• il y a 7 mois
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Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce vendredi 10 mai, c’est Patrice Laffont.
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Transcription
00:00Merci beaucoup d'être avec nous pour la suite de Culture Média, dans un instant nous recevrons
00:09l'humoriste Nawel Madani mais on est encore quelques minutes avec Patrice Laffont et on va
00:13dresser votre portrait sonore, des petits sons qui nous rappelleront quelques grands moments de
00:18votre carrière, voici le premier. En 1964, vous jouez le rôle d'un playboy dans le gendarme de
00:30Saint-Tropez avec Louis de Funès, de Funès dont vous ne gardez pas un super souvenir d'ailleurs,
00:35vous dites qu'il n'était pas très aimable sur le tournage. Il n'était pas très aimable avec nous
00:39mais il faut dire que nous on était tellement, pardonnez-moi l'expression, déconneurs et qu'on
00:43était là pour être en vacances, lui était là pour bosser donc je peux très bien comprendre qu'il
00:48ne nous ait pas apprécié. Vous faisiez la fête tous les soirs ? Et même tous les matins. Et vous
00:56bronziez alors que vous n'aviez pas le droit de bronzer ? Bah oui parce qu'à l'époque si on
00:59était bronzés ça donnait une couleur très particulière sur les liquides de l'époque et
01:04on était bronzés noirs au bout de deux jours ce qui nous a valu des... on a cassé deux voitures,
01:09ça a été un peu dur pour la production. Embaucher Patrice Laffont qui se disait à
01:13l'époque. Non je suis sérieux. C'est aussi sur ce tournage que vous avez rencontré Michel Sardou
01:18parce qu'il était figurant c'est ça ? Absolument, je ne l'ai pas rencontré là mais il était
01:21figurant. Et alors vous avez écrit ensuite les textes de ses premières chansons comme celle-ci
01:26par exemple. On ne reconnaît pas Michel Sardou ? Non.
01:38Sardou qui est venu au même cours de théâtre que vous. Et moi je ne me reconnais pas non plus moi-même.
01:42Et vous avez écrit des chansons avec Michel Fugain aussi qui a composé ses chansons,
01:49peut-être pas celle-ci d'ailleurs je crois pas. Non c'est Jacques Rameau. Mais je crois que vous
01:55êtes plus très proche de Sardou aujourd'hui. Plus vraiment non, mais il y a très longtemps. Il y a
01:59très longtemps que vous n'êtes plus proche. Et alors le producteur Armand Jameau vous fait faire
02:03vos débuts à la télévision. C'était en mai 70 on l'a dit avec Aujourd'hui Madame. Et puis vous
02:09allez concevoir votre propre émission pour la jeunesse. C'était le mercredi après-midi.
02:14Daniel Balavoine. Une émission qui s'intéressait à des sujets de société qui
02:35pouvaient toucher les jeunes. C'était ça le principe ? Absolument c'était un mélange de
02:38variétés, de politiques, de sociétés. Je suis très fier d'avoir créé cette émission parce qu'il
02:45n'existait pas du tout à l'époque comme celle que j'ai faite après qui s'appelait Mifugues
02:48mes raisons. Mifugues mes raisons qui était en prime. Vous avez arrêté 1 sur 5 pour faire cette
02:53version en prime time. Et puis il y aura en parallèle Les années des chiffres et des lettres
02:58dont on a parlé. Et puis une très belle aventure cette fois hors des studios. Vous êtes en route
03:03pour le Fort Boyard. Colossal vaisseau de pierre, ancré pour l'éternité au large de la Rochelle.
03:09Cette équipe de six candidats va y vivre une aventure étonnante. On dirait Temps X. Le premier
03:17générique de ce qui s'appelait à l'époque les clés de Fort Boyard. Absolument, première année.
03:21Qui était assez différente quand même de l'émission d'aujourd'hui. Pourquoi ? Complètement
03:26différente. Mais bon, chaque époque. Mon époque était une époque plus mystérieuse. C'était un jeu
03:33de rôle. Maintenant c'est devenu, il y a juste raison parce qu'il faut toucher les publics,
03:37les bons publics. C'est devenu un jeu vidéo tel que les mots me les aiment. Déjà vous c'était
03:43des anonymes. C'était pendant un moment que j'étais anonyme. Après j'ai eu des vedettes qui ne voulaient
03:49pas être décoiffées. Ils voulaient être pris sur un bon profil. Mais les anonymes c'était
03:56différent. On sent que vous deviez avoir beaucoup de patience avec eux. Un petit peu oui. Et l'ambiance
04:02était assez différente parce que toutes les cellules étaient dans le même esprit. Maintenant
04:06il y a un décor par cellule. C'est vrai que ça n'a rien à voir. Vous avez été remplacé par Jean-Pierre
04:11Castaldi en 2000. Qu'est-ce qui s'est passé ? Vous vous êtes engueulé avec la prod, vous en aviez
04:15marre ? Non, un jour sur le bateau de retour, parce qu'on m'avait une longue demi-heure avant de
04:21toucher terre. J'ai dit à Marie-France Boyard, formidable productrice que je salue, j'en profite
04:25d'ailleurs, qui m'a donné cette chance. J'ai dit écoute j'arrête. Elle m'a dit mais c'est quoi ? Même chose
04:30avec Armand. Mais oui, à chaque fois c'est vous qui décidez. Je décide parce qu'au bout d'un moment j'ai
04:34fait le tour. C'est le cas de le dire du fort et je leur ai dit je vais me répéter sans arrêt, j'arrête.
