Parce que l'OTAN est embarqué dans la guerre.
00:10:07 Et fondamentalement, la France retrouve sa voie libre et indépendante.
00:10:11 Et ça n'est pas compatible avec le fait de rester dans l'Union européenne
00:10:14 et dans l'OTAN qu'il faut quitter.
00:10:15 Alors Dominique Jamais, après Eric Noland.
00:10:17 Largement d'accord avec ce que vient de dire Florian Philippe.
00:10:19 Vous êtes d'accord ?
00:10:20 Largement d'accord.
00:10:21 Et je note que M. Macron tient avec de plus en plus de gravité
00:10:26 des propos de plus en plus irresponsables.
00:10:28 L'accord qui a été signé avec M. Zelensky récemment
00:10:32 comporte, paraît-il, comme au bon vieux temps, des clauses secrètes.
00:10:36 Je trouve ça superbe.
00:10:37 Et de quel droit, au nom de quelle autorité et avec quels objectifs,
00:10:41 M. Macron accuse-t-il de lâcheté les alliés de la France ?
00:10:46 Alors il y a eu des réactions.
00:10:47 Comment ?
00:10:48 Il y a eu des réactions.
00:10:49 Il y a de quoi ?
00:10:50 Il y a le ministre de la Défense allemand qui a réagi dans un déplacement hier en Suède.
00:10:52 En quoi sont-ils plus ?
00:10:53 En disant que ça n'aidait pas Kiev de traiter les alliés,
00:10:55 parce que c'est comme ça qu'on le comprend, de lâches.
00:10:57 En quoi sont-ils plus lâches que nous ?
00:10:59 Je cherche et je ne trouve vraiment pas.
00:11:01 Et Macron m'intendra sur en chair.
00:11:03 Et pour conclure, je note qu'effectivement, M. Macron,
00:11:07 comme d'autres chefs d'État ou de gouvernement européen,
00:11:11 semble avoir oublié que c'est très bien de préparer la guerre,
00:11:15 c'est fantastique, c'est un avenir qui nous ravit absolument,
00:11:18 on y va avec enthousiasme, mais quelquefois négocier, ça arrive.
00:11:22 Négocier avec Vladimir Poutine paraît compliqué.
00:11:24 Et bien parmi les rares succès, rappelez-vous,
00:11:26 parmi les très rares succès en politique étrangère de Nicolas Sarkozy,
00:11:30 il y avait eu une intervention amicale.
00:11:32 En 2008.
00:11:33 Qui avait un peu mis un terme à l'agression russe.
00:11:36 Il sera ce soir à l'Élysée, puisque le président de la République
00:11:38 va recevoir François Hollande, je crois, à 18h,
00:11:41 et Nicolas Sarkozy à 19h.
00:11:43 Et Nicolas Sarkozy, qui n'est pas sur la ligne,
00:11:45 semble-t-il, du président Macron.
00:11:47 Il lui dira, j'imagine, en tête à tête.
00:11:49 Mais il est responsable, Nicolas Sarkozy, je trouve,
00:11:54 parce qu'il n'exprime pas publiquement ses désaccords avec Emmanuel Macron.
00:11:59 Et c'est sans doute cela aussi le sens de responsabilité
00:12:02 d'un ancien président de la République.
00:12:03 Éric Nolot.
00:12:04 Moi, je n'ai rien dit jusqu'à présent,
00:12:06 parce que je sais que j'aurai beaucoup moins de 7 minutes de temps de parole.
00:12:09 Vous en avez plus chaque soir.
00:12:11 Moi, je me demande comment est reçue la tirade de M.Philippot à Prague.
00:12:16 Parce que le président de la République s'est exprimé à Prague.
00:12:19 Je m'en fous un peu, entre nous, on termine.
00:12:21 Voilà un pays qui sait à quoi s'en tenir au sujet de la Russie.
00:12:24 Ce sont les petites nations, dont a beaucoup parlé Kundera, par exemple,
00:12:28 et ces petites nations, l'Europe centrale,
00:12:30 elles savent très bien que la Russie ne rêve que de reconstituer le Glacis
00:12:36 qui était le leurre du temps de l'Union soviétique.
00:12:39 Ah oui, c'est ça. Donc vous pensez qu'ils veulent aller à Prague ?
00:12:42 Que les Russes veulent aller à Prague ?
00:12:44 Vous êtes tombé dans cette propagande ?
00:12:45 Non, je pense que les Russes iront aussi loin qu'on leur permettra d'aller.
00:12:49 Parlez avec les responsables des pays baltes,
00:12:51 vous allez voir comment ils perçoivent la menace.
00:12:53 Mais les pays baltes ? Non mais attendez.
00:12:55 Vous dites que les choses sont plus compliquées.
00:12:57 Les choses ne sont pas plus compliquées.
00:12:58 Mais bien sûr que si.
00:12:59 La Russie a annexé une partie de la Géorgie, la Russie a annexé la Crimée,
00:13:03 la Russie occupe militairement le Donbass et elle ira un jour plus loin.
00:13:08 Vous avez regardé une carte mondiale ?
00:13:10 Je termine.
00:13:11 Je vous laisse terminer, c'est très long.
00:13:13 Non, ce n'est pas très long. Pardonnez-moi, Florian Filippo, ce n'est pas très long.
00:13:16 Vous avez été plus long.
00:13:17 C'est même bref, c'est même la claquidaire.
00:13:18 Allez-y, allez-y.
00:13:19 Donc ils iront aussi loin.
00:13:21 Et moi, je ne dis pas que le président Macron a raison sur toute la ligne,
00:13:24 je dis qu'il pose la seule question qui vaille.
00:13:27 Tous les Européens, tous les Occidentaux disent qu'il est inenvisageable que la Russie gagne la guerre.
00:13:32 Je demande juste, que fait-on si un jour ça devient envisageable ?
00:13:36 Si ils percent les défenses ukrainiennes et qu'ils marchent sur Kiev, qu'est-ce que vous proposez ?
00:13:41 Les abandonner à leur sort ?
00:13:42 Je pense que le président Macron pose la vraie question.
00:13:45 Après la réponse, chacun aura la sienne.
00:13:47 Mais on négocie puisqu'on ne peut pas négocier manifestement.
00:13:50 Mais qui dit qu'on ne peut pas négocier ? Les gens qui ne veulent pas négocier.
00:13:53 Vous avez déjà regardé ? Est-ce que vous avez juste cet exercice ?
00:13:56 Regardez une carte du monde des bases et des bases militaires américaines dans le monde.
00:14:01 Et l'évolution ces 30 dernières années.
00:14:04 Et vous verrez qui est l'agresseur et qui est l'agressé.
00:14:06 Vous verrez.
00:14:07 Juste une question.
00:14:10 S'il y avait 150 bases russes à Cuba, au Mexique, au Canada, auprès de la frontière américaine,
00:14:16 que pensez-vous que les États-Unis feraient, à votre avis ?
00:14:19 C'est exactement ce qui se passe avec l'OTAN et les États-Unis.
00:14:22 Remettez simplement un peu d'analyse historique et géopolitique dans cette affaire.
00:14:26 Et vous verrez que c'est plus simple que Walt Disney.
00:14:29 Non, on n'est pas dans Hollywood.
00:14:31 Ce n'est pas le monde d'après.
00:14:33 Pardonnez-moi, je vous donne la parole à Eugénie Bastier.
00:14:36 Mais ce qui est vrai, c'est que la dernière fois qu'on a frôlé une crise mondiale,
00:14:41 une guerre mondiale, c'était en 1962, avec des missiles qui étaient à 160 km des États-Unis.
00:14:46 C'était John Kennedy qui les voyait.
00:14:48 Mais personne ne dit le contraire.
00:14:50 Je dis ça pour apporter au débat.
00:14:53 Pourquoi souriez-vous, monsieur Gauthier Lebrèche ?
00:14:56 Eugénie n'a pas parlé.
00:14:59 Mais Eugénie n'a pas parlé.
00:15:02 Donc après, elle parlera.
00:15:04 J'entends votre discours.
00:15:06 Peut-être que ce discours pouvait être retenu avant que l'Europe rentre dans la guerre
00:15:09 et qu'elle s'implique dans le conflit.
00:15:12 Maintenant qu'elle s'est impliquée dans le conflit, si elle cède,
00:15:14 ce sera effectivement une humiliation pour l'Union européenne et pour la France.
00:15:17 Et deuxièmement, vous considérez-vous que Vladimir Poutine n'est pas l'ennemi de la France ?
00:15:21 Non.
00:15:22 Alors, vous savez ce qu'il fait en Afrique, avec Wagner ?
00:15:24 Il dresse tous les États africains, tous les pays africains, par de la propagande,
00:15:27 par des fake news, par de l'intelligence artificielle,
00:15:30 contre les intérêts de la France en Afrique.
00:15:33 Mais ils n'ont pas besoin de Wagner.
00:15:35 Macron fait très bien le boulot du seul.
00:15:37 L'ennemi nous désigne aussi.
00:15:39 Vladimir Poutine, en Afrique, travaille contre les intérêts de la France.
00:15:42 Je vais être simple.
00:15:44 Vous ne pouvez pas faire comme si ça n'existait pas.
00:15:47 On est à tout point de vue.
00:15:49 Les choses ont changé depuis deux ans.
00:15:51 À tout point de vue, on est de plus en plus dans un climat de guerre.
00:15:55 Tout se passe comme si nous étions en guerre.
00:15:57 Il y a le méchant et les gentils.
00:15:59 C'est quand même un peu loin.
00:16:01 Et au point où nous sommes, on va finir par s'étonner que la Russie occupe la Russie.
00:16:07 Parce que la Russie occupe la Russie, il n'y a pas de doute là-dessus.
00:16:09 La Crimée, c'est italien.
00:16:11 C'est pour ça que vous oubliez de prendre la parole.
00:16:13 Ça fait partie de l'Atlantique Nord.
00:16:16 On est devenu fou.
00:16:18 Des pays qui, pendant 250 ans, ont été partis intégrant de la Russie.
00:16:22 En fait, ce que vous nous dites en sous-texte, c'est que l'Ukraine, c'est la Russie.
00:16:25 Il a raison d'aller à Kiev.
00:16:27 C'est ça que vous nous dites.
00:16:29 C'est ça que vous nous dites.
00:16:31 Laissez-moi dire ce que je dis.
00:16:33 Eh bien oui.
00:16:34 Ce qui se passe à l'heure actuelle, ce n'est pas du tout comme le prétend une propagande insensée
00:16:39 que Poutine veut faire marcher ses troupes jusqu'à Paris, ou même jusqu'à Varsovie, ou même jusqu'à Riga.
00:16:45 La vérité, c'est que la Russie essaie de retrouver l'espace de la Russie.
00:16:50 Et donc l'Ukraine, c'est l'espace de la Russie pour vous ?
00:16:53 C'est plus russe que quoi que ce soit d'autre, sauf ukrainien.
00:16:55 Il y a une partie du peuple ukrainien qui ne veut pas être russe.
00:16:57 C'est une position que je n'ai jamais eue.
00:16:59 Attendez.
00:17:01 Là, vous me posez un vrai problème.
00:17:03 Pardonnez-moi.
00:17:04 Vous me posez un vrai problème.
00:17:06 Le problème du modérateur que je suis.
00:17:08 Vous êtes en train de dire sur une chaîne qui est la nôtre que la Russie a raison d'une certaine nature
00:17:13 ou est légitime à aller jusqu'à Kiev.
00:17:16 Donc vous me permettrez quand même de...
00:17:18 Permettez-moi de me défendre ?
00:17:20 Oui, vous avez ce que vous venez de dire.
00:17:22 Non, je vais préciser.
00:17:24 Évidemment que l'agression de Vladimir Poutine en Ukraine est parfaitement inadmissible.
00:17:30 Est-ce que vous êtes d'accord là-dessus ?
00:17:31 Évidemment.
00:17:32 Dites-le.
00:17:33 Alors, laissez-moi m'expliquer.
00:17:34 Évidemment qu'elle est inadmissible.
00:17:36 Mais si vous me permettez, plutôt qu'une bonne vieille guerre avec 500 000 morts,
00:17:40 peut-être un référendum organisé sous contrôle international aurait résolu le problème.
00:17:45 On n'y pense plus, on n'y pense pas, on ne l'a jamais tenté.
00:17:48 Il y a eu un référendum en Crimée, vous avez vu comment ça se passe, sous occupation militaire.
00:17:52 Est-ce qu'il y a une révolte ?
00:17:54 Il y a eu des accords de Minsk.
00:17:55 Alors, André Valigny.
00:17:57 Est-ce qu'il y a la moindre révolte en Crimée contre l'annexion de la Russie ? Pas la moindre.
00:18:00 André Valigny.
00:18:01 André Valigny.
00:18:02 Mais moi, je ne suis pas d'accord avec ce que dit André Valigny non plus, qui est là.
00:18:05 Il dit "Eric Nolot a raison, si l'Ukraine tombe, Poutine ne s'arrêtera pas, comme Hitler en 1938 après la Tchékevackie".
00:18:10 Je crois que ce n'est pas vrai, cette analyse.
00:18:12 Je crois que ce n'est pas vrai.
00:18:13 Mais bon, je ne peux pas non plus le prouver.
00:18:15 Après, chacun pense ce qu'il veut.
00:18:17 Et les personnes à faire ont des billes qui sont membres de l'OTAN, et ceux qui ne le sont pas.
00:18:19 Ce n'est quand même pas pareil de la part de Vladimir Poutine de s'en prendre aux Pays-Baltes
00:18:22 et de s'en prendre à la Géorgie et à l'Ukraine,
00:18:24 qui ont beaucoup moins de garanties de sécurité de la part du monde occidental.
00:18:27 Je suis assez mal à l'aise avec cet argument de la fuite en avant,
00:18:30 parce que parfois les Russes, si on ne les arrête pas, aujourd'hui en Ukraine, par l'envoi de troupes,
00:18:33 ce qui est quand même une sorte de fuite en avant extrêmement grave.
00:18:36 Jean-Pierre Chouinement a parlé de fuite en avant irresponsable dans le Figaro,
00:18:39 je pense que c'est la formule appropriée.
00:18:41 – Je ne vois pas ce que vous proposez, c'est ça ?
00:18:43 – Il faudra un moment venir à la table des négociations.
00:18:46 – Négocier avec des gars qui ne peuvent pas négocier.
00:18:48 – Il faut une forme de compromis territorial à un moment ou à un autre.
00:18:50 Ça ne veut pas dire capituler à tout prix devant les Russes.
00:18:53 – Vous savez ce que c'est qu'un compromis territorial ?
00:18:55 C'est évidemment qu'on ne parle pas de la Crimée qui restera russe,
00:18:57 et on ne parle pas du Donbass, en fait ça va être ça.
00:18:59 Donc en fait on dit, ils ont gagné militairement,
00:19:02 donc la légalité internationale va s'ancrer.
00:19:04 – Sinon aller chercher Poutine à Moscou, ça ne va arriver jamais.
00:19:06 – C'était Joachim Lefloquimad, essayiste enseignant qui s'exprimait.
00:19:10 Monsieur Filippo, il reste quelques minutes.
00:19:12 – Oui, ce que je voulais dire c'est que non, il y a des bases…
00:19:14 – En fait c'est un débat pluraliste.
00:19:16 – Il y a des bases de négociation, ça s'appelait les accords de Minsk,
00:19:19 qu'on était censé faire respecter avec l'Allemagne,
00:19:21 et on a avoué, Hollande l'a dit et Merkel aussi, qu'on ne voulait pas les faire respecter
00:19:25 parce qu'il fallait que l'Ukraine se prépare à la guerre.
