Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir à tous et bienvenue à l'heure des pros. Il est 20h05,
00:04 et à 21h ce soir le débat avec les têtes de liste aux européennes commencera.
00:08 Ça sera à suivre sur CNews, mais également sur Europe 1, en partenariat avec le journal du dimanche.
00:14 Huit principales têtes de liste, deux manqueront à la tête.
00:18 Marie Toussaint pour Europe Ecologie, Lévert et Raphaël Guxman.
00:22 Mais nous verrons sans doute arriver d'ici à 21h.
00:25 Valérie Aillet, Jordan Bardella, Marion Maréchal, François-Xavier Bellamy.
00:29 On me dit qu'ils sont déjà arrivés. Léon Desfontaines et Manon Aubry.
00:33 Je salue Elisabeth Lévy, Gilles-William Golnadel, Joseph MacEscarand et Georges Fenech.
00:40 Vous allez bien ?
00:41 - Il ne peut pas s'empêcher. - Pourquoi ?
00:43 - Parce que je dis bonjour. - Oui, mais vous êtes bien élevé.
00:47 Regardez le dispositif que nous avons mis en place ce soir.
00:52 Regardez le dispositif en direct.
00:54 Florian Tardif est là et c'est lui d'abord, Florian Tardif, que je vais interroger.
01:00 Non, c'est Elodie Huchard que je vais interroger peut-être en premier.
01:04 Et M. Bonnet est également là pour nous donner les dernières informations.
01:07 Elodie, bonsoir.
01:11 Elodie, bonsoir.
01:13 Oui, bonsoir.
01:14 Vous allez bien, Elodie ? Vous allez nous faire vivre.
01:16 Peut-être que vous êtes où ? Vous êtes dans le hall ?
01:20 Il y a un petit décalage, manifestement.
01:21 Exactement, Pascal. On est en fait dans le hall de la Canal Factory.
01:25 Les invités sont tous arrivés.
01:27 Les six qui ont répondu présents, ils sont arrivés juste derrière moi.
01:31 Au moment où je vous parle, ils sont en train tranquillement de finir de se préparer dans leur loge.
01:36 Et puis en ce moment, ce sont leurs invités qui arrivent puisqu'ils vont assister aussi à l'émission.
01:39 Je vous emmène avec moi en plateau pour que vous voyez un petit peu à quoi ça ressemble.
01:44 Tous les invités déjà sont allés repérer justement le plateau, leurs pupitres, leurs chaises,
01:48 l'endroit où ils vont être installés pendant les deux heures et demie de ce débat.
01:53 Et puis, évidemment, on a senti des candidats très concentrés, très stressés aussi.
01:58 C'est un débat, évidemment, extrêmement important.
02:00 Et donc, vous voyez sur ces images, c'est le public qui va bientôt s'installer.
02:04 On va essayer de se faufiler justement pour qu'on vous montre un petit peu plus le plateau.
02:09 Vous voyez Laurence Ferrari et Pierre de Villeneuve qui sont déjà évidemment prêts.
02:13 Vous voyez ces huit pupitres parce que vous citiez effectivement, Pascal, les deux absents.
02:17 Marie Toussaint et Raphaël Glucksmann.
02:19 Mais leurs pupitres sont installés.
02:21 Puis on voit, par exemple, que le public de François-Xavier Bellamy est déjà installé derrière lui.
02:26 - Évidemment, les deux pupitres, c'est ce que nous disait Laurence Ferrari ce matin.
02:30 Si M. Glucksmann, si Mme Toussaint décide de venir à n'importe quel moment du débat
02:37 et pourquoi pas même dans son dernier terme, les pupitres sont installés.
02:44 Ils sont les bienvenus pour venir donner leur avis sur cette élection européenne.
02:51 Florian Tardif est là également. On peut le saluer.
02:54 Et avec Thomas Bonnet, s'ils sont là tous les deux.
02:57 En tout cas, on les retrouvera tout au cours de l'émission.
02:59 Florian, vous voulez ? Florian Tardif va nous dire un mot, peut-être.
03:02 Florian, bonsoir, Florian Tardif.
03:04 - Bonsoir, Pascal. Je vais peut-être compléter ce qu'a dit à l'instant ma collègue de CNews, Elodie Huchard,
03:12 pour vous donner un petit peu les coulisses de ce qui s'est passé ces dernières minutes.
03:16 Elle évoquait tout à l'heure la visite sur ce plateau, la découverte plutôt même de ce plateau
03:21 par les cités de l'Isle qui seront bien présentes ce soir.
03:24 Il y a eu des petites demandes spécifiques des uns, des autres.
03:27 Valérie Ayé qui a demandé la température, par exemple, du plateau,
03:30 tout simplement parce qu'il fait un tout petit peu frais.
03:32 Elle s'est interrogée, est-ce qu'il ne fait pas trop froid ?
03:34 On lui a expliqué qu'avec tous les projecteurs, il y aura forcément un réchauffement un tout petit peu de la température,
03:41 voire peut-être en fonction des débats, des joutes verbales entre les uns et les autres.
03:45 Et une petite demande un peu spécifique également de Manon Aubry.
03:48 Manon Aubry, je vais vous expliquer ce qui se passe.
03:50 Juste derrière son pupitre, il y a une petite estrade.
03:53 Une petite estrade, et je lui ai demandé, mais pourquoi vous avez demandé une petite estrade tout à l'heure
03:58 lorsqu'elle s'est rendue sur ce plateau ?
03:59 Tout simplement parce qu'elle veut être à la même hauteur que son opposant.
04:03 C'est son opposant, m'a-t-elle dit ce soir, en la qualité de Jordane Bardella,
04:06 qui est un peu plus grand qu'elle en termes de taille.
04:08 Donc voici les petites coulisses, alors que nos deux présentateurs se préparent bien évidemment
04:13 à accueillir ces différentes têtes de liste ici.
04:16 Et on salue Pierre de Villeneuve, bien sûr, et Laurence Ferrari qu'on retrouvera tout à l'heure.
04:20 Alors, le baromètre de ces européennes, les candidats d'ailleurs sont interrogés tout à l'heure
04:25 sur le pouvoir d'achat, l'agriculture, les défis climatiques et l'immigration.
04:28 Le baromètre, vous le connaissez sans doute, avec un rassemblement national très haut,
04:32 avec une majorité présidentielle à 15%, un parti socialiste à 14%,
04:36 mais bon, ce soir il ne sera pas représenté.
04:39 Ce qui est intéressant sur cette élection, évidemment européenne,
04:43 c'est qu'il y aura deux interrogations majeures.
04:45 D'abord le score du rassemblement national,
04:48 et la deuxième chose, est-ce que Valérie Hayé sera derrière M. Glucksmann ?
04:54 Et puis on s'intéressera évidemment de savoir si Les Républicains dépassent 5%,
04:59 Reconquête dépasse 5%, Europe écologique dépasse 5%.
05:03 LFI, vous êtes sûr ?
05:06 LFI va dépasser 5%, oui, ça je pense.
05:09 C'est la première fois dans des élections européennes qu'il y a autant de questions.
05:14 Mais la participation est annoncée forte,
05:18 parce qu'effectivement il y a un enjeu national que chacun comprend.
05:21 Tout à fait.
05:22 Moi je suis quand même frappée par cette...
05:24 Même Manon Aubry est là, donc d'habitude ceux qui lancent des ouquins,
05:28 ce sont d'abord les LFIstes.
05:30 Je suis quand même frappée.
05:32 Je trouve ça assez grave en fait.
05:34 Ça témoigne de ce que vous disiez l'autre jour, la perte du langage.
05:38 C'est-à-dire que dans une démocratie où on n'est plus en désaccord,
05:43 cette défection, cette absence, cette chaise vide des deux candidats importants me semble
05:48 quand même témoigner de quelque chose de plus grave que ça.
05:52 On va l'écouter Madame Toussaint, parce que ce qu'elle a dit en acte...
05:56 Voilà, c'est ce que disait Yohann Ouzaï hier, c'est-à-dire qu'elle attaque CNews.
06:01 Et Yohann disait, je pourrais reprendre les mêmes mots,
06:03 "Qui est-elle pour nous traiter de xénophobes ?
06:07 Qui est-elle pour nous traiter de racistes ?
06:09 Qui est-elle pour nous traiter de misogynes ?"
06:13 Donc c'est tout à fait déplacé pour les gens qui travaillent à cette chaîne,
06:16 pour ceux comme vous qui y collaborent.
06:18 Donc je vous propose de l'écouter Marie Toussaint.
06:23 L'une des choses que l'Union Européenne doit absolument faire,
06:26 c'est lutter contre la concentration des médias
06:29 et pour la liberté d'informer, la liberté des rédactions
06:34 face à leurs actionnaires, à leurs propriétaires.
06:36 Moi vous savez, demain soir, il y a un débat sur la chaîne CNews,
06:39 qui est la chaîne de Bolloré, qui poursuit un projet civilisationnel très clair,
06:43 qui est un projet civilisationnel xénophobe, misogyne, raciste,
06:47 de recul de notre démocratie, donc j'ai refusé de participer.
