CINÉMA - Camille Cottin et Benjamin Biolay sont les grands invités de RTL Bonsoir

  • il y a 6 mois
Ils seront serez le 3 avril à l'affiche de "Quelques jours pas plus" de Julie Navarro et ils crèvent l'écran tous les deux dans ce film touchant qui vient percuter l'actualité : Camille Cottin et Benjamin Biolay sont les invités de RTL.
Regardez L'invité de RTL Soir du 21 mars 2024 avec Julien Sellier.

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:05 Julien Célier, Isabelle Choquet et Cyprien Signy, RTL bonsoir.
00:10 Allez RTL bonsoir, la deuxième heure c'est maintenant, nous accueillons nos grands invités ce soir.
00:15 Camille Cotin, Benjamin Biolay, bonsoir.
00:18 Merci d'être avec nous, vous serez le 3 avril, donc ça approche à l'affiche au cinéma de "Quelques jours pas plus" de Julie Navarro et l'équipe est unanime.
00:26 Vous crevez l'écran tous les deux dans ce film qui est très touchant et qui vient aussi percuter l'actualité.
00:31 Benjamin Biolay, vous jouez un critique musical un peu borderline on va dire, qui après quelques excès est muté au service reportage dans son journal.
00:39 Il couvre donc l'évacuation d'un camp de migrants et ça ne se passe pas comme prévu. Extrait de la bande-annonce.
00:45 Toi on t'invite à un concert et tu détruis ta chambre d'hôtel et une bagnole.
00:49 11 350 pour deux trois zéraphes, tu vas laisser des grands malades.
00:52 Tu fais chier Arthur, tu vas repasser aux infos générales.
00:55 Arthur Berthier de l'époque on couvre l'évacuation, je peux vous poser des questions ?
00:58 Pas du tout le moment.
01:01 Et là c'est le moment où vous recevez un coup de matraque.
01:08 Et ensuite Benjamin Biolay, vous allez vous rapprocher de Camille Cotin qui dirige une assaute d'aide aux migrants.
01:13 Et pour la séduire, vous allez accepter d'accueillir chez vous au milieu de vos vinyles un réfugié afghan qui rêve d'Angleterre.
01:20 On va y revenir mais avant toute chose, et c'est vraiment sincère, on n'a pas l'habitude de commencer les interviews par des compliments.
01:25 Mais Benjamin Biolay, vous vous êtes trouvé assez bluffant dans ce rôle.
01:29 Et pourtant en préparant l'interview, j'ai découvert que pendant des années, vous aviez refusé des scénarios, vous aviez refusé des rôles.
01:34 Pourquoi ? Vous aviez du mal à vous projeter acteur à une époque ?
01:38 Oui, je ne suis pas du tout né acteur et ce n'est pas du tout quelque chose que j'imaginais.
01:43 C'était parce que j'ai une grande timidité.
01:46 J'avoue qu'au début je voulais juste écrire des chansons.
01:49 Et quand j'ai compris qu'écrire des chansons sans les chanter, ça n'était pas possible.
01:52 Parce qu'il faut bien que quelqu'un les entende.
01:55 J'étais déjà tétanisé même de chanter ce qu'on appelle des voix témoins.
01:58 Et puis de fil en aiguille, la vie m'a emmené jusque là et c'est un cadeau incroyable.
02:03 Il paraît que quand vous étiez gamin, dès qu'il y avait une pièce de théâtre à jouer à l'époque, vous faisiez tout pour ne pas le faire.
02:09 Je faisais tout pour faire la musique, c'est un bon plan parce que personne ne vous dira non.
02:12 Et non, ce n'était pas non, mais c'est aussi de la timidité.
02:15 Et je viens d'une famille très nombreuse.
02:17 Ma mère a 13 frères et soeurs, donc on est des centaines de cousins.
02:21 Moi j'avais l'habitude de me barrer sur la fausse haute famille, personne ne s'en rendait compte.
02:25 C'est normal, c'est vrai.
02:27 Et vous Camille Cotin, vous avez toujours voulu devenir actrice.
02:30 Je crois que votre maman a tenu un club de théâtre, que vous étiez dingue de Louis de Funès.
