Vente de Biogaran / Internat pour les décrocheurs / Ruffin mieux placé pour 2027 ?

  • il y a 5 mois
Mettez vous d'accord avec Erik Tegner, journaliste, Président de "Livre Noir », Alexandra Szpiner, enseignante, Conseillère régionale LR Ile de France, Eric Revel, journaliste - éditorialiste Sud Radio (Tout compte fait - 7h20 - Grand Matin Sud Radio) et Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis, auteur du documentaire "Le ministre qui ne devait pas l'être"

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00:00 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Experts.
00:06 Et nous débattons aujourd'hui, bonjour à tous ceux qui nous rejoignent, avec Eric Tegner, journaliste président de Livre Noir.
00:12 Bonjour Valérie.
00:13 Je rappelle que le dernier numéro est sorti la semaine dernière avec une enquête choc, une infiltration d'une de vos journalistes dans les milieux des strates gauches.
00:24 Qui est assez glaçant et saisissant de ce qu'on peut y lire, je conseille vraiment la lecture de cette enquête.
00:32 Votre journaliste d'ailleurs est menacée.
00:34 Oui, mais ça c'est le propre aujourd'hui des journalistes qui...
00:38 Elle était en infiltration.
00:39 Oui, tout à fait, auprès de groupes qui d'ailleurs hier manifestaient sans aucun problème à Paris contre l'islamophobie,
00:46 avec des fichiers comme Ilyas Dizm-Salen, des gens d'Urgences Palestine ou autres, main dans la main avec la France Insoumise.
00:51 Absolument. Alexandra Spiner, enseignante, bonjour.
00:54 Bonjour Valérie.
00:55 Professeure.
00:56 Eric Revelle, journaliste, éditorialiste à Sud Radio, tout compte fait, c'est tous les matins à 7h20 dans le Grand Matin Sud Radio.
01:03 Bonjour.
01:04 Vous n'êtes pas à l'île de Ré.
01:05 Non, je suis revenu dimanche.
01:07 Alex Darman, journaliste politique.
01:10 On fait rien au cahier.
01:11 Journaliste politique, on vous retrouve sur votre chaîne Youtube Les Indécis.
01:16 Et on peut encore voir votre document...
01:18 Jusqu'à la fin du mois, donc c'est bientôt la fin.
01:20 Le ministre qui ne devait pas l'être, consacré à Eric Dupont, Moretti, ministre de la Justice, l'internat pour les décrocheurs, Est-ce la solution ?
01:28 Ça fait une semaine qu'on entend des petits remèdes, qu'on a un gros gros problème, donc on va en parler.
01:34 Neuf mois de résidence en France pour toucher les aides familiales, au lieu de six mois.
01:40 Et puis, monsieur Ruffin, peut-il sauver la gauche ? Peut-il prendre la place de Jean-Luc Mélenchon ?
01:45 En tout cas, il est visiblement dans les sondages.
01:48 C'est en tout cas ce qu'il y a l'air de se dessiner.
01:53 Eric, on va commencer avec vous.
01:55 C'était l'actualité, hélas, de ce week-end.
01:59 Oui, c'est Stanislas Rigaud, le président de Génération Zemmour, c'est-à-dire le mouvement des jeunes de reconquête,
02:04 qui a été donc agressé vendredi soir à 23h à Paris.
02:09 Il sortait d'un restaurant avec un ami, il attendait son Uber,
02:13 parce que malheureusement, le type de personnalité aujourd'hui ne peut plus prendre les transports,
02:17 donc pour avoir plus de sécurité, il attend son Uber.
02:20 Et là, une dizaine de jeunes de 25 ans, plutôt dégauchistes, je dirais,
02:25 ont commencé justement à l'agresser, voulaient tout simplement l'agresser physiquement.
02:30 Une jeune femme lui a craché dessus, donc évidemment, il a porté plainte.
02:35 Alors, pourquoi ce coup de gueule ?
02:37 Parce qu'aujourd'hui, on voit de plus en plus de militants d'extrême-gauche, notamment des antifas aussi, à Paris.
02:44 Avant, c'était dans l'est de Paris, maintenant c'est dans tout Paris,
02:48 qui font la traque à certains de leurs opposants politiques.
02:51 C'est d'ailleurs quelque chose que notre journaliste, justement, qui était dans ces groupes d'extrême-gauche, a pu montrer,
02:56 où elle était dans des groupes WhatsApp, où ces gens au niveau local s'organisent
03:00 pour, dès qu'ils vont repérer des élus du Rassemblement National de Reconquête,
03:05 ou des militants de droite, plus généralement, comme l'Uni,
03:07 vont les signaler, vont prendre une photo, le mettre sur ce groupe WhatsApp,
03:11 et ensuite prévenir les antifas qui vont venir, et qui vont, comme ils disent dans leurs termes,
03:15 les exfiltrer de ces zones.
03:17 Donc, ils agissent un peu comme des caïds de banlieue, à considérer que c'est un peu chez eux.
03:21 Donc voilà, c'était un coup de gueule, parce qu'aujourd'hui, c'est absolument scandaleux
03:25 que des gens qui ont des responsabilités politiques à droite soient traités un petit peu comme
03:31 des gens qui n'auraient pas lieu d'être, en fait pas lieu d'exister.
03:35 Et quand ce matin, je lis dans une tribune du Monde, que le danger d'extrême-droite
03:40 est mis sur le même plan que la hausse du terrorisme ces dernières années,
03:44 moi, ça me scandalise, parce que, comme à chaque fois, ces personnes-là refusent de voir
03:49 que dans leur propre camp, il y a des gens qui sont à chaque fois agressifs,
03:52 et c'est quelque chose qu'aujourd'hui, c'est banalisé, plus personne n'en parle,
03:56 que lorsqu'il est agressé dans la rue, etc.
03:58 C'est devenu le quotidien de pas mal de monde.
04:00 - Non, mais une violence qui monte d'une manière générale.
04:04 - Oui, je crois qu'on sent bien ça, cette espèce de violence insoutenable dans toute la société,
04:10 et qui frappe aussi les élus. Il y a une espèce de tabou qui est tombé.
04:15 Avant, on respectait son maire, on avait une sorte quand même de, pas de déférence,
04:22 mais de respect de ceux qui nous représentent.
04:25 On l'a vu avec l'agression effroyable de Vincent Jambrain,
04:31 dans sa maison, dans laquelle il y avait sa femme, ses enfants,
04:37 oui, il y a un vrai tabou qui est tombé, et c'est terrifiant.
04:40 Et on a l'impression que le lien n'est pas prêt de se refaire.
04:44 C'est ça qui fait peur, en fait.
04:46 - Oui, mais il n'y a rien à ajouter.
04:49 - À partir du moment où on se fait agresser, peu importe de quel parti on vient,
04:53 de quelle politique on défend, se faire agresser pour des idées politiques,
04:57 c'est injustifiable et incompréhensible.
05:00 - Et on peut parler aussi des journalistes qui sont menacés,
05:04 sous protection, ou de gens qui sont sous protection, comme Philippe Waal depuis des années.
05:10 - Mais c'était en 2015, vous vous rappelez quand même,
05:12 il y avait des journalistes qui étaient sous protection dans leur propre rédaction,
05:16 et ça n'a pas donné le résultat, parce qu'il y a des gardes du corps
05:19 qui ont perdu la vie pour protéger ces journalistes.
05:21 Et quasiment dix ans plus tard, on a l'impression que rien n'a changé.
05:25 Et que c'est même pire, parce que ça se banalise, comme le disait Eric, en plein Paris,
05:29 et où des personnalités politiques peuvent se faire agresser, cracher dessus.
05:33 Qu'on soit d'accord ou pas d'accord avec les idées,
05:35 il y a les plateaux de télévision, de radio, pour débattre,
05:38 et il y a même maintenant les réseaux sociaux, malheureusement,
05:40 pour dire qu'on est d'accord ou pas d'accord.
05:42 La violence physique ne peut en rien se justifier.
05:45 - Un auditeur me dit "c'est une guerre civile à bas bruit".
05:47 Est-ce qu'on peut aller jusque là ?
05:49 - Espérons qu'on n'en viendra pas là.
05:51 - C'était les mots de Malika Sorel.
05:53 - Comme j'ai un spécialiste S. Dupont-Moretti à ma gauche,
05:57 je me demande toujours comment Dupont-Moretti, garde des Sceaux,
06:03 peut vivre avec la petite phrase qu'il avait lancée à l'époque,
06:06 le sentiment d'insécurité.
06:09 Les Français n'ont plus un sentiment d'insécurité,
06:11 ils la vivent quand même au quotidien.
06:13 Enfin, moi je suis effaré du nombre de faits de société
06:17 qu'on commente de gamins, de gens tabassés à coups de batte de baseball,
06:22 poignardés.
06:24 Vous parliez d'Ile-de-Rey tout à l'heure, ma chère Valérie.
06:26 Pour la première fois dans l'histoire de l'Ile-de-Rey,
06:29 on a eu, dans la nuit de samedi à dimanche,
06:31 un crime à coups de poignard dans une maison d'Ars-en-Rey,
06:35 qui est un village entre la coire et les portes.
06:39 C'est la première fois, de mémoire de maire, me disait-on quand j'étais sur place,
06:44 qu'on a assisté à un assassinat à coups de poignard dans l'Ile-de-Rey.
06:47 Un type de 50 ans qui a été poignardé chez lui.
06:50 - Oui, mais je discutais avec un maire des Hauts-de-Seine hier,
06:56 qui m'expliquait la hausse des cambriolages,
06:58 c'est-à-dire qu'on est sur 270% d'augmentation dans certaines communes,
07:03 avec des jeunes mineurs qui sont relâchés,
07:08 et il me parlait de ces émeutes dont on a arrêté,
07:14 il m'a dit, dans sa commune, une vingtaine de gens, de personnes,
07:18 je veux dire, on ne va pas dire de jeunes,
07:20 il y en a 15 qui ont été entendus,
07:24 et 4 qui vont comparaître un an après.
07:27 Enfin, un an après, à quoi ça rime ?
07:29 - Je ne suis pas un spécialiste du fonds mauraitier.
07:32 - J'ai l'extraordinaire document que vous avez réalisé sur le ministre.
07:37 - Simplement, pour répondre,
07:39 effectivement, on parle des émeutes de juillet dernier,
07:41 qui ont été peut-être, on verra en juillet prochain,
07:45 puisqu'un texte va être débattu, on en parlait la semaine dernière sur votre plateau,
07:47 juillet dernier, vous avez quand même 1000 émeutiers
07:51 qui sont interpellés, donc 60% de primo délinquants.
07:54 Non mais ce n'est pas dans la culture française de faire ça non plus.
07:57 Et ça, il faut bien en avoir conscience aujourd'hui,
07:59 qu'il faut que ça change, c'est certain,
08:01 je pense qu'au plus haut degré de l'État, on en a conscience.
