SMART BOURSE - Actions : la meilleure semaine de l'année !

  • il y a 6 mois
Vendredi 22 mars 2024, SMART BOURSE reçoit Arnaud Morel (Gérant de portefeuille et directeur de la gestion sous mandat, Promepar AM) , Gilles Etcheberrigaray (Cofondateur, président et directeur des investissements, Elkano Asset management) et Igor de Maack (Dirigeant - Associé, VitalEpargne)
Transcript
00:00 (Générique)
00:10 Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13 Igor Demach nous accompagne, dirigeant associé chez Vital Epargne.
00:16 Bonsoir Igor.
00:17 Bonsoir Grégoire.
00:18 Bonsoir à Arnaud Morel avec nous également.
00:20 Bonsoir.
00:21 Vous êtes directeur de la gestion sous mandat de Promépar Asset Management
00:24 et à nos côtés également Gilles Etchéberrigaraï.
00:26 Bonsoir Gilles.
00:27 Bonsoir Grégoire.
00:28 Vous êtes le président, fondateur et directeur des investissements d'Elcano Asset Management.
00:33 C'est la meilleure semaine de l'année pour les actions mondiales Gilles.
00:36 Oui.
00:37 Qu'est-ce qui explique ce momentum ?
00:39 Pas nouveau, on est à la 11ème ou 12ème semaine.
00:42 Il y a beaucoup de semaines qui auront été positives depuis le début de l'année
00:46 mais qu'est-ce qui explique ce momentum qui bouscule quand même pas mal de monde ?
00:49 Quand je vois les stratégistes courir après le S&P 500 en relevant tous leurs objectifs pour la fin de l'année 2024,
00:57 je me dis que tout le monde n'était pas prêt ou tout le monde n'avait pas anticipé peut-être un momentum aussi favorable.
01:03 Il y a deux choses.
01:04 Un, l'événement c'était quand même la Fed qui a remis un peu d'essence sur le feu
01:09 parce qu'on avait quand même juin qui paraissait de plus en plus tendu en termes de...
01:14 enfin il y a une baisse en juin.
01:15 Sachant qu'après juillet et septembre sont interdits à cause des élections quasiment
01:21 donc ça veut dire qu'il restait juin.
01:22 Ah, sauf accident.
01:23 Oui, oui, oui.
01:24 Ça empoétise encore plus la Fed qu'elle ne l'est déjà.
01:28 Donc juin paraissait tendant à 50% et là, Powell a un peu emprunté le livre de la Banque du Japon
01:37 et a fait de mine d'être haute ou d'être tendue mais tout en laissant ouverte la porte ouverte au marché.
01:44 Donc ça c'est la première chose.
01:45 Effectivement, les marchés rassurés et la Fed qui continue à rajouter un peu par derrière de ponches d'alcool dans le ponche
01:52 c'était la phrase célèbre du Banquier Central.
01:54 Le bol de ponche.
01:55 Voilà, normalement la Fed est censée le vider, là Jérôme il rajoute un peu d'alcool quand la fin de la soirée, il bat son plein.
02:02 Et le deuxième point c'est quand même une nouveauté qu'il faut noter en tout particulier sur les indices américains
02:08 c'est que le S&P 500 surperforme le Nasdaq.
02:11 Et donc il y a quand même une diffusion qui permet parce que jusqu'à présent si on regardait la hausse du S&P 500
02:18 il y avait un tiers de la hausse c'était Nvidia tout seul, un tiers c'était Meta, les trois autres et un tiers sur les 496 restantes.
02:28 Là il y a une diffusion sur d'autres secteurs, on voit l'énergie, on voit des choses comme ça,
02:32 il y a une diffusion sur d'autres secteurs qui permet aussi de donner un second souffle aux indices qui étaient quand même très très très largement impactés.
02:39 Le S&P écouille pondéré rattrape un peu son retard là.
02:42 C'est un dose de trade et même il surperforme depuis un mois.
02:44 L'écouille pondérée c'est une position qu'on a en place, long écouille pondérée et short S&P traditionnel et c'est une position qui surperforme depuis un mois.
