Les Vraies Voix qui font rouler la France avec Pierre Chasseray, délégué général et porte-parole de l'association 40 millions d'automobilistes, Tony Renucci, directeur général de l’association Respire, conseiller municipal à Joinville-le-Pont, Christophe BOULAIS, coordinateur adjoint du bureau national de la Fédération Française des Motards en Colère
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00:00Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies qui font rouler la France.
00:06Et c'est les vraies voies qui font rouler la France. On va vous parler des nouveautés, des zones à faible émission,
00:13ce que ça veut dire, ce que ça implique et ce que ça veut dire aussi en termes écologiques ou les impacts d'ailleurs qu'elles ont sur les entreprises et les UGAG.
00:22Oui, puisque la grosse information, à Paris et Lyon, cette année, interdiction des véhicules des critères R3.
00:30Auparavant, il y avait eu les critères 5, ça faisait deux ans, puis les critères 4 l'année dernière.
00:36Là, on resserre la ceinture. Comment tout cela va pouvoir s'organiser ?
00:41Et pour en parler, on est avec Pierre Chassereux qui est éditorialiste Automobile Sud Radio.
00:45Bonsoir Pierre.
00:46Bonsoir.
00:48Comment ça va ? Bonne année ?
00:50Une très belle année qui commence très fort avec des zones à faible émission.
00:54Les automobilistes sont ravis. Je pourrais parler aussi des radars qui vont rapporter plus d'un million d'euros.
00:59On vous sent motivé. On vous souhaite une bonne année quand même, mon cher Pierre Chassereux.
01:05On vient de lui souhaiter, oui. Et donc, on commence par lancer Albin Texera. Vous avez le droit, bien sûr.
01:10Allez, on y va. Albin.
01:13Les vraies voix Sud Radio.
01:16Albin Texera. Donc, depuis le 1er janvier 2025, les zones à faible émission mobilité sont devenues une réalité pour de nombreuses agglomérations françaises.
01:24L'objectif, améliorer la qualité de l'air en restreignant l'accès aux véhicules les plus polluants.
01:30Mais concrètement, qu'est-ce que ça change pour les automobilistes ?
01:34Alors, ZFE, ça veut dire zone à faible émission.
01:37Ces zones concernent 30 métropoles françaises depuis que l'on est en 2025.
01:42On y retrouve notamment Paris, Lyon, Toulouse, Montpellier, Bordeaux, Grenoble ou encore Perpignan.
01:48Le principe est simple. Pour circuler dans ces zones, votre véhicule doit avoir une vignette critère.
01:54Vous savez, ce petit Macaron a commandé en ligne pour 3 euros.
01:58Ce Macaron, il classe les véhicules en fonction de leur émission polluante.
02:022E pour les modèles électroélectriques et 5 pour les diesels les plus anciens.
02:08Et attention, certains véhicules sont déjà interdits.
02:11Depuis le début de l'année, les voitures non classées comme les diesels immatriculés avant 1997 n'ont plus le droit de circuler.
02:18Dans ces 30 villes que j'ai citées, les véhicules classés critères 3, 4 et 5 ne peuvent plus rouler aussi depuis hier.
02:26Cette mesure sera généralisée en 2028.
02:29D'abord pour tous les véhicules critères 5 en France, puis pour les critères 4 et 3 d'ici 2030.
02:34Et ces règles s'appliquent tout le temps, 24h sur 24, 7 jours sur 7.
02:39Le non-respect de ces restrictions peut vous coûter cher.
02:42Cependant, 68 euros d'amende pour un véhicule léger et jusqu'à 135 euros pour un poids lourd.
02:48Pas de panique pour l'instant, aucune sanction n'est appliquée car une période de tolérance a été accordée aux automobilistes.
02:54Mais pourquoi mettre en place ces ZFE Albin ?
02:57Tout simplement parce que le trafic routier représente 70% des émissions d'oxyde d'azote et près de 20% des particules fines.
03:04Ces polluants ont un impact direct sur notre santé, entraînant des maladies respiratoires et des décès prématurés.
03:11Alors oui, ces nouvelles mesures imposent des contraintes aux automobilistes, mais elles s'inscrivent dans une démarche écologique et sanitaire.
03:18C'est un virage nécessaire pour nos villes où les seuils de qualité de l'air recommandés par l'OMS sont régulièrement dépassés.
03:24Une chose est sûre, avec les ZFE, 2025 marque un tournant dans la mobilité en France.
03:29Vous l'aurez compris, rouler en vide, ce n'est plus simple.
03:33Pierre Chasserai quelques chiffres.
03:36A partir de 2026 déjà, la verbalisation sera automatique.
03:40En tout cas, en cas de non-respect, on est quand même sur une amende de 68 euros.
03:48La ZFE concerne quand même 77 communes, donc environ 422 000 véhicules particuliers.
03:56C'est énorme.
03:57Non, c'est plus que ça.
03:59Il faut arrêter de considérer la communication de l'État, c'est-à-dire que ça touche 420 000 véhicules.
04:05Mais non, les 420 000, ce sont des véhicules qui sont inscrits dans une zone potentielle.
04:12Mais ce n'est pas comme ça que ça marche.
04:13On peut très bien habiter dans la banlieue d'une ville et y passer.
04:16On peut passer en vacances et passer par Clermont-Ferrand.
04:19Ça arrive.
04:20Eh bien, tous ces véhicules, tous les Français vont être impactés.
04:23Maintenant, je vais être très franc.
04:24Blind test.
04:25Je vais vous donner une ville.
04:27Je vais vous donner une ville.
04:28Et vous me dites, dans cette ville, quel véhicule a le droit de rouler ?
04:31Attention, roulant.
04:32Trois.
04:33On n'en sait rien.
04:34On continue avec Bordeaux.
04:37Deux.
04:38Montpellier.
04:39En fait, la réalité, c'est que personne n'en sait rien.
04:43C'est qu'on n'y comprend rien.
04:44C'est que c'est une mesure d'une débilité profonde et sans nom.
04:49C'est qu'on a tellement...
04:50Moi, je veux bien qu'on écoute les écologistes.
04:52Mais au bout d'un moment, leur petit cinéma de dire qu'on va interdire à des véhicules de rouler.
04:56On n'interdit pas des véhicules.
04:58On interdit des automobilistes qui sont derrière le volant,
05:00des hommes et des femmes qui vont au boulot,
05:02qui ont besoin d'aller à l'hôpital.
05:04Parce que ce qui est drôle, c'est que ce qu'on a oublié de dire,
05:06c'est que dans les métropoles, les hôpitaux, ils sont où ?
05:08Ils sont dans les ADF.
05:09Comment on fait si son gamin, il a une patte cassée en pleine nuit
05:13et qu'il faut le ramener à l'hosto ?
05:14On lui dit, ben non, tu vas attendre.
05:16Parce qu'on n'a pas la bonne vignette critère.
05:18Non, mais franchement.
05:20Qu'est-ce qu'on va dire à quelqu'un qui est malade
05:23et qui a besoin de faire un rendez-vous dans un centre de cancérologie d'Île-de-France
05:27qui s'appelle l'hôpital Villejuif ?
05:29On va lui dire, désolé monsieur, vous avez un véhicule critère 3,
05:31vous ne pouvez pas rentrer ?
05:33C'est d'une stupidité sans nom.
05:36Comptez sur 40 millions d'automobilistes et sur mon association
05:40pour faire abroger, dans l'année, dans l'année,
05:44je vous annonce que ces zones à faible émission, je les ferai abroger.
05:48Bon, alors, par métenu, il est 19h10, nous sommes le 2 janvier 2025.
05:53Sur les complexités, on l'a bien compris,
05:57vous ne savez pas dans quelle ville ce qui est autorisé, ce qui ne l'est pas.
06:01D'accord, maintenant, sur la question des automobiles elles-mêmes,
06:06est-ce qu'aujourd'hui, une automobile qui est finalement plus propre
06:12coûte plus cher qu'une automobile qui est dite sale ?
06:17Parce que c'est ça l'incitation.
06:19C'est évident, le problème, je vais vous poser une question
06:23et tout le monde va fermer les yeux, vous tous qui m'écoutez derrière le poste,
06:26vous savez que moi j'aime bien, j'aime pas les très jolis phrases,
06:29j'aime parler le pragmatisme.
06:31Donc je vais vous poser à tous une question, vous êtes en voiture, vous m'écoutez.
06:34Quelle était votre première voiture ?
06:36Est-ce que c'était une voiture flambant neuf qui coûtait la peau des fesses ?
06:39Non, c'était une voiture d'occasion, qui ne coûtait pas cher
06:43parce qu'on n'avait pas trop les moyens, parce qu'on avait déjà passé le permis.
06:46Et cette voiture-là, elle a un petit peu frotté, elle a un petit peu rayé sur les côtés.
06:50C'est ça notre premier véhicule.
06:52Donc les zones à faible émission, c'est quoi ?
06:54Eh bien, on est en train d'interdire aux plus jeunes de rouler, tout simplement.
06:57Donc je voudrais parler à tous ceux qui ont un véhicule critère 1,
07:00ou voiture électrique, ou critère 2,
07:03et qui se disent, moi je trouve ça bien les zones à faible émission,
07:05comme ça les autres ne roulent pas.
07:07Eh bien, je voudrais leur rappeler qu'ils ont des enfants, des petits-enfants,
07:10qui n'ont pas les moyens d'acheter ce type de véhicule,
07:13et qui demain ne pourront pas aller bosser,
07:15ne pourront pas amener leurs gamins à l'école,
07:17ne pourront pas amener leurs gamins au foot, ou je ne sais pas où, je ne sais où.
