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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Mardi 14 mai 2024, Morandini Live numéro 1437, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:09A la une, des maisons ont été brûlées, des gendarmes ont été la cible de tir, des armes lourdes ont été utilisées,
00:00:16des supermarchés ont été brûlés, des voitures ont été incendiées.
00:00:20C'est le chaos depuis 48 heures en Nouvelle-Calédonie avant le vote d'une réforme constitutionnelle.
00:00:26Les indépendantistes sont en train de semer la terreur, les habitants parlent de guerre civile dans les rues.
00:00:32La situation semble hors de contrôle et désormais la crainte, c'est que l'on assiste à des tirs sur des forces de l'ordre.
00:00:38Au moins une cinquantaine de gendarmes et de policiers ont été blessés, le GIGN est envoyé sur place en renfort.
00:00:45Écoutez Gérald Darmanin qui s'est exprimé il y a quelques instants seulement et qui a fait un nouveau bilan.
00:00:50Je veux dire qu'au moment où le Parlement discute, puisque nous reprenons les discussions tout à l'heure,
00:00:55je veux condamner de façon extrêmement forte les violences qui touchent nos concitoyens calédoniens,
00:01:01des émeutes commises par des délinquants, il n'y a pas d'autre mot, parfois par des criminels, de ce que nous en constatons,
00:01:06et le courage des policiers et des gendarmes et notamment je voudrais penser aux gendarmes et à leurs familles
00:01:10dans les brigades territoriales notamment au-delà de Nouméa puisque je constate qu'il y a eu 54 policiers et gendarmes blessés,
00:01:18dont certains gravement, des familles de gendarmes qui ont été évacués, des volontés de mettre le feu, de tirer à balle réelle
00:01:25sur ces familles ou sur ces gendarmes et je veux dire que j'ai donné des consignes extrêmement fermes d'interpellation,
00:01:3282 interpellations ont eu lieu les deux derniers jours, j'ai décidé l'envoi de 4 escadrons de gendarmes remobiles supplémentaires,
00:01:38ils partent ce matin pour Nouméa.
00:01:41Voilà et vous l'avez entendu, le bilan est très lourd, plus de 50 policiers et gendarmes ont été blessés,
00:01:46nous allons y revenir bien évidemment dans cette émission.
00:01:50Des élus, des policiers, des fonctionnaires achetés par des dealers pour avoir la paix dans leur quartier,
00:01:54le phénomène est en forte augmentation, on évoque par exemple des sommes de 20 à 30 000 euros qui seraient proposées à des policiers
00:02:01pour venir moins souvent dans certains quartiers, les policiers refusent bien sûr mais certains cèdent à la tentation.
00:02:07Le 11 avril dernier par exemple, la police des polices a perquisitionné à Marseille la brigade des stupéfiants pour des soupçons de corruption
00:02:15et les exemples se multiplient, France 2 hier soir.
00:02:19À Rennes, un vaste coup de filet dans les milieux de la drogue tourne au fiasco, la cité est déserte, les trafiquants avaient été prévenus.
00:02:27À Rouen, un policier condamné pour service rendu aux dealers, même chose à Orly,
00:02:32ou chez les fonctionnaires du port du Havre, l'un des points d'entrée de la drogue.
00:02:37Voilà, ils nous en reparleront dès le début de cette émission.
00:02:40La loi sur drogue et règlement de comptes donc et justement les équipes de CNews sont retournées à Sevran après les deux fusillades de la semaine dernière
00:02:47et vous allez voir que nos équipes ont été prises à partie et chassées dès leur arrivée dans le quartier.
00:02:52Dans ce quartier des Beaudotte à Sevran, plus d'une semaine après le week-end meurtrier marqué par deux fusillades successives,
00:02:59nos journalistes ont pu constater sur place que la tension n'est toujours pas retombée.
00:03:04On pose des questions et on demande juste...
00:03:06Barrez-vous, barrez-vous.
00:03:07Ok, mais juste pour ça.
00:03:08Ok, ok, ok, ok.
00:03:11Voilà, et vous verrez le reportage en intégralité dans cette émission.
00:03:14Cette frayeur hier à Paris quand des milliers de portables se sont mises à sonner en même temps,
00:03:18même quand on était en mode silencieux d'ailleurs,
00:03:20un son terrorisant, un message évoquant une alerte extrêmement grave du ministère de l'Intérieur.
00:03:25C'était en fait une simple promo pour les QR codes pendant les Jeux Olympiques.
00:03:29Regardez ce que ça a donné hier en direct sur CNews.
00:03:32Christine Kelly est à l'antenne et soudain l'alerte retentit sur le plateau.
00:03:37Pour les femmes et pas pour les hommes.
00:03:39Personne n'a décidé ça, c'était donné.
00:03:41Comment...
00:03:42Comment refus...
00:03:43Non mais...
00:03:44Nous l'avons tous en même temps, j'y suis pour rien.
00:03:48C'est le ministre de l'Intérieur qui fait un test, je pense.
00:03:52Nous sommes en direct, hein.
00:03:55Tout va bien, tous les iPhones sonnent.
00:03:56Le message du ministère de l'Intérieur concernant le périmètre de sécurité des Jeux Olympiques.
00:04:00Nous sommes dans le périmètre de sécurité, nous ne nous avions pas laissé en dernière.
00:04:04Excusez-nous, nous sommes en direct, c'est un test.
00:04:08On va éteindre les portables, c'est un test.
00:04:09En tout cas, ça marche très bien, ça m'a fait très peur.
00:04:11Ah mais c'est pour commander son fameux QR code,
00:04:14celui que nous avions pas la semaine dernière.
00:04:16Franchement, nous sommes en direct.
00:04:19Que d'émotions, que d'émotions.
00:04:21Poursuivons, merci au ministère de l'Intérieur.
00:04:24Le direct tout de suite, Gabriel Attal qui parle de la Nouvelle-Calédonie.
00:04:35Alors, visiblement, on a un petit problème de son
00:04:39et de toute façon, il est en train d'écouter une question.
00:04:41Est-ce qu'on peut rétablir le son concernant Gabriel Attal
00:04:45qui est en train de parler ?
00:04:46On le récupérera tout à l'heure.
00:04:49Cité de l'opposition, je pense que la situation est très tendue.
00:04:54Je pense qu'il y a la peine pour chacune et chacun à se hisser
00:04:57au niveau de la tension de cette situation,
00:05:00évidemment pour appeler collectivement à l'ordre, au calme
00:05:04et à la sérénité.
00:05:05Premier point.
00:05:06Le deuxième point, c'est que nous n'avons jamais perdu le fil du dialogue.
00:05:09Gérald Darmanin, qui porte ce dossier depuis plusieurs années maintenant,
00:05:12a toujours été dans le dialogue.
00:05:15Et je rappelle que le président de la République l'a dit,
00:05:19il a proposé à l'ensemble des parties prenantes,
00:05:21l'ensemble des acteurs locaux, une rencontre à l'issue du travail
00:05:24parlementaire et de l'examen du texte qui est aujourd'hui soumis
00:05:27à l'Assemblée nationale.
00:05:29Je me demandais, est-ce qu'il faut finalement arrêter l'examen de ce texte ?
00:05:34Moi, je crois, je le disais à l'instant au dialogue,
00:05:36je crois aussi à la force de nos institutions.
00:05:38Évidemment, il faut que nos institutions puissent continuer
00:05:41à travailler, à légiférer.
00:05:43C'est leur rôle.
00:05:45Notamment sur un texte qui, je le disais il y a un instant,
00:05:49a fait l'objet d'un processus démocratique.
00:05:53Le dialogue se poursuivra à l'issue de l'examen parlementaire.
00:05:56Le président de la République l'a proposé aux acteurs
00:05:59calédoniens.
00:06:00Évidemment, je prendrai ma part en tant que chef du gouvernement
00:06:03à ces discussions.
00:06:04Je vous permets de revenir juste sur le tunnel.
00:06:09On parlait tout à l'heure des voies d'accès.
00:06:11Gabrielle Attal, en direct sur CNews.
00:06:16Gabrielle Attal qui est sur le chantier Lyon-Turin
00:06:18et qui réagissait à la situation en Nouvelle-Calédonie
00:06:22sur laquelle nous aussi nous allons revenir dans un instant.
00:06:26Nous allons parler maintenant des chiffres impressionnants.
00:06:29Ce sont ceux révélés hier concernant les saisies de douanes en 2023,
00:06:34que ce soit de la drogue, des médicaments ou de la contrefaçon.
00:06:36Vous allez voir que les douanes françaises ont été très efficaces en 2023.
00:06:42140 tonnes de stupéfiants, c'est ce qu'ont saisi les douaniers français
00:06:46l'année dernière sur le territoire national et à l'étranger.
00:06:49Un montant très élevé, même s'il est légèrement en deçà
00:06:52des 157 tonnes record interceptées en 2022.
00:06:56Sur ces 140 tonnes de stupéfiants,
00:06:5892 tonnes ont été saisies sur le sol français
00:07:01pour une valeur estimée sur le marché illicite à plus de 855 millions d'euros,
00:07:05principalement du cannabis, mais aussi de la cocaïne et de l'héroïne.
00:07:09Les saisies d'amphétamines, d'ecstasies de psychotropes
00:07:12et de médicaments comme la prégabaline
00:07:14ont également explosé l'année dernière sur le territoire national.
00:07:17À l'étranger, grâce à l'aide du renseignement douanier français,
00:07:2040 tonnes de cocaïne ont été saisies par des services étrangers
00:07:23au plus près des lieux de production.
00:07:25Côté contrefaçon, c'est du jamais vu.
00:07:2820 millions d'articles contrefaits ont été saisis
00:07:30contre 11 millions en 2022 et 9 millions en 2021.
00:07:35En Gironde, cette décision du maire de Libourne,
00:07:37il a décidé d'afficher ce qui pollue la ville avec des dépôts sauvages.
00:07:40Il y a déjà une amende de plus de 1000 euros, mais ça ne suffit pas.
00:07:44Alors le pollueur est affiché avec une vidéo par mois.
00:07:46Et visiblement, ça marche.
00:07:49Il est le gagnant du mois affiché sur la page Facebook de la mairie de Libourne.
00:07:52Un gagnant qui se serait sûrement bien passé de cette annonce,
00:07:56car la mairie a décidé de mettre en avant ce qui pollue la commune.
00:07:59Ramasser les encombrants, les dépôts d'ordures à des endroits inadaptés,
00:08:07ça coûte des centaines de milliers d'euros par an.
00:08:10Parce qu'il faut les ramasser, il faut les amener dans une déchetterie
00:08:13qui nous facture la plupart du temps l'enfouissement.
00:08:17Donc c'est une incivilité qui coûte très cher.
00:08:20Et l'impôt ne doit pas servir à ça.
00:08:22Il faut qu'on aille vers le pollueur payeur.
00:08:26Une amende de 1300 euros qui peut être dissuasive.
00:08:28Certains habitants en doutent et reconnaissent
00:08:31que l'initiative de la mairie d'afficher le pollueur est une bonne idée.
00:08:35Les violences contre les animaux domestiques ont augmenté de 16% l'année dernière.
00:08:39Le chiffre est plus qu'inquiétant.
00:08:41Et certains veulent même faire souffrir les animaux.
00:08:43Exemple, cet homme qui a fourré des saucisses avec des clous
00:08:46pour tuer des chiens dans d'atroces souffrances.
00:08:48TF1 hier soir.
00:08:50Sur ces images de vidéosurveillance d'une maison,
00:08:53on aperçoit un homme, voisin des propriétaires,
00:08:56jeter de la nourriture aux chiens.
00:08:58Ce sont des saucisses fourrées avec des vis de bricolage.
00:09:02Le téquel et le braque seront sauvés in extremis par le vétérinaire
00:09:07avec plusieurs dizaines de vis dans l'estomac.
00:09:10Voilà et cet homme a été interpellé
00:09:12et n'a été condamné qu'à trois mois de prison avec sursis.
00:09:15À Paris, un radar est en train de devenir la bête noire des autorités
00:09:18sur ligne droite dans le douzième arrondissement.
00:09:21La vitesse est désormais limitée à 30 km heure
00:09:23et le radar s'en donne à cœur joie.
00:09:25Regardez les chiffres révélés hier soir par France 3.
00:09:29Le nombre de PV n'a cessé de bondir depuis 2021,
00:09:32passant de 921 à plus de 8000 en un mois,
00:09:35juste après l'abaissement à 30 km heure.
00:09:38Le radar enregistre même un pic à plus de 10 000 flashs
00:09:41pour le mois d'août 2022.
00:09:43Allez, tout de suite l'étape et les flops d'audience d'hier soir,
00:09:45c'est avec Mister Audience.
00:09:46Yes Kevin, va-t'en !
00:09:50Hier soir, on accèsse peu de monde devant le petit écran
00:09:52et la situation est restée très compliquée pour Nagui,
00:09:55qui se retrouve encore battu d'une courte tête par le feuilleton de TF1.
00:09:58Demain nous appartient autour des 2 millions et demi.
00:10:01Le 19 avril de France 3 est à la troisième place.
00:10:03Sur M6, la meilleure boulangerie de France affiche une petite baisse d'audience
00:10:06à 1 million 2 devant cette avoue sur France 5
00:10:09qui ne passe même pas la barre du million.
00:10:13Du côté des talk shows quotidiens sur TMC,
00:10:15Tante ATO a 2 millions 4,
00:10:16Touche pas mon poste sur C8 et donne sa moyenne haute à 2 millions.
