Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet du 24 avril 2024
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00:00:00 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:08 Cette question les amis, pour commencer, 4 Français sur 10 ont un prêt à la consommation.
00:00:13 Est-ce que ce crédit est devenu le seul recours de certains pour ajuster leur budget en fonction des urgences quotidiennes ?
00:00:19 Franck a fait le 32/10. Je vous salue mon cher Franck.
00:00:22 Bonjour Eric.
00:00:24 Où êtes-vous mon cher Franck ?
00:00:25 Je suis du côté de la Mayenne, du côté de Laval.
00:00:27 Vous en avez sur le dos des crédits à la consommation ?
00:00:31 Oui, j'en ai sur le dos.
00:00:34 Beaucoup ?
00:00:36 Oui, on va dire beaucoup.
00:00:37 Ouf !
00:00:38 On va dire, mais bon, c'est trop.
00:00:40 C'est trop. Restez avec moi, vous allez ouvrir le bal dans un instant.
00:00:46 Je vous reprendrai dans une ou deux minutes.
00:00:48 Tout de suite, il est 13h01 et c'est le rappel des titres avec Céline Landreau.
00:00:51 RTL, vous le révélez tout à l'heure, le mineur de 15 ans arrêté lundi
00:00:55 après l'agression mortelle de Philippe Coppemann à Grande-Synthe
00:00:58 vient d'être déféré en vue d'une possible mise en examen.
00:01:01 Lui-même passait à Tabas vendredi.
00:01:03 Il est soupçonné d'être le troisième mineur impliqué dans le meurtre du jeune de 22 ans
00:01:08 dont les obsèques auront lieu cet après-midi.
00:01:10 75% des vols restent annulés à Paris-Orly.
00:01:14 Demain, 55% à Roissy.
00:01:16 Malgré la levée d'un préavis de grève, un accord a été trouvé
00:01:21 avec le syndicat majoritaire chez les contrôleurs aériens français.
00:01:25 Mais les perturbations resteront nombreuses.
00:01:27 De nouveaux licenciements en vue chez Casino.
00:01:31 Jusqu'à 3200 postes pourraient être supprimés chez le distributeur
00:01:35 qui avait déjà été racheté.
00:01:38 Cela dépendra si les magasins trouvent ou non preneurs d'ici septembre.
00:01:42 La météo Peggy Brosh pour cet après-midi.
00:01:45 Ça reste toujours un peu gris.
00:01:48 Oui, ça reste souvent nuageux.
00:01:51 On a un ciel de traîne quasi généralisé entre nuages éclaircis et averses.
00:01:54 Des averses plus marquées entre le sud-ouest et la façade est en allant vers les Hauts-de-France.
00:01:57 Avec du vent, plus éparses sur le nord-ouest.
00:02:00 Seule la Méditerranée reste à l'écart de ce mauvais temps avec du soleil mais beaucoup de vent.
00:02:04 Des rafales jusqu'à 80 km/h.
00:02:07 De la neige à basse altitude sur tous les reliefs.
00:02:09 Et des températures qui ne sont toujours pas de saison.
00:02:11 9 à 10 degrés sur le nord-nord-est.
00:02:13 12 à 15 degrés sur le nord-ouest du pays.
00:02:15 Et 15 à 18 degrés dans le sud.
00:02:17 On précise quand même que ce temps-là, il existait avant qu'Eric Brunet se mette à chanter.
00:02:22 Il n'est pas responsable.
00:02:23 Non, j'avoue, il n'est pas responsable.
00:02:25 Trop facile, trop facile, ces blaguenettes.
00:02:27 Elles n'ont pas la place dans une émission aussi sérieuse que les auditeurs ont la parole.
00:02:30 Céline Landreau.
00:02:31 J'arrêterai.
00:02:32 Bon, merci Peggy.
00:02:33 A demain.
00:02:34 A demain et à demain Céline.
00:02:35 Avec plaisir.
00:02:36 Toujours midi, RTL.
00:02:38 J'espère surtout de nouveaux titres.
00:02:40 De nouveaux titres.
00:02:41 Révisés ce soir.
00:02:42 Nous chanterons à nouveau demain, c'est promis.
00:02:44 C'est parti, mesdames, messieurs.
00:02:46 Eric Brunet.
00:02:47 Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:02:50 J'accueille dans ce studio Lisa Marie.
00:02:52 Bonjour Lisa Marie.
00:02:53 Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:02:55 Un invité également, Jean-Louis Kiel, PDG de la Fédération Crésus, qui vient en aide aux surendettés.
00:03:00 C'est ça Jean-Louis Kiel ?
00:03:02 Oui, président.
00:03:03 Président.
00:03:04 Le PDG, ça fait trop luxueux.
00:03:06 Ça fait milliardaire.
00:03:08 Absolument.
00:03:09 Président d'une fédération qui vient en aide aux surendettés.
00:03:12 Merci d'être avec nous.
00:03:13 Franck, vous me disiez il y a un instant, vous qui êtes dans l'ouest de la France,
00:03:17 est-ce que vous savez combien vous avez de crédits à la consommation sur le dos ?
00:03:23 Je sais à peu près combien j'en ai.
00:03:25 J'en ai exactement, sans mentir, sans raconter des conneries, on va dire,
00:03:28 parce que les gens, quand ils font des crédits, ça coûte cher.
00:03:30 J'en ai au moins exactement 4.
00:03:32 4, d'accord.
00:03:33 Ça veut dire que je ne vais pas faire de marques.
00:03:36 Mais vous avez des consommations que vous faites par rapport au magasin,
00:03:41 vous avez besoin de certains trucs.
00:03:43 Vous, c'est pour acheter des biens de consommation ?
00:03:46 C'est pour acheter une télévision, une voiture ?
00:03:48 Non, pour une voiture, pour une télévision, non, pas spécialement,
00:03:52 parce que je ne suis pas…
00:03:53 Mais voilà, un matelas ou un truc que vous avez besoin,
00:03:55 parce que malheureusement il y a longtemps que vous ne l'avez.
00:03:57 Et si vous rentrez dans un truc,
00:04:02 malheureusement, moi je suis en arrêt depuis quelques temps déjà.
00:04:06 Et voilà, à la fin du mois, vous avez la Sécu qui vous paye une fois tous les 36 du mois,
00:04:11 votre patron, c'est pareil.
00:04:12 À la fin du mois, quand vous avez vos échéances à payer, quand il faut tout payer,
00:04:16 malheureusement, vous êtes obligé de passer par là.
00:04:17 Franck, maintenant que vous avez 4 crédits à la consommation pour des biens de consommation courant,
00:04:21 est-ce que vous vous dites "je regrette, je n'aurais pas dû prendre celui-ci par exemple,
00:04:27 il n'était pas indispensable" ?
00:04:28 Oui, personnellement, oui.
00:04:31 Personnellement, c'est ce que je me dis.
00:04:32 Après, j'ai de l'argent de côté, on a de l'argent de côté,
00:04:37 mais si vous voulez, sur le principe, vous rentrez dans un...
00:04:43 pas dans un moule, mais c'est tellement facile.
00:04:46 Il y a des intérêts, c'est pas un crédit gratuit.
00:04:49 Ah bah non, mais ce n'est pas des intérêts comme vous avez dans une banque.
00:04:53 Ça n'a rien à voir.
00:04:54 C'est plus élevé, vous avez des intérêts à 15, 16, 17...
00:04:58 Moi, je sais que là, nous, on arrête après, parce qu'après, c'est terminé.
00:05:05 Mais il ne faut pas oublier, quand vous allez dans un magasin,
00:05:09 on vous propose les 3 fois sans frais.
00:05:12 Mais moi, l'autre jour, pardon Franck, mais je vais raconter...
00:05:14 J'ai acheté un lave-linge parce que le mien était complètement obsolète,
00:05:19 il ne fonctionnait plus, et je me souviens que le commercial
00:05:22 voulait absolument, absolument m'en refourguer un.
00:05:25 Et quand j'ai vu qu'il y avait effectivement des taux d'intérêt,
00:05:29 j'ai dit non, non, je vais me débrouiller, mais je vais le payer directement.
00:05:33 Je pouvais le faire, mais...
00:05:35 Alors attendez Franck, ne bougez pas.
00:05:37 Lisa Marie, pourquoi parlons-nous aujourd'hui à 13h,
00:05:40 dont les auditeurs ont la parole, de crédit à la consommation ?
00:05:43 RTL vous révélait ce matin cette étude du CSA Research pour Cofidis.
00:05:47 Vous êtes 40% à avoir un ou plusieurs petits crédits en cours.
00:05:53 Des crédits pour financer une dépense importante ou faire face à un imprévu.
00:05:57 Et vous avez, j'en suis sûre, déjà entendu l'une de ses compagnes.
00:06:01 On va l'entendre, elle arrive.
00:06:04 Elle est là dans une poignée de secondes.
00:06:06 Écoutez-la.
00:06:07 Oui, non, elle est là.
00:06:09 En ce moment, on a tous besoin de souplesse.
00:06:11 Vous pouvez payer en plusieurs fois et augmenter ou baisser les mensualités
00:06:15 de votre prêt perso quand vous en avez besoin.
00:06:17 Et profitez en ce moment d'un taux exceptionnel de 4,2% sur 48 mois.
00:06:22 Changez votre regard sur le crédit.
00:06:24 En ce moment, à partir de 180 euros par mois, profitez d'un prêt personnel de 10 000 euros sur 60 mois
00:06:28 pour tous vos projets de rentrée.
00:06:30 Tout simplement le crédit qui vous va.
00:06:32 Alors ça, Jean-Louis Kiel, vous qui êtes président de la Fédération Crésus,
00:06:35 je rappelle qu'il vient en aide aux surendettés,
00:06:37 ces petites pubs qu'on entend à droite, à gauche, elles sont terriblement alléchantes.
00:06:41 On se dit "c'est une occasion incroyable ça, 4,2%, on y va".
00:06:46 On ne peut pas se passer de crédit dans certaines situations.
00:06:50 Vous parliez de la machine à laver que vous avez remplacée récemment,
00:06:53 vous avez pu renoncer au crédit,
00:06:55 mais pour certains ménages c'est parfois nécessaire, indispensable.
00:06:59 Ma femme me quitterait sur le champ si je ne remplaçais pas la machine à laver en panne.
00:07:03 Et je pense que pour la vôtre, ça doit être pareil.
00:07:06 Alors, je pense que ce qui est important, c'est d'aller au-delà du raisonnable.
00:07:10 Les publicités, on peut l'interdire, la publicité, mais il n'y aurait peut-être plus RTL
00:07:14 s'il n'y avait pas de publicité.
00:07:15 - Vous vous dites, vous n'avez pas un discours d'idéologue, Jean-Louis Kiel,
00:07:19 vous dites "ce crédit à la consommation, il aide,
00:07:22 il est plutôt globalement, dans son principe, vertueux,
00:07:25 il sert, mais il y a des gens qui l'utilisent trop,
00:07:29 et c'est là que ça devient périlleux".
00:07:31 - Et là ça devient périlleux, et la France est un des derniers pays au monde
00:07:35 à ne pas avoir un outil qui permettrait de vérifier
00:07:38 si notre auditeur avait déjà 3 ou 4 crédits.
00:07:41 - Il y a des pays dans le monde où on vous dit "attendez monsieur,
00:07:43 cette machine à laver, vous ne pouvez pas la prendre à crédit,
00:07:45 car je vois que vous avez déjà un pré-coffinoga,
00:07:49 un pré-ceci, un pré-cela, vous n'en avez qu'un".
00:07:51 - Il faut d'abord établir la situation, faire le budget,
00:07:54 c'est ce qu'on appelle le fichier positif.
00:07:55 Ça fait 34 ans que Crézus se bat pour que l'on mette en place
00:07:59 un fichier qui permet de vérifier le nombre de crédits souscrits,
00:08:04 et si on ne va pas au-delà.
00:08:05 - Vous avez, au sein de Crézus, votre association vers laquelle vous aidez les surendettés,
00:08:10 vous avez des cas extrêmes, des cas de surendettement...
00:08:13 - Chaque jour.
00:08:14 - À l'époque nous avions près de deux dossiers toutes les heures,
00:08:18 et malheureusement c'est toujours...
00:08:22 C'est peut-être aussi une question d'éducation.
00:08:24 Vous avez vu le film de Toledano et Nagash ?
00:08:27 - Lequel ?
00:08:28 - Une année difficile.
00:08:29 - Ah non, je n'ai pas vu Une année difficile.
00:08:30 - Où avant de faire un achat, il a fait un stage à Crézus,
00:08:35 ils ont fait un stage à Crézus,
00:08:37 vous vous posez trois questions.
00:08:38 Est-ce que j'en ai besoin ?
00:08:40 Est-ce que j'en ai vraiment besoin ?
00:08:42 Est-ce que j'en ai vraiment besoin maintenant ?
00:08:44 - Voilà !
00:08:45 Très très bonne remarque de Jean-Louis Kiel.
00:08:48 Christelle a fait le 3210.
00:08:50 Bonjour ma chère Christelle.
00:08:52 - Bonjour.
00:08:53 - Vous avez un ou plusieurs crédits à la consommation ?
00:08:57 - Oui.
00:08:58 - Bon, et bien restez avec moi, vous aurez le micro dans une poignée de secondes.
00:09:02 - Entendu.
00:09:03 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:09:08 Éric Brunet.
00:09:09 13h-14h30.
00:09:12 Les auditeurs ont la parole.
00:09:14 Avec Éric Brunet sur RTL.
00:09:16 Les crédits à la consommation, dans un premier temps, c'est très agréable,
00:09:20 c'est très valorisant car on vous verse sur votre compte une somme plus ou moins conséquente
00:09:25 et vous êtes content, vous êtes ravi, vous êtes heureux.
00:09:28 Oui, mais la suite est beaucoup moins heureuse car vous filez petit à petit
00:09:32 vers un endettement qui ne vous fait pas plaisir du tout.
