Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet du 18 avril 2024
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00:00:00 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:07 Contre la violence des jeunes, Gérald Darmanin a ordonné un couvre-feu dans l'île de la Guadeloupe.
00:00:14 Sophie est avec nous. Bonjour Sophie.
00:00:16 Bonjour.
00:00:17 Vous êtes à Pointe-à-Pitre il paraît.
00:00:19 Oui.
00:00:20 Est-ce que vous croyez que c'est la solution ? Est-ce que ça va améliorer la sécurité des habitants et des Guadeloupéens ?
00:00:29 Je pense que c'est une solution qui est ponctuelle et qui est unique dans une situation qui est plus globale.
00:00:37 Et de toute façon, les effectifs de la police ne vont pas permettre que ce couvre-feu soit respecté.
00:00:42 Oui, un peu pessimiste Sophie.
00:00:44 Restez avec nous, ce n'est pas idiot comme argument.
00:00:47 On déploiera ça dans un instant.
00:00:48 Vous savez que ça existe en France métropolitaine également à cagnes-sur-mer.
00:00:51 Faut-il déployer ça partout dans nos grandes villes de Nantes à Lille, de Strasbourg à Marseille, de Paris à Bordeaux ?
00:00:58 On en parle dans un instant.
00:00:59 Vous nous appelez au 3210 tout de suite, c'est le rappel des titres avec vous Agnès Bonfillon.
00:01:03 Nous avons besoin d'un vrai sursaut d'autorité sanctionné sans jamais trembler.
00:01:09 Atal s'attaque à l'ultra-violence chez les jeunes et dévoile déjà de très nombreuses pistes.
00:01:17 Avant même une concertation de 8 semaines dit-il.
00:01:21 8 semaines grand maximum parmi les mesures envisagées par le Premier ministre.
00:01:26 Le recours accru à l'internat, des travaux d'intérêt général pour les parents.
00:01:30 Je me permets de vous interrompre parce que tout ça est très intéressant et très nourrissant pour notre émission après.
00:01:34 Donc le recours accru à l'internat, c'est-à-dire qu'il veut envoyer en internat des jeunes qui sont...
00:01:39 Pour couper les jeunes, en fait, des mauvaises fréquentations.
00:01:41 Ah oui, ce n'est pas les voyous qu'on envoie en internat, c'est le jeune qui pourrait se faire embriganer par une spirale de violence dans son quartier.
00:01:49 On le délocalise en quelque sorte.
00:01:50 Par exemple, des travaux d'intérêt général pour les parents qualifiés de démissionnaires, également.
00:01:55 Ou encore l'inscription, on en parlait dans les journaux, dans le dossier scolaire, d'une mention en cas de perturbation grave.
00:02:01 En fait, ça vous suivrait durant tout votre parcours scolaire, voire jusqu'à l'obtention de votre diplôme.
00:02:07 Pour obtenir un boulot, après, perturbateur, patenté avec l'estampille, ça va être plus dur.
00:02:12 Exactement. Et pendant ce temps-là, à Grande-Synthe, deux jeunes de 14 et 15 ans sont toujours en garde à vue pour la mort de Philippe,
00:02:20 un garçon de 22 ans, battu à mort vraisemblablement pour un motif futile, le vol d'un téléphone portable.
00:02:28 Et pour l'info, je ne sais pas si vous l'avez dit, les deux jeunes en garde à vue ont 14 et 15 ans.
00:02:33 Exactement, oui.
00:02:34 Une belle soirée en perspective sur M6 et en fil rouge sur RTL.
00:02:38 L'OM va tenter de s'offrir son ticket ce soir pour les demi-finales de Ligue Europe en recevant Benfica.
00:02:43 On rappelle qu'à l'aller, les Marseillais se sont inclinés au Portugal 2-1, mais une remonte à dents, on le sait, ça existe et c'est toujours possible.
00:02:52 Alors, autant ça s'améliore au nord, Claire, autant ça se gâte au sud. Pour une fois.
00:02:58 Exactement, pour une fois. En tout cas, une fois n'est pas coutume.
00:03:01 Les éclaircies seront même très larges cet après-midi vers la Normandie, Bretagne, en descendant vers la façade atlantique.
00:03:06 À l'exception des côtes landaises et côtes basques où elles pourraient être encombrées, non seulement de nombreux passages nuageux, mais encore porteurs d'averses.
00:03:14 Averses que l'on retrouvera de manière plus fréquente vers le Massif central, vers le Jura et vers les Vosges, avec en prime une limite puis nage qui s'abaisse à 700 mètres.
00:03:22 C'est quand même de basse altitude.
00:03:24 Et puis les nuages aussi vont finir par encombrer la Méditerranée avec là aussi quelques averses orageuses du côté de la Côte d'Azur et de l'Île de Beauté.
00:03:31 Quant aux températures, eh bien fraîches pour la saison, largement en dessous. Ça se traduit par 12 à 13 degrés en moyenne à l'échelle du pays.
00:03:38 Merci Claire.
00:03:39 Merci Claire Delors, merci Agnès. On vous retrouve demain à midi sur RTL. Vous connaissez l'adresse ?
00:03:45 Euh... Je crois.
00:03:47 Vous venez comment ? En métro ?
00:03:48 Je crois. Ah oui, toujours.
00:03:49 Voilà, c'est assez simple. À demain.
00:03:52 À demain.
00:03:57 Comment accepter cette spirale, ce déferlement, cette addiction d'une partie de nos adolescents à la violence ?
00:04:02 Ceux qui veulent faire leur loi et qui pourrissent parfois la vie de leurs voisins, ils sont quelques-uns, quelques dizaines parfois, tout au plus, dans un quartier ou dans une ville.
00:04:09 C'est cela que nous devons regarder, accompagner, rattraper et enfin malheureusement et sans jamais trembler, que nous devons sanctionner.
00:04:16 Vous venez d'entendre le Premier ministre, il était ce matin en déplacement à Viry-Châtillon.
00:04:20 Et alors ce qui est intéressant, c'est qu'il y a une convergence en ce moment, ce matin, aujourd'hui, ces dernières heures en France, pour lutter contre la violence, en particulier des jeunes.
00:04:30 Contre même l'ultra-violence chez les jeunes.
00:04:32 Donc on a détaillé dans le journal un certain nombre de mesures proposées par Gabriel Attal pour cela.
00:04:38 Vous savez que Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a annoncé qu'il allait mettre en place un couvre-feu.
00:04:45 Ça c'est pour l'île de la Guadeloupe, c'est très intéressant, parce que c'est une bonne piste, on en parle tout de suite.
00:04:50 Et puis on est encore sous le coup de la mort de Philippe à Grande-Synthe, d'autres morts, d'autres faits divers, tragiques des victimes de l'ultra-violence chez les jeunes.
00:05:00 Donc on est vraiment dans un contexte très particulier.
00:05:03 On est avec Sophie qui nous appelle au 3210 depuis Pointe-à-Pitre.
00:05:08 Bonjour Sophie, re-bonjour Sophie. Vous nous avez dit tout à l'heure que ça va être difficile, Sophie, de faire respecter finalement ce couvre-feu en Guadeloupe,
00:05:19 parce qu'on est face à des jeunes qui de toute façon ne respectent rien.
00:05:22 Donc ça va être difficile. Et même s'ils ne respectent pas le couvre-feu, vous disiez qu'il faudrait déjà des policiers dans la rue pour les arrêter.
00:05:30 C'est pas sûr qu'ils soient là les policiers. C'est ce que vous disiez, Sophie.
00:05:34 Oui, c'est ça. En fait, cette réponse du ministre, elle vient aussi des plaintes du coup de gueule du maire de Pointe-à-Pitre qui s'appelle Harry Durymel,
00:05:44 et qui il y a environ deux semaines a dit que Pointe-à-Pitre c'était un coup de gorge.
00:05:51 Et il a parlé de Samu social.
00:05:55 Sophie, je vous interromps. Qu'est-ce que vous en pensez, vous ? Parce que nous on est en métropole, là, je connais pas très bien la Martinique,
00:06:03 qu'est devenue sur le plan de la sécurité la Guadeloupe, pardon pour ce lapsus, qu'est devenue Pointe-à-Pitre ? C'est un coup de gorge pour vous ?
00:06:12 Disons que c'est pas pire en Guadeloupe qu'en métropole. Et puis c'est pas pire maintenant que les années précédentes.
00:06:24 Il y a des quartiers où on ne peut pas aller à Pointe-à-Pitre ? Il y a des quartiers qu'il faut éviter à Pointe-à-Pitre ?
00:06:31 Alors disons que moi, il y a des quartiers qui sont un peu difficiles, mais moi quand je me promène à Pointe-à-Pitre le soir,
00:06:38 ce qui arrive en Guadeloupe, puisqu'il fait très chaud la journée, donc le soir c'est un espace de fraîcheur,
00:06:43 donc se promener le soir à Pointe-à-Pitre c'est possible. Mais moi ce que je vois à Pointe-à-Pitre le soir, c'est surtout des adultes.
00:06:50 A savoir qu'il me semble que les jeunes et les mineurs sont plutôt des victimes. Vous savez, moi j'ai travaillé, je travaille plus en collège,
00:07:02 mais j'ai travaillé en collège. Les enfants en collège, ils ont 12, 13, 14 ans, leur cerveau n'est pas fini, vous comprenez ?
00:07:11 Donc il y a des espèces de valeurs, de hiérarchies, il y a une espèce de dispositif qui se met en place chez les jeunes,
00:07:19 mais ce sont des adultes qui se servent d'eux. Vous voyez ? Moi pour moi, les mineurs sont des victimes en ce sens que
00:07:25 les adultes peuvent leur demander n'importe quoi.
00:07:29 Merci Sophie. Anzoli nous appelle également. Bonjour ma chère Anzoli. Est-ce que vous m'entendez ? Bonjour. Où êtes-vous ?
00:07:38 Oui je vous entends très bien. Bonjour à la métropole. Où êtes-vous ?
00:07:43 Moi je suis aux Abîmes. Je suis aux Abîmes.
00:07:47 D'accord. Je suis aux Abîmes, c'est à Sylvie, c'est Pointe-à-Pitre, c'est les Abîmes.
00:07:53 C'est comme si vous aviez Paris, le 75, le 20e, le 11e, le 12e, vous voyez ?
00:07:59 Vous avez Pointe-à-Pitre et vous avez Digne-en-Loi. Donc moi je suis présidente de la Fondation Rosa Park,
00:08:04 et je m'occupe des jeunes aussi. Ah très bien, je suis très heureux.
00:08:07 Restez avec nous, je vous reprends dans un instant. À tout de suite.
00:08:10 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:08:15 Éric Brunet.
00:08:18 13h14h30.
00:08:21 Les auditeurs ont la parole.
00:08:23 Avec Éric Brunet sur RTL.
00:08:26 Bonjour RTL, je suis Isabelle sur TARD.
00:08:29 Voilà, moi je suis tout à fait d'accord pour un couvre-feu, parce qu'on est dans un pays où il y a trop de liberté,
00:08:34 et où la jeunesse sort à un âge beaucoup trop jeune.
00:08:38 Voilà, on a laissé trop de zèle, maintenant on en paye les ponts cassés.
00:08:41 Voilà, merci, bonne journée.
00:08:43 Merci pour votre message qui vient d'arriver.
00:08:46 On va un petit peu caler la communication avec Anzoli, qui n'est pas très bonne,
00:08:50 donc on va essayer de la rappeler.
00:08:52 Fabrice est avec nous, il a fait le 3210.
00:08:55 Le débat est très simple.
00:08:57 Le couvre-feu est-il la solution à la délinquance et à l'ultra-violence des mineurs ?
00:09:02 Fabrice, bonjour.
00:09:04 Bonjour, c'est Éric Brunet.
00:09:06 Où est-ce que vous êtes Fabrice ?
00:09:08 Je suis en Savoie, je suis un ex-policier, je suis fidèle à votre antenne et aux auditeurs,
00:09:14 et merci de nous laisser la parole.
00:09:16 Je ne vais pas jeter la pierre sur votre première auditrice,
00:09:20 qui est dans l'excuse de minorité et de rejeter la faute aux adultes.
00:09:25 Écoutez, si on doit rejeter la faute aux adultes sur notre territoire français,
00:09:31 à ce moment-là on va toucher aux allocations familiales,
00:09:34 qui n'ont pas été exprimées par M. Attal, parce qu'il a encore du lait au bout de son nez.
00:09:39 Excusez-moi, il est encore jeune.
00:09:41 Je pense qu'il faut attaquer les problèmes à la source.
00:09:46 Hier on nous parle de la CHDM, de Casier-Dussière et de Cielo,
00:09:49 ils ont passé des meilleures.