08:04 Après, faire changer les mentalités,
08:06 vous savez, on parle de cette clause de mineurs,
08:09 alors le nom m'échappe, mais c'est l'excuse de minorité,
08:13 qui peut sauter à certains moments, mais très rarement,
08:15 là, on parle de la faire sauter, mais c'est anticonstitutionnel,
08:18 donc il faut revenir sur la Constitution, bref.
08:20 Le débat, il est bien plus large que de dire simplement,
08:23 il faut les mettre en prison, ou il faut faire en sorte qu'ils soient retenus,
08:26 ou il faut faire en sorte qu'ils restent plus longtemps en détention.
08:28 Honnêtement, le sujet est bien plus profond.
08:31 Moi, je me réjouis qu'il y ait un texte qui soit débattu
08:34 en juillet prochain au Parlement, pour qu'enfin,
08:37 on remette le statut des mineurs sur la table,
08:39 parce que c'est vrai qu'on ne s'y intéresse pas.
08:41 - Après, le problème, c'est qu'on pense quand même la sanction des mineurs
08:44 comme uniquement un moyen de les éduquer.
08:46 Donc, il y aura toujours de toute façon un psy pour vous expliquer
08:48 que le mettre en prison ou être trop sévère au début,
08:51 ça va le mettre du côté délinquant.
08:53 La vérité, c'est qu'il faut être capable aujourd'hui de dire
08:55 qu'il y a, je le pense, des jeunes qui sont perdus,
08:58 et qu'en fait, le voir ça, ça permet de sauver tous les autres.
09:01 C'est le même cas de figure lorsque dans une classe,
09:03 on a décidé d'expulser quelqu'un.
09:05 Et aujourd'hui, la vérité, c'est que ces jeunes-là
09:07 qui ont fait notamment, par exemple, les émeutes,
09:09 lorsqu'on dit que la solution, c'est leurs parents,
09:11 leurs parents, parfois, qui ont une vingtaine d'années,
09:13 c'est qui ? C'est les émeutiers de 2005.
09:15 Donc, en fait, on est en train de faire des reproductions
09:17 et les délinquants actuels, dans 15 ans,
09:19 ce sera les nouveaux parents, des gens qui poseront encore plus de problèmes.
09:22 - Et vous savez, si on veut vraiment prendre ce problème à bras-le-corps,
09:25 il faudra aussi se poser la question des juges pour mineurs.
09:28 C'est une véritable révolution qui doit se mettre en place.
09:31 - On se retrouve dans un instant avec vous.
09:33 On va revenir justement sur cette proposition d'Interna
09:36 pour les décrocheurs. Est-ce que c'est une solution ?
09:38 À tout de suite.
09:39 - Mettons-nous d'accord aujourd'hui autour d'Éric Degner,
09:52 journaliste, président de Livre Noir,
09:54 nouveau numéro en kiosque avec cette infiltration
09:58 dans les milieux d'extrême-gauche.
10:00 Alexandra Spiner, enseignante,
10:02 Éric Revel, journaliste, éditorialiste sur Sud Radio,
10:05 tout compte fait, tous les jours à 7h20,
10:08 dans le Grand Matin Sud Radio.
10:10 Et Alex Darmon, journaliste politique.
10:12 On vous retrouve sur votre chaîne YouTube.
10:14 - Avec un grand document sur un grand ministre de la Justice.
10:16 - Absolument. Il l'a fait.
10:18 - Il est en prison.
10:20 - Mais moi, je fais la promotion des choses qu'il faut regarder.
10:24 - Merci.
10:26 - L'Interna pour les décrocheurs, est-ce que c'est la solution ?
10:29 Le changement assez discret
10:32 qui a été opéré par le gouvernement
10:35 en ce qui concerne la résidence en France
10:38 pour pouvoir toucher les aides familiales.
10:40 Normalement, il fallait rester 6 mois en France
10:42 pour avoir droit à ces aides.
10:44 Désormais, ce sera 9 mois.
10:46 Et puis, on va parler de M. Ruffin.
10:48 Peut-il sauver la gauche ?
10:50 On continue notre tour de table avec vous, Éric.
10:52 C'est un coup de gueule. Éric Revel.
10:54 - Oui, oui, oui.
10:56 - Alors, ça va peut-être vous paraître un peu loin
10:59 des préoccupations actuelles.
11:01 Quoique, je ne sais pas si vous avez vu,
11:03 le grand laboratoire pharmaceutique BioGarant
11:05 qui est une filiale de Servier.
11:07 - Absolument.
11:09 - Est en vente.
11:11 C'est un laboratoire qui est le leader
11:13 des médicaments génériques en France.
11:15 Il va être vendu, peut-être à un groupe indien.
11:17 Alors que ce soit vendu à un groupe indien,
11:19 à un fonds d'investissement ou autre chose,
11:21 ce qui est absolument stupéfiant,
11:23 c'est qu'on avait cru qu'on avait retenu les leçons
11:25 après la crise Covid.
11:27 On s'était aperçu que les médicaments,
11:29 les vaccins étaient fabriqués,
11:31 qui ? En Chine ou en Inde, justement.
11:33 Et d'ailleurs, le président de la République
11:35 avait rappelé en juin dernier
11:37 qu'il faudrait conserver sur le sol national
11:39 tous les médicaments qui étaient essentiels
11:41 à nos vies.
11:43 Je crois que c'était le terme du président de la République.
11:45 Bah écoutez, si ce laboratoire
11:47 et ses sous-traitants
11:49 sont vendus
11:51 à un groupe étranger,
11:53 la souveraineté nationale,
11:55 la santé publique,
11:57 seront de nouveau
11:59 jetés aux orties.
12:01 - Dépendants, tributeurs. - Jetés aux orties.
12:03 Ça veut dire qu'on a finalement retenu que peu de leçons
12:05 de ce qui s'est passé avec les masques,
12:07 avec les vaccins, avec les médicaments.
12:09 Alors Bercy regarde ça de très près,
12:11 est-ce qu'ils mettront leur véto ou pas.
12:13 Et puis, nonobstant
12:15 le sujet de santé publique
12:17 et de souveraineté nationale, il y a aussi un sujet d'emploi.
12:19 Parce que Biogrand en France,
12:21 il y a 240 emplois et plus 8000
12:23 si vous ajoutez les sous-traitants.
12:25 Donc vous voyez, c'est un vrai sujet
12:27 qui passe un peu sous les radars, puisque bon,
12:29 c'est des sujets économiques, mais en fait,
12:31 c'est des sujets très structurants.
12:33 On n'arrête pas de brader notre souveraineté nationale
12:35 dans le médicament et ailleurs, mais là, c'est...
12:37 - Oui, alors qu'on nous avait dit
12:39 l'inverse au moment du Covid.
12:41 Et puis vous avez vu que les pharmaciens, l'union des pharmaciens
12:43 appelle à la grève le 30 mai prochain
12:45 pour protester contre les pénuries.
12:47 C'est-à-dire qu'il y a une grave pénurie de médicaments aujourd'hui.
12:49 - Alors qu'Emmanuel Macron avait expliqué
12:51 que sur un claquement de doigt, on allait
12:53 rétablir, on allait
12:55 de nouveau fabriquer beaucoup
12:57 de médicaments en France. Vous avez vu qu'on manque d'antibiotiques,
12:59 qu'on manque de Doliprane, bon, bref.
13:01 - Mais ces pharmaciens disent...
13:03 - C'est dingue. - C'est un vrai.
13:05 Les patients n'ont pas accès à leur traitement aujourd'hui.
13:07 Ils sont obligés de faire plusieurs pharmacies
13:09 pour trouver, ou pas d'ailleurs,
13:11 leur traitement ou des traitements alternatifs.
13:13 Et ça, c'est effectivement dû au fait
13:15 qu'on soit dépendant
13:17 de gros labos.
13:19 Moi, on m'a expliqué qu'effectivement, un certain traitement
13:21 en plus n'était pas assez chèrement
13:23 payé par la France, ce qui fait qu'ils préféraient
13:25 vendre ailleurs ces
13:27 médicaments. Donc il y a un vrai sujet
13:29 et effectivement, coup de gueule
13:31 intéressant et utile.
13:33 - Coup de gueule que je partage,
13:35 d'autant plus qu'il y a un article
13:37 dans le Code monétaire et financier
13:39 qui permet au gouvernement de s'opposer
13:41 au rachat
13:43 par un groupe étranger.
13:45 C'est toujours le "en même temps".
13:47 On parle de
13:49 souveraineté nationale et puis
13:51 avec ça, on laisse une belle entreprise
13:53 comme ça s'en aller.
13:55 - Si réindustrialiser dans le secteur de la pharmacie et du médicament en France,
13:57 c'est juste avoir des boîtes qui sont
13:59 capables de mettre sous blister les médicaments.
14:01 On se fout de la...
14:03 - Bien sûr.
14:05 - Non mais là, ce champion français
14:07 du médicament générique,
14:09 s'il part ailleurs,
14:11 ou si vous avez des intérêts...
14:13 Encore une fois, l'Inde,
14:15 c'est le premier laboratoire pharmaceutique au monde.
14:17 Mais si c'est un fonds d'investissement...
14:19 Bon, alors, ce groupe est en difficulté,
14:21 il fait 740 ou 750 millions d'euros
14:23 le chiffre d'affaires, il est quand même en difficulté,
14:25 mais je pense qu'on devrait se mobiliser.
14:27 Si le gouvernement et le présent de la publique
14:29 veulent faire un symbole
14:31 de la souveraineté médicale,
14:33 enfin pharmaceutique en cours,
14:35 en France, il ne faut absolument pas que
14:37 Biogarant, me semble-t-il, passe ailleurs,
14:39 sous pavillon étranger.
14:41 - Vous avez un problème de difficulté ?
14:43 - Alors, j'ai regardé, je n'ai pas trouvé
14:45 exactement le chiffre d'affaires...
14:47 - Non mais c'est un bon laboratoire.
14:49 - Vous avez raison, c'est que le LEM,
14:51 qui est un peu le lobby...
14:53 - Oui, l'agence du médicament.
14:55 - Qui regroupe le lobby
14:57 des laboratoires pharmaceutiques
14:59 en France, dit qu'on ne vend pas
15:01 suffisamment cher les médicaments en France.
15:03 Il y a un problème de remboursement,
15:05 il y a un problème de prix payé
15:07 par les usagers,
15:09 enfin, on ne peut pas considérer
15:11 que la santé n'est pas un sujet
15:13 de souveraineté nationale.
15:15 La santé, c'est un sujet de souveraineté nationale
15:17 comme l'armement.
15:19 - Moi, je suis ébahi,
15:21 et je remercie Eric Reuvel d'en parler
15:23 effectivement, par cette nouvelle.
15:25 Ce que j'ai vu, c'est que le ministre aussi s'était dit
15:27 choqué contre le laboratoire Servier,
15:29 mais dans le même temps, il dit
15:31 simplement qu'il va demander des conditions
15:33 très importantes et très restrictives
15:35 pour permettre cette vente.