02:53 Et c'est un sweet spot ? Vous dites Jérôme Pouel remet de l'huile sur le feu, l'image même que vous utilisez n'est pas forcément une image très rassurante ?
03:02 De toute façon ce qu'a dit Pouel clairement c'est que jusqu'aux élections la Fed a une tolérance à l'inflation qui sera forte et prêt à aider...
03:10 A la croissance, à la croissance nominale.
03:13 Ah oui ?
03:14 C'est la croissance qui est plus révisée que l'inflation dans les nouvelles élections.
03:18 Oui mais en plus la croissance nominale, jusqu'aux élections en tout cas la Fed va essayer de laisser les choses courir.
03:26 Donc c'est ça le point, le dernier point. Et donc les marchés ont réagi assez rapidement.
03:31 On ne panique pas face à la croissance nominale ?
03:34 On parie que la Fed contrôlera quand même... En fait il y a un pari pascalien de dire que l'inflation va diminuer un peu et qu'ils n'auront pas besoin de se dédier dans les 6 mois qui viennent.
03:48 Parce que là si jamais il y a des statistiques qui sont un peu de travers, le choc de retour risque d'être bientôt.
03:54 Comment vous considérez cette situation de marché alors qu'elle n'est pas neuve ?
03:58 Bien sûr novembre-décembre ont été des mois déjà très favorables et le début de l'année notamment pour les marchés actions reste très positif.
04:06 Arnaud, quel état des lieux vous faites à ce stade qui justifie ce momentum sur les marchés actions ?
04:13 Confirmation du meilleur des mondes sur les marchés financiers.
04:16 C'est-à-dire qu'on a une croissance économique qui accélère avec des taux élevés.
04:19 C'est quand même une bonne chose, c'est ce qu'on voit, constate, confirmé par M. Powell.
04:23 La deuxième partie c'est qu'on a des croissances de bénéfices qui accélèrent aux Etats-Unis.
04:27 On peut espérer qu'ils reprennent et qu'ils ont bottomé en zone économique européenne.
04:31 Et en plus on a un calendrier à peu près fourni sur des baisses de taux.
04:35 Et on a vu la banque nationale suisse qui a fait le premier pas, même si c'est du 2 à 1,75.
04:39 Ils ont moins de marge de manœuvre certes, mais en tout cas ça donne ce bon schéma, ce bon chemin à suivre pour une poursuite de la hausse sur les marchés financiers.
04:47 Et les records appellent les records.
04:49 Et comme ce qui a été dit précédemment, c'est une densité plus importante, un taux de participation beaucoup plus important sur les marchés.
04:55 On l'a vu sur les dix derniers jours en zone économique européenne et depuis pratiquement 1 point sur la partie américaine.
05:00 Et notamment avec un Russell qui a repris avec un spread qui se reprend un petit peu par rapport à la marge de marge.
05:05 Les mid-cap américaines c'est ça ?
05:06 Exactement. Donc ça c'est des éléments qui sont aujourd'hui probants.
05:09 C'est des indicateurs de force ? Non mais pour expliquer, le rallye se solidifie, le rallye s'élargit, on construit une hausse qui est solide là ?
05:18 La crainte qu'on avait un peu tous et la problématique dans les gérants actifs c'était la concentration des indices.
05:25 Donc aujourd'hui d'avoir une densité beaucoup plus importante devrait permettre de pérenniser la hausse et même l'amener un peu plus haute.
05:31 Parce qu'aujourd'hui on a quand même des inomies en termes de valorisation entre les grandes sociétés américaines ou même en zone économique européenne.
05:40 Quand on a des SML, vous avez des très belles sociétés mais qui sont complètement sous-valorisées, que ce soit dans le secteur bancaire, dans le secteur automobile, dans le secteur pétrolier.
05:48 Donc ça reprend de la force, c'est ce qu'on voit et ça c'est ce qui va permettre au marché de poursuivre leur hausse, en tout cas jusqu'à l'annonce, on l'espère, de la baisse des taux directeurs en mois de juin, que ce soit en banque centrale européenne ou américaine.
05:59 Plus de croissance nominale pour plus longtemps, c'est ce que nous dit Jerome Powell et ça n'a l'air d'effrayer pas la réserve fédérale américaine et encore moins les marchés actions.
