Jean-Daniel Mondin (Guinot - Mary Cohr) : Patrons en questions (Émission du 19/03/2024)

  • il y a 6 mois
Dans ses interviews, Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal Ethic, se met dans la peau des patrons...

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00:00 Jean-Daniel Mondin, bienvenue à Patron en question.
00:03 Vous dirigez deux entreprises qui me tiennent à coeur,
00:07 qui sont Maricor et qui sont Guineau,
00:10 avec tous les instituts de beauté à travers la France.
00:13 C'est tout à fait intéressant.
00:15 Ce sont des marques qui ont une proximité très forte avec les femmes.
00:19 D'où est-ce que vous avez créé ces marques ?
00:22 Est-ce que c'est parce que vous aviez un père chirurgien esthétique ?
00:26 -Voilà, précisément.
00:28 Nous étions médecins de père en fils.
00:32 Et j'étais le seul à faire exception à la règle.
00:37 Donc, mon père chirurgien esthétique imaginait
00:40 me donner sa clientèle,
00:42 car il était un des premiers chirurgiens esthétiques en France.
00:45 Et puis, en fait, je n'étais pas à l'aise avec la vue du sang
00:49 et puis la salle d'opération.
00:52 -Les crèmes de beauté, c'est mieux.
00:54 -Alors, donc, je me suis mis en devoir
00:57 de faire en douceur ce que mon père faisait avec ces méthodes.
01:02 Donc, j'ai fait des études de pharmacie.
01:05 Et les études de pharmacie,
01:06 je les ai complétées par l'Institut de pharmacie industrielle
01:10 et un doctorat en pharmacie.
01:11 Ce qui m'a permis de faire irruption
01:14 dans l'activité Institut de beauté,
01:17 où c'est vrai, les gens étaient plutôt des cosmétologues
01:21 avec des diplômes un peu superficiels
01:24 et ont privilégié la recette aux composants et aux principes actifs.
01:28 Et moi, j'ai apporté de la science
01:31 là où la science n'était que peu représentée.
01:34 -Ca, c'est assez...
01:36 Effectivement, c'était assez innovant, en fait,
01:39 parce qu'il y a effectivement la marque,
01:42 mais dont on sait qu'elle recouvre
01:44 un territoire de communication spécifique,
01:46 avec des cibles, etc.
01:48 Mais vous êtes un peu un scientifique de la beauté.
01:51 -La plupart des chefs d'entreprise
01:53 dans le domaine de la pharmacie et la cosmétique
01:56 avant ont été des scientifiques.
01:58 Le scientifique, c'est lire ses formules.
02:00 Maintenant, ce sont des hommes d'affaires
02:03 qui savent lire leurs bilans.
02:05 Donc, moi, je suis plus orienté vers la science.
02:08 La science, c'est ma passion.
02:09 Je n'arrive pas à me passionner pour les chiffres
02:12 autant que pour la création de méthodes de soins révolutionnaires
02:16 pour embellir les femmes,
02:18 mais les embellir avec les esthéticiennes,
02:21 parce que seules les esthéticiennes voient la peau...
02:24 -Ils progessent. -Ah, oui.
02:26 Et puis, les esthéticiennes reçoivent la cliente,
02:29 voient la peau des maquillés, ont une expertise
02:32 et suivent de manière plus précise
02:37 l'évolution de la beauté de la peau de la cliente.
02:42 -Et pourquoi deux marques ? Pourquoi Maricor ?
02:45 C'est venu après Guinaud ?
02:46 -C'est venu après Guinaud.
02:48 Guinaud est une marque
02:50 dont les composants sont fondés sur la biologie.
02:56 Et Maricor, c'est formulé au plus près de la nature,
03:00 c'est-à-dire de la biologie végétale.
03:02 -Donc, c'est plus écolo. -Voilà.
03:05 -C'est plus écolo. -Mais ça,
03:07 nous l'avons inventé avant l'heure.
03:09 Et avec des huiles essentielles.
03:11 -Vous êtes partout dans le monde ? Vous exportez beaucoup ?
03:15 -70 pays.
03:16 Donc...
03:18 -Pourcentage entre la France et les pays étrangers ?
03:22 -50 % en France et 50 % étrangers.
03:25 -Et alors, vous avez fait plus,
03:27 c'est qu'avec ces produits,
03:30 et vous l'avez dit, le geste des esthéticiennes,
03:32 vous avez monté une école.
03:34 -Alors, on a fait une école. -Vous avez fermé le cercle.
