Au programme ce soir, une plongée au cœur du dispositif de surveillance pour les Jeux olympiques. Sous prétexte de menace terroriste et sécuritaire, l’événement devrait permettre la mise en place de dispositifs de vidéo invasifs.
Nous ferons ensuite un point sur la situation militaire en Ukraine alors que le pays a relancé une nouvelle mobilisation.
Cette édition sera également l’occasion de s’intéresser au nucléaire français. Naguère une exception française, le secteur a subi de plein fouet les erreurs politiques. Loïk Le Floch-Prigent nous livrera son analyse.
Et puis nous terminerons par un détour en Ecosse pour évoquer le nouveau combat du gouvernement indépendantiste : le wokisme.
Nous ferons ensuite un point sur la situation militaire en Ukraine alors que le pays a relancé une nouvelle mobilisation.
Cette édition sera également l’occasion de s’intéresser au nucléaire français. Naguère une exception française, le secteur a subi de plein fouet les erreurs politiques. Loïk Le Floch-Prigent nous livrera son analyse.
Et puis nous terminerons par un détour en Ecosse pour évoquer le nouveau combat du gouvernement indépendantiste : le wokisme.
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00:14 Madame, Monsieur, bonsoir, bienvenue dans cette dernière édition de La Semaine.
00:19 Au programme ce soir, une plongée au cœur du dispositif de surveillance pour les Jeux Olympiques.
00:24 Sous prétexte de menaces terroristes et sécuritaires, l'événement devrait permettre la mise en place de dispositifs de vidéo invasifs.
00:33 Nous ferons ensuite un point sur la situation militaire en Ukraine, alors que le pays a relancé une nouvelle mobilisation.
00:40 Cette édition sera également l'occasion de s'intéresser au nucléaire français.
00:44 Naguère, une exception française, le secteur a subi de plein fouet les erreurs politiques.
00:49 Loïc Lefloque-Prigent nous livrera son analyse.
00:52 Et puis, nous terminerons par un détour en Écosse pour évoquer le nouveau combat du gouvernement indépendantisme, le wokisme.
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01:04 Les Jeux Olympiques, une occasion en or de renforcer la surveillance de masse.
01:08 À quelques mois de l'événement se prépare une expérimentation qui devrait aboutir à une généralisation de pratiques intrusives.
01:15 Olivier Frèrejac.
01:16 La France médaille d'or de la surveillance.
01:18 Pour les Jeux de Paris, les autorités publiques vont initier la vidéosurveillance algorithmique,
01:24 un système ayant recours à l'intelligence artificielle permettant d'analyser automatiquement des images par des logiciels pour reconnaître des mouvements suspects ou des formes.
01:34 Ce système est déjà expérimenté par diverses sociétés de surveillance, comme le montre cette vidéo de l'agence France Presse.
01:41 Je vous appelle pour une intrusion sur le site Alpha à Montelajoli.
01:46 C'est un individu type africain, avec pantalon noir, avec bande réfléchissante en bas du pantalon.
01:55 Il a été vu près de l'allée des marronniers.
01:59 Et paf, le méchant est vu et identifiable, mais évidemment pas arrêté et quand il le sera, il bénéficiera de la clémence d'un juge du syndicat de la magistrature.
02:09 Évidemment, pour développer ce procédé sécuritaire invasif, de nombreuses agglomérations se sont portées volontaires.
02:15 Un certain nombre de villes se sont déclarées comme étant intéressées pour bénéficier de nos services de manière pilote, pour pouvoir ajuster les choses.
02:24 Il ne s'agit pas de faire, de jouer avec le feu.
02:28 Voilà, il s'agit simplement de mettre en place progressivement ce service de vidéoprotection, y compris sur l'espace public, au bénéfice de communes.
02:36 Le terme vidéoprotection utilisé par les vendeurs de ces systèmes est impropre.