06:08 Aux Etats-Unis c'est sûr et c'est quand même la zone qui a le plus de potentiel de croissance, en tout cas. Et en Europe c'est un peu moins sûr mais on semble avoir passé le point bas.
06:18 Donc c'est d'un côté, c'était l'atterrissage en douceur et puis là c'est un peu le décollage en douceur.
06:24 Bien vu.
06:25 Notre croissance en euros n'est pas exceptionnelle mais nos actifs sont aussi pricés pour tenir compte en fait finalement de cette capacité.
06:36 Après vous avez vu ces derniers jours, les marchés, c'est un peu souvent comme ça, on achète la rumeur, la nouvelle arrive et puis ça va peut-être un peu se tasser là,
06:43 puisqu'on a beaucoup acheté le discours. Là on a au moins un cadre, je suis d'accord, il ne faut pas intervenir dans l'élection américaine.
06:50 Donc ils n'ont pas la possibilité, sauf catastrophe, de faire quelque chose qui pourrait donner un avantage soit à l'un soit à l'autre des candidats, en tout cas déclarés,
06:59 parce qu'on ne sait pas si ça sera les deux à la fin.
07:01 En plus, je pense que l'été va être quand même le début de volatilité, les élections ça crée toujours la volatilité.
07:07 Il y a la moitié du monde qui va voter mais la plus importante c'est l'américaine.
07:12 Et puis celui qui pourrait vraiment créer un changement de momentum sur l'économie globale, c'est quand même Trump,
07:20 puisque protectionnisme c'est moins bon quand même pour l'économie mondiale que le libre-échange à tout crin.
07:26 Donc je pense que le marché mettra un peu plus de temps à absorber cette phase d'atterrissage, décollage.
07:33 Il est allé très vite, les résultats ont été quand même partout assez bons.
07:38 On dit le record du CAC mais CAC 40, dividendes réinvestis, ça fait longtemps qu'il bat des records.
07:44 Et puis les dividendes qui ont atteint des niveaux assez pléthoriques en 2023 avec des nouvelles valorisations,
07:51 comme l'automobile, des entreprises comme Stellantis, BNP Paribas, qui sont des très très belles sociétés.
07:57 Donc l'argent rapporte, les actifs nominaux qui profitent le plus du sweet spot,
08:03 de ceux dont on parlait, l'inflation de cadre, ce sont les actions.
08:06 Et malgré toutes les vicissitudes géopolitiques et les taux d'intérêt assez élevés,
08:11 l'économie mondiale va croître autour de 3%, un peu en dessous de son rythme pré-pandémie,
08:15 mais pas non plus diamétralement inférieur à son rythme pré-pandémie.
08:20 Qu'est-ce qui peut faire dérailler tout ça ? C'est évidemment l'accélération des risques géopolitiques.
08:25 Cette élection aussi, puisque le candidat Trump est un peu moins prévisible que Biden.
08:33 Après on sait très bien, les Américains ont le même axe, les deux présidents ont le même axe,
08:38 c'est lutter contre le pouvoir "chinois" et puis c'est "America first".
08:43 Alors ils ont des méthodes différentes, baisse d'impôts, dépenses sociales.
08:46 Mais de toute façon, nous l'Europe, on est toujours un peu le parent pauvre des décisions économiques américaines.
08:52 Est-ce qu'à un moment la question générale des déficits, des niveaux d'endettement,
08:57 peut être un coup de circuit à ce momentum positif sur les marchés financiers ?
09:05 On en parle beaucoup, moi je regarde le spread France-Allemagne, il a plutôt eu tendance à se rétrécir.
09:11 On est à moins de 45 points de base par exemple, malgré tout, malgré le déficit plus important que prévu.
09:19 Pour l'instant le marché est quand même très bienveillant par rapport à ce genre de situation.
09:23 Je ne parle même pas de la situation américaine, où là effectivement il n'y a pas de visibilité sur une consolidation des déficits,
09:30 que ce soit Biden ou que ce soit Trump.
09:32 Dans la situation américaine, le déficit c'est la monnaie suprême, souveraine.
