Mettez vous d'accord avec Frédéric Dabi, Sophie De Menthon, Nicolas Jeanneté et Geneviève Goëtzinger
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NewsTranscription
00:00 - Sud Radio, mettez-vous d'accord, 9h10h, Christine Bouillaud.
00:05 - Et avec vous au 0826 300 300, ravie de vous retrouver pour cette heure de débat.
00:11 Aujourd'hui, vous le savez, avec les coups de cœur et les coups de gueule de nos débatteurs du jour que je salue, qui viennent d'arriver,
00:17 qui sont en grande forme, ça parle vacances mais pas que, Frédéric Dhabi, bonjour.
00:22 - Bonjour Christine, bonjour à tous.
00:23 - Directeur général de l'IFOP et auteur de La Fracture aux éditions des Arènes, Nicolas Genté.
00:28 Bonjour Nicolas, directeur des Centristes, conseiller de Paris.
00:32 Petits yeux ce matin.
00:33 - Oui, j'ai envie de vacances.
00:35 - C'est bientôt, c'est bientôt.
00:37 Geneviève Göttinger, bonjour Geneviève.
00:39 - Bonjour.
00:40 - Présidente de l'agence IMAGE et puis va nous rejoindre également Sophie de Menton dans un instant.
00:45 Alors avec vous quatre et vous également au 0826 300 300, on va s'intéresser au déplacement d'Emmanuel Macron.
00:52 Il était peu présent sur la place médiatique française ces derniers jours.
00:58 Et bien ce matin, depuis 5h, il arpente les rayons, en tous les cas les couloirs du marché de Rungis.
01:03 - A la mode Sarkozy.
01:04 - A la mode Sarkozy, on va y revenir.
01:06 Le chef de l'État auprès de la France qui se lève tôt, il parle de la valeur travail.
01:10 Il en appelle au bon sens des Français sur la réforme des retraites.
01:13 Le chef de l'État a-t-il donc raison de passer à l'offensif sur cette notion des Français qui doivent travailler plus longtemps
01:19 et surtout après la première étape de la réforme des retraites.
01:22 Il a parlé aussi du prix des carburants.
01:24 Il a mis un petit coup de pression ce matin, enfin il y a quelques instants, sur le prix du carburant
01:29 en demandant un geste effectivement aux grands distributeurs.
01:33 Tous les regards se tournant vers Total.
01:35 Et puis à propos de notre pouvoir d'achat, et bien c'est la fin, avant même sa création du panier anti-inflation.
01:41 Il était soi-disant dans les cartons du gouvernement et finalement ça ne se fera pas, a dit Bruno Le Maire,
01:46 sous la pression des grandes enseignes.
01:48 Et si l'homme de la présidentielle la prochaine à LFI s'appelait François Ruffin ?
01:52 Le député insoumis pense sérieusement et nous dit-on pas seulement en se rasant.
01:57 Voilà quelques-uns des sujets du matin.
02:00 Alors, c'est carnaval aujourd'hui.
02:02 On a vu le chef de l'État prendre le costume des maquillons de Rungis.
02:08 Mais on va commencer avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
02:10 Et Frédéric, moi j'ai le même coup de cœur que vous ce matin, sur cette annonce qu'on a eue hier concernant les malades du Sida.
02:16 Oui, c'est un coup de cœur, mais matiné quand même d'une certaine déception.
02:21 Il y a eu une annonce assez tonitruante, Christine, à savoir un troisième cas de guérison de l'infection du VIH,
02:27 après une greffe de moelle osseuse.
02:29 C'est un patient de Düsseldorf qui a reçu une greffe de cellules souches pour traiter une leucémie,
02:34 une autre maladie que le Sida.
02:35 Et il se trouve que c'est en 2018 et quatre ans après, plus de traces de VIH dans son organisme.
02:41 C'était déjà arrivé en 2009 à Berlin et en 2019, donc c'est une nouvelle formidable.
02:45 Bien sûr, ça ne veut pas dire que toutes les personnes atteintes par le VIH pourraient se faire greffer une moelle osseuse,
02:50 parce que c'est une greffe très lourde, mais c'est une très bonne nouvelle et ça montre que les choses vont dans le bon sens.
02:56 Mais j'ai deux éléments de nuance.
02:57 Premièrement, moi je suis frappé par le silence médiatique.
03:00 BFM, une fois de plus, a fait du Pierre Palma de 20h à minuit ou presque.
03:05 Rien sur cette affaire-là, moi je l'ai vu dans le monde et je ne l'ai pas vu dans un autre média.
03:08 Peut-être que je n'ai pas assez bien regardé, mais en tout cas, les médias télévisés n'en ont pas parlé.
03:12 Et, je mets ma casquette IFOP, ça me fait dire à quel point on voit dans nos études,
03:16 chaque année on fait avec CidAction une enquête auprès des jeunes sur leur regard sur le VIH,
03:21 comme cette maladie devient invisible, comme la prise de conscience se relâche,
03:25 comme les comportements deviennent de plus en plus imprudents dans notre baromètre.
03:30 Alors, on est en train de le faire, il va être diffusé au mois d'avril prochain pour le prochain CidAction,
03:36 mais les chiffres de 2022, on avait un tiers des jeunes de 15 à 24 ans qui disaient que le CidA ne leur faisait pas peur,
03:43 1 sur 5, je n'ai aucune chance de pouvoir l'attraper, et même sur la...
03:47 - Aucun risque, peut-être ?
03:49 - Aucun risque, pardon, aucune chance ou risque de pouvoir l'attraper, merci Geneviève.
03:54 Et puis, sur la connaissance des moyens d'attraper le CidA, il y avait encore une personne sur 5
03:59 qui pensait pouvoir être contaminé à travers de la salive ou en s'assayant sur une cuvette de toilette.
04:07 On voit très bien, bonne nouvelle certes, mais plus que jamais, dans un contexte où pourtant la santé est l'enjeu majeur pour les Français,
04:13 la lutte de la cause sur le CidA, bien sûr on en parle, mais ce n'est plus au centre de l'agenda politique et médiatique.
04:20 - Pour les jeunes, avis aux influenceurs qui inondent les réseaux sociaux, faites de la pédagogie ou en tout cas de la prévention,
04:25 au moins soyez utiles sur ça, je ne sais pas.
04:27 - Ravis, ravi de cette nouvelle et bien évidemment de ce coup de cœur, je l'ai vu effectivement dans la presse,
04:32 mais encore une fois, attention, attention parce que je m'occupe de ces questions, notamment à Paris,
04:39 je le dis franchement, les jeunes n'y pensent plus, les jeunes ne prennent plus de préservatifs,
04:44 et ça devient dramatique parce que tout le monde maintenant sait qu'on peut vivre avec le CidA, grâce aux trithérapies,
04:50 on peut vivre maintenant, on peut même guérir du CidA, et ce genre de message, je suis très content bien évidemment,
04:55 mais c'est double tranchant, parce qu'aujourd'hui, et notamment, et on va en reparler tout à l'heure,
05:00 avec les drogues, avec etc., le chemsex et toute cette mouvance en ce moment,
05:04 les jeunes oublient de se protéger, et c'est un dramatique, dramatique, dramatique,
05:08 et il faut faire attention, et d'où la prévention.
05:11 - Effectivement, on en parle moins parce qu'on en meurt moins, on en meurt quasiment plus, nous on appartient,
05:16 enfin en tout cas moi j'appartiens à une génération où j'ai vu mourir des amis autour de moi,
05:19 donc à partir de là le CidA était quelque chose qui était d'une extrême violence,
05:23 aujourd'hui on a l'impression, enfin on vit avec, donc à partir de là, ça pâle, la même vie on a.
05:29 - Mais quelle vie on a en termes de traitement ?
05:31 - Oui, c'est devenu beaucoup plus, enfin c'est devenu beaucoup plus soft, les gens arrivent à vivre,
05:38 et c'est pour ça, il y a même... - Donc il y a moins de danger imminent,
05:41 il y a moins de sentiment d'imminence de danger.
05:43 - Les discriminations sociales sont encore dans les enquêtes que l'IFAD fait pour ces actions,
05:46 ça va bien sûr mieux, mais aller demander un crédit bancaire, aller dire à vos amis, ça reste encore un peu compliqué.
05:52 - Mais pour toute maladie, pour un cancer, aller demander un crédit bancaire...
05:55 - Mais c'est vrai, attention, message de prévention quand même.
05:57 - Alors, on salue Sophie de Menton, bonjour Sophie !
06:00 - Bonjour ! - Bonjour, bonjour !
06:02 - Bah justement Sophie, un petit coup de cœur ce matin avec les touristes étrangers ?
06:08 - Oui, effectivement, je pensais un peu, et pour ne rien vous cacher, je suis un peu en vacances,
06:14 - Ça se voit Sophie ! - Ça se voit, bon...