06:51 J'ai invité mes partenaires de gauche à le refuser.
06:54 Il n'y a que Rafael Glucksmann qui a suivi mon invitation.
06:57 Le problème de CNews, c'est un problème qu'on retrouve dans d'autres pays.
07:01 On a eu Fox News, vous vous souvenez des Nogozones,
07:04 peut-être en France de la part de Fox News.
07:06 Russia Today, dont on s'est libérés au moment de l'agression
07:10 par Vladimir Poutine de l'Ukraine.
07:12 La concentration des médias est un problème en soi.
07:16 Quand elle est mise au service d'un projet civilisationnel,
07:18 c'est encore plus terrible.
07:20 L'Union Européenne doit impérativement agir.
07:22 Tout ça sont des formules évidemment qui ne sont même pas étayées.
07:25 Projet civilisationnel de la chaîne de Bolloré, dit-elle,
07:29 xénophobe, raciste, misogyne.
07:31 Bon, mais personne ne...
07:34 Elle a beaucoup de chance de ne pas...
07:36 Elle ne sera pas attaquée, mais elle a beaucoup de chance.
07:38 Non, parce qu'il ne faut pas l'attaquer.
07:40 Parce que vous mettez une pièce dans la machine,
07:42 vous lui donnez, c'est l'effet Streisand,
07:44 vous lui donnez un espace, le récit.
07:46 - Vous-même invoquez tout le temps des condamnations,
07:48 parce que ça, c'est des propos assez...
07:50 - Je suis docteur Elisabeth, j'en ai pour moi.
07:52 - Je ne suis pas procédurière d'habitude.
07:54 - J'ai posé la question hier à Gilles William.
07:57 T'es même pas sûr de gagner.
07:59 - Qu'est-ce qu'il dit, Gilles William ?
08:01 - Gilles William, vous disiez diffamation,
08:03 mais vous n'êtes même pas sûr de gagner.
08:05 - Non, je vous disais que j'hésitais entre la diffamation
08:07 et la juridique.
08:09 - Mais vous n'êtes même pas sûr de gagner.
08:11 - On n'est jamais sûr de gagner.
08:13 C'est quand même un dossier assez facile à plaider,
08:15 même pour moi.
08:17 - En tout cas, l'un jour...
08:19 - Ce que je veux dire, moi, ce qui m'épate,
08:21 c'est qu'elle dise ce qu'elle dit,
08:25 ça n'a aucune cohérence intellectuelle,
08:28 et franchement, ça ne m'atteint pas.
08:30 - La journalisme.
08:32 - Mais le message qu'elle passe,
08:34 c'est qu'elle réussit à être encore plus intolérante
08:39 que les insoumis qui viennent,
08:42 et elle parle de tout sauf de l'environnement,
08:45 ce qui explique qu'elle est beaucoup plus identifiée
08:47 comme une gauchiste que comme une écologiste.
08:50 Ça explique pourquoi elle est si bas.
08:53 Et elle ne comprend pas.
08:55 - Si, elle comprend, mais...
08:57 - Je ne sais pas ce qu'elle comprend.
08:59 - Ce qui me gêne le plus, c'est Raphaël Gluckman.
09:01 C'est un candidat important,
09:04 qui peut peut-être créer une surprise,
09:07 en passant devant...
09:09 - On verra si ça lui porte chance ou pas.
09:11 - Écoutons-le, M. Gluckman.
09:13 - C'est vraiment dommage.
09:15 - Écoutons-le.
09:17 - C'est dommage, regrettable.
09:19 Cette chaise vide risque de lui causer un préjudice.
09:22 - Écoutons M. Gluckman.
09:24 - C'est son problème.
09:26 - Écoutons M. Gluckman, comment il justifiait son absence.
09:28 - Je n'ai pas eu envie de faire semblant
09:32 que CNews était une chaîne info comme les autres.
09:35 Je n'ai pas eu envie de faire semblant
09:37 que CNews était comme LCI, comme BFM, comme France Info.
09:40 Je n'ai pas eu envie de faire semblant
09:42 que CNews n'était pas une chaîne constituée
09:44 autour d'un projet idéologique.
09:46 Ce projet idéologique, c'est celui d'Éric Zemmour,
09:49 qui d'ailleurs, il y a encore deux jours,
09:51 se félicitait, pour me répondre et m'attaquer,
09:53 d'avoir tant contribué au succès de CNews.
09:56 Alors moi, je ne suis pas du tout pour interdire CNews.
09:59 Ils ont le droit de porter ce projet.
10:01 - C'est ce que disait M. Nenroussou ici-même.
10:03 - Ils ont le droit de porter ce projet.
10:05 Ils ont le droit d'être ce qu'ils sont.
10:07 C'est le droit de ne pas vouloir cautionner ce projet-là
10:10 en me rendant et en faisant comme si de rien n'était,
10:12 comme font tant de politiques.
10:14 - Il a raison, sincèrement.
10:16 CNews, ce n'est pas comme France Info et France Inter.
10:20 - J'entends bien, mais il n'y a aucun...
10:22 - Indirectement proches. Il a raison là-dessus.
10:24 - Je suis d'accord, mais il n'y a pas de projet idéologique
10:27 d'Éric Zemmour sur cette chaîne.
10:29 Ça n'a pas de sens, bien évidemment.
10:32 Et précisément, les supporters d'Éric Zemmour
10:37 n'ont souvent pas de mots assez durs sur Gautier Lebret
10:40 lorsqu'il suit le meeting sur moi-même
10:43 ou à Reconquête, je suis épinglé régulièrement,
10:46 précisément parce que les gens paskiriques
10:48 qui étaient sur cette chaîne nous reprochent
10:51 de ne pas être sur la ligne d'Éric Zemmour.
10:53 C'est quand même assez...
10:55 - Une chose extraordinaire.
10:57 - Je dis ça parce que une ou deux fois,
11:00 j'ai fait cette remarque.
11:02 C'est News qui a fait Éric Zemmour.
11:05 Mais les gens ont une vraie mémoire de Poisson Rouge
11:08 parce qu'il n'y a qu'une chaîne qui a fait Éric Zemmour.
11:11 C'est celle de M. Ruquier.
11:13 C'est la chaîne de France Télévisions.
11:15 C'est la chaîne publique.
11:16 - Ce n'est pas un crime.
11:17 - Oui, mais c'est elle qui l'a fait.
11:19 On est bien d'accord.
11:20 - Je crois qu'Éric Zemmour est assez grand.
11:23 - Éric Zemmour était un remarquable éditorialiste,
11:28 remarquable débatteur.
11:30 S'il n'était plus homme politique
11:32 ou s'il n'était pas homme politique,
11:34 il aurait évidemment sa place autour de cette table.
11:37 Bien évidemment, parce qu'il a tout simplement du talent.
11:40 Mais comme d'autres gens ont du talent,
11:43 parfois même à gauche.
11:46 Mais ce que je veux vous dire,
11:48 c'est qu'effectivement, il n'y a pas de projet idéologique
11:51 de CNews lié à Éric Zemmour.
11:54 - Je voudrais dire encore un mot.
11:55 En termes de stratégie,
11:56 je ne suis pas un grand stratège politique ou politicien.
11:59 Mais je n'arrive pas à comprendre
12:01 que M. Glucksmann,
12:03 qui aurait intérêt justement à ressembler
12:06 à une gauche humaniste,
12:08 à se distancier de...
12:11 - Mais la posture, cher ami.
12:12 - Non, mais justement.
12:13 - La posture.
12:14 - Je ne vous parle que de posture.
12:16 - Mais la posture, quand tu sors dans Paris,
12:18 c'est merveilleux de dire...
12:19 Tu as l'impression d'être une sorte de chevalier
12:22 des temps modernes.
12:24 - Mais non, vous ne comprenez pas.
12:26 Ses amis, la posture, les bobos, on est ensemble.
12:30 J'ai dit non à CNews.
12:32 - Ce qui l'intéresse, c'est d'être bien traité dans les dîners.
12:36 - C'est l'homme qui a dit non.
12:38 - Et d'avoir la naïveté.
12:39 - C'est l'homme qui a dit non.
12:40 - Il préfère des voix.
12:41 Je pense que pour chercher des voix,
12:43 il faut essayer d'être moins...
12:45 - Honnêtement, je pense que ça ne change rien.
12:47 - Ah non, ah si.
12:48 - Je pense que ça ne change rien.
12:50 - Je pense que oui.
12:51 - Vous savez, je pense que les gens...
12:52 - Vous retrouvez le parti socialiste d'antan,
12:54 humaniste, humain, tolérant,
12:56 vous n'avez pas intérêt à vous conduire comme ça.
12:58 - Ça prend très longtemps quand même.
13:00 - Je ne pense pas que ça...
13:01 - Mais bon.
13:02 - Les gens savent qu'ils veulent voter.
13:04 Mais c'est l'homme qui a dit non.
13:05 C'est une sorte, il se prend pour le général de Gaulle.
13:07 - Je pense qu'il y a surtout une arrière pensée
13:11 pour la prochaine présidentielle.
