• il y a 8 mois

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00:00 (Générique)
00:09 Bonjour, bienvenue sur Investir TV, notre émission bourse où les présidents de sociétés cotées viennent nous commenter leurs résultats, exposer leurs stratégies.
00:18 Aujourd'hui en visio, c'est Pierre Jostelin, le président de Fairmental, que nous recevons.
00:24 Nous l'avions rencontré à l'occasion des Salons Roches à Paris, à l'occasion de l'Investor Access.
00:30 Pierre, bonjour.
00:31 Bonjour, merci beaucoup de l'invitation.
00:34 Je vous en prie. Alors pour ceux qui n'ont pas vu votre premier passage, votre première interview sur Investir TV, pouvez-vous rappeler l'activité de votre entreprise ?
00:43 Nous sommes une entreprise qui opère dans le secteur des biotechnologies. On emprunte aux océans des micro-algues et on utilise ces micro-algues pour faire reproduire ce qu'elles font dans la vie.
00:57 Elles ont une utilité toute particulière, elles absorbent du carbone, elles produisent des produits qui sont utiles à la vie que d'autres organismes vivants ne peuvent pas faire.
01:08 On participe à la nutrition, à l'enrichissement de nombreux produits et également on préserve les océans puisqu'on évite la pêche intensive en cultivant des algues.
01:21 Parfait. Alors en octobre dernier, vous nous aviez déclaré être en transition, passer du biotech à société qui vend et produit. Je reprends vos termes.
01:31 Comment s'est passé depuis cette transition annoncée ?
01:35 Effectivement, on a opéré une transition dans le sens où on a un petit peu recentré l'organisation sur trois points.
01:47 Le premier, c'est de se focaliser sur servir des clients. Le deuxième, c'était de continuer notre mission de Product Innovation.
01:53 Et le troisième, c'était d'accélérer l'efficacité opérationnelle.
01:59 Sur les deux plateformes que l'on gère, nous les plateformes ce sont des organismes avec les produits qu'ils font.
02:07 Il y a une plateforme huile avec Schizocrytrium et une plateforme bleue avec Galdéria qui est un peu un scientifique méchant.
02:16 Ce que l'on a fait, c'est qu'on a sur ces deux plateformes amélioré la productivité considérablement, intrinsèquement en faisant en sorte que ces souches produisent plus par mètre cube.
02:33 Et également d'un point de vue, je dirais, sourcing ou partnership, puisqu'on a changé de partenaire de production.
02:43 Et enfin, sur cette même plateforme, on a adressé des nouveaux marchés.
02:47 Et pour faire ça, on a effectivement un nouveau partenaire de production, mais on a aussi renforcé les équipes commerciales pour adresser ces nouveaux marchés dont je vous parle.
03:01 L'un, c'est quelqu'un qui est un ancien de notre principal concurrent et partenaire d'ailleurs, qui travaillera sur tout ce qui est alimentation animale et pet food.
03:14 Et un autre qui vient du secteur également et qui vient renforcer les équipes sur la partie complément alimentaire, moi-même m'occupant des clients dans le food.
03:25 D'accord. Vous avez communiqué fin janvier, vous avez évoqué un objectif de chiffre d'affaires de 10 millions pour 2024, de plus de 25 millions pour 2026.
03:41 Vous avez fait 4 millions, je rappelle, en 2023. Quels sont les facteurs objectifs qui vous permettent de viser des objectifs aussi ambitieux ?
03:50 Alors, moi je suis arrivé en juin, donc on a fait ces opérations qui étaient le changement de partnership, ça a été un changement qui nous a permis de nous allier avec un ancien concurrent parce qu'on avait la meilleure technologie.
04:02 Mais eux, ils avaient peut-être la meilleure usine, donc ils avaient des coûts et un bilan carbone excellent et nous on avait une souche et des produits excellents.
04:15 En s'ascension avec eux, depuis le mois de décembre, on s'est repositionné dans une dynamique complètement différente.
04:21 On a annoncé en février que nous avions un carnet de commandes de 9 millions d'euros et effectivement on va confirmer, je veux dire on reconfirme que nos objectifs commerciaux seront atteints cette année.
04:35 Ce sont les commandes fermes ?
04:37 Alors, vous avez toujours dans notre métier, vous avez ce qu'on appelle un purchase order, c'est-à-dire une commande ferme et un contrat.
04:46 Donc contrat plus commande, enfin contrat à l'intérieur de lequel il y a des commandes fermes.
04:51 On a annoncé 9 millions d'euros et on est sur le chemin de le faire.
04:55 On verra en temps utile comment on se profile pour arriver aux 25 millions d'euros, mais je ne voudrais pas anticiper les résultats du quarter.
