Les élections de Provale : un scrutin à multiples enjeux

  • il y a 5 mois
Rugby EcoXpert, la chronique de Philippe Spanghero.

Le thème de la chronique ce soir : Les élections à venir de Provale, syndicat des joueurs de rugby français

Plusieurs questions posées ensuite :
- Quel bilan faire de l'équipe dirigeante précédente ?
- Quels soutiens pour les deux candidats, Malik Hamadache et Clément Maynadier ?
- Est-ce une véritable campagne ?
- Quels sont les enjeux majeurs des prochaines années pour Provale ?

Partie débat : Provale a-t-il aujourd'hui assez d'influence ?

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##RUGBY_ECOXPERT-2024-04-19##

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Sports
Transcript
00:00 C'est un an avant, c'est un an avant pour être...
00:02 Sud Radio, LA radio du rugby.
00:05 Vous êtes millions, vous êtes charmants en fait.
00:09 Vous voyez ce que ça fait déjà ? Un million, l'armée.
00:11 Où est l'argent ? Où est l'argent ?
00:13 C'est mon peu de jour, je vais bien le faire.
00:15 En fait, je viens retirer de l'argent.
00:27 Sur Sud Radio, on parle du rugby, on parle de tous les rugbys.
00:30 On parle aussi des entrailles du rugby, et notamment en France.
00:33 Vous savez, il y a la Ligue Nationale du Rugby, le Top 14, la Pro D2,
00:36 la Fédération Française du Rugby, et puis il y a une instance
00:39 qui représente les joueurs, c'est Proval.
00:42 Proval, et il y a beaucoup d'enjeux pour les prochaines élections de Proval.
00:46 Philippe Spanghero, c'est un sujet important,
00:48 parce que le bien-être des joueurs est primordial,
00:52 la représentation des joueurs est primordiale,
00:54 et il va y avoir donc de nouvelles élections.
00:56 Alors d'abord, avant toute chose, quel bilan faire de l'équipe dirigeante précédente
01:00 qui a été notamment longtemps incarnée par Robins, Chalet, Wachou ?
01:03 Alors le bilan, in fine, il est plutôt positif dans la façon
01:08 dont l'institution a réussi à fédérer les joueurs importants,
01:12 parce que ça a souvent été un sujet, en fait, les joueurs phares
01:15 qui peuvent vraiment avoir une voix qu'ils portent, étaient assez loin du syndicat.
01:20 Là, il y a eu un travail de fond qui a été fait, qui est intéressant.
01:24 Il y a des réformes en cours qui sont intéressantes dans l'accompagnement des joueurs.
01:29 L'évolution aussi de cette ouverture vers le rugby féminin
01:33 qui se structure et qui devient un vrai sujet.
01:36 Après, le bilan politique, il est un peu plus mitigé,
01:40 parce que Robins, Chalet, Wachou a généré beaucoup de tensions,
01:45 a été clivant, et s'est coupé un peu des relais institutionnels côté FED et côté Ligue.
01:53 Et c'est vrai que le syndicat a vraiment besoin,
01:56 notamment d'un point de vue financier, des aides de ces deux institutions.
01:59 Et il y a eu une forme de crispation, voire même de défiance,
02:02 qui s'est créée au fil du temps, qui s'est renforcée.
02:05 Philippe, honnêtement, Robins, Chalet, Wachou, il y a encore 2-3 ans,
02:08 on l'entendait très régulièrement.
02:10 On rappelle aussi qu'il travaille, entre guillemets,
02:12 pour Vivendi Société-Mère de Canal+, ce qui peut quand même poser des questions.
02:16 C'est fini, c'est fini.
02:17 C'est fini, ça c'est terminé.
02:18 Et depuis un ou deux ans, on ne l'entend plus du tout.
02:21 Je ne sais pas pourquoi, il n'y a plus du tout de communication de Robins, Chalet, Wachou.
02:25 C'est très étrange.
02:27 Il s'est vraiment mis en retrait.
02:30 Il était aussi président des syndicats professionnels de tous pour confondu.