13:13 Et j'en veux pour preuve.
13:14 Le fait que M. Glucksmann,
13:16 contrairement à ce qui était prévu au départ,
13:18 refait le tour des pop-ups, si je puis dire.
13:20 Martine Aubry et tous les autres.
13:21 Donc il ne pense qu'à une chose.
13:23 Aujourd'hui, c'est la présidentielle.
13:25 - On a qu'à faire papier à la table.
13:26 - Bon, Schengen.
13:27 Est-ce que vous voulez voir Schengen ?
13:28 Parce qu'il y a un sondage très intéressant.
13:29 Faut-il rétablir les frontières à l'intérieur de l'espace Schengen
13:31 pour les extra-européens ?
13:33 Pour les extra-européens ?
13:35 Bon, 66% des Français pensent que oui.
13:39 L'Europe, c'est un des plus beaux scandales démocratiques qui existent.
13:43 Pourquoi ?
13:44 Parce que les Français ne sont pas écoutés.
13:46 Et évidemment, on en a tellement la trouille
13:48 de leur poser des questions directement,
13:50 que depuis des années, on contourne.
13:52 On va voir les résultats du 9 juin.
13:55 Voyons le sujet d'Audrey Bertheau.
13:57 - 2005 en été, la démonstration.
13:59 - À quelques jours des élections européennes,
14:05 l'immigration et notamment le contrôle des frontières
14:08 est au cœur des débats.
14:09 Dans un sondage CSA pour CNews,
14:11 à la question "Faut-il rétablir les frontières
14:14 à l'intérieur de l'espace Schengen
14:16 pour les ressortissants extra-européens ?",
14:18 66% des Français interrogés se disent pour,
14:21 33% contre.
14:23 Une proposition qui n'est pas uniquement soutenue à droite.
14:26 48% des Français proches de la gauche se disent pour.
14:30 L'Union européenne a connu ces dernières années
14:32 une forte accélération migratoire.
14:34 Selon le cofondateur de l'Observatoire de l'immigration
14:37 et de la démographie, la dynamique de l'asile en Europe
14:40 est hors de contrôle.
14:41 - L'état actuel du droit de Schengen
14:43 troue absolument la cohérence de notre politique
14:45 d'immigration légale.
14:46 Un titre de séjour octroyé dans un pays membre de Schengen
14:49 ou un visa Schengen octroyé par l'un de ces pays
14:52 autorise à circuler librement dans tout l'espace.
14:54 Et ça crée aussi des filières d'immigration illégale
14:57 qui arrivent en aval de ces voies-là.
14:59 - C'est ingérable.
15:00 Face à ce constat, l'Observatoire de l'immigration
15:03 et de la démographie propose de revenir à l'esprit Schengen
15:06 et de limiter la libre circulation dans l'espace
15:08 aux seuls Européens.
15:10 L'espace Schengen regroupe 27 pays
15:12 dont 23 états membres de l'Union européenne.
15:14 Plus de 400 millions de personnes peuvent en principe
15:17 circuler sans être soumises à des contrôles.
15:20 - Et puis évidemment, on sera régulièrement en direct
15:23 du plateau de ce soir.
15:25 Je ne sais pas d'ailleurs si nous avons des images d'arrivées
15:28 puisque tous les candidats à la tête de liste
15:31 sont déjà arrivés.
15:33 Je ne sais pas si nous avons des images
15:35 du moment où ils sont arrivés.
15:36 Je demande à Benjamin Nault.
15:37 Voilà, vous reconnaissez Valérie Aillet
15:39 qui était arrivée avec Serge Nedjar,
15:41 le patron de CNews.
15:43 Madame Aillet qui a subi des critiques assez rudes
15:47 et parfois même injustes, sans doute,
15:51 de son propre camp.
15:53 Manon Aubry avec Dona Vidal-Rebell,
15:56 le patron d'Europe 1.
15:58 Et Serge Nedjar qui est là,
16:01 qui l'accueillait.
16:02 Et puis Marion Maréchal.
16:05 Les femmes sont très représentées ce soir.
16:08 Évidemment, il y aura d'ailleurs 3 femmes et 3 hommes
16:13 si mes comptes sont exacts.
16:16 François-Xavier Bélamy qui fait une bonne campagne.
16:19 En tout cas, elle est jugée comme telle.
16:21 Qui salue Jean-Christophe Thierry.
16:24 Et Jordan Bardella, le patron aujourd'hui de cette liste.
16:30 Et monsieur Desfontaines.
16:31 Ce qui est intéressant aussi,
16:33 c'est la jeunesse de ces 6 personnes.
16:36 Je pense qu'aucun souffré d'erreur de ma part n'a 40 ans.
16:41 Je crois que...
16:42 - Ils ont 28 ans.
16:43 - Aucun n'a 40 ans.
16:44 Donc on voit la société française,
16:47 comment elle a changé depuis de nombreuses années
16:51 avec des jeunes gens qui prennent le pouvoir.
16:53 - Vous avez raison, ils ont vécu dans un monde...
16:55 Nous, on a vécu un certain nombre de choses.
16:57 On a connu une autre France.
16:59 - Oui, je vous confirme que nous avons connu une autre France.
17:02 - On a connu une France, disons, qui était plus heureuse, me semble-t-il.
17:05 - Qui était plus apaisée, oui.
17:07 - Et donc ?
17:08 - Qui était plus conviviale.
17:09 - Eux, ils sont nés déjà là-dedans.
17:11 - Vous avez vu ?
17:12 - J'ai sauté une génération, moi.
17:13 - Oui, c'est vrai.
17:14 - Il y a une génération qui a été sacrifiée.
17:15 - C'est la montée des marches, là.
17:16 - Un peu la mienne, s'il vous plaît.
17:17 - Non, c'est celle...
17:19 Moi, j'ai l'impression que c'est la génération Sarkozy...
17:21 Pas la génération Sarkozy,
17:22 la génération des ministres de Sarkozy est sacrifiée.
17:25 - Elle a été sacrifiée, je crois.
17:26 - C'est-à-dire que...
17:27 - Je ne sais pas quoi de nom.
17:28 - Pas tous, peut-être, mais elle peut passer à la trappe.
17:30 Et Bruno Le Maire, ces gens-là, c'est la génération Sarkozy.
17:33 - Voilà.
17:34 - Ils sont malus longtemps.
17:35 - Est-ce que...
17:36 - La nouvelle génération qui a été sacrifiée au profit de la toute dernière génération.
17:41 - Est-ce que, par exemple, pour la présidentielle...
17:43 - Cette génération-là, elle est, moi, je trouve, particulièrement talentueuse.
17:46 - Oui.
17:47 - Elle a tout de suite survenu.
17:48 Par exemple, Desfontaines, le candidat du PC, pour une fois, parlons de lui,
17:51 je le trouve, honnêtement, je le trouve talentueux,
17:54 plus talentueux, en tout cas, que bon nombre d'élus du PC.
17:57 - On va marquer une pause, peut-être, et puis nous repartirons pour les studios
18:03 de Canal Factory, où ce soir est organisé ce débat.
18:08 Et puis on a toutes les informations, bien sûr, à développer,
18:11 notamment à La France Insoumise, qui fait, évidemment, une nouvelle fois, parler d'elle.
18:14 Et puis, des choses peut-être plus légères, vous avez vu, car Roland Garros,
18:17 le public de Roland Garros devient un peu turbulent.
18:20 - C'est pas léger, ça.
18:21 - Hein ? Il est... Ah, c'est pas léger.
18:23 - Non, franchement, les Français... J'ai l'impression que les Français sont le public
18:26 qui se comporte plus mal, c'est ce que disent les joueurs.
18:29 - Non, non, honnêtement, non.
18:31 - C'est pas vrai ? Alors vous rétablirez la...
18:33 - C'est aux États-Unis que c'est le pire.
18:35 Les joueurs disent qu'à Roland Garros, c'est plutôt calme,
18:38 mais c'est vrai que le soir, parfois, c'est agité.
18:41 - Pardon de mettre un peu de gravité dans votre propos, un tantinet léger,
18:46 mais donc on fait l'impasse sur le désir de 66% des Français de...
18:50 - Oui, on n'en a pas parlé.
18:52 - Vous avez raison et on en parle tout de suite après la pause.
18:54 - Histoire d'un double frontier.
18:55 - Vous avez parfaitement raison.
18:56 Vous avez remis l'Église au milieu du village.
18:59 - On est passé un peu vite.
19:01 - Oui, oui, bah oui.
19:02 - Un peu désinvolte.
19:03 - Un peu désinvolte.
19:04 - Je me fais engueuler, mais c'est pas grave.
19:06 - Il a pas volé.
19:07 - Il a un peu de rébellion.
19:08 - Oui, je peux te dire.
19:10 - Voilà.
19:11 - Vous le savez, c'est l'événement ce soir à 21h.
19:14 Dans exactement 30 minutes, le débat avec les têtes de liste aux Européennes commence.
19:19 Il sera animé ce soir par Laurence Ferreri et Pierre De Villeneuve.
19:22 Et je salue Laurence qui est là, toute blanche, vêtue.