00:10:19Coup de mou pour jeux citoyens sur France 3
00:10:21et c'était vous la suite sur France 5.
00:10:25En prime time, TF1 est arrivé en tête avec sa série La Recrue
00:10:28en rassemblant 3 millions 300 milles téléspectateurs.
00:10:31Un score correct mais sans plus.
00:10:33France 2 arrive sur la deuxième marge du podium
00:10:35avec Meurtre au Paradis qui fait presque 500 milles de moins.
00:10:38Sur M6, Mario premier regard est en légère hausse
00:10:40par rapport à la semaine dernière.
00:10:42Pour France 3, c'est un énorme flop
00:10:44avec moins de 700 milles téléspectateurs
00:10:46devant les faux british.
00:10:47La chaîne est non seulement battue par la série documentaire
00:10:49La 25ème heure diffusée sur Arte
00:10:51mais aussi par France 5 et C8.
00:10:53Mister Audience vous dit à demain.
00:10:55Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner
00:10:57en direct jusqu'à midi.
00:10:58Alexandre Arnicolic, bonjour.
00:10:59Merci d'être avec nous.
00:11:00Vous êtes président du groupe RN au Conseil Régional
00:11:02Centre Val-de-Loire.
00:11:03Gilles Platré, bonjour.
00:11:04Bonjour.
00:11:05Maire à Les Républicains de Chalons-sur-Saône.
00:11:07Florence Rouas, bonjour.
00:11:08Bonjour.
00:11:09Avocate, pénaliste et puis Gamal Abina, bonjour.
00:11:10Bonjour.
00:11:11Le directeur du mouvement des droits civiques.
00:11:12On va tout d'abord revenir sur ce que vous avez attendu
00:11:14il y a moins de 3 minutes sur CNews.
00:11:16C'est Gabriel Attal qui s'est exprimé
00:11:18concernant la situation en Nouvelle-Calédonie
00:11:20avec un objectif pour lui,
00:11:22rétablir l'ordre.
00:11:23Vous allez voir les images de ce qui s'est passé
00:11:25cette nuit en Nouvelle-Calédonie.
00:11:27Gabriel Attal qui a donc apporté son soutien
00:11:29aux forces de l'ordre sur place
00:11:31en affirmant que la priorité c'était
00:11:33de rétablir l'ordre, le calme
00:11:35et la sérénité.
00:11:36Il faut dire que le bilan est très lourd
00:11:38concernant la situation en Nouvelle-Calédonie
00:11:41puisqu'on parle de plus de 50 policiers
00:11:43et gendarmes qui ont été blessés.
00:11:45Un des gendarmes serait également
00:11:47sur le point de perdre un oeil
00:11:49puisqu'il est gravement blessé.
00:11:51Les habitants parlent de guerre civile
00:11:53dans les rues.
00:11:54La situation semble hors de contrôle.
00:11:56Le GIGN a également été envoyé
00:11:58en renfort sur place.
00:11:59Des maisons ont été brûlées.
00:12:01Des gendarmes ont été la cible de tir.
00:12:03Des armes lourdes ont également
00:12:05été utilisées.
00:12:07Un mot quand même, Alexandre Nicolic,
00:12:10on est un peu surpris que le gouvernement
00:12:12semble surpris.
00:12:14Ce qui se passe est un peu évident
00:12:16par rapport à la situation sur place.
00:12:18On se doutait que ça allait se tendre.
00:12:20On sait que c'est très conflictuel
00:12:22en Nouvelle-Calédonie depuis des années.
00:12:24Après, il faut faire confiance à la démocratie.
00:12:26Il y a eu trois votes qui ont dit
00:12:28qu'on veut rester français.
00:12:30Il faut qu'en Nouvelle-Calédonie
00:12:32s'appliquent des lois qui ressemblent
00:12:34à ce qui se passe sur le reste du territoire français.
00:12:36D'un point de vue démocratique,
00:12:38c'est évident de se dire qu'il y a des élections locales
00:12:40où des gens qui sont sur place depuis 25 ans
00:12:42qui sont arrivés après 1998
00:12:44aujourd'hui ne peuvent pas voter.
00:12:46C'est tout l'enjeu
00:12:48de ce scrutin.
00:12:50Quand on voit certains élus de gauche
00:12:52qui disent qu'il faut écouter
00:12:54les revendications, qu'il faut comprendre
00:12:56que ça va être tendu si on va jusqu'à ce processus
00:12:58et tout, ils ne veulent pas écouter
00:13:00ce que veulent la majorité des gens sur place.
00:13:02Est-ce qu'on ne pouvait pas se douter
00:13:04que ça allait mal tourner ?
00:13:06Ma question était bien évidemment
00:13:08les émeutes, mais je ne comprends pas
00:13:10que ce n'ait pas été préparé sur place.
00:13:12Préparé en envoyant des forces de l'ordre en amont.
00:13:14Évidemment, puisqu'il y avait déjà
00:13:16des débuts de manifestations
00:13:18et des gens qui disaient
00:13:20qu'ils allaient manifester
00:13:22et parfois violemment.
00:13:24Ils ont laissé
00:13:26les forces de l'ordre face à ça
00:13:28et complètement dépassées, avec des gens
00:13:30qui sont blessés, avec
00:13:32des infrastructures qui ont été brûlées,
00:13:34qui sont privées.
00:13:36Et surtout, beaucoup de blessés.
00:13:38La Nouvelle-Calédonie, c'est loin, et donc ça va mettre du temps
00:13:40pour régler la situation.
00:13:42Gamal Abida, votre regard
00:13:44sur ce qu'il se passe là-bas ?
00:13:46La Nouvelle-Calédonie, c'est une histoire qui ne date pas d'hier,
00:13:48ça ne s'est jamais arrêté. Que ce soit de gauche comme de droite, d'ailleurs,
00:13:50la gestion de la Canackie, pour le coup,
00:13:52la gestion des mouvements indépendantistes
00:13:54a toujours été violente. On se souvient de la...
00:13:56À part que tu as eu un vote, là.
00:13:58Il y a eu un vote et l'idée est de respecter les résultats du vote.
00:14:00Il y avait des gens qui sont plutôt pro-France,
00:14:02il y a des gens qui sont indépendantistes,
00:14:04donc il y a toujours un peu comme la Corse à l'époque.
00:14:06Le problème, c'est que ce qui est problématique,
00:14:08ce n'est pas l'anticipation. On s'attend toujours à ce qu'il y ait des violences.
00:14:10Le problème, c'est d'être capable de faire en sorte
00:14:12de discuter avec tout le monde et de calmer le jeu en amont.
00:14:14C'est-à-dire qu'il aurait fallu peut-être préparer ça,
00:14:16parce que là, ça tourne un peu comme une oucase,
00:14:18et c'est vrai que c'est...
00:14:20Juste, Gamal Abida, à partir du moment où il y a un vote,
00:14:22la façon, a priori, en tout cas en France,
00:14:24et c'est la France, la façon de trancher
00:14:26un problème, en général, c'est le vote.
00:14:28Et de respecter les résultats.
00:14:30Là, il y a un vote, on respecte les résultats du vote.
00:14:32Ce que je dis, c'est que les gens qui sont énervés en face,
00:14:34ce n'est pas une question de vote, c'est qu'ils ont vraiment
00:14:36un sentiment... Il faut qu'ils apprennent ce que c'est la République
00:14:38et la démocratie, dans ce cas-là. Le problème, c'est qu'ils ne se considèrent pas comme des gens
00:14:40de la République, c'est ça la question qui se pose. Donc aujourd'hui,
00:14:42c'est vrai que ces difficultés qu'on rencontre là-bas,
00:14:44elles sont liées au fait qu'il y ait un mouvement indépendantiste
00:14:46très fort, qui est resté fort, et qui a été réprimé dans le sang
00:14:48à l'époque. C'est une des raisons pour lesquelles ça se passe.
00:14:50On aura l'occasion d'y revenir, parce qu'on en reparlera
00:14:52tout à l'heure. J'ai le plâtré, votre regard
00:14:54sur ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie,
00:14:56et Gabriel Attal qui dit qu'il faut rétablir l'ordre, et il a raison,
00:14:58c'est la priorité, bien évidemment.
00:15:00Mais moi, encore une fois, j'insiste, ça fait trois fois que je le dis,
00:15:02mais il y a plus de 50 policiers et gendarmes
00:15:04de blessés. C'est-à-dire que le bilan est déjà
00:15:06très lourd. Et pour l'instant,
00:15:08les renforts ne sont pas encore sur place, ils vont mettre au moins
00:15:1024, 24 heures minimum pour arriver.
00:15:12Donc voilà, attention à ce qui va se passer
00:15:14cette nuit.
00:15:16Je pense qu'il n'y a pas un bout de territoire
00:15:18français où on n'a plus parlé
00:15:20avec tout le monde
00:15:22depuis tant d'années.
00:15:24Moi, j'avais 15 ans au moment
00:15:26des premiers accords de Nouméa.
00:15:28Et je me souviens bien, effectivement,
00:15:30des violences dont on était
00:15:32sortis. D'ailleurs, on se rappelle tous
00:15:34ce dialogue sur le plateau de TF1.
00:15:36Il y a eu des moments très forts de dialogue.
00:15:38Et le dialogue a continué.
00:15:40Vous avez raison de rappeler que
00:15:42ce n'est pas un vote, c'est trois votes.
00:15:44Et, en fait, si vous dites
00:15:46pourquoi est-ce qu'on n'a pas anticipé, on pouvait
00:15:48se rendre compte que les élements d'autisme étaient en train de faire monter
00:15:50la pression, lorsque, au dernier vote, ils ont appelé
00:15:52à boycotter. Et pour pouvoir dire
00:15:54finalement qu'il n'est pas légitime, puisque la moitié de la population
00:15:56n'a pas voté. Alors, on va être très
00:15:58clair, la fermeté,
00:16:00elle est nécessaire, les renforts sont
00:16:02nécessaires, parce que là, ce sont des images
00:16:04extrêmement violentes. On est dans un mouvement sédicieux.
00:16:06Alors, vous avez raison de dire, ils ne sont
00:16:08pas dans une logique de la République, puisqu'ils sont
00:16:10indépendantistes. Et je pense que nous
00:16:12allons, alors ce n'est pas ce que je souhaite, évidemment,
00:16:14mais nous allons voir un basculement sur la base des
00:16:16violences qui sont en train de se commettre, un basculement
00:16:18vers la force armée, en tout cas, c'est déjà
00:16:20le cas ici. Et je pense que ça ne retombe pas
00:16:22d'ici là. Pourquoi ? Parce que les indépendantistes se rendent
00:16:24compte qu'ils n'étaient pas majoritaires. Ils ne
00:16:26sont pas majoritaires. Et le vote
00:16:28qui doit arriver, qui a commencé,
00:16:30qui va arriver à l'Assemblée nationale, en fait,
00:16:32va sans doute accentuer
00:16:34leur côté minoritaire, puisqu'on va débloquer,
00:16:36il faut le rappeler juste, une partie
00:16:38du corps électoral qui n'a pas le droit de voter jusqu'à présent,
00:16:40puisque le corps électoral a été gelé
00:16:42à la date des accords initiaux.
00:16:44Et donc, on va sans doute aggraver
00:16:46l'aspect minoritaire des indépendantistes. Écoutez,
00:16:48force doit aller à la loi. Alors, moi, je
00:16:50vais encore passer pour un affreux colonialiste,
00:16:52mais je pense quand même que la France a un
00:16:54intérêt majeur à rester présente en Nouvelle-Calédonie.
00:16:56Intérêt économique...
00:16:58Il faut que la population y trouve aussi son
00:17:00équilibre. Et elle le souhaite.
00:17:02Bien sûr.
00:17:04Notre présence sur le Pacifique
00:17:06est absolument essentielle à la France.
00:17:08Alors après, on peut être d'accord ou pas, mais en tout cas,
00:17:10je pense que l'intérêt, bien compris
00:17:12de tout le monde, c'est que nous restions présents
00:17:14et que la France assure l'ordre
00:17:16et le rétablisse au plus vite. – Et c'est vrai que quand on voit les images,
00:17:18pendant que vous parlez, on voit des images
00:17:20qui sont absolument terribles de ce qui s'est passé
00:17:22cette nuit. Je vous propose de regarder justement
00:17:24un sujet sur les événements de la nuit
00:17:26avec les habitants qui sont inquiets. Et certains
00:17:28parlent même de guerre civile. On en est là.
00:17:30Ils disent, c'est la guerre civile.
00:17:32Regardez ce reportage.
00:17:34Au petit matin,
00:17:36le feu allumé par les émeutiers dans la nuit
00:17:38ravage toujours cette concession automobile.
00:17:40Partout sur l'île,
00:17:42les stigmates de la nuit sont visibles.
00:17:44Bijouteries, distributeurs
00:17:46de billets, pharmacies et magasins.
00:17:48Les enseignes pillées par les délinquants
00:17:50se comptent par dizaines.
00:17:52La situation sur place devient hors de contrôle
00:17:54selon cet habitant qui redoute
00:17:56une guerre civile.
00:17:58– Il passe petit à petit,
00:18:00méthodiquement,
00:18:02de commerce en commerce.
00:18:04Pour le moment, ils ne s'en sont pas pris
00:18:06réellement aux personnes.
00:18:08Mais la Calédonie
00:18:10est ce qu'elle est.
