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Regardez Les auditeurs ont la parole du 11 mars 2024 avec Eric Brunet.

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00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:09 Êtes-vous favorable à une loi d'aide à mourir mesdames messieurs, afin que les personnes
00:00:15 atteintes d'une maladie incurable et qui peuvent s'exprimer clairement,
00:00:19 manifestent leur souhait et puissent en finir ? Loïc a fait le 3210. Bonjour Loïc.
00:00:26 Bonjour Jean-Jacques.
00:00:29 Jean-Jacques, Jean-Jacques, c'est Robert.
00:00:31 C'est Michael, Jean-Jacques.
00:00:33 Je suis Eric moi Loïc.
00:00:35 Excusez-moi Eric.
00:00:37 Excusez-moi Eric.
00:00:39 Vous êtes favorable ou pas Loïc ?
00:00:41 Alors moi je suis condamné, je suis atteint de la maladie de Sarko, donc évidemment que je suis favorable à l'aide à mourir.
00:00:47 Très bien Loïc. Nous écouterons vos arguments dans un instant et j'imagine que vous en avez.
00:00:52 Et on rentrera dans le détail de ce qui pourrait devenir une loi dans les prochaines semaines ou les prochains mois.
00:00:58 Mesdames, Messieurs, voici le rappel des titres avec vous Agnès Bonfillon.
00:01:02 Avec dans le Gard un quatrième corps retrouvé à cause des intempéries du week-end, peut-être celui du père de famille disparu depuis samedi.
00:01:09 En revanche toujours aucune nouvelle des deux enfants de la famille âgés de 4 et 13 ans.
00:01:14 Le projet de loi sur la fin de vie sera examiné à compter du 27 mai à l'Assemblée Nationale.
00:01:20 Vous allez en parler avec les auditeurs Eric.
00:01:22 Cette aide à mourir se fera sous conditions strictes a annoncé Emmanuel Macron.
00:01:27 Cela veut dire quoi ? Cela s'adressera uniquement aux adultes atteints d'une maladie incurable qui pourront clairement exprimer leur souhait.
00:01:34 Personne dans le pronostic vital sera engagé à court ou moyen terme et dont il n'est absolument pas possible de soulager les souffrances.
00:01:43 Et puis au Royaume-Uni la princesse Kate présente ses excuses après la diffusion d'une photo modifiée, trafiquée,
00:01:51 et pas qu'un peu, sur laquelle on la voyait avec ses enfants à l'occasion de la fête des Mères Outre-Manche.
00:01:55 C'était la première image jante de la princesse depuis sa mystérieuse opération de l'abdomen il y a deux mois.
00:02:00 Kate explique avoir voulu s'essayer comme beaucoup de photographes amateurs à l'édition.
00:02:04 Autrement dit, elle aurait elle-même grossièrement modifié la photo.
00:02:09 On passe à la météo.
00:02:10 De la pluie, de la neige et du vent. Est-ce que c'est ça ?
00:02:15 C'est ça, exactement, cet après-midi.
00:02:17 Le vent c'est plutôt une bonne nouvelle autour du golfe du Lion.
00:02:19 Dans la base de l'Allée du Rhône, ça devrait dégager le ciel, donc moins de précipitations dans le Languedoc-Roussillon.
00:02:24 Avec de la tramontane jusqu'à 90 km/h.
00:02:27 Et puis dans les autres régions, il faudra faire avec encore des averses en forme de pluie ou de neige,
00:02:31 notamment dans la moitié sud.
00:02:32 Beaucoup de pluie en ce moment au pied des Pyrénées.
00:02:34 Ça donne de la neige à partir de 1200 mètres.
00:02:36 Même chose dans le Massif central, avec là aussi de la neige à partir de 1100 ou 1200 mètres.
00:02:40 Ça sera la même chose cet après-midi sur les Alpes,
00:02:42 où là aussi nous aurons des averses en forme de pluie ou de neige à peu près aux mêmes altitudes.
00:02:46 Et puis dans les autres régions, ça sera alternance entre passages nuageux et clercies.
00:02:50 Il y en a de très belles en ce moment autour de la vallée de la Loire.
00:02:52 Et puis des passages nuageux accompagnés d'averses.
00:02:54 Tout ça va alterner au fil des heures.
00:02:56 Le tout avec des températures à peu près homogènes, au nord comme au sud.
00:03:00 Nous serons entre 10 et 13 degrés.
00:03:02 14 à 16 ou 17 degrés tout de même près de la Méditerranée.
00:03:05 - Et demain, ce sera la même chose ?
00:03:06 - Quasiment la même chose, sauf dans le sud.
00:03:08 Ça ira franchement mieux des Pyrénées à la Méditerranée.
00:03:10 Mais ailleurs, c'est la même chose.
00:03:11 Soleil, éclaircies, averses.
00:03:12 Et ça alterne au fil des heures.
00:03:14 Tout ça avec des températures qui bougeront assez peu.
00:03:16 En revanche, je vous parle quand même de mercredi et jeudi,
00:03:18 où Londres va avoir une belle accalmie.
00:03:20 Avec un temps plus sec, plus ensoleillé.
00:03:22 Et des températures qui pourraient être presque printanières.
00:03:25 - Ah ben voilà, c'est du Louis qu'on aime !
00:03:28 Vous devriez être plus souvent comme ça.
00:03:30 Vous feriez carrière, Louis, si vous étiez annoncé toujours du beau temps.
00:03:32 On s'en fout s'il pleut.
00:03:34 Annoncer du beau temps, c'est mon conseil.
00:03:36 - Merci Louis.
00:03:37 - Et on n'a pas toujours.
00:03:38 - Merci Louis.
00:03:39 Agnès, nous vous retrouvons demain à midi sur RTL, bien évidemment.
00:03:42 Bonjour Lisa Marie.
00:03:43 - Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:03:45 - Les messages que nous avons reçus sur le répondeur des auditeurs, on l'a pas?
00:03:48 - Il faut que je vous dise, il s'est passé quelque chose sur le répondeur.
00:03:51 Hier dimanche, Stéphane Carpentier et Muriel Gilbert,
00:03:54 qui est correctrice au journal Le Monde et qui intervient à l'antenne d'RTL.
00:03:58 Stéphane et Muriel ont offert aux auditeurs matinaux un cours de français géant.
00:04:02 Les auditeurs posaient des questions de grammaire et d'orthographe,
00:04:04 et Muriel répondait en direct.
00:04:06 Et on a reçu, après l'émission, des centaines et des centaines de messages
00:04:10 sur le répondeur des auditeurs.
00:04:12 - Ah, une passion pour l'orthographe et la grammaire.
00:04:14 - C'est exactement ce moment qu'ils continuent de poser des questions à Muriel.
00:04:16 Donc on a décidé de parler orthographe et grammaire
00:04:19 et de vous permettre de continuer de poser les questions à Muriel.
00:04:22 Et c'est ce qu'a fait Marie-Christine sur le répondeur.
00:04:25 - Une question pour Muriel Gilbert.
00:04:27 Doit-on laisser les enfants dire "fais voir" au lieu de "montre-moi"? Merci.
00:04:33 - "Fais voir" ou "montre-moi".
00:04:35 - Une première question pour Muriel, elle répondra.
00:04:37 - Donc ce travail, c'est de corriger les fautes qu'il y a dans le journal Le Monde.
00:04:41 Elle est chez nous sur RTL.
00:04:42 Et vous savez que moi, j'étais en week-end, j'ai entendu parler de cette émission.
00:04:45 On en a beaucoup parlé de cette émission où il y a eu beaucoup d'appels.
00:04:49 - C'était passionnant, on a vu plein de choses.
00:04:51 - Donc on a qu'à se dire qu'à partir de 13h45,
00:04:54 on consacre la deuxième partie des auditeurs en la parole
00:04:57 à répondre à des questions liées à l'orthographe et la grammaire.
00:05:00 Vous nous appelez, vous faites le 3210, et Muriel sera avec nous.
00:05:04 Et elle répondra en direct.
00:05:05 - On va réviser l'orthographe avec les auditeurs.
00:05:07 Mais d'abord au programme, une future réforme de société majeure
00:05:11 aide à mourir, annoncée par Emmanuel Macron.
00:05:13 Catherine a souhaité témoigner. Écoutez.
00:05:16 - Oui bonjour, je voulais donner mon avis sur le projet de loi aide à mourir.
00:05:20 Voilà, mon mari est mort à 56 ans après 18 mois de souffrance intolérable d'un cancer de la joue.
00:05:25 J'ai assisté à sa déchéance, à sa souffrance, à son impossibilité de se nourrir durant un an,
00:05:30 à l'absence de parole, de bisous.
00:05:32 Aimer quelqu'un, le voir souffrir et ne rien pouvoir faire,
00:05:35 si ce n'est lui administrer sa morphine quand il gémit de douleur.
00:05:38 Pense-t-on aussi à l'entourage qui subit cette souffrance ?
00:05:41 Je ne souhaite cela à personne.
00:05:43 - Un témoignage bouleversant.
00:05:45 On entend les larmes de Catherine dans sa voix.
00:05:49 Et si, comme Catherine, vous voulez réagir, vous composez le 30 de 10
00:05:52 et vous nous écrivez sur l'application RTL.
00:05:55 Nos standardistes Cerise, Enzo et Ylan attendent vos appels.
00:05:59 13h-14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:06:06 - Loïc, vous me disiez que vous étiez atteint de la maladie de Charcot.
00:06:10 C'est bien cela tout à l'heure ?
00:06:12 - C'est ça, tout à fait. J'ai 46 ans.
00:06:15 Je suis marié et père d'une enfant et je suis atteint de la maladie de Charcot.
00:06:18 Donc, je suis condamné.
00:06:19 - Très bien. Loïc, pour qu'on ait bien le temps,
00:06:22 je vais laisser passer une petite page de réclame et juste après,
00:06:24 comme ça on aura tout le temps pour un petit peu construire un débat.
00:06:29 Écoutez vos arguments et ce que vous attendez de ce nouveau projet de loi,
00:06:36 ce qui pourrait être une loi d'aide à mourir,
00:06:38 qui a été évoqué largement par Emmanuel Macron.
00:06:41 A tout de suite, Loïc.
00:06:42 Les auditeurs ont la parole.
00:06:45 13h-14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:06:54 - Je pense que cette loi, ce sera de la poudre de talin-papin,
00:06:57 que ça ne va pas aboutir à grand chose, vu comme c'est parti.
00:07:00 Moi, je voudrais qu'en France, ce soit et comme en Belgique et comme en Suisse.
00:07:05 - Donc, c'est assez simple, lisez à Marie.
00:07:09 Nous avons Emmanuel Macron qui a donné des interviews
00:07:12 au quotidien La Croix et au journal Libération.
00:07:15 Et il dit d'ailleurs, avec cette loi, nous allons regarder la mort en face.
00:07:19 Et l'idée générale, c'est une loi d'aide à mourir,
00:07:23 qui permettrait aux adultes atteints d'une maladie incurable,
00:07:27 et qui pourrait l'exprimer clairement,
00:07:30 et qui leur permettrait d'accéder à une potion, n'est-ce pas ?
00:07:36 Un cachet qui leur permettrait de partir.
00:07:38 - Oui, c'est ça. Ce serait une substance létale pour mettre fin à leur souffrance.
00:07:43 Et je précise aussi qu'on emploie le terme "aide à mourir",
00:07:46 puisque c'est l'expression qu'a employée Emmanuel Macron.
00:07:49 Il n'a pas utilisé les mots "suicide assisté" ou "euthanasie".
00:07:53 - Donc ça, Loïc, vous êtes au 3210 avec nous,
00:07:56 vous nous avez dit que vous avez la maladie de Charcot,
00:07:58 vous êtes donc condamné.
00:08:00 Ça, aujourd'hui, ça n'est pas possible en France.
00:08:03 - C'est ça. La plupart des malades condamnés décident de partir en Suisse ou en Belgique,
00:08:09 ou bien subissent une euthanasie clandestine,
00:08:13 ou doivent attendre que leur mort soit imminente pour rejoindre les soins palliatifs.