07:20C'est franchement la mesure.
07:23D'ailleurs, je vais vous dire franchement, cette expression elle a été reprise,
07:26c'est une expression que j'employais avec Laurence Perrault depuis très longtemps,
07:29pour ceux qui m'écoutent sur Sud Radio.
07:31– Excellent, Laurence Perrault le week-end, bien sûr, bien sûr.
07:34– J'avais qualifié les zones à faible émission de bombes à retardement social.
07:38Cette expression a été reprise,
07:41et aujourd'hui malheureusement politisée,
07:44mais à la base c'était celle de l'association 40 millions d'automobilistes,
07:47et donc la mienne, et donc un peu celle de Sud Radio.
07:50Je vous le dis, ces zones à faible émission, c'est pas Gilets jaunes,
07:54c'est Gilets jaunes puissance 10 si on verbalise.
07:56C'est une bombe à retardement social.
07:59– Alors Pierre Chasserez, justement, on parle des particuliers,
08:02on entend, mais il faut aussi parler des professionnels,
08:04parce que là il y a 59 000 minimum professionnels supplémentaires
08:07qui sont exclus de la circulation.
08:09Alors déjà qu'ils n'ont plus le droit d'entrer dans le cœur des villes,
08:12et qu'en plus ils ont souvent des camionnettes qui datent un peu,
08:15mais qui leur permettent quand même de transporter du gros œuvre.
08:18Donc quand c'est des gros entreprises, ils peuvent changer la flotte,
08:20mais on imagine que pour les petits ça va être beaucoup plus compliqué.
08:23– J'ai parlé, parce que j'aime bien les vies,
08:26j'aime bien entendre la vie de ceux qu'on punit.
08:29On a d'ailleurs fait un reportage qui est disponible sur Youtube
08:32qui s'appelle « La bombe à retardement social »,
08:34vous n'êtes pas assez facile à trouver,
08:36et à l'intérieur je me souviens de ce témoignage
08:38que j'ai eu d'un plombier auto-entrepreneur, 55 ans,
08:41avec qui je change son camion.
08:43Il me disait « Mais qui va me donner les 50 000 balles pour changer mon camion ?
08:47Est-ce que je dois dépenser 50 000 euros ? »
08:49– Parce que ce n'est pas les mêmes tarifs ces véhicules-là aussi, il faut le dire.
08:51– Oui, est-ce qu'il doit dépenser 50 000 euros
08:54pour avoir le droit d'aller chercher 1 500 balles ?
08:56Franchement, par mois, ça n'a pas de sens.
08:58Je vais vous donner un autre exemple à Montpellier, incroyable.
09:01À Montpellier, une dame que j'ai rencontrée,
09:03elle conduit des tramways dans la ville de Montpellier,
09:05sauf qu'elle habite à 20 km,
09:07et donc pour entrer dans Montpellier, elle n'a pas la bonne voiture.
09:10Donc c'est marrant parce que celle qui conduit les transports propres,
09:13on lui interdit de venir bosser, parce qu'elle ne peut pas,
09:15elle ne va pas faire 25 bornes aller, 25 bornes retour sur un vélo,
09:18il faut quand même être sérieux à minima.
09:20En fait, j'ai entendu des vies et des tas de témoignages
09:23qui étaient ultra poignants et qui m'ont permis de comprendre
09:26que ces zones à faible émission, derrière le volant,
09:29il y a des êtres humains, des gens qui vivent ces mesures
09:33et qui en ont ras-le-bol, vraiment ras-le-bol.
09:36Et c'est ça aujourd'hui qui crée ce désintérêt des Français pour la politique,
09:40c'est qu'aujourd'hui, on n'a plus quelqu'un qui parle vrai,
09:42on n'a plus quelqu'un qui parle simple.
09:43– C'est des annonces qui sont détachées de la réalité en fait,
09:45des Français, c'est ça que vous dites Pierre.
09:47On veut laver plus vert que vert, on veut jouer à l'écolo de service,
09:50mais l'écologie ça n'a jamais été profitable à l'économie.
09:53Qu'est-ce que vous allez dire à quelqu'un demain qui a une vieille voiture
09:56mais qui ne peut plus aller bosser ?
09:58Il reste chez lui et il touche le pôle emploi, ça n'a pas de sens, aucun sens.
10:02Laissons les gens un petit peu aller bosser
10:04et s'ils avaient les moyens de changer leur voiture,
10:07les Français ne sont pas des imbéciles, bien sûr qu'ils le feraient.
10:10S'ils ne changent pas leur voiture, c'est qu'ils n'ont pas le pognon,
10:12c'est aussi simple que ça.
10:13Pierre Chasseret, quand même, quand même,
10:16il est important que les centres-villes respirent.
10:19Je ne pense pas que vous soyez contre.
10:21Non, non, parce qu'il y a quand même une vraie pollution.
10:25Est-ce que vous avez identifié...
10:28Non, non, est-ce que vous, vous avez identifié des possibilités ?
10:33Est-ce que vous avez identifié des possibilités
10:36de mettre ces voitures, par exemple de trouver des parkings,
10:40de permettre des accès tempérés ou temporisés ?
10:44Je ne sais pas comment on veut.
10:45Tout cela, vous allez nous l'expliquer dans un instant.
10:48On va vous retrouver parce qu'évidemment,
10:50à vous entendre, bien sûr, il faut défendre l'intérêt des automobilistes,
10:55mais on va aussi se poser de la question sur les impacts
11:00des entreprises et des usagers.
11:02Pierre Chasseret, on va se retrouver tout de suite
11:04pour continuer cet échange.
11:05A tout de suite.
11:10Les vraies voies qui font rouler la France.
11:12Et on en parle, des EDF, justement,
11:14ces zones à faible émission qui sont développées sur la France.
11:18On est avec Pierre Chasseret, qui est éditorialiste automobile Sud Radio,
11:23pour en parler.
11:24Alors, Pierre, justement, on parlait de l'impact
11:26sur les entreprises et les usagers.
11:29Alors, il y a quand même un bonus écologique de 6 000 euros,
11:32une prime à la conversion jusqu'à 5 000.
11:34Oui, c'est une connerie.
11:35On vous donne 6 000 euros pour acheter un véhicule
11:37qui en vaut 50 000.
11:38Donc, je veux bien tout entendre,
11:40mais celui qui n'a pas les moyens de changer sa vieille voiture,
11:42je ne vois pas en quoi lui donner 6 000 euros
11:44pour acheter une voiture à 50 000, ça va lui changer la vie.
11:47De plus, il y a quelque chose qui me choque.
11:49On lutte contre l'obsolescence programmée en France.
11:51On ne veut pas de cette obsolescence programmée
11:53avec ces choses qu'on est obligé de jeter
11:55alors qu'elles fonctionnent encore.
11:56Donc, il va falloir que quelqu'un m'explique,
11:58à un moment donné, ce qu'il y a d'écologique
12:00dans le fait de prendre sa voiture qui fonctionne très bien
12:02et qui est très bien entretenue,
12:03et de la mettre à la casse.
12:05Moi, je n'ai pas compris.
12:07— Sur les politiques qui sont mises en place,
12:10parce que je vous entends, évidemment,
12:12et c'est votre rôle, défendre les automobilistes,
12:14mais est-ce que vous avez aussi pensé à monter au créneau ?
12:17Parce que, par exemple, l'automobiliste, il peut dire
12:19« OK, le centre-ville, il faut le protéger,
12:21donc je dépose ma voiture »,
12:23sauf que le coût du parking, il est exorbitant.
12:26Est-ce que là, il y a moyen aussi de faire pression ?
12:28Parce qu'il y a des sociétés aujourd'hui
12:31qui profitent du système, qui gagnent énormément d'argent.
12:34Vous y allez aussi au combat, Pierre, là-dessus ?
12:36— Oui, bien sûr, mais c'est l'offre à la demande.
12:38Au bout d'un moment, si vous avez des communes...
12:42Tiens, on va prendre la capitale, par exemple,
12:43mais je pourrais en prendre d'autres.
12:44Quand vous faites disparaître la moitié
12:46des places de stationnement en voirie,
12:48fondamentalement, ceux qui ont des parkings souterrains
12:52vont avoir un avantage démesuré,
12:56parce qu'ils vont être obligés d'y stationner,
12:58ils vont voir des automobilistes
13:00qui ont besoin de stationner.
13:01Donc les tarifs vont augmenter.
13:02C'est la loi de l'offre et de la demande.
13:04Il faut comprendre qu'on ne peut pas réguler un prix.
13:07— Pourquoi on ne peut pas réguler ces tarifs
13:10des grands garages, des grands parkings ?
13:13— Parce que c'est l'offre à la demande.
13:15C'est des contrats privés.
13:16En fait, c'est simple.
13:18Votre pot de Nutella, quand vous l'achetez,
13:20c'est l'offre à la demande.
13:21C'est-à-dire que le pot, au bout d'un moment,
13:23il atteint un prix qui sera peut-être trop cher
13:25et qui fera qu'un jour, vous déciderez de ne pas l'acheter.
13:27Mais tant que le prix vous paraît suffisamment
13:29à la hauteur de ce que vous êtes prêts à mettre,
13:31eh bien c'est la loi de l'offre et de la demande.
13:33Donc oui, c'est cher.
