• il y a 8 mois
Dans Destins de femmes, Judith Beller reçoit Malia Metella, ancienne nageuse internationale et porteuse de la flamme olympique aux JO de Paris

"Destins de Femmes" nous raconte les parcours des femmes extraordinaires qui tissent le lien de notre République. Nous explorons des thèmes universels tels que la lutte pour l’Egalité des genres, la liberté d’expression, la diversité culturelle, le droit à disposer de son corps. Emission tirée du livre de Valérie Perez-Ennouchi, "Destins de Femmes", sorti chez Ramsay, prix Edgard Faure 2021.

Une émission de Judith Beller.

Merci au Groupe Connect Travail Temporaire !

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##DESTIN_DE_FEMMES-2024-04-20##

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Transcription
00:00 Le groupe Connect, expert en recrutement intérimaire.
00:04 Rejoignez les 35 agences du groupe Connect pour des opportunités de carrière partout
00:08 en France.
00:09 Le groupe Connect présente Sud Radio, Destin de Femmes, Judith Beller.
00:14 Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Destin de Femmes sur Sud Radio, votre rendez-vous
00:18 du samedi à 13h30 avec les femmes qui tissent le lien républicain.
00:22 C'est une émission tirée du livre, même titre de Valérie Pérez-Hennouchi, c'est
00:25 sorti chez Ramsay.
00:26 Dans Destin de Femmes aujourd'hui, vous allez découvrir le destin de l'ex-championne et
00:30 nageuse Nalia Mettella qui va porter d'ailleurs la flamme olympique en Guyane le 9 juin prochain.
00:36 Cette spécialiste des épreuves de sprint en style libre et en papillon a eu une belle
00:40 carrière, médaille d'argent notamment, n'est-ce pas, aux Jeux olympiques ? Vous
00:43 nous l'avez apporté, Malia, on va la regarder de plus près.
00:46 Ça, c'était en 2004.
00:47 Et puis cinq titres, pas moins que ça, en championnat d'Europe, sans oublier les championnats
00:53 du monde évidemment.
00:54 Malia Mettella, vous êtes aussi une athlète de la reconversion, vous avez fait des études
00:58 de journalisme, puis vous voilà entrepreneuse, vous allez lancer un site d'hôtellerie,
01:02 de tiny house, des petites houses, petites maisons de luxe, au nom tout trouvé, la divine.
01:07 C'est vous la divine en fait.
01:08 Vous allez nous raconter tout ça.
01:09 Bienvenue sur Sud Radio.
01:10 Merci, bonjour, bonjour à tous, bonjour Judith.
01:13 C'est parti.
01:14 Sud Radio, Destin de Femmes, Judith Beller.
01:18 Alors pour commencer, Malia Mettella, les quatre questions que je pose à toutes les
01:21 invitées de Destin de Femmes.
01:22 La première, quel destin, de quelle femme vous inspire le plus ?
01:24 Je vous le dis toujours, et c'est celle de ma mère.
01:28 D'accord.
01:29 Toujours, parce que depuis qu'on est petite, elle nous raconte un peu son parcours.
01:33 Alors comment elle s'appelle déjà votre mère ?
01:34 Ma mère s'appelle Jamila, elle est d'origine marocaine, née en Algérie.
01:39 Et elle est partie d'Algérie pour vivre sa liberté de femme.
01:43 Et elle est partie rencontrer mon père en Guyane.
01:46 Elle est partie jusqu'en Guyane d'Algérie votre mère ?
01:48 Jusqu'en Guyane, elle a changé de continent, elle a traversé un océan.
01:50 Et elle s'est battue justement pour avoir cette liberté et ce destin de femme, cette
01:56 envie d'être une femme et d'élever ses enfants dans un pays libre et complètement
02:01 de droit.
02:02 Et pour moi, ça a toujours été mon héroïne.
02:05 Ce qui n'était pas le cas de l'Algérie, on imagine.
02:07 Oui, elle a connu la guerre d'Algérie et elle s'est dit "j'ai envie de vivre ma
02:13 vie et c'est pas ici que je pourrais le faire".
02:16 Donc elle est partie, elle a fui.
02:18 D'accord.
02:19 Et cette femme justement, elle vous a ouvert la route du possible.
02:22 C'est ça qu'elle vous dit ?