02:37 Donc il avait une autre casquette.
02:40 Il avait beaucoup de casquettes Robins, avec ses casquettes à Vivendi aussi.
02:45 C'est vrai que moi je l'ai bien connu en tant que joueur,
02:48 quand il était joueur.
02:51 J'ai de l'affection pour lui, mais force est de constater que sur son bilan de président,
02:56 il faut quelqu'un d'extrêmement rassembleur à cette place-là.
03:00 Et il a été beaucoup trop clivant.
03:02 Il n'a pas libéré la parole.
03:03 Il n'a pas permis à cette institution de grandir.
03:06 Et donc elle a perdu un peu de temps.
03:08 C'est pour ça que je dis qu'au final, le bilan opérationnel sur ces dernières années,
03:12 il est positif de la part du syndicat.
03:14 Mais par contre, il y a beaucoup d'énergie à remettre
03:16 et beaucoup de travail à faire pour celui qui sera le prochain président
03:19 pour reconstruire et surtout recréer la confiance avec la Ligue et la CD.
03:24 Il y a deux listes qui semblent se dessiner autour de Clément Ménadier d'un côté
03:28 et de Malik Amadach de l'autre.
03:30 Quels sont leurs soutiens ? Quels sont leurs programmes ?
03:33 Leur soutien, pour l'instant, j'ai du mal à le dire.
03:36 Ce n'est pas encore très officiel.
03:39 A priori, c'est Asselorey avec Amadach, Arthur Joly avec Ménadier.
03:43 Beniface aussi, ou Quentin Bethune avec Clément Ménadier.
03:47 Mais il faut des équipes beaucoup plus larges que ça.
03:50 Pour l'instant, c'est encore un peu flou.
03:53 Le vrai sujet, entre nous, on ne va pas se cacher,
03:55 il y aura à priori un candidat favori pour les institutions.
04:01 Parce qu'encore une fois, je le répète,
04:03 le syndicat ne peut pas être sous la coupe de la Ligue et de la CD
04:08 parce qu'il y a des fois des discussions qui divertent,
04:12 des avis qui divergent.
04:13 Donc, il faut un syndicat fort, autonome et indépendant.
04:17 Mais à la fois, c'est subtile comme relation
04:21 parce que malgré tout, sans les financements de la Ligue et de la CD,
04:25 le syndicat ne peut pas exister.
04:27 Donc, malgré tout, il faut quand même une relation de confiance à la base
04:32 qui permette d'avoir des discussions franches quand il faut caner,
04:35 mais qui permettent aux institutions d'être sûres
04:38 de la façon dont l'argent va être utilisé.
04:41 Et donc, forcément, il y aura un des deux candidats
04:44 qui sera le choix numéro un des institutions et ça va jouer.
04:48 Donc, aujourd'hui, ça a du mal à se dessiner.
04:50 Déjà, on a pensé longtemps qu'il n'y aurait pas d'opposition,
04:54 que Malika Madach était seule.
04:55 Ça a été un peu la surprise, ce dévoilement de Clément Ménadier.
05:00 Moi, je trouve ça intéressant parce que ça amène du débat d'idées
05:03 et il faut de la démocratie.
05:05 Et c'est deux profils quand même assez différents.
05:08 Malika Madach a peut-être l'antériorité du fonctionnement de Proval
05:14 parce que je ne connais pas assez bien le sujet, je ne veux pas dire de bêtises,
05:17 mais il me semble qu'il est au comité directeur depuis un petit moment.
05:21 Donc, il a quand même un recul sur le fonctionnement
05:25 et les luttes d'influence aussi et les grands enjeux de demain.
05:30 C'est peut-être son avantage.
05:32 Il est vice-président actuel et trésorier, John.
05:34 Oui, mais je crois qu'avant d'être vice-président,
05:36 il a même été au bureau.
05:38 Donc, ça fait quand même un moment qu'il est au conseil d'administration de cette instance.
05:44 Donc, voilà, il y a peut-être ça pour lui.
05:47 Après, Clément Ménadier est un joueur assez discret,
05:50 mais qui a très bonne réputation, très bonne image.
