Soir Info (Émission du 19/02/2024)

  • il y a 7 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
Transcript
00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de démarrer cette nouvelle semaine en votre compagnie
00:00:05 Soir Info qui vous accompagne de 22h30 à minuit, chaque soir sans aucune interruption
00:00:10 On va passer en revue évidemment tous les grands faits d'actualité avec autour de la table ce soir
00:00:14 François Poupon, bonsoir, j'essaie de mettre l'accent de temps en temps
00:00:18 -Salut -Salut, pas de chez salut, ancien député bien sûr
00:00:21 Notre ami Jean-Christophe Couville, secrétaire national unité SGP, policier parmi nous
00:00:25 Tiens d'ailleurs vous nous avez amené, on est un peu en retard là quand même en février, le petit calendrier SGP
00:00:30 Disponible dans tous les bons commissariats, merci beaucoup pour le cadeau
00:00:34 On va trouver une bonne place à la maison, ne vous inquiétez pas
00:00:36 Eric Tegner est avec nous également, bonsoir et merci d'être là, directeur de la rédaction de Livre Noir
00:00:42 Du côté gauche de la table, les équipes habituelles avec Amaury Buco pour la police justice
00:00:47 Bonsoir Amaury, la rédaction de CNews représentée par Karima Brigby bien sûr
00:00:51 Bonsoir Karima, le service politique par Yoann Uzaï, bonsoir Yoann, ravi de vous voir de retour en pleine forme
00:00:57 C'est un plaisir, on va commencer parce qu'on a beaucoup de sujets donc on va pas perdre de temps
00:01:02 François, est-ce que quelqu'un serait capable autour de cette table de m'expliquer quelle est la colonne vertébrale de ce gouvernement
00:01:07 Et évidemment bien sûr en premier lieu du patron de cet exécutif, le chef de l'état Emmanuel Macron
00:01:13 Parce que les volte-faces sont permanentes, lors de son passage par l'éducation nationale on s'en souvient tous
00:01:18 Gabriel Attal avait fait forte impression avant de devenir Premier ministre
00:01:21 Il avait annoncé, vous vous en souvenez, la création de groupes de niveau au collège dans deux matières
00:01:26 Notamment le français et les mathématiques, mesure qui doit entrer en vigueur en septembre prochain
00:01:30 Pour tous les élèves du collège donc, septembre 2025 plutôt
00:01:34 Et hier, Nicole Belloubet, Nicole Belloubet arrive et met ses gros sabots dans tout cela
00:01:40 Pour nous confirmer la création de ces groupes, mais c'est là qu'il va falloir qu'on essaie de comprendre tous ensemble
00:01:46 Sans créer de groupes de bons ou de moins bons élèves qui seraient donc en échec
00:01:51 Vous n'avez rien compris ? Eh bien Mikaël Dos Santos va essayer de tout nous expliquer
00:01:55 11 jours après sa prise de fonction, Nicole Belloubet se démarque déjà de son prédécesseur Gabriel Attal
00:02:03 Si la nouvelle ministre de l'éducation nationale compte mettre en place des groupes de niveau
00:02:07 Pour les élèves de 6ème et de 5ème dès la rentrée, hors de question pour elle de l'appliquer à n'importe quel prix
00:02:14 Je refuserai tout système de tri social, le brassage c'est ce qui fait notre société, c'est ce qui fait notre nation
00:02:21 A l'école aussi nous devons brasser les jeunes, il faut maintenir des classes hétérogènes
00:02:26 Une prise de parole loin de rassurer les syndicats de professeurs
00:02:30 Tous dénoncent un manque de moyens à l'image de Jean-Rémi Girard, président du SNALC
00:02:35 On n'a pas budgétisé suffisamment d'heures de fonctionnement pour mettre en place des groupes
00:02:40 Sans prendre sur d'autres choses qui existaient déjà dans les collèges, c'est à dire sans supprimer des groupes en sciences ou des groupes en langue
00:02:47 Il y a absolument le feu là dans les collèges, c'est très très compliqué entre les équipes
00:02:54 Puisque pour mettre en place ça, il faut savoir qu'il va se sacrifier
00:02:58 Selon lui, la mise en place de ces groupes de niveau est une mesure précipitée
00:03:02 Le ministère n'a pas été en capacité de faire le travail qu'il avait promis qu'il ferait
00:03:07 C'est à dire ce travail, collège par collège, pour voir de combien de moyens il y avait besoin, comment ça pouvait se mettre en oeuvre
00:03:13 Donc effectivement, la solution la plus simple c'est de faire un moratoire pour pouvoir retravailler la chose
00:03:18 L'arrivée de 2000 professeurs est nécessaire à la mise en place de ces groupes de niveau
00:03:23 D'après Nicole Belloubet, ce recrutement est en cours
00:03:26 Un petit mot d'abord avec vous, Yohan, parce que là, je le disais en introduction, bienvenue au pays de la volte-face permanente
00:03:32 Les groupes de niveau sont mornés en fait
00:03:34 Parce que je ne vois pas comment on peut créer des groupes de niveau entre des élèves qui réussissent et d'autres qui sont peut-être un peu plus en échec
00:03:42 Sans mettre en valeur ces différences de niveau, ça n'a pas de sens
00:03:47 Effectivement, la manière dont l'avait envisagé Gabriel Attal semble plutôt être mal partie
00:03:53 Parce que Nicole Belloubet, on sent bien que ça n'est pas tout à fait dans son idéologie si vous voulez
00:03:57 C'est l'idéologie de gauche qui a un peu gangréné l'éducation nationale depuis des décennies
00:04:03 Qui consiste à dire, surtout, il faut mettre tout le monde sur un pied d'égalité et ne pas différencier les bons des mauvais élèves
00:04:10 Pardon Yohan, peut-être que je me trompe, mais un ministre, il y a un moment, avec tout le respect que j'ai pour Madame Nicole Belloubet
00:04:16 Il y a un moment, les ministres, ils font ce qu'on leur demande
00:04:19 Ils exécutent des ordres, non ?
00:04:21 Il y a un Premier ministre, il y a un Président de la République qui fixe une ligne de conduite et il y a un moment où vous faites ce qu'on vous dit
00:04:26 Oui et non
00:04:27 Si lorsque Madame Belloubet a été appelée pour rentrer au gouvernement, elle a posé ces conditions
00:04:32 Et que le Premier ministre et le Président l'ont accepté, elle fait ce qu'elle a dit au Président et au Premier ministre
00:04:37 Et là, en l'occurrence, c'est davantage Emmanuel Macron qui a accepté Nicole Belloubet que Gabriel Attal
00:04:41 Qui ne voulait pas d'elle au ministère de l'Éducation nationale parce qu'il avait bien compris qu'elle venait avec son idéologie
00:04:47 Son idéologie, on la connaît, personne ne découvre Nicole Belloubet aujourd'hui
00:04:51 On sait ce qu'elle pense de l'école, elle l'avait déjà dit dans une interview donnée il y a plusieurs années
00:04:56 Donc c'est Emmanuel Macron qui l'a imposée contre la volonté de Gabriel Attal en l'occurrence
00:05:00 On a dit qu'on y a cru pendant 4 mois mais tout ça c'était de la com et on n'aurait pas dû y croire en fait Eric Tegner
00:05:06 Vous y avez cru moi
00:05:07 Moi j'y ai cru, c'est vrai, j'étais assez enthousiaste, j'ai cédé à la Attalmania
00:05:11 Déjà il y avait quand même ce paradoxe de Gabriel Attal qui semblait tellement engagé dans son ministère de l'Éducation nationale
00:05:18 Qu'il ne souhaitait même pas finir une année scolaire pour terminer à Matignon
00:05:22 Et ensuite qui pour confier justement pour faire en sorte que l'Éducation nationale soit véritablement quelque chose de prioritaire
00:05:29 Qu'il choisisse une ministre qui avait à la fois l'Éducation nationale et les sports
00:05:34 Donc depuis le début quand même c'est un désaveu pour Gabriel Attal
00:05:38 Mais surtout moi dans le fond au delà de la polémique ce qui est triste c'est que l'Éducation nationale c'est important
00:05:43 Et que depuis le début on a des changements de pied permanents, les gens ne s'y retrouvent plus
00:05:47 On a eu Jean-Michel Blanquer puis on a eu Pape Ndiaye, on a eu Gabriel Attal et maintenant on a Nicole Pelloubet
00:05:53 C'est le zigzag permanent
00:05:54 C'est zigzag Pelloubet, alors qu'il faut absolument aujourd'hui avoir un cap clair
00:05:57 On dit qu'on va faire des groupes de niveau mais surtout ne mettez pas les bons avec les bons
00:06:02 Ceux qui ont du retard ensemble, mais comment on fait en fait ?
00:06:04 Le problème quand on dit on fait des groupes de niveau c'est qu'on divise les classes par deux voire par trois
00:06:09 Donc il faut trois professeurs
00:06:11 Ça a été fait pour le primaire et pour les premières sections où on a divisé le nombre d'élèves par deux
00:06:18 Mais c'est pas au nom du manque d'effectifs qu'elle dit qu'elle ne veut pas le faire
00:06:22 C'est au nom d'une...
00:06:24 Elle dit deux choses, d'abord c'est pas tout à fait près
00:06:27 C'est parce que le mot sélection pour elle est un gros mot
00:06:29 Et après elle dit "moi je n'ai pas envie de faire quelque chose, il faut garder quelque chose qui est hétérogène"
00:06:33 Elle est en désaccord avec le ministre
00:06:35 Mais en fait effectivement c'est le président de la République qui l'a choisi
00:06:38 Et là tout simplement le président de la République à travers Nicole Pelloubet, à travers ce qu'il a pu dire
00:06:43 Sur un certain nombre de choses en contradiction avec Gabriel Attal, rappelle que le patron c'est lui
00:06:47 Jean-Christophe, ça vous alerte ?
00:06:50 Oui, mais ce qui ressort aussi dans l'éducation nationale c'est que ce que voulait faire Gabriel Attal
00:06:56 N'avait pas emporté l'adhésion totale des professeurs et des syndicats
00:07:00 Voilà, tous les syndicats expliquaient et les professeurs aussi étaient contre cette idée de groupe de classe de niveau
00:07:06 Donc en fait en interne déjà il y avait quand même une bronca
00:07:09 En fait elle va dans le sens des syndicats surtout, dame Pelloubet aussi
00:07:12 Je pense qu'elle va dans le sens de l'apaisement et surtout en même temps je veux dire c'est le ministre
00:07:16 C'est une ministre pas de vagues en fait, qui veut laisser les choses comme elles le sont
00:07:20 Puisque ça marche tellement bien depuis 40 ans pour changer les pitiés
00:07:23 La justice qu'est-ce qu'elle avait dit ? La prison c'est l'exception
00:07:26 On était sur cette ligne aussi, plutôt apaisante et de faire sortir les prisonniers
00:07:32 J'ai l'impression aussi qu'elle veut laisser sa petite trace, elle ne veut pas être juste dans la continuité
00:07:39 De ce renouvellement, cette fermeté affichée par le ministre
00:07:43 Attendez, il faut qu'il reste quelque chose de moi, il faut que mon nom soit retenu
00:07:46 Donc je vais mettre mon petit grain de sel là-dedans, je vais ajouter mes petites mesures à moi
00:07:49 Et influer d'une manière ou d'une autre
00:07:51 Non, je ne crois pas que c'est une vague après OUDEA
00:07:53 Je crois que c'est vraiment aussi une question d'idéologie, soyons clairs
00:07:56 Elle fait ce qu'elle pense être juste et ce qui correspond effectivement à sa propre pensée
00:08:03 Mais vous vous rendez compte quand même, un grand ministère comme l'éducation nationale
00:08:06 Quand on connaît les résultats de la France au classement PISA
00:08:09 Quand on sait que le niveau des élèves est en baisse permanente depuis des années
00:08:13 Quand on connaît l'état d'élabrement de l'école publique
00:08:18 Avoir autant de changements en si peu de temps
00:08:21 C'est un ministère où il y aurait précisément besoin de stabilité
00:08:24 Là on change de ministre tous les 3-4 mois
00:08:27 Et on change en même temps aussi de ligne politique en même temps qu'on change de ministre
00:08:31 Donc comment voulez-vous que cette école, et les professeurs naturellement, ne soit pas déboussolée
00:08:36 Vous avez raison, c'est vrai que c'est Emmanuel Macron qui impulse le rythme à ses décisions
00:08:41 Qui n'ont ni queue ni tête
00:08:43 Un dernier mot Karima avant qu'on parle de cet imam qui est au coeur de l'actualité
00:08:47 Et que Gérald Darmanin veut à tout prix expulser
00:08:49 Je me suis dit en fait, on était en même temps, maintenant on est vraiment dans le tout et son contraire
00:08:55 Et je trouve que pour les parents aussi, c'est de savoir c'est quoi le cap
00:09:00 Et sur le principe, c'est beau de dire
00:09:02 Effectivement on ne veut pas d'un système où on va trier les enfants sur le principe
00:09:07 On se dit oui, ça fait beaucoup de sens, mais dans les faits
00:09:10 C'est pas une question de tri, c'est ça que Mme Bélouvin ne semble pas comprendre
00:09:13 Si on ne donne pas aux enfants qui sont plus doués les chances d'aller plus loin
00:09:19 Et à l'inverse, les enfants qui ont plus de difficultés, qui n'osent pas parler
00:09:23 Qui justement accumulent du retard au fil des semaines
00:09:26 On n'aide personne en fait
00:09:28 Et puis les élèves qui sont moins doués ou qui sont moins en avance que les autres
00:09:32 Quand ils sont dans une classe où les autres suivent le rythme
00:09:35 Ça les inhibe, parce qu'ils se sentent justement diminués, parfois inférieurs
00:09:38 Ça génère un manque de confiance en soi
00:09:41 Donc je veux dire à la fois sur toute la ligne
00:09:43 Mais je suis un peu étonné par la polémique, parce que ça existe déjà
00:09:45 Aujourd'hui lorsque les élèves sont en difficulté, on les repère
00:09:48 On demande aux parents s'ils acceptent qu'ils soient pris en charge le soir
00:09:52 Avec du soutien individualisé, spécifique, concerné par l'éducation nationale
00:09:56 Pour justement les remettre à niveau
00:09:58 Donc sincèrement, il faut que les parents acceptent et tout
00:10:00 Mais on le fait déjà, enfin il y a plein de parents qui acceptent que leurs enfants sont en difficulté
00:10:03 Et qu'il faut les aider
00:10:05 Donc là, c'est un faux débat là-dessus, ça existe, ça se fait déjà
00:10:07 Et c'est ce qu'il faut faire en plus
00:10:09 Déjà comment on faisait nous à notre époque ?
