• il y a 5 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, René Chiche et Joseph Thouvenel

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-05-03##

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News
Transcription
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04 Premier débat opposant Jordan Bardella, tête de liste RN à Valérie Ayé, tête de liste Renaissance.
00:09 Il y avait un côté vieille artiste de cabaret face à une jeune candidate de The Voice.
00:12 C'était pas un débat, c'était un naufrage, soyons sérieux, c'était un porte-avions face à une trottinette.
00:16 Ce sont des ansoratoires à Valérie Ayé qui est de toute façon effectivement moins bonne que celle de Jordan Bardella et c'était attendu.
00:22 Madame Ayé s'est pas démontée, Jordan Bardella a même parfois semblé un peu décontenancé, voire nerveux, agacé face à cette novice.
00:28 C'est plus équilibré sur le fond. Sur l'Ukraine c'était plutôt mieux pour Valérie Ayé, sur l'immigration c'était plutôt plus facile pour Jordan Bardella.
00:34 Eh bien on va vous demander votre avis, puisque t'as 38 jours du scrutin pour la première et le début de la campagne de Jordan Bardella et Valérie Ayé, tête de liste aux européennes.
00:44 Ils ont débattu hier sans s'épargner pendant plus de deux heures.
00:48 Ça a été long l'occasion de se confronter en tout cas sur leurs projets, un européiste et l'autre nationaliste.
00:53 Alors parlons vrai, est-ce que c'est le vrai duel des européennes Bardella et Ayé ?
00:58 Est-ce que le débat est un peu trop monopolisé par ces deux têtes de liste ?
01:02 Est-ce que vous verriez une autre liste, Raphaël Luxman ou une autre, capable de jouer dans les deux premières places ?
01:09 Dépasser par exemple Renaissance et à cette question, qui pour vous est le grand gagnant du débat Bardella et Ayé ?
01:15 Vous dites désormais Jordan Bardella à 96%. Vous voulez réagir encore et toujours ?
01:20 Aude, attend vos appels au 0826 300 300.
01:23 Alors on a envie de vous demander chacun à votre tour, de lequel des deux, que ce soit, on parle pas des idées, de lequel des deux Ayé est sorti du lot selon vous ?
01:34 Alors je trouve que sur le plan de la forme, Jordan Bardella a été bien meilleur.
01:39 Même si à partir de la moitié du débat, la seconde moitié du débat, Valérie Ayé a intégré les critiques qui étaient faites par des téléspectateurs,
01:53 a regardé enfin Jordan Bardella dans les yeux et a un petit peu progressé en ayant plus d'assurance.
02:02 Et puis sur les thèmes, Cécile, puisqu'on ne peut pas complètement les dissocier, j'ai été frappé que sur l'immigration, Jordan Bardella a dominé.
02:13 Sur l'Ukraine, c'était pas évident. Et au fond, psychologiquement, cette jeune Valérie Ayé, relativement jeune, est très estimable.
02:26 Ça veut dire qu'elle a cherché à être méchante, mais elle n'y arrive pas, profondément.
02:32 On n'y croit pas avec sa voix, qui est la voix d'une femme qui a du mal à être coriace, pugnace.
02:41 J'ai trouvé qu'il a dominé, mais qu'elle n'a pas été médiocre.
02:45 - René Fiches ? - Oui, alors, c'est vrai que Bardella a gagné, je dirais a gagné, mais pour moi, il n'a pas écrasé Valérie Ayé.
02:52 D'abord, c'était un match, au départ, pour moi, inégal, médiatiquement.
02:56 Vous avez Jordan Bardella, qui est une bête médiatique, qui a une aisance naturelle, qui est un professionnel des plateaux,
03:01 face à une élue technicienne, en plus de l'Europe, qui fait plutôt bien son boulot, d'ailleurs.
03:07 Donc, il y a quand même moins d'aisance que lui.
03:09 Mais, moi, au début, je l'ai trouvé pas bonne du tout, mais je trouve qu'au fil du débat, elle s'est améliorée,
03:15 elle a pris de l'épaisseur, elle a montré qu'elle maitrait les dossiers, comme on l'entendait dans les sonores tout à l'heure.