06:18 - Et j'étais absolument étonnée de voir le nombre de touristes, d'abord il faut s'en réjouir,
06:26 italiens beaucoup, anglais, américains, suisses, etc.
06:31 Et même à Paris, avant de partir, j'étais très étonnée de voir à quel point ils étaient aimables.
06:37 En l'occurrence, vous croisez un touriste, il vous sourit, il vous laisse passer...
06:41 - Bah il est en vacances, c'est assez facile. - Ouais, ouais.
06:45 Et en même temps, nos compatriotes qui les accueillent dans les boutiques à bois,
06:51 ne parlent pas anglais, ça c'est un point très important que je voulais souligner aussi,
06:55 parce que nous sommes vraiment les très très mauvais élèves de l'Europe et peut-être de beaucoup de pays.
07:01 Et la façon dont ils sont accueillis, alors qu'on attend les Jeux Olympiques quand même,
07:07 j'ai l'impression qu'il faudrait des leçons de savoir vivre d'anglais à tous les français.
07:11 Mais plus sérieusement, vraiment, je vois la différence de comportement.
07:15 Parce que c'est pas parce que vous êtes en vacances, vous avez spontanément le geste de vous arrêter, de laisser passer.
07:21 Et en France, on vous bouscule, il y a une agressivité dans l'air que je trouve importante.
07:26 Et c'était à la fois mon coup de gueule, mais c'est surtout mon coup de coeur pour les touristes,
07:31 parce que je ne vais pas faire de coup de gueule, sinon on dira que je suis comme les français, agressif.
07:35 - T'es une râleuse. - Donc, une râleuse.
07:38 Donc je crois qu'il faut vraiment faire attention, et en plus c'est salutaire,
07:42 parce qu'être aimable et sourire, c'est contagieux.
07:46 Il faut faire un peu attention et pas se laisser aller en permanence à cette espèce de...
07:51 - A la météo et Sophie, monter dans une rame de métro bondée avec le sourire et la bonne humeur, c'est un peu compliqué parfois.
07:59 - Enfin, c'est pas plus facile en râlant.
08:02 Mais disons qu'on a du mal à décrocher un sourire.
08:04 - C'est la Dine de Rothschild, maintenant c'est Sophie de Menton qui nous apprend, et bravo à elle,
08:09 les leçons de savoir-vivre qu'il faut, bien sûr, voir les choses positivement.
08:12 - Mais vous ne croyez pas si bien à Déa, puisque j'ai écrit "Le savoir-vivre en affaires".
08:16 - C'est pour ça qu'on y sort.
08:18 - Voilà, exactement.
08:20 Nicolas, on parlait de...
08:22 - Ah oui, alors moi ça va être plus dramatique, excusez-moi.
08:24 Moi je voulais revenir sur l'affaire Palmade,
08:27 ou plutôt je dirais même l'accident tragique de la route départementale de Seine-Marne,
08:31 parce qu'il ne faut pas quand même oublier les victimes dans cette histoire.
08:34 Il y a eu une surmobilisation, tu le disais à l'instant Frédéric,
08:37 de l'affaire Palmade, non-stop, sur les chaînes d'info, encore hier soir,
08:41 4 heures le soir sur l'affaire Palmade.
08:43 - C'est tout, c'est tout.
08:44 - Alors, c'est un coup de gueule contre les pouvoirs publics,
08:46 et notamment les pouvoirs publics en charge de la santé.
08:48 Et je dirais même un coup de gueule contre certains maires de grandes villes,
08:52 qui sont en général présidents du conseil de surveillance des hôpitaux.
08:55 Je vois ici Anne Hielgaud, présidente de la PHP.
08:59 Et un coup de gueule, bien évidemment, contre l'absence totale de politique publique de santé
09:05 pour prévenir et lutter contre la toxicomanie.
09:08 Et ce coup de gueule est encore plus renforcé,
09:10 quand j'entends hier le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
09:13 nous annoncer des mesures comme le délit d'homicide routier,
09:18 qui finalement n'a aucun intérêt parce qu'il ne peut pas exister,
09:20 et il existe déjà, enfin, c'est pour contrecarrer finalement l'homicide involontaire,
09:25 et qui nous annonce 12 points alors que ça existe déjà,
09:29 et une visite médicale alors que ça existe déjà,
09:31 donc on est encore dans des mesures qui existent déjà,
09:34 avec des réactions toujours suives à l'effet l'hiver,
09:38 et qui dit que la drogue c'est de la merde.
09:40 Oui, c'est de la merde, mais une fois qu'on a dit ça, qu'est-ce qu'on fait ?
09:43 Et donc, mon coup de gueule, c'est bien sûr,
09:47 il y a un coup de gueule à la limite,
09:49 c'est sur le manque de prévention, bien évidemment, qu'on fait sur ces drogues.
09:53 - Mais combien d'infirmières scolaires ? - Bien sûr, alors, pas de prévention,
09:56 donc, il y a un problème, on dit pas de prévention,
09:59 on ne peut pas faire de communication sur des produits interdits,
10:01 mais alors qu'est-ce qu'on fait ?
10:03 - Si, on peut, on peut. - Mais là aussi, il faut dire...
10:05 - Mais si on s'attaquait un peu aux trafiquants ?
10:07 - On peut faire les deux, Sophie, on peut faire les deux.
10:10 - Il faut réagir dans les écoles, notamment face à ces jeunes dealers
10:14 qui viennent proposer gratuitement le shit à nos gamins dès l'âge de 13 ans,
10:19 il faut qu'il y ait des actions dans les écoles,
10:21 pas seulement avec le gendarme qui vient avec sa mallette,
10:23 mais avec des anciens toxicomanes qui viennent s'exprimer.
10:26 Et puis, deuxièmement, il y a un problème de soins,
10:29 et ça, j'y tiens vraiment personnellement,
10:31 il y a un problème de sevrage.
10:32 Aujourd'hui, quelqu'un qui a un problème avec le chemsex,
10:35 il ne peut pas aller se faire sevrer s'il a envie de sortir de son addiction.
10:40 Aujourd'hui, il y a l'hôpital Marmottan où il y a 12 lits,
10:42 il y a l'hôpital Clinique Mondivideo qui est gratuit, où il y a 60 lits,
10:45 tout est plein, d'ailleurs, on l'a vu,
10:47 Pierre Balmain était allé en grande banlieue pour aller se faire soigner,
10:50 et il y a vraiment un décalage entre les faits aujourd'hui
10:53 et, effectivement, ce qu'on en veut.
10:55 Aujourd'hui, il y aura une déferlante de cocaïne en Europe,
10:58 il y a une déferlante à travers les ports, même français, du Havre,
11:02 ou envers, ou même dans les petits ports bretons,
11:04 il y a une déferlante des drugs de synthèse,
11:06 et aujourd'hui, l'État n'est pas en mesure de répliquer
11:09 par une politique publique de santé importante.
11:12 Voilà, c'était mon coup de gueule de ce matin.
11:14 - Pardonnez-moi, vous avez tout à fait raison.
11:17 - Rapidement, Sophie, alors, pour conclure.
11:19 - Très rapidement, vous avez tout à fait raison,
11:21 mais c'est encore aux demandes à l'État.
11:23 La déresponsabilisation est générale sur tous les sujets.
11:26 L'État ne fait pas ce qu'il faut, l'État ne prévient pas, c'est vrai.
11:29 Cela dit, il y a aussi une question d'éducation,
11:31 il y a aussi une question, d'abord, de sévérité envers les consommateurs,
11:34 qu'ils soient un peu responsables, et même quand on prend de la drogue,
11:38 même si on est mineur, etc., il devrait y avoir une répression immédiate.
11:41 Je veux dire que ce n'est pas possible, on passe son temps
11:44 à demander à l'État de vous guérir de votre toxicomanie, de vous aider,
11:48 on n'a pas la volonté, on n'a pas le courage, on n'est pas assez avertis.
11:52 Mais il faut se reprendre en main à tous les niveaux,
11:54 mais là, vous avez raison sur une forme de prévention.
11:57 - Sophie, on va réagir sur ça.
12:00 On va juste ouvrir une parenthèse.
12:02 On s'arrête un instant, il est 9h15, dans un instant,
12:05 on s'arrête un court instant sur Sud Radio,
12:07 et on continue ce débat sur qui est responsable
12:09 de la prévention aujourd'hui contre les drogues,
12:14 sur la lutte contre la toxicomanie et les drogues,
12:16 c'est, on va dire, une des conséquences de l'affaire Palmad.
12:18 A tout de suite sur Sud Radio.
12:19 - Alors, on n'est pas encore tout à fait d'accord avec Frédéric Dhabi,
12:27 Sophie de Menton, Nicolas Gentay, Geneviève Götzinger,
12:30 on parlait des conséquences et des suites de l'affaire Palmad
12:33 avec le coup de gueule de vous, Nicolas,
12:35 concernant l'absence de politique de santé publique
12:37 pour lutter contre les drogues et les toxicomanies.
