Éric de Riedmatten reçoit un invité dans #LHebdoDeLEco pour approfondir un sujet économique…
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00:00 La sécurité aux Jeux Olympiques et Paralympiques continue de préoccuper tout le monde.
00:04 La prochaine étape c'est l'arrivée de la flamme à Paris le 8 mai.
00:07 Benoît Crousatier, vous êtes l'un des associés d'un grand groupe français
00:11 qui travaille sur cette sécurité ultra-renforcée, le groupe Europass.
00:15 Alors, on manque ou pas de main-d'oeuvre pour ces JO pour la sécurité ?
00:19 On manque de main-d'oeuvre, Éric. Effectivement, on manque de main-d'oeuvre.
00:22 Aujourd'hui, les estimations disent qu'il manquerait entre 8 et 10 000 agents de sécurité
00:27 pour les JO. C'est pour ça que la commission sénatoriale a très récemment
00:32 recommandé de pouvoir mobiliser des effectifs de l'armée.
00:36 Il manque de la main-d'oeuvre. Maintenant, il faudrait faire un véritable recensement
00:39 pour s'assurer du nombre de personnes qui manquent,
00:42 quelles sont les compétences qu'on souhaiterait avoir pour pouvoir avancer.
00:47 Mais ça continue, on continue à former chaque jour.
00:49 Et puis, il ne faut pas oublier qu'on filtre aussi les profils.
00:52 Il y en a beaucoup qui s'étaient portés candidats pour être agents de sécurité
00:55 et ils ont été écartés parce qu'à risque. Ça, il faut bien le préciser.
00:58 Donc la formation, ça doit être aussi l'un des nerfs de la guerre, en fait.
01:02 Être bien formé, c'est ce que vous faites.
01:04 C'est le nerf de la guerre.
01:05 Donc la formation, on aborde plusieurs aspects.
01:08 Bien sûr, on aborde les aspects de formation en cas de mouvement de foule,
01:13 donc la gestion des foules. On va aborder la formation si toutefois
01:17 il y avait un risque qui peut être terroriste ou autre.
01:20 Comment nos agents vont réagir pour mettre en sécurité les personnes.
01:24 Il y a différents types de formation.
01:25 Tout ça est extrêmement bien orchestré par France Travail en France.
01:29 Et des recrutements en cours, il faut le préciser.
01:31 Et des recrutements en cours avec l'aide de l'ensemble des organismes.
01:36 Alors la technologie, ça, ça évolue. Ça va évoluer.
01:39 On sait déjà que la reconnaissance faciale existe,
01:41 mais elle ne sera pas utilisée au JO.
01:43 On n'a pas voulu, en tout cas pour l'instant, la mettre en place.
01:46 Pourtant, l'intelligence artificielle est là.
01:48 Là, vous travaillez déjà dessus.
01:50 Donc l'intelligence artificielle, on travaille dessus.
01:52 La technologie, on travaille dessus.
01:53 Si on reprend sur le sujet de la technologie, on travaille dessus.
01:56 Aujourd'hui, on travaille avec des drones.
01:57 Aujourd'hui, on travaille avec des sortes de petits chiens qui ont des caméras 360
02:03 et qui permettent d'avoir un contrôle des espaces.
02:08 C'est ce que vous avez chez Europass ?
02:09 On développe. Effectivement, on développe.
02:11 Des petits chiens robots.
02:12 C'est des petits chiens robots, exactement.
02:14 Ou alors des sortes de petites voitures 4x4 avec des caméras 360 dessus.
02:19 Toutes les technologies ne sont pas abouties,
02:21 mais on sent que véritablement, il y a en France et partout dans le monde d'ailleurs,
02:26 des avancées notables qui arrivent.
02:30 Il ne faudra pas être en retard.
02:31 La France est en avance quand même dans ce domaine ?
02:33 La France n'est pas très en avance dans le domaine
02:35 par rapport à ce qu'on peut remarquer, ce qui se fait en Chine ou ce qui se fait aux États-Unis.
02:40 Les lois sont différentes.
02:41 En France, on est beaucoup plus conservateur de la liberté de chacun d'individu.
02:47 Informatique et liberté et droit de l'homme.
02:51 Reconnaissance faciale, on pourrait aujourd'hui reconnaître le visage d'un fichier S au QTF ?
02:57 On pourrait. C'est tout à fait possible en France.
02:59 Pour l'instant, on s'y refuse.
03:02 Mais oui, c'est tout à fait possible.
03:04 On pourrait même imaginer demain pouvoir se connecter à toutes les caméras des communes,
03:07 des municipalités et autres organismes de l'État
03:10 pour avoir une véritable reconnaissance faciale
03:13 qui nous permettrait d'être en amont des drames qui pourraient se produire.