00:08:19 - Qu'est-ce que c'est une euthanasie clandestine, Loïc ?
00:08:23 - Ça veut dire qu'un médecin ou un infirmier qui fait preuve d'humanité
00:08:29 pratique un acte tout à fait illégal en administrant un produit létal
00:08:33 qui va permettre aux patients qui souffrent de partir.
00:08:37 Aujourd'hui, en résumé, en France, on meurt très mal.
00:08:40 - En résumé, en France, on meurt très mal. Quelle formule.
00:08:43 Vous, aujourd'hui, cette maladie dont vous souffrez
00:08:48 ne vous conduit pas à mettre en place ce dispositif aujourd'hui.
00:08:53 Vous réfléchissez à votre avenir plutôt, au futur.
00:08:56 - Vous savez, moi, je milite pour aller d'actif à mourir,
00:08:59 mais ça ne veut pas dire que j'ai envie de mourir.
00:09:02 Comme la plupart des malades condamnés, j'ai envie de vivre,
00:09:05 de profiter de ma famille, de mes proches, du temps qui me reste.
00:09:08 Mais ce que je veux absolument éviter, c'est cette espèce d'entre-deux
00:09:12 où je ne serai pas encore mort, mais plus vraiment vivant.
00:09:16 Et l'aide à mourir pour laquelle on milite, c'est ça.
00:09:19 C'est à la fois l'assurance d'une mort sans douleur au moment voulu,
00:09:23 mais c'est aussi la garantie d'une espèce de sérénité,
00:09:28 parce que vous savez qu'un jour, si c'est trop dur, vous pourrez dire stop.
00:09:32 - Loïc, comment est-il possible que la France, grand et vieil État démocratique
00:09:39 où l'on célèbre les droits de l'homme,
00:09:42 comment est-il possible que ce soit un pays qui, justement,
00:09:46 n'ait pas mis en place des dispositions qui permettent aux gens
00:09:50 qui souhaitent partir, de partir ?
00:09:52 Il faut aller en Belgique, vous l'avez dit, il faut aller en Suisse,
00:09:56 ou je ne sais où, et en France, voilà, c'est un tabou encore.
00:10:01 Il n'y a pas de loi suffisamment permissive.
00:10:04 Comment expliquer ça ?
00:10:06 - J'ai l'impression que c'est d'abord un manque de courage d'une partie de la classe politique,
00:10:11 et puis malgré le fait que la laïcité est un principe constitutionnel,
00:10:16 on en parle beaucoup des principes constitutionnels en ce moment,
00:10:19 le poids des religions reste extrêmement important.
00:10:23 On l'a vu, Emmanuel Macron a dû recevoir les autorités religieuses
00:10:27 qui étaient unanimement contre la mise en place de la loi "tu vas mourir"
00:10:31 pour tenter de leur expliquer qu'il avait trouvé une voie un peu intermédiaire,
00:10:35 c'est d'ailleurs ce qu'il a fait.
00:10:37 - Ne bougez pas Loïc, restez avec nous, beaucoup de maturité,
00:10:40 on sent que vous, qui êtes atteint de la maladie de Charcot,
00:10:43 vous avez déjà réfléchi à ce sujet, et c'est bon d'entendre des arguments
00:10:47 solides et puissants comme les vôtres.
00:10:49 Sandrine, bonjour !
00:10:51 - Bonjour Eric.
00:10:52 - Vous avez fait le 30/10 ?
00:10:54 - Oui.
00:10:55 - Vous êtes vous-même une personne malade ?
00:10:57 - Oui.
00:10:58 C'est une maladie chronique qui ne guérit pas,
00:11:03 et qui n'est pas, je pense, le monsieur avant moi a presque tout dit,
00:11:09 donc je ne sais plus, et c'était très fort ce qu'il a dit,
00:11:14 moi en fait je ne vais pas mourir de ma maladie,
00:11:17 dans le sens où ce n'est pas l'étale, c'est juste que je vais me retrouver,
00:11:21 enfin je ne l'espère pas, mais il y a des risques,
00:11:24 je vais me retrouver dans un lit, et sans pouvoir plus rien faire du tout,
00:11:31 casque, anti-bruit, plus pouvoir s'alimenter autrement que par sonde, etc.
00:11:37 Donc ce n'est pas forcément directement l'étale,
00:11:41 c'est juste qu'on n'est plus, comme l'a dit le monsieur,
00:11:44 on n'est plus un être humain, on ne vit plus.
00:11:47 - La loi, si elle passait comme si elle devenait loi,
00:11:52 pour l'instant on est dans une évocation,
00:11:54 ce serait bien, vous l'avez compris,
00:11:56 permettre aux personnes adultes atteintes d'une maladie incurable,
00:12:00 et qui pourraient l'exprimer clairement, de mettre un terme à leur vie,
00:12:04 il y aurait même un collège de médecins qui se statuerait,
00:12:07 il faut quand même des sécurités Sandrine, qu'en pensez-vous ?
00:12:11 - Ah oui, je suis totalement d'accord avec ça,
00:12:14 le problème c'est qu'on a toujours,
00:12:16 je pense que vous avez posé la bonne question à l'auditeur précédent,
00:12:20 il a extrêmement bien répondu,
00:12:22 parce que j'aurais pu répondre moins bien que lui,
00:12:24 mais avec les mêmes arguments,
00:12:26 c'est-à-dire qu'en France on a très très peur des dérives,
00:12:30 moi aussi bien sûr,
00:12:32 mais je pense que si la personne est suffisamment,
00:12:38 comment on va dire, consciente pour exprimer ce désir,
00:12:44 je crois que c'est le plus important,
00:12:48 respecter la volonté d'une personne,
00:12:50 et pas décider pour quelqu'un qu'elle doit mourir.
00:12:54 - Loïc est toujours avec nous,
00:12:56 je trouve que finalement, il y a un consensus sociétal sur cette question,
00:13:04 d'ailleurs les sondages disent que 80% des français veulent cette loi,
00:13:08 80% des français veulent une loi pour aider à mourir,
00:13:12 et pourtant ça ne bouge pas depuis très très longtemps,
00:13:15 c'est la fameuse loi Leonetti,
00:13:17 et beaucoup disent que ce n'est pas suffisant, Loïc.
00:13:19 - Écoutez, pour moi, les soins palliatifs,
00:13:23 c'est extrêmement important,
00:13:25 lutter contre la douleur en fin de vie,
00:13:27 ça a été quand même une avancée énorme,
00:13:30 par contre, moi je dénonce que c'est une hypocrisie
00:13:33 de la sélection profonde et continue,
00:13:35 la sélection profonde et continue,
00:13:37 on vous endort, on cesse de traiter votre pathologie,
00:13:41 et ensuite on arrête de vous térater,
00:13:43 et vous vous alimentez,
00:13:45 en résumé, vous allez mourir en quelques heures,
00:13:48 en quelques jours, voire en une semaine ou deux,
00:13:51 de faim et de soif,
00:13:53 alors c'est fait pour le confort des soignants,
00:13:55 qui n'ont pas l'impression de donner la mort,
00:13:57 mais ce n'est nullement fait pour le confort des malades,
00:14:00 dont l'agonie va durer plusieurs jours,
00:14:02 et moi j'ai pour habitude de dire,
00:14:04 je n'en voudrais même pas pour mon animal de compagnie,
00:14:07 donc il était temps que les choses changent,
00:14:09 je suis ravi qu'après 7 mois de silence,
00:14:12 puisque le projet de loi du Président
00:14:14 va être présenté initialement en septembre,
00:14:16 ils soient enfin intervenus pour s'exprimer,
00:14:19 j'ai quelques réserves,
00:14:21 mais c'est une avancée très importante.
00:14:23 - Merci Loïc, restez avec nous bien sûr,
00:14:26 dans ce débat Victor, au standard,
00:14:28 ça serait bien qu'on ait un soignant,
00:14:30 ou quelqu'un qui travaille en soins palliatifs au 3210,
00:14:33 est-ce que vous avez ça mon cher Victor ?
00:14:35 - Évidemment qu'on a ça Eric,
00:14:37 on a Dominique qui est infirmier en soins palliatifs.
00:14:39 - Dominique bonjour.
00:14:41 - Bonjour.
00:14:43 - Vous êtes infirmier, c'est ça, en soins palliatifs ?
00:14:46 - Oui voilà, je suis infirmier depuis 10 ans
00:14:48 dans une unité de soins palliatifs,
00:14:51 et donc je tiens à saluer Loïc,
00:14:55 qui souffre de la maladie de Charcot,
00:14:59 excusez-moi,
00:15:01 et parce que dans notre unité,
00:15:04 nous suivons beaucoup de patients
00:15:07 qui ont cette saloperie de maladie.
00:15:09 Donc voilà, mon premier salut est à lui.
00:15:12 Par rapport à cette loi,
00:15:15 ce que j'ai du mal à comprendre,
00:15:18 c'est que en 2016 a été votée une deuxième loi,
00:15:24 et à ce jour on s'aperçoit que nous n'avons pas rempli...
00:15:31 - Elle était sur quoi cette loi de 2016 ?
00:15:33 De quoi parlez-vous Dominique, 2016 ?
00:15:35 - Alors, entre autres, c'était cette loi
00:15:39 où l'État s'engageait à ce qu'il y ait
00:15:42 des unités de soins palliatifs dans tous les départements.
00:15:46 À ce jour, il y a 26 départements
00:15:49 qui n'ont aucune structure de soins palliatifs.
00:15:52 Et donc je ne comprends pas qu'on essaye
00:15:55 de re-voter une nouvelle loi,
00:15:57 puisque la précédente n'a pas abouti,
00:16:01 enfin si, elle a abouti sur les papiers, etc.
00:16:04 - Donc Dominique, qu'est-ce que vous...
00:16:06 Il y a beaucoup de gens qui sont très ignorants
00:16:09 de ce qui se passe dans les soins palliatifs,
00:16:11 examinant les unités.
00:16:12 J'aimerais bien que vous nous disiez
00:16:15 la relation qu'il y a entre les soins palliatifs
00:16:21 et l'aide à mourir.
00:16:23 Sur le papier, les soins palliatifs, c'est des soins.
00:16:27 Ce n'est pas une unité qui est là pour faire partir les gens,
00:16:30 mais c'est une unité qui est là pour les accompagner
00:16:32 dans les derniers instants de leur vie.
00:16:34 Justement, la frontière est mince,
00:16:36 il y a une zone grise là.
00:16:38 Et j'aimerais vous entendre nous parler de cette zone grise.
00:16:40 Je vous retrouve Dominique dans une poignée de secondes.
00:16:43 Les auditeurs ont la parole, jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:16:48 Les auditeurs ont la parole, avec Éric Brunet sur RTL.
00:16:53 - Ma mère, au Pays-Bas, a été internisée en 1990.
00:16:57 Nous étions autour d'elle, mes deux frères, ma soeur et moi.
00:17:00 Et elle a vraiment voulu partir.
00:17:03 Je me souviendrai toujours du soir où ma mère est partie,
00:17:06 qu'elle m'a dit "Regarde comme c'est beau,
00:17:08 j'ai un avion dans le ciel".
00:17:10 Je lui ai dit "Maman, puisque tu trouves ça beau,
00:17:12 pourquoi tu veux mourir ?" "Parce que j'en ai marre".
00:17:14 Et puis elle avait une cancer généralisée,
00:17:16 donc il n'y avait pas d'espoir.
00:17:18 Elle avait raison, depuis plusieurs décennies,
00:17:20 on fait ça en cachette dans les hôpitaux.
00:17:23 On est obligé d'aller en Belgique, on est obligé d'aller en Suisse.
00:17:26 Donc ça, c'est pas bien non plus.
00:17:28 Évidemment, je suis pour.
00:17:30 C'est le chanteur Dave que vous venez d'entendre,
00:17:32 qui était au micro d'RTL.