00:09:51 Bon, c'est bien, à un moment ou à un autre,
00:09:54 moi le couvre-feu là-bas, oui, à des milliers de kilomètres,
00:09:58 ben oui, ce n'est pas en grande métropole,
00:10:00 c'est sur tout le territoire qu'il faut le mettre en application.
00:10:03 Je pense qu'à un moment ou à un autre, cette minorité...
00:10:06 - Parce que moi Fabrice, j'ai qu'une question,
00:10:08 je vous entends tous faire de la littérature,
00:10:10 depuis tout à l'heure, je ne sais pas ce que vous avez.
00:10:12 Sophie est venue pour m'expliquer que finalement,
00:10:15 les mineurs n'y sont pour rien, donc en gros le couvre-feu, il n'y en a pas besoin.
00:10:18 Très bien, j'entends l'argument.
00:10:20 Vous, je vous pose la question, Fabrice, très simple,
00:10:24 ce couvre-feu qui empêche les mineurs,
00:10:27 qui interdit aux mineurs d'aller dans la rue à partir de 20h,
00:10:31 faut-il le déployer à Tarbes, à Lille, à Brest, à Strasbourg,
00:10:36 à Marseille, à Bordeaux, à Toulouse, à Nantes, à Clermont-Ferrand ?
00:10:39 - Mais comme je vous ai dit, pas sur toutes les métropoles,
00:10:42 sur tout le territoire français.
00:10:45 Que ce soit les petites bourgades, parce que vous avez bien vu
00:10:47 que les actes de délinquance arrivent aussi,
00:10:50 les faits divers qu'on voit à la sortie d'un bas,
00:10:53 les coups de couteau ou n'importe quoi,
00:10:55 arrivent même peut-être dans nos compagnes.
00:10:58 C'est entre guillemets une gangrène nationale.
00:11:02 À un moment ou à un autre, on met le couvre-feu.
00:11:04 Je pense que M. Attal, une fois de plus,
00:11:07 gouverné par un jupéterien derrière, met la poussière sur le tapis.
00:11:11 - Vous n'êtes pas du tout, Fabrice, à ta place ?
00:11:13 - Il nous a donné 8 semaines qui correspondent aux élections européennes
00:11:18 où ils vont prendre 32% de sondage derrière,
00:11:22 sur lequel la France va basculer.
00:11:25 - Il faut écouter, c'est une réalité !
00:11:28 - Vous parlez des intentions de vote du RN ?
00:11:30 Oui, mais attendez, écoutez ce qu'il a dit.
00:11:33 Il a quand même été assez clair, Gabriel Attal, ce matin,
00:11:37 sur les mineurs et sur l'autorité. Écoutez-le.
00:11:41 - Nous lutterons contre l'oisiveté par tous les moyens.
00:11:44 Et nous veillerons à ce que les enfants puissent être accueillis à l'école,
00:11:46 en continu, toute la journée.
00:11:48 Tous les collégiens seront scolarisés tous les jours de la semaine,
00:11:51 entre 8h et 18h, à commencer par les quartiers prioritaires
00:11:54 et les réseaux d'éducation prioritaires.
00:11:57 À 12 ans ou 13 ans, on n'a rien à faire dans la rue, la journée.
00:12:01 La place est à l'école, à travailler et à apprendre.
00:12:05 - Voilà, bon, moi je suis désolé, je ne suis pas spécialement réac,
00:12:09 mais je trouve qu'il a bien fait de dire ça.
00:12:12 - Il a raison !
00:12:14 - Alors, cela dit, ce ne sont que des mots,
00:12:16 et après, tout le débat, c'est qu'est-ce qui va suivre ?
00:12:19 - Il a raison sur le fond, M. Eric Brunet.
00:12:21 Mais derrière, il dit "j'envoie des enfants à l'internat".
00:12:26 Vous ne pensez pas que la délinquance doit être "orientée"
00:12:31 vers des centres fermés qui existent
00:12:34 et qui n'ont même pas le nombre d'occupants nécessaire
00:12:37 sur lequel M. Hollande a tout foutu en l'air par rapport à M. Sarkozy ?
00:12:41 Donc, c'est dans des centres fermés que la délinquance,
00:12:45 parce que la justice derrière Dupont-Moretti n'existe pas,
00:12:49 est totalement laxiste, parce que moi ça me fait bien rigoler.
00:12:53 - Ce que vous dites, Fabrice, j'essaie de décrypter le Fabrice,
00:12:57 ce que vous dites, vous, l'ancien policier qui vit en Savoie,
00:13:00 c'est que finalement, sur le constat,
00:13:03 tout le monde dans l'équipe de Macron, y compris Gabriel Attal,
00:13:07 est à peu près d'accord avec vous, avec nous,
00:13:10 c'est-à-dire qu'il faut plus d'autorité,
00:13:13 mais que pour l'instant, ce ne sont que des mots,
00:13:15 car derrière, les moyens de la police,
00:13:18 les solutions mises en place par la justice,
00:13:20 les places dans les centres fermés pour mineurs,
00:13:23 tout ça, ça ne suit pas, et par conséquent,
00:13:26 ça ne sont que des paroles. Paroles, paroles, paroles, c'est ce que vous dites.
00:13:29 Attendez, attendez, attendez, Karine, Fabrice, pardon,
00:13:32 je vais prendre Karine, qui a fait le 30/10,
00:13:35 je vais faire tourner la parole. Bonjour, Karine.
00:13:37 - Bonjour. - Vous avez fait le 30/10, je vous écoute.
00:13:40 - Alors, moi je... - D'abord, est-ce que vous croyez
00:13:43 que le couvre-feu pour les mineurs est une solution
00:13:46 à déployer en France métropolitaine ?
00:13:49 - Alors, elle pourrait être une solution, mais avant tout,
00:13:52 moi je m'interroge sur les parents, tout simplement.
00:13:55 Le fait de savoir que font les parents à laisser
00:13:58 des enfants errer toute la journée dans les rues,
00:14:01 sans compter les dangers qui peuvent, donc qui sont inhérents à la rue,
00:14:04 je veux dire, enfin, on peut...
00:14:07 Les dangers sont partout à l'heure actuelle, on le voit bien,
00:14:10 il ne se passe pas une journée sans qu'il se passe des drames
00:14:13 qu'on entend tous les jours à la radio. Donc moi j'aimerais juste
00:14:16 comprendre, avant effectivement qu'on mette ce genre de mesures en place,
00:14:19 qu'on s'interroge sur le devoir des parents.
00:14:22 - Oui, mais ça c'est le perpétuel sujet, hein.
00:14:25 Perpétuel sujet. - Oui, mais je pense
00:14:28 que c'est un sujet, et c'est le sujet pour moi principal.
00:14:31 - Vous, au quotidien, Karine, vous constatez
00:14:34 des enfants dehors, vous en voyez, vous ?
00:14:37 - Oui, oui, oui, très régulièrement. - Vous habitez dans quel coin ?
00:14:40 - Alors, je suis dans l'Essonne,
00:14:43 dans une résidence de type HLM,
00:14:46 en parallèle du privatif,
00:14:49 et je vois des enfants de 3-4 ans, toute la journée,
00:14:52 dehors, de 10h le matin à 22h le soir,
00:14:55 seuls. Ils sont une dizaine,
00:14:58 parfois un peu plus, et ils sont dehors,
00:15:01 tout seuls. Il n'y a aucun adulte
00:15:04 pour effectivement les accompagner, tout simplement.
00:15:07 - Vous dites bien des enfants de 3-4 ans ?
00:15:10 - Oui, ah oui, oui, non mais je peux vous assurer que,
00:15:13 oui, oui, non, non, mais moi-même je suis révoltée, parce que ça me,
00:15:16 je ne comprends pas. Étant moi-même grand-mère
00:15:19 de deux petits enfants de 4 et 8 ans, je peux vous assurer
00:15:22 que je ne pourrais jamais faire ça. Pourtant, j'ai grandi
00:15:25 dans les années 70, qui plus est, j'ai vécu à la grande borne,
00:15:28 donc à l'époque, c'était une autre époque, donc nos parents,
00:15:31 bon, bah, nous laissaient plus ou moins jouer la journée, mais
00:15:34 sous surveillance quand même. Souvent ma mère se mettait à la fenêtre,
00:15:37 surveillait qu'on était bien présents, mais là, moi, je vois des
00:15:40 enfants qui sont toute la journée dehors, les mères sont
00:15:43 chez elles, les pères
00:15:46 travaillent, les mères sont chez elles,
00:15:49 et les enfants sont livrés à eux-mêmes toute la journée.
00:15:52 Donc, avec tous les dangers inhérents que cela peut...
00:15:57 - Karine, vous qui avez vécu à la grande borne,
00:16:00 dans ce grand ensemble de régions parisiennes tellement
00:16:03 emblématiques, vous parlez de logement social,
00:16:06 c'était la grande utopie des années 60-70.
00:16:09 - Je suis arrivée en 70, j'étais toute jeune.
00:16:12 - Et vous voyez une différence aujourd'hui, par exemple, dans ce
00:16:15 grand ensemble, la grande borne, entre les années 70-80
00:16:18 et aujourd'hui ? - Oui, complètement, oui, totalement. - Au niveau violence ?
00:16:21 - Ah oui, ça n'a plus rien à voir, il n'y avait pas de
00:16:24 violence à l'époque à la grande borne. Maintenant, quand je dis que j'ai vécu
00:16:27 à la grande borne, on me regarde avec des yeux interloqués,
00:16:30 mais je dis, dans les années, au milieu des années 70,
00:16:33 non, non, il y avait une cohésion, il n'y avait pas
00:16:36 toute cette violence, et la violence va, moi je pense,
00:16:39 crescendo, et encore une fois, voir des jeunes
00:16:42 comme ça, livrés à eux-mêmes, je comprends qu'ils fassent,
00:16:45 qu'ils leur faillent de la sociabilisation,
00:16:48 pardon, de l'interaction, qu'ils aient besoin
00:16:51 de jouer avec d'autres enfants, etc.
00:16:54 C'est important, mais après, il faut que ce soit fait
00:16:57 dans un cadre, voilà, il faut qu'il soit
00:17:00 entouré. - Merci Karine de rester avec nous,
00:17:03 la grande borne, pour ceux qui ne connaissent pas, qui sont du nord, du sud, de l'est,
00:17:06 de l'ouest, c'est grigny, c'est viril chatillon, c'était
00:17:09 toute une utopie, et à l'époque, dans les années 70,
00:17:12 c'était sympa, c'est fou, mais c'était une vie
00:17:15 sympa, ça n'est plus du tout, à tout de suite !
00:17:19 Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL, ou appelez-nous
00:17:22 au 30210.
00:17:25 13h, 14h30,
00:17:28 les auditeurs ont la parole, avec Eric Brunet sur RTL.
00:17:31 Oui, ben, moi je suis pas trop d'accord,
00:17:34 les enfants sont rois, on n'a plus le droit de mettre une fessée,
00:17:37 on n'a plus le droit de les contenir, moi je trouve que c'est plutôt
00:17:40 l'État qui a les responsabilités, et non pas de dire
00:17:43 "les parents ne font rien", ça vient d'État, voilà.
00:17:46 Voilà, c'est Claude qui dit "on ne veut pas,
00:17:49 on ne doit pas désigner les parents
00:17:52 comme responsables des errances nocturnes
00:17:55 des délinquants mineurs", le problème
00:17:58 c'est l'État, chacun son
00:18:01 opinion, mesdames, messieurs. Il faut que je vous dise quand même que
00:18:04 on est tous là, on écoute vos messages, c'est Elisa Marie
00:18:07 qui les recueille, il y a Damien également,
00:18:10 le réalisateur d'émission, qui est là, derrière la grande vitre
00:18:13 du studio d'RTL, Victor est au standard,
00:18:16 Brice le rédacteur en chef, donc on vous écoute,
00:18:19 on est là pour vous, vous pouvez laisser des messages
00:18:22 sur l'application RTL, vous voyez, on les passe,
00:18:25 d'ailleurs dans un instant Elisa Marie va rentrer dans le studio pour
00:18:28 faire écouter vos messages,
00:18:31 on est tous là, pour vous les amis, il faut qu'on
00:18:34 vous dise également que, vous savez, il y a des chiffres d'audience qui sont tombés
00:18:37 aujourd'hui sur RTL, on a découvert que vous étiez environ
00:18:40 un million à nous écouter tous les jours, donc merci, merci,
00:18:43 trois fois merci, cette émission est la vôtre, les auditeurs ont la parole,
00:18:46 c'est vous, tout ça c'est grâce à vous. Christian a fait le 3210,
00:18:49 bonjour Christian. - Bonjour !