02:23 Exactement.
02:24 La route du possible où elle s'est dit "mes enfants, ils vont apprendre d'autres
02:29 langues, ils vont se cultiver".
02:30 On était dans des écoles certes un peu privées et un peu châteaux, mais elle s'était
02:38 dit "je veux qu'ils réussissent et je veux qu'ils aient un métier".
02:42 Elle a réussi là-dessus aussi du coup.
02:44 Oui, parce qu'en fait, depuis qu'elle était toute petite, très tôt, elle s'est
02:49 mise à faire le ménage comme ses soeurs.
02:51 Elles sont cinq et elle s'est dit "c'est pas ce que je veux comme destin et d'envie
02:57 pour mes enfants".
02:58 Donc elle s'est dit "il faut les études certes".
03:01 On a eu ce côté du sport de haut niveau, tous les trois, on était trois dans la famille
03:06 et en fait ça nous a complètement ouvert une autre voie encore plus grande de faire
03:11 du sport de haut niveau.
03:12 Alors votre plus grand succès justement, Malia Mettella ?
03:15 Ma médaille olympique !
03:16 Elle est là, elle est en studio la médaille d'Algérie.
03:19 Elle est de 2004 et alors je l'ai pesée, elle pèse.
03:22 Elle pèse, c'est vrai.
03:23 Vous pouvez la montrer un peu devant pour ceux qui nous voient sur la chaîne YouTube
03:27 de la radio.
03:28 Voilà, c'est assez impressionnant.
03:29 Qu'est-ce que ça vous a fait comme effet de recevoir cette médaille ?
03:32 Ça a été très fort.
03:35 C'est un moment où deux jours avant, j'étais au fond du gouffre.
03:38 J'étais prête à me creuser un trou et à rentrer dedans tellement j'étais pas
03:41 bien et que je venais de faire quatrième aux Jeux olympiques et je me suis dit "c'était
03:45 pas possible".
03:46 "Malia, tu peux revenir avec une médaille" et quand je l'ai eue, j'étais dans un
03:53 nuage.
03:54 J'étais sur un nuage.
03:56 J'étais fière du parcours que j'avais fait jusque là.
04:00 J'étais fière d'avoir porté cette sixième médaille pour l'équipe de France de natation.
04:04 Et de représenter votre pays aussi.
04:05 Et la première de la Guyane.
04:07 Donc ça c'était très fort parce qu'il y avait une petite délégation de la Guyane
04:10 qui était venue dont ma mère et pour moi ça représentait beaucoup parce qu'ils
04:15 avaient mis tout un parcours autour de moi, du monde autour de moi pour que je puisse
04:21 réussir.
04:22 Depuis petite, depuis l'âge de 12 ans.
04:24 Donc je me suis dit "j'ai une médaille olympique, c'est aussi pour vous et c'est
04:29 pas que la mienne, c'est aussi la vôtre".
04:31 Un grand sentiment d'unicité pour tous ces gens qui vous ont suivi.
04:37 Tout ça crée le lien de manière très très forte on imagine ensuite.
04:40 Toujours.
04:41 Et ensuite quand je suis rentrée en Guyane, ça a été un moment de fête, quelque chose
04:45 qui n'avait jamais été fait.
04:47 Toute la population est venue, c'était jour férié quand je suis arrivée.
04:50 Tout le monde était dehors, tout le monde est venu m'accueillir et on a fait un vidé
04:54 en vidé.
04:55 C'est un genre de carnaval qu'ils ont complètement organisé pour moi.
04:59 Et pour moi c'était pas que ma médaille, c'était aussi leur médaille.
05:02 Et c'est aussi pour ça.
05:03 - Et ils ont parlé avec les Oubriens.
05:04 - Ouais, ouais.
05:05 Parce qu'en fait encore aujourd'hui je suis rentrée il y a même pas 15 jours de Guyane
05:10 et je suis allée voir les jeunes.
05:11 Et moi je me suis dit mais en fait c'est pas que ma médaille, c'est leur médaille
05:15 aussi parce qu'ils m'ont aidée à pouvoir me construire, à grandir.
05:20 Et je me suis dit même ces petits qui ont à peine 3, 4, 5 ans mais c'est possible.
05:26 La voie est complètement ouverte.