05:53 Les échos que j'en ai de gens qui l'ont côtoyé sont très positifs.
06:00 Donc, ça va être une vraie bagarre, mais une bagarre intéressante
06:03 parce qu'avec deux personnes qui vont défendre leur débat d'idées
06:07 et qui vont élever le niveau parce que malheureusement,
06:10 sur les élections précédentes, il y avait quelqu'un
06:12 qui s'était mis en face de Robin Shalewa Chu,
06:16 qui s'appelait Laurent Baluc-Ritonner.
06:18 Mais on était dans une discussion complexe
06:21 où vraiment le sujet, c'était de sortir Robin Shalewa Chu.
06:25 Et malheureusement, on n'avait pas pu faire émerger les grands enjeux
06:30 qui vont concerner le syndicat dans le rugby professionnel des futures années.
06:36 Là, ça va être le cas avec cette élection à venir.
06:39 - Je rappelle ce qui s'était passé.
06:43 Il y avait une enquête fournie de Guillaume Dufy,
06:45 journaliste de l'équipe, il y a quasiment deux ans maintenant.
06:50 Le 9 juin 2022, le titre, c'était "Proval, le syndicat de la peur".
06:54 On pouvait retrouver ça partout sur les internets.
06:57 Et ça faisait froid dans le dos, la situation à Proval.
07:00 Une dizaine de salariés qui avaient quitté le navire.
07:03 Des scènes extrêmement tendues.
07:06 - Honnêtement, c'est difficile de comparer,
07:10 mais j'ai envie de dire quand même que c'était un mini-Jup 2023.
07:14 - Ah ben complètement. J'allais t'y amener.
07:17 Ça semble être ça.
07:19 Et il y a eu des scènes avec des changements de statut cachés
07:23 au fond des dossiers.
07:25 La fin des mandats limités.
07:29 Il y a eu des choses quand même très particulières.
07:32 Le rugby dans son excellence.
07:34 Il va falloir amener quoi à Proval ?
07:37 Quels sont les enjeux ?
07:39 Est-ce que déjà amener de la clarté dans ce syndicat,
07:42 c'est peut-être la première chose.
07:44 - Il y a de la clarté.
07:47 Je crois que l'enjeu majeur, c'est la santé.
07:50 Et la santé, donc défendre ça.
07:53 On voit Proval monter au créneau régulièrement sur les calendriers.
07:57 L'enjeu majeur, il est là.
07:59 Après, je crois que, je ne vais pas me faire que des amis,
08:03 mais Proval a un rôle à jouer aussi dans la compréhension
08:07 du côté des joueurs de ce qui se passe.
08:09 C'est-à-dire que moi, ce que j'ai quand même du mal à entendre,
08:12 c'est qu'on sait très bien que notre économie,
08:14 elle repose sur les jours de match, malheureusement.
08:17 Mais donc, il faut aussi que les joueurs acceptent des efforts.
08:21 C'est-à-dire que si demain, les joueurs veulent jouer vraiment moins,
08:25 pourquoi on ne peut pas accepter de dire qu'il y a des enjeux de rémunération
08:30 revus à la baisse ?
08:31 Parce que ça n'arrive jamais sur la table.
08:33 Mais il faut quand même prendre conscience de ça.
08:35 Donc l'enjeu, pour moi, il est là.
08:37 C'est-à-dire qu'on le voit, on est le championnat du monde
08:39 qui avait les plus gros salaires moyens,
08:42 le seul championnat du monde qui avait une deuxième division professionnelle,
08:45 quasiment une troisième division professionnelle,
08:47 même si pour moi, c'est du bullshit et il faut que ça s'arrête,
08:50 parce que ça amène des catastrophes dans des clubs qui pensent
08:54 qu'ils sont professionnels et qui ne peuvent pas l'être.
08:57 Et on l'a vu récemment, notamment avec Blagnac, malheureusement,
09:00 et ça laisse beaucoup de joueurs sur le carreau et c'est des catastrophes sociales.
09:06 Donc, malgré tout, on est un rugby à part dans le monde.