00:10:11 On n'avait pas des classes d'excellence, déjà
00:10:13 Donc on y arrivait très bien, je pense que si vous êtes arrivé là, si vous avez travaillé aussi
00:10:16 Donc il n'y avait pas que des classes d'excellence
00:10:18 Et après surtout, ce qui est le, j'allais dire, le dénominateur
00:10:23 C'est surtout le nombre d'élèves par classe
00:10:25 Tous les professeurs le disent
00:10:27 Moi, au-dessus de 25 élèves par classe, je ne peux pas suivre
00:10:29 Donc en fait, c'est là-dessus qu'il faut jouer
00:10:31 C'est sur le nombre d'élèves par classe
00:10:33 Pour que les professeurs puissent appeler les élèves par leur prénom
00:10:35 Et puissent vraiment les encadrer
00:10:37 C'est ça la vraie demande
00:10:39 Le nombre d'élèves
00:10:41 C'est ce qui est dans les zones d'éducation prioritaires
00:10:43 La plupart du temps, vous êtes plus de 30 par classe
00:10:45 C'est ce qui a été fait
00:10:47 Et puis on verra au prochain classement PISA
00:10:49 Qu'on continuera de tomber dans les méandres
00:10:51 De ces classements selon les matières
00:10:53 Puisqu'a priori, on ne prend pas conscience
00:10:55 Dans ce pays qu'il faut peut-être
00:10:57 Rajouter un petit peu de discipline
00:10:59 Et faire peut-être des classes de niveau
00:11:01 Pour que chacun avance à son rythme finalement
00:11:03 Et que chacun s'y retrouve
00:11:05 On parle de cet imam
00:11:07 De Bagnole sur 16 dans le Gard
00:11:09 Majoub Majoubi, il est également plus pour longtemps a priori
00:11:11 Vice-président du Conseil français du culte musulman
00:11:13 Pour la section du Gard
00:11:15 Il a qualifié le drapeau tricolore
00:11:17 De drapeau satanique qui ne vaut rien
00:11:19 Le ministre de l'Intérieur demande donc le retrait
00:11:21 De son titre de séjour pour cet imam
00:11:23 Originaire de Tunisie
00:11:25 On va écouter d'abord cette séquence
00:11:27 Qui est peut-être passée pour vous inaperçue
00:11:29 Ces derniers jours
00:11:31 Où cet homme prêche tout simplement
00:11:33 La haine la plus pure
00:11:35 Tous les gouverneurs
00:11:37 Dans toutes les gouvernances
00:11:39 Vont chuter, c'est fini
00:11:41 On n'aura plus tous ces drapeaux tricolores
00:11:43 Qui nous gangrènent
00:11:45 Qui nous font mal à la tête
00:11:47 Qui n'ont aucune valeur au prix d'Allah
00:11:49 La seule valeur qu'ils ont, c'est une valeur satanique
00:11:51 Vous voyez tous ces drapeaux qu'on a
00:11:53 Là qu'on lève dans les matchs
00:11:55 Et on crie, on tape le musulman sur ta tête
00:11:57 Et on l'insulte de tous les noms
00:11:59 C'est drapeau satanique
00:12:01 Qui ne vaut rien à Allah
00:12:03 Ceux qui les ont imposés
00:12:05 C'est tout simplement pour qu'on se déteste
00:12:07 Que la haine elle soit créée dans nos cœurs
00:12:09 Pour qu'on ne s'aime pas
00:12:11 Pour qu'on mette les drapeaux
00:12:13 Devant la valeur de la ilaha illallah
00:12:15 La ilaha illallah elle est derrière
00:12:17 Mais ces slogans sont devant
00:12:19 Malheureusement
00:12:21 Et bien tout cela n'aura plus aucune valeur
00:12:24 Alors ce monsieur qui a répondu
00:12:26 Depuis dans différents organes de presse
00:12:28 Je vais vous lire son argumentaire
00:12:30 Qui est moyennement défendable
00:12:32 La vidéo dans son intégralité et le sujet
00:12:34 N'ont rien à voir avec cette propagande
00:12:36 Et l'amalgame qu'on est en train de faire
00:12:38 J'ai fait un lapsus, ce n'est pas une erreur
00:12:40 Parce qu'une erreur c'est volontaire
00:12:42 Bon ça je ne comprends pas trop
00:12:44 Mais bon j'ai fait un lapsus dans mon discours
00:12:46 Parce que je ne suis pas Voltaire ni Victor Hugo
00:12:48 Malheureusement, au lieu de dire tous ces drapeaux
00:12:50 Multicolore ou de différentes couleurs
00:12:52 J'ai dit tricolore
00:12:54 J'ai toujours défendu la République
00:12:56 Depuis des années, on me fait des louanges
00:12:58 Parce que je défends la République, je défends le blasphème
00:13:00 J'ai défendu Samuel Paty
00:13:02 Et là je fais un lapsus sur le mot tricolore
00:13:04 Et on me descend, on demande mon expulsion
00:13:06 J'ai envie de vous dire, on va revenir
00:13:08 Sur le fond de l'affaire dans un instant
00:13:10 Mais vraiment d'un point de vue purement pratique
00:13:12 Parce que Gérald Darmanin, là il est en train de prendre un gros risque
00:13:14 Et ça se sent la jurisprudence, Imam Hikyusen, pardon
00:13:16 Mais c'est vraiment la première chose à laquelle on pense
00:13:18 En voyant cette affaire, sera-t-il vraiment expulsé
00:13:20 On sait comment ça se passe pour les OQTF
00:13:22 On a une idée de l'état des relations
00:13:24 Entre la France et la Tunisie sur les laissés-passés
00:13:26 C'est la seule question qui compte
00:13:28 C'est, est-ce que ça va arriver ?
00:13:30 J'en doute, et vous ?
00:13:32 Moi je pense que ça n'aura pas lieu
00:13:34 Parce qu'on le voit bien, il a déjà sa défense
00:13:36 Il a déjà ses avocats
00:13:38 Si derrière il y a une OQTF qui est faite
00:13:40 Il faudra aussi que la Tunisie
00:13:42 Puisse l'accepter
00:13:44 Et surtout, comme il le dit lui-même
00:13:46 Il a déjà montré des gages à la République
00:13:48 Parce que c'est ça aussi le sujet
00:13:50 Vous savez, il y a tous ces Imams
00:13:52 Qui vont d'une certaine façon faire une erreur
00:13:54 Parce qu'en fait, il s'est fait avoir
00:13:56 Dans son discours
00:13:58 C'est un lapsus pour monsieur l'Imam
00:14:00 Ça c'est important de le souligner
00:14:02 Parce que pour le coup, il y a des Imams
00:14:04 Et ça pour moi d'ailleurs, c'est le vrai sujet
00:14:06 Qui sont radicalisés, mais qui ont compris depuis 2015 et 2016
00:14:08 Que le salafisme, en fait, ça allait pousser
00:14:10 A leur interdiction, à leur expulsion
00:14:12 Et donc qui ont commencé à se raser la barbe
00:14:14 Qui ont commencé à polir justement leur discours
00:14:16 Et lui s'est fait avoir
00:14:18 Mais derrière, pour moi, je pense que ça n'aboutira pas
00:14:20 "Aucun appel à la haine ne restera sans réponse"
00:14:22 Dit Gérald Darmanin
00:14:24 Il se met encore en danger un peu le ministre
00:14:26 Sur cet effet d'annonce ?
00:14:28 Au-delà des laissés-passer consulaires
00:14:30 On sait très bien que les EQTF sont appliqués à moins de 10% en France
00:14:32 Mais au-delà de ça, ça fait 35 ans
00:14:34 Que ce monsieur est en France
00:14:36 35 ans, il a 5 enfants
00:14:38 Dont certains, on l'imagine aisément, sont nés en France
00:14:40 Donc de toute façon, la justice administrative
00:14:42 N'autorisera jamais son expulsion
00:14:44 Donc ce monsieur ne sera jamais expulsé
00:14:46 Disons les choses clairement
00:14:48 Il ne sera pas expulsé
00:14:50 Donc Gérald Darmanin fait preuve d'un peu d'autorité
00:14:52 C'est un geste politique que fait le ministre là
00:14:54 Mais il sait très bien qu'il ne pourra pas l'expulser
00:14:56 J'ai envie de vous dire
00:14:58 Expulsion ou pas expulsion
00:15:00 Si expulsion, elle serait purement symbolique
00:15:02 Puisque ce monsieur
00:15:04 Je ne sais pas combien il y a de personnes dans la mosquée
00:15:06 Au moment où il est en train de prêcher
00:15:08 Mais c'est sur les réseaux sociaux que ça se passe
00:15:10 Si on peut juste remettre l'image
00:15:12 - Il n'a pas besoin de ce genre de personnage en France
00:15:14 - C'est un lien, il ne se met pas là
00:15:16 - J'entends bien et personne, a priori, ne dira le contraire
00:15:18 C'est juste que
00:15:20 Les conséquences de ces mots, de ces prêches
00:15:22 De son idéologie, elles viendront
00:15:24 Toujours nous toucher sur notre territoire
00:15:26 Si cet homme désire continuer de prêcher
00:15:28 Malheureusement
00:15:30 Oui Karima, on fait un tour, on a le temps
00:15:32 - Ces prêches, ça fait quand même une différence
00:15:34 Je suis d'accord avec vous, aujourd'hui ça circule partout
00:15:36 C'est planétaire tout ça, mais oui il y a quand même une différence
00:15:38 Si on se remémore
00:15:40 Par exemple pour les jeunes qui sont partis
00:15:42 Pour combattre
00:15:44 Par exemple en Syrie en 2015
00:15:46 Qui voulaient aller rejoindre le groupe
00:15:48 État islamique
00:15:50 Il y en a beaucoup et je peux même vous parler du cas au Canada
00:15:52 Où il y avait des prêches
00:15:54 Comme ça, où il y avait des jeunes finalement
00:15:56 Parce que là on voit un discours
00:15:58 Mais après des fois les jeunes vont aller discuter
00:16:00 En privé et il y a ce discours
00:16:02 Qui infuse et qui peut agir justement
00:16:04 Directement sur les consciences de certains jeunes
00:16:06 Donc il y a quelque chose je pense
00:16:08 De plus que simplement de dire
00:16:10 C'est un discours sur internet qui circule
00:16:12 Parce qu'il y a cet esprit quand même de communauté
00:16:14 D'appartenance
00:16:16 Et ça, ça fait une différence
00:16:18 Ensuite, juste pour rappeler aussi
00:16:20 Certains sondages auprès des jeunes
00:16:22 Il y a eu un sondage en 2023 récemment
00:16:24 Par exemple sur la pratique de la laïcité
00:16:26 Un sondage IFOP
00:16:28 78%
00:16:30 Auprès de français musulmans
00:16:32 Qui estimaient que la laïcité
00:16:34 Telle qu'elle est appliquée est discriminatoire
00:16:36 Donc quand on rajoute
00:16:38 Si vous voulez des discours comme ça
00:16:40 Et en 2021 aussi
00:16:42 Il y avait auprès de certains jeunes aussi
00:16:44 Qui parlaient comme quoi
00:16:46 Les lois de la religion
00:16:48 Étaient plus importantes
00:16:50 Aux lois de la république
00:16:52 Je ne dis pas que c'est tout le monde
00:16:54 Évidemment que ce n'est pas ça
00:16:56 Mais pour certaines personnes un peu plus fragiles
00:16:58 Voilà, certains jeunes qui sont plus fragiles
00:17:00 Ça peut avoir une incidence
00:17:02 Deux chiffres puisque vous évoquez des sondages
00:17:04 D'abord une statistique
00:17:06 Vous savez quels sont les chiffres des expulsions
00:17:08 Je viens tout de suite à ce sondage Martin Mazur en régie
00:17:10 Je voudrais juste vous rappeler
00:17:12 Les chiffres des expulsions de personnes en lien avec l'islam radical
00:17:14 44 personnes étrangères en plus
00:17:16 La semaine dernière c'est une augmentation de 26%
00:17:18 Autant vous dire que c'est pas grand chose
00:17:20 Et ce sondage que vous avez entreaperçu
00:17:22 Donc qu'on vous remet pleinement à l'antenne
00:17:24 Faut-il expulser de France sans recours possible
00:17:28 Les imams étrangers qui tiennent des prêches anti-français
00:17:30 Oui à 92%
00:17:32 En même temps je ne sais pas ce que pensent
00:17:34 Qui sont les 7% qui disent non
00:17:36 Mais bon ça semble quand même couler de source
00:17:38 Quelqu'un qui vient prêcher la haine chez vous
00:17:40 A priori vous n'avez pas envie qu'il reste
00:17:42 Écoutez juste Jordan Bardella
00:17:44 Et c'est à vous François
00:17:46 Et tous ceux qui voudront commenter cette affaire
00:17:48 Jordan Bardella sur cette question
00:17:50 D'abord je me réjouis de la réaction rapide
00:17:52 Des autorités
00:17:54 Et de l'état
00:17:56 Qui ont été alertés par
00:17:58 Monsieur Maisonnet
00:18:00 Député Rassemblement National du Gard
00:18:02 Je crois que nous sommes
00:18:04 Extrêmement faibles à l'égard d'une
00:18:06 Idéologie qui nous a déclaré la guerre
00:18:08 A l'égard de prêcheurs de haine
00:18:10 Qui lorsqu'ils sont étrangers sur le sol
00:18:12 De la République Française doivent être
00:18:14 Et devraient être sans délai expulsés
00:18:16 Vers leur pays d'origine
00:18:18 Et je note qu'en la matière le gouvernement a eu
00:18:20 La main molle sur la gestion notamment
00:18:22 Des radicalisés étrangers
00:18:24 François Pépounier un commentaire
00:18:26 Non mais d'abord juridiquement ça va être très compliqué
00:18:28 Les seules paroles qu'il a tenues
00:18:30 En parlant en disant j'ai fait un lapsus
00:18:32 Vous avez vu la défense qui dit je pensais au drapeau multicolore
00:18:34 En gros
00:18:36 On va partir du principe qu'on lui donne raison
00:18:38 Sur sa défense
00:18:40 Il fait une prêche pour l'homophobie
00:18:42 Avant de retirer
00:18:44 Un titre de séjour
00:18:46 Un étranger sur ce seul
00:18:48 Motif ça va être extrêmement compliqué
00:18:50 Quand on connait la jurisprésence de la justice
00:18:52 Pourquoi Gérald Darmanin l'annonce aussi
00:18:54 Aussi fermement
00:18:56 Alors que c'est aussi incertain
00:18:58 Ce que j'espère pour lui c'est qu'il y a eu quelques précédents
00:19:00 Un petit dossier
00:19:02 Juste là dessus c'est compliqué
00:19:04 Ou alors il va peut-être démontrer que de nouveau il faut changer la loi
00:19:06 Là où je suis un peu plus inquiet
00:19:08 Rappelez-vous quand même le nombre de jeunes qui sont partis
00:19:10 En Syrie en particulier
00:19:12 Et qui partaient du Gard et en particulier de Bagnoles-sur-Sel
00:19:14 Il y en a eu un certain nombre
00:19:16 C'était quand même un des lieux où il y avait le plus de recrutement
00:19:18 Il y en a même eu un qui avait été arrêté
00:19:20 Pour une préparation d'attentat
00:19:22 Donc ce sont des lieux où l'islam radical se développe
00:19:24 Et effectivement tout un travail
00:19:26 Comment vous expliquez François qu'on découvre ce monsieur seulement aujourd'hui
00:19:28 Parce que ça a été retweeté par le député Maisonnais du Gard
00:19:30 Exactement
00:19:32 Dont on lira le tweet d'ailleurs dans un instant
00:19:34 Comment ça se fait
00:19:36 On est quand même dans un pays assez puissant
00:19:38 Comment ça se fait que nos services de renseignement
00:19:40 N'aient jamais alerté sur cette personne
00:19:42 Les imams
00:19:44 Pourquoi c'est aujourd'hui qu'on pense à l'expulser
00:19:46 Non mais les imams
00:19:48 Ils savent très bien que le prêche du Président
00:19:50 C'est pas là où il faut prendre la parole et dire des choses
00:19:52 Parce que là ils sont écoutés
00:19:54 Mais qu'est-ce qu'ils font après la prière
00:19:56 Ils réunissent dans une salle de la mosquée
00:19:58 15 jeunes
00:20:00 Ils ferment les portables
00:20:02 Et là ils disent des choses
00:20:04 Mais ça c'est en live sur Facebook
00:20:06 Oui ça a dû faire
00:20:08 Avec un type, je ne souhaite pas
00:20:10 Bon du courage celui qui a filmé
00:20:12 Mais normalement ce genre de prêche
00:20:14 Ah non mais on ne s'est pas compris François
00:20:16 Ils sont au film, ils se diffusent en direct
00:20:18 Ils diffusent son prêche en direct
00:20:20 Sur le réseau social Facebook en l'occurrence
00:20:22 Je ne sais pas
00:20:24 Mais venant de sa part
00:20:26 Ce que j'espère pour Gérald Darmanin