00:09:35 Mais au départ, c'est très agréable d'avoir cette somme d'argent.
00:09:38 Bonne émission, à bientôt, au revoir.
00:09:40 - Voilà un message que l'on vient tout juste de nous laisser.
00:09:43 Christelle est donc avec nous, elle a fait le 30/10.
00:09:46 Où êtes-vous ma chère Christelle ?
00:09:48 - J'habite un petit village à côté du Mans, dans la Sarthe.
00:09:51 - Dans la Sarthe.
00:09:52 Nous étions dans un département voisin, il y a une seconde, avec Franck, dans la Mayenne.
00:09:57 Nous restons dans le Grand Ouest.
00:09:58 Christelle, êtes-vous surendettée ?
00:10:00 - Oui.
00:10:01 - Pour quelles raisons ?
00:10:02 - J'ai fait plusieurs crédits de la consommation pour une demande de ma famille,
00:10:09 pour les études de ma fille, pour des soins dentaires.
00:10:14 Et j'ai repris d'autres crédits pour racheter ces crédits, que je ne pouvais plus payer.
00:10:21 On n'a jamais, comme le monsieur de Cresus dit, j'ai toujours dit combien je gagnais,
00:10:28 mais on ne m'a jamais dit "non, on ne peut pas vous verser cette somme".
00:10:32 Et je suis arrivée à un endettement abyssal, où je vais finir à la rue,
00:10:39 car le surendettement pour moi a pris une décision au bout de 7 ans.
00:10:44 Je passe devant un juge qui va me mettre à la rue,
00:10:48 parce qu'on appelle ça à la rue, je vais être expulsée de ma maison.
00:10:52 J'attends la décision du juge pour savoir quand.
00:10:54 - Oulala, attendez Christelle, cette histoire est fou d'ailleurs,
00:10:58 je vais passer le micro dans un instant à Jean-Louis Kiel de la Fédération Cresus.
00:11:03 Mais donnez-moi s'il vous plaît, si vous en êtes d'accord,
00:11:06 d'ailleurs cet échange est anonyme, donc vous pouvez le faire.
00:11:10 Donnez-moi un ordre de grandeur des chiffres de vos revenus.
00:11:13 - 47.000, j'ai 900 euros de... je suis au adulte handicapé, invalide,
00:11:22 suite à une maladie, et j'ai 47.000 euros de dettes,
00:11:27 et mon actif, car ils vont me prendre ma maison, ne vaut même pas 20.000 euros.
00:11:32 - Vous êtes propriétaire d'une maison qui vaut 20.000 euros, c'est ça ?
00:11:36 - Oui, donc ils vont me prendre ma maison en espérant que le juge veuille bien effacer la dette restante.
00:11:44 Il n'y a pas de logement de libre, donc je vais, il faut le dire, me retrouver à la rue.
00:11:51 Et si j'avais fait comme le monsieur avant, pas Franck mais celui qu'on a entendu,
00:11:57 en me disant "Oh super, j'ai cet argent, je suis contente",
00:12:01 mais hélas, c'était pas pour être contente, c'était pour vraiment payer des choses qu'on m'a demandé,
00:12:06 et payer des choses qui étaient vraiment, vraiment vitales.
00:12:10 Et je me retrouve dans une situation abyssale, où personne ne peut m'aider, et je... voilà.
00:12:17 - Alors attendez, attendez, ce que vous me dites est assez grave et terrifiant.
00:12:23 Je voudrais, attendez, je vais passer la parole à Jean-Louis Kiel, le président de la Fédération Crésus,
00:12:28 qui vient en aide aux surdettes.
00:12:30 - Non, on n'est pas très connu, enfin on est trop connu parfois, et pas assez.
00:12:33 - Non, je connaissais pas du tout.
00:12:34 - En fait, avez-vous pensé à déposer un dossier de surdettement ?
00:12:39 - Ah oui, oui, je suis arrivée au bout de 7 ans de surdettement.
00:12:45 - Ah, donc le plan a été exécuté ?
00:12:47 - Ah bah oui, oui, oui, au bout de 7 ans.
00:12:49 - Et vous aviez la suspension des poursuites ?
00:12:52 - Voilà, au bout de 7 ans, parce qu'on a le droit qu'à 7 ans,
00:12:57 au bout de 7 ans, ma maison n'a pas été vendue.
00:13:01 Donc de là, ça part vers un juge, et j'attends de passer devant le juge au tribunal,
00:13:08 pour qu'il me dise "vous êtes expulsée tel jour,
00:13:11 est-ce que la vente de votre maison, qu'ils appellent "à la chandelle" au tribunal,
00:13:16 est-ce que ça va suffire et arrêter mes dettes,
00:13:20 ou est-ce que je continuerai encore à payer mes dettes ?
00:13:23 Voilà la situation dans laquelle je suis en ce moment.
00:13:26 - Vous pouvez être certaine, madame, que vous aurez,
00:13:30 comme vous aviez exécuté un plan de 7 ans,
00:13:32 une fois la vente opérée, et encore vous pouvez plaider devant le juge
00:13:38 la difficulté que vous rencontrez à vous reloger,
00:13:42 l'effacement du droit du reliquat, s'il restait quelque chose.
00:13:48 - Oui, parce qu'il restera 27 000, enfin, ma maison, pas plus, voilà.
00:13:53 - Oui, même pas la valeur de la maison.
00:13:55 Je pense, si vous avez internet, allez sur le portail crezus.org
00:14:01 et il y a une boîte de messages et on vous accompagnera dans cette bataille.
00:14:09 Vous avez été seul malheureusement trop longtemps.
00:14:12 - Christelle, qu'est-ce que ça signifie pour vous ?
00:14:15 Je le perçois un peu en vous écoutant, mais j'aimerais que vous le disiez.
00:14:19 Qu'est-ce que ça signifie pour vous, ce combat contre le surendettement
00:14:23 que vous menez depuis des années ? Vous êtes handicapée,
00:14:27 vous vivez dans une maison, ça n'a pas l'air d'être Byzance, dont la valeur est de 20 000 euros.
00:14:32 Vous avez fait beaucoup de choses auprès des tribunaux,
00:14:38 et malgré tout, vous êtes toujours en situation de surendettement.
00:14:42 Qu'est-ce que ça signifie pour vous au quotidien ? J'imagine que c'est une douleur, un stress.
00:14:47 - C'est l'horreur à vivre. Je le vis très mal, je le vis au jour le jour.
00:14:52 Là, j'attends la décision du juge pour savoir à quelle date je vais être mise à la porte.
00:14:57 Je suis seule, je vis au jour le jour.
00:15:01 Je ne peux pas vous dire parce que je n'ai pas d'horizon,
00:15:05 puisque c'est une situation qui n'est pas connue.
00:15:08 Donc, mon assistance sociale n'a pas pu m'aider,
00:15:14 car elle ne connaît pas une situation telle que la mienne.
00:15:17 Donc, je vis au jour le jour et j'attends.
00:15:19 J'attends de savoir quand, combien de temps il me laissera pour faire mes cartons.
00:15:24 Mais j'ai appelé, il n'y a aucun logement.
00:15:27 En Sarthe, il y a 16 000 demandes de logement.
00:15:31 Je n'ai aucun logement.
00:15:33 Je vais vraiment au sens propre me retrouver à la rue.
00:15:37 J'ai vraiment très peur, mais c'est comme ça. Je n'ai pas le choix.
00:15:41 - Vous êtes restée trop longtemps sale.
00:15:44 - Je pleure tous les jours, mais ça ne m'enlève rien.
00:15:49 - Vous dites qu'un de ces crédits que vous avez souscrit à la consommation,
00:15:53 qui vous met aujourd'hui dans une situation terrible,
00:15:56 était dédié pour les études d'un de mes enfants,
00:16:00 pour des soins dentaires, et puis un autre.
00:16:03 Vous dites, pour une situation familiale, j'ai aidé des gens de ma famille, c'est ça ?
00:16:07 - Oui, j'ai aidé des gens de ma famille qui, au début, remboursaient.
00:16:11 Après, ils ne pouvaient plus rembourser.
00:16:14 Je me suis retrouvée, comme j'avais pris ces dettes à mon nom,
00:16:18 à être seule.
00:16:21 J'assume et devant le juge, il est hors de question que je mette ma famille
00:16:28 pour abus de faiblesse, parce que c'est ce qui est dans mon cas.
00:16:33 J'assumerai.
00:16:36 Mais je peux vous dire que c'est très dur.
00:16:41 - Il vous reste 47 000 euros à rembourser,
00:16:44 et vous n'avez que 900 euros de revenus aujourd'hui.
00:16:49 Est-ce que vous vous en voulez ?
00:16:50 Est-ce que vous vous dites parfois, Christelle,
00:16:52 ma question est un peu cruelle, mais je la pose quand même,
00:16:55 est-ce que vous vous dites "j'ai déconné" ?
00:16:58 - Non, parce que j'ai fait pour aider ma famille,
00:17:03 donc je ne regrette pas du tout.
00:17:05 Ce que je regrette, c'est qu'après, on ne pouvait plus rembourser.
00:17:08 Donc je me suis dit, tout le monde me dit "mais t'es trop gentille,
00:17:11 je t'ai fait avoir".
00:17:12 Après, c'est pour les études de ma fille, je ne regrette pas, c'est ma fille.
00:17:16 Et des dents, on en a besoin, parce que, comme disait notre chère présidence,
00:17:21 on sent l'ordre, les 100 dents.
00:17:22 Mais effectivement, si vous n'avez pas de dents, vous n'êtes pas présentable.
00:17:26 Donc je ne regrette rien, j'assume, et c'est comme ça, j'assume.
00:17:34 Ça me met dans une position très grave question santé,
00:17:37 j'ai des idées vraiment suicidaires, mais je ne passe pas à l'acte.
00:17:42 Peut-être parce que j'ai mon chien, peut-être parce que j'ai ma fille qui m'aime,
00:17:47 mais aujourd'hui, c'est comme ça.
00:17:50 - Christelle, moi je ne suis pas magicien du tout,
00:17:54 mais je vous entends, et j'espère de tout cœur que CREZUS,
00:17:59 cette fédération dont l'objet, le but est de venir en aide aux surendettés,
00:18:04 même si vous avez déjà accompli beaucoup de choses,
00:18:06 j'espère que le fait de vous connecter maintenant,
00:18:09 Jean-Louis Kiel va pouvoir produire...
00:18:11 - On accompagnera.
00:18:12 - Vous accompagnerez, même si elle a fait beaucoup de choses, attention.
00:18:15 - Absolument, on ne porte aucun jugement moral, je pense, c'est important.
00:18:20 - Alexia est avec nous également, restez avec nous Christelle,
00:18:23 ce débat va continuer.
00:18:25 Alexia vient de nous rejoindre, elle a fait le 3210,
00:18:27 ma chère Alexia, bonjour.
00:18:29 - Bonjour.
00:18:30 - Vous êtes dans quel coin de France ?
00:18:32 - Aissonne, région parisienne.
00:18:34 - Région parisienne, situation de surendettement, vous aussi ?
00:18:38 - Alors, heureusement plus maintenant,
00:18:40 mais bien sûr je l'ai été à cause de ces crédits-là.
00:18:44 - Ah, et vous avez réussi à apurer la situation ?
00:18:48 - Oui, tout à fait, grâce à la Banque de France et le surendettement.
00:18:52 - Ah, vous allez nous expliquer ça, très bien, merci, à tout de suite.
00:18:55 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
00:18:59 - 50 centimes la minute.
00:19:00 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:19:05 - Bonjour, excusez-moi, moi j'ai juste une petite chose à dire.
00:19:09 Quand on n'a pas les moyens de faire un crédit, on n'en fait pas en fait.
00:19:13 C'est comme tout, si vous n'avez pas les moyens d'acheter une voiture,
00:19:16 vous n'achetez pas une voiture, ou alors vous achetez une voiture en occasion
00:19:19 et vous baissez les tarifs, ou vous vous endettez avec des crédits,
00:19:23 je ne sais pas, ça me paraît logique.
00:19:25 - C'est un message que vient de nous laisser Benjamin.
00:19:28 - Benjamin, oui absolument, sur l'application RTL.
00:19:30 - Je suis très ému par le témoignage et l'échange qu'on vient d'avoir avec Christelle,
00:19:35 qui est dans la Sarthe, qui est dans une situation de surendettement terrible.
00:19:38 Alexia vient d'appeler.
00:19:40 Donc Alexia, vous, vous me disiez il y a un instant que vous en êtes venue à bout
00:19:46 de votre surendettement.
00:19:48 - Oui, tout à fait, il n'y a pas si longtemps, après 5 ans de surendettement,
00:19:54 mais un effacement de dette, heureusement.
00:19:56 - Mais alors, franchement, Christelle est toujours avec nous,
00:19:59 elle vous écoute, je sais que les situations ne doivent pas être les mêmes,
00:20:02 mais comment avez-vous fait, que s'est-il passé ?
00:20:04 C'est devant le tribunal, vous, que ça s'est opéré ?
00:20:07 - Alors non, tout simplement, je me suis rendue à la Banque de France,
00:20:10 j'ai demandé un dossier, je l'ai rempli,
00:20:12 où vous marquez tout ce que vous avez à payer, vos revenus,
00:20:17 je ne me rappelle plus exactement tout ce qu'il y avait,
00:20:19 et j'ai ramené le dossier, une commission, je crois, se rassemble,
00:20:23 et statut sur votre cas.
00:20:26 Mon cas, après des années de douleur, bien sûr,
00:20:31 ont statué qu'ils effaçaient la dette, je crois que c'était dans les 25 000 euros,
00:20:37 je ne me trompe pas, et ils ont effacé.
00:20:40 Par contre, j'ai été fichée, Banque de France,
00:20:43 j'ai été fichée, et interdit, mon cas, pendant 5 ans, à la suite de ça.
00:20:48 - Dites-moi, vous étiez dans l'engrenage du crédit à la consommation,
00:20:52 pourquoi, comment, que s'est-il passé avec vous ?