02:41 Une caméra n'a jamais protégé quelqu'un, mais elle surveille. Des villes comme Dijon, pionnière en la matière avec son maire socialiste François Rebsamen,
02:50 montrent l'échec de ces politiques de surveillance qui ne font pas reculer la délinquance, comme en témoigne la surexposition médiatique
02:58 pour des faits de criminalité d'une agglomération comme la capitale des Ducs de Bourgogne au cours de la décennie écoulée.
03:04 L'un des fondateurs du logiciel Wintix précise le fonctionnement de cet outil.
03:09 Le logiciel, il va seulement quelque part détourer des objets, comme un système d'ombre chinoise.
03:16 Et c'est sur la base de ces silhouettes qu'il va se prononcer sur est-ce que c'est un véhicule ? Est-ce que c'est une personne ?
03:21 Si je vois plusieurs personnes, combien ça fait de personnes ? C'est ça ce que fait l'algorithme.
03:25 Mais à aucun moment, il va venir regarder le visage pour dire ça, c'est monsieur X ou monsieur Y.
03:30 Des limites qui, bien sûr, pourront être dépassées une fois la boîte de Pandore ouverte.
03:34 L'organisation de gauche Amnesty International met en garde contre le recours à de telles technologies censées être temporaires,
03:42 mais qui rapidement deviennent la base d'un système sécuritaire.
03:45 Ce qu'on a pu constater vis-à-vis d'autres pays qui ont recours à ces technologies, c'est que quand on les utilise,
03:54 on observe une certaine surenchère technologique.
03:57 On a pu constater, par exemple, que le Royaume-Uni, en 2012, précisément à l'occasion des Jeux Olympiques de Londres,
04:03 les technologies de reconnaissance faciale ou de surveillance avaient été utilisées, expérimentées.
04:08 À la fin de l'événement exceptionnel, ces technologies et ces mesures dites "exceptionnelles" sont restées.
04:14 Et elles sont aujourd'hui utilisées par les autorités britanniques.
04:17 Si ce n'est pas suffisant, on va ajouter une couche algorithmique, on va faire de la reconnaissance faciale, la détection des émotions.
04:21 Des dérives en matière de surveillance qui ont été permises sous prétexte d'attentats islamistes et plus récemment par la crise sanitaire,
04:28 et dont les critiques se concentrent essentiellement à la gauche de la gauche, alors même que ces outils de surveillance serviront aussi à réprimer les dissidences politiques de droite.
04:37 Une question doit aussi se poser, qui est derrière la caméra ?
04:42 Pour les Jeux Olympiques, l'appel d'offres a laissé la place à quatre sociétés déjà bien intégrées dans le secteur.
04:47 Il s'agit de WinTix pour les logiciels en Ile-de-France et pour la surveillance des transports, de VidTix pour l'Outre-mer,
04:55 la Provence, Alpes-Côte d'Azur, le Rhône-Alpes et la Corse.
04:58 Chapevision traitera des autres régions.
05:00 Enfin, Orange Business Services, en partenariat avec une filiale d'Atos, Ipsotech, sera mobilisable en cas de défaillance de WinTix.
05:09 Ces structures ont un mérite, celui d'être toutes françaises.
05:13 Quant au stockage des données récoltées, il doit être assuré sur le territoire national ou placé sous la coupe du règlement général sur la protection des données, le RGPD européen.
05:23 Les entreprises sollicitées pourront en revanche mettre à disposition leur algorithme bien après les jeux,
05:28 car l'expérimentation concerne tout événement récréatif, sportif et culturel jusqu'au 31 mars 2025.
05:36 Suivra une évaluation de ces outils par un comité qui pourra généraliser le procédé,
05:41 ce qui ne devrait pas manquer de se passer à considérer les intérêts financiers en jeu pour les différents acteurs en présence.
05:48 Pour l'association La Quadrature du Net, spécialisée dans la défense des libertés numériques,
05:52 l'expérimentation pendant les Jeux Olympiques doit être vue comme une simple étape vers la légitimation de la pérennisation de ces technologies
06:01 et de critiquer un caractère expérimental qui permet de sortir du cadre juridique habituel d'examens de proportionnalité.
