• il y a 7 mois
Les Vraies Voix responsables avec Eric de Riedmatten, auteur du livre “XXIe siècle : Les 75 innovations vertes qui vont changer notre vie”, Christophe Debien, président de l’OCCE organisation pour économie circulaire, Vice-président du Groupe VERGNET, Président du Green Business Club & Directeur Exécutif du FONDS RHINOS pour la préservation de l'eau et de la biodiversité, Laurent Meillaud Journaliste spécialisé dans l'automobile, collaborateur de l'émission " M6 Turbo ", Brice Lalonde, Ancien Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de France, Jérôme Mouterde, co-fondateur de Dualsun
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##LES_VRAIES_VOIX_RESPONSABLES-2024-03-20##

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Transcription
00:00 - On se retrouve et merci d'être avec nous, les vrais voix responsables ce soir avec Philippe David.
00:03 On est ensemble jusqu'à 20h.
00:06 Au sommaire de cette émission, des vrais voix responsables, des déserts qui produisent de l'énergie,
00:10 des data centers sur la Lune, des voitures destinées à durer 100 ans ou encore du fumier produisant du gaz vert.
00:16 Philippe ? - Oui, l'écologie, des solutions concrètes et des innovations futures,
00:20 c'est l'angle d'attaque d'Eric de Ritmathen dans son livre "21e siècle, les 75 innovations qui vont changer notre vie",
00:27 publié aux éditions de l'archipel. - Et on va faire le tour de ces 75 innovations justement durant une heure,
00:32 en compagnie de quelques-uns des experts qu'il a sollicité pour imaginer l'avenir.
00:37 On va en parler ce soir avec nos invités. On vous souhaite la bienvenue.
00:41 - Et avec nous Eric de Ritmathen. Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:49 Oui, pardon, vous êtes de l'autre côté. Auteur de ce livre "21e siècle, les 75 innovations vertes qui vont changer notre vie",
00:56 livre passionnant avec Christophe Debien qui est avec nous.
01:00 Président de l'OCCE, Organisation pour l'économie circulaire, vice-président du groupe Vernier,
01:06 président du Green Business Club et directeur exécutif de Fondrenos pour la préservation de l'eau et de la biodiversité.
01:14 Vous me montrerez votre carte de visite. - Sa carte de visite c'est une feuille A4, c'est ça le problème.
01:20 - Qui se déplie. - Oui, exactement. Brice Lalonde aussi est avec nous, ancien ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires de France.
01:29 Bonsoir, merci d'être avec nous monsieur le ministre.
01:32 Et puis nous aurons dans quelques instants aussi Laurent Meillot, journaliste spécialisé dans l'automobile, collaborateur de l'émission M6 Turbo.
01:38 Il est aussi l'auteur notamment du guide de la voiture propre et de Demain l'automobile.
01:44 Et puis Jérôme Mounterg sera aussi avec nous, cofondateur de Dual Sun.
01:49 Voilà, ce livre incroyable de bonnes nouvelles et ça, ça change, ce livre magnifique "21ème siècle et les 75 innovations vertes qui vont changer notre vie".
02:00 Finalement d'où vient cette bonne idée d'avoir un petit peu d'optimisme sur l'avenir ?
02:06 C'est rendre l'environnement agréable. Alors on est tous pour l'environnement, mais le problème c'est que si vous voulez c'est parfois punitif.
02:14 On nous dit que le nucléaire c'est une mauvaise chose, qu'il faut l'arrêter. On nous dit que les panneaux solaires c'est de la pollution visuelle.
02:23 Que les éoliennes c'est mauvais parce que d'abord on détruit la faune, les poissons, etc. quand elles sont en mer.
02:29 Alors je me suis dit quand même, en France on a la chance d'avoir des chercheurs, des inventeurs, on a des ressources fantastiques.
02:35 Mettons le côté positif, oui à l'innovation concernant l'environnement, le vert, qui nous apporte beaucoup de choses positives pour le futur de manière optimiste. C'est ça qui m'intéressait.
02:44 Est-ce que votre livre ça ne pourrait pas se résumer par un slogan des années 70 ?
02:48 "En France on n'a pas de pétrole, mais on a encore des idées."
02:52 Alors oui c'est vrai, vous avez raison, mais il n'y a pas que du français dedans.
02:56 Parce qu'il faut aussi les panneaux solaires, malheureusement, et je le dis, ils viennent de Chine la plupart du temps.
03:01 Mais quand même, il y a des entreprises françaises qui se donnent du mal, qui sont en train d'inventer des nouvelles technologies
03:07 et qui permettront de fondre ce panneau solaire dans le paysage. On ne le verra plus.
03:11 Et puis aussi, positif pour les agriculteurs, avec l'agrivoltaïsme, ils vont pouvoir poser de manière raisonnée, bien sûr, sur leur culture,
03:19 ou à côté des cultures, sur leur champ, des panneaux solaires qui vont produire de l'énergie.
03:24 Ça va leur apporter de l'argent. Ça ce sont des idées.
03:26 Quand j'en ai parlé à Bertrand Piccard, que l'on connaît tous, qui s'apprête à faire un...
03:30 Qui a fait la préface.
03:31 Qui a fait la préface de l'ouvrage, il m'a dit "c'est très bien votre idée, Eric, mais aussi il faut que ce soit des choses réalisables."
03:36 Parce que avoir des idées, avoir des innovations qui sont coûteuses et impossibles à admettre,
03:42 enfin en tout cas à faire admettre par le public, c'est pas la peine de les avoir.
03:45 Monsieur le ministre, merci d'être avec nous. Petite question, forcément, sur l'écologie en général.
03:52 Aujourd'hui, on parle effectivement beaucoup d'écologie punitive et pourtant, l'avenir nous promet des moments plutôt agréables avec cette écologie,
04:00 avec de l'innovation et des choses surtout qui vont nous faciliter la vie.
04:06 Oui, et puis c'est extraordinaire de voir à quel point c'est en route.
04:09 Parce qu'on peut évidemment être plus ou moins pessimiste ou plus ou moins optimiste,
04:14 mais moi je suis frappé de ce progrès absolument énorme.
04:18 Et il est porté pas simplement par ce qui est un peu écologique, les photovoltaïques et tout ça,
04:22 il est aussi très largement porté par le numérique.
04:25 Donc il y a une espèce de numérisation, moi je vois des communautés de communes qui organisent les transports,
04:31 on a une application, on sait où on peut se garer, on a un garage-relais, on sait qu'il y a l'autobus qui arrive,
04:37 ensuite on sait qu'on a un train, tout ça c'est incroyablement organisé et c'est en train de se développer devant nous.
04:42 Christophe Debiens, est-ce que ce livre finalement, c'est pas un peu l'écologie positive et surtout,
04:48 qui prend en compte l'évolution technologique qui va tout révolutionner ?
04:52 En fait, c'est exactement ça, c'est exactement l'écologie positive.
04:56 La question était bonne, merci de me l'avoir posée.
