• il y a 6 mois

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00:00 [Générique]
00:10 Les informés tous les jours à 7h00, en direct à la radio et sur le canal 27 de la TNT,
00:15 avec vous Jean-Jérôme Bertelus ce matin, bonjour !
00:17 Bonjour Jules !
00:18 Nos invités, nos informés du jour, Julie Marie Lecomte,
00:21 chef du service politique de France Info, bonjour !
00:23 Et Étienne Girard, bonjour Étienne !
00:25 Bonjour Jules !
00:26 Rédacteur en chef Société Aliexpress.
00:27 D'abord au menu des informés, Jean-Jérôme Bertelus,
00:30 les mauvaises nouvelles économiques qui pèsent sur le gouvernement.
00:32 Absolument, et pas que sur le gouvernement, bien sûr, sur la campagne des européennes,
00:37 car le ressort du vote pour les européennes, on le sait, est d'abord national,
00:41 ça a trait à ce qu'on a au fond de la poche.
00:43 Or les mauvaises nouvelles s'accumulent, avec le retour par exemple du prix à la hausse à la pompe.
00:48 L'association 40 millions d'automobilistes réclament le plafonnement du prix de l'essence.
00:55 Souvenons-vous, le mouvement des gilets jaunes avait commencé comme ça,
00:58 avec un prix de l'essence à la hausse et une pétition.
01:02 Alors on n'en est pas là, mais c'est vrai que le gouvernement est quand même englué sur le front économique.
01:06 Mercredi, le nouveau programme de stabilité sera présenté en Conseil des ministres.
01:12 Il prévoit 10 milliards d'euros d'économies dès cette année,
01:15 en plus des 10 milliards annulés en février, et avec 20 milliards à la clé en 2025.
01:22 Alors bref, la droite, l'ERN disent maintenant oui,
01:26 le gouvernement va être obligé d'augmenter les impôts après les européennes.
01:30 C'est de bonne guerre, et ça oblige Emmanuel Macron à jouer les pompiers.
01:35 On écoute.
01:36 1. On garde le cap.
01:38 Plein emploi, réindustrialisation, réarmement de nos services publics.
01:43 2. On ferme tout de suite l'hypothèse de dire qu'on va régler ce choc conjoncturel par plus d'impôts.
01:48 Maladie française, ça enlèverait de la confiance.
01:51 Garde la confiance des ménages, des entreprises, de nos partenaires.
01:54 Voilà, réarmement de l'économie, il le disait depuis une usine de poudre à Bergerac hier Emmanuel Macron,
02:00 mais qui dit aussi "on ne change rien".
02:02 Est-ce que ça se veut être rassurant justement pour les français comme message ?
02:06 Alors, pour les français, pas forcément.
02:09 Pour ces électeurs, peut-être, c'est à eux qu'ils s'adressent.
02:12 Garder le cap pour Emmanuel Macron, ça veut dire quoi ?
02:17 Il le dit, ça veut dire continuer les réformes, continuer de bouger.
02:22 Un ministre me disait hier dans "La vie politique", les emmerdes commencent quand tu es statique.
02:28 Dans la Macronie, il y a cette obsession de continuer de bouger.
02:34 Si on ne réussit pas à retrouver un rythme de réforme, tout simplement on est mort.
02:40 Ça aussi, un ministre de premier plan me le disait.
02:43 Sauf que ce bouger-là, cette stratégie du bouger, pour les français,
02:47 elle peut être aussi perçue un peu comme une stratégie du coup de bambou.
02:50 Parce que c'est quoi les réformes telles qu'on les voit aigrénées,
02:54 ou en tout cas, comment s'illustre cette volonté de bouger perpétuellement ?
02:59 C'est Stanislas Guérini qui, à 6 millions de fonctionnaires, dit "vous savez, l'emploi à vie, le licenciement, je lève le tabou".
03:11 C'est les chômeurs, 3 millions de chômeurs, à qui on dit "votre durée d'indemnisation, elle va être réduite".
03:20 C'est ce matin, les locataires des HLM qui se disent "si jamais, à un moment donné, je réussis à sortir de l'eau, ce sera dehors".
03:33 Donc, vous voyez, ces mesures-là, effectivement, dans un climat déjà assez morose,
03:40 elles ne sont pas véritablement de nature à rassurer les français.
03:43 Les électeurs d'Emmanuel Macron, en revanche, ce que lui considère comme son socle,
03:47 eux peuvent être rassurés, peuvent se dire "ah ben, il renoue avec son ADN".