00:20:28 C'est le sentiment d'impunité qui lui permet de faire ça
00:20:30 Il se dit qu'il est dans cette partition
00:20:32 Que personne ne lui dit rien depuis 35 ans
00:20:34 Alors c'est une pure provoque
00:20:36 On sait très bien qu'à la fin il restera
00:20:38 Les renseignements territoriaux
00:20:40 Et la DGSI font le job
00:20:42 Je vous le rappelle
00:20:44 J'entends
00:20:46 Après il y a des décisions politiques
00:20:48 Donc on a du courage
00:20:50 On n'a pas de courage
00:20:52 Maintenant je vois que cette personne
00:20:54 Il faut l'aider
00:20:56 Il faut l'exfiltrer de l'enfer
00:20:58 La France c'est l'enfer
00:21:00 Il vit en enfer
00:21:02 Il faut l'exfiltrer vers un pays plus neutre
00:21:04 Je ne suis pas sûr qu'il ait envie qu'on l'aide
00:21:06 Il fait la tournée de toute la presse régionale
00:21:08 Pour expliquer qu'il n'a pas un lapsus
00:21:10 Il est bien l'enfer
00:21:12 Mais il faut arrêter
00:21:14 On ne sait plus comment faire
00:21:16 Quand on va monter des dossiers juridiques
00:21:18 Il y a des avocats
00:21:20 Il y a des associations
00:21:22 Qui vont venir dire
00:21:24 On ne supporte plus
00:21:26 Comme on dit au rugby
00:21:28 Une bonne mêlée relevée
00:21:30 Ça met tout le monde à la niche
00:21:32 Il faut arrêter
00:21:34 On prend trop de gants
00:21:36 Avec des personnes qui sont là
00:21:38 Pour faire le travail
00:21:40 Il y a ce qu'on appelle un état de droit
00:21:42 - Je vais donner la suite
00:21:44 Chère Éric, l'imam de Bordeaux
00:21:46 Qui a donné son sentiment là-dessus
00:21:48 Et en l'occurrence lui est plutôt censé
00:21:50 - Ce sont des propos inadmissibles
00:21:52 Délirants
00:21:54 Et dangereux
00:21:56 Vu l'impact que cela pourrait avoir
00:21:58 Sur une jeunesse déjà vulnérable
00:22:00 C'est ce type de discours
00:22:02 Qui nourrit ce que j'appelle
00:22:04 Le séparatisme mental
00:22:06 Qui aboutit à un séparatisme sociétal
00:22:08 Vers peut-être
00:22:10 Un séparatisme violent
00:22:12 Tant que nos imams n'ont pas
00:22:14 Étudié la théologie préventive
00:22:16 Calculé l'impact du discours religieux
00:22:18 Sur une communauté
00:22:20 Qui est dans une situation sociale
00:22:22 Et psychologique vulnérable
00:22:24 Et bien ils ne seront pas
00:22:26 Ils ne doivent pas être habilités
00:22:28 A tenir des propos devant des fidèles
00:22:30 Il y a un problème de formation des imams
00:22:32 C'est un
00:22:34 On a l'illustration ici
00:22:36 D'un séminaire
00:22:38 Brouillant
00:22:40 Confus
00:22:42 Où ils mélangent tout
00:22:44 L'islam a toujours été vécu dans des nations
00:22:46 Sous des drapeaux différents
00:22:48 Ils veulent liquider les drapeaux
00:22:50 Ils veulent liquider la notion
00:22:52 De la nation alors qu'il y a des musulmans
00:22:54 Qui aujourd'hui
00:22:56 Sont dans l'armée
00:22:58 Française en train de défendre
00:23:00 Les intérêts justes
00:23:02 De la nation française
00:23:04 Et d'ailleurs c'est un imam étranger
00:23:06 La moindre des choses
00:23:08 C'est de respecter le pays qu'il accueille
00:23:10 Donc il est déjà en porte à fond
00:23:12 Par rapport à sa propre religion
00:23:14 C'est vrai que ça relance cette question
00:23:16 Cette forme de choc de civilisation
00:23:18 Qui est de plus en plus préoccupant
00:23:20 Pour beaucoup de français
00:23:22 Bien entendu et c'est de s'interroger dans le fond
00:23:24 Sur qu'est-ce qu'on peut catégoriser aujourd'hui
00:23:26 Comme islam radical
00:23:28 Je vais vous prendre le cas d'un imam
00:23:30 C'est l'imam de Brest qui s'appelle Rachid El Jaï
00:23:32 Il était connu dès 2015 et 2016
00:23:34 Il a été revendiqué
00:23:36 Il y a 5 mosquées à Brest dont une radicale
00:23:38 C'était celle de Souna
00:23:40 Et il avait dit notamment
00:23:42 Si une femme sort sans honneur
00:23:44 Qu'elle ne s'étonne pas que des hommes abusent de cette femme-là
00:23:46 Rachid El Jaï, moi je l'écoute à peu près
00:23:48 Tous les vendredis depuis quelques semaines
00:23:50 Il a une chaîne Youtube de 2,5 millions d'abonnés
00:23:52 Aujourd'hui il s'est rasé la barbe
00:23:54 Il a abandonné le salafisme
00:23:56 Il s'est plutôt laissé inspiré par l'islam
00:23:58 Venant du Maroc
00:24:00 Et donc dans tous ses discours
00:24:02 Je les écoutais, moi je les décortique
00:24:04 A aucun moment donné on pourrait trouver quelque chose de répréhensible
00:24:06 Il est plutôt dans une logique de dire
00:24:08 Il faut se concentrer sur les jeunes musulmans
00:24:10 Aujourd'hui en France
00:24:12 Avoir un périphrase qui soit très dur
00:24:14 Mais c'est ça la problématique
00:24:16 Former les imams sur notre sol
00:24:18 Les imams qui posent problème c'est dans le fond pas celui-là
00:24:20 Ou au moins il est identifié
00:24:22 C'est la partie émergée de l'iceberg en tout cas
00:24:24 Qui ont pris conscience qu'il fallait mieux créer une forme d'état dans l'état
00:24:26 De faire en sorte que tous ces jeunes musulmans
00:24:28 Aujourd'hui qui ne lisent pas véritablement le Coran
00:24:30 Se retrouvent dans une communauté
00:24:32 Qui sera très forte pour pouvoir peser
00:24:34 D'abord peser sur la famille
00:24:36 Puis peser sur leur école
00:24:38 Puis peser sur la société
00:24:40 Et ça pour le coup cet imam là il le dit clairement
00:24:42 Et il appelle justement à une sorte de calme
00:24:44 Et à chaque fois il commence ses prêches en disant
00:24:46 Moi je condamne les violences
00:24:48 Il s'est positionné sur la pernale
00:24:50 Ce ne sont pas les imams auxquels ils font s'attaquer
00:24:52 Ce sont les grands patrons des GAFAM
00:24:54 Des grands réseaux sociaux
00:24:56 Qui permettent d'avoir des médias pour ces gens là
00:24:58 - Vous parlez de 2 millions et demi d'abonnés ?
00:25:00 - Si vous coupez les 2 millions et demi d'abonnés
00:25:02 - Non mais ça c'est impossible
00:25:04 Et c'est d'abord de se poser de la question
00:25:06 Justement de l'islam en France
00:25:08 Et c'est trop facile de se pencher à chaque fois
00:25:10 Sur le terrorisme ou sur les attaques de la république
00:25:12 Sans poser la véritable question
00:25:14 De la compatibilité
00:25:16 - On n'a jamais voulu l'organiser l'islam en France
00:25:18 - Mais est-ce qu'il ne faudrait pas le faire ?
00:25:20 - Bien sûr qu'il fallait le faire
00:25:22 On a organisé le judaïsme en France
00:25:24 On a organisé les relations avec le christianisme en France
00:25:26 - Nicolas Sarkozy a essayé
00:25:28 - Oui on a tous essayé
00:25:30 Et là on dit "non on ne peut pas le faire c'est compliqué"
00:25:32 "1905 ça a tout réglé"
00:25:34 Alors il aurait fallu effectivement faire une loi
00:25:36 Comme on a fait pour les juifs, comme on a fait pour les catholiques
00:25:38 Une loi en France pour organiser l'islam de France
00:25:40 - Est-ce que c'est trop tard ?
00:25:42 On parlait avec Karim Aïa un instant
00:25:44 Cette grande partie de la population qui place le religieux
00:25:46 Avant les lois de la république
00:25:48 - Ce que j'attends là aussi c'est que vont faire les responsables de la mosquée ?
00:25:50 Parce qu'il est embauché lui
00:25:52 Cet imam il est salarié d'une mosquée
00:25:54 Qu'est-ce qu'ils vont faire eux ?
00:25:56 - Il n'y a pas eu de communication pour moi
00:25:58 - C'est la question de la mairie aussi
00:26:00 - Non la mairie pour le coup
00:26:02 - La mairie qui a donné à disposition aussi quand même
00:26:06 Un local municipal
00:26:08 - Oui mais encore une fois je pense qu'on se trompe de sujet
00:26:10 Parce que ce monsieur
00:26:12 Qu'il soit viré de la mosquée demain ou pas
00:26:14 Il enclenche son téléphone
00:26:16 Il se met sur Facebook
00:26:18 Et il fait ses prêches qui sont à destination de milliers
00:26:20 Pourquoi pas plus de jeunes ou de moins jeunes d'ailleurs
00:26:22 - Peu importe
00:26:24 - Ça va commencer à aussi en faire réfléchir un certain nombre
00:26:26 - C'est la question des masses
00:26:28 C'est la question du nombre de musulmans en France
00:26:30 C'est la question de l'immigration
00:26:32 Cette question là de se dire qu'effectivement
00:26:34 - Mais ça veut dire surtout qu'on n'est pas armé pour combattre ça
00:26:36 - Ben non absolument pas
00:26:38 Et eux pour le coup ils ont vraiment compris
00:26:40 Quand vous les écoutez
00:26:42 Cet imam dont je vous parlais sur le 7 octobre
00:26:44 Il a fait une vidéo où il dit où sont les imams
00:26:46 Parce qu'il a vu beaucoup de jeunes musulmans
00:26:48 Qui disaient on n'entend pas les imams en ce moment
00:26:50 Parce que les imams dans le fond depuis plusieurs mois
00:26:52 Ils sont assez calmes en ce moment
00:26:54 Et lui même il l'admet il dit il y a une communauté
00:26:56 Il y a des jeunes qui m'écoutent aujourd'hui
00:26:58 Qui sont radicalisés qui pourraient aujourd'hui passer à l'acte
00:27:00 Et donc les imams aujourd'hui
00:27:02 Ils ont un pouvoir énorme
00:27:04 Notamment vis-à-vis du politique
00:27:06 Parce que le politique sait qu'il en a besoin
00:27:08 Parce que pour l'instant les imams
00:27:10 Ils arrivent quand même à garder un peu de calme
00:27:12 Au sein de leur communauté
00:27:14 Et c'est ce pouvoir, cette influence qui justement nous empêche
00:27:16 Aujourd'hui de faire des réformes
00:27:18 Sur l'immigration, de parler véritablement
00:27:20 Et de poser la question de l'islam
00:27:22 Et c'est ce qui explique aussi énormément de clientélisme
00:27:24 Notamment auprès de certains élus de la gauche
00:27:26 Il est vrai que les élus locaux
00:27:28 Notamment les maires, et c'est pas François Pipponnique
00:27:30 Qui va me contredire j'imagine, subissent beaucoup de pression
00:27:32 De la part de ces imams
00:27:34 Il y a beaucoup de clientélisme qui est fait
00:27:36 Et peut-être il serait bon
00:27:38 De confier
00:27:40 La gestion, la construction
00:27:42 Etc de ces mosquées
00:27:44 Non pas aux municipalités
00:27:46 Mais directement au ministère de l'intérieur
00:27:48 Précisément qui est quand même moins sujet
00:27:50 C'est pas comme c'est le problème d'Athènes hier
00:27:52 C'est ça qui est très alarmant
00:27:54 Généralement le maire n'a pas contact avec l'imam
00:27:56 Il voit les présidents des mosquées
00:27:58 Les présidents des associations qui gèrent les mosquées
00:28:00 Dans les fêtes juridiquement
00:28:02 L'imam on le voit quasiment juridiquement
00:28:04 Il y a une pression qui est faite sur les imams
00:28:06 Pour les constructions des lieux de cul
00:28:08 Je voudrais qu'on
00:28:10 Et on verra surtout à quel point la menace
00:28:12 De Gérald Darmanin est mise à exécution ou pas
00:28:14 Ca nous intéressera en premier lieu
00:28:16 Je voudrais qu'on parte pour Avignon devant la cour d'assises du Vaucluse
00:28:18 Puisque c'était aujourd'hui le premier jour
00:28:20 Du procès du meurtrier présumé
00:28:22 Du policier Eric Masson
00:28:24 Survenu le 5 mai 2021
00:28:26 Je vous regarde Jean-Christophe c'est bien ça
00:28:28 L'homme de 22 ans nie toujours les faits
00:28:30 Contre-rendu de cette première journée sur place
00:28:32 Avec Sandra Buisson
00:28:34 Je conteste les faits
00:28:36 C'est par ces mots qu'Ilias Sakoudade
00:28:38 A annoncé ce lundi
00:28:40 Qu'il maintient la position qu'il tient
00:28:42 Depuis la mort d'Eric Masson
00:28:44 Ce n'est pas lui qui a tiré sur le policier ce 5 mai 2021
00:28:46 Face à lui
00:28:48 A l'opposé dans la salle d'audience
00:28:50 La famille d'Eric Masson
00:28:52 Sa veuve, ses parents, ses frères et soeurs
00:28:54 Et leurs avocats qui considèrent que la défense
00:28:56 De l'accusé principal est intenable
00:28:58 Au vu des éléments du dossier
00:29:00 La cour s'est attachée dans l'après-midi
00:29:02 A mieux cerner la personnalité de l'accusé
00:29:04 Son enfance ballotée entre
00:29:06 Trois familles d'accueil puis une mère permissive
00:29:08 Et un père extrêmement strict
00:29:10 Qui va se démener pour l'empêcher
00:29:12 De tomber dans la délinquance à l'adolescence
00:29:14 Après son échec
00:29:16 A entré dans une filière éducative avec section foot
00:29:18 Ilias Sakoudade bascule quand même
00:29:20 Devient accro au cannabis à 15 ans
00:29:22 Enchaîne plusieurs condamnations
00:29:24 Pour détention et usage de stupéfiants
00:29:26 Et deux pour des faits de violence
00:29:28 Le jour du meurtre d'Eric Masson
00:29:30 Il a 19 ans
00:29:32 Et depuis il martèle qu'il n'a rien à voir
00:29:34 Avec ce crime
00:29:36 Il a assuré aux psychiatres en détention
00:29:38 L'exemple d'une dénonciation calomnieuse
00:29:40 Il sera interrogé sur les faits la semaine prochaine
00:29:42 - Jean-Christophe Prouillet
00:29:44 On entendra après le journal
00:29:46 Notamment l'avocat des parents d'Eric Masson
00:29:48 Qui s'est exprimé également
00:29:50 Mais je voudrais avoir votre ressenti
00:29:52 Parce qu'on en a parlé en plus quelques secondes
00:29:54 Avant l'antenne tout à l'heure
00:29:56 La plupart des policiers et vous bien sûr
00:29:58 Vous vous souvenez où vous étiez
00:30:00 Ce que vous faisiez ce fameux 5 mai
00:30:02 En fin de journée, le jour de la mort d'Eric Masson
00:30:04 Parce que ça vous renvoie déjà à votre corps de métier
00:30:06 Evidemment mais à votre propre quotidien aussi
00:30:08 - Ah oui oui
00:30:10 C'était 18h30 quand c'est arrivé
00:30:12 On a eu un coup de fil un peu plus tard
00:30:14 Par le cabinet en fait
00:30:16 C'est Grégory Joron
00:30:18 Secrétaire général du syndicat
00:30:20 Et en fait on s'est regardé tous les deux
00:30:22 Parce que j'ai vu que c'était très grave
00:30:24 Et comme je dis il y a des regards
00:30:26 On a pas besoin de parler
00:30:28 On comprend tout de suite qu'il y a quelque chose
00:30:30 Qui va rester et qui va impacter toute la police
00:30:32 Et donc forcément ça nous a fait mal
00:30:34 Parce que voilà Eric Masson c'est un papa
00:30:36 Comme nous, deux enfants
00:30:38 On a eu un contrôle banal
00:30:40 Il n'y a pas de banalité dans notre métier
00:30:42 - C'est un geste routinier
00:30:44 - Oui oui oui
00:30:46 Vous allez contrôler un contrôle de stup
00:30:48 Et voir d'ailleurs même pas le point de stup par lui-même
00:30:50 C'est l'acheteuse
00:30:52 Pour voir vraiment quel produit elle a acheté
00:30:54 Et après de savoir si on peut interpeller le dealer
00:30:56 Et là effectivement
00:30:58 La personne arrive
00:31:00 Et tire sur mon collègue
00:31:02 Et la première phrase qu'elle lui dit c'est "Qu'est-ce que tu fais là ?"