09:35 Nous c'est moins le cas.
09:37 Puis il y a 4% de croissance nominale.
09:39 Et puis quand on baisse les taux, on est moins inquiet sur le coût de sa dette.
09:43 C'est peut être aussi là qu'il y aura une surprise sur l'action de la BCE.
09:48 Quand et à quelle amplitude ?
09:50 Puisque là on a des baisses de 25 points de base pour les Etats-Unis,
09:53 mais je pense que nous en Europe on aurait besoin d'une baisse plus forte.
09:56 Ce ne sera pas le même chemin vous pensez entre la Fed et la BCE ?
09:59 Ce n'est pas que l'espoir, mais quand on voit l'économie, elle n'est quand même pas...
10:03 Oui c'est en douceur, c'est gentil de le dire comme ça.
10:06 Et je pense que c'est un bon coup de fouet.
10:08 Alors est-ce que la BCE ne veut pas non plus donner le sentiment
10:12 qu'on peut continuer à dépenser pour les Etats dispendieux ?
10:14 Parce qu'il y a aussi ça qui joue.
10:16 Mais là l'économie, certes on redécolle en douceur,
10:19 mais il nous faut aller un peu plus loin et un peu plus haut.
10:22 Oui et puis on a du rattrapage à faire par rapport à l'écart.
10:25 Mais du point de vue des marchés, on est en train de suivre un bon chemin.
10:28 Ah oui, l'Eurostox depuis 8 semaines fait mieux que le Nasdaq je crois.
10:32 Ce n'est pas loin de faire mieux que...
10:34 On a eu l'Europe depuis 2 semaines et le SML avait déjà été présent.
10:37 Mais c'est quand même la première valeur de l'Eurostox.
10:40 Il change en un petit pourcent.
10:43 Sur les banques centrales, après le déluge de communication cette semaine,
10:47 le cut surprise de la Banque Nationale Suisse,
10:50 est-ce qu'on imagine quand même quelque chose d'assez synchronisé,
10:52 sans que ce soit forcément coordonné volontairement,
10:55 mais un calendrier assez synchronisé
10:57 ou est-ce qu'il y a un risque effectivement de désynchronisation
11:00 avec des chemins de réglage de politique monétaire
11:04 qui peuvent être très différents dans les grandes banques centrales majeures ?
11:07 Je dirais qu'il y a un paradoxe aujourd'hui.
11:09 De ce point de vue-là, il y a une recherche de désynchronisation clairement,
11:12 à mon avis, de la BCE, qui paradoxalement aujourd'hui
11:14 est devenue la banque centrale la plus haut quiche.
11:16 D'ailleurs c'est pour ça que l'euro a tendance à monter.
11:18 Aujourd'hui, quelque part, la seule banque centrale
11:20 qui aurait besoin de baisser comme les Suisses, c'est la BCE,
11:23 qui ne le fait pas, donc Offingland n'a pas aussi.
11:25 Donc aujourd'hui on a un paradoxe où la BCE est devenue,
11:28 même par rapport à la Banque du Japon, la banque la plus dure
11:32 par rapport à sa situation, et la Fed un peu molassonne sur les côtés.
11:38 Mais pour des enjeux politiques probablement.
11:41 Donc clairement pourquoi ? Parce que la BCE ne veut pas partir toute seule devant.
11:45 Par contre, je rejoins Igor, c'est que une fois qu'elle partira,
11:49 la BCE risque de partir beaucoup plus fort, sauf à accident aux Etats-Unis,
11:52 que ce qui est la trajectoire prévue.
11:55 Je pense qu'elle attend, elle ronge un peu son frein,
11:57 même si ça l'arrange un peu pour des...
11:59 Mais derrière, je pense que les baisses seront plus fortes.
12:03 C'est intéressant parce que Christine Lagarde nous dit cette semaine
12:06 "N'attendez pas après la première baisse de taux
12:09 qu'on vous donne un engagement ou une forward guidance quelconque."
12:13 Oui, mais on voit bien qu'aujourd'hui,
12:16 là où le décalage je dirais au quiche ou restrictif est le plus important, c'est l'Europe.