06:09 Le recours à des entreprises privées pour ces missions de sécurité publique peut également laisser songeur.
06:15 Les marchés seront-ils maintenus avec ces sociétés si demain elles passent sous pavillon d'une puissance étrangère ?
06:22 Plus généralement, c'est l'efficacité du dispositif qui peut être critiquée.
06:27 En effet, à mesure que les caméras se sont multipliées dans nos rues au cours des trois dernières décennies,
06:31 la délinquance n'a cessé de croître, laissant penser aux plus clairvoyants,
06:36 que la criminalité n'est pas affaire de technologies, mais plutôt de ressources humaines et d'équilibre social.
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06:46 L'entêtement de Volodymyr Zelensky use l'Ukraine.
06:49 Une nouvelle loi de mobilisation a été votée jeudi dans un pays de plus en plus divisé.
06:54 Un affaiblissement politique qui s'ajoutera à la défaite militaire du président.
06:58 Le point tout de suite.
07:00 Une fuite en avant, mortelle.
07:03 Jeudi, la Rada, le Parlement ukrainien, a voté une loi permettant de mobiliser encore davantage d'hommes pour se rendre au front.
07:10 Si les lignes n'évoluent pas radicalement depuis plusieurs semaines,
07:14 les regards se concentrent toutefois sur la ville de Kharkiv ou Kharkov, où les forces russes sont à l'initiative.
07:20 C'est ailleurs dans ce cadre que le président ukrainien a lancé un nouvel appel.
07:24 L'objectif de la Russie est absolument clair.
07:27 Elle veut tout faire pour pousser les gens à quitter Kharkiv et la région.
07:32 Tout ce que touche Poutine se transforme en ruines.
07:36 Nous devons faire tout ce qui est possible et impossible pour protéger de Poutine le plus grand nombre possible de nos villes et de nos communautés.
07:43 Si les opérations à Kharkiv sont importantes, les experts, les vrais,
07:49 estiment toutefois qu'il apparaît peu probable que la Russie tente de prendre la ville.
07:53 Il semble en effet que l'intérêt de la zone est avant tout parce qu'elle abrite
07:57 une part importante de la logistique militaire ukrainienne, laquelle fait les frais du feu de Moscou.
08:03 Sur la ligne nord du front, de Kupyansk à Kramatorsk, en passant par Chasoviar,
08:08 les ukrainiens sont parvenus à mener plusieurs ripostes réussies.
08:12 Néanmoins, ces zones restent à l'ouest des lignes de front.
08:15 Plus bas, dans le blast de Zaporizhia, des frappes ont été menées contre la centrale nucléaire,
08:19 laquelle est administrée par les russes depuis plus d'un an.
08:23 Un conseil extraordinaire de l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique,
08:27 s'est réuni jeudi pour évoquer les dangers autour de cette centrale civile,
08:31 fréquemment prise pour cible par les combattants ukrainiens,
08:34 sans que les occidentaux n'évoquent évidemment la paternité des attaques.
08:39 Un peu plus à l'est et au sud, les russes ont grignoté une partie du saillant de Robotny.
08:44 Tout porte donc à croire, comme nous l'indiquions mercredi,
08:47 que les forces russes tentent de faire coïncider la ligne de front avec des frontières naturelles,
08:52 telles que le sud du Nièvre et les limites des différents oblastes.
08:56 Du côté de l'Ukraine, au-delà des efforts de riposte, des opérations sur le territoire russe
09:01 sont toujours régulièrement menées, y compris plus en profondeur,
09:04 comme sur la ville de Voronezh et également dans l'enclave de Kaliningrad.
09:10 Des opérations limitées qui visent essentiellement à donner du baume au cœur aux troupes ukrainiennes,
09:16 obligées de plus en plus de compter avec le matériel et les munitions manquants.
09:21 Retour en France, alors que sévit une crise énergétique sans précédent,
09:29 où en est le nucléaire français ?