03:16 D'ailleurs, le monde a changé.
03:17 Je pense que tous ceux qui nous regardent actuellement savent que
03:19 à tous les coins de rue, il y a maintenant des caméras.
03:22 On est vraiment surveillé toute la journée.
03:26 On peut enchaîner les caméras et suivre une voiture par exemple indéfiniment,
03:31 même sur l'autoroute.
03:32 C'est ce qui se passe déjà.
03:34 Et vous, dans le privé, puisque Europa c'est une entreprise qui travaille sur la sécurité privée,
03:38 vous pouvez utiliser ce que vous voulez pour les entreprises, pour les entrepôts, etc.
03:43 On peut utiliser ce qu'on veut, oui et non.
03:44 Il y a quand même des règles à respecter.
03:47 Pareil, tout ce qui va être reconnaissance faciale et tout ce qui est en lien avec les lois RGPD,
03:51 c'est-à-dire tout ce qui va toucher à la liberté individuelle,
03:54 bien évidemment, on ne peut pas...
03:56 Ça reste réglementé.
03:57 Ça reste extrêmement réglementé.
04:00 Mais on essaie de développer des solutions qui permettent de mettre en sécurité les entrepôts,
04:05 soit au travers de drones, soit avec des agents.
04:07 Moi, je pense que la sécurité au travers de l'homme reste la meilleure des sécurités.
04:11 Même si la combinaison homme-machine, c'est l'avenir.
04:15 D'ailleurs, il y a eu récemment une expérience qui a été menée à Satori
04:19 où on a réussi à intercepter des drones porteurs de charges de dynamite.
04:24 Et donc, grâce à un petit rayon laser, de rien du tout, le drone est tombé.
04:28 Ça, c'est une technologie qui sera utilisée, je pense, pour les Jeux olympiques.
04:31 Je pense, oui.
04:32 Donc, expérimentation à Satori.
04:34 C'est un métier mal considéré, agent de sécurité.
04:37 Souvent, on dit "vigile".
04:38 C'est un peu péjoratif quand même.
04:40 Alors, ce n'est pas évident de remonter l'image.
04:42 C'est un métier qui est très mal considéré, effectivement, Eric.
04:44 C'est plus un vigile, en tout cas.
04:46 Aujourd'hui, on a des agents de sécurité.
04:48 Donc, tout ça est réglementé par le CNAPS, qui les livre des cartes
04:51 et qui permet à chaque agent de pouvoir exercer son métier.
04:54 Nous, également, on doit avoir un agrément du CNAPS.
04:56 Donc, tout ça est extrêmement réglementé.
04:58 Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, on a des étudiants qui préfèrent,
05:01 parce qu'ils ne pensent pas travailler au McDo en horaire décalé,
05:04 plutôt que d'être encartés et de pouvoir travailler en tant qu'agent de sécurité
05:09 dans un centre commercial ou autre.
05:11 Je trouve ça extrêmement dommage.
05:12 C'est un métier d'avenir, on peut dire.
05:14 C'est un métier d'avenir.
05:15 Aujourd'hui, la sécurité en France, tout le monde en parle.
05:17 Je crois que les gens commencent à prendre conscience,
05:20 le monde commence à prendre conscience de l'importance de la sécurité.
05:23 Et comme la sécurité est importante dans la société,
05:25 en fait, la liberté de pouvoir se balader tranquillement, ça n'a pas de prix.
05:30 Et de plus en plus, d'ailleurs.
05:32 Et d'ailleurs, votre parcours est assez atypique.
05:34 Vous ne venez pas du monde de la sécurité.
05:35 Pas du tout.
05:36 Alors, moi, je viens du monde du multiservice.
05:38 Je travaillais pour de grands groupes auparavant.
05:41 En 2022, je me suis lancé dans une aventure avec une entreprise qui s'appelle OMS Synergie,
05:45 qui est une entreprise de nettoyage industriel,
05:48 avec la reprise ensuite d'une autre entreprise qui fait de la petite maintenance technique,
05:53 du factotum, comme on dit, qui s'appelle Ezeis.
05:55 Donc un vrai entrepreneur aujourd'hui, c'est ça.
05:57 Et puis, vous avez une entreprise française qui embauche, qui recrute aujourd'hui.
06:01 Oui.
06:02 C'est ça. Et qui cherche encore de la main d'oeuvre.
06:03 Merci d'être venu nous voir, Benoît Crousatier.
06:05 Je le rappelle, l'un des associés du groupe Europass en France.
06:10 Restez avec nous sur Cedios.
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