12:20 Les Suisses, voilà. Les autres, on a quand même des conjonctures...
12:24 Ils vont lâcher beaucoup plus de l'Est que ce que pourra faire la Fed.
12:27 Les Japonais ont une politique qui reste encore très très très lâche par rapport à cette question.
12:30 On vient de parler d'inflation tout à l'heure, on est à 0,10 avec 2,8 d'inflation.
12:33 Les Américains, voilà. Donc vraiment, le seul endroit où on sent qu'il faudrait accélérer un peu le décollage,
12:39 c'est l'Europe et effectivement, je pense qu'ils ne veulent pas trop se désynchroniser avec les Américains.
12:45 Surtout que les Américains étaient censés partir relativement tôt.
12:48 Le départ se retarde, mais ils ne voulaient pas trop se déséconcilier,
12:51 quitte à aller taper plus fort derrière. Je pense que c'est un peu le schéma qui est en place.
12:56 C'est l'option stratégique de la BCE ?
12:58 À mon sens, c'est ce qui, à l'arrivée, va se dessiner.
13:00 Parce qu'effectivement, ils prennent un peu de retard par rapport, même si c'est l'élection européenne,
13:06 ils prennent un peu de retard par rapport à la réalité de la conjoncture européenne,
13:11 qui va un peu mieux que prévu, mais qui n'est pas très florissante,
13:14 en tout cas qui ne mériterait peut-être pas des taux à ce niveau-là,
13:18 mais sans retomber dans les excès des années précédentes, on a la marge.
13:24 Entre -0,50 et 4 aujourd'hui, il y a effectivement...
13:28 Il y a une marge.
13:29 Il y a de la nuance.
13:30 Mais on sent bien qu'ils ont du mal à partir devant les Américains.
13:35 C'était fait en 2012, ça s'était mal fini, et donc ils n'ont pas de la garde, ils n'ont pas envie de...
13:41 Il y a eu des phases de désynchronisation, 2016-2018.
13:44 La Fed mène un cycle de remontée de ses taux quand la BCE continue d'augmenter son accommodation, par exemple.
13:52 Donc là, il y avait une divergence.
13:55 Mais dans ce sens-là, visiblement, ils sont plus compliqués.
14:00 2008-2011, ils ont réussi à s'affranchir de la Fed pour monter les taux.
14:03 Mais derrière...
14:05 Non mais si, quand même.
14:07 Ça a été un peu douloureux derrière.
14:10 Qu'est-ce qu'on fait quand tout monte, Arnaud ?
14:14 C'est ça un peu ma question.
14:15 Les actions, le crédit fonctionnent très bien également.
14:20 Même les matières premières se réveillent.
14:22 Je ne parle pas du Japon.
14:24 Même ceux qui veulent mettre un pied dans les émergents, depuis quelques semaines, finalement, s'en sortent plutôt bien.
14:30 Est-ce qu'on se dit... On essaye d'être un peu partout.
14:33 Est-ce qu'on essaye de regarder ce qui n'a pas vraiment encore monté ?
14:36 Parce que quand je dis que tout monte, tout ne monte pas, évidemment.
14:39 Toujours une diversification.
14:41 En termes d'allocation géographique, sur le sujet, je pense que toutes les zones sont achetables aujourd'hui.
14:46 Et on est présent sur toutes les zones avec des pondérations plus ou moins importantes.
14:49 Mais une surpondération sur les zones économiques européennes pour les valorisations.
14:52 La deuxième position étant la position américaine pour les valeurs de croissance.
14:56 Pour la création, pour le rattrapage de valorisations,
14:59 même si on n'a pas encore de signaux tangibles de reprise économique en Chine.
15:03 On est présent également sur la partie Chine.
15:05 Le Japon, on le maintient.
15:07 Même si on se dit que la grande partie de la surperformance a été faite sur la dévaluation de la devise.
15:14 Et le mouvement qui a été fait par les BOJ pourrait être un frein.
15:17 Ce qu'on se dit aussi, c'est que quand la croissance économique américaine marche bien,
15:20 qui est le principal partenaire du Japon,
15:22 également de la Chine, il faut rester investi.