00:18:52 - Où êtes-vous Christian ? - Ça fait plaisir de vous parler !
00:18:55 Je suis aux Herbiers en Vendée. - Ah !
00:18:58 Les Herbiers, ville mythique en Vendée,
00:19:01 la ville à la campagne, c'est la ville à la campagne.
00:19:04 - Oui, oui !
00:19:07 Christian, ce couvre-feu,
00:19:10 aujourd'hui on est parti de ce propos
00:19:13 du ministre de l'Intérieur d'Armanin qui a dit "on va
00:19:16 à Pointe-à-Pitre et en Guadeloupe faire un couvre-feu
00:19:19 à 20h tous les soirs jusqu'à 5h du matin, les moins de 18 ans
00:19:22 doivent être à la maison, cadenassés,
00:19:25 personne dehors, faut-il déployer cela
00:19:28 dans nos villes, dans nos villes moyennes, dans nos grandes villes ?
00:19:31 - Ouais, j'y crois pas trop au couvre-feu
00:19:34 parce que... ils vont encore
00:19:37 pouvoir jouer aux chats et à la souris.
00:19:40 Moi, ce que je dis, personnellement,
00:19:43 c'est que j'ai l'impression que les parents sont un peu débordés.
00:19:46 Parce que, moi, je vous cache pas, j'ai eu 8 enfants.
00:19:49 - Non, vous avez eu 8 enfants ? - 8 enfants !
00:19:52 8 enfants et plus de 40 ans, et je peux vous certifier
00:19:55 qu'il n'y en a pas un qui a fait un débordement.
00:19:58 C'est arrivé qu'une fois, il y en a 2,
00:20:01 2 de mes enfants, qui ont joué au ballon, qui ont cassé une enseigne.
00:20:04 Je l'ai vu tout de suite parce qu'ils sont
00:20:07 entrés peinaux, calmes, je dis "il y a quelque chose qui se cache".
00:20:10 - Ils ont cassé une enseigne de magasin, c'est ça, avec un ballon ?
00:20:13 - Ouais, ouais, de boulangerie, ils jouent au ballon et puis ça passe.
00:20:16 - Si c'est avec 8 enfants,
00:20:19 si c'est seulement ça le drame
00:20:22 qui vous est arrivé dans leur éducation,
00:20:25 je veux dire, vous êtes tranquille alors, hein ?
00:20:28 - Je les ai vus, mes enfants, comme j'ai à peu près été élevé.
00:20:31 C'est-à-dire que c'était à quelle heure à table ?
00:20:34 - Vous, c'est à la traditionnelle, j'ai l'impression, Christian.
00:20:37 - Et puis à l'école, on disait "bonjour monsieur" et ça répondait pas.
00:20:40 Parce que si ça répondait, ils savaient qu'ils se prenaient une savonnette derrière.
00:20:44 Et j'ai jamais eu ça.
00:20:47 - Mais vous voyez bien, Christian, qu'il y a un décalage total
00:20:50 entre la façon dont vous avez élevé
00:20:53 vos enfants et la façon dont, aujourd'hui,
00:20:56 les enfants sont élevés en France
00:20:59 et parfois même dans ces quartiers difficiles.
00:21:02 Le débat, c'est plus... il ne consiste pas à dire
00:21:05 "Christian avait la bonne méthode et les autres font mal les choses"
00:21:08 parce que ça, de toute façon, on le sait
00:21:11 qu'il y a des parents qui ont lâché l'affaire, malheureusement
00:21:14 et les premières victimes sont les gamins. Mais qu'est-ce qu'on fait ?
00:21:17 Justement, qu'est-ce qu'on fait pour ces gamins qui errent la nuit ?
00:21:20 - Ce qu'il y a, c'est que le portable n'a rien arrangé du tout.
00:21:23 Donc, maintenant,
00:21:26 pour éviter que... il faut que...
00:21:29 le haut... parce que sinon...
00:21:32 ça va mettre la débandade et puis il y aura encore...
00:21:35 là, je vois, il y a encore un jeune de 22 ans qui est mort, mais il faut arrêter, quoi.
00:21:38 Parce que, au bout d'un moment... - Un jeune de 22 ans
00:21:41 qui est mort à la Grande-Sainte et les deux
00:21:44 présumés coupables qui ont été mis en examen...
00:21:47 - 14 ans et 15 ans. - Oui, 14 ans et 15 ans.
00:21:50 - Je voudrais prendre Isabelle. Beaucoup d'appels au 3210.
00:21:53 Bonjour, ma chère Isabelle. - Oui, bonjour.
00:21:56 - Où êtes-vous, Isabelle ? Dans quel coin de France ?
00:21:59 - Dans les Hautes-Pyrénées, près de Tarbes. - Près de Tarbes. Ah, c'est vous
00:22:02 qui nous avez laissé un message tout à l'heure. - Oui.
00:22:05 - Alors, justement, ce couvre-feu,
00:22:08 faut-il le généraliser, y compris à des villes
00:22:11 de taille moyenne comme Tarbes ? - Oui, oui.
00:22:14 Parce qu'il se passe souvent... c'est un peu la débandade
00:22:17 à un moment, oui, sur Tarbes aussi. On a un quartier
00:22:20 là-bas où il y a pas mal d'amusement
00:22:23 et qui tourne souvent en roche-marne, quoi. Voilà.
00:22:26 - C'est-à-dire ? - Moi, j'ai remarqué que maintenant,
00:22:29 déjà, les jeunes sortent beaucoup trop jeunes. Nous, on ne sortait
00:22:32 pas avant 18 ans et on n'en est pas mort. Et on était
00:22:35 tenus quand on voulait aller chez une copine, comme ça,
00:22:38 on nous y amenait, on venait nous chercher, voilà, quoi.
00:22:41 La vie était mieux que maintenant, quoi. Maintenant, c'est...
00:22:44 de suite, tout, tout, tout, voilà.
00:22:47 Moi, je suis toute seule avec mon fils, que j'ai élevé toute seule.
00:22:50 Maintenant, il a 23 ans, il est paysagiste
00:22:53 et voilà, quoi. Il n'a jamais tourné... mal tourné, quoi, voilà.
00:22:56 - Vous en avez vu, des gamins qui ont mal tourné dans une ville
00:22:59 comme Tarbes ? - Oui, il y a eu, oui.
00:23:02 Même un jeune qui a perdu la vie
00:23:05 suite à un mauvais coup donné,
00:23:08 voilà. C'est triste, quoi. C'est dommage.
00:23:11 - Et est-ce que dans ces quartiers
00:23:14 qu'il y a, y compris dans des villes comme Tarbes, des villes moyennes,
00:23:17 dans ces quartiers populaires,
00:23:20 est-ce qu'il y a des gamins de moins de 18 ans
00:23:23 qui traînent le soir, la nuit ? Ça doit être très fréquent,
00:23:26 j'imagine. - Moi, je ne vis pas par là, mais
00:23:29 je vois qu'il y en a qui traînent pas mal, oui.
00:23:32 - Vous croyez que la population pourrait
00:23:35 accepter le principe ? - Ben oui. Ben, ça serait
00:23:38 bien, oui. Mais même déjà dans les collèges,
00:23:41 c'est pas normal. Dès qu'ils n'ont pas cours, ça y est,
00:23:44 ils sortent, on va les chercher, voilà, quoi. Ils devraient
00:23:47 être tenus jusqu'à au moins 17h, quoi. Tous.
00:23:50 - Merci, Isabelle. - C'est fait comme public. Voilà.
00:23:53 - Merci, Isabelle. - Au plaisir. - Au plaisir. Ce qu'on voit,
00:23:56 c'est qu'en fait, je reprends la main, là, c'est que
00:23:59 ce sujet, il ne concerne pas seulement Marseille,
00:24:02 Lille, Paris et
00:24:05 Toulouse. Voilà. Dans des villes moyennes, comme Tarbes,
00:24:08 c'est les mêmes préoccupations. Annie a fait le 3210.
00:24:11 Ma chère Annie, bonjour. - Moyenne, comme Tarbes,
00:24:14 c'est les mêmes préoccupations. - Ah ! Alors, il faut couper la radio, là, Annie.
00:24:17 Vous m'entendez ? Il faut couper la radio. Bonjour, Annie.
00:24:20 - Ok. Très bien. C'est bon. - Vous êtes où, ma chère Annie ?
00:24:23 - Ben, écoutez, là, on est sur l'autoroute
00:24:26 près de Remoulins, parce qu'on va
00:24:29 prendre quelques jours de vacances, mais on est de Haute-Savoie
00:24:32 à la frontière avec Genève. - Très bien.
00:24:35 Je vous prends dans une seconde. Stationnez-vous tranquillement
00:24:38 sur une aire d'autoroute. Pas de folie, et vous serez avec moi
00:24:41 devant un million d'auditeurs
00:24:44 et d'auditrices dans une poignée de secondes. A tout de suite, Annie.
00:24:48 Jusqu'à 14h30,
00:24:51 Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:24:54 Jusqu'à 14h30,
00:24:59 les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:25:02 - Elle vient d'entrer dans le petit studio, Lisa Marie,
00:25:05 avec son petit carnet, son petit stylo. - Mes notes !
00:25:08 - Et des petites notes. Alors, Lisa Marie, on a eu des messages ?
00:25:11 - Ben oui, on parle de l'hyper-violence chez les jeunes et des solutions
00:25:14 pour que ça s'arrête. Sur le répondeur des auditeurs,
00:25:17 cet auditeur s'interroge sur la responsabilité de la pop-culture,
00:25:20 notamment les films qu'il trouve trop violents.
00:25:23 - Oui, bonjour. Je téléphone pour la problématique
00:25:26 des violences chez les jeunes et je me posais la question
00:25:29 de savoir pourquoi les films, les films de cinéma
00:25:32 sont de plus en plus violents et que la violence
00:25:35 est montrée d'une manière totalement réaliste
00:25:38 mais en même temps exagérée. Dans le temps,
00:25:41 quand on voyait un film, une bagarre, ça se passait
00:25:44 à coups de poing. Aujourd'hui, c'est à coups de base de baseball.
00:25:47 - C'est le même argument qu'utilise mon père tout le temps quand il regarde
00:25:50 les séries et quand il voit ce qu'on regarde, il dit que c'est trop violent.
00:25:53 - Oui, mais les séries sont le reflet de la vie, de la rue.
00:25:56 Donc la rue est plus violente, les séries sont plus violentes. Du coup,
00:25:59 comme les séries sont plus violentes, la rue est plus violente. Puis du coup,
00:26:02 les séries sont encore plus violentes sur Netflix, sur Amazon Prime.
00:26:05 C'est vrai, sur Apple TV, vous avez, sur Canal+,
00:26:08 vous avez des séries où vous voyez
00:26:11 des faits de violence que vous ne voyiez pas avant. C'est vrai.
00:26:14 - Une autre auditrice, Suzanne, a une proposition très concrète
00:26:17 dans les établissements scolaires. Écoutez.
00:26:20 - Bonjour, c'est Suzanne de Vendée.
00:26:23 J'avais, moi, une suggestion pour essayer
00:26:26 de calmer un peu la violence dans les établissements scolaires.
00:26:29 C'était de supprimer
00:26:32 les portables à l'entrée de l'établissement et les redonner
00:26:35 en sortant, comme ça, il y aurait déjà...
00:26:38 Les élèves seraient peut-être plus attentifs et n'utiliseraient pas leurs portables
00:26:41 de n'importe quelle façon. Voilà. À très bientôt.
00:26:44 Au revoir. - Proposition de Suzanne. - Pas bête du tout,
00:26:47 sauf que le portable est devenu un outil, y compris pour les cours.
00:26:50 Regardez, les enfants,
00:26:53 le site, machin, etc. Donc, sur les cours, aujourd'hui,
00:26:56 on fait des recherches avec le smartphone. - Et puis, il y a des groupes
00:26:59 WhatsApp pour communiquer entre élèves, une absence d'un professeur,
00:27:02 un changement de salle, etc. - C'est un piège, ce portable.
00:27:05 - Allez, tout autre sujet, Josette, fidèle auditrice, s'adresse à vous,
00:27:08 Eric, sur un édito qu'elle a entendu ce matin à l'antenne d'RTL.
00:27:11 - Oui, bonjour, monsieur Eric. Je vous téléphone
00:27:14 parce que j'ai écouté ce matin une allocution
00:27:17 de monsieur Xavier Couture en ce qui concerne
00:27:20 la maltraitance des animaux dans les abattoirs.