02:34 Je ne me souviens plus.
02:36 Un club de théâtre, c'était une évidence.
02:43 Jouer comme vous étiez enfant.
02:46 Oui, j'ai toujours voulu être comédienne.
02:51 Faire des spectacles avec les cousins en vacances.
02:56 Après, ce qui est drôle, c'est quand on confronte son rêve à la réalité.
03:01 J'ai enfin pu aller dans un cours de théâtre Jean Périmony à 17 ans.
03:05 Je me disais que j'allais embrasser mon destin de grande actrice.
03:09 J'arrive sur scène, je suis tétanisée, j'ai les épaules bloquées, la voix ne sort pas.
03:13 Je ne comprends rien à ce qu'on me demande.
03:16 J'ai mis beaucoup de temps à apprendre mon métier.
03:22 Quelques jours pas plus, c'est un film qui fait réfléchir.
03:25 Il y a de la gravité, de la délicatesse, de l'humour aussi.
03:28 J'aimerais qu'on parle maintenant de l'autre acteur clé.
03:31 C'est cet exilé afghan qui s'installe chez vous Benjamin.
03:34 Cet acteur s'appelle Amrullah Safi et il est vraiment afghan.
03:37 Il a vraiment fui son pays. Il est en France depuis 2016. Il est cuisinier.
03:40 Racontez-nous votre rencontre avec Amrullah. Comment ça s'est passé ?
03:44 Il a fallu le convaincre je crois.
03:46 En fait, il était proche de gens qui avaient été approchés par les divers casting directeurs.
03:52 C'est Glusé Kastor, un garçon qui s'appelle Timothée, je crois,
03:56 qui était troisième assistant sur le tournage,
04:00 et qui est allé au restaurant afghan où Amrullah travaillait.
04:03 Il a dit que lui il est vraiment super.
04:05 Au début, évidemment, il a opposé une fin de non recevoir.
04:08 Je ne sais même pas de quoi vous parlez en fait.
04:10 Et puis, je ne sais pas, il s'est dit tiens le train passe, je vais monter dedans.
04:14 C'est un survivant, ce type, c'est quelqu'un qui vient de très loin.
04:16 Et quand le train passe, il monte dedans.
04:18 Il ne va pas se poser 3000 questions, j'y vais, j'y vais pas.
04:21 Et puis au début, il était comme un animal,
04:24 vraiment dans les phares d'une automobile.
04:27 Et puis il s'est transformé en comédien à nous faire des trucs incroyables.
04:31 Et l'autre jour, je l'ai vu, il m'a dit qu'il aimerait vraiment continuer.
04:34 Mais c'est que, il n'avait jamais imaginé une seconde dans sa vie faire ça.
04:38 Lui, son truc, c'est la cuisine, c'est le saffron.
04:40 Et puis c'est surtout rester en vie.
04:42 Ce film, il fait écho à ce qu'on entend chaque jour aux infos.
04:45 Presque 90 000 personnes ont tenté de traverser la Manche en 2022 et 2023.
04:49 Je vous propose d'écouter un responsable d'assaut dans le Pas-de-Calais.
04:53 Une jeune iranienne rencontrée par notre reporter RTL dans les Hauts-de-France, Frank Hanson.
04:57 C'était sur l'écoute il y a quelques semaines à peine.
04:59 Un groupe qui était prêt à partir avec un bateau.
05:02 Les gendarmes ont crevé le bateau. Et les passeurs ont peur de rien.
05:04 Ils tentent tout pour le tout et eux, ce qu'ils voient, c'est du business.
05:07 Quand on voit malheureusement le nombre de personnes qui sont mises sur les zodiaques, on se dit c'est un truc de fou.
05:12 On essayait d'aller de l'autre côté.
05:16 Certaines personnes sont là depuis deux mois.
05:19 Ils ont déjà fait dix tentatives de traverser.
05:21 Ce n'est pas très drôle, c'est la décision de mes parents de partir, pas la mienne.
05:25 Ils disent que nous essaierons de traverser tous les jours jusqu'à ce que nous arrivions.
05:29 Ça c'est la vraie vie, mais c'est troublant parce que c'est très proche du film dans lequel vous jouez.
