• il y a 7 mois
Dans ses interviews, Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal Ethic, se met dans la peau des patrons...

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00:00 Bienvenue Frédéric Oliven dans Pas trop en question.
00:03 Bonjour Sophie de Menton.
00:04 Bonjour, ravi de vous avoir parce que c'est tout un mythe autour de vous,
00:08 Audience, c'est vous qui prenez soin de nos acteurs, du monde du cinéma,
00:14 vous êtes la mutuelle qui s'occupe d'eux et on pense que ça doit être une mutuelle formidable
00:20 parce que déjà on les trouve très privilégiés quand même.
00:22 Oui, alors c'est une idée reçue.
00:24 C'est une idée reçue.
00:25 Oui, parce qu'en fait d'abord Audience est le groupe de protection sociale,
00:29 pas seulement du cinéma mais de l'ensemble du spectacle vivant,
00:32 de la musique, de la radio, de la télévision.
00:34 Les salariés de CNews sont couverts par Audience par exemple,
00:40 les journalistes indépendants, les artistes et les techniciens
00:42 qui sont les intermittents du spectacle et puis tout le monde de la presse écrite.
00:46 C'est faux de croire que ça fait du monde,
00:50 ça fait de nous, on reste quand même un acteur modeste par rapport à d'autres très grands groupes
00:53 qui ont plein de professions différentes.
00:55 Notre spécificité c'est d'être restés dédiés à ces métiers un peu originaux, un peu compliqués.
01:01 Et donc on est les spécialistes de la gestion...
01:03 Avec des personnalités compliquées je suppose en plus.
01:05 C'est pas la question des personnalités, oui, mais c'est plutôt leurs carrières qui sont complexes.
01:09 Notamment comme on s'occupe de la retraite, au moment de passer à la retraite,
01:13 on est les seuls à savoir liquider des carrières extrêmement complexes.
01:17 On est de loin le premier organisme de retraite complémentaire avec des carrières les plus complexes.
01:21 Quand il y a 1% de carrière très complexe sur un organisme de retraite classique, du privé j'entends,
01:26 salariés du privé, nous on a 20% de carrière très très complexe.
01:30 Donc voilà, et après non, c'est plutôt que ce sont des populations qui ne sont...
01:35 Mais attendez, pardonnez-moi, c'est quand même une chance assez exceptionnelle la France pour ça.
01:39 Parce que quand je lisais comme ça, comme tout le monde,
01:43 je pense aux métiers du spectacle, cinéma, théâtre,
01:47 avec des intermittents qui travaillent malheureusement pour eux,
01:53 pas forcément assez souvent qu'ils le voudraient dans l'année.
01:56 Mais là, vous êtes une mutuelle qui est là en cas de coup dur et pour tout.
02:00 Donc est-ce que ce n'est pas quelque chose de très privilégié dans le monde la France ?
02:03 Alors l'audience est une construction originale, on est un groupe paritaire,
02:07 c'est-à-dire que c'est les partenaires sociaux qui ont construit complètement indépendant.
02:10 Pour le monde des artistes et techniciens, il y a aussi le sujet de leur assurance chômage,
02:14 c'est-à-dire qu'on a un système qui est très intéressant, mais pas seulement pour les intermittents,
02:19 il l'est aussi pour les employeurs d'intermittents, il ne faut jamais l'oublier,
02:22 parce qu'à la seconde où le prototype est fini d'être fabriqué,
02:26 une émission de télé, un film de cinéma, un album de musique,
02:29 eh bien les personnels artistiques et techniques qui ont été employés pour les besoins de cette œuvre,
02:36 ils rentrent chez eux et l'employeur peut s'arrêter de les rémunérer.
02:39 C'est-à-dire que ça donne une flexibilité très importante aussi aux employeurs
02:44 qui d'ailleurs aujourd'hui ont co-construit avec les représentants des salariés ce système de l'intermittent.
02:51 C'est la gestion paritaire des choses qui peut donner des choses très innovantes et très bien faites dans ce pays.
02:57 Donc oui, ce système est une chance par rapport à plein d'autres pays,
03:01 et au moment du Covid, tout le monde l'a vu.