00:20:55 - Alors, en fait, ce qui a dû commencer, c'est que j'ai divorcé,
00:20:58 alors que ce n'était pas pour payer le divorce,
00:21:00 mais vous vous retrouvez, en fait, au lieu de 2 revenus,
00:21:03 vous n'en avez plus qu'un, vous êtes en région parisienne,
00:21:07 et il faut recommencer à zéro, acheter une voiture,
00:21:10 enfin, commencer comme ça, une voiture, tout simple,
00:21:12 il n'y a pas de souci, je peux la payer,
00:21:14 et puis, en fait, il faut se reloger,
00:21:17 et puis il faut aussi racheter certaines choses,
00:21:19 alors vous prenez une carte dans un magasin,
00:21:21 qui vous propose de le payer en plusieurs fois sans frais,
00:21:23 mais en fait, derrière, vous avez une réserve d'argent,
00:21:26 qui correspond à ça.
00:21:28 - Ah, le "credit revolving", le "credit revolving" !
00:21:31 - Voilà, exactement.
00:21:33 Et puis, après, vous arrivez, vous utilisez votre découvert,
00:21:36 que vous ne pouvez plus payer non plus,
00:21:38 donc vous refaites un crédit pour ponger tout ça,
00:21:41 et puis, comme disait, je crois, un auditeur par téléphone tout à l'heure,
00:21:46 au départ, si vous êtes content, vous retournez à zéro,
00:21:48 votre compte est super bien, et puis, en fait, il faut le payer, tout ça.
00:21:51 Donc, vous arrivez...
00:21:53 - Alexia, vous achetiez quoi, vous, des biens de consommation courante ?
00:21:57 - Moi, à la base, j'ai acheté, effectivement, pour me reloger,
00:22:00 j'ai dû racheter, bah, tout, en fait.
00:22:02 - Vos canapés...
00:22:03 - Voilà, canapés, électroménagers, machines à laver,
00:22:07 voilà, frigos, etc.
00:22:09 Et puis...
00:22:11 - Vous diriez que c'est un engrenage, une drogue,
00:22:13 ou au contraire, vous le faisiez en pleine conscience,
00:22:17 en connaissant le danger du truc ?
00:22:20 - Alors, au départ, vous le faites parce que vous en avez besoin,
00:22:24 parce que vous ne pouvez pas être dans...
00:22:25 Enfin, déjà, vous faut payer une caution, etc.,
00:22:28 quand vous entrez aussi dans un logement,
00:22:30 et quand vous n'avez plus rien, parce que vous avez divorcé,
00:22:32 vous n'avez plus du sou, tout bêtement,
00:22:34 et puis, vous avez partagé les biens,
00:22:36 et puis, vous n'avez plus grand-chose, en fait.
00:22:38 Bah, du coup, vous prenez, au départ, vous dites,
00:22:41 "C'est bien, je peux assumer 150 euros, 200 euros par mois",
00:22:45 et puis, en fait, vous arrivez à 700 euros par mois,
00:22:47 et c'est la moitié de votre salaire, plus votre loyer.
00:22:50 Bon, bah, en fait, vous n'avez plus rien.
00:22:52 - Alexia, que pourriez-vous dire à Christelle ?
00:22:55 Christelle a tout tenté.
00:22:56 Elle a 47 000 euros de surendettement.
00:22:59 Elle est handicapée, elle perçoit 900 euros d'aide chaque mois,
00:23:04 ça ne suffit pas, bien évidemment.
00:23:06 Elle a 47 000 euros de surendettement,
00:23:09 elle a fait ça pour payer les dents de sa fille,
00:23:12 pour payer des études, pour un membre de sa famille.
00:23:16 Elle est au bout, elle a tout tenté,
00:23:18 elle a déjà eu le moratoire de 7 ans.
00:23:20 Pendant 7 ans, on lui a fichu la paix.
00:23:22 - C'était un plan.
00:23:23 - Elle a remboursé une partie, mais il lui reste toujours 47 000,
00:23:28 et là, elle est au bout du bout, et on va vendre sa maison.
00:23:31 Ça ne suffira pas à combler le déficit,
00:23:34 et elle va se retrouver à la rue.
00:23:36 Voilà la situation d'urgence dans laquelle elle est.
00:23:38 Elle a des pensées noires, bien évidemment,
00:23:41 c'est terrible pour elle.
00:23:42 Qu'est-ce qu'on peut lui dire ?
00:23:44 - J'ai bien entendu son témoignage,
00:23:47 et finalement, je n'étais pas dans une situation aussi dramatique
00:23:51 que cette dame et moi, ils ont effacé,
00:23:55 sans rien, je n'ai rien eu à payer, à rembourser, en fait.
00:23:57 Tout simplement, les crédits ont été...
00:23:59 m'ont envoyé des courants disant "vous ne devez plus rien".
00:24:02 Peut-être que moi...
00:24:05 Beaucoup m'ont dit "c'est bizarre que tu n'aies rien eu à rembourser".
00:24:08 Ce qui a été le cas, ça a été vraiment effacé.
00:24:11 Mais c'est vrai que je payais toujours, en fait.
00:24:14 Malgré tout, même si je n'avais rien pour manger,
00:24:16 j'avais toujours tout payé,
00:24:18 même si à la fin, il me restait peut-être 10 ou 15 euros par mois sur mon compte,
00:24:22 et encore.
00:24:23 Mais je ne comprends pas que dans une situation aussi dramatique,
00:24:27 il n'y ait pas eu d'effacement.
00:24:29 Alors effectivement, chaque situation est différente,
00:24:30 je ne travaille pas à la commission de la Banque de France,
00:24:33 mais...
00:24:35 À l'époque où j'ai annoncé,
00:24:38 sur des groupes, je ne connaissais pas Crézus,
00:24:41 mais à d'autres associations,
00:24:43 même d'autres personnes sur les réseaux sociaux,
00:24:45 ils ne me croyaient pas.
00:24:46 Donc je ne sais pas, je ne comprends pas...
00:24:48 - Vous étiez au chômage, sans doute ?
00:24:50 - Moi, j'y comprenais.
00:24:51 Alors non, je n'étais pas au chômage,
00:24:53 je travaillais, j'étais salariée,
00:24:55 et je gagnais 1 450 euros, je crois.
00:24:57 - Vous utilisiez tout juste à couvrir les charges courantes, le loyer...
00:25:00 - Vraiment tout juste.
00:25:01 - Et la difficulté de notre auditrice,
00:25:03 c'est qu'elle a un bien immobilier,
00:25:05 qui est une mesure,
00:25:07 et qui sert de gage, en quelque sorte, aux créanciers.
00:25:09 - C'est possible aussi, mais ce n'est pas mon cas.
00:25:11 - Christelle, vous entendez ce que dit Alexia ?
00:25:15 Cette effacement de la Banque de France ?
00:25:19 - Ça devrait être plus simple pour cette dame, je trouve,
00:25:21 puisqu'elle a moins d'argent que moi j'avais à l'époque,
00:25:24 et plus de dettes, donc je ne sais pas.
00:25:26 - Plus Christelle ?
00:25:28 - J'avais pas eu d'actifs, c'est-à-dire ma maison,
00:25:30 ils appellent un actif.
00:25:32 Si je n'avais pas eu d'actifs, mes dettes seraient déjà effacées.
00:25:35 Mais à cause de ma maison,
00:25:37 j'ai un actif,
00:25:39 et aux yeux des créanciers, c'est normal,
00:25:41 ils veulent leur argent.
00:25:43 Donc, c'est pour ça que là,
00:25:45 j'étais obligée de me rediriger vers le tribunal,
00:25:52 parce que sinon, j'avais les huissiers
00:25:55 qui étaient à ma porte.
00:25:57 Là, le tribunal me protège,
00:25:59 et après, il me protège parce que
00:26:02 c'est eux qui vont s'occuper de vendre ma maison,
00:26:05 mais le résultat est,
00:26:07 je vais être à la rue, et il n'y a pas de logement.
00:26:10 Vous savez, ça me fait extrêmement peur.
00:26:12 - Bon, Christelle, restez avec nous,
00:26:14 Alexia, restez avec nous,
00:26:16 je salue Marie, tiens, qui vient de faire le 30/10.
00:26:19 Ma chère Marie, bonjour.
00:26:21 - Bonjour.
00:26:22 - Où êtes-vous, ma chère Marie ?
00:26:23 - J'habite en France-Comté.
00:26:25 - Vous avez fait le 30/10, qu'est-ce que vous voulez dire,
00:26:27 Christelle, Alexia, ceux qui nous écoutent ?
00:26:29 - Alors, je voulais simplement partager mon avis,
00:26:34 et je rejoins assez celui du président de Crézus,
00:26:38 où je trouve ça dommage que tous les organismes
00:26:41 ne soient pas obligés de faire appel aux mêmes règles,
00:26:46 surtout en termes d'endettement et de restabilité,
00:26:49 ça permettrait notamment d'éviter des situations dramatiques.
00:26:52 - Alors, Marie, j'entends, je crois discerner ce que vous voulez dire.
00:26:56 En gros, je vous entends, là,
00:26:59 quand on ne peut pas emprunter, on n'emprunte pas,
00:27:02 je sens que c'est ce discours que vous voulez tenir,
00:27:04 j'écouterai vos arguments dans une poignée de secondes.
00:27:07 - Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:27:11 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:27:16 - Tous les messages sont bons à entendre,
00:27:18 y compris ceux qui ne traitent pas du sujet
00:27:20 qu'on évoque maintenant, Elisa Marie.
00:27:21 - Un petit tour du côté du répondeur des auditeurs.
00:27:24 Un message de Richard à vous faire écouter.
00:27:27 Richard qui réagit à ce qu'il s'est passé à Toulouse.
00:27:29 Vous l'avez peut-être entendu sur notre antenne,
00:27:31 un professeur a été giflé par l'un de ses élèves au Collège Bellevue.
00:27:35 Ça s'est déroulé lundi en plein cours et ça a fait réagir Richard.
00:27:39 - Bonjour, je suis scandalisé qu'un élève puisse gifler un prof.
00:27:44 Ça ne se fait pas chez nous.
00:27:46 Chez nous, la polité, c'est la toute première des choses qu'on apprend
00:27:50 et en dernier, l'écriture. Au revoir.
00:27:54 - Je précise que l'élève a été placé en garde à vue,
00:27:56 il va être exclu de son établissement.
00:27:58 Dans l'actualité également, aujourd'hui,
00:28:00 il y a une cinquantaine de lignes sur vos fiches de paie,
00:28:02 ça va changer.
00:28:04 Vous en avez discuté avec Martial You tout à l'heure.
00:28:06 Martin a souhaité réagir à cette nouvelle.
00:28:09 - Je ne sais pas ce que donne,
00:28:11 si ça va coûter un peu plus cher au niveau comptabilité.
00:28:14 Et quoi qu'il en soit, le PNAU va quand même demander tous les mois
00:28:17 ce que ça veut dire, c'est quoi cette ponction, et ainsi de suite.
00:28:20 Alors s'il vous plaît, que les bulletins de salaire soient bien écrits en français
00:28:23 et compréhensibles, pas seulement pour les cols blancs,
00:28:26 les intellectuels, les bonnes têtes bien pensantes.
00:28:29 Merci bien, bonne journée.
00:28:31 - Martin qui milite pour ces bulletins simplifiés
00:28:35 pour qu'on s'y retrouve sur nos fiches de paie.
00:28:38 Et puis, on parle là des crédits à la consommation.
00:28:40 Thierry a décroché son téléphone et composé le 30 de 10
00:28:43 pour nous partager son astuce.
00:28:45 - Alors je vous donne une petite astuce.
00:28:47 Dans les magasins, quand ils vous font des ventes,
00:28:49 avec X fois sans frais,
00:28:51 les frais du crédit, c'est les magasins qui vont les payer.
00:28:53 Donc moi ce que je fais, c'est qu'arrivé à la caisse,
00:28:55 je leur demande de me faire une remise du montant,
00:28:58 du pourcentage que le magasin paye à la société de crédit
00:29:00 parce que je vais payer cash.
00:29:01 Et voilà, ça me permet de faire quelques petites économies.
00:29:03 - Vous voyez Eric, c'est ce que vous auriez pu faire
00:29:06 en achetant votre lave-linge, l'astuce de Thierry.
00:29:09 Et vous continuer de réagir sur le répondeur des auditeurs
00:29:11 et au 30 de 10, nos standardistes Margot,
00:29:14 Cerise, Enzo et Victor attendent vos appels et vos messages.
00:29:17 - Marie et donc Abel Fort, que faites-vous dans la vie Marie ?
00:29:29 - Je suis conseillère en banque.
00:29:31 - Ah, vous vous pensez que, bon voilà,
00:29:34 quand on peut pas emprunter, on emprunte pas.
00:29:37 C'est un peu ça l'idée de votre intervention ?
00:29:39 - Je serais peut-être pas aussi ferme.
00:29:41 Enfin voilà, j'ai pas un avis si tranché
00:29:43 parce qu'effectivement, il y a des fois des situations compliquées
00:29:46 où vraiment il faut quand même nuancer.
00:29:48 C'est qu'il y a des clients où j'ai le sentiment quand même
00:29:51 qu'ils n'écoutent pas.
00:29:53 Ce que nous on peut dire en banque, on leur dit écoutez,
00:29:55 c'est pas raisonnable.
00:29:56 À ce moment-là, il faut pas se tourner vers des crédits à la conso
00:29:59 où il y a beaucoup moins de règles.
00:30:01 Mais j'entends bien que des fois, c'est nécessaire
00:30:05 pour changer de machine à laver tout ça.
00:30:07 Mais il peut y exister d'autres solutions
00:30:09 que d'aller vers du surendettement par la suite
00:30:12 - Vous voyez des gens qui sont accros aux crédits à la consommation
00:30:20 et qui n'en ont pas forcément besoin immédiat, impératif ?