04:39Elle m'a dit mais c'est pas vrai. J'ai dit si c'est vrai et j'ai arrêté. Et vous regardez encore de temps
04:43en temps Fort Boyard ? Oui de temps en temps parce que c'est mon pote Olivier Mine qui présente et que
04:48j'adore ce qu'il fait. J'attends un oeil chaque année pour voir un peu comment ça évolue. Mais je ne
04:52regarde pas de façon régulière. Allez un dernier extrait, écoutez ça.
04:56C'est cultissime. Vous savez qu'en entendant le générique, j'ai l'odeur du repas qu'on était en
05:07train de préparer pendant Pyramid. Ça c'était tous les midis sur Antenne 2 et puis sur France 2,
05:13ce jeu absolument culte Pyramid avec Pépita, Mironthon, Barjabulle. C'est vrai qu'on regardait ça tous
05:19les midis. Moi aussi j'adorais ce jeu. C'est le jeu que j'ai préféré présenter. C'était pas si
05:24compliqué que ça. C'était un peu compliqué mais bon moi j'étais joueur dans l'âme et je jouais
05:31plus que je me présentais donc ce qui me valait de temps en temps quelques inconvénients parce
05:36que quand la caméra revenait sur moi je ne savais plus d'où j'en étais parce que je me disais mais
05:39pourquoi il n'a pas dit ça ? Et le problème c'est qu'après j'ai été convoqué une fois chez Sabatier
05:46qui en a fait une formule à lui, je pensais que j'allais tout casser et j'ai été nullissime.
05:52Parce que je cherchais des trucs trop compliqués. Tout le monde n'est pas Laurent Bromède ou
05:58Marie-Ange Nardi. Et puis les magasins JTEM aussi. Et d'ailleurs on est en pleine nostalgie avec le
06:07retour de marques fortes comme le Juste Prix, le Maillon Faible. Est-ce que vous pensez que
06:11Pyramid pourrait revenir ? Oui j'en suis persuadé. Enfin je ne sais pas si ça reviendra. La mécanique
06:15est forte quand même. Le vrai Pyramid, pas ceux qu'ils ont démarqué après. Le Pyramid que j'ai
06:21fait, parce que moi qui l'ai fait je ne l'ai pas inventé, c'était un mélange d'une émission
06:24américaine et une émission anglaise. Jacques Pasky en était le producteur. Le vrai Pyramid qui
06:29était bien fait. Avec les briques. Avec les briques tout ça, ça marcherait encore très bien.
06:33Mais alors au final après tous ces succès, Patrice Laffont. Et Geoffrey Pépitin bien entendu.
06:39Vous dites que la télé a montré un homme qui n'est pas vous. Je vous ai vu dire ça dans une
06:46interview. La télé a donné une fausse image de vous, vous pensez ? Je ne sais pas. De toute façon
06:52je n'ai jamais tenu à mon image. Pardonnez-moi l'expression, j'étais un énorme branleur.
06:56Dilettante. Dilettante. Et je pense que si j'avais été plus travailleur et plus accrocheur,
07:02j'aurais fait une autre carrière que celle que j'ai faite. Et alors quelle carrière ? Donc je me
07:05satisfais. J'aurais aimé faire de l'interview comme vous, présenter un talk show. Parce que je
07:10pense que je suis assez doué dans ce domaine. Enfin bref. Et voilà. Mais quand on est dans le
07:16jeu, comme on fait souvent en France, quand on n'est pas trop mauvais dans un truc, on vous laisse
07:19là. On ne cherche pas à gratter. Et vous avez eu l'impression de vous laisser entraîner là-dedans ?
07:23Je suis un énorme paresseux. Moi, 4 jours par mois de travail, ça me suffisait entièrement.
07:28Alors du temps, j'étais hyper content de faire ce que j'avais à faire. Et est-ce que vous auriez
07:31d'avantage voulu faire l'acteur aussi ? Parce que vous aviez commencé.
07:34Ça, c'était mon très grand regret. Mais j'ai abandonné le pyramide. J'ai abandonné l'acting,
07:40comme ils disent. Parce que je savais que la télé allait me rapporter plus. J'avais un enfant,
07:45une femme. Je les ferais pour une question de fric. Mais j'ai continué de toute façon. Et
07:50maintenant, depuis que je ne suis plus du tout à l'antenne comme ça, je fais l'acteur tout le
07:54temps. Je veux dire, je joue pratiquement tous les 200 en tournée. Ça va être le cas bientôt.
07:57Voilà. C'est ça la bonne nouvelle. À l'automne, vous allez jouer dans une nouvelle pièce avec
08:01votre ami Olivier Mille, justement. Ce sera quoi cette pièce ? Vous voulez nous en dire un mot ?
08:05C'est une pièce de boulevard. Le mari, l'amant et la femme sont traités d'une façon assez
08:10particulière qui s'appelle « Je t'aime et je t'aurai ». Et dans laquelle je suis un bon
08:16cocu, mais vraiment, tous les cinq côtés. Mais j'aime ça parce que, comme je n'ai jamais été,
08:21on m'en finit par voir. On viendra vous voir sur scène. Merci beaucoup. Pardonnez-moi,
08:26j'ai la branche sur le doigt. Au moment où il dit cocu, il tousse. Merci Patrice Laffort d'être
08:32venu ce matin. C'était un bonheur de vous recevoir.