09:31 Emmanuel Macron avait promis de lui redonner des couleurs,
09:34 mais comme souvent avec le chef de l'État, les actes ne suivent pas toujours la parole.
09:38 Le point avec Rémi Tell.
09:40 Nous devons bâtir la renaissance du nucléaire français,
09:44 ainsi parlait Emmanuel Macron le 10 février 2022 à Belfort,
09:48 une déclaration aux airs de virage à 180 degrés,
09:51 après près d'une décennie d'initiatives pour démanteler le nucléaire civil en France.
09:57 Pourtant symbole d'indépendance et de puissance technologique,
10:00 le nucléaire a produit jusqu'à 75% de l'électricité consommée par nos compatriotes,
10:06 alimentant l'industrie, les foyers et les infrastructures de transport avec une électricité à bas coût.
10:12 La filière nucléaire a ainsi offert un avantage compétitif important à l'Hexagone
10:17 et suscité l'envie de ses voisins européens, tout particulièrement allemands.
10:21 Mais les événements et l'opportunisme politique ont eu raison d'une fierté française,
10:25 structurée par le pouvoir gaulliste dans les années 60.
10:28 Accident de Tchernobyl, de Fukushima,
10:30 ouverture du marché de l'électricité à la concurrence européenne en 1999,
10:35 crise à Areva, autant d'ingrédients qui ont fragilisé ce fleuron national.
10:40 Sous la pression des verts, la loi sur la transition énergétique de 2015
10:43 a porté un coup de gras sous investissement,
10:46 avec l'objectif de ramener à 50% la part du nucléaire dans le mix énergétique tricolore d'ici à 2035.
10:53 L'élection d'Emmanuel Macron a largement emboîté le pas.
10:56 En 2018, le président a confirmé la décision prise un an plus tôt de fermer la centrale de Fessenheim.
11:02 Pourtant apte à fonctionner jusqu'en 2041, entre février et juin 2020,
11:07 ces deux réacteurs ont ainsi cessé leur activité.
11:09 Mais l'envolée dès 2021 du prix du kilowatt-heure a forcé Emmanuel Macron à revoir ses plans.
11:15 Alors que 17 des 56 réacteurs se trouvaient à l'arrêt pour maintenance,
11:19 Emmanuel Macron a décidé de construire 6 nouveaux EPR
11:23 et de lancer des études pour la construction de 8 EPR additionnelles.
11:27 Une ambition bien tardive qui a dû faire face à une pénurie énergétique
11:30 que les sanctions contre la Russie, après le début du conflit ouvert en Ukraine,
11:34 15 jours après le discours présidentiel de Belfort, n'ont fait que renforcer.
11:39 Deux ans plus tard, l'État se donne-t-il pour autant les moyens de son ambition
11:43 en matière de renouveau de la filière nucléaire ?
11:46 Ce n'est pas l'avis de Loïc Lefloque-Prigent, ancien patron d'Elf à Guiten,
11:50 auteur d'un article sur la question pour le magazine Transition et Énergie.
11:54 Très peu de choses ont été réellement faites,
11:57 et qu'il n'y a pas de véritable programme avec les détails des financements,
12:07 le détail de qui est le chef, le détail de quand est-ce qu'on commence,
12:12 quand on donne le premier coup de pied, etc.
12:14 Il n'y a rien de fait.
12:16 Il y a eu un discours, et puis l'argent n'est pas venu.
12:22 Il est possible que c'est parce qu'il n'y a pas d'argent en France,
12:25 enfin, il faut autant le savoir,
12:26 mais on peut très bien trouver des solutions, même s'il n'y a pas d'argent,
12:30 parce que ces outils sont quand même des outils rentables et bancables.
12:35 Loïc Lefloque-Prigent explique également qu'une politique énergétique nationale
12:38 ne peut se mener qu'avec une vision de long terme.
12:41 De l'énergie pour les années à venir, sur une longue période,
12:47 que ce n'est pas un quinquennat, ni un septennat,
12:53 on fait une politique sur 10, 20 ou 30 ans,
12:55 et on investit, on fait des filières, on a des matériels,
13:01 on a des industries qui travaillent, chacun dans son créneau.