00:18:12Tout le monde est relativement armé
00:18:14en Calédonie. Et là, ça risque
00:18:16de vite dégénérer
00:18:18en bain de sang.
00:18:20– Alors que l'île était endormie, rien n'a arrêté
00:18:22les manifestants dont certains ont volé
00:18:24des engins de chantier et coupé
00:18:26des conduites d'eau courante. Résultat,
00:18:28aujourd'hui, des villages entiers
00:18:30se retrouvent sans eau. Les supermarchés
00:18:32qui ont échappé au pillage sont pris d'assaut
00:18:34comme en attestent ces photos communiquées
00:18:36par une habitante ce matin.
00:18:38– Ça fait peur, ça fait peur. Je n'ose pas sortir
00:18:40de la maison aujourd'hui. On n'a pas été travailler.
00:18:42On attend.
00:18:44On attend d'être sûr
00:18:46pour notre sécurité, surtout.
00:18:48– Le dernier bilan fait état de 30 gendarmes
00:18:50blessés lors des affrontements.
00:18:52Le GIGN est envoyé en renfort sur place.
00:18:54Un couvre-feu est décrété
00:18:56de ce soir 18h à mercredi
00:18:586h du matin.
00:19:00– Alexandre Nicolic, le couvre-feu, c'est la solution ?
00:19:02– Oui, là déjà, c'est la solution d'urgence.
00:19:04On a dit qu'ils n'avaient pas prévu
00:19:06en amont. Mais oui,
00:19:08là maintenant, il faut trouver des solutions
00:19:10pour essayer de calmer le jeu
00:19:12et d'empêcher toutes ces personnes
00:19:14de pouvoir sortir. Mais quand vous parliez de dialogue,
00:19:16j'étais assez surpris. Vous voulez dialoguer
00:19:18avec ces gens qui commettent
00:19:20ces émeutes, en gros. Vous voulez
00:19:22aller dans leur sens. C'est ça, parce qu'eux,
00:19:24ils sont intransigeants. Eux, ils disent, en gros,
00:19:26tous ceux qui sont arrivés depuis 25 ans
00:19:28ne doivent pas pouvoir voter.
00:19:30Et quand je parlais de certains élus de gauche
00:19:32qui veulent les écouter
00:19:34et qui veulent s'opposer justement à ce projet
00:19:36de changement
00:19:38de loi sur le vote,
00:19:40c'est quand même hallucinant de se dire que ces gens
00:19:42sont pour le droit de vote des étrangers
00:19:44en métropole, mais seraient
00:19:46contre le droit de vote de Français.
00:19:48– Vous mélangez tout. – Non, je ne mélange pas tout.
00:19:50Parce que c'est un territoire comme les autres.
00:19:52À un moment, tous ceux qui habitent sur le territoire
00:19:54doivent pouvoir choisir les orientations
00:19:56de cette collectivité et comment on va vivre
00:19:58au sein de cette collectivité.
00:20:00Et donc, là, aujourd'hui, le vote,
00:20:02parce que les téléspectateurs comprennent ce qu'on va dire,
00:20:04le vote des députés
00:20:06va être sur
00:20:08qu'il faut que les gens
00:20:10qui vivent depuis 10 ans là-bas
00:20:12puissent pouvoir voter. Et toutes les personnes
00:20:14qui habitent là-bas devraient même pouvoir voter.
00:20:16Et choisir l'avenir du territoire.
00:20:18– Allez-y, vous répondez.
00:20:20– Je ne suis pas un indépendantiste canaque et ce n'est pas du tout ma cause
00:20:22donc je ne rentre pas là-dedans. Mais ce que je veux dire, c'est qu'il faut comprendre la logique.
00:20:24Si vous dites qu'il ne faut pas
00:20:26dialoguer avec eux, on rentre dans la logique mitterrandienne
00:20:28qui disait qu'on ne reconnaît qu'une autorité,
00:20:30celle de l'État, et on frappera.
00:20:32– Il y a eu un dialogue. – Il y a eu beaucoup de dialogues.
00:20:34– On ne peut pas dire qu'il y a eu 25 ans qu'il y a eu des dialogues
00:20:36où on leur a laissé 3 votes.
00:20:38– Je peux finir mon propos.
00:20:40– Non mais il ne faut pas partir d'un point de départ faux
00:20:42en disant qu'il n'y a pas de dialogue.
00:20:44Le dialogue, il existe et il est très présent
00:20:46et encore une fois, il y a eu 3 votes.
00:20:48– Le point de départ n'est pas faux puisque vous n'écoutez pas jusqu'au bout mon propos.
00:20:50Donc le point de départ, c'est que les indépendantistes,
00:20:52il faut quand même comprendre ce qu'ils comprennent,
00:20:54considèrent que les gens qui viennent en Canaquie d'Europe,
00:20:56en l'occurrence, ce qu'ils considèrent comme des colons,
00:20:58vont forcément voter en faveur de la France
00:21:00contre leur mouvement. Donc il est logique
00:21:02qu'ils prennent le mal, il faut se mettre à la place des autres.
00:21:04Si vous dites oui, la France doit être forte partout
00:21:06et on doit les écraser, à ce moment-là, on va aller regarder si bien.
00:21:08– Mais on est sur la France partout.
00:21:10Il n'y a pas des morceaux de France avec des règles différentes.
00:21:14– On l'a entendu en Afrique, vous avez vu ce qui s'est passé, il faut être sérieux.
00:21:16– Oui, je ne crois pas que ce soit la même situation.
00:21:18– C'est la même chose.
00:21:20Chez les Canaques, c'est les gens d'origine algérienne qui avaient été déportés en 1870.
00:21:22On peut mettre beaucoup de choses.
00:21:24– Alors qu'est-ce qu'on fait ?
00:21:26– Je vous dis, moi, je suis quelqu'un qui considère
00:21:28que c'est une terre explosive la Canaquie,
00:21:30ce n'est pas la Corse, c'est pire.
00:21:32– Donc c'est la Canaquie, c'est Manuel Caidoni.
00:21:34– Oui, c'est pareil, vous faites une différence.
00:21:36– C'est un pays indépendant qui s'intéresse.
00:21:38– Oui, la Canaquie.
00:21:40– C'est marrant, c'est comme l'Algérie, c'était peut-être la France mais c'était l'Algérie.
00:21:42– D'accord, mais vous avez un peu celui-là où vous voulez déjà
00:21:44mettre par les termes…
00:21:46– Je vous donne les termes utilisés historiquement.
00:21:50– À part en 2024, c'est la Nouvelle-Calédonie.
00:21:52– Nouvelle-Calédonie, d'accord, il n'y a pas de problème.
00:21:54– Je pense que ce n'est pas innocent si vous l'employez,
00:21:56c'est juste qu'on entend autour de cette taille.
00:21:58– Je ne suis pas canaque.
00:22:00– Non, mais on entend bien que c'est la cause que vous avez envie de défendre.
00:22:06Ce que je veux dire, c'est que quand je vous explique une chose,
00:22:08vous me dites que je défends. Non, j'explique, expliquer ça ne veut pas justifier.
00:22:10Ce que je veux dire, c'est que si on va dans la logique de la répression,
00:22:12ce qui commence à être malheureusement dans cette direction-là,
00:22:14on risque d'avoir des affrontements violents parce qu'il y a des armes là-bas.
00:22:16– C'est juste, on ne va pas dans la logique de la répression,
00:22:18vous avez vu le bordel que c'est ?
00:22:20– Qui blesse, qui casse ?
00:22:22On dirait que c'est l'État qui émène une répression violente contre des gens.
00:22:26C'est l'inverse, Monsieur.
00:22:28C'est un motif qui est lourd, la grotte d'Ouvéa, tout le monde s'en souvient.
00:22:30– Avec des gendarmes blessés aussi, vous savez.
00:22:32– Oui, mais il y a des morts en face, d'accord.
00:22:34– Juste, Gamal Aminah, ne dites pas qu'on va vers la répression.
00:22:36C'est le bordel, qu'est-ce qu'on fait ?
00:22:38On ne va pas laisser le chaos. C'est le chaos en Nouvelle-Calédonie.
00:22:40– Je ne vous dis pas qu'il faut laisser le chaos,
00:22:42je dis qu'il faut être capable d'arriver pour ramener le calme sur chose,
00:22:44mais négocier, dialoguer.
00:22:46Sinon, on ne va pas y arriver.
00:22:48Si vous mettez à la place des canards,
00:22:50on va poser les gens de l'extérieur.
00:22:52– Mais dire 10 ans, c'est déjà inégal, parce qu'au début, c'était 3 ans.
00:22:54Le vote devait se faire sur 3 ans de présence sur le territoire de Nouvelle-Calédonie.
00:23:00Passer à 10 ans, ce qui est déjà énorme.
00:23:02Il y a une exception à la Nouvelle-Calédonie qui est déjà anormale.
00:23:06Mais même cette concession-là ne suffit pas,
00:23:08et ils blessent 50 gendarmes et ils brûlent.
00:23:10– Un dernier mot, et puis on fait la pause.
00:23:12– Non, je voudrais simplement dire une chose,
00:23:14c'est que, encore une fois,
00:23:16si on était dans un régime où il n'y a pas eu de dialogue,
00:23:18on pourrait s'émouvoir de l'emploi de la force contre la force.
00:23:22Le dialogue a eu lieu.
00:23:24Et même, j'entends même, parce que ça, ça me fait sursauter,
00:23:26que le vote qui va pouvoir survenir à l'Assemblée nationale,
00:23:30puis au Congrès,
00:23:32pourrait être remis en cause par un accord local dans les mois qui viennent.
00:23:36Au bout d'un moment, force doit aussi aller à la loi,
00:23:38parce que sinon, c'est l'anarchie.
00:23:40C'est exactement celle qui est en train de s'installer sur l'île.
00:23:42Donc, force doit rétablir l'ordre.
00:23:44– On y reviendra un peu plus tard.
00:23:46Non, on va en reparler vers 11h20,
00:23:48on reparlera de la situation.
00:23:50Autretemps, on va parler du narcotrafic
00:23:52et du rapport du Sénat sur la corruption,
00:23:54parce que ça, c'est intéressant.
00:23:56On va faire ça juste après 11h,
00:23:58puisque il est 11h, le CNews Info, et c'est avec Sommeil à la midi.
00:24:00« Vous en parliez à l'instant, Jean-Marc,
00:24:06la violence n'est jamais une solution,
00:24:08la violence n'est jamais justifiée ni justifiable,
00:24:10déclare Gabriel Attal, suite aux violences à Nouméa.
00:24:12J'apporte mon soutien aux forces de l'ordre
00:24:14et à celles et ceux qui ont été visés.
00:24:16La priorité pour nous est de rétablir l'ordre,
00:24:18le calme et la sérénité,
00:24:20ajoute le Premier ministre.
00:24:22Gérald Darmanin se félicite du bilan sécuritaire
00:24:24du parcours de la flamme olympique.
00:24:26Trois drones interceptés,
00:24:28quatre télépilotes interpellés,
00:24:30précise le ministre de l'Intérieur,
00:24:32qui promet une montée en compétence
00:24:34dans la lutte antidrones
00:24:36lors du relais de la flamme,
00:24:38mais aussi pour la cérémonie d'ouverture des Jeux.
00:24:40Et puis, cette découverte macabre
00:24:42en Seine-Saint-Denis.
00:24:44Un garçon âgé de 4 ans
00:24:46a été retrouvé mort cette nuit.
00:24:48Les secours ont été appelés par les parents
00:24:50et ont découvert l'enfant inanimé au domicile familial.
00:24:52Sa mère et son beau-père
00:24:54ont été placés en garde à vue.
00:24:5811h03 sur CNews,
00:25:00merci d'être en direct avec nous.
00:25:02Tout à l'heure aux alentours de 11h20,
00:25:04on ira en direct en Nouvelle-Calédonie
00:25:06et on essaiera de comprendre ce qui se passe précisément
00:25:08avec deux nouvelles images qui nous parviennent.
00:25:10On en parlera également sur Gabriel Attal
00:25:12et sa volonté de rétablir l'ordre,
00:25:14ce qui est quand même la moindre des choses.
00:25:16Mais auparavant, on va parler du narcotrafic
00:25:18avec ce rapport du Sénat qui pointe la corruption.
00:25:20Je vous propose d'écouter tout d'abord Fabrice Rizoli.
00:25:22Il est spécialiste de la grande criminalité
00:25:24et ce qui est intéressant,
00:25:26c'est qu'il parle de la corruption
00:25:28en nous expliquant qu'elle est de plus en plus présente.
00:25:30Corruption à la fois chez les policiers
00:25:32puisqu'on leur propose beaucoup d'argent
00:25:34pour ne plus aller dans certains quartiers.
00:25:36Corruption chez des hauts fonctionnaires.
00:25:38Corruption également chez des politiques
00:25:40où on leur propose de l'argent.
00:25:42Écoutez ce matin, Chapoline de Malherbe sur RMC.
00:25:44Les plaques d'immatriculation
00:25:46qui sont en face de chez soi.
00:25:48On a besoin de savoir si ce sont des plaques d'immatriculation de la police.
00:25:50Alors on demande à un policier de regarder dans le fichier.
00:25:52On peut avoir aussi un intérêt à savoir
00:25:54si la plaque d'immatriculation n'appartient pas à un concurrent
00:25:56parce qu'on peut sortir de chez soi et se faire assassiner.
00:25:58Toutes ces informations,
00:26:00vous les multipliez dans tous les secteurs.