12:39 Sophie, vous disiez que là-dessus, on ne peut pas demander tout à l'État.
12:44 Geneviève, vous vouliez...
12:46 - Ah, moi je pense qu'il faut demander beaucoup aux pouvoirs publics.
12:48 Effectivement, on ne peut pas demander tout à l'État sur tout,
12:50 mais là, je pense qu'il y a un âge où les gamins se construisent
12:54 contre leur famille, sont en réaction contre leur famille,
12:57 tout le monde passe par là.
12:58 Donc, si les infirmières scolaires,
13:00 si les pouvoirs publics ne font pas leur job,
13:03 aussi, on voit des gamins, moi j'ai des amis,
13:06 dont dans un cas un fils, dans un cas une fille,
13:10 sont tombés dans la drogue, ont aujourd'hui une trentaine d'années,
13:12 ne s'en sortent pas, les familles font le maximum,
13:15 mais finalement sont un peu désarmées face à ça.
13:19 Désarmées, et vous voyez votre enfant s'enfoncer,
13:21 remonter, vous l'aidez à remonter,
13:23 vous l'aidez à remonter la pente, et puis il rechute.
13:26 Vous n'êtes pas maître des fréquentations,
13:29 vous les contrôlez un peu,
13:31 mais il suffit de faire une mauvaise rencontre,
13:33 de tomber sur une mauvaise personne,
13:35 et de se retrouver entraîné dans une spirale totalement mortifère.
13:39 Et si les pouvoirs publics ne sont pas là,
13:42 c'est leur job quand même, la santé publique,
13:45 c'est leur job davantage qu'autre chose.
13:47 - La première des drogues qui planent autour de nos enfants,
13:50 c'est quand même le tabac, et l'alcool.
13:53 Et on voit très bien combien il est facile quand on est mineur,
13:55 d'acheter des cigarettes aujourd'hui.
13:57 - Et nous n'avons pas toutes les addictologies,
13:59 aujourd'hui, addictologie aux jeux vidéo,
14:01 et ça provoque guérix, addiction même aux pornographies,
14:04 dès l'âge de 12 ans, au niveau des écrans.
14:07 On vit dans une période d'addiction, d'addictologie,
14:10 et aujourd'hui, je le rappelle, par exemple pour les drogues,
14:13 il faut trois mois pour retrouver un addictologue,
14:16 aujourd'hui à Paris, parce qu'il n'y en a pas.
14:18 - Et est-ce que ce n'est pas la même chose...
14:21 Oui, mais est-ce que ce n'est pas, je pose la question,
14:24 parce que c'est terrible ce que vous décrivez,
14:26 et vous avez raison, est-ce que ce n'est pas la même chose dans le monde entier ?
14:29 J'ai l'impression qu'il y a un phénomène,
14:31 aux Etats-Unis la drogue c'est encore pire,
14:33 et est-ce qu'on a des exemples où ils ont réussi mieux ?
14:36 - Oui, au Canada. Et au Canada, pourquoi ?
14:39 Parce que toutes les saisies, par exemple, de drogues, etc.,
14:42 l'argent qui est récolté des fruits de campagne,
14:47 sont investis dans des campagnes, investis dans des hôpitaux.
14:50 Il n'y a pas aujourd'hui, en France,
14:52 et notamment avec le phénomène du krach à Paris,
14:55 il n'y a pas d'hôpital, d'hôpitaux de sevrage.
14:57 Ça n'existe, ou très peu, et pas assez de lits.
15:00 On a complètement laissé de côté le problème de la drogue,
15:03 et aujourd'hui on est face à une déferlante énorme en Europe
15:07 de cocaïne et de drogue de synthèse,
15:09 et aujourd'hui on n'a pas de quoi lutter. La preuve.
15:12 - À l'hôpital, on n'a même pas de quoi soigner les malades.
15:15 - Deux petits points, parce que beaucoup de choses ont été dites,
15:17 par rapport au coup de gueule de Nicolas,
15:20 et ce qu'a fait Gérald Darmanin, c'est toujours une pente,
15:23 j'ai envie de dire mauvaise, d'une personnalité politique,
15:25 de, après un fait divers, réagir.
15:28 Se réagir et essayer de plaquer une loi,
15:31 à la suite d'un fait divers, tout le monde l'a fait.
15:33 Sarkozy a fait ça pendant 5 ans.
15:35 Et deuxièmement, par rapport à ce que vous disiez Geneviève,
15:37 oui, moi j'ai en tête le livre terrible de votre consoeur,
15:40 Roselyne Fèvre, de France 24, qui raconte
15:43 la descente aux enfers de son fils, elle l'a toujours raconté.
15:46 Et on voit très bien comment les parents,
15:48 je sais très bien, j'ai entendu ce que dit Sophie,
15:50 sur le côté délégataire vis-à-vis de l'État,
15:52 elle a raison, mais sur ces questions de santé publique,
15:54 les Français sont complètement démunis,
15:56 notamment sur la prévention et sur la gestion de ces addictions.
16:00 - Oui, et on parle des jeunes, mais quand même,
16:02 Palma a dit qu'il a 52 ou 54 ans,
16:04 et les gens qui étaient avec lui ne sont pas des mineurs.
16:08 - Mais c'est plus grave que les jeunes.
16:10 - C'est encore plus grave.
16:11 Disons qu'il vaut mieux éviter de mettre le doigt dans cela.
16:16 Allez, on continue Geneviève, vous aviez, vous, un coup de gueule.
16:20 Rodolphe, je présume que tout le monde connaît.
16:22 - Moi je présume que tout le monde connaît,
16:24 pas peut-être, mais Charlie et la chocolaterie,
16:26 c'est effectivement un livre.
16:28 - Oui, immense auteur britannique, absolument controversé,
16:31 parce qu'il a eu des positions sur l'antisémitisme,
16:34 mais il n'est pas question de ça en l'occurrence.
16:37 Son éditeur, sous pression, a relu le livre,
16:42 et estime qu'il doit retirer un certain nombre de mots de ses bouquins.
16:46 Alors, les mots retirés, c'est le mot "gros".
16:49 - Oui, puisque l'enfant allemand est gros.
16:51 - Voilà, l'enfant allemand est gros, c'est le mot "led",
16:54 c'est le mot "petits hommes", parce que "homme" c'était "homme" au sens générique,
16:57 donc on va mettre "petite personne" à la place.
17:00 C'est le mot "homme nuage", on va le remplacer par "Jean Nuage".
17:04 Donc oui, c'est terrifiant, je suis d'accord avec vous Sophie,
17:08 c'est terrifiant, c'est une destruction massive de la littérature,
17:12 c'est une nouvelle forme de totalitarisme, c'est extrêmement grave.
17:16 Des termes sont supposés offensants, non ils ne sont pas supposés offensants,
17:20 on énonce les choses telles qu'elles sont.
17:23 - Quand quelqu'un est gros, il est gros,
17:25 mais c'est surtout quand quelqu'un est mince, il est mince.
17:27 - Ce sont les mots de l'auteur et peut-être que c'est intéressant de reconstituer,
17:29 actualiser ce que l'auteur a voulu dire à son époque.
17:32 - Mais bien sûr, ce qu'il a voulu dire, absolument.
17:34 - Et en plus de ça, je vous citais, j'ai été à l'opéra,
17:37 voir, écouter Cendrillon, l'opéra Cendrillon.
17:41 Eh bien, Cendrillon, moi j'étais un peu restée quand même dans mon enfance,
17:45 et plus tardivement, Cendrillon a enfin rencontré au bal la princesse charmante.
17:51 Et la princesse charmante, à un moment donné de l'opéra,
17:55 au lieu de lui faire essayer la pantoufle de verre qu'elle avait perdue,
17:58 lui fait essayer une paire de baskets.
18:00 Et vous savez, bon, ça pourrait être risible,
18:04 c'est un metteur en scène qui a voulu faire une œuvre dans l'œuvre,
18:07 parce que c'est de plus en plus le cas,
18:09 et je pense que c'est finalement du wokisme qui continue à miner la littérature,
18:15 l'art, notre vie quotidienne, et c'est terrible, c'est beaucoup plus grave que le poids.
18:19 On veut en sceptiser tout notre langage, et on veut...
18:24 C'est grave !
18:26 En plus, moi je trouve que ce qu'a dit Geneviève est plus grave,
18:28 parce que Cendrillon, moi j'ai vu un Romeux et Juliette,
18:33 où il y avait Juliette et Juliette, c'est pas grave du tout.
18:36 Mais là, c'est vraiment les mots de l'auteur qui vont être changés,
18:39 parce qu'on peut faire toutes les adaptations qu'on veut,
18:42 et bon, on est libre de le voir ou pas,
18:44 mais peut-être que dans les futures librairies,
18:46 Charlie et la chocolaterie, qui va être complètement galvaudé par rapport...