05:00 En fait, l'écologie positive, moi c'est ce que je prône au sein de l'OCCE,
05:05 donc l'OCCE c'est l'Organisation pour le Climat et l'Économie Circulaire à Bruxelles,
05:08 c'est une fédération européenne, et on travaille sur ce domaine de l'écologie positive
05:16 pour également mettre un petit peu de côté ce qu'on appelle le punitif,
05:19 parce qu'il y en a un petit peu marre de dire aux gens "voilà, c'est de votre faute, on va vous faire payer l'écologie",
05:26 ça devient presque quelque chose de clivant maintenant pour certaines personnes.
05:31 Donc il faut aller vers le positif, et Eric a raison avec son livre d'avoir développé les innovations
05:36 qui sont d'ailleurs 75 jusqu'à 2100, et ces innovations-là sont extraordinairement positives.
05:45 C'est ça qui va relever en fait le défi de l'écologie aujourd'hui.
05:49 Et puis, c'est les faire accepter, vous voyez, en pleux nucléaire,
05:53 on pense aux SMR, les petites centrales nucléaires qui vont arriver...
05:57 Heureusement en France, on a fait machine arrière, on est pour maintenant de relancer le programme nucléaire,
06:01 mais quand je dis que certains écologistes, et ça Brice Lalonde peut-être nous en parlait,
06:05 veulent bloquer la mise en place de ces SMR, il faut rappeler que les SMR ce sont des small-reactors,
06:10 et qui pourraient aller dans les régions reculées, et qui éviteraient justement d'avoir des énormes centrales,
06:15 qui sont, voilà, qui coûtent extrêmement cher.
06:19 C'est comme si on mettait le motone à porte-avion, si vous voulez, nucléaire,
06:22 il ne faut pas oublier qu'un porte-avion, c'est avec un moteur nucléaire,
06:26 voilà, c'est un petit peu ça, et ça permettra de désenclaver des régions,
06:29 et c'est donner aussi de l'énergie pas cher, parce que là on va en reparler,
06:33 de ce point de l'énergie trop chère aujourd'hui, à beaucoup de populations,
06:37 et faire de la France un pays souverain dans ce domaine.
06:39 - Monsieur le ministre Brice Lalonde, pardon, Philippe,
06:41 est-ce que finalement il n'y a pas un problème de pédagogie depuis des années sur le nucléaire ?
06:47 - Alors, vous voyez bien qu'il y a un retour en grâce du nucléaire,
06:50 ça ne résout pas tous les problèmes, mais au moins les Français se rendent compte
06:54 que grâce au nucléaire, ils envoient énormément moins de gaz à effet de serre
06:59 que leurs voisins, que l'Allemagne par exemple,
07:01 et donc on se rend compte aujourd'hui qu'on a besoin du nucléaire.
07:04 Et quant aux petits réacteurs, oui, les Français sont en pointe,
07:08 il y a au moins 4 ou 5 start-up, comme on dit, entreprises,
07:11 qui sont en train de se lancer dans les petits réacteurs,
07:13 avec des innovations tout à fait remarquables.
07:15 C'est fait pour une usine en quelque sorte,
07:18 on a de très grandes usines maintenant qui se montent,
07:20 par exemple pour faire des batteries de voiture,
07:22 et bien un petit réacteur peut à la fois fournir la chaleur et l'électricité pour cette usine.
07:27 Donc c'est en effet très intéressant.
07:29 C'est la nouvelle époque en quelque sorte du nucléaire.
07:32 - Christophe Debiens, est-ce que le nucléaire ne va pas devenir quelque part de l'économie circulaire,
07:36 puisque d'après ce que j'ai lu,
07:37 on va pouvoir recycler les déchets nucléaires
07:40 qui vont reproduire de l'énergie en tant que combustible
07:43 pour les mini-réacteurs par exemple ?
07:45 - C'est en effet une certaine idée de ce qu'on appelle l'économie circulaire,
07:49 dans un domaine un peu particulier qui est celui du nucléaire.
07:51 - Mais c'est quelque chose qu'on n'imaginait pas il y a 15 ans.
07:52 - C'est quelque chose qu'on ne pouvait pas imaginer il y a 15 ans, effectivement.
07:55 Et Brice Lalonde, que je connais bien, que je salue,
07:59 a raison de dire qu'en fait cette énergie nucléaire reste utile.
08:05 On a besoin de ça, parce qu'aujourd'hui on n'a pas suffisamment de solutions...
08:09 - Sauf à remettre du charbon et de la lignite, comme les Allemands, c'est une catastrophe.
08:13 - Exactement, c'est pas possible, on ne peut pas revenir au charbon, c'est compliqué.
08:17 Et puis en plus, ça pollue, tout le monde le sait.
08:20 - Ça participe à la souveraineté nationale, finalement, l'industrie nucléaire ?
08:24 - Oui, bien sûr. Voilà, absolument. Et on a de très bons ingénieurs.
08:27 Alors on vous dit aujourd'hui qu'il y a une pénurie d'ingénieurs,
08:29 ben voilà des filières d'avenir, des pénuries aussi pour les soudeurs de haute technologie, bien sûr.
08:34 Ben voilà, des métiers à créer. En fait, il y a des emplois.
08:37 Et je pense même, si je me projette encore plus loin, dans 50 ans,
08:40 parce que là, on parle, on est en 2024, le livre, il va jusqu'à 2100.
08:44 Et il ne faut pas oublier qu'on a un programme... - On ne sera pas là pour vérifier.
08:46 - Non, on ne sera pas là pour vérifier, mais on a le programme ITER en France.
08:50 On a la chance, et là, ça sera intéressant d'avoir l'avis de Brice Lalonde,
08:52 ITER, c'est un programme qui va permettre de mettre au point une technologie,
08:56 d'ailleurs, on a commencé en France, à Cadarache, à travailler sur ça,
08:58 pour la fusion nucléaire. Et à terme, on n'aura plus de déchets nucléaires.
09:04 Et là, on pourrait avoir de l'énergie à bas prix, alors on ne parle pas de l'investissement de base,
09:08 mais de l'énergie pour toujours. Et on sait bien qu'un pays sera libre grâce à son énergie.
09:13 On l'a vu récemment avec la hausse des prix, des tarifs, on était perdus.
09:16 Si l'électricité, si l'énergie qui nous fait tous vivre n'est pas chère,
09:20 les entreprises pourront se relancer. Et d'ailleurs, j'apprécie le discours aujourd'hui
09:24 de certains hommes politiques, qui enfin disent, il faut qu'on se détache des tarifs imposés par Bruxelles.
09:30 Parce que ça, c'est un vrai problème. Bruxelles nous impose des tarifs de l'énergie, alors qu'en France...
09:34 - C'est pour que les Allemands aient plus de compétitivité par rapport aux autres, désolé de le dire.
09:37 - C'est vrai. Et ça, il faut vraiment qu'aujourd'hui, on utilise la chance que l'on a d'avoir de l'énergie nucléaire pas chère.
09:42 Je ne parle pas de l'investissement de base qui a été énorme.
09:44 - Brice Lalonde, vous êtes d'accord avec ça ?