00:26:02Et ça se moneille ?
00:26:04Ça se moneille !
00:26:06C'est de la faiblesse des prix.
00:26:08Je ne vous cache pas que lorsque j'apprends
00:26:10que des policiers se sont fait corrompre pour moins de 10 000 euros
00:26:12alors qu'ils risquent
00:26:14toute leur carrière,
00:26:16la réputation, je trouve ça faible.
00:26:18Et en même temps, ce qu'il faut dire
00:26:20c'est que souvent ça s'appuie sur des faiblesses.
00:26:22Car ce sont des êtres humains.
00:26:24Alors, problème de santé.
00:26:26Je vous rappelle que quand vous avez une maladie chronique,
00:26:28même dans votre famille, votre épouse par exemple,
00:26:30vous avez une baisse importante
00:26:32du revenu conjugal.
00:26:34Et voilà, vous avez du mal à payer vos crédits.
00:26:36Maître Florence Roy,
00:26:38c'est vrai que la situation est assez étonnante.
00:26:40On a vu par exemple à Marseille au mois d'avril
00:26:42une perquisition qui a eu lieu
00:26:44dans la brigade anti-stupe,
00:26:46qui a été faite par la police des polices,
00:26:48parce qu'ils soupçonnaient que certains policiers
00:26:50touchaient de l'argent.
00:26:52C'est vrai qu'avec l'argent qui est brassé par le deal
00:26:54et par la drogue, ils ont de quoi acheter.
00:26:56Oui, mais en même temps, c'est presque
00:26:58un train sec au fonctionnement d'une société.
00:27:00Et surtout si on s'aperçoit
00:27:02aujourd'hui que tout ce qui est
00:27:04narcotrafic et qu'on est en train de rentrer
00:27:06quand même dans un sujet de société
00:27:08dont on a du mal à se démêler.
00:27:10On a vu les opérations Placenet,
00:27:12qui sont des opérations ponctuelles,
00:27:14plus des opérations,
00:27:16j'allais dire, de communication qu'autre chose,
00:27:18parce qu'une fois que tout le monde est parti,
00:27:20que les caméras vont, qu'est-ce qu'il se passe ?
00:27:22On verra tout à l'heure d'ailleurs.
00:27:24On est allé à Sevran, nous, après
00:27:26toutes les opérations, et vous allez voir qu'en fait,
00:27:28on s'est fait chasser de Sevran. Notre équipe y est allée,
00:27:30ils les ont foutus dehors parce que c'est eux qui font la loi.
00:27:32Oui, parce que dans ce sujet comme dans d'autres,
00:27:34je veux dire, il faut vraiment travailler sur
00:27:36les origines du mal. C'est bien gentil
00:27:38de regarder les symptômes,
00:27:40c'est bien gentil de regarder les conséquences
00:27:42des difficultés qu'on vit aujourd'hui,
00:27:44la corruption, la violence...
00:27:46Regardez le synthé à l'écran,
00:27:48c'est ce qui est dit par
00:27:50les gens qui font du deal, ils disent
00:27:52chaque homme a un prix.
00:27:54C'est-à-dire qu'en gros, aujourd'hui, on est capable d'acheter
00:27:56tout le monde, on a beaucoup d'argent, on est capable d'acheter tout le monde,
00:27:58d'acheter un élu, d'acheter
00:28:00un policier, d'acheter les greffiers,
00:28:02par exemple. Il paraît que les greffiers dans les tribunaux
00:28:04sont achetés également pour avoir
00:28:06toutes les infos. Mais c'est terrible, en fait.
00:28:08Après, c'est comme dans tout, il y a ce qui se dit,
00:28:10il y a la rumeur, il y a l'exagération,
00:28:12on le voit dans d'autres domaines,
00:28:14et puis il y a le réel, je veux dire.
00:28:16Alors, on va essayer de voir quelle est
00:28:18la réalité. On est en direct avec Maître Gérald
00:28:20Pendelon, qui est avocat
00:28:22pénaliste et qui a écrit un livre qui s'appelle
00:28:24« La France des caïds » aux éditions Max Milot.
00:28:26Bonjour Maître, merci d'être en direct
00:28:28avec nous. Est-ce qu'aujourd'hui,
00:28:30cette corruption dont on entend beaucoup
00:28:32parler depuis plusieurs jours
00:28:34avec Marseille, avec d'autres villes également,
00:28:36est-ce qu'elle est de plus en plus présente
00:28:38ou simplement on y fait plus attention ?
00:28:42Je crois qu'il faut
00:28:44partir d'un constat.
00:28:46Cela fait 50 ans
00:28:48que nous assistons
00:28:50à des plans banlieues.
00:28:52Le premier plan banlieue
00:28:54date du début des années 70
00:28:56et force est d'admettre
00:28:58qu'en dépit des louables
00:29:00intentions et des efforts
00:29:02qui ont été réels,
00:29:04effectués,
00:29:06la délinquance
00:29:08ne cesse d'augmenter.
00:29:10Elle cesse d'augmenter
00:29:12à telle enseigne que le chiffre d'affaires,
00:29:14si je puis m'exprimer ainsi,
00:29:16du trafic de stupéfiants,
00:29:18c'est 3 milliards d'euros
00:29:20en France, 624 milliards
00:29:22dans le monde
00:29:24et que malgré
00:29:26les efforts très importants
00:29:28qui sont effectués par les services
00:29:30de police puisque depuis
00:29:32la création de l'OFAST
00:29:34nous sommes passés
00:29:36de 500
00:29:38points de deal à 400 points de deal
00:29:40donc il ne faut pas dire que
00:29:42la police ne fait pas son travail.
00:29:44Elle le fait dans des conditions
00:29:46très difficiles et je veux
00:29:48rendre hommage pour ma part
00:29:50au travail de la police
00:29:52mais la difficulté
00:29:54c'est que
00:29:56pour juguler à sécher les trafics
00:29:58il faudrait peut-être
00:30:00mettre en œuvre des solutions
00:30:02qui à ce jour n'ont jamais été
00:30:04exploitées parce qu'elles seraient
00:30:06considérées comme attentatoires
00:30:08peut-être à la démocratie,
00:30:10aux droits de l'homme, etc.
00:30:12Est-ce que vous avez deux exemples concrets à nous donner
00:30:14de solutions qui pourraient être mises en place
00:30:16mais qu'on ne veut pas mettre en place
00:30:18pour ne pas atteindre les droits de l'homme
00:30:20par exemple ?
00:30:22Outre le fait que
00:30:24ça n'aura échappé à personne
00:30:26qu'il y a
00:30:28dans ces cités
00:30:30très majoritairement
00:30:32des personnes qui sont
00:30:34étrangères et qui par conséquent
00:30:36sont sans papiers
00:30:38or en dépit
00:30:40des propositions
00:30:42de M. Darmanin, vous voyez que
00:30:44à chaque fois on risque d'être
00:30:46en France retoquée par le
00:30:48Conseil constitutionnel si
00:30:50on voudrait avoir une politique
00:30:52migration qui serait un peu plus
00:30:54ambitieuse.
00:30:56Juste pour être
00:30:58concret, ça veut dire quoi ?
00:31:00Ça veut dire que vous dites par exemple
00:31:02que tous les gens qui sont attrapés en train de faire du deal
00:31:04on les renvoie chez eux s'ils ne sont pas français ?
00:31:06Pour être très clair, c'est ça ce que vous êtes
00:31:08en train de dire ? Ce serait ça une des solutions ?
00:31:10Écoutez,
00:31:12c'est une des solutions
00:31:14Je ne vous dis pas que ce soit la seule, mais c'est une des solutions
00:31:16puisque quand même, j'observe que
00:31:18ce sont des personnes qui sont
00:31:20d'une part sans papier
00:31:22et que d'autre part
00:31:24pour le plus
00:31:26honnête
00:31:28d'entre eux, disposent d'un casier
00:31:30judiciaire portant 14-15
00:31:32condamnations.
00:31:34Et j'observe également avec intérêt
00:31:36que ces personnes ne sont jamais
00:31:38expulsées du territoire parce que
00:31:40vous savez aussi bien que moi
00:31:42que 80-90% des OQTF
00:31:44ne sont jamais
00:31:46exécutés. Or, qu'on l'accepte ou
00:31:48le déplore, c'est du réalisme
00:31:50tout simplement, qu'on l'accepte ou le déplore
00:31:52dans les cités dites
00:31:54sensibles, vous avez
00:31:56la grande majorité
00:31:58des personnes
00:32:00qui s'adonnent à ce type de trafic
00:32:02qui ne sont pas françaises.
00:32:04Et lorsqu'elles sont françaises, elles sont
00:32:06d'une origine
00:32:08différente. Lorsque j'ai
00:32:10écrit mon texte
00:32:12sur la France
00:32:14décaïde, il y a 2-3
00:32:16années en arrière,
00:32:18la première chose qu'on m'a dit lorsque j'ai fait une enquête
00:32:20sociologique de terrain,
00:32:22c'est que ce qui comptait
00:32:24en priorité dans ces cités
00:32:26c'était l'Islam.
00:32:28Tous m'ont dit en priorité c'est l'Islam.
00:32:30Ensuite, c'est mon pays
00:32:32d'origine, dans une forme
00:32:34de hiérarchie des normes d'une certaine manière.
00:32:36Ensuite, c'est ma
00:32:38famille d'origine.
00:32:40Après, c'est ma cité.
00:32:42Et ensuite,
00:32:44c'est la ville
00:32:46dans laquelle cette cité est inscrite.
00:32:48Mais j'ai pu observer que
00:32:50la France, c'est le cas de le dire, n'est jamais
00:32:52citée.
00:32:54Vous faites réagir
00:32:56Maître Florence Rouas qui est en plateau avec nous, parce qu'en gros
00:32:58ce que vous nous expliquez, c'est que les
00:33:00origines ont un rôle important dans ce qui
00:33:02se passe dans les cités, que l'immigration a
00:33:04un rôle important, que la religion a un rôle important
00:33:06et qu'à chaque fois, au fond,
00:33:08tout ce qui est mis en avant, c'est ça et jamais
00:33:10la France. Et Maître Florence Rouas,
00:33:12vous voulez réagir à ça ?
00:33:14Oui, d'abord, premièrement, la plupart des jeunes qui sont dans les cités,
00:33:16ils sont de nationalité française.
00:33:18Ils sont nés en France, de famille
00:33:20même peut-être déjà française, voire
00:33:22naturalisée. Donc je ne pense pas que la question
00:33:24elle soit dans le fait qu'ils sont
00:33:26de nationalité étrangère ou en
00:33:28situation irrégulière sur le territoire. Parce qu'en fait
00:33:30on nous ressort toujours les mêmes choses. Mais la question,
00:33:32le remède, il n'est pas là.
00:33:34Le remède, c'est de savoir, vous savez,
00:33:36jeter l'opprobre
00:33:38sur telle ou telle personne,
00:33:40faire de tel et tel groupe
00:33:42un bouc émissaire pour
00:33:44essayer de recréer de la cohésion
00:33:46française. Je veux dire, c'est pas comme ça
00:33:48qu'on retrouvera de la cohésion en faisant
00:33:50de telle ou telle personne un bouc émissaire.
00:33:52Moi, je crois que la question du trafic
00:33:54de supéfiants, c'est vrai que c'est un sujet
00:33:56extrêmement sérieux. La plupart, d'ailleurs,
00:33:58des chefs de réseau ne résident pas en France.
00:34:00Il ne faut pas l'oublier. À qui profite
00:34:02le crime ? Je veux dire, il faut vraiment poser
00:34:04la vraie question. Je crois qu'il faut aller vraiment...
00:34:06Mais ce que dit Gérald Pandelon,
00:34:08est-ce que vous êtes contre, en soi ?
00:34:10C'est-à-dire que les gens qui ne sont pas d'ici,
00:34:12qui s'adonnent au trafic de drogue, s'ils ont une double
00:34:14nationalité, par exemple, on les renvoie chez eux ?
00:34:16Est-ce que ça vous choque ?
00:34:18J'ai l'impression que ça vous choque.
00:34:19Ah non, non, ça ne me choque pas, moi.
00:34:21Rien ne me choque, ça dépend...
00:34:23C'est-à-dire que par l'exercice
00:34:25de mon métier, par mon expérience,
00:34:27je sais que c'est très difficile d'essentialiser.
00:34:29C'est-à-dire que c'est très difficile de faire des généralités.
00:34:31Et qu'il faut essayer d'aller au cas par cas.
00:34:33Ma question, elle est précise.
00:34:35Quelqu'un qui a la double nationalité, qui est surpris en train de faire
00:34:37du trafic de drogue, on le renvoie dans son autre pays.
00:34:39D'accord ou pas ? Non. Pourquoi ?
00:34:41Mais pourquoi on va le renvoyer ?
00:34:43Il est français aussi, donc il doit être jugé
00:34:45sur le territoire français.
00:34:47Mais jugé sur le territoire français,
00:34:49oui, mais une fois qu'il a fait sa peine, on peut l'envoyer.
00:34:51La loi immigration, si je ne m'abuse,
00:34:53a remis sur le tapis
00:34:55la question de la double
00:34:57peine. Et justement,
00:34:59qu'à la sortie des peines de détention,
00:35:01il y ait la possibilité
00:35:03d'extrader les gens
00:35:05et qu'ils repartent éventuellement.
00:35:07Mais si ils sont de double nationalité, il y a un vrai sujet.