03:54 On est quand même très loin, on le notera, vous vous en souvenez sans doute,
03:58 le soir du deuxième tour, lors de sa réélection, ce vote m'oblige à parler à tous les français.
04:05 Là, il y a probablement un certain nombre de français qui, plutôt que d'être rassurés, sont plutôt inquiets.
04:10 - Et c'est vraiment comme ça qu'il faut le comprendre, Etienne Girard, en cette période électorale,
04:13 on s'adresse avant tout à son électorat ?
04:15 Parce que c'est vrai que d'un premier vu, on pourrait se dire "pourquoi s'encombrer de ces annonces-là,
04:18 à quelques mois de l'élection, ça peut être impopulaire".
04:20 - J'y vois pas une annonce ou une déclaration particulièrement électorale,
04:24 tout simplement parce que ce qu'a dit Emmanuel Macron, c'est ce qu'il dit depuis le début.
04:29 - Non mais sur l'assurance chômage, sur la réforme de la fonction publique...
04:33 - Il l'a toujours dit, le plein emploi, il l'a toujours dit, c'est une conviction qu'il a depuis le quinquennat,
04:37 d'ailleurs, de François Hollande. Il y a même un point personnel dans tout ça.
04:41 Il veut réussir là où François Hollande, lui, n'avait pas réussi, ou il a réussi, après son quinquennat.
04:49 C'est la première chose. Sur les impôts, de la même façon, aucune surprise,
04:54 Emmanuel Macron l'a toujours dit. Il considère que l'imposition en France,
04:59 le niveau de prélèvement obligatoire est une maladie française, c'est le mot qu'il a encore utilisé,
05:04 donc il considère qu'il ne faut pas les augmenter et qu'au contraire, l'équilibre, les laisser au même niveau,
05:10 est un facteur de confiance qui permet aux gens d'investir en France
05:15 parce qu'ils savent que les impôts ne vont pas être augmentés immédiatement.
05:19 - Et justement, à quel point ce message-là va jouer dans la campagne pour les européennes ?
05:22 On va continuer en débatte juste après le Fil info. 9h11, le retour de Clerchez Caglini.
05:27 - Votre patriotisme est un patriotisme d'Estrade.
05:33 Attaque de Raphaël Glucksmann contre Jordan Bardella, invité tous les deux ce matin de France Inter.
05:38 L'eurodéputé qui mène la liste place publique et pour le parti socialiste, ajoute,
05:43 pour défendre les européens, vous êtes absent, mais selon le président du RN,
05:47 également élu au Parlement de Strasbourg, il n'y a aucun problème d'intégrité vis-à-vis des problèmes d'ingérence.
05:53 Un rapport parlementaire en juin dernier avait désigné le RN comme une courroie de transmission des autorités russes.
05:59 Plus 2,4% de mars 2023 à mars de cette année, c'est le chiffre définitif de l'inflation pour le mois dernier, dévoilé par l'INSEE ce matin.
06:09 La tendance, déjà enregistrée sur plusieurs mois, se confirme. L'augmentation des prix se ralentit.
06:15 Elle était en février de 3% l'inflation.
06:18 Les Etats-Unis demandent à leur personnel diplomatique en Israël de restreindre leurs déplacements.
06:23 Washington veut faire preuve de prudence alors que l'Iran menace de lancer une offensive importante contre l'Etat hébreu.
06:29 Football, mauvaise soirée hier pour les clubs français.
06:32 Les Marseillais sont allés perdre au stade du Benfica à Lisbonne de Hain en match allé des quarts de finale de la Ligue Europe.
06:38 Bill en guerre plus glorieux pour les Lillois qui se sont inclinés en quart de finale allé de la Ligue Europa Conférence face à Aston Villa 2 à 1.
06:45 La revanche est à prendre jeudi prochain à domicile pour l'OM comme pour le LOSC.
07:02 Et nous parlons notamment d'économie et de politique ce matin face à une croissance ralentie, un déficit plus important que prévu.
07:08 Comment manœuvrer pour un exécutif au pouvoir dans une campagne électorale ? C'est la question qui se pose pour les européennes.
07:13 Oui, en fait, Jules, comment faire oublier effectivement tout ce que vous venez de dire, tous les chiffres qu'on a avancés,
07:19 ces dizaines de milliards d'économies alors que les européennes c'est demain, c'est le 9 juin, ça va aller vite.