00:17:34 C'est le chanteur Dave qui a, comme il le dit lui-même,
00:17:37 avec sa famille, en 1990, accompagné dans un schéma d'euthanasie,
00:17:42 sa maman au Pays-Bas.
00:17:44 Dominique, vous arrive-t-il, vous qui êtes infirmier en soins palliatifs,
00:17:50 d'accompagner, de faire le geste ultime
00:17:54 et de permettre à un de vos patients de mourir ?
00:18:00 Alors, nous, nous ne faisons pas d'euthanasie clandestine.
00:18:06 Nous sommes là pour accompagner le patient.
00:18:09 Un patient qui arrive chez nous, pour moi, c'est déjà un homme vivant.
00:18:13 C'est pas un homme qui va mourir.
00:18:15 Alors évidemment, ça peut faire sourire.
00:18:17 Mais ce que je veux dire par là, c'est toute l'humanité
00:18:20 que l'équipe avec qui je travaille,
00:18:23 nous avons auprès de nos patients que nous accueillons.
00:18:26 Et effectivement, nous sommes parfois, nous allons, oui,
00:18:31 effectivement les accompagner jusqu'au bout de leur vie.
00:18:35 Mais il y a quand même en France, on en parle souvent,
00:18:38 de l'euthanasie clandestine, c'est-à-dire que
00:18:41 dans ce moment très intime du conciliabule
00:18:44 entre le médecin et le patient,
00:18:46 il peut y avoir un médecin qui a de l'empathie
00:18:51 et qui décide d'aider un patient pour qui tout est fini,
00:18:55 pour qui la souffrance est abominable.
00:18:57 Il peut l'aider à partir. Ça existe ça, Dominique ?
00:19:00 Tout à fait. Mais vous voyez là ce qui m'ennuie dans ce que vous dites,
00:19:04 sans vous juger et sans que...
00:19:07 Et aussi, je reprends un terme que Loïc disait tout à l'heure,
00:19:10 que parfois c'était bien de tomber,
00:19:13 de rencontrer des soignants qui avaient plein d'humanité.
00:19:20 Et d'empathie.
00:19:22 Pour moi, quand j'accompagne un patient avec l'équipe avec qui je travaille,
00:19:27 nous sommes en pleine humanité.
00:19:29 Nous avons plein d'empathie.
00:19:31 Par contre, les soins palliatifs sont une vraie spécialité.
00:19:37 D'ailleurs, il y a un diplôme qui existe,
00:19:41 le diplôme universitaire en soins palliatifs.
00:19:43 Et ça nous permet justement...
00:19:46 Alors effectivement, il y a toujours des douleurs réfractaires.
00:19:49 Le risque... Excusez-moi, mais le risque zéro n'existe pas.
00:19:53 Le monde des bisounours non plus n'existe pas.
00:19:56 Mais à aujourd'hui, on peut quand même arriver à soulager des douleurs physiques.
00:20:02 Mais on parle jamais de ces douleurs psychologiques aussi,
00:20:05 qui sont à prendre en compte.
00:20:07 Et c'est ce qu'on appelle nous l'accompagnement global.
00:20:10 C'est pas qu'un seul homme ou une femme, mais il y a...
00:20:14 J'entends ce que vous me dites, Dominique, mais...
00:20:16 J'entends ce que vous me dites, Dominique, mais moi, ce qui m'intéresse,
00:20:19 c'est cette zone grise qui est dans votre métier,
00:20:23 entre celui qui est pris en charge dans vos unités de soins palliatifs,
00:20:29 et puis celui qui dit "maintenant, la prise en charge, c'est bien,
00:20:32 mais je veux partir, faites-moi partir".
00:20:34 Loïc, vous entendez ce que nous dit Dominique.
00:20:37 Ne dites pas qu'être humain, c'est forcément aider à partir,
00:20:43 alors moi, infirmier en soins palliatifs, je suis profondément humain,
00:20:47 et je ne fais pas ça.
00:20:49 - Alors Dominique, il a complètement raison.
00:20:51 Moi, je tiens à saluer le travail des soignants en soins palliatifs.
00:20:56 Ils font preuve d'humanité, ils traitent la douleur, c'est très important.
00:20:59 Mais il y a une grosse différence entre les soins palliatifs et l'aide à mourir.
00:21:03 - Eh oui.
00:21:04 - Dans les soins palliatifs, on hâte la mort,
00:21:07 alors que l'aide à mourir, en fait, on provoque la mort.
00:21:10 Et surtout, ce n'est pas au même moment.
00:21:13 On ne peut bénéficier de la situation profonde et continue
00:21:16 que quand son décès est imminent.
00:21:18 Et en fait, il y a beaucoup de maladies terribles
00:21:20 où les malades souhaitent partir,
00:21:22 parfois des mois avant que la maladie les tue vraiment.
00:21:25 Leur vie est devenue horrible, et donc, il faut l'entendre.
00:21:28 Et aujourd'hui, la situation profonde et continue ne répond pas à ce besoin,
00:21:33 ni même, d'ailleurs, je dirais, le projet de loi présenté par Emmanuel Macron,
00:21:38 puisqu'il demande que le pronostic vital soit engagé à court ou moyen terme.
00:21:44 Il faut évidemment que les parlementaires éclaircissent ce qu'on entend par moyen terme.
00:21:49 - Oui.
00:21:50 Jean nous appelle. Merci Loïc.
00:21:52 Jean Affel, 32, 10. Il est de la région lyonnaise.
00:21:55 Bonjour Jean.
00:21:56 - Oui, bonjour.
00:21:57 - Je vous écoute.
00:21:58 - Merci de prendre mon appel.
00:21:59 Moi, j'ai eu deux expériences, mais pas deux maladies,
00:22:03 de fin de vie liées à la vieillesse.
00:22:04 Et notamment ma grand-mère, que j'ai assistée jusqu'à sa dernière minute,
00:22:08 et qui, depuis des années, parce qu'elle s'est retrouvée en EHPAD,
00:22:11 nous demandait de mourir. Voilà, elle voulait mourir.
00:22:14 Et en fait, elle me disait souvent en catimini,
00:22:16 elle me disait, toi qui es bien avec lui en haut, tu ne peux pas te demander qui m'appelle.
00:22:19 Et je lui disais en plaisantant, il ne vous voudra pas,
00:22:21 parce que vous êtes tellement pénible qu'il ne vous acceptera jamais là-haut.
00:22:24 Vous allez ficher un bazar. Alors, elle rigolait.
00:22:26 Et en fait, je l'ai assistée jusqu'à la fin.
00:22:28 Et je peux vous assurer, je peux vous assurer que,
00:22:30 nonobstant la pression d'une tante pour mettre fin, en provoquant la fin,
00:22:35 elle s'est cramponnée à la vie jusqu'au bout.
00:22:37 Et c'est moi qui lui disais, mais allez-y, c'est le moment, c'est le moment,
00:22:41 il faut y aller, il faut y aller. Et elle se cramponnait.
00:22:44 Et j'ai aussi ma mère, qui est en EHPAD, et qui a eu un gros souci il y a deux ans.
00:22:50 Et le médecin m'a appelé, et soulevé le problème pour ma mère,
00:22:53 de dire, vous savez, cette fois, il va peut-être falloir penser
00:22:56 à savoir si on doit s'incharner ou pas.
00:22:58 Et je lui ai dit, pardon, ma mère, si je n'avais pas insisté,
00:23:02 elle serait, aujourd'hui, elle serait morte.
00:23:04 Elle serait morte. Donc moi, toutes ces lois-là...
00:23:06 - Et aujourd'hui, elle va mieux ?
00:23:08 - Elle va bien, parce que je l'ai assistée.
00:23:10 C'est ça, les soins palliatifs, c'est ça.
00:23:12 En fait, la loi de Macron, c'est une loi de mort.
00:23:15 C'est pas une loi d'assistance aux personnes en souffrance.
00:23:17 C'est ces gens-là, ils sont complètement dévoyés dans leur idéologie obscure.
00:23:22 Et en fait, il faut promouvoir les soins palliatifs.
00:23:26 C'est pas si simple que ça.
00:23:28 C'est pas parce que Dave, parce que l'autre à la vieille,
00:23:30 comment elle s'appelle, Linn Renaud, veulent ça, que c'est bon.
00:23:35 Non, je trouve ça scandaleux, que ces gens-là,
00:23:37 je trouve ça scandaleux, que ces gens-là utilisent leur notoriété
00:23:40 pour imposer une idéologie. C'est tout.
00:23:42 - Mais c'est pas une idéologie, c'est simplement...
00:23:44 - C'est une... - Oui, alors, Jean, j'entends ce que vous dites.
00:23:46 Je peux comprendre ce que vous dites, Jean.
00:23:48 - C'est une idéologie. - Jean, très bien.
00:23:50 Je peux comprendre ce que vous dites.
00:23:52 Mais la loi, elle dirait, si elle était votée,
00:23:57 que ce sont les personnes atteintes d'une maladie incurable
00:24:01 et qui exprimeraient clairement leur souhait de partir, bon sang !
00:24:05 - Oui, mais comment est-ce qu'un choix peut être clair à un moment donné
00:24:08 et que le lendemain, ou un mois après, la personne vous dira le contraire ?
00:24:11 Non, mais non, ça va pas ! Et puis, qu'est-ce que c'est, le court terme ?
00:24:15 C'est quoi ? C'est les gens qui ont des infections passagères ?
00:24:17 Allez hop, on va les négocier, on va leur mettre une jolie stringue dans les ailes.
00:24:20 - Les entiers ! - Alors, attendez, attendez.
00:24:22 Jean, il a le mérite d'arriver avec des arguments et il y a débat.
00:24:25 Restez avec nous, parce que j'aimerais vous mettre en face de Loïc et de Dominique.
00:24:29 À tout de suite.
00:24:30 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
00:24:34 50 centimètres.
00:24:35 Éric Brunet.
00:24:36 Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:24:39 Oui, bonjour. Moi, je suis pour que les patients qui sont atteints d'une maladie incurable,
00:24:46 s'ils le désirent, qu'ils puissent au moins être abrigés de leur souffrance.
00:24:51 Je suis passée par là avec mon mari et franchement, laissez-leur le choix de ne plus souffrir.
00:24:58 Voilà un message que nous venons à l'instant de recevoir d'une auditrice.
00:25:03 Nous allons prendre maintenant Christine. Bonjour, Christine.
00:25:06 Bonjour, Éric.
00:25:07 Merci d'être avec nous.
00:25:09 Vous, c'est votre époux qui est parti dans des souffrances, dans des moments très difficiles, c'est ça ?
00:25:16 Oui, ça fait. Il est mort à 56 ans d'un cancer très agressif de la joue.
00:25:24 De la joue.
00:25:25 Donc, ça a duré 18 mois et j'ai pu assister effectivement à sa déchéance, à la souffrance.
00:25:33 Mais qu'est-ce que la souffrance ? Comment on dose la souffrance ?
00:25:36 Quand vous allez à l'hôpital, on vous demande de vous souffrer l'échelle de 1 à 10.
00:25:41 Là, ce n'était plus ça. C'était des souffrances épouvantables.
00:25:44 Donc, quand vous avez votre mari qui ne peut plus se nourrir, qui ne peut plus manger,
00:25:49 qui ne peut plus vous embrasser, qu'est-ce qu'on fait dans ce cas-là ?
00:25:53 Est-ce qu'il faut qu'il continue à vivre ?
00:25:55 Quand il n'a plus de joues, que ses dents tombent et qu'un infirmier, le matin, vous dit "C'est quoi ça ?"
00:26:01 "C'est quoi ça ?" et que vous voyez que c'est les dents de votre mari,
00:26:04 vous faites quoi ? Ça, c'est la souffrance.
00:26:06 C'est la souffrance de la personne.
00:26:08 Et vous, vous êtes là et vous ne pouvez rien faire.
00:26:11 Regardez et ne rien faire. Et ça, c'est épouvantable.
00:26:14 Alors, le monsieur qui disait tout à l'heure que les gens,
00:26:17 un jour, ils vont dire qu'ils veulent mourir et puis après, ils ne veulent plus,
00:26:20 je pense qu'il n'a pas été confronté à la douleur, à ce genre de douleur.