05:07 Donc les choses se passent bien en tout cas, on n'a aucune inquiétude sur le sujet.
05:12 En rappel à tout ce que l'on dit, il faut quand même rappeler un petit peu notre activité, quelles sont les perspectives dans ce marché et à quoi ça sert.
05:21 Nous avons aujourd'hui le monde, ce qu'on appelle le monde des oméga 3.
05:28 L'essentiel des oméga 3 vont sur les poissons d'élevage et aujourd'hui le monde va nourrir ses poissons d'élevage par pêche intensive.
05:38 Cette pêche intensive évidemment n'augmente pas chaque année, voire diminue avec les conditions que l'on connaît climatiques.
05:45 Donc se pose la thèse d'investissement de Fermenta, elle est d'autant plus vraie que chaque année il va falloir produire 10 000 tonnes d'oméga 3 supplémentaires
05:55 que l'on ne va pas pouvoir puiser dans les océans.
05:58 C'est pour ça qu'on a changé un petit peu nos stratégies, c'est pour arriver à rentrer dans ce marché du feed qui est aujourd'hui extrêmement favorable
06:07 à la pêche intensive, parce que les algues qui n'étaient pas compétitives avec la pêche intensive dans les années passées
06:16 deviennent compétitives et seront celles qui feront le marché demain.
06:21 On s'est positionné sur ça et par ailleurs il y a également un autre train qui est très important à rappeler,
06:26 c'est que les océans accumulent quelque part les déchets et que sur un certain nombre de pêches
06:34 qui servent à produire des oméga 3 sont des poissons qui ont également duré longtemps, comme le thon,
06:43 dont on fait le DHU, le DHA de thon qui va aux aliments infantiles.
06:49 Donc cette idée qui est de dire quand on part d'un milieu stérile comme le nôtre, on n'a pas de contamination, on n'a pas de risque,
06:58 quand on achète des huiles de thon, on a un risque potentiel de contamination qui s'est avéré par accumulation
07:05 au cours de la vie du thon et de pollution des océans.
07:09 Donc on a une position sur le marché du food qui était très extrêmement forte, qui est de dire nous, nous n'avons pas de contamination
07:17 et nous sommes dans un système reproductif puisqu'en fait on va prendre peu d'hectares pour pouvoir produire
07:24 ce qu'on fait avec de la pêche intensive ou de l'exploitation des déchets de thon.
07:29 D'accord, c'est un argument solide et vertueux en effet.
07:31 Alors pouvez-vous nous faire un point sur vos fonds propres, votre endettement, votre trésorerie ?
07:36 Alors on a, bon là on a communiqué financièrement, les choses sont claires, disons qu'on est à une autonomie financière
07:44 qui est de plus de 12 mois.
07:47 On a pour objectif et on l'a annoncé que d'ici la fin 2025 nous n'ayons plus de besoin de cash,
07:56 donc d'augmentation de capital en quelque sorte.
07:59 Donc là pour l'instant on est en cours de réflexion sur savoir comment on va essayer d'apporter le minimum des dilutions
08:08 et d'amener cette société à devenir une société autonome financièrement
08:12 puisqu'en fait c'est ce que nos actionnaires nous ont normalement communiqué quand on a vu la baisse des cours.
08:20 Sans parler de problématiques de baisse de cours ou de hausse de cours,
08:25 il est évident qu'au bout de 10 ans et dans le contexte où l'on est actuellement,
08:30 c'est notre devoir d'éviter les dilutions futures.
08:33 Donc on aura effectivement probablement des besoins en capitaux,
08:38 mais nous n'avons pas fixé notre stratégie pour savoir si ce sera sous forme de dette, d'obligation,
08:43 d'augmentation de capital avec des investisseurs, ce n'est pas encore fixé.
08:47 Vous le fixerez quand ? Quelle période ?
08:50 Vraisemblablement on a l'intention de trouver des solutions intelligentes d'ici la fin de l'année.
08:58 Quand je parle de solution intelligente, c'est qu'on est quand même dans un métier qui devient,
09:04 on parle de 10 000 tonnes à fournir tous les ans, donc c'est un métier capitalistique.
09:08 Donc toute personne qui renforcerait notre position pour nous permettre de réaliser cela,
09:16 serait bienvenue dans notre pôle d'actionnaires.
09:20 Le message est passé. Prochain rendez-vous, c'est vos résultats,
09:25 c'est le chiffre d'affaires du premier trimestre, ce sera le 3 avril.
09:29 Et on regardera ça avec attention.
09:31 Merci à tous de nous avoir suivis.
09:34 Je vous donne rendez-vous très vite sur Investeur TV avec un autre président de Société Côté.
09:40 [Musique]
09:49 [Silence]