13:34Oui, c'est trop cher.
13:35Mais c'est comme les prix des carburants.
13:37Alors il y a eu la fameuse taxe Édouard Philippe
13:39qui lui a fait très mal, au pauvre Édouard d'ailleurs.
13:41Mais cette taxe n'a pas pu être mise en place
13:45parce qu'à l'époque, les Français trouvaient
13:47que c'était le trop.
13:49Mais on ne peut pas, et il faut entendre ça,
13:51tous ceux qui vous font des promesses
13:53de régulation des prix, ça ne fonctionne pas.
13:56Vous déshabillez Paul, vous habillez Jacques.
13:58On prend dans la poche de gauche
14:00pour mettre dans la poche de droite.
14:01Mais au bout d'un moment,
14:02c'est comme les économies de l'État.
14:04Si on vous offre de l'impôt d'un côté,
14:05il va falloir le prendre de l'autre.
14:07Alors, dans les cinq communes
14:09de l'agglomération lyonnaise, par exemple,
14:11il y a 46 800 véhicules
14:13qui vont devoir se plier aux nouvelles règles.
14:15Mais par contre, ils vont avoir 52 jours...
14:17Ah, ok. Combien ?
14:19Attendez, juste, ils vont avoir quand même
14:2152 jours de dérogation maximum
14:23accordés par an pour les voitures munies
14:25d'une Vignette Kritika.
14:27Et les travailleurs qui sont en horaire décalé,
14:29ils seront exemptés
14:31d'interdiction de circulation.
14:33Déjà, vraiment,
14:35je veux qu'on arrête avec ces chiffres-là
14:37en disant que c'est tant de voitures.
14:38C'est pas vrai.
14:39Vous, demain, vous partez en vacances,
14:41vous passez par Lyon. Comment vous faites déjà ?
14:43Où est-ce qu'on a la dérogation ?
14:44Il est où le formulaire ?
14:45Du coup, on ne passe pas par Lyon.
14:47On ne passe pas par Lyon.
14:49Il va bien falloir passer par quelque part
14:50au bout d'un moment.
14:51Donc, je veux bien.
14:52Mais s'il s'agit de faire 200 bornes de plus
14:54avec la voiture pour contourner une ville
14:56parce qu'on prend un itinéraire bis
14:58et qu'au final, on vient polluer les autres villages,
15:00je ne vois pas trop l'intérêt du schmilblick.
15:02Expliquez-moi l'intérêt à faire 30 km de plus
15:04pour une voiture.
15:05J'ai parlé à quelqu'un qui était du côté de Reims.
15:07Il m'expliquait son travail.
15:09Le fait que lui, il était obligé de...
15:11Il y avait une partie d'autoroute urbaine
15:13qu'il ne pouvait plus prendre.
15:14Il fallait qu'il passe par le sud.
15:16Il faisait 30 bornes de plus.
15:17Qu'est-ce qu'il y a d'écologique
15:18à faire faire 30 bornes de plus à la même voiture
15:20puisqu'il ne peut pas la changer ?
15:23On vous entend, Pierre Chasserey.
15:24Je vous coupe deux minutes
15:25parce que je voudrais qu'on écoute
15:26l'opinion de Dominique Enracte
15:28qui est le patron de la Confédération des Boulangers
15:30qui nous rejoint
15:31pour qu'elle nous fasse un petit peu le point
15:32sur comment ça impacte justement cette profession.
15:35Bonsoir Dominique.
15:36Bonsoir.
15:37Bienvenue, bonne année.
15:38Bonne année à vous.
15:39Bonne année, bonne santé,
15:40plein de bonnes choses.
15:41Pareillement.
15:42Alors, racontez-nous un petit peu
15:43comment ça impacte la profession boulangère justement.
15:45Ça vous fait souffrir.
15:46Voilà.
15:47Alors, écoutez, pour l'instant,
15:48c'est un petit peu tôt puisque ça arrive
15:50mais c'est vrai qu'il y a quelques inquiétudes.
15:51Vous savez, quand on disait
15:53avant nos parkings, nos business,
15:55ça veut dire aussi qu'il y a des gens
15:56qui viennent beaucoup en voiture
15:58prendre leur pain
16:00puisque les gens ne vont pas faire
16:02même un kilomètre à pied
16:03pour se faire une baguette.
16:04C'est tous les jours.
16:05Donc, c'est vrai qu'il faut qu'on voit
16:07après aussi ceux qui ont des livraisons, etc.,
16:09savoir comment les véhicules.
16:11Donc, c'est bien sûr que ça peut être une inquiétude
16:13pour quelquefois, si vous n'avez plus d'accès,
16:16les gens peuvent prendre
16:17200-300 baguettes en moins par jour.
16:19Donc, c'est vrai que ça peut être impactant.
16:21On en est où justement
16:22de ces véhicules de livraison
16:24parce que bien souvent,
16:25ils sont montrés du doigt.
16:26Est-ce que systématiquement,
16:28le livreur n'a pas un critère d'eux ?
16:32C'est-à-dire que tout le monde,
16:34si vous voulez, l'idéal,
16:35ce serait que tout le monde ait des véhicules électriques.
16:37Mais on voit quelquefois dans un business,
16:40les gens ne peuvent pas forcément
16:42changer leur véhicule.
16:43Vous savez, tout de suite,
16:44un véhicule électrique,
16:45c'est beaucoup plus cher.
16:46Il y a différentes façons de le faire.
16:48C'est très bien.
16:49C'est super.
16:50Sauf que ça a un coût assez important.
16:52En plus, des aides qui disparaissent.
16:54Parfois, avec notamment
16:56cette crise d'énergie qui s'est passée,
16:58les gens n'ont pas toujours les moyens
17:00pour se prendre certains véhicules
17:02qui n'ont pas l'autonomie
17:03pour faire des tournées, etc.
17:05Et donc, avoir travaillé en amont cette idée,
17:09c'est compliqué en termes de budget
17:11pour vos patrons, c'est ça, Dominique ?
17:14Ça coûte cher de changer de véhicule ?
17:16Oui, ça coûte cher un véhicule électrique.
17:17Ils n'ont parfois pas la même autonomie.
17:19Il y a des gens qui partent en tournée
17:21et qui reviennent,
17:22qui font beaucoup de kilomètres par jour.
17:24Où est-ce qu'ils rechargent ?
17:26Comment ça se passe ?
17:28Ce n'est pas aussi simple qu'un véhicule
17:30comme il pouvait y avoir, diesel, etc.
17:32Tout ça doit se mettre en place gentiment.
17:35C'est vrai que ça arrive un peu brutalement,
17:37et d'une, pour les livraisons,
17:38et d'autre, pour les clients.
17:40Je vous dis, il y a des centres-villes
17:42qui commencent avec des centres interdits,
17:44des interdictions de stationner.
17:46Et là, en plus, ils ne peuvent même plus
17:48arriver dans les centres-villes.
17:49Il y a vraiment des gens qui prenaient
17:51leur pain en passant, etc.
17:53Après, s'ils ne peuvent plus accéder en voiture,
17:55évidemment qu'ils vont changer de commerce.
17:57Dominique Horac, vous restez bien sûr avec nous.
17:59Je le rappelle, vous êtes président
18:01de la Confédération des Boulangers.
18:02Pierre Chasserez est avec nous,
18:04spécialiste automobile.
18:05Vous nous assuriez, Pierre,
18:07que vous allez faire sauter finalement
18:10cette décision concernant les ZFE.
18:13Vous avez derrière vous tout ce monde
18:16de l'artisanat, du petit commerce
18:18au sens large, parce que ce sont peut-être
18:20eux, finalement, les premières victimes, non ?
18:22Oui, alors tout le monde est victime.
18:24Celui qui ne peut pas se lever pour bosser
18:26le matin ou emmener ses gamins à l'école,
18:28croyez-moi, il est victime aussi.
18:29Mais moi, je pense à nos amis boulangers
18:31comme aux autres.
18:32Au début, ils vont faire 200 baguettes de moins
18:34et puis un jour, ils mettront à vendre
18:36et il n'y aura plus personne pour reprendre
18:37le fonds de commerce.
18:38Et il n'y aura plus Jean-Pierre Pernaut
18:39comme à l'époque pour faire SOS Village.
18:42Au bout d'un moment, il faut savoir ce qu'on veut.
18:44Qu'est-ce qu'on veut de notre pays ?
18:45Est-ce qu'on veut garder ce qui fait notre force,
18:47c'est-à-dire notre spécificité,
18:49nos zones rurales, cette France qui est étalée
18:51avec une densité faible, ou est-ce qu'on veut
18:53au contraire avoir une ville à l'américaine
18:55où on stocke les gens les uns sur les autres
18:57dans des clapis à lapin ?
18:58C'est ça la vraie question.
18:59Moi, je pense que, contrairement au discours
19:01des écolos, je n'ai pas envie de voir une France
19:03qui s'étire vers le haut
19:05dans des buildings.
19:06J'ai envie de voir des gens qui continuent
19:08à vivre avec des commerces,
19:09une France qui vit et qui permet
19:11d'avoir des paysages différents.
19:13Je n'ai pas envie d'avoir
19:15que la France de M. Carrefour,
19:17M. Leclerc ou de M. Super U.
19:19Même si je suis très content,
19:21je fais mes courses là-bas,
19:22mais j'ai aussi envie d'avoir
19:24mon boulanger de centre-ville que je connais,
19:26que j'aime bien, dans ma petite ville
19:28ou dans mon petit village.