00:35:09Non, pas vraiment.
00:35:11Oui, ils sont français et autre chose.
00:35:13Alors après, il y a la question de la déchéance.
00:35:15Il y a encore un autre sujet.
00:35:17Sur ce point précis, oui,
00:35:19il y en a qui sont étrangers. Dans ce cas,
00:35:21évidemment, il faut les expulser du territoire.
00:35:23Ce n'est pas la majorité, puisque la majorité,
00:35:25ce sont des jeunes de quartier
00:35:27qui souvent ont une double nationalité, c'est vrai,
00:35:29mais il faut changer la manière
00:35:31d'obtenir la nationalité
00:35:33avec cette condition d'assimilation pour qu'on fasse peuple.
00:35:35On peut en parler,
00:35:37mais à partir du moment où on est jeune
00:35:39et qu'on commet du trafic de drogue,
00:35:41est-ce qu'on mérite d'avoir
00:35:43la nationalité française, même si on est né sur le territoire ?
00:35:45La question peut se poser.
00:35:47Si on a des références qui sont totalement étrangères,
00:35:49si on se ressent étranger, si on a même une opposition
00:35:51à la France, on peut se poser la question.
00:35:53Juste aujourd'hui,
00:35:55comment on fait pour lutter contre le trafic de drogue ?
00:35:57Il y a 70%
00:35:59du cannabis qui arrive en France
00:36:01qui vient du Maroc. Là, c'est aussi une compétence
00:36:03de l'Union Européenne. Qu'est-ce que fait Frontex exactement
00:36:05pour lutter face à ça ? On doit avoir les moyens
00:36:07d'empêcher
00:36:09le trafic de drogue, enfin la drogue,
00:36:11d'arriver sur le territoire. Ensuite, il faut
00:36:13que la peur, quand on dit que la peur doit changer de camp,
00:36:15il faut qu'il y ait une peur de la sanction.
00:36:17Il faut qu'il y ait des peines planchées
00:36:19systématiquement quand on participe au trafic de drogue.
00:36:21Il faut
00:36:23qu'il y ait
00:36:25moins d'aides sociales,
00:36:27ou en tout cas certaines supprimées pour les familles
00:36:29ou les jeunes participent au trafic
00:36:31de drogue. Il faut aller
00:36:33jusqu'à l'expulsion de logements sociaux, parce que c'est un privilège
00:36:35d'avoir un logement social quand on participe
00:36:37à un trafic de drogue, parce qu'on ne peut pas
00:36:39continuer à avoir des quartiers qui appartiennent
00:36:41justement aux trafiquants de drogue.
00:36:43Gérald Pendelon,
00:36:45vous avez fait beaucoup de propositions,
00:36:47donc c'est intéressant. Gérald Pendelon,
00:36:49vous avez écrit la France des caïds, vous avez entendu des propositions
00:36:51qui sont faites par Alexandre Nicolique, c'est très concret
00:36:53ce qu'il dit, est-ce que ça peut être des pistes
00:36:55de réflexion pour essayer de
00:36:57calmer ce qui se passe dans ces quartiers ?
00:36:59Oui, les pistes
00:37:01préconisées par monsieur Nicolique
00:37:03ne sont pas parfaitement
00:37:05pertinentes, mais
00:37:07je crois que, à force
00:37:09de refuser
00:37:11d'essentialiser un tout petit peu,
00:37:13on risque constamment d'être
00:37:15hors-sujet. Comprends-moi
00:37:17ce que dit ma consœur, j'essentialise
00:37:19rien du tout, j'essaie de
00:37:21coller à la réalité.
00:37:23J'ai fait un travail de terrain qui a duré
00:37:25deux années, et
00:37:27je puis vous assurer que, avant
00:37:29de réfléchir en termes
00:37:31de solutions, encore faudrait-il
00:37:33pouvoir insuffler
00:37:35d'une certaine manière un vouloir
00:37:37vivre ensemble. Un vouloir
00:37:39vivre ensemble, ça veut dire dire que
00:37:41la France produit du sens,
00:37:43que la nation, ça a une
00:37:45valeur symbolique ou réelle.
00:37:47Mais, lorsque
00:37:49vous discutez avec ces personnes
00:37:51des cités, qu'elles soient
00:37:53étrangères avec
00:37:55multiples condamnations, ou françaises
00:37:57d'origine étrangère
00:37:59avec au moins autant
00:38:01de condamnations, à aucun
00:38:03moment, il y a ce sentiment
00:38:05d'appartenance à la France.
00:38:07Et je considère qu'on passe d'autant plus
00:38:09facilement à l'acte délinquentiel,
00:38:11à l'acte criminel, qu'on ne se sent
00:38:13pas appartenir à la
00:38:15nation qui, pourtant, nous nourrit,
00:38:17qui, pourtant, nous héberge, etc.
00:38:19etc.
00:38:21Juste, Maître, attendez, parce que Gamalabila
00:38:23fait des bons en vous entendant depuis tout à l'heure.
00:38:25Là, c'est le surf du délire. On va commencer par le début.
00:38:27Attendez, Maître, attendez, parce qu'on ne vous entend pas quand vous parlez à deux.
00:38:29Je ne sais pas quelle étude vous avez faite.
00:38:31On vous a posé une question, M. Morandini a posé une question
00:38:33à laquelle vous n'avez pas répondu, sur la question de la corruption.
00:38:35Déjà, on passe à côté du sujet. Ensuite,
00:38:37vous essentialisez. Vous avez parlé des cités
00:38:39avec des gens d'origine étrangère. Pour votre information,
00:38:41vous avez fait une étude sérieuse et sociologique.
00:38:43Vous sauriez que la plupart des gens qui sont sans papier,
00:38:45en règle générale, ils ne vont pas en citer, parce que c'est très contrôlé.
00:38:47Ensuite, vous parlez de délinquance
00:38:49que vous associez immédiatement, évidemment, à l'islam,
00:38:51le classique, et à l'étranger. Donc, moi, je trouve ça
00:38:53assez extraordinaire. Vous ne parlez jamais
00:38:55du mal à la racine, à savoir, et ça a été
00:38:57dit, d'ailleurs, par Monsieur du Front National,
00:38:59étonnamment, pour le coup, là,
00:39:01je vous donne du crédit, on parle du mal à la racine.
00:39:03Ceux qui exportent, c'est ça, le problème.
00:39:05Parce que vous parlez...
00:39:07Le problème, pour lui,
00:39:13c'est qui sont ces gens, et ces gens n'ont pas
00:39:15envie de faire France. C'est l'expression même
00:39:17qu'il a employée.
00:39:19Ces gens-là, ils font quoi ?
00:39:21Ils sont des tarterêts.
00:39:23Ils sont vraiment
00:39:25ancrés dans la cité.
00:39:27Ça, il a dit, dans la cité, mais pas dans la France.
00:39:29C'est ce qu'il vous a dit tout à l'heure. Il vous a dit qu'il ne parle jamais de la France.
00:39:31Il parle de la cité, il parle de la religion,
00:39:33mais pas de la France.
00:39:35Non, je ne dis pas comme lui.
00:39:37Lui, il dit qu'il refuse la France.
00:39:39Moi, je dis que la France, il ne la voit pas.
00:39:41C'est pas pareil. Donc, en vérité,
00:39:43quand ce monsieur dit ça, il essentialise,
00:39:45il fait des caricatures, il ne parle pas aux gens,
00:39:47il ne fait pas d'études sociologiques. Je vais vous donner un exemple d'un bouquin
00:39:49qui vient de sortir, très intéressant d'ailleurs, et lui,
00:39:51il est documenté, contrairement à ce que je viens d'entendre.
00:39:53Très rapidement,
00:39:55La France, tu l'aimes,
00:39:57un échantillon 1000 personnes. La France, tu l'aimes,
00:39:59mais tu la quittes. C'est les gens qui partent à l'étranger...
00:40:01On sait qui a fait ce bouquin.
00:40:03On sait qui a fait ce bouquin.
00:40:05Un des chercheurs est proche des frères musulmans.
00:40:07Excusez-moi, mais oui, bien sûr,
00:40:09renseignez-vous.
00:40:11Excusez-moi, Gamal Abina,
00:40:13vous, la prochaine fois que vous vous citez, parce que vous dites aux gens
00:40:15de réfléchir et de travailler, travaillez,
00:40:17et cherchez. Celui-là, il n'est pas travaillé.
00:40:19Celui-là, il n'est pas travaillé,
00:40:21parce que l'enquête, elle est faussée.
00:40:23L'un des auteurs est proche des frères musulmans, Gamal Abina.
00:40:25Mes amis qui partent à l'étranger et qui arrivent à l'étranger,
00:40:27ils ne sont pas frères musulmans.
00:40:29Vous pouvez me raconter ce que vous voulez,
00:40:31votre première source, elle est à côté de la plaque.
00:40:33Maître Gérald Pandelon, vous répondez
00:40:35à ce que vous avez dit, Gamal Abina.
00:40:37Non, parce que vous êtes à côté de la plaque.
00:40:39Gérald Pandelon.
00:40:41La censure, arrêtez de parler de la censure.
00:40:43Vous êtes là, je ne vois pas où est la censure.
00:40:45Mais parce que vous parlez d'un truc qui est biaisé
00:40:47sans le dire. Dites-le.
00:40:49Je vous parle d'étrangers, dans ma famille,
00:40:51qui partent à l'étranger, et bizarrement,
00:40:53quand ils arrivent à l'étranger, on les appelle les français.
00:40:55Donc, eux, ils se retrouvent français dehors.
00:40:57Et quand ils sont dedans, ils se retrouvent étrangers. Pourquoi ils partent ?
00:40:59Parce qu'ils choisissent d'être étrangers, monsieur.
00:41:01Mais pour beaucoup, ils ont un ressenti différent.
00:41:03Mais 70 milliards d'aides
00:41:05dans les logements sociaux,
00:41:07mais bien sûr.
00:41:09Le plan de rénovation urbaine.
00:41:11Ce n'est pas les aides, c'est le plan de rénovation pour calmer l'attention.
00:41:13C'est le plan Barlow dont vous parlez.
00:41:15On a reconstruit et ensuite,
00:41:17toutes les aides qui sont
00:41:19données dans ces quartiers-là, pour avoir
00:41:21un sentiment en France.
00:41:23Exactement, on est d'accord.
00:41:25Vous dites, on ne les considère pas
00:41:27comme français. Mais moi, je vais vous dire,
00:41:29j'ai une expérience de pompier. Des dealers
00:41:31qui tenaient le quartier. Quand on est arrivé, pour aller chercher
00:41:33une personne âgée qui était en haut, on a dû
00:41:35jurer qu'il n'y avait pas la police qui allait venir.
00:41:37Parce que c'est eux, aujourd'hui, qui tiennent le quartier.
00:41:39Et quand certains élus de gauche
00:41:41s'en prennent à la police,
00:41:43qui interviendraient,
00:41:45qui veulent les empêcher de s'intervenir dans ces quartiers,
00:41:47ils leur laissent le quartier. Et ils laissent ces quartiers-là
00:41:49aux dealers et aux violents.
00:41:51C'est l'abandon des quartiers.
00:41:53On va donner la parole à Gérald Pendelon,
00:41:55je vais vous répondre parce que vous l'avez
00:41:57un peu assaisonné.
00:41:59Gérald Pendelon, qu'est-ce que vous répondez à Gamalabina
00:42:01qui vous dit, vous ne connaissez rien, vous ne connaissez pas le terrain,
00:42:03vous avez fait tout ça sur de la théorie ?
00:42:05Tout à fait.
00:42:07Écoutez, moi, je propose
00:42:09à ce monsieur, que pour ma part,
00:42:11je respecte, qu'il m'accompagne.
00:42:13Je lui propose qu'il prenne
00:42:15contact avec moi et qu'il m'accompagne
00:42:17dans la cité de Bonchoix.
00:42:19Très bien.
00:42:21Et on viendra avec vous.
00:42:23Vous savez quoi ? On va venir avec un sociologue.
00:42:25Marouane Mohamed qui est un sociologue de terrain et qui a fait le travail
00:42:27de Villiers-sur-Marne. On va à Villiers-sur-Marne, on verra qui est en raison.
00:42:29On ne va pas y aller à la vacances.
00:42:31On y va ensemble et on choisira
00:42:33qui vient parce que ce n'est pas vous
00:42:35qui faites les émissions.
00:42:37Merci Gérald Pendelon.
00:42:39Merci d'avoir été avec nous.
00:42:41Gérald Pendelon, je rappelle votre livre, ça s'appelle
00:42:43« La France des caïds ». Alors sur le terrain, notre équipe qui est allée
00:42:45il y a quelques heures, on est allé à Sevran.
00:42:47Vous savez qu'il y a eu deux fusillades
00:42:49ces derniers temps à Sevran. Les habitants sont
00:42:51toujours sur le choc et vous allez voir, dès le début du reportage,
00:42:53on arrive, on se fait mettre dehors.
00:42:55Parce qu'elles sont tenues ces cités, parce qu'ils
00:42:57ne laissent pas rentrer les journalistes.
00:42:59C'est pas cette raison. Vous savez très bien que ce n'est pas cette raison.
00:43:01Malheureusement, les télévisions sont très mal vues.
00:43:03Les télévisions sont très mal vues.
00:43:05Les pompiers sont mal vus.
00:43:07Les pompiers sont frappés.
00:43:09Les chaînes de télé sont frappées.
00:43:11Les policiers sont frappés.