15:25 Et surtout sur les progrès de ROE mis en place sur l'ensemble des sociétés et les modèles dividendes.
15:30 Les retours sur capitaux employés, les returns sur les coutis, tout ça a beaucoup changé.
15:35 En tout cas, ça devient une préoccupation beaucoup plus importante
15:38 pour de nombreux CEOs d'entreprises japonaises.
15:42 Le point important, c'est de maintenir au sein de nos allocations,
15:45 en titre vif, quand on regarde, c'est de trouver des idées de valeur qui sont en retard.
15:50 Qui ont des business models qui sont résilients.
15:53 Une société qu'on peut citer, qu'on a intégrée dans nos gestes il y a peu, c'est Veolia Environnement.
15:58 C'est quoi l'intérêt de Veolia aujourd'hui ?
16:00 Veolia Environnement, c'est une croissance organique aux alentours de 4-5%.
16:04 Une croissance des bénéfices pas encore appréciée à juste titre par les marchés financiers.
16:08 On a une attente de 11%, donc au-dessus des attentes du marché à l'heure actuelle.
16:12 15% sur l'année prochaine.
16:13 Une valorisation en dessous de sa moyenne historique.
16:15 Un PE de 13, donc en deçà du marché.
16:17 On rappelle que c'est le leader mondial de la transformation écologique et environnementale.
16:22 Des métiers diversifiés, diversifiés en termes géographiques.
16:25 C'est un point aujourd'hui qui nous semble important en période de rattrapage.
16:28 Ce qu'on recherche aujourd'hui, c'est des valeurs en retard avec des business résilients et qui sont leaders.
16:32 Veolia coche toutes les cases.
16:35 Voilà ce qu'on essaie de faire dans notre portefeuille.
16:38 Et ça c'est un plaid sur notamment la reprise européenne.
16:41 Exactement, et c'est une proxy quand même, puisqu'elle n'est pas considérée comme toutes les autres utilities,
16:46 comme ENGIE, comme EDP, Renovavis.
16:48 C'est pas un call sur les prix d'énergie.
16:50 Donc quand on a les prix du gaz qui baissent, on voit qu'elles se font fortement attaquer.
16:54 On a vu ENGIE ou EDP, des parcours quand même difficiles.
16:56 Veolia, c'est une reprise sur le momentum économique européen,
17:00 puisque 40% du business est fait sur cette zone-là.
17:02 On se dit bottom sur les PMI.
17:04 Voilà, une reprise, un positionnement sur cette valeur-là.
17:07 Oui, bien sûr.
17:09 Idées de diversification avec l'Europe quand même, en bonne position.
17:14 À quoi il faut faire attention dans ces marchés, Igor ?
17:17 Je dis tout le monde, évidemment on est content.
17:20 Il y a le débat sur la tech américaine, le thème IA.
17:23 Est-ce qu'on est déjà dans des niveaux de surchauffe
17:26 qui doivent mettre un peu les gestionnaires d'actifs ou les investisseurs en alerte,
17:31 en vigilance extrême ?
17:33 Ou est-ce qu'on est encore dans quelque chose
17:35 où le buy and hold reste une bonne stratégie aujourd'hui ?
17:38 Quand le rallye boursier s'élargit, c'est toujours une meilleure nouvelle.
17:43 Et c'est toujours les secteurs, et on vient d'en parler,
17:45 qui ont beaucoup sous-performé, qu'il faut aller.
17:48 Donc les small et mid-cap, les secteurs...
17:51 Les planètes s'alignent pour les small et mid-cap aujourd'hui, selon vous, Igor ?
17:55 2024 doit être une année positive pour les small et mid-cap.
17:57 Il y a deux scénarios qui sont très adverses.
17:59 C'est quand on coupe le financement, et quand il y a une attrition de la croissance économique,
18:05 puisque les large-cap captent la valeur.
18:08 Là, on n'est pas dans ces deux scénarios, au contraire.
18:10 On a probablement passé le cap du financement le plus cher et le moins répandu,
18:16 et puis la croissance économique va un peu mieux.