00:30:23 - Ah oui, oui.
00:30:24 Mais il y a aussi la société qui fait que
00:30:26 si on n'a pas la dernière montre,
00:30:28 si on n'a pas le dernier téléphone,
00:30:31 c'est la société qui induit ça.
00:30:33 Et donc j'arrive à comprendre que c'est difficile de résister
00:30:37 mais il y a quand même pas mal de clients qui fonctionnent comme ça.
00:30:43 - Mais franchement, on doit pouvoir résister.
00:30:45 Je parle de ceux qui n'ont pas un besoin impératif.
00:30:50 On ne doit pas succomber parce qu'il y a un dernier appareil à la mode.
00:30:57 - Je vois bien que ce n'est pas si simple que ça.
00:31:03 Et effectivement, nous en banque, on a quand même beaucoup de normes à respecter.
00:31:08 Et heureusement d'ailleurs, si on est un peu ferme en disant
00:31:11 "L'endettement est atteint, maintenant il faut être raisonnable",
00:31:15 je ne sais pas, moi une fois sur deux,
00:31:18 en tout cas dans ma région, sur mon portefeuille,
00:31:22 je vois après des prélèvements externes
00:31:24 où les clients ont été faire les emprunts ailleurs.
00:31:28 - Restez avec nous Marie, nous sommes toujours avec Christine,
00:31:32 nous sommes toujours avec Alexia.
00:31:33 Quelle était votre formule Jean-Louis Kiel,
00:31:35 vous qui êtes président de la Fédération Crézus,
00:31:37 qui vient en aide aux surendettés,
00:31:39 vous avez votre formule en trois points.
00:31:42 - Tolle et Dano et Nakash, qui dans leur film "Une année difficile"
00:31:46 se posent la question de savoir si j'en ai besoin avant d'acheter quelque chose,
00:31:51 est-ce que j'en ai vraiment besoin, est-ce que j'en ai vraiment besoin maintenant.
00:31:55 - Est-ce que j'en ai besoin, est-ce que j'en ai vraiment besoin,
00:31:58 est-ce que j'en ai vraiment besoin maintenant.
00:32:00 J'adore cette formule, c'est les trois questions qu'on devrait se poser
00:32:03 à chaque fois qu'on prend un crédit à la consommation,
00:32:06 je trouve ça très intéressant.
00:32:08 Alexia, bonjour Alexia.
00:32:10 - Oui ?
00:32:11 - Ah bah oui Alexia, suis-je bête ?
00:32:15 Comment vous réagissez, ma chère Alexia, pardon j'ai eu un petit trou de mémoire.
00:32:18 Comment vous réagissez à ce que vient de nous dire Marie ?
00:32:21 - Alors, je suis ce conseil maintenant.
00:32:26 À l'époque, non effectivement, j'étais pas très en amour avec ma banque, forcément.
00:32:33 Mais aussi, je sais apprécier quand même que mon banquier de l'époque
00:32:38 a quand même essayé de m'aider bien avant que j'aille à la Banque de France.
00:32:42 Il a quand même essayé tout pour que je n'y aille pas,
00:32:44 mais à un moment donné, on ne peut plus,
00:32:46 quand vous commencez à avoir des juges qui vous appellent,
00:32:48 parce que malgré tout, certaines choses vous remboursaient pas assez vite,
00:32:51 parce que vous demandez des échelonnements,
00:32:53 mais à un moment donné, ils ne veulent plus vous tourner vers la dernière solution
00:32:58 que je connaissais à l'époque, c'était la Banque de France.
00:33:01 - Isabelle a fait le 3210, merci Alexia.
00:33:04 Je vais prendre Isabelle beaucoup d'appels.
00:33:06 Dis donc, je me rends compte d'un truc, je me tourne vers la régie,
00:33:09 les amis, le surendettement, il n'y a pas d'hommes surendettés.
00:33:12 On n'a que des appels de femmes, c'est assez hallucinant quand même cette affaire.
00:33:16 Bonjour Isabelle. - Oui, bonjour.
00:33:19 - Merci d'avoir fait le 3210, vous êtes dans quel coin de France ?
00:33:22 - Alors, je suis à 45 kilomètres de Bordeaux,
00:33:26 une petite commune qui s'appelle Targon.
00:33:29 - D'accord, vous êtes surendettée ou pas vous ?
00:33:32 - Oui, pour moi on est surendettés, oui.
00:33:37 Alors il s'est trouvé qu'il y a cinq ans de ça, mon mari a eu un ABC,
00:33:42 il s'est retrouvé en arrêt de maladie, et forcément le salaire était beaucoup plus bas,
00:33:48 et à partir de là, j'ai commencé à prendre des crédits pour payer les factures.
00:33:53 Parce que ce qu'il y a, c'est facile de dire prendre des sous,
00:33:58 mais moi oui, encore dernièrement, j'ai eu une facture d'électricité très importante,
00:34:05 d'ailleurs M. de RTL de Bordeaux est venu chez moi, vous voyez,
00:34:10 et une facture très importante, j'étais voir l'assistance sociale,
00:34:15 le FSL m'a été refusé parce que j'avais trop de crédits,
00:34:19 et bien j'ai dû reprendre un crédit pour payer ma facture.
00:34:22 - Vous avez pris un crédit à la consommation pour payer votre facture d'électricité ?
00:34:26 - De 500 euros, voilà.
00:34:29 Alors non, si on a pris des crédits, c'est parce que déjà nos retraites sont très basses,
00:34:36 moi j'ai même pas 1000 euros par mois, mon mari 1200 euros,
00:34:41 et qu'on s'en sort plus, et qu'on a les loyers à payer,
00:34:45 et que voilà, et pourtant on bouge pas de la maison,
00:34:49 on a une voiture qui a 20 ans...
00:34:52 - Ça c'est intéressant, pardon Isabelle de vous interrompre,
00:34:55 mais on en parlera dans un instant avec vous Jean-Louis Kiel,
00:34:57 les messages que nous avons, les témoignages, les appels,
00:35:00 c'est pas pour nous dire "j'ai pris un crédit à la consommation pour m'acheter un smartphone à 700 euros",
00:35:06 c'est pour vivre, c'est pour vivre, c'est pour payer son électricité !
00:35:09 - Et avec l'inflation, ça s'accroît ces situations.
00:35:12 - Bon, on en parle dans un instant, à tout de suite.
00:35:14 Envoyez nos messages sur l'application RTL, ou appelez-nous au 30210.
00:35:19 50 centimes la mine.
00:35:20 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole, avec Eric Brunet sur RTL.
00:35:26 Les auditeurs ont la parole, 13h41, allons faire un petit tour au standard,
00:35:31 pour voir si nous avons reçu des messages.
00:35:33 Victor, bonjour.
00:35:34 - Bonjour Eric, bonjour à tous, quelques messages sur notre application RTL
00:35:37 et sur notre page Facebook.
00:35:39 Catherine, les prêts à la consommation sont faits pour pallier les salaires
00:35:42 beaucoup trop bas pour vivre ou survivre.
00:35:45 Hélas, Marie nous dit qu'elle n'a jamais fait d'emprunt pour la consommation,
00:35:48 elle a toujours attendu d'avoir assez d'argent sur son compte,
00:35:51 car sinon c'est une spirale infernale.
00:35:53 Et puis Fabrice nous dit, les pubs pour les prêts de consommation
00:35:55 devraient être interdits.
00:35:57 Et puis on en parle tout à l'heure au 3210.
00:35:59 Eric, devons-nous fouiller la vie numérique de nos enfants,
00:36:02 dans le téléphone, dans le portable, dans la tablette, l'ordinateur ?
00:36:05 Et est-ce que ce n'est pas ça aussi l'autorité parentale,
00:36:08 la secrétaire d'Etat chargée de la Ville et de la Citoyenneté,
00:36:10 Sabrina Agristi Roubache, est pour, et elle incite les parents à le faire.
00:36:14 Enzo, Margot et Cerise vous attendent au 3210.
00:36:17 - Ah oui, ça c'est passionnant.
00:36:19 Fouillez-vous les téléphones portables, les tablettes de vos enfants,
00:36:22 de vos ados, oui, sujet intéressant.
00:36:25 Ah bon, la ministre incite à le faire ?
00:36:27 On en parlera dans un instant.
00:36:28 Pour l'instant, nous sommes avec Isabelle,
00:36:30 elle est en Gironde, on parle du surendettement des crédits à la consommation.
00:36:34 Elle, c'est parti de l'AVC de son mari,
00:36:37 moins de revenus à la maison,
00:36:39 et il a fallu souscrire à des prêts.
00:36:42 Et vous, ça va jusqu'à prendre un crédit à la consommation
00:36:45 pour payer une facture d'électricité,
00:36:47 parce que vous n'y arrivez pas.
00:36:48 Donc on n'est pas dans j'achète un portable à 700 balles.
00:36:53 On est dans la vie quotidienne, Isabelle.
00:36:56 - Tout à fait, tout à fait.
00:36:58 500 euros d'électricité, on ne pouvait pas les sortir.
00:37:02 Donc il a fallu que je fasse un crédit pour pouvoir les payer.
00:37:07 - Et aujourd'hui, est-ce que vous vous en sortez,
00:37:09 quand on additionne tous ces crédits que vous avez à la consommation ?
00:37:12 - C'est très dur, forcément.
00:37:14 Moi, j'ai 70 ans, j'ai une espérance de vie, je ne sais pas, de 10 ans.
00:37:19 J'ai pris des assurances sur les crédits,
00:37:22 et puis on verra, on verra.
00:37:24 Il n'y a pas d'augmentation de pension,
00:37:27 la vie augmente, c'est quelque chose de précieux.
00:37:30 On ne bouge pas de la maison, on ne bouge plus.
00:37:33 On ne peut plus bouger.
00:37:35 Et en plus, quand j'ai reçu cette facture d'électricité,
00:37:38 c'est quelque chose d'aberrant.
00:37:40 C'est encore en cours de dégaussation,
00:37:42 parce que vraiment, on a une petite maison
00:37:45 qui fait à peine 70 mètres carrés,
00:37:47 elle est bien isolée, il y a un petit chauffage.
00:37:50 On est locataire, hein.
00:37:52 Mais bon, ça qui s'accumule au reste,
00:37:55 qui s'accumule à la vie quotidienne,
00:37:59 à acheter à manger,
00:38:01 et encore, comme on dit, on est des personnes âgées,
00:38:04 donc au niveau alimentaire, c'est très très réduit.
00:38:08 Mais j'imagine que des personnes qui sont dans la même situation,
00:38:13 qui ont les mêmes salaires que nous,
00:38:15 ça doit être très très très dur.
00:38:18 Moi je pense que je constate que je ne suis pas la seule.
00:38:22 Autrefois, par contre, quand mon mari et moi-même
00:38:25 on travaillait, on n'a jamais eu pris de crédit.
00:38:28 Si, un crédit pour la voiture.
00:38:30 On ne savait pas qu'on allait rentrer dans ce système.
00:38:34 Voilà, on ne pensait pas.
00:38:36 - Jean-Louis Kiel de la Fédération Crésus,
00:38:39 qui vient en aide aux surendettés,
00:38:41 vous voyez Isabelle, qu'on vient d'avoir à l'instant,
00:38:44 Alexia, qui est toujours avec nous,
00:38:46 qui est tombée dans l'embrayage du crédit.
00:38:48 Et Christelle, qui nous a dit qu'elle allait être jetée à la rue dans peu de temps.
00:38:55 Ce ne sont pas des gens, je le redis,
00:38:58 qui considèrent le crédit à la consommation comme un petit luxe.
00:39:03 "Ouais, c'est sympa."
00:39:05 Ce ne sont pas des gens qui se sont fait avoir comme des addicts ou des drogués.
00:39:09 Ce sont des gens qui utilisent le crédit à la consommation
00:39:12 pour garder la tête hors de l'eau quand même.
00:39:14 - Pour survivre.
00:39:16 Et peut-être une problématique,
00:39:18 d'en parler peut-être trop tard,
00:39:21 je veux dire le problème de...
00:39:23 Après un divorce, je le comprends très bien,
00:39:26 c'est des accidents de la vie.
00:39:28 Aujourd'hui d'ailleurs, on constate que
00:39:30 le travail ne protège plus de la pauvreté.
00:39:33 Vous savez, il y a des entreprises qui cherchent des salariés,
00:39:36 et on s'interroge sur le point de savoir pourquoi
00:39:38 les candidats n'arrivent pas.
00:39:40 C'est un problème d'équilibre,
00:39:43 budgétaire pour certains ménages,
00:39:45 et surtout de la solitude.
00:39:46 Je pense qu'on aurait pu régler des situations bien avant,
00:39:50 notamment l'auditrice handicapée.
00:39:54 Elle avait la possibilité d'obtenir l'octroi d'un micro-crédit,
00:39:58 de déposer, de plaider auprès de la...
00:40:01 de mieux préparer son dossier,
00:40:03 et les gens s'en fèrent.
00:40:04 En France, il est difficile de parler d'argent.
00:40:07 C'est un peu comme la peste, alors qu'au contraire...
00:40:10 Et je pense qu'on a un problème d'éducation financière également,
00:40:14 avant de contracter un prêt.
00:40:16 C'est de faire son budget,
00:40:18 et chercher de voir s'il n'y a pas d'autres aides qui existent.
00:40:21 Mais le crédit reste quelque chose d'important
00:40:24 pour les femmes et les hommes.
00:40:26 Ce qui est le premier surentêté de France,
00:40:30 vous le connaissez.
00:40:31 - C'est l'État.
00:40:32 - Voilà, vous avez tout dit.
00:40:33 - Nicolas a fait le 30/10.
00:40:35 Mon cher Nicolas, bonjour, où êtes-vous ?
00:40:38 - Bonjour Éric.
00:40:39 Alors moi je suis de Marseille.
00:40:41 Bon et puis il se trouve qu'actuellement je suis
00:40:43 juste en dessous de Lyon, puisque je suis transporteur.