00:19:27 Tout est fait pour nous conduire au scénario de la guerre,
00:19:29 les gens ne veulent pas, dans les sphères de l'OTAN, négocier, ils n'en veulent pas.
00:19:33 Sur la question de l'Afrique, ne vous inquiétez pas,
00:19:35 Macron fait tout ce qu'il fait, tout seul, comme un grand, pour nous discréditer.
00:19:39 Ils n'ont pas besoin de Wagner, moi je ne suis ni pro-russe ni pro-américain.
00:19:41 – Emmanuel Macron, deuxième parolage, pourquoi vous dites ça ?
00:19:44 – Et j'aimerais que la France se retrouve dans une vision gaulliste,
00:19:47 une ligne claire et indépendante.
00:19:49 Ça n'est pas le cas dans cette affaire.
00:19:51 – C'est pas ce que vous proposez, vous vous êtes pro-russe.
00:19:53 – Non, monsieur Nolot, on va sortir de la Belle et la Bête ou de Blanche-Neige
00:19:59 et on va réfléchir en adulte un tout petit peu, deux secondes, si vous en êtes capable.
00:20:02 – Je vous remercie, je vous ai pas attenu.
00:20:04 – Parce que là on parle de mort et on parle possiblement demain.
00:20:06 – Vous êtes un activiste pro-russe, monsieur Filippo.
00:20:08 – Oui, bien sûr, allez, bla bla bla.
00:20:10 – Tout votre discours est marqué.
00:20:12 – Mais si vous voulez faire la guerre là-bas dans le Donbass,
00:20:14 prenez votre pactage et votre casque et allez-y, monsieur Nolot.
00:20:16 Vous rejoindrez Robert Ménard, monsieur Tenzer, monsieur Enthoven,
00:20:18 madame Ursula von der Leyen, monsieur Macron.
00:20:20 – Je ne suis pas madame von der Leyen, je ne suis pas monsieur Ménard.
00:20:22 – Vous faites votre guerre, c'est facile sur un plateau télé de dire ça.
00:20:24 – Je ne suis pas pour la guerre, vous me demandez ce qu'on fait.
00:20:26 – Il y a des morts, on égnocie.
00:20:28 – À part ce que vous proposez, c'est-à-dire que vous couchez dans le poutine.
00:20:30 – Il y avait déjà des bases, il y avait des bases où tout le monde était d'accord
00:20:32 qui s'appelait les accords de Minsk, on n'a pas voulu les faire respecter.
00:20:34 – Vous proposez…
00:20:35 – Aujourd'hui, on sort le chéquier, il n'y a pas d'argent pour nos paysans,
00:20:38 il n'y a pas d'argent pour l'hôpital où les gens meurent aux urgences tous les jours
00:20:41 et on va envoyer des milliards tous les mois à Kiev, mais je ne suis pas d'accord pour ça,
00:20:44 ni d'envoyer les fils de France pour aller mourir pour ça.
00:20:47 – Je ne peux pas vous interrompre, vous proposez juste de vous coucher devant Poutine,
00:20:50 comme tous les pro-russes.
00:20:52 – Non mais vous êtes bien mignon monsieur…
00:20:54 – Vous voulez que des accords internationaux…
00:20:56 – Moi je ne suis couché devant personne, je suis debout, je suis un français lit,
00:20:58 mais vous dites des bêtises.
00:20:59 – Vous voulez que des accords…
00:21:00 – Moi j'essaie d'élever le débat, vous le rapetez tout de suite.
00:21:02 – Je veux bien vous inviter, mais il faut que vous laissiez…
00:21:04 – Bah oui mais il dit vous êtes couché devant…
00:21:06 – Mais oui non mais…
00:21:07 – Je finis ma phrase, vous voulez…
00:21:09 – Vous êtes du même avis qu'avec Pfizer.
00:21:11 – Putain c'est pas possible.
00:21:12 – Non mais Florian c'est Pfizer, c'est pas possible.
00:21:14 – Moi je ne vous invite plus, si vous voulez allez-y.
00:21:16 – Alors vous laissez parler les gens, et après vous répondez, c'est impossible.
00:21:19 – Avec plaisir, avec plaisir.
00:21:21 – Voilà, allez-y.
00:21:22 – Je finis ma phrase, vous voulez que des accords internationaux
00:21:25 confirment les gains militaires et territoriaux de la Russie,
00:21:29 c'est ça que vous proposez, j'appelle ça une proposition.
00:21:31 – J'ai dit ça comment ?
00:21:33 – Pro-Russe.
00:21:34 – J'ai dit ça comment ?
00:21:35 – Et quand vous dites que la Russie n'est pas notre ennemi,
00:21:38 elle est non seulement notre ennemi en Afrique, mais également en France.
00:21:41 Il n'y a jamais eu autant d'activisme russe,
00:21:44 autant d'officines pro-russes à l'œuvre dans les réseaux et dans les médias.
00:21:49 On a découvert ceux de 50 ans, qui avaient une ampleur bien plus grande que ce qu'on pensait,
00:21:52 dans 50 ans on découvrira que les réseaux pro-russes actuellement à l'œuvre en France
00:21:56 sont beaucoup plus importants.
00:21:58 – Est-ce qu'on peut écouter Emmanuel Macron ?
00:22:00 – Non, la seule puissance qui a écouté les présidents de la République, ce sont les États-Unis.
00:22:03 – Est-ce qu'on peut d'ailleurs, et quand les États-Unis, si Trump est élu,
00:22:07 je ne sais pas ce que la France fera, et ce que l'Europe fera.
00:22:11 – Voilà, vous me posez la question.
00:22:13 – Est-ce que Wilpert et Hubert Védrine soient des agents de Moscou ?
00:22:16 – Moi non.
00:22:17 – Eh bien ils disent à peu près ce que je vous dis,
00:22:19 et ce que dit Florian Philippot.
00:22:21 – Et c'est pourquoi ce débat est pluraliste, avec des voix différentes.
00:22:27 – Non, parce que Védrine dit qu'il faut quand même continuer les sanctions et envoyer des armes.
00:22:30 – Oui mais…
00:22:31 – Je pense qu'il y a un moyen terme entre…
00:22:34 d'ailleurs je respecte tous les points de vue, on peut avoir ce point de vue,
00:22:37 sans être accusé, pardon, de tenir un point de vue sur la Russie,
00:22:41 qui ne soit pas celui effectivement de maximaliste pro-Ukraine,
00:22:47 sans être accusé, on n'accuse pas les gens d'être pro-Ukrainien ou pro-Zélande,
00:22:51 chacun a un avis sur le sujet, ne faisons pas de procès d'attention.
00:22:54 – Je suis d'accord avec vous, mais moi ce qui m'ennuie dans ce débat,
00:22:57 je le dis tous les jours, c'est que les Français ne sont pas consultés, ni le Parlement.
00:23:02 – Ça c'est vrai.
00:23:03 – Je suis désolé de vous le dire, et que l'argument…
00:23:05 – Le Parlement le sera.
00:23:06 – Le Parlement le sera, c'est quand même, me semble-t-il…
00:23:08 – Si je peux dire un mot là-dessus, d'ailleurs l'opinion publique est capitale,
00:23:10 quand on fait de la guerre, et Munich en 1938,
00:23:13 parce que c'est la tarte à la crème de la géopolitique,
00:23:15 Munich, Munich, Munich, en 1938, c'est l'invention du premier sondage d'opinion en France par l'IFOP,
00:23:20 en 1938 sur les accords de Munich, et ils donnent des accords de Munich défavorables.
00:23:23 Les Français sont contre, et c'est aussi pour ça que les responsables politiques…
00:23:28 – Mais qui aient des sondages très bons, on va pas faire des référendums…
00:23:31 – Ce que je veux dire c'est que l'opinion publique est cardinale quand on veut la guerre,
00:23:33 et si à Munich on a cédé, c'est aussi parce que le peuple français ne voulait pas faire la guerre,
00:23:37 on peut pas faire… la guerre ne se dégrède pas toute seule…
00:23:40 – Ni en 1914, ni en 1939, on a consulté la population française.
00:23:45 – Ce serait intéressant…
00:23:46 – Est-ce qu'on peut écouter juste Emmanuel Macron, une deuxième fois il était hier à Trag,
00:23:51 un peu de discipline s'il vous plaît, un peu de discipline s'il vous plaît.
00:23:55 – Je ne reviendrai pas sur tous les commentaires qu'il y a pu y avoir,
00:23:59 ni nos commentaires, moi-même, mes propos, ils étaient clairs, assumés et précis.
00:24:04 Ça fait deux ans maintenant que nous répétons à longueur de conférences de presse,
00:24:09 la guerre revient sur le sol européen.
00:24:12 Cela fait deux ans, nous avons révélé l'étendue des matériels déjà livrés, les montants déjà livrés.
00:24:19 Est-ce notre guerre ou n'est-ce pas notre guerre ?
00:24:22 Pouvons-nous nous détourner, considérer que les choses peuvent continuer à se jouer ?
00:24:27 Je ne crois pas.
00:24:29 Et donc c'est un sursaut stratégique auquel j'ai appelé et que j'assume pleinement.
00:24:35 Je suis convaincu que justement la clarté assumée de ces propos,
00:24:42 et ce dont l'Europe avait besoin,
00:24:46 mais allez plutôt demander au président Poutine ce qu'il est prêt à ne pas faire.
00:24:52 Qui a lancé la guerre en Ukraine ? Vladimir Poutine.
00:24:56 Qui menace ? Nous fassions quoi que nous disions avec l'arme nucléaire.
00:25:01 Président Poutine, tournez-vous tous vers lui pour savoir lui quelles sont ses limites stratégiques.
00:25:06 Mais si chaque jour nous expliquons quelles sont nos limites face à quelqu'un qui n'en a aucune et a lancé cette guerre,
00:25:12 je peux déjà vous dire que l'esprit de défaite est là qui rôde, pas chez nous.
00:25:18 Vous voulez dire un mot Gauthier ?
00:25:20 C'est pour qui l'esprit de défaite qui rôde ? C'est pour les alliés comme le terme lâche.
00:25:24 C'est du moins comme ça que les Allemands ont pris avec la réaction du ministre de la Défense.
00:25:27 Le coup franco-allemand, là, il n'existe plus.
00:25:29 On l'a bien compris avec la réaction du chancelier après les propos la semaine dernière d'Emmanuel Macron.
00:25:33 En même temps, il assume ses propos.
00:25:35 Je reprends le terme "en même temps" de manière à ce que je le fais exprès.
00:25:39 Parce qu'après, il ne dit pas d'escalade.
00:25:40 Pas d'escalade, c'est ce qu'il a dit aussi hier en déplacement.
00:25:43 Et il traite de lâches, en filigrane, les alliés qui se sont répandus pour dire qu'ils étaient en opposition avec lui.
00:25:50 Non ! Thomas Hill nous attend.
00:25:52 Je passe. Non ! Quand je dis ça, c'est non.
00:25:55 J'ai l'impression qu'ils sont vraiment des enfants de 8 ans.
00:26:00 Thomas Hill, votre plateau, c'est plus simple ?
00:26:03 J'imagine. Moi, je fais la police en permanence.
00:26:06 Comment ça va ?
00:26:07 Je veux parler, moi aussi.
00:26:09 Ça va très bien, Pascal.
00:26:10 Je vous souhaite une bonne émission. On se retrouve à 11h.
00:26:12 Merci de votre encouragement.
00:26:15 Merci beaucoup, cher Thomas Hill.
00:26:17 Je vais vous remercier, monsieur Filippo.
00:26:19 Merci à vous.
00:26:20 Je vais vous remercier. C'est vrai que le temps de parole est complexe, sans doute.
00:26:25 Il faut le respecter parce que ce sont les directives de l'ARCOM.
00:26:29 C'est intéressant d'écouter votre point de vue.
00:26:31 Je pense que certains peuvent entendre ce que vous avez dit,
00:26:36 notamment sur les difficultés qui existent en France.
00:26:40 Et que donner beaucoup d'argent à l'Ukraine, ça peut aussi s'entendre.
00:26:46 Tout le monde peut toujours s'entendre, bien évidemment.
00:26:48 Mais les Français doivent être consultés, sans doute.
00:26:51 Et qu'ils ne le sont pas sur ce sujet.
00:26:53 Je peux dire un mot sur l'agriculture ?
00:26:55 Oui.
00:26:56 Je sais que vous allez en parler.
00:26:58 Je faisais le lien moi-même sur les 3 milliards qui ne vont pas à nos paysans.
00:27:02 Vous voyez à quoi est réduit une puissance un pays qui n'est pas souverain.
00:27:05 Il doit créer un observatoire des haies.
00:27:07 C'est tout ce qu'il a à peu près à répondre à des paysans qui sont dans une…
00:27:11 Le tribunal de la haie.
00:27:12 Oui, qui sont dans une misère et dans une révolte énorme et très légitime.
00:27:17 Parce que le pouvoir est ailleurs.
00:27:19 Ils ne sont pas pour le Frexit pour autant les paysans.
00:27:21 Oh là là, détrompez-vous, je les ai vus.
00:27:23 Ils sont beaucoup moins pour le Frexit.
00:27:24 C'était un mot.
00:27:25 Le commerce est géré comme une compétence exclusive par l'Union Européenne
00:27:30 qui est en train de négocier de nouveaux accords de libre-échange avec les Philippines.
00:27:33 Et cette semaine a voté Chili et Kenya.
00:27:35 Ça, ça tue notre agriculture.
00:27:37 Ça, ça suppose qu'on reprend les manettes en France
00:27:40 en quittant cette structure qui s'appelle l'Union Européenne.
00:27:43 Sinon, il n'y aura pas de souveraineté agricole ni alimentaire.
00:27:45 C'est plus un mot, c'était deux.
00:27:46 C'était une phrase.
00:27:47 C'était une phrase.
00:27:48 Merci en tout cas.
00:27:49 Non, merci à vous.
00:27:50 On va parler de Cachan, on va parler de Ani Dalgo.
00:27:53 On va parler de Mathilde Pannot.
00:27:57 À tout de suite.
00:27:58 Les vrais sujets.
00:27:59 Noemi Schulz, un peu de silence s'il vous plaît.
00:28:04 Noemi Schulz nous a rejoint.
00:28:05 Bonjour chère Noemi.
00:28:06 Sandra Thioumbot nous rappelle les titres du jour.
00:28:08 Il est 9h33.
00:28:13 Célébrer le courage de nos libérateurs, notamment africains,
00:28:16 ce sont les mots d'Emmanuel Macron dans une vidéo publiée aujourd'hui par l'Élysée.
00:28:20 Il évoque les commémorations du 80e anniversaire du débarquement.
00:28:24 Le président français veut rendre hommage aux combattants,
00:28:26 dont beaucoup venus d'Afrique, du Pacifique ou du monde entier.
00:28:30 Le déficit public sera significativement au-delà des 4,9%.
00:28:34 En 2023, Bruno Le Maire prévient dans un entretien au journal Le Monde.
00:28:38 Le ministre de l'Économie évoque de moindres rentrées fiscales,
00:28:41 conséquence des coupes budgétaires de 10 milliards en 2024.
00:28:44 Selon lui, elles ne sont pas un coup de rabot, mais un frein d'urgence.
00:28:48 Et puis la première promesse de contrat de Messi bientôt aux enchères,
00:28:51 elle avait été signée en 2000 sur une serviette en papier.