15:37 C'est-à-dire qu'il est déjà dans la logique de ne pas utiliser
15:39 ce dont vous parliez
15:41 tout à l'heure.
15:43 Il ne faut pas oublier aussi que lorsque
15:45 on vend un de nos fleurons, derrière, on perd aussi
15:47 des compétences.
15:49 Le milieu pharmaceutique aujourd'hui,
15:51 c'est énormément de compétences,
15:53 de spécificités. Il y a certains métiers
15:55 où il y en a simplement 10 ou 15 en France
15:57 qui savent le faire, et donc lorsqu'on
15:59 perd cela, on perd la possibilité demain
16:01 tout simplement de réindustrialiser.
16:03 C'est beaucoup plus facile,
16:05 ça paraît basique ce que je dis, mais c'est beaucoup plus
16:07 facile de conserver aujourd'hui des entreprises
16:09 en investissant pour les garder
16:11 plutôt que de les faire revenir.
16:13 Et ça, je suis surpris qu'Emmanuel
16:15 Macron ne soit pas capable. Ils sont capables
16:17 d'injecter à chaque fois des milliards par-ci, par-là,
16:19 mais ils ne sont pas capables juste
16:21 de sauver sur l'aspect sanitaire.
16:23 On passe notre temps à dire
16:25 qu'aujourd'hui, on dépense énormément
16:27 dans la sécurité sociale, etc. en France.
16:29 Si on n'a pas le contrôle aussi sur ce qu'on produit,
16:31 on va continuer.
16:33 - On va continuer aussi à coûter toujours plus cher.
16:35 - Vous avez fait un vrai coup de gueule, Eric.
16:37 Le ministre, il dit
16:39 "Je regrette cette vente de Biogarant".
16:41 - Oui, l'acté en réalité.
16:43 - On ne dit pas "Je regrette cette vente",
16:45 on dit "C'est inadmissible".
16:47 Il dit "Je serai extrêmement ferme et j'examinerai
16:49 toutes les conditions que l'on pourrait
16:51 imposer à cette transaction".
16:53 Et alors, il dit "Ce qui m'énerve le plus, c'est que ça fait
16:55 des mois qu'on met en place une politique proactive
16:57 pour faire venir des grands laboratoires pharmaceutiques
16:59 en France, Pfizer, AstraZeneca,
17:01 Novavax, etc. Ils viennent en France
17:03 et c'est le moment que je choisis ce laboratoire
17:05 Servier pour vendre, puisque Biogarant
17:07 appartient à Servier apparemment.
17:09 - Oui, c'est ça, c'est une filiale du groupe Servier.
17:11 - Donc, on ne comprend pas bien.
17:13 C'est quoi la politique proactive ?
17:15 - Il y a un grand ami en ce moment
17:17 de la France, c'est quand même
17:19 le Premier ministre indien.
17:21 Donc, ça serait pas mal pour une fois
17:23 qu'Emmanuel Macron nous montre que
17:25 dès qu'il va dans un pays à l'étranger
17:27 ou dès qu'il injecte de l'argent à l'étranger,
17:29 ça nous est utile aussi pour défendre
17:31 nos propres intérêts.
17:33 Donc là-dessus, on va voir aussi si Emmanuel Macron
17:35 est capable justement de se mobiliser.
17:37 - Il s'est rendu il y a un mois.
17:39 - Exactement, il y était il y a un mois et ils ont célébré en fanfare, etc.
17:41 leur amitié. On sait que c'est très important
17:43 l'Inde aujourd'hui pour des aspects géopolitiques
17:45 qu'il soit allié avec la France.
17:47 Mais il faut quand même qu'il soit capable aussi de l'utiliser.
17:49 Ça veut dire qu'on n'est pas en train de parler
17:51 d'un groupe où justement
17:53 il y a un fonds d'investissement qui est à l'intérieur
17:55 où finalement on peut rien faire.
17:57 Effectivement, on a appris de l'époque d'Alstom
17:59 où à ce moment-là, Montebourg, il n'avait pas grand-chose.
18:01 Et donc ça serait surprenant
18:03 qu'à ce moment-là, alors qu'il est ami avec le Premier ministre indien,
18:05 qu'il n'arrive pas justement à bloquer cela.
18:07 - Excusez-moi, mais ce n'est pas comparable.
18:09 Montebourg et Roland-Lescure.
18:11 En termes d'industrie, si aujourd'hui vraiment
18:13 la France tenait à son industrie,
18:15 sans manquer de respect au ministre Roland-Lescure,
18:17 on identifierait plus le ministère en question,
18:19 le ministre aussi.
18:21 Ce ne serait pas une simple dépêche AFP
18:23 ou une simple déclaration sur Internet,
18:25 par rapport à l'industrie française.
18:27 Il y a un vrai problème sur l'industrie aujourd'hui en France.
18:29 Ce n'est plus du tout une cause nationale.
18:31 On brade nos entreprises et nos groupes importants.
18:33 Vous parliez de Montebourg,
18:35 à l'époque d'Alstom, même je trouve
18:37 avec un peu trop d'acharnement à mon goût,
18:39 il s'en est cru à l'ancien patron
18:41 M. Cron, je crois,
18:43 d'Alstom. Il défendait
18:45 qu'on soit d'accord ou pas d'accord.
18:47 Et moi à l'époque, je n'étais pas d'accord avec sa défense
18:49 de l'Alstom, en tout cas de la politique envers Alstom.
18:51 Il défendait en tout cas l'industrie française.
18:53 Aujourd'hui, vous avez une simple phrase
18:55 d'un ministre de l'industrie
18:57 pour dire "Ah c'est ennuyeux".
18:59 C'est ennuyeux quand même qu'on laisse partir.
19:01 - Valérie Rabault, vice-présidente de l'Assemblée nationale,
19:03 a dit "La loi donne à Bercy le pouvoir
19:05 d'interdire le rachat de garants par des entreprises
19:07 non européennes".
19:09 Elle a écrit à Bruno Le Maire, elle dit "Le prix
19:11 des génériques doit être
19:13 réétudié".
19:15 Elle a fait une proposition de loi
19:17 en février qui
19:19 a été votée pour sécuriser les
19:21 stocks de médicaments. Donc je ne sais pas, après,
19:23 au-delà de la loi, dans le but vrai, qu'est-ce qui se passe ?
19:25 - Mais où sont les ministres dans tout ça ? On parle de
19:27 monsieur Lèvecure, le ministre de la Santé, enfin le ministre délégué
19:29 à la Santé, monsieur Valtoux, il est où ? Madame Vautrin,
19:31 elle est où ? Est-ce qu'on les entend sur ces questions-là ?
19:33 On n'en entend personne alors qu'effectivement, ce sont
19:35 des "joyaux français".
19:37 - Mais regardez, juste Valérie Jarret,
19:39 parce que ce qu'on dit dans le secteur du médicament
19:41 il est vrai aussi ailleurs, regardez le nombre
19:43 de grandes marques,
19:45 de grandes industries françaises
19:47 qui ont disparu depuis des décennies.
19:49 Vous vous souvenez de Péchinay ?
19:51 Péchinay, ça s'appelle Alcan aujourd'hui, ça a été
19:53 racheté par les canadiens. Vous vous souvenez d'Alcatel ?
19:55 Alcatel, ça a disparu.
19:57 Vous vous souvenez d'Arcelor ? Arcelor, c'est devenu
19:59 Mital. Mais ça a été
20:01 racheté par les indiens. Donc en fait
20:03 toute notre industrie,
20:05 au nom de la mondialisation
20:07 heureuse, au nom de l'idée
20:09 à une époque que soutenait les grands patrons,
20:11 qu'on pouvait très bien avoir une économie sans
20:13 industrie, sans unité de production,
20:15 que la France serait une économie de service,
20:17 tout ça nous coûte extrêmement cher.
20:19 Je ne sais même pas si on peut faire marche arrière.
20:21 On va marquer une pause,
20:23 on se retrouve dans un instant, on continue
20:25 notre tour de table avec vous sur Sud Radio.
20:27 Sud Radio, votre
20:29 intention est notre plus belle récompense.
20:31 Moi je regarde les matchs,
20:33 je fais le couple 100 de la télé et je mets
20:35 Sud Radio. Le meilleur commentateur c'est Sud Radio,
20:37 il n'y a rien à dire. Sud Radio,
20:39 la radio du rugby.
20:41 Sud Radio,
20:43 le 10h midi, mettez-vous
20:45 d'accord, Valérie Exper.
20:47 Et on va parler donc de cette
20:49 proposition des internats pour les décrocheurs.
20:51 Bon ok, comment ça va marcher ?
20:53 Qui va encadrer ces jeunes ?
20:55 Où va-t-on les mettre ? On va en parler
20:57 dans un instant mais on continue notre tour
20:59 de table de ce qui a retenu votre
21:01 attention, Alexandre Aspiner.
21:03 C'est une vidéo TikTok ? - Oui c'est une vidéo
21:05 TikTok. Alors une jeune femme qui se fait appeler
21:07 Brosséliande sur les réseaux sociaux
21:09 a posté sur TikTok une vidéo
21:11 qui a fait plus de 2 millions de vues.
21:13 Une vidéo dans laquelle elle lit
21:15 une lettre qui est adressée au président de la République.
21:17 C'est un appel à l'aide.
21:19 Elle dénonce la situation
21:21 dans laquelle se trouve sa maman,
21:23 qui est séparée d'un
21:25 conjoint violent. Elle explique
21:27 qu'en dépit de nombreuses plaintes
21:29 et de mains courantes, sa mère n'a pas
21:31 obtenu du juge le renouvellement
21:33 de l'ordonnance de protection qui avait
21:35 été mise en place pour protéger la victime.
21:37 Le juge aurait argué
21:39 du fait, ces mots sont
21:41 terribles, que peut-être,
21:43 peut-être, la victime ment.
21:45 Alors on parle d'un
21:47 homme qu'elle nous décrit comme colérique,
21:49 alcoolique, obsessionnel,
21:51 en obsession de nombreuses armes à feu
21:53 et accessoirement d'un
21:55 casier judiciaire.
21:57 Cet homme a scié
21:59 le canon de son fusil et a tenu
22:01 sa compagne et ses filles
22:03 en joue, puis a fini par tirer
22:05 heureusement... - Parlez bien dans le micro. - Pardon.
22:07 C'est un homme qui la suit, qui la terrorise,
22:09 qui la poursuit, qui la harcèle,
22:11 qui dégrade son véhicule.
22:13 Et c'est glaçant d'entendre cette
22:15 jeune femme nous dire que chaque jour, elle voit
22:17 le compteur des féminicides augmenter
22:19 et qu'elle ne peut s'empêcher de penser qu'un jour
22:21 elle y verra le nom de sa
22:23 maman et de ses sœurs.
22:25 Alors on le sait, en France... - Comment on peut comprendre ça ?
22:27 - Pardon ? - Comment on peut comprendre la décision
22:29 du juge ? C'est toujours compliqué quand on n'est pas dans le...