09:46 - L'énergie, ça fait partie de la souveraineté, bien entendu. Avec l'alimentation, n'oublions pas qu'on a besoin d'une agriculture performante aussi, pour se nourrir.
09:57 Et puis avec le numérique. L'intelligence artificielle est en train d'arriver.
10:02 Et le numérique, ça fait quand même beaucoup de progrès, et ça permet d'économiser, d'être efficace.
10:08 Je pensais par exemple au succès d'un compteur que beaucoup de gens n'aimaient pas, ils avaient peur au début, le compteur Linky.
10:14 Le compteur Linky, en fait, il permet d'économiser beaucoup d'énergie, il donne des informations, et en fait, il n'est pas assez utilisé.
10:22 Et donc, en réalité, la transformation se fait sous nos yeux, sans même qu'on s'en rende compte.
10:27 - Alors, vous me parlez d'alimentation, merci pour cette transition.
10:30 - Oui. - Puisqu'on va partir en plus de faire une petite pause.
10:36 Et on va vous parler d'agriculture et d'alimentation, parce que là aussi, il y a des choses qui s'organisent.
10:42 On parlait beaucoup du salon de l'agriculture et des agriculteurs, je crois qu'ils sont en marche, sans mauvais jeu de mots. Allez, à tout de suite.
10:50 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies responsables.
10:56 - Les vraies voies responsables, ce soir avec de bonnes nouvelles. Si vous avez un petit problème avec l'écologie, et bien vous n'en aurez plus à la fin de cette émission.
11:03 - Il faut avoir le livre aussi. - 21e siècle, les 75 innovations vertes qui vont changer notre vie.
11:09 Et c'est effectivement le cas avec nos invités. D'abord, l'auteur de ce livre, Eric de Ritmaton, qui est avec nous.
11:17 Et puis, journaliste au service Économie d'Europe 1 pendant très longtemps. Et aujourd'hui, journaliste chargé de l'économie à CNews.
11:25 À côté de nous, Christophe Debien, qui est président de l'OCCE, l'Organisation pour l'économie circulaire, vice-président du groupe Vernier,
11:33 président du Green Business Club et directeur exécutif du fonds Reynaud's. Moi, je vais tout citer parce que ça me fait plutôt mal.
11:39 - On est passé à la page A3, à la prochaine.
11:42 - Et nous avons la joie d'accueillir Brice Lalandeu, ancien ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires,
11:49 qui connaît forcément bien le sujet. Sur ce sujet de l'alimentation, très important de l'alimentation et de l'agriculture,
11:58 les agricultures, aujourd'hui, Eric, sont, malgré ce qu'on peut dire, très en avance sur l'innovation aujourd'hui.
12:05 - Oui, alors effectivement, le problème de la France, c'est que souvent, on a des terrains, des exploitations qui ne sont pas suffisamment grandes,
12:12 et donc pas rentables. Et on voit bien d'ailleurs, elles se regroupent peu à peu, le nombre d'agriculteurs diminue en France.
12:18 Et ce qu'il faut, c'est pouvoir avoir une agriculture haute technologie, avec du matériel qui coûte cher, c'est pour ça que les agriculteurs ont du mal.
12:25 Ça coûte très cher un tracteur piloté par satellite, qui peut marcher tout seul. Ça, j'en avais parlé dans un livre précédent.
12:32 Et là, les agriculteurs seront libérés de leur charge quotidienne. Il y a un chapitre dans ce livre où je parle du projet de Niel, de Xavier Niel,
12:41 le projet HECTAR, ça s'appelle. Et ça permet en fait de donner une nouvelle organisation aux agriculteurs, avec la technologie, avec l'intelligence artificielle.
12:49 Ils produisent et ils empactent directement dans des emballages, donc, et ils vendent. Alors il y a déjà beaucoup d'exemples.
12:56 Dans la Beauce, vous avez une entreprise qui s'appelle Ebly, qui produit ses céréales, qui les met en boîte, qui les vend, qui fait des marques.
13:04 Voilà l'avenir. - C'est eux qui ont posé le brevet pour rendre le blé cuisable comme les pâtes et le riz. - Exactement, c'est exactement ça.
13:10 Il y a une trentaine d'années. - Et je crois énormément à cela. Alors il faut aider aussi les agriculteurs, il faut leur donner des moyens.
13:15 Les aider aussi, et ça c'est un autre chapitre du livre, sur les insecticides du futur. Parce qu'ils ont bien sûr, ils ont besoin d'utiliser les insecticides.
13:23 Alors on peut être contre ou pour, bien sûr, ils en ont besoin, eux, dans certains cas. Je ne parle pas du glyphosate, bien sûr, qui a un certain danger prouvé.
13:30 Mais en tout cas, si on veut produire, gagner de l'argent, vendre, il faut les aider à mettre au point cet insecticide vert.
13:36 Et là, j'ai rencontré une entreprise qui s'appelle ImmunRise, qui se trouve près de Bordeaux. C'est un laboratoire.
13:41 Ils mettent au point actuellement un insecticide vert à base d'algues, qui va stimuler la plante et donc la protéger.
13:47 Parce que partout dans le monde, vous avez des invasions d'insectes. On donne l'exemple, par exemple, aux Etats-Unis, de cette invasion de sauterelles,
13:53 des millions de sauterelles qui sont arrivées sur des cultures, qui ont envahi même des villes. - Et qui ont dévasté. - Oui, et qui dévastent les cultures.
14:01 Mettons au point cette innovation, il faut pour ça des moyens. Et la France a les moyens de développer cela.
14:07 C'est là où l'État doit intervenir pour aider. Vous comprenez ? On ne peut pas laisser les gens comme ça, sans aide de l'État, sur des projets aussi importants.
14:14 - Brice Lalonde, pour l'alimentation et l'agriculture, point de souveraineté, vous l'avez rappelé tout à l'heure, on n'a pas de tabous sur Sud Radio.
14:20 Vous êtes ancien ministre, écologiste en plus, on vous avait parlé du nucléaire. Est-ce qu'il y a certains tabous qui vont sauter, comme par exemple,
14:27 les OGM, pour éviter d'utiliser des pesticides, ou tout ce dont parle Éric de Rigmaten dans ce livre ?
14:33 - Alors oui, les OGM. Alors maintenant il y a plusieurs familles d'OGM, mais le Parlement européen, par exemple, vient d'autoriser une certaine catégorie d'OGM.
14:43 Et je crois que, pour l'instant, l'expérience que l'on a des OGM, en tous les cas ailleurs qu'en France, montre qu'il n'y a pas de danger avec les OGM.
14:50 Simplement, la difficulté des OGM, ça peut vouloir venir d'un brevet qu'une grande société peut avoir, elle va vendre ses OGM,
15:02 et ensuite l'agriculteur sera en quelque sorte prisonnier de cette société-là, il sera obligé toujours de s'approvisionner chez elle.
15:09 Mais moi je voudrais parler de deux choses qui m'ont passionné. Vous avez parlé du glyphosate. Et bien maintenant on fait des robots, des robots qui enlèvent les mauvaises herbes.