05:33 J'ai entendu que les gendarmes ont crevé le bateau.
05:35 Je n'ai pas envie de dire merde, je ne vais pas en dire plus.
05:40 Vous mesuriez avant de tourner ce film à quel point ces traversées étaient régulières, risquées ?
05:47 Parce que ça continue. Il y a eu une dizaine de noyades cette année.
05:49 Il y a une gamine de 7 ans qui a perdu la vie il y a quelques jours. Vous le mesuriez ?
05:53 Pour ce qui est des traversées, oui. J'habite à Sète.
05:55 Il y a un théâtre de la mer à Sète où tout l'été il y a des festivals.
05:59 Et avant chaque concert, il y a un bénévole de SOS Méditerranée qui explique un peu ce qui se passe derrière.
06:04 Parce que vous savez, c'est un paysage de rêve. On voit la Méditerranée, les trucs.
06:08 Et on explique ce qui se passe dans la réalité derrière.
06:11 C'est un truc dont j'étais très conscient. Là, c'est une autre histoire.
06:14 Ce sont des réfugiés, des gens qu'on fuit la guerre et on ne peut pas imaginer des choses pareilles.
06:20 Même si on le sait, quand ils vous expliquent son périple, vous vous dites "C'est pas possible".
06:24 Dans ce film, on se pose forcément la question, nos auditeurs vont se la poser, on va le voir forcément.
06:28 "Est-ce que je serais prêt à accueillir un migrant chez moi ?"
06:31 Et en fait, on se dit "J'en sais rien". Vous, vous vous êtes posé la question ou pas ?
06:34 Non, parce que...
06:35 Parce que là, il ne se la pose pas, mais il ne se la trouve pas.
06:37 Il est absolument tombé sous le charme de Mathilde, qui est jouée par Camille.
06:41 Et je pense qu'elle lui demanderait n'importe quoi, il le fait.
06:44 Elle lui dit "Viens, demain on va faire du parachute". "Oui, pourquoi pas."
06:48 Non, parce qu'ils sont dans une situation d'urgence.
06:50 Après, on le voit dans la rencontre, et elle convoque les gens du quartier.
06:55 Et donc, Utopia 56 notamment, qui est assez présente...
07:00 Une association, même, aux migrants.
07:03 ... a tout un réseau, on peut s'inscrire, n'importe qui peut s'inscrire,
07:07 des "Bergeurs Solidaires", c'est comme ça qu'on les appelle.
07:09 Et c'est des gens comme vous et moi, qui...
07:12 Et ma sœur, moi, a fait ça pendant très longtemps, pendant trois ans.
07:15 Donc, notamment, je lui ai fait parvenir le scénario, quand elle est réalisatrice aussi.
07:20 Pour savoir si ça lui semblait être...
07:23 - Crédible ? - Oui, si c'était juste.
07:25 Si l'angle aussi, la façon...
07:27 Parce que c'est pas manichéen, la façon dont Julie...
07:30 - Non, c'est pas du tout moralisateur. - C'est pas moral, lui, il le fait.
07:34 Mais il avait pas envie de le faire, alors qu'il se targue d'être un esprit libre.
07:38 Et en fait, tout d'un coup, il se retrouve à devoir mettre en pratique
07:41 une certaine idéalisation de soi-même.
07:44 Et c'est pas... C'est concret d'accueillir quelqu'un chez soi.
07:47 - C'est vrai ! - Faut le dire aux auditeurs, c'est pas du tout culpabilisant ou manichéen.
07:51 C'est plutôt drôle, d'ailleurs.
07:52 Oui, parce qu'on prend... Même quand, je sais plus à qui tu parles, il est dans une expo,
07:56 et on dit "c'est vachement bien que tu fasses ça, mais c'est génial, ah bon, et tu veux le faire ?"
08:00 "Ah non, mais moi, je peux pas du tout..."
08:02 - C'est le patron du langage. - Mais la question, elle se pose, quoi !
08:05 Et moi, ma sœur, elle l'a fait pendant trois ans, et moi, je l'ai jamais fait, donc...