00:28:54 C'est comme ça que le célèbre numéro 1 argentin,
00:28:57 numéro 1 argentin âgé de 13 ans à l'époque, avait rejoint le FC Barcelone.
00:29:02 L'objet estimé entre 380 000 et 635 000 dollars est exposé à New York.
00:29:07 Il avait été conservé par l'agent Horacio Gaglioli.
00:29:10 - Ah ça Sandra, j'adore ce type d'information.
00:29:13 600 000 euros pour avoir le premier contrat de Messi.
00:29:17 On va parler évidemment de toutes ces informations.
00:29:21 Je voulais simplement, j'ai vu ça ces dernières minutes,
00:29:25 Julia Cagé, qui est professeure à Sciences Po
00:29:29 et qui est invitée sur tous les médias en tant que professeure d'économie.
00:29:33 Bon, donc on la présente comme une femme crédible,
00:29:36 puisqu'elle est sans doute d'ailleurs,
00:29:38 mais on oublie toujours de souligner son engagement politique.
00:29:42 Elle avait écrit un livre avec Thomas Piketty.
00:29:45 Et là on apprend qu'elle veut rejoindre la tête de liste,
00:29:48 d'ailleurs elle voulait la place de Manon Aubry,
00:29:50 de la tête de liste de la France insoumise.
00:29:52 - Il y avait une union de la gauche aux européennes.
00:29:54 - Ce que je trouve invraisemblable, c'est qu'on fait parfois le procès à CNews
00:29:58 d'inviter des éditorialistes, des chroniques...
00:30:01 - Elle nous aime pas beaucoup.
00:30:02 Elle fait une tribune dans l'humanité pour se réjouir de la mission.
00:30:04 - Elle ne nous aime pas.
00:30:06 Evidemment qu'elle ne nous aime pas.
00:30:08 Ce sont des gens qui ont l'intolérance au cœur de leur ADN,
00:30:13 qui ne supportent pas une autre voie que la leur.
00:30:16 Et tu apprends que cette dame à Sciences Po,
00:30:19 professeure, donc t'imagines, prof d'éco à Sciences Po quand t'es éléphiste.
00:30:23 T'as le droit de l'être, bien sûr, mais...
00:30:25 - C'est un pléonasme.
00:30:26 - J'imagine quand même que ton engagement politique doit un peu influencer...
00:30:30 - Ça aurait été un gros souhait d'auteur en économie.
00:30:32 - Elle avait fait un bouquin avec Piquetti.
00:30:34 Ils ont été reçus partout.
00:30:36 C'est un bouquin qui n'a aucun intérêt, qui est une fiche Wikipédia.
00:30:39 Non mais c'est vrai.
00:30:40 Disons-le, ce bouquin n'a aucun intérêt.
00:30:42 Mais il a été reçu en majesté dans toutes les émissions
00:30:46 de Léa Salamé, de M. Barthez, etc.
00:30:50 Et M. Piquetti, personne ne l'a interrogé, évidemment,
00:30:54 sur des questions qui fâchent.
00:30:56 Personne ne lui a posé la moindre question là-dessus, bien évidemment.
00:31:00 C'est le système médiatique.
00:31:02 C'est le système dans lequel nous évoluons.
00:31:04 Donc je comprends qu'effectivement, ils ont envie d'arrêter une parole plus libre
00:31:09 qui s'exerce ici.
00:31:10 - Surtout, Julia Kagé, elle a un plan pour les médias.
00:31:13 Elle veut supprimer les médias privés.
00:31:15 Elle veut en tout cas que dans les médias privés,
00:31:17 les actionnaires ne puissent plus décider de rien.
00:31:19 C'est une sorte de syndicat permanent des rédactions.
00:31:22 Pourquoi un actionnaire privé voulait encore investir dans les médias
00:31:27 s'il ne peut plus...
00:31:28 - Ce que ces gens ne savent pas, c'est que si vous n'avez pas,
00:31:31 par exemple, M. Dassault au Figaro ou M. Arnault au Parisien,
00:31:35 je crois que le Parisien perd 30 ou 40 millions d'euros,
00:31:38 mais il n'y a plus de journaux.
00:31:40 C'est-à-dire que Mme Kagé, elle devrait remercier
00:31:43 ceux qui investissent dans la presse,
00:31:45 puisque la presse perd de l'argent.
00:31:47 Perd de l'argent.
00:31:48 Il n'y a pas un journal, il n'y a pas un quotidien français
00:31:50 qui gagne de l'argent.
00:31:51 Une fois que tu as dit ça, il n'y en a pas un.
00:31:52 Le dernier qui gagnait de l'argent, c'était West France.
00:31:54 La dernière a perdu, je crois, 5 millions d'euros.
00:31:56 - Là, on est dans l'ordre de l'idéologie.
00:31:58 - Et ça traduit la crise aussi de l'enseignement supérieur
00:32:00 et de la recherche en France.
00:32:01 Il faut relire, par exemple, si je peux finir,
00:32:03 il faut relire les propos de quelqu'un comme Nathalie Haénick,
00:32:06 par exemple, qui montre qu'on est passé de la recherche
00:32:08 au sens de produire du savoir, à la recherche comme volonté
00:32:12 de transformer le monde de manière militante.
00:32:14 - Mais je n'ai rien contre Mme Kagé,
00:32:16 mais quand elle est reçue, personne ne lui dit
00:32:18 "Madame Kagé, vous avez sûrement une compétence,
00:32:21 une crédibilité, mais d'où vous parlez ?"
00:32:24 comme disaient les marxistes.
00:32:25 "D'où vous parlez ?"
00:32:26 "Donc vous parlez, avec M. Piketty, d'un endroit."
00:32:29 - Elle fait baser l'idéologie en prod', oui.
00:32:31 - "Donc dites-le !"
00:32:32 Et elle n'était pas reçue en majesté à France Inter et partout,
00:32:34 sans le dire.
00:32:35 "C'est tout ce que je demande, c'est tout."
00:32:37 - Les marxistes ont en effet privilégié le "d'où tu parles"
00:32:39 sur le "qu'est-ce que tu dis",
00:32:41 et c'est un renversement qui est assez fâcheux.
00:32:43 - Oui, mais c'est tout.
00:32:44 Et elle a le droit, loin de moi, de l'interdire de parler.
00:32:47 Et si elle souhaite venir sur ce plateau, comme toujours,
00:32:49 et même en tête à tête, c'est les invitations que je lance maintenant.
00:32:52 Je lance les invitations en tête à tête.
00:32:55 Bon, cachant, avec ce qui s'est passé hier,
00:32:58 qui est juste, je dirais, effrayant peut-être et étonnant sûrement.
00:33:02 Ecoutez, vous voyez le sujet de Tony Pitaro.
00:33:05 - Véhicule de la police municipale renversé, poubelle incendiée,
00:33:12 voici les dégâts du blocus qui a dégénéré hier matin
00:33:16 au lycée polyvalent de Cachan, dans le Val-de-Marne.
00:33:19 L'organisateur a été dépassé par les événements.
00:33:22 - C'était des personnes indésirables,
00:33:24 qui ne sont probablement même pas de l'établissement,
00:33:26 pour une certaine partie,
00:33:28 même si la majorité en faisait bel et bien partie.
00:33:30 Ça a dérapé de ce qui devait être pacifiste,
00:33:33 c'est vu être violent, un enfant avec une bouteille reçue dans le visage,
00:33:37 un enfant de maternelle,
00:33:39 et une voiture totalement renversée et des poubelles brûlées.
00:33:42 - Peu avant le début des cours, des poubelles ont été incendiées
00:33:45 et une vingtaine d'individus cagoulés.
00:33:47 A l'arrivée des forces de l'ordre,
00:33:49 une foule d'élèves rassemblée devant l'établissement.
00:33:52 Le préfet de police de Paris, Laurent Niouniez,
00:33:54 dénonce des faits très graves.
00:33:56 - Ces faits sont absolument intolérables.
00:33:58 Il n'y a aucune cause qui justifie un tel déferlement de violence.
00:34:02 J'ai deux policiers qui sont blessés,
00:34:04 dont un un peu plus sérieusement,
00:34:06 puisqu'il y a une fracture du poignet.
00:34:08 Nous avons interpellé une personne.
00:34:10 Donc une personne a été interpellée
00:34:12 pour attroupement en vue de commettre des violences.
00:34:15 - Ce matin, les forces de l'ordre sont présentes
00:34:18 à l'entrée de l'établissement pour maintenir l'ordre public.
00:34:21 - Aucune personne n'a été arrêtée.
00:34:23 J'entendais hier les policiers, on leur a dit
00:34:26 "vous n'intervenez pas".
00:34:28 - C'est pour combattre l'insalubrité,
00:34:30 coup de cocaïne, molotov, apparemment c'est très efficace.
00:34:32 - Cela dit, le lycée de Cachan,
00:34:34 c'est pas normal dans l'état dans lequel il est.
00:34:37 C'est vraiment un scandale.
00:34:39 - C'est la même pécresse, le lycée de Cachan.
00:34:41 Nous sommes d'accord, c'est la région, c'est pas l'état.
00:34:44 - C'est pas la première polémique sur l'état
00:34:46 d'un établissement scolaire dans sa région.
00:34:48 L'année dernière, on a vu le même événement,
00:34:50 des reportages, elles s'étaient rendues sur place, etc.
00:34:52 - Il faut le dire, les élèves, il s'agit pas de les excuser
00:34:54 ou de les défendre, mais c'est invraisemblable quand même.
00:34:57 - C'est un scandale, mais dans cette histoire,
00:34:59 c'est un prétexte.
00:35:01 Un prétexte à quoi une volonté d'en découdre,
00:35:03 de s'en prendre à tout ce qui incarne l'autorité,
00:35:05 c'est plus la politique ou la France.
00:35:07 Et c'est très intéressant, parce qu'il y a eu
00:35:09 tout un tas de faits d'actualité cette semaine
00:35:11 qui montrent une sorte de lame de fond ultra-violente
00:35:13 qui montre à l'école, avec beaucoup d'indicateurs
00:35:15 dont on ne parle pas, par exemple, il y a eu une note
00:35:17 très intéressante de la DEP du ministère de l'Éducation nationale
00:35:19 qui montre une explosion des signalements
00:35:21 pour violences graves en 2022-2023.
00:35:23 Ça, personne n'en parle.
00:35:25 Pareil, les explosions d'atteinte à la laïcité,
00:35:27 plus 120% en un an.
00:35:29 On a une lame de fond ultra-violente,
00:35:31 à côté de ça, quelle réponse politique on a ?
00:35:33 L'école coule et avec elle, la paix civile.
00:35:35 - Vous, vous êtes enseignant. - Oui, j'enseigne notamment.
00:35:37 - Vous êtes où ? - J'enseigne dans le supérieur.
00:35:39 Moi, je ne suis pas dans le secondaire.
00:35:41 - Écoutons Dominique Rényi. Il était ce matin
00:35:43 l'invité de Sonia Mabrouk.
00:35:45 - Nous sommes dans un monde hyper-violent.
00:35:47 Nous ne cessons pas de voir,
00:35:49 et en particulier,
00:35:51 à nouveau, sur ces médias
00:35:53 continus, qui sont à la fois
00:35:55 un progrès et puis un défi,
00:35:57 nous ne cessons pas de voir des scènes
00:35:59 extrêmement violentes.
00:36:01 Ce ne sont pas des spécialistes psychiatres,
00:36:03 psychologues, neurologues
00:36:05 qui pourraient en parler,
00:36:07 mais ça a évidemment des effets,
00:36:09 parce que maintenant, ça fait un quart de siècle que ça existe,
00:36:11 ça a des effets sur
00:36:13 la psyché de nos enfants,
00:36:15 la psyché des jeunes
00:36:17 qui deviennent adultes,
00:36:19 et même ça a des effets sur les plus anciens
00:36:21 qui se sont mis à ce régime médiatique.
00:36:23 - Je voulais, avant de vous donner la parole,
00:36:25 écouter quelques témoins qui, hier,
00:36:27 ont rapporté ce qui s'était passé, et notamment des élèves.
00:36:29 - Ce qui a été touché, c'est que du matériel,
00:36:31 ils n'ont pas touché les personnes,
00:36:33 personne n'a été blessé,
00:36:35 c'est la police qui a blessé les gens,
00:36:37 il n'y a que du matériel, par exemple, brûler des poubelles,
00:36:39 mais parce qu'on est obligé de faire des choses
00:36:41 comme ça pour qu'on soit entendu,
00:36:43 c'est pas possible de travailler dans des conditions comme ça,
00:36:45 moi, ça veut dire, je vais rester dans ce lycée,
00:36:47 si j'arrive en cours, on me dit, il y a de la miente,
00:36:49 je suis là, je tousse,
00:36:51 - Nos parents s'inquiètent aussi pour nous,
00:36:53 parce que j'en ai parlé avec mon père,
00:36:55 et puis il s'inquiétait énormément,
00:36:57 il avait peur pour moi et pour ma santé,
00:36:59 surtout quand il a entendu qu'il y avait des possibilités d'amiante
00:37:01 dans le lycée, il s'est beaucoup inquiété pour moi.
00:37:03 - Non mais ça, c'est le résultat
00:37:07 de la légitimation de la violence en permanence.
00:37:09 Ce que dit cet élève,
00:37:11 on est obligé de brûler des poubelles,
00:37:13 elle ne conçoit pas d'autres moyens d'action
00:37:15 ou de pression, parce que toute la journée,
00:37:17 il y a des forces à l'extrême gauche
00:37:19 qui expliquent que la violence est légitime,
00:37:21 et que c'est comme ça qu'il faut agir,
00:37:23 que le rapport de force n'est pas politique,
00:37:25 c'est pour ça qu'on a eu la violence.
00:37:27 - Je suis très étonné qu'il y ait encore des lycées
00:37:29 avec de l'amiante dans notre pays,
00:37:31 il faudrait quand même qu'on vérifie cette information,
00:37:33 est-ce que c'est une rumeur qui est née sur les réseaux sociaux ?
00:37:35 - Non mais il y a des vrais problèmes d'infrastructure.
00:37:37 - Visiblement, ce lycée, c'est pour ça que moi,
00:37:39 je disais hier soir, j'aimerais être à Cachan
00:37:41 pendant 8 jours dans ce lycée,
00:37:43 et voir vraiment comment ça se passe.
00:37:45 J'adorerais ça, être en immersion pendant 8 jours,
00:37:47 et voir les profs, les élèves,
00:37:49 et les conditions de travail.
00:37:51 - Mais vous citiez tout à l'heure la fameuse
00:37:53 formule de Peggy, dire ce qu'on voit,
00:37:55 et voir ce qu'on voit. On en a une illustration.
00:37:57 Certainement, le lycée de Cachan
00:37:59 est insalubre, c'est évident.
00:38:01 Mais on a là un témoignage
00:38:03 non moins évident de ce qu'on appelle
00:38:05 l'ensauvagement.
00:38:07 - Bon, autre sujet du jour,
00:38:09 il n'est pas essentiel, bien sûr,
00:38:11 et on ne va pas rester très longtemps
00:38:13 sur cet observatoire d'Ehe,
00:38:15 mais convenez quand même que c'est...
00:38:17 - Il est symptomatique.
00:38:19 - Il est symptomatique. - Il est révélateur.
00:38:21 - Il est révélateur, il est en développement de l'agriculture.
00:38:23 Il y avait un tweet d'ailleurs de David Lissnard,
00:38:25 hier,
00:38:27 qui soulignait cette bureaucratie.