07:25 En plus, c'est vrai qu'on va avoir le jalonnement des agences de notation qui vont créer un espèce de buzz, de petits suspens,
07:33 les médias vont reprendre et même si on paraît très serein au gouvernement en disant que même si la France était dégradée,
07:42 le crédit de la France qui n'est pas rien, finalement, qu'à un cas ça passerait.
07:48 En fait, ce qu'a voulu faire aussi hier Emmanuel Macron, c'est sonner la fin d'une séquence, c'est-à-dire le brouhaha politique
07:55 créé notamment par son ministre de l'économie Bruno Le Maire, arc-bouté sur un projet de loi de finances rectificative,
08:03 arc-bouté sur des mesures de rigueur qui rendent un petit peu anxieux les Français.
08:09 Le président veut dire à la fois "on ne change rien, on garde le cap" mais comme le disait Jérémie Lecomte,
08:16 à la fois il faut occuper l'espace politique et médiatique d'ici le 9 juin par des projets de loi, par des annonces fortes comme celle de Guillaume Gasparian,
08:27 effectivement ce matin qui dit et qui parle vraiment aux classes moyennes, les classes moyennes qui ne veulent pas voir leur revenu un peu augmenter,
08:33 mais qui regardent aussi toujours leur voisin à côté. Le voisin à côté c'est qui ? C'est éventuellement le chômeur, c'est éventuellement le fonctionnaire.
08:39 Et ce matin c'est celui qui occupe indûment un HLM parce qu'il est trop riche et qu'il devrait céder la plate.
08:46 Donc on voit bien que c'est quand même sur des ressorts assez précis que le gouvernement veut maintenant se mettre en marche.
08:55 Est-ce qu'il n'est pas déjà trop tard, Julie Marie Lecomte, en termes de message politique ? Justement, on a beaucoup parlé du déficit, des efforts à faire, des économies à faire, etc.
09:03 Donc c'est difficile de ne plus en parler d'un coup parce que la campagne arrive ?
09:06 À mon avis la question ce n'est pas de savoir s'il est trop tard mais s'il reste encore une possibilité parce que Jean-Jérôme le disait très bien.
09:14 Emmanuel Macron, il a beau vouloir reprendre une logique qui a un peu toujours été sa logique, c'est-à-dire de projeter le pays dans quelque chose d'un peu optimiste.
09:25 D'ailleurs Etienne le rappelait, quand il parle des impôts, il dit "maladie française". Donc là on retrouve un peu le registre, vous savez, des passions tristes.
09:34 Donc on a Emmanuel Macron qui de nouveau se positionne comme l'optimiste qui va mener le pays vers le plein emploi et qui voudrait fermer cette séquence budgétaire.
09:48 Sauf que matériellement, techniquement, ça va être très très compliqué à cause de ce calendrier qu'évoquait Jean-Jérôme.
09:56 La semaine prochaine, Conseil des ministres, on va en parler. À chaque notation, à chaque fois que le coup près de la notation des agences financières tombera, le sujet sera de nouveau sur la table.
10:11 Donc Emmanuel Macron, il va avoir du mal à échapper à ce débat-là.
10:16 Et la difficulté aussi, c'est qu'au sein du gouvernement, les ministres disent déjà "bon là, les dix premiers milliards, c'était les coups de rabot",
10:28 mais sauf que là maintenant, il va falloir se pencher sur la partie la plus difficile, c'est-à-dire celle des réformes structurelles.
10:37 Et quand Emmanuel Macron dit "on garde le cap, on change rien", là où peut-être il se met lui-même en difficulté pour l'avenir, c'est qu'il ne prépare pas complètement les esprits à ces réformes-là.
10:52 Puisque si on ne change rien, finalement on continue sur la même ligne.
10:55 Et en réalité, quels choix demain on fait ? Quels choix faisons-nous qui justement font que si, on change les choses ?
11:03 Il y a la perspective du plan de simplification à Macron 2, je crois à nouveau, simplifier pas mal de choses dans la vie quotidienne.
11:09 Ça peut être une manière d'améliorer les choses, donc pas de rupture, on continue mais on améliore.
11:14 J'ai découvert dans la presse le contenu de ce projet. Je ne crois pas qu'il soit de nature à provoquer un effet "waouh" dans la population.
11:22 C'est des petites mesures, un peu fourre-tout sans doute de bon alloi, mais qui resteront assez circonscrites en termes d'impact.