00:27:23 J'aimerais bien que vous en parliez parce que, vraiment, c'est un sujet
00:27:26 qui est horrible et je voudrais que vous puissiez en parler,
00:27:29 quand vous avez la possibilité.
00:27:32 Je vous remercie. - Merci, Josette.
00:27:35 C'est vrai que Xavier Couture a poussé ce matin un coup de gueule contre
00:27:38 les atrocités dans les abattoirs en s'appuyant sur les dernières
00:27:41 révélations du groupe L214 dans un abattoir en Côte d'Or.
00:27:44 C'est promis, Josette, on en parlera, Eric ?
00:27:47 - Très bien, mais hier, on a dit qu'on allait parler
00:27:50 d'un sujet sorti de la France, de l'Union européenne,
00:27:53 Frexit. On va le faire et on va caler également
00:27:56 ce sujet-là. Et on connaît bien Xavier Couture, donc nous l'inviterons
00:27:59 et les auditeurs parleront de la maltraitance
00:28:02 des abattoirs et de la viande.
00:28:05 - Et vous continuez à réagir sur le répondeur des auditeurs ?
00:28:08 Nos standardistes Margot, Cerise, Enzo et Victor
00:28:11 attendent vos appels et vos messages.
00:28:14 - Annie, vous êtes bien arrêtée sur le bord de l'autoroute ?
00:28:24 - Oui, oui, tout à fait.
00:28:27 - Gérald Darmanin, notre ministre de l'Intérieur,
00:28:30 a annoncé un couvre-feu en Guadeloupe pour lutter
00:28:33 contre l'ultra-violence des jeunes délinquants
00:28:36 mineurs. Alors, entre 20h et 5h du matin,
00:28:39 ils ne pourront pas sortir.
00:28:42 La question que je pose, c'est est-ce qu'il faut faire la même chose en métropole,
00:28:45 en France métropolitaine ? - Pour moi, absolument.
00:28:48 Parce qu'on a des grandes villes où il se passent
00:28:51 des choses terribles avec la délinquance et la violence.
00:28:54 Et je pense que les mineurs de 14, 15, 16 ans,
00:28:57 même jusqu'à 18 ans, ils n'ont rien à faire dehors.
00:29:00 Je suis pour, pour, pour le couvre-feu.
00:29:03 Pour moi, ce serait vraiment une solution pour faire
00:29:06 descendre tous ces crimes, tous ces trafics
00:29:09 divers qui ont lieu le soir, il faut bien le dire,
00:29:12 la plupart du temps. Donc, je suis pour.
00:29:15 Les mineurs n'ont rien à faire dans la rue, d'abord à l'école
00:29:18 et puis chez soi, il y a plein de choses à faire
00:29:21 la journée. Donc, le soir, forcément,
00:29:24 je pense qu'ils sortent quelque part
00:29:27 en bande et puis ça se termine mal pour faire des bêtises,
00:29:30 pour la violence, la drogue, la drogue.
00:29:33 Moi, je pense que ça, c'est important, y compris
00:29:36 en métropole. - Oui, oui, oui. J'entends
00:29:39 ce que vous dites, mais il faut bien
00:29:42 mesurer ce que ça signifie, un couvre-feu.
00:29:45 Moi, je mesure parce qu'on est arrivé à un point, je trouve
00:29:48 assez grave. Tous les jours, on entend
00:29:51 des faits divers sur des crimes,
00:29:54 des actes de violence. On ne dit pas que ce serait
00:29:57 peut-être définitif, mais je pense que ce serait une bonne
00:30:00 mesure sévère, une fois pour toutes.
00:30:03 Parce que les centres fermés, moi, je connais bien,
00:30:06 il n'y en a pas suffisamment. Il y a un éducateur
00:30:09 par enfant
00:30:12 en centre fermé. Il n'y en a pas suffisamment.
00:30:15 - Pourquoi vous vous connaissez bien, vous travaillez dans ce secteur ?
00:30:18 - J'étais assesseure pendant 10 ans au tribunal pour enfants.
00:30:21 Donc, je connais très bien les sanctions
00:30:24 pour mineurs. Donc, les centres fermés, ça ne marche pas
00:30:27 parce qu'il n'y en a pas suffisamment, qu'il faut un éducateur par enfant.
00:30:30 Donc, ça coûte très cher, c'est difficile à mettre en place.
00:30:33 En plus, souvent, il y a un délai pour les interner dans ces
00:30:36 centres fermés pendant 6 mois,
00:30:39 quelques mois, une année, ça dépend. Et donc,
00:30:42 en attendant qu'ils puissent être accueillis
00:30:45 dans ces centres, ils recommencent
00:30:48 souvent à délinquer. Donc, ça ne marche pas.
00:30:51 - Gabriel Attal veut proposer aux parents
00:30:54 qui ont des enfants
00:30:57 qui pourraient basculer, avant le basculement
00:31:00 dans la délinquance, il propose d'envoyer ses enfants
00:31:03 en internat, loin de leur quartier. C'est une bonne idée, ça !
00:31:06 Sauf qu'il n'existe pas les internats en question !
00:31:09 - Non, justement, il n'existe pas. C'est la croix et la bannière pour en trouver un.
00:31:12 Et puis, après tout, pourquoi est-ce qu'on rassemblerait dans les internats
00:31:15 des enfants ? - Mais il dit qu'il y a de la place. Attendez,
00:31:18 écoutons le Premier ministre, quand même, il s'est exprimé ce matin depuis
00:31:21 Viry-Châtillon. Écoutez-le. - Il y a, dans notre pays, des dizaines
00:31:24 de milliers de places en internat qui sont désespérément vides.
00:31:27 J'y vois une opportunité pour couper rapidement
00:31:30 et efficacement un jeune de ces mauvaises fréquentations.
00:31:33 Avant qu'un jeune ne tombe vraiment dans la délinquance, quand on s'aperçoit
00:31:36 qu'il commence à avoir de mauvaises fréquentations, à traîner dans la rue.
00:31:39 Nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé
00:31:42 en internat, loin de son quartier et de ceux qui le poussaient
00:31:45 à plonger. - Annie, vous avez
00:31:48 entendu Gabriel Attal, je vous reprends
00:31:51 juste après ça, et je prendrai également Marina, qui nous appelle au 3210
00:31:54 à tout de suite.
00:31:57 On est avec Annie dans sa voiture arrêtée au bord de l'autoroute
00:32:00 qui est avec nous, dans les auditeurs. - Oui.
00:32:03 - Ça va ? Décrivez-nous le paysage autour de vous, Annie.
00:32:06 - Alors, écoutez, il fait un vent tellement terrible qu'on n'a pas envie
00:32:09 de sortir, beaucoup de nuages, et puis il fait
00:32:12 12 degrés. - À 12 degrés. Vous êtes où
00:32:15 exactement en France ? - On n'est pas loin de Remoulins, on va vers
00:32:18 Usul. - Et vous, vous êtes où ?
00:32:21 - Je suis à Montréal. - Et vous, vous êtes où ?
00:32:24 - On n'est pas loin de Remoulins, on va vers Usul.
00:32:27 - Vers Usul, d'accord, dans le centre de la France.
00:32:30 - Il fait froid, il fait froid, il vente beaucoup.
00:32:33 - Bon, Annie, oui, il fait plutôt
00:32:36 mauvais dans la partie sud de la France aujourd'hui
00:32:39 et il fait plutôt un peu meilleur dans la partie nord
00:32:42 du pays, si j'ai bien entendu la météo.
00:32:45 Bon, Annie, vous avez entendu à l'instant, je vous ai
00:32:48 mis le son de Gabriel Attal ce matin
00:32:51 volontairement, qui dit "il y a plein de places en France
00:32:54 dans les internats". - Alors moi, je ne veux pas
00:32:57 contredire le ministre parce que je connais mon département et je sais que
00:33:00 dans mon département, il y en a un d'internat, dans la
00:33:03 Haute-Savoie. Il n'y en a qu'un où on pourrait placer un enfant
00:33:06 pour des raisons diverses d'ailleurs. Donc je
00:33:09 ne sais pas, les dizaines de milliers, peut-être qu'ils sont fermés
00:33:12 et qu'il faudrait les réhabiliter et mettre beaucoup d'argent pour les remettre
00:33:15 en... Voilà, ça c'est possible au niveau
00:33:18 logistique, matériel, peut-être qu'ils existent
00:33:21 mais en tout cas, ils sont fermés.
00:33:24 - Alors lui, il ne dit pas "on va mettre à l'internat,
00:33:27 on va punir les voyous". Non, non,
00:33:30 il dit "on va protéger les gamins qui travaillent
00:33:33 bien, qui sont des gamins normaux, on va dire,
00:33:36 on va les protéger de la délinquance en
00:33:39 les sortant de leur milieu habituel,
00:33:42 de leur quartier, de leur milieu
00:33:45 social compliqué et les mettre dans ces établissements
00:33:48 pour les protéger en quelque sorte. Ce qui n'est pas
00:33:51 intellectuellement, ce n'est pas un raisonnement absurde, Annie ?
00:33:54 - Non, non, non, pas du tout ! Non, non, ça pourrait être une solution
00:33:57 maintenant pour le vivre ensemble. Je ne suis
00:34:00 pas sûre non plus que de regrouper
00:34:03 des délinquants en internat qui se retrouvent forcément au collège
00:34:06 pendant la journée, c'est une bonne chose. On aime bien l'hétérogénéité
00:34:09 quand même dans les établissements. Alors ça,
00:34:12 moi je ne dis pas... il faut essayer, si vraiment il y a
00:34:15 tant d'internats, les mettre en dehors de leur famille
00:34:18 et puis de leur quartier de délinquance
00:34:21 sur le principe, ce n'est pas
00:34:24 mauvais. Mais moi ce que je trouve, c'est qu'on a urgence
00:34:27 maintenant. On a urgence d'arrêter cet escalade
00:34:30 de violence, de délinquance et que ma foi, le couvre-feu,
00:34:33 on l'a bien eu pendant
00:34:36 le confinement, je ne sais pas combien de temps
00:34:39 mais peut-être que ce serait une solution pour
00:34:42 calmer les parents,
00:34:45 calmer les enfants qui sortent. Moi je ne suis pas
00:34:48 contre. - Merci Annie !
00:34:51 Je salue l'arrivée. Vous pouvez reprendre
00:34:54 l'autoroute des vacances.
00:34:57 - Merci à vous !
00:35:00 - C'était sans doute un jour de chance.
00:35:03 - Merci beaucoup ! Au revoir !
00:35:06 - Bonne journée !
00:35:09 - Le cri que l'on reçoit doit être nombreux.
00:35:12 Avec cette idée très simple, faut-il un couvre-feu
00:35:15 pour les mineurs en France
00:35:18 dans les différentes métropoles
00:35:21 françaises ? - On va commencer avec Dominique à Lyon.
00:35:24 Il est tout de même incroyable que l'Etat doive prendre ce genre de mesures
00:35:27 pour pallier à l'autorité défaillante des parents.
00:35:30 Sylvie, que ce soit là-bas ou en métropole, de toute façon,
00:35:33 les gamins n'ont rien à faire dans la rue à partir de 18h30
00:35:36 et encore c'est tard. Sandy au Sape de Lonne,
00:35:39 on n'élève pas un enfant, c'était pas une vache, on l'éduque.
00:35:42 Et puis on termine avec Cédric à Retel. Les forces de l'ordre
00:35:45 n'ont aucun pouvoir face à la force des quartiers.
00:35:48 J'imagine bien nos policiers dans les quartiers en train de mettre une contravention
00:35:51 à un jeune. - Marina est avec nous. Bonjour Marina !
00:35:54 - Bonjour ! - Qui est Marina ?
00:35:57 - Alors, j'ai 53 ans,
00:36:00 je suis maman de 3 enfants, dont 2 grands adultes
00:36:03 et d'un enfant de 12 ans
00:36:06 qui habite depuis un an chez son père
00:36:09 et depuis un an, multiplie les violences
00:36:12 physiques déjà, par des coups,
00:36:15 des clés de bras...
00:36:18 - Et c'est votre enfant de 12 ans qui est violent ?
00:36:21 - Oui, tout à fait. Et nous habitons dans un quartier
00:36:24 qui n'est absolument pas sensible,
00:36:27 dans des quartiers plutôt favorisés,
00:36:30 il a été éduqué dans un milieu favorisé
00:36:33 et dernièrement, il a agressé sexuellement
00:36:36 quand même une de ses camarades de classe.