00:26:24 Parce que ce n'est pas possible de dire ça.
00:26:28 Vous auriez souhaité qu'à ce moment-là, d'abord, est-ce que votre mari, à ce moment-là,
00:26:34 a fait part de son désir de partir ?
00:26:36 Mon mari ne pouvait plus parler.
00:26:38 Mon mari avait de telles doses de morphine, de toute façon,
00:26:41 que comme disait un auditeur tout à l'heure, il n'était pas mort, mais il n'était plus vivant.
00:26:47 Donc, on ne peut pas, quelqu'un d'autre ne peut pas prendre cette décision.
00:26:52 Mais s'il avait pu, effectivement, je pense qu'il l'aurait fait.
00:26:57 C'est-à-dire qu'à aucun moment, dans les moments les plus difficiles de son cancer de la joue,
00:27:02 à aucun moment, il n'a pu, que sais-je, par écrit, il n'a pu vous transmettre l'information,
00:27:08 "je veux partir".
00:27:10 Non, ce n'était pas possible.
00:27:12 Vous voulez, quand son cancer a été diagnostiqué,
00:27:17 quelques mois après, il avait été hospitalisé, bien sûr,
00:27:20 et quelques mois après, le cancérologue qui le suivait m'a fait convoquer
00:27:25 et fin août, c'est un mois d'août, fin août,
00:27:29 il m'a dit, "vous savez, madame, le pronostic est très sombre".
00:27:33 Je lui ai dit, "est-ce qu'il va mourir ?"
00:27:35 Il m'a dit, "je vais faire tout ce que je peux, mais comme je vous le dis,
00:27:38 le pronostic est très sombre".
00:27:40 Donc ça, c'était en août.
00:27:42 Mon mari est décédé en septembre de l'année suivante.
00:27:45 Pendant tout ce temps-là, il a eu des chimiothérapies très puissantes,
00:27:51 35 séances de radiothérapie.
00:27:55 Donc, brûlés, des choses épouvantables.
00:27:59 - Christine, ne bougez pas, on a Martine qui nous appelle,
00:28:03 beaucoup de gens qui témoignent de cancer de la face.
00:28:08 Martine, bonjour.
00:28:10 - Oui, bonjour.
00:28:11 - Vous êtes dans une situation un tout petit peu analogue
00:28:13 avec un conjoint qui est parti victime d'un cancer, c'est ça ?
00:28:17 - Écoutez, Christine, elle me met les larmes aux yeux
00:28:20 parce que tout ce qu'elle dit, je l'ai vécu.
00:28:23 Et c'est épouvantable.
00:28:25 C'est épouvantable.
00:28:26 Moi, ce que je voulais informer peut-être les gens qui ne le savent pas,
00:28:31 c'est qu'on peut faire des directives anticipées.
00:28:34 C'est-à-dire qu'avant que le malade ne soit plus capable
00:28:40 de dire ou de faire quoi que ce soit,
00:28:43 il y a un document à remplir pour éviter l'acharnement thérapeutique.
00:28:50 Vous voyez ? Et ça, c'est très important.
00:28:53 Et heureusement qu'il y avait ça, parce que,
00:28:56 Christine, ce qu'elle dit, c'est pratiquement ce que j'ai vécu aussi.
00:29:01 Mon mari avait un cancer à la base de la langue,
00:29:03 et pendant trois ans, on a lutté.
00:29:06 Bon, l'avantage que j'ai, mon mari avait 73 ans,
00:29:11 le mari de Christine était beaucoup plus jeune.
00:29:13 Alors, bon, on se dit qu'à 73 ans, on a fait notre vie.
00:29:17 Mais il faut parler des directives anticipées, c'est très important.
00:29:23 Et je voulais dire également que les hôpitaux,
00:29:27 on est traités pas trop bien.
00:29:30 Je pense qu'il y a deux médecines.
00:29:32 Il y a la médecine des pauvres et la médecine des riches.
00:29:36 Enfin, quand je parle de pauvres, je ne me considère pas comme pauvre,
00:29:40 mais de pas connu, parce qu'il y a des gens connus
00:29:42 qui ont des états gentiers, qui leur aient dit oui.
00:29:45 Mais moi, ce que j'ai vécu, c'est les maîtres,
00:29:49 enfin, on connaît, dans les couloirs,
00:29:51 ou des attentes interminables alors que le malade
00:29:54 est complètement plié en deux de souffrance.
00:29:57 Et ça, c'est...
00:30:00 Mon mari est mort en novembre 22,
00:30:03 et j'en suis encore toute retournée.
00:30:06 J'ai du mal à m'en remettre.
00:30:08 J'ai plein d'effets secondaires suite à ça,
00:30:11 parce que les aidants, c'est très difficile.
00:30:15 - Votre mari vous a fait part, lui, de son désir de partir ?
00:30:20 - Absolument. Absolument.
00:30:22 Quand on a su qu'il avait un cancer,
00:30:24 j'ai su, je ne sais plus quel biais,
00:30:26 qu'il y avait ces directives anticipées,
00:30:28 et je les ai toujours eues sur moi
00:30:31 pour pouvoir justement les présenter aux médecins,
00:30:34 aux chirurgiens, aux gens de la médecine.
00:30:37 - Et est-ce qu'il en a, entre guillemets,
00:30:38 bénéficié de ces directives anticipées ?
00:30:40 Et de cette aide à mourir ?
00:30:42 - Oui, je pense que oui.
00:30:44 Uniquement dans les soins palliatifs,
00:30:47 où là je me suis encore battue comme une lionne
00:30:50 pour avoir une place en soins palliatifs,
00:30:52 parce que tout est complet,
00:30:54 il y a de la place nulle part.
00:30:56 Bon, moi je n'étais pas véhiculée,
00:30:58 donc il fallait que je prenne les transports.
00:31:00 Je me suis battue, j'ai ameuté...
00:31:02 Je ne me suis pas reconnue, moi qui étais très timide,
00:31:04 j'ai ameuté tout le quartier
00:31:06 pour qu'il soit en soins palliatifs.
00:31:08 Et là, je tire mon chapeau
00:31:10 à tous ces gens des soins palliatifs
00:31:12 qui sont extraordinaires.
00:31:14 Ils sont bienveillants avec le malade,
00:31:17 ils sont bienveillants également avec les gens.
00:31:20 Moi on m'a aidée parce que je suis dans le coeur.
00:31:22 - Vous avez raison de me dire ça.
00:31:23 Les soignants, les aides-soignants,
00:31:25 les infirmiers, infirmières, médecins
00:31:27 qui ont soins palliatifs
00:31:29 sont des gens qui font un métier tellement particulier.
00:31:32 Martine, Christine, j'ai entendu vos témoignages
00:31:36 sur la fin de vie de vos époux.
00:31:38 J'aimerais qu'on revienne à Jean
00:31:40 qui s'interrogeait beaucoup, lui,
00:31:42 sur ce désir de la société.
00:31:44 Il reviendra avec nous, genre, juste après.
00:31:47 Ça, tout de suite.
00:31:49 - Avec cette loi, on regarde la mort en face.
00:32:04 Ce que dit Emmanuel Macron, le président de la République,
00:32:06 dans son interview au journal La Croix et à Libé.
00:32:09 Projet de loi qui sera présenté en avril
00:32:12 et qui prévoira la possibilité de demander une aide
00:32:15 à mourir en France. C'est nouveau.
00:32:17 Alors on a eu des très beaux, puissants témoignages
00:32:20 de Martine, de Christine,
00:32:22 deux épouses de veuves,
00:32:24 d'hommes qui sont partis,
00:32:27 chacun à sa façon bien sûr,
00:32:29 mais dans d'épouvantables souffrances.
00:32:31 Et Jean, tout à l'heure, elles ont interpellé Jean,
00:32:33 ces auditrices, parce que Jean disait
00:32:35 "Oui, mais il y en a marre de ces gens
00:32:37 qui veulent sans arrêt
00:32:39 demander qu'on... qu'on... qu'on...
00:32:41 qu'on parte, quoi."
00:32:43 Jean dit "Il est plus important d'aider, d'accompagner
00:32:45 plutôt que de se soucier de faire partir les gens."
00:32:48 Je prendrai Jean dans un instant.
00:32:50 Il y a beaucoup de réactions, Victor, au Standard.
00:32:52 - Il y a eu beaucoup de réactions sur notre page Facebook
00:32:54 et sur notre application RTL.
00:32:56 Isabelle Averdin, "Les soins palliatifs sont tout ce qu'à faire
00:32:58 quand il n'y a plus rien à faire
00:33:00 et ce n'est pas donner la mort.
00:33:02 C'est la première étape de la vie et une étape comme une autre.
00:33:04 Corinne nous dit, depuis Grables, en Occitanie,
00:33:08 "J'ai une question. Est-ce que les assurances-vie
00:33:10 vont fonctionner dans cette aide à mourir
00:33:12 ou est-ce que les compagnies d'assurance vont considérer
00:33:14 qu'il s'agit d'un suicide et donc décider
00:33:16 de ne pas payer les bénéficiaires?"
00:33:18 Et puis, dans un instant, Eric, on va parler d'orthographe
00:33:20 avec Muriel Gilbert.
00:33:22 Une première question de Michel.
00:33:24 Muriel nous donnera sa réponse tout à l'heure.
00:33:26 Pourquoi dit-on "deux poids, deux mesures"
00:33:28 ne devrait-on pas plutôt dire "un poids, deux mesures"?
00:33:31 Oui, alors ça, on en parlera dans un instant.
00:33:33 Je vous l'ai dit, on parlera d'orthographe et de grammaire
00:33:35 parce qu'il y a une émission dingue dimanche sur RTL
00:33:38 avec des milliers d'appels
00:33:41 avec notre spécialiste d'orthographe et de grammaire.
00:33:43 Donc, on a décidé d'y revenir dans un instant.
00:33:45 Je voudrais qu'on écoute Jean quand même,
00:33:47 sa réaction à ce que disaient Christine et Martine.
00:33:50 Jean.
00:33:51 Alors, je vais réagir, mais en aparté,
00:33:53 j'ai entendu ce que vous disiez par rapport à Macron.
00:33:55 Macron qui veut voir la mort en face.
00:33:57 Mais pour qui il se prend? Il marche sur les ondes, celui-là.
00:33:59 Non, en fait, il veut simplement
00:34:02 montrer ce trophée qu'il a encore gagné
00:34:06 dans la culture de mort.
00:34:08 Bon, ça, c'est un aparté sur Macron.
00:34:09 On sait que c'est un odieux personnage qui n'a pas d'empathie.
00:34:11 Aucune empathie quelconque.
00:34:13 Et c'est sûr que les soins palliatifs, pour lui, ça n'a aucune importance.
00:34:16 Ses propos n'engagent que vous, mon cher Jean.
00:34:18 Oui, mais j'entends ce que vous dites.
00:34:20 Très bien, allons sur l'essentiel.
00:34:22 Allons sur ces femmes, Christine et Martine, qui ont souffert.
00:34:25 Oui, laissez-moi vous répondre.
00:34:27 J'ai entendu avec beaucoup d'émotion Christine.
00:34:30 Parce que Christine, elle n'est pas dans le militantisme.
00:34:32 Elle est dans l'émotion.
00:34:34 Elle est dans la douleur.
00:34:36 Et je m'excuse de ne pas être de son avis.
00:34:38 Vraiment, je m'en excuse.
00:34:39 Parce que je pense qu'elle a eu beaucoup de soucis.
00:34:41 Elle a eu beaucoup de malaises par rapport à la souffrance de son mari.
00:34:44 Ça, j'entends.
00:34:45 Et j'ai été très touchée par son témoignage.
00:34:47 Parce qu'elle n'est pas, contrairement à l'auditrice précédente,
00:34:49 elle n'est pas dans l'idéologie de la mort.
00:34:52 Elle fait part de sa souffrance, etc.
00:34:56 Et elle a dit que son mari était allé en soins palliatifs.