00:38:29 - C'est très curieux de savoir combien de fonctionnaires
00:38:31 vont travailler à l'observatoire d'Ehe.
00:38:33 Combien de fonctionnaires vont être payés tous les jours
00:38:35 pour aller travailler de 9h à 8h à l'observatoire d'Ehe ?
00:38:37 - Non, mais je trouve qu'effectivement,
00:38:39 c'est grotesque.
00:38:41 C'est grotesque.
00:38:43 L'Ehe est un élément structurant de nos paysages,
00:38:45 a dit Marc Fesneau, et sa multifonctionnalité
00:38:47 permet d'assurer de nombreux services,
00:38:49 comme le corridor pour la biodiversité,
00:38:51 le stockage du carbone dans le bois et le sol,
00:38:53 la rétention d'eau, l'oxydation agronomique,
00:38:55 la production de biomasse,
00:38:57 le bois énergie et le bois construction.
00:38:59 - Ce qui est terrible, c'est vraiment ce sabir
00:39:01 technico-managériel
00:39:03 et cette manière
00:39:05 de la bureaucratie d'abîmer
00:39:07 même le discours écologique.
00:39:09 Je trouve qu'un discours écologique,
00:39:11 qui est une langue... Alors qu'on parle de la nature,
00:39:13 moi j'appellerais à une écologie poétique
00:39:15 qui sache renommer les choses.
00:39:17 - C'est vrai que c'est un mot qui démesse le mot de biodiversité.
00:39:19 Je trouve ça extrêmement aride.
00:39:21 Pourquoi ne pas parler de la nature ?
00:39:23 Le beau mot de nature d'ailleurs.
00:39:25 Je citais d'ailleurs sur Twitter
00:39:27 des phrases de Sylvain Tesson sur l'Ehe,
00:39:29 parce qu'il a beaucoup écrit sur le bocage, etc.
00:39:31 Il sait parler de l'Ehe
00:39:33 avec un vocabulaire
00:39:35 d'une richesse,
00:39:37 d'une description de la beauté du paysage français.
00:39:39 Parce que l'Ehe, c'est vrai que c'est ce qui délimite,
00:39:41 c'est ce qui a fait la beauté du paysage français.
00:39:43 Et le démembrement a été une catastrophe
00:39:45 à cet égard. Mais qu'on ne sache plus
00:39:47 parler de décrire la beauté
00:39:49 des choses et qu'on soit dans ce vocabulaire
00:39:51 uniquement technicien
00:39:53 qui arime le monde
00:39:55 à des impératifs technologiques,
00:39:57 je trouve ça d'un appauvrissement
00:39:59 terrifiant.
00:40:01 - Le ministère de l'écologie s'appelle Jadis,
00:40:03 le ministère de l'environnement.
00:40:05 - C'est quand même beaucoup plus beau.
00:40:07 - C'est beaucoup plus joli, bien évidemment.
00:40:09 Je vous ai lu hier, j'ai lu votre
00:40:11 tweet sur...
00:40:13 J'étais étonné de vous d'ailleurs, puisque
00:40:15 c'était une position assez conservatrice
00:40:17 et réactionnaire sur
00:40:19 l'affiche des Jeux olympiques.
00:40:21 - Mais moi je suis un réactionnaire de gauche, de tout temps.
00:40:23 Je n'ai pas changé.
00:40:25 - C'est vrai qu'on va la revoir
00:40:27 peut-être cette affiche. Vous avez dit
00:40:29 "Tout notre drame dans l'affiche officielle des JO,
00:40:31 la honte de soi, pas un drapeau français,
00:40:33 la haine de nos racines, effacement
00:40:35 de la croix sur les invalides,
00:40:37 l'infantilisation généralisée, Paris transformée en Disneyland,
00:40:39 pourquoi participer à notre propre abaissement ? "
00:40:41 Alors c'est vrai que le cahier des charges
00:40:43 depuis, c'est la justification
00:40:45 des JO, le cahier des charges
00:40:47 interdit de mettre un drapeau, parce que
00:40:49 si on met un drapeau français, il faut mettre tous les drapeaux.
00:40:51 En revanche, pour les symboles religieux,
00:40:53 ce n'est pas aussi clair que c'est
00:40:55 dit, parce qu'effectivement, on dit "il n'y a pas de prosélytisme
00:40:57 à faire, mais une croix sur
00:40:59 les invalides, elle existe, cette croix.
00:41:01 - C'est ça. - C'est la difficulté.
00:41:03 - Mais n'oubliez pas le troisième niveau, c'est l'infantilisation.
00:41:05 Moi, quand mes enfants étaient
00:41:07 petits, j'ai beaucoup lu "Où est Charlie ?"
00:41:09 "Il faut trouver Charlie"
00:41:11 C'est exactement entre ça
00:41:13 et les plans de Disneyland.
00:41:15 - Oui bien sûr. - Non, c'est pas possible.
00:41:17 Je ne demande pas
00:41:19 quelque chose de martial, comme ça se faisait par le passé.
00:41:21 Il y a des limites à l'infantilisation
00:41:23 de la France. Et pourquoi
00:41:25 effacer cette croix ?
00:41:27 - Revoyons-la, cette image, pendant que vous parlez.
00:41:29 - Je ne ferai pas une lecture idéologique. Effectivement, la croix,
00:41:31 c'est maintenant devenu un réflexe systématique,
00:41:33 d'effacement. Je suis d'accord avec vous.
00:41:35 Moi, je la trouve tout simplement laide.
00:41:37 Et quand je suis allée à Athènes,
00:41:39 justement, une fois visiter
00:41:41 le musée des Jeux Olympiques, où vous avez toutes ces affiches
00:41:43 depuis la création des Jeux Olympiques
00:41:45 qui sont absolument souvent très très belles.
00:41:47 Notamment celles des
00:41:49 années 50
00:41:51 qui sont magnifiques. Et c'est vrai que
00:41:53 elle s'est surchargée. C'est kitsch, en fait.
00:41:55 C'est le kitsch. - Mais tout le monde,
00:41:57 la modernité, les progressistes
00:41:59 trouvent ça très bien. - On a l'impression qu'on va apporter
00:42:01 de l'eau au moulin de Philippe Meuret, ce serait formidable.
00:42:03 S'il était encore là pour en parler.
00:42:05 - Non, là, c'est pas la modernité, c'est la post-modernité.
00:42:07 Ça n'a rien de moderne, ça.
00:42:09 Il y a quelque chose de très ringard, même.
00:42:11 La post-modernité et la ringardise
00:42:13 ont fusionné. - Vous disiez, Pascal, dans le cahier
00:42:15 des charges, si on met le drapeau français, il faut mettre tous les drapeaux.
00:42:17 Alors, en fait, je ne savais pas que le cahier des charges s'appliquait
00:42:19 aux voeux du président, puisque je rappelle que le 31 décembre
00:42:21 dernier, le drapeau français était
00:42:23 très loin derrière lui, un tout petit, avec tous les autres
00:42:25 drapeaux des délégations
00:42:27 qui vont participer au JO.
00:42:29 C'est ce qu'on a retenu de ces voeux du 31 décembre
00:42:31 dernier. - La retouche des photos,
00:42:33 c'était typique
00:42:35 des systèmes totalitaires. - Absolument.
00:42:37 - Un mot de Mathilde Panot.
00:42:39 Hier, on en a parlé. On ne va pas revenir sur
00:42:41 la Palestine qu'elle ne savait pas délimiter,
00:42:43 bien évidemment. On ne va pas revenir
00:42:45 non plus sur l'affiche avec Simone Veil
00:42:47 qui a fait tant causer.
00:42:49 - Pourquoi ne pas revenir ? - Vous voulez dire un mot ?
00:42:51 - Non, je trouve que les deux choses sont très liées
00:42:53 parce qu'on voit bien qu'il y a, en fait,
00:42:55 zéro conviction et 100% de récupération.
00:42:57 Puisqu'elle parle d'Israël et de la Palestine,
00:42:59 elle ne sait même pas situer la Palestine.
00:43:01 Donc, c'est une opération de récupération.
00:43:03 Et sur l'affiche, quand même, se mettre
00:43:05 à l'égal de Simone Veil,
00:43:07 c'est vraiment scandaleux.
00:43:09 Ces gens-là sont d'un cynisme politique
00:43:11 sans limite. C'est de la
00:43:13 communication et le cynisme.
00:43:15 Et c'est aucunement la conviction. Sur le dos
00:43:17 des droits des femmes, sur le dos d'un conflit
00:43:19 ô combien tragique est le
00:43:21 conflit israélo-palestinien, ces gens-là
00:43:23 sont des monstres. Regardez.
00:43:25 - Ces gens-là sont des monstres.
00:43:27 - Des monstres de cynisme.
00:43:29 - Voilà.
00:43:31 - Sur le Jourdain, c'est quand même...
00:43:33 - Sur la Palestine, je voudrais dire juste un peu, Pascal.
00:43:35 Effectivement, donc, elle ne savait pas placer
00:43:37 la Palestine sur une carte. Mais ça, c'est assez fréquent
00:43:39 aux Etats-Unis. Vous savez, il y a un professeur
00:43:41 qui a posé la question à ses élèves américains.
00:43:43 Vous savez, le slogan
00:43:45 des anti-israéliens, c'est
00:43:47 "From the river to the sea". Il leur demandait
00:43:49 "From which river to which sea", de quelle rivière
00:43:51 jusqu'à quelle mer. Et 80% des étudiants
00:43:53 qui chantaient ce slogan ne savaient pas
00:43:55 nommer la rivière et la mer en question.
00:43:57 Et après, il leur a demandé,
00:43:59 il leur a dit, vous savez, enfin,
00:44:01 "From the river to the sea", ça veut dire qu'Israël disparaît.
00:44:03 Et là, 75% des étudiants ont dit
00:44:05 "Ah, on ne savait pas que ça voulait dire ça".
00:44:07 Et en fait, on n'est pas d'accord avec ce slogan.
00:44:09 Il y a beaucoup d'inculture et d'ignorance qui est à la racine
00:44:11 du radicalisme.
00:44:13 - Le général de Gaulle disait que la culture générale
00:44:15 était la meilleure école du commandement. Quand on entend
00:44:17 ses propos, on se demande si Mathilde Panot est là à l'école.
00:44:19 Mais apparemment, elle a fait un master de relations
00:44:21 internationales de Sciences Po. - Elle aurait dû être là jeudi avec moi.
00:44:23 J'aurais cité le général de Gaulle.
00:44:25 - Et la conclusion, c'est qu'il n'y a pas
00:44:27 que les Français qui ignorent la géographie.
00:44:29 - Un mot sur
00:44:31 Ersilia Soudet. Je ne sais pas si vous connaissez
00:44:33 Ersilia Soudet.
00:44:35 Je ne suis pas sûr que tout le monde la connaisse.
00:44:37 C'est la députée de la France Insoumise.
00:44:39 Elle a porté plainte pour viol contre son conjoint
00:44:41 qui a été placé en garde à vue.
00:44:43 Une enquête en flagrance a été ouverte par
00:44:45 le parquet de mots.
00:44:47 Donc, elle est élue de Seine-et-Marne.
00:44:49 Elle serait en conflit avec son conjoint. Elle a porté plainte.
00:44:51 - Alors, ce qui est étonnant, c'est que
00:44:53 le jour de la Saint-Valentin,
00:44:55 c'est son conjoint. Il avait posté
00:44:57 cette photo avec un texte
00:44:59 très élogieux. Il avait dit en cette journée
00:45:01 de la Saint-Valentin, "Et malgré mes réticences
00:45:03 quant à son instrumentalisation
00:45:05 consumériste, j'aimerais rendre hommage
00:45:07 à une femme remarquable et courageuse dont je partage
00:45:09 la vie, les combats, les colères, les peines comme
00:45:11 les joies." C'était un joli message
00:45:13 d'amour lui-même. - Ce n'était pas un joli message. Pourquoi
00:45:15 Mélina Politic, elle a fait une déclaration
00:45:17 consumériste et tout. Mais fait une déclaration.
00:45:19 - C'est amoureux. - Alors, cet homme
00:45:21 est militant de la France insoumise.
00:45:23 Militant de la France insoumise.
00:45:25 Elle-même est donc... Comment ?
00:45:27 - Ça me fait de la peine. - Oui, elle-même est
00:45:29 donc députée, comme vous le savez.
00:45:31 Et le fait que cette information
00:45:33 soit
00:45:35 portée dans la presse
00:45:37 a fait réagir
00:45:39 Madame Pannot, qui a dit "Le Parisien
00:45:41 est un journal indigne." C'est le Parisien qui a donné l'information.
00:45:43 Il rend publique une plainte pour
00:45:45 violence sexuelle et jette en pâture la victime
00:45:47 sans son consentement. En fait, elle a découvert
00:45:49 la presse, Madame Pannot. Le monde
00:45:51 des insoumis, c'est formidable. C'est-à-dire que la presse
00:45:53 ne doit pas... - Ils font ça avec la Terre en Terre en permanence.
00:45:55 - Ah non, mais avec eux, là,
00:45:57 il n'y a plus de... - Ils auraient aimé que l'affaire
00:45:59 Catenance ne s'arrange pas. - Avec Damien Abad, ça ne les dérangeait pas.
00:46:01 - Bien sûr. Honte... - Avec Armagnac, ils s'en servent plus.
00:46:03 - Non mais, bonne remarque. Avec Damien
00:46:05 Abad, ça ne les dérangeait pas.
00:46:07 Honte à ceux qui, par cet
00:46:09 parti, crachent sur
00:46:11 toutes les victimes de violences. Supprimez-vous,
00:46:13 d'écouter tous ceux qui partagent
00:46:15 se rendre complices de cette abjection.
00:46:17 Mathilde Pannot. Ben oui, effectivement, c'est
00:46:19 le communiqué de la France Insoumise. - Le Jourdain et le Parisien.
00:46:21 - C'est vrai. - C'est impressionnant.
00:46:23 - Et Simone Levy. - Si je comprends bien, ils partagent
00:46:25 toujours leur colère.
00:46:27 Monsieur et Madame Soudel.
00:46:29 Ils sont en colère ensemble.
00:46:31 Ils disaient, le 14 février,
00:46:35 "Je partage ses joies et ses colères."
00:46:37 Ben, ils continuent à partager des colères ensemble.
00:46:39 - C'est juste. - C'est juste.
00:46:41 - C'est juste. - Si je peux ajouter quelque chose...
00:46:43 - Juste le blanc.
00:46:45 - Parfois, c'est juste.
00:46:47 - Sur Damien Cassez,
00:46:49 il y a quelque chose d'assez révélateur. - Il s'appelle Damien Cassez.
00:46:51 - Oui. Qui est-ce qu'il a choisi comme avocat ?
00:46:53 Il a choisi Yacine Bousserou. Qui est-ce ?
00:46:55 C'était quand même l'avocat d'un des tueurs,
00:46:57 d'Ilan Halimi, dans l'affaire du gang des barbares.
00:46:59 - Alors là, je ne serai pas sur ce thème.
00:47:01 Vous ne pouvez pas réduire un avocat
00:47:03 au client et aux personnes qui le font. - Je ne me réduis pas à ça.
00:47:05 - C'est un avocat assez révélateur. Il a défendu Thierry Gramadan.
00:47:07 Il a été très impliqué dans les affaires favorables.
00:47:09 - Noémie Schultz a eu raison d'intervenir.
00:47:11 - Ça dit quelque chose sur ce thème.