18:19 Donc oui, il faut aller vers des choses qui n'ont pas bien marché,
18:22 qui sont peu chères, où il n'y a pas vraiment de problème de financement.
18:26 Moi, j'aime bien faire des portefeuilles du titre vif.
18:28 À la limite, les ratios de valorisation dépendent des anticipations de croissance, du modèle,
18:33 mais ce qu'il faut, c'est avoir des bilans bien financés.
18:36 Soit pour alimenter sa propre croissance, soit pour verser du dividende.
18:39 Et j'aime toujours bien faire des listes "dividend yield",
18:43 parce que le dividende, c'est deux tiers d'une performance action cumulée sur 100 ans,
18:49 si on regarde le S&P 500.
18:50 On l'oublie, mais c'est la théorie du signal, donc c'est de la recourante aux actionnaires.
18:55 C'est sûr que le crédit peut concurrencer un petit peu cette forme d'investissement,
19:00 mais c'est aujourd'hui, si vous prenez le pétrole, l'automobile, l'installantiste, Total Energy,
19:06 je parle un peu français, mais vous avez quand même des bons niveaux de rendement.
19:10 Donc je ne dis pas que tout est rose sur la planète,
19:13 mais de toute façon, tout ne sera jamais tout rose.
19:15 En même temps, non ?
19:16 En même temps, c'est quand même l'histoire de l'humanité.
19:19 Il faut être humble.
19:21 Après, qu'est-ce qui peut faire dérailler ?
19:23 On l'a dit, la géopolitique, une faute de trajectoire monétaire.
19:27 Je pense que c'est vraiment la BCE qui a le viseur.
19:30 Il faut vraiment qu'ils fassent quelque chose.
19:32 Je suis un peu étonné de voir que notre banquière centrale ne veut pas donner de visibilité.
19:37 Elle a signalé le printemps, ça a été dit explicitement quand même.
19:40 Oui, mais un peu plus de visibilité.
19:42 Parce que vraiment, c'est la zone dont la gouvernance est la plus complexe,
19:46 et dont l'économie est "la plus faible" en termes de capacité.
19:51 Donc s'il y a une petite surprise sur une baisse des taux plus forte, plus rapide, un discours,
19:57 là je pense que le marché européen va rallier très très vite.
20:01 Mais il y a deux risques différents.
20:03 Le risque pour la Fed, c'est qu'elle aille peut-être encore un peu plus lentement et un peu moins fort.
20:07 Ils ont quand même déprimé, enlevé une baisse de taux en 2025.
20:11 Ils ont fait de la croissance que nous on n'a pas.
20:13 Oui, et le risque pour la BCE, c'est quand même qu'elle aille peut-être un peu plus vite, plus fort.
20:19 C'est plutôt un bon risque, oui.
20:21 Oui, voilà, c'est ça, un risque opportunité.
20:23 Mais une fois qu'on a enclenché sa baisse des taux, qu'on a baissé les taux, il y a une option qui a disparu.
20:26 Donc c'est une question vraiment de timing.
20:28 Les Américains font ça très bien.
20:30 Ils l'ont attendu jusqu'au moment où ils pouvaient le faire.
20:33 Nous, je ne suis pas sûr qu'on ait les moyens d'attendre beaucoup.
20:37 Après, il faudra rattraper vite, mais il ne faut pas créer de perturbations dans la prise d'informations par les marchés.
20:46 Il faut attendre la publication de la série des salaires du premier trimestre,
20:50 qui interviendra au mois d'avril ou au mois de mai.
20:53 C'est ça la foro guidance qu'on a.
20:55 Oui, non.
20:56 En l'instant, il n'y en a pas d'autre.
20:58 Ils veulent avoir l'information la plus fiable possible pour prendre leurs décisions.
21:03 Et effectivement, ils acceptent d'être en retard peut-être de ce point de vue-là.
21:08 Oui, je pense que c'est aussi un peu avec les états mémoires de la Fédérale Réserve qui regardent aussi.
21:13 Je pense qu'ils auraient bien aimé coordonner.
21:15 On va descendre ensemble.
21:17 Il faut quand même qu'il y ait une option, il faut quand même qu'il y ait un plan B.