00:31:04 Donc en gros "Qu'est-ce que fait la police ici sur mon territoire ?"
00:31:06 C'est ça que nous on retient
00:31:08 Effectivement c'était un choc
00:31:10 - Parce que ce que lui il dit c'est qu'il n'avait pas conscience
00:31:12 Enfin déjà il nie
00:31:14 D'abord il nie les faits
00:31:16 Et ensuite il dit que Eric Masson
00:31:18 Ne s'est pas signalé en tant que policier
00:31:20 C'est la version des accusés
00:31:22 - C'est la version maintenant
00:31:24 Moi je suis désolé mais il y a aussi
00:31:26 Des éléments sur place
00:31:28 Il nie d'avoir été là
00:31:30 Il nie tout en bloc
00:31:32 - Mais il y a des preuves matérielles qui sont assez confondantes
00:31:34 Il y a des problèmes de poudre sur les habits
00:31:36 Le téléphone qui a borné, des personnes qui l'ont reconnu
00:31:38 Il y a même un de ses collègues
00:31:40 Qui l'a balancé
00:31:42 Donc voilà il y a quand même des éléments
00:31:44 On va voir ça va être d'ailleurs
00:31:46 La ligne mais surtout cet impact
00:31:48 Qu'il y a eu, il faut le remettre dans le contexte
00:31:50 A l'époque, on sortait de l'affaire Zéclair
00:31:52 On sortait de Stéphanie de Montfermé
00:31:54 Qui avait été assassinée le 21 avril
00:31:56 2021
00:31:58 De mémoire et donc quelques jours
00:32:00 Après c'est Eric Masson
00:32:02 - Ah oui une chape de plomb
00:32:04 On s'est abattu sur la police
00:32:06 Et ça nous a tous crevé le coeur
00:32:08 Parce qu'effectivement on a perdu un des nôtres
00:32:10 Sur une mission qu'on aurait du faire nous aussi
00:32:12 Et sur laquelle on aurait pu laisser notre vie
00:32:14 - Dans un instant je vous le disais on entendra l'avocat des parents d'Eric Masson
00:32:16 Et puis on continuera d'en parler quelques instants
00:32:18 23h pile d'abord un rapide rappel
00:32:20 De l'actualité du journement Invidal
00:32:22 - 9 policiers récompensés
00:32:30 Dont 6 décorés
00:32:32 De la Légion d'honneur à Arras
00:32:34 Pour leur intervention au péril de leur vie
00:32:36 En maîtrisant le jeune radicalisé
00:32:38 Qui venait de tuer le professeur Dominique Bernard
00:32:40 Le 13 octobre 2023
00:32:42 Brigadier chef, gardien de la paix
00:32:44 Ou adjoint de police
00:32:46 Lors d'une cérémonie dans la cour de la préfecture à Arras
00:32:48 Gérald Darmanin leur a remis leur médaille
00:32:50 5 mois après l'attentat
00:32:52 Déception pour les touristes
00:32:54 Aujourd'hui à Paris puisque la tour Eiffel
00:32:56 Est fermée en raison d'une grève
00:32:58 Un mouvement de protestation initié
00:33:00 Par la CGT et Forces ouvrières
00:33:02 Les 2 syndicats dénoncent la mauvaise gestion
00:33:04 Du monument par la mairie de Paris
00:33:06 Une grève qui pourrait d'ailleurs se poursuivre
00:33:08 Dans les prochains jours
00:33:10 Enfin le président ukrainien Volodymyr Zelensky
00:33:12 Auprès de ses soldats dans la région du Koupiansk
00:33:14 Sur le front nord-est
00:33:16 Où les russes sont à l'offensive depuis plusieurs mois
00:33:18 Il y a notamment évoqué la fourniture
00:33:20 Aux unités d'équipement de munitions
00:33:22 Et d'autres besoins urgents
00:33:24 A indiquer la présidence
00:33:26 De l'Ukraine manque cruellement
00:33:28 D'armes et de munitions
00:33:30 A l'époque on se disait
00:33:32 Merci beaucoup Maureen
00:33:34 François Puponi je me souviens également
00:33:36 Que c'était Avignon et on était tous
00:33:38 Très surpris parce que
00:33:40 C'est pas Marseille, c'est pas une cité
00:33:42 De Seine-Saint-Denis
00:33:44 Une ville où on n'imagine pas ce type de drame
00:33:46 Mais pourtant
00:33:48 Sauf qu'on a compris depuis lors
00:33:50 Qu'il y a beaucoup de villes qui sont des villes moyennes
00:33:52 Qui sont pas les grandes métropoles qui ont basculé
00:33:54 Et depuis longtemps, c'est à dire que le deal s'est déplacé
00:33:56 Et puis se développe partout
00:33:58 Et il n'y a pas forcément des forces de police en nombre suffisant
00:34:00 Parce qu'elle n'était pas préparée les tels événements
00:34:02 Et on voit maintenant que ça se déplace partout
00:34:04 Ce qui s'est passé ce jour là c'est assez révélateur
00:34:06 De l'état d'esprit également Eric
00:34:08 Et de certains envers
00:34:10 L'autorité d'une manière générale, la police en particulier
00:34:12 Oui surtout une population jeune
00:34:14 C'est ce qu'on avait vu aussi
00:34:16 Au moment des émeutes du mois de juin
00:34:18 Avec près d'un tiers
00:34:20 Qui avait entre 12 et 15 ans
00:34:22 Là c'était un jeune également
00:34:24 Donc c'est quelque chose qui monte
00:34:26 Et il y a aussi toute une génération
00:34:28 Qui a été éduquée dans la haine de la police
00:34:30 Qui a été éduquée aussi à chaque fois
00:34:32 A entendre aussi des hommes politiques
00:34:34 Ou un discours médiatique
00:34:36 Forcément qui a de l'impact, quand on le voit sur Snapchat
00:34:38 Ça a un impact de leur côté
00:34:40 Qui va leur dire que le policier
00:34:42 Systématiquement de toute façon quand il va rentrer dans une cité
00:34:44 Ça ne va pas être pour garantir
00:34:46 Finalement que la veuve et l'orphelin
00:34:48 S'en sortent mais ça va être tout simplement
00:34:50 Pour taper, pour cogner, pour faire des violences policières
00:34:52 Et ce discours là
00:34:54 Pousse aussi une génération
00:34:56 A se mettre dans une logique de guerre
00:34:58 Et d'affrontement permanent vis-à-vis de la police
00:35:00 Et là on n'est même pas dans une cité
00:35:02 Je regarde en dehors d'une photo
00:35:04 On est au coeur d'un quartier historique
00:35:06 La cité des papes
00:35:08 C'est une logique de conquête
00:35:10 De toute façon à chaque fois
00:35:12 Dès qu'ils peuvent rentrer dans une nouvelle zone
00:35:14 Ils ont un sentiment d'impunité
00:35:16 Qu'on voit de plus en plus ces derniers temps
00:35:18 Et puis Jean-Christophe, et Yann je viens vers vous tout de suite
00:35:20 Et là encore, on ne va pas remettre
00:35:22 Encore une fois et installer
00:35:24 Une nouvelle fois, et ce n'est pas forcément
00:35:26 Votre syndicat qui met le plus en avant d'ailleurs
00:35:28 Mais cet antagonisme parfois entre la police
00:35:30 Et la justice
00:35:32 Accusé souvent
00:35:34 Par beaucoup en tout cas de laxisme
00:35:36 Mais c'est vrai que quand on regarde le CV
00:35:38 Pour parler trivialement, le casier judiciaire
00:35:40 Du "Mis en cause" c'est long comme le bras
00:35:42 C'est un parcours de délinquance qui n'a jamais
00:35:44 Vraiment été freiné pour en arriver
00:35:46 Au pire, et là
00:35:48 On est vraiment dans un regard très
00:35:50 Global de l'état des lieux
00:35:52 De notre système pénal en France
00:35:54 Et de la façon dont on laisse échapper
00:35:56 De jeunes délinquants
00:35:58 A destins qu'ils auraient pu éviter
00:36:00 Plutôt on ne les laisse pas
00:36:02 Échapper à ce destin qu'ils pourraient éviter
00:36:04 C'est révélateur, et la personne qui est accusée
00:36:06 Regardez, enfin aujourd'hui elle est passée
00:36:08 Le psy est venu expliquer effectivement
00:36:10 Qui il était vraiment, et on voit que c'est un gamin
00:36:12 Qui est désocialisé, 15 ans
00:36:14 A partir de 15 ans il fume 10 joints par jour
00:36:16 Donc quand on nous dit qu'il n'y a pas d'accoutumance au cannabis
00:36:18 Et qu'il faut légaliser parce que c'est récréatif
00:36:20 Je suis désolé, c'est une usine à crétins
00:36:22 Et donc ça vous rend vraiment asocial
00:36:24 Et ça vous met dans un monde à part
00:36:26 Et donc cette personne là
00:36:28 A la fin elle ne vit que pour elle, de toute façon
00:36:30 Elle s'en fout des autres
00:36:32 On vit en autarcie par rapport
00:36:34 A la société, et surtout
00:36:36 Ce qui nous choque nous, encore une fois
00:36:38 C'est qu'on peut tuer une personne
00:36:40 Et puis en fait ça nous donne
00:36:42 Voilà on est vide de l'intérieur, c'est pas grave
00:36:44 On passe à autre chose, une autre séquence
00:36:46 Et c'est un policier, mais ça aurait pu être une autre personne
00:36:48 Ça aurait pu être un travailleur social
00:36:50 C'est à peu près n'importe quoi
00:36:52 Qui venait voir la personne, et lui arrivait
00:36:54 Prenait le flingue, tirait
00:36:56 Et il faut savoir aussi qu'il a tiré sur un autre collègue
00:36:58 Il a eu de la chance, les balles ont sifflé
00:37:00 Il n'a pas été touché, il a riposté
00:37:02 Et encore une fois
00:37:04 Je ne veux pas inverser les valeurs
00:37:06 Mais vraiment j'insiste sur le fait que
00:37:08 Peut-être que ce gamin, s'il y a 14, 15 ans
00:37:10 Quand il a fumé, qu'il a dealé ses premiers joints
00:37:12 Je ne sais pas, il avait été réprimandé
00:37:14 Sévèrement, peut-être que ce gamin
00:37:16 Aujourd'hui ce serait un homme, comme vous et moi
00:37:18 Qui serait inséré dans la société
00:37:20 Peut-être que je parle naïvement
00:37:22 Mais pour moi c'est de la non-assistance
00:37:24 La personne en danger, et la façon dont on traite la délinquance
00:37:26 Juvénile dans ce pays est quasi criminel
00:37:28 On se bat, en fait, on se bat
00:37:30 Pour une politique pénale, une réponse pénale
00:37:32 Ferme, les Pays-Bas ont réussi
00:37:34 En partie, effectivement
00:37:36 Ils ont vidé de 50%
00:37:38 Leur prison, parce qu'en fait là-bas
00:37:40 Même les peines minimales, elles sont exécutées
00:37:42 Aujourd'hui, effectivement, on avait une ministre d'ailleurs
00:37:44 Madame Belloubet, qui avait dit "la prison, c'est l'exception"
00:37:46 Donc déjà, quand on part avec cette idée
00:37:48 Qu'on ne doit pas faire de peine de prison
00:37:50 Et que la prison, au contraire, ça va vous
00:37:52 Amener vers encore plus de délinquance
00:37:54 Ben non, à un moment donné, le coup près doit tomber
00:37:56 Mais on ne doit pas attendre d'avoir 6, 15, 20 faits
00:37:58 Il faut que dès le deuxième, troisième fait
00:38:00 La sanction tombe
00:38:02 Et que là, on mette la personne devant sa responsabilité
00:38:04 Et en fait, les jeunes sont jamais mis
00:38:06 Devant leur responsabilité
00:38:08 On leur trouve toujours des excuses
00:38:10 "Ca nous peine, parce qu'on sait que c'est des personnes
00:38:12 Qui malheureusement vont avoir des âmes noires
00:38:14 Et on va les perdre"
00:38:16 - Comme je vous le disais avant le JT, on entend de l'avocat
00:38:18 Donc des parents d'Eric Masson qui a réagi cet après-midi
00:38:20 - Ben, ils le vivent
00:38:22 Toujours avec douleur, bien sûr
00:38:24 Parce que
00:38:26 Tout ça est une reviviscence
00:38:28 De ce drame
00:38:30 Ca implique aussi
00:38:32 Cette confrontation avec
00:38:34 L'auteur des faits
00:38:36 Qui a...
00:38:38 Qui a son droit
00:38:40 Mais pour eux, cette arrogance de nier
00:38:42 Voilà, c'est la raison pour laquelle
00:38:44 Il faut laisser au procès le temps
00:38:46 De se développer, de se dérouler
00:38:48 C'est pas par hasard que c'est fixé sur une période assez longue
00:38:50 Il y a beaucoup d'éléments
00:38:52 A mettre en jeu
00:38:54 - Vous prenez le point de vue, Owen ?