09:10 Il faut en avoir conscience.
09:11 Donc, les enjeux, c'est la santé en grande majorité.
09:15 C'est les enjeux de reconversion et c'est l'accompagnement psychologique
09:19 parce qu'on a vu malheureusement des cas graves et tristes
09:25 qui ont amené à des décès de joueurs.
09:28 Et je pense que l'accompagnement psychologique de la gestion de carrière
09:33 et notamment de la période de bascule à l'accompagnement à la reconversion,
09:36 il est majeur.
09:37 Ils le font très bien sur la partie formation professionnelle
09:40 pour amener des moyens et des solutions aux joueurs.
09:43 Il faut encore aller plus loin.
09:44 Pour moi, les grands enjeux, ils sont là.
09:46 Et aussi accompagner les joueurs en exercice.
09:49 D'ailleurs, et ça c'est tout à leur honneur,
09:51 Proval a proposé un formulaire de signalement contre le cyberharcèlement.
09:58 Ça a été mis en ligne cette semaine.
10:01 Et donc, ça permet aux joueurs de signaler tout acte malveillant
10:05 avec le syndicat des joueurs, donc Proval, qui se portera partie civile.
10:11 C'est super important et c'est très bien.
10:14 Mais c'est vraiment une belle structure qui est bien organisée.
10:16 Il y a un service juridique qui tient vraiment la route,
10:18 qui est vraiment réactif à l'écoute et à la disposition des joueurs.
10:22 Parce que ça, c'est un vrai sujet.
10:24 Oui, mais ça, ça devient clairement un vrai sujet.
10:28 Et pas que dans le rugby.
10:30 Pas que dans le rugby, mais Proval a pris le sujet au sérieux et l'a traité.
10:36 Voilà, c'est une belle institution.
10:38 Des gens bien y travaillent.
10:41 Ça amène un vrai service dont les joueurs ont besoin.
10:45 Et donc, l'enjeu, je le répète, c'est de renouer le lien
10:49 et de les renforcer avec les institutions que sont la Ligue et la FEDE.
10:53 Et puis, être cette courroie de transmission entre les instances et les joueurs,
10:57 notamment sur les grands enjeux de santé et de calendrier.
11:01 La dernière question, c'est une question débat, ouverte.
11:04 Donc, j'invite tout le monde autour de la table,
11:06 quant à Kébeniss, Antoine Mazer, Clément Combe et évidemment Phyllis Panguirou à y répondre.
11:09 Proval a-t-il aujourd'hui toujours assez d'influence ?
11:12 Est-ce que l'influence de Proval est, selon vous, suffisante dans le rugby français ?
11:18 Et aussi, alors pas de Proval, mais est-ce que les joueurs au global,
11:22 dans le monde du rugby, je parle bien dans le monde,
11:25 ont une voix assez, qui porte assez pour faire valoir justement leurs revendications ?
11:33 On parle toujours des nouvelles compétitions,
11:35 mais on entend parfois un joueur, là, par-ci, par-là,
11:39 dire s'il y a trop de matchs, du calendrier, etc.
11:42 Mais est-ce qu'il ne manque pas quelque chose de global dans le monde
11:46 pour porter la voix des joueurs ?
11:47 Alors, c'est une double question. Quant à Kébeniss.
11:50 Ah, sympa de commencer par moi.
11:53 Moi, je pense que sur certains sujets, les joueurs ne sont pas assez entendus,
11:58 notamment sur le sujet du calendrier, évidemment,
12:01 où pas mal de joueurs se plaignent de jouer trop.
12:04 Je pense qu'il y a un autre ressent, avec notamment, quand même,
12:07 je pense, peut-être plus de blessures en ce moment,
12:10 ou sur les dernières années, que ce qu'il y avait avant,
12:13 avec la répétition des matchs, avec les efforts qui sont beaucoup plus importants,
12:16 aussi en termes de charges physiques.
12:18 Donc, voilà, je pense que sur ce sujet-là, les joueurs ne sont pas assez...
12:22 Mais à l'échelle nationale ou internationale, au global ?