15:18 C'est un peu comme les aspirateurs, vous savez qu'il y a quelquefois ces aspirateurs qu'on voit se balader tout seul chez soi.
15:24 Et bien c'est la même chose, on a un robot qui passe, qui enlève les mauvaises herbes. C'est extraordinaire.
15:30 Et on a aussi, comme l'insecticide, on a des pièges aphéronomes. C'est-à-dire qu'on a une société chimique, c'est de la chimie très pointue, qui fabrique des odeurs.
15:40 Cette odeur, c'est l'odeur de la femelle des insectes, des parasites. Et bien le mal arrive, il est prisonnier, et c'est terminé ensuite, il n'y a plus de génération d'insectes.
15:51 Donc si vous voulez, on est vraiment maintenant dans les progrès les plus fins qui combinent l'écologie et la chimie. Donc c'est merveilleux comme avenir.
15:59 Ce qui est intéressant aussi, Christophe, c'est aussi les fermes solaires. Ça c'est passionnant, parce qu'on va parler d'énergie dans quelques instants,
16:10 mais aujourd'hui, les fermes, les exploitations, quels meilleurs moyens aujourd'hui pour créer de l'électricité ?
16:18 Oui, il y a un développement qui se fait actuellement autour des fermes solaires de plus en plus. Et pas qu'en France, pas qu'en Europe, également en Afrique.
16:25 En Afrique, il y a un développement de plus en plus important. Et c'est vrai que c'est une solution idéale pour trouver de l'électricité,
16:33 et notamment, je parlais de l'Afrique, pour électrifier le système africain. Parce qu'en fait, le pays a une rareté en matière d'électricité.
16:43 C'est une solution vraiment idéale.
16:46 Vous parlez d'une chose dans ce livre, Éric de Rynmaten, décennie 2060, 30 ans à peu près, 35 ans, les vaches bas carbone détronent les limousines.
16:55 Vous parlez de la race limousine, pas des voitures, évidemment.
16:57 C'est vrai. Effectivement, c'est assez extraordinaire. C'est une race de vaches, les gerzièses, si je me souviens bien, les gerzièses,
17:07 qui étaient utilisées autrefois par la grande aristocratie, qui étaient dans des champs autour des châteaux.
17:14 Mais il se trouve que ces bêtes ne faisaient pas de gaz, ou très peu de gaz, grâce à la qualité de l'herbe.
17:22 Et bien voilà, il n'y avait pas de problème de rejet d'émissions de carbone.
17:25 Parce que c'est du méthane, en fait.
17:27 Exactement. Et donc, ce sont des vaches respectueuses de l'environnement.
17:31 Et ça, c'est une nouvelle race qu'on pourrait développer. Il y a des fermes spécialisées en France qui développent ces races de vaches.
17:37 Et moi, je les conseille vraiment parce qu'elles sont belles, en plus. On en a presque un peu des déchets.
17:40 On en a vu au sein de l'agriculture, je pense.
17:42 Cécile de Mélibus adore les vaches, j'avoue.
17:45 Je trouve ça très bien. Je trouve ça ramissant, en tout cas. Moi, j'adore les animaux, en général.
17:48 L'agriculture pourrait aussi produire des électrons en 2028.
17:52 Alors ça, 2028, c'est quand même très proche de nous. De quelle manière et pour faire quoi ?
17:56 Alors ça, c'est une possibilité pour les agriculteurs, j'en disais un mot tout à l'heure, de couvrir une partie de leur récolte.
18:03 Non pas de les couvrir complètement, mais sur certaines parties.
18:06 Pour d'abord les protéger de l'eau qui tombe, des grêles, des tempêtes de grêle, des tempêtes de pluie, du vent.
18:13 Et ce sont des panneaux solaires qui sont placés donc au-dessus des cultures.
18:18 On peut quand même passer avec un petit tracteur ou un robot puisqu'on va arriver dans une période où, bien sûr, les récoltes pourront être robotisées.
18:24 C'est déjà le cas, non ?
18:25 Voilà, absolument. Et ça permettra de générer de l'énergie électrique qui sera vendue, injectée dans le réseau.
18:32 Et ça, ce sera donc une source de recettes pour les agriculteurs.
18:35 De même qu'il y aura la récupération des végétaux.
18:39 GRDF m'a raconté, par exemple, que les biocarburants, on en parle maintenant,
18:44 et le compostage va permettre aussi de générer du carburant vert à terme.
18:48 Donc là aussi, c'est une manière facile et pas chère de créer de l'énergie à partir de cela, le gaz vert, vous voyez.
18:54 Et vous parliez tout à l'heure aussi de ces panneaux solaires considérables.
18:58 Je précise que les fermes solaires se développent.
19:00 J'ai trois exemples à vous donner. Vous aurez tous les détails dans le livre.
19:03 Mais en France, moi j'ai appris par exemple que la base aéroportuaire de Creil, dans le nord de Paris,
19:09 était la plus grande base solaire de France. 147 hectares.
19:12 Où on va produire de l'énergie électrique grâce à cela. Alors que c'était une ancienne base aérienne.
19:16 Que deuxièmement, vous allez avoir les chemins de fer qui vont avoir des voies solaires.
19:21 Et d'ailleurs la SNCF a annoncé un investissement d'un milliard d'euros pour poser sur ces terrains des panneaux solaires
19:27 et produire de l'énergie électrique. Vous voyez comme c'est intelligent.
19:30 Et puis le troisième point, c'est ce qui se passe aujourd'hui en Arabie Saoudite.
19:34 Il ne faut quand même pas oublier qu'on est en train de se faire dépasser.
19:36 Ils ont des champs solaires de 77 km² dans le désert.
19:41 - Là ils ont un peu de soleil.
19:43 - Voilà. Ils avaient le pétrole.
19:45 Et bien maintenant, eux, ils n'en auront plus.
19:47 Mais ils vont avoir des idées.
19:49 - Il y en a qui ont la chance d'avoir les deux.
19:53 - Ce qui est assez fantastique, c'est qu'ils vont produire de l'énergie électrique.
19:57 Mais comme ça ne se stocke pas l'énergie électrique,
19:59 et bien ils vont en fait faire de l'électrolyse.
20:01 Et ils vont transformer ça en hydrogène.
20:03 Et ça sera envoyé dans nos pays, nous en Europe.
20:07 Peut-être sous forme d'ammoniaque, après on rentre dans des questions chimiques.
20:09 Mais en tout cas pour faire de l'électricité pour votre voiture, de l'hydrogène pour votre voiture.
20:13 - Juste un tout petit mot avant de partir faire une petite pause avec Brice Laland.
20:17 Ça veut dire que c'est la fin aujourd'hui de la pénibilité, d'une part pour les agriculteurs, et surtout du gaspillage ?
20:25 - Oui c'est la fin du gaspillage. Ça devrait être la fin du gaspillage.
20:31 Ça va m'intéresser Christophe, parce que c'est lui qui est monsieur anti-gaspillage ici.