13:04 Il reste cependant optimiste quant au savoir-faire existant dans notre pays
13:08 en matière de nucléaire civil.
13:10 Il reste encore beaucoup de gens très compétents dans la filière nucléaire,
13:16 c'est clair, et c'est la même chose dans la filière militaire,
13:19 il reste beaucoup de gens, simplement,
13:21 ils ont besoin d'être mobilisés et de mobiliser là-dessus.
13:25 Symbole de la désindustrialisation de la France,
13:28 les difficultés du nucléaire ne semblent donc pas être derrière nous,
13:32 et avec elles, les factures d'énergie qui plombent le tissu économique de notre pays.
13:40 Le wokisme, nouvelle lubie écossaise.
13:43 Un an après la chute du Premier ministre Nicolas Sturgeon,
13:46 le gouvernement s'obstine avec une loi sur les dites incitations à la haine.
13:51 Explication de Renaud de Bourleuf.
13:54 Nouvelle bataille entre Écossais et Anglais,
13:56 et cette fois le nerf de la guerre n'est autre que le wokisme.
13:59 Le monde anglo-saxon étant le véritable laboratoire de cette idéologie.
14:02 Lundi 1er avril, le Hate Crime and Public Order Act,
14:05 littéralement la loi sur les crimes de haine et de l'ordre public,
14:07 est entrée en vigueur en Écosse.
14:09 Le texte reprend une législation criminalisant les propos ou attitudes
14:12 incitant à la haine contre la race, et l'étant à d'autres secteurs.
14:15 L'âge, le handicap, la religion, l'orientation sexuelle,
14:19 ou la dite identité transgenre.
14:22 Non, le fait que cette loi ait été publiée le 1er avril,
14:24 n'en fait pas un poisson d'avril.
14:26 Notez que chez les britanniques, cette journée est appelée "All Fools Day",
14:28 ce qui peut donner plusieurs traductions, dont "Journée de tous les imbéciles".
14:32 L'événement a pris une tournure médiatique avec J.K. Rowling,
14:34 la romancière écossaise mondialement connue pour la saga Harry Potter,
14:37 devenue la bête noire de l'extrême gauche pour avoir dit qu'une femme naturelle
14:40 ce n'est pas la même chose qu'une femme transgenre.
14:43 Désormais qualifiée de transphobe, elle est maudite par ceux qui autrefois l'idolâtraient.
14:46 À l'occasion de l'entrée en vigueur de la loi,
14:48 elle a fait une petite provocation sur les réseaux sociaux en déclarant que
14:50 si ses propos tombaient sous le coup de la nouvelle législation,
14:53 elle était prête à aller en prison.
14:55 Et concernant l'opinion des Écossais sur ce sujet,
14:57 les journalistes du média britannique JB News sont allés alors en rontre.
15:01 Honnêtement, les policiers ont assez à faire.
15:03 Je pense qu'à ce moment de l'heure, ils n'ont pas assez de temps
15:06 pour investiger des crimes plus sérieux, comme les meurtres de burglarie, etc.
15:09 Je vais me mettre un T-shirt qui dit
15:15 les 4 mots les plus dangereux de l'Etat.
15:20 Ces sujets semblent lasser la population écossaise qui a d'autres soucis en tête.
15:23 L'inflation, le coût de la vie, les listes d'attente dans les établissements de santé,
15:27 des problèmes que le gouvernement local a visiblement du mal à résoudre.
15:29 Et comme le combat des pendentistes est aujourd'hui beaucoup moins galvanisateur,
15:32 il faut bien trouver des combats à mener.
15:34 Après l'échec du référendum sur l'indépendance en 2014
15:36 et les difficultés dans les discussions avec Londres sur la GJ,
15:39 une frange du parti national écossais, le SNP,
15:41 s'est progressivement recyclée dans le wokisme.
15:44 Le premier ministre M'sa Youssef a récemment affirmé qu'il jugeait le terme "national" plutôt déplaisant.