00:40:45 - D'accord.
00:40:46 Vous avez fait le 30/10, je vous écoute.
00:40:48 - Ouais, alors moi je voulais parler de ça,
00:40:50 parce que j'ai été, moi, suite à un temps...
00:40:52 J'ai pas été jusqu'à la porte du surendettement,
00:40:55 mais j'étais vraiment devant.
00:40:57 Bon, le fait que j'ai un salaire assez conséquent
00:41:00 m'a permis de reculer par rapport à cette porte,
00:41:03 et puis de pas y aller.
00:41:04 Par contre, je voulais surtout intervenir,
00:41:06 alors par rapport à une amie à qui on a monté ça
00:41:09 avec ma femme l'année dernière,
00:41:11 et on l'a aidée à monter son dossier de surendettement.
00:41:14 Vous voyez, ça m'émeut un peu.
00:41:17 Mais on a monté son dossier de surendettement,
00:41:19 on lui a aidé à monter son dossier de surendettement,
00:41:22 et en fait je me suis aperçu plein de choses,
00:41:24 que j'ai compris.
00:41:25 Il n'y a pas de réglementation.
00:41:28 Alors le monsieur de l'association CREZUS
00:41:31 l'a dit tout à l'heure,
00:41:32 il n'y a pas de fichier où les gens qui vendent le crédit
00:41:37 peuvent aller piocher pour dire
00:41:39 "non, on ne va pas vous en faire un deuxième".
00:41:41 Et je trouve ça, pour parler vraiment franchement, dégueulasse.
00:41:45 Parce que moi, la copine à qui on a monté le dossier,
00:41:47 elle avait 3 de la même société.
00:41:49 C'est pas normal.
00:41:50 - Elle en avait 3 crédits de la même société ?
00:41:53 - Oui, de la même société !
00:41:55 Et c'est ça moi qui m'énerve en fait.
00:41:57 Parce qu'on fait tous des...
00:41:58 Je vais parler vraiment crûment.
00:42:00 On fait tous des conneries, on peut tous faire des choses.
00:42:02 Bon, ok, il n'y a pas de problème.
00:42:04 Mais à un moment, il y a quand même...
00:42:05 Ces gens-là sont censés garder les foules, j'allais dire.
00:42:09 Il y a des sociétés de crédit
00:42:11 qui sont rattachées à des grandes marques commerciales,
00:42:15 telles que Casino ou Carrefour ou quoi.
00:42:18 Elle a monté 3 fois un dossier de crédit dans la même société.
00:42:22 Mais le gars qui est de l'autre côté sur le clavier
00:42:24 en train de demander les renseignements
00:42:26 et puis de monter le petit crédit,
00:42:28 à la deuxième fois, il ne peut pas dire à la dame.
00:42:30 Il ne peut pas dire "Attention, vous en avez déjà un, madame ?
00:42:32 Payez déjà celui-là et puis on verra pour un deuxième après."
00:42:35 - Oui, il se barre.
00:42:36 - En fait, c'est l'image de gens qui sont tels des vautours.
00:42:40 Ils sont assis sur la branche, ils n'attendent que ça.
00:42:42 Ils n'attendent que ça.
00:42:43 Parce que de toute façon, on ne prête pas aux riches, ça ne rapporte pas.
00:42:47 Ça ne rapporte pas les riches.
00:42:48 On prête qu'aux pauvres.
00:42:49 - Ça fait combien de temps, vous, dans l'association,
00:42:52 la Fédération Crésus, que vous demandez ce fichier ?
00:42:55 - Il y a 34 ans et à chaque fois...
00:42:57 - Combien vous dites ?
00:42:58 - 34 ans.
00:42:59 Le premier projet de loi ou proposition de loi
00:43:01 a été déposé par un député il y a 34 ans.
00:43:04 Puis, madame Neyertz y avait renoncé.
00:43:06 Madame Lagarde, Jean-Louis Borloo avait créé une commission.
00:43:09 Christine Lagarde également.
00:43:11 Mais malheureusement, vous savez que Clémenceau disait
00:43:14 "Lorsque vous ne voulez pas faire un texte, mettez en place une commission."
00:43:18 - Oui, voilà.
00:43:19 - Mais on continue et ça viendra.
00:43:21 - Ce fichier des Français endettés, en quelque sorte, pour...
00:43:25 - On a un fichier des incidents de paiement,
00:43:29 mais c'est déjà trop tard.
00:43:31 - Oui, il y a déjà eu l'incident.
00:43:33 - Et puis le surendettement n'est pas nécessairement lié au crédit.
00:43:37 Je pense qu'il y a aussi une part d'éducation des citoyens
00:43:41 qui doivent pouvoir résister à un moment donné,
00:43:44 dire "je vais vers un dossier de surendettement"
00:43:46 plutôt que d'attendre.
00:43:47 - Nicolas, il était au bord des larmes.
00:43:50 - Oui, il râle de larmes.
00:43:51 Moi, j'ai failli me jeter par la fenêtre
00:43:53 quand j'ai démarré à Creusus.
00:43:55 - Je trouve ça tellement triste et tellement dommage
00:43:58 d'enterrer des gens comme ça.
00:44:00 C'est pas possible.
00:44:01 Moi, je l'ai vécu.
00:44:02 Je l'ai vécu moi-même, j'en ai fait.
00:44:04 Bon, j'ai mené bon train pendant un certain temps dans ma vie, etc.
00:44:07 Je faisais un peu le cacou, un peu le cador.
00:44:09 Bon, maintenant, le peu de dettes qu'il me reste,
00:44:11 c'est des dettes que je maîtrise, que j'ai voulues.
00:44:13 Mais c'est une folie, quoi.
00:44:15 C'est une folie.
00:44:17 Et pour les gens qui n'ont pas un salaire énorme,
00:44:20 c'est difficile, quoi.
00:44:22 - À tout de suite, Nicolas.
00:44:24 32.10, mesdames, messieurs, nous parlons du surendettement.
00:44:27 4 Français sur 10 sont imprêts à la consommation.
00:44:30 Et vous ? À tout de suite.
00:44:32 - 13h, 14h30.
00:44:34 - Les auditeurs ont la parole.
00:44:36 - Avec Eric Brunet sur RTL.
00:44:39 - Les auditeurs ont la parole.
00:44:42 Avec Eric Brunet sur RTL.
00:44:44 - Oui, bonjour, les auditeurs ont la parole.
00:44:46 J'étais ancienne conseillère financière dans une banque.
00:44:50 Vous savez que notre ligne de conduite
00:44:54 que l'on nous obligeait était de dire aux clients,
00:44:59 même s'ils avaient de l'épargne,
00:45:01 qu'il valait mieux prendre un crédit à la consommation.
00:45:04 Parce que pour renouveler une épargne,
00:45:06 c'était beaucoup plus long que de rembourser un crédit à la consommation.
00:45:09 Voilà. Donc les banques font en sorte
00:45:12 de vous pousser aussi à prendre des crédits à la consommation
00:45:16 parce que ça leur apporte énormément.
00:45:18 Voilà. Bonne journée à tous.
00:45:20 - Voilà, intéressant ce message de cette ancienne banquière.
00:45:24 Elle vient de nous le laisser à l'instant.
00:45:27 C'est assez troublant.
00:45:29 - Oui, c'est un petit peu accusatoire, je pense,
00:45:32 le fait de financer un bien durable,
00:45:38 un crédit, de maintenir son épargne.
00:45:40 L'épargne doit servir en cas de coup dur.
00:45:42 Il faut peut-être utiliser une partie de l'épargne
00:45:44 pour payer un à compte.
00:45:47 - Christelle va rester avec nous,
00:45:49 mais je voudrais qu'on prenne tout de suite Martine.
00:45:51 Il y a énormément d'appels au 30210.
00:45:53 Martine est avec nous.
00:45:55 Bonjour, ma chère Martine. Où êtes-vous ?
00:45:57 - Oui, moi je suis à Médis, près de Royan.
00:45:59 - Près de Royan. Je vous écoute.
00:46:02 - Oui, alors nous, nous avons pris
00:46:04 trois petits crédits à la consommation,
00:46:07 mais uniquement pour des articles de loisirs.
00:46:10 Ce n'était pas indispensable.
00:46:12 - D'accord.
00:46:13 - Mais nous avons, nous, nous pouvions les acheter contents,
00:46:17 mais plutôt que de me démunir de mon petit pécule,
00:46:22 je veux dire, on peut les prendre,
00:46:24 dans la limite bien sûr de nos revenus,
00:46:27 et si un jour il y avait un pépin pour une raison ou pour une autre,
00:46:30 dès l'instant où on a l'argent sur un compte,
00:46:32 on peut toujours les payer.
00:46:34 - Alors vous, je vous entends,
00:46:35 et vous êtes la version optimiste finalement,
00:46:37 encourageante du crédit à la consommation.
00:46:39 Vous dites, j'entends votre voix,
00:46:41 la détermination de votre voix,
00:46:43 on voit que vous maîtrisez les choses là, Martine.
00:46:46 - Oui, nous on part du principe,
00:46:47 vaut mieux garder ce qu'on a de côté,
00:46:49 en cas de gros pépin,
00:46:51 parce qu'un crédit, on trouvera, bon,
00:46:53 toujours le moyen de le rembourser.
00:46:55 - Enfin, toujours non.
00:46:57 - On met en calcul en fonction de nos retraites.
00:46:59 - Oui, mais ne dites pas ça,
00:47:00 il y a tout à l'heure eu une personne
00:47:02 qui était dans votre département,
00:47:03 qui a dit, mon mari a fait un AVC,
00:47:06 tout s'est cassé la figure,
00:47:08 et là, plus difficile.
00:47:10 - Oui, voilà.
00:47:11 C'est pour ça que nous, on peut se permettre
00:47:12 de prendre ces crédits
00:47:13 qui ne sont pas forcément utiles.
00:47:15 Enfin, indispensables.
00:47:16 Mais, parce que moi, j'ai connu la période
00:47:18 où je ne savais plus,
00:47:19 je vivais seule avec ma fille,
00:47:20 où je ne savais plus comment faire.
00:47:22 Et, effectivement, je suis allée à la banque,
00:47:25 j'avais acheté une voiture,
00:47:27 je pensais que c'était un crédit,
00:47:28 c'était un Sliba Yoto,
00:47:30 je suis allée les voir
00:47:32 pour demander à baisser les traites,
00:47:34 parce qu'en fin de compte, je m'en sortais pas.
00:47:36 On m'a dit, non, on ne peut pas.
00:47:38 Moi, je suis allée voir, c'était l'AIM,
00:47:40 qui m'a prêté l'argent.
00:47:42 Et j'ai remboursé la banque.
00:47:44 - Et vous avez remboursé la banque.
00:47:45 - J'ai racheté la voiture.
00:47:46 - D'accord.
00:47:47 Et alors, maintenant, vous faites très attention,
00:47:49 vous regardez quand même les petites notes en bas de page,
00:47:51 quand vous faites même un crédit à la consommation.
00:47:53 - Alors, vous voyez, nous, on a pris un canapé,
00:47:56 ça nous a pris un jour,
00:47:57 on achetait des lits pour nos enfants
00:47:58 qu'on payait content,
00:48:00 et on a eu le malheur d'essayer les canapés,
00:48:04 bien sûr,
00:48:05 on s'est laissé tenter,
00:48:06 et quand on nous a proposé 10 fois sans frais,
00:48:10 et effectivement, il n'y avait pas de frais,
00:48:12 hormis le prix de la carte,
00:48:14 on va ça absolument arrêter tout de suite,
00:48:19 dès qu'on aura terminé de payer.
00:48:21 - Oui.
00:48:22 - Là, ça nous a permis de, bon, vu le montant,
00:48:24 ça ne nous empêche pas de vivre, quoi.
00:48:25 - Est-ce que les Cet'Elem ou Cofinoga, etc.,
00:48:29 est-ce qu'ils vous font des prêts,
00:48:32 ils accordent des prêts,
00:48:33 là où la banque aurait refusé, Martine ?
00:48:35 - Alors non, nous, il n'y a pas de problème,
00:48:37 mon mari travaillait à la banque,
00:48:39 donc il a des taux entre 2 et 3%.
00:48:42 - Oui, ça aide.
00:48:43 - Donc, si ce n'est pas crédit gratuit,
00:48:45 nous, on a intérêt à s'adresser directement à notre banque.
00:48:48 - Cofidis, Sopranto...
00:48:49 - On les a tous 48 heures.
00:48:50 - Dites...
00:48:51 - Ça fait partie des privilégiés.
00:48:54 - Non, mais c'est important,
00:48:56 parce que ce n'est pas parce qu'on parle de surendettement
00:48:59 qu'il faut jeter le bébé avec l'eau du bain,
00:49:01 d'ailleurs, vous le disiez à l'instant, Jean-Louis Kiel,
00:49:03 de la Fédération Crézus,
00:49:05 qui vient en aide aux surendettés,
00:49:07 vous n'êtes pas, philosophiquement,
00:49:09 un ennemi du crédit.
00:49:11 Vous avez commencé en disant,
00:49:12 le crédit, c'est une chose qui est très importante
00:49:14 pour les Françaises et les Français.
00:49:16 - Pour l'économie française,
00:49:17 pour les Français, pour la vie courante,
00:49:19 on ne peut pas aller braquer une banque
00:49:21 si on a besoin de changer de véhicule,
00:49:23 et aujourd'hui, sans mobilité, vous êtes parfois perdus.
00:49:26 Donc, il faut trouver un juste milieu
00:49:29 et dialoguer avec ces établissements,
00:49:31 vous savez, ils font aujourd'hui des efforts
00:49:33 en matière de prévention.
00:49:35 Là où je m'en veux, c'est mon échec
00:49:37 sur le fichier positif, sur le registre national des crédits,
00:49:40 et on y arrivera un jour.
00:49:41 - Christelle, vous êtes avec nous toujours,
00:49:43 Christelle, nous avons ouvert cette émission avec vous,
00:49:45 c'était tellement...