00:47:13 - Le modérateur que j'aurais dû jouer moi-même.
00:47:15 Et je la redoute. - Il n'est pas rendu mort.
00:47:17 - Vous ne pouvez pas dire que
00:47:19 une personne choisie quelqu'un comme avocat,
00:47:21 ça fait lui forcément capable.
00:47:23 - Il est avocat.
00:47:25 C'est tout.
00:47:27 - Chaque avocat a quand même ses domaines.
00:47:29 - Pardonnez-moi.
00:47:31 Pour cette personne,
00:47:33 l'autre grille de lecture que vous pourriez avoir,
00:47:35 c'est des dossiers médiatiques.
00:47:37 Qui en est une autre ?
00:47:39 C'est un homme qui arrive sur des dossiers médiatiques.
00:47:41 Ce n'est pas forcément et uniquement
00:47:43 ce que vous dites.
00:47:45 - C'est le agenda diversitaire.
00:47:47 - Elle a porté plainte pour viol contre son conjoint.
00:47:49 C'est ça qui peut étonner.
00:47:53 - Le viol conjugal, ça existe.
00:47:55 - C'est tout à fait...
00:47:57 - Après, on en est vraiment
00:47:59 au stade de la plainte.
00:48:01 On ne sait absolument pas si des poursuites vont être engagées.
00:48:03 C'est peut-être la seule limite.
00:48:05 C'est de sortir une information
00:48:07 à partir d'une plainte.
00:48:09 On ne sait pas encore si le parquet
00:48:11 va décider de poursuivre, d'engager des poursuites
00:48:13 à l'encontre de son conjoint.
00:48:15 - Il faut s'en indigner dans tous les cas.
00:48:17 - Non, je...
00:48:19 - Sinon, pour le reste, vous avez raison.
00:48:21 - Vous allez fâcher Noémie Schultz.
00:48:23 - Pas du tout. Noémie a tout à fait raison.
00:48:25 - Noémie a toujours raison.
00:48:27 - Bon, 6 carabés, c'est l'heure
00:48:29 d'aller au lit.
00:48:31 Vous allez laisser les adultes
00:48:33 entre eux.
00:48:35 Vous allez aller vous coucher.
00:48:37 - Je vais me mettre en pyjama, alors.
00:48:39 - Parce que c'est là, parce qu'il faut laisser
00:48:41 les grands, maintenant.
00:48:43 Vous avez été à table avec eux.
00:48:45 Vous avez fait la première partie du dîner.
00:48:47 Mais il est tard, vous avez l'école demain.
00:48:49 - Vous savez que le Premier ministre a 34 ans.
00:48:51 - Oui.
00:48:53 - Le chef de l'opposition,
00:48:55 le président, en a 28.
00:48:57 - Méfiez-vous de la jeunesse.
00:48:59 - Ça, c'est envoyé.
00:49:01 Ça, c'est envoyé.
00:49:03 Je tremble sur mes bases.
00:49:05 Bon.
00:49:07 On va recevoir dans une seconde
00:49:09 Véronique Genest, que vous connaissez,
00:49:11 que je lis parfois sur Twitter,
00:49:13 qui est assez offensive, parfois.
00:49:15 Elle est actrice,
00:49:17 mais elle dit également des choses sur la société.
00:49:19 - Elle ne peut pas être très France Insoumise.
00:49:21 - Elle n'est pas très France Insoumise,
00:49:23 on lui posera la question. Pas de préjugés.
00:49:25 - Jamais.
00:49:27 - Probabilité.
00:49:29 - Elle joue au théâtre de Passy.
00:49:31 Elle joue une pièce qui s'appelle
00:49:33 "Révélation". On a tous un jardin secret.
00:49:35 Est-ce que vous avez un jardin secret ?
00:49:37 - Bien sûr.
00:49:39 - Est-ce que c'est vrai que la vérité d'un homme, c'est ce qu'il cache ?
00:49:41 C'est vrai ?
00:49:43 C'est une vérité. Mais ce que vous montrez, c'est aussi une autre vérité.
00:49:45 - Non. La vraie vérité, c'est ce qu'on cache.
00:49:47 - Ah oui, vous pensez ?
00:49:49 - Dans mon cas, oui.
00:49:51 - Ah, vous cachez. Qu'est-ce que vous cachez ?
00:49:53 - Je ne peux pas vous dire ce que je cache.
00:49:55 C'est une contradiction dans les termes.
00:49:57 - Forcément.
00:49:59 - La pause, à tout de suite.
00:50:01 - Véronique Genest est avec nous. Bonjour.
00:50:07 - Bonjour.
00:50:09 - Merci d'être avec nous. Vous êtes une figure emblématique
00:50:11 de la télévision française.
00:50:13 Parce que Julie Lescaut, ça a duré combien de temps ?
00:50:15 - 22 ans.
00:50:17 - Ça avait commencé au début des années 90 ?
00:50:19 - 91, oui, jusqu'en 2014.
00:50:21 - Il y a sans doute des gens dans la rue qui vous disent encore
00:50:23 Julie Lescaut, j'ai grandi avec vous.
00:50:25 C'était le mercredi ou le jeudi soir ?
00:50:27 - C'était le jeudi soir.
00:50:29 Au fur et à mesure qu'on prend de l'âge,
00:50:31 au début, c'était les enfants.
00:50:33 Après, c'était les parents qui venaient et qui faisaient
00:50:35 "J'ai grandi avec vous".
00:50:37 Maintenant, c'est presque les grands-parents.
00:50:39 On se commence à se dire "Bon, mais en tout cas,
00:50:41 c'est les arrières-grands-parents".
00:50:43 - Ça repasse, Julie Lescaut, sur des chaînes ?
00:50:45 - Oui, oui. Ça n'a pas arrêté de repasser.
00:50:47 Ça repasse encore sur des chaînes thématiques.
00:50:49 - C'était l'époque où, effectivement,
00:50:51 Étienne Mougeot pilotait TF1 et avait inventé
00:50:53 des héros récurrents, une femme policière.
00:50:55 Ce n'était pas si fréquent, peut-être,
00:50:57 en 90-91. J'imagine que vous étiez la première.
00:50:59 - La première.
00:51:01 Non, il y avait eu Marie Pervenche.
00:51:03 - Alors, Marie Pervenche, c'était une contractuelle.
00:51:05 - C'était une contractuelle.
00:51:07 Ça restait quand même une série qui avait été...
00:51:09 - Avec Daniel Evneau.
00:51:11 - Avec Daniel Evneau, oui.
00:51:13 Et moi, j'ai été la première.
00:51:15 Il y avait Navarro.
00:51:17 Et la première, c'était sympa.
00:51:19 - C'est vrai qu'Étienne Mougeot
00:51:21 avait créé beaucoup de fictions à l'époque,
00:51:23 beaucoup de personnages de fictions.
00:51:25 Il y avait une créativité sur cette chaîne TF1
00:51:27 à l'époque qui était importante.
00:51:29 Alors là, vous venez avec "Révélation".
00:51:31 On a tous un jardin secret.
00:51:33 Il y a Daniel Russo, qui est un comédien merveilleux
00:51:35 que chacun connaît. C'est une pièce de Jean-Éric Biel.
00:51:37 Donc, c'est plutôt une pièce drôle,
00:51:39 a priori.
00:51:41 - C'est une pièce très drôle.
00:51:43 - Le pitch.
00:51:45 - On en parlera tout à l'heure.
00:51:47 On verra peut-être des extraits.
00:51:49 Les débuts d'actrices célèbres pour vous,
00:51:51 je ne sais pas si les uns et les autres
00:51:53 s'en souviennent.
00:51:55 Moi, je m'en souviens assez bien.
00:51:57 C'est l'adaptation d'un roman de Zola.
00:51:59 Vous vous souvenez de "Nana"?
00:52:01 - "Nana", oui.
00:52:03 - Non, pas de l'adaptation.
00:52:05 - Et qui était un des grands réalisateurs de l'époque.
00:52:07 - En 81.
00:52:09 - C'était Maurice Cazeneuve qui avait réalisé.
00:52:11 - Maurice Cazeneuve, oui.
00:52:13 - Un peu.
00:52:15 - J'avais gardé mes chaussettes.
00:52:17 - Vous émoustillez les jeunes adolescents
00:52:19 que nous étions en regardant.
00:52:21 Ça avait eu un succès fou.
00:52:23 Vous étiez rentrée dans la notoriété
00:52:25 de "Panquier".
00:52:27 - C'était un merveilleux personnage.
00:52:29 Il m'avait choisi pour le côté enfantin
00:52:31 du personnage
00:52:33 qui n'avait pas été trop fait
00:52:35 dans les versions précédentes.
00:52:37 Il m'avait beaucoup choisi pour ça,
00:52:39 pour ce côté très enfant.
00:52:41 - Sandra Ciumbo nous rappelle les titres.
00:52:43 C'est une tenue qui fait beaucoup parler
00:52:45 sur les réseaux sociaux, forcément.
00:52:47 L'information, ça passe parfois
00:52:49 aussi par l'image.
00:52:51 - Oui, je n'ai pas compris ce que vous avez dit.
00:52:53 - Non, mais c'était Sandra Ciumbo.
00:52:55 Je parlais à Sandra.
00:52:57 - Je l'avais derrière.
00:52:59 - Je trouvais formidable
00:53:01 cet ensemble, pour tout vous dire, Sandra.
00:53:03 Mais bon, parlons sérieusement
00:53:05 de l'information.
00:53:07 ...
00:53:09 - Agressions d'un sexagénaire
00:53:11 à Paris.
00:53:13 Un homme a été interpellé ce matin.
00:53:15 La victime, Marco, l'a reconnue sur photo.
00:53:17 Il est soupçonné de l'avoir frappé,
00:53:19 insulté de salle juive.
00:53:21 C'était vendredi dernier, à la sortie
00:53:23 d'une synagogue dans le 20e arrondissement.
00:53:25 Donald Trump, grand gagnant
00:53:27 de la journée électorale du Super Tuesday.
00:53:29 Il est quasiment assuré d'un match retour
00:53:31 avec Joe Biden. Il a remporté les primaires
00:53:33 face à sa rivale républicaine,
00:53:35 Nikki Haley. L'ancien président candidat
00:53:37 à la présidence de l'ONU,
00:53:39 a rafflé quasiment tous les états en jeu.
00:53:41 Violence en Haïti. Un chef de gang
00:53:43 menace d'une guerre civile, surnommée
00:53:45 "barbecue". Cet homme est influent.
00:53:47 Il demande notamment la démission
00:53:49 du Premier ministre, Ariel Henry,
00:53:51 au pouvoir depuis l'assassinat
00:53:53 du président Moïse en 2021.
00:53:55 Il devait quitter ses fonctions
00:53:57 en février dernier. Ce mercredi,
00:53:59 le Conseil de sécurité de l'ONU
00:54:01 se penche sur le dossier haïtien.
00:54:03 - On a tous un jardin secret,
00:54:05 mais il n'a pas voulu nous dire son jardin secret.
00:54:07 - Je vous ai dit que j'en avais un. Je peux pas aller plus loin.
00:54:09 - Bon, Polanski.
00:54:11 Dites-nous tout.
00:54:13 - C'était très long. Une audience qui a commencé
00:54:15 à 14h30, qui s'est terminée
00:54:17 après 22h30. On a entendu
00:54:19 longuement la plaignante
00:54:21 Charlotte Lewis, cette Britannique
00:54:23 de 56 ans, dont on a
00:54:25 ressenti la nervosité,
00:54:27 la colère aussi
00:54:29 à la barre. Alors pour la première fois,
00:54:31 elle a raconté ce qui, selon elle,
00:54:33 s'est passé en 1983.
00:54:35 Elle a alors 16 ans.
00:54:37 Elle passe le casting pour le film "Pirates"
00:54:39 de Roman Polanski.
00:54:41 Elle raconte que le premier soir,
00:54:43 le jour où elle le rencontre, après être allée dîner avec lui,
00:54:45 il la ramène avec une amie
00:54:47 à son appartement. L'amie va se coucher.
00:54:49 "Il m'a violée", dit-elle. Elle ne donne pas plus de détails.
00:54:51 Elle dit qu'à l'époque, elle en parle à quelques copines,
00:54:53 mais que personne ne pose les mots sur ce qui s'est passé,
00:54:55 qu'elle-même ne mesure pas la gravité
00:54:57 de ce qui est arrivé.
00:54:59 Ensuite, elle va tourner le film,
00:55:01 "L'émotion", effectivement.
00:55:03 Et c'est des années plus tard,
00:55:05 puisque c'est en 2010, qu'elle dénonce publiquement
00:55:07 les faits. Alors on rappelle que Roman Polanski
00:55:09 n'a pas été renvoyé pour cette affaire de viol
00:55:11 qui est bien sûr prescrite
00:55:13 depuis des années.
00:55:15 - 1941 ? - Exactement.
00:55:17 Il était renvoyé devant la justice.
00:55:19 Il n'était pas présent, représenté par ses deux avocats,
00:55:21 Delphine Meillet et Alain Jakubowicz,
00:55:23 parce qu'en 2019,
00:55:25 au moment de la sortie du film "J'accuse",
00:55:27 il est interrogé par les journalistes
00:55:29 sur les accusations en général dont il fait l'objet,
00:55:31 notamment celle de Charlotte Lewis.
00:55:33 Et là, il dénonce les mensonges,
00:55:35 les contradictions de la plaignante.
00:55:37 Et là, on comprend que pour la Britannique,
00:55:39 cette interview-là,
00:55:41 c'est la goutte d'eau.
00:55:43 C'est une nouvelle agression à plaider son avocat.
00:55:45 "C'était impératif que je lave mon honneur",
00:55:47 a-t-elle dit hier à la barre.
00:55:49 "Je veux laver tout ce que Roman a dit sur moi,
00:55:51 qui est dégoûtant. C'est pour ça que je suis ici."
00:55:53 Le sentiment qu'on a, c'est que si elle ne peut plus
00:55:55 lui reprocher les actes
00:55:57 qu'elle dit qu'il a commis,
00:55:59 elle peut encore lui reprocher ses mots.
00:56:01 Mais la question, c'est les propos de Roman Polanski,
00:56:03 sont-ils diffamatoires ?
00:56:05 Est-ce que le fait d'avoir dit
00:56:07 que c'étaient des odieux mensonges,
00:56:09 le fait de s'être interrogé,
00:56:11 parce qu'à un moment, la journaliste demande à Roman Polanski
00:56:13 si ce n'est pas vrai, pourquoi est-ce qu'elle irait inventer cela ?
00:56:15 Et Roman Polanski dit
00:56:17 "Qu'est-ce que j'en sais ? Il faudrait demander à des psychiatres,
00:56:19 il faudrait demander à des scientifiques.
00:56:21 C'est peut-être de la frustration.
00:56:23 Je n'en ai aucune idée."
00:56:25 La plaignante l'a vécu comme s'il la traitait d'hystérique.
00:56:29 Et elle dit que c'est insupportable.
00:56:31 La procureure hier a estimé que non,
00:56:33 il n'y avait pas matière à condamner en diffamation Roman Polanski.
00:56:36 Elle n'a pas requis de condamnation.
00:56:38 Et on a entendu les plaidoiries des deux avocats de Roman Polanski,
00:56:42 qui eux sont allés plus loin
00:56:44 pour dire que le droit de se défendre est un droit essentiel
00:56:48 et que la libération de la parole des femmes
00:56:50 dans le cadre du MeToo depuis quelques années
00:56:52 ne peut pas s'accompagner de la privation
00:56:54 de celle des hommes.