15:48 Un comble pour un homme politique membre d'un parti censé être nationaliste.
15:51 Chef de gouvernement local depuis un an, ce dernier est favorable à la diversité ethnique
15:55 et aime mettre en avant son origine du Pakistan.
15:57 Il avait par ailleurs déclaré qu'il n'était pas normal qu'en Écosse
15:59 tous les présidents d'organismes publics soient blancs.
16:01 Une fois arrivé au pouvoir, il a donc poursuivi l'oeuvre de son prédécesseur démissionnaire,
16:05 Nicolas Sturgeon.
16:06 Le Hate Crime and Public Order Act est en effet dû à celle qui a été
16:09 premier ministre d'Écosse de 2014 à 2023.
16:12 Son extrémisme wok lui aura été fatal.
16:14 En 2022, la loi Gender Recognition Reform Bill,
16:16 littéralement "loi réformant la reconnaissance de genre",
16:19 a été bloquée par le veto de Londres.
16:21 Le texte facilitait le "changement de genre" dès l'âge de 16 ans et sans avis médical.
16:26 Ajoutons à cela la polémique sur le violeur transgenre
16:28 pour emprisonner dans une prison pour femmes parce qu'il se prenait lui-même pour une femme.
16:31 Et Nicolas Sturgeon a fini par démissionner.
16:33 Msaï Oussaf était la personne idéale pour lui succéder.
16:36 Il a donné une nouvelle corde à l'arc des wokistes, la minorité religieuse.
16:39 L'appel à la prière musulmane depuis Butthouse,
16:41 la résidence officielle du chef de gouvernement, en est un exemple typique.
16:45 Pour le moment, minorités sexuelles et islamiques font bon ménage.
16:48 En attendant le prochain épisode.
16:49 Et partons à présent faire le tour de l'actualité,
16:56 en bref, en compagnie de Rémi Baud.
16:58 Un déferlement de violences inédits par son ampleur et son intensité.
17:01 C'est ainsi qu'un rapport sénatorial décrit les émeutes de l'été 2023
17:04 après la mort de Nahel Merzouk à Nanterre.
17:07 Une commission d'enquête transpartisane a rendu ses conclusions mardi.
17:10 Du 27 juin au 7 juillet, les émeutes ont dépassé les 3 semaines de violence de l'automne 2005.
17:14 Les 16 400 sinistres déclarés aux assureurs représentent un coût de 793 millions d'euros,
17:19 soit un montant de 4 fois supérieur à celui de 2005.
17:21 Les dégâts concernent certes des bâtiments publics,
17:23 tels que des commissariats, des services de l'éducation,
17:25 des mérites et des écoles, mais aussi des lieux privés.
17:28 436 débits de tabac, 370 agences bancaires, 118 opticiens
17:32 et environ 200 commerces alimentaires et 200 commerces d'habillement ont été vandalisés et pillés.
17:36 Difficile de voir le lien avec la colère consécutive à la mort d'un adolescent
17:39 après un refus de tempérer lors d'un contrôle de police.
17:41 C'est ce que souligne le rapport.
17:43 La mort de Nahel a été l'élément déclencheur des violences,
17:45 mais les motivations des émeutiers n'avaient pas vraiment de lien avec l'événement.
17:48 Selon l'enquête, certains quartiers étaient prêts à l'affrontement avec les forces de police,
17:51 ayant donc sauté sur l'occasion pour lancer leur action.
17:54 Et une nouvelle occasion pourrait très bien ressurgir,
17:56 comme le soulignait le sénateur LR François-Noël Buffet en présentant ses conclusions.
18:01 Les émeutes de l'été ne seraient donc relevées d'un seul mécanisme,
18:04 et être en cela considéré comme un simple fait divers.
18:08 Je crois qu'effectivement, nous devons prendre en compte que ce fait divers,
18:14 fondé sur un alignement de causes univoque ou encore comme un incident isolé,
18:18 ne se reproduira pas dans les prochaines années.