11:31 Non, ce qu'essaye de faire Emmanuel Macron, c'est de montrer qu'il a un cap, une vision, une conviction.
11:38 Est-ce qu'il va prouver des choses d'ici à deux mois, d'ici au scrutin européen ? Disons les choses, non.
11:43 Et comment peut-il se défaire de ce qui est dépeint comme une petite brouille, en tout cas une distance avec son ministre de l'économie Bruno Le Maire,
11:50 qui n'aurait pas la même vision ? Jean-Jérôme, vous le disiez, il y a besoin d'un projet de loi finance rectificatif, de faire beaucoup d'efforts.
11:55 Et Emmanuel Macron qui serait plutôt prêt à ne pas trop en parler avant cette campagne.
11:59 Comment on va faire avec les semaines qui viennent, et notamment ces réserves de notation ? Bruno Le Maire va être au premier plan là-dessus.
12:03 Ce genre de brouille, ça se règle très facilement en réalité.
12:06 Oui, de deux façons différentes. On est en train de voir la première étape.
12:10 La première étape de la brouille, c'est qu'on n'est pas content de Bruno Le Maire.
12:13 Il y a quelques petites fuites dans la presse, on ne sait pas d'où ça sort, mais on supplique que ça sorte de l'Elysée.
12:18 On n'est pas content de Bruno Le Maire. Bruno Le Maire comprend très bien ce type de message.
12:22 Donc deux possibilités, soit Bruno Le Maire rentre dans le rang, je vais vous dire tout de suite que moi je penche pour cette possibilité,
12:29 parce qu'il reste quand même trois ans de quinquennat, ou Bruno Le Maire ne rentre pas dans le rang,
12:33 auquel cas Bruno Le Maire sera prochainement changé.
12:36 Je pense qu'Emmanuel Macron pourrait, si besoin, se passer de Bruno Le Maire.
12:40 D'ailleurs, il a commencé à préparer les esprits et à mettre une forme de coup de pression à Bruno Le Maire
12:46 en expliquant que ça faisait déjà sept ans qu'il était à Bercy et que les résultats économiques n'étaient pas complètement prouvants.
12:54 - Mais il ne restera pas pour Bruno Le Maire.
12:58 Alors à la fois je suis d'accord avec Étienne Gérard, ça se règle facilement, c'est bis-bis.
13:03 A la fois, quand on a observé l'air contri de Bruno Le Maire hier, derrière Emmanuel Macron,
13:11 quand Emmanuel Macron expliquait qu'il n'y avait pas de brouille entre eux,
13:16 en fait cet exercice de ces deux dirigeants dans une usine de poudre s'est révélé comme un véritable exercice d'humiliation pour Bruno Le Maire.
13:26 Donc je ne sais pas s'il restera ou pas, la seule chose qui est sûre, c'est que ça ouvre une autre séquence,
13:31 là on va parler des réformes, mais que les européennes vont ouvrir la séquence de "je reste, je pars" pour tous ceux qui pensent à 2027.
13:40 - Eh bien on va parler de cette campagne des élections européennes dans un très court instant,
13:43 notamment pour savoir si l'immigration va être vraiment le sujet central.
13:47 Il y a eu du nouveau, notamment une nouvelle décision du Conseil constitutionnel qui ne fait à nouveau pas plaisir.
13:52 A la droite, on y revient juste après le Fil info 9h20, Claire Chescaglini.
14:06 - Le gouvernement veut faire la chasse aux occupants les plus riches des HLM.
14:10 Les bailleurs sociaux devront examiner régulièrement la situation financière de leurs locataires.
14:14 La mesure figurera dans un projet de loi frais, présenté début mai en Conseil des ministres.
14:19 Les autorités sanitaires prient d'être championnes du contrôle pour les JO.
14:24 Les inspecteurs vont aller vérifier cuisine et arrière-cuisine de 100 000 restaurants et boulangeries, soit deux fois plus que l'an dernier.
14:31 La mise en garde de Joe Biden à Pékin. Hier, le président américain s'est engagé à défendre les Philippines en cas d'attaque en mer de Chine méridionale.
14:39 Or, une grande partie de cette surface maritime est revendiquée par Pékin.
14:43 Depuis des semaines, des incidents entre bâtiments des gardes-côtes philippins et navires militaires chinois se multiplient.
14:49 Washington et Manille sont liés par un traité de défense mutuelle.