05:27 - Et alors justement là vous êtes la première athlète d'origine réunionnaise qui va porter
05:32 la flamme, Guyanaise pardonnez-moi, qui va porter la flamme olympique très bientôt en
05:37 Guyane.
05:38 C'est une fierté pour vous ça aussi du coup de revenir cette fois avec la flamme ?
05:42 - Ouais.
05:43 - C'est pas n'importe quoi quoi en termes de symbole.
05:45 - C'est un gros symbole et c'est très très fort de se dire que je vais porter la flamme
05:50 chez moi en Guyane, dans mon première médaille olympique de Guyane et que ça va faire le
05:56 tour du littoral, les communes de chez moi et que les Guyanais vont pouvoir profiter
06:01 et de vivre ça aussi en direct que ce soit à la télé ou même sur place.
06:04 - Ça sera le 9 juin, quand est-ce que le parcours va être dévoilé ?
06:07 - Le parcours, je pense qu'il a déjà été dévoilé en Guyane, en fait j'étais à la
06:13 première commune qui va recevoir la flamme d'où va partir la flamme justement, elle
06:18 va partir d'un carbet amérindien en fait sur un des fleuves qui est entre la frontière
06:24 brésilienne et guyanaise et ensuite il va arriver dans la plus grande commune, la troisième
06:29 plus grande commune de France qui s'appelle Camopy.
06:31 En fait ça va être tellement beau parce que ces jeunes vont voir qu'il y a des gens
06:40 du monde entier qui les regardent et qui vont voir quelqu'un de chez eux porter la flamme,
06:44 quelque chose de très fort.
06:45 Ensuite ça passe par Saint-Laurent, Saint-Major, exactement, complètement, porter la flamme
06:51 et se dire que leur village, leur commune, elle va être mise en avant et ils seront
06:57 présents et ils pourront parler encore quand ils seront plus grands, leurs enfants.
07:01 Quelle a été votre plus grande déception ? Pour changer un peu de sujet, tiens, Malia
07:05 mettez-la.
07:06 Ah, bonne question.
07:07 Ma plus grande déception, ah, plus grande déception.
07:12 C'est pas forcément professionnel, ça peut être aussi une déception de vie ou de femme.
07:19 Alors, bonne question, déception, ah, pas pouvoir, plus anticiper ce côté études,
07:29 en fait, vie de carrière et après carrière, alors que je l'ai bien préparée et que je
07:34 me suis pas du tout en détour de ce qui s'est passé ensuite.
07:38 Complètement.
07:39 Je pense que ça a été un moment très compliqué à vivre.
07:41 Être grand sportif retraité, quoi.
07:44 Tout d'un coup, c'est ce qu'on a comme route qui se présente à nous, c'est ça ?
07:48 Complètement.
07:49 Et on se dit, il n'y a rien qui nous ait ouvert et qu'on rentre dans un univers qu'on ne connaît
07:54 pas, alors qu'on se dit prêt, alors que c'est pas du tout ça.
07:59 Et en fait, pour moi, ça a été une claque parce que je ne m'attendais pas à ça.
08:05 J'avais préparé, j'ai fait une école de journalisme, je me suis dit bon, je vais rentrer,
08:08 je vais pour moi me bosser, je vais manger, que ce soit dans une radio ou dans une télé.
08:12 Et j'ai pas pu.
08:14 J'ai pas pu.
08:15 Je me suis dit que j'étais prête à m'éclater dans le milieu professionnel et j'ai pas pu
08:18 le faire.
08:19 Pour quelle raison, selon vous ?
08:20 Je ne sais pas.
08:21 Peut-être pas assez.
08:22 Parce que vous êtes une femme aussi ?
08:24 Non, non, je pense pas.
08:27 C'est vrai pour tous les anciens grands sportifs.
08:29 Exactement, que ce soit femme ou pas.
08:31 Et moi, je m'en veux de ce côté de ne pas avoir anticipé cette partie-là.
08:37 Alors qu'il faut vraiment...
08:38 J'ai préparé, certes, mais pas anticipé.
08:40 Donc préparer, ça ne permet pas d'anticiper.
08:43 Exactement.
08:44 Anticiper ce côté où on doit déjà commencer à frapper aux portes avant de se dire, en
08:51 fait, j'ai fini mes études et je suis prête à travailler.