18:22 Il ne se reproduira pas, ou plus, il faut vraiment l'exclure.
18:26 Nous ne sommes pas dans un phénomène qui soit un phénomène ponctuel.
18:31 Dans ce phénomène-là, dans ce qui s'est passé,
18:35 il y a légèrement d'autres problèmes qui peuvent ressurgir,
18:38 et ça c'est une conviction qui est effectivement la nôtre.
18:43 De nouvelles émeutes qui pourraient s'étendre encore davantage.
18:47 En effet, les événements de l'été 2023 ont dépassé les quartiers dissensibles.
18:50 La carte des violences n'est plus la même qu'en 2005.
18:52 Ce ne sont plus 25 départements qui ont été touchés,
18:54 mais 95 sur les 101 départements français.
18:56 De plus, les émeutes ont infecté davantage de villes moyennes,
18:59 voire rurales, considérées comme calmes.
19:01 23% des infractions ont été recensées en zone gendarmerie.
19:04 De quoi penser que plus personne n'est à l'abri en France.
19:07 Une semaine après l'école blanche, Macron dans une usine de poudre.
19:11 Jeudi, le président s'est rendu à Bergerac
19:13 pour visiter la future ligne de production poudrière de Renko.
19:16 Un symbole, selon Emmanuel Macron, de la reconquête industrielle
19:19 et de la souveraineté militaire.
19:21 Pourtant, l'extension de cette usine est avant tout liée au conflit en Ukraine
19:24 puisque la production doit être doublée d'ici deux ans.
19:26 L'homme qui aura favorisé la vente de nombreux florons français
19:28 a affirmé qu'il n'y avait pas de fatalité industrielle.
19:30 Il est vrai que la production de poudre pour les obus français
19:32 avait été délocalisée en Suède en 2007.
19:34 Dommage qu'il ait fallu la guerre en Ukraine pour la rapatrier.
19:37 Les associations poursuivent leur lutte contre les supposées discriminations.
19:41 Jeudi, cinq mouvements parmi lesquels Amnesty International
19:44 et Human Rights Watch ont déposé plainte auprès de l'ONU
19:47 pour dénoncer les contrôles au fascisme en France.
19:49 Ces associations et ONG se tournent vers les Nations Unies
19:51 après avoir épuisé toutes les voies de recours nationales.
19:53 En octobre, le Conseil d'État avait affirmé
19:55 qu'il existait des contrôles discriminatoires par les forces de police
19:58 mais que la pratique n'était pas systématique.
20:00 La haute juridiction administrative avançait surtout
20:02 qu'elle ne pouvait pas contraindre l'État sur cette question.
20:04 Pour ce qui est de la décision du Comité pour l'élimination
20:06 de la discrimination raciale de l'ONU, il faudra attendre quelques années.
20:09 De plus, aucune mesure coercitive ne pourra être prise vis-à-vis de la France.
20:12 Au moins, cela permet aux acteurs associatifs de s'occuper.
20:16 La délation à portée de main est rémunérée.
20:18 L'ARCOM, Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle et Numérique,
20:21 offre du travail pour ce qui est appelé des "signaleurs de confiance",
20:24 des individus rémunérés pour surveiller les opinions sur Internet et les réseaux sociaux.
20:28 Les délateurs en herbe doivent trouver des contenus qualifiés offensants,
20:31 intimidants ou allant contre la doxa civique.
20:33 Une offre d'emploi qui flaire bon la balance,
20:35 qui se fait avec vos impôts pour vous éviter de vous exprimer librement.
20:38 Par ailleurs, un tel travail pourrait à priori tout à fait être assuré
20:40 par une intelligence artificielle.
20:42 Certains esprits taquins pourraient tenter de saisir l'occasion
20:44 pour être recrutés et orienter le signalement.
20:46 Le gouvernement veut faire de la place dans les HLM.
20:49 Le journal Les Echos a révélé vendredi matin que le ministre délégué au logement,
20:53 Guillaume Casbarian, allait prendre des mesures contre les locataires
20:56 ayant un revenu trop élevé pour rester en HLM, soit 8% d'entre eux.