14:53 De magnifiques fresques qui n'avaient plus été admirées depuis près de 2000 ans et qui réapparaissent.
14:58 Des scènes de la guerre de Troie ont été découvertes à Pompéi.
15:01 Elles ornaient les murs d'une vaste salle de banquet, annoncière du site archéologique situé près de Naples.
15:07 L'immigration n'avait jamais vraiment quitté la scène du débat de la campagne pour les européennes.
15:25 Mais voilà qu'elle revient, en tout cas un petit peu plus fort aujourd'hui, parce qu'il y a eu cette décision hier, Jean-Jérôme, du Conseil constitutionnel.
15:31 Un référendum d'initiative partagée sur l'immigration, c'est non.
15:35 Oui, c'est non et c'est un coup dur pour LR, Jules.
15:38 Ce projet de référendum devait soutenir la campagne de François-Xavier Bellamy, lui permettre en quelque sorte d'exister, d'être odie face aux RN.
15:48 Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est raté. Mais la question de l'immigration devrait rester un marqueur de cette campagne pour les européennes.
15:55 Elle permet en fait à chaque tête de liste de se démarquer, l'extrême droite sur l'islam et Valérie Heillet, la candidate, la tête de liste pour la majorité,
16:05 met également en avant le vote à Strasbourg sur le pacte de l'immigration et de l'asile, comme un point fort du bilan de la majorité en Europe.
16:14 Quant à Raphaël Glucksmann, la tête de liste de la liste PS Place Publique, lui souligne qu'il a voté contre, qu'il est de gauche,
16:24 alors même qu'en Europe, les socialistes européens ont voté pour ce pacte d'asile.
16:30 Et ça c'est tout frais, c'était cette semaine, le vote de ce pacte d'asile immigration après 4 ans de débat.
16:34 Ça tombait à point nommé justement avant les élections européennes et là on voit Xavier Bellamy, Eric Ciotti à la frontière franco-italienne.
16:42 Aujourd'hui Valérie Heillet à l'aéroport de Roissy.
16:44 Oui, un match des frontières, aujourd'hui, c'est assez intéressant d'ailleurs, la façon dont plusieurs candidats, mais d'ailleurs ils ne sont pas les seuls,
16:53 mais dans la foulée effectivement du vote sur le pacte migratoire, ont souhaité choisir ce décor de la frontière pour prospérer en quelque sorte sur la suite du vote,
17:09 avec une anecdote assez rigolote que je vais vous livrer.
17:13 François-Xavier Bellamy a annoncé assez vite, bien avant le vote, qu'il se rendrait à la frontière italienne aujourd'hui,
17:25 notamment avec Eric Ciotti et ça fait plusieurs jours que Valérie Heillet, de son côté, qui elle se démarque par le fait d'être la seule à avoir voté le pacte migratoire,
17:34 a cherché un endroit où aller. Alors elle a essayé d'aller à Calais, sauf que la maire de Calais, Nathalie Bouchard, n'était pas très disponible.
17:44 Elle était prête à aller jouer le match de la frontière italienne contre François-Xavier Bellamy, sauf que Christian Istreuzi, maire de Nice, n'était pas disponible.
17:53 Donc aujourd'hui, elle est finalement à Oissi. Ça veut dire que ce décor-là de la frontière, parce que les photos sont censées imprimer la rétine,
18:07 il va rester un moment. Manon Aubry, elle, s'était rendue avant le vote à Calais, elle aussi auprès des réfugiés.
18:18 On sent bien que dans la foulée de la décision du Conseil constitutionnel, même si elle était négative pour les Républicains,
18:26 ça redonne du carburant à la campagne de François-Xavier Bellamy, qui a perdu d'une certaine manière sur les deux tableaux.
18:36 Puisqu'il vote contre le pacte immigration, le pacte immigration passe, et puis ce recours contre le Conseil constitutionnel échoue.
18:44 Et qui fait face au rassemblement national, qui a forcément la main quand on parle de sujets migratoires dans une campagne, ou pas, Étienne Girard ?
18:51 Les chiffres des sondages le montrent, et d'ailleurs les chiffres des dernières élections le montrent aussi.
18:57 C'est toute la difficulté pour un parti comme les Républicains, autrefois immense parti de gouvernement,
19:03 devenu aujourd'hui un parti un peu le second plan dans la vie politique française. On peut même s'interroger,
19:08 est-ce que si le référendum d'initiative partagée avait été validé, est-ce que ça aurait réellement boosté la campagne des Républicains ?