22:31 - Non, non, non, je sais que c'est toujours... - Dans le dossier, oui, oui.
22:33 - On entend toujours les avocats nous dire, et je l'entends
22:35 bien, que c'est toujours compliqué de comprendre un
22:37 dossier tant qu'on
22:39 n'en a pas vu tous les détails.
22:41 Mais enfin là, on sait quand même qu'il y a
22:43 un féminicide qui survient
22:45 dans notre pays tous les trois jours, c'est
22:47 214 féminicides en
22:49 2023, 42 déjà depuis
22:51 le début de l'année. Alors certes, il faut se
22:53 réjouir qu'il y a du mieux, il y a une baisse de 10%,
22:55 de 20% par rapport
22:57 à l'année
22:59 2022 qui a connu
23:01 118 féminicides.
23:03 Maintenant nous avons chacun des 164
23:05 tribunaux français
23:07 et des 36 cours d'appel qui
23:09 est doté d'un pôle spécialisé dans les violences
23:11 intrafamiliales.
23:13 Mais je vous rappelle
23:15 quand même que depuis 2017
23:17 la cause des violences faites
23:19 aux femmes a été déclarée grande cause
23:21 nationale
23:23 avec quel
23:25 résultat ? Parce que c'est très bien les grands effets
23:27 de manches et les mesures incantatoires
23:29 mais il faut quand même savoir que
23:31 quand le garde des Sceaux
23:33 fait des circulaires,
23:35 elle n'a aucune force, c'est-à-dire qu'elle
23:37 ne s'impose pas au juge.
23:39 Donc c'est dramatique.
23:41 Il est urgent je pense de
23:43 refinancer notre justice pour qu'elle
23:45 puisse de nouveau inspirer confiance
23:47 aux français et qu'elle
23:49 doit être implacable. D'ailleurs
23:51 tout ce dont on parle
23:53 aujourd'hui, il s'agit d'une
23:55 justice qui ne répond plus
23:57 à la violence de notre société.
23:59 Donc voilà, gros coup de cœur pour cette jeune femme
24:01 que j'ai trouvée courageuse et
24:03 qui a ému la France.
24:05 - D'aller à France sur ça.
24:07 - En espérant qu'elle sera entendue.
24:09 - Non mais c'est... Enfin les féminicides,
24:11 les violences intrafamiliales,
24:13 c'est terrible, c'est un vrai fléau.
24:15 C'est effectivement une cause du quinquennat,
24:17 en tout cas la violence face aux femmes depuis 2017.
24:19 Avec quel résultat ?
24:21 On n'en fera jamais assez de toute façon.
24:23 - Non, non, mais il y a eu des abattus.
24:25 - Non mais je l'ai dit, il y a du résultat,
24:27 je ne le nie pas. - Au-delà du résultat,
24:29 je vais vous dire, moi je vais prendre mon exemple personnel,
24:31 avant 2017, honnêtement, les violences
24:33 face aux femmes, on en a très peu parlé malheureusement.
24:35 Et je trouve qu'on en parle,
24:37 qu'on en parle beaucoup, qu'on en parle pas assez encore une fois.
24:39 Il faudrait en parler tous les jours,
24:41 il faudrait, vous savez, il y a des compteurs,
24:43 et c'est pas pour faire une comparaison amère,
24:45 mais il y a des compteurs des gens
24:47 qui sont tenus en otage, il faudrait faire des compteurs
24:49 pour rendre compte aux Français, dans les rues,
24:51 quand on passe, combien de femmes meurent
24:53 par jour sous les coups des hommes.
24:55 Après, sur la politique judiciaire,
24:57 vous avez raison, de toute façon,
24:59 il n'y a pas assez de téléphones grave danger,
25:01 ça c'est certain dans les juridictions.
25:03 Effectivement,
25:05 quand le ministre de la Justice fait une circulaire,
25:07 rédige une circulaire,
25:09 elle n'est pas tenue obligatoire pour les magistrats,
25:11 malheureusement.
25:13 - C'est tout le sujet. - Oui, c'est tout le sujet,
25:15 mais il y a aussi, sans doute, dans ce sujet,
25:17 des problèmes d'éducation qu'il faut prendre
25:19 à la racine, à l'école.
25:21 On parle très peu de ça à l'école aussi,
25:23 ces violences intrafamiliales,
25:25 parce qu'on a peur d'en parler, parce que les enfants concernés,
25:27 ou les mamans concernées ont peur d'en parler.
25:29 Je pense qu'il faut libérer encore plus la parole.
25:31 Au-delà de la justice, il faut libérer encore plus la parole.
25:33 - Quand vous avez des décisions comme celle-là, c'est étonnant.
25:35 - Bien sûr. - Je me suis rappelée aussi que Samara,
25:37 la jeune femme agressée à Montpellier,
25:39 rentre à l'école ce matin,
25:41 et elle n'y rentre pas justement, elle est à distance.
25:43 Donc c'est elle qui est agressée,
25:45 et c'est elle qui est obligée d'être à distance,
25:47 et le conseil de discipline n'a toujours pas eu lieu.
25:49 - Les élèves agresseurs
25:51 ont été refusés ce matin à l'entrée de cet établissement aussi,
25:53 même... Non mais bien sûr !
25:55 Mais ce que je veux vous dire, c'est que les élèves agresseurs
25:57 ont aussi été refusés à l'entrée de cet établissement,
25:59 et Samara, c'est terrible !
26:01 - Non mais ils doivent passer devant le conseil de discipline,
26:03 mais ça fait 10 jours !
26:05 - Ils ne devraient même pas être à la conseil de discipline, je suis d'accord avec vous,
26:07 ils devraient être envoyés sur le champ.
26:09 - Oui, mais parce que de toute façon, aujourd'hui,
26:11 dans l'école, lorsqu'on veut prendre une sanction
26:13 contre vous, il y a des délais à chaque fois.
26:15 Il faut laisser passer deux jours,
26:17 il faut que la personne puisse venir avec son avocat,
26:19 puis il y a à nouveau deux jours, et donc d'ici à ce que
26:21 la sanction arrive, de toute façon, il peut se passer
26:23 beaucoup de choses. Moi, ce qui me marque le plus
26:25 dans votre exemple, c'est que, en fait,
26:27 on est dans un monde aujourd'hui
26:29 où on est obligé de faire parfois
26:31 du buzz, de s'exposer,
26:33 pour pouvoir être entendu.
26:35 Et en fait, c'est presque démoralisant
26:37 quand, derrière, le politique
26:39 se mobilise suite à ça, moi ça me démoralise
26:41 quand même, parce que je me dis, bon,
26:43 à un moment donné, il a des services, il est quand même informé,
26:45 il a des notes sur son bureau
26:47 tous les matins, pourquoi est-ce qu'il attend
26:49 à chaque fois que ce soit les médias
26:51 et maintenant les réseaux sociaux, parce qu'en fait,
26:53 les médias, parfois, n'ont pas fait leur travail
26:55 aussi, pour pouvoir s'exposer
26:57 là-dessus ? Et il y a toujours le doute, on va dire
26:59 "oui, mais pour pas le justice, vous savez,
27:01 des réseaux sociaux, on en parle souvent ici".
27:03 Mais il y a des gens, en fait, c'est la dernière chose
27:05 et la dernière option qui leur reste.
27:07 - C'était sa dernière possibilité. - Vous parlez des médias
27:09 qui, parfois,
27:11 ne parlent pas de certaines choses. Moi, j'ai été très frappé
27:13 ce week-end par ce qui s'est passé sur le périph'
27:15 parisien, où un
27:17 chauffard qui roulait sans feu
27:19 à 4h du matin a provoqué un accident
27:21 et a surtout, au moment
27:23 d'une interpellation, a blessé
27:25 très grièvement une policière
27:27 qui a été transportée en urgence absolue.
27:29 Un enfant qui a été touché, qui était dans la voiture
27:31 du chauffard,
27:33 qui a essayé de s'enfuir.
27:35 Imaginez
27:37 si l'un des policiers avait
27:39 au cours de ce contrôle
27:41 frappé la voiture, quelqu'un était mort,
27:43 on aurait une marche blanche, on aurait
27:45 des manifestations. Là, on a quand même 3 policiers
27:47 qui ont été gravement blessés.
27:49 Enfin, 2 légèrement blessés
27:51 et une gravement blessée.
27:53 - Ce qui est terrifiant, c'est qu'on s'habitue à cette violence.
27:55 - Oui, mais je parle
27:57 du 2 poids 2 mesures. C'est-à-dire que dans les délits
27:59 de fuite, vous avez un jeune
28:01 à moto qui ne mérite évidemment pas de mourir
28:03 lors d'un contrôle policier
28:05 mais qui refuse
28:07 d'être interpellé. Là, vous avez la même chose,
28:09 c'est le policier qui est blessé.
28:11 - Parce qu'on a un système de droit et de valeur, aujourd'hui,
28:13 qui ne protège plus les victimes.
28:15 - Et peut-être que ceux qui pensent bien
28:17 ne sont pas assez bruyants. Peut-être.
28:19 Alex,
28:21 vous, on est toujours
28:23 dans la même ambiance.
28:25 - Moi, c'est un coup de gueule
28:27 contre la démission du maire
28:29 de Mions, Claude Cohen,
28:31 dans le Rhône. C'est une ville dans le Rhône
28:33 qui a annoncé sa démission
28:35 en début de week-end.
28:37 Il donne plusieurs raisons, notamment la lourdeur administrative,
28:39 les logements sociaux, où aujourd'hui,
28:41 sa ville doit répondre aux départements
28:43 et donc il subit plus une politique
28:45 et les retombées de cette politique financière
28:47 qu'autre chose. Il doit payer des amendes
28:49 alors qu'il n'est pas responsable. C'est ce qu'il explique,
28:51 en tout cas. Donc lourdeur administrative,
28:53 il y a aussi le climat général
28:55 et il parle aussi de propos
28:57 antisémites tenus à son égard.
28:59 Il s'appelle Claude Cohen, il dit que pour lui
29:01 c'est plus un secret et pour les autres non plus.
29:03 Il a été élu en 2012, ce maire.
29:05 Il a été réélu en 2020
29:07 et il démissionne aujourd'hui parce que
29:09 selon lui, la goutte d'eau, il faudra le vérifier,
29:11 la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, c'était lors du
29:13 dernier conseil municipal où un élu
29:15 communiste vient avec une écharpe
29:17 du Hamas
29:19 au conseil municipal
29:21 pour le provoquer, parce qu'il s'appelle Claude Cohen.
29:23 - Les images existent. - Voilà.
29:25 Vous me la prenez, les images existent.
29:27 Il dit qu'il sait faire la différence entre
29:29 une écharpe palestinienne
29:31 et une écharpe du Hamas. De toute façon,
29:33 l'un ou l'autre, pour moi, ça n'a rien à voir
29:35 avec l'action politique.