18:51 En plus, comme on dit, Willy Wonka, c'est quelqu'un qui est très peu politiquement correct,
18:57 donc ça a dû choquer toute cette frange wokiste
19:00 d'avoir un héros qui peut parler méchamment aux enfants,
19:04 qui peut être dur, etc.
19:06 Surtout que la littérature jeunesse donne des perspectives d'ouverture
19:10 sur des sujets divers et variés, et ça fait partie...
19:13 - Ça donne de la réflexion, et ça permet au maman de raconter le roman,
19:17 de l'expliquer la vie, et si on enlève les mots les plus importants...
19:21 - La belle au bois dormant, il y a eu une polémique autour de tout ça.
19:24 Allez, effectivement, on va, parce qu'il est déjà 9h25, l'heure tourne,
19:28 on va parler d'Emmanuel Macron, donc après son silence radio
19:33 concernant la réforme des retraites et le débat qui avait lieu à l'Assemblée.
19:36 Eh bien, il était à Rungis ce matin, et il nous a rappelé un certain Nicolas Sarkozy.
19:40 Écoutez.
19:41 - Ce matin, je suis venu à Rungis pour voir la France qui se lève tôt,
19:45 parce que je pense toujours que le problème de la France, c'est le travail.
19:50 - Voilà, ça c'était 2017, et on va écouter Emmanuel Macron ce matin.
19:54 - 2007, plutôt.
19:55 - Ou 2007, oui, 2007, pardon, pas 2007, 2007.
19:57 - On appelle les carrières longues, les gens qui travaillent la nuit,
20:00 avec du froid, avec des charges, on prend en compte ces différences dans le calcul.
20:04 Mais dans l'ensemble, les gens savent que, oui, il faut travailler un peu plus longtemps
20:08 en moyenne tous, parce que sinon, on ne pourra pas bien financer nos retraites.
20:12 Et à écouter nos compatriotes, si on ne travaille pas plus longtemps,
20:16 quels sont les deux autres moyens de faire ?
20:18 Prendre plus d'argent à ceux qui travaillent, les cotisations.
20:21 Je n'ai pas compris que les gens avaient du gras.
20:23 Non. Ils veulent mieux gagner leur vie.
20:26 Baisser les pensions. Je n'ai pas compris que les retraités vivaient bien
20:29 et avaient la possibilité qu'on leur baisse.
20:32 Donc, c'est la quantité de travail. Et en plus de ça, cette réforme,
20:35 elle va dans le sens de ce qu'on évoquait.
20:37 Elle permet de créer plus de richesses pour le pays,
20:39 parce qu'on va avoir plus d'heures travaillées.
20:41 Voilà. Il faut travailler plus longtemps, dit Emmanuel Macron,
20:44 et qui assume une vérité qui fâche.
20:46 Bon, il est dans son rôle, Emmanuel Macron. Frédéric ?
20:49 Plusieurs choses. Déjà, c'est un artifice de communication,
20:52 une action de communication.
20:54 Éculer qu'un homme politique aille à Rungis pour célébrer la France du travail,
20:58 c'est un grand classique.
21:00 Rien de nouveau sur le terrain.
21:02 Et puis Nicolas Sarkozy, François Mitterrand, la fête, tout le monde y est passé.
21:05 Jacques Chirac était... - Même nous !
21:07 - D'ailleurs, on se demandait quand est-ce qu'il allait y aller.
21:09 - Voilà, c'est vrai.
21:10 Deuxièmement, je vois plus quelque chose d'important pour lui.
21:13 Vous avez vu notre dernière enquête, Ifop, JDD.
21:15 On a un président qui est maintenant structurellement et massivement impopulaire,
21:19 qui n'est plus protégé par cette immunité qui a duré deux ans,
21:22 immunité Covid, immunité Ukraine, où il y avait l'effet drapeau,
21:25 où les Français faisaient bloc autour de lui,
21:27 où pendant deux ans, il a quasiment pas bougé de côte,
21:30 il était resté autour de 40%.
21:32 Là, il est quand même touché par cette réforme des retraites.
21:35 On est dans la figure classique d'un président qui paye une réforme impopulaire.
21:40 Il doit trouver des nouveaux sujets.
21:42 Pour l'instant, le discours des Français, à son égard,
21:45 est complètement cannibalisé par la réforme des retraites,
21:48 qui réactive des critiques.
21:50 Il est déconnecté, il n'écoute pas.
21:52 Et c'est vrai qu'aller à Rungis, c'est une manière de montrer qu'on connaît la réalité du pays.
21:58 Est-ce que les Français vont voir l'artifice ?
22:00 Ils vont le voir. Est-ce que ça va changer quelque chose à court terme ?
22:03 Ça ne changea rien, mais il ne pouvait pas ne pas le faire.
22:05 Et c'est une manière aussi pour lui, indirectement,
22:07 de soutenir à bas bruit cette réforme des retraites
22:10 en reprenant la rhétorique Fillon-Wurz de 2010,
22:14 qui est "parce qu'on ne peut pas baisser les pensions,
22:17 parce qu'on ne peut pas augmenter les cotisations,
22:19 il ne reste qu'un "effort raisonnable" passé de 60 à 62 en 2010,
22:24 de 62 à 64, mais là, s'il passait en 2010,
22:27 il ne passe absolument pas aujourd'hui.
22:29 Et en fait, il y a une réforme fiduciale pour Sud Radio,
22:31 on a de mémoire seulement 30% des Français favorables à la réforme.
22:34 - Geneviève ?
22:36 - Sophie, attendez, Geneviève d'abord, et après on fera un tour.
22:39 - Il est touché par la réforme des retraites, on est complètement d'accord.
22:42 Les chiffres sont là, vos chiffres sont là.
22:44 - Il est très jeune, il n'est pas concerné, mais il est touché.
22:46 - Il est touché, il est atteint.
22:48 Mais en même temps, il se protège beaucoup.
22:50 Jusqu'à présent, on peut dire quand même qu'il s'est très protégé sur cette thématique,
22:54 puisqu'il n'est pas du tout monté en première ligne.
22:57 Vraiment, la première ministre est le ministre du Travail qui en casse les coups,
23:00 c'est le cas de le dire concernant Olivier Dussault.
23:03 Donc, il était peut-être un petit peu temps qu'il sorte du bois d'une certaine manière Emmanuel Macron.
23:07 Et moi, je trouve que c'est plutôt...
23:09 Alors, oui, ok, c'est déjà vu, ça se reverra, ça s'est vu dans le passé.
23:14 Mais finalement, aller à Rungis pour parler de la France qui travaille durement,
23:17 de la France qui se lève tôt, il n'y a pas mieux.
23:21 Il n'y a pas mieux, effectivement, il est là, au milieu de gens qui se lèvent tôt,
23:25 qui travaillent durement, c'est une réalité, c'est leur vie.
23:28 Donc, je trouve qu'en termes de communication, ce n'est pas forcément stupide.
23:31 Ce n'est pas effectivement stupide ce que vous dites, Jeannet Diaz, mais on va continuer à en parler.
23:35 Ce que je veux dire, c'est le bon sens des frères gentils.
23:38 C'est Christine, elle sait nous flatter, elle sait nous valoriser.
23:43 Sauf que je ne suis pas du tout d'accord avec elle.
23:48 Sophie, Sophie, Sophie, on va faire une pause, on va s'arrêter un coup un instant,
23:51 et on va revenir sur ce sujet-là, et on va éclairer nos sujets en tous les cas de nos pensées.
23:55 Allez, à tout de suite sur Sud Radio.
23:57 Avec Frédéric Dabis, Sophie de Menton, Nicolas Janté et Geneviève Götzinger.
24:07 Geneviève, on parlait de la sortie d'Emmanuel Macron ce matin à Rungis.
24:13 Le chef de l'État qui dit « assumer une vérité qui fâche »,
24:16 il en appelle au bon sens des Français sur cette notion de valeur travail,
24:20 comme s'il opposait les manifestants qui étaient des grands feignants quelque part.
24:24 C'est un peu ça qui met en opposition.
24:27 Sophie, Geneviève disait que c'est un exercice un peu obligé d'aller à Rungis,
24:32 et finalement il n'y a rien de nouveau.
24:34 Il est dans son rôle finalement ?
24:36 Alors, je ne suis pas du tout d'accord avec Geneviève,
24:39 bien que je respecte complètement son opinion.
24:42 D'abord, on va, je vais m'axer sur la communication.
24:48 Rungis, dirigé par Stéphane Lalliani, je le reprécise,
24:52 et on est très fiers parce que Rungis est membre du mouvement éthique que je préside,
24:56 il faut un dynamisme incroyable pour diriger ça,
24:59 c'est vraiment un pôle formidable, commercial, etc.
25:02 Moi, ce que je trouve très maladroit,
25:05 c'est justement d'aller à Rungis pour parler de la retraite en disant
25:09 « allez bosser plus, c'est aux mecs qui bossent le plus au monde ».