00:34:59 Et qu'il avait trouvé la mort en soins palliatifs.
00:35:01 Elle a tout dit.
00:35:02 Elle a tout dit.
00:35:03 Elle a tout dit dans ce faux débat qu'on a actuellement, qui est biaisé.
00:35:06 Il faut faire une loi sur les soins palliatifs.
00:35:10 Et après, on verra ce qu'il en est avec le recul.
00:35:13 Une vraie loi sur les soins palliatifs.
00:35:15 Parce que, comme l'a dit un auditeur tout à l'heure,
00:35:18 et plusieurs auditeurs l'ont dit,
00:35:19 il n'y a pas suffisamment d'endroits pour les soins palliatifs.
00:35:22 Parce qu'en fait, c'est un choix politique.
00:35:24 C'est un choix idéologique.
00:35:26 C'est une idéologie de la culture de mort
00:35:29 qui vient des officines souterraines,
00:35:31 qui nous bassinent avec ça depuis longue date.
00:35:33 Il faut faire les soins palliatifs.
00:35:35 - Mais il y a des gens, Jean,
00:35:37 il y a des gens qui souhaitent partir
00:35:39 et qui souhaitent être aidés par partir.
00:35:41 Il y a des gens qui veulent une loi d'aide à mourir en France,
00:35:44 comme en Belgique.
00:35:45 Attendez, Jean, ne bougez pas.
00:35:47 Beaucoup d'appels au 3210.
00:35:48 Attendez, on va prendre Manuela.
00:35:49 On va prendre Manuela, vous reviendrez.
00:35:50 Vous restez avec nous, bien sûr, Jean.
00:35:52 Manuela, justement, est sur ce sujet.
00:35:54 Ma chère Manuela, bonjour.
00:35:56 - Bonjour.
00:35:57 Donc, moi, c'était un petit peu parce que j'avais entendu
00:35:59 que l'Église avait peur d'une dérive avec SACUA.
00:36:02 Et moi, je voulais témoigner parce que ma mère, à 92 ans,
00:36:06 a déclaré la maladie de Charcot en juillet 2020.
00:36:10 Le diagnostic a été posé en juin 2021.
00:36:13 Et d'emblée, on lui a annoncé que de toute façon,
00:36:15 c'était des soins palliatifs,
00:36:17 parce qu'il n'y avait pas de traitement.
00:36:19 Et du coup, c'était une femme actif.
00:36:21 Et du coup, elle a assisté à sa déchéance.
00:36:23 Et elle me disait tout le temps, écoute, on part en Belgique,
00:36:25 sous-entendu, on va faire le tanasie.
00:36:28 C'était ça, ça, ça, ça, ça, ça, truc.
00:36:31 Faut, je précise que c'était une femme qui est chrétienne,
00:36:34 c'était une femme chrétienne pratiquante.
00:36:36 Et à force qu'elle m'en parle, donc, j'ai pris rendez-vous.
00:36:39 On a pris rendez-vous avec un neurologue en Belgique.
00:36:41 Il nous a expliqué comment ça se passait.
00:36:43 Il nous a demandé les courriers des médecins en France
00:36:46 pour être sûr que c'était une maladie de Charcot
00:36:47 et qu'il n'y avait pas de traitement.
00:36:49 Il a assuré que maman avait toute sa conscience.
00:36:51 On l'a vu le 14 décembre 2021.
00:36:55 Il nous dit de toute façon, on ne fait rien dans six mois,
00:36:58 le temps que vous réfléchissez.
00:37:00 Donc, on allait le revoir éventuellement en juin 2022.
00:37:04 Entre temps, alors, donc voilà, il nous explique tout.
00:37:06 On repart en voiture.
00:37:08 Et ma mère me dit dans la voiture, écoute, je suis contente.
00:37:10 De toute façon, vis-à-vis de la religion, je ne le ferai pas
00:37:13 parce que je serai trop embêtée.
00:37:15 Elle était chrétienne, donc je ne le ferai pas.
00:37:18 Mais je suis contente d'avoir le choix.
00:37:20 Pour finir, elle est décédée en mars.
00:37:23 Alors, je reviens sur les soins palliatifs.
00:37:25 Elle souhaitait mourir chez elle.
00:37:27 Donc, on ne pouvait aller dans les soins palliatifs,
00:37:30 mais elle ne souhaitait pas.
00:37:31 Et donc, on était tout à fait partants
00:37:34 parce que c'était son choix.
00:37:35 On a été accompagnés par l'HAD, l'hospitalisation à domicile,
00:37:39 des équipes remarquables.
00:37:41 Il faut quand même savoir que c'est les proches qui portent
00:37:44 parce que la nuit, il n'y a personne pour faire les nuits.
00:37:46 Ces personnes interviennent beaucoup,
00:37:49 font un maximum, ce sont des personnes extraordinaires.
00:37:51 Mais il faut vraiment que la famille soit partante.
00:37:54 Voilà, c'est ce que je voulais vous dire.
00:37:57 - Et votre maman est partie en soins palliatifs ?
00:38:02 - Non, non, non, à domicile.
00:38:04 - À domicile, oui, mais avec...
00:38:06 - Avec une aide, avec l'hospitalisation à domicile.
00:38:09 Donc, c'est des soignants qui viennent à la ville.
00:38:12 - Mais qui dépendent des soins palliatifs, quand même,
00:38:14 ces soignants-là.
00:38:15 - Oui, oui, c'est ça.
00:38:16 Ça dépend d'un hôpital, des soins palliatifs, tout à fait.
00:38:18 Avec un médecin, des équipes soignantes, etc.
00:38:20 - Merci. La seule chose, merci Manuela,
00:38:22 la seule chose, c'est l'humilité sur ce sujet.
00:38:24 Humilité, c'est tellement, tellement complexe.
00:38:28 Chaque départ est un départ singulier, unique, inédit.
00:38:33 Il n'y a pas de situation qui puisse être généralisée.
00:38:36 Voilà, bon.
00:38:38 Que vous soyez croyant ou pas,
00:38:40 vous savez désormais que la République française
00:38:43 se prépare à mettre en place une loi d'aide à mourir,
00:38:47 mesdames, messieurs, basée sur le volontariat d'adultes consentants
00:38:51 et capables d'exprimer clairement leurs souhaits.
00:38:54 On va revenir sur quelque chose d'assez fou,
00:38:56 un peu plus joyeux, mesdames, messieurs.
00:38:58 Cette correctrice du journal Le Monde
00:39:01 a fait un carton hier dimanche sur RTL.
00:39:04 Elle publie un livre qui s'appelle Joyeuse Faute.
00:39:06 Bref, elle a passé, elle a corrigé des fautes
00:39:08 et vous avez été des milliers à l'appeler.
00:39:10 Eh bien, nous lui avons demandé d'être avec nous.
00:39:12 Elle arrive, elle est là.
00:39:14 Vous êtes là, je l'embrasse, je lui dis bonjour quand même,
00:39:16 si elle m'entend.
00:39:17 Muriel Gilbert, bonjour Muriel.
00:39:19 Mais bonjour, bonjour, oui, oui, je suis là.
00:39:22 Très bien, et dans un instant, vous ne serez pas toute seule à être là
00:39:25 parce qu'il paraît qu'il y a quelques appels au 3210 à tout de suite.
00:39:40 Elisa Marie, on va réviser l'orthographe.
00:39:43 Oui, parce que ce week-end, on a été submergé d'appels et de messages
00:39:46 après le cours de français géant sur RTL hier matin
00:39:49 avec Stéphane Carpentier et Muriel Gilbert.
00:39:52 Muriel Gilbert qui est correctrice au journal Le Monde
00:39:55 et auteur de Joyeuse Faute, un roman photo aux éditions Le Robert,
00:40:00 en partie réalisé dans les locaux de RTL.
00:40:03 D'ailleurs, Muriel va faire gagner un livre à nos trois premiers intervenants.
00:40:08 Muriel, les subtilités de la langue française n'ont pas de secret pour vous ?
00:40:11 Ah ben c'est mon métier, c'est ma joie, c'est mon plaisir
00:40:17 de partager toutes ces subtilités.
00:40:19 Bien, alors, on va prendre des gens qui nous appellent au 3210 les amis.
00:40:23 On va commencer avec Christian. Bonjour mon cher Christian.
00:40:26 Oui, bonjour Monsieur Brunet, bonjour Madame Gilbert.
00:40:29 Alors, si vous avez des questions d'orthographe, moi je vais me régaler.
00:40:33 Je vous dis tout de suite, j'écoute moi.
00:40:35 Je vous explique, j'ai une association qui organise des vides-greniers.
00:40:40 Et on a eu le lieu débat, c'est comment écrire ton grenier ?
00:40:44 Au pluriel ou au séguit ?
00:40:46 Ah, un vide-grenier, voilà. Comment écris-toi, Ben ? Intéressant.
00:40:51 Voilà.
00:40:52 Et voilà un sujet intéressant. Vous avez le choix, il n'y a pas moyen de faire de faute.
00:40:57 Donc ça c'est formidable. Vous pouvez écrire "vide-grenier" sans S ou avec un S.
00:41:01 Attention, jamais de S à vide par contre.
00:41:03 Vous pouvez faire les deux.
00:41:05 Le Larousse préconise le S à grenier, mais la réforme de l'orthographe de 1990 permet le singulier.
00:41:11 Je dirais que le S est plutôt plus malin parce que vous videz plusieurs greniers.
00:41:15 Mais bon.
00:41:16 Mais alors, là, moi j'ai toujours été embarrassé par ça, parce que, par exemple, une personne sans ressources.
00:41:22 Muriel.
00:41:23 Sans ressources.
00:41:25 Oui, c'est des ressources. On n'a jamais une ressource.
00:41:28 Quand on parle d'argent, disons, c'est des ressources au pluriel.
00:41:34 Mais il y a toujours quelqu'un qui vous dit, si il n'y a pas de ressources, il n'y a pas de ressources.
00:41:39 Bien évidemment, il n'y a pas d'S.
00:41:41 Alors, mais ce n'est pas comme ça.
00:41:44 C'est quand, normalement, il y aurait eu un pluriel, qu'il faut mettre un S.
00:41:47 Par exemple, je suis sortie sans bottes et sans parapluie.
00:41:50 Sans bottes, je vais mettre un S à bottes, parce que, normalement, j'en mets deux.
00:41:53 Mais sans parapluie, comme normalement j'en aurais un, je ne mettrais pas de S.
00:41:57 Je suis sortie sans bottes avec un S à bottes.
00:42:00 Je suis sortie sans parapluie, pas de S à parapluie.
00:42:03 Voilà, Christian, vous avez donc une réponse à votre question.
00:42:06 C'est avec ou sans S, vite grogné ?
00:42:09 Ça nous renvoie à l'égalité des deux cœurs.
00:42:12 Salut Christian, au revoir mon cher Christian.
00:42:15 Merci, au revoir.
00:42:16 Au revoir.
00:42:17 Laurence nous appelle au 30210. Bonjour ma chère Laurence.
00:42:20 Bonjour Eric, bonjour Muriel.
00:42:23 Alors, avez-vous des questions, orthographe, grammaire ?
00:42:26 Bonjour, donc j'ai une petite question, je vais déménager prochainement.
00:42:30 Et au niveau de la ponctuation dans l'adresse, je vais habiter un endroit où il y a deux numéros.
00:42:35 Alors, ce sera le 810 dans une rue.
00:42:38 Je ne sais pas si je mets un slash entre les deux numéros, ou un trait d'union.
00:42:44 Est-ce que le slash existe en stricte orthographe française ?
00:42:47 C'est un truc anglo-saxon quand même, Muriel, le slash ?
00:42:50 Oui, je mettrais plutôt un trait d'union, voilà.
00:42:52 On mettrait plutôt un trait d'union en France.
00:42:55 D'accord.
00:42:56 Parce que moi je me souviens, Muriel, qu'à l'école...
00:42:58 En revanche, on évite de mettre une virgule.
00:43:00 On évite de mettre une virgule après le 10.
00:43:03 Oui.