00:36:39 Donc c'est un enfant qui n'a aucune limite
00:36:42 à son domicile. - Et il traîne
00:36:45 le soir dans la rue ? - Alors il traîne pas dans la rue,
00:36:48 il traîne sur les réseaux sociaux, c'est-à-dire
00:36:51 que malheureusement, il a un père qui est totalement défaillant
00:36:54 et c'est pour ça qu'il a voulu habiter là-bas,
00:36:57 parce qu'il n'y a pas de règles là-bas, contrairement
00:37:00 à ce qu'il y avait à la maison. Et depuis,
00:37:03 il multiplie ce que j'appelle moi un début de délinquance
00:37:06 sauf qu'à 12 ans, qu'est-ce que ça va être à 16 ans ?
00:37:09 Et ma grosse interrogation,
00:37:12 et c'est là où je ne rejoins pas tellement
00:37:15 les analyses qui sont faites, c'est pas forcément
00:37:18 le milieu social, c'est pas forcément un élève
00:37:21 qui travaille mal, mais c'est un élève qui n'a pas de limite.
00:37:24 Donc si on ne fixe pas des limites
00:37:27 mais que ce soit à la maison ou à l'extérieur
00:37:30 à un jeune, bien évidemment,
00:37:33 il va s'engouffrer. C'est naturel à cet âge-là.
00:37:36 Quand je saisis la justice,
00:37:39 la gendarmerie, le commissariat,
00:37:42 etc., on me dit qu'on n'a pas le temps d'étudier
00:37:45 le dossier. - 12 ans,
00:37:48 il a agressé sexuellement une de ses camarades,
00:37:51 à mon avis, il est quand même un peu
00:37:54 dans la rue, non ? - Alors,
00:37:57 malheureusement, je ne vis pas avec lui, donc je ne peux pas être
00:38:00 au quotidien et je ne peux pas tout vérifier.
00:38:03 En revanche, ce qui m'inquiète, c'est quant au conseil
00:38:06 de discipline du collège, où il a été exclu d'ailleurs,
00:38:09 duquel il a été exclu, excusez-moi,
00:38:12 on lui demande d'où lui est venue cette idée,
00:38:15 comment il a eu ces idées-là, comment il a vu ces gestes-là.
00:38:18 Il dit dans les publicités.
00:38:21 Moi, je regarde la télé et je ne vois pas les mêmes publicités.
00:38:24 - Oui, bon. - Le problème, c'est que si on ne
00:38:27 ne fixe pas de limite, la justice n'a pas
00:38:30 le temps de regarder les dossiers,
00:38:33 en tout cas, c'est ce qu'elle dit, et malheureusement,
00:38:36 on en arrive à ce qui arrive aujourd'hui,
00:38:39 quel que soit le milieu, et je ne veux pas
00:38:42 stigmatiser, parce que ça me semble important
00:38:45 de rappeler que ce n'est pas une histoire
00:38:48 uniquement de milieu social. - D'accord.
00:38:51 - Ou d'environnement. - Oui, mais enfin, perdre la main
00:38:54 sur un gamin de 12 ans,
00:38:57 vous avez l'air d'être une maman, même s'il vit avec son père,
00:39:00 assez construite, c'est assez terrible.
00:39:03 12 ans, on parle de 12 ans !
00:39:06 - Un 12 ans et la pauvre jeune fille !
00:39:09 - Donc vous, quand on vous dit
00:39:12 qu'il faut mettre en place un couvre-feu...
00:39:15 - Moi, je pense que c'est très bien, au moins ça fixe des règles.
00:39:18 S'il n'y a plus de règles aujourd'hui, les gens
00:39:21 font n'importe quoi, mais pour tout !
00:39:24 En fait, on a l'impression que s'il n'y a pas
00:39:27 de règles, les gens se sentent tout permis.
00:39:30 Mais les enfants, ce sont des enfants !
00:39:33 - Bien, merci beaucoup
00:39:36 pour ce témoignage, Marina, très très fort,
00:39:39 bien sûr, Gérald Darmanin a donc ordonné
00:39:42 un couvre-feu en Guadeloupe, il a annoncé
00:39:45 cette mesure, les jeunes de moins de 18 ans
00:39:48 pendant 2 mois ne pourront pas sortir entre
00:39:51 20h et 5h du matin.
00:39:54 Faut-il déployer
00:39:57 cela en France métropolitaine ? C'était l'échange
00:40:00 que nous avons eu pendant 40 minutes
00:40:03 à cette antenne. Dans un instant, on va parler
00:40:06 du patron de Michelin, il a déclaré
00:40:09 que le SMIC est un salaire indécent,
00:40:12 et lui, il va payer beaucoup mieux
00:40:15 que l'auteur du SMIC, beaucoup mieux
00:40:18 ses salariés dans le monde entier. Intéressant
00:40:21 qu'un patron parle comme ça. A tout de suite.
00:40:24 Le patron de Michelin a déclaré
00:40:35 que le SMIC était un salaire indécent, lise à Marie.
00:40:38 Le groupe de pneumatiques Michelin a décidé de repenser
00:40:41 les rémunérations en fonction du pouvoir d'achat.
00:40:44 Michelin, c'est 132 000 employés dans le monde.
00:40:47 Par salaire décent, l'employeur entend un salaire
00:40:50 qui, pour une famille de 4 personnes, permet de subvenir
00:40:53 aux besoins essentiels tels que le logement,
00:40:56 l'alimentation, ainsi que d'assurer les frais de santé,
00:40:59 l'éducation des enfants et également la constitution d'une épargne
00:41:02 de précaution. Je vous donne un exemple très concret, Eric.
00:41:05 Par exemple, le SMIC est à
00:41:08 21 203 euros annuels
00:41:11 et le salaire décent chez Michelin, à Paris,
00:41:14 c'est 39 638 euros
00:41:17 et 25 356 euros à Clermont-Ferrand.
00:41:20 Donc il s'adapte aussi à la géographie,
00:41:23 puisque la vie à Paris est plus chère que la vie à Clermont-Ferrand.
00:41:26 39 638, c'est marrant d'ailleurs. C'est intéressant
00:41:29 de voir une entreprise qui
00:41:32 adapte en fonction de la géographie.
00:41:35 Après, beaucoup d'entreprises le font à l'étranger. Quand vous êtes muté à l'étranger,
00:41:38 vous n'avez pas le même salaire si vous êtes muté à Londres ou
00:41:41 en Grèce par exemple.
00:41:44 Karine a fait le 32 10, ma chère Karine.
00:41:47 Bonjour ! C'était Fabienne, pardon.
00:41:50 Excusez-moi, c'est Fabienne. Bonjour ma chère Fabienne.
00:41:53 Bonjour Eric. Vous connaissez bien la maison Michelin, vous Fabienne ?
00:41:56 Oui, je connais. On avait à Poitiers
00:41:59 une entreprise Michelin.
00:42:02 Donc je connaissais un peu, oui.
00:42:05 C'est assez rare un patron qui parle comme ça.
00:42:08 Oui, ça fait plaisir de temps en temps. Il y en a qui prennent conscience du problème.
00:42:11 Voilà, c'est ça.
00:42:14 C'est ça, qui prennent conscience du problème.
00:42:17 Le terme "décent", il faut des salaires décents,
00:42:20 sous-entendant que le SMIC n'est pas un salaire décent.
00:42:23 C'est ce que dit la direction et le patron Michelin.
00:42:26 Je vais vous donner, j'ai fait un petit calcul.
00:42:29 Moi je gagne 1467 euros
00:42:32 par mois, avec les congés
00:42:35 payés inclus dedans parce que
00:42:38 je suis payée par CSU,
00:42:41 c'est à dire que tous les mois, c'est un peu comme l'intérim, vous avez vos congés payés.
00:42:44 C'est à dire que quand vous partez en vacances, vous n'avez pas de salaire.
00:42:47 Vous faites quoi comme travail Fabienne, vous ? Employée de maison.
00:42:50 D'accord. Voilà, donc voilà.
00:42:53 Après je ne me plains pas. Ce qui me fait à peu près
00:42:56 1600, un peu plus de 16 000 euros à l'année.
00:42:59 Vous voyez que je ne suis pas près de... Voilà.
00:43:02 Avec un loyer de 550 euros,
00:43:05 ça me laisse très peu pour vivre.
00:43:08 À l'année, ça me fait 9537 euros
00:43:11 exactement à l'année pour payer toutes mes factures
00:43:14 et mes besoins. Voilà. D'accord.
00:43:17 Donc, oui je vis seule.
00:43:20 Donc après, moi je voudrais, avec 300 euros de plus, ça serait bien.
00:43:23 Voilà, je ne demande pas la lune.
00:43:26 Et je pense que oui, je suis contente que quelqu'un
00:43:29 en prenne un peu conscience.
00:43:32 Mais bon, l'État, je vois que l'État non.
00:43:35 Mais que quelqu'un en prenne conscience, oui.
00:43:38 Sur la durée annualisée du temps de travail,
00:43:41 le SMIC est à 21 203 euros
00:43:44 le SMIC en France, annuel. Et vous, vous êtes à combien sur un an ?
00:43:49 La base de la base. Voilà.
00:43:52 La base de la base à 9 euros et quelque chose.
00:43:55 Vous êtes au SMIC ? Oui, voilà, le plus bas possible.
00:43:58 Vous êtes au SMIC, mais effectivement, quand vous nous dites
00:44:01 votre salaire mensuel, il est un peu plus haut parce qu'il inclut
00:44:04 les congés payés puisque vous n'êtes pas payée l'été. Ok, d'accord.
00:44:07 Oui, c'est ça. Voilà. Bon.
00:44:10 Les économistes disent
00:44:13 si on augmente le SMIC,
00:44:16 beaucoup de gens vont être finalement, ça va être une trappe, un piège.
00:44:19 Les gens vont être au SMIC, il va être élevé et n'en sortiront jamais.
00:44:22 C'est ce que disent un peu les économistes.
00:44:25 Enfin là, on s'en sort pas non plus.
00:44:28 Moi, je pars pas en vacances, je vais pas au cinéma.
00:44:31 Je peux vous dire que... Vous n'êtes pas partie en vacances l'été dernier ?
00:44:34 Ah non. Moi, je trouve ça dégueulasse parce que moi, je profite de rien.
00:44:37 Vous n'êtes pas partie en vacances il y a deux ans ?
00:44:40 Non.
00:44:43 Là, je m'en vais dans le Pays-Bas parce que ma fille va à un mariage et je pars avec elle.
00:44:46 Et je prends, on y va sur un week-end
00:44:49 ou un férié pour que moi, je puisse prendre le moins de jours possible.
00:44:52 Voilà comment vivent la plupart,
00:44:55 une bonne partie des Français.
00:44:58 Le salaire médian en France, c'est autour de 1800 euros.
00:45:01 Donc, effectivement,
00:45:04 il y a une partie importante des Français qui ont ce niveau de revenu.
00:45:07 Il faut compter qu'un loyer, c'est 500 euros.
00:45:10 Moi, c'est 550 euros.
00:45:13 Et même avec 500 euros en région parisienne, par exemple, vous n'êtes même pas dans ce niveau.
00:45:18 Ah ben là, non, c'est même pas la peine. Vous imaginez même pas.
00:45:21 Vous êtes où, vous, Fabienne ?
00:45:24 Châtellerault.
00:45:27 Et après, il y a pire que moi. Je ne me pose pas en victime.
00:45:30 Ce que je veux dire par là, c'est que c'est vraiment peu.
00:45:33 C'est vraiment peu.
00:45:36 Il faudra en prendre conscience.
00:45:39 Merci Fabienne, merci pour cet appel plein de fatalisme, j'ai envie de dire.
00:45:42 Vous ne jouez pas la victime, c'est vrai.
00:45:45 Vous êtes humble, mais vous ne jouez pas du tout la victime.
00:45:48 Mais en même temps, je me dis que vos perspectives ne sont pas réjouissantes.
00:45:53 Comment sortir de cela dans votre situation ?
00:45:56 Comment partir en vacances, par exemple, l'été prochain ?
00:45:59 Continuez à nous appeler sur ce sujet.
00:46:02 Le patron de Michelin déclare que le SMIC est un salaire indécent.
00:46:06 Et il augmente ses salariés dans le monde entier.
00:46:09 Je vais vous entendre au 3210. Jean-Alphonse Richard, bonjour.
00:46:12 Que va-t-il se passer dans l'heure du crime à 14h30 ?
00:46:15 Je vous emmène à Hudson, c'est le village de Trave, en 1976, avec l'affaire Joachim Peiper.
00:46:21 C'est un ancien dignitaire nazi, un SS condamné à mort après la guerre.
00:46:25 Et qui, après des années de prison, s'est installé dans ce petit village.
00:46:29 On va alors découvrir son passé, bien des années après.
00:46:33 Sa maison va brûler, c'est un incendie criminel.