25:12 Ils sont à 4h du matin, encore plus tôt que ça, sur le terrain.
25:16 Ils sont minuit, ils arrivent à minuit.
25:18 Ils arrivent à minuit, oui absolument, les Fordéals, on les appelait autrefois, etc.
25:23 Donc c'est vraiment une population qui bosse,
25:25 mais qu'est-ce qu'on va aller leur dire ?
25:27 Vous savez, les mecs, il va falloir bosser un peu plus longtemps,
25:29 les retraites, vous avez quand même compris,
25:31 c'est vraiment le pire endroit où le dire.
25:33 Qu'il aille là-bas, et moi je n'aurais pas dit un mot sur les retraites,
25:37 j'y serais allée, j'aurais félicité la population.
25:39 On lui a posé la question, il ne voulait pas au départ.
25:41 Il a très peur des retraites.
25:42 Moi, il savait très bien que ça allait lui être posé comme question, Geneviève.
25:44 - Sophie, de ce qu'on suit jusque-là, il n'a très peu parlé des retraites.
25:51 Il n'allait pas à Rangis pour parler des retraites.
25:53 - Et dans quoi, c'est ce qu'il reste ?
25:55 - Je ne sais pas, on verra à la fin de la matinée.
25:58 Mais il allait à Rangis pour parler de la valeur travail.
26:02 Donc pour contextualiser quelque chose,
26:04 et c'est ce qui a manqué peut-être depuis le début de ce débat
26:08 sur la réforme des retraites,
26:10 c'est aller au-delà de l'approche purement technique et économique.
26:16 On vit plus longtemps, donc il va falloir travailler plus.
26:19 Le système ne sera pas forcément à l'équilibre en telle année.
26:22 Non, c'est recontextualiser autour du travail.
26:24 Qu'est-ce que doit être le travail aujourd'hui dans nos vies ?
26:27 - Il a été ensuite le directeur d'une administration.
26:29 - Le travail n'a plus aucune valeur.
26:31 - Pas tous en même temps.
26:32 - Le travail n'a plus de sens.
26:34 Le travail, c'est un pis-aller pour gagner sa vie jusqu'à la retraite.
26:38 Est-ce que c'est ça ?
26:39 Ou est-ce que le travail, ça a du sens, ça a de la valeur,
26:41 c'est quelque chose qu'on aime faire, qu'on peut aimer faire,
26:44 même quand on fait un travail difficile,
26:45 est-ce qu'on peut y trouver de la satisfaction ?
26:47 Ça, c'est un débat qui n'a pas du tout été posé.
26:49 Si on l'avait posé en ces termes, ça serait peut-être mieux passé.
26:53 - C'est d'ailleurs le grand loupé de cette réforme sur la retraite.
26:56 On a occulté les deux grands débats sur la valeur travail et la natalité.
27:01 Ce qui fait de ces réformes de retraite un aménagement paramétrique
27:05 que les Français rejettent complètement.
27:07 Parce que c'est une réforme injuste.
27:09 Injuste parce qu'on demande aux Français de travailler deux ans
27:12 pour finalement économiser 15-17 milliards
27:15 sur une dette estimée à Varmastrich à 3 000 milliards.
27:19 Les Français ne s'y retrouvent pas.
27:21 Je crois que Macron avait besoin quand même de retrouver,
27:26 de renouer avec le tissu social.
27:28 Parce que ce tissu social aujourd'hui en France, il est brisé.
27:31 Il y a quand même 2 millions de manifestants chaque semaine dans les rues
27:34 et les syndicats sont regroupés ensemble,
27:36 même si aujourd'hui il y a une petite guéguerre entre Mélenchon et les syndicats.
27:40 Mais aujourd'hui, il a besoin de renouer avec la valeur travail.
27:43 - Je n'entends pas du tout.
27:45 - Je finis juste.
27:46 Et aujourd'hui, il n'a pas d'autre choix.
27:48 D'ailleurs, ses communicants disent
27:50 "on va peut-être sur le concept, pas travailler plus, mais travailler mieux".
27:54 Bon, et ils sont en train de rechercher maintenant un nouvel ordre d'attaque
27:58 pour redonner aujourd'hui un peu de consistance à Emmanuel Macron.
28:03 Parce que ce qui arrive dans les semaines à venir, c'est pas terrible.
28:06 On va parler du projet de l'immigration.
28:08 On va être obligés d'avoir le 49-3.
28:11 Il y a un projet institutionnel de décaler les législatives et présidentielles.
28:17 Ça fera une réforme constitutionnelle, ça va être impossible.
28:20 - Ça ne parle pas aux gens.
28:22 - Et ça ne parle pas aux gens. On parle du projet de fin de vie.
28:24 - Ça parle beaucoup aux gens.
28:26 - Oui, enfin on va utiliser les mots, excusez-moi,
28:28 mais on va utiliser les mots quand même "suicide assisté", "euthanasie".
28:31 - Je voudrais te dire deux mots sur le...
28:33 - Attendez, attendez.
28:34 - Que les Français sur lequel... - Dialogue, dialogue.
28:36 - Le dialogue va être quand même difficile.
28:38 Donc aujourd'hui, il faut qu'il sorte par le haut de cette réforme de traite
28:41 qui est un échec total.
28:43 Et il avait besoin de renouer avec les Français.
28:45 Voilà, alors il est sorti, effectivement, à Rungis.
28:47 Je pense que c'est pas possible.
28:49 - Alors, d'abord Frédéric et Sophie, je vous passe la parole. Allez-y Frédéric.
28:52 - Oui, non mais, c'est vrai.
28:53 Il ne faut pas hyper-trophier les actions de communication.
28:57 Il va à Rungis, je pense que...
28:59 - Il va au Salon de l'Agriculture, où là aussi il en parle.
29:02 - C'est une séquence...
29:04 C'est une séquence monde rural, c'est une séquence terroir,
29:07 c'est une séquence travailleurs qui se lèvent tôt de la première ligne.
29:12 Ça n'a pas changé fondamentalement des choses.
29:14 Mais c'est vrai que la réforme des retraites, elle n'est pas encore votée.
29:17 Il y a l'échéance du 7 mars.
29:18 Je partage, même s'il le dit de manière un peu vive, ce que dit Nicolas.
29:21 Ou plutôt, les Français dans nos enquêtes qualitatives,
29:24 celles pour Sud Radio, par exemple, nous disent exactement ce que Nicolas dit.
29:28 C'est une réforme injuste, une réforme pas claire.
29:30 Autant en 2010, on comprenait la finalité de la réforme,
29:33 autant là, on ne la comprend pas.
29:35 Et puis, c'est vrai que la chance, si je puis dire, pour le gouvernement, c'est...
29:40 - La France insoumise.
29:42 - Le pitoyable spectacle de la France insoumise.
29:44 Un Jean-Luc Mélenchon qui est pas à l'Assemblée, mais qui semble tirer les ficelles.
29:48 Les tensions très fortes entre le mouvement syndical et Jean-Luc Mélenchon.
29:52 Mais pour autant, il y a quand même une incertitude sur le 7 mars.
29:55 Blocage du pays, est-ce qu'on va venir à un scénario 95 ?
29:59 95, c'était pas beaucoup de manifestations.
30:01 C'était surtout un pays bloqué pendant environ 3 semaines,
30:04 et Juppé-Chirac avait cédé.
30:06 - Sophie ?
30:07 - Oui, si vous permettez, je voudrais revenir sur la valeur travail,
30:10 c'est effectivement fondamental.
30:12 La valeur travail, ce qui est extraordinaire dans cette retraite,
30:14 c'est que, pardonnez-moi, on n'a pas écouté une seconde les entrepreneurs.
30:18 Il y a quand même 2,5 millions de gens qui sont des entrepreneurs.
30:21 Et qui savent ce que ça veut dire.
30:23 Moi, j'ai monté "J'aime ma boîte" il y a eu 20 ans, cette année.
30:25 Tout a changé, les Français ont confiance dans l'entreprise,
30:28 plus que dans n'importe quoi.
30:29 On ne nous a pas écoutés.
30:31 Même les seniors, on a des solutions.
30:33 On a voulu mettre un index pour taxer.
30:36 - Mais qui ne vous a pas écoutés, Sophie ?
30:38 Ce n'est pas les manifestants ?
30:39 - Non, le gouvernement.
30:41 Non, mais les manifestants, la façon dont on leur a vendu, il y a 2 choses.
30:44 Il y a la façon dont on a "vendu" cette nécessité de travailler plus longtemps, malheureusement.
30:49 Et il y a le fait qu'on aurait pu la "vendre" très bien, en associant les entreprises.
30:54 On n'a associé personne.
30:56 La deuxième chose que je voulais vous dire, et qui va dans le sens de une désespérance,
31:00 vous avez dit justement que ce qu'il faut, c'est une masse de travail supplémentaire.
31:04 Et il faut créer du travail.
31:06 Ce n'est pas encore travailler plus longtemps, c'est vrai.