12:25 Le truc, c'est que les joueurs ne disputent pas tous le même nombre de matchs
12:29 en fonction des championnats, donc au moins sur le plan national...
12:32 - Ils ont les mêmes enjeux à défendre. - Voilà.
12:34 Bien sûr. Par exemple, nous, en en consultant sur ce radio,
12:37 durant le Tour de France, Pascal Chanteur, le président de l'Union des Églises Professionnelles,
12:40 est-ce qu'il ne faudrait pas avoir un proval mondial, en fait ?
12:43 - Avoir quelque chose de structuré ? - Il y en a un.
12:46 Il y a un syndicat mondial des joueurs qui est très peu connu.
12:49 - Tu l'entends ? - On ne le connaît pas.
12:50 Moi, je ne l'entends pas, je ne le connais pas.
12:51 Oui, mais est-ce que...
12:52 Oui, mais... Vas-y.
12:54 Pardon, j'ai une question par rapport à ce syndicat mondial.
12:57 On n'arriverait pas au même problème de lobby et d'influence de chacune des fédérations nationales ?
13:03 - Il y a déjà. - Sur le rugby mondial.
13:05 Donc, on voit déjà, par rapport aux règles, aux évolutions des règles,
13:09 on se dit "oui, mais c'est toujours les anglo-saxons,
13:11 ou c'est toujours pour les néo-zélandais ou pour le rugby à 13".
13:14 Au final, s'il y avait...
13:16 Si il y a, comme le dit Philippe, un syndicat mondial des joueurs,
13:19 on va se retrouver avec le même problème, puisque...
13:21 Non, mais on ne peut pas...
13:23 C'est la réalité. Par contre, on ne peut pas se plaindre sans arrêt.
13:26 Il faut prendre les choses en main et être proactif.
13:31 Et le rugby français n'a pas été assez proactif.
13:34 Il y a un syndicat mondial des joueurs dans lequel Proval pèse quasiment rien.
13:39 C'est une anomalie complète.
13:41 On est le championnat au monde qui a le plus de problématiques
13:44 et qui généront le plus d'argent.
13:46 Donc, ce n'est pas normal.
13:48 Mais ce n'est pas la faute aux autres.
13:50 C'est comme le débat qu'on a eu avec Mathieu Reynaud
13:53 au fait qu'on avait délaissé les instances de World Rugby pour l'arbitrage.
13:57 On n'a pas travaillé.
13:59 On n'a pas travaillé.
14:00 Et on a laissé les places vacantes que d'autres ont prises.
14:03 C'est aussi ça, la réalité.
14:05 Il ne faut pas toujours dire qu'il y a...
14:07 Alors, c'est vrai qu'il y a des lobbies forts, notamment anglo-saxons.
14:11 Mais malgré tout, quand tu tapes à la porte sans arrêt
14:14 et que tu amènes des idées et que tu contribues au débat d'idées,
14:17 au bout d'un moment, on te fait une place.
14:19 Mais la place, on ne l'a jamais demandé.
14:21 J'ai une question, Philippe, même aux autres.
14:23 On parle d'une opposition, d'un duel entre Clément Médadier et Malika Maddach.
14:28 Je ne doute pas que ce soit deux candidats totalement qualifiés pour le poste.
14:33 Mais est-ce que pour remettre Proval au centre de la table
14:37 et au centre de l'influence et de la présence dans le rugby français,
14:40 est-ce qu'il ne faudrait pas un candidat, un personnage ?
14:44 Un joueur un peu plus connu ?
14:46 C'est une vraie question.
14:48 Sans leur faire offense, mais Proval a eu de grands présidents
14:52 qui n'étaient pas les stars du championnat à l'époque.
14:57 Franck Belot, Sylvain Dereux, Jean-Marc Lhermé,
15:00 ça a été de grands dirigeants de Proval.
15:02 Et ce n'étaient pas des joueurs internationaux reconnus.
15:07 Donc je n'ai pas la vérité là-dessus.
15:11 Je ne suis pas sûr.