03:20 Elle a même parfois un petit peu déstabilisé Bardella, qui bien sûr l'a gagné sur la forme.
03:24 Mais, par exemple, elle a été nettement meilleure que la tête de liste 2019 Nathalie Loiseau,
03:29 où là, Bardella l'avait vraiment écrasée.
03:31 Et d'ailleurs, ça a été son ascension.
03:33 Mais pour une victoire à la Pyrus, ça n'a même pas 1%.
03:35 Oui, tout à fait, mais durant le débat, il avait vraiment été nettement meilleur.
03:39 Elle avait été cataphrophile.
03:41 Et dernière chose, je terminerai en ce qui me concerne pour l'instant,
03:44 je trouve qu'en plus, elle a peut-être séduit certains électeurs macronistes,
03:49 peut-être un peu hésitants, vous voyez, ou qui seraient peut-être tentés,
03:53 pourquoi pas par Glucksmann, voire même, dit-on certains, par Bellamy.
03:57 Elle a quand même montré qu'elle pouvait être une valeur montante.
04:00 Alors bien sûr, elle n'a peut-être pas encore la voix bien assurée, etc.
04:03 Mais moi, je trouve qu'il y a quelque chose en elle qui peut promettre pour l'avenir.
04:08 Joseph, est-ce qu'elle est courageuse ?
04:10 C'est exactement ce que lui a dit Bardella, et ça, c'est très intelligent,
04:15 de reconnaître des qualités à l'autre, ce qu'elle n'a pas fait.
04:18 Et souvent, dans les débats, l'adversaire, on considère qu'il n'a aucune qualité,
04:23 Bardella, effectivement, elle est courageuse, parce que c'est celle qui a accepté
04:28 d'être tête de liste en sachant qu'il y avait de grandes chances
04:30 qu'elle se fasse ramasser comme une crêpe, ce qui, dans les sondages, pour le moment...
04:34 Elle a accepté parce que personne ne voulait y aller.
04:36 Parce que tous les autres, courageusement, vont se cacher derrière en espérant être élus,
04:41 mais ils n'y vont pas.
04:43 Cela dit, c'est Jordan Bardella, pour moi, qui a gagné.
04:46 Alors, il est doué, mais effectivement, quand il faut assumer une mauvaise politique,
04:53 c'est très difficile.
04:55 Et à un moment donné, il y a eu tout un débat, elle n'ose même pas...
04:58 C'est sûr que quand c'est pas vous qui l'avez mis en place, c'est compliqué.
05:00 Bref, le mot d'immigration par rapport à l'insécurité.
05:03 Ou elle n'est pas, dans la réalité, enfermée dans la citadelle de Bruxelles,
05:07 ou alors elle n'ose pas dire les choses.
05:10 Et quand on se refuse d'avoir les choses, on a du mal à défendre de bonnes idées.
05:14 C'est pour moi aussi simple que ça.
05:16 Et puis, on voit qu'il y a 4% des élus qui disent qu'elle a gagné.
05:23 On peut saluer sa famille qui nous écoute.
05:25 - 0826-300-300, Simon est avec nous de Perpignan.
05:29 Bonsoir Simon, bonsoir.
05:31 - Oui, bonsoir Cécile, bonsoir Cécile Philippe.
05:34 Bon, mais moi je voulais rebondir à tout ce qui a été dit.
05:37 J'ai eu, je veux dire, le malheur d'écouter cet échange,
05:41 parce que ça a été interminable.
05:43 Bon, moi Valérie Hayé, je suis désolé, mais elle n'a aucun charisme.
05:48 Le courage, c'est pas du courage, c'est de l'ambition.
05:51 Elle a pris ça, elle a pris 7 balles au bon pour essayer de faire une carrière,
05:56 parce que c'est une techno.
05:57 Les éléments de langage, elle ne devait pas en sortir.
06:00 Donc on lui a imposé effectivement de suivre les directives du grand chef.
06:05 Donc voilà, elle est handicapée avec un bilan en plus du grand chef
06:09 qui est quand même plus que difficile à supporter.
06:12 Donc elle n'était pas quand même dans une situation très favorable.
06:15 Bon, après elle a surtout essayé de faire des sujets pour recoller le RN au Front National.