00:56:55 Les mêmes droits doivent être reconnus aux uns et aux autres
00:56:57 quand les faits sont portés sur la place publique.
00:56:59 En gros, Roman Polanski accusé publiquement a le droit,
00:57:02 doit avoir le droit de pouvoir dire
00:57:04 "c'est faux, elle ment".
00:57:06 Ce que je saisis mal, c'est pourquoi un procureur
00:57:10 qui ne requiert aucune peine,
00:57:12 pourquoi ça arrive devant un tribunal ?
00:57:15 Parce que c'est en matière de diffamation,
00:57:18 la mise en examen est automatique
00:57:20 et le renvoi est pratiquement automatique.
00:57:22 Donc ça ne peut pas s'arrêter ?
00:57:24 On est obligé de...
00:57:25 Oui, quasiment. C'est pour ça qu'il y a beaucoup d'affaires
00:57:27 qui passent devant la 17ème,
00:57:28 la chambre qui juge les affaires de presse
00:57:30 en diffamation.
00:57:31 Ça pourrait s'arrêter avant, techniquement.
00:57:33 Parce que ce que vous nous dites,
00:57:34 ça pourrait s'arrêter techniquement avant.
00:57:36 On estime que le débat doit avoir lieu devant la...
00:57:38 Vous avez interrogé, je crois, Alain Jakubowicz ?
00:57:40 Absolument.
00:57:41 On peut l'écouter peut-être ?
00:57:43 Encore une fois, c'est pas pour diffamation qu'elle le poursuit,
00:57:46 c'est pour viol.
00:57:47 Et ça, c'est absolument inacceptable.
00:57:49 Et ce qu'on a plaidé, effectivement,
00:57:51 c'est qu'un homme n'a pas moins de droits qu'une femme.
00:57:53 Il n'en a pas plus, mais il n'en a pas moins.
00:57:55 Et on a simplement considéré que la jurisprudence
00:57:58 sur l'extension de la liberté d'expression
00:58:00 doit pouvoir s'appliquer à un homme qui est injustement,
00:58:02 ou en tout cas qui considère être injustement accusé.
00:58:05 Le jugement a été mis en délibéré.
00:58:08 Il sera rendu, et c'est sans doute un hasard de calendrier,
00:58:10 le 14 mai prochain, jour d'ouverture du Festival de Cannes.
00:58:13 Mais comme la procureure n'a pas requis de peine...
00:58:17 Alors vous savez, un tribunal est libre de décider...
00:58:20 Il y avait du monde, j'imagine, hier.
00:58:22 Oui, c'était plein au début de l'audience.
00:58:24 Comme ça s'est terminé tard dans la soirée,
00:58:26 il y avait nettement moins de monde à la fin.
00:58:28 Et Mme Lewis habite en France ?
00:58:30 Non, elle est venue de Londres.
00:58:32 Merci pour, évidemment, ces informations.
00:58:36 La parole des femmes.
00:58:38 Évidemment, vous êtes dans ce monde des arts,
00:58:42 le monde du cinéma, le monde du...
00:58:44 Moi, j'ai un peu de mal à cerner.
00:58:48 J'ai des élans pour et des élans contre.
00:58:52 Est-ce que vous-même vous avez subi ?
00:58:54 Est-ce qu'on vous a mal parlé ?
00:58:57 On a tous subi, effectivement, des choses.
00:59:01 Mais je pense que pour moi, c'était de l'ordre du rapport homme-femme.
00:59:07 Et j'étais apte à me défendre.
00:59:09 Mais qu'est-ce que vous avez subi ?
00:59:10 J'ai subi, moi, des mains dans le dos,
00:59:12 des gens qui essayaient, forcément, des approches.
00:59:17 Et moi, j'ai réagi à ma façon,
00:59:20 qui était "je te retourne une et puis on n'en parle plus".
00:59:23 Vous avez giflé parfois des hommes ?
00:59:24 Bien sûr. On voyait des vers dans la figure.
00:59:26 Mais des hommes connus ?
00:59:27 Oui, bien sûr.
00:59:28 Des comédiens ?
00:59:29 Des producteurs, des comédiens, oui, bien sûr.
00:59:32 Des plusieurs ?
00:59:33 Et des pas comédiens, mais beaucoup d'hommes.
00:59:36 Vous avez beaucoup giflé d'hommes ?
00:59:37 Et même de l'inconnu dans le métro.
00:59:39 Vous avez attrapé les couilles.
00:59:41 Ce qui m'intéresse, c'est dans...
00:59:43 Oui, mais on va rester dans le milieu du cinéma.
00:59:46 Oui, mais moi, je ne les ai pas vécus.
00:59:48 Ça vous est arrivé souvent ?
00:59:50 Ça m'est arrivé.
00:59:51 Régulièrement ?
00:59:52 Quand j'étais jeune, bien évidemment, énormément.
00:59:54 Et des gens célèbres ?
00:59:57 Oui, mais c'était de l'ordre,
01:00:00 mais c'était de l'ordre, on va dire,
01:00:02 de ce que moi, j'appellerais de l'ordre du rapport homme-femme.
01:00:06 Et ça ne vous gênait pas ?
01:00:07 Mais moi, je réglais mon problème.
01:00:10 Moi, je n'irais jamais parler d'eux et dire...
01:00:13 Parce que ce sont restés même des amis.
01:00:15 Parce que moi, personnellement,
01:00:17 je réglais le problème en disant
01:00:19 "Alors, j'ai peut-être pas fait la carrière que j'aurais pu faire, j'en sais rien."
01:00:22 Je ne peux même pas l'estimer, ça.
01:00:24 Je me suis plutôt bien débrouillée.
01:00:26 Mais moi, j'étais quelqu'un qui ne se laissait pas faire.
01:00:29 Ce que vous dites, c'est qu'on comprend.
01:00:31 Vous avez eu les ressources.
01:00:33 J'avais les ressources et j'avais été élevée par ma mère
01:00:35 qui m'avait dit "Ne laisse jamais faire par un homme."
01:00:37 J'étais élevée dans un milieu de garçons.
01:00:39 J'étais comme un garçon.
01:00:41 Donc, moi, j'avais les armes pour me défendre.
01:00:43 Et je n'ai jamais senti ça comme une vraie agression.
01:00:46 - Est-ce que vous avez vu autour de vous
01:00:48 des femmes agressées parfois,
01:00:50 qui n'avaient pas votre force ?
01:00:52 Et peut-être, êtes-vous intervenue ou pas d'ailleurs ?
01:00:55 - Oui, je suis intervenue, bien sûr.
01:00:57 Bien sûr, je suis intervenue sur des femmes qui se faisaient agresser.
01:01:00 - Mais ça n'a pas l'air de vous choquer, c'est ça qui me...
01:01:03 - Parce qu'on vit dans un...
01:01:05 Parce qu'en fait, c'est comme si tout à coup,
01:01:08 on mettait tout en cause.
01:01:10 Et même Cro-Magnon...
01:01:12 On ne peut pas, à un moment, on vivait dans une époque.
01:01:15 C'est bien que l'époque évolue.
01:01:17 Mais les évolutions font aussi beaucoup de dégâts inverses.
01:01:20 Parce que toujours, pour aller dans un sens,
01:01:22 il faut aller beaucoup trop loin.
01:01:24 Donc, en fait, moi, je ne suis pas pour les tribunaux médiatiques.
01:01:26 - Vous trouvez que c'était mieux avant, d'une certaine manière,
01:01:29 que ce type de rapport pouvait...
01:01:31 Les effets aujourd'hui pervers...
01:01:33 - Pas mieux, pas moins bien.
01:01:35 - Vous ne trouvez pas que c'est mieux aujourd'hui ?
01:01:37 - Différents. Différents.
01:01:39 - Vous ne trouvez pas que c'est mieux aujourd'hui ?
01:01:41 - Entre une femme de 25 ans...
01:01:43 - Les femmes ont réussi à libérer la parole
01:01:45 parce qu'elles n'en avaient pas le courage à un certain moment.
01:01:47 Et je trouve ça très bien que ça ait donné à des femmes
01:01:49 le courage d'aller vers une parole
01:01:51 parce qu'elles vivaient des choses très dures.
01:01:53 Et qu'il y a quand même... On ne peut pas nier les féminicides.
01:01:55 Donc, de ce côté-là, moi, je suis tout à fait d'accord
01:01:57 pour que la parole se libère.
01:01:59 Et je trouve ça formidable.
01:02:01 Mais on ne pourra pas empêcher les excès.
01:02:03 - Est-ce que c'est mieux d'être une femme,
01:02:05 aujourd'hui, de 25 ans, dans le monde du cinéma
01:02:07 qu'il y a 50 ans ?
01:02:09 - C'est une question simple.
01:02:11 - J'en sais rien.
01:02:13 Franchement, je n'ai pas 25 ans, je ne sais pas.
01:02:15 J'en sais rien. Peut-être, peut-être pas.
01:02:17 Il y a d'autres difficultés qui viennent se...
01:02:19 On ne peut pas être manichéen.
01:02:21 Ce n'est jamais tout bien, tout pas bien.
01:02:23 J'en sais rien.
01:02:25 - Vous dites en même temps, je réglais les choses à ma façon.
01:02:27 Mais je ne suis pas sûr que ça n'ait pas eu
01:02:29 une influence négative sur ma carrière.
01:02:31 - Parce que j'en serais jamais rien ?
01:02:33 - Oui, mais vous en avez le soupçon.
01:02:35 - Parce que je ne peux pas dire que ça a eu
01:02:37 un impact sur ma carrière.
01:02:39 - Ah, vraiment ? Même pas vraiment.
01:02:41 Même pas vraiment. Je dis parce qu'il y a des gens
01:02:43 qui disent que peut-être que tu aurais...
01:02:45 Je ne vais même pas extrapoler, puisque c'est mes choix.
01:02:47 J'ai toujours fait mes choix.
01:02:49 Et j'ai toujours assumé mes choix,
01:02:51 qu'ils soient négatifs ou positifs.
01:02:53 - J'aime échanger avec vous, et je prends toujours
01:02:55 la même grille de lecture. Et ceux qui nous écoutent
01:02:57 le matin savent ce que je vais dire.
01:02:59 Je devrais numéroter mes phrases.
01:03:01 Ça, c'est la phrase 17.
01:03:03 - Ces fractures sont générationnelles.
01:03:05 - Oui, bien sûr.
01:03:07 - Je suis un peu comme un jeune homme
01:03:09 qui a l'âge que vous avez.
01:03:11 - Eh bien oui.
01:03:13 - Et mes enfants parlent différemment.
01:03:15 - Pas tous.
01:03:17 - Pas tous, bien sûr.
01:03:19 - Pas tous, on connaît ça, il regrette.
01:03:21 - A grands traits, bien sûr.
01:03:23 Mais c'est vrai que ces questions-là,
01:03:25 c'est souvent... Il y a une fracture générationnelle.
01:03:27 C'est ce que j'observe sur ces sujets.
01:03:29 - Oui, puis le monde évolue. Il faut bien
01:03:31 qu'il évolue aussi.
01:03:33 Parce que elle est philosophe, pionnière des études
01:03:35 de genre aux Etats-Unis. Elle était invitée dimanche
01:03:37 au table ronde d'un collectif d'associations indigénistes
01:03:39 décoloniales antisionistes.
01:03:41 Elle a notamment qualifié l'attaque terroriste
01:03:43 du Hamas de "soulèvement".
01:03:45 Et il y avait trois députés de la France insoumise qui étaient présents.
01:03:47 Thomas Porte, Daniel Obono
01:03:49 et Younous Omar J.
01:03:51 J'espère que je le dis bien.
01:03:53 Alors les propos de Judith Butler,
01:03:55 effectivement,
01:03:57 je pense qu'il est plus honnête et plus correct
01:03:59 historiquement de dire que le soulèvement du 7 octobre
01:04:01 était un acte de résistance armée.
01:04:03 Je rappelle que c'est une conférence qui se passe en France.
01:04:05 - Oui, surtout il faut...
01:04:07 - Le prosélytisme du terrorisme,
01:04:09 oui, c'est dément. Personne n'est intervenu.
01:04:11 Je ne sais pas, Marine, d'ailleurs,
01:04:13 si on a le son ou pas.
01:04:15 On ne l'a pas encore. Vous vouliez dire un mot.
01:04:17 - Non, non, mais il faut quand même se rappeler
01:04:19 qui est Judith Butler.
01:04:21 Judith Butler est la théoricienne
01:04:23 la plus connue de ce qu'on appelle, globalement,
01:04:25 la théorie du genre. C'est-à-dire l'idée que
01:04:27 les différences sexuelles entre les hommes
01:04:29 et les femmes ne seraient que des constructions sociales,
01:04:31 reflétant des rapports de pouvoir et de domination.
01:04:35 Et donc, c'est une idéologue extrêmement puissante.
01:04:37 Aux États-Unis, son livre "Trouble dans le genre"
01:04:39 s'est vendu à 100 000 exemplaires dans les années 90.
01:04:41 Je pense qu'elle a atteint le summum de sa gloire
01:04:43 dans les années 90. Aujourd'hui, c'est encore
01:04:45 une figure très, très importante pour la gauche radicale.
01:04:47 Et ce qui est curieux, c'est qu'une femme
01:04:49 qui, elle-même, se dit queer,
01:04:51 qui est intersectionnelle...
01:04:53 - Il faut dire ce qui est queer, que les gens s'affasquent.
01:04:55 - Elle considère qu'il faut déconstruire
01:04:57 la minorité des sexes.
01:04:59 - Elle est ni homme ni femme.
01:05:01 - Non, elle se dit femme, mais disons que sa sexualité,
01:05:03 elle est...
01:05:05 Queer, ça veut dire "bizarre",
01:05:07 en fait, en anglais.
01:05:09 - Elle est bisexuelle.
01:05:11 - Elle est bisexuelle, surtout... Non, elle est lesbienne.
01:05:13 Mais elle s'est définie elle-même comme queer.
01:05:15 - Mais ce qui est étrange, c'est qu'une femme
01:05:17 qui se définit comme queer, lesbienne...
01:05:19 Enfin, il faut savoir ce qu'elle subirait à Gaza.
01:05:21 À Gaza, l'homosexualité est punie
01:05:23 minimum de 10 ans de prison
01:05:25 et bien souvent par la mort.
01:05:27 C'était arrivé d'ailleurs à un cadre du Hamas
01:05:29 qui a été exécuté pour accusation
01:05:31 d'homosexualité.
01:05:33 C'est là où le paradoxe de l'intersexualité
01:05:35 éclate au grand jour. C'est-à-dire que Jenny Butler
01:05:37 a dit en 2006 qu'il faut considérer le Hamas
01:05:39 et le Hezbollah comme des mouvements
01:05:41 progressistes appartenant
01:05:43 à la gauche mondiale.
01:05:45 Et elle s'était... En novembre,
01:05:47 elle ne s'était pas excusée sur ses propos, mais elle avait dit
01:05:49 "je condamne la violence du Hamas", et là, elle récidive.
01:05:51 Et je voudrais quand même souligner...
01:05:53 - Elle est la députée d'honneur de l'école normale supérieure.
01:05:55 - Oui. - À Paris, aujourd'hui, elle donne un cycle
01:05:57 de trois conférences sur les temps pour la réalité
01:05:59 du deuil aujourd'hui.
01:06:01 - Elle a eu quatre conférences au centre Pompidou.