29:37 Et donc,
29:39 ça dit aussi quelque chose de notre société.
29:41 On en parle depuis le début sur les coups de cœur
29:43 et les coups de gueule des uns et des autres.
29:45 C'est aussi l'état de notre société, la violence de notre société,
29:47 la violence physique, bien entendu, on en a parlé tout à l'heure,
29:49 mais aussi la violence morale.
29:51 La violence morale, pour qu'un maire arrive
29:53 à démissionner de son poste,
29:55 alors qu'il est depuis 2012 dans une petite ville
29:57 de 15 000 habitants. Enfin, c'est pas une grande ville,
29:59 c'est pas... Et puis même, ça serait pas excusable,
30:01 mais ce que je veux dire, c'est que c'est un petit village
30:03 de 15 000 habitants. Il arrive à en démissionner
30:05 pour des lourdeurs administratives, c'est une chose,
30:07 mais qu'il arrive à en démissionner pour des propos
30:09 qui sont tenus à son encombre parce qu'il est juif,
30:11 clairement c'est ça, parce qu'il est juif,
30:13 c'est quand même très, très inquiétant.
30:15 - Mais on en revient justement au laxisme de la justice,
30:18 puisqu'il a déclaré que la personne
30:21 qui l'a menacée de le décapiter,
30:23 de le décapiter, a été entendue par la gendarmerie
30:27 et a été libérée,
30:29 on lui a fait un rappel à la loi.
30:31 - Alors... - Je veux dire, qu'est-ce que ça dit
30:33 de la justice ? Qu'est-ce que ça dit
30:35 de notre prise de conscience,
30:37 de cette société terrifiante dans laquelle
30:39 on nous demande de vivre ? - Non mais ce qui est plus grave,
30:41 enfin, ce qui est plus grave, il faudra vérifier,
30:43 c'est qu'aucune plainte n'a été enregistrée
30:45 de la part de Claude Cohen,
30:47 chez les policiers, depuis un an.
30:49 - Mais il a porté plainte ? - Bien sûr !
30:51 - Bien sûr ! - Ça, il faut vérifier, je sais pas.
30:53 Si c'est le cas et qu'il a porté plainte
30:55 et que la plainte n'a pas été enregistrée,
30:57 c'est quand même très embêtant.
30:59 - Puisque celui qui a menacé de le décapiter
31:01 a été entendu par la gendarmerie,
31:03 il a bien fallu que la gendarmerie
31:05 se saisisse des faits, donc il a bien fallu
31:07 que ces faits soient portés à leur connaissance.
31:09 - Mais le procureur ne s'en est pas saisi non plus.
31:11 - Absolument.
31:13 - Moi, ça ne m'étonne pas, parce que vous savez,
31:15 la violence la plus flagrante
31:17 aujourd'hui, c'est quoi ? C'est le terrorisme.
31:19 Or, on le voit bien depuis six mois,
31:21 le terrorisme,
31:23 notamment le terrorisme islamiste, qu'on a vécu le 7 octobre,
31:25 mais le terrorisme aussi en France,
31:27 est relativisé par une partie
31:29 de l'opinion et par une partie des décideurs
31:31 médiatiques et politiques.
31:33 Donc à partir de ce moment-là, comment vous voulez,
31:35 sur les choses les plus basiques,
31:37 commencer à distinguer le bien du mal,
31:39 quand de toute façon, vous allez considérer
31:41 que si, justement,
31:43 vous êtes l'autre et dans le camp
31:45 que vous considérez comme le mal, vous avez
31:47 une violence qui est justifiée ? Voilà la réalité
31:49 aujourd'hui du climat politique. On est en train
31:51 de justifier la violence. Et quand je vous parle du terrorisme
31:53 par rapport au 7 octobre, c'est ce qu'on voit,
31:55 c'est ce qu'essayent de faire aujourd'hui énormément
31:57 d'islamistes, mais aussi, on l'a vu,
31:59 qui vont relativiser, qui parfois vont même dire
32:01 que les attentats, par exemple, d'Ouamès-de-Meyra,
32:03 c'était pas vraiment des attentats, que
32:05 finalement, c'était l'État français.
32:07 Jean-Luc Mélenchon qui disait "Vous verrez, avant une élection,
32:09 il y aura un attentat", etc. Un peu
32:11 comme on les entend, les islamistes qui, aujourd'hui,
32:13 sont visibles, sont sur les réseaux sociaux,
32:15 qui vont dire que c'est fait pour alimenter l'islamophobie.
32:17 C'est-à-dire que, au bout
32:19 du compte, y compris ce qui passe sur notre sol,
32:21 qui paraît vraiment flagrant,
32:23 objectif, etc., est relativisé.
32:25 Donc, derrière de simples
32:27 insultes, de simples menaces de mort
32:29 aujourd'hui, effectivement,
32:31 plus personne n'est choqué par ça.
32:33 - Oui, Eric ? - Oui,
32:35 je voulais parler aussi de
32:37 cet élu de Smer, en région parisienne,
32:39 qui aurait fait ou qui a fait un salut
32:41 nazi en plein Conseil
32:43 municipal, bon, même s'il s'est excusé,
32:45 parce qu'évidemment, le geste est inexcusable,
32:47 mais voyez le bruit que fait
32:49 cette affaire d'un élu qui fait
32:51 un salut nazi en plein Conseil municipal
32:53 par rapport au bruit que
32:55 fait un élu communiste
32:57 qui porte une écharpe du Hamas.
32:59 Alors que le Hamas, évidemment,
33:01 pour moi, c'est clair, net et précis, c'est un groupe
33:03 terroriste, un groupe de résistants.
33:05 Ce que je veux dire, c'est que d'un côté,
33:07 et c'est normal, les médias sont emparés
33:09 de ce geste
33:11 absolument... bon, voilà...
33:13 Mais qui a parlé, à part le maire
33:15 de Mions, Claude Cohen,
33:17 de cet élu qu'il a eu en face de lui en plein
33:19 Conseil municipal et qui portait, a-t-il dit,
33:21 une écharpe du Hamas ? Très peu de gens.
33:23 Très peu de gens. Pourtant, ça devrait faire
33:25 au moins autant de bruit, vu ce qui
33:27 s'est passé le 7 octobre en Israël.
33:29 Eh bien, non. Donc, voyez, ça dit
33:31 beaucoup aussi sur le traitement de l'info,
33:33 sur la hiérarchisation
33:35 de l'info, sur le biais
33:37 éditorial des médias qu'on appelle
33:39 "mainstream". C'est quand même
33:41 très flagrant, voyez. Parfois,
33:43 il faut avoir un tout petit peu de mémoire et rapprocher
33:45 les faits pour se rendre compte
33:47 que les caisses de résonance ne sont pas du tout
33:49 les mêmes, suivant précisément qu'on est
33:51 dans le camp du bien, ce qu'ils estiment le camp du bien,
33:53 ou dans le camp du mal, ce qu'ils estiment
33:55 souvent les gens du bien,
33:57 en montrant du doigt ceux qui appartiennent au camp
33:59 de nos faces. - Mais c'est pas ce qu'on a vu hier
34:01 à la marche contre "DIT" contre l'islamophobie,
34:03 c'est que, de toute façon, eux considèrent
34:05 aujourd'hui que le musulman, c'est le nouveau
34:07 juif. Et c'est ce qu'on entendait
34:09 lorsque Jean-Luc Mélenchon était à Lille,
34:11 c'est-à-dire, ils vont dire qu'aujourd'hui,
34:13 on essaye justement d'éradiquer les musulmans, etc.
34:15 Donc, tout est permis. Ils se mettent, eux,
34:17 considèrent être des héros,
34:19 etc., à défendre les victimes,
34:21 etc. Ils se trompent complètement.
34:23 - Il faut marquer une pause, c'était à Villeneuve-Saint-Georges,
34:25 et l'élu s'est excusé
34:27 à 200%. C'était lors d'un
34:29 conseil municipal agité, mais ça ne...
34:31 ça n'excuse en rien.
34:33 - Mais est-ce que l'élu communiste s'est excusé ?
34:35 - Et on est ensemble avec vous,
34:49 on va parler donc de cet
34:51 internat,
34:53 c'était à Nice, hier,
34:55 Gabriel Attal...
34:57 - Ce matin ? - Non, c'est ce matin, oui, oui.
34:59 Gabriel Attal, pardon, à Nice, qui lance un
35:01 internat pour élèves décrocheurs.
35:03 Il pense que c'est
35:05 une solution
35:07 que de mettre ces enfants
35:09 en retrait et de les encadrer.
35:11 Alors, avec quels moyens ? Dans quel endroit ?
35:13 Je sais pas, Alex ? - C'est un stage, hein.
35:15 C'est pas un internat, c'est-à-dire que c'est un stage
35:17 qui est calqué sur les vacances scolaires
35:19 de ces élèves. Donc, ça va durer
35:21 15 jours. Et donc, je crois que
35:23 c'est des classes de 22 élèves
35:25 où ils vont être
35:27 mis face à leur responsabilité,
35:31 encadrés par le département.
35:33 Je crois que les militaires vont participer
35:35 à ce stage.
35:37 Bon, voilà, je sais pas
35:39 quoi en penser, je sais pas quoi vous dire. Je suis pas
35:41 sûr qu'un stage...
35:43 - De 15 jours... - Une colonie de vacances, en quelque sorte,
35:45 pour être un peu
35:47 taquin, je suis pas sûr qu'une colonie de vacances
35:49 serve à quelque chose dans l'esprit de ces jeunes.
35:51 - Oui, enfin, colonie de vacances, certainement,
35:53 un peu plus encadrée, un petit peu
35:55 plus... - Alors, je crois que les parents
35:57 sont sollicités aussi. - Mais c'est
35:59 uniquement sur la base du volontariat.
36:01 - Alors, moi, je vais prendre mon expérience.
36:03 Moi, de la 6ème à la Terminale, j'étais en pension,
36:05 en internat. Donc, cet
36:07 internat, qu'est-ce que c'était ? Je rentrais
36:09 toutes les 3 semaines, on travaillait le samedi
36:11 y compris 5 heures d'études le dimanche.
36:13 D'ailleurs,
36:15 c'était uniquement masculin,
36:17 on n'avait pas de téléphone,
36:19 donc même le plus nul de la classe,
36:21 il lisait Victor Hugo pendant
36:23 les récréations parce que sinon,
36:25 il n'avait rien d'autre à faire. Donc, c'était
36:27 vraiment encadré. Et lorsque vous
36:29 parliez, parce qu'on avait des lectures le soir
36:31 pendant le dîner, c'était vraiment à l'ancienne, et moi, j'étais plutôt
36:33 un élève turbulent, ça m'a énormément
36:35 aidé, je me suis fait mes meilleurs amis là-dedans.