20:37 Il a beaucoup travaillé là-dessus, et avec beaucoup de progrès sur l'économie circulaire.
20:42 Il ne faut pas qu'il y ait de déchets, on réutilise tout.
20:45 Et donc ça c'est extrêmement intéressant, et pour l'agriculture c'est très important.
20:49 Je pensais aux vaches, parce que vous aimez les vaches et la jersey,
20:53 vous savez quel était le meilleur compliment qu'on faisait aux dames à l'époque de la Grèce antique,
20:58 on disait "Oh, vous êtes jolies, vous avez des yeux de vache !"
21:01 - Je le prends comme un compliment.
21:04 - Je ne m'aventurerai pas à ce compliment en ce qui me concerne !
21:09 - Et on revient dans quelques instants avec encore plein de bonnes nouvelles.
21:13 - Sud Radio, parlons vrai.
21:16 - Les vraies voix responsables avec ce livre "21e siècle et 75 innovations vertes qui vont changer notre vie"
21:26 aux éditions de l'Archipel décidément, écrit par Eric de Rennes-Mathed, qui est avec nous.
21:32 Alors plein d'invités ce soir, Christophe Debiens, je vais juste dire que vous êtes président
21:37 de l'Organisation pour l'économie circulaire.
21:39 - Ça permet de gagner un module dans l'émission.
21:41 - C'est déjà très bien !
21:43 Brice Lallemond est avec nous, ancien ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires.
21:48 Et puis vient d'arriver Jérôme Moutarde qui est avec nous, qui est cofondateur de Dualsone.
21:54 Merci beaucoup d'être avec nous ce soir.
21:57 On va évoquer finalement l'énergie du futur, ce qui va nous éclairer, nous chauffer,
22:04 même si on a déjà aujourd'hui, Eric, quelques primeurs avec forcément l'énergie verte, l'hydrogène,
22:13 tout ce qui est le "e-fuel" en général, qu'on n'utilise pas assez aujourd'hui sur cette transition écologique.
22:19 Mais à quoi on peut s'attendre ?
22:21 - Alors on en parlera surtout avec Laurent, parce que je précisé que l'ouvrage, je l'ai écrit,
22:25 j'ai eu beaucoup de matière à porter grâce à Laurent Meilloux,
22:28 qui est un spécialiste des transports et des vans-mobiles,
22:30 et puis François Lebrun qui a travaillé longtemps aux Échos.
22:33 Parce que pour faire 75 chapitres, ça demande énormément de travail.
22:37 C'est un an de préparation, un an d'écriture, et pour ne pas dire de bêtises, alors j'ai la chance...
22:41 - On en parlera avec lui, on va revenir avec vous justement sur ce gaspillage.
22:45 On disait tout à l'heure à Brice Lallond, effectivement, ces innovations, c'est la fin du gaspillage, en fait.
22:52 - En majeure partie, oui, en effet.
22:55 Le gaspillage, c'est devenu l'objectif de l'économie circulaire,
23:01 c'est-à-dire l'anti-gaspille, d'ailleurs, le décret et la loi qui ont été promulguées par Brune Poirson à l'époque,
23:08 s'appelle "Anti-Gaspillage pour une économie circulaire".
23:12 Donc effectivement, c'est une solution, l'économie circulaire, pour arrêter de gaspiller.
23:18 - Et de recycler.
23:20 - De recycler, par contre, le gaspillage, on l'a pratiqué à outrance et à grande oeuvre,
23:28 mais par contre, nos grands-parents, enfin en tout cas les miens, ont connu l'économie circulaire naturelle,
23:33 c'est-à-dire qu'on n'avait pas besoin de leur dire pour qu'ils recyclent et qu'ils arrêtent de gaspiller,
23:37 puisque ce n'était pas du tout la même époque, et l'économie circulaire existait déjà et on n'en parlait pas.
23:43 - Absolument, c'était avant la société de consommation.
23:45 Jérôme Moutarde, l'une des innovations les plus proches, ce sont les panneaux solaires invisibles,
23:49 comme on dit en occitan "quesaco".
23:51 - Vous allez dire "qu'est-ce que c'est en français ?"
23:58 - Aujourd'hui, il y a beaucoup d'innovations dans le solaire et on entend de plus en plus parler de panneaux solaires invisibles.
24:08 C'est une possibilité qui permet d'alimenter en énergie une petite partie de la maison.
24:14 Pour l'instant, ce n'est quand même pas ce qui est le plus répandu sur le marché.
24:17 Aujourd'hui, ce qu'on voit le plus sur le marché, ce sont des panneaux solaires en toiture,
24:21 qui vont alimenter votre maison en eau chaude ou en électricité,
24:25 et qui peuvent être très substantiels dans l'apport en électricité de votre maison.
24:29 Le principe, c'est d'avoir des panneaux sur votre toit qui alimentent en électricité
24:34 tous vos besoins en électroménager, votre voiture électrique si vous en avez une,
24:39 votre pompe à chaleur pour le chauffage,
24:41 et de cette façon, on va consommer le moins d'énergie fossile pour sa vie du quotidien.
24:46 C'est ce qu'on essaie de faire chez Dualsun, avec des panneaux solaires très performants
24:50 qui vont produire à la fois de l'eau chaude et de l'électricité,
24:53 ce qui est deux fois plus performant que les panneaux solaires habituels qu'on peut trouver
24:57 et qui sont fabriqués aujourd'hui en Asie majoritairement.
25:00 Et ça permet vraiment de rendre autonome votre maison.
25:02 C'est-à-dire qu'on est en autoconsommation et qu'on peut même parfois revendre son électricité ?
25:07 Dès qu'il y a un surplus, le principe est qu'il va être renvoyé sur le réseau,
25:12 et effectivement, il va être racheté par l'opérateur énergétique, donc par EDF.
25:17 Mais le principe, c'est vraiment l'électricité qui est produite sur la toiture
25:20 et consommée directement dans la maison.
25:23 L'électron qui est produit, l'électron solaire qui est produit par les panneaux solaires,
25:26 va vraiment au plus court circuit.
25:28 Ça, c'est très clair.
25:30 On parle parfois d'énergie potagère. J'aime beaucoup ce terme.
25:33 On a son potager d'énergie sur le toit pour sa propre consommation.
25:37 Et parfois, il y a un surplus, parce que parfois, il va faire très beau.
25:40 Vous allez avoir moins de besoin d'électricité à un instant T dans la journée.
25:43 Et ce surplus, il est renvoyé sur le réseau, ce qui est aussi assez naturel,
25:46 puisque là, il y a un partage d'électrons qui s'opère,
25:49 puisque ça va être le voisin à côté qui va en bénéficier.
25:51 Donc EDF, vous le rachète et le revend à votre voisin,
25:54 pour question de simplicité de comptage.
25:56 Il y a même des voitures qui, bientôt, auront des panneaux solaires au-dessus,
26:00 en autoconsommation. On n'en est pas là, pour l'instant.
26:03 Non, on n'en est pas là. Moi, je crois surtout à…
26:06 L'ordre de grandeur, il y a un petit progrès à faire sur un bon ordre de grandeur.