00:43:04 Voilà, parce que c'est tout simplement ce que la Poste recommande.
00:43:08 L'imprimerie nationale recommande une virgule, mais quand même, le courrier, si c'est pour que votre courrier arrive,
00:43:14 la Poste recommande de ne pas mettre la virgule, qui trompe un peu les machines qui lisent les adresses automatiquement.
00:43:19 Ah d'accord, parce que normalement, historiquement, dans le bien d'envoyer son courrier, on mettait 123, rue de Vaugirard.
00:43:28 Et ça, la Poste le dissipe.
00:43:30 Exactement.
00:43:31 C'est pas bon pour les machines qui lisent automatiquement.
00:43:33 D'accord.
00:43:34 Voilà, c'est ça, c'est ça, tout à fait.
00:43:36 Merci beaucoup.
00:43:37 Et vous êtes d'accord, Muriel, que ce slash est arrivé assez récemment dans l'orthographe en France,
00:43:44 c'est quelque chose d'anglo-saxon, moi je me souviens, il n'y avait pas de slash à l'école quand j'étais plus petit.
00:43:50 Et d'ailleurs, remarquez, voyez comment on l'appelle, on l'appelle slash.
00:43:55 Oui, on l'appelle slash.
00:43:56 Qui là aussi vient de l'anglais.
00:43:58 Alors que bon, en français, on peut l'appeler baroblique.
00:44:00 Mais effectivement, le fait qu'on utilise le mot slash, c'est bien le fait que ça nous vient d'un usage anglo-saxon.
00:44:06 Et il n'est pas une baroblique, il vient d'entrer dans le studio, c'est Jean-Alphonse Richard.
00:44:11 Jean-Alphonse, bonjour, que va-t-on évoquer aujourd'hui dans l'heure du crime ?
00:44:16 On va à New York, et je vais vous parler de l'affaire Kitty Genovese.
00:44:18 Alors comme ça, ça ne vous dit sans doute rien, Kitty Genovese,
00:44:21 mais c'est peut-être le cas criminel qui a été le plus étudié, le plus disséqué, le plus commenté
00:44:26 par des psys, des sociologues, des criminologues.
00:44:29 On parle même du syndrome Kitty Genovese.
00:44:31 De quoi s'agit-il, cette jeune femme ?
00:44:33 On est en 1964, elle a 28 ans, serveuse dans un restaurant.
00:44:38 Elle rentre tard le soir, elle est tuée à coups de couteau par un homme.
00:44:44 Elle va crier, elle va sans arrêt crier, ça va durer 20 minutes son agonie.
00:44:48 20 minutes où elle va crier, il y a 38 témoins qui vont voir la scène,
00:44:52 38 témoins qui sont aux fenêtres, qui voient ce qui se passe.
00:44:55 Aucun d'eux ne va appeler la police.
00:44:57 C'est le syndrome Kitty Genovese, à savoir, je vous le résume,
00:45:00 au plus il y a deux témoins, au moins il y a une chance que les autorités soient prévenues.
00:45:04 Vous savez, ça se passe dans le métro.
00:45:06 Tout ça dans le métro, dans les transports en commun.
00:45:08 Et ça c'est le syndrome Kitty Genovese, je vous en parlais aujourd'hui de cette affaire.
00:45:11 Les 38 témoins inertes de New York, c'est une affaire exemplaire
00:45:15 qui a d'ailleurs donné l'idée de créer le 911, le numéro d'urgence.
00:45:19 Ah d'accord déjà, en 1964.
00:45:21 Grâce à cette affaire, voilà, c'est à 14h30 dans l'heure du crime.
00:45:23 Merci, vous continuez à nous appeler au 30210
00:45:26 si vous avez des questions de grammaire, d'orthographe, des commentaires, des questions.
00:45:30 A tout de suite, Muriel vous attend, Muriel Gilbert, à tout de suite.
00:45:34 Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 3210.
00:45:38 50 centimes la minute.
00:45:39 RTL.
00:45:41 Il est 14h.
00:45:43 Avant de reprendre les auditeurs en la parole et l'orthographe,
00:45:51 on va faire un petit point avec vous Lisa-Marie Marques sur l'actualité.
00:45:55 Et dans le Gard, le bilan des crus est encore alourdi.
00:45:59 Un quatrième corps a été retrouvé à cause des intempéries.
00:46:02 Il s'agit du père de famille qui était porté disparu avec ses deux enfants.
00:46:06 Les recherches se poursuivent et les enquêteurs tentent de comprendre
00:46:10 comment la voiture de cette famille a pu être emportée par les eaux.
00:46:13 L'école est la meilleure arme pour combattre les terroristes.
00:46:16 Déclaration du Premier ministre Gabriel Attal ce matin à Arras.
00:46:20 Le Premier ministre a présidé la cérémonie d'hommage annuel aux victimes du terrorisme justement.
00:46:26 Et cette année, cela se déroule dans la ville où le professeur Dominique Bernard
00:46:30 a été tué par un élève radicalisé il y a cinq mois.
00:46:34 Et puis en face de la crise en Haïti, ce pays francophone dont nous devrions être proches,
00:46:40 l'Union Européenne a annoncé avoir évacué tout son personnel.
00:46:45 La situation sécuritaire s'est fortement dégradée en Haïti,
00:46:48 pays en proie aux violences des bandes criminelles.
00:46:51 C'est ce qui a poussé l'UE à déplacer le personnel de sa délégation
00:46:55 vers un endroit plus sûr à l'extérieur du pays.
00:46:59 Et on va continuer de parler d'orthographe avec Muriel Gilbert,
00:47:02 mais d'abord un petit point météo.
00:47:05 Demain, mardi, encore une journée très changeante avec beaucoup de nuages,
00:47:09 quelques éclaircies et des averses plus fréquentes dans la moitié nord.
00:47:13 13h, 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:47:20 Oui, bonjour RTL. On entend partout dire "deux poids, deux mesures".
00:47:27 La formule "deux poids, deux mesures". Ne serait-ce pas plus judicieux
00:47:30 de dire "un poids, deux mesures". Voilà. Merci.
00:47:34 Maxime Le Forestier qui chante Georges Brassens, si vous me prenez par les sentiments.
00:47:42 Alors Muriel, sur ce "deux poids, deux mesures", qu'est-ce qu'on peut dire, ma chère Muriel ?
00:47:47 On peut dire que c'est une expression qui date du début du 18ème siècle,
00:47:53 et en fait c'est avant la Révolution.
00:47:55 A la Révolution, on a établi des normes pour les poids et les mesures.
00:47:59 On va vous rappeler par téléphone, Muriel, parce que ça ne passe pas.
00:48:03 Muriel, le téléphone ne passe pas, on va vous appeler par téléphone tout de suite.
00:48:08 J'en profite, tiens, pendant qu'on rappelle Muriel.
00:48:10 Tout de suite, tout de suite, s'il vous plaît.
00:48:12 Victor, les messages, est-ce qu'on a des auditeurs qui nous laissent des messages ?
00:48:17 On a beaucoup de messages, mais c'est surtout beaucoup de questions à l'intention de Muriel.
00:48:22 Alors, à l'intention ou à l'intention, c'est justement la question de Laurent de Saint-Hilaire-de-Harcouet,
00:48:27 qui nous pose cette question-là.
00:48:29 Une autre question, c'est Fabrice, ma grand-mère me disait souvent...
00:48:32 Alors attendez, je n'ai pas compris, parce que vous avez...
00:48:34 À l'intention ou à l'intention ?
00:48:36 Je note, à l'intention ou à l'intention, d'accord, merci.
00:48:40 Première question.
00:48:41 Et puis une deuxième question, Fabrice...
00:48:42 Alors attendez, attendez, attendez, ne bougez pas, on a retrouvé Muriel.
00:48:45 Victor, je vous mets sur pause, et je reprendrai les questions dans un instant.
00:48:48 Donc d'abord, Muriel, la question précédente, c'était bien deux poids, deux mesures.
00:48:53 On vous a retrouvé, qu'est-ce que vous pouvez dire de ça ?
00:48:55 Oui, c'est une expression qui date du début du 18e siècle, juste avant la Révolution en fait.
00:49:00 La Révolution qui a établi des normes pour les poids et les mesures, le mettre étalon, etc.
00:49:05 Parce qu'avant ça, chaque région, chaque comté, chaque ville, avait cette façon de mesurer.
00:49:10 Et puis ça favorisait énormément les escroqueries, c'était très compliqué de savoir ce qu'on achetait,
00:49:15 exactement dans quelle quantité.
00:49:17 Et donc, on était très souvent trompés.
00:49:19 Donc deux poids, deux mesures, c'était aussi une façon...
00:49:22 Vous pouviez avoir un poids plus petit pour vos amis, un poids plus gros pour les autres,
00:49:25 enfin voilà, ça vient de là en fait.
00:49:27 D'accord, d'accord, donc effectivement on comprend bien, c'est deux poids, deux mesures.
00:49:30 Voilà, tout à fait.
00:49:32 Très bien. Un message à l'instant nous dit, doit-on en dire ou écrire à l'attention de M. Bidule,
00:49:38 ou à l'intention de Mme Machin ?
00:49:41 Alors pour le courrier, sur une lettre, c'est toujours "à l'attention de".
00:49:45 C'est pour attirer l'attention.
00:49:47 Tandis que "à l'intention", c'est par exemple, je fais cette réponse à votre intention,
00:49:53 pour vous être agréable, j'ai préparé ce cadeau à votre intention.
00:49:57 Mais si vous envoyez un courrier, c'est toujours "attention".
00:49:59 D'accord, attention, oui. En fait, ce sont deux sens de signification bien différentes.
00:50:04 Le courrier c'est "attention" avec un "a", d'accord.
00:50:06 Exactement.
00:50:07 Victor, d'autres messages ?
00:50:09 Une autre question, Michel à Paris nous dit, un scénario, des scénarios ou un scénario, des scénaris ?
00:50:16 Alors, ça c'est un mot italien, bien sûr, qui est arrivé en français.
00:50:20 Les pluriels en italien peuvent faire "i", effectivement.
00:50:25 Au départ, si vous voulez, quand un mot arrive en français de l'étranger,
00:50:30 bien souvent, soit on n'utilise pas de pluriel du tout, soit on utilise le pluriel local.
00:50:35 Mais un mot comme "scénario" qui maintenant est tellement bien intégré en France,
00:50:39 on dit plutôt "un scénario", "des scénarios" avec un "s".
00:50:42 Tout à fait, vous avez raison.
00:50:44 Moi, j'ai lu l'autre jour une note de gens qui travaillaient dans le cinéma,
00:50:48 et il y avait écrit "des scénarios".
00:50:51 Alors, il y a une personne qui a dit "mais on dit des scénarii".
00:50:53 Et en fait, j'ai trouvé cet argument, mais je sens trop savoir, et c'était ce que vous disiez.
00:50:59 Très intéressant.
00:51:01 Bon, on va prendre Franck, s'il vous plaît, Muriel.
00:51:04 Bonjour Franck.
00:51:05 Bonjour Muriel, bonjour les auditeurs.
00:51:08 Il y a eu un problème ce matin et ce week-end, pour remplir un chèque d'un de mes patients.
00:51:13 Je n'ai toujours pas compris, à 47 ans, où est-ce qu'on met le "s" ?
00:51:16 Par exemple, si je fais le chiffre "1355", quand est-ce qu'on met le "s" à "1000", "1 million" et au bout d'un chiffre ?
00:51:25 Parce que pour remplir un chèque, ça ne fait pas très sérieux.
00:51:28 Et devant mes patients, voire devant le banquier, ça ne le fait pas non plus.
00:51:31 Et "100" aussi, le "s" à "100". Alors Muriel ?
00:51:35 Alors c'est simple. Les pluriels ne viennent qu'à "100" et à "20" quand ils sont multipliés.
00:51:44 C'est-à-dire, quand ils sont multipliés et qu'ils ne sont pas suivis par autre chose.
00:51:51 C'est-à-dire "200", ça prend un "s" à "100", mais "222", vous ne mettez plus de "s" à "100".