19:29J'ai envie de garder un médecin
19:31qui peut objectivement
19:33continuer à se soigner.
19:35Encore, ça devient de plus en plus compliqué.
19:37Franchement, on est en train de perdre
19:38notre spécificité.
19:39À écouter des minorités,
19:41on finit par perdre la raison.
19:42Je voudrais qu'on revienne
19:43à un bon sens citoyen,
19:44ce qu'on appelait le bon sens paysan.
19:46C'est-à-dire se poser
19:48les questions simples.
19:49On veut interdire les bagnoles.
19:51Ah bon ?
19:52Et comment les gens vont faire
19:53pour aller travailler ?
19:54Et quand on n'a pas de réponse,
19:55c'est que la mesure est idiote.
19:57Donc, on la met à la poubelle,
19:58on repart d'une feuille blanche.
19:59Et j'ai une proposition.
20:01La dernière, c'est à 19h10.
20:03Là, nous sommes à 19h25.
20:05Allez-y, Pierre.
20:07La proposition est simple.
20:08On est d'accord,
20:09on passe tous un contrôle technique,
20:10normalement, à part 15%, 15 à 20%
20:12des véhicules qui passent à travers.
20:14Mais on passe un contrôle technique
20:15sur la pollution.
20:16Je propose tout bêtement
20:17qu'on renforce la surveillance
20:19sur le contrôle technique pollution.
20:21Et ceux, les véhicules qui passent,
20:23qui ont leur contrôle technique,
20:25c'est-à-dire qu'ils sont bien entretenus,
20:27qu'ils ont le OK, le feu vert
20:29sur le contrôle technique,
20:31ils sortent de chez Autovision
20:32et c'est bon pour eux,
20:33eh bien eux, qu'est-ce que je veux ?
20:35Je veux qu'ils puissent rouler peinard.
20:38Ils s'entretiennent leur auto.
20:39Et pour les autres,
20:40eh bien ceux-là, on leur fait la chasse
20:42et puis tiens, on tente à utiliser
20:44des lecteurs automatiques
20:45de plaques d'immatriculation
20:46qui ne servent pas à grand-chose,
20:48sauf à taxer les Français.
20:50Eh bien, servons-nous un petit peu
20:51de ces choses-là en ville
20:52pour distinguer les véhicules
20:54qui ne respectent pas
20:55les données sur la pollution.
20:56Et ça me paraîtra beaucoup plus intelligent.
20:58On protège la France
20:59qui s'arrête aux feux rouges.
21:00On vous entend, Pierre Chasserez.
21:01Merci beaucoup.
21:02Dominique Enracte,
21:03moi, ce que je voudrais savoir,
21:04c'est est-ce que vous ressentez
21:05cette dichotomie, en fait,
21:07entre ce que l'État nous impose
21:09et la vie réelle, en fait,
21:11tant des usagers particuliers
21:13que professionnels de tous les jours ?
21:15Alors, on parle des ZFE,
21:17mais c'est sur pas mal de sujets, finalement.
21:19C'est vrai que c'est assez compliqué,
21:21ce côté écologique,
21:23de regarder ce qui a pu se passer
21:25quelques fois quand ils ferment
21:26avec les quais sur Paris.
21:28Alors, évidemment,
21:29c'est très sympa, après,
21:30d'aller se promener.
21:31Après, il y a aussi des gens
21:32qui travaillent tous les jours.
21:33Il y a aussi des gens qui,
21:34on voit, par exemple,
21:35des gens qui allaient se promener
21:36dans Paris parce qu'ils habitent
21:37dans un endroit, en banlieue,
21:39qui n'est pas forcément bien desservi
21:41avec lequel ils...
21:42Maintenant, ils ne font plus
21:44parce que c'est trop compliqué
21:45et qu'il faut reprendre des métros
21:47ou des trains.
21:48Ce n'est pas facile.
21:49Bon, évidemment que c'est
21:50dans un monde virtuel
21:53où tout le monde peut prendre
21:54des transports.
21:55Je vois, je suis allé au Danemark.
21:57C'est vrai qu'il y avait des choses
21:58qui se passaient très, très bien,
21:59mais il y a des choses,
22:00des endroits où ce n'est pas adapté.
22:02Et on voit, par exemple,
22:03dans les villes moyennes,
22:05j'ai vu des gens
22:06qui avaient des emplacements
22:07pas très bien faits
22:08qui se sont déplacés,
22:09qui ont changé,
22:10ils ont fermé leur boulangerie,
22:11ils l'ont ouvert à côté
22:12dans un endroit
22:13où les gens pouvaient se garer.
22:14Et là, ils ont augmenté,
22:16ils ont sauvé leur boulangerie,
22:17ils ont multiplié par deux ou trois
22:18le chiffre d'affaires.
22:19Si demain,
22:20les gens ne peuvent plus
22:21venir en voiture
22:22sur ce parking
22:23qu'ils ont fait,
22:24cet emplacement ne servira
22:25à plus rien
22:26parce qu'en fait,
22:27on s'aperçoit que les gens
22:28se déplacent.
22:29Vous savez, j'étais au Brésil,
22:30là où j'ai vu des boulangeries
22:32qui travaillent.
22:33Ils ont carrément
22:34un énorme parking à côté
22:36parce que les gens
22:37vont en voiture.
22:38Et là, aujourd'hui,
22:39sinon, s'ils ne peuvent plus
22:40aller dans les centres-villes,
22:41ils iront dans les chaînes
22:42en extérieur.
22:43Mais ça va abîmer
22:44les artisans,
22:45bien sûr.
22:46Effectivement,
22:47l'artisanat,
22:48le petit commerce
22:49en grand danger
22:50par rapport à cette décision.
22:51Bon, bien sûr,
22:52vous l'avez entendu,
22:53vous les auditeurs
22:54de Sud Radio,
22:55les inconvénients,
22:56rappelons-le,
22:57oui,
22:58appelons-le comme ça,
22:59les inconvénients
23:00de cette ZFE.
23:01C'est ZFE,
23:02donc,
23:03dans des villes
23:04de plus de 150 000 habitants.
23:05C'est l'une de ces nouveautés
23:07du début d'année.
23:09Nous allons nous placer
23:10maintenant,
23:11dans un instant,
23:12de l'autre côté.
23:13Ce côté,
23:14on va dire,
23:15Judith Beller,
23:16des enjeux écologiques.
23:17Bien sûr.
23:18D'abord,
23:19on remercie grandement
23:20Dominique en acte
23:21qui est président
23:22de la Confédération
23:23des Boulangers.
23:24A part si vous avez envie
23:25de parler d'écologie
23:26un petit peu avec nous
23:27après, Dominique.
23:29Comme vous voulez.
23:30Allez,
23:31on vous embrasse.
23:32Bonne année.
23:33Merci beaucoup.
23:34Merci.
23:35Pierre Chasseret,
23:36on rappelle que vous êtes
23:37éditorialiste automobile
23:38Sud Radio.
23:39Merci de votre témoignage
23:40aujourd'hui.
23:41Merci beaucoup.
23:42A bientôt Pierre.
23:43A très bientôt.
23:44Et on a noté,
23:45on a noté à 19h10,
23:4619h25,
23:47on suivra ça
23:48sur Sud Radio.
23:49Allez,
23:50restez avec nous
23:51chers auditeurs
23:52et chers auditeurs.
23:53Dans un instant,
23:54on va parler
23:55des objectifs écologiques.
23:56Il y a les pour
23:57et les contre.
23:58Parlons vrai.
23:59A tout de suite.
24:00Les vraies voies Sud Radio,
24:0119h20,
24:02les vraies voies
24:03qui font rouler la France.
24:04Et on continue
24:05cette spéciale
24:06sur les nouveautés
24:07des zones à faibles émissions
24:08qui changent la donne
24:09pour beaucoup
24:10de Français.
24:11On va partir
24:12sur l'axe un petit peu
24:13plus écologique
24:14pour parler des pour
24:15et des contre,
24:16évidemment.
24:17Se placer de l'autre côté.
24:18Bah voilà.
24:19Alors on sera avec Tony,
24:20on est avec Tony Renucci
24:21qui est directeur général
24:22de l'association Respire.
24:23Bonsoir Tony.
24:24Bonsoir.
24:25Bonsoir et bonne année à vous.
24:26Bonne année, ouais.
24:27Bonne année, merci.
24:28Et puis on est aussi
24:29avec Mathieu Bruel,
24:30le porte-parole
24:31du collectif
24:32Les Défenseurs de Lyon.
24:33Autant vous le dire,
24:34il est contre
24:35les ZFE.
24:36Bonsoir Mathieu Bruel.
24:37Bonsoir Mathieu.
24:38Bonsoir,
24:39Monsieur,
24:40meilleur vœu à vous.
24:41Merci.
24:42Bonne année,
24:43plein de bonnes choses
24:44et un minimum
24:45de ZFE,
24:46c'est ce qu'on a compris.
24:47Écoutez,
24:48on va voir.
24:49On commence avec vous
24:50Tony,
24:51sur les pour,
24:52évidemment,
24:53pour les objectifs écologiques
24:54de ces zones
24:56Alors déjà,
24:57le premier sujet,
24:58c'est les particules fines
24:59dont il y a quand même
25:00pas mal de morts,
25:01en fait,
25:02tous les ans en France.
25:03Ces particules fines
25:04d'oxyde,
25:05d'azote
25:06et d'autres polluants
25:07qui vont être diminuées
25:08assez conséquemment,
25:09si j'ai bien compris.