19:15 En termes médiatiques, sans doute, en intention de vote, on peut se poser la question.
19:19 Il y a quand même un effet attrape-tout assez impressionnant du rassemblement national sur la question de l'immigration.
19:25 On a l'impression que quiconque peut parler d'immigration s'approfitera au rassemblement national.
19:31 Et c'est vrai que c'est une thématique sur laquelle, en termes hostiles, c'est une marque tellement ancrée sur cette thématique-là,
19:44 que pour les Républicains c'est un vrai questionnement. Ils n'ont pas réussi, jusqu'à présent, à trouver la solution.
19:51 Vous connaissez la phrase, on préfère toujours l'original à la copie.
19:55 Ils n'ont pas réussi, les Républicains, jusqu'à présent, à montrer qu'ils étaient plus et mieux qu'une copie du rassemblement national sur les questions d'immigration.
20:03 C'est difficile Jean-Jérôme Berthelus pour les Républicains de trouver des différences, justement, à énoncer clairement sur l'immigration avec le rassemblement national ?
20:11 En tout cas, quand on va sur le site internet de LR, ce qui s'affiche c'est "souhaitez-vous mettre fin à une immigration débridée ?"
20:21 C'est ce qui s'affiche en une, donc on voit bien que LR a décidé de mettre le paquet là-dessus.
20:28 Bien sûr que c'est difficile pour LR, mais en creux, ce qu'il faut bien voir, c'est qu'il y a François-Xavier Bellamy, il y a Éric Ciotti, mais les autres leaders de LR, où est-ce qu'ils sont ?
20:41 Eh bien, ils ne sont pas là dans la campagne. Donc ils se démarquent un petit peu de cette campagne monothématique de LR, on va dire ça comme ça, de cette campagne relativement anti-européenne de LR, et ils attendent la chute.
20:55 Xavier Bertrand dans les Hauts-de-France, le maire de Cannes, David Lysnard, Pradier dans l'autre, ils attendent que LR se casse la gueule, voilà, ou que ce fasse moins de cinq ans.
21:08 - Vous n'avez même pas cité Laurent Wauquiez. - Oui, pardon. Non mais parce qu'ils attendent aussi la chute de Wauquiez.
21:13 Mais un petit mot, en fait, ce qui est très symbolique, c'est que c'est une campagne pour les élections européennes marquée par l'immigration et marquée par "chacun cherche la frontière".
21:23 Donc en fait, on marche un peu sur la tête, on devrait parler d'Europe, et en fait, tous les leaders politiques, ils cherchent la frontière de la France avec l'Europe.
21:32 Et il n'y a pas de choix pour les Républicains, on est obligé de parler d'immigration, un parti de gauche peut s'en passer ou le faire un minima, pour les Républicains, c'est obligatoire ?
21:41 - C'est l'écueil auquel le parti compte ? - Je ne sais pas, je serais tentée de vous dire que non.
21:46 - C'est vous l'experte. - Non mais aux Républicains de choisir leur stratégie, on voit à peu près quel est le résultat de celle qu'ils mènent aujourd'hui.
21:55 Etienne le disait, maintenant la droite républicaine, elle peut aller sur bien d'autres sujets, elle peut aller absolument sur le terrain économique, il y a beaucoup de choses à dire au niveau européen sur l'économie, sur le social également,
22:10 un thème sur lequel Valérie Ayé, elle, va faire campagne, que peut l'Europe ? Une Europe sociale est-elle possible ? Après tout, la droite républicaine, elle aussi peut avoir sa part dans ce débat-là.
22:23 - Mais c'est vrai qu'il y a des habitudes dans le débat politique, donc il est bon de les questionner, les informer, c'est fait pour ça.
22:27 Merci beaucoup Julie-Marie Lecomte, chef du service politique de France Info. Etienne Girard, rédacteur en chef du service société, quelle est la une de l'Express, vous l'avez ?
22:36 - Une enquête sur une institution que tout le monde connaît et qui pose aujourd'hui question, l'ONU, que nous on renomme l'ONULE, à lire dans tous vos bons kiosques à aller acheter d'urgence.
22:46 - L'ONU en question notamment dans le conflit Israël-Hamas. - Exactement. - Et merci beaucoup Jean-Jérôme Bertolus, les informés. Reviennent demain les informés de l'Eco et ce soir bien sûr.

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