08:53 En fait, je ne l'ai pas fait.
08:55 J'ai attendu d'avoir fini mes études et tout ça pour pouvoir aller frapper aux portes.
08:58 Alors que vous auriez dû le faire en amont.
09:00 J'aurais dû le faire en amont.
09:02 Et ce serait un conseil que vous donneriez, par exemple, à un jeune ?
09:04 Complètement.
09:05 N'attendez pas.
09:06 Parce que ce n'est pas du jour au lendemain qu'on va vous ouvrir les portes.
09:09 Et ce n'est pas parce que vous avez une médaille olympique qu'on va vous ouvrir une porte.
09:12 Votre plus grande joie, Malia, mettez-la.
09:14 La plus grande joie ? Les rencontres.
09:19 C'est mes plus belles joies.
09:21 C'est vrai que j'en fais chaque année et ça a toujours été ça.
09:24 Mais les rencontres, pour moi, ça a été mes plus belles joies.
09:26 Et alors votre moment le plus mémorable dans votre carrière de nageuse, à part cette
09:32 médaille, qu'est-ce que ça serait, si vous en aviez un à retenir ?
09:34 À part ces médailles, justement.
09:35 À part cette médaille olympique.
09:36 Ou vos médailles de championne en général.
09:39 En fait, c'est le dernier exploit qu'on a fait à Troyes, à la traversée du lac Titicaca.
09:44 Le défi Titicaca en novembre 2021.
09:47 Racontez un peu ce que c'était.
09:48 Alors la traversée du lac Titicaca, on est trois, Théo Curin, Mathieu Viewhout et moi.
09:53 On a traversé le lac Titicaca qui se trouve à 4000 mètres d'altitude.
09:57 Donc, difficulté pour respirer.
09:59 C'est au Pérou.
10:00 C'est à la frontière bolivienne et Pérou, exactement.
10:03 L'eau est à 10 degrés.
10:04 On a mis 11 jours à traverser à la nage en tractant un radeau de 500 kilos.
10:08 11 jours pour traverser un lac.
10:11 Oui.
10:12 Et j'en connais plus d'une qui serait noyée.
10:14 Ce lac, il n'est pas comme les autres, mais comme la plupart des lacs.
10:19 Mais en fait, les gens ne s'aventurent pas sur ce lac parce qu'il est dangereux.
10:22 C'est un l'océan la nuit.
10:25 On a eu des tempêtes la nuit et on en a eu trois et on a eu une où on a cru vraiment
10:31 qu'on allait mourir.
10:32 Comment vous faites dans ces cas là ? Vous dormez chacun votre tour quand même sur le
10:34 radeau ? Ou vous n'arrêtez pas de nager ?
10:36 Non, on s'arrête de nager.
10:37 On commence à nager à 4h30.
10:39 On se lève vers 2h30, 3h.
10:42 On prend le petit-déj et celui qui commence le premier, c'est lui qui prend son petit-déj
10:48 et il se prépare pour se mettre à l'eau.
10:49 À 4h30, il faut qu'il soit à l'eau.
10:52 Et on finit vers midi et demi, une heure.
10:54 C'est à ce moment-là que le vent commence à se lever.
10:56 Donc on arrête, on ne prend pas de risque.
10:58 Et on dîne à 16h et on se couche vers 19h.
11:02 On fait des micro-siestes le soir.
11:04 On ne dort pas parce qu'on ne peut pas dormir.
11:07 C'est un peu comme les messieurs qui font la route du rhum.
11:09 Ils dorment 25 minutes, pas plus.
11:11 Nous, on a été réveillés surtout par les vents, les vagues.
11:15 Et tu es tellement secoué que tu ne peux pas dormir.
11:19 Donc on ne fait que prier.
11:21 Il ne faut pas que le radeau s'enverse.
11:23 Il ne faut pas que le radeau s'enverse.
11:25 On se dit que nos familles ne sont pas là.
11:28 Vous êtes une vraie compétitrice quand même.
11:30 Oui, j'adore ce genre d'aventure.
11:32 Ce défi, sortir de ma zone de confort.
11:35 J'adore.
11:36 Restez avec nous sur Sud Radio.
11:39 On sort de notre zone de confort avec Malia Mettella pour Destin de Femmes.