26:10 Avec une grande remontée.
26:11 Sur une voiture, on va pouvoir mettre 20 mètres carrés, 30 mètres carrés,
26:14 pour alimenter et recharger une voiture électrique.
26:16 Et ça, c'est très pertinent de faire des carportes.
26:19 On en voit de plus en plus des carportes, où vous allez garer votre voiture dessous
26:22 et recharger dans la journée. C'est très logique comme application.
26:27 Eric, devine.
26:28 Non, parce qu'il ne faut pas non plus… Parce que je me mets à la place des auditeurs.
26:31 Il ne faut pas non plus imaginer la voiture volante demain,
26:34 ou la voiture qui marchera toute seule grâce au rayon du soleil.
26:37 C'est certain que ce qu'a fait Bertrand Piccard,
26:39 le tour du monde avec l'avion solaire, c'est remarquable.
26:42 Fabuleux, oui. Il a truqué sa voiture.
26:44 Mais c'est un avion ultra léger, il est tout seul à bord.
26:47 Christophe Debian, qui est pilote, en sait quelque chose.
26:50 On ne peut pas, demain, transformer un avion de ligne en avion solaire.
26:53 Et d'ailleurs, j'avais posé la question au patron de Dassault.
26:56 Il m'avait dit "non, c'est impossible".
26:58 On ne pourra jamais propulser un avion, des moteurs d'avion,
27:02 avec des panneaux solaires uniquement.
27:05 Uniquement, si vous voulez, pour des aéroclubs.
27:08 Ce n'est pas impossible.
27:09 On a des avions très très très légers,
27:11 mais après, c'est de l'énergie qui existe.
27:14 Quand vous êtes dans le ciel, c'est sûr que vous avez des rayons qui tapent directement.
27:17 Là, c'est utiliser une énergie existante.
27:19 Et ça, c'est intelligent.
27:20 Oui, allez-y.
27:21 Mais, pour en revenir au véhicule électrique,
27:23 il est garé souvent dans la journée,
27:25 quand on est au travail, quand on est à la maison.
27:27 Et ça va être là qu'on va réussir à vraiment le recharger.
27:29 Il y a beaucoup de pertinence à avoir un carport,
27:31 d'avoir des panneaux sur son toit qui vont recharger en électricité la batterie.
27:34 Ça, c'est très très pertinent et logique.
27:36 Et déjà, dans le présent, aujourd'hui, ce n'est pas du futur.
27:39 Christophe Debien veut réagir.
27:40 Oui, ça existe déjà, en fait.
27:42 Les panneaux solaires sur les toits et notamment...
27:44 Ils sont en marché ?
27:45 Non, mais aussi sur les bateaux.
27:47 À La Rochelle, par exemple, il y a des bus de mer
27:50 qui sont avec des panneaux solaires sur le toit
27:54 et qui sont activés par ces panneaux solaires.
27:57 Donc, oui, ça existe déjà.
28:00 On est déjà dans le futur.
28:01 Brice Lalonde, on a souvent parlé de la chaleur du désert.
28:04 Ça, ce n'est pas un scoop.
28:06 Le désert, dans le Sahara, il y a une chaleur immense.
28:09 On pourrait mettre des panneaux solaires, par exemple,
28:11 et la chaleur du désert pourrait arroser d'électricité une grande partie du monde.
28:15 Alors, c'est peut-être un peu beaucoup.
28:18 Les panneaux photovoltaïques fonctionnent mieux quand il ne fait pas trop chaud
28:22 parce que ça a tendance à chauffer.
28:24 Le meilleur endroit pour les panneaux solaires,
28:27 c'est au Chili, dans les montagnes du Chili,
28:29 ou dans l'Argentine, etc.
28:31 Là, il fait froid, il n'y a pas de nuages,
28:33 là, ça y va à fond la caisse.
28:34 Et d'ailleurs, c'est pour ça que ces pays-là sont en train de se spécialiser,
28:38 par exemple, dans la production d'hydrogène ou dans les e-fuels et tout ça.
28:41 Mais sinon, ce qui est dit ici est tout à fait juste.
28:46 Par exemple, il va faire de plus en plus chaud,
28:49 donc on aura besoin de climatiseurs.
28:51 Et à ce moment-là, au pic de la chaleur de l'après-midi,
28:55 le panneau solaire sera très utile pour faire marcher le climatiseur, etc.
28:59 Et donc, la production électrique, photovoltaïque ou éolienne,
29:04 ça va aller de paire avec l'électrification des usages.
29:08 La voiture électrique, le chauffage électrique,
29:11 tous les appareils électriques numériques à la maison.
29:15 Et donc, il faut que l'électrification de la consommation ou de la demande
29:20 aille du même pas, à la même vitesse que l'électrification de la production.
29:24 Je sens que Jérôme Moutarde a envie de s'exprimer sur le sujet.
29:28 Oui, on croit beaucoup chez Dualsun à vraiment produire l'électricité
29:34 au plus proche de là où elle va être consommée.
29:36 Donc effectivement, on voit une explosion des besoins en climatisation.
29:39 Les voitures électriques, qui génèrent une énorme demande en électricité,
29:43 sont tout à fait compatibles et cohérents pour installer des panneaux solaires
29:48 vraiment sur le toit, le plus proche possible.
29:51 Comme ça, on évite les pertes, on crée sa propre électricité.
29:54 Il y a une vraie appropriation de sa production d'électricité.
29:58 Et du coup, les consommateurs sont aussi très attentifs à la consommation
30:02 et à réduire leur consommation.
30:04 C'est très pédagogique d'avoir des panneaux solaires sur son toit.
30:07 Nous, on pense que c'est vraiment un acte qui permet d'être très pertinent
30:10 pour la transition énergétique d'aujourd'hui.
30:12 Donc, chez Dualsun, on propose des panneaux solaires
30:14 qui vont plutôt s'installer en toiture des maisons.
30:17 Et je crois que ça va passer par là, plein d'îlots énergétiques
30:21 sur chaque toiture de maison.
30:23 Il vous faudra en mettre sur mon portable, si vous avez cinq minutes.
30:26 C'est une catastrophe.
30:27 Allez, on fait une petite pause, on revient dans un instant.
30:30 Pourtant, vous avez tellement d'énergie, Cécile.
30:31 Oh, c'est beau, c'est beau.
30:33 On va parler justement d'énergie, de solaire, d'hydraulique,
30:36 en tout cas, de tous ces carburants qui vont nous permettre d'avancer.
30:41 On en parle dans un instant, à tout de suite.
30:44 Les vrais voies responsables, c'est à l'archipel.
30:47 Il faut acheter ce livre, "Le XXIe siècle et 75 innovations vertes
30:51 qui vont changer notre vie".
30:53 La préface de Bertrand Piccard, que vous connaissez,
30:55 avec son avion, forcément, à la solaire.
30:59 Et écrite par Éric de Ridmaten, qui est avec nous et qu'on remercie.