31:08 Pour créer de la richesse, pour que les gens aient des retraites,
31:11 pour que les gens gagnent bien leur vie, il faut une masse de travail.
31:15 Et là, qu'est-ce qu'on nous sort ?
31:17 Alors, évidemment qu'il faut de la natalité.
31:19 Il n'y aura plus qu'un actif pour payer un non-actif.
31:22 Mais on va bientôt avoir le chèque naissance.
31:25 Et tout d'un coup, ah oui, c'était pratiquement dans le plan marketing du gouvernement,
31:29 et tout d'un coup c'est sorti du chapeau, il faut refaire des enfants.
31:33 Donc je trouve que tout ça amène un pays à finalement manifester pas tant sur les retraites,
31:41 moi j'ai la sensation, il manifeste contre tout ce qu'on voit,
31:45 contre tout ce qui se passe, contre la capacité, parce que c'est ça aussi.
31:49 Gérer nos frontières, ça va être le prochain sujet, ça menace d'être encore très chaud.
31:55 Gérer nos frontières, surtout en ce moment, etc.
31:58 Gérer nos frontières, la sécurité, là vous parliez des hôpitaux,
32:04 évidemment pour les drogués, il n'y a même pas de quoi recevoir ceux qui sont malades,
32:08 ils meurent aux urgences.
32:09 Alors c'est vrai que la désintoxication, ce n'est pas encore ce qui semble prioritaire.
32:13 Donc bon, il faut changer complètement de mode de gouvernement,
32:18 complètement d'attitude, responsabiliser les gens, et là on a tout faux.
32:22 Bonne nouvelle pour l'économie française qui est ranouée avec la croissance au premier trimestre 2023,
32:27 c'est ce qui est annoncé ce matin, c'est une source de l'AFP.
32:32 Alors ça va plaire aux syndicats, je vous rappelle quand même,
32:36 je vous rappelle quand même qu'il y a quelques jours,
32:39 les syndicats ont signé un accord pour redistribuer à partir d'entreprises de plus de 10 salariés,
32:45 les profits aux "employés", soit par des participations, soit par des intéressements,
32:51 soit par des primes Macron/BiS.
32:54 Donc là aussi, Emmanuel Macron est face à cet accord des syndicats,
32:59 et puis il y a plein de démains qu'il faut ouvrir.
33:01 Est-ce que la semaine de 4 jours finalement, ça n'irait pas, et on n'irait pas dans le bon sens ?
33:06 Aujourd'hui, les Français recherchent pas forcément travailler plus, mais travailler mieux.
33:11 Et d'ailleurs Macron, ils sont en train de réfléchir à tout ça.
33:14 - Nicolas, comment Emmanuel Macron,
33:16 les syndicats ont gagné la bataille de l'opinion sur la réforme des retraites, on est d'accord.
33:19 Comment Emmanuel Macron peut revenir au centre du jeu sur ce sujet-là ?
33:24 Est-ce que cette notion du valeur-travail, après ce qu'on a vécu avec le Covid,
33:28 est-ce que la société finalement aujourd'hui est prête à entendre des sujets autour de la valeur-travail ?
33:32 - Non.
33:33 - Geneviève ?
33:34 - Non, je pense que non. Clairement.
33:36 - Donc là-dessus, il faudrait d'abord qu'elle soit prête à entendre Macron.
33:39 - C'est quel travail on veut.
33:40 - Le problème aussi, c'est ce qu'il a incarné.
33:42 - Le travail aujourd'hui quand même...
33:43 - Allez-y Geneviève.
33:44 - Le travail semble aujourd'hui très dévalorisé dans notre société.
33:47 Je pense que le Covid d'ailleurs a fait beaucoup de mal de ce point de vue.
33:50 Il a amené à réfléchir sur le sens qu'on accordait au travail,
33:53 mais oui, le travail est dévalorisé.
33:55 On a le sentiment que finalement, le travail c'est juste un moyen de gagner de l'argent,
34:01 de gagner sa vie pour assurer sa subsistance,
34:04 en allant le plus tôt possible à la retraite perçue comme une espèce de nirvana
34:08 où on va enfin pouvoir vivre pour soi.
34:10 Mais c'est pas ça la vie.
34:12 La vie c'est effectivement avoir un travail dans lequel on trouve du bonheur,
34:15 si possible du bonheur.
34:17 En tout cas, tous les jobs ne sont pas passionnants,
34:21 mais en tout cas oui, une forme d'exaltation.
34:25 - Il faut dire que le Covid est passé par là.
34:27 - Oui, c'est ce que je disais.
34:29 - Les problèmes de recrutement et de sens au travail.
34:32 - Le Covid n'est pas passé par là, mais le Covid n'a rien créé, il n'a fait qu'amplifier des tendances.
34:35 Moi je suis frappé de voir à quel point la valeur travail reste importante pour les Français,
34:40 mais elle a perdu de sa centralité.
34:43 On pose une question en 1990, est-ce que le travail est important dans votre vie aux actifs ?
34:48 Oui, 90%, dont très important 60.
34:51 On la repose en 2022, est-ce que le travail est important aujourd'hui dans votre vie ?
34:55 Oui, 86%. Vous vous dites, ça ne bouge pas beaucoup.
34:57 - Surtout auprès des jeunes.
34:58 - Mais le très important perd 32 points.
35:01 C'est que maintenant le travail n'est plus central.
35:03 Il y a toute une série de choses que les gens voient,
35:05 les loisirs, la demande d'articulation, vie professionnelle, vie personnelle.
35:10 Ce qu'on a connu dans les années 80, c'est-à-dire ce modèle héroïque,
35:14 on est prêt à bosser jour et nuit, c'est terminé pour les Français, c'est terminé pour les jeunes.
35:17 Ça ne veut pas dire que ce droit à la paresse,
35:20 toutes les hélécubrations qu'on entend sont pertinentes et font sens chez les Français.
35:24 Mais clairement, il y a la question, et tu l'as citée deux fois, Nicolas,
35:28 de qualité de vie au travail, de travailler mieux,
35:30 qui est absolument fondamentale, et de sens du travail.
35:34 On veut un travail qui soit presque devenu instagrammable,
35:37 qu'on puisse raconter son travail.
35:39 C'est la fameuse phrase de Charles Péguy qui croise quelqu'un et il lui dit,
35:43 "Vous taillez des pierres ?" "Non, je bâtis des cathédrales."
35:45 Même un travail qui peut apparaître pas très gratifiant,
35:50 il peut être plus quelque chose de gratifiant.
35:52 Aujourd'hui, l'objectif, notamment d'Emmanuel Macron, du plein emploi,
35:55 ça ne passe plus auprès des Français.
35:57 L'important, c'est la récompense du travail.
36:00 La récompense du travail, la qualité de vie, travailler mieux
36:03 que le plein emploi, le plein emploi à tout prix.
36:06 Les choses ont changé.
36:07 Sophie, comment on regagner la bataille de l'opinion sur ce sujet du travail pour Emmanuel Macron ?
36:13 C'est vrai que j'ai le prisme entreprise,
36:16 et que si vous saviez ce qu'on a progressé dans les boîtes,
36:18 parce que tout ce que vous dites est vrai,
36:21 mais n'oubliez pas, il y a 80% des gens qui aiment leur boîte.
36:25 Donc, ce n'est pas non plus si terrible la perception du travail.
36:28 Moi, je pense que le problème, à la limite,
36:32 et c'est très dommage, ce n'est pas une critique,
36:34 mais c'est Emmanuel Macron.
36:35 Parce que quoi qu'il dise, là, il est dévalorisé.
36:37 Son gouvernement, ben oui, mais son gouvernement, ses retraites,
36:41 ça a été pitoyable.
36:43 Les gens qui ne comprenaient pas, et moi-même d'ailleurs,
36:45 il y a plein de trucs que je n'ai pas compris.
36:46 Les ministres qui ne comprenaient pas, qui se gouraient sur les chiffres.
36:49 Sur les 1 200 de pension.
36:52 Oui, ça a été épouvantable.
36:53 C'était pitoyable.
36:54 Tout a été pitoyable.
36:56 On a un rejet de l'Assemblée Nationale.
36:59 Et donc, comment il peut faire, le pauvre ?
37:01 Le pauvre, bon, mais pour l'instant, ça part au Sénat.
37:05 Avoir la guerre pour le nucléaire.
37:07 Oui, d'accord, mais je ne sais pas comment il peut reconquérir l'opinion publique.
37:11 Mais il ne peut pas.
37:12 Donc, son discours ne passe pas.
37:15 On va y revenir dans un instant.
37:17 Mais c'est surtout qu'il y a la question du pouvoir d'achat aussi,
37:20 qui revient sur la table aujourd'hui, avec cette sortie d'Emmanuel Macron,
37:23 encore ce matin, qui se tourne vers les producteurs de carburant,
37:26 pour qu'ils fassent un geste sur le tarif du diesel.