00:49:47 votre témoignage est tellement fou,
00:49:49 vous me dites, Christelle, que vous serez
00:49:51 à la rue dans les prochaines semaines
00:49:53 ou les prochains mois, parce que...
00:49:55 - Oui, j'attends de passer devant le juge
00:49:57 soit le 19 juin, soit le 3 juillet,
00:50:01 et là, il m'annoncera...
00:50:06 la mise à la rue, enfin...
00:50:13 voilà, je serai expulsée de ma maison,
00:50:17 j'ai appelé la préfecture
00:50:19 pour savoir comment ça se passait,
00:50:21 ils m'ont bien dit qu'il fallait absolument
00:50:23 que j'ai tout enlevé de ma maison,
00:50:25 parce que quand ils viendront,
00:50:27 quand le juge aura mis cette date,
00:50:31 ils viennent,
00:50:34 avec la dame de la préfecture,
00:50:36 avec policiers, gendarmes, serruriers,
00:50:39 et à ce moment-là, si je n'ai pas vidé
00:50:42 ma maison,
00:50:45 je pars avec mon chien,
00:50:47 parce qu'ils me prendront, s'il reste dans ma maison,
00:50:49 je ne pourrai plus y retourner.
00:50:51 - Christelle, Christelle...
00:50:53 - Je suis dans un flou total,
00:50:57 puisque personne ne sait comment ça se passe,
00:51:00 je me suis retournée vers le tribunal,
00:51:03 vers une aide pour les avocats...
00:51:06 - Christelle, restez là,
00:51:09 je lance un appel sur RTL,
00:51:12 vous avez épuisé beaucoup de solutions juridiques,
00:51:16 mais je lance un appel, si quelqu'un a une idée,
00:51:19 si quelqu'un veut faire acte de générosité
00:51:21 à votre endroit, je ne sais pas,
00:51:23 parfois ça marche,
00:51:25 vous nous appelez au 3210,
00:51:27 cette émission dure encore une demi-heure,
00:51:29 donc restez surtout, Christelle,
00:51:31 il est 13h58, bonjour Jean-Alphonse Réchard.
00:51:33 - Bonjour Éric Brunet.
00:51:35 - Un mot bien sûr sur l'ordre du crime,
00:51:37 tout à l'heure sur RTL, à 14h30.
00:51:39 - On va dans un village de l'Oise,
00:51:41 en 2019, avec un meurtre,
00:51:43 il n'y a pas de meurtre banal,
00:51:45 mais celui-ci est terriblement banal,
00:51:47 c'est un crime ordinaire, au sein d'une famille,
00:51:49 un cas d'école ex-gendre jusque-là.
00:51:51 - Si vous en parlez, il n'est pas si ordinaire que ça.
00:51:53 - Exactement, parce que cette histoire va devenir un cas d'école.
00:51:55 Le beau-père, il l'a tué parce qu'il avait peur,
00:51:57 il vivait dans la crainte de cet homme,
00:51:59 lui et sa famille, il était comme persécuté,
00:52:01 il ne dormait plus,
00:52:03 ça devenait un enfer, donc il a tiré,
00:52:05 il a pris son fusil et il a tué cet homme.
00:52:07 C'est un retournement de situation,
00:52:09 parce que la justice va dire que,
00:52:11 dans ce cas-là, on était presque aux limites
00:52:13 de la légitime défense, même s'il n'y a pas
00:52:15 de légitime défense, et du coup,
00:52:17 le meurtrier va devenir en quelque sorte
00:52:19 la victime. Alors comment on en est arrivés là ?
00:52:21 Comment on a jugé,
00:52:23 surtout cet homme,
00:52:25 et qu'on dit les jurés,
00:52:27 et comment cette histoire ordinaire
00:52:29 est devenue extraordinaire ?
00:52:31 Eh bien, je vous le dis tout, dans l'heure du crime,
00:52:33 14h30.
00:52:35 - On sera là avec vous, Jean-Alphonse Richard,
00:52:37 dans une poignée de secondes, ce sera le rappel
00:52:39 des titres, et puis, voilà,
00:52:41 on parle toujours du sur-endettement.
00:52:43 Comment venir en aide, par exemple, à Christelle,
00:52:45 qui nous sommes en ligne, à tout de suite.
00:52:47 - Suivez RTL en vidéo,
00:52:49 sur l'appli RTL.
00:52:51 ...
00:52:53 - RTL.
00:52:55 - RTL, il est 14h01.
00:52:57 ...
00:52:59 ...
00:53:01 C'est le rappel des titres,
00:53:03 avec Lisa Marie Marques, Lisa Marie
00:53:05 à la une, les obsèques de
00:53:07 Philippe Koopman, débuteront dans
00:53:09 30 minutes, nous sommes à la Grande Sainte.
00:53:11 - Ce jeune homme de 22 ans est mort après avoir
00:53:13 été tabassé la semaine dernière.
00:53:15 Trois adolescents ont été interpellés.
00:53:17 On a appris ce matin que la troisième
00:53:19 personne a été déferrée
00:53:21 au parquet et va être présentée
00:53:23 à un juge, en vue d'une possible
00:53:25 mise en examen. - Et puis si
00:53:27 vous comptez prendre l'avion demain,
00:53:29 vérifiez bien que votre vol
00:53:31 est maintenu. - Le syndicat majoritaire
00:53:33 des contrôleurs aériens a levé son préavis
00:53:35 de grève, mais malgré tout,
00:53:37 75% des vols restent annulés
00:53:39 à Paris-Orly, 55%
00:53:41 à Paris-Roycy, 65%
00:53:43 à Marseille-Provence
00:53:45 et 45% de vols annulés
00:53:47 dans les autres aéroports de France.
00:53:49 - Et puis je suis le championnat de France de football
00:53:51 mais j'ignorais qu'il y avait un match de foot
00:53:53 ce soir vers 17h. - Oui et ce ne sera
00:53:55 ni le PSG ni l'OM, mais Emmanuel Macron,
00:53:57 le président de la République, qui
00:53:59 troquera son costume bleu marine
00:54:01 pour un short et des crampons
00:54:03 à l'occasion d'un match caritatif organisé
00:54:05 par le variété club de France
00:54:07 au profit de l'opération des pièces jaunes.
00:54:09 - Et puis un point sur la météo.
00:54:11 - Demain jeudi, le temps
00:54:13 sera toujours nuageux dans la plupart
00:54:15 des régions, les averses
00:54:17 régresseront vers le sud-ouest entre
00:54:19 les Pyrénées et le Limousin, il neigera
00:54:21 en montagne à partir de 1600m
00:54:23 sur les Pyrénées et
00:54:25 quelques pluies seront possibles près de la Manche.
00:54:27 - Jusqu'à 14h30,
00:54:31 les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet
00:54:33 sur RTL. - Oui bonjour,
00:54:35 père à 82 ans, c'était
00:54:37 le roi du crédit révolu, c'est-à-dire qu'il prenait
00:54:39 un crédit à la consommation et le remboursait
00:54:41 avec un autre crédit à la consommation,
00:54:43 si bien qu'il arrivait avec
00:54:45 à peu près 4000€ par mois pour
00:54:47 une pension de 2500,
00:54:49 on arrive à éponger petit à petit les dettes, je le trouve
00:54:51 scandaleux, que maintenant que les crédits
00:54:53 commencent à revenir et
00:54:55 à repasser, les cagnottes commencent à se remplir,
00:54:57 il vous envoie un chèque en disant
00:54:59 "vous avez votre réserve augmentée,
00:55:01 vous pouvez redépenser
00:55:03 et reprendre le crédit, etc."
00:55:05 Je trouve que 82 ans, c'est quand même
00:55:07 scandaleux. - Voilà, c'est Eric
00:55:09 qui nous laisse son message, il parle de son
00:55:11 papa de 82 ans, victime
00:55:13 d'un crédit revolving.
00:55:15 C'est toujours la même chose, un crédit revolving, si on
00:55:17 en a une gestion, une utilisation rationnelle,
00:55:19 raisonnée, intelligente
00:55:21 de cette réserve d'argent,
00:55:23 ça peut être quelque chose de positif,
00:55:25 mais si on est comme le papa
00:55:27 d'Eric, ça devient
00:55:29 assez vicieux. Raphaël a fait
00:55:31 le 30/10, mon cher Raphaël, bonjour.
00:55:33 - Bonjour M. Brunet, comment allez-vous ?
00:55:35 - Très bien, et vous ? - Ça va, ça va.
00:55:37 - Vous êtes dans quel coin ?
00:55:39 - Alors, dans l'Isère. - Dans le département de
00:55:41 l'Isère, pas très loin de Grenoble.
00:55:43 - Un petit peu, ouais, une trentaine de minutes.
00:55:45 - Très bien. Vous avez fait
00:55:47 le 30/10, qu'est-ce que vous voulez nous dire ?
00:55:49 - Eh bien, moi,
00:55:51 déjà, j'ai été vachement surpris
00:55:53 des conversations que j'ai écoutées des gens qui sont
00:55:55 sur un déterrent d'antenne,
00:55:57 savoir qu'aujourd'hui j'ai 53 ans,
00:55:59 je suis un petit peu sorti du système
00:56:01 des rebullings, parce que, bon, c'est vrai que c'est
00:56:03 un piège, et ayant vécu étant jeune,
00:56:05 j'ai appris déjà, donc
00:56:07 je ne me retournerai pas dans le piège aujourd'hui,
00:56:09 mais à savoir qu'il y a une vingtaine d'années,
00:56:11 j'ai réussi à m'en sortir grâce à une auto-liquidation,
00:56:13 ce que j'étais artisan, justement, à mon compte,
00:56:15 et je n'avais pas d'activité, et mon comptable
00:56:17 m'avait dit "toutes vos dettes, vous les mettez dans votre
00:56:19 liquidation personnelle, au tribunal de commerce",
00:56:21 et du coup, j'avais passé même
00:56:23 mes crédits de voiture que j'avais, toutes mes dettes que j'avais,
00:56:25 il m'avait tout pris, bien sûr, mais
00:56:27 j'étais ressorti blanc comme neige,
00:56:29 et j'avais passé toutes mes dettes là-dedans, quoi.
00:56:31 - Ah oui, donc vous n'avez pas
00:56:33 remboursé le reliquat ?
00:56:35 - Non,
00:56:37 je n'ai pas eu affaire à ça, non.
00:56:39 Et je voulais
00:56:41 réagir aussi, c'est qu'aujourd'hui,
00:56:43 malheureusement, à 53 ans, on se retrouve
00:56:45 encore aussi à avoir des fois des dettes,
00:56:47 et malheureusement, j'en ai un petit peu aux impôts,
00:56:49 les règles du Covid,
00:56:51 tout le monde est un peu subi, je suis ancien
00:56:53 chef d'entreprise, j'ai touché des dettes que j'avais
00:56:55 pas droits, apparemment, donc il faut les rembourser.
00:56:57 Et je me débrouille
00:56:59 comme je peux à rembourser un minimum
00:57:01 tous les mois, parce qu'aujourd'hui, je suis salarié,
00:57:03 mais si j'aurais dû écouter
00:57:05 les huissiers et tous ces gens
00:57:07 qui sont au gouvernement,
00:57:09 il aurait fallu que j'emprenne de l'argent,
00:57:11 faire un crédit pour
00:57:13 pouvoir payer ces dettes-là, et je me dis, attendez,
00:57:15 quand je vais à ma banque pour faire un crédit pour acheter une voiture,
00:57:17 on me dit que je ne gagne pas assez, et vous, vous me dites
00:57:19 qu'il faut faire un crédit pour payer des impôts.
00:57:21 Donc c'est quelque part aussi
00:57:23 un système qui vous force
00:57:25 à la consommation du crédit, pour pouvoir
00:57:27 ne pas avoir de dettes et ne pas être
00:57:29 encombré par les huissiers et les dettes recommandées
00:57:31 tous les jours.
00:57:33 - Raphaël, donc
00:57:35 finalement, ça ne vous a pas
00:57:37 vraiment servi de leçon, parce que
00:57:39 vous êtes toujours un peu dans la panade, aujourd'hui,
00:57:41 même si ce n'est pas directement
00:57:43 de votre faute.
00:57:45 - Servi de leçon, j'ai envie de dire
00:57:47 un petit peu, on vit avec
00:57:49 les moyens du bord, donc moi, j'ai encore
00:57:51 5 enfants à la maison, aujourd'hui,
00:57:53 même si j'ai un salaire qui est confortable,
00:57:55 confortable, et bon, je ne suis que
00:57:57 peintre en bâtiment, je ne suis pas non plus ingénieur,
00:57:59 eh bien, il faut vivre
00:58:01 avec ce qu'on peut, je suis locataire,
00:58:03 je n'ai jamais pu acheter un logement
00:58:05 pour moi, j'aurais bien voulu,
00:58:07 mais bon, quand on a des loyers à payer,
00:58:09 on a de l'électricité,
00:58:11 des frais scolaires, à manger, etc.,
00:58:13 il faut nourrir et habiller les enfants,
00:58:15 ce n'est pas toujours évident,
00:58:17 et c'est sûr qu'aujourd'hui,
00:58:19 c'est la facilité, bien sûr, c'est le crédit,
00:58:21 mais comme je dirais toujours, le crédit,
00:58:23 si vous ne savez pas le gérer, c'est lui qui vous gère,
00:58:25 donc à savoir, ne pas dépenser
00:58:27 plus que ce qu'on peut.
00:58:29 - Merci Raphaël, merci,
00:58:31 merci, de nouveaux
00:58:33 appels au 3210,
00:58:35 Jean et Lucien, bonjour Jean, bonjour Lucien,
00:58:37 on commence par Jean,
00:58:39 je vous écoute, vous avez fait le 3210.
00:58:41 - Oui, bonjour
00:58:43 Eric, et bonjour aux auditeurs,
00:58:45 écoutez, le cas de Christelle
00:58:47 m'a énormément ému,
00:58:49 et bon, en tant que
00:58:51 conscient chef d'entreprise aujourd'hui
00:58:53 à la retraite, j'aimerais bien l'aider.