00:43:13Mais pas toutes les chaînes. RT France était bien reçue par exemple.
00:43:15Oui, c'est ça.
00:43:17Donc c'est une télévision.
00:43:19C'est une télévision aussi.
00:43:21Il n'y avait pas de problème.
00:43:23Très bien, je travaille avec eux.
00:43:25D'accord. Et eux étaient bien reçus. Et pourquoi, d'après vous ?
00:43:27RT France, la chaîne de la Russie.
00:43:29La chaîne russe.
00:43:31À l'époque des gilets jaunes. On se rappelle bien.
00:43:33Elle était déjà de poutine.
00:43:35Elle était bien reçue.
00:43:37Ils ne considéraient pas qu'elles étaient jugées.
00:43:39Je ne fais pas la promotion.
00:43:41De toute façon, ça n'existe plus.
00:43:43Je vous dis qu'ils étaient bien reçus
00:43:45parce qu'ils n'étaient pas perçus comme des gens qui les jugent.
00:43:47Ce n'est pas une question de poutine.
00:43:49Parce qu'ils sont d'extérieur.
00:43:51C'est ça. C'est leur univers.
00:43:53C'est l'avance de temps en temps.
00:43:55C'est un sentiment.
00:43:57Je voudrais juste dire...
00:43:59Allons-y, on regarde le reportage.
00:44:01Je comprends ce qu'il dit.
00:44:03Il y a,
00:44:05sans parler d'étiquette politique,
00:44:07dans cette jeunesse,
00:44:09ils ont eu même des préjugés.
00:44:11Ils ont eu même une incompréhension.
00:44:13C'est vrai que c'est très important
00:44:15de remettre beaucoup de dialogue, de remettre de la médiation.
00:44:17Mais ça ne suffit pas. Ça ne marche pas.
00:44:19Et je vous assure que ce n'est pas vrai.
00:44:21Je vous dis que l'expérience du terrain...
00:44:23Pour le coup, je peux aussi parler du terrain.
00:44:25Ça ne fonctionne pas.
00:44:27Attendez.
00:44:29En fait,
00:44:31je le dirai avec beaucoup de respect pour vous, maître.
00:44:33Vous tenez le discours de l'excuse perpétuelle.
00:44:35C'est-à-dire qu'on considère
00:44:37qu'on a mal fait et que les responsables...
00:44:39C'est normal.
00:44:41Moi, mon métier, c'est d'être sur le terrain comme maire
00:44:43Vous avez une immense majorité
00:44:45des habitants des quartiers qui veulent vivre paisiblement.
00:44:47Il faut le dire et le redire.
00:44:49Pour ça, on n'essentialise pas. On regarde les choses comme elles sont.
00:44:51Mais vous avez, dans ces quartiers,
00:44:53une petite minorité,
00:44:551, 2, 5, 10% parfois,
00:44:57qui vont les mettre en coupe réglée
00:44:59pour leur petit trafic ou leur grand trafic.
00:45:01Donc, avec ces gens-là,
00:45:03je suis désolé, l'explication...
00:45:05Le dialogue franc qu'on peut avoir...
00:45:07L'explication ne suffit pas.
00:45:09Donc, ne cherchez pas.
00:45:11Je finis juste et je vous laisse évidemment parler.
00:45:13Ne cherchons pas collectivement,
00:45:15systématiquement, des excuses à ces jeunes.
00:45:17La loi doit être appliquée
00:45:19et donc ces jeunes réprimés. Or, aujourd'hui, elle ne l'est pas,
00:45:21Jean-Marc. Elle ne l'est pas.
00:45:23Pourquoi ? Parce que la consommation...
00:45:25On n'en a pas parlé encore. On a parlé de l'exportation,
00:45:27de l'importation. La consommation n'est pas
00:45:29assez réprimée. Si vous n'inquiétez pas
00:45:31les consommateurs, vous favorisez les trafics.
00:45:33Quand on dit ça, on a l'impression...
00:45:35Mais quand vous arrêtez quelqu'un
00:45:37avec de la drogue...
00:45:39Mais oui, mais en gros,
00:45:41vous êtes la voie...
00:45:43On ne parle pas de gosses.
00:45:45Quand vous avez des centaines de consommateurs
00:45:47qui viennent chaque jour dans des points de deal,
00:45:49ce n'est pas des gamins, excusez-moi.
00:45:51Aujourd'hui, la culture de l'excuse aboutit à ça.
00:45:53C'est la force
00:45:55de la loi républicaine qui doit s'appliquer.
00:45:57Jamais autre chose. C'est la porte de la loi républicaine
00:45:59qui seule peut rétablir la situation.
00:46:01Monsieur, ce n'est pas la culture de l'excuse.
00:46:03D'abord, premièrement, arrêtez de dire
00:46:05que la loi ne s'applique pas. Arrêtez de dire que la justice
00:46:07est l'axis. Vous vous trompez.
00:46:09Vous avez parlé de l'application de la loi.
00:46:11Pourquoi c'est chiant ?
00:46:13Est-ce que vous vous posez la question du pourquoi, en fait ?
00:46:15C'est ça qui m'inquiète.
00:46:17Systématiquement, sur tous les sujets, je me dis...
00:46:19On vous l'a expliqué tout à l'heure.
00:46:21L'auteur
00:46:23vous l'a expliqué tout à l'heure.
00:46:25Il vous a dit que le problème, c'est que ces gens-là ne font pas France.
00:46:27Ces gens-là vivent
00:46:29dans leur cité.
00:46:31Il a donné une explication.
00:46:33Elle est fausse, parce que vous n'êtes pas d'accord.
00:46:35Elle est fausse. Dites que vous n'êtes pas d'accord.
00:46:37Elle est fausse.
00:46:39Tous les jeunes de cette cité sont d'origine étrangère.
00:46:41Voilà la caricature. Tous sont musulmans,
00:46:43tous sont partis de France.
00:46:45On est allés à Sevran. On va regarder
00:46:47notre reportage à Sevran.
00:46:49Les équipes de CNews sont allées à Sevran.
00:46:51S'il vous plaît. Allô, allô.
00:46:53Les équipes de CNews sont allées à Sevran. On s'est fait mettre dehors,
00:46:55mais nos équipes ont continué à travailler, bien évidemment.
00:46:57Voici le reportage.
00:46:59Dans ce quartier des Beaudotes,
00:47:01à Sevran, plus d'une semaine après
00:47:03le week-end meurtrier, marqué par
00:47:05deux fusillades successives,
00:47:07nos journalistes ont pu constater sur place
00:47:09que la tension n'est toujours pas retombée.
00:47:11On pose des questions et on demande juste...
00:47:13Barrez-vous, barrez-vous.
00:47:15Ok, ok.
00:47:19Très peu d'habitants souhaitent s'exprimer par peur
00:47:21des représailles. Cette résidente du quartier
00:47:23se trouvait chez elle au moment de la
00:47:25première fusillade. Elle raconte la scène
00:47:27et le sentiment de peur
00:47:29qu'il habite désormais.
00:47:31Cinq fois, comme ça, on a entendu ça, oui.
00:47:33Beaucoup de tirs.
00:47:35Votre fille qui a six ans et demi...
00:47:37Elle m'a dit, maman, ça c'est pas des pitares.
00:47:39Ça c'est des tirs.
00:47:41Moi, toute seule, je marche,
00:47:43je regarde derrière moi, à droite,
00:47:45à gauche, ça fait peur.
00:47:47Il faut qu'on m'avance.
00:47:49Des règlements de compte qui se multiplient sur fond
00:47:51de trafic de stupéfiants.
00:47:53Un phénomène bien identifié et dénoncé
00:47:55sans ambiguïté par le maire de Sevran.
00:47:57Nous ne sommes pas face à un fait divers
00:47:59local sordide, mais bien face à
00:48:01un phénomène national, voire international
00:48:03d'ampleur. Il faut le dire,
00:48:05il ne s'agit pas de violences urbaines, pas de casses
00:48:07de mobiliers urbains ou de rixes.
00:48:09Il s'agit de crimes en bonne organisée
00:48:11qui terrorisent pour prospérer.
00:48:13Le maire de la ville demande aussi à l'Etat des moyens
00:48:15pour pouvoir intervenir en urgence
00:48:17et démanteler ces réseaux de trafic
00:48:19qui pourrissent le quotidien des habitants.
00:48:21Maître Florence Rouas,
00:48:23je veux bien que vous ayez sans arrêt
00:48:25la culture de l'excuse, mais à un moment donné,
00:48:27soit ces quartiers sont perdus,
00:48:29c'est fini, on jette l'éponge, soit à un moment
00:48:31on va et on tape fort.
00:48:33D'abord, je ne suis pas dans la culture
00:48:35de l'excuse. Bien sûr que
00:48:37j'ai une déformation professionnelle.
00:48:39J'essaye de comprendre
00:48:41pourquoi un jeune peut
00:48:43tomber dans la délinquance, dans le trafic.
00:48:45Pourquoi vous êtes
00:48:47contre-tapé fort ?
00:48:49D'abord parce que la répression
00:48:51existe, la justice fait son travail,
00:48:53les prisons
00:48:55sont blindées.
00:48:57Excusez-moi, mais Maître Florence Rouas,
00:48:59un mec qui est surpris en train de faire le chouffe,
00:49:01excusez-moi, il est dehors une heure après.
00:49:03Mais bien sûr,
00:49:05mais parlez aux policiers !
00:49:07Parlez aux policiers, Maître !
00:49:09C'est les pauvres qui se tapent des gardes à vue !
00:49:11Mais justement, ils n'en peuvent plus, les policiers !
00:49:13Ils n'en peuvent plus, les policiers !
00:49:15C'est eux qui nous le disent, on n'en peut plus, on les arrête même plus !
00:49:17Je sais que je vais faire bondir.
00:49:19Encore une fois, ça sera deux fois.
00:49:21Je sais que je vais faire bondir.
00:49:23C'est une jeunesse qui est délaissée.
00:49:25C'est une culture de l'excuse.
00:49:27Vous donnez de la culture,
00:49:29il faut que je réfléchisse.
00:49:31Elle n'est pas délaissée.
00:49:33Vous ne pouvez pas dire ça, Maître.
00:49:35On s'y intéresse de tous les points de vue possible.
00:49:37On s'y intéresse.
00:49:39On n'a jamais mis autant
00:49:41de moyens, y compris humains.
00:49:43Je ne parle pas simplement de la rénovation des logements.
00:49:45Je dis simplement ce qui est intéressant.
00:49:47Depuis la fin
00:49:49des mairies communistes de l'époque,
00:49:51où il y avait les maisons de la culture,
00:49:53où il y avait de l'éducation,
00:49:55où il y avait...
00:49:57Mais on a mis des milliards, des milliards !
00:49:59Mais c'est moi qui viens de parler.
00:50:01Il y avait de l'éducation,
00:50:03il y avait de la culture, il y avait des activités
00:50:05extrascolaires, il y avait des
00:50:07classes de neige, de nature...
00:50:09Est-ce que c'était la même population ?
00:50:11Juste un mot !
00:50:13Excusez-moi de poser la question clairement.
00:50:15Est-ce que c'était la même population ?
00:50:17Ah bon ? Non.
00:50:19J'en fais partie.
00:50:21Chut !
00:50:23Pas tous en même temps.
00:50:25Je m'inscris en fou contre ce que vous venez de dire.
00:50:27Mais à partir d'un certain moment,
00:50:29les municipalités
00:50:31ont laissé tout ça à Volo.
00:50:33C'est pas vrai.
00:50:35Il vous répond, il est maire.
00:50:37Je ne vais pas simplement parler en mon nom,
00:50:39mais aussi au nom des autres collectivités.
00:50:41Dire que finalement, depuis que les communistes
00:50:43ne dirigent plus les mairies, on ne se serait plus occupé des quartiers,
00:50:45pardonnez-moi, c'est une erreur.
00:50:47Je veux bien croire que c'est une erreur
00:50:49et pas un mensonge, mais c'est une erreur colossale
00:50:51d'analyse. Parce que, au contraire,
00:50:53on réinvestit constamment
00:50:55ces quartiers. On y met
00:50:57des équipements publics, on y met des animateurs,
00:50:59on crée des contrats de ville
00:51:01pour essayer de faire retrouver le chemin de l'emploi
00:51:03à ces jeunes. On amène des entreprises
00:51:05pour les mettre en contact avec elles, pour pouvoir
00:51:07retrouver d'emploi. Et dire aujourd'hui
00:51:09qu'on les a abandonnées, en fait dans vos discours, c'est normal.
00:51:11Je comprends. Puisque vous considérez
00:51:13que ces jeunes ne sont pas coupables
00:51:15pour leurs activités, c'est donc de la faute
00:51:17de quelqu'un d'autre. Eh bien, c'est la grande différence
00:51:19entre nous. Moi, je considère qu'ils sont coupables.
00:51:21Ils sont coupables, et par conséquent,
00:51:23ce n'est pas la faute de la société, c'est leur faute
00:51:25à eux.
00:51:27C'est une jeunesse abandonnée.
00:51:29C'est la jeunesse qui touche le plus d'aides,
00:51:31qui est la plus accompagnée
00:51:33largement, beaucoup plus que dans
00:51:35les zones rurales.
00:51:37Le sujet initial, c'est qu'on est proche,
00:51:39et là, on s'écarte un peu du sujet initial,
00:51:41on est proche de devenir un narco-État.
00:51:43Sincèrement.