37:29 Voilà, la voiture.
37:30 On y revient.
37:31 Le pouvoir d'achat, et d'ailleurs, le panier d'inflation, tiens,
37:33 il n'y en aura pas, finalement.
37:34 On va essayer de comprendre si c'est une bonne chose.
37:38 On verra ça dans un instant, mesdames, messieurs.
37:41 On se retrouve juste après la pause.
37:42 A tout de suite.
37:43 [Musique]
37:49 En compagnie de Frédéric Daby, Geneviève Götzinger, Nicolas Genté et Sophie de Menton,
37:54 on en vient rapidement, l'enterrement première classe du panier pouvoir d'achat.
37:58 De toute façon, c'était couru d'avance.
38:01 Nicolas, que ça disparaisse, ce panier anti-inflation, ces 20 produits.
38:07 Oui, en même temps, Bruno Le Maire nous annonce qu'au mois de mars,
38:10 l'économie va revenir, qu'il n'y aura pas une inflation aussi importante.
38:14 Non, moi, je le regrette que ces 20 produits de première cité ne soient pas maintenus.
38:19 Alors, effectivement, la grande distribution le fait.
38:23 Sur un panier de produits.
38:24 Voilà, sur un premier nain.
38:26 Mais Bruno Le Maire dit qu'il n'y aura pas de mars rouge.
38:29 C'est son expression.
38:31 Et donc, effectivement...
38:33 On va avoir du mars rouge, du mois de mars.
38:35 Vous voyez, moi, je pensais à la barre chocolatée.
38:37 Non, il n'y aura pas de mois de mars rouge.
38:40 Et donc, l'inflation...
38:43 Frédéric, toujours très pratique.
38:45 La fantilisation, on plaisante, la fantilisation de ce panier, c'est invraisemblable.
38:51 En plus, il s'adresse à la grande distribution,
38:53 qui est un secteur assez formidable en France, qui fonctionne bien.
38:56 Ils font eux-mêmes le maximum pour la baisse des prix et pour attirer les clients.
39:02 Ils avaient eux-mêmes, d'ailleurs, inventé ça.
39:04 Ils font des promos, etc., avec des paniers promos.
39:08 Pendant le Covid, déjà, c'était extraordinaire.
39:10 Ils fonctionnaient, mais on avait fermé certains de leurs rayons.
39:13 Et là, c'est l'État qui va décider,
39:15 comme nos fruits et légumes au menu tous les jours,
39:17 qui va décider ce qu'on doit manger.
39:19 Et vous avez raison de plaisanter sur la barre chocolatée,
39:21 parce que les bonbons étaient interdits dans les paniers promos.
39:23 Mais qu'est-ce que c'est que cet État qui fait des paniers promos dans la grande distribution ?
39:28 Enfin, c'est complètement fou.
39:29 En même temps, Sophie, et les auditeurs nous écoutent,
39:32 la vie est chère.
39:34 Et je suis sûr qu'aujourd'hui, les auditeurs et les auditrices qui nous écoutent
39:37 ont du mal à finir leur fin de mois.
39:39 Et que même moi, je le vois.
39:41 Quand je vais faire mes courses, je vois que les prêts ont augmenté.
39:44 Alors même s'il y a des réductions sur le ticket,
39:48 on voit très nettement que les prêts ont augmenté.
39:50 Mais c'est pas l'État qui allait payer le panier.
39:52 Non, mais l'État voulait faire des efforts.
39:54 Notamment, il y avait le fameux débat d'enlever sur ses 20 produits la TVA,
39:58 pour effectivement que ses produits baissent.
40:00 C'était ça l'idée au départ.
40:02 Bon, elle est abandonnée, parce qu'il n'y aura pas de Mars rouge,
40:05 mon cher Frédéric.
40:07 Mais bon, on va voir ce qu'il va se passer au mois de mars.
40:09 - Je vais quand même parler, mais au-delà de la présence des produits.
40:11 Moi, je pense que ce qui est relativement dévastateur
40:14 pour tout politique, c'est faire des grandes annonces de communication
40:19 plusieurs semaines, et finalement, il ne se passe rien.
40:21 C'est ça qui crée de la défiance.
40:23 - Il avait annoncé en janvier, et là, il s'y bat.
40:26 - C'est une différence à laquelle échappent les élus municipaux,
40:30 parce que le maire de votre ville, quand il dit des choses,
40:32 souvent, il le fait.
40:34 Et quelle que soit la ville, quelle que soit l'orientation politique,
40:37 il y a toujours cette croyance en la capacité du politique
40:40 à changer les choses.
40:42 A l'échelle nationale, beaucoup d'annonces,
40:44 et finalement, il n'y a rien, quand bien même les raisons
40:46 sont peut-être tout à fait justifiables,
40:48 mais ça fait du mal aux liens représentants, représentés,
40:51 et ça crée de la défiance du vote pour des partis protestataires
40:54 et tribuniciens suèmes au regard, et ça crée au final de l'abstention.
40:57 - Vous allez voir qu'en termes de beaucoup d'annonces,
40:59 finalement, on ne fait rien.
41:01 Pour en revenir au début de notre discussion,
41:03 vous allez voir beaucoup d'annonces et on ne fait rien,
41:05 il n'y aura pas de retrait du permis de conduire.
41:07 C'est évident qu'il n'y aura pas.
41:09 Ça a été une annonce ponctueuse.
41:11 Retrait des 12 points immédiats ? Non.
41:13 - En cas de récidive, oui.
41:15 - C'est ça le sujet.
41:17 - Je pensais que c'était déjà fait d'avoir retiré le permis de conduire.
41:19 - Oui, effectivement, on peut déjà.
41:21 Il y a vraiment une agression.
41:23 - On n'en parle pas dessus.
41:25 N'oublions pas qu'il y a une hausse de 13% d'inflation aujourd'hui.
41:27 Et que des Français...
41:29 Moi, les Françaises qui nous écoutent doivent être remontés.
41:32 Parce que la ménagère qui va tous les jours faire ses courses au supermarché,
41:37 elle sait que la vie, tous les prix ont augmenté aujourd'hui de plus de 13%.
41:40 - Tous les prix, et il va y avoir effectivement un autre effet sur l'alimentation,
41:44 sur les conséquences de la sécheresse aussi dont on parle en ce moment,
41:47 et qui aura des répercussions, pas que dans le Sud,
41:50 mais l'agriculture française, et on en parlera la semaine prochaine au Salon d'agriculture.
41:54 - On nous annonce qu'il va pleuvoir demain, et ça va apparemment.
41:56 - Non, il faudrait qu'il pleuve pendant deux mois non-stop, quasiment,
41:58 pour renflouer le déficit pluviométrique que nous connaissons depuis des mois.
42:02 Et ça aura des conséquences sur la production agricole française.
42:05 Ça c'est clair et net, on en reparlera,
42:07 puisque le Sud Radio ira au Salon d'agriculture la semaine prochaine.
42:09 Il nous reste quelques minutes, je voudrais qu'on parle de la présidentielle, la prochaine.
42:13 Et si à l'extrême gauche, à LFI, l'homme de la présidentielle s'appelait François Ruffin,
42:18 il le dit clairement, est-ce qu'il vient bousculer le programme de Jean-Luc Mélenchon ?
42:26 - Oui, parce que s'il vient clairement bousculer ce programme,
42:29 il y a une stratégie de Jean-Luc Mélenchon,
42:31 il a écarté toute sa vieille garde pour mettre des jeunes députés auxquels il doit tout,
42:36 il a un homme-lige qui est Manuel Bompard, qui lui doit tout, tout à fait,
42:40 il a un homme-lige, Manuel Bompard, qui fait exactement ce qu'il a donné à sa Constitution,
42:43 et donc c'était pour le mettre sur orbite, pour éventuellement, mettre sur orbite,
42:49 éventuellement, s'il peut être, il peut procourir à une quatrième candidature présidentielle,
42:56 comme il l'a fait en 2012, en 2017 et en 2022.
42:59 Maintenant c'est vrai que François Ruffin, il a une cote de popularité très appréciable,
43:02 il fait du ciel pour Paris Match et Sud Radio,
43:05 c'est quelqu'un qui parle vrai, c'est quelqu'un qui vraiment, on peut critiquer le fond,
43:12 mais c'est quelqu'un qui se bat sur des constats terrains.
43:14 - Mais Frédéric ! - Mais attendez Sophie, vous n'êtes même pas là et en plus vous ne me laissez pas parler !
43:19 - Sophie, Sophie, laissez finir Frédéric et puis je vous passe la parole.
43:21 - C'est quelqu'un qui est l'antithèse de Jean-Luc Mélenchon,
43:24 qui n'est pas dans la tumulte, la fureur, le bruit et le fracas, et qui part du terrain.
