«C'est pour demain, comment se nourrir sans détruire la planète ?» : Guy Lagache est l'invité de Culture médias

  • il y a 4 mois
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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Guy Lagache, pour son documentaire "C'est pour demain, comment se nourrir sans détruire la planète ?" diffusé mardi soir sur TMC.

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Transcript
00:00 Vous écoutez Culture Média sur Europe 1 9h30, 11h avec Thomas, il est votre invité ce matin.
00:05 Oui, je me suis rassuré ce matin, Guy Lagache, parce que TMC diffuse ce soir le premier épisode d'une série documentaire intitulée "C'est pour demain".
00:11 Gardez la forêt amazonienne intacte. Est-ce que c'est pas mieux ?
00:15 Mais je ne vis pas d'amour, je vis de résultats financiers.
00:19 Je m'appelle Guy Lagache. Je vous emmène sur le terrain avec mon équipe.
00:24 Regardez la qualité de cette eau, elle est rouge. Nous savons qu'elle est polluée. Pour répondre à des questions simples qui nous concernent tous.
00:32 Comment s'alimenter tout en protégeant la planète ?
00:36 Voilà, ce premier numéro, c'est donc une enquête sur notre alimentation parce que c'est la partie la plus polluante de notre vie quotidienne.
00:43 Guy Lagache, c'est 37% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. C'est plus que le transport et ça on ne le réalise pas forcément.
00:48 Oui, on n'en a pas forcément conscience. En réalité, notre alimentation via l'agriculture produit la plus grande partie des émissions de gaz à effet de serre.
00:59 Et donc ce qui était intéressant, c'était d'essayer d'enquêter sur deux aspects.
01:04 Il était un, de savoir comment l'alimentation que nous consommons tous les jours a-t-elle un impact et jusqu'où ça va.
01:12 Et donc on n'a pas forcément conscience que lorsqu'on mange du poulet, en Bouchêne, ça contribue à la déforestation.
01:20 En Amazonie, on va comprendre ce soir pourquoi. Mais on ne s'arrête pas au constat.
01:24 Ce qui m'intéressait, c'était aussi avec Najib Genzi, Lucie Berland et Camille Desmaison avec qui j'ai co-réalisé ce doc.
01:33 C'était d'enquêter sur celles et ceux qui inventent des solutions pour nous permettre justement de consommer, de produire, pour que ça soit beaucoup plus vertueux,
01:45 que l'impact sur la planète soit beaucoup plus allégé d'une certaine manière et donc qu'on puisse faire les choses autrement sans pour autant se punir.
01:56 Parce que c'est ça qui m'intéressait. C'était réellement ni de culpabiliser les uns ou les autres, ni d'être dans une espèce de récit punitif
02:06 par rapport à la problématique du climat qui est malgré tout le sujet qui me semble-t-il est le plus vital pour nous tous.
02:14 Et c'est vrai qu'il y a vraiment deux grandes parties dans ce doc. C'est quasiment découpé au milieu.
02:18 La première partie qui est très pédagogique, qui nous explique pourquoi notre alimentation pose problème, pourquoi elle pollue.
02:25 Et notamment, vous prenez l'exemple de la volaille, c'est vrai qu'il est souvent cité comme moins mauvais, un peu plus vertueux que les autres.
02:31 Mais vous nous montrez effectivement que la volaille qu'on consomme en France est souvent nourrie avec du soja qui contribue à la déforestation au Brésil.
02:41 Vous montrez aussi l'impact sur les populations autochtones.
02:44 Mais pour moi, c'est la deuxième partie qui m'a semblé vraiment la plus originale et la plus intéressante, parce que là, vous nous montrez vraiment des innovations,
02:51 des pistes pour l'avenir, comme ces mouches soldats noires qui peuvent nourrir nos poulets. Avec là, un impact qui est très réduit.
02:58 - Oui, parce que si vous voulez, pour aller sur les solutions, il faut quand même comprendre le problème.
03:04 C'est d'où la première partie. - Mais c'est vrai que c'est des choses qu'on connaît davantage.
03:08 - Oui, absolument. Mais si vous voulez, c'est en allant là-dedans qu'on se dit "mais alors qu'est-ce qu'on fait maintenant ?"
03:15 Parce qu'on ne va pas continuer à se culpabiliser. Et donc, on a découvert à travers le monde, mais d'abord en France,
03:22 des entreprises, des entrepreneurs, des gens qui inventent des solutions pour agir différemment.
03:29 Et effectivement, il y a notamment le cas de cette boîte qui n'est pas seulement une start-up, qui est un des leaders mondiaux,
03:37 et qui fabrique de la protéine issue de la mouche soldat noire, qui est une espèce qui vient d'Amérique du Sud,
03:44 et donc qu'il cultive pour permettre de faire, à partir de ces mouches, de la protéine qui est aussi puissante que le soja,