36:37 Et lorsque il y avait le dîner,
36:39 il y avait une lecture, la moitié du
36:41 dîner, et ensuite, voilà. Et si vous parliez,
36:43 vous étiez puni tout de suite, la vaisselle,
36:45 vous étiez au piqué, etc. Ce que je veux dire,
36:47 c'est qu'en fait, lorsque Gabriel
36:49 Attal dit "on va faire des internats",
36:51 dans le fond, les retraités à qui il parle
36:53 s'imaginent que c'est de ça dont
36:55 on parle, ce que j'ai vécu. Non, c'est pas
36:57 ça. Parce que de toute façon, avant de mettre
36:59 quelqu'un au piqué, ou de lui mettre la
37:01 vaisselle, ou de le priver justement de sortie,
37:03 il va de toute façon falloir appeler les
37:05 avocats, faire venir les gens,
37:07 et étant donné que c'est des enfants qui
37:09 ont des problèmes, parfois, ça arrive que leurs
37:11 parents aient des problèmes, donc ça va pas résoudre les choses.
37:13 Moi, c'était plutôt simple, en règle générale,
37:15 lorsque mes parents n'étaient pas d'accord,
37:17 la direction lui disait "dans ce cas, vous
37:19 récupérez votre enfant, point barre". Parce qu'ici,
37:21 il y a des règles, et c'est comme ça qu'il faut s'y conformer.
37:23 Ce que je veux dire, c'est qu'en fait,
37:25 aujourd'hui, vu la société actuelle, c'est impossible
37:27 de mettre en place ce type d'internat,
37:29 d'ailleurs en général, il est fait pour des écoles hors contrat,
37:31 ou des écoles privées, parce qu'il y a
37:33 un rapport à la sanction et à l'éducation
37:35 qui est complètement fou.
37:37 Aujourd'hui, pour éduquer
37:39 quelqu'un, c'était Nicolas Sarkozy qui le disait,
37:41 on ne gagne jamais autant de liberté
37:43 que lorsqu'on transgresse.
37:45 Mais pour pouvoir faire de la transgression,
37:47 il faut des règles. Et pour pouvoir
37:49 imposer des règles, il faut une sanction.
37:51 C'est quelque chose de très basique, aujourd'hui.
37:53 On a créé une société de l'enfant roi,
37:55 où il n'y a plus que lui qui compte,
37:57 vous savez, il ne faut plus rien faire,
37:59 il ne faut plus donner de notes,
38:01 il faut mettre des couleurs, et attention, pas le rouge,
38:03 parce que ça va rappeler des choses négatives.
38:05 Alors que justement, les enfants
38:07 qui sont en difficulté ou en décrochage,
38:09 il faut être capable de faire un véritable encadrement,
38:11 ce qu'on n'est plus capable de faire.
38:13 - Oui, moi je n'avais pas compris ça, je croyais qu'ils voulaient
38:15 vraiment des internats pour les élèves, là, 15 jours,
38:17 - Là, c'est une expérimentation.
38:19 - Ou pour le reste de l'année après.
38:21 - C'est comme la fameuse journée avec l'armée en Troisième.
38:23 - C'est un nouvel annonce,
38:25 à nouveau un petit bijou marketing,
38:27 on ne nous dit pas avec quels moyens,
38:29 déjà, parce que pour mettre ça en place,
38:31 il faut des moyens humains et des moyens financiers.
38:33 Moi, ce que je constate
38:35 quand même, c'est que
38:37 l'enseignement privé, en ce moment,
38:39 est très attaqué,
38:41 mais typiquement, c'est un enseignement
38:43 qui propose des solutions pour
38:45 des enfants en situation
38:47 de fragilité,
38:49 et qui ont un rapport compliqué à l'autorité.
38:51 Je crois que la vraie solution,
38:53 c'est de remettre l'autorité
38:55 au cœur de l'enseignement.
38:57 - Ce que fait Espérance Banlieue, par exemple,
38:59 ça fonctionne aussi dans les quartiers.
39:01 - Ça fonctionne très très bien,
39:03 ils ont des résultats formidables
39:05 avec les enfants,
39:07 c'est un travail qui se fait avec les familles,
39:09 et qui accepte,
39:11 une fois pour toutes,
39:13 que l'autorité, c'est quelque chose
39:15 d'essentiel. Mais vous savez, moi, ce que je constate,
39:17 c'est que c'est toujours la même histoire,
39:19 ce sont des grandes annonces,
39:21 comme pour tous les sujets
39:23 dont on vient de parler ici, des grandes annonces,
39:25 au final,
39:27 que se passe-t-il ? On demande
39:29 tout au professeur,
39:31 absolument tout, et on retire
39:33 tous les moyens aux profs
39:35 et aux enseignants d'exercer leur métier.
39:37 La vérité, c'est cela,
39:39 vous parliez des avocats,
39:41 je peux vous parler aussi
39:43 de trop de parents à l'école,
39:45 les parents n'ont pas, pardon de le dire,
39:47 je sais que ça n'est pas très populaire,
39:49 mais les parents n'ont pas leur place à l'école.
39:51 - Oui,
39:53 là, on fait encore du en même temps,
39:55 c'est du en même temps, absolument.
39:57 - Dans le cadre d'une concertation avec les familles,
39:59 tous les acteurs, rien d'imposé ou de répressif.
40:01 Donc, internat,
40:03 comme vous le dites, c'est le mot qui fait un peu peur,
40:05 enfin peur, c'est-à-dire, on voit
40:07 l'ordre, la discipline. - Oui, oui, mais l'ordre
40:09 et la discipline, c'est ce qui permet le meilleur enseignement.
40:11 - C'est une colonie gratos payée par l'argent public.
40:13 - Écoutez, écoutez, on n'a pas trouvé l'argent encore.
40:15 - Pardon, oui. - Écoutez, l'internat
40:17 ne doit pas être uniquement vu comme un objet répercutif.
40:19 Bon, ben voilà, c'est foutu.
40:21 - Oui, oui, alors, comme d'habitude,
40:23 me semble-t-il, avec Gabriel Attal,
40:25 d'ailleurs, il le paye très cher
40:27 dans les sondages, on est sur
40:29 de la com, on est sur de la com.
40:31 - Oui, c'est un produit marketing. - Parce qu'en fait, convoquer
40:33 le mot d'autorité,
40:35 il a parlé de choc d'autorité à l'école,
40:37 en disant que l'autorité n'est pas une valeur dépassée,
40:39 je pense que même c'est une valeur d'avenir, l'autorité.
40:41 Bon, mais en fait, derrière
40:43 le mot internat, c'est,
40:45 comme on l'a dit là, à plusieurs reprises, c'est une coquille vide.
40:47 Donc en fait, Gabriel Attal,
40:49 sur plein de sujets, il ne fait que de la com,
40:51 sur plein de sujets, il explique
40:53 que chaque dossier qu'il traite est une priorité
40:55 absolue, mais vous savez, le bon sens populaire
40:57 a déjà, et depuis longtemps,
40:59 remarqué que trop de priorité
41:01 tue la priorité. Donc en fait,
41:03 Gabriel Attal est en train de se prendre les pieds
41:05 dans le tapis qu'il a tissé de sa propre
41:07 communication pour essayer de gravir
41:09 le plus rapidement possible le sommet
41:11 de l'État, et en fait, les sondages,
41:13 lui, sont extrêmement défavorables en ce moment.
41:15 Je ne sais pas si vous avez vu, il a fêté ses 100 jours,
41:17 là, il y a 60% de Français
41:19 qui sont mécontents. Alors qu'on nous
41:21 avait présenté Gabriel Attal
41:23 comme la fusée
41:25 mise sur orbite
41:27 qui allait changer
41:29 le pays, en fait, Gabriel Attal,
41:31 les faits waouh, n'aura duré que même pas
41:33 100 jours, vous voyez, c'est un peu comme les roses,
41:35 Gabriel Attal, vous voyez, ça ne dure
41:37 que quelques jours, et en fait,
41:39 Gabriel Attal, il est déjà usé. D'ailleurs, je me
41:41 demande dans quelle mesure, si la liste
41:43 de Madame Hayé, ce qui est bien parti, prend
41:45 une baffe après le 9 juin,
41:47 aux européennes, si M. Attal
41:49 ne va pas commencer à compter les jours
41:51 et qu'il lui reste à passer à Matignon. Parce que,
41:53 ben oui, mais le Président de la République...
41:55 - Vous connaissez le Président, Eric, je ne pense pas que
41:57 s'il prend une baffe aux élections européennes, il change de
41:59 gouvernement...
42:01 - Franchement, quand on connaît Emmanuel Macron...
42:03 - Le Président n'est pas pour la sanction.
42:05 - Oui, mais ce que je veux dire, c'est que...
42:07 là, il est quand même
42:09 dans une situation apocalyptique,
42:11 sans doute, le Président de la République, avec
42:13 un bardella qui lui dit "moi, je demande la dissolution
42:15 de l'Assemblée Nationale", parce que vous ne représentez
42:17 plus rien et vous allez vous prendre
42:19 15, 20, 10, 12 points d'écart
42:21 avec votre liste. Donc, on est
42:23 quand même dans une situation démocratique dans ce pays
42:25 qui est absolument hallucinante.
42:27 Donc, Gabriel Attal, vous pensez qu'il sera maintenu ?
42:29 Ben écoutez, je ne sais pas. Je lis des papiers dans la presse
42:31 où on m'explique que ça ne va plus du tout entre Gabriel Attal
42:33 et Emmanuel Macron, qui ne se supportent
42:35 plus, que bon...
42:37 - Je vous donne l'exemple d'Edouard Philippe ou
42:39 d'Elisabeth Borne, qui ça n'allait plus du tout
42:41 au bout de 10 jours, à chaque fois.
42:43 En fait, Emmanuel Macron, moi, je l'analyse
42:45 comme ça, je pense qu'il veut le moins de problèmes possibles,
42:47 en vérité. - C'est raté, là.
42:49 - Si, je suis désolé,
42:51 le fait que Gabriel Attal se plante,
42:53 pour lui, ça lui fait moins de problèmes
42:55 à gérer, puisqu'au moins, comme ça, la lumière est encore sur lui.
42:57 Et il a un Premier ministre derrière qui,
42:59 franchement, et vous avez raison, pour le coup,
43:01 n'est pas à la hauteur du moment.
43:03 C'est-à-dire qu'on nous avait vendus, on nous avait survendus
43:05 Gabriel Attal comme Premier ministre en disant
43:07 "Vous allez voir ce que vous allez voir", et on a vu ce qu'on a vu,
43:09 c'est-à-dire pas grand-chose. Des effets
43:11 d'annonce, alors on va en parler dans quelques minutes,
43:13 un décret qui a été voté il y a quelques heures
43:15 sur les aides familiales,
43:17 mais c'est vrai,
43:19 une chute impressionnante dans les sondages
43:21 parce que Gabriel Attal
43:23 n'imprime pas auprès des Français.
43:25 - Parce qu'aussi, en fait, on n'est pas sur une question d'hommes.
43:27 On est sur une question
43:29 d'idéologie et de ligne politique.