00:51:58 D'accord.
00:51:59 Et à "20", c'est dans "80". Vous mettez un "s" à "20" dans "80".
00:52:07 "4 x 20", c'est tout ?
00:52:09 Donc "222", ça fait "2", ok. "100" ne prend pas d'"s" puisqu'il est suivi de "22" et vous avez dit que si c'est suivi, ça ne prend pas de "s".
00:52:19 Donc "222", pas de "s" à "100". Et à "22", du coup, pas de "s" à "20" non plus.
00:52:24 Non plus.
00:52:25 D'accord. Et un trait d'union entre "20" et "2".
00:52:27 Voilà, absolument.
00:52:29 Donc elle attendait "4 000".
00:52:32 Alors, les "1000" ne prennent pas de "s".
00:52:35 Jamais ?
00:52:36 Jamais.
00:52:37 Donc "4 000", "MI2LE".
00:52:39 En revanche, si vous voulez que je vous embrouille un petit peu, les "millions" prennent un "s" en revanche.
00:52:45 "3 000 000", on met un "s" à "1 000 000".
00:52:47 "3 milliards" et "3 milliards 500 millions", on met un "s" à "1 000 000".
00:52:53 Oui, et à "1 000 000" aussi.
00:52:55 Alors, je vais vous donner un truc.
00:52:58 Le plus simple, si vous avez internet, il y a une adresse qui est formidable.
00:53:03 C'est "leconjugeur.lefigaro.fr".
00:53:05 Vous tapez "leconjugeur", vous trouvez ça dans Google.
00:53:08 Il y a une petite case, c'est censé être un site qui vous permet de trouver les conjugaisons.
00:53:12 C'est très utile, les conjugaisons de tous les verbes.
00:53:14 Mais dans la même case, c'est pas dit.
00:53:16 Dans la case où vous devez indiquer le verbe, si vous mettez un chiffre en chiffre,
00:53:20 ils vous le donnent en lettres.
00:53:22 Et ça, c'est nickel.
00:53:25 Et même avec et sans la réforme de l'orthographe de 1980.
00:53:28 C'est un site extraordinaire pour les juges.
00:53:30 Il s'appelle, redites-moi, "leconjugeur".
00:53:32 "leconjugeur.lefigaro.fr".
00:53:34 Ça, Franck, pour vous, qui faites des chèques sans arrêt avec des milles, des cents.
00:53:38 C'est formidable.
00:53:39 Il est très riche, Franck. Il est très, très riche.
00:53:42 C'est pas bien pour les écoles primaires, parce qu'ils vont tous aller tricher pour faire les devoirs à la maison.
00:53:46 Mais je le dis pour vous, les écoliers sont à l'école.
00:53:49 Merci, Muriel, vous êtes adorable.
00:53:50 De rien.
00:53:51 Merci.
00:53:52 Bonne journée.
00:53:53 A tout de suite.
00:53:54 Merci, Muriel.
00:53:55 A tout de suite, on continue avec vous.
00:53:56 Ne partez pas, surtout.
00:53:57 A tout de suite.
00:53:58 Les auditeurs ont la parole.
00:54:01 13h-14h30.
00:54:04 Les auditeurs ont la parole.
00:54:06 Avec Eric Brunet sur RTL.
00:54:08 Il arrive à nous que l'âge revienne.
00:54:12 Mais oui, mais oui, il est que l'effigie.
00:54:16 Une question pour Muriel Gilbert.
00:54:18 Doit-on laisser les enfants dire "fais voir" au lieu de "montre-moi", merci.
00:54:25 Intéressant, ça.
00:54:26 "Fais voir" ou "montre-moi".
00:54:27 Il y a une question dans le répondeur des auditeurs au tout début de l'émission.
00:54:29 Muriel Gilbert, que doit-on dire ?
00:54:31 Alors, écoutez, les deux sont corrects, tout à fait.
00:54:35 "Fais voir" ou "montre-moi".
00:54:36 "Montre-moi", c'est quand même considéré comme d'un niveau de langue supérieur, voilà, tout simplement.
00:54:40 Le seul truc à éviter, que j'entends quand même très souvent,
00:54:42 et en particulier dans la bouche des enfants, c'est "fais-moi montrer".
00:54:45 Ah oui, "fais-moi montrer".
00:54:46 Le mélange des deux. Alors ça, non.
00:54:48 "Fais-moi montrer", non.
00:54:50 Voilà, pas de "fais voir", mais "fais voir".
00:54:52 "Fais voir", "montre-moi".
00:54:54 C'est un peu plus familier, mais ça passe très bien.
00:54:56 On va prendre Baptiste. Bonjour Baptiste.
00:54:59 Oui, bonjour.
00:55:00 Bonjour Baptiste, je vous écoute mon cher Baptiste.
00:55:03 Alors, écoutez-moi ma question, elle date d'il y a pas plus tard qu'à 2h,
00:55:06 quand j'ai envoyé un message.
00:55:07 Est-ce qu'on dit "bonne après-midi", on l'écrit "bon après-midi" ou "bonne après-midi" ?
00:55:13 B-O-2-N-E.
00:55:15 Voilà.
00:55:16 Ah, Muriel.
00:55:17 Ah, ben ça c'est un de ces cas où vous avez le choix en fait.
00:55:20 Le genre d'après-midi, on appelle ça un mot épicène,
00:55:26 un mot qui s'emploie aux deux genres en français.
00:55:29 Parce qu'après-midi peut être masculin ou féminin, après-midi.
00:55:34 On peut dire "une après-midi" ou "un après-midi".
00:55:36 Ah ben voilà.
00:55:37 Donc les deux sont corrects.
00:55:38 Les deux sont corrects, et alors là, du même niveau de langue.
00:55:41 Du même niveau de langue.
00:55:42 Il n'y a pas une utilisation plus masculine ou plus féminine ?
00:55:46 Plus masculin ou plus féminin ?
00:55:47 Moi je trouve que, comme on dit "un après" et "un midi",
00:55:51 après tout, pourquoi pas dire "un après-midi" ?
00:55:53 Et puis vous économisez un caractère sur votre clavier.
00:55:56 Mais les deux sont justes, absolument.
00:55:57 Les deux sont bon après-midi avec B-O-2-N-E,
00:56:01 ou bien B-O-N se disent dans les deux cas.
00:56:04 C'est bien, c'est parfait.
00:56:05 Alors attention, parce que ce que je vois souvent sur les réseaux sociaux,
00:56:07 c'est "bon anniversaire" avec 2 N-E, alors ça non.
00:56:10 - C'est toujours masculin. - Ah oui, on est d'accord.
00:56:12 - Alors je me suis demandé, parce que je ne l'ai jamais écrit de ma vie,
00:56:15 mais je l'ai beaucoup entendu,
00:56:16 "ornithorynque", vous l'écrivez comment ça ?
00:56:18 - Ah, c'est pas "ornithorynque".
00:56:20 - Oh là là, O-R-N-I-T-H, attendez, il doit y avoir un Y quelque part.
00:56:25 - Je ne l'ai jamais écrit de ma vie alors que je l'ai beaucoup entendu.
00:56:40 - R-I-N-Q-U-E.
00:56:43 - Très bien, merci mon cher Baptiste.
00:56:46 Nous sommes également d'autres questions, peut-être ?
00:56:48 - Une question sur l'application RTL de Cécile à Vienne.
00:56:51 Pas de souci, est-ce qu'il faut mettre un S à "souci" ?
00:56:53 - Pas de souci.
00:56:55 - Moi je mettrais plutôt pas de S.
00:56:57 - Pas de S, parce qu'il n'y en a pas.
00:56:59 - Oui, il n'y en a pas.
00:57:01 - Victor, message que nous avons reçu au 3210.
00:57:04 Ah non, non, par écrit.
00:57:06 - Louis nous demande, doit-on dire "après qu'il l'ait mangé" ou "après qu'il l'a mangé" ?
00:57:11 - Alors "après que", c'est un truc bizarre pour les gens,
00:57:14 mais "après que" est suivi de l'indicatif.
00:57:16 Donc c'est "après qu'il l'a mangé".
00:57:18 - C'est contre-intuitif.
00:57:20 - C'est avant qu'il l'ait mangé, mais après qu'il l'aura mangé ou après qu'il l'a mangé.
00:57:25 Vous savez, il y a la chanson de Charles Trenac, je donne un exemple souvent,
00:57:28 parce que les gens ne croient pas.
00:57:30 Mais dans la chanson, c'est "longtemps, longtemps, après que les poètes ont disparu".
00:57:34 - "Après que les poètes ont disparu".
00:57:36 - Indicatif.
00:57:38 - "Après que" plus indicatif.
00:57:40 - Très juste. "Après que les poètes ont disparu".
00:57:43 - Sylvie de Paris nous pose une question.
00:57:45 Est-ce qu'on doit prononcer le L à la fin de "percile" ?
00:57:47 Est-ce qu'on dit "percile" ou "perci" ?
00:57:49 - Je suis de Toulouse, alors j'ai tendance à dire "percile".
00:57:51 - La prononciation, ce n'est pas leur prénom.
00:57:53 - Oui, mais ça fait aussi partie des règles de français quand même.
00:57:56 - Les deux prononciations sont valables, et en général, c'est selon les régions.
00:58:01 Les deux sont valables.
00:58:03 - On va prendre Evelyne. Beaucoup d'appels.
00:58:06 Evelyne, bonjour.
00:58:08 - Bonjour.
00:58:10 Un petit détail tout d'abord.
00:58:12 Un grand merci à Muriel, parce que ça fait du bien son émission, c'est génial.
00:58:15 Un truc qui me fait saigner les oreilles,
00:58:18 c'est qu'on a tendance à dire "les humains" ou "les êtres",
00:58:22 mais pourquoi en est-on arrivé dans la grande majorité des cas à dire "les êtres humains" ?
00:58:27 Comme si ça s'écrivait Z, E, T, R, U, M, I, N.
00:58:30 C'est bizarre.
00:58:31 Écoutez un petit peu les gens, quand on y pense, tout de suite, on dit "non, les êtres humains",
00:58:35 mais dans la phrase, même par des gens très calés, qui parlent très bien,
00:58:40 on en est aux "êtres humains".
00:58:42 Donc c'est quand même bizarre. Il y a beaucoup de liaisons qui sautent quand même en ce moment-là.
00:58:46 Donc vous voudriez que l'on dise "les êtres humains" ?
00:58:49 Oui, on dit "les humains", on dit "les êtres humains", mais on dit "les êtres humains" très souvent.
00:58:58 Comme beaucoup d'entre nous.
00:59:00 Parfois, on fait certaines liaisons avec les phrases,
00:59:03 et ça sonne bizarrement, parce que finalement, on perd presque la vie.
00:59:07 J'ai écouté une vieille émission de radio, un vieux podcast historique,
00:59:10 qui avait 50 ans, qui était très intéressant,
00:59:12 et le présentateur disait "il était 22h30",
00:59:18 il avait fait la liaison de "22h30" ou quelque chose comme ça.
00:59:22 Et je m'étais dit "mais c'était terminé, plus personne ne dit 22h30".
00:59:26 On fait beaucoup moins de liaisons qu'on en faisait d'ailleurs.
00:59:29 Mais elle a tout à fait raison, on doit dire "les êtres humains" bien sûr.
00:59:32 Je pense que ça sonne bizarre, effectivement, de dire deux fois "ze" en français,
00:59:36 mais c'est tout à fait juste, "les êtres humains", bien entendu.
00:59:40 - Le "h" aspiré, personne ne dit "un héros" pour dire "un héros",
00:59:46 en revanche, "un haricot", on le dit souvent, alors que c'est un "h" aspiré aussi.
00:59:50 - Absolument, c'est un "h" aspiré, comme pour une hache, par exemple,
00:59:55 et à la différence de l'homme, de l'humain ou de l'herbe.
00:59:59 - Oui, on a eu le problème aussi avec le mot "handicap", finalement.
01:00:03 - Oui, "handicap" c'est pareil, c'est un "h" aspiré.