03:37 -Oui, on a fait une école, parce que nous pensons
03:40 qu'aujourd'hui, l'éducation, la formation,
03:44 le progrès,
03:45 passent par l'excellence.
03:49 Et on obtient l'excellence que dans la formation.
03:53 -Et vous êtes 100 % français ?
03:54 -100 % français, parce que la société m'appartient.
03:58 Je n'ai pas d'associé.
03:59 -C'est encore mieux.
04:01 Mais 100 % français, est-ce que c'est le cas
04:04 de beaucoup de marques de produits de beauté
04:06 d'être 100 % françaises ?
04:08 Qu'est-ce qu'on a comme marque ?
04:10 Sans vouloir vous faire citer les concurrents.
04:12 -Beaucoup de marques appartiennent
04:14 soit à des conglomérats,
04:16 vous connaissez le numéro un français des cosmétiques,
04:19 et d'autres appartiennent à des fonds d'investissement.
04:22 Et souvent, les petites sociétés familiales
04:26 ont de la difficulté,
04:28 parce qu'elles ont peine à trouver,
04:31 au sein de la famille, des repreneurs capables
04:35 d'affronter le milieu concurrentiel.
04:37 Aujourd'hui, il faut avoir une vision d'avance
04:41 et un temps d'avance sur les concurrents.
04:43 Et moi, je pense que le succès de notre société
04:48 tient à deux choses.
04:50 C'est que, naturellement,
04:53 nous vivons des promesses que nous faisons à nos clientes.
04:58 C'est pour ça qu'elles viennent dans des instituts.
05:01 Mais les promesses sont suivies de résultats.
05:04 Donc, nous sommes attachés aux résultats,
05:06 mais les résultats, nous ne pourrons les avoir
05:09 que pour la science.
05:11 Donc...
05:12 Très récemment, nous avons...
05:16 fait une innovation
05:19 concernant le vieillissement de la peau.
05:23 Et on arrive, et c'est l'héritage de mon père...
05:27 -Où, top secret... -Pour les cheveux.
05:30 -Il y a quelque chose qui va transformer la vie des hommes.
05:34 -Tout à fait.
05:35 -Donc, vous avez, semble-t-il, trouvé un produit,
05:39 un vrai produit qui favorise la repousse des cheveux.
05:42 -C'est une méthode de soin qui va être entre les mains des coiffeurs,
05:46 qui, déjà, a été testée
05:50 auprès d'un coiffeur à référence.
05:53 Il y a neuf salons de coiffure,
05:55 qui est très connu, qui s'appelle Roblo,
05:58 et qui a ses salons dans l'est de la France,
06:03 et qui a démontré, en plus,
06:08 des preuves que nous avons par des laboratoires indépendants,
06:12 et des laboratoires indépendants agréés par le gouvernement.
06:15 -Oh là là ! Il faut rien dire, ça.
06:17 -Voilà, donc, ça n'est pas uniquement...
06:21 -Bien sûr.
06:22 -Des...
06:23 -Des allégations. -Des opinions, des allégations,
06:26 ni des opinions de consommateurs satisfaits.
06:30 Ce sont des preuves.
06:31 -Il y a vraiment une recherche.
06:33 On sait très bien, dans le monde entier,
06:35 que l'univers de la cosmétique se dit
06:37 "si un jour, on pouvait faire repousser les cheveux".
06:40 Là, vous avez l'impression que vous avez le secret.
06:43 -C'est pas l'impression, c'est les preuves.
06:46 -Et comment vous avez trouvé ça ?
06:48 Comment, par qui ? Des scientifiques ?
06:50 À hasard, comme les découvertes ?
06:52 -Vous savez, quand on découvre quelque chose,
06:55 c'est pas une question de nombre de chercheurs.
06:58 C'est la direction dans laquelle on va.
07:00 Vous pouvez avoir 1 000 chercheurs
07:02 qui cherchent dans la mauvaise direction,
07:04 donc nous, nous avons trouvé...
07:06 Pourquoi on va chercher dans la bonne direction ?
07:09 Quelle était cette bonne direction ?
07:11 Par exemple, pour les hommes,
07:13 on a attribué l'alopécie à la testostérone.
07:16 Vous avez cette hormone mâle.
07:18 Mais vous voyez bien qu'il y a des personnes
07:20 qui ont de la barbe et qui sont chauves.
07:23 Ca veut dire qu'ils ne peuvent pas avoir de la testostérone ici
07:26 et ne pas en avoir ici.