19:25 Bonsoir Laurence.
19:26 - Bonsoir Pascal Praud.
19:27 Comment allez-vous ?
19:28 - Bah écoutez, ça va bien.
19:29 Vous êtes un peu tendue ?
19:30 - Pas du tout.
19:31 Je suis très heureuse d'être là.
19:32 Pierre est là aussi.
19:33 Regardez, on est absolument prêts.
19:35 On attend que les candidats se mettent en place.
19:37 On a super envie que ce débat commence.
19:39 Envie d'entendre leurs arguments.
19:40 Envie de voir comment l'ambiance va prendre.
19:43 S'ils seront agressifs, s'ils seront vifs, s'ils seront incisifs.
19:48 Il y a du suspense, je trouve, dans ce débat ce soir Pascal.
19:50 Parce que c'est vraiment un débat important pour eux.
19:53 Quasiment un des derniers avant l'élection.
19:55 Donc oui, il y a de l'enjeu, je crois, ce soir.
19:57 - Je suis d'accord avec vous.
19:58 Premier thème, le pouvoir d'achat.
20:00 - Absolument.
20:01 Et puis après, il y en aura d'autres.
20:02 L'agriculture, l'Europe face à la guerre, l'Europe face à l'immigration.
20:05 Des thèmes qu'ils n'ont pas beaucoup abordés jusqu'à présent dans les autres débats.
20:08 C'est pour ça que celui-là, il est vraiment important.
20:10 On va parler des sujets qui sont les sujets de préoccupation des Français.
20:13 Les sujets régaliens.
20:14 On en parle beaucoup chez nous.
20:15 On en parle un peu moins ailleurs, Pascal.
20:17 - C'est news au cœur de l'information ce soir.
20:21 Débat essentiel.
20:23 Débat important que vous suivrez à partir de 21h.
20:27 On viendra vous revoir, j'imagine, avant 21h.
20:30 Nous passerons par le Canal Factory.
20:32 - On sera là.
20:33 On n'oublie pas.
20:34 - Schengen, un mot.
20:35 Vous vouliez réagir sur Schengen.
20:36 - Non, je...
20:37 - Je vous en prie.
20:38 - Oui, je peux.
20:39 - Allez-y, M. Goldman.
20:40 - Non, je voulais...
20:41 Très rapidement, je voulais simplement dire qu'on a la preuve scientifique
20:44 qu'il y a 66 % de Français qui ne veulent pas mourir.
20:48 Clairement, ils ont compris.
20:51 Ce n'est pas qu'ils soient anti-européens.
20:53 Ils souhaitent forcément l'Europe des nations,
20:55 pour l'Union, pour l'unité, pour être plus forts.
20:58 Mais ayant vu l'échec lamentable des accords de Schengen,
21:03 parce que les frontières de l'Europe sont des passoires,
21:08 eh bien, ils veulent cette protection
21:11 qui est le symbole même de la souveraineté nationale
21:14 et tout simplement d'empêcher la submersion.
21:17 Donc, je trouve que 66 %, c'est quand même un chiffre,
21:21 si j'ose dire, rafraîchissant.
21:23 - Et il est significatif, évidemment.
21:25 Georges Fenech.
21:26 - Vous savez, il y a une clause qui est prévue dans Schengen.
21:29 On peut sursoir.
21:31 Ça a été utilisé en 2015, le lendemain, François Hollande,
21:35 au lendemain des attentats de Paris,
21:37 a rétabli le contrôle à nos frontières.
21:40 Cette mesure qui est plébiscitée par les Français
21:43 n'aurait d'efficacité que si on rétablissait
21:46 le délit de séjour irrégulier.
21:48 Parce qu'admettons que vous avez un étranger
21:50 qui a été accueilli par l'Italie, qui vient en France.
21:53 Si vous le contrôlez, qu'est-ce que vous faites après ?
21:55 Parce qu'il n'aurait plus le droit, si j'ai bien compris.
21:58 Si vous n'avez pas le délit de séjour irrégulier,
22:00 vous allez faire quoi ?
22:01 Une OQTF qui ne sera pas exécutée.
22:03 Vous êtes bien d'accord ?
22:04 Donc, il faut bien voir que tout cela est très compliqué
22:06 à mettre en place.
22:07 - Mais en disant d'ailleurs...
22:09 - Elisabeth Lévy.
22:10 - Juste le signal de ce qu'a dit William.
22:13 Parce qu'en réalité, je pense que si les Français
22:16 se rendaient compte de ce qui est en train de se passer,
22:18 ce n'est pas Schengen qui s'en prendrait.
22:19 Le Conseil constitutionnel, on a commenté cette décision,
22:22 vient d'annoncer qu'en vertu de la déclaration
22:25 des droits de l'homme, finalement, les clandestins
22:28 devaient avoir les mêmes droits que les résidents légaux.
22:30 Et moi, je dis, ne nous arrêtons pas là.
22:32 Ceux qui n'ont pas encore immigré en France aussi,
22:34 peut-être, devraient avoir les mêmes droits.
22:36 Donc, ces gens-là veulent déconstruire la France.
22:38 Laurent Fabius a dit dans Le Monde
22:40 que la préférence nationale systématique,
22:42 c'est-à-dire le droit de vote, par exemple,
22:44 est anticonstitutionnelle.
22:47 Donc, la France n'est pas constitutionnelle.
22:49 Et la deuxième chose, mais très vite, c'est technique,
22:51 c'est qu'en réalité, j'ai entendu ça sur notre antenne
22:54 tout à l'heure, je crois que c'est Ferjou,
22:56 qui disait que les plus grands arrivés d'immigrés clandestins,
22:59 c'est à Roissy.
23:00 Et quand vous arrivez d'un pays, par exemple,
23:02 je revenais d'Israël, il y a deux douaniers
23:04 pour contrôler...
23:06 - Oui, mais quand Schengen a été décidé,
23:11 c'est-à-dire que les politiques, nos politiques,
23:14 en France, pensaient que les personnes qui rentraient,
23:18 les entrepreneurs illégaux, allaient s'arrêter
23:22 en Espagne ou en Italie.
23:24 Ils en étaient persuadés.
23:26 - C'est en 1985.
23:28 - C'est pour ça qu'ils l'ont mis en place.
23:30 Or, aujourd'hui, c'est plus du tout le cas.
23:32 C'est-à-dire, aujourd'hui, tout le monde peut vous dire,
23:34 aussi bien à Madrid qu'à Rome,
23:36 les personnes ne font que passer pour être allés en France.
23:38 - Voilà, on n'entre pas en France.
23:40 On entre principalement par l'Italie.
23:43 - Oui.
23:44 - Alors après, s'ils viennent jusqu'en France...
23:46 - Oui, la destination, c'est la France.
23:48 - Un mot de la France insoumise.
23:50 Un mot de la France insoumise.
23:52 Et du tweet de M. Delogu,
23:55 que vous avez appris à connaître ces dernières heures.
23:58 - Oui, très bien.
24:00 - C'est l'homme qui a produit ce drapeau
24:03 dans l'Assemblée nationale.
24:05 "Ma sanction pour avoir bandé le drapeau d'un peuple colonisé,
24:07 "massacré et digne d'un régime autoritaire.
24:10 "Les voix de la paix subissent interdiction,
24:12 "convocation et violence d'un pouvoir à l'agonie.
24:14 "Je saisis la CEDH.
24:16 "La France des complices du gédocide n'est pas la nôtre."
24:20 Et on passait hier l'extrait de M. Mélenchon
24:27 disant qu'il fallait tout confélictualiser.
24:29 On voit que chaque jour, il n'y a pas l'escalade
24:33 parce qu'on est au même niveau,
24:35 mais tout est conflictualisé, bien évidemment.
24:37 - Et surtout, c'est sa médaille d'or qu'il a à se plaindre.
24:39 - Oui, c'est ça.
24:41 - Il a fait un recours devant la cour.
24:43 - Je ne savais même pas qu'on pouvait le faire.
24:45 - Un recours un peu rapide.
24:47 J'aurais saisi une juridiction administrative.
24:49 Je peux lui donner cette consultation.
24:51 - Là-dessus, je voulais qu'on écoute Gabriel Attal,
24:53 même si je garde un oeil sur le plateau.
24:55 Parce que je sais que traditionnellement,
24:57 c'est une photo de groupe.
24:59 Vous comprenez ce que je veux dire.
25:01 Qui, traditionnellement, scelle un moment de repos, peut-être.
25:07 - La paix des braves.
25:09 - Voilà, la paix des braves, où les uns et les autres
25:11 posent pour la photo.
25:13 Donc, elle doit arriver d'une seconde à l'autre.
25:15 Mais écoutons Gabriel Attal en attendant
25:17 M. François-Xavier Bellamy, qui arrive sur le plateau, manifestement.
25:19 - La France insoumise, sa politique,
25:23 c'est de découper la France en tranches,
25:25 et d'en presser le jus électoral.
25:29 Et une fois qu'il n'y en a plus, de passer à autre chose.
25:31 Aujourd'hui, c'est Gaza.