08:08 - Ben, voilà ! - Ça nous questionne, aussi.
08:11 Camille Cotin, Benjamin Biolay, vous restez avec nous, vous êtes nos grands invités dans RTL Bonsoir.
08:15 Avant la sortie, dans une douzaine de jours, de quelques jours pas plus,
08:19 on va écouter Jean-Jacques Goldman et on va parler anglais juste après ça.
08:22 Allez, RTL Bonsoir, on est ensemble jusqu'à 20h,
08:33 et chers auditeurs, vous êtes très bien accompagnés ce soir autour de la table Camille Cotin et Benjamin Biolay à l'affiche,
08:39 donc on l'a dit, d'un film qui est à la fois touchant, drôle, délicat et très concernant, quelques jours pas plus.
08:45 Alors, la musique est très présente dans le film, Benjamin, vous jouez un critique dingue de rock,
08:50 vous faites comme lui, vous classez vos vinyles dans un ordre bien particulier ou pas, chez vous ?
08:54 Oui, oui, mais plutôt sur les artistes qui sont mes artistes cultes, et tout, je le fais sur Steve Wonder,
08:59 sur des artistes comme ça et tout, mais sinon, ça peut être aussi...
09:01 J'aime bien aussi le gros tas de vinyles, et puis d'aller voir ce qui traîne par là, j'adore...
09:05 Mais j'adore comme lui, les vinyles, ouais.
09:06 Votre personnage, il est fou de Led Zeppelin, il est fou des Kings aussi.
09:09 Et il dit ceci à un moment, "la musique française c'est de la merde", elle vous a amusé cette réplique ?
09:22 Oh bah oui, bien sûr qu'elle m'a amusé, moi je l'ai déjà dit dans la vraie vie, il y a longtemps, et je le pense de vrai.
09:28 Avant d'en faire ou pas ?
09:29 Non, non, ça, ça peut être vrai. J'ai beaucoup changé d'avis, je trouve qu'il y a des perles absolues dans la musique française,
09:37 la variété française, je vois très bien ce qu'il veut dire, oui.
09:41 C'est vrai que, vous pariez que tout petit, vous étiez déjà pas très grand fan de musique française,
09:47 gamin, ça vous gonflait, c'est vrai ?
09:49 Je détestais, mais en fait, c'est très... ça s'explique, moi j'habitais à Villefranche-sur-Saune,
09:54 mais j'allais au Bayou, au Conservatoire à Lyon, donc je prenais le quart très tôt le matin,
09:59 et les quarts écoutaient la radio qui s'appelait Nostalgie, tout le temps,
10:04 et tous ces trucs qui passaient sur Nostalgie, c'est vraiment une musique qui me rappelle la BO d'un moment de ma vie que je détestais,
10:13 donc j'ai pris...
10:14 C'est l'angoisse quand on va à l'école quoi !
10:15 J'ai pris tous ces chanteurs en grippe, et c'est vrai qu'après parfois je les ai rencontrés en me disant,
10:20 "mais en fait, 1 ils sont super sympas, 2 c'est bien", et puis voilà, mais c'est vrai.
10:24 Alors que vous, Camille Cotin, dans le film, vous êtes très très Jean-Jacques Goldman.
10:28 Et visiblement, dans la vraie vie aussi, vous êtes très Jean-Jacques Goldman.
10:44 Non, j'aime bien, j'aime bien, je peux pas dire que je suis très Jean-Jacques Goldman,
10:47 mais il y a, un peu comme toi, il y a quelques chansons que j'aime beaucoup.
10:49 Tant celle-là, visiblement.
10:50 Non, celle-là, je la connaissais pas.
10:52 Sans blague !
10:53 C'est par le film.
10:54 Et je me suis raconté une histoire, et en fait, je me demande si j'avais pas raison.
10:58 Je me suis dit que c'était pour son frère, en fait.
11:01 Ah !
11:02 Cette chanson, pour son frère Pierre Goldman.
11:04 Et en fait, en lisant le texte dans le détail, je suis pas sûr de ne pas avoir raison.
11:08 C'est compliqué de lui poser la question.
11:10 On le fera pas, c'est très privé, et puis y a rien de plus chiant quand on écrit des chansons,
11:14 quand on se demande pourquoi.