15:14 Demain, tu as Antoine Dupont qui dit
15:17 "Je m'engage aux côtés d'Intel parce que j'en peux plus".
15:20 Si je pose cette question,
15:23 par rapport à ce que disait Quentin sur le nombre de matchs installés,
15:26 je me souviens qu'à tout début janvier,
15:28 Romain Tamac, alors qu'il est encore en phase de rééducation,
15:31 il fait une déclaration ou une interview
15:33 où il dit "on n'est pas des morceaux de viande".
15:35 C'est une déclaration forte d'un joueur fort,
15:38 mais au final il n'a pas forcément de poids spécifique
15:41 dans une organisation syndicale des joueurs de rugby.
15:43 C'est juste une déclaration isolée.
15:45 C'est ça le problème.
15:47 C'est le côté isolé des déclarations parmi les meilleurs joueurs du monde
15:50 qu'on n'arrive pas à retrouver à l'échelle mondiale.
15:52 Très rapidement, Antoine Mazère,
15:54 est-ce que toi aussi tu es favorable à la création
15:56 ou en tout cas à une voix internationale plus rassemblée ?
15:59 Je ne sais pas.
16:00 Je pense qu'il faut d'abord se concentrer sur le circuit court,
16:03 sur le circuit français.
16:04 Je pense qu'en interne, pour avoir discuté avec des joueurs,
16:06 je sais que Proval est quand même présent
16:08 et souvent on soutient des joueurs.
16:09 Mais malheureusement, je pense que c'est leur communication externe
16:12 qui pour l'instant fait défaut.
16:13 On les entend très rarement, leur communication.
16:15 On avait un très beau reportage sur Geoffrey Sellaïe il y a quelques semaines.
16:19 Oui, mais dans le monde du rugby,
16:21 ça résonne, on va dire, pas encore dans de grandes salles.
16:25 Ils sont rarement invités dans les grands médias
16:26 pour faire des grandes tribunes,
16:27 des grandes interviews dans l'équipe,
16:28 dans les grands médias,
16:29 pour faire des grands discours,
16:31 pour expliquer ce qui se passe.
16:32 Est-ce que par exemple, il faudrait mettre dans les statuts
16:34 du prochain appel d'offre du Top 14 et de la Pro D2
16:38 qu'il faut qu'il y ait une rubrique Proval chaque semaine ?
16:42 Quelque chose comme ça ?
16:43 Dans l'esprit, il faut qu'il y ait de la communication externe.
16:46 Il faut qu'il y ait beaucoup plus de communication externe,
16:47 il faut qu'il y ait beaucoup plus de médiatisation.
16:49 Parce qu'aujourd'hui, il y a de la communication interne avec les joueurs,
16:52 mais ce n'est pas assez relayé,
16:53 on ne sait pas ce qui se passe,
16:54 on ne sait pas ce qu'ils font,
16:55 il n'y a pas assez de communiqué pour savoir ce qui sort des réunions,
16:58 pour savoir des informations,
17:00 pour savoir ce qui se passe aujourd'hui.
17:01 Aujourd'hui, je suis incapable de te dire à chaque fois
17:04 comment avance Proval chaque année.
17:06 Félix Sanguero, très rapidement, le mot de la fin pour toi.
17:09 Le mot de la fin, c'est une élection importante, je le répète,
17:13 parce qu'il y a des liens forts à renouer
17:16 et que cette institution, elle devient de plus en plus importante
17:19 parce que les enjeux sont de plus en plus forts,
17:21 parce qu'économiquement, ils pèsent de plus en plus lourd.
17:24 Et donc, c'est intéressant démocratiquement,
17:26 et pour le débat d'idées, d'avoir ces deux candidats.
17:28 Et il s'agit maintenant de voir qui vont être leurs relais
17:32 et quels vont être leurs programmes à tous les deux,
17:35 même si finalement, ça se joue toujours un peu plus
17:38 sur des personnes que sur des programmes,
17:40 parce que les grands enjeux, on les a listés
17:42 et tout le monde les connaît et ils sont identifiés.
17:45 Merci Philippe.

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