06:21 Bon, ça c'était une maladresse inouïe, en essayant de,
06:25 ou plutôt que de combattre sur les sujets,
06:27 et effectivement de mettre en avant ses connaissances,
06:30 puisque c'est une techno à 100%,
06:33 fille d'agriculteur, bon, il ne faut pas quand même qu'elle nous le prouve,
06:37 mais si c'est la réalité, la vie est oubliée,
06:39 comme beaucoup de choses quand on a changé de niveau social.
06:43 Donc voilà, tout ça a transpiré de cette personne qui a quand même plus,
06:47 bon, elle n'a pas vraiment de toute façon le charisme.
06:51 On le voit bien, elle essaie de faire un rapport...
06:54 - Après l'exercice, c'est très compliqué quand même...
06:58 - Ah non, mais je n'ai jamais dit que l'exercice était simple.
07:01 Quand on a, je veux dire, les prétentions justement
07:05 de s'atteler à ce genre d'exercice,
07:07 il faut s'y préparer, il faut savoir s'en aller à la capacité.
07:11 Nous, on ne nous demande pas de faire la même chose.
07:14 Bon, après, les prétentions c'est comme tout, il faut les assumer.
07:18 Et bon, je pense qu'elle est loin, loin, loin du compte.
07:21 Bon, après, de toute façon, c'est juste une vision de carrière politique.
07:25 Ce n'est pas quelqu'un qui est du tout intéressé.
07:27 Et puis son européisme à l'équivalent à celui du président de la République,
07:31 bon, on voit bien que pour l'instant, ce n'est pas la chose qui porte le plus.
07:35 Mais il ne fallait surtout pas contredire les dires du président de la République.
07:39 - Allez, ne vous bougez pas.
07:41 - On retourne au 0826 300 300 pour prendre Fabrice, notre vraie voix du jour.
07:45 On vous écoute Fabrice, ensuite on fait la synthèse avec les vraies voix sur Simon et vous.
07:49 - Une petite minute.
07:52 Donc, effectivement, sur la forme, il n'y a pas photo, Bardella, nettement plus fort.
07:55 Aïe, elle a découvert que c'était un débat et elle ne savait pas ce que c'était qu'un débat.
07:59 Ce ne sont pas des monologues, mais des échanges.
08:01 Donc, elle n'a pas compris.
08:02 Ensuite, elle nous a ressorti Poutine, ce sera à cause de Poutine,
08:05 les étoiles juives sur Paris, les punaises de Lille, le crétin d'Orient,
08:08 enfin, le chocotique depuis déjeuner.
08:10 Il a des déboligisations de Jean-Marie Le Pen.
08:12 Donc, il y a 62 ans que la guerre d'Algérie est finie.
08:14 Donc, il n'y avait pas beaucoup d'arguments.
08:16 Ce n'est pas suffisant d'être une femme et d'être fidèle à l'éthique de l'Europe.
08:19 On lui donne un blanc de sein.
08:20 Par contre, au niveau du bilan de Macron, parce que Aïe, c'est Macron,
08:24 c'est quand même 30 ans aujourd'hui d'Europe.
08:27 Macron, ça fait déjà un petit moment qu'il est plus que pro-européen
08:31 puisqu'il a peur que l'Europe ne meure mais qu'il quitte de la France.
08:34 Il n'a pas peur que la France disparaisse, il a peur que l'Europe disparaisse.
08:37 Par contre, on ne sait pas ce que Bardella veut vraiment.
08:40 Est-ce qu'il veut plus d'Europe, moins d'Europe, plus de France, moins de France ?
08:43 Le seul vrai débat qui devrait peut-être avoir lieu et qui pourrait être intéressant,
08:48 c'est quelqu'un qui veuille beaucoup plus de France,
08:50 comme le seul qui le veut c'est Asselineau aujourd'hui.
08:52 Il ne veut que de la France, il ne veut plus d'Europe,
08:54 comparé à un Bardella ou à un Aïe, des gens qui sont différents.
08:58 Parce qu'en réalité, Bardella et Aïe, in fine, ils seront d'accord sur tout pratiquement,
09:03 même si effectivement Bardella a remporté le match.