31:04 On va remercier, en tout cas, Jérôme Mouter d'avoir été avec nous,
31:08 cofondateur de Dualsun, fabricant de panneaux solaires.
31:12 Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
31:14 Brice Lalonde est avec nous, ancien ministre de la transition écologique
31:17 et de la cohésion des territoires.
31:20 Laurent Meillot vient de nous rejoindre, journaliste spécialisé dans l'automobile,
31:24 collaborateur de l'émission MC Turbo.
31:26 Bonsoir, merci d'être avec nous ce soir.
31:29 Et Christophe Debiens est avec nous, président de l'Organisation des économies circulaires, l'OCCE.
31:35 On va revenir sur ces énergies, puisque c'est un point important,
31:39 Éric de Ridmaten, justement, sur toutes ces énergies nouvelles,
31:43 qui sont déjà un petit peu là, mais qui vont forcément s'accélérer.
31:46 Notamment dans les transports.
31:48 Oui, alors dans le chapitre consacré aux nouvelles énergies,
31:51 avec Laurent, on a parlé, par exemple, de ces stations, demain,
31:53 qui seront multiservices, où on pourra trouver des carburants propres.
31:58 Alors, ça va être d'ailleurs une vraie question,
32:00 parce que quelle sera l'énergie, au final, qui sera la majoritaire, dominante ?
32:05 Aujourd'hui, on sait que c'est le carburant 95 sans plomb,
32:09 avec le gazole qui est en train de décliner.
32:11 Mais ils sont toujours en majorité.
32:13 Voilà, et si vous avez demain les anciens carburants,
32:15 plus les carburants verts, plus l'hydrogène, plus la borne électrique,
32:19 vous voyez, ça va faire une diversité, et là, à gérer, ça ne va pas être simple.
32:23 Parce qu'il ne faut pas oublier que l'hydrogène peut être un carburant du futur.
32:26 J'ai eu la chance de rencontrer des experts,
32:29 qui me disent que sous nos pieds, on a aujourd'hui des poches d'hydrogène,
32:33 ce qu'on appelle l'hydrogène blanc.
32:35 Notamment les Pyrénées.
32:36 Et oui, il y en a au Moselle aussi, dans l'Est de la France.
32:39 Alors, bien entendu, on va se heurter sûrement aux écologistes
32:43 qui refuseront qu'on ne fasse peut-être pas de la fraction E.
32:46 Mais peut-être qu'à un moment, vous savez, on voit déjà avec les lignes de lithium,
32:49 les mines de lithium qu'on a dans le centre de la France,
32:52 on commence à s'y opposer.
32:54 Donc on se tire des balles dans le pied.
32:56 On a la chance en France d'avoir vraiment un potentiel fantastique.
32:59 On a un pays extraordinaire.
33:01 Mais aujourd'hui, moi je serai au pouvoir,
33:03 je donnerai tous les moyens pour développer cette économie.
33:06 Alors, en respectant l'écologie, bien entendu,
33:09 mais de manière raisonnée.
33:10 On doit produire et utiliser nos ressources sans les épuiser, bien entendu.
33:14 Alors, Laurent Méhiau, quand on lit ce livre,
33:16 les voitures devraient durer 100 ans à partir de 1967.
33:20 Alors moi, je me suis posé une question bête et méchante.
33:22 Il ne faut plus avoir des carrosseries en acier,
33:24 parce qu'en 100 ans, elles vont être plus que rouillées.
33:26 Il va y avoir des trous dedans, surtout en bord de mer, non ?
33:29 De toute façon, il y aura de plus en plus de matériaux composites.
33:33 Donc, vous savez, aujourd'hui, la plupart des carrosseries,
33:36 ce n'est pas simplement que de l'acier.
33:38 Il y a des mélanges de plus en plus.
33:40 Mais en tout cas, c'est vrai qu'on s'est dit que plutôt que la voiture jetable,
33:43 on parle beaucoup d'obsolescence programmée par rapport au téléphone portable,
33:46 par exemple, ou l'ordinateur.
33:47 On voit qu'aujourd'hui, en fait, les constructeurs,
33:49 ce qu'ils veulent, c'est que les véhicules durent finalement plus longtemps,
33:51 qu'ils puissent connaître plusieurs propriétaires.
33:53 C'est pour ça que le leasing se développe.
33:55 Et donc, effectivement, cette idée d'une voiture qui dure 100 ans,
33:57 ce n'est pas idiot.
33:58 Et ce que je remarque, parce qu'avec Eric, en fait,
34:00 c'est la troisième fois qu'on fait un livre ensemble,
34:02 c'est que souvent, en fait, l'actualité nous rattrape.
34:05 On imagine des choses qui partent toujours de constats scientifiques.
34:08 Ce n'est pas de l'imagination débridée.
34:10 Mais on voit qu'effectivement, il y a des approches.
34:12 Et donc, oui, je pense que dans le futur,
34:14 on aura des véhicules qui dureront plusieurs dizaines d'années
34:16 et dont on pourra changer certains composants,
34:18 un peu comme un Lego, si vous voulez.
34:20 - Brice Lalonde, cette injonction, finalement,
34:23 de dire que la voiture ne doit être qu'électrique,
34:25 à partir, en tout cas, de la fabrication à partir de 2035,
34:29 est peut-être une aberration ?
34:31 Parce que quand on regarde le bioéthanol, le gaz, l'hydrogène,
34:35 voilà, on peut choisir aujourd'hui son carburant.
34:39 C'est plus facile à gérer.
34:42 - Eh bien, pour l'instant, c'est parti pour l'électrique.
34:45 Pour une raison très simple, c'est qu'il y a des prises électriques partout.
34:48 Tandis que des prises d'hydrogène, il n'y en a pas partout.
34:51 Et l'hydrogène, si vous n'êtes pas au-dessus de la poche d'hydrogène natif blanc,
34:59 il faut le produire.
35:01 Donc, c'est pour ça que l'électrique, pour l'instant, l'emporte.
35:06 L'hydrogène, on en aura besoin pour les avions.
35:09 Pourquoi est-ce qu'on en aura besoin pour les avions ?
35:11 Parce que les avions ont besoin de carburant liquide.
35:13 Autrement, ça ne marche pas.
35:15 Sauf les tout petits avions, vous en avez parlé.
35:17 Il y a un petit avion électrique qui s'appelle le Pipistrel,
35:19 il n'y en a pas beaucoup.
35:21 C'est tout petit.
35:22 Mais pour les vols transatlantiques, là, il faut du carburant liquide.
35:26 Et pour l'instant, la solution d'avenir semble être ce qu'on appelle les e-fuel,
35:32 les carburants de synthèse.
35:35 En quelque sorte, on recrée du pétrole à partir d'hydrogène qu'on aura fabriqué
35:40 et à partir de carbone qu'on aura été chercher.
35:43 Et toute la question, c'est d'où viendra le carbone ?
35:45 Il y a des gens qui commencent à dire
35:47 "Tiens, on va le prendre dans l'air,
35:49 puisque notre problème, c'est qu'on a envoyé trop de carbone dans l'air,
35:51 on va récupérer ça, on n'aura pas à en sortir."