43:30 Quand Jean-Luc Mélenchon fait des grandes théories, plutôt parfois macro-économiques,
43:35 on l'a vu lors de l'émission politique "L'événement 2", France 2,
43:38 donc ça peut être quelqu'un qui peut bousculer et je dirais recueillir un soutien populaire non éligible.
43:45 - Et surtout qui veut s'adresser à un électorat qui est parti chez Marine Le Pen,
43:48 et il le revendique clairement. - Alors c'est un tabou du côté de Jean-Luc Mélenchon.
43:52 - Sophie ? - Deux secondes, je voulais juste dire que François Ruffin,
43:57 c'est celui qui a écrit et qui a fait un film qui s'appelait "Merci patron".
44:00 C'est quelqu'un qui est anti-entreprise, comme je n'ai jamais vu,
44:05 qui déteste les patrons et je trouve ça très grave qu'effectivement il y ait cette cote de popularité.
44:12 Je ne sais pas si vous vous souvenez, "Merci patron", il y a eu un film, il y a eu une polémique incroyable,
44:16 il attaquait indirectement le VMH, il avait monté un coup invraisemblable contre Bernard Arnault,
44:23 parce que tout ça a été un montage, où il y avait un chèque qui était envoyé par Bernard Arnault
44:28 à une salariée qui avait été licenciée d'une entreprise filiale du groupe.
44:32 Donc cette mauvaise foi me terrifie et pourtant, il a un certain talent,
44:37 parce qu'à l'Assemblée, il a fait un discours, et j'en ai fini, qui s'appelait "Vous faites pitié",
44:41 et qui était en même temps un discours de critique de notre société, qui était assez talentueux.
44:46 Mais "Merci patron", je ne suis pas prête à lui pardonner.
44:48 - Moi qui suis un homme de centre droit, j'ai beaucoup de sympathie pour François Ruffin.
44:53 Je trouve que d'abord, c'est quelqu'un qui parle du quotidien des gens qui souffrent,
44:58 c'est quelqu'un qui lit beaucoup, moi je dirais même que c'est un intellectuel,
45:02 il écrit, il fait des films, il parle du terrain, il n'est pas dans les outrances,
45:07 et il est solide sur ses argumentaires, notamment géopolitique,
45:12 il a beaucoup travaillé sur les questions migratoires,
45:15 et puis il est de gauche, et il parle notamment des problèmes de sécurité.
45:20 Et c'est rare qu'on est de gauche quand on parle des problèmes de sécurité,
45:23 et donc je trouve que c'est quelqu'un d'intéressant,
45:26 il s'implique beaucoup dans son territoire de la Somme,
45:30 et alors évidemment il y aura une compétition avec Jean-Luc Mélenchon,
45:33 mais quand il fait une intervention, j'écoute avec sympathie et avec intérêt.
45:38 - Et par rapport à elle, les filles, il se tient assez subtilement à l'écart.
45:43 - Oui, c'est d'une voix singulière au sein de l'UPES,
45:46 et je pense que c'est d'une voix quand même intéressante.
45:49 - Oui, il a une voix singulière, je suis d'accord avec tout ce qui a été dit,
45:52 je n'ai pas grand chose à ajouter, je le trouve assez créatif, effectivement.
45:55 Alors merci patron, oui, c'était très outrancier, Sophie, on est d'accord,
46:00 mais c'était aussi très créatif, c'est quelqu'un d'intéressant.
46:03 - Vous êtes d'accord pour le futur président de la République ?
46:06 - Il a un vrai talent, je suis d'accord avec Nicolas.
46:08 - Mais il n'est pas un peu seul ?
46:10 - Oui, mais ça se crée une équipe autour de soi,
46:13 et la victoire appelle les gens autour de vous.
46:16 - Ce ne sera pas facile quand même pour lui.
46:18 - Je vais finir Frédéric, je trouvais intéressant,
46:21 il y a quelques semaines, une interview qu'il a donnée dans l'Obs,
46:24 dans laquelle il se proclamait social-démocrate.
46:27 J'étais très étonnée de lire ça dans la bouche de François Ruffin,
46:31 mais je pense qu'il y a eu une vraie évolution de François Ruffin
46:34 au contact de la réalité, moi je lui donne crédit de cette évolution.
46:37 C'est peut-être plus aujourd'hui le François Ruffin, de merci patron, Sophie.
46:42 - Peut-être que c'est aussi quelque part une résurgence d'une antenne de la NUPES, peut-être ?
46:48 - Ce qui est très intéressant pour donner des chiffres, de Sud Radio,
46:51 notre dernier baromètre Paris Match, Sud Radio, il a 35% de bonnes opinions
46:55 quand Jean-Luc Mélenchon est à 30%, mais il n'a que 32% de mauvaises.
46:59 Il y a un tiers de gens qui ne le connaissent pas suffisamment,
47:01 donc il y a des marges de progression.
47:02 C'est quelqu'un qui n'est quand même pas complètement connu des Français,
47:05 puisqu'il a déboulé, si je puis dire, en 2017, après merci patron,
47:08 quand il a été élu à l'Assemblée.
47:10 - Est-ce qu'il ne peut pas être finalement le point concomitant
47:12 de cette gauche social-démocrate de l'ancien PS, le PS, les écologistes ?
47:17 - Il va quand même avoir beaucoup de mal à s'imposer
47:19 dans le paysage de l'extrême-gauche et de la gauche, quand même.
47:23 Parce qu'il est seul, il est singulier, etc.
47:25 Mais en même temps, je rappelle, on parle de merci patron,
47:28 mais c'est aussi celui qui a défendu les femmes de ménage,
47:30 et son action a fait avancer le statut de la femme de ménage en France.
47:35 - Il est concret, c'est un tribunon, mais concret.
47:39 - C'est l'anti-Mélenchon pour moi.
47:41 Et peut-être aussi l'anti-Macron, parce qu'ils ont été dans le même
47:45 établissement scolaire, quasiment la même année.
47:49 - Et l'anti-patron.
47:51 - Sophie, effectivement, après, ça peut être un candidat intéressant,
47:58 même pour parler de la valeur travail aussi.
48:01 Il parle de tout ça, il a fait effectivement ce film-là.
48:05 - Écoutez, pardonnez-moi, je le connais un petit peu,
48:08 j'ai débattu avec lui, pardonnez-moi, j'ai une opinion entièrement négative.
48:12 Donc excusez-moi, il a peut-être changé, mais j'ai tout à fait le droit.
48:16 - Sophie, c'est un homme de gauche, et il restera de toute façon un homme de gauche.
48:22 - Non, mais il y a une gauche qui est progressiste,
48:25 il y a une gauche qui aime l'entreprise,
48:26 il y a une gauche qui aime qu'on crée de la richesse.
48:28 Ce n'est pas son cas.
48:30 - D'accord, comme ça, c'est noté.
48:33 Mais en tous les cas, ça fait partie des options du côté de LFI.
48:38 - En tout cas, c'est le feu intéressant qui peut ouvrir un nouveau paysage politique,
48:44 et je crois que c'est intéressant.
48:46 - Voilà, et en sachant qu'il y a ce papier du Parisien,
48:49 ce matin l'enquête LFI impartie trois adhérents, comment ça fonctionne ?
48:54 - Les gens ne savent pas qu'à LFI, on n'adhère pas.
48:58 Il n'y a pas de bulletin d'adhésion, contrairement chez nous, les centristes,
49:01 ou dans d'autres partis politiques, on n'adhère pas à LFI.
49:04 On est coopté, et donc finalement, c'est un parti bon politique.
49:09 - C'est dommage que les cabines téléphoniques n'existent plus.
49:13 - Il y a le mouvement des radicaux de gauche.
49:16 - Merci à tous les quatre, merci pour ce débat aujourd'hui.
49:20 Frédéric Dhabi, Sophie de Menton, Nicolas Zintel, Geneviève Götzinger,
49:24 on se retrouve demain pour le débat, et après l'info de 10h sur Sud Radio.
49:28 On va s'intéresser à Koh-Lanta, c'est la 17ème saison, et c'est ce soir sur TF1.
49:33 On va parler avec le producteur de l'émission, qui vient nous faire un petit coucou,
49:36 avec Gilles Gansman.
49:37 - Il y a une footballeuse qui rentre dans Koh-Lanta, c'est ça ?
49:39 - Oh, il n'y a pas qu'une footballeuse, il y a plein de gens,
49:41 il y a des chefs d'entreprise, il y a plein de gens qui sont fantastiques.
49:44 On va parler surtout aussi du lieu où ça se déroule,
49:47 parce que c'est savamment trouvé en Philippines.
49:51 Une île perdue des Philippines, et ils mettent un an et demi
49:54 pour trouver l'endroit du tournage, et ça fait partie aussi,
49:58 c'est un des personnages de l'émission, également.
50:00 - Merci à tous les quatre, je vous souhaite une belle journée.
50:03 Dans un instant, la partie média sur SIOUX de radio,
50:05 avec Gilles Gansman et le producteur de Koh-Lanta.