00:38:56 - Oui, non mais la question que vous soulevez
00:38:58 C'est une question qui est primordiale, effectivement
00:39:00 Parce que, on voit bien que nous avons
00:39:02 Affaire à une jeunesse
00:39:04 Qui est quand même de plus en plus violente
00:39:06 Parmi les parties d'entre elles, en tout cas
00:39:08 Qui est de plus en plus précoce
00:39:10 Parce qu'effectivement, maintenant, vous avez des jeunes
00:39:12 De 12, 13 ans qui entrent
00:39:14 Dans la délinquance à cet âge-là
00:39:16 - Et des mafias qui encadrent tout ça, qui sont de plus en plus
00:39:18 Puissantes - Naturellement, parce que
00:39:20 Effectivement, les dealers
00:39:22 Ont bien compris tout l'intérêt que pouvaient avoir
00:39:24 Ces jeunes délinquants
00:39:26 Et commencent à les faire entrer dans ces réseaux-là
00:39:28 Extrêmement tôt, mais vous avez raison de dire
00:39:30 Que quand un fait est puni
00:39:32 Tôt, effectivement, le risque de récidive
00:39:34 Est moins, non, ça c'est quelque chose
00:39:36 Tous les spécialistes vous diront que c'est le cas
00:39:38 Si vous n'avez pas une sanction
00:39:40 À la première infraction
00:39:42 Il y a beaucoup de chances
00:39:44 Pour qu'il y ait une deuxième et une troisième infraction
00:39:46 Donc le fait que la sanction arrive
00:39:48 Tôt, c'est quelque chose d'extrêmement important
00:39:50 Et nous avons un système judiciaire
00:39:52 Concernant les mineurs
00:39:54 Qui, en France, ne fonctionne pas
00:39:56 Mais ne fonctionne pas depuis hier, pas depuis un an
00:39:58 Depuis des décennies, et on refuse de changer
00:40:00 Ce système-là, c'est quand même
00:40:02 Complètement incompréhensible, on a quelque chose
00:40:04 En l'occurrence, l'accusé en question n'est pas mineur
00:40:06 Non mais j'entends bien
00:40:08 Il avait 19 ans
00:40:10 Il a un parcours de délinquance
00:40:12 Depuis 14-15 ans, voilà pourquoi on se pose cette question
00:40:14 On a quelque chose qui ne fonctionne pas
00:40:16 Et qui nous conduit à la situation que nous vivons actuellement
00:40:18 Et on refuse de le changer
00:40:20 Mais la justice, en règle générale
00:40:22 Des peines de prison extrêmement courtes
00:40:24 Il y a des pays, notamment des pays d'Europe du Nord
00:40:26 Qui ont testé cela
00:40:28 Et ça a donné des résultats
00:40:30 On fait l'inverse, parce que d'abord
00:40:32 On manque de places de prison, même s'il y en a
00:40:34 Qui sont en construction, mais on fait aussi l'inverse
00:40:36 Depuis des décennies, par idéologie
00:40:38 Donc non, ça ne marche pas
00:40:40 Il faut changer d'approche, évidemment
00:40:42 Il y a deux questions très importantes
00:40:44 Juste un petit mot à Eric, et vous prenez la suite François
00:40:46 Il y a deux questions très importantes, l'une qu'on vient de soulever
00:40:48 C'est la réponse de la justice, et notamment
00:40:50 Dès les premiers larcins, dès les premiers faits
00:40:52 De délinquance pour tenter de dissuader
00:40:54 Et puis il y a une question encore plus globale
00:40:56 Qui est autour du trafic de drogue
00:40:58 Et un système mafieux, je le disais
00:41:00 Qui est de plus en plus présent dans le pays
00:41:02 L'argent de la drogue est quasiment
00:41:04 Inquantifiable, tellement il est immense
00:41:06 Et pourrait menacer durablement notre démocratie
00:41:08 Parce qu'on voit que dans certains pays
00:41:10 Ça devient de plus en plus compliqué
00:41:12 On parlait des Pays-Bas, de la Belgique
00:41:14 Où là, on est quasiment dans des situations
00:41:16 De narco-État pour ne parler que de l'Europe, bien sûr
00:41:18 Vous l'avez dit, Julie, en fait
00:41:20 On a face à nous des gens
00:41:22 Qui sont dans une totale impunité
00:41:24 Et qui sont dans un système mafieux
00:41:26 Et il y a une réponse face à ça
00:41:28 Qu'on ne porte pas
00:41:30 C'est cette question aussi, à un moment donné, de la défense
00:41:32 La question de l'utilisation de l'arme
00:41:34 Et ça, pourquoi j'en parle ?
00:41:36 Parce que moi, vous savez, ce qui m'a beaucoup marqué
00:41:38 Ces dernières mois, c'est lors de l'attentat
00:41:40 Justement à Bir Hakeim
00:41:42 On a vu ces policiers qui, pour arrêter le terroriste
00:41:44 On sortit leur taser
00:41:46 Aujourd'hui, les policiers
00:41:48 Ils n'osent plus sortir leur arme
00:41:50 Et quand justement, on voit ce procès
00:41:52 Pour l'affaire Eric Masson
00:41:54 Je pense que les policiers, en ce moment
00:41:56 Se disent, moi, s'il m'arrivait la même chose
00:41:58 Est-ce que je sortirais mon arme
00:42:00 Suffisamment vite ?
00:42:02 Parce qu'avant de penser, souvent, même
00:42:04 À la possibilité d'être touché ou pas
00:42:06 Par une autre arme à feu, ils se disent
00:42:08 Demain, je vais avoir une enquête sur moi
00:42:10 Demain, il va y avoir la suspicion
00:42:12 Présomption de culpabilité
00:42:14 On l'a vu aussi sur l'affaire Nahel
00:42:16 Et ça, ça pose une question. Donc quand on est face à nous
00:42:18 Avec des gens aussi qui vont être surarmés
00:42:20 À un moment donné, non seulement il faut donner des moyens
00:42:22 De police, mais il faut aussi pouvoir leur dire
00:42:24 On va vous soutenir, on va vous défendre
00:42:26 Et on ne va pas vous jeter à chaque fois
00:42:28 Dans la plèbe
00:42:30 En vous laissant aussi dans une logique
00:42:32 De lynchage, parce qu'on en a vu des lynchages
00:42:34 De policiers qui se contentaient tout simplement
00:42:36 Justement de sortir leur arme pour se défendre
00:42:38 Parce qu'ils se sentaient en danger
00:42:40 Je fais souvent cette réflexion
00:42:42 À Jean-Christophe Kouvi
00:42:44 De façon, évidemment, assez cynique
00:42:46 Mais un peu fataliste aussi
00:42:48 Est-ce que quelqu'un croit encore dans ce pays
00:42:50 Qu'on peut mettre fin à ce trafic de drogue
00:42:52 Et enrayer ce trafic de drogue très franchement ?
00:42:54 Je vais vous donner deux exemples
00:42:56 Déjà, il n'y a quasiment plus de prévention
00:42:58 Parce que la prévention c'est quoi ?
00:43:00 C'est faire en sorte qu'un enfant
00:43:02 Qui a des problèmes sociaux, familiaux
00:43:04 Bascule dans la délinquance
00:43:06 L'empêcher de basculer
00:43:08 On n'en parle plus, le terme prévention
00:43:10 C'est terminé, ça fait 10 ans que je n'en entends plus parler
00:43:12 Est-ce qu'il y a déjà eu vraiment de la prévention efficace dans ce pays ?
00:43:14 Quand il y avait des contrats locaux de prévention de la délinquance
00:43:16 On travaillait ensemble, on essayait de mettre en place des systèmes
00:43:18 On allait voir les parents avant que ça dérafe
00:43:20 Je ne sais pas si c'est parfait, mais on essayait
00:43:22 Il y a moins de répression, en tout cas elle n'est pas efficace
00:43:24 Et il arrive des trafics
00:43:26 Quand vous disiez, est-ce qu'on peut...
00:43:28 Je vais prendre deux exemples
00:43:30 Cet été à Jaxio
00:43:32 Des dealers s'emprennent
00:43:34 Aux employés communaux qui ramassaient des poubelles
00:43:36 Quatre jours après, il y avait
00:43:38 2000 personnes dans la rue
00:43:40 Vous me prenez l'exemple de la Corse
00:43:42 François, et on sait qu'en Corse
00:43:44 Il y avait 2000 personnes
00:43:46 Il n'y avait pas n'importe quoi en Corse
00:43:48 Il y avait 2000 personnes à visage découvert
00:43:50 En plein jour, pour aller dire aux dealers
00:43:52 On est là
00:43:54 Mais ça ne vous verrait pas sur le continent, vous le savez
00:43:56 Oui, on peut le regretter
00:43:58 Peut-être, possiblement
00:44:00 J'y ai été, il y a eu la même chose à Bastia
00:44:02 Il y a un mois
00:44:04 Je suis d'accord qu'on ne peut pas se contenter d'une démission, c'est sûr
00:44:06 Je ne dis pas démission, je dis juste que
00:44:08 Tout ce qui aurait dû être fait n'a pas été fait
00:44:10 Et je me demande s'il est encore possible
00:44:12 En 2024, vu l'état des choses
00:44:14 De reprendre le contrôle
00:44:16 Mais si on ne fait rien, ça s'aggrave encore plus
00:44:18 Et d'ailleurs, il y avait cette affaire
00:44:20 Rappelez-vous
00:44:22 Sinon ça finit comme au Salvador
00:44:24 Qui peut souhaiter ça ?
00:44:26 Personne
00:44:28 On va y aller dans deux minutes avec Amaury
00:44:30 Pour montrer encore une fois cette culture de l'ultra-violence
00:44:32 Pardon Karima
00:44:34 Personne, sauf que vous avez parlé justement de cette culture de l'ultra-violence
00:44:36 Qui attire certains jeunes
00:44:38 Qui sont justement dans cet engrenage
00:44:40 De la délinquance
00:44:42 On a vu l'affaire de fusillade sur la rue Popincourt
00:44:44 C'était en 2022 à Paris
00:44:46 Et l'enquête révélait
00:44:48 Qu'il y avait tout ce réseau
00:44:50 Qui embauchait justement des tueurs à gage
00:44:52 Et on a vu aussi
00:44:54 Des tueurs à gage mineurs
00:44:56 Mineurs, bien sûr
00:44:58 Donc on voit à quel point justement
00:45:00 Cette ultra-violence, cette limite
00:45:02 Moi je trouve qu'il y a aussi cette recherche
00:45:04 De pouvoir, cette recherche
00:45:06 De sang
00:45:08 Chez certains jeunes
00:45:10 Qui veulent finalement avoir une valorisation
00:45:12 À manipuler des armes
00:45:14 À faire de l'argent effectivement avec le trafic de la drogue
00:45:16 Mais si justement
00:45:18 On ne stoppe pas cet engrenage
00:45:20 De la délinquance manifestement
00:45:22 Bien on continue et c'est quelque chose
00:45:24 Qui risque de s'amplifier
00:45:26 Dans des petites villes, ce qu'on ne voyait pas il y a quelques années
00:45:28 On parle de ce qui se passe
00:45:30 Dans l'Hexagone comme on dit
00:45:32 Mais la France c'est aussi Mayotte
00:45:34 Le 101e département dans lequel d'ailleurs
00:45:36 Éric Degner vous y avez passé quelques jours
00:45:38 Jean-Christophe que vous connaissez
00:45:40 Pour y être allé également il n'y a pas si longtemps
00:45:42 Amaury Bucaud
00:45:44 On parle d'une vidéo qui
00:45:46 Illustre le niveau de violence
00:45:48 D'ultra-violence
00:45:50 Et l'extrême détresse dans laquelle vivent les habitants
00:45:52 Cette vidéo a beaucoup tourné sur les réseaux sociaux
00:45:54 Vous avez pu retrouver l'homme
00:45:56 Que l'on voit sur les images et l'échanger avec lui
00:45:58 Alors peut-être qu'on va la diffuser
00:46:00 Dans un premier temps cette séquence
00:46:02 Qui a beaucoup tourné sur les réseaux sociaux
00:46:04 Si les téléspectateurs ne l'ont pas vu
00:46:06 C'est ce monsieur traumatisé
00:46:08 Qui vient tout juste d'être sauvagement agressé
00:46:10 A Mayotte
00:46:12 Par des jeunes comoriens
00:46:14 Monsieur le préfet
00:46:16 Mon frère il est là
00:46:18 Moi j'habite au 28
00:46:20 Il est au 30
00:46:22 Donc ils l'ont agressé
00:46:24 Ils ont tout simplement saccagé sa voiture
00:46:26 Et là
00:46:28 Il perd son sang
00:46:30 On a appelé tout le monde, personne ne veut venir
00:46:32 Il n'y a que les voisins qui sont là
00:46:34 Pour l'aider
00:46:36 Et ça c'est scandaleux
00:46:38 Il est là tout en voyant
00:46:40 Là j'ai vu quelque chose
00:46:42 La barre de fer est dans la voiture
00:46:44 Donc il ne faut pas toucher la barre de fer
00:46:46 Parce qu'il y a leur ADN
00:46:48 Il ne faut pas toucher la barre de fer
00:46:50 On est plus en sécurité en prison
00:46:52 Que là
00:46:54 Qu'est-ce qu'il est arrivé à ce monsieur Amory ?
00:46:56 Alors déjà l'homme
00:46:58 Que l'on voit sur ces images, la victime
00:47:00 C'est un professeur d'histoire géographie
00:47:02 Un professeur de géographie
00:47:04 Il s'appelle Gérard
00:47:06 Il a 62 ans
00:47:08 Et j'ai pu m'entretenir ce matin au téléphone avec lui
00:47:10 En fait ça fait 14 ans qu'il habite sur cette île
00:47:12 Mayotte, qu'il aime beaucoup
00:47:14 Et le 29 janvier dernier, vers 11h du matin
00:47:16 Il a été sauvagement attaqué
00:47:18 Dans la commune de Kungu où il habite
00:47:20 Alors qu'il faisait un trajet assez banal
00:47:22 C'est-à-dire le trajet entre son établissement scolaire
00:47:24 Et son domicile
00:47:26 Et en fait ce qui s'est passé
00:47:28 C'est que ce jour-là il y avait beaucoup de barrages
00:47:30 Il a lui-même déjà dû éviter un premier barrage
00:47:32 Et se réfugier dans un village
00:47:34 Le village de Trévanie
00:47:36 Et puis il a cru que la situation s'était rétablie
00:47:38 Il est reparti à ce moment-là en direction de chez lui
00:47:40 Et c'est là qu'il est tombé dans ce guet-apens
00:47:42 Lors duquel il a vraiment frôlé le coma
00:47:44 Il raconte que soudainement
00:47:46 Eh bien tout a éclaté dans l'habitacle de sa voiture
00:47:48 Il s'est aussitôt effondré sur son volant
00:47:50 Il a perdu connaissance
00:47:52 Probablement après avoir reçu des pierres
00:47:54 Ou des barres de fer
00:47:56 Et pour la suite, alors vu ses blessures
00:47:58 Il a probablement été roué de cou et lapidé
00:48:00 Et voilà ce qu'il m'a dit au téléphone
00:48:02 Ce sont ses mots
00:48:04 "Ils sont sans pitié" en parlant de ses agresseurs
00:48:06 "Ils sont sans pitié, ils se sont acharnés sur moi
00:48:08 C'étaient des coups pour tuer"
00:48:10 Je précise que ce monsieur vous l'avez eu au téléphone
00:48:12 Et qu'on comprend aisément
00:48:14 On lui a proposé bien sûr de témoigner en direct
00:48:16 Et on comprend aisément
00:48:18 Avec le traumatisme qu'il a vécu
00:48:20 Qu'il ne soit pas encore prêt
00:48:22 Si un jour jamais il l'ait d'ailleurs
00:48:24 A évoquer cette histoire à la télévision
00:48:26 Ils lui ont volé des choses ?
00:48:28 C'est la suite de l'histoire
00:48:30 Comment est-ce qu'il est sorti de là ?
00:48:32 Pour s'en sortir, ça a été extrêmement compliqué
00:48:34 Déjà, il a perdu une partie de sa mémoire
00:48:36 Sur le moment, forcément
00:48:38 Puisqu'il a pris un gros coup
00:48:40 Ou plusieurs coups sur la tête
00:48:42 Il se souvient qu'il s'est réveillé
00:48:44 Il est parvenu à rouler quelques mètres
00:48:46 En direction de chez lui pour s'éloigner de l'endroit
00:48:48 Et pour chercher de l'aide, bien sûr
00:48:50 Et à ce moment-là, il est sorti de sa voiture
00:48:52 Et il a vu qu'il y avait une bande de jeunes
00:48:54 De 10 à 13 ans, c'est comme ça qu'il évalue leur âge
00:48:56 Qui étaient en train de dépouiller sa voiture
00:48:58 Et qui lui ont à ce moment-là volé un de ses téléphones
00:49:00 Et son portefeuille
00:49:02 Finalement, il perd connaissance
00:49:04 Et ce sont des voisins qui le recueillent chez lui
00:49:06 C'est là qu'on voit les images
00:49:08 Qu'on a montrées au début, Julien
00:49:10 Vous avez un voisin
00:49:12 Celui qui lui penche le sang
00:49:14 Qui est en fait policier municipal et donc qui l'aide
00:49:16 Et puis l'autre voisin, c'est celui qui filme
00:49:18 Et c'est exactement ce que dit ce voisin qui filme
00:49:20 C'est qu'il a fallu attendre plusieurs heures
00:49:22 Pour que les secours arrivent
00:49:24 Pourquoi ? Tout simplement parce que comme les routes ne sont pas sécurisées
00:49:26 Il faut qu'il y ait une escorte de gendarmes
00:49:28 Ils ont attendu une escorte de gendarmes
00:49:30 Pour pouvoir envoyer une ambulance
00:49:32 Et l'amener aux urgences
00:49:34 Dans quel état est-il aujourd'hui sur le plan physique ?