00:51:45On n'y est pas encore.
00:51:47Laissez-moi terminer. On n'est pas à la Colombie,
00:51:49et même plus proche, on n'est pas à la Belgique ou les Pays-Bas.
00:51:51Parce que là-bas, il faut se rendre compte
00:51:53de ce qu'ils sont en train de vivre.
00:51:55Là, on écoutait avec peut-être
00:51:57d'éventuelles corruptions déjà,
00:51:59avec des juges à qui on propose de l'argent,
00:52:01avec des policiers à qui on propose de l'argent, avec des douaniers.
00:52:03Sur le port d'Anvers,
00:52:05il faut savoir que des conteneurs
00:52:07avec des salles de torture
00:52:09ont été retrouvées.
00:52:11Parce que certaines parties du port
00:52:13leur appartiennent déjà.
00:52:15Il y a un journaliste, Peter,
00:52:17qui a été assassiné en pleine rue.
00:52:19Vous avez des avocats qui ont été tués,
00:52:21qui sont menacés, des journalistes...
00:52:23Oui, mais tout ça, c'est parce qu'on ne s'est pas occupé des enfants,
00:52:25c'est ce qu'elle vous dit, Mme Florence Roy.
00:52:27Il faut comprendre ce que c'est...
00:52:29Arrêtez, s'il vous plaît.
00:52:31Mais je ne vous ai pas interrompu.
00:52:33Est-ce que je vous ai interrompu, madame ?
00:52:35Le trafic de drogue aujourd'hui,
00:52:37le trafic de cannabis,
00:52:39c'est 200 000 personnes,
00:52:41200 000 jeunes qui vivent de ça,
00:52:43et plus de 3 milliards d'économies.
00:52:45Avec la possibilité,
00:52:47tout à l'heure ça a été dit,
00:52:49avec parfois même pas beaucoup d'argent
00:52:51qui permet de corrompre certaines personnes.
00:52:53Évidemment que
00:52:55plus on va laisser faire,
00:52:57tout à l'heure j'ai évoqué des mesures,
00:52:59mais plus il y aura cette corruption,
00:53:01et il faut absolument,
00:53:03je l'ai dit par des mesures,
00:53:05ça pourra même aider les parents,
00:53:07mais cette jeunesse, elle se détourne
00:53:09de cette orientation,
00:53:11et quand vous parlez du fait qu'ils soient délaissés,
00:53:13il y en a qui disent, il faut faire venir des étrangers
00:53:15parce qu'il y a 300 000 emplois non pourvus
00:53:17pour des emplois sans qualification.
00:53:19Peut-être que si ces jeunes,
00:53:21ils n'avaient pas comme avenir
00:53:23la possibilité de vendre de la drogue
00:53:25et de se manger une balle,
00:53:27parce qu'on a l'impression que c'est anodin comme ça,
00:53:29438 victimes l'année dernière,
00:53:31438 victimes d'homicides
00:53:33ou tentatives d'homicides dans les quartiers.
00:53:35C'est plus d'un par jour.
00:53:37419, je ne crois pas.
00:53:3938% !
00:53:41On a mis Jules
00:53:43à allumer le chaudron olympique.
00:53:45Jules, il chante des chansons
00:53:47où il fait l'apologie...
00:53:49Non, je suis désolé, c'est un symbole.
00:53:51On dit qu'on veut lutter
00:53:53contre le trafic de drogue à Marseille
00:53:55sans qu'on soit mort,
00:53:57et on met en avant un chanteur qui souhaite...
00:53:59Non, c'est un symbole.
00:54:01Florence Rouas, est-ce que vous êtes d'accord
00:54:03pour dire qu'on investit des milliards dans ces quartiers ?
00:54:05Pour dire que quand il y a des émeutes, ils brûlent...
00:54:07Je ne suis pas dans les budgets, moi.
00:54:09Là, tout à coup, vous ne savez plus.
00:54:11Excusez-moi.
00:54:13Je parle de ce dont je suis informée.
00:54:17Ce dont vous êtes informée, c'est qu'on a mis des milliards.
00:54:19Si vous ne le savez pas, excusez-moi, c'est la base.
00:54:21Moi, je peux vous dire une chose.
00:54:23Moi, je peux vous dire que quand ils font des émeutes,
00:54:25ils brûlent les MJC.
00:54:27Ils brûlent tout ce qui est mis pour eux.
00:54:29Ils brûlent les écoles.
00:54:31Ils brûlent tout ce qui est public.
00:54:33Arrêtez de me dire les pots.
00:54:35Moi, je ne dis pas les pots, je dis qu'il faut aller taper
00:54:37et qu'il faut les remettre sur le droit chemin.
00:54:39Oui, je suis sérieux, bien sûr.
00:54:41Mais non, ce n'est pas grave.
00:54:43Vous confusionnez, pardonnez-moi, entre les causes,
00:54:45les conséquences et les remèdes.
00:54:47Et puis, tout ça, avec les étrangers,
00:54:49les goûts de la jeunesse,
00:54:51pour Giulia, Yana Kamoura...
00:54:53J'ai pas dit les goûts.
00:54:55Oublions la nationalité.
00:54:57J'ai été factuel sur les médias.
00:54:59J'ai été factuel sur les médias.
00:55:01Arrêtez de dire que je caricature.
00:55:03C'est la nouvelle génération,
00:55:05donc ce n'est pas grave.
00:55:07J'ai une question à poser.
00:55:09Est-ce que vous connaissez un dealer ?
00:55:11Oui.
00:55:13Il fait des prix ou pas ?
00:55:15Il dit qu'est-ce que j'en ai à faire.
00:55:17Bien sûr, mais quand vous pouvez gagner de l'argent,
00:55:19facilement par rapport à ça.
00:55:21Vous me posez une question, il vous répond.
00:55:23Allez-y vite, Gamalabina.
00:55:25Moi, j'étais agressé par des dealers à coups de couteau.
00:55:27Par contre, je comprends la conséquence
00:55:29qui mène de la délinquance
00:55:31à la criminalité.
00:55:33On ne parle pas d'âge.
00:55:35Si vous me coupez en parlant d'âge,
00:55:37ça ne m'intéresse pas.
00:55:39Vous savez ce qui fait baisser
00:55:41l'attention actuellement ?
00:55:43C'est les travaux type Uber.
00:55:45Ils préfèrent être dans le légal qu'en l'illégal.
00:55:47C'est toujours un rapport de force économique.
00:55:49Quand vous gagnez beaucoup plus d'argent en vendant de la drogue,
00:55:51parce qu'on ne s'y attaque pas...
00:55:53Il a raison.
00:55:55Quand un gamin gagne 4 000 euros en estranglant une chaise
00:55:57toute la journée...
00:55:59Allez dans les quartiers.
00:56:01Vous ne parlez pas aux gens.
00:56:03Excusez-moi.
00:56:05Vous me rappelez si vous voulez.
00:56:07Je vais parler aux policiers.
00:56:09Je parle avec les gens dans le quartier.
00:56:11Les gamins, ils gagnent 4 000 euros.
00:56:13Ils ne payent pas d'impôts.
00:56:15Arrêtez.
00:56:17A chaque fois qu'on n'est pas d'accord avec vous,
00:56:19on ne maîtrise pas les choses.
00:56:21Il n'y a que vous qui maîtrisez.
00:56:23La violence n'est jamais une solution.
00:56:25La violence n'est jamais justifiée ni justifiable,
00:56:27déclare Gabriel Attal suite aux violences commises à Nouméa.
00:56:29J'apporte mon soutien aux forces de l'ordre
00:56:31et à celles et ceux qui ont été visées.
00:56:33La priorité pour nous est de rétablir l'ordre,
00:56:35le calme et la sérénité, ajoute le Premier ministre.
00:56:37Après Eric Dujardin,
00:56:39le président de la République,
00:56:41le président de la République,
00:56:43le président de la République,
00:56:45le président de la République,
00:56:47le président de la République,
00:56:49le président de la République,
00:56:51le président de la République,
00:56:53et aujourd'hui une commission d'enquête au Sénat
00:56:55qui propose la création
00:56:57la création
00:56:59l'anti-stupefiant
00:57:01l'anticipation
00:57:03l'anticipation
00:57:05l'anticipation
00:57:07L'EPP
00:57:09L'EPP
00:57:11Le ».
00:57:13L'¨ fare
00:57:15Faire
00:57:17faire
00:57:19faire
00:57:21les agents ont raison de l'augmentation de leur activité durant l'été.
00:57:2411h36, s'il vous plaît, on est revenu à l'antenne, merci, vous continuerez le débat
00:57:31après.
00:57:32Allo, allo, s'il vous plaît, Alexandar, 11h36 sur CNews, merci d'être avec nous,
00:57:36on va revenir sur la situation en Nouvelle-Calédonie, on va aller d'ailleurs dans un instant en
00:57:39Nouvelle-Calédonie, vous savez que c'est le chaos sur place, il y a plusieurs dizaines
00:57:43de policiers et de gendarmes qui ont été blessés cette nuit, certains sont dans un
00:57:47état grave, vous revoyez d'ailleurs les images de la nuit, des maisons ont été brûlées,
00:57:52des gendarmes ont été la cible de tirs, des armes lourdes ont également été utilisées,
00:57:55des supermarchés ont été brûlés et des voitures ont été incendiées, des renforts
00:58:00vont être envoyés sur place, le GIGN également est envoyé à un renfort, tout à l'heure
00:58:05à 10h35 sur CNews, Gabriel Attal s'est exprimé en expliquant que la priorité désormais
00:58:10c'était rétablir l'ordre.
00:58:12La violence n'est jamais une solution, la violence n'est jamais justifiée, ni justifiable,
00:58:19évidemment je veux apporter un soutien à ceux qui ont été touchés par ces violences,
00:58:24qui ont été blessés, apporter un soutien à nos forces de l'ordre et à celles et
00:58:29ceux qui ont été visés par ces violences, la priorité évidemment pour nous c'est
00:58:36de rétablir l'ordre, le calme et la sérénité, c'est la raison pour laquelle le ministre
00:58:41de l'Intérieur a annoncé l'envoi de renforts avec 7 objectifs, l'ordre, le calme et la
00:58:49sérénité.
00:58:50Je crois profondément au dialogue, à la capacité à se parler et donc évidemment
00:58:55mon souhait c'est que le dialogue puisse se renouer avec l'ensemble des parties prenantes.
00:59:00Alors on part justement en direct en Nouvelle-Calédonie, on va retrouver Fabrice, bonjour Fabrice,
00:59:05merci d'être en direct avec nous, quelle est la situation à l'heure qu'il est en
00:59:08Nouvelle-Calédonie ?
00:59:10Bonjour Jean-Marc, merci pour votre invitation tout d'abord et bonjour à tous vos téléspectateurs.
00:59:16Avant de commenter sur la situation, une pensée tout particulière pour toutes les
00:59:22familles calédoniennes qui ont été impactées par ces événements graves de la nuit dernière
00:59:28et également un soutien total à nos forces de l'ordre et à la sécurité civile qui
00:59:33a fait un boulot extraordinaire toute la nuit.
00:59:36La situation est effectivement inédite, j'ai envie de le dire, j'ai connu les événements
00:59:42de 84 et on a l'impression de les revivre malheureusement.
00:59:47Du coup c'est une situation qui a l'impression au moment où je vous parle de s'apaiser
00:59:56grâce à l'intervention des forces de l'ordre et à l'appel au calme de tous nos politiques,
01:00:03y compris à l'instant du Premier ministre.
01:00:06Donc ça veut dire qu'on est au début de la nuit, est-ce que vous craignez que la nuit
01:00:18soit agitée parce que c'était une des grosses craintes visiblement de la part des
01:00:21autorités ?
01:00:23Tout à fait oui, comme vous l'avez entendu, ce comité, ce bras armé du FLNKS, le CCAT,
01:00:32qui a malheureusement appelé à des actes de violence et de destruction, on a connu
01:00:38une nuit de chaos et de dégâts énormes sur beaucoup d'entreprises, beaucoup de commerces,
01:00:48beaucoup d'établissements publics et d'après ce qu'on entend c'est qu'effectivement ils
01:00:55ont prévu l'acte 3 cette nuit, mais j'ai quand même l'impression que grâce aux nombreuses
01:01:07forces de l'ordre qui sont maintenant en place, on va pouvoir contenir, j'espère,
01:01:15ces exactions qui ont déjà causé beaucoup trop de dégâts sur le Grand Nouméa.
01:01:19Est-ce que vous êtes inquiet ? Est-ce que vous vous dites que la situation peut encore
01:01:23plus mal tourner ?
01:01:24J'espère que non, vu que comme je vous le disais, on a des dizaines de grosses entreprises
01:01:34sur le Grand Nouméa qui ont été incendiées, des commerces qui ont été pillés et comme
01:01:42vous le montrez à l'image des délinquants qui ont pu malheureusement commettre toutes
01:01:50ces exactions, il est maintenant à mon avis plus difficile que ça s'envenime avec une
01:01:57présence beaucoup plus accrue de nos forces de l'ordre.
01:02:00C'est pour vous, c'est la solution aujourd'hui, c'est plus de forces de l'ordre sur le terrain.
01:02:06Gabriel Attal a annoncé que des renforts allaient être envoyés, c'est vrai qu'ils vont mettre
01:02:10un peu de temps pour arriver, mais pour vous c'est la solution aujourd'hui parce qu'on
01:02:13parle de dialogue également, mais visiblement le dialogue il existe depuis des mois, voire
01:02:17des années en Nouvelle-Calédonie.