25:10Oui,
25:11et c'est d'ailleurs
25:12l'intérêt de cette mesure.
25:13En fait,
25:14cette mesure,
25:15elle dit qu'il faut restreindre
25:16l'accès des véhicules
25:18qu'on appelle
25:19les plus polluants
25:20et les plus émetteurs
25:21de polluants atmosphériques,
25:22progressivement,
25:23pour pouvoir aussi
25:24protéger la santé
25:25parce que c'est quand même
25:26l'objectif
25:27qui est cherché
25:28derrière ça.
25:29Bien sûr.
25:30Alors,
25:31Mathieu Bruel,
25:32vous êtes d'accord avec ça
25:33quand même,
25:34sur ce principe ?
25:35Même si vous êtes
25:36contre les aides-feux,
25:37l'idée de base,
25:38vous êtes d'accord ou pas ?
25:39Alors,
25:40pourquoi pas ?
25:41Ce qui est quand même
25:42hallucinant,
25:43c'est qu'aujourd'hui,
25:44on crée des aides-feux
25:45avec des bouchons de partout,
25:46on réduit les voies,
25:47on empêche
25:48le déplacement
25:49dans les centres-villes.
25:50Moi,
25:51je vais donner l'exemple
25:52de la rue Émile Zola à Lyon,
25:53qui va faire partie
25:54de la ZFE,
25:55qui aujourd'hui
25:56a été transformée
25:57avec des travaux monumentaux.
25:58Auparavant,
25:59moi,
26:00dans cette boutique,
26:01ça fait 15 ans
26:02que je travaille
26:03dans cette rue
26:04et que j'ai un commerce
26:05dans cette rue,
26:06on n'a jamais eu
26:07un seul bouchon.
26:08Plus tard qu'il y a
26:09trois semaines,
26:10on a eu un bouchon
26:11avec des gaz carboniques
26:12pendant deux heures.
26:13Donc,
26:14effectivement,
26:15on nous parle
26:16de plus de pollution,
26:17mais si on ne peut plus
26:18se déplacer
26:19et que les voitures stagnent,
26:20on pollue quand même.
26:21Donc,
26:22c'est le critère 1,
26:232 ou 3.
26:24Aujourd'hui,
26:25on empêche les gens
26:26de travailler
26:27parce que les artisans
26:28qui ont des camionnettes
26:29ne peuvent plus venir
26:30dans les centres-villes
26:31parce qu'ils ont
26:32des critères 3.
26:33Déjà,
26:34c'est compliqué
26:35d'accéder à un centre-ville,
26:36de se garer dans un centre-ville.
26:37Aujourd'hui,
26:38on va créer
26:39des centres-villes usées.
26:40Donc,
26:41c'est exactement
26:42ce que les ZFE sont
26:43en train de créer.
26:44Donc,
26:45comme vous le disiez auparavant
26:46avec votre ancienne interlocuteur,
26:47on a l'impression
26:48qu'on a des politiques
26:49qui sont hors sol.
26:50Oui,
26:51mais l'écologie,
26:52il faut que ça soit
26:53co-construit
26:54et qu'on arrive
26:55à ce que les gens
26:56arrivent à vivre ensemble
26:57et continuent
26:58à vivre normalement.
26:59Ce qu'on entend,
27:00c'est que c'est punitif
27:01dans votre bouche.
27:02Alors,
27:03Tony Renucci,
27:04effectivement,
27:05on a entendu pas mal ça aussi.
27:06Par exemple,
27:07moi qui suis parisienne,
27:08quand,
27:09avec toutes les mises en place
27:10qu'a fait notre maire
27:11dans la ville,
27:12c'est censé
27:13fluidifier
27:14la circulation
27:15et faire en sorte
27:16qu'il y ait moins d'utilisateurs.
27:17Et en fait,
27:18ça fait exactement l'inverse.
27:19C'est-à-dire
27:20qu'il y a énormément
27:21d'embouteillages.
27:22Donc,
27:23on se pose la question
27:24d'un point de vue,
27:25déjà,
27:26strictement écologique,
27:27effectivement.
27:28Est-ce que ça fonctionne ?
27:29Il y a beaucoup de choses
27:30dans ce qui a été dit.
27:31Si je peux me permettre
27:32peut-être d'essayer
27:33d'en aborder au moins deux.
27:34Déjà,
27:35il y a le côté
27:36sur la circulation
27:37parce qu'il y a des bouchons
27:38à un moment
27:39où on met en place
27:40des travaux
27:41pour réduire les voix
27:42ou en tout cas
27:43réduire la puissance
27:44de la voiture.
27:45Oui,
27:46sûrement.
27:47Mais malgré les travaux,
27:48oui.
27:49Mais au long terme,
27:50c'est toujours un effet
27:51d'évaporation.
27:52C'est-à-dire qu'en fait,
27:53il y a moins de kilomètres
27:54parcourus en voiture
27:55et c'est exactement
27:56ce qu'on voit à Paris
27:57sur toutes les politiques
27:58qui ont été mises en place
27:59et donc une réduction
28:00du trafic routier
28:01au niveau global.
28:02Ce qui n'empêche pas
28:03qu'il y ait certains bouchons
28:04à certains endroits.
28:05Ce n'est pas le contraire,
28:06mais aujourd'hui...
28:07Il y a tous les endroits.
28:08Aujourd'hui...
28:09C'est compliqué
28:10de se déplacer à Paris maintenant.
28:11Permettez-moi...
28:12Allez-y,
28:13Tony Renucci.
28:14Vous avez aussi,
28:15je pense,
28:17c'est un ressenti.
28:18En ce qui me concerne,
28:19Judith disait
28:20qu'elle habite à Paris.
28:21Moi, j'habite en banlieue.
28:22C'est du ressenti.
28:23Allez-y, continuez.
28:24J'habite en banlieue
28:25et je travaille à Paris
28:26et je lis les rapports
28:27d'Air Paris
28:28et de l'Observatoire des mobilités.
28:29Il y a une baisse
28:30du nombre de véhicules
28:31et du nombre de kilomètres
28:32parcourus en voiture
28:33à Paris.
28:34Le but, c'est juste
28:35d'empêcher les gens
28:36de prendre leur voiture.
28:37Et une amélioration
28:38de la qualité de l'air
28:40dans tous les cas.
28:41Ensuite,
28:42sur ces politiques
28:43qui sont mises en place
28:44et moi-même,
28:45je me réserve
28:46sur l'application des EDS.
28:47J'ai aussi eu des politiques
28:48parfois publiques,
28:49pas sur le principe
28:50de la mesure
28:51mais sur l'application.
28:52Mais il y a quand même
28:53aussi des dérogations
28:54qui sont mises en place
28:55par les collectivités
28:56et notamment à Paris
28:57et à Lyon
28:58et notamment
28:59pour certains métiers.
29:00Et je crois d'ailleurs
29:01que mon interlocuteur
29:02de ce que je comprends
29:03est commerçant.
29:04Il y a des choses
29:05qui sont mises en place
29:06pour leur permettre
29:07d'utiliser leur véhicule
29:08pendant la première année
29:09de l'application.
29:10Pour l'instant,
29:11l'aspect punitif,
29:12honnêtement,
29:13je ne le vois pas tant que ça
29:14parce qu'il n'y a pas
29:15d'application avec en plus
29:16parfois des horaires
29:17ou des jours
29:18d'application différents.
29:19Donc je pense qu'au contraire,
29:20il y a un effort
29:21qui est fait par les collectivités
29:22pour essayer de favoriser
29:23l'applicabilité de la mesure
29:24et son acceptabilité.
29:25Par contre,
29:26là où je peux vous rejoindre
29:27sur la critique,
29:28c'est au niveau national
29:29et au niveau du gouvernement
29:30puisqu'on est en train
29:31de résoudre toutes les aides
29:32qui permettent
29:33de se procurer
29:34des véhicules
29:35qui sont soit électriques
29:36soit moins émetteurs
29:37avec notamment
29:38la suppression
29:39de la primaire de conversion.
29:40Et là,
29:41c'est une contre-productivité.
29:43– Réaction depuis Lyon,
29:44Mathieu Bruel.
29:45– Alors depuis Lyon,
29:46c'est super parce qu'à Paris,
29:47effectivement,
29:48je pense qu'on peut arriver
29:49en vivant à Paris
29:50ou peut-être en banlieue
29:51à se déplacer
29:52avec des transports en commun.
29:53Nous, on est des provinciaux.
29:54À Lyon,
29:55on fait une ZF,
29:56mais malheureusement,
29:57on n'a pas de...
29:58l'infrastructure
29:59de transports en commun
30:00n'est pas assez développée
30:01pour que les gens
30:02de l'extérieur
30:03puissent venir jusqu'à Lyon
30:04correctement et facilement.
30:05Donc déjà,
30:06c'est un sujet
30:07qui est un sujet
30:08qui est un sujet
30:09qui est un sujet
30:10qui est un sujet
30:11qui est un sujet
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30:36qui est un sujet
30:37qui est un sujet
30:38qui est un sujet
30:39qui est un sujet
30:41Si on veut les adapter,
30:43il faut penser
30:44à créer des parkings
30:45en extérieur
30:46de nos grandes villes
30:49et avec des transports
30:50en commun
30:51qui fonctionnent
30:52et avec des chauffeurs
30:53qui ne sont pas en grève
30:54et qui sont là
30:55pour que les gens
30:56puissent se déplacer
30:57Moi, la fait qu'en tant que commerçante
30:59que je puisse retourner
31:00dans la ZFE
31:01avec ma voiture
31:02ça ne change pas grand chose
31:03dans ma vie
31:04ce qui me change
31:05la vie
31:06c'est que mes clients
31:07ne puissent plus venir à Lyon
31:08parce que tout le monde
31:09de voitures et ce n'est pas aussi une question de moyens.