11:42 Vous savez qui c'est, c'est la championne des Jeux Olympiques médaille d'argent 2004.
11:48 Nageuse, sprinteuse, qui est devenue aussi entrepreneuse.
11:51 A tout de suite.
12:06 Destin de Femmes sur Sud Radio, c'est l'émission consacrée aux femmes qui tissent le serrail de notre République française.
12:12 Avec aujourd'hui pour vous l'athlète de haut niveau, ex-nageuse, devenue chef d'entreprise Malia Mettella.
12:17 Alors Malia, justement, on parlait un petit peu du désert que rencontrent les athlètes de haut niveau lorsqu'il leur faut créer leur deuxième vie.
12:24 Vous l'avez connue aussi, mais pourtant, vous avez fait effectivement, comme vous le dites, des études de journalisme.
12:31 Comment ça se fait selon vous que vous avez eu tant de mal à trouver un poste ensuite ?
12:36 Est-ce que c'est parce que c'est une histoire de réseau ?
12:39 Est-ce que ça a été ?
12:40 Oui, ça n'est pas seulement que de réseau, mais comme on en parlait dans Anticipation sur ce sujet qui était super important,
12:49 parce que personne ne me connaissait dans le certain en tant que nageuse.
12:53 Mais il faut savoir que quand on veut rentrer dans le monde du milieu professionnel, on ne connaît pas vos qualités dans le milieu professionnel.
12:59 Vous êtes certes sportive, vous avez une expertise sur le sport, mais dans le monde professionnel,
13:05 c'est pas que ça, surtout si vous voulez travailler autre chose dans le monde du sport.
13:10 Pour moi, je pense que mon réseau a commencé, c'est là que je me suis dit "mon réseau, il faut que je le crée".
13:17 Et c'est à partir de là que je me suis dit...
13:19 Vous vous êtes rendu compte que vous l'aviez déjà peut-être aussi, non ?
13:21 Je l'avais, mais pas comment l'utiliser et le mettre en route.
13:26 J'en avais, certes.
13:27 Donc ça, en fait, ce sera un conseil à donner, par exemple, aux jeunes femmes qui nous écoutent.
13:31 Faites attention à qui vous avez autour de vous, parce que parfois, ça peut être la clé.
13:35 Qui peut vous mettre en relation ?
13:37 Moi, ça m'est arrivé qu'on me pose une terrasse et la personne entend la conversation au téléphone
13:43 et dit "moi, je vous laisse ma carte, j'ai entendu votre conversation".
13:46 C'est des choses très bêtes, mais c'est super important.
13:49 Et ça, j'ai adoré ce genre de relation où je me suis dit "Malia, n'oublie jamais, ton réseau est super important, crée-le".
14:00 Il y a beaucoup de gens que j'ai croisés dans ma vie et qui n'aimaient pas aller à ce genre d'événement
14:06 où il faut faire de la relation.
14:08 Tu y vas pour ouvrir ton réseau.
14:10 Ils n'aimaient pas ça alors qu'ils en avaient besoin.
14:13 Et je leur dis "non, mais moi, j'y vais".
14:15 On ne peut pas être entrepreneur sans ça.
14:16 On ne peut pas devenir entrepreneur sans ça, complètement.
14:19 Tu ne sais jamais sur les personnes sur qui tu vas tomber, les personnes que tu vas croiser.
14:24 Tu peux avoir un coup de cœur ce soir-là parce que tu as servi un verre, vous êtes à la même table,
14:32 tu ne sais jamais, tu ouvres la porte, tu croises une personne
14:35 et cette personne peut t'ouvrir des portes que tu n'aurais jamais imaginées.
14:39 Et moi, je me suis toujours dit ça et ça arrive des fois.
14:43 J'ai croisé des gens qui sont devenus des amis grâce à ça.
14:48 Juste aller se dire "je n'ai pas envie d'y aller, mais il faut que j'y aille".
14:51 Je me suis donné la motivation.
14:53 Si on n'a pas envie d'y aller, qu'il faut y aller.
14:55 Et pourquoi l'entreprenariat ?
14:58 C'était une manière de construire votre propre chemin.
15:04 On m'a toujours posé la question "Malia, vas-y, lance-toi".
15:08 Et je n'ai jamais osé me lancer.