00:49:36 Sur le plan moral, même si on imagine ?
00:49:38 On se doute qu'il est très mal en point
00:49:40 Et effectivement, il est traumatisé
00:49:42 Le 29 janvier
00:49:44 Ça a 15 jours, 3 semaines
00:49:46 Alors ce qu'il me dit, c'est qu'il souffre d'un enfoncement
00:49:48 De la boîte crânienne, une fracture du crâne
00:49:50 D'une perte de l'audition
00:49:52 Mais aussi d'un trou dans le bras
00:49:54 Alors ça serait peut-être pas...
00:49:56 Son bras n'est pas entièrement percé
00:49:58 C'est la fameuse barre de fer qui a traversé le bras
00:50:00 En fait, les barres de fer, à la base, sont utilisées comme des javelots
00:50:02 Il s'est vu attribuer 20 jours d'ITT
00:50:04 Et sur le plan moral
00:50:06 Pour l'instant, il vit toujours à Mayotte
00:50:08 Mais il est barricadé chez lui
00:50:10 Il a une porte blindée
00:50:12 Il me dit "Moi, je reste derrière ma porte blindée
00:50:14 Il y a un gardien pour la résidence
00:50:16 Je ne bouge pas"
00:50:18 Et le seul moyen de passer 14 ans à Mayotte
00:50:20 C'est de quitter définitivement l'île
00:50:22 Pour revenir en France
00:50:24 A la fois enseigné, mais aussi se faire soigner
00:50:26 Et alors, ce qu'il me disait
00:50:28 Et ce qui m'a frappé
00:50:30 Avec la longue expérience qu'il a de Mayotte
00:50:32 C'est qu'il me disait que
00:50:34 Même si la France, d'un point de vue sécuritaire
00:50:36 Ça se passe bien en France
00:50:38 Il m'a dit "On n'est pas à l'abri avec les flux migratoires qu'on a
00:50:40 Qu'un jour, la situation qu'on connaît à Mayotte
00:50:42 Elle arrive en France"
00:50:44 C'est la question que beaucoup soulèvent ces derniers temps
00:50:46 Depuis qu'on a mis en avant
00:50:48 Le focus sur cette situation dramatique
00:50:50 D'un département français
00:50:52 Qui n'en a que le nom
00:50:54 D'ailleurs, Jean-Christophe Couville
00:50:56 Tellement aucun Français ne tolèrerait
00:50:58 Vivre dans des conditions pareilles
00:51:00 - Ah non, et je peux vous dire que moi, les collègues sur le terrain
00:51:02 Ceux qui y sont
00:51:04 Je peux vous dire que leur vie compte double
00:51:06 C'est très compliqué
00:51:08 Vous avez des coupures d'eau tous les 4 matins
00:51:10 Vous êtes obligé de faire des stocks d'eau
00:51:12 Vous rajoutez l'hyperviolence
00:51:14 Vous enlevez l'humidité
00:51:16 C'est une terre maudite presque
00:51:18 Et en fait, il y a des gens qui veulent juste vivre
00:51:20 - Une terre bénite qu'on a maudit
00:51:22 - J'ai un peu envie de dire
00:51:24 - Tout le monde s'est fait dépasser
00:51:26 Par les événements
00:51:28 Quand vous discutez autour de vous
00:51:30 A des gens censés
00:51:32 Tout le monde vous dit que ça accélère depuis quelques années
00:51:34 Les villes moyennes en France
00:51:36 Mayotte, c'est pareil, personne n'a vu venir
00:51:38 D'un seul coup, ça accélère
00:51:40 Et cette hyperviolence qui touche tous ces gamins
00:51:42 30 gamins qui se baladent
00:51:44 - Ils ont été interpellés ceux qui ont
00:51:46 Violenté ce monsieur ?
00:51:48 - J'ai fait appel à porter plainte
00:51:50 - Et pour l'instant, ils sont dans la nature
00:51:52 - Ce jour-là, ce que m'a dit une source policière
00:51:54 C'est qu'il y avait au moins 3 barrages en cours
00:51:56 Qui ont eu lieu
00:51:58 - Dans la Zizanie
00:52:00 Ça a été très compliqué
00:52:02 Puis on peut imaginer que la vidéo surveillance
00:52:04 C'est pas forcément le...
00:52:06 - C'est des bandes qui s'agressent aussi entre elles
00:52:08 C'est un bazar pas possible
00:52:10 - Pardon Jacques, qu'est-ce que tu veux faire ?
00:52:12 - Non, non, je disais, c'est super compliqué
00:52:14 Parce que du coup, en plus, c'est des gamins qui sont nés sur l'île
00:52:16 La plupart, donc qui ont la nationalité française
00:52:18 Et on peut pas les expulser vers les Comores
00:52:20 - De toute façon, s'ils sont
00:52:22 Milleurs d'en accompagner, on peut pas les expulser non plus
00:52:24 - Mais en fait, il faut savoir, c'est comme ça que ça vit
00:52:26 - Bien sûr, bien sûr
00:52:28 - C'est-à-dire que là-bas, les enfants, ils sont pas rejetés
00:52:30 C'est la communauté qui s'en occupe
00:52:32 Les enfants, ils appartiennent pas aux parents, ils appartiennent à la communauté
00:52:34 C'est comme en Afrique, c'est dans les villages
00:52:36 L'enfant appartient au village
00:52:38 Et donc c'est les oncles, les tantes, tout le monde va pour l'éducation
00:52:40 Et c'est vrai que c'est compliqué parce qu'il y a des enfants
00:52:42 Qui n'ont pas de repères familiaux
00:52:44 Et donc ils sont laissés à l'abandon
00:52:46 Les parents, effectivement, eux, touchent
00:52:48 De quoi vivre, mais ils s'occupent plus de leurs gamins
00:52:50 Et donc les gamins, ça devient
00:52:52 Des bandes
00:52:54 Des corcheurs, comme on a connu au Moyen-Âge
00:52:56 Qui vont de l'arcin en l'arcin
00:52:58 Et qui sont capables, effectivement, de lyncher des personnes
00:53:00 Pour pouvoir survivre
00:53:02 - Eric, vous qui, je le rappelle à nos téléspectateurs
00:53:04 Vous êtes allé plusieurs jours, il y a une semaine ou deux à peine
00:53:06 À Mayotte, vous en êtes revenu la semaine dernière
00:53:08 Vous diriez que c'est le plus grand échec
00:53:10 De la politique migratoire française, finalement
00:53:12 - Bien entendu, je voudrais un peu décrire
00:53:14 Justement ce qui s'y passe
00:53:16 Le cas que rapportait Amaury
00:53:18 Justement, c'est une zone qui s'appelle Kougou, Magikavo
00:53:20 C'est très connu pour les Mahorais
00:53:22 C'est vraiment à l'est
00:53:24 De Mamoudzou, et là, on ne peut absolument pas
00:53:26 Y aller de nuit
00:53:28 A chaque fois qu'effectivement, les policiers, les forces de l'ordre
00:53:30 S'y rentrent, ils sont obligés d'être sous escorte
00:53:32 Donc ça, c'est important de comprendre
00:53:34 Aussi, il faut que les téléspectateurs comprennent
00:53:36 Comment ils fonctionnent
00:53:38 Aujourd'hui, ils sont vraiment en bande entre 20 et 30
00:53:40 Ils vont aller sur les axes routiers
00:53:42 Ils vont attendre des voitures, justement
00:53:44 Et à ce moment-là, ils vont les caillasser
00:53:46 Et pour la petite anecdote
00:53:48 Ce n'est pas simplement prendre des cailloux et les envoyer
00:53:50 Ce sont des jeunes qui, depuis tout jeune, en fait
00:53:52 Sont habitués à tirer les manguets
00:53:54 Donc, moi, les forces de l'ordre qui me racontaient ça
00:53:56 Me disaient, à 20 mètres, ils peuvent vous faire
00:53:58 Un tir extrêmement précis sur le front
00:54:00 Et ça, il faut le comprendre
00:54:02 Moi, j'ai rencontré une femme policière qui, au mois de juillet
00:54:04 A eu 17 points de souture
00:54:06 A cause de ce type de tir
00:54:08 Donc, ce n'est pas rien, ce n'est pas la même chose qu'on peut vivre en France
00:54:10 Oui, ce n'est pas des gamins qui jouent avec des frondes
00:54:12 C'est la même logique que la lapidation
00:54:14 Et c'est ce qu'ils ont fait, par exemple, avec cette barre de fer
00:54:16 Et derrière, les moyens qui sont mis en oeuvre
00:54:18 Notamment juridiques pour lutter contre ça
00:54:20 C'est absolument ridicule
00:54:22 Moi, j'ai de nombreux policiers et gendarmes
00:54:24 Qui me disaient, à un moment donné, il faudrait comprendre
00:54:26 Pourquoi on ne peut pas rentrer dans les bidonvilles
00:54:28 Pour expliquer, aujourd'hui, les forces de l'ordre
00:54:30 Lorsqu'ils vont vouloir justement aller trouver
00:54:32 Ces jeunes, aller les déloger
00:54:34 Et bien, ils vont être bloqués parce qu'ils n'ont pas le droit
00:54:36 D'aller dans les bidonvilles devant lesquelles il y a une porte
00:54:38 Et ce verrou juridique, en fait
00:54:40 Les empêche d'aller véritablement
00:54:42 Mener une guérilla contre eux
00:54:44 Donc, ils n'ont aucun moyen, aujourd'hui
00:54:46 A part, simplement, de sécurité
00:54:48 Il y a eu cette annonce du ministre de l'Intérieur, la semaine dernière
00:54:50 Sur la suppression du droit du sol
00:54:52 Mais, est-ce que ça changera quoi que ce soit, la situation en sécurité ?
00:54:54 Ça ne change rien d'un point de vue sécuritaire
00:54:56 Les seules annonces, c'était au niveau des leaders
00:54:58 Il y a des opérations, d'ailleurs, en cours
00:55:00 Parce que la population est en train de commencer
00:55:02 De leader de ces bandes de délinquants
00:55:04 Exactement, mais ils ne peuvent pas tous les retrouver
00:55:06 Ils ne peuvent pas non plus, ni tous les mettre en prison
00:55:08 Ni tous les expulser
00:55:10 Mais il se joue aussi autre chose
00:55:12 Les Comores revendiquent Mayotte depuis longtemps
00:55:14 En disant "Mayotte, c'est pas la France, c'est les Comores"
00:55:16 Et il est en train de se passer un phénomène
00:55:18 A force de faire venir des Comoriens, des Comoriens, des Comoriens
00:55:20 C'est qu'à un moment, il y a peut-être qu'ils vont quitter
00:55:22 Mais qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:55:24 Si le rapport de force entre la France et les Comores n'est pas en faveur de la France, il y a un moment...
00:55:26 D'accord, mais il n'y a plus quoi dire, hein, cher François
00:55:28 Mais qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:55:30 Qu'est-ce que nous faisons encore à Mayotte ?
00:55:32 Mais qu'est-ce qu'on fait encore à Mayotte ?
00:55:34 C'est une question que vous, vous vous posez
00:55:36 Mais les Mahorais sont français
00:55:38 Ils se réclament français
00:55:40 Mais comme les Algériens pouvaient l'être avant 1962
00:55:42 Et à un moment...
00:55:44 Mais ils ont voté
00:55:46 Ils ne demandent pas l'indépendance
00:55:48 Mais qu'est-ce que vous dites, François ?
00:55:50 Que la France doit sortir de Mayotte ?
00:55:52 Mais qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:55:54 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:55:56 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:55:58 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:00 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:02 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:04 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:06 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:08 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:10 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:12 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:14 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:16 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:18 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:20 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:22 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:24 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:26 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:28 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:30 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:32 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:34 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:36 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:38 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:40 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:42 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:44 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:46 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:48 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:50 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:52 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:54 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:56 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:56:58 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:00 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:02 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:04 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:06 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:08 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:10 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:12 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:14 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:16 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:18 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:20 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:22 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:24 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:26 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:28 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:30 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:32 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:34 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:36 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:38 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:40 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:42 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:44 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:46 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:48 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:50 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:52 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:54 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:56 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:57:58 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:00 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:02 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:04 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:06 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:08 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:10 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:12 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:14 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:16 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:18 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:20 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:22 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:24 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:26 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:28 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:30 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:32 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:34 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:36 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:38 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:40 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:42 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
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00:58:46 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:48 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:50 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:52 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:54 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:56 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:58:58 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:59:00 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:59:02 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:59:04 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
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00:59:20 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:59:22 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:59:24 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:59:26 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:59:28 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:59:30 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:59:32 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:59:34 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:59:36 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:59:38 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:59:40 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:59:42 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:59:44 Qu'est-ce qu'on fait encore là-bas ?
00:59:46 - Alors, Emmanuel Macron, vous êtes un peu plus publicain.
00:59:48 Pourquoi alors avoir reçu Jordan Bardella, au même titre que les autres chefs de parti,
00:59:50 dans le cadre des rencontres de Sainte-Denis ?
00:59:52 Et puis, écoutez ce que disait Emmanuel Macron il y a à peine dix jours.
00:59:54 - Je crois que c'est la reconnaissance du fait que tous les partis qui sont présents à l'Assemblée
00:59:56 ont été choisis par nos compatriotes
00:59:58 et qu'on ne fait pas de tri dans l'expression du suffrage universel
01:00:00 et ce qui sort du scrutin.
01:00:02 Il y a, depuis le début de cette mandature,
01:00:04 plusieurs textes qui ont été votés par le Rassemblement national
01:00:06 et qui sont en train de se faire écrire.
01:00:08 Et je crois que c'est la reconnaissance du fait que tous les partis qui sont présents à l'Assemblée
01:00:10 ont été choisis par nos compatriotes
01:00:12 et qu'on ne fait pas de tri dans le scrutin
01:00:14 et ce qui sort du scrutin
01:00:16 - Alors, il y a dix jours, le Rassemblement national était presque un parti comme les autres.
01:00:18 Aujourd'hui, il ne serait pas dans l'arc républicain.
01:00:20 Autre contradiction,
01:00:22 souvenez-vous,
01:00:24 lorsqu'Elisabeth Borne affirmait que le Rassemblement national
01:00:26 était l'héritier de Pétain.
01:00:28 - Alors, il y a dix jours, le Rassemblement national était presque un parti comme les autres.
01:00:30 Aujourd'hui, il ne serait pas dans l'arc républicain.
01:00:32 Autre contradiction,
01:00:34 souvenez-vous,
01:00:36 lorsqu'Elisabeth Borne affirmait que le Rassemblement national
01:00:38 était l'héritier de Pétain.
01:00:40 Emmanuel Macron l'avait sévèrement recadré
01:00:42 en affirmant
01:00:44 qu'on ne pouvait pas combattre l'extrême droite
01:00:48 simplement avec des arguments historiques et moraux.
01:00:50 Or, que fait-il aujourd'hui ?
01:00:52 Et bien, il utilise précisément
01:00:54 des arguments historiques en déclarant
01:00:56 que le Rassemblement national
01:00:58 serait inspiré de ne pas être présent
01:01:00 à la panthéonisation
01:01:02 de Missak Manouchian.
01:01:04 Ce flou, ces incohérences
01:01:06 montrent qu'Emmanuel Macron a de plus en plus
01:01:08 de mal à se positionner vis-à-vis
01:01:10 du Rassemblement national.
01:01:12 RN donnait largement en tête dans les sondages
01:01:14 pour les prochaines élections européennes
01:01:16 et dont l'image s'est considérablement
01:01:18 améliorée ces dernières années.
01:01:20 - Merci, Johan.
01:01:22 François Pupponi, Emmanuel Macron qui se contredit lui-même.
01:01:24 Surprenant.
01:01:26 - C'est nouveau.