43:31 - Je suis même pas sûr. - Mais bien sûr,
43:33 en fait, à partir du moment où vous dites "De toute façon,
43:35 on va réinstaurer l'ordre", et que vous
43:37 gardez Dubon-Moretti,
43:39 qui est quand même le représentant
43:41 du laxisme judiciaire, qui, encore une fois,
43:43 sa première décision, c'est d'aller visiter
43:45 les prisonniers en prison. - Mais c'est pas vrai, ça, Eric.
43:47 - Ça veut dire qu'à chaque fois, moi, j'entends
43:49 toujours sur les plateaux de télévision, etc.,
43:51 la radio, on dit "Oui, aujourd'hui,
43:53 le vrai sujet, c'est la justice,
43:55 c'est l'application des peines, etc."
43:57 On a un ministre de la justice, aujourd'hui,
43:59 qui n'est pas du tout sur la même ligne
44:01 que Gabriel Attal. - Non. - Donc c'est tout.
44:03 Donc, en fait, il n'y a aucune cohérence.
44:05 Ça veut dire que tout ce qui est fait d'un côté est détricoté
44:07 de l'autre. - Mais pourquoi vous dites ça ? En fait, je comprends pas.
44:09 Ça se propose, je comprends pas. Ça veut dire quoi, ils ne sont pas sur la même
44:11 ligne politique ? Vous n'avez jamais autant de condamnations en France ?
44:15 Il y a un problème de société ? - Alors, je vais vous dire,
44:17 c'est pas compliqué d'avoir autant de condamnations.
44:19 Déjà, parce qu'on n'en avait pas beaucoup avant, ensuite,
44:21 parce que la délinquance, elle a augmenté.
44:23 Ce que j'aimerais juste, c'est qu'il y ait une baisse,
44:25 il y a une baisse, justement, aujourd'hui, de la délinquance,
44:27 ce qui n'arrive pas. Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui,
44:29 tous les jeunes, notamment, et c'est pour ça que c'est les jeunes
44:31 les premiers, ils considèrent, justement,
44:33 qu'il y a un laxisme, aujourd'hui.
44:35 Ce qui est vrai, on l'a vu sur ce qu'ils ont, justement,
44:37 mis en place, sur ce délai. - Ils s'en défendent, les juges.
44:39 Ils s'en défendent. - Non, mais les juges,
44:41 de toute façon, il faut arrêter de leur faire confiance.
44:43 Il faut mettre des peines planchées.
44:45 Parce que les juges, quand il y en a 30%,
44:47 qui sont justement du syndicat de la législature,
44:49 - Pour des raisons idéologiques, et c'est dommage
44:51 que ça n'ait pas marché. - Il faut changer les raisons
44:53 idéologiques, ou les idéologies,
44:55 à un moment, à un corporatisme.
44:57 - Il faut aussi parler de la majorité pénale.
44:59 - La majorité pénale. - La majorité pénale.
45:01 - Il faudrait qu'on parle aussi de la majorité pénale.
45:03 - Oui, c'est un vrai sujet. - Petite pause
45:05 sur Sud Radio, on se retrouve dans un instant.
45:07 - Sud Radio, le 10h midi,
45:09 mettez-vous d'accord,
45:11 Valérie Exper.
45:13 - Sud Radio,
45:15 le 10h midi,
45:17 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
45:19 - Allez, parlons de François Ruffin.
45:21 Il serait en meilleure position
45:23 que Jean-Luc Mélenchon,
45:25 selon un sondage
45:27 commandé par son mouvement,
45:29 c'est un sondage commandé par
45:31 Picardie-Debout,
45:33 qui donc semble placer
45:35 François Ruffin devant
45:37 Jean-Luc Mélenchon s'il se présentait
45:39 à l'élection présidentielle, 29%
45:41 des voix, c'est ce qu'il obtiendrait,
45:43 soit un point de moins que Marine Le Pen,
45:45 4 de plus qu'Edouard Philippe.
45:47 Donc François Ruffin
45:49 commence à tracer
45:51 son sillon.
45:53 - Pour moi, il ne commence pas, ça fait un moment
45:55 - Il commence à tracer, il se démarque largement
45:57 des propos tenus par la France Insoumise
45:59 et d'ailleurs, est-ce que c'est pas
46:01 ça qu'il est en train de récolter ?
46:03 Rien que sur le 7 octobre,
46:05 je trouve qu'il a eu à gauche une position
46:07 qu'on peut contester à certains moments, mais qui sur le fond
46:09 globalement, est plutôt
46:11 cohérente sur quelqu'un qui vient
46:13 de la gauche, à proprement parler.
46:15 Donc, c'est pas le début,
46:17 d'ailleurs vous ne le voyez pas s'afficher avec la tête
46:19 de liste pour les élections européennes, François Ruffin,
46:21 sur toutes les réunions publiques qui se tiennent,
46:23 vous ne le voyez plus affiché avec
46:25 Jean-Luc Mélenchon, donc en fait
46:27 ce sondage, il est très important
46:29 parce qu'il le place devant Jean-Luc Mélenchon
46:31 mais surtout à presque égalité avec
46:33 Marine Le Pen. - Oui, c'est ça
46:35 qui est au premier tour, est-ce que c'est censé
46:37 nous rassurer ? - Je sais pas si c'est censé vous rassurer,
46:39 en tout cas, il se passe quelque chose chez les Insoumis
46:41 et même au sein de l'ANUP
46:43 parce que ça joue plus loin que
46:45 la France Insoumise ce qui est en train de se passer. Au sein de l'ANUP
46:47 on vous dit que Glucksmann va faire le meilleur score
46:49 pour les prochaines européennes
46:51 et on est en train de vous annoncer que François Ruffin
46:53 serait mieux placé pour les présidentielles.
46:55 C'est en train d'exploser, d'imploser
46:57 en tout cas en interne.
46:59 - Pour moi, François Ruffin, c'est
47:01 le François Baroin de l'extrême gauche, ça veut dire que
47:03 il y a deux, trois amis
47:05 qui font un sondage, il y a deux, trois dîners,
47:07 il y a les gens qui sont pas contents et lui il se dit
47:09 "Tiens, pourquoi pas, si tout le monde disparaît d'un coup
47:11 pour la première fois en politique, on va me donner
47:13 le plateau et je vais y aller."
47:15 La vérité c'est que quand on dit qu'il ne
47:17 s'affiche plus avec Jean-Luc Mélenchon, c'est que de toute façon
47:19 François Ruffin avant ne faisait pas grand chose,
47:21 il n'a jamais vraiment fait grand chose
47:23 et donc aujourd'hui
47:25 il est d'abord mu par une réalité électorale
47:27 et ça il faut lire Jérôme Fourquet, son dernier
47:29 livre qui l'analyse, elle s'explique
47:31 la différence entre Mélenchon et François Ruffin
47:33 uniquement par l'aspect
47:35 de la circonscription, où en effet
47:37 François Ruffin fait un bien meilleur
47:39 score que Jean-Luc Mélenchon
47:41 lors de la présidentielle et donc pour les législatives
47:43 parce qu'il va chercher des électeurs
47:45 de Marine Le Pen. Donc c'est ce qui fait
47:47 qu'aujourd'hui je n'ai pas la sensation
47:49 qu'il soit à la hauteur, c'est-à-dire
47:51 il n'est pas non plus allé sur une
47:53 chaîne de grande écoute en train d'expliquer que
47:55 Jean-Luc Mélenchon se trompe, qu'il se fourvoie
47:57 que ce qu'il dit est scandaleux et il ne va
47:59 pas au clash, il se contente de rester
48:01 en retrait. Donc je pense qu'il n'y aura absolument
48:03 aucun combat, que Jean-Luc Mélenchon ne va
48:05 pas du tout, comment dire
48:07 euh... céder
48:09 la place à qui que ce soit et qu'à la fin
48:11 Ruffin de toute façon va se ranger derrière lui
48:13 et donc ça va aider aussi Mélenchon
48:15 en montrant que finalement, eh bien on peut avoir
48:17 à la fois des radicaux, des radicalisés
48:19 et des modérés entre guillemets, parce que Ruffin
48:21 franchement, je vois ses tweets
48:23 etc, je ne vois pas énormément de différence
48:25 à part le coup de gueule quoi.
48:27 - Moi c'est une querelle de famille dont je ne veux pas
48:29 me mêler, en tout cas
48:31 - Vous en avez suffisé
48:33 - Ce que je peux dire quand même, c'est que si
48:35 le Chavez
48:37 de la France Insoumise
48:39 décide d'y aller, eh bien évidemment
48:41 M. Ruffin se couchera. Ça me rappelle
48:43 un petit peu le duo
48:45 Mitterrand-Rocard, on disait que
48:47 Rocard allait y aller, qu'il était le nouvel espoir
48:49 de la gauche. A la fin des fins
48:51 Mitterrand a digivé
48:53 et Rocard s'est couché.
48:55 Donc moi je n'y crois absolument pas.
48:57 - Bah que Ruffin
48:59 incarne quelque chose de plus
49:01 présentable pour la gauche, entre guillemets
49:03 républicaine que Mélenchon, ça fait pas de doute.
49:05 Maintenant, ou, enfin je ne vais pas remettre
49:07 en cause la validité du sondage
49:09 Picardie-Saufraisse-Liphop
49:11 le journal du dimanche, Tribune du Dimanche
49:13 mais si vous
49:15 regardez le taux
49:17 de notoriété de François Ruffin
49:19 population globale en France, vous verrez
49:21 qu'il y a plus de gens qui ne le connaissent pas
49:23 que de gens qui le connaissent. Donc j'ai du mal à imaginer
49:25 que sur les gens
49:27 qu'ils ne connaissent pas, ils le placent à égalité
49:29 avec Marine Le Pen, alors on pense
49:31 qu'on veut, mais qui connaissent le nom
49:33 et le programme.
49:35 Non, je suis en train de dire que
49:37 oui, c'est ça la politique.
49:39 Sans doute qu'il a un petit groupe d'amis
49:41 qui est en train de faire monter sa différence
49:43 et ça vous aide d'avoir un sondage
49:45 puisque les médias en parlent depuis hier
49:47 - Par qui a-t-il été demandé ce sondage ?
49:49 - Mais notez que ses amis
49:51 sont, paradoxalement, les premiers
49:53 à le flinguer quand ils se différencient. Puisque la seule fois
49:55 où Ruffin a eu un peu de courage, vous vous rappelez
49:57 quand il avait dit "oui, la théorie du genre
49:59 toute cette promotion
50:01 un peu trop trans, etc.
50:03 c'est pas bien", d'un coup il s'est pris un procès
50:05 en transphobie. C'est-à-dire qu'en fait
50:07 on accepte sa différence quand il n'exprime rien
50:09 mais quand il commence à la mettre en avant
50:11 de toute façon ses fameux amis, ils le flinguent.
50:13 Et là où je vous rejoins, c'est que dans ce cas-là
50:15 Fabien Roussel 2027
50:17 parce qu'il est super Fabien Roussel aussi
50:19 dans les codes de popularité aujourd'hui.