09:06 Mais il y aura plus d'Europe dans les deux catégories.
09:08 Donc, est-ce qu'on parle de l'Europe et du bilan des 30 ans d'Europe
09:11 ou est-ce qu'on parle de partis au pouvoir et de partis qui veulent prendre le pouvoir ?
09:16 On ferait bien de comparer des gens qui ne veulent plus du tout d'Europe.
09:19 - Fabrice, on va faire réagir les vrais voix.
09:20 Philippe Bilger sur Simon et Fabrice.
09:22 - Alors, sur Simon, je l'ai trouvé très sévère, tout même à l'égard de Valérie Aïe.
09:27 On ne peut pas dire que c'est une opportuniste, clairement.
09:30 Il ne l'a pas dit comme ça, Simon.
09:32 Mais qu'elle avait une ambition politique et que c'est pour ça.
09:36 - Ce qui n'est pas un gros mot, ambition, je l'ai dit avant.
09:38 - Non, non, mais je l'ai trouvé maladroit, mal à l'aise, mais encore une fois, estimable.
09:44 Et puis, certes, Asselineau, bon, on sait ce qu'il pense, ce qu'il ne veut pas.
09:50 Mais là où je ne rejoins pas notre second auditeur,
09:54 il y a des différences très nettes entre Bardella et Valérie Aïe.
09:59 Bardella veut l'Europe, mais une toute autre Europe que l'Europe macroniste.
10:06 - Joseph Touvenel.
10:07 - Oui, moi je suis d'accord avec Simon sur l'ambition,
10:09 parce qu'on ne va pas là sans ambition.
10:12 Alors, ce n'est pas forcément un gros mot.
10:14 Encore faut-il avoir conscience si on a les moyens de son ambition.
10:16 C'est quand même elle qui est présidente du plus gros groupe parlementaire au niveau européen.
10:23 C'est quand même une ambitieuse, parce que les places, elles ont été chères.
10:26 - Elle a toujours travaillé pour l'Europe.
10:28 - Mais ce qui est étonnant dans ces cas-là,
10:30 quand je suis la numéro un du groupe principal du Parlement,
10:34 que je ne sois pas meilleur sur les sujets techniques européens.
10:37 Ça, ça m'a surpris.
10:39 Ce que dit Fabrice, il met le doigt sur quelque chose.
10:41 Je ne suis pas entièrement d'accord avec lui,
10:43 mais quand on parle d'Europe, et j'aimerais bien que nos politiques répondent à cette question,
10:46 pouvez-vous définir l'Europe ?
10:48 Moi, je suis un européen, d'abord parce que je suis un européen de naissance.
10:52 Mais je ne confonds pas l'Europe et Bruxelles.
10:55 Et donc, que met-on derrière l'Europe ?
10:57 L'Europe, c'est ce que disait le général de Gaulle,
11:00 je me mets à sauter comme un cabri sur ma chaise,
11:02 ça ne veut strictement rien dire.
11:03 Quelles sont les valeurs qu'on veut porter à l'Europe ?
11:06 Et le grand débat, là, c'est entre une France souveraine,
11:10 avec des accords avec d'autres pays souverains,
11:12 ou la France disparaît et devient une région d'une Europe souveraine,
11:17 qui va dans la mondialisation,
11:19 parce qu'en plus, cette Europe-là, elle n'est pas du tout souveraine,
11:21 elle est aux mains de la mondialisation.
11:23 Allez, on va vous faire réagir, quand même, René.
11:26 Oui, juste rapidement, pour revenir à l'ambition de Valérie Haillet,
11:29 moi, je trouve que c'est une vertu d'avoir de l'ambition politique,
11:31 et c'est bien qu'une femme essaye de se lancer vraiment à la tête,
11:35 comme ça, d'élection, je trouve que c'est son honneur,
11:37 et moi, encore une fois, je trouve qu'elle n'a pas été si mauvaise que ça.
11:39 Maintenant, pour revenir à Bardella,
11:42 rapidement, outre son abattage médiatique,
11:45 moi, je n'ai pas vu non plus, sur le fond,
11:47 un véritable discours avec des idées fortes sur l'Europe.