25:33 Avant, ça a été le pouvoir d'achat.
25:35 Avant ça, les quartiers populaires.
25:37 Et avant ça, encore autre chose.
25:39 Et moi, je pense que ça alimente la défiance.
25:41 Ce qui se joue à Rafa est grave.
25:43 Les images qui nous parviennent sont catastrophiques
25:45 d'un point de vue humanitaire.
25:47 Et la France, depuis le début de cette crise,
25:49 elle se mobilise pour parvenir à un cessez-le-feu.
25:51 L'un des premiers chefs d'État occidentaux
25:53 à un cessez-le-feu, c'est le président de la République.
25:55 Certains l'ont même critiqué à l'époque.
25:57 - Les actes antisémites au premier trimestre 2024,
25:59 366 + 300% en un an.
26:03 Actes antisémitistes en France en 2023,
26:05 1676 contre 436 en 2022,
26:09 plus de 184%.
26:11 Ce sont des chiffres, évidemment,
26:13 qui n'explosent, qui ne surprendront personne.
26:15 Je vous propose d'écouter Gérald Darmanin,
26:17 qui est très inquiète pour la communauté juive,
26:19 et qui renforce notre politique.
26:21 - Je comprends aussi l'inquiétude
26:23 de la communauté juive de France,
26:25 dont les menaces et les actes antisémites
26:27 se multiplient encore ces derniers jours
26:29 et ces dernières heures.
26:31 Je veux redire ma totale détermination
26:33 avec celle des policiers et des gendarmes
26:35 de protéger tous les juifs qui sont en France,
26:37 les écoles confessionnelles,
26:39 les lieux communautaires,
26:41 les synagogues, bien évidemment.
26:43 Et donc j'ai renvoyé, comme vous l'avez vu,
26:45 hier un télégramme d'instruction au préfet
26:47 pour que nous puissions continuer
26:49 comme nous l'avons fait,
26:51 mais avec un oeil encore plus particulier
26:53 la sécurisation des lieux de culte et de vie
26:55 de nos compatriotes juifs
26:57 qui n'ont rien à voir avec la situation
26:59 au Proche-Orient.
27:01 - Il faut rappeler à chaque fois
27:03 combien Gérald Darmanin a pris conscience,
27:05 prend conscience de cette situation,
27:07 combien il fait le travail qu'il faut faire.
27:09 - Et combien il lui rend hommage.
27:11 - Exactement. Et combien il sait dire
27:13 sans hommage, mettre des mots
27:15 sur cette situation.
27:17 - C'est vrai. Mais on peut quand même
27:19 le reprocher, pas lui spécifiquement,
27:21 de déplorer les effets
27:23 dont ils ont chéri et encouragé
27:25 les causes. Parce que si on est
27:27 dans cette situation, c'est quand même aussi
27:29 à cause de politiques menées un peu...
27:31 - Oui, mais c'est depuis 40 ans,
27:33 c'est pas Gérald Darmanin.
27:35 - Oui, je dis, c'est pas Gérald Darmanin.
27:37 - Je suis d'accord avec vous. Mais c'est vrai que depuis 40 ans,
27:39 vous avez fait venir...
27:41 - Emmanuel Macron n'a pas interrompu...
27:43 - Mais vous avez parfaitement raison.
27:45 - ...le fait d'apporter un peu d'antisémitisme
27:47 pour ne pas... - Apporter à l'unité du pays.
27:49 - Voilà. Mais cela étant,
27:51 moi, je l'écris, je le dis,
27:53 je vous le répète. - La France tient.
27:55 - Je tiens la France insoumise
27:57 comme directement responsable
27:59 de ce qui se passe. Si à Dieu ne plaise
28:01 il arrivait un drame,
28:03 je considérerais M. Mélenchon
28:05 comme responsable moralement
28:07 de cette situation. Vous ne pouvez pas
28:09 vouloir faire descendre des gens
28:11 dans la haine de l'État juif
28:13 en sachant très bien
28:15 qu'une immense majorité
28:17 des juifs de France
28:19 tiennent à Israël
28:21 sans vouloir déclencher
28:23 des foutres contre la communauté juive.
28:25 Et il le sait aussi bien que moi.
28:27 - C'est toujours intéressant de savoir
28:29 avant un débat,
28:31 qui parle avec qui
28:33 et là où la complicité, parfois
28:35 personnelle, peut se mettre en place.
28:37 Et on voit M. Bellamy
28:39 échanger avec Mme Hayé.
28:41 C'est vrai qu'il y a
28:43 des passerelles, disons-le,
28:45 entre le Bloc central
28:47 et les républicains.
28:49 Il y a tellement de passerelles
28:51 d'ailleurs qu'on imagine
28:53 que si
28:55 le score présidentiel est particulièrement
28:57 difficile,
28:59 je ne sais pas sur quelle ligne vous êtes
29:01 cher Georges Fenech,
29:03 mais on pourrait imaginer un rapprochement
29:05 entre les républicains. En tout cas, Emmanuel Macron
29:07 tentera peut-être de venir faire son marché
29:09 chez les républicains.
29:11 Je sais qu'Éric Ciotti n'est pas forcément sur cette ligne.
29:13 - J'entends...
29:15 - J'entends siffler le train.
29:17 - Gérard Larcher...
29:19 - J'avoue qu'il y a aussi
29:21 tout le temps le nom de Gérard Larcher.
29:23 - Gérard Larcher à Matignon,
29:25 c'est un enfer.
29:27 Je ne suis pas sûr que ce soit adapté
29:29 à Gérard Mallarcher.
29:31 Pardonnez-moi de le dire comme ça, mais il y a une question
29:33 de rythme même. - Je ne me ressentis là du tout.
29:35 - Comment ? - Je m'y connais peut-être moins que vous,
29:37 mais moi j'ai le sentiment que les trois
29:39 partis de droite, républicains,
29:41 Reconquête et RN
29:43 sont infiniment plus proches
29:45 entre eux aujourd'hui
29:47 qu'avec un parti
29:49 dont le président reste M. Macron.
29:51 C'est comme ça que je le ressens.
29:53 - Vous avez sans doute raison, mais
29:55 quand vous avez dans un gouvernement Gérald Darmanin,
29:57 Bruno Le Maire et d'autres,
29:59 Mme Vautrin, qui ont été
30:01 chez les LR... - Ce ne sont que des anciens LR.
30:03 - Oui. - Et on pourrait allonger la liste.
30:05 - Ah oui, bien sûr.
30:07 - Ils sont déjà...
30:09 - Muraney. - Je ne veux pas appliquer la politique...
30:11 - Ah, voyons la photo. Regardons
30:13 cette photo. Regardons ce moment
30:15 si vous voulez.
30:17 - Alors, ça nous permet de parler
30:19 des gens avec qui nous travaillons
30:21 et qui ne sont pas toujours face à la caméra.
30:23 Tiffany Lou Swann, par exemple,
30:25 qui est à la communication
30:27 chez nous. J'ai vu également Virginie Granclotte.
30:29 Voilà des jeunes femmes avec qui nous travaillons
30:31 quotidiennement et qui font
30:33 un travail remarquable, qui souvent
30:35 nous aident,
30:37 puisqu'elles sont en
30:39 communication directement
30:41 avec les organes de presse. Et puis, ce soir,
30:43 elles sont effectivement
30:45 dans les studios de Canal Factory.
30:47 Vous reconnaissez
30:49 désormais tous ces noms. Et c'est
30:51 vrai que c'est tout à fait frappant.
30:53 La jeunesse, je disais, personne n'a 40 ans.
30:55 Il y a... En 1979...
30:57 - Ça ne nous rajeunit pas, tout ça.
30:59 - Lors des premières... Je crois que les
31:01 premières élections de 1979,
31:03 vous avez Simone Veil. Je crois que vous avez
31:05 François Mitterrand qui mène peut-être
31:07 une liste. Je me demande s'il n'y a pas
31:09 Jacques Chirac. Regardez qui menait
31:11 les listes en 1979.
31:13 - Oui, je sais. - Oui.
31:15 - Ce qui est paradoxal, c'est que c'est un moment où la population
31:17 vieillit et où, en réalité,
31:19 les jeunes générations... Non, mais ça devient
31:21 un vrai problème. Les jeunes générations
31:23 représentent une proportion moindre, en réalité,
31:25 de notre pays.
31:27 Donc, on a une jeune génération de politique pour
31:29 un pays de retraités. - Une jeune génération... Mais ce qui me frappe
31:31 surtout, c'est leur maturité.
31:33 On a l'impression que vraiment, ils ont déjà tout
31:35 apporté. - Comme Boyard, par exemple ?
31:37 - Non, je pense à Antoine, je pense
31:39 à, évidemment, François-Xavier Bélamy.
31:41 Ils ont une maturité extraordinaire.
31:43 Une réflexion vraiment
31:45 politique profonde. - C'est vrai.
31:47 - C'est pas uniquement, je dirais,
31:49 du cosmétique, de la jeunesse. C'est des jeunes
31:51 qui ont eu vraiment
31:53 une conscience politique. - C'est vrai.