03:53 qui n'est pas la solution face au soja. Il n'existe pas une solution face à un problème. Il existe des multiplicités d'alternatives
04:03 qui vont nous permettre dans l'avenir, justement, d'envisager le monde et sa complexité de façon différente,
04:09 y compris dans la façon d'alimenter les volailles et de nourrir le monde. Et donc, la mouche est une protéine absolument démente de ce point de vue-là.
04:22 Et c'est ça qui est intéressant, parce qu'hier, on avait quand j'annonçais votre venue et le thème de votre venue lors du petit teasing en fin d'émission,
04:29 Pascal Praud disait "Ah bah oui, mais on ne va pas revenir à la lampe à huile".
04:33 Et effectivement, c'est ce que vous nous montrez dans ce doc, c'est qu'il y a des solutions très technologiques,
04:39 comme par exemple la ferme Vertical en Suède, où poussent 600 000 salades. C'est vrai que c'est des images qui sont assez scotchantes.
04:46 Et on se dit "bah oui, c'est peut-être ça l'avenir, effectivement".
04:48 En tout cas, ça peut faire partie de l'avenir. Ça ne veut pas dire qu'il ne s'agit pas d'alarmer les gens en disant "vous savez quoi, il n'y aura plus jamais d'agriculture comme avant,
04:56 il faut tout changer, on est dans l'ère du 12.0, que sais-je". Ce n'est pas le sujet.
05:02 En revanche, on voit bien que vous allez avoir une pression beaucoup plus forte dans les zones urbaines.
05:08 Aujourd'hui, on est à 70% de la population qui vit dans les zones urbaines, et ça va encore augmenter.
05:13 Et la problématique, c'est la problématique du transport de nos aliments, du transport des fruits et légumes.
05:18 Il faut savoir que ce qui arrive dans vos assiettes fait généralement en moyenne 3000 kilomètres.
05:24 On importe 70% des fruits que nous mangeons, alors même que nous sommes une très grande nation agricole.
05:31 Et donc, en gros, la ferme verticale est une alternative pour faire pousser sur des étagères, de façon complètement écologique,
05:41 et de façon complètement dans un système fermé des fruits et des légumes. Là, en l'espèce, le roi de la salade en Suède,
05:49 il ne fait que de la salade et il est dans un système de ferme verticale, c'est extrêmement spectaculaire.
05:55 Et ce qu'il l'est encore davantage, c'est que 1) il est vertueux écologiquement, et 2) il casse les prix.
06:03 C'est ça qui est étonnant, c'est-à-dire que ce ne sont pas des produits qui sont réservés à une élite
06:09 ou à des gens qui peuvent se le permettre, mais en fait, il compète, il fait la compète avec les salades d'importation
06:18 qui sont vendues dans les hypermarchés suédois à des prix absolument défiant toute concurrence
06:23 et qui viennent d'un bout à l'autre du monde ou de l'Europe.
06:26 Et alors forcément, Guy Lagache, quand on regarde ce doc, on ne peut pas s'empêcher de penser un peu au magazine Capital
06:31 que vous avez présenté pendant quelques années, 8 ans je crois, parce que c'est vrai que l'écriture, le montage est assez proche,
06:37 la longue introduction, la façon de teaser aussi sur les séquences suivantes, de prendre par la main le téléspectateur,
06:43 il y a une vraie filiation entre ces deux émissions ?
06:46 D'abord, je ne vais pas me changer, je suis moi-même, c'est mon style.
06:53 Quand j'étais à Capital, il y a maintenant un certain nombre d'années, on avait pris conscience, et à l'époque ce n'était pas du tout dans l'actualité,
07:01 de l'importance du climat dans notre vie, parce qu'en allant sur le terrain, je m'étais rendu compte de l'impact environnemental de notre mode de vie.
07:10 Et ça, c'était quand je voyageais. Et j'avais inventé avec mes camarades de Capital, Capital Terre,
07:16 qui étaient les premiers grands récits télévisuels d'investigation par le prisme de l'écologie.
07:22 Alors effectivement, il y a une filiation avec ça.
07:24 Sauf que là où à l'époque, on s'arrêtait au constat, et parce que le constat était saisissant,
07:31 c'est vrai que ce qui m'intéresse aujourd'hui, ce n'est pas simplement d'expliquer l'impact,
07:37 mais c'est aussi d'ouvrir vers les solutions, savoir qui les invente,
07:41 et non pas pour être dans une sorte d'émission de solutions, mais aussi pour enquêter,
07:46 investiguer, pour mesurer les limites de ces solutions.
07:49 Et puis c'est vrai aussi que sur TMC, vous êtes peut-être face à un public plus jeune et plus sensible aussi à cette cause de l'environnement.
07:56 Donc on va voir ce que ça donne ce soir pour "C'est pour demain" qui sera diffusé à 21h25 sur TMC juste après "Quotidien".
08:02 Restez avec nous, Guy Lagache, pour commenter l'actu des médias.

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