03:03 - Et ça existe, ces intermittents, dans les autres pays ?
03:06 - Pas sous cette forme-là, à part en Belgique.
03:08 - À part en Belgique ?
03:08 - Oui. La Belgique a un système qui est encore plus favorable que le nôtre,
03:11 c'est le seul pays à ma connaissance.
03:13 Et c'est grâce à ça qu'on a un cinéma vivant.
03:16 - Alors beaucoup de choses, un spectacle vivant, très vivant, un cinéma très vivant,
03:19 mais aussi les séries télé qui sont aujourd'hui en train d'exploser à l'échelle internationale.
03:26 Oui, on commence à avoir depuis quelques années des séries françaises
03:29 qui font un tabac sur les plateformes mondiales.
03:32 - Vous avez une cellule d'écoute parce qu'on a évidemment,
03:36 avec tout ce qui s'est passé, MeeToo, le monde du cinéma a été montré du doigt.
03:41 Vous vous intéressez également aux handicapés ?
03:44 - Sur les violences sexistes et sexuelles,
03:46 nous avons mis en place depuis plusieurs années une cellule d'écoute pour les victimes ou les témoins.
03:51 - La cellule d'écoute, on en a beaucoup en France.
03:53 - Oui, mais la nôtre, elle est très dédiée à cet univers-là.
03:57 Elle fonctionne, hélas, mais elle fonctionne.
03:59 Elle a un effet dissuasif très important, c'est-à-dire que les boîtes du secteur
04:03 affichent le numéro de téléphone partout dans leurs locaux.
04:06 Et en début de tournage, dès qu'il y a un tournage,
04:08 tous les membres du tournage peuvent recevoir le flyer avec le numéro de téléphone.
04:12 Sur le handicap, on a, avec l'AGFIP, vous savez, c'est l'Agence française, nationale,
04:17 qui s'occupe de l'insertion des personnes en situation de handicap.
04:20 Dans les domaines où ils estiment qu'il y a des...
04:22 - On utilise, pardon, des handicapés dans le cinéma ?
04:25 - Oui, oui. En fait, l'AGFIP a une politique très maligne.
04:29 C'est très intelligent et pragmatique, parce qu'on entend souvent dire
04:32 "en France, on ne fait rien de pragmatique", et tout ça, mais ce n'est pas vrai.
04:35 Parfois, il y a vraiment des choses très pragmatiques qui sont faites.
04:37 Regardez, l'AGFIP se dit, dans un domaine particulier,
04:41 comme le monde du cinéma ou de la culture en général,
04:43 pour faire travailler des gens en situation de handicap,
04:45 il faut des adaptations très originales.
04:48 Et donc, on va faire appel à l'audience pour nous aider à le construire.
04:50 Et donc, on a une mission handicap.
04:52 - C'est-à-dire, c'est la mission de conseil.
04:53 - On a une mission. On porte même des budgets et des actions
04:56 pour le compte de l'AGFIP et en étroite coordination avec eux,
04:59 ils nous contrôlent, on a des comptes à rendre.
05:02 Donc ça, c'est la deuxième chose.
05:03 Par ailleurs, nous-mêmes, chez Audience,
05:06 on a à peu près 15 % de personnes en situation de handicap.
05:09 Donc, on est très, très au-delà des minimums légaux
05:12 en deçà desquels une entreprise, sinon, est taxée
05:14 pour ne pas avoir suffisamment pris en compte le handicap.
05:17 Dans quelques jours, on organise un job dating.
05:20 L'Opéra de Paris nous prête le Grand Foyer de Bastille
05:23 et on a 20 boîtes super intéressantes de nos secteurs
05:27 qui viennent rencontrer des candidats en situation de handicap.
05:29 - Formidable, ça.
05:30 - Et ça, voilà.
05:30 - Les gens, merci affiniment d'être venus témoigner.
05:31 - Merci à vous de m'avoir invité.
05:33 Bonne journée.
05:34 - Merci.
05:36 Sous-titrage Société Radio-Canada
05:39 [SILENCE]

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