31:55 Et ça, ça se voit pas simplement dans le domaine politique.
31:57 C'est aussi dans le domaine économique, dans le domaine littéraire,
31:59 dans le domaine artistique.
32:01 - Et journaliste. - Simone Veil.
32:03 Simone Veil, avec l'UDF,
32:05 avait fait en 1979 27%.
32:07 François Mitterrand avait fait 23% avec le PS.
32:09 Georges Marchais avait fait 20%.
32:11 Et Jacques Chirac avait fait 16%.
32:13 Là, vous n'aviez pas une personne en dessous
32:15 de 40 ans. Vous n'aviez que des gens
32:17 au-dessus de 40 ans.
32:19 Et qui étaient, effectivement,
32:21 les quatre leaders majeurs
32:23 de... - On a sauté une génération,
32:25 je vous dis. - Oui, on en a peut-être
32:27 sauté deux, d'ailleurs.
32:29 Une fête de village qui tourne au drame.
32:31 On en a peut-être sauté deux.
32:33 Il est possible qu'on en ait sauté deux.
32:35 Murinet.
32:37 C'est extraordinaire parce que personne ne parle
32:39 de Murinet. Bon. C'est un jeune
32:41 homme roué de coups. C'est une fête de village
32:43 qui tourne au drame à 30 kilomètres
32:45 de Crépole. C'est ce qui s'est passé
32:47 samedi soir dans la commune de Murinet. Personne
32:49 n'en parle. C'est des jeunes agriculteurs
32:51 qui organisent une fête au village
32:53 et vous avez une descente
32:55 de jeunes gens qui viennent leur taper
32:57 dessus. - À coups de barres de fer. - À coups de barres de fer.
32:59 C'est un homme de 24 ans, il a été roué
33:01 de coups. L'un des participants dénonce un racisme
33:03 anti-blanc. Évidemment, l'enquête devra
33:05 le prouver. Le maire est en colère.
33:07 Selon les témoins rencontrés, les agresseurs sont
33:09 venus des quartiers sensibles de la ville voisine
33:11 de Saint-Marcelin. Personne n'en parle.
33:13 - Mais mais... - Personne n'en parle.
33:15 Vous imaginez si un groupe
33:17 de jeunes agriculteurs était venu
33:19 avec des barres de fer
33:21 lors d'une fête
33:23 dans un quartier sensible, la France
33:25 entière serait à feu et à sang. - On parlerait d'un pogrom.
33:27 - Exactement. Mais là... - Personne
33:29 ne dit rien. - Alors je vous propose de voir
33:31 le sujet puisque nous, nous en parlons. Marilys
33:33 Chevalier.
33:35 - Sur une vidéo postée sur les réseaux sociaux,
33:37 un jeune homme d'une vingtaine d'années est
33:39 roué de coups, frappé au sol par plusieurs
33:41 individus armés d'une barre de fer.
33:43 Samedi dernier, les jeunes agriculteurs
33:45 de l'Isère organisaient un bal dans la salle
33:47 des fêtes de la commune de Murinet.
33:49 Trois jeunes hommes de Saint-Marcelin,
33:51 un quartier sensible de la ville voisine,
33:53 participent à l'événement. Ils proposent alors
33:55 à cinq amis de les rejoindre. Ces derniers
33:57 arrivent sur place vers 22h30.
33:59 Une première rique s'éclate entre l'un d'entre eux
34:01 et un jeune agriculteur âgé de 15 ans
34:03 qui sera blessé à la tête et se verra prescrire
34:05 trois jours d'ITT. Pour Patrice Isérable,
34:07 maire de la commune, les agresseurs
34:09 sont les jeunes de Saint-Marcelin.
34:11 - Des gens de Romain et de Saint-Morcin,
34:13 comme d'habitude, c'est les mêmes.
34:15 C'est les mêmes qui ont fait le trafic
34:17 à Crépole. Ils avaient des couteaux,
34:19 des barres de fer. On ne revient pas au bal avec des couteaux
34:21 et des barres de fer. C'était un coup de montée.
34:23 - Suite à cette première rixe, les jeunes hommes
34:25 sont rejoints par 15 autres, provoquant
34:27 une seconde bagarre qui fera six blessés.
34:29 Nous avons rencontré l'une des victimes,
34:31 âgée d'une vingtaine d'années, le visage encore
34:33 tuméfié. Tous jours d'ITT lui ont été prescrits.
34:35 Entourés de ses amis,
34:37 ils refusent de témoigner, même anonymement,
34:39 par crainte des représailles.
34:41 Tous font le lien avec le drame de Crépole
34:43 où le jeune Thomas, âgé de 16 ans,
34:45 avait été tué dans des conditions similaires
34:47 en novembre dernier. Pour le maire
34:49 du village, les torts ne sont pas partagés.
34:51 - Jeune agriculteur qui travaille toute la journée,
34:53 pas comme ces messieurs d'en face qui foutent rien de la journée.
34:55 - Selon un communiqué du procureur,
34:57 des insultes racistes et homophobes
34:59 sont alléguées dans chacun des deux camps.
35:01 L'enquête se poursuit pour éclaircir tous ces éléments.
35:03 - Vous avez vu ce maire ?
35:05 Il parle effectivement,
35:07 il dit les choses simplement, comme beaucoup
35:09 de gens parlent de cette manière-là.
35:11 Silence total !
35:13 - Le silence total de l'espace médiatique.
35:15 - Oui, mais parce que c'est l'un des plus
35:17 grands tabous français aujourd'hui.
35:19 Je poste souvent des scènes, parce que c'est
35:21 tristement quotidien,
35:23 à la sortie de l'école,
35:25 à 5 contre 1, dans le métro,
35:27 souvent, etc.
35:29 Mais je ne dis pas que cette scène-là
35:31 c'est forcément du racisme anti-blanc.
35:33 Mais aujourd'hui, le racisme
35:35 anti-blanc est courant,
35:37 c'est lui le plus violent,
35:39 et c'est lui qui fait l'objet
35:41 d'une omerta
35:43 la plus opaque.
35:45 La réalité, elle est là.
35:47 - L'affaire Hamra,
35:49 Eric Dupond-Moretti, vous le savez, hier, on l'avait
35:51 écouté, avait dit cette phrase formidable,
35:53 j'ai découvert dans la presse.
35:55 - C'est pas possible.
35:57 - Bah si, écoutez, réécoutons ce qu'il dit.
35:59 - C'est une hymne.
36:01 - Comme vous, monsieur le sénateur,
36:03 j'ai découvert dans la presse
36:05 un certain nombre d'éléments
36:07 concernant le détenu Hamra
36:09 qui font état d'une dangerosité
36:11 certaine qui ne semblait pas
36:13 avoir été prise en considération.
36:15 J'ai la ferme intention
36:17 j'ai la ferme intention
36:19 de faire toute la lumière
36:21 sur la prise en charge
36:23 du détenu Hamra,
36:25 et notamment en ce qui concerne le partage
36:27 d'informations, et c'est pourquoi
36:29 j'ai ordonné une inspection
36:31 confiée à l'inspection générale
36:33 de la justice. Mais de manière
36:35 plus générale, et bien sûr, je partage
36:37 votre interrogation sur, au fond,
36:39 l'adaptation de notre modèle
36:41 carcéral à ces détenus particulièrement
36:43 violents et sans aucune limite.
36:45 - Et je vous propose un décryptage
36:47 de Noemi Chouz sur ce sujet
36:49 et après je vous donne la parole.
36:51 - Le garde des Sceaux veut comprendre
36:53 pourquoi la dangerosité de Mohamed Hamra
36:55 n'a pas été évaluée à son juste
36:57 niveau. La semaine dernière,
36:59 le journal Le Parisien a révélé que la cellule
37:01 d'Hamra à la prison de la santé avait été
37:03 sonorisée, c'est-à-dire placée sur écoute
37:05 en 2022 et 2023.
37:07 Des écoutes qui permettaient de voir
37:09 que le détenu continuait
37:11 à distance d'être très actif dans la
37:13 grande criminalité en donnant des ordres
37:15 à des complices ou encore en cherchant à se procurer
37:17 des armes.
37:19 Ces échanges avaient-ils été retranscrits
37:21 par les policiers ? Les juges d'instruction
37:23 en charge des enquêtes sur les faits
37:25 impliquant Hamra, en avaient-ils
37:27 été informés ? Et si oui,
37:29 pourquoi l'administration pénitentiaire
37:31 n'avait-elle pas ces éléments
37:33 en sa possession ? En clair, y-a-t-il
37:35 eu des failles dans le partage
37:37 d'informations ? C'est ce que devra établir
37:39 cette enquête confiée à l'inspection générale
37:41 de la justice. La question
37:43 est importante. En effet, si ces
37:45 éléments avaient été portés à la connaissance de
37:47 l'administration pénitentiaire, les extractions
37:49 de Mohamed Hamra auraient été
37:51 beaucoup plus sécurisées avec le
37:53 renfort de la police ou de la gendarmerie,
37:55 ce qui aurait sans doute permis
37:57 d'éviter le bain de sang du
37:59 PH d'Uncarville.