15:11 Le petit déclic, ça a été la traversée.
15:14 Après la traversée, je me suis dit "Malia, c'est maintenant".
15:16 Du lac Titicaca.
15:17 La traversée du lac Titicaca.
15:19 Je me suis dit "c'est maintenant, lance-toi".
15:21 Je me suis dit "excusez-moi, je ne reviens pas traverser un lac comme ça".
15:24 Lance-toi, lance-toi.
15:26 Les gens qui traversent l'océan à la rame.
15:28 Ce sont des grands défis.
15:31 C'est des déclics.
15:32 Et l'entreprenariat, c'est pareil.
15:34 Exactement, c'est des déclics.
15:36 Et il fallait que je trouve quoi exactement.
15:39 Et ça a mis un peu de temps, un peu plus d'un an,
15:41 avant que je trouve quoi créer,
15:44 que j'avais envie de me faire plaisir.
15:46 Et du coup, le tourisme, c'est un site hôtellerie, je l'ai dit en introduction,
15:50 de petites maisons de luxe,
15:52 que vous avez appelées "la divine", sans doute un peu.
15:54 Pourquoi ? Parce que le luxe, ça donne envie d'être dans un confort divin.
15:58 Exact.
15:59 Pourquoi des tiny house et pas d'autres styles d'hébergement ?
16:04 Parce qu'en fait, j'ai toujours aimé ce style.
16:06 J'ai toujours regardé, j'ai mis Sion dessus.
16:08 Et je me suis dit "j'ai envie de sortir du lot".
16:10 Ça existe déjà en France,
16:12 mais en fait, les miennes, elles seront toutes différentes.
16:14 Donc, elles vont toutes venir de fabricants différents,
16:16 qui viennent un peu partout,
16:18 que ce soit en France ou même en Europe.
16:20 Et je me suis dit "j'ai envie de changer".
16:22 J'ai envie que les gens découvrent ce milieu,
16:25 où ils ont un peu cette liberté,
16:27 comme s'ils étaient chez eux sans être chez eux,
16:30 mais qu'ils sont libres.
16:32 Et que je veux qu'ils se fassent du bien-être.
16:34 En fait, je veux que ce site soit un site de bien-être,
16:37 et que les gens se fassent du bien, mentalement et physiquement,
16:40 sans devoir se dépenser, juste dire "j'ai envie de prendre du temps pour moi".
16:44 Et elles seront où ces maisons, alors ?
16:45 Elles seront soit au sud-est de la France, frontière France-Italie.
16:48 D'accord. Et pourquoi cette région-là ?
16:50 Soleil. Et la clientèle aussi.
16:54 Oui, c'est vrai que c'est un endroit où on a envie d'aller en villégiature.
16:58 Exact.
16:59 Et alors, justement, il y a un programme aussi de la Banque Palatine
17:02 auquel vous avez participé, pour les anciens sportifs de haut niveau,
17:05 justement en reconversion comme vous,
17:07 qui vous a aidé, qui vous aide à comprendre cette nouvelle vie.
17:10 Qui m'aide, exactement.
17:11 Justement, racontez-nous ça un petit peu.
17:12 Alors, je suis rentrée dans ce programme de PWP,
17:16 donc c'est le Palatine Women Project.
17:18 En fait, ils aident des sportifs de haut niveau en conversion,
17:21 ou qui sont en reconversion,
17:23 qui souhaitent monter leur boîte, devenir des chefs d'entreprise.
17:26 Et en fait, on est cinq par promotion, je suis la troisième promotion.
17:30 Et on vient de différents sports, et on a tous des projets différents,
17:34 que ce soit sport ou non-sport.
17:36 Et on est aidés sur tous les sujets pour un chef d'entreprise.
17:39 On va rester sur le côté un peu femme, où il faut savoir se maquiller,
17:44 il faut être présentable, savoir s'habiller.
17:46 Le côté très important, le côté des impôts, le côté d'Ursaf.
17:50 Comment être un bon manager,
17:52 apprendre à être manager par rapport à ton savoir-être et ton savoir-faire.
17:56 Pouvoir être organisé dans ton agenda, dans ton côté professionnel.
18:02 Savoir relancer les prestataires.