00:46:36 Dans les décombres, un cadavre va être retrouvé, impossible à identifier.
00:46:40 Est-ce celui de Joachim Peiper ?
00:46:42 Ou bien l'ancien colonel SS a-t-il organisé sa mort fictive ?
00:46:46 Parce qu'on ne peut pas croire une seconde qu'il se soit laissé comme ça,
00:46:50 encerclé par les flammes et qu'il ne se soit pas défendu.
00:46:52 On va retrouver d'ailleurs dans la maison un fusil et un revolver.
00:46:56 C'est le début d'une étonnante enquête que je vous propose aujourd'hui.
00:47:00 Peiper, est-ce qu'il est mort ? Ou est-ce qu'il n'est pas mort ?
00:47:03 Et bien, 14h30, dans l'heure du crime.
00:47:05 Excitant.
00:47:06 A tout de suite les amis, on se retrouve dans une poignée de secondes
00:47:09 pour les auditeurs en la parole, Michelin, le SMIC et le Salaire décent.
00:47:14 Suivez RTL en vidéo sur l'appli RTL.
00:47:17 RTL, il est 14h.
00:47:24 C'est l'heure du rappel des titres avec Lisa Marie Marques.
00:47:30 Bonjour Lisa Marie.
00:47:31 Bonjour Eric.
00:47:32 A la une, l'autorité au cœur de la République.
00:47:34 C'est le thème du discours de Gabriel Attal ce matin en région parisienne à Viry-Châtillon.
00:47:39 Viry-Châtillon, c'est là où le jeune Shemshedid a été tabassé à mort le 4 avril dernier.
00:47:44 Le Premier ministre a annoncé sur place un plan contre la violence chez les jeunes.
00:47:49 Comment accepter cette spirale, ce déferlement, cette addiction d'une partie de nos adolescents à la violence ?
00:47:54 Ceux qui veulent faire leur loi et qui pourrissent parfois la vie de leurs voisins,
00:47:57 ils sont quelques-uns, quelques dizaines parfois, tout au plus, dans un quartier ou dans une ville.
00:48:02 C'est cela que nous devons regarder, accompagner, rattraper,
00:48:05 et enfin malheureusement et sans jamais trembler, que nous devons sanctionner.
00:48:09 Gabriel Attal, donc, et ça ne s'arrange pas pour le géant américain de l'aviation Boeing.
00:48:14 Boeing qui est toujours dans la tourmente après une grave série de problèmes ces derniers mois.
00:48:18 Hier, quatre lanceurs d'alerte ont témoigné devant une commission d'enquête du Sénat américain
00:48:23 pour dénoncer les défauts de conception récurrents de trois des principaux avions de Boeing,
00:48:28 évoquant même que la sécurité était en jeu à bord de ces avions.
00:48:32 - Football, on va assister à des exploits comme mardi soir ?
00:48:37 - Oui, c'est une question, Eric. L'OM-Li, il tente ce soir de se qualifier en demi-finale.
00:48:41 La Ligue Europe pour Marseille contre le Benfica Lisbonne à 21h,
00:48:45 en fil rouge sur RTL et sur M6 pour les images.
00:48:48 Les nordistes, eux, vont batailler en Ligue Europe à Conférence contre Aston Villa.
00:48:53 Le match est programmé à 18h45.
00:48:55 - Et puis la météo ?
00:48:56 - Demain, la France sera coupée en deux, au nord d'une ligne reliant Nantes et Lyon.
00:49:01 Le temps sera couvert, pluvieux et venteux. Au sud de cette ligne, le soleil s'imposera.
00:49:07 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:49:12 Eric Brunet
00:49:14 - Jamais vous ne ferez subir à vos pneus Michelin ce que nous leur avons fait subir.
00:49:19 Jamais ils ne rouleront aussi longtemps, aussi loin que les centaines de milliers de kilomètres
00:49:23 que nous leur avons fait parcourir.
00:49:25 Jour après jour, par tous les temps, tous les pneus Michelin ont subi les épreuves les plus dures.
00:49:30 Michelin, un nouveau pas en avant.
00:49:32 - Haha, Michelin, c'est une pub de...
00:49:35 - Une vieille pub, hein ?
00:49:36 - 1978, les amis !
00:49:38 Michelin, c'est 132 000 salariés dans le monde, quand même.
00:49:42 Et le patron de Michelin a donc déclaré que le SMIC était un salaire indécent.
00:49:46 Le géant du pneu a annoncé la mise en place d'un salaire décent, donc,
00:49:50 et d'un socle de protection sociale universelle pour ces 132 000 salariés.
00:49:54 Ce qui est nouveau, et vous le disiez tout à l'heure, Lisa Marie,
00:49:57 c'est qu'ils vont adapter les revenus, c'est-à-dire qu'à Clermont-Ferrand...
00:50:00 - À Clermont-Ferrand, par exemple, le salaire minimum sera de 25 356 euros annuels,
00:50:06 au lieu du SMIC qui est de 21 203 euros.
00:50:08 Et à Paris, où la vie est plus chère, eh bien,
00:50:11 chez Michelin, le salaire minimum sera de 39 638 euros annuels.
00:50:15 - Allez, on va prendre Jean-Michel.
00:50:17 Bonjour, mon cher Jean-Michel, vous avez fait le 32-10.
00:50:20 - Oui, bonjour, Eric.
00:50:21 - Qui est Jean-Michel ?
00:50:23 - Eh bien, justement, je suis un ancien salarié Michelin,
00:50:27 un ouvrier qui a effectué 43 années chez Michelin à Clermont-Ferrand.
00:50:31 - Vous savez qu'il doit y avoir quand même quelques ouvriers qui nous écoutent,
00:50:34 là, des ouvrières, et qui se disent "c'est une bonne boîte" ?
00:50:40 - Oui, oui, parce qu'il y a quand même pire que Michelin,
00:50:44 parce qu'il y a quand même plein d'avantages dans cette grande entreprise.
00:50:48 Tout ce que je peux vous dire, c'est que...
00:50:51 Pour une chose, je suis heureux pour les salariés du groupe,
00:50:55 et ça prouve que Michelin écoute et évolue avec son temps.
00:51:00 Ça, c'est indéniable.
00:51:02 Et surtout, ce qui me frappe personnellement,
00:51:05 c'est que c'est une preuve évidente de considération et de respect envers le personnel.
00:51:10 - Ce matin, j'écoutais un économiste, une femme économiste,
00:51:13 qui disait sur RTL,
00:51:15 "il y a ce côté paternaliste, peut-être un peu,
00:51:20 dans le management Michelin, le capitalisme familial à la française,
00:51:25 je prends soin de mes ouvriers, etc."
00:51:27 Très bien, mais, elle disait la vraie raison.
00:51:29 C'est que dans une industrie concurrentielle,
00:51:32 où il y a beaucoup de turnover dans la main d'oeuvre,
00:51:35 comme l'industrie automobile,
00:51:37 si on veut fidéliser, et ça Michelin l'a compris,
00:51:40 eh bien on paie un peu mieux, et on donne une protection sociale convenable.
00:51:45 Et c'est ce que fait Michelin, et à mon avis,
00:51:47 c'est une façon aussi de garder ses ouvriers,
00:51:50 et une certaine expertise, non ?
00:51:52 - Ah mais absolument, je cautionne vos propos,
00:51:55 parce que la société a évolué.
00:51:58 Le monde professionnel a évolué,
00:52:00 et les jeunes qui sont actuellement sur le marché,
00:52:04 mais dans toutes les entreprises,
00:52:06 maintenant n'hésitent plus à quitter, pour un oui, pour un non,
00:52:10 l'entreprise, pour différentes raisons,
00:52:13 elles peuvent être financières, ou de difficultés managériales,
00:52:17 maintenant, parce que je l'ai vécu au cours de mes années professionnelles,
00:52:22 les jeunes s'en vont,
00:52:24 quitte même à ne pas avoir de travail derrière.
00:52:26 Donc là, il y a un changement total.
00:52:28 Moi, à ma génération, je suis rentré à l'âge de 17 ans,
00:52:31 on partait, enfin pour moi, je partais pour faire ma vie professionnelle chez Michelin.
00:52:35 Donc il y a un changement de cap,
00:52:37 et Michelin, vous savez,
00:52:40 faire des formations, ça coûte à toute entreprise, financièrement,
00:52:44 et la personne, si elle s'en va au bout d'un an, il faut tout recommencer,
00:52:47 donc il y a un changement profond,
00:52:50 et Michelin l'a deviné, l'a senti,
00:52:53 parce qu'elle a été confrontée à ce problème,
00:52:55 et c'est pas que le problème de Michelin,
00:52:57 c'est le problème de toutes les entreprises,
00:52:59 qu'elles soient grandes ou petites.
00:53:01 - Bougez pas Jean-Michel, parce qu'on est avec Jean-Hud Duménil,
00:53:05 de la CPME, bonjour Jean-Hud Duménil, vous allez bien ?
00:53:09 - Bonjour, oui, très bien.
00:53:11 - C'est rare, vous représentez les PME,
00:53:13 c'est rare quand même les patrons de boîtes,
00:53:16 de grandes boîtes françaises, comme Michelin,
00:53:19 grandes boîtes même mondialisées,
00:53:21 130 000 salariés, qui disent,
00:53:23 "Bon, alors, c'est bien simple,
00:53:25 le SMIC, c'est pas décent,
00:53:27 c'est un salaire indécent,
00:53:29 et par conséquent, je vais payer mes salariés davantage."
00:53:33 J'imagine qu'il y a des patrons de PME
00:53:35 qui doivent se gratter la tête,
00:53:37 et qui doivent se dire, "Ouh là là,
00:53:39 dans quoi il nous entraîne celui-là ?"
00:53:41 - Oui, tout simplement, parce que quand vous êtes chef d'entreprise,
00:53:43 et que vous avez des salariés,
00:53:45 vous n'avez qu'une seule envie, évidemment,
00:53:47 c'est de pouvoir les rémunérer le mieux possible.
00:53:49 Et donc il y a beaucoup de chefs d'entreprise,
00:53:51 de petites entreprises, qui aimeraient bien augmenter les salaires,
00:53:53 et qui malheureusement ne sont pas en capacité de le faire.
00:53:55 Donc si Michelin peut le faire,
00:53:57 je pense qu'on ne peut que s'en réjouir,
00:53:59 tant mieux pour les salariés.
00:54:01 De dire également qu'il est difficile de vivre,
00:54:03 notamment à Paris, avec un salaire de 1 400 euros net,
00:54:05 qu'est le SMIC, c'est une réalité.
00:54:07 Alors, vous avez un certain nombre d'aides en parallèle,
00:54:09 mais néanmoins, c'est vrai que c'est un sujet aujourd'hui.
00:54:11 Mais malheureusement, encore une fois,
00:54:13 il faut être en capacité économique d'augmenter les salaires.
00:54:15 Et puis juste, malgré tout,
00:54:17 une toute petite interrogation,
00:54:19 est-ce que Michelin,
00:54:21 quand il travaille avec des sous-traitants,
00:54:23 il y a nécessairement des sous-traitants,
00:54:25 il fera des prix de marché qui permettront
00:54:27 à ces sous-traitants de garantir à leurs propres salariés
00:54:29 des augmentations de salaire de la même façon ?
00:54:31 On peut le souhaiter, en tout cas.
00:54:33 Cela dit, j'entends ce que vous dites,
00:54:35 le vrai problème, c'est que
00:54:37 payer quelqu'un au SMIC
00:54:39 dans la creuse, c'est une chose,
00:54:41 mais il y a des zones tendues
00:54:43 où les loyers sont très chers,
00:54:45 par exemple, où la vie est très chère,
00:54:47 où c'est impossible. Et ce que fait Michelin,
00:54:49 c'est adapter le salaire minimum
00:54:51 à la région où on travaille,
00:54:53 c'est très intelligent.
00:54:55 - Alors, c'est ce que ne permet pas
00:54:57 de faire le droit français aujourd'hui.
00:54:59 Le SMIC et le SMIC,
00:55:01 il est applicable de la même façon,
00:55:03 les augmentations sont applicables de la même façon,
00:55:05 il y a eu pas mal ces derniers temps,
00:55:07 à travers tout le territoire national,
00:55:09 que vous soyez dans la creuse ou que vous soyez à Paris,
00:55:11 le SMIC est un même montant.
00:55:13 Par contre, rien n'empêche évidemment une entreprise
00:55:15 d'augmenter les salaires au-delà du SMIC
00:55:17 quand on est dans une zone,
00:55:19 évidemment, où la vie est plus chère.
00:55:21 Il y a certains endroits où ça coûte plus cher de vivre.