50:21 - Il est un peu moins bien quand même ces dernières semaines Fabien Roussel
50:23 d'ailleurs vous m'avez demandé ce matin
50:25 je suis un peu d'accord avec vous, qu'il fait un peu plus de politique
50:27 Non mais, simplement sur
50:29 ce sondage de François Ruffin
50:31 aujourd'hui, ça vous aura pas échappé
50:33 même si je pense que ça a échappé à la majorité des Français
50:35 qui a une élection européenne le 9 juin prochain.
50:37 Cette élection européenne
50:39 elle est primordiale pour beaucoup de partis
50:41 mais encore plus pour la France insoumise.
50:43 Parce qu'ils ont clairement fait un choix
50:45 qui est de parler de tout sauf de l'Europe
50:47 dans leur élection et de prendre des têtes de liste
50:49 des candidats sur leur liste
50:51 qui parleront de tout sauf de l'Europe. Je pense notamment à Rima Hassan
50:53 qui pense que c'est une élection
50:55 pour les territoires palestiniens et non
50:57 pour l'Europe. Si
50:59 demain, la liste de Manon Aubry
51:01 de la France insoumise fait
51:03 6-5%, peut-être
51:05 moins de 5%, j'y crois pas, mais moins de 5%
51:07 et que vous avez zéro élu
51:09 à l'Union Européenne pour
51:11 les insoumis, c'est une claque
51:13 et ils pourront pas s'en relever normalement.
51:15 Même 6%, ils pourront pas s'en relever normalement
51:17 les insoumis. Donc il y aura forcément un débat
51:19 en interne et ça sera
51:21 acté que le choix politique
51:23 que la stratégie politique adoptée par
51:25 Jean-Luc Mélenchon et ses plus proches soutiens
51:27 dont plusieurs ont disparu depuis quelques semaines
51:29 je suis désolé, on va nous expliquer que c'est
51:31 extra-politique, mais moi j'entends très peu Alexis Corbière
51:33 ou Raquel Garrido
51:35 ou même François Ruffin, comme on en parlait
51:37 et même Clémentine Autain, exactement,
51:39 s'exprimer et venir prendre la défense
51:41 de sa liste LFI
51:43 pour les élections européennes. S'il se plante
51:45 à ses élections le 9 juin prochain, forcément
51:47 vous aurez un débat. Et forcément
51:49 peut-être que Jean-Luc Mélenchon ne pourra pas
51:51 revenir, parce que quand il fait ses allusions dégueulasses
51:53 contre Seichmann et un président de l'université
51:55 ça à un moment, il va le payer, à un moment donné.
51:57 Et je pense que les européennes serviront de ça.
51:59 - C'est pas moi qui vais défendre Jean-Luc Mélenchon
52:01 et la ligne politique qui est la sienne,
52:03 mais je remarque quand même une chose, qu'il faut avoir un peu de mémoire aussi
52:05 en politique, ce qui est votre cas,
52:07 c'est que vous vous souvenez, après les élections régionales
52:09 et le fiasco
52:11 pour le Rassemblement national
52:13 dont on avait dit qu'il pourrait enlever
52:15 2-3 présidences de régions, on avait dit
52:17 la ligne Marine Le Pen, c'est fini,
52:19 elle a perdu toute crédibilité,
52:21 elle vient de perdre les régionales, ils vont passer à autre chose.
52:23 Force à être constaté que
52:25 non seulement l'UPR n'est pas passé à autre chose,
52:27 c'est davantage normalisé, avec un
52:29 bardella plus séduisant pour notamment
52:31 les jeunes que jamais.
52:33 Donc si vous voulez, la politique c'est complexe.
52:35 Maintenant, moi ce que je vois bien, c'est pas une
52:37 implosion, c'est une explosion
52:39 de la France Insoumise après l'explosion de la NUPES.
52:41 Pourquoi ? Parce que oui, il y a Corbière
52:43 et Garrido qui sont en embuscade,
52:45 oui, il y a Clémentine Autain, oui,
52:47 il y a François Ruffin, que va
52:49 faire Bonpart dans tout ça ? Il va rester fidèle
52:51 au capitaine qui est en train de couler le bateau
52:53 sur lequel ils sont tous
52:55 en train de naviguer.
52:57 Bon, moi je pense que ça va voler en éclats.
52:59 Et puis, il y a Raphaël Glucksmann. Moi j'ai mis
53:01 un petit billet sur l'idée, alors pour l'instant,
53:03 ben oui, je redis, je pense que Raphaël
53:05 Glucksmann peut créer la surprise. Il peut faire un score
53:07 supérieur à celui
53:09 de Valéry Hayé. Ce qu'il faut
53:11 regarder, c'est pas tellement les scores actuels,
53:13 c'est la dynamique des courbes. Et
53:15 sur certains sondages, vous voyez que
53:17 Valéry Hayé baisse et que Glucksmann monte.
53:19 - Après, je pense que
53:21 Mélenchon, pour moi son sujet, c'est pas les élections
53:23 européennes, c'est la prochaine présidentielle.
53:25 Il radicalise son électorat,
53:27 il ouvre la fenêtre d'Overton à gauche.
53:29 Et donc, de toute façon,
53:31 cet électorat-là, il existe,
53:33 il se construit sur une réalité. Et donc,
53:35 les Glucksmann ou les
53:37 Ruffins et compagnie qui voudraient peut-être
53:39 rassembler, ils devront de toute façon prendre en compte
53:41 cela. Et en général, ben la prime
53:43 quand même, sur ce genre de choses,
53:45 elle est au plus radical. - Ouais, ouais, absolument.
53:47 - Je crois qu'il veut véritablement
53:49 enjamber toutes les échéances jusqu'aux présidentielles.
53:51 Ça me semble évident. - A signaler qu'il est ce soir
53:53 à Sciences Po,
53:55 Jean-Luc Mélenchon. - Paris, oui.
53:57 - Pardon, Sciences Po Paris, absolument.
53:59 Et je vois le tweet de Florence Bergeau-Blackler
54:01 qui dit "Je suis docteur en anthropologie
54:03 universitaire, CNRS, etc.
54:05 et je ne suis pas la bienvenue à Sciences Po
54:07 Paris. En revanche, le leader d'un parti politique
54:09 de surcroît, c'est ce
54:11 qu'elle dit, antisémite et
54:13 pro-islamiste, peut y organiser une conférence.
54:15 Est-ce que c'est bien normal ? Florence Bergeau-Blackler
54:17 fait partie des gens qui ont été...
54:19 - On connaît les dérives de Sciences Po.
54:21 - Ce qui est scandaleux, pardonnez-moi, ce qui est scandaleux,
54:23 moi je vais vous dire, je suis un vrai libéral, je défend
54:25 la liberté d'expression au sens large,
54:27 y compris pour
54:29 Mélenchon et ses
54:31 colistiers. Mais pardon, est-ce que vous avez
54:33 entendu des gens de
54:35 l'extrême gauche être révoltés
54:37 lorsqu'on interdit
54:39 Sylviane Hagazinsky ou... - Non, Finkielkraut.
54:41 - Ou Finkielkraut ou d'autres personnalités ?
54:43 On les interdit
54:45 de prendre la parole dans les universités,
54:47 ils ne bronchent jamais. Donc en fait,
54:49 ce sont des vrais trotskistes.
54:51 C'est-à-dire que ce sont des gens
54:53 qui considèrent qu'il ne faut pas de liberté d'expression
54:55 pour leurs ennemis politiques. - C'est totalitaire.
54:57 - Absolument, c'est totalitaire.
54:59 - Là où je vais reprendre un peu ce que dit Florence Bergeau-Blackler,
55:01 ce n'est pas Mélenchon qui l'organise.
55:03 - Non, ce sont les étudiants.
55:05 - Mélenchon n'a plus besoin
55:07 aujourd'hui même de demander à Sciences Po,
55:09 à la fac de Nanterre, etc.,
55:11 de lui organiser des choses. C'est-à-dire que ce sont des écoles aussi,
55:13 il faut l'assumer, le projet de Sciences Po
55:15 est un projet qui a vocation
55:17 aussi à être ouvert sur le monde.
55:19 Donc on a aussi énormément d'étudiants étrangers
55:21 qui aujourd'hui sont en soutien aussi
55:23 à la cause palestinienne, etc.,
55:25 et de façon plutôt très radicale
55:27 et ugare à ce que pense aujourd'hui la logique
55:29 du Sud global. Et donc c'est cohérent.
55:31 On est en train de perdre aujourd'hui aussi
55:33 ce type d'université de façon
55:35 définitive, et ce n'est pas uniquement la responsabilité
55:37 de Mélenchon. - Non, mais c'est... Et puis,
55:39 il y a quelques semaines, vous aviez aussi
55:41 la représentante de l'ONU, vous savez,
55:43 qui avait été reçue par
55:45 les mêmes étudiants, avec des drapeaux palestiniens
55:47 dans l'Ancie. - Il y a le drapeau du Hamas aussi.
55:49 - Voilà, ça devient politique,
55:51 en fait, en quelque sorte. Donc, tant que la direction
55:53 ne se saisira pas de ce problème-là,
55:55 parce que c'est aussi la direction de Sciences Po de...
55:57 - Oui, mais ils sont tenus par des fonds. Ils sont tenus par des fonds
55:59 étrangers, par des fonds américains,
56:01 c'est-à-dire que c'est exactement ce qu'ils expliquent. - Ah, donc c'est foutu, alors.
56:03 - D'ailleurs, on essaie de comprendre pourquoi il y avait eu la démission
56:05 du président de Sciences Po, etc., on comprend
56:07 qu'en fait, c'est en raison d'intérêts
56:09 étrangers, notamment américains, qui sont
56:11 vraiment wokistes, en fait.
56:13 Donc, il faut que nos auditeurs comprennent ça,
56:15 c'est que Sciences Po, ça ne nous appartient pas. - Vous savez, dans les grandes universités
56:17 américaines que je connais un peu, ils sont en train
56:19 de rétro-pédaler les partenaires financiers,
56:21 et je pense au MIT, Harvard
56:23 et d'autres, parce qu'ils s'aperçivent que ça a tellement
56:25 été loin, il y a tellement eu de... il y a tellement
56:27 de problèmes en interne, que
56:29 certaines, d'ailleurs, grandes universités américaines sont en train de perdre
56:31 leur luxe. - À Columbia, ils sont totalement dépassés, là.
56:33 - En réalité, les gens qui donnent de l'argent
56:35 à coup de millions de dollars par an
56:37 dans ces grandes universités sont en train de revoir
56:39 leur don. - Vous avez à Niel
56:41 une chaîne humaine
56:43 qui s'est constituée pour empêcher
56:45 un étudiant juif de rentrer à l'intérieur.
56:47 Allez, c'est fini pour aujourd'hui.
56:49 Très bonne journée sur Sud Radio.
56:51 Sud Radio, parlons vrai.

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