31:13Il y a quelques villes qui sont bonnes élèves notamment par exemple, on va
31:19prendre l'exemple de Montpellier où il y a une gratuité totale des transports
31:23publics avec une hausse de fréquentation de 33% donc j'ai dans votre sens Mathieu
31:27Bruel, comme quoi quand ça fonctionne en fait les gens sont contents et ça
31:31fonctionne tout bêtement. Tout à fait, je suis entièrement d'accord avec vous
31:34donc il ne faut pas être que dans la punition, que dans la culpabilisation
31:39de tout le monde parce que malheureusement on fait tous partie de
31:44ce monde, on fait tous partie de cette planète, on a tous envie que les choses
31:47se passent bien mais ce n'est pas en faisant ces choses là. Quand on voit à
31:51Lyon, la ville de Lyon, on est la troisième ville avec le plus de bouchons
31:57selon un classement TomTom et ça depuis toutes les
32:01transformations et tous les travaux qu'on a eus dans notre ville donc on voit
32:04bien que de réduire les voies et d'empêcher les gens de venir, ça a multiplié les
32:09temps de transport en véhicules et ça a multiplié la pollution.
32:12Tenir une outil, le travail que fait votre association...
32:18Non mais je ne peux pas laisser dire n'importe quoi, on ne peut pas dire que ça multiplie la
32:21pollution, c'est faux monsieur, enfin ce n'est pas ce que montrent les données
32:25officielles, ce n'est pas ce que montrent les chiffres, ce n'est pas ce que montrent les
32:28capteurs qu'on a dans la rue alors vous en avez peut-être plus localement dans un
32:32coin dans lequel vous vivez ou dans lequel vous travaillez, je ne vais pas dire que vous
32:35mentez mais on ne peut pas raconter n'importe quoi, il y a quand même des
32:39données officielles, il y a des rapports, il y a des capteurs, il y a des associations
32:42agrées pour mesurer la qualité de l'air, ce que vous dites est faux.
32:45La qualité de l'air...
32:50Attendez, chacun son tour, chacun son tour, c'est pas chacun les auditeurs.
32:54J'ai écouté et malheureusement j'entends quand même beaucoup de choses fausses.
32:57La qualité de l'air elle s'améliore, elle reste mauvaise, je suis le premier à le dire donc
33:00je ne suis pas en train de dire youpi tout est bien, mais on ne peut pas dire n'importe quoi.
33:04Il y a peut-être des bouchons par là où vous êtes, je ne m'y suis pas, je ne peux pas dire le contraire.
33:09Enfin vous savez très bien que dans toutes les grandes villes c'est totalement bouché, Tony Renucci.
33:13Mais ce que je sais, c'est ce que montrent les données.
33:17Et ce n'est pas parce que vous avez des bouchons localisés que vous avez une qualité
33:21de l'air qui devient mauvaise. Il faut arrêter de dire n'importe quoi, c'est faux.
33:25Les gaz d'échappement qui tournent pendant des heures à attendre, ça ne pollue pas donc.
33:30Non, ce n'est pas ce que j'ai dit.
33:32Mettez-vous d'accord.
33:35Mais ce n'est pas parce que ça pollue localement pendant les quelques minutes où vous les contemplez
33:39que tout d'un coup les rapports vaisselles vous montrent qu'on a multiplié par 3 ou par 4.
33:44Non, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne la pollution.
33:46Vous avez l'impact météorologique, vous avez l'impact des sources d'émissions, vous avez différentes choses.
33:52Je ne suis pas en train de dire que ce que vous dites sur les bouchons, c'est faux.
33:56Malheureusement, c'est peut-être vrai là où vous êtes.
33:58Mais vous ne pouvez pas attribuer ça à des résultats sur la qualité de l'air.
34:02Parce que pour le coup, ce n'est pas le cas.
34:04Il y a quand même un risque important d'augmentation de trafic en bordure des zones réglementées,
34:08Tony Renucci.
34:10Et puis il y a un deuxième point aussi, c'est les risques d'inégalité sociale.
34:13On peut en parler quand même.
34:15Il y a quand même 60% des ménages ruraux et 50% des ménages périurbains
34:19qui dépendent de leur voiture pour les trajets de domicile-travail.
34:22Donc en fait, ça va être de plus en plus compliqué pour les gens qui n'ont pas les moyens tout simplement de se déplacer.
34:28Alors ça peut être un risque.
34:30Mais là, sur les critères 3, déjà il n'y a que deux métropoles qui sont confirmées par la loi.
34:35Paris et Lyon.
34:37Ensuite il y en a deux autres, Grenoble et Montpellier, qui ont décidé de l'appliquer.
34:41Tous les autres, la seule obligation qu'ils ont, c'est l'interdire les non-clés.
34:44Oui mais ça va venir, vous êtes d'accord que ça va venir partout bientôt.
34:47Ça je suis d'accord avec vous, mais c'est pour ça que je trouve que c'est contre-productif qu'on supprime les aides à ce moment-là.
34:52Parce qu'il faudrait justement qu'on ait une stratégie d'accompagnement, y compris financier,
34:57et après sur d'autres aspects, le transport en commun, ça je suis d'accord avec vous aussi,
35:01ou d'alternatives autres, ou de leasing social, peu importe,
35:05pour accompagner les gens en attendant que les échéances arrivent.
35:08Parce qu'après évidemment ça va arriver, on va se dire on n'a pas eu le temps, on n'était pas prêt.
35:11Donc là je suis d'accord avec vous.
35:12Et effectivement, d'autant plus en le ciblant envers les ménages qui ont le moins de moyens,
35:17et ça c'est un des risques qu'on a aujourd'hui en avançant tel qu'on l'a fait jusqu'à maintenant,
35:24c'est-à-dire en réduisant les aides alors qu'on avance dans les restrictions,
35:28parce que sinon on ne permettra pas à ces personnes aussi de se reconvertir vers des véhicules qui soient moins polluants.
35:34Bon, Tony Renucci, j'allais vous dire tout à l'heure, vous voyez, vous m'avez coupé, mais je voulais vous faire un compliment,
35:39c'est-à-dire que votre association respire, enfin travaille énorme,
35:46et évidemment l'objectif, il est le mieux vivre, il est la lutte contre cette terrible pollution
35:52qui a tué tellement de proches autour de chez nous.
35:54Mais je vais vous donner des exemples.
35:55On parlait tout à l'heure, oui, moi j'habite en banlieue, mais je ne vais pas vous donner l'endroit où j'habite,
35:59mais par exemple vous habitez à La Ferté-Gaucher en Seine-et-Marne,
36:01et vous habitez à Rambouillet dans les Yvelines.
36:03Vous voulez par exemple le soir aller assister au Parc des Princes au match du PSG en Ligue des champions,
36:09ça se termine à 22h45.
36:12Le temps d'évacuer, tout ça, à 23h10, vous êtes dans le métro, la ligne 9 bien souvent,
36:17et lorsque vous arrivez sur les gares RER, il est 23h30.
36:21Il n'y a plus de RER.
36:23Est-ce que vous, votre association, Tony Renucci, vous dites arrêtez le conseil régional,
36:28mettez-nous des transports en commun, sinon les gens sont obligés de prendre le voiture.
36:31Ça, est-ce que ça fait partie de votre travail ?
36:33Parce qu'on veut bien aller dans votre sens, mais si on prend les gens pour des idiots, on ne va pas y arriver.
36:38Oui, ce que je vous confirme, c'est que ça fait partie de notre travail de plaider pour qu'il y ait plus de transports en commun,
36:45mais pas qu'à Paris d'ailleurs, sur tous ces territoires qui sont concernés par des EDFE,
36:49et dans le livre blanc qu'on avait sorti d'ailleurs en 2023, au suivi des honnêtes émissions,
36:53on proposait même qu'il y ait une loi de programmation des investissements sur les transports en commun,
36:58on parle notamment des RER métropolitains à l'époque,
37:00pour qu'on sanctuarise le fait de mettre des moyens financiers au déploiement des transports en commun,
37:06sur tous les territoires, et de façon aussi à ce que ça se fasse concomitamment aux restrictions de circulation avec la voiture.
37:13Bon, ça c'est une première chose. Deuxième chose, je viens travailler, d'accord, mais je vais prendre les transports en commun.
37:19Alors, dans ma petite gare de banlieue, je vais aller amener ma voiture, je vais la déposer,
37:26parce que j'habite, pardon, à 15 kilomètres de cette gare.
37:29Et, boum, je paye, je paye. Le parking de cette gare, il est à un prix exorbitant,
37:37parce que quand on ajoute tous les jours, ça fait encore plus.
37:40Là, est-ce qu'il n'y a pas quelqu'un qui peut dire, bon, laisser ces parkings gratuits,
37:44ça permet d'inciter à prendre les transports en commun ? Ça, c'est concret, non ?
37:48– Oui, mais ça, après, je pense que c'est aux collectivités de proposer des choses
37:52pour que justement ça soit plus simple pour les usagers.