18:05 En fait, on est vraiment entouré de surtout,
18:08 et on est coaché tous les 15 jours par une coach,
18:11 pour savoir de quelle manière, sur les côtés négatifs,
18:15 les côtés positifs sur lesquels on rencontre en création d'entreprise.
18:19 Et en fait, c'est génial.
18:21 Et ils vous aident financièrement aussi ?
18:23 Ils ne nous aident pas financièrement, mais ils trouvent des investisseurs potentiels
18:28 pour pouvoir nous aider.
18:30 Soit la banque Palatine elle-même, elle a réussi à nous aider sur le côté financier,
18:35 où ils nous disent, en fait, chez nous, ce n'est pas le meilleur,
18:38 on peut te proposer notre banque.
18:41 Donc, c'est parce que c'est la banque Palatine qui nous propose ce projet,
18:45 que c'est eux qui nous financent.
18:46 Ils n'hésitent pas à aller voir des concurrents et leur dire,
18:49 en fait, c'est eux qui vont pouvoir t'aider pour pouvoir le mieux avancer.
18:52 Donc, c'est un projet qui dure 8 mois.
18:54 On est vraiment soutenu pendant 8 mois.
18:57 Et toutes les semaines, on met un point à savoir
19:00 de quelle manière on peut nous aider,
19:02 qui on peut nous mettre en relation sur tout le réseau de la banque Palatine.
19:06 Et si vous aviez un exemple ou une source d'inspiration principale,
19:09 justement, sur des sportifs comme ça, qui ont réussi à transformer leur vie,
19:14 qu'est-ce que ça serait comme exemple ?
19:16 Vous en avez pas mal autour de vous, j'imagine ?
19:18 En tant qu'entrepreneur ou qui ont réussi ?
19:21 Alors, il y a quelqu'un, c'est un ancien nageur qui n'est pas en métropole,
19:27 mais qui vit à Londres par rapport à l'entreprise dans laquelle il travaille.
19:31 C'est Stéphane Caron.
19:33 Il a réussi sa reconversion.
19:35 Il a très bien réussi sa reconversion.
19:37 Ça, c'est des inspirations.
19:39 Vous vous rendez compte que vous donnez aussi la possibilité à des jeunes athlètes
19:42 qui n'ont pas forcément de vision sur ce qui va se passer après,
19:45 qu'il y a un après.
19:47 Il y a un après et l'après complètement.
19:50 En fait, nous, en tant que sportifs, surtout olympiques,
19:54 on a dit petit sport qui a peu de visibilité,
19:57 on a l'obligation de préparer notre après-carrière,
20:00 de faire des études en même temps, d'être en université,
20:03 même dans notre fin de carrière,
20:05 pour pouvoir se dire que s'il nous arrive quoi que ce soit,
20:08 on a quelque chose derrière et on peut le préparer.
20:11 Oui, parce qu'il y a aussi les accidents.
20:13 Les accidents de la vie.
20:15 Et quand on est sportif, ça peut arriver plus facilement.
20:17 Beaucoup plus facilement, exactement.
20:19 Donc, oui, je pense que c'est super important.
20:22 Et il faut le dire, il y a Tony Parker aussi,
20:25 qui est super entrepreneur, Kelly Massol,
20:28 qu'on voit aussi dans les deux émissions
20:31 qui veulent être mon associé.
20:33 Certes, Kelly n'est pas sportive de haut niveau,
20:35 mais en tant que femme, ça fait plaisir,
20:37 une femme de l'outre-mer qui réussit.
20:40 Je trouve que c'est fantastique.
20:42 Finalement, faire du sprint ou monter une entreprise,
20:44 c'est un peu la même chose, Maria Mettella, non ?
20:46 Il ne faut pas faire du sprint !
20:48 Oui, mais dans l'état d'esprit.
20:50 C'est de la course de fond, on va dire.
20:53 Mais bon, quand même, il ne faut pas lâcher.
20:56 Il y a des moments de creux.
20:58 J'en ai connu, j'en connaîtrai encore
21:00 dans le reste de ma vie d'entrepreneuse.
21:02 Et c'est vrai qu'il ne faut pas lâcher.
21:04 Il faut savoir rebondir à tout moment,
21:06 se dire "là, ce n'est pas possible,
21:08 je vais trouver une autre solution".
21:10 Complètement, oui.