11:51 Excusez-moi, il a dit des choses que répètent à la longueur d'année l'ERN.
11:55 Le problème de ces débats, c'est que l'un attaque l'autre, attaque l'autre.
11:58 Il n'y a pas eu d'idée, exactement.
12:00 C'est un problème qui est compliqué.
12:01 Allez, on revient sur un échange sur la sécurité, la délinquance et l'immigration.
12:05 Vous faites un lien entre immigration et délinquance.
12:07 Bien sûr.
12:08 Alors, ça peut arriver, mais moi, je n'essentialise pas les migrants.
12:13 Je ne considère pas que, par principe, un migrant est un délinquant.
12:17 Madame, vous êtes en train de nous expliquer
12:19 qu'on va limiter les attaques au couteau dont sont victimes tous les jours
12:23 plusieurs centaines de nos concitoyens.
12:25 Je le rappelle, 120 attaques au couteau par jour,
12:27 en dédoublant les classes dans les écoles.
12:29 Je vous écoute. Continuez.
12:31 Non, mais je vous pose...
12:33 Non, je vous réponds.
12:34 J'ai l'impression que il y a un éléphant dans le salon
12:38 et que vous êtes la seule à ne pas le voir.
12:40 Vous me dites que je fais le lien entre l'immigration et la délinquance.
12:43 Oui, madame.
12:44 Fille big vire.
12:45 Mais là, je l'ai trouvée bien meilleure,
12:48 parce qu'elle était gênée par la vision de l'Europe et de la France
12:54 telle qu'Emmanuel Macron la diffuse.
12:57 À chaque fois, là, il a dominé, je dirais, sur l'immigration.
13:02 Très largement, parce qu'elle est obligée d'assumer une politique,
13:07 comme le disait Joseph tout à l'heure,
13:09 qui ne brille pas par l'autoritaire hégalienne.
13:12 Mais quand on entend ça, est-ce que ça ne prouve pas que ça, c'est un enjeu français,
13:15 l'immigration et l'insécurité,
13:17 et que là, vu le bilan de Macron, il joue sur du velours ?
13:20 Joseph Touvenel ou Rodi Chich ?
13:22 Non, c'est un enjeu, mais ce n'est pas que c'est un enjeu,
13:26 c'est mon opinion, c'est quand même le fond de commerce du RN.
13:31 Donc là, le sonore qu'on vient d'entendre,
13:34 pour lui, c'était une partie de plaisir de lui répondre,
13:38 parce qu'il prend un peu des exemples d'agression par des immigrés.
13:43 Et moi, je trouve qu'elle a raison, pourtant je ne suis pas du tout pro-immigration à fond,
13:50 mais je trouve qu'elle a raison, parce que je trouve que le défaut pour moi du RN,
13:54 c'est quand même de généraliser des sensibilités.
13:57 On sait qu'il y a des immigrés qui commettent des agressions, on le sait,
14:00 mais il n'y a pas que des immigrés, il y a aussi des français.
14:03 Effectivement, on met en valeur, il y a actuellement aussi, c'est vrai,
14:06 une petite musique médiatique qui met quand même plus en premier lieu
14:10 les agressions d'immigrés.
14:13 Oui, d'abord, la question que Jaron Bardella lui posait,
14:18 c'est parce qu'avant, ce qu'on n'a pas entendu,
14:20 c'est que sur ce sujet de l'insécurité,
14:22 elle a répondu "l'ouverture et le dédoublement des classes".
14:25 C'est à côté du sujet.
14:27 Après, il y a un problème d'immigration qui est un problème européen,
14:31 il s'agit, si on se promène en Europe, on voit au Portugal, en Espagne, en Italie,
14:36 en Allemagne, etc., un peu moins dans l'Europe de l'Est,
14:40 des gens qui sont d'origine immigrée, notamment d'Afrique,
14:44 qui sont à vivre à même le trottoir,
14:47 donc ils ne font pas par plaisir, mais ça montre qu'il y a une vague migratoire,
14:50 dont on ne sait pas quoi faire, et eux-mêmes ne savent pas quoi faire,
14:54 et quand j'ai des jeunes hommes qui sont à ne rien faire,
14:58 et dans des proportions importantes, ça donne de l'insécurité.