01:00:06 - Les "handicapés", il ne faut pas dire "les handicapés".
01:00:09 - Non, c'est "les handicapés", mais pourtant, on entend toujours "les handicapés".
01:00:14 - Vous avez raison.
01:00:15 - De temps en temps, ce n'est pas un bon endroit, en fait, ça ne va pas bien.
01:00:19 - Message de Jacques au 3210.
01:00:21 - Bonjour, doit-on dire "je suis allé au match" ou bien "j'ai été au match".
01:00:28 Bonne journée, au revoir.
01:00:30 - Alors là, c'est encore une question de niveau de langue.
01:00:33 "Je suis allé au match", c'est considéré comme d'un niveau de langue supérieur à "j'ai été au match",
01:00:38 qui reste quand même correct.
01:00:40 Mais disons qu'à l'écrit, par exemple, on va l'éviter.
01:00:43 Dans une dissertation, on va l'éviter, on sera plutôt sur "je suis allé".
01:00:46 Il faut quand même dire qu'en ancien français, c'était plutôt "j'ai été" qui était plus correct,
01:00:51 pour dire que tout est relatif.
01:00:53 - D'accord. Maintenant, c'est plus chic de dire...
01:00:55 Il y a une autre chose aussi, moi, qui m'agace, sauf si je me trompe,
01:00:58 c'est tout à fait possible, ça arrive fréquemment, c'est "bien que", "malgré que".
01:01:02 - Ah oui.
01:01:03 - Oui, "bien que" est considéré comme d'un meilleur niveau de langue,
01:01:06 mais "malgré que", en ancien français, était plus utilisé et était très correct.
01:01:10 - D'accord. Donc "malgré que", ça n'est pas une faute, je pensais que ça en était une.
01:01:14 - C'est pas une faute, non. C'est pas une faute, c'est considéré comme d'un niveau de langue inférieur.
01:01:18 - D'accord. Tout ça est tout à fait passionnant, les amis.
01:01:21 Vous êtes nombreux à appeler.
01:01:23 Bon, mais merci beaucoup, c'était très gentil d'avoir passé ces quelques instants avec nous.
01:01:26 Muriel Robin, je rappelle que vous êtes correctrice...
01:01:29 - Muriel Gilbert.
01:01:30 - Bon, Muriel... Muriel Robin...
01:01:32 - Non, parce que vous parlez du livre de Muriel, "Joyeuse faute",
01:01:35 aux éditions Le Robert.
01:01:36 - Je pense que je vais partir précocement à la retraite.
01:01:39 Muriel Gilbert, pardonnez-moi.
01:01:42 - Et son roman photo aux éditions Le Robert, "Joyeuse faute",
01:01:45 en partie réalisé dans les locaux de RTL.
01:01:47 - Et oui, avec la complicité de Stéphane Carpentier.
01:01:50 - Oui, de Stéphane Carpentier.
01:01:51 Et nous, nous avons entendu dimanche matin, écouter chez Stéphane Carpentier,
01:01:56 Pascal Choisy. Merci beaucoup.
01:01:58 Et je rappelle que vous êtes correctrice, entre autres, au journal "Le Monde".
01:02:02 Et c'est vrai que dans "Le Monde", il n'y a pas souvent des gros pâtés, des gros sauts.
01:02:06 - Des fautes, des coquilles.
01:02:07 - La maison est bien tenue.
01:02:09 - Un des rares journaux qui est encore des correcteurs.
01:02:11 - Oui, c'est vrai.
01:02:12 Bien, merci à vous, Muriel Gilbert. Dans un instant, nous partons chez l'éditeur du "Bout du Monde".
01:02:18 Un indice.
01:02:19 - Un indice sonore pour vous faire deviner sa destination à écouter.
01:02:29 - Il faut deviner la ville, évidemment. Je peux vous donner un indice supplémentaire.
01:02:33 Ce n'est pas Los Angeles. Nous ne partons pas à Los Angeles.
01:02:36 - On a trouvé. A tout de suite.
01:02:37 - Mais nous accueillons Cyprien Siné.
01:02:54 - Oui, bonjour à tous.
01:02:55 - Que va-t-il se passer ce soir à 18h sur RTL, Cyprien ?
01:02:58 - RTL, bonsoir. Comme tous les soirs, à 18h15, on recevra le grand chef Philippe Etchebest
01:03:03 pour nous parler du retour de "Top Chef" sur M6, mercredi.
01:03:06 Et puis à 19h10, le chanteur Raphaël nous rejoindra.
01:03:12 Sans oublier Alex Vizorek et Marc-Antoine Lebré pour l'humour.
01:03:14 Et évidemment, en fin d'émission, le grand quiz avec un très beau séjour à gagner en 5 étoiles ce soir.
01:03:20 Vite Palace, pour ça, vous tapez "bonsoir" au 64 900 pour vous inscrire.
01:03:23 Vous vous appelez le 32 10 également.
01:03:25 - Merci pour ce programme. Nous vous écouterons, bien sûr.
01:03:28 - Allez, est-ce que Victor, qui a gagné le...
01:03:32 - Le guide du routard.
01:03:34 - Eh bien, écoutez, c'est Charles Amosel qui remporte le guide du routard de San Diego.
01:03:38 - De San Diego. Nous allons donc à San Diego.
01:03:41 - Et nous sommes avec Arnaud.
01:03:46 Ouh, il doit être très tôt. Ça doit piquer à San Diego.
01:03:48 - Bonjour Arnaud.
01:03:49 - Bonjour. Comment allez-vous ?
01:03:51 - Très bien.
01:03:52 - Bonjour aux auditeurs.
01:03:53 - Bonjour Arnaud. Good morning.
01:03:55 - Quelle heure est-il à San Diego ?
01:03:57 - Là, c'est 6h24. Nous avons changé d'heure hier.
01:04:01 - Oui.
01:04:02 - Donc c'est le matin. Il fait encore nuit. Voilà.
01:04:05 - Et qu'est-ce que vous verriez par la fenêtre s'il faisait jour à San Diego, en Californie ?
01:04:10 - Alors, comme je suis chez moi, je ne suis pas encore allé au boulot,
01:04:15 là, on voit des palmiers et un canyon, puisqu'on habite, et on voit un canyon.
01:04:22 - On voit un canyon. Alors San Diego, c'est très au sud de la Californie.
01:04:26 C'est une ville, on n'est pas très... ça sent déjà un petit peu le Mexique, non Arnaud ?
01:04:32 - Exactement. On peut aller au Mexique très facilement.
01:04:34 On est à 25 minutes de route du Mexique, à la frontière.
01:04:38 On peut aller à Tijuana pour manger, et dans le sud de la vallée de la Guadeloupe.
01:04:43 Ils appellent ça "Vallée de la Guadeloupe", avec des bons restaurants et des wine tasting.
01:04:48 - C'est la partie vraiment de la Californie, avec des paysages de western, un peu.
01:04:53 - Oui, près de chez nous, vers 2 heures de route, il y a le désert de Borrego,
01:05:00 il y a aussi le Indian Wells et Palm Springs, et à Palm Springs, il y a des déserts comme ça, de western.
01:05:09 - Arnaud, qu'est-ce que vous faites à San Diego, et pourquoi vous habitez là-bas ?
01:05:13 - Alors, je suis dans l'immobilier, et je suis venu aux Etats-Unis il y a 24 ans, pour vivre le rêve américain.
01:05:22 - Tout simplement ? - Tout simplement.
01:05:25 - Qu'est-ce qui vous attirait dans le rêve américain ? Parce que vous auriez pu aller à New York, que sais-je, à Chicago...
01:05:32 Pourquoi ce coin-là ? Votre rêve américain, c'était plus la Californie.
01:05:37 - Alors, j'ai commencé, déjà j'ai atterri à Oklahoma, au milieu des Etats-Unis, au sud du Texas, pendant 10 ans,
01:05:46 et après, la Californie... Je suis d'Aix-en-Provence, ma famille est d'Aix-en-Provence,
01:05:51 à mon jour, en Bretagne, Paris et Aix-en-Provence, entre parenthèses.
01:05:55 Et je suis venu en Californie, parce que ça me rappelait, en fait, le sud de la France,
01:06:02 avec la raison pour la venue aux Etats-Unis, la facilité d'entreprendre.
01:06:07 J'étais venu en université au départ, et après j'étais resté, en fait.
01:06:11 - Qu'est-ce qu'il y a de mieux dans le sud des Etats-Unis ou de la Californie, que vous n'avez pas à Aix-en-Provence ? Enfin, franchement...
01:06:20 - La facilité d'entreprendre le business, c'est une hub de biotech, plein de choses qu'on peut faire ici.
01:06:30 Beaucoup plus facilité d'entreprendre, facilité d'emprunter.
01:06:36 Qu'est-ce qu'il n'y a pas ici, qu'il y a la différence entre Aix-en-Provence ?
01:06:41 Le temps est similaire, il fait un petit peu plus chaud à San Diego, dans la mesure où ça ne gèle pas.
01:06:48 Il doit faire à peu près entre 8° en hiver et 25° en été.
01:06:54 - Mais alors, les gens disent "oui, mais aux Etats-Unis, il n'y a pas la couverture sociale, etc."
01:06:59 Vous dites "bon, j'ai la liberté d'entreprendre, c'est plus facile de créer une boîte, d'emprunter de l'argent à la banque pour créer sa boîte."
01:07:06 Mais sur ce volet-là, ce n'est pas rien la couverture sociale ?
01:07:10 - C'est vrai, ça coûte cher. Ça dépend, chacun peut s'organiser comme il peut.
01:07:17 La différence du système en général, c'est que les salaires sont plus hauts, donc il faudra payer.
01:07:25 C'est à vous de payer votre sécurité sociale et votre couverture, vous faites ce que vous voulez avec l'argent que vous gagnez.
01:07:32 Donc c'est le choix fait à l'individu d'entreprendre comme il veut au niveau de la couverture sociale et autres.
01:07:39 - Il est 6h30 du matin, qu'est-ce que vous allez prendre au petit déjeuner à San Diego tout à l'heure, dans quelques minutes ?
01:07:46 - Un petit café, et puis les croissants me manquent bien sûr, et le pain français, ce n'est pas la même chose.
01:07:57 Il y a Clément, un français, qui a ouvert une belle boulangerie à Pacific Beach, donc des fois on y va.
01:08:05 Le croissant, ce n'est pas le même prix qu'en France, il est un peu plus cher.
01:08:08 - Ça coûte combien un croissant ?
01:08:09 - 6 dollars.
01:08:10 - Combien ? 6 dollars ?
01:08:11 - 6 dollars.
01:08:12 - 6 euros le croissant pour faire court, bien sûr.
01:08:14 - On n'en mange pas tous les jours.
01:08:15 - Merci ! Mon cher Arnaud, il est 6h30 à San Diego, il va manger son petit croissant, peut-être, en tout cas son café noir.
01:08:22 Merci d'avoir été notre auditeur du bout du monde.
01:08:25 Bonjour Jean-Alphonse Richard.
01:08:26 - Bonjour Eric, on reste aux Etats-Unis, mais côté Est, à New York, avec les 38 témoins qui ont entendu et vu un crime horrible, celui de Kitty Genovese, mais qui n'ont pas bougé.
01:08:37 On vous raconte tout ça, ça s'appelle le syndrome Kitty Genovese.
01:08:41 On reste à l'écoute d'RTL avec votre émission et je vous dis au revoir.
01:08:47 - A demain ?
01:08:48 - A demain, Elisa Marie.
01:08:50 RTL
01:08:53 Bonjour, c'est Ophélie Meunier.
01:08:54 Le journal inattendu sur RTL.
01:08:56 Chaque samedi, retrouvons-nous pendant une heure en direct sur RTL à 12h30 pour le journal inattendu.
01:09:02 Les informations du jour avec les reportages éclairants de la rédaction et un invité qui nous livre son regard sur l'actualité.
01:09:08 Le journal inattendu, c'est tous les samedis en direct à 12h30 sur RTL.
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