01:06:03 - C'est dément ! - Au centre Pompidou, publique.
01:06:05 - Elle a dominé la guerre des gens supérieurs.
01:06:07 - Une avec Béatrice Paul-Preciado,
01:06:09 qui est un philosophe trans
01:06:11 qui dit
01:06:13 des choses absolument... des insanités
01:06:15 dans Libération.
01:06:17 - Non mais vous vous rendez compte que...
01:06:19 - On va chercher des poux à CNews
01:06:21 ou à... - À Sciences Po, vous avez...
01:06:23 - Ou à Sylvain Tesson, parce qu'il serait d'extrême droite, etc.
01:06:25 On a des propos qui sont tenus comme ça,
01:06:27 d'une radicalité folle, dans des enceintes.
01:06:29 - Vous vous rendez compte... - Vous aurez des cours de gender studies obligatoires
01:06:31 à Sciences Po dans la maquette pédagogique.
01:06:33 - Oui, mais ça, c'est encore autre chose.
01:06:35 Mais vous avez quelqu'un à l'école normale supérieure
01:06:37 qui est capable de dire
01:06:39 "maintenant, soyons clairs, on peut être pour
01:06:41 ou contre la résistance armée, pour ou contre le Hamas,
01:06:43 mais mettons-nous au moins d'accord
01:06:45 sur le thème de résistance armée."
01:06:47 - Ben oui. - Et ça, c'est à
01:06:49 l'école normale, aujourd'hui.
01:06:51 Donc ce pays, effectivement, que fait, là encore,
01:06:53 le ministre
01:06:55 de l'enseignement supérieur ?
01:06:57 Que fait le premier ministre de la France ?
01:06:59 - Après, le premier... - Comment ?
01:07:01 Je suis désolé de vous le dire, alors, la liberté...
01:07:03 - La résistance armée, alors ? - Nous ne sommes pas en guerre
01:07:05 en France, ni contre la Russie,
01:07:07 ni contre Israël, ni contre le Hamas.
01:07:09 À la faveur
01:07:11 des événements dramatiques qui
01:07:13 étendent leur ombre sur la planète
01:07:15 et sur la France, beaucoup de gens
01:07:17 veulent restreindre la liberté
01:07:19 d'expression et de débat. Je suppose que vous n'en
01:07:21 faites pas partie. Il y a des gens qui disent
01:07:23 "le Hamas, c'est de la résistance armée".
01:07:25 On peut trouver que c'est scandaleux, que c'est abject.
01:07:27 - Je retiens cet argument. - On peut trouver aussi
01:07:29 qu'ils ont quelques raisons.
01:07:31 - Je ne vais pas vous interdire, mais simplement
01:07:33 nommer le Hamas.
01:07:35 - C'est incroyable. - C'est l'alliance
01:07:37 du wawkisme et du sadnie. - Dominique !
01:07:39 - C'est scandaleuse. - Ça ne justifie pas de parler
01:07:41 d'acte de résistance armée. - Il faut juste
01:07:43 prendre la mesure de ce qui se passe.
01:07:45 C'est l'alliance du wawkisme et de l'islamisme.
01:07:47 Deux mouvements qui veulent la destruction
01:07:49 des valeurs fondamentales de la France.
01:07:51 C'est le programme officiel de la France insoumise
01:07:53 et des élites médiatiques.
01:07:55 - Et je m'étonne que le
01:07:57 ministère de l'Éducation
01:07:59 supérieure n'intervienne pas.
01:08:01 - Quand Jean-Michel Blanquer avait dit
01:08:03 qu'il y avait un problème d'islamo-gauchisme
01:08:05 à l'université, Attal était allé contre
01:08:07 les propos de Blanquer. - On l'écoutera tout à l'heure.
01:08:09 - Aujourd'hui, le Premier ministre...
01:08:11 - On l'écoutera tout à l'heure. Révélation,
01:08:13 on va peut-être entendre le pitch de Révélation.
01:08:15 Véronique Genest, ça raconte quoi?
01:08:17 - Le pitch, c'est une comédie
01:08:19 qui parle de sujets très actuels.
01:08:21 Une jeune fille demande à sa famille
01:08:23 une réunion de famille parce qu'à dîner,
01:08:25 ils ne se sont pas vus depuis un moment.
01:08:27 Il y a son frère qui revient,
01:08:29 qui était censé être parti en Inde.
01:08:31 Et puis, ils se réunissent parce qu'elle a
01:08:33 des choses à dire.
01:08:35 Et on va comprendre au fur et à mesure
01:08:37 que chacun a quelque chose à révéler
01:08:39 ou chacun va être forcé à révéler
01:08:41 quelque chose.
01:08:43 Tout ça dans des sujets que je ne veux pas déflorer.
01:08:45 Mais plutôt très actuels.
01:08:47 C'est marrant parce qu'on parlait du wokisme.
01:08:49 On le traite beaucoup dans la pièce
01:08:51 et de manière très humoristique
01:08:53 par des parents dépassés
01:08:55 par les annonces des enfants.
01:08:57 - Parfois, les parents peuvent être dépassés
01:08:59 par leurs enfants. Ça peut arriver.
01:09:01 Le théâtre de Passy, il est rue de Passy.
01:09:03 - Oui, 95 rue Passy.
01:09:05 C'est un nouveau théâtre
01:09:07 qui est sorti...
01:09:09 qui a rejailli en 80...
01:09:11 Il y a trois ans à peu près,
01:09:13 en 21, je crois.
01:09:15 Et voilà, qui est tenu par un directeur
01:09:17 qui a beaucoup de...
01:09:19 - On voit un extrait peut-être.
01:09:21 Je crois que vous avez apporté un extrait
01:09:23 de Révélation. Et puis, Daniel Russo,
01:09:25 qui est une bête de théâtre, évidemment,
01:09:27 qui a de l'énergie et qui a un lien particulier.
01:09:29 Évidemment, le lien que vous créez
01:09:31 à travers les années avec le public
01:09:33 est très puissant,
01:09:35 lorsqu'on est Véronique Janès,
01:09:37 qui est une des plus belles actrices
01:09:39 de la série.
01:09:41 - Nous sommes tous très impassants
01:09:43 de savoir ce qu'Alice a de si important
01:09:45 à nous dire. - Non, non, non.
01:09:47 On craint d'abord. - Une bonne nouvelle,
01:09:49 j'espère. - Ah oui, merveilleuse nouvelle.
01:09:51 - Je sais. - Moi, je sais.
01:09:53 - Alors pour moi, ce sera la surprise totale.
01:09:55 - Et bien voilà,
01:09:57 je vais me former à... - Mais non.
01:09:59 - Mais si. - Mais c'est une blague.
01:10:01 - Moi aussi, j'ai un truc
01:10:03 à vous dire.
01:10:05 - Non, mais là, j'espère que ça fasse un peu beaucoup
01:10:07 pour vous ce soir. - T'as pas encore
01:10:09 dit ce que t'avais à nous dire. - Ah non,
01:10:11 mais moi, ma révélation est beaucoup moins importante
01:10:13 que celle que les enfants veulent nous faire.
01:10:15 - Je vais la buter. - Non, non, non.
01:10:17 - Je vais la buter. - Elle a un délire
01:10:19 encore dans la famille. - Allumez
01:10:21 le joint. - Seigneur Marie-Josèphe.
01:10:23 - Hop, on brouille tes paroles.
01:10:25 - Oui.
01:10:27 - Vous allez voir, ça va être de ma faute.
01:10:29 - Oh.
01:10:31 - Un dauphin. - Aussi.
01:10:33 - Un ninja. - Tu vas pas nous faire tout l'argent
01:10:35 de Noé. On a compris le principe. Une taupe.
01:10:37 - Oui. - Voilà.
01:10:39 - Je ne suis pas celle que vous croyez
01:10:41 que je suis. - Alors, je vais vous dire
01:10:43 ma révélation. - Ce qui est évidemment
01:10:45 très bien fait, c'est une
01:10:47 bande-annonce qui est très bien faite, parce que
01:10:49 on... C'est une bande-annonce qui est
01:10:51 très bien faite. S'il vous plaît,
01:10:53 à l'antenne, les amis. C'est une bande-annonce.
01:10:55 - Il est à mon poste de France. - Vous êtes...
01:10:57 Alors, ça y est, vous vous y mettez aussi. Vous êtes là
01:10:59 depuis... En fait, c'est la foire
01:11:01 de ce plateau.
01:11:03 Mais c'est vrai. Vous êtes là depuis
01:11:05 deux mois et ça y est, vous me respectez plus, déjà.
01:11:07 Bon. C'est une bande-annonce qui est
01:11:09 très bien faite, parce qu'on ne sait pas... Évidemment,
01:11:11 on ne comprend rien. - Exactement. - Alors, c'est le principe
01:11:13 du jeu de la vérité qui est dangereux, parfois. Parce que j'ai vu ça
01:11:15 dans des soirées. Ça se fait plus aujourd'hui, mais quand on
01:11:17 était jeunes, parfois, on disait "On fait un jeu de la vérité".
01:11:19 Alors, il y avait des surprises. - Oui, c'est un peu
01:11:21 le principe, évidemment. - Voilà. Effectivement, où des
01:11:23 couples pouvaient poser des questions qu'il fallait peut-être
01:11:25 pas poser et ça pouvait ne pas
01:11:27 prolonger l'aventure. - Quelle heureuse.
01:11:29 - Et puis, les choses, elles s'enchaînent
01:11:31 parce qu'en fait, c'est presque un quiproquo.
01:11:33 C'est-à-dire que les gens pensent qu'ils vont faire une révélation,
01:11:35 on s'attend à une révélation et c'est pas celle-là.
01:11:37 Donc, elle en entraîne une autre,
01:11:39 etc. Donc, c'est... Voilà. Non. C'est
01:11:41 traité avec beaucoup, beaucoup de drôlerie.
01:11:43 Les gens rient énormément,
01:11:45 ce qui fait extrêmement plaisir. - Et on en a besoin, en ce
01:11:47 moment, évidemment. - On en a vraiment besoin, en ce
01:11:49 moment. Donc, voilà. Et on vient de prolonger
01:11:51 jusqu'à fin mai. Enfin,
01:11:53 début juin parce que... - Parce que c'est pas un
01:11:55 tous les soirs. Vous partirez peut-être en tournée après, je ne sais pas.
01:11:57 - On partira certainement en tournée après. On va
01:11:59 certainement faire une captation
01:12:01 et peut-être la reprendre. On sait pas encore.
01:12:03 Voilà. - Bon. Vous, c'est vrai que votre personnalité,
01:12:05 au-delà de l'actrice que vous êtes...
01:12:07 Moi, je vous suis de temps en temps, je l'ai dit tout à l'heure
01:12:09 sur les réseaux sociaux, mais vous prenez la
01:12:11 parole. Et ce qui, dans votre milieu,
01:12:13 n'est pas toujours...
01:12:15 C'est compliqué parfois quand on est artiste.
01:12:17 - C'est exactement le même principe de quand je vous dis que
01:12:19 je veux défendre moi-même, je prends la parole parce que
01:12:21 je suis pas dans ce monde, moi, pour pas prendre la parole.
01:12:23 Si les autres ont le droit de la prendre, pourquoi moi, pour mon métier ?
01:12:25 Voilà. Moi, je me bats avec
01:12:27 mes armes, avec ce que je vais...
01:12:29 - Alors, vous êtes plutôt étiquetée
01:12:31 à droite, vous aviez pris... - Oui, oui.
01:12:33 Il y en a même qui veulent m'étiqueter à extrême droite,
01:12:35 mais moi, je m'en fous. - Mais vous aviez voté... - Il y a une époque, je disais,
01:12:37 vous savez, j'ai un cul assez large pour avoir plein, plein
01:12:39 d'étiquettes, donc c'est pas très, très grave.
01:12:41 - Par contre...
01:12:43 Non, mais vous aviez pris...
01:12:45 Vous aviez voté pour Nicolas Sarkozy,
01:12:47 vous l'aviez dit. - Voilà. - Mais par exemple,
01:12:49 moi, je vous ai lu sur le
01:12:51 Covid, sur les vaccins, je vous ai
01:12:53 pris avec des prises de position,
01:12:55 j'ai lu ça sur les réseaux. - Oui, alors après, on est catalogués
01:12:57 très, très vite, parce qu'en ce monde-là, il faut être catalogués,
01:12:59 on catalogue les gens tout de suite, et on les laisse
01:13:01 dans des cases. Moi, je pense
01:13:03 que je suis pas du tout en catalogue. - Mais par exemple,
01:13:05 vous êtes vaccinée ? - Je suis vaccinée.
01:13:07 Moi, j'étais pas du tout contre le vaccin
01:13:09 en soi-même. J'étais contre les
01:13:11 aberrations et les interdictions aberrantes.
01:13:13 Voilà.
01:13:15 Donc, je me suis... Je disais
01:13:17 ce que j'avais à dire. - Et comment vous expliquez
01:13:19 que dans ce milieu, souvent,
01:13:21 des artistes, des comédiens,
01:13:23 et je parlais l'autre jour de la soirée des Cisars,
01:13:25 il y a unanimisme
01:13:27 de la pensée, en tout cas
01:13:29 de la parole publique, plus exactement, parce que
01:13:31 je ne suis pas sûr que tout le monde pense pareil,
01:13:33 justement. - Je ne suis pas sûr que non. - Et les gens
01:13:35 ne disent pas la même chose à la ville,
01:13:37 ils ne le disent à l'écran. Donc, comment expliquez-vous
01:13:39 cela ? - Parce qu'ils ont peur.
01:13:41 Ils ont peur pour leur carrière, ils ont peur pour...
01:13:43 Je pense que beaucoup,
01:13:45 ils prennent des positions parce qu'être
01:13:47 dans l'air du temps ou être dans
01:13:49 la pensée correcte,
01:13:51 je dirais, celle qui est
01:13:53 la pensée des médias
01:13:55 principaux, c'est bien.
01:13:57 Donc, on va être là, on va être dedans, on va être dans le courant.
01:13:59 On va essayer de temps en temps
01:14:01 de faire un petit coup de gueule pour se mettre en avant.
01:14:03 Voilà.
01:14:05 Je ne leur en veux même pas.
01:14:07 Je les trouve... Ils ont peur pour eux.
01:14:09 Il n'y a que quand on n'a plus rien
01:14:11 à attendre de personne qu'on peut être libre
01:14:13 de dire ce qu'on a envie de dire.
01:14:15 - Oui, mais vous êtes dans un métier où vous dépendez toujours
01:14:17 des autres, justement. - Oui et non.
01:14:19 On n'est pas obligés de dépendre des autres.
01:14:21 - Quand on est comédien, c'est... - Alors, on dépend effectivement
01:14:23 beaucoup des autres. - Il n'y a pas de CDI chez les comédiens.
01:14:25 - Je pense qu'on dépend surtout du public.
01:14:27 Je pense qu'on dépend surtout du public
01:14:29 et de son envie de venir.
01:14:31 - Pas tous.
01:14:33 Mais quand même, une grosse partie du théâtre...
01:14:35 - J'ai jamais eu de subvention, j'ai jamais eu d'aide de personne.
01:14:37 - Non, mais vous dépendez,
01:14:39 évidemment,
01:14:41 de la CDI chez les comédiens.
01:14:43 Donc, on peut être sorti du manège
01:14:45 et le manège peut tourner sans vous parce que
01:14:47 un producteur, un réalisateur
01:14:49 peut tout d'un coup dire "attention, pas ce nom-là,
01:14:51 parce que, parce que, parce que..."