11:15 Alors qu'est-ce que t'as voulu dire ?
11:16 Ah ouais, bon, on me posera pas la question la prochaine fois.
11:18 Il paraît, Camille, que vous merciz votre sœur avec cette chanson popularisée par Johan Bess.
11:22 (musique)
11:29 Ma sœur qui, plus tard, a accueilli...
11:31 Celle qui a accueilli ?
11:32 Ouais.
11:33 C'est quand même une chanson qui raconte, je crois, la distillation du whisky.
11:36 Ouais, pendant la Prohibition.
11:38 Ouais.
11:39 C'est particulier, parce que la voix de Johan Bess est immaginable.
11:42 Je sais pas comment il trouvait le sommeil, mais...
11:45 Bon, vous avez quand même un vrai talent vocal, Camille Cotin.
11:48 Je ne sais pas si Benjamin Biolay est au courant, mais pour le film,
11:51 Tony Enfamy, vous avez enregistré un tube à la manière des L5.
11:55 (musique)
12:03 Benjamin, tiens.
12:04 C'est pas la première fois, on a fait un film où elle chantait déjà.
12:06 C'est vrai ?
12:07 Les chants de 112 devaient chanter devant eux, je veux dire que ça avait bien les pétoches.
12:10 C'est hyper dur.
12:11 Et là, votre avis de critique musicale, puisque vous jouez en critique musicale dans le film,
12:14 sur cette variété-là, c'est pas trop votre cas, j'imagine ?
12:17 Oh, arrêtez de me...
12:19 Pourquoi vous voulez absolument me mettre dans la case d'un mec qui aime rien ?
12:23 Snob !
12:24 Un vrai talent vocal, vous confirmez ?
12:26 Elle a un talent fou pour la...
12:28 C'est vrai ?
12:29 C'est une actrice de musical, comme les grandes stars.
12:32 C'est pour ça que les...
12:33 C'est chic.
12:34 C'est vrai, les Américains, les Anglais, elles adorent, parce qu'ils sentent qu'elle est...
12:37 Moi, un jour, je tournais une série de Damien Chazal,
12:39 et il y avait un mec qui s'appelle Alan Poole, qui était le showrunner,
12:42 et il me fait...
12:44 Tu sais que je suis tendeur ?
12:45 Dès que tu joues avec lui, je dis machin, je dis "Camille Cotten",
12:48 elle me fait "Camille Cotten ?"
12:49 Je dis "ouais, ouais".
12:50 Elle me dit "je peux avoir une photo ?"
12:52 Je fais une parenthèse, parce que j'ai voulu vérifier,
12:55 mais Georges A. Goldman nous a bien cédé les droits.
12:58 C'est vrai ?
12:59 Ouais.
13:00 Et apparemment, il dit...
13:01 C'est super.
13:02 C'est vraiment la classe.
13:03 Parce que parfois, c'est toute une histoire,
13:05 quand les auteurs et les réalisateurs écrivent, ils ont une musique en tête,
13:08 puis après, il va y avoir une réalité,
13:10 qui est "combien ça coûte ?"
13:11 "Ça peut coûter très cher", faut l'expliquer aux auditeurs.
13:13 Oui, et je crois que ça va plus loin,
13:15 Georges A. Goldman,
13:17 c'est très rare d'avoir les droits.
13:20 Il lit les scénarios,
13:23 et là, il n'y avait pas d'argent,
13:25 donc ce n'est même pas ce qui va vendre les droits.
13:27 Bon voilà, il les a donné,
13:29 c'est parce que le film lui a plu,
13:31 et que le sujet lui tient à cœur,
13:32 donc voilà, je pense que ça vaut le coup de le dire,
13:34 parce qu'on parle de...
13:35 Ça, c'est une réalité,
13:36 ce n'est pas un sondage dans le JD,
13:38 c'est vraiment, il a laissé les thunes.
13:40 Je vais vous dire, c'est mon autre métier,
13:42 que parfois, oui, ça peut coûter très cher.
13:44 Il peut plomber un budget de film, vraiment.
13:46 C'est une info, Camille Cotin.