20:59 Il y a 5,2 millions de logements sociaux en France
21:02 et 1,8 millions de ménages qui espèrent en obtenir un.
21:04 Le ministre entend donc demander aux bailleurs sociaux
21:06 une évaluation régulière de la situation personnelle,
21:08 financière et patrimoniale des locataires.
21:11 En cas de dépassement du niveau de richesse attendu,
21:13 le bailleur pourrait élever le loyer, voire expulser les occupants.
21:16 Alexis Corbière et Raquel Garrido n'ont donc à bien se tenir.
21:18 La capitale de la gastronomie compare au Tiers-Monde.
21:22 Alors que les autorités françaises ont fait savoir que les contrôles sanitaires
21:24 seraient doublés cette année pour éviter les intoxications en marge des Jeux Olympiques,
21:27 une vidéo fait fureur sur les réseaux sociaux.
21:29 Un vendeur de kebabs a été filmé jeudi par un touriste espagnol
21:32 en train de nettoyer son plateau dans la Seine.
21:34 La vidéo est accompagnée du titre "Paris Third World Ding, Paris Tiers-Monde".
21:37 Une vidéo qui permet de montrer aussi bien la propreté d'une partie des restaurants
21:40 dans lesquels le public pourra se restaurer pendant les JO
21:42 et la sûreté de la Seine dans laquelle les athlètes sont invités à nager pour certaines épreuves.
21:46 Nouveau cas de choléra à Mayotte.
21:49 Jeudi, la préfecture a fait savoir que 4 clandestins atteints de choléra
21:52 avaient été identifiés au large de l'île.
21:54 Probablement originaire du Congo, tous sont venus de l'archipel voisin des Comores
21:57 avant d'être interpellés par les services français de lutte contre l'immigration.
22:00 Ils ont été pris en charge au sein de l'unité Choléra du centre hospitalier de Mayotte.
22:03 La préfecture a également indiqué que les risques de propagation étaient limités.
22:06 Pour rappel, la maladie est arrivée de Mayotte le 18 mars avec un seul cas confirmé.
22:10 Aux Comores, on compte déjà 995 cas de choléra et 26 décès.
22:13 Secousse internationale en cascade.
22:16 En mer de Chine méridionale, lors d'un sommet inédit avec les dirigeants japonais et philippins,
22:20 le président états-unien Joe Biden avertit Pékin qu'il défendrait les Philippines en cas d'attaque.
22:24 La militarisation de la zone et la multiplication des incidents dans cette zone maritime
22:28 faisant l'objet de revendications territoriales inconciliables entre la Chine et les Philippines.
22:31 De son côté, Pékin s'est indigné des déclarations américaines assimilées à de la diffamation.
22:35 Après le risque d'extension du conflit israélo-palestinien avec l'Iran et la guerre en Ukraine,
22:39 ainsi que la question de Taïwan, le monde pourrait connaître un regain d'affrontement
22:43 dans les mois ou les années à venir.
22:45 Et voilà, on arrive déjà à la fin de cette édition.
22:51 Au programme de votre soirée, un nouveau numéro de Tête à Clash sur la dette publique.
22:55 Aujourd'hui, à plus de 3 100 milliards d'euros.
22:58 Demain, pour le samedi politique, je recevrai l'ancien patron du renseignement à la DGSE, Alain Juillet.
23:03 Nous évoquerons la grande bascule du monde.
23:05 Dimanche, dans les conversations, Paul Maricouteau reçoit le sociologue Mathieu Boquecôté.
23:11 Et dans Terre de Mission, Guillaume de Tieulois évoquera la figure du professeur Jérôme Lejeune
23:15 à l'occasion du trentenaire de sa disparition.
23:18 C'est à présent la fin de cette édition.
23:20 Merci à tous pour votre fidélité.
23:23 Bonne fin de semaine et à lundi.
23:25 En attendant, portez-vous bien.
23:27 (Générique)