37:55Et c'est pour ça qu'il y a aussi des dérogations qui sont mises en place.
37:58Alors, après, je pense que chaque territoire va s'adapter avec ses réalités,
38:01mais c'est pour ça qu'il y a aussi énormément de dérogations qui ont été mises en place,
38:04notamment pour certains métiers qui sont très dépendants de la voiture
38:07et notamment pour ceux qui travaillent la nuit, par exemple, ou qui commencent très tôt le matin.
38:11– Oui, mais ce qu'on entendait dans la voix de Dominique Enracht tout à l'heure
38:15qui est présidente de la Confédération des Boulangers, c'est que, par exemple,
38:19pour un petit entrepreneur boulanger qui nourrit une commune en entier,
38:24ça va devenir un vrai sujet aussi, cette histoire de vignettes,
38:29parce que souvent, ils n'ont pas les moyens de changer de voiture.
38:32Alors, dans ce cas-là, on fait comment ? Le pain, il n'est plus livré ?
38:36– Je pense qu'il y a plusieurs questions dans ce que vous dites.
38:39Parce que, déjà, il y a la question des aides.
38:42Là, on parle des professionnels, on est d'accord.
38:44Notamment, les aides sur les utilitaires légers.
38:46Le gouvernement a supprimé l'aide du bonus écologique.
38:48Donc là, déjà, je ne peux pas vous donner la raison comment ils vont faire.
38:50– Il y a un bonus écologique de 6 000 euros.
38:52– Mais pour les utilitaires…
38:54– Dans un instant, Mathieu, tenirai fini.
38:56– … qui a été supprimé pour les utilitaires.
38:58Et là, ça pose un problème.
38:59C'est comment est-ce qu'on aide aussi les professionnels
39:01qui sont ceux qui pourraient peut-être, finalement,
39:04le plus facilement aussi se reconvertir vers d'autres types de flottes.
39:07Et parce que, derrière, on sait qu'ils utilisent leur véhicule moins longtemps.
39:10Alors là, le cas des boulangers est un peu spécifique,
39:12mais je pense notamment plus largement aux entreprises et aux professionnels,
39:15et qui alimentent ensuite le marché de la seconde main,
39:18de l'occasion pour les voitures, qui vont ensuite alimenter
39:21tous les gens comme nous qui peuvent avoir besoin d'un véhicule.
39:23Donc là, je pense que, déjà, c'est problématique.
39:25Et alors même que ce que nous montrent les études sur le développement du marché,
39:29y compris l'électrique, pour les utilitaires légers,
39:31c'est qu'à partir de 2022, ce sera moins cher de payer un utilitaire électrique qu'un thermique,
39:37et qu'on aura même suffisamment d'offres pour alimenter toutes les grandes capitales européennes.
39:41Donc là, je pense qu'il y a eu une erreur aussi stratégique du gouvernement
39:44pour pouvoir donner la possibilité aux professionnels de changer de véhicule rapidement.
39:49Pour conclure, Mathieu Bruel, depuis Lyon.
39:51Alors moi j'ai juste une question, parce que depuis tout à l'heure,
39:54on parle d'aide pour changer de voiture et tout ça.
39:56Mais alors, admettons que les aides continuent,
39:58et que tout le monde puisse avoir des aides pour changer de voiture.
40:02Qu'est-ce qu'on fait des voitures, quitte R3, polluantes, qu'on change ?
40:06On les envoie dans les milieux ruraux ? On les envoie où ? La pollution ?
40:09On les détruit ? Qu'est-ce qu'on en fait ?
40:11Parce qu'aujourd'hui...
40:12Rapidement, rapidement. Rapidement, Tony Renucci, allez-y,
40:15parce qu'on est pris par le temps, on vous écoute.
40:18Je pense que c'est plus à des constructeurs automobiles de vous répondre.
40:21J'imagine que ça part à la casse, que certaines pièces sont réutilisées
40:24pour alimenter d'autres véhicules. Il y a du rétrofit aussi, si c'est possible.
40:27Ce n'est pas que chasser des véhicules.
40:29Merci à tous les deux, merci beaucoup Tony Renucci.
40:31On rappelle que vous êtes directeur général de l'association Respire.
40:36Mathieu Bruel, vous êtes porte-parole du collectif des défenseurs de Lyon
40:39contre le ZFO, on avait bien compris.
40:41Merci à tous les deux de votre témoignage.
40:43Chers auditeurs et auditrices, vous restez avec nous,
40:46puisque dans un instant, on va parler des nouvelles règles pour les motards.
40:49Normalement, cette histoire de l'interfil qui en énerve pas mal.
40:52Allez, à tout de suite.
40:53Et on en parle de nos voitures, on parle des ZFE,
40:56des zones à faible émission depuis tout à l'heure.
40:58Et puis là, on va parler aussi des motards,
41:00puisque les motards vont connaître des nouvelles règles,
41:03notamment cette histoire d'interfil qui, je l'ai dit tout à l'heure,
41:06en énerve pas mal.
41:08Pour en parler, on a un invité, Frédéric.
41:11Christophe Boulet, coordinateur adjoint du Bureau national
41:14de la Fédération française des motards en colère.
41:16Bonsoir, Christophe Boulet.
41:18Bonsoir.
41:19Bon, alors, rappelons rapidement la situation.
41:22Depuis 2016, il y a eu une période de test de l'interfil
41:25qui permet donc de circuler entre les fils.
41:28Cette période devait s'arrêter au 31 décembre 2024.
41:32Nous y sommes.
41:33Or, il y a une prolongation décidée jusqu'au 31 janvier 2025,
41:37sauf à Paris, parce qu'entre-temps, nous sommes passés
41:40à 50 km heure sur le périphérique,
41:42qui est une 4 voies.
41:44Donc, imaginez, vous êtes à la première voie,
41:46ça roule à 30 à l'heure.
41:47Vous allez doubler en quatrième voie à 50 à l'heure.
41:49Bref, c'est une galère aussi pour les motards,
41:51parce que l'interfil est impossible aujourd'hui.
41:55Tout à fait.
41:56Alors, justement, Christophe Boulet,
41:58vous êtes, on le rappelle, vous l'avez dit d'ailleurs,
42:00Fred, un coordinateur adjoint du Bureau national
42:02de la Fédération française des motards en colère.
42:04Vous êtes en colère, Christophe, évidemment,
42:06avec cette histoire d'interfil.
42:07Et puis, il n'y a pas que ça.
42:08Il y a aussi les véhicules qui sont verbalisés
42:10comme si c'était des voitures.
42:12Ça, on le vit dans les grandes villes.
42:13Bref, il y a pas mal de sujets qui fâchent.
42:15Alors, en réalité, sur l'interfil,
42:18il n'y a pas de consommation.
42:20Pour une raison très simple,
42:22c'est que le 27 décembre 2024,
42:25il y a eu un arrêté ministériel qui est sorti
42:29et qui prolonge...
42:31Oui, jusqu'au 31 juillet.
42:33Sauf à Paris et sur le périphérique, quand même.
42:35Voilà, jusqu'au 31 juillet 2025.
42:37Alors, Paris et le périphérique,
42:39c'est un cas particulier parce que
42:41l'abaissement de la vitesse
42:43de 70 à 50 km heure
42:45nécessite, en fait,
42:47la modification du décret
42:49qui est en cours de rédaction
42:51et qui attend la signature
42:53du nouveau ministre.
42:55Ce décret était déjà rédigé.
42:58Il partait sur la base
43:00de mise en place sur des voies
43:02où la vitesse maximale autorisée
43:04est 70 km heure.
43:06La décision de Paris, en fait,
43:08a nécessité un changement
43:10dans la rédaction du décret
43:12qui est en cours.
43:14D'ailleurs, on est en contact
43:16avec la direction de la sécurité routière
43:18à ce sujet.
43:20Et de plus,
43:22le dernier gouvernement,
43:24celui de M. Barnier,
43:26a été censuré.
43:28Donc, on arrive au 4e ministre
43:30des Transports depuis le début de l'année.
43:32Et pour signer un décret,
43:34il faut un ministre.
43:36Le nouveau ministre
43:38puisse s'installer
43:40dans son ministère et puis
43:42reprendre le dossier pour apposer
43:44sa signature au bas
43:46du décret.
43:48Ça devrait arriver,
43:50on pense, dans le courant
43:52du mois de janvier.
43:54C'est la raison technique pour laquelle
43:56l'expérimentation a été prolongée
43:58jusqu'au 31 juillet
44:002025.
44:02Est-ce que vous,
44:04motard,
44:06vous dites que la possibilité
44:08d'utiliser ces interfiles
44:10est une expérience
44:12qui s'avère positive ou non ?
44:14Oui, elle est très positive.
44:16Pour plusieurs raisons.
44:18D'abord, cela permet
44:20de fluidifier la circulation.
44:22Dernièrement, il y avait un bouchon
44:24de 230 km, je crois, autour de Paris.
44:26Imaginez que toutes les motos
44:28se soient mises dans la file
44:30derrière les voitures.
44:32On aurait peut-être eu
44:34350 km de bouchons.
44:36Une moto qui circule en interfile
44:38fluidifie la circulation.
44:40Deuxièmement, il y a une raison de sécurité
44:42qui est évidente et qui est attestée
44:44par les taux d'accidentalité
44:46qui sont relevés.
44:48Lorsque la circulation
44:50est ralentie,
44:52la moto qui se trouve dans la file juste derrière
44:54une voiture risque de se faire
44:56percuter par l'arrière par un véhicule
44:58qui arrive trop vite.