13:48 Il a vérifié.
13:50 Il a vérifié, il s'est en train de se demander
13:52 ce que vous alliez faire.
13:54 Non, parce qu'en plus, dans le film, au début,
13:56 lui, il dit plutôt que c'est de la soupe,
13:58 enfin, voilà, il y a une autodérision,
14:01 enfin, il est tout à l'aise, mais bon.
14:03 Il y a de l'autodérision, Georges A. Goldman, visiblement.
14:05 Puisqu'on évoquait, Bruno,
14:07 le fait que Hollywood vous aime beaucoup, Camille Cotin,
14:09 vous avez joué sous la direction de Ridley Scott,
14:11 avec Matt Damon, avec Lady Gaga.
14:13 Est-ce que vous avez d'autres projets outre-Atlantique
14:15 en prévision ?
14:17 Non, possible, c'est en discussion.
14:19 C'est en préparation.
14:21 Non, mais parce qu'avec les Anglais, non.
14:23 Non, mais pas encore, mais en gros,
14:25 là-bas, il y a plus de possibilités
14:27 d'être en développement
14:29 et à l'initiative d'un projet.
14:31 Donc, vous êtes à l'initiative ?
14:33 Oui, on peut dire ça.
14:35 En attendant, vous avez quand même
14:37 un sacré projet en prévision.
14:39 Fantasia !
14:43 Non, c'est ça !
14:45 Non, vous n'allez pas dévoiler
14:47 mon belle tenue de scène !
14:49 Non, je ne voulais pas le dire !
14:51 Dans deux mois, bien sûr, vous serez la maîtresse
14:53 de cérémonie au Festival de Cannes,
14:55 cette année. C'est un honneur assez dingue, non ?
14:57 Oui, c'est très...
14:59 Puis là, je suis en train
15:01 de revoir un petit peu
15:03 toutes les précédentes cérémonies, de les regarder.
15:05 C'est très élégant, c'est beau,
15:07 il y a une féerie, il y a une magie,
15:09 et après, on s'en parlait, il y a aussi
15:11 une conscience, un parallèle
15:13 et une conscience forte de ce que...
15:15 Oui, c'est un festival
15:17 qui vit bien sa schizophrénie,
15:19 c'est-à-dire que... Mais c'est vrai !
15:21 Les marques sont là, elles font tout leur truc,
15:23 mais en contrepartie, désolé, on va parler
15:25 de ceci, on va parler de cela, on va faire une soirée
15:27 pour tel truc... On dirait que c'est Disney World,
15:29 mais à un moment, pas du tout.
15:31 Pas du tout, et là,
15:33 je regarde toutes les cérémonies,
15:35 et c'est beau, à chaque fois, l'entrée, le jury,
15:37 les gens qui nous ont été invités...
15:39 Est-ce que ça fait un peu peur ?
15:41 Est-ce que c'est un peu vertigineux ? Je sais que vous avez utilisé
15:43 l'appli de méditation Petit Bambou
15:45 avant de tourner avec Amandé Maud, est-ce que vous allez l'utiliser
15:47 de nouveau ? Oui, absolument,
15:49 je vais prendre de la rhodiole, rhodiole safran,
15:51 qui est une plante qu'on trouve en pharmacie,
15:53 et qui est magnifique,
15:55 ça détend,
15:57 mais au-delà de ça,
15:59 disons que le discours, les quelques mots
16:01 sont très importants,
16:03 donc je commence déjà à y réfléchir,
16:05 oui, voilà,
16:07 on a envie d'être à la hauteur
16:09 de ce moment,
16:11 je pense que physiquement, il doit se passer
16:13 quelque chose, j'ai fait du théâtre,
16:15 ça fait longtemps que je ne suis pas retournée sur scène,
16:17 et je le regrette pour cet exercice, ça aurait été bien qu'on le fasse,
16:19 mais je pense que l'état physique
16:21 de nerfs et de stress,
16:23 entre le cœur qui bat
16:25 vraiment à exploser dans la poitrine,
16:27 moi je sais que maintenant j'ai un nouveau truc, quand j'ai le trac, j'entends moins bien,
16:29 c'est très bizarre,
16:31 oui, tout d'un coup, on commence à...