35:53 Ça s'appelle de l'économie circulaire.
35:55 C'est de l'économie circulaire, Christophe Debiens ?
35:59 Ça y ressemble en tout cas.
36:01 Mais par contre, les bateaux, les cargos, les bateaux de croisière
36:05 peuvent fonctionner à l'hydrogène.
36:07 En tout cas, c'est un plan qui est lancé, là, aujourd'hui.
36:11 Oui, même les camions.
36:13 Et même, il y a déjà, par exemple,
36:15 Siemens ou Alstom font des trains à hydrogène, Eric de Ritmatten, déjà.
36:19 Complètement. Et d'ailleurs, n'oublions pas que les fusées
36:21 utilisent de l'hydrogène pour décoller.
36:23 Donc, il y a ça aussi.
36:25 Non, mais ce que je voulais dire simplement,
36:27 c'est qu'il ne faut pas raisonner à 2025, à 2024.
36:32 Il faut se projeter dans l'avenir.
36:34 Même si ça arrive en 2050,
36:36 ce sera quand même assez formidable.
36:38 C'est dans 25 ans 2050.
36:40 2075, vous voyez.
36:42 Mais quand même, imaginer le futur, c'est de la prospective.
36:44 Et c'est en même temps une manière d'espérer et de croire au futur.
36:47 Parce que sinon, on va se dire que notre économie va s'arrêter nette.
36:50 On va tout nous interdire et on pourra plus se déplacer librement.
36:53 Et c'est intéressant de voir comment se fait cette transition
36:56 économique et écologique.
36:58 Moi, je ne veux pas dire, mais Laurent Méhiau, il a quand même
37:00 une vraie boussole, puisqu'il écrivait en 1998
37:03 le guide de la voiture propre.
37:05 Donc, ça veut dire que c'était déjà, en tout cas, dans les tablettes
37:08 de se dire que la voiture serait propre
37:10 et peut-être qu'on pourrait déjà la recycler.
37:12 On en reparlera dans un instant.
37:14 Laurent Méhiau.
37:16 Oui, oui, alors, bien sûr.
37:18 De toute façon, les efforts que font les constructeurs,
37:21 ça ne date pas d'hier, très clairement.
37:25 Vous savez, si vous parlez d'hydrogène,
37:27 les constructeurs japonais, ils travaillent depuis 25 ans.
37:30 La Toyota Prius hybride, c'est dans les années 60-70
37:33 qu'ils ont commencé à y réfléchir.
37:35 Donc, effectivement, ça vient de loin.
37:37 C'est juste qu'il y a un alignement des planètes
37:39 et que l'Europe va interdire en 2035 les moteurs thermiques.
37:42 Ça accélère tous les investissements.
37:44 Mais en tout cas, les constructeurs qu'on accuse souvent
37:46 d'être des conservateurs qui traînent des pieds,
37:49 je rappelle juste que les premières voitures électriques,
37:52 non seulement, elles dataient de l'histoire de l'automobile au 19e siècle déjà,
37:55 mais en fait, à l'après-guerre, Peugeot et Renault faisaient déjà des voitures électriques.
37:58 Et la première qui est passée l'histoire à l'heure,
38:00 c'était au-delà des années 90,
38:02 on ne l'a jamais contente qui était française.
38:04 Exactement.
38:06 On parle de moi ?
38:08 Non.
38:10 Alors, si vous permettez, j'aimerais juste rebondir un petit instant sur les e-fuels,
38:13 parce que ce matin, en fait, le président de Renault a été auditionné par le Sénat.
38:16 Et qu'est-ce qu'a dit Jean-Dominique Sénard ?
38:18 Parce qu'on lui disait, oui, les e-fuels, c'est bien,
38:20 mais c'est que pour les Porsches, les voitures de sport.
38:22 Il disait, mais détrompez-vous, nous, on pense qu'il y a un modèle économique
38:24 et en fait, ces carburants issus de CO2 et de l'hydrogène vert,
38:27 comme ça a été expliqué,
38:29 pourraient en fait être appliqués à tous les véhicules en parc.
38:31 Donc, autrement dit, des milliards de véhicules
38:33 pourraient être alimentés à ça.
38:35 Et donc, on pourrait d'un coup réduire une bonne partie des émissions de CO2
38:38 sans remplacer les véhicules, sans infrastructures coûteuses.
38:41 Alors, il faut bien sûr produire en énorme quantité ces e-fuels,
38:44 mais c'est juste pour dire qu'on a des solutions portoles qui se présentent
38:47 et qui peuvent avoir de très larges champs d'application.
38:50 Il nous reste 30 secondes pour le mot de la fin, Eric.
38:53 Ah, c'est déjà la fin ?
38:54 Ben oui, ça fait une heure, ça passe vite.
38:56 Ah, ben non, mais je voulais vous parler aussi d'innovations intelligentes
38:59 comme les petits trains écolo, de marge électrique, d'ailleurs.
39:01 Enfin, c'est des trains qui vont se recharger à une station,
39:04 ils vont aller à la suivante, ils vont biberonner à chaque station,
39:07 et du coup, on va récupérer les anciennes lignes ferroviaires,
39:10 celles que vous voyez souvent qui sont à l'abandon,
39:12 qui sont à l'abandon, et demain, dans les montagnes, dans les Alpes,
39:15 dans les Pyrénées, vous aurez ces petites lignes qui vont revivre
39:18 grâce à ces trains, et ça, c'est la société LORE qui m'a donné ce tuyau,
39:22 qui a même signé un accord déjà avec la SNCF.
39:24 Donc, vous voyez, on est en route vers le futur
39:26 avec des idées simples qui ne sont pas forcément coûteuses
39:28 et qui permettront de remettre en route les chemins de fer de demain
39:31 qui ne seront pas forcément des trains coûteux.
39:33 - Qui est même poétique ! Merci beaucoup, en tout cas,
39:36 d'avoir été avec nous, Eric D'Erythmatte, avec ce livre
39:39 "21e siècle et les 75 innovations vertes qui vont changer notre vie"
39:43 chez l'Archipel, et dans ce livre, vous retrouverez bien sûr
39:46 Laurent Méhiau, vous retrouverez Christophe Debien
39:49 qui est président de l'OCCE, l'Organisation des économies circulaires.
39:54 Merci beaucoup, Brice Lalonde, ancien ministre de la Transition écologique
39:57 et de la cohésion des territoires, on était ravis de vous avoir accueillis.
40:01 Il y avait aussi Jérôme Moutarde, qui était cofondateur de Dualsun,
40:05 le fabricant de panneaux solaires, et j'ai oublié quelqu'un...
40:08 - Pas de monde, personne. - J'ai oublié personne, voilà.
40:10 Et merci, Philippe David. - Merci à vous, Cécile de Ménibus.
40:12 On se retrouve demain à 17h pour "Les vraies voix".
40:14 Après le flash de 20h, les essentiels de Sud Radio.
40:17 Mais tout de suite, Sud Radio à votre service.

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