45:00C'est un problème.
45:02La moto ne peut même pas garder une distance
45:04de sécurité par rapport aux véhicules précédents
45:06parce qu'il y aura de toute façon
45:08une voiture qui va s'intercaler entre les deux.
45:10Ce manque de visibilité
45:12devient aussi dangereux.
45:14Alors qu'en interfile, en respectant
45:16les règles qui ont été mises en place
45:18par la direction de la sécurité routière,
45:20le motard peut circuler
45:22en toute sécurité et fluidifier la circulation.
45:24Je donne quelques chiffres.
45:26Il y a une diminution de 10 %.
45:28C'est un bilan 2021
45:30avec des résultats un peu mitigés.
45:32Diminution de 10% des accidents
45:34qui impliquent les deux roues motorisées en interfile
45:36à l'échelle nationale et augmentation de 12%
45:38de l'accidentalité sur les réseaux routiers
45:40concernés par cette expérimentation.
45:42J'ai l'impression que ça tourne un peu en rond.
45:44Est-ce qu'il y a une autre solution ?
45:46Non, ça ne tourne pas du tout en rond.
45:48Il faut regarder les chiffres
45:50tels qu'ils sont. On a une diminution
45:52de l'accidentalité qui, grâce à l'interfile,
45:54c'est ce que constate la direction
45:56de sécurité routière.
45:58L'augmentation derrière
46:00vient aussi de problèmes de comportement
46:02de l'ensemble des usagers.
46:04Des motards et des gens
46:06qui sont en voiture également ?
46:08Oui, tout à fait, parce que
46:10quand on met en place une règle
46:12telle que l'interfile, il faut savoir
46:14l'expliquer à tous les usagers,
46:16à la fois aux motards, pour qu'ils respectent
46:18les différentiels de sécurité
46:20qui sont prévus, et puis
46:22aux autres usagers, pour qu'ils ne soient surpris
46:24de voir des motards dans l'interfile.
46:26C'est ce qui se fait, d'ailleurs,
46:28sur certaines localités, sur les portions
46:30de voies où l'interfile est autorisé.
46:32Malheureusement, on a constaté que
46:34dans certains départements,
46:36le message n'était pas passé.
46:38Il n'avait pas été délivré
46:40correctement par certaines tréfectures,
46:42malheureusement. Donc, on s'attelle
46:44à cette tâche d'information.
46:46Il y a un flyer
46:48qui va être mis à disposition de l'ensemble
46:50des motards, mais aussi des autres usagers
46:52au moment où
46:54on espère que le décret
46:56de réalisation va se tirer, qui permettra
46:58d'expliquer à tout le monde
47:00ce qu'est l'interfile, comment il se pratique.
47:02C'est aussi une pratique
47:04qui doit être enseignée
47:06dans les moto-écoles
47:08et les auto-écoles, pour que
47:10à la fois automobilistes et
47:12motards puissent être conscients
47:14que si cette pratique existe,
47:16elle a des règles, et si on applique ces règles,
47:18eh bien, elle peut se faire en toute sécurité.
47:20Bon, alors, les règles.
47:22Justement, parlons-en, Christophe Boulet.
47:24On évoquait ce périphérique.
47:26Le périphérique, sur la majeure partie, c'est quatre voies.
47:28L'idée, c'est, en général,
47:30l'interfile, c'est d'être entre la quatrième,
47:32c'est-à-dire toute à gauche, et la troisième.
47:34Et si on veut être schématique,
47:36c'est que, finalement, on utilise l'interfile
47:38systématiquement entre la voie
47:40qui est la plus à gauche
47:42et celle qui est à droite.
47:44C'est ça, l'idée ?
47:46Oui, tout à fait.
47:48C'est cette circulation
47:50entre les deux files qui sont le plus à gauche
47:52de la chaussée
47:54qui est prévue.
47:56Et après, comment ça se passe ?
47:58Quand on veut sortir, une porte, etc.
48:00Comment on s'organise ?
48:02Eh bien, là, il faut simplement
48:04que le motard
48:06puisse
48:08prévenir les autres usagers
48:10avec son clignotant qu'il va changer de file
48:12progressivement, jusqu'à se rapprocher
48:14de la file de droite pour sortir.
48:16Par exemple, sur une autoroute,
48:18on peut doubler
48:20un véhicule, mais si
48:22on sait que la prochaine sortie qu'on doit prendre
48:24est dans 2-3 km, on commence déjà
48:26à se rabattre en faisant attention
48:28aux autres usagers, en les prévenant,
48:30et on réduit sa vitesse,
48:32on anticipe, pour pouvoir sortir
48:34en toute sécurité.
48:36Ce que vous racontez, Christophe Boulet,
48:38c'est qu'il va falloir
48:40« éduquer » les motards
48:42à ce qu'ils soient moins
48:44parfois véhéments, comme ils peuvent l'être,
48:46puisqu'ils ont l'habitude d'aller vite,
48:48de dépasser tout le monde, etc.
48:50Il y a quand même une histoire de mentalité, aussi, à retravailler.
48:52Alors,
48:54on peut constater quelques fois
48:56des problèmes de comportement, toujours
48:58chez une minorité, comme toujours.
49:00Moi, je me souviens
49:02qu'avant, tout le monde râlait sur les
49:04poids lourds, parce qu'ils se comportaient
49:06mal sur la route. En réalité, pour rouler
49:08beaucoup, je constate qu'il y a une
49:10minorité de poids lourds qui, quelquefois, ont des
49:12comportements qui peuvent être dangereux, mais que,
49:14dans l'immense majorité, l'ensemble des conducteurs poids lourds
49:16respectent parfaitement les règles.
49:18C'est pareil pour les motards.
49:20Donc, il y a un travail, comme je vous l'ai dit
49:22tout à l'heure, d'information à faire.
49:24Et il y a aussi un travail de formation
49:26qui doit se faire au préalable,
49:28dans les motocôles, mais aussi
49:30dans un continuum éducatif.
49:32C'est ce que fait la FFMC,
49:34avec l'association
49:36pour la formation des motards, qui permet
49:38à un motard, même expérimenté,
49:40de continuer à enrichir
49:42son expérience et de comprendre que
49:44il y a des nouvelles règles
49:46qui s'appliquent, que
49:48on doit
49:50à la fois respecter les autres usagers,
49:52partager la route avec eux, que la densité
49:54de circulation n'est plus la même qu'il y a
49:5610, 15 ou 20 ans, et qu'il faut
49:58donc adapter notre conduite. Ça va être
50:00un travail sur le long terme. Nous,
50:02nous nous y attelons, en tant qu'association.
50:04On sait que la DSR, la Direction de la
50:06Sécurité routière, prévoit aussi
50:08de travailler sur ce
50:10continuum éducatif de l'ensemble
50:12des conducteurs, donc c'est une tâche de
50:14longue haleine, mais il n'y a pas de raison que ça ne marche pas.
50:16– Revenons quand même, alors
50:18bon, ça s'adresse surtout
50:20aux franciliens, mais
50:22vous qui habitez au-delà de l'Île-de-France,
50:24vous êtes amenés à venir à Paris aussi.
50:26Honnêtement, Christophe Boulay,
50:28il y a cette limitation
50:30de vitesse à 50 km heure, qui est
50:32incompréhensible, parce que sur une 4 voies,
50:34franchement, c'est très
50:36difficilement gérable. Honnêtement, si vous
50:38conserviez la possibilité
50:40d'être dans l'interfil,
50:42on est d'accord que jamais une moto
50:44est limitée à ça,
50:46roule moins vite que 50 km heure
50:48sur le périphérie, ça ne peut pas, on est
50:50d'accord, personne ne va respecter la limitation de vitesse.
50:52– Alors, je vous détrompe,
50:54il y a des règles que chacun
50:56doit évidemment s'efforcer de respecter.
50:58– Et puis si les amendes, elles sont hautes.
51:00– D'un autre côté, ça ne
51:02concerne pas que le périphérique parisien.
51:04Peut-être que certains regardent
51:06en fait cette mesure avec
51:08on va dire le mauvais bout
51:10de la lorgnette, parce qu'elle est
51:12expérimentée dans un grand nombre de départements.
51:14Si vous allez
51:16sur certaines villes comme Lyon,
51:18Bordeaux ou d'autres, il y a
51:20une expérimentation
51:22de l'interfil aussi.
51:24Un grand nombre de départements
51:26ont été choisis pour cette expérimentation,
51:28elle a lieu,
51:30elle se passe bien, et donc la lutte derrière
51:32c'est de l'étendre à l'ensemble du territoire.
51:34Ce n'est pas seulement, ce n'est pas
51:36uniquement une expérimentation
51:38purement parisienne. Très loin de là.
51:40– Merci beaucoup Christophe Boulet,
51:42merci beaucoup de votre témoignage.
51:44On rappelle que vous êtes coordinateur
51:46adjoint du bureau national de la Fédération
51:48française des motards en colère.
51:50Merci d'avoir passé ce moment avec nous.
51:52Et puis vous, chers auditeurs,
51:54on se retrouve demain pour la dernière
51:56des vraies voix avec Frédéric Brindel.
51:58Et puis la semaine prochaine, dès lundi,
52:00vous allez retrouver nos acolytes
52:02Cécile Domenibus et Philippe David,
52:04on a tendance réjoui de vous retrouver demain.
52:06– A demain ! – Bisous, bisous.