00:55:23 Mais, encore une fois, je le répète,
00:55:25 il faut être en capacité économique
00:55:27 de le faire et malheureusement,
00:55:29 ce n'est pas le cas aujourd'hui de toutes les entreprises.
00:55:31 - Merci Jean-Luc Duménil de la CPME
00:55:33 d'avoir fait le 3210 et d'être avec nous.
00:55:35 On reprendra Jean-Michel
00:55:37 dans un instant, ancien de Michelin,
00:55:39 et puis vous d'ailleurs, au 3210,
00:55:41 mesdames, messieurs, intéressant,
00:55:43 ce patron, disais-je tout à l'heure,
00:55:45 ce grand patron français qui dit
00:55:47 "Bon, ben voilà, le SMIC n'est pas un salaire décent".
00:55:49 - Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
00:55:51 ou appelez-nous au 3210.
00:55:53 - 50 centimes la minute.
00:55:55 - Les auditeurs ont la parole
00:55:57 avec Eric Brunet sur RTL.
00:55:59 - Bonjour, je m'interroge sur le fait
00:56:01 d'un salarié de Michelin
00:56:03 qui serait muté de Paris à Clermont-Ferrand,
00:56:05 dans ce cas-là, il aurait son salaire diminué ?
00:56:07 - C'est une question qui a été laissée par Thierry
00:56:09 sur le répondeur des auditeurs.
00:56:11 J'ai essayé de chercher, je ne suis pas une experte,
00:56:13 moi, dans les questions du droit du travail et juridique,
00:56:15 mais je ne crois pas que ce soit possible
00:56:17 de baisser le salaire d'un salarié qui est muté,
00:56:19 en tout cas pas sans l'accord du salarié
00:56:21 et un avenant au contrat,
00:56:23 il faudrait qu'il soit cadré, évidemment.
00:56:25 - Oui, ce serait assez bizarre.
00:56:27 On est avec Jean-Michel,
00:56:29 ancien de Michelin, pardon.
00:56:31 Oui, il est intéressant ce salarié,
00:56:33 puisqu'il dit que les salaires minimums
00:56:35 sont différents à Clermont-Ferrand
00:56:37 et à Paris,
00:56:39 à Paris, le salaire minimum est plus élevé.
00:56:41 Si le gars est muté à Clermont-Ferrand
00:56:43 dans la Creuse ou dans le Finistère,
00:56:45 est-ce qu'on lui baisse son salaire ?
00:56:47 - Oui.
00:56:49 Tout le monde peut dire ce qu'il veut,
00:56:51 mais on sait très bien
00:56:53 qu'il n'en sera pas question.
00:56:55 On sait fort bien que la vie à Paris
00:56:57 est beaucoup plus chère qu'en province.
00:56:59 C'est indéniable.
00:57:01 Comme l'a dit
00:57:03 votre auditeur précédent,
00:57:05 dans la mesure où les entreprises peuvent le faire,
00:57:07 il faut indexer par rapport au coût de la vie du lieu.
00:57:09 C'est évident.
00:57:11 - Alors que c'est vrai, la perception,
00:57:13 la définition du salaire minimum, du SMIC,
00:57:15 elle est nationale et elle ne tient pas compte
00:57:17 de ses indexations
00:57:19 liées aux zones de tension.
00:57:21 J'imagine qu'un salarié
00:57:23 qui travaille dans la restauration,
00:57:25 rien à voir avec Michelin,
00:57:27 et qui travaille à Saint-Tropez,
00:57:29 l'été, vous imaginez, pour se loger
00:57:31 alors qu'il est simplement à la plonge
00:57:33 dans un restaurant,
00:57:35 ça ne doit pas être simple.
00:57:37 On va prendre Benoît, qui nous appelle
00:57:39 de Seine-Maritime, de Rouen.
00:57:41 Bonjour mon cher Benoît.
00:57:43 - Bonjour Eric. - Que faites-vous dans la vie ?
00:57:45 - Écoutez, moi je suis un modeste
00:57:47 chef d'entreprise, une toute petite entreprise.
00:57:49 - Qui fait quoi ? Vous êtes dans quel domaine ?
00:57:51 - On est dans l'audite et le conseil.
00:57:53 - D'accord. - Voilà, donc on a une toute petite
00:57:55 équipe, puisqu'on est
00:57:57 dans la catégorie des TPE.
00:57:59 Et moi j'ai pris la décision
00:58:01 maintenant, il y a quelques temps,
00:58:03 d'augmenter
00:58:05 de façon conséquente
00:58:07 le salaire des collaborateurs,
00:58:09 y compris le coût
00:58:11 jour des vacataires.
00:58:13 Et les
00:58:15 retours sont positifs.
00:58:17 Alors, attention, je ne suis pas en train
00:58:19 de dire que
00:58:21 c'est la balancée. - Alors, combien de salariés
00:58:23 et quelle augmentation ?
00:58:25 - Alors, on a une petite équipe
00:58:27 de 6 salariés,
00:58:29 avec des renforts
00:58:31 d'intervenants
00:58:33 qui sont extérieurs.
00:58:35 Et pour les
00:58:37 collaborateurs embauchés,
00:58:39 on est passé
00:58:41 un salaire plus
00:58:43 que conséquent par rapport au minimum conventionnel.
00:58:45 - Mais donnez-nous des chiffres, c'est pas grave.
00:58:47 - Alors, voilà.
00:58:49 Sur un minimum conventionnel
00:58:51 qui est de 2006-2008,
00:58:53 selon les compétences et les catégories,
00:58:55 j'ai pris la décision de passer à
00:58:57 2005 net. - Ah oui ?
00:58:59 - 2005 net, avec
00:59:01 quelques avantages, comme notamment,
00:59:03 je ne voulais plus qu'il y ait d'avance de frais sur les
00:59:05 frais générés, donc ils se sont dotés
00:59:07 de cartes, ils se sont dotés de véhicules.
00:59:09 - Pourquoi vous avez fait ça ?
00:59:11 - Eh bien, parce que
00:59:13 pour coller, être accord avec la
00:59:15 conjoncture, parce que pour tous les sujets
00:59:17 que vous êtes en train d'évoquer,
00:59:19 et puis aussi pour des raisons personnelles,
00:59:21 pour savoir où on va, il faut se rappeler d'où on vient,
00:59:23 parce que moi aussi
00:59:25 j'étais salarié, il y a
00:59:27 longtemps, mais
00:59:29 parce que la conjoncture est devenue ce qu'elle est.
00:59:31 Alors, parce que l'activité
00:59:33 me le permet aussi, maintenant
00:59:35 c'est sans occulter
00:59:37 les charges, évidemment, ce qui
00:59:39 nous pénalise. Moi, je serais tenté
00:59:41 de dire que je ne connais pas un seul chef d'entreprise
00:59:43 qui ne serait pas d'accord avec le sujet du jour,
00:59:45 au compte et les salaires. Maintenant,
00:59:47 quand on regarde
00:59:49 le net que l'on donne à nos collaborateurs
00:59:51 et le fixe, le
00:59:53 brut, le salaire chargé
00:59:55 que le comptable nous rappelle,
00:59:57 c'est quelque chose...
00:59:59 - La France
01:00:01 est le pays du monde où
01:00:03 la différence entre le salaire chargé,
01:00:05 la totalité de l'enveloppe payée
01:00:07 par l'employeur
01:00:09 et le
01:00:11 salaire que perçoit
01:00:13 le salarié, est le plus élevé.
01:00:15 Voilà. C'est terrible.
01:00:17 - C'est terrible.
01:00:19 Mais cela dit, les retours
01:00:21 sont plus que positifs, avec
01:00:23 un absentéisme
01:00:25 qui est inexistant, avec
01:00:27 une qualité de vie au travail, avec un
01:00:29 niveau relationnel qui est... Voilà.
01:00:31 Avec une satisfaction client, avec
01:00:33 des collaborateurs
01:00:35 qui sont... Je pense.
01:00:37 Je pense.
01:00:39 - Alors vous, vous me dites, vous
01:00:41 patron d'une PME,
01:00:43 vous me dites, moi en tant
01:00:45 que patron, d'avoir passé mes
01:00:47 salariés de 1600, 1800
01:00:49 en fonction des compétences à 2500,
01:00:51 à 2500, pour faire
01:00:53 simple,
01:00:55 c'est gagnant
01:00:57 parce qu'on a des gens
01:00:59 motivés, parce qu'on a des gens
01:01:01 qui ne sont pas absents,
01:01:03 et parce qu'on a des salariés qui jouent vraiment
01:01:05 le jeu à 100%. C'est ce que vous me dites, vous, Benoît.
01:01:07 - C'est que du positif. C'est cela.
01:01:09 C'est que du positif.
01:01:11 Alors attention, je parle
01:01:13 pour moi, pour mon entreprise,
01:01:15 c'est que du positif. - Pourquoi tous les patrons
01:01:17 ne le font pas, alors ?
01:01:19 - Ben oui, mais bon, cela dit,
01:01:21 la conjoncture, elle est escalée.
01:01:23 - Parce qu'ils ne peuvent pas, je crois. Il y a beaucoup de patrons
01:01:25 qui sont sur des secteurs tendus et qui...
01:01:27 - Sûrement. - Qui ne peuvent pas.
01:01:29 Vous n'auriez peut-être pas pu, d'ailleurs,
01:01:31 le faire à tous les moments de la vie
01:01:33 de l'entreprise. Vous avez dû traverser
01:01:35 comme chef d'entreprise, parfois, des moments
01:01:37 un peu tendus, vous n'auriez pas pu le faire.
01:01:39 - Tout à fait, mais profitons quand cela
01:01:41 est possible et pour les quelques années
01:01:43 qui nous restent d'activité,
01:01:45 peut-être que ce sera incitatif
01:01:47 également, si. - Merci, Benoît.
01:01:49 - Merci. - Merci, Eric. Bonne journée.
01:01:51 - Bonne journée. Elisabeth a fait le 30/10. Bonjour, Elisabeth.
01:01:53 - Bonjour.
01:01:55 - Qui est Elisabeth ?
01:01:57 - Une quinquagénaire
01:01:59 qui habite dans la Marne,
01:02:01 secrétaire. - D'accord.
01:02:03 Vous avez fait le 30/10 pour quelle raison ?
01:02:05 - Alors, en fait, moi, pour avoir
01:02:07 une vie correcte,
01:02:09 et encore, si on peut appeler ça correcte,
01:02:11 je cumule deux emplois.
01:02:13 Je fais 48 heures semaine,
01:02:15 un au SMIG
01:02:17 et un autre, 13 heures
01:02:19 supplémentaires dans une mairie.
01:02:21 - Une "place lâcheuse", comme on dit. Deux jobs.
01:02:23 - Oui, très compliqué, parce que
01:02:25 ça fait de très grosses journées,
01:02:27 lever à 8h30 le matin et
01:02:29 le soir, je rentre vers
01:02:31 18h. - Vous gagnez combien ?
01:02:33 - Alors, en tout, les deux
01:02:35 cumulés, 1990 euros.
01:02:37 Net.
01:02:39 Donc, le SMIG, 1004.
01:02:41 Je fais un tout petit peu plus que le SMIG,
01:02:43 dans l'entreprise, qui me prend 35 heures,
01:02:45 mais comme je ne suis pas indexée
01:02:47 avec l'augmentation du SMIG,
01:02:49 en 6 mois, si le SMIG augmente, je resmig.
01:02:51 J'ai 30 euros de plus, pour l'instant,
01:02:53 alors que j'avais été embauchée à
01:02:55 120 euros de plus. - Quand le patron de
01:02:57 Michelin déclare que le SMIG est un salaire
01:02:59 indécent... - Je le trouve aussi.
01:03:01 Je le trouve aussi. Parce que
01:03:03 quand on est comme ça,
01:03:05 comme nous, un tout petit peu plus que le SMIG,
01:03:07 on n'a absolument aucune aide.
01:03:09 - C'est le piège.
01:03:11 - Voilà. Je paye des impôts,
01:03:13 je paye mon transport,
01:03:15 je n'ai pas de primes électricité,
01:03:17 je n'ai pas de primes
01:03:19 de précarité, je crois,
01:03:21 comme ça qu'on appelle. J'ai rien.
01:03:23 Je ne paye pas.
01:03:25 - Merci Elisabeth, pour ce
01:03:27 témoignage. Merci beaucoup.
01:03:29 C'était passionnant, cette partie
01:03:31 de l'émission, avec le patron
01:03:33 de Michelin qui a déclaré que le SMIG
01:03:35 était un salaire indécent. C'est rare
01:03:37 d'entendre un grand patron qui dit cela.