00:58:55 - Ah bon ? Alors attendez,
00:58:57 Christelle est toujours là,
00:58:59 on se retrouve dans une poignée
00:59:01 de secondes, parce que Christelle est toujours là,
00:59:03 on me dit au stand 1, elle vous entend,
00:59:05 et à Lucien aussi,
00:59:07 vous êtes deux à vouloir
00:59:09 aider Christelle, restez là les amis, à tout de suite.
00:59:11 Contactez-nous gratuitement
00:59:13 via l'appli RTL ou au 3210.
00:59:15 50 centimes la minute.
00:59:17 Eric Brunet, les auditeurs
00:59:19 ont la parole sur RTL.
00:59:21 - Christelle, vous êtes là toujours ?
00:59:23 - Toujours là.
00:59:25 - Bon, alors mettez-vous bien, je vous entends mal
00:59:27 là, mettez-vous bien
00:59:29 près de la fenêtre, que la communication
00:59:31 passe bien, parce que je crois qu'il y a des appels pour
00:59:33 vous, alors franchement, on n'est pas
00:59:35 une émission comme ça, qui fait des bonnes surprises
00:59:37 aux gens, mais
00:59:39 autant les écouter ces appels
00:59:41 l'Isamari. - Alors il y a des appels, oui,
00:59:43 des personnes qui sont manifestées au 3210,
00:59:45 mais également sur l'application
00:59:47 RTL, Christine et Alain
00:59:49 veulent donner 100 euros à Christelle,
00:59:51 Cédric propose de créer une
00:59:53 cagnotte pour pouvoir participer,
00:59:55 Pascal souhaite également
00:59:57 faire un don. Sur le répondeur du 3210,
00:59:59 Patrick, Isabelle et Claude
01:00:01 veulent aussi aider Christelle, enfin ça n'arrête pas
01:00:03 en fait. - Bon, je vous rappelle la situation de Christelle,
01:00:05 si vous n'étiez pas là à 13h, Christelle
01:00:07 aujourd'hui elle vit dans le département
01:00:09 de la Sarthe, elle a vécu
01:00:11 des situations de sur-endettement, pas pour acheter
01:00:13 des gadgets luxueux, mais pour
01:00:15 des sujets type santé,
01:00:17 les dents de sa fille par exemple,
01:00:19 pour les études de sa fille, également
01:00:21 pour un membre de sa famille, voilà,
01:00:23 qui ne l'a pas remboursée, 47 000
01:00:25 euros de dettes encore,
01:00:27 elle rembourse comme elle peut, mais elle est handicapée,
01:00:29 elle ne perçoit que 900 euros par mois,
01:00:31 et bien c'est dur, c'est très dur, et comme elle a
01:00:33 un petit bien immobilier, une petite mesure
01:00:35 qui coûte 20 000 euros, elle va être
01:00:37 vendue, et là les autorités préfectorales
01:00:39 ont été très claires, elle va être vendue,
01:00:41 ça ne va rembourser que 20 000 euros, et bien
01:00:43 elle sera mise à la porte,
01:00:45 et elle a d'autres perspectives,
01:00:47 elle n'a pas trouvé d'autres logements,
01:00:49 elle a d'autres perspectives
01:00:51 que de se retrouver à la rue. C'est dans ce contexte-là
01:00:53 que nous avons eu des appels au 3210,
01:00:55 Jean et Lucien,
01:00:57 on a eu Jean à l'instant, Lucien,
01:00:59 bonjour mon cher Lucien.
01:01:01 - Bonjour M. Cohen,
01:01:03 bonjour David.
01:01:05 - Je m'appelle Brunet, mais Cohen c'est pas mal aussi.
01:01:07 - Ah ouais !
01:01:09 - Je vous écoute. - Excusez-moi M. Brunet,
01:01:11 oui,
01:01:13 oui, naturellement,
01:01:15 le cas de Christelle
01:01:17 ne peut qu'émouvoir,
01:01:19 et je me proposais tout simplement
01:01:21 de l'aider en
01:01:23 reprenant sa dette sur sa maison.
01:01:25 - D'accord, reprendre sa dette
01:01:27 sur sa maison, très bien.
01:01:29 Quel montant vous vous engageriez,
01:01:31 mon cher Lucien, à financer ?
01:01:33 - Les 20 000 euros.
01:01:35 - Les 20 000 euros, ouais.
01:01:37 C'est formidable d'entendre ça.
01:01:39 Jean, même question ?
01:01:41 - Alors, moi c'était
01:01:43 un peu dans le même ordre,
01:01:45 j'offre 25 000 euros.
01:01:47 - 25 000 euros, Jean, 20 000 euros,
01:01:49 Lucien, attention les amis,
01:01:51 c'est comme en amour, on ne croit que
01:01:53 les preuves d'amour.
01:01:55 J'espère que vous serez fidèle
01:01:57 à vos engagements, parce que derrière le téléphone,
01:01:59 il y a un petit cœur qui bat,
01:02:01 c'est celui de Christelle, j'imagine
01:02:03 qu'elle est émue, Christelle.
01:02:05 - Je ne sais pas quoi dire.
01:02:07 - Christelle, je vous écoute.
01:02:09 - Je ne sais pas quoi dire,
01:02:11 parce que je suis
01:02:13 très émue
01:02:15 de voir qu'il y a encore
01:02:17 des gens qui ont du cœur,
01:02:19 et de voir
01:02:21 que
01:02:23 j'ai fait tout ce que je pouvais,
01:02:25 que je me bats
01:02:27 tous les jours,
01:02:29 même en étant handicapée,
01:02:31 et que je...
01:02:33 avec des grandes souffrances morales,
01:02:35 mais que je suis là,
01:02:37 je ne sais pas quoi dire, tellement je suis émue,
01:02:39 ça me touche énormément,
01:02:41 ça me touche vraiment.
01:02:43 - Ce qui est très touchant avec Christelle,
01:02:45 c'est que c'est une personne qui a
01:02:47 un vrai, comment dire, rationnel.
01:02:49 C'est une personne, on le sent quand on l'écoute,
01:02:51 on l'a beaucoup entendu dans la première partie
01:02:53 de l'émission, c'est une personne raisonnable
01:02:55 et raisonnée, qui s'est retrouvée
01:02:57 dans cette spirale pour des raisons familiales.
01:02:59 Elle l'a dit, on ne peut
01:03:01 rien réussir si on a des dents.
01:03:03 Voilà, donc j'ai payé, oui j'avoue,
01:03:05 je me suis endetté pour payer des dents à ma fille,
01:03:07 des frais dentaires, des études
01:03:09 à ma fille, etc. Elle l'a fait, mais
01:03:11 elle ne s'est pas achetée encore une fois des smartphones
01:03:13 à 700 euros. Jean, vous avez...
01:03:15 - Mes deux voitures,
01:03:17 ma voiture, elle a plus de
01:03:19 20 ans, je ne me suis pas achetée de voiture,
01:03:21 je n'ai rien,
01:03:23 chez moi je n'ai rien de luxueux.
01:03:25 J'ai ma petite maison que j'adore,
01:03:27 qui est familiale,
01:03:29 je vais devoir m'en séparer,
01:03:31 et je me contente
01:03:33 de ma petite maison, de ma voiture...
01:03:35 - Christelle, on va suivre l'affaire,
01:03:37 encore une fois, on n'est pas une association spécialiste,
01:03:39 on n'est qu'une radio, et on ne
01:03:41 sauve pas des vies, mais je vous assure
01:03:43 Christelle, que toute la petite équipe
01:03:45 des auditeurs en la parole vont
01:03:47 peser, écouter,
01:03:49 faire en sorte que ces promesses soient
01:03:51 transformées, et que vous n'ayez
01:03:53 pas à quitter votre
01:03:55 maison. Voilà.
01:03:57 On va se battre pour cela,
01:03:59 Jean et Lucien nous ont appelés,
01:04:01 Lucien, 20 000 euros, Jean
01:04:03 25 000 euros, voilà des
01:04:05 promesses, et il y en a d'autres,
01:04:07 me dit-on... - Elles ne sont pas des promesses,
01:04:09 M. Brunet, Eric.
01:04:11 Je dis pareil, je mets
01:04:13 27 000, comme ça, ça fera les
01:04:15 47 000 qui manquent,
01:04:17 il faut juste me donner
01:04:19 les coordonnées, le chèque, il partira ce soir.
01:04:21 - Très bien, et bien écoutez,
01:04:23 on est tous très émus,
01:04:25 y compris
01:04:27 les techniciens et tous ceux qui travaillent
01:04:29 dans cette émission, les auditeurs en la parole,
01:04:31 on est très touchés, vous restez bien évidemment
01:04:33 avec nous, Victor Dustandard
01:04:35 à vos coordonnées, hors antenne,
01:04:37 nous allons organiser cela,
01:04:39 modestement, à notre taille, à notre échelle,
01:04:41 et Christelle, j'ai beaucoup
01:04:43 d'espoir, beaucoup, beaucoup d'espoir,
01:04:45 parce que c'est un combat
01:04:47 contre le sur-endettement qui vous gâche
01:04:49 la vie depuis combien d'années, Christelle ?
01:04:51 - Depuis que j'ai
01:04:53 divorcé, j'ai failli me débrouiller toute seule,
01:04:55 et j'ai trouvé
01:04:57 un petit travail
01:04:59 à mi-temps, après je suis
01:05:01 tombée malade, et
01:05:03 depuis ça,
01:05:05 j'ai aidé
01:05:07 ma famille en 2009,
01:05:09 et je me bats
01:05:11 depuis 2009
01:05:13 pour rembourser.
01:05:15 - J'imagine
01:05:17 que depuis 2009,
01:05:19 ça en fait des nuits blanches,
01:05:21 Christelle ?
01:05:23 - Oui, c'est pire que tout,
01:05:25 c'est pire que
01:05:27 des nuits blanches.
01:05:29 Comme je vous dis,
01:05:31 j'assume,
01:05:33 je ne regrette pas,
01:05:35 je fais ça pour le bien
01:05:37 de ma fille, pour ma famille,
01:05:39 pour moi,
01:05:41 pour ma santé, et là,
01:05:43 j'attends
01:05:45 la date du tribunal.
01:05:47 Je dis, je vais le voir
01:05:49 le 3 juillet.
01:05:51 - Arrêtez Christelle, vous êtes en train de m'énerver,
01:05:53 Jean et Lucien, parce qu'ils vont
01:05:55 vous faire des chèques, c'est précisément pour que vous
01:05:57 n'attendiez pas la date du tribunal.
01:05:59 - Il n'y aura plus de tribunal, on espère
01:06:01 qu'il n'y aura plus de tribunal derrière.
01:06:03 - Vous êtes formidables tous les deux.
01:06:05 Jean, vous êtes de quel coin de France ?
01:06:07 - Strasbourg.
01:06:09 - Et Lucien, vous êtes de quel coin ?
01:06:11 - De Chocneuil,
01:06:13 dans l'Inde.
01:06:15 - Un Alsacien,
01:06:17 et un habitant de l'Inde.
01:06:19 - Il y en a deux dans le studio.
01:06:21 - Jean-Louis Kiel, un mot rapidement,
01:06:23 la fédération Crésus
01:06:25 qui vient en aide aux surendettés,
01:06:27 là on est dans un scénario idéal,
01:06:29 bien sûr, mais bon, voilà.
01:06:31 - Vous savez, on s'en sort toujours,
01:06:33 et je pense qu'ici,
01:06:35 nos deux donateurs ont rappelé qu'après le verbe
01:06:37 "aimer", le verbe "aider",
01:06:39 c'est le plus beau verbe du monde.
01:06:41 Et je suis heureux que ce soit aussi
01:06:43 un Alsacien qui vienne en aide.
01:06:45 - Il y a des gens qui nous écoutent, là, du Pays Basque,
01:06:47 du Nord, de l'Est, de l'Ouest,
01:06:49 comment est-ce qu'on rentre en contact avec votre association ?
01:06:51 - Tout simplement, crésus.org.
01:06:53 Et il y a une boîte de dialogue,
01:06:55 on prend rendez-vous, on prend la tâche,
01:06:57 toutes ces difficultés qu'on a rencontrées,
01:06:59 on aurait pu les régler
01:07:01 beaucoup plus aisément.
01:07:03 - Et je rappelle qu'il y a tous les auditeurs qui se sont manifestés
01:07:05 sur l'application RTL, sur la page Facebook,
01:07:07 tous les auditeurs ont la parole sur le répondeur
01:07:09 et qui veulent également aider Christelle.
01:07:11 - Jean-Lucien, on va suivre l'affaire,
01:07:13 Christelle, on va suivre l'affaire,
01:07:15 et j'espère que dans quelques jours
01:07:17 ou quelques semaines, Christelle, vous pourrez dire
01:07:19 "Allô, les auditeurs ont la parole,
01:07:21 c'est pas votre boulot,
01:07:23 mais vous avez quand même réglé un problème".
01:07:25 J'espère, je croise les doigts, Christelle,
01:07:27 que vous pourrez nous dire cela dans quelques temps.
01:07:29 Je vous embrasse très très fort au nom de toute notre équipe.
01:07:31 - Je sais pas quoi vous dire,
01:07:33 je vous embrasse avec tout mon cœur.
01:07:35 J'ai hâte de vous appeler
01:07:37 pour vous le dire.
01:07:39 J'ai vraiment hâte.
01:07:41 Je sais pas quoi vous dire.
01:07:43 - Vous avez été formidables déjà
01:07:45 de vous allonger,
01:07:47 entre guillemets, sur le canapé,
01:07:49 de nous raconter tous vos problèmes.
01:07:51 Je crois que vous avez été entendues et j'ai bon espoir,
01:07:53 ma chère Christelle, je vous embrasse très fort.
01:07:55 Dans un instant, ah bah tiens, Cyprien Sini est là.