21:12 C'est sans relâche et il faut savoir
21:15 séduire en même temps
21:17 et convaincre aussi des personnes qui n'y croient.
21:20 C'est pas forcément la même chose.
21:22 Et convaincre des gens qui n'y croient pas,
21:24 peut-être à ton projet,
21:26 et leur dire "ayez confiance
21:28 et vous allez voir que ça va pouvoir se faire".
21:32 Donc, oui, c'est des choses qui nous font penser
21:35 vraiment l'entreprenariat en sport de haut niveau.
21:38 Si vous aviez un souhait, Malia Mettet,
21:41 Je vous inviterais à l'ouverture de La Divine.
21:45 C'est quand ?
21:47 J'espère fin 2025, septembre ou fin 2025.
21:51 D'accord, vous construisez en ce moment ?
21:53 Vous êtes en train de mettre en place ?
21:55 Je suis en train de mettre en place tout,
21:57 avec les différents constructeurs.
21:59 C'est une sacrée entreprise.
22:01 Oui, c'est une sacrée entreprise,
22:03 parce que moi, il me faut à peu près 15 tiny-offs
22:05 pour pouvoir être rentable.
22:07 Donc, je veux directement en avoir 15,
22:09 et 15 différentes.
22:11 Donc, il faut trouver les styles, les décos,
22:13 il faut vraiment trouver tout ce qui va avec
22:15 sur la partie hôtellerie.
22:17 C'est passionnant.
22:19 C'est passionnant, oui, c'est passionnant.
22:21 Mais tous les matins, on se dit,
22:23 "Ah, mais il y a ça à faire aujourd'hui !"
22:25 Qu'est-ce que ça serait le mot de la fin pour vous, aujourd'hui ?
22:27 Gardez le sourire, même quand ça ne va pas.
22:29 Et n'hésitez pas à appeler quelqu'un,
22:31 un ami, une personne de votre famille,
22:33 pour pouvoir en parler,
22:35 parce que je suis sûre que vous allez trouver
22:37 d'autres idées pour pouvoir garder ce sourire.
22:39 Vous en avez un très joli, Malia Mettet,
22:41 surtout gardez-le aussi.
22:43 On vous retrouve donc le 9 juin,
22:45 avec la flamme olympique dans la main.
22:47 C'est ça ? En Guyane.
22:49 Aujourd'hui, je n'ai pas la flamme, j'ai la médaille.
22:51 On vous verra à l'écran.
22:53 Et puis vous êtes venue, je le redis aux auditeurs,
22:55 avec votre médaille d'argent qui pèse.
22:57 Alors moi j'ai demandé si c'était de l'argent massif,
22:59 mais non.
23:01 Mais bon, ça marche quand même.
23:03 Merci d'être venue par ici pour "Destin de flamme".
23:05 Merci pour l'invitation.
23:07 Et puis restez bien "keep posted",
23:09 comme on dit, pour la divine.
23:11 Quand vous aurez envie de partir en vacances dans le Sud,
23:13 ça sera le bon petit détour à faire
23:15 dans les tiny house de Malia Mettet.
23:17 Si vous avez une petite info,
23:19 une dernière à partager avec les auditeurs, Malia ?
23:21 Une dernière info,
23:25 venez aux Jeux olympiques.
23:27 Venez voir les Jeux.
23:29 Les Jeux de SACOR, c'est quand même une grande fête.
23:31 Merci.
23:33 Et puis nous, chers auditeurs, chères auditrices,
23:35 on a rendez-vous samedi prochain à 13h30
23:37 pour un nouveau "Destin de flamme".
23:39 Demain, évidemment, 19h. C'est excellent.
23:41 Merci à Thomas qui réalise, et aux équipes de Sud Radio.
23:43 Et puis tous nos rendez-vous sont sur sudradio.fr,
23:45 la chaîne YouTube de Sud Radio,
23:47 sans oublier les réseaux sociaux,
23:49 et Deezer, et tout le touti, mais évidemment en complet.
23:51 Je vous embrasse.
23:53 Sud Radio, Destin de flamme, Judith Beller.
23:55 Judith Beller.
23:57 Avec le groupe Connect,
23:59 expert en recrutement intérimaire.
24:01 Rejoignez les 35 agences du groupe Connect
24:03 pour des opportunités de carrière partout en France.
24:05 France.

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