01:03:39 Isabelle Choquet d'RTL, bonsoir.
01:03:41 Vient d'entrer dans le studio. Que va-t-il ?
01:03:43 Bonjour Isabelle. - Bonjour Eric.
01:03:45 - Qu'est-ce qui va se passer à partir de 18h
01:03:47 sur RTL ? - On va revenir
01:03:49 bien sûr sur les annonces de Gabriel Attal,
01:03:51 sur la violence endémique de nos jeunes
01:03:53 et les mesures pour y remédier.
01:03:55 Nous allons aussi tout comprendre au souci
01:03:57 de Boeing. A-t-on volé depuis
01:03:59 des années dans des avions dangereux ? Un expert
01:04:01 nous répondra. Et puis à 19h, une marathonienne
01:04:03 absolument incroyable. Elle a combattu
01:04:05 un cancer, elle a continué
01:04:07 à courir. Et aujourd'hui, elle bat record
01:04:09 sur record. Anaïs Kemner sera avec nous.
01:04:11 - On vous écoutera.
01:04:13 Isabelle, bonsoir. C'était 18h.
01:04:15 - A l'heure. - A l'heure.
01:04:17 A l'heure, on sera là.
01:04:19 Elisa Marie, que se passe-t-il ? - C'est le moment de prendre
01:04:21 l'avion Eric et d'aller retrouver notre auditeur du bout
01:04:23 du monde. - Pas un Boeing j'espère ? - Non, pas un Boeing.
01:04:25 Promis, un Airbus.
01:04:27 Une destination insulaire aujourd'hui
01:04:29 où nous ne sommes encore jamais allés, si je ne me trompe pas.
01:04:31 Et pour trouver où se trouve notre auditeur
01:04:33 et peut-être remporter un guide du
01:04:35 routard, on vous propose comme tous les jours
01:04:37 un indice sonore.
01:04:39 ...
01:04:41 - J'ai trouvé.
01:04:43 ...
01:04:45 - J'ai
01:04:47 trouvé. - Et si comme Eric
01:04:49 vous avez trouvé, direction l'application RTL,
01:04:51 vous nous envoyez un message tout de suite maintenant
01:04:53 pour tenter de remporter un guide du routard.
01:04:55 Les auditeurs
01:04:57 ont la parole jusqu'à 14h30
01:04:59 sur RTL.
01:05:01 - Eric Brunet.
01:05:03 Jusqu'à 14h30,
01:05:05 les auditeurs ont la parole avec
01:05:07 Eric Brunet sur RTL.
01:05:09 - Victor, j'ai trouvé. Moi je peux vous dire
01:05:11 que c'était Nathalie Cardone qui chantait
01:05:13 une chanson sur
01:05:15 Che Guevara.
01:05:17 Donc c'est à Cuba qu'on va, j'en suis sûr.
01:05:19 - Mais évidemment, on va à Cuba et c'est
01:05:21 Elvie Avittenheim qui remporte
01:05:23 un guide du routard. - C'est parti !
01:05:25 L'auditeur du
01:05:27 bout du monde.
01:05:29 - Mais comment s'appelle l'auditeur du bout du monde,
01:05:31 Lisa Marie ? - Il s'appelle Didier. Bonjour Didier !
01:05:33 Ou plutôt Ola. - Ola,
01:05:35 Didier. - Bonjour,
01:05:37 bonjour, bonjour, oui, bonjour.
01:05:39 - Qu'est-ce qui se passe ? - Ici, il est 8h15 du matin.
01:05:41 - Quelle heure est-il là ? - Salut.
01:05:43 - Oui. - 8h15 du matin, on a 6h15
01:05:45 en fait. - D'accord. Qu'est-ce que vous voyez
01:05:47 par la fenêtre quand vous mettez le nez à la fenêtre ?
01:05:49 Racontez-nous un peu la carte
01:05:51 postale cubaine.
01:05:53 - En fait, moi j'habite dans le centre-ville,
01:05:55 donc je vois une rue
01:05:57 où il n'y a quasiment pas de circulation,
01:05:59 en fait, ce qui est le cas. Pourtant
01:06:01 la Havane est une grande ville, mais en fait,
01:06:03 elle part de trois grands axes,
01:06:05 il n'y a quasiment pas de circulation dans les rues,
01:06:07 par contre, les gens vivent dans la rue,
01:06:09 donc il y a toujours beaucoup de bruit,
01:06:11 de gens qui parlent, ils parlent très fort, en fait,
01:06:13 les gens ici, en fait.
01:06:15 Donc c'est très animé, il y a des petits marchands qui passent
01:06:17 pour vendre des légumes, pour vendre
01:06:19 du pain, en fait.
01:06:21 C'est une ambiance un peu hors du temps, je dirais.
01:06:23 - Donc vous êtes à la Havane,
01:06:25 la capitale de Cuba, cette
01:06:27 ville mythique avec ses
01:06:29 vieux bâtiments historiques.
01:06:31 Il y a toujours des vieilles voitures américaines
01:06:33 qui datent des années 50, ou c'est fini ça,
01:06:35 Didier ? - Toujours, plus
01:06:37 que jamais. D'ailleurs, je suis propriétaire
01:06:39 d'une d'entre elles.
01:06:41 Oui, en fait, elles sont conservées,
01:06:43 d'ailleurs, elles sont placées,
01:06:45 elles font partie du patrimoine
01:06:47 cubain, en fait.
01:06:49 Elles sont protégées, il est interdit de les
01:06:51 exporter, etc. - Et racontez-nous, c'est quoi votre voiture,
01:06:53 Didier ? On a des fans de voitures,
01:06:55 comme auditeurs.
01:06:57 - Moi, j'ai une Buick 1949.
01:06:59 - Moi, ça ne me parle pas, mais j'imagine que c'est...
01:07:01 - Très bien, une Buick
01:07:03 1949.
01:07:05 - Mais alors, attention, parce qu'en fait,
01:07:07 ici, ils sont devenus des spécialistes
01:07:09 pour réparer les voitures, donc ils changent
01:07:11 les moteurs. Donc, pour les puristes,
01:07:13 peut-être qu'ils ne vont pas être
01:07:15 contents, mais le moteur, c'est un moteur
01:07:17 Toyota. - Ah, d'accord.
01:07:19 Vous avez changé le moteur, de toute façon,
01:07:21 il avait 75 ans, le moteur,
01:07:23 donc il fallait le changer. - Voilà.
01:07:25 - Exactement, voilà. - Et Didier, comment
01:07:27 vous vous êtes retrouvé à habiter à Cuba,
01:07:29 à La Havane ?
01:07:31 - En fait, à l'origine, je suis venu
01:07:33 ici pour faire un...
01:07:35 J'ai produit un documentaire musical,
01:07:37 j'ai fait rencontrer
01:07:39 des musiciens gitans
01:07:41 de Camargue, avec un groupe de
01:07:43 musique traditionnelle cubaine,
01:07:45 et en fait, ça a fait l'objet d'un
01:07:47 documentaire, qui est toujours en
01:07:49 cours de montage, et d'un
01:07:51 disque aussi, qui mêle des musiques
01:07:53 cubaines et des musiques gitanes, en fait.
01:07:55 - Et du coup, vous vous êtes installé,
01:07:57 vous êtes resté ? - Alors,
01:07:59 du coup, ça veut dire que ça a coïncidé peu de temps
01:08:01 après, avec ma retraite, en fait.
01:08:03 Et, de fil en aiguille,
01:08:05 étant retraité,
01:08:07 je me suis installé,
01:08:09 j'ai pas coupé tous les ponts,
01:08:11 mais disons, je passe plus de temps
01:08:13 à Cuba qu'en France,
01:08:15 et voilà...
01:08:17 - Comment sont les Cubains ?
01:08:19 Comment sont les Cubains, les habitants
01:08:21 de La Havane, avec un nouveau venu, comme vous,
01:08:23 qui débarque, qui s'installe ?
01:08:25 - Voilà. En fait, j'ai eu
01:08:27 la chance, donc, d'arriver,
01:08:29 d'aborder, je dirais, les Cubains
01:08:31 par le milieu, par un milieu professionnel,
01:08:33 qui est le milieu de la musique. La musique,
01:08:35 c'est très important, ici. Il y a une culture musicale
01:08:37 très importante, il y a beaucoup de musiciens,
01:08:39 les musiciens sont encadrés par des
01:08:41 syndicats d'État, etc.
01:08:43 C'est vraiment une institution, la musique,
01:08:45 en fait. Donc, j'ai eu la chance d'aborder
01:08:47 la société cubaine par le biais de ce
01:08:49 milieu musical,
01:08:51 et donc, ça a facilité, en fait,
01:08:53 mes rapports, et
01:08:55 du coup, je dois dire que
01:08:57 l'intégration se fait tout à fait
01:08:59 bien,
01:09:01 ils sont très ouverts, très sympathiques,
01:09:03 même, bon, effectivement, ils sont
01:09:05 quelque peu intéressés aussi, parce que
01:09:07 ils nous regardent un peu avec des yeux, etc.
01:09:09 Enfin, bon, mis à part ça,
01:09:11 je dois dire qu'on est...
01:09:13 l'étranger, entre guillemets, est bien
01:09:15 accepté, surtout s'il est, je pense,
01:09:17 français, italien, enfin, un peu latin,
01:09:19 quoi, voilà. - Et Didier, parlez-nous du
01:09:21 coût de la vie, combien coûte la vie,
01:09:23 justement, à la Havane ?
01:09:25 - Alors, il y a, depuis
01:09:27 le Covid,
01:09:29 depuis l'après-Covid, il y a beaucoup d'inflation,
01:09:31 mais en fait, ça se fait
01:09:33 au détriment de leur monnaie, en fait.
01:09:35 C'est-à-dire que le cours du, ce qu'on appelle
01:09:37 le "peso", s'effondre par rapport au dollar
01:09:39 ou à
01:09:41 l'euro, mais pour des personnes
01:09:43 comme nous, qui avons la chance,
01:09:45 en fait, d'avoir des revenus
01:09:47 en monnaie forte,
01:09:49 je dirais, le coût de la vie
01:09:51 est très intéressant,
01:09:53 parce que, malgré l'augmentation des prix,
01:09:55 euh...
01:09:57 l'augmentation des prix
01:09:59 ne suit pas l'effondrement de
01:10:01 la baisse de leur monnaie, donc, pour nous,
01:10:03 on a un niveau de vie très
01:10:05 intéressant, en fait. - Qu'est-ce que vous allez manger à midi ?
01:10:07 Didier ?
01:10:09 - J'ai la chance
01:10:11 d'avoir une cuisinière cubaine qui cuisine
01:10:13 très bien, qui va nous faire
01:10:15 notamment, parce que j'ai des amis,
01:10:17 qui va nous faire la spécialité, qui est
01:10:19 arroz con gris. L'arroz con gris,
01:10:21 c'est un riz
01:10:23 brun, en fait, avec des haricots noirs.
01:10:25 Donc, c'est vraiment la spécialité
01:10:27 cubaine, avec un pollo,
01:10:29 avec un poulet cuit, un poillet
01:10:31 rôti, et voilà, donc...
01:10:33 - Voilà, mesdames, messieurs, Didier... - Ça a l'air
01:10:35 bon, tout ça ! - Didier, qui est sur
01:10:37 le tard, après avoir fait son documentaire,
01:10:39 eh bien, il est à la
01:10:41 retraite, et hop ! - Il passe sa retraite à Cuba, là,
01:10:43 à la Cuba ! - Allez, dans un instant,
01:10:45 c'est Jean-Alphonse Richard,
01:10:47 on va aux Etats-Unis... - Ah, pas du tout !
01:10:49 On va à Hudson, cher ami ! - Oh, pardon, Hudson !
01:10:51 - Mais oui, vous savez bien, avec l'affaire
01:10:53 Joachim Peiper ! - Cet ancien
01:10:55 nazi ! - Voilà, on a trouvé un corps
01:10:57 dans des décombres après un incendie criminel !
01:10:59 Est-ce le corps de l'ancien officier nazi ?
01:11:01 Ben, je vous le dis tout, dans L'Heure du Crime !
01:11:03 - L'Heure du Crime, dans une poignée de secondes ! Au revoir,
01:11:05 Lisa Marie ! - Demain, ce sera Vincent Parizeau, et
01:11:07 Valérie Hayé sera notre invitée pour le Grand Jury !
01:11:09 Des auditeurs ont la parole ! - Eh bien,
01:11:11 bon vent, mon cher Vincent Parizeau !
01:11:13 J'espère que vous serez au rendez-vous, les amis !
01:11:15 À lundi !
01:11:17 RDI.