01:01:28 - On aimerait comprendre cet arc républicain
01:01:30 parce qu'il est très élastique
01:01:32 en fonction des moments, en fonction des personnalités.
01:01:34 Emmanuel Macron dit autre chose
01:01:36 que Gabriel Attal, qui lui-même dit autre chose
01:01:38 que ce qu'il a dit il y a 10 jours auparavant.
01:01:40 - Dans les émissions, il faut qu'on ne l'ait pas.
01:01:42 On peut parler... Là, c'est un parti
01:01:44 qui a été élu avec... - Le RN est dans l'arc républicain
01:01:46 selon François Pupponi ou pas ?
01:01:48 - Ça veut dire quoi, l'arc républicain ?
01:01:50 D'abord, qui l'a défini et comment on le définit ?
01:01:52 Ou alors, il faut dire...
01:01:54 - Ça revient à tirer un trait sur les partis politiques
01:01:56 avec lesquels l'alliance est impossible.
01:01:58 - D'accord. Donc ça veut dire...
01:02:00 - Je ne sais pas. - Ça veut dire qu'on met en dehors
01:02:02 le RN et la FI.
01:02:04 - Il ne dit pas autre chose,
01:02:06 Emmanuel Macron. Il parle de...
01:02:08 Je crois qu'on va voir l'autre partie
01:02:10 de cette interview à l'Humanité. Je crois qu'il évoque aussi
01:02:12 certains députés et les filles
01:02:14 qui sont plus ou moins en dehors de l'arc républicain
01:02:16 également. - Tout à fait. Mais après,
01:02:18 la réalité politique et démocratique,
01:02:20 c'est que quand ils sont dans l'hémicycle,
01:02:22 ils représentent une partie des Français
01:02:24 et on doit discuter avec eux.
01:02:26 L'autre jour, la ministre Sabrina Agresti
01:02:28 a donné ce qu'on appelle
01:02:30 la sagesse sur un amendement
01:02:32 du Rassemblement national. Ça fait un scandale,
01:02:34 mais ça veut dire qu'y compris pour faire passer
01:02:36 les textes, on est obligé de tenir compte
01:02:38 aussi des voix du RN. - J'estime,
01:02:40 on a retrouvé ce bout d'interview, que par leur position,
01:02:42 certaines personnalités de la France insoumise
01:02:44 combattent les valeurs de la République.
01:02:46 Mais je ne pose pas d'équivalence
01:02:48 entre les deux extrêmes. Donc c'est quand même
01:02:50 le RN pire que les filles
01:02:52 qui combattent les valeurs de la République.
01:02:54 Alors qu'est-ce que ça doit être au Rassemblement national ?
01:02:56 - Il parle de l'Humanité, sans doute.
01:02:58 - Ah, sans blague.
01:03:00 C'est possible également. Première fois
01:03:02 qu'un président de la République, d'ailleurs, s'exprime
01:03:04 dans le quotidien communiste.
01:03:06 Raquel Garay a commenté de LFI.
01:03:08 Vous prenez la suite.
01:03:10 - Emmanuel Macron dit un jour "Zig", un jour "Zag".
01:03:12 À ce propos-là,
01:03:14 c'est ni fait ni à faire.
01:03:16 Un jour, Attal dit un truc dur,
01:03:18 Madame Bond dit un autre. Ils se sont mis
01:03:20 les pieds dans le tapis avec cette notion
01:03:22 d'arc républicain. Ça n'existe pas
01:03:24 l'arc républicain.
01:03:26 C'est une notion qui était
01:03:28 conçue par les macronistes
01:03:30 pour justifier des alliances avec l'extrême droite
01:03:32 et pour essayer de diaboliser
01:03:34 la France insoumise.
01:03:36 Tout le monde comprend maintenant
01:03:38 que c'était fake, c'est fake news.
01:03:40 - Éric Tegner.
01:03:42 - Ça ne me surprend pas, c'est le début
01:03:44 des élections européennes. - Marine Le Pen fait tellement
01:03:46 peur à l'exécutif et au chef de l'État
01:03:48 qu'on ne sait plus sur quel pied danser.
01:03:50 - Ce n'est pas tant Marine Le Pen qui fait peur
01:03:52 qu'Emmanuel Macron, qui a besoin de faire une réserve de voix.
01:03:54 Il faut quand même se rappeler de l'élection de 2019.
01:03:56 Ce qui avait provoqué l'effondrement
01:03:58 de LR à l'époque, c'était ce fameux
01:04:00 match entre
01:04:02 le parti du repli national
01:04:04 anti-Europe qui était le
01:04:06 rassemblement national. - Vous vous dites qu'ils se regauchisent
01:04:08 pour marquer le coup d'envoi de la campagne.
01:04:10 - Bien entendu. Ce sont simplement
01:04:12 ceux qui pensaient que le choix de Gabriel Attal
01:04:14 comme Premier ministre était le symbole d'une
01:04:16 droitisation d'Emmanuel Macron sans voir que la loi
01:04:18 immigration censée droitiser avait
01:04:20 déjà été mise à la poubelle par Conseil Constituel
01:04:22 qui sont aujourd'hui surpris.
01:04:24 Emmanuel Macron fait de la stratégie politique
01:04:26 qui d'ailleurs va être utile pour le rassemblement
01:04:28 national. Pour moi, le véritable
01:04:30 élément intéressant
01:04:32 là-dedans, c'est que c'est Emmanuel Macron
01:04:34 qui le fait et non Gabriel Attal.
01:04:36 Gabriel Attal avait été choisi pour Matignon
01:04:38 justement pour mener cette campagne
01:04:40 des élections européennes. Là,
01:04:42 Emmanuel Macron ne lui laisse absolument
01:04:44 aucun oxygène parce qu'il
01:04:46 le contredit dès le début. Mais selon moi,
01:04:48 c'est ce qui va lui permettre de rassembler le centre-gauche
01:04:50 et le centre-droit.
01:04:52 C'est de la bonne guerre.
01:04:54 Après, je pense qu'on est quand même très loin des préoccupations
01:04:56 des Français qui sont dans l'arc républicain
01:04:58 qui ne l'est pas.
01:05:00 Je ne sais pas si après ce sera le sujet, les gens qui nous regardent.
01:05:02 Vous savez, il y a encore
01:05:04 une partie de la population,
01:05:06 30-35% qui à chaque fois
01:05:08 va être mobilisé dans ce front
01:05:10 républicain, va croire que...
01:05:12 Aujourd'hui, il y a des gens qui disent même qu'Emmanuel Macron
01:05:14 est un facho. Donc vous savez, il a besoin
01:05:16 d'envoyer des signes s'il le fait
01:05:18 à l'humanité, ce n'est pas pour rien. Il ne faut pas
01:05:20 se leurrer. Bien entendu que la majorité
01:05:22 des Français aujourd'hui sont de droite,
01:05:24 mais l'autre petite majorité
01:05:26 qui reste, ils sont bien à gauche.
01:05:28 Je confirme, grâce à
01:05:30 Gaël-Henri Buco qui m'envoie des petits textos
01:05:32 en sous-marin, que
01:05:34 l'humanité n'avait jamais réalisé d'entretien
01:05:36 avec un président de la République en exercice,
01:05:38 François Puponi, puisqu'on en parlait hors antenne.
01:05:40 Karima Brick, un dernier mot là-dessus.
01:05:42 Pour les macronistes, en fait,
01:05:44 c'est ça, c'est l'échéance électorale
01:05:46 et le discours. Quand on approche,
01:05:48 par exemple, ça va être les Européennes,
01:05:50 on applique, si vous voulez,
01:05:52 la stratégie de l'épouvantail.
01:05:54 Donc on revient avec la
01:05:56 diabolisation du RN.
01:05:58 On essaie, à tout le moins.
01:06:00 Et quand on s'éloigne de tout ça,
01:06:02 quand on gère, disons, les dossiers,
01:06:04 les grands dossiers du quotidien,
01:06:06 eh bien, on tente la stratégie un peu de la
01:06:08 sagesse, c'est-à-dire le chef veut s'élever
01:06:10 un peu au-dessus de tout, veut laisser
01:06:12 les passions s'agiter et se dire
01:06:14 « moi, je suis finalement le chef
01:06:16 de la raison ». Et cela étant dit,
01:06:18 parce qu'on parlait, par exemple, de ces
01:06:20 grands sujets qui, par exemple,
01:06:22 la loi immigration,
01:06:24 ou même le gouvernement qui veut
01:06:26 toucher au droit du sol, qui était quand même
01:06:28 certains tabous, littéralement, dans la
01:06:30 politique française, toucher au droit du sol,
01:06:32 on s'entend que c'est du côté du parti du
01:06:34 gouvernement, aujourd'hui, qui utilise ça.
01:06:36 Alors c'est vraiment l'échéance, et ça revient
01:06:38 encore une fois, ce n'est plus deux en même temps,
01:06:40 c'est tout et son contraire.
01:06:42 - Mais pendant ce temps-là, ce qui se passe,
01:06:44 c'est qu'il y a beaucoup de Français qui se sentent
01:06:46 aussi insultés, on lui dit finalement
01:06:48 qu'il ne vote pas correctement,
01:06:50 qu'il a des passions tristes...
01:06:52 - On met de côté 43 % des électeurs, quand même.
01:06:54 - ... et qu'on tente, finalement, un peu
01:06:56 de lui faire la morale, et ça, ça joue des tours.
01:06:58 - Bon, il nous reste peu de temps,
01:07:00 et je voudrais qu'on évoque le sujet des agriculteurs
01:07:02 également, parce que la tension
01:07:04 monte véritablement
01:07:06 à cinq jours du salon de l'agriculture,
01:07:08 les tracteurs étaient sortis, d'ailleurs, à Marseille
01:07:10 aujourd'hui, mais aussi dans la Marne ou à Dunkerque
01:07:12 pour manifester le mécontentement,
01:07:14 dire qu'il ne faut pas prendre les agriculteurs
01:07:16 pour des imbéciles,
01:07:18 je suis sûr que le gouvernement
01:07:20 entend le message, l'exécutif,
01:07:22 en tout cas, tente de déminer
01:07:24 la situation, alors que rien n'est résolu.
01:07:26 Je vais saluer Romain Blanchard, qui est avec nous,
01:07:28 président de la FDSEA
01:07:30 des Bouches du Rhône, merci beaucoup d'avoir
01:07:32 patienté, parce que je sais que ça fait quelques minutes
01:07:34 que vous êtes en ligne, monsieur. Je voudrais que, pour nos
01:07:36 téléspectateurs, on voit ce sujet récapitulatif
01:07:38 de ce qui s'est passé aujourd'hui et de cette pression
01:07:40 qui est maintenue, et puis on vous entend dans un instant.
01:07:42 Donc, Michel Dos Santos.
01:07:44 Des vaches, des tracteurs et leurs panneaux
01:07:46 de ville retournés, avec en toile
01:07:48 de fond la cathédrale de la major.
01:07:50 Pour la première fois depuis le début
01:07:52 du mouvement de contestation, les agriculteurs
01:07:54 sont entrés dans Marseille.
01:07:56 Objectif, mettre la pression sur le gouvernement
01:07:58 pour vivre de leur métier.
01:08:00 La seule chose que ça va faire,
01:08:02 c'est de nous contrôler !
01:08:04 (cris)
01:08:06 (cris)
01:08:08 (cris)
01:08:10 (cris)
01:08:12 (cris)
01:08:14 (cris)
01:08:16 Plusieurs opérations coup de poing ont été menées
01:08:18 contre des bâtiments publics.
01:08:20 Ici, le rideau de fer de la direction régionale
01:08:22 de l'environnement, 7 sous le poids
01:08:24 d'une benne remplie de foin.
01:08:26 Quelques minutes plus tard,
01:08:28 un agriculteur est visé par un cendrier
01:08:30 du haut de l'immeuble.
01:08:32 - Je suis occupé de toi !
01:08:34 Tu vas être viré !
01:08:36 C'est une honte !
01:08:38 Finalement, sans conséquences majeures.
01:08:40 Plus tôt dans la journée, Arnaud Rousseau,
01:08:42 président de la FNSEA, avait prévenu.
01:08:44 Sans mesures concrètes,
01:08:46 ses actions départementales sont en passe
01:08:48 de reprendre une ampleur nationale.
01:08:50 - Ce sera une détermination totale
01:08:52 à faire passer auprès du président de la République
01:08:54 la nécessité qu'il n'y a pas à prendre de demi-mesures.
01:08:56 Si elles ne sont pas faites, les agriculteurs
01:08:58 feront le constat qu'on se moque d'eux
01:09:00 et qu'ils ne sont pas d'esprit de recul.
01:09:02 A cinq jours du Salon de l'agriculture,
01:09:04 la FNSEA et les jeunes agriculteurs
01:09:06 rencontrent ce mardi Emmanuel Macron.
01:09:08 L'occasion pour le président
01:09:10 de tenter de transformer ce regain de colère
01:09:12 en un simple feu de paille.
01:09:14 - Je rappelle que vous êtes président
01:09:16 de la FDSEA dans les Bouches-du-Rhône.
01:09:18 On voit ces images.
01:09:20 On sent bien que vous tenez
01:09:22 à maintenir cette pression au maximum
01:09:24 avant le début du Salon de l'agriculture.
01:09:26 Vous estimez que le président
01:09:28 a fait quelque chose sur ce week-end ?
01:09:30 Est-ce que le gouvernement vous a baladé jusque-là ?
01:09:32 - Bonsoir.
01:09:34 Si vous permettez, je vais corriger
01:09:36 une petite erreur de chronologie.
01:09:38 Il y a d'abord eu le jet de projectiles
01:09:40 sur l'un des nôtres qui a été blessé
01:09:42 et qui a dû partir à l'hôpital
01:09:44 subir des soins.
01:09:46 C'est après que le portail de l'Adréal a été enfoncé.
01:09:48 - Très bien, c'est entendu.
01:09:50 - Que ce soit avant ou après,
01:09:52 il n'y a pas eu d'autre incident,
01:09:54 il n'y a pas eu d'autre heurt.
01:09:56 Cette situation a provoqué la colère
01:09:58 de nombre des nôtres.
01:10:00 - Merci de rectifier.
01:10:02 Une réponse sur l'attitude du gouvernement ?
01:10:04 Vous estimez l'aisé encore aujourd'hui ?
01:10:06 - L'aisé, non,
01:10:08 puisqu'aujourd'hui, il n'y a pas de mesures concrètes.
01:10:10 On ne peut pas dire qu'elles nous laisent.
01:10:12 Par contre,
01:10:14 on estime qu'on ne s'est pas bien compris
01:10:16 dans cette relation qui débute
01:10:18 avec le nouveau gouvernement de M. Attal.
01:10:20 Quand il nous a demandé
01:10:22 de venir nous asseoir à la table des négociations
01:10:24 et qu'on a décidé de suspendre le mouvement,
01:10:26 on avait compris que d'ici le salon,
01:10:28 qui était un jalon fort
01:10:30 dans l'agriculture,
01:10:32 on aurait eu des réponses et du travail
01:10:34 un peu plus concret.
01:10:36 Aujourd'hui, ce n'est pas l'aisé, c'est plutôt mené en bateau.
01:10:38 - Si je peux me permettre,
01:10:40 M. Blanchard, c'est Arnaud Rousseau lui-même
01:10:42 qui a demandé la levée des blocages
01:10:44 il y a quelques semaines, donc maintenant,
01:10:46 plutôt satisfait sur le moment de ce qui avait été obtenu ?
01:10:48 - Justement, on n'avait rien obtenu.
01:10:52 Je reprenais ces termes, c'était la suspension
01:10:54 puisque le gouvernement de M. Attal,
01:10:56 fraîchement nommé,
01:10:58 - Il ne faut pas faire d'erreur avec vous !
01:11:00 - Pardon ?
01:11:02 - Il faut faire attention à ce qu'on dit avec vous, je note.
01:11:04 Je vais faire très attention à mes prochaines questions.
01:11:06 Pardonnez-moi.