01:07:57 Cyprien, vous êtes là pour nous parler
01:07:59 du programme de RTL,
01:08:01 bonsoir à 18h.
01:08:03 On sera avec Robert Ménard, le maire de Béziers
01:08:05 qui a mis en place un couvre-feu pour les mineurs.
01:08:07 On lui demandera un peu le pourquoi du comment
01:08:09 et puis, tiens, comme il a le vent en poupe,
01:08:11 on lui demandera s'il pense à 2027 aussi.
01:08:13 On débattra aussi de la possibilité de rendre
01:08:15 payant l'accès à certains sites touristiques.
01:08:17 Venise va mettre ça en place
01:08:19 dès demain, alors bonnes ou mauvaises idées,
01:08:21 on se posera la question. Et puis on sera aussi
01:08:23 avec la chef de Top Chef Stéphanie Le Quelec.
01:08:25 Sans oublier un séjour
01:08:27 en relais château à gagner dans le Grand Quiz.
01:08:29 Pour tenter de jouer avec nous,
01:08:31 on vous envoie bonsoir au 64 900
01:08:33 dès maintenant. Alors je vous dis à tout à l'heure.
01:08:35 - A tout à l'heure
01:08:37 Lisa Marie, nous allons...
01:08:39 On est tous tellement émus, là, on est un peu sonnés.
01:08:41 - On pense à Christelle.
01:08:43 L'émission continue. Où se trouve notre auditrice
01:08:45 du bout du monde ? C'est le moment de l'indice sonore
01:08:47 pour trouver sa destination.
01:08:49 - "Héros de mes amours de jeunesse immature,
01:08:51 à 20 ans
01:08:53 je croyais que tout m'était permis.
01:08:55 Je ne fus pas
01:08:57 toujours blanc-bleu,
01:08:59 je suis un grand venture.
01:09:01 Quand on est jeune et fou, on veut brûler...
01:09:03 - Vous reconnaissez Charles Aznavour.
01:09:05 - Je reconnais Aznavour. - C'est le titre de cette chanson
01:09:07 qui peut vous aider à trouver la destination.
01:09:09 Où se trouve cette auditrice du bout du monde ?
01:09:11 - Donc on ne va pas en Arménie du tout ? - Non, on ne va pas en Arménie.
01:09:13 - Ah, le titre de la chanson. - Et si vous avez trouvé,
01:09:15 vous nous envoyez un message tout de suite sur l'application
01:09:17 RTL pour tenter de remporter un guide du routard.
01:09:19 - A tout de suite.
01:09:21 Les auditeurs ont la parole
01:09:23 jusqu'à 14h30 sur RTL.
01:09:25 - Eric Brune.
01:09:27 - Les auditeurs ont la parole
01:09:29 avec Eric Brune sur RTL.
01:09:31 - Alors, mon doux Victor,
01:09:33 où allons-nous rencontrer notre auditeur
01:09:35 ou notre auditrice du bout du monde ?
01:09:37 - On part au Portugal et c'est
01:09:39 Charles dans le Grand Est qui remporte un guide du routard.
01:09:41 - On part au Portugal et pourquoi cette chanson
01:09:43 d'Aznavour ? - Parce qu'elle s'appelle Lisboa.
01:09:45 - Lisboa, Lisbonne,
01:09:47 mesdames, messieurs, à tout de suite.
01:09:49 - L'auditeur du bout du monde.
01:09:51 - Et on est avec qui alors ?
01:09:53 - On est avec Marine. Bonjour Marine.
01:09:55 - Bonjour Marine.
01:09:57 - Bonjour à vous. - Racontez-nous
01:09:59 Marine ce que vous voyez par la fenêtre là.
01:10:01 - Le ciel bleu déjà.
01:10:03 - Ah ben vous avez bien de la chance.
01:10:05 - Le ciel bleu,
01:10:07 vous êtes dans Lisbonne ?
01:10:09 - Exactement, oui, je suis dans un quartier
01:10:11 qui s'appelle Saldanha,
01:10:13 donc qui est vraiment très proche, enfin qui est quand même
01:10:15 considéré comme le centre-ville. - Comme le centre-ville.
01:10:17 Il paraît que dans cette capitale
01:10:19 portugaise, il y a
01:10:21 presque autant de Français que de Portugais.
01:10:23 C'est vrai ? - C'est vrai.
01:10:25 Oui, c'est vrai qu'il y a une grande communauté
01:10:27 de Français. - Qu'est-ce que
01:10:29 vous faites là-bas ?
01:10:31 - Eh ben écoutez, je travaille dans le marketing
01:10:33 digital, je suis à mon compte
01:10:35 principalement sur tout ce qui est
01:10:37 les réseaux sociaux.
01:10:39 Je m'occupe de la gestion
01:10:41 des réseaux sociaux des clients,
01:10:43 mais également leur partie campagne,
01:10:45 ads, toute cette partie-là. - Et Marine,
01:10:47 c'est quoi votre histoire ? Comment vous vous êtes retrouvée
01:10:49 à vivre comme ça à Lisbonne
01:10:51 et d'où êtes-vous originaire en France ?
01:10:53 - Alors, je suis originaire
01:10:55 de Nice, du sud de la France,
01:10:57 mais je parle
01:10:59 bien de mes études.
01:11:01 C'était pour moi évident de partir
01:11:03 à l'étranger et j'ai fait la rencontre
01:11:05 de Lisbonne suite à une opportunité
01:11:07 professionnelle. J'ai été amenée
01:11:09 à y habiter pendant six mois.
01:11:11 C'était pendant le Covid et puis
01:11:13 comme j'avais déjà d'autres expatriations
01:11:15 dans d'autres pays à l'étranger,
01:11:17 une fois que les frontières ont
01:11:19 été ouvertes, je suis repartie
01:11:21 à l'international et puis finalement,
01:11:23 je me suis rendue compte que Lisbonne me manquait
01:11:25 vraiment énormément. J'ai vraiment eu
01:11:27 un coup de cœur pour cette capitale
01:11:29 et du coup, j'y suis retournée deux ans
01:11:31 après. Donc maintenant, ça fait un an
01:11:33 et deux mois que j'y suis. - Alors faites-nous
01:11:35 la carte postale maintenant. Allez, tiens, vous êtes...
01:11:37 Vous dirigeriez, par exemple,
01:11:40 une agence de tourisme.
01:11:42 Qu'est-ce que vous diriez
01:11:44 de cette ville ? Racontez-nous Lisbonne.
01:11:47 - C'est vraiment une ville
01:11:49 incroyable qui offre
01:11:51 multitude de paysages.
01:11:53 Autant les tréfalaises,
01:11:55 vous pouvez aussi avoir des plages
01:11:57 à sable fin, également
01:11:59 la montagne qui est à proximité, également
01:12:01 des forêts, des prés, des champs.
01:12:03 Vous avez un peu de tout.
01:12:05 - L'architecture de la ville, c'est une
01:12:07 vieille ville historique, Lisbonne.
01:12:09 - Exactement, oui.
01:12:11 Il y a justement un petit peu ce mix
01:12:13 entre les bâtiments plutôt
01:12:15 modernes, voire même buildings maintenant,
01:12:17 parce qu'il y a beaucoup d'entreprises qui viennent s'installer
01:12:19 dans la capitale.
01:12:21 Mais on retrouve encore
01:12:23 ces bâtiments avec de la mosaïque,
01:12:25 avec ces petits carreaux sur les façades
01:12:27 qui offrent un charme absolu.
01:12:29 - Qu'on appelle, c'est quoi les azous ?
01:12:31 Les azous... Non, ça n'a pas un nom ?
01:12:33 Azuléros ? - Azelouches.
01:12:35 - C'est ça. - Et Marine,
01:12:37 est-ce que la vie est chère sur place à Lisbonne ?
01:12:39 - Alors,
01:12:41 j'ai envie de vous dire, tout dépend de
01:12:43 votre vie.
01:12:45 Je vis un peu,
01:12:47 disons, simplement. Après, forcément,
01:12:49 je côtoie des endroits qui sont
01:12:51 assez cosmopolites, donc on peut
01:12:53 effectivement se rapprocher un tout petit
01:12:55 peu des prix français. Mais non,
01:12:57 ça reste bien en dessous de ce qu'on peut
01:12:59 trouver en France. Par contre,
01:13:01 en revanche, depuis maintenant quelques années,
01:13:03 ce qui augmente, ce sont les loyers. On se rapproche
01:13:05 beaucoup plus de la capitale parisienne.
01:13:07 - Il y a la mer,
01:13:09 tout près. Il y a une célèbre station
01:13:11 balnéaire
01:13:13 près de Lisbonne. - Oui, totalement.
01:13:15 Alors oui, il y a la partie vers
01:13:17 Kesh-Kesh et la partie
01:13:19 également Cap-Arika. - Oui,
01:13:21 c'est ça. Des grandes plages, on est sur
01:13:23 l'océan Atlantique.
01:13:25 La mer est fraîche ? - Exactement.
01:13:27 Très fraîche, toute l'année. - Très fraîche, toute l'année.
01:13:29 Bon, c'est extraordinaire.
01:13:31 Qu'est-ce qu'il faut dire de ces
01:13:33 Français ? Pourquoi il y a-t-il autant de Français
01:13:35 qui choisissent de venir
01:13:37 s'expatrier, vivre, travailler,
01:13:39 passer leur retraite à Lisbonne ?
01:13:41 - Je pense que
01:13:43 ici, nous sommes
01:13:45 dans une toute autre
01:13:47 même gestion du temps,
01:13:49 même gestion de la vie. Ici, on profite
01:13:51 de chaque instant, contrairement
01:13:53 en France où on court, justement, après le temps.
01:13:55 Il y a vraiment une vibe qui est totalement
01:13:57 différente,
01:13:59 même la mentalité.
01:14:01 Il fait beau, généralement,
01:14:03 toute l'année. En tout cas,
01:14:05 les températures sont assez tempérées.
01:14:07 C'est une ville assez jeune.
01:14:09 Ici, même les Portugais parlent
01:14:11 très jeune anglais.
01:14:13 Donc, c'est vraiment très simple
01:14:15 d'échanger avec eux
01:14:17 et de ne pas avoir forcément cette nécessité
01:14:19 à parler portugais. - Marine,
01:14:21 pourquoi ? Parce que vous êtes de Nice.
01:14:23 Nice, c'est quand même une ville agréable. C'est au bord
01:14:25 de la mer. Il y fait chaud.
01:14:27 Il y a la mer Méditerranée. Il y a plein
01:14:29 de stations balnéaires, des grandes plages
01:14:31 à côté, l'arrière-pays niçois.
01:14:33 Franchement, pour quitter Nice,
01:14:35 qu'est-ce qu'il y a de mieux à Lisbonne ?
01:14:37 Vous m'auriez dit
01:14:39 "je quitte", je vais dire du mal.
01:14:41 - Attention, vous allez fâcher nos auditeurs.
01:14:43 - Je quitte un pâtelin pourri. Je ne vais pas donner de noms.
01:14:45 Je quitte un pâtelin pourri !
01:14:47 Bon, très bien. Mais là, vous quittez Nice ?
01:14:49 Bon sang ! Marine !
01:14:51 - Hé hé hé !
01:14:53 Oui, mais parce que justement, je recherchais autre chose.
01:14:55 Nice, effectivement,
01:14:57 c'est un cadre que j'adore.
01:14:59 Je suis amenée régulièrement
01:15:01 à y revenir. Mais c'est vrai
01:15:03 qu'on reste toujours en France et ce qui me dérangeait
01:15:05 vraiment, c'était le manque d'ouverture d'esprit.
01:15:07 Aussi, en tant que femme,
01:15:09 je ressentais cette insécurité,
01:15:11 que ce soit en journée ou
01:15:13 en soirée. Également,
01:15:15 le goût de voyager.
01:15:17 Et c'est vrai que Lisbonne, c'est un bon
01:15:19 carrefour. On n'est pas très loin de la France.
01:15:21 On est également aux portes de l'international.
01:15:23 Donc, pour moi,
01:15:25 c'est vraiment
01:15:27 le lieu idéal pour vivre.
01:15:29 Ou en tout cas, même pour faire des projets.
01:15:31 On a beaucoup plus d'opportunités.
01:15:33 Qu'est-ce que vous allez manger ce soir ?
01:15:35 Votre repas préféré ?
01:15:37 Nourriture portugaise ?
01:15:39 Je dirais
01:15:41 tochte mixta.
01:15:43 C'est vraiment du snacking, pour le coup.
01:15:45 Mais ce soir, justement, ici à Lisbonne,
01:15:47 on a un grand événement parce que demain, c'est la révolution
01:15:49 des œillets.
01:15:51 Ils annoncent exactement
01:15:53 contre le régime de Salazar.
01:15:55 Donc ce soir, il y a un grand feu d'artifice
01:15:57 sur Prince Hado Commercial.
01:15:59 C'est l'anniversaire en 1975,
01:16:01 je crois, du retour de la démocratie
01:16:03 après des années
01:16:05 de Salazar au Portugal.
01:16:07 Merci, Marine, de nous avoir
01:16:09 fait vivre cette capitale
01:16:11 Lisbonne avec vous.
01:16:13 Avec vous, Marine Lannissoise.
01:16:15 Je vous annonce qu'un Niçois
01:16:17 vient d'entrer dans le studio.
01:16:19 Mais ça, pour une fois, je ne blague pas.
01:16:21 C'est vous, Jean-Alphonse Richard.
01:16:23 Eh oui, mon cher Eric. Alors aujourd'hui,
01:16:25 dans l'heure du crime, et c'est tout de suite,
01:16:27 l'extraordinaire devenu extraordinaire
01:16:29 quand le meurtrier devient victime.
01:16:31 Je vous raconte tout, tout de suite, dans l'heure du crime.
01:16:33 On vous écoute.
01:16:35 À bientôt, à demain.
01:16:37 Au revoir.
01:16:39 R2N.