38:01 - Le fait qu'il ait gardé sous à lancer une enquête, c'est qu'il a
38:03 des éléments pour lancer une enquête.
38:05 Ça veut dire qu'il y a eu un problème.
38:07 Ce problème est gravité tel...
38:09 - Merci, Georges.
38:11 - Est-ce que pour l'instant, on mettait un peu ça
38:13 sous le tapis ? - Non, mais il l'a
38:15 prend à la presse, cette phrase-là. - C'est génial, ça.
38:17 - Les informations, elles sont directement
38:19 munies, ce type d'informations. - Pourquoi il dit ça ? Alors, il ment.
38:21 - On a donné l'explication hier.
38:23 - Il dit "quelques éléments". J'ai appris
38:25 "quelques éléments" par la presse, mais
38:27 il avait forcément les éléments... - Hier,
38:29 le journal "Dragonel" expliquait
38:31 que c'est une manière de
38:33 se couvrir, de dire qu'il l'a
38:35 appris dans la presse, que si un jour, il y a
38:37 une commission d'enquête, il pourra
38:39 dire "écoutez, dès le départ,
38:41 j'ai dit que j'avais appris ça,
38:43 si c'est vrai, c'est
38:45 vrai, c'est honteux". - Je veux dire simplement,
38:47 s'il l'a appris par la presse, c'est
38:49 déjà un dysfonctionnement, son ministère.
38:51 - Bien sûr. - Vous comprenez ?
38:53 Il y a une responsabilité,
38:55 une causalité terrible
38:57 entre ce dysfonctionnement et la mort
38:59 de ces deux survivants. - Oui, enfin bon...
39:01 - Oui, parce que... - Pardon, je suis pas
39:03 la vocaine Dupont-Moretti, mais...
39:05 - Ils avaient retranscrit les procès
39:07 vers... Mais qui est responsable ?
39:09 Il n'y a pas de responsable.
39:11 - 20 ans de laissé-aller.
39:13 - Non, il n'y a pas de responsable.
39:15 - 20 ans de laissé-aller sur l'immigration.
39:17 - Le ministre est responsable politique.
39:19 - Je suis désolé. - Le ministre de la Justice...
39:21 - Pas tous en même temps. - J'affirme que M. Dupont-Moretti
39:23 n'est pas l'unique
39:25 responsable de la hausse
39:27 des narco-traffiquants. - C'est pas le sujet, là.
39:29 - De la corruption.
39:31 - C'est pas le sujet. - Sinon, il y a de la peur dans les prisons.
39:33 - L'administration pénitentiaire... - C'est pas le sujet.
39:35 - ...dépend de son ministre. - Bien sûr.
39:37 - L'administration pénitentiaire, on l'a envoyée aux casses-pipes, là.
39:39 - Désolé, c'est pas le sujet. - Parce qu'on avait
39:41 tous les éléments sur cet individu... - Votre corporatisme
39:43 vous égare à défendre
39:45 votre ancien collègue.
39:47 - Vous l'êtes sans pas pendant 10 secondes.
39:49 - Mon sentiment naturel
39:51 pour la justice humaine, c'est tout.
39:53 - Vous en parlerez au fur et à mesure. - Ecoutez...
39:55 - C'est pas l'unique responsable. - Non, mais les responsables politiques...
39:57 - Je suis désolé. - Bien sûr qu'il y a des responsables politiques.
39:59 - Si vous me permettez, tout ce qu'a demandé la pénitentiaire
40:01 l'a obtenu après cette mort.
40:03 Tout. C'est-à-dire les voitures,
40:05 les cagoules, tout ce qu'ils ont demandé, ils l'ont...
40:07 Ils le demandent depuis des semaines
40:09 à M. Dupont-Moriti, qui ne leur a pas
40:11 donné. Et on a appris des choses
40:13 invraisemblables. On a appris, par exemple,
40:15 qu'on fait un transferment avec des
40:17 voitures de DHL,
40:19 de DHL livraison, c'est ce que disaient
40:21 des agents de la pénitentiaire.
40:23 Donc tout ça va changer.
40:25 De la même manière, les visioconférences
40:27 qui étaient demandées, et je crois que vous êtes contre
40:29 d'ailleurs la visioconférence en tant qu'avocat.
40:31 On n'a pas à faire
40:33 du transferment de, parfois,
40:35 de 600 km dans une journée. - C'est contre le fait
40:37 qu'on oblige les juges à aller
40:39 en prison. - La visioconférence
40:41 c'est pas ça. La visioconférence c'est pas ça.
40:43 Ça permet d'économiser.
40:45 - D'accord. Certains actes,
40:47 vous avez été contre. Alors pour tout...
40:49 Tout ça va changer et il a fallu qu'hélas,
40:51 qu'une personne meure.
40:53 Deux.
40:55 Exactement.
40:57 Et c'est demandé depuis de nombreuses
40:59 semaines. Et M. Dupont-Moretti
41:01 ne répondait pas favorablement.
41:03 Et là il a tout donné.
41:05 Donc ça montre bien que...
41:07 - C'est tout ce que vous avez dit,
41:09 c'est ce qu'a dit Louis Drabia. C'est vrai, c'est quand même
41:11 un peu saisissant. Ça veut dire que
41:13 vraiment, on ouvre les parapluies longtemps.
41:15 - Il est 20h51. Dans 8 minutes,
41:17 nous serons en direct
41:19 évidemment de...
41:21 des studios de Canal Factory
41:25 à Boulogne.
41:27 Et vous pourrez assister évidemment à ce débat
41:29 que nous attendons avec beaucoup d'impatience.
41:31 Avant cela, je dois vous dire que les tensions entre la Russie
41:33 et la France s'accentuent. Le Kremlin a accusé
41:35 ce jeudi l'OTAN de provoquer l'Ukraine
41:37 pour prolonger le conflit contre l'armée russe.
41:39 Pour frapper le sol russe avec des armes
41:41 occidentales. Vous avez une tribune de
41:43 Pierre Lelouch. Emmanuel Macron risque
41:45 de faire sauter tous les verrous qui nous protègent
41:47 de la troisième guerre mondiale.
41:49 Je ne sais pas d'ailleurs si on peut écouter
41:53 Pierre Lelouch
41:55 qui était sur le plateau de CNews.
41:57 - Aujourd'hui, les Russes ont la dynamique.
42:03 Et donc, sont en train de reprendre l'initiative.
42:05 En même temps, les Européens
42:07 commencent à paniquer à l'idée d'une défaite
42:09 des Ukrainiens. Et puis surtout,
42:11 ils paniquent à l'idée de voir
42:13 Trump réélu à la Maison Blanche
42:15 parce que Trump a dit que dans ce cas-là,
42:17 lui, il voudrait un accord tout de suite.
42:19 Et même l'avenir de l'OTAN est en jeu.
42:21 Et donc, depuis le mois de février dernier,
42:23 Emmanuel Macron
42:25 a décidé de prendre la tête du mouvement
42:27 d'une part en faisant sauter
42:29 le premier verrou, en annonçant que
42:31 lui était prêt, éventuellement,
42:33 à envoyer des forces
42:35 à l'intérieur de l'Ukraine. Pour quelle mission ?
42:37 On ne sait rien, mais
42:39 le premier verrou a été fracturé
42:41 alors que les Américains ont dit et répété
42:43 depuis qu'il n'était pas question
42:45 d'aller faire la guerre à l'intérieur de l'Ukraine.
42:47 La Russie ne peut perdre, encore une fois,
42:49 que si l'OTAN s'engage
42:51 complètement aux côtés de l'Ukraine.
42:53 C'est toute la stratégie Zelensky qui essaye
42:55 d'internationaliser la guerre. Maintenant,
42:57 du point de vue français, est-ce que c'est
42:59 notre intérêt vital d'aller taper
43:01 à l'intérieur de la Russie ? Si c'est notre
43:03 intérêt vital, ça peut se discuter.
43:05 Moi, je suis prêt à discuter de ça.
43:07 Mais dans ce cas-là, il faut prendre les mesures
43:09 qui vont avec, c'est-à-dire mobilisation,
43:11 vraiment une économie de guerre.
43:13 Il faut que tout soit fait
43:15 pour que la France soit prête éventuellement
43:17 à se retrouver en combat.
43:19 Pas un discours où vous êtes très martial
43:21 d'un côté et où il ne se passe pas grand-chose
43:23 au niveau du verbe.
43:25 - Oui, mais la louche n'est pas
43:27 pour une intervention de troupes françaises.
43:29 - Non, mais c'est sûr.
43:31 - Il dit le contraire.
43:33 - Non, mais il dit "je suis prêt à en discuter".
43:35 - Non, mais vous avez compris.
43:37 - Quand il dit "nos intérêts vitaux
43:39 ne sont pas menacés en Russie".
43:41 - Exactement.
43:43 - C'est ce qu'il veut dire.
43:45 - C'est bien parce que les Ukrainiens ne sont pas pour non plus.
43:47 - La question qu'il y a derrière, c'est
43:49 est-ce que les uns pensent que
43:51 Poutine ne s'arrêtera pas ?