15:02 Petite phrase de Valérie Ayé,
15:05 "vous ne me laissez pas parler parce que je suis une femme",
15:08 ce qui a choqué pas mal de gens.
15:10 Est-ce que cette phrase, qui a été répétée à plusieurs reprises,
15:14 est-ce qu'elle a vraiment sa place dans ce débat ?
15:16 Elle était totalement contrepointive.
15:18 Bien sûr, elle était ridicule, d'ailleurs elle lui a été reprochée,
15:22 et lorsqu'elle a en revanche appréhendé des critères techniques,
15:26 elle a regardé Jordan Bardet dans les yeux, alors qu'elle ne le faisait pas.
15:31 Vous avez raison, Cécile, c'est une frappe grotesque.
15:34 Moi, en tant que femme, j'ai été choquée, je vous le dis tout de suite,
15:36 parce que je ne voyais pas ce que ça faisait.
15:38 Absolument, je trouvais ça aussi ridicule,
15:40 mais moi j'ai même l'impression que c'était une phrase qu'on lui a écrite.
15:42 Ça se sentait qu'on lui a dit "à un moment donné, si Bardet là t'interromps..."
15:46 Un communicant peut avoir une idée aussi...
15:48 Les communicants parfois ont des idées tellement farfelues...
15:50 Mais moi, ça se sentait, ce genre de phrase,
15:52 elle les a dit sur quoi on lui a écrit, ça se sent, ça se sent...
15:56 D'ailleurs, beaucoup de phrases, elle les a sorties...
15:58 Absolument, tout à fait, ça se sentait, ça se sent,
16:00 c'est pas quelque chose de naturel.
16:02 D'ailleurs, c'était un peu son défaut durant ce débat, surtout au début,
16:04 après, ça s'est amélioré, mais au début, on voyait qu'elle disait des choses
16:08 que lui avaient écrites, à mon avis, ces fameux spin-docteurs en communication.
16:12 - On reste 40 secondes. Joseph, est-ce que finalement,
16:14 on a retenu des choses de ce débat ?
16:17 - Oui, on a retenu que Bardet, là, avait quand même...
16:21 S'il a des ambitions politiques, il en a la stature.
16:24 On a retenu aussi, à mon sens, qu'il y avait quand même deux visions européennes
16:29 qui sont portées par ces deux candidats, mais pas seulement.
16:32 Et c'est ça qui va être intéressant après,
16:34 c'est de voir, au niveau du Parlement européen,
16:37 quelles sont les grandes masses qui vont se dégager.
16:39 Est-ce qu'on va avoir la masse Valérie Ayé qui va l'emporter,
16:43 parce qu'aujourd'hui, c'est eux qui ont la majorité,
16:46 avec des alliances avec les Verts, avec les socialistes,
16:49 ou est-ce que ce sont d'autres qui vont nous faire une majorité,
16:51 ce qui changera la politique européenne ?
16:53 - En tout cas, il n'y aura pas forcément, Philippe,
16:55 de basculement de certains qui étaient à droite ou à gauche.
16:58 - Alors, il sera intéressant de voir si un petit referment,
17:01 rapprochement ou un éloignement...
17:03 - Alors, aujourd'hui, plus un demi-point pour Jordan Bardella
17:06 et pas de perte pour Valérie Ayé.
17:08 - Tout de suite, on va découvrir deux conceptions du "Qui c'est qui, qui l'a dit"
17:11 la conception honnête, avec René Chiche et Josette Poulet,
17:14 et la conception malhonnête, avec Philippe Dillegère
17:17 et évidemment, sa complice, Cécile de Ménibus.
17:20 - Ah non, mais vous êtes offensant !
17:22 - C'est incroyable !
17:24 - Il y a écrit "parlons vrai" !
17:25 - C'est incroyable, c'est fou ce que vous dites quand même !
17:27 - Ah bon ?
17:28 - Ah bah oui, c'est fou, parce que vous vous baladez...
17:30 Bon allez, je n'ai même pas de mots.
17:32 Allez, dans un instant, le "Qui c'est qui, qui l'a dit", à tout de suite !

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