07:28 Donc ça n'est pas quelque chose de recevable.
07:33 Par contre, ce que nous avons constaté,
07:35 par des mesures de laser Doppler,
07:38 c'est-à-dire de flux sanguin,
07:41 c'est que les endroits,
07:44 les zones où il y a moins de cheveux
07:47 sont les zones où il y a moins de circulation sanguine.
07:50 Autrement dit, nous avons recréé la micro-circulation artérielle
07:55 là où elle a baissé avec le temps.
07:58 -Ca paraît simple.
07:59 -Ca paraît simple. Pour vous donner un exemple,
08:03 un enfant de 6 ans a 1 mètre carré de peau.
08:07 Une personne de 20 ans a 3 mètres carrés de peau.
08:11 Pendant cette période,
08:13 la micro-circulation artérielle a nourri la peau
08:17 et donc le cuir chevelu
08:19 pour alimenter le cheveu et la peau.
08:23 Le problème a été de recréer la micro-circulation artérielle
08:29 parce qu'après l'âge de 20 ans, elle diminue.
08:31 C'est là qu'apparaissent les rides et que les cheveux tombent.
08:35 On a recréé la micro-circulation artérielle.
08:38 C'est ce qu'on explique sur notre site Internet.
08:41 -Par des moyens médicaux ?
08:43 -Par des moyens non médicaux.
08:45 -Non médicaux. -Voilà.
08:47 Entre les mains des coiffeurs.
08:49 Ca va être une révolution.
08:51 -Le geste est aussi important que le produit ?
08:55 -C'est un produit que l'on applique
08:58 avec un appareil qui va être mis à la disposition des coiffeurs.
09:03 La marque s'appelle Airsommom.
09:05 Vous pouvez consulter ça sur le site.
09:07 -C'est formidable.
09:09 J'ai une tradition qui va bien avec ce que vous venez de dire.
09:13 C'est de vous poser une question pour répondre par oui ou par non.
09:16 Est-ce que l'avenir de la beauté va toujours être la panache des femmes
09:22 ou est-ce que vous pensez que l'accession des hommes à la beauté,
09:26 en particulier avec les cheveux, c'est l'avenir ?
09:29 -Naturellement, les hommes, quand ils vont chez le coiffeur,
09:34 ils y vont essentiellement pour se couper les cheveux.
09:37 Il n'y a pas de coloration, de balayage.
09:40 -Quoique... -Ils font de la teinture,
09:43 comme un ancien président.
09:45 -Oui. -Pour paraître plus jeune...
09:48 Là, ils vont avoir la possibilité de voir les cheveux repousser.
09:53 Et cela fonctionne.
09:56 Ca va leur éviter un voyage en Turquie.
09:58 Et puis, on a des produits à domicile
10:01 qui permettent de prolonger l'efficacité du soin.
10:04 Alors, lorsque l'on met ces produits,
10:07 ces produits donnent une sensation de chaleur
10:10 qui va provoquer cette vasodilatation,
10:13 mais c'est une sensation de chaleur interne,
10:15 pas une chaleur externe.
10:17 L'essentiel, c'est que ça fonctionne.
10:19 -C'est le mot de la fin.
10:21 -Non. -L'essentiel, c'est...
10:23 -Si vous étiez Premier ministre,
10:26 comment géreriez-vous la France ?
10:29 -Je me ferais des cheveux.
10:30 -Bien répondu.
10:32 -Ecoutez, je suis une libérale.
10:35 Donc, je crois dans le chef d'entreprise,
10:38 dans les créateurs, dans les patrons.
10:41 Je pense que les méthodes d'innovation,
10:43 de commercialisation, de confiance dans les hommes,
10:46 qui sont nos salariés, c'est la base
10:49 du bon gouvernement d'un pays.
10:51 Je ne prends pas le modèle de l'entreprise
10:53 pour gouverner le pays et je m'emploie
10:56 à ce que ça devienne le cas.
10:57 -Vous savez, quand on va chez un médecin,
11:01 on essaie, quand on a une maladie bien précise,
11:05 de rencontrer le spécialiste.
11:07 Mais quand on va voir...
11:09 Quand on va voir un ministre,
11:11 on n'a pas de spécialiste.
11:13 -Si, c'est nous, les spécialistes.
11:15 -Exactement. -C'est le mot de la fin.
11:17 Merci infiniment et à très bientôt chez le Quartier.
11:21 -Voilà.
11:22 [Musique]
11:25 [SILENCE]

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