16:33 enfin, je veux dire, il y a des
16:35 manifestations physiques du trac,
16:37 mais Cara m'a donné un truc
16:39 que lui avait donné Virginie,
16:41 - Virginie Fira,
16:43 - Je crois que je vais pas le dire,
16:45 - Gardez-le pour vous, c'est un secret !
16:47 - Je ne donnerai pas le truc, mais,
16:49 pour justement avoir une élocution,
16:51 pour contrer
16:53 aux manifestations physiques du trac,
16:55 qui pourraient nous empêcher
16:57 de nous exprimer avec grâce.
16:59 - Donc vous avez encore le trac ?
17:01 - Je pense qu'il faut switcher un petit peu,
17:03 il ne faut pas se dire "alors, son dans la salle"
17:05 non, non, non, non, non, non, non,
17:07 qui sont quand même, sans faire la groupie,
17:09 - Un peu comme nous à la radio,
17:11 - C'est des gros cerveaux, quoi !
17:13 - Tant de centaines de milliers de personnes derrière, ça peut paralyser un petit peu.
17:15 - Oui, y compris des artistes éminemment
17:17 créatifs,
17:19 intelligents, courageux,
17:21 qui sont des monuments de cinéma,
17:23 donc,
17:25 tout d'un coup, on arrive, on va leur dire
17:27 "ah, le cinéma !"
17:29 - Non, mais il faut conquérir,
17:31 moi j'ai joué à cette cérémonie,
17:33 et parce que ça les fait chier, évidemment,
17:35 d'être dans cette salle, pendant deux heures,
17:37 donc il faut qu'il y ait un moment de magie, mais je trouve que
17:39 dans cette salle, qui paraît plus petite
17:41 en vrai qu'à la télé, déjà c'est cool,
17:43 il y a un truc magique
17:45 qui se passe quand même,
17:47 dès que le
17:49 carnaval des animaux, là, commence,
17:51 il y a un truc, je ne sais pas,
17:53 où quand on aime le spectacle,
17:55 on se... voilà, on y va, quoi.
17:57 - Ça va, je me fais pas du tout de soucis pour Camille.
17:59 - On se fait pas de soucis, non. - Aucun.
18:01 - Merci, Benjamin Biollet, vous étiez nos grands invités
18:03 ce soir dans RTL Bonsoir. Quelques jours pas plus,
18:05 c'est au cinéma, le 4 avril,
18:07 dans une douzaine de jours, et c'est un film formidable.
18:09 Merci beaucoup. - Merci beaucoup.
18:11 - Julia Selyé, Isabelle Choquet et Cyprien Sini,
18:13 RTL Bonsoir.
18:15 - On vient d'écouter les Kings
18:17 et Jean-Jacques, donc là,
18:19 je peux vous dire qu'on est chaud pour prolonger en musique
18:21 l'émission avec la playlist de Stephen Bellery.
18:23 Bonsoir, Stephen. - Bonjour à tous,
18:25 Benjamin Biollet. Bonsoir à tous. Qu'est-ce qu'on écoute ce soir ?
18:27 Une grand-mère de 98 ans
18:29 qui entre dans le top des meilleurs
18:31 chansons écoutées aux Etats-Unis.
18:33 Je vais vous raconter cette histoire. Et puis, on va aussi faire un tour
18:35 dans les chansons les plus écoutées sur Spotify.
18:37 Là, ça se compte en milliards d'écoutes.
18:39 Vous allez voir, c'est assez amusant. On va jouer tous ensemble.
18:41 - Oui, très bien. J'adore jouer. On va passer en cuisine
18:43 aussi avec la guinguette d'Angèle. Salut, Angèle.
18:45 - Bonsoir, tout le monde. - Qu'est-ce qu'on mange
18:47 ce soir ? - Ce soir, on mange
18:49 des gnocchis, mais des gnocchis à la
18:51 patate douce. - Oh !
18:53 - Des gnocchis oranges. - Tête de Cyprien, tout de suite.
18:55 - On se dit à tout de suite.
18:57 Bon.
18:57 [SILENCE]

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