01:11:08 - Je vous en prie, mais je crois que c'est important
01:11:10 pour qu'on se comprenne bien.
01:11:12 La démarche qui était la nôtre, c'était
01:11:14 d'être constructif.
01:11:16 Un nouveau gouvernement a été nommé, il nous a tendu la main.
01:11:18 Ce n'est pas notre stratégie
01:11:20 de mettre la pression, comme vous dites,
01:11:22 et de maintenir des blocages pendant les négociations.
01:11:24 On est venu s'asseoir à la table,
01:11:26 on a travaillé, on a rencontré les préfets
01:11:28 comme ça nous a été proposé,
01:11:30 et les réponses sont moins que satisfaisantes
01:11:32 aujourd'hui. On a les réponses qu'on a depuis plusieurs décennies.
01:11:34 - Comment ça s'appelle cette façon ?
01:11:36 Je ne vais pas la qualifier parce que je ne voudrais pas faire d'erreur,
01:11:38 mais comment s'appelle cette façon
01:11:40 qui est la vôtre désormais
01:11:42 de marquer une forme de mécontentement
01:11:44 sans parler de blocage
01:11:46 ni d'action violente ?
01:11:48 On va passer dans les jours qui viennent
01:11:50 au moment du Salon de l'Agriculture.
01:11:52 Jusqu'où êtes-vous prêt à aller en quelque sorte ?
01:11:54 - On va toujours
01:11:56 rester dans la ligne qui est la nôtre.
01:11:58 C'est le plus strict respect des biens et des personnes.
01:12:00 Mais on va montrer
01:12:02 l'ampleur de notre détermination
01:12:04 à ne pas avoir des mesurettes
01:12:06 conjoncturelles, mais on veut s'atteler
01:12:08 vraiment à un travail de fond structurel
01:12:10 qui va être long, on en a conscience.
01:12:12 Mais il faut le commencer pour qu'il puisse
01:12:14 finir un jour, même si c'est dans un certain temps.
01:12:16 - Et de quelle manière est-ce qu'on montre l'ampleur
01:12:18 de cette contestation alors ?
01:12:20 - Concrètement, est-ce que vous êtes en mesure
01:12:22 de me dire aujourd'hui ce que vous avez prévu
01:12:24 pour le Salon de l'Agriculture et à quel point
01:12:26 vous entendez mettre cette pression ?
01:12:28 Parlons-nous concrètement, monsieur.
01:12:30 - Je vous demande du concret
01:12:32 donc je vais essayer de vous en donner aussi, vous avez raison.
01:12:34 Aujourd'hui, il n'y aura pas de violence.
01:12:36 Les élus républicains
01:12:38 peuvent se déplacer
01:12:40 librement où ils veulent, donc ce n'est pas à nous
01:12:42 de leur interdire l'entrée du Salon, du moins c'est mon point de vue.
01:12:44 En revanche, le Salon,
01:12:46 c'est la maison des agriculteurs.
01:12:48 C'est chez nous, c'est là où on vous rencontre,
01:12:50 vous, nos concitoyens,
01:12:52 nos clients, nos voisins.
01:12:54 Et dans nos maisons, on n'est pas forcés d'accueillir
01:12:56 avec le sourire des gens qui nous traitent
01:12:58 mal, du moins si on l'estime.
01:13:00 Donc si les politiques
01:13:02 et les élus pensent qu'ils vont venir
01:13:04 comme d'habitude faire une belle photo, surtout que
01:13:06 comme vous l'avez souligné avant,
01:13:08 on n'est pas dupes, on est en campagne européenne,
01:13:10 ça a commencé, et qu'ils vont pouvoir
01:13:12 se faire une belle image de com' pour leur Facebook,
01:13:14 comme le disait mon président régional, Laurent Despiers,
01:13:16 je pense que cette année, ils sont dans l'erreur.
01:13:18 - C'est-à-dire que vous allez
01:13:20 vous immiscer dans la photo de famille, d'une certaine façon ?
01:13:22 - Ah bah non,
01:13:24 la photo de famille, on y sera de toute façon, puisque je vous l'ai dit,
01:13:26 c'est chez nous. Par contre, on ne sera pas obligés
01:13:28 d'être souriants et acteurs. - J'ai tout faux avec vous ce soir,
01:13:30 je vais mal dormir.
01:13:32 - Non, on ne peut pas prendre ça comme ça.
01:13:34 - Mais pourtant,
01:13:36 ce sera mon dernier mot.
01:13:38 Pardon, je vous pose une dernière
01:13:40 question. Il y a ce sentiment, et encore
01:13:42 une fois, vous savez que notamment sur
01:13:44 cette chaîne, et puis de toute façon, il suffit de regarder les
01:13:46 sondages pour voir à quel point vous êtes soutenus
01:13:48 par la population, donc il n'y a vraiment
01:13:50 aucune animosité,
01:13:52 je dirais même le contraire,
01:13:54 mais ce qu'on se dit également,
01:13:56 c'est que, contrairement peut-être à d'autres
01:13:58 mouvements sociaux, à d'autres
01:14:00 milieux qui ont
01:14:02 manifesté ou qui ont montré leur mécontentement
01:14:04 ces derniers mois, ou même ces dernières années,
01:14:06 on a cette impression quand même que le
01:14:08 gouvernement vous considère. Les agriculteurs
01:14:10 n'ont jamais été autant reçus
01:14:12 par l'exécutif, entre le Premier ministre
01:14:14 et le Président de la République,
01:14:16 donc vous avez quand même ce moyen de pression,
01:14:18 ce sentiment qui en ressort.
01:14:20 Vous le sentez fébrile, cet exécutif ?
01:14:22 - Pas vraiment, justement, et c'est
01:14:26 ça qui est ambigu dans notre
01:14:28 situation, et je comprends vos interrogations.
01:14:30 C'est vrai qu'on est beaucoup reçus,
01:14:32 beaucoup écoutés, mais on n'est pas du tout
01:14:34 entendus, et c'est ça qui est particulier,
01:14:36 qui nous met dans un sentiment de
01:14:38 malaise et de mal-être palpable.
01:14:40 Parce qu'aujourd'hui,
01:14:42 on a beaucoup de rendez-vous, ça occasionne
01:14:44 pas mal de travail de notre côté, sachant
01:14:46 qu'on a des fermes à faire tourner en même temps,
01:14:48 et ça ne donne strictement
01:14:50 rien, donc c'est extrêmement frustrant.
01:14:52 Et la frustration peut parfois donner
01:14:54 un peu de colère. - Merci,
01:14:56 Romain Blanchard, d'avoir répondu
01:14:58 à nos questions, d'avoir su
01:15:00 corriger quand c'était nécessaire,
01:15:02 et c'est toujours plaisant
01:15:04 d'entendre les agriculteurs,
01:15:06 et on vous souhaite bien du courage pour la suite des
01:15:08 opérations qui va nous mener à ce fameux
01:15:10 Salon de l'Agriculture le
01:15:12 week-end prochain. Vous êtes président de la FDSEA,
01:15:14 des Bouches du Rhône. Merci d'être intervenu
01:15:16 en direct. Un commentaire,
01:15:18 Éric ? Oui, je vous vois
01:15:20 interpellé aussi par cette situation.
01:15:22 Plus le temps passe, plus la colère monte. Alors, monsieur
01:15:24 est tout à fait structuré et garde
01:15:26 un calme olympien, mais
01:15:28 d'une manière générale, la colère est immense.
01:15:30 On l'a vu dans les rues de Marseille notamment,
01:15:32 à Marne, à Dunkerque. C'est fou
01:15:34 parce qu'il y a trois semaines,
01:15:36 nous, comme un des mortels,
01:15:38 pas forcément dans Exploitant ou dans
01:15:40 ce milieu, on se disait "bon, c'est réglé, ça y est,
01:15:42 ils ont obtenu ce qu'ils voulaient, le gouvernement a répondu".
01:15:44 Pas du tout. Oui, moi, il y a trois semaines,
01:15:46 je pensais que c'était une erreur
01:15:48 qu'ils rebroussent justement
01:15:50 en chemin. Je pense qu'ils ont quatre mois
01:15:52 jusqu'aux élections européennes, jusqu'au 9 juin
01:15:54 pour faire le maximum.
01:15:56 Moi, j'invite vraiment nos téléspectateurs
01:15:58 à essayer de consulter aujourd'hui ce qui se
01:16:00 produit sur Ursula von der Leyen, l'actuelle
01:16:02 présidente de la Commission européenne,
01:16:04 qui quand même, alors qu'elle était alliée
01:16:06 à la droite, s'est alliée notamment aux écologistes
01:16:08 qui ne voulaient même pas d'elle comme commissaire
01:16:10 européenne à l'époque, pour faire passer
01:16:12 par exemple le pacte vert. Aujourd'hui,
01:16:14 elle est en plein démarchage auprès
01:16:16 de ses différents alliés pour pouvoir justement
01:16:18 être à nouveau élue à partir
01:16:20 du 10 juin prochain.
01:16:22 Et dedans, ce qui est sur la table du côté des
01:16:24 Allemands, c'est que les Allemands, ils veulent absolument
01:16:26 aller au bout du Mercosur, qui va détruire
01:16:28 la filière, une partie de la filière
01:16:30 notamment de l'élevage, la filière
01:16:32 bovine française, et ils veulent aller
01:16:34 jusqu'au bout au niveau du pacte vert.
01:16:36 Et selon les résultats des élections d'ailleurs,
01:16:38 il se dit que soit on va choisir
01:16:40 de faire des alliances avec ECR, par exemple
01:16:42 plus à droite, soit avec les écologistes.
01:16:44 Donc bien entendu, aujourd'hui
01:16:46 qu'ils ont entendu cet appel
01:16:48 au niveau européen, des agriculteurs
01:16:50 en colère, pas seulement en France, mais également
01:16:52 en Europe. Donc plus il va y avoir
01:16:54 de pression, plus justement des
01:16:56 personnalités comme Ursula von der Leyen
01:16:58 vont être déstabilisées, et plus
01:17:00 aussi chez nous en France, on le voit avec LR,
01:17:02 les alliés d'Ursula von der Leyen
01:17:04 vont commencer à dire à un moment donné
01:17:06 la ligne rouge aujourd'hui au sein de
01:17:08 notre parti politique, c'est le pacte vert
01:17:10 et c'est le Mercosur.
01:17:12 - Bon, je pourrais...
01:17:14 Le problème des agriculteurs, c'est
01:17:16 qu'on peut leur faire toutes les promesses que l'on veut,
01:17:18 leur donner tout, ils sont en train de mourir les uns après les
01:17:20 autres. Et c'est un processus qui est
01:17:22 inéluctable. Il y a des regroupements
01:17:24 qui doivent se faire, or l'agriculture française
01:17:26 n'est pas prête à ces regroupements, et donc on
01:17:28 le vit quotidiennement, et eux ils sont en train juste
01:17:30 de découvrir que c'est fini. - Jean-Christophe, on est un petit peu
01:17:32 en retard, donc je suis désolé, je vais vous demander une réponse
01:17:34 brève, mais c'est vrai qu'il y a quelques jours déjà,
01:17:36 les services de renseignement
01:17:38 alertaient sur une possible tension vraiment
01:17:40 importante
01:17:42 au moment du salon de l'agriculture dans le sud de Paris.
01:17:44 - C'est pour ça que l'exécutif ne peut
01:17:46 pas ne pas savoir, en fait.
01:17:48 Ils le savent, ils connaissent les risques. Et après,
01:17:50 nous on ne va pas encore se taper une crise sociale,
01:17:52 parce que je vous signale qu'on a
01:17:54 les gilets jaunes qui arrivent,
01:17:56 on ne peut jamais souffler dans ce pays, et puis,
01:17:58 de toute façon, on l'a prévenu.
01:18:00 En ce moment, on sait que la société
01:18:02 va mal, et qu'on a beau mettre les mains,
01:18:04 les doigts dans les voies d'eau, on n'a pas
01:18:06 cette doigt, on n'a pas cette main. Et tout
01:18:08 craque. Regardez la SNCF, regardez,
01:18:10 là je crois que c'est les avions, les aiguillères
01:18:12 du ciel, et le BTP, et ainsi de suite,
01:18:14 et tout va mal. - Et le compte à rebours est lancé
01:18:16 avant ce salon de l'agriculture, on continuera
01:18:18 bien sûr d'en parler sur les antennes de CNews.
01:18:20 Quittez de vous souhaiter une bonne nuit,
01:18:22 l'une de vos journaux,
01:18:24 bien sûr, en kiosque demain,
01:18:26 le Figaro qui tite sur les classes moyennes,
01:18:28 c'est français, oubliez des politiques publiques,
01:18:30 alors que le système de redistribution
01:18:32 est de plus en plus favorable aux ménages les plus
01:18:34 pauvres, ceux qui gagnent trop pour être aidés
01:18:36 souffrent d'un sentiment de déclassement
01:18:38 croissant. Voilà ce que rappelle
01:18:40 le Figaro, notamment, aujourd'hui
01:18:42 en France. La voiture, indispensable,
01:18:44 mais si chère, une étudie FOP,
01:18:46 qui est révélée par le Parisien, donc,
01:18:48 révèle qu'une majorité de français, notamment en zone
01:18:50 rurale, restent ultra-dépendants
01:18:52 de leur véhicule, malgré tous les frais
01:18:54 toujours plus élevés, tous les moyens
01:18:56 sont bons pour diminuer la
01:18:58 facture. On nous trace
01:19:00 le portrait également de cet imam
01:19:02 menacé d'expulsion dont on parlait dans l'émission
01:19:04 Impôts, le Made in France toujours pénalisé
01:19:06 pour les éco, Ouest France,
01:19:08 qui évoque comme nous, il y a un instant, le salon de l'agriculture,
01:19:10 un monde agricole loin d'être
01:19:12 apaisé. Lynne Renaud
01:19:14 qui donne une interview, elle ne croit pas
01:19:16 aux chapelles et aux partis, Madame
01:19:18 Renaud, et bien
01:19:20 on lira ça. Le mène libre,
01:19:22 tout savoir sur la liste des engagés,
01:19:24 oui, les 24 heures du Mans vont arriver.
01:19:26 L'Automobile Club de l'Ouest a dévoilé la liste officielle
01:19:28 des engagés pour l'édition 2024, qui comptera
01:19:30 notamment un nombre record d'hypercars,
01:19:32 qui sont ces voitures surpuissantes,
01:19:34 ces prototypes qui frôlent
01:19:36 les 400 km/h dans les fameuses lignes
01:19:38 droites du circuit de la Sarthe.
01:19:40 Et puis le midi libre, également,
01:19:42 bien sûr, puisque c'est à Bagnole
01:19:44 que ça se passe dans le Gard, à la Une,
01:19:46 l'imam de Bagnole expulsé,
01:19:48 c'est une question que se pose
01:19:50 aux frères du midi libre, on verra ça
01:19:52 dans les jours qui viennent, et puis on voit cette photo
01:19:54 d'Éric Masson, également,
01:19:56 le midi libre, qui rappelle que le procès
01:19:58 s'est donc ouvert aujourd'hui. - Il n'y a jamais de Corse Matin.
01:20:00 - Il n'y a jamais de ? C'est vrai ça, les amis ?
01:20:02 Je suis tributaire, moi, des journaux, ça se passe
01:20:04 en régie, donc à partir de demain,
01:20:06 on vous sort Corse Matin. - On nous donnera leur nom.
01:20:08 - C'est vrai, et bien on va s'occuper d'eux en Corse.
01:20:10 Je vous donnerai les noms.
01:20:12 C'est Coralie de Leplace, Martin Mazur,
01:20:14 Céline Génon qui prépare cette émission avec
01:20:16 Brio, que je salue, que je remercie,
01:20:18 l'équipe du Soir au complet,
01:20:20 donc l'édition de la nuit dans un court instant,
01:20:22 demain c'est mardi, Soir Info reviendra,
01:20:24 c'est promis, à demain.
01:20:26 [Musique]