01:14:53 C'est vrai que je peux comprendre, d'ailleurs, les gens qui ont peur.
01:14:55 - Oui, bien sûr, je peux les comprendre.
01:14:57 - Parce qu'ils n'ont pas envie d'être éjectés
01:14:59 du système. - Je peux les comprendre.
01:15:01 Moi, ce que je comprends moins, c'est ce monde
01:15:03 qui oblige à avoir une pensée unique.
01:15:05 Voilà, c'est plutôt ça que je comprends.
01:15:07 - Vous trouvez que c'était différent quand vous avez commencé à travailler ?
01:15:09 - Non, c'était pareil.
01:15:11 Franchement, moi, j'avais une grande gueule.
01:15:13 Cézanne ne voulait pas de moi.
01:15:15 J'étais une trop grande gueule.
01:15:17 Puis un jour, j'ai été publicitée dans deux émissions
01:15:19 qui étaient totalement... qui n'avaient aucun rapport
01:15:21 avec vraiment mon métier, genre...
01:15:23 Je ne sais plus, c'était "Surprise, surprise"
01:15:25 et un autre, une émission de Noël.
01:15:27 Et là, le public en a redemandé,
01:15:29 et tout à coup, j'étais devenue "bankable".
01:15:31 Mais franchement... - Ça, c'était avant Julie Lescaut.
01:15:33 - Bien sûr, mais avant Julie Lescaut,
01:15:35 on m'a refusé sur des films parce que
01:15:37 j'étais pas... j'étais pas dans la...
01:15:39 J'étais trop grande gueule, voilà.
01:15:41 Mais ça, c'était ma vie.
01:15:43 - Vous aimez le foot ?
01:15:45 - Non, pas du tout.
01:15:47 - Ah, alors, ça va être votre moment.
01:15:49 Mbappé, vous avez vu Mbappé hier soir ?
01:15:51 - Ah oui.
01:15:53 - Est-ce que vous aimez le foot ? - De très loin.
01:15:55 - Mbappé, alors Mbappé,
01:15:57 vous allez écouter, c'était sur Canal.
01:15:59 Vous avez regardé le match ? - Oui.
01:16:01 - Paul Tchoukriel, remarquable commentateur.
01:16:03 C'est un commentateur de Canal.
01:16:05 Abib Bey, grand commentateur également.
01:16:07 C'était hier soir sur Canal.
01:16:09 Le PSG est qualifié pour les quarts de finale
01:16:11 de la Ligue des Champions, que le PSG n'a jamais gagné.
01:16:13 Et c'est vrai que Mbappé a fait un match absolument formidable.
01:16:15 Avec deux buts
01:16:17 tout à fait remarquables.
01:16:19 Surtout le premier que je trouve... - Le premier fait tout, tout seul.
01:16:21 - Exceptionnel.
01:16:23 Alors, je vous propose, avec le commentaire du direct,
01:16:25 de revoir 7 minutes 30,
01:16:27 Paul Tchoukriel et Abib Bey.
01:16:29 C'était hier soir
01:16:31 à San Sebastià,
01:16:33 où la Real Sociedad a perdu
01:16:35 contre le Paris Saint-Germain et est éliminée.
01:16:37 - Il va l'avoir ce ballon, Kylian Mbappé.
01:16:39 Il va pouvoir travailler.
01:16:41 On sent la frappe ensuite.
01:16:43 Elle était sèche.
01:16:45 Elle était puissante.
01:16:47 Elle était spontanée.
01:16:49 Elle est venue de l'inévitable,
01:16:51 l'imperturbable Kylian Mbappé
01:16:53 qui permet au PSG de mener à 0.
01:16:55 Après 15 minutes et de faire
01:16:57 tranquillement baisser la température.
01:16:59 Le PSG est devant.
01:17:01 - Pourquoi il est l'un des meilleurs joueurs de la planète ?
01:17:03 Il n'est pas. Je regardais ce super appel de balle.
01:17:05 Et derrière, il peut encore faire le travail.
01:17:07 Cette feinte de frappe à ce moment-là
01:17:09 déstabilise complètement l'arrière-garde masque.
01:17:11 Et ensuite, il sait exactement
01:17:13 où il veut mettre ce ballon.
01:17:15 Cette petite feinte là,
01:17:17 on se tourne.
01:17:19 Lui, il prend juste un petit pas de recul
01:17:21 et après il l'en bloque.
01:17:23 Voilà pourquoi ce joueur est indispensable au PSG.
01:17:25 Voilà pourquoi nous ne voulions pas le voir
01:17:27 en dehors de cette équipe.
01:17:29 - Et ça continue avec Mbappé qui est parti en profondeur.
01:17:31 Zoubetia n'arrivera pas à le rattraper.
01:17:33 Et...
01:17:35 Mbappé qui a décidé
01:17:37 de montrer qui était le patron
01:17:39 et qui a une nouvelle fois
01:17:41 fermé son pied.
01:17:43 56ème minute.
01:17:45 Le Paris-Saint-Germain a quasiment
01:17:47 les deux pieds en quart de finale de la Ligue des Champions.
01:17:49 - Ses appuis soutiennent
01:17:51 la profondeur amenée par Kylian Mbappé.
01:17:53 Et après, vous le voyez, il aurait pu servir
01:17:55 Achraf Hakimi
01:17:57 et là spécial Kylian Mbappé.
01:17:59 Je ferme mon pied au dernier moment
01:18:01 pour venir mettre ce ballon
01:18:03 là où il l'avait mis en Espagne, rappelez-vous.
01:18:05 Au Bernabeu, à Madrid,
01:18:07 face à Thibaut Courtois,
01:18:09 bis Repetita.
01:18:11 Espérons et normalement...
01:18:13 - C'est vraiment un joueur exceptionnel.
01:18:15 - Il accomplit des choses exceptionnelles sous des apparences de simplicité.
01:18:17 - C'est un joueur exceptionnel.
01:18:19 - En 34 buts, en 34 matchs.
01:18:21 - C'est un joueur exceptionnel.
01:18:23 - Les deux buts sont exceptionnels.
01:18:25 - Et quand vous voyez les grands matchs,
01:18:27 toujours les grands joueurs qui marquent les grands buts des grands matchs.
01:18:29 - C'était remarquable.
01:18:31 Mais j'ai un alibi, je suis allé voir
01:18:33 Lucrez Borgia de Victor Hugo
01:18:35 à la Comédie française hier.
01:18:37 - Comment va-t-elle ?
01:18:39 - Comment ? Vous disiez ?
01:18:41 - Non, c'était une blague.
01:18:43 J'ai dit "comment va-t-elle" mais c'était idiot.
01:18:45 - C'est drôle.
01:18:47 - Il y a une troupe extraordinaire
01:18:49 à la Comédie française.
01:18:51 - En tout, Eric Ruff,
01:18:53 Christian Eck et Elsa Le Poivre.
01:18:55 C'était pas mal aussi.
01:18:57 - Vous avez pris beaucoup de plaisir à le voir.
01:18:59 - Oui.
01:19:01 - C'était très bien ce but aussi.
01:19:03 - Bien sûr. Dans les petites infos,
01:19:05 très rapide, il y a eu un sondage légumes.
01:19:07 J'aime bien ça. "Un jeune Français sur 5 ne sait pas reconnaître
01:19:09 une courgette."
01:19:11 - Oh putain !
01:19:13 - Oui, comme vous dites. "Un Français sur 5", c'est formidable.
01:19:15 Après la publication d'une étude sur l'alimentation quotidienne
01:19:17 des Français, Olivier Grégoire, ministre délégué
01:19:19 des entreprises, du tourisme et de la consommation,
01:19:21 appelle le gouvernement à lancer un appel national
01:19:23 d'éducation alimentaire. C'est vrai.
01:19:25 - Non mais c'est vrai, elle a raison.
01:19:27 - Éducation alimentaire...
01:19:29 - Je sais pas ce que ça veut dire.
01:19:31 - Déjà que les gamins sachent lire, écrire et compter en 6e,
01:19:33 ce serait pas mal.
01:19:35 - Le racisme.
01:19:37 - Pas possible. On va pas encore ajouter un étage.
01:19:39 - Alors, d'accord.
01:19:41 Alors, excusez-moi, je range mes courgettes.
01:19:43 - C'est pas très compliqué.
01:19:45 - Vous aimez ça, déjà ?
01:19:47 - Et ça, c'est aux parents.
01:19:49 - C'est vrai ?
01:19:51 Véronique Jeunesse, j'ai une petite archive pour vous.
01:19:53 Vous allez gagner un cèdre d'or, un jour.
01:19:55 - 3.
01:19:57 - À l'époque, les cèdres d'or, c'était vraiment important.
01:19:59 Aujourd'hui, je sais même pas si ça existe encore.
01:20:01 - Je l'ai eu le jour où le public a voté.
01:20:03 - On voulait vous montrer cette petite image d'archive.
01:20:05 Vous l'avez revue, j'imagine, cette image ?
01:20:07 - Certainement.
01:20:09 - Regardez, ça va vous faire plaisir, j'espère.
01:20:11 - Alors, la meilleure comédienne série ou feuilleton est...
01:20:13 - Le cèdre d'or est attribué à...
01:20:15 Véronique Jeunesse, pour changer
01:20:17 le nom de la série.
01:20:19 - C'est pas mal.
01:20:21 - Véronique Jeunesse, pour Julie Lescaut.
01:20:23 (acclamations)
01:20:25 (musique)
01:20:27 - Véronique Jeunesse
01:20:29 est Julie Lescaut depuis 1992.
01:20:31 Elle est commissaire depuis 26 épisodes.
01:20:33 (acclamations)
01:20:35 - Annelez vos petites menottes, commissaire.
01:20:37 - Bravo, Véronique.
01:20:39 - Merci.
01:20:41 - Moi, je suis pas très bien.
01:20:43 - Vous êtes pas très bien.
01:20:45 - Je suis pas très bien.
01:20:47 - Vous êtes pas très bien.
01:20:49 Je suis vachement émue. En fait je suis un peu sèche parce que ça fait deux ans que je suis nommée, j'avais préparé des trucs et là je me disais pour ne pas me porter la poisse je vais rien préparer, donc bah voilà. Alors qu'est-ce qu'on dit dans ces cas là ? Et ben...
01:21:09 On dit merci alors. D'abord j'aurais dédié ce 7 heures à mon fils Sam qui a 6 mois aujourd'hui et qui est mon grand bonheur.
01:21:27 Et puis... Oh j'ai con ! Merci. Ah excusez-moi. Et encore merci. Un commissaire qui pleure, c'est rare.
01:21:43 Qui est-ce ? C'est Jean-Claude Brialy j'ai l'impression ? Non, c'était Raymond Deveaux.
01:21:49 Qui dit ça ? Je reconnais la voix de Brialy derrière, donc à un côté c'était Raymond Deveaux.
01:21:57 Ce 7 d'or vous l'avez toujours ? Oui, dans un carton quelque part. Non mais je viens de déménager alors tout est dans les cartons.
01:22:07 Et le jeune Sam ? Le jeune Sam il a 27 ans, merci beaucoup. Il fait 2 mètres et il fait des jeux vidéo.
01:22:17 Il n'a pas voulu faire comme sa maman, artiste ? Non parce qu'il l'a fait, je lui ai fait jouer dans La Dame des Yeux mais il a trouvé ça chiant.
01:22:24 Il dit qu'on a trop de temps, qu'on a trop chaud, qu'on a des pulls qui grattent et donc ça va pas.
01:22:30 En tout cas c'était un plaisir d'être avec vous Véronique Genest et je rappelle effectivement cette pièce qu'on peut voir.
01:22:39 On n'a pas dit le prix des pièces de théâtre parce que le prix du théâtre parfois c'est un peu cher.
01:22:44 Oui mais là il y a de tout, il y a de tous les prix.
01:22:47 Parce que c'est vrai qu'on oublie parfois de dire que le théâtre... Les places où on ne voit rien, on ne paye pas pratiquement.
01:22:53 C'est un bon argument. Mais vous savez qu'à la Comédie Française depuis La Nuit des Temps, vous pouvez venir au dernier moment
01:23:01 et moi je y suis allé très très souvent, vous avez des places je crois à 5 euros, même je suis sûr à 5 euros.
01:23:06 C'est des places où on ne voit pas très bien mais je me souviens quand j'étais étudiant, j'y allais régulièrement
01:23:11 et au dernier moment il y a toujours 30 places qui sont à vendre.
01:23:14 Parce que pour avoir des places à la Comédie Française, c'est la croix et la bannière.
01:23:18 Je ne sais pas vous, vous étiez invité par le ministre peut-être ?
01:23:20 Non non non, pas hier.
01:23:22 Vous avez des relations avec la Comédie Française effectivement et les pires places où on ne voit rien et où on entend quand même c'est à l'Odéon.
01:23:28 L'Odéon, pire que la Comédie Française.
01:23:30 Bah écoutez, en tout cas voilà, c'est une astuce si vous voulez aller...
01:23:35 Mais si vous me permettez, je voyais Raymond Deveaux ça d'instinct et il fait partie de ces grands, les plus grands,
01:23:41 qui sont condamnés ou amenés par la façon dont la société gère le spectacle à ne jamais avoir d'opinion politique.
01:23:49 On n'a jamais su ce que pensait, regardez Fabrice Luchini avec une habileté incroyable, il contourne les objections possibles.
01:23:56 Mais les grands...
01:23:57 J'ai une petite idée pour Luchini.
01:23:59 Moi aussi, moi aussi, il s'est un peu déclaré mais il a été longtemps très habile et il ne s'engageait pas.
01:24:06 Comment ça dire ?
01:24:07 Non mais il fait partie des plus grandes vedettes, elles s'abstiennent de prendre parti en politique à cause de la terreur et des conséquences qu'elle pourrait avoir pour elle.
01:24:15 Il y a des très grandes vedettes qui ont pris tellement...
01:24:19 Ce n'est pas parce que tu es une grande vedette que tu ne prends pas la position.
01:24:23 Les grandes vedettes qui ont le plus témoigné en politique, elles témoignaient dans le sens de la majorité, dans le sens du courant.
01:24:30 Je veux dire qu'il y a eu pendant longtemps une indulgence infinie pour Yves Montand et Simone Signoret, à l'époque où ils étaient engagés du bon côté.
01:24:41 C'est vrai, Galien, quand il en est revenu manifestement Montand.
01:24:44 Exactement.
01:24:45 C'était un plaisir en tout cas Véronique Genest et nous irons voir Révélation au théâtre de Passy dans le 16e arrondissement de Paris.
01:24:53 Gérald Venture a été à la réalisation, David Tonnelly a été à la vision.
01:24:56 Merci à Jean-François Couvlard, merci à Marine Lanson, à Félix Pérolaz qui était avec nous.
01:25:01 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:25:04 Et puis je peux citer peut-être Pierre Cordier parce qu'il est avec vous aujourd'hui.
01:25:07 Il vient toujours avec les artistes et on ne dit jamais son nom.
01:25:10 Pierre Cordier, oui, il est l'attaché de presse.
01:25:12 Exactement et c'est important les attachés de presse parce qu'ils font un travail et nous travaillons beaucoup forcément avec eux.
01:25:18 Merci, c'était un bonheur.
01:25:20 Je l'espère en tout cas de passer cette heure et demie avec vous.
01:25:23 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:25:25 Rendez-vous ce soir.
01:25:26 à ce soir.
01:25:26 Merci.
01:25:27 Merci à tous !

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