43:53 D'ailleurs, il n'a pas proposé de prendre
43:55 la Crimée, le Donbass et de quitter la table.
43:57 Et les autres, c'est ce que pense
43:59 aujourd'hui Emmanuel Macron.
44:01 Donc, il pense qu'il faut être très offensif.
44:03 Le louche, lui, pense que ça s'arrêtera là.
44:05 - Moi, je ne suis incapable de vous dire...
44:07 - Non, enfin, dans le doute.
44:09 - Il dit ce que Sarkozy a dit.
44:11 - Il faut au moins se préparer.
44:13 - Nicolas Sarkozy a dit "être fort avec Poutine,
44:15 c'est prendre le risque de négocier directement
44:17 et fermement avec lui, pas d'engager un engrenage
44:19 guérier aux conséquences incalculables".
44:21 - Moi, j'aimerais que M. Macron soit
44:25 aussi ferme
44:27 sur les frontières françaises
44:29 qu'il l'est pour les frontières ukrainiennes.
44:31 - C'est vrai. C'est le vœu que je forme.
44:33 - La Russie n'est pas invitée
44:35 aux anniversaires du débarquement.
44:37 Du 80e anniversaire du débarquement.
44:39 - Poutine, c'est...
44:41 - Non, je crois que c'est la Russie, bien sûr.
44:43 - Il y a un ambassadeur.
44:45 - Les conditions ne sont pas réunies.
44:47 Ça vient de tomber à l'instant, me dit Benjamin Nau.
44:49 - Très bien.
44:51 - L'ambassadeur ne sera pas là.
44:53 - Autant sur la guerre, je ne sais pas.
44:55 La Russie n'est pas rien dans la victoire.
44:57 - Non seulement, la Russie n'est pas rien,
44:59 mais elle est tout.
45:01 - Elle est essentielle, cher ami.
45:03 - C'est un euphémisme.
45:05 - Je n'ai pas oublié le pacte germano-soviétique
45:07 en ce qui me concerne.
45:09 - Oui, mais vous savez qu'en 1945,
45:11 au moment de la guerre,
45:13 on voyait les choses d'ailleurs différemment.
45:15 La Russie était...
45:17 Tout le monde acceptait l'idée que la Russie
45:19 avait été décisive dans la libération.
45:21 - Il n'y avait que les communistes
45:23 qui avaient été résistants.
45:25 - Personne ne dit ça.
45:27 - À l'époque, c'est eux-mêmes qui faisaient...
45:29 - Il reste 4 minutes.
45:31 Je dois vous parler d'Edouard Baer.
45:33 Le spectacle Edouard Baer, annulé.
45:35 Les représentations à Paris d'un spectacle
45:37 mis en cause par 6 femmes qui l'accusent
45:39 de harcèlement et d'agression sexuelle
45:41 dans Mediapart ont été annulées,
45:43 sans que le théâtre n'indique qui a pris cette décision.
45:45 Ce message a été envoyé une semaine après l'apparition,
45:47 le 23 mai, d'une enquête conjointe
45:49 de Mediapart et du média féministe
45:51 Tchic sur le célèbre comédien.
45:53 6 femmes, de manière anonyme,
45:55 l'accusent de harcèlement et d'agression sexuelle.
45:57 "Je ne me reconnais pas dans les mots
45:59 ou les gestes qui me sont attribués,
46:01 mais je ne peux qu'exprimer mes regrets,
46:03 que mon comportement ait mis mal à l'aise
46:05 ou blessé ces femmes",
46:07 affirmait l'acteur dans une déclaration
46:09 écrite à Tchic,
46:11 ce qui est une manière de reconnaître.
46:13 - C'est une déclaration assez ridicule.
46:15 Les avocats, de toute façon,
46:17 ne demandent à tout le monde de se coucher.
46:19 - Parle pour les chers autres.
46:21 - Je n'ai pas eu l'intelligence de le percevoir,
46:23 j'en suis profondément désolé.
46:25 Je n'ai jamais cherché à les heurter intentionnellement.
46:27 Je leur présente toutes mes excuses.
46:29 C'est ce que dit Edouard Baer.
46:31 - Je m'excuse.
46:33 - C'est la parole d'Edouard Baer.
46:35 - Vous ne voyez pas la dimension d'autocritique stalinienne ?
46:37 - Oui, mais c'est lui.
46:39 - J'essaie juste de vous dire que je trouve ça détestable
46:41 que des hommes viennent s'humilier,
46:43 s'accuser de cette façon.
46:45 Nous avons dans ce pays
46:47 une justice, des tribunaux.
46:49 Il faut arrêter maintenant.
46:51 - Je suis d'accord avec vous,
46:53 c'est le fait qu'il le dit.
46:55 - S'il n'a rien fait, c'est suicidaire.
46:57 S'il a fait quelque chose,
46:59 rien ne l'éteigne pas.
47:01 - Ça ne dépend pas de ce que tu as fait.
47:03 - Je n'aurais pas conseillé d'écrire ça
47:05 si il ne se sent pas coupable.
47:07 - C'est presque un demi-aveu.
47:09 - C'est terrible.
47:11 - C'est perçu comme ça.
47:13 - Il dit exactement "je ne l'ai pas fait,
47:15 mais je m'en excuse".
47:17 - Je ne me suis pas rendu compte
47:19 que c'est perçu comme ça.
47:21 - Ce sont des comportements,
47:23 et je ne parle pas pour Edouard Der,
47:25 mais il y a des hommes
47:27 qui se sont permis des conduites
47:29 en public parfois,
47:31 des mots, des gestes
47:33 parfaitement inconvenants
47:35 et qui n'ont pas lieu d'être aujourd'hui.
47:37 - Et qui vont être jugés aujourd'hui,
47:39 dont on va juger les comportements
47:41 hier avec les yeux de demain.
47:43 - Il reste deux minutes.
47:45 - Il y a beaucoup de femmes aussi
47:47 qui les sollicitent,
47:49 qui leur tournent autour.
47:51 - Il reste deux minutes.
47:53 - Mon père a des problèmes de corps.
47:55 - Roland Garros, chers amis,
47:57 il reste exactement...
47:59 Je fais très attention
48:01 au chronomètre,
48:03 parce qu'il faut que je sois précisément à l'heure.
48:05 Et Benjamin Nault,
48:07 là, ne dit plus grand-chose, si c'est possible.
48:09 On voit le plateau en ce moment,
48:11 pendant que je vais donner l'information
48:13 sur Roland Garros.
48:15 Tout le monde est en place.
48:17 - On est en cours de la semaine,
48:19 on a plus d'alcool en tribune à Roland Garros.
48:21 La directrice du tournoi de Roland Garros,
48:23 Amélie Mauresmo, a annoncé durcir les règles
48:25 pour les spectateurs des matchs de tennis.
48:27 L'alcool sera désormais interdit en tribune.
48:29 Le public de Roland Garros a été rappelé à l'ordre
48:31 par la direction du tournoi,
48:33 après le match de David Gaufin,
48:35 qui a quand même pris un chewing-gum.
48:37 Des spectateurs lui ont lancé un chewing-gum
48:39 au visage.
48:41 Mardi, et de Naomi Osaka, mercredi.
48:43 On est heureux de voir qu'il y a une ambiance,
48:45 sur le respect des joueurs,
48:47 sur le respect du jeu, a déclaré Amélie Mauresmo.
48:49 Voilà qui devait être dit.
48:51 C'est à 21h, c'est le débat
48:53 avec les têtes de liste aux européennes,
48:55 qui va commencer précisément dans moins d'une minute.
48:57 Valérie Hayé, de Renaissance,
48:59 Jordan Bardella, du Rassemblement National,
49:01 Marion Maréchal, de Reconquête,
49:03 François-Xavier Bellamy, des Républicains,
49:05 Léon Desfontaines, Parti communiste français,
49:07 Manon Aubry, de la France Insoumise.
49:09 Les candidats seront interrogés
49:11 sur les principales préoccupations des Français,
49:13 le pouvoir d'achat, l'agriculture,
49:15 les défis climatiques, l'immigration,
49:17 l'hôpital public, je l'espère,
49:19 il y a beaucoup de messages ce soir qui me disent
49:21 "l'hôpital public, parlez de l'hôpital public".
49:23 C'est un problème numéro un.
49:25 Les têtes de liste, Raphaël Guxman et Marie Toussaint,
49:27 sont absents.
49:29 Et ce débat sera animé par
49:31 Laurence Ferrari et par
49:33 Pierre De Villeneuve.
49:35 Il nous reste exactement 20 secondes.
49:37 C'est un plaisir, vraiment, d'être avec vous ce soir.
49:39 Je vais juste
49:41 rappeler
49:43 que
49:45 Denis est à la réalisation,
49:47 Ludovic Liebherr est à la vision, Guillaume Marceau,
49:49 Benjamin Naud, Julien Dorou, Thomas Songeon,
49:51 Ladislas Giscard d'Estaing,
49:53 Noemi Hardy. Bonne soirée,
49:55 à tous et à demain.
49:57 Merci.