01:02:18Oui, oui, tout à fait, le dialogue a été mis en place depuis 1988 avec les accords
01:02:25de Nouméa, de Matignon et puis les accords de Nouméa, mais avec ce qui s'est passé
01:02:29hier soir, on a l'impression de revenir 40 ans en arrière malheureusement et le seul
01:02:35moyen pour revenir au calme et à l'ordre c'est avant tout la présence de forces de
01:02:44l'ordre et de CRS et de policiers de la BAC pour sécuriser l'ensemble des points de chauffe
01:02:55dans un premier temps et également on a entendu au journal télévisé local il y a à peu
01:03:03près une heure l'appel au calme des différents leaders politiques, des deux côtés, donc
01:03:09ça devrait je pense faire effet, mais on n'est pas à l'abri encore d'une nuit bien
01:03:14agitée.
01:03:15Fabrice, dernière question, est-ce qu'à un moment donné vous vous dites c'est intenable,
01:03:20je vais partir, je vais rentrer dans l'hexagone peut-être ?
01:03:22Vous savez, moi je suis né en Calédonie, c'est un pays merveilleux et je n'ai aucun
01:03:31autre pays, donc j'espère qu'on retrouvera le chemin du dialogue et le chemin du destin
01:03:38commun, comme on le dit chez nous, pour pouvoir faire que la Calédonie vive en paix.
01:03:44Merci beaucoup Fabrice, merci d'avoir été en direct avec nous pour nous expliquer la
01:03:50situation, vous nous avez dit la situation est calme à l'heure qu'il est, il est 20h42
01:03:54en Nouvelle-Calédonie, la situation est calme, ce qui est plutôt une bonne nouvelle et vous
01:03:58avez entendu Fabrice qui nous disait qu'il avait espoir que la nuit se passe bien avec
01:04:02les différents appels au calme qui avaient été lancés, Gilles Platré, c'est vrai
01:04:07qu'il nous disait également Fabrice, la solution aujourd'hui c'est des forces de l'ordre,
01:04:10un maximum de forces de l'ordre dans la rue pour rétablir l'ordre et pour arrêter les
01:04:14pillages et cette situation terrible qu'on a pu voir en espérant qu'il n'y ait pas de
01:04:18blessés cette nuit, ni pire, de morts, parce qu'encore une fois, et je veux le citer parce
01:04:22que c'est vrai qu'on parle de blessés, généralement on dit ce mot assez vite et puis on passe,
01:04:26bon ça va il n'y a pas de morts, mais il y a un gendarme qui est sur le point, si les
01:04:30choses tournent mal, de perdre un oeil, parce qu'il a été gravement blessé cette nuit
01:04:34et c'est vrai qu'il faut y penser parce que c'est une vie qui est basculée, c'est une
01:04:37vie qui est foutue, en tout cas pendant quelques semaines, ensuite on espère pour lui qu'il
01:04:43retrouvera l'équilibre, mais c'est très dur aussi pour ces forces de l'ordre.
01:04:46– Et ça pourra faire une chose, c'est que les forces de l'ordre sont juste au front
01:04:50d'une violence de plus en plus importante, alors là, la vraie difficulté, mais ça a
01:04:54été très bien rappelé par l'habitant que vous venez d'interroger, c'est-à-dire
01:04:57qu'on part sur un problème politique, le refus des indépendantistes d'accepter un
01:05:02processus démocratique qui leur est défavorable, et on bascule sur un phénomène d'anarchie
01:05:07ou de guerre civile, puisque des bandes organisées en profitent pour piller tout ce qui est autour,
01:05:13les deux phénomènes sont en train de se conjuguer, donc vous avez d'un côté une
01:05:15force politique qui a intérêt à ce que le désordre s'installe, et de l'autre,
01:05:19des pilleurs qui peuvent parfois être les mêmes d'ailleurs, je ne juge pas, il faudrait
01:05:22être sur le terrain pour vraiment en juger, mais en tout cas, ils sont à l'oeuvre également,
01:05:25donc on est en train de basculer dans l'anarchie, il n'y a pas d'autre solution que la présence
01:05:30massive de forces de l'ordre pour rétablir l'ordre, pourquoi ? Parce qu'il y a plein
01:05:33de gens qui veulent, comme notre interlocuteur, vivre tranquillement, je suis d'ailleurs
01:05:36convaincu que quelles que soient les tendances pro-indépendantistes, pro-français, ils
01:05:41sont majoritairement tous dans le souhait sincère de vivre et de se projeter dans l'avenir
01:05:47sur cette île, donc la force est la seule réponse aujourd'hui, c'est une réponse
01:05:51difficile, on peut toujours le regretter, mais il n'y en a pas d'autre en l'état
01:05:53actuel des choses.
01:05:54– Ce qui est intéressant peut-être, c'est de comprendre ce qui se passe là-bas, parce
01:05:57qu'il y a sans doute beaucoup de gens qui nous regardent qui ne savent pas pourquoi
01:05:59on a des émeutes tout à coup, c'est vrai qu'on ne parlait plus de Nouvelle-Calédonie
01:06:03depuis un moment, donc on est avec Gautier Lebret qui est avec nous, bonjour Gautier,
01:06:07journaliste politique à CNU, je voulais vous avoir vraiment pour qu'on explique le plus
01:06:10clairement possible pourquoi on en est là en Nouvelle-Calédonie et pourquoi aujourd'hui
01:06:14il y a ces émeutes de la part des indépendantistes, en faisant peut-être un peu d'histoire
01:06:20de ce qui s'est passé et du dernier vote qui a eu lieu.
01:06:22– Alors il ne faut même pas aller chercher très très loin parce qu'en ce moment même
01:06:26à l'Assemblée nationale est discutée une révision de la Constitution qui prévoit
01:06:31d'élargir le spectre électoral en Nouvelle-Calédonie, aujourd'hui vous avez un électeur sur cinq
01:06:38français qui ne peut pas voter en Nouvelle-Calédonie, et donc si cette révision de la Constitution
01:06:43passe, eh bien les Français qui sont en Nouvelle-Calédonie, les résidents depuis au moins dix ans pourront
01:06:49désormais voter s'ils ne le peuvent pas, alors ça ne se fait pas comme ça, il faut
01:06:53évidemment que ça soit voté dans les mêmes termes à l'Assemblée et au Sénat et ensuite
01:06:58qu'Emmanuel Macron, comme pour inscrire l'IVG dans la Constitution, réunisse le
01:07:02Congrès et là on sent bien que si à l'Assemblée ça passe cette semaine, ce qui est possible,
01:07:06Emmanuel Macron prendra du temps avant de réunir le Congrès pour calmer les choses,
01:07:11ça met en colère qui ? Ça met en colère les canaques indépendantistes qui expliquent
01:07:15qu'ils vont perdre de leur influence en Nouvelle-Calédonie, ce qui était déjà
01:07:19le cas puisqu'ils sont à peu près 40% les indépendantistes en Nouvelle-Calédonie
01:07:23et ils ont perdu trois référendums, dont le dernier à plus de 90% en 2021.
01:07:30Pourquoi plus de 90% ? Les autres c'était un peu plus de 50% parce que les canaques
01:07:35indépendantistes eux-mêmes, sentant bien qu'ils allaient perdre une nouvelle fois
01:07:37et que donc ça allait être acté, la Nouvelle-Calédonie n'allait pas devenir indépendante, ils avaient
01:07:42appelé à boycotter les urnes et à ne pas aller voter pour pouvoir dire « eh bien
01:07:46on ne reconnait pas ce référendum qui a plus de 90% de noms parce que c'est pas représentatif
01:07:51et on n'est pas allé voter, on l'a boycotté ». Donc c'est pour ça qu'on a des émeutes
01:07:55aujourd'hui en raison des indépendantistes canaques qui vont perdre de l'influence
01:08:00sur le spectre électoral puisque vous allez avoir 25 000 nouveaux votants qui eux ne sont
01:08:05pas indépendantistes et donc pour les années à venir évidemment les canaques indépendantistes
01:08:09ne sont pas du tout satisfaits et ils le font savoir par des émeutes, par de la violence
01:08:13envers les gendarmes, on pense à des gendarmes qui risquent de perdre un œil dans les heures
01:08:18qui viennent de s'écouler et dans les heures qui risquent malheureusement de suivre.
01:08:21Et comment ça se fait qu'en Nouvelle-Calédonie, si on était, je crois que c'était 1998
01:08:25le point de bascule, pourquoi est-ce qu'on ne pouvait pas voter jusque-là ?
01:08:29Alors il y a plusieurs accords, déjà il y a les accords de Nouméa et les accords
01:08:34de Matignon.
01:08:35Les accords de Matignon donc c'est avec Michel Rocard et c'est lui qui avait insufflé
01:08:42après il y aura les accords de Nouméa, cette possibilité pour les habitants de la Nouvelle-Calédonie
01:08:50de voter par référendum sur leur indépendance et ce que disaient les canaques à ce moment-là,
01:08:56les pro-indépendantistes, c'est que si vous aviez des Français qui venaient de l'Hexagone
01:09:02et qui pouvaient voter à ces trois référendums, eh bien ça ne serait pas représentatif de
01:09:07ce que pensent les habitants de la Nouvelle-Calédonie et ce que pensent donc les canaques puisque
01:09:14de fait si vous avez des Français qui viennent de l'Hexagone en Nouvelle-Calédonie et
01:09:19qui s'installent, ils seraient contre l'indépendance donc ça ne serait pas représentatif, c'était
01:09:23l'argument des canaques indépendantistes.
01:09:25Maintenant que les trois référendums ont eu lieu et qu'ils ont perdu trois fois,
01:09:29eh bien le gouvernement, à commencer par Gérald Darmanin, soutient qu'on peut élargir
01:09:33le spectre électoral et faire voter des Français qui vivent en Nouvelle-Calédonie.
01:09:38C'est normal, si vous êtes résident, vous êtes Français, vous êtes résident en
01:09:40Nouvelle-Calédonie, vous avez le droit d'avoir accès au suffrage et donc ça serait le
01:09:45cas pour ces 25 000 Français qui ne peuvent pas voter, un électeur sur cinq, si cette
01:09:50révision constitutionnelle passe puisqu'il n'y aura plus de référendum sur l'indépendance,
01:09:54les indépendantistes ayant perdu à trois reprises.
01:09:57Merci beaucoup Gauthier Lebrun, alors ça fait réagir en plateau, alors je suis surpris
01:10:00Gamal Abida, vous vous parlez de colons.
01:10:02Je suis désolé, la France ce n'est pas la Nouvelle-Calédonie.
01:10:04Ah non, moi je dis le contraire, la Nouvelle-Calédonie c'est la France.
01:10:07Ah quoi, c'est comment ?
01:10:08Oui mais parce qu'en même temps, Gamal il s'explique qu'il n'y a Alexandra Borépo après.
01:10:15Le gars il le dit lui-même, la personne qui a parlé de Viesco, je suis dans mon pays,
01:10:18d'accord, ensuite monsieur Lebret il a dit quoi, il a dit simplement des Français qui
01:10:22viennent en Nouvelle-Calédonie, donc il distingue les Canacs avec des Français, en réalité
01:10:27logique c'est quoi, c'est dire on va « blanchiser » la Nouvelle-Calédonie avec les Romains ?
01:10:31Non, mais arrêtez, c'est trop tard, votre vision d'identité génétique c'est assez
01:10:35assez dédié, bon on va « européaniser » ça va, c'est le terme qui vous convient.
01:10:38Heureusement que ce n'est pas Alexandre Niccoli qui dit « on va blanchir » parce
01:10:41que si lui il dit « on va blanchir », on a déjà l'ARCOM, le CSA et tout le monde
01:10:44sur le dos.
01:10:45C'est une façon de parler pour dire « on va européaniser » pour que le vote soit
01:10:47favorable à la France.
01:10:48Allez, Alexandre Niccoli, vous répondez, un mot, il nous reste une minute, une minute.
01:10:53Pour moi, pour le coup, il n'y a pas de Canac, c'est la France, il y a des Français,
01:10:57moi je ne fais pas la différence entre les Français de souche et les autres, peut-être
01:10:59que vous, c'est pareil, tous ceux qui n'ont pas d'origine française, tous ceux qui n'ont
01:11:03pas d'origine française sur le territoire français seraient des Colons ou je ne sais
01:11:05quoi.
01:11:06Mais on voit, vous avez une vision de l'identité à géométrie variable que je trouve étonnante.
01:11:10Donc il y a un peuple Français de souche, par exemple ?
01:11:12Pourquoi de souche ?
01:11:13Parce qu'il y a les Canacs pure souche, alors il y a les Français pure souche.
01:11:16Non mais attendez, c'est un délire, moi par contre, sur ces émeutes, oui, comme c'est
01:11:24le cas en métropole, quand il y a des émeutes dans les quartiers, comme on l'a dit sur
01:11:27le trafic de drogue, l'important ça va être les sanctions, parce que oui, il va falloir
01:11:30qu'il y ait des forces de l'ordre qui interviennent, mais ensuite il faut qu'il y ait un exemple.
01:11:33Quand on casse en France, on a une sanction très claire et on ne bénéficie pas des
01:11:36socialistes.
01:11:37Thierry Cabane, dans un instant, merci d'avoir été avec nous, à demain 10h35 sur CNews,
01:11:39à demain et d'ici là, soyez prudents.

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