21:21 Oui, mais le plan B, il va probablement s'imposer à eux.
21:24 Mais à l'origine, ils avaient un plan A majuscule qui était de dire,
21:29 les Américains y vont et nous on y va avec.
21:31 Et comme ça, il n'y a pas de problème.
21:32 Ils sont payés pour réfléchir aussi.
21:34 Sur les marchés de taux et crédit, ça m'intéresse.
21:38 Est-ce qu'on voit des...
21:39 Je ne sais pas s'il y a une surchauffe sur les actions.
21:42 En tout cas, il y a un momentum très positif.
21:44 Sur les marchés de taux et crédit, est-ce qu'il y a des poches d'exagération qu'on peut identifier déjà aujourd'hui ?
21:49 Il y a deux phénomènes sur les marchés de taux.
21:52 Un, ce qu'a réussi la FED, c'est de diminuer la volatilité du taux 10 ans.
21:56 Là, le taux 10 ans, ça y est, on commence à retrouver des niveaux de vol qui étaient ceux qui étaient quelques années.
22:01 Ce qui stabilise les autres marchés aussi.
22:03 4, 4,25, ça y est.
22:04 Non, mais même en termes de vol de boue.
22:06 Oui, oui, de volatilité, oui, je comprends, d'accord.
22:08 On stabilise ce qui aide les autres marchés parce que quand le 10 ans qui est le taux sans risque se balade toute la journée,
22:13 ça ne facilite pas la réflexion sur les autres marchés.
22:17 Donc ça, déjà la FED a réussi d'arriver à rimer autour de 4,25, 4,30 pour le moment.
22:23 On a quand même une remontée de 40 centimes depuis le début de l'année qui a été absorbée sans trop de problème.
22:28 Je dirais que sur le crédit, on est sur des poches.
22:31 Aujourd'hui, le crédit sur le rendement, ça ne reflète pas le risque qui est pris.
22:35 Très clairement, on est sur des choses qui sont, des spread qui sont trop bas, de façon à peu près unanime.
22:41 Parce qu'aujourd'hui, on ne voit pas, je veux dire, on ne voit pas les risques extraordinaires.
22:46 Il faut voir que comme aujourd'hui, on a un taux d'intérêt réel positif.
22:51 Court terme, moyen terme, comme disait quelqu'un, le taux d'intérêt réel positif, c'est comme les termites.
22:56 Ça attaque les charpins, mais on ne voit pas les choses.
23:00 Aujourd'hui, nous, on a identifié des risques. Il y a quatre risques.
23:03 Il y a un risque de problème de crédit, un risque de problème sur la vol,
23:06 parce qu'il y a aussi pas mal de choses sur la vol, sur le genre de vol qui est en position assez technique.
23:09 Problème sur l'inflation, s'il y en a un dérapage inflationniste qui met la FED devant.
23:14 Et on a un problème sur la bulle internet d'un comptable comme ça.
23:18 On a des choses qui peuvent mettre, totalement diverses, qui peuvent mettre l'effet au marché qui ne sont pas anticipés.
23:23 Donc, clairement, c'est là.
23:26 C'est quand même des sujets où tout le monde a un peu les yeux dessus.
23:28 Vous citez la bulle internet. On ne parle que de ça tout le temps.
23:32 Tous les jours, est-ce que c'est cher, est-ce que ce n'est pas cher, est-ce qu'on est en bulle, est-ce que c'est 2000 ?
23:37 Oui, on se pose la question quand on se pose la question en 2000.
23:39 Mais il faut regarder où l'argent parle.
23:42 L'argent parle, c'est quand même des chiffres.
23:46 Le NETIF, Nvidia x2, il a fait 8 milliards de collègues depuis le début de l'année.
23:50 Le retail est au max.
23:52 On parlait tout à l'heure de Reddit.
23:54 On va en parler.
23:55 Là, c'est le même stock.
23:56 C'est vraiment le règne du retail américain qui achète des choses.
24:02 Je ne sais plus ce qu'ils achètent d'autres jours.
24:03 J'ai oublié.
24:04 Mais des choses qui n'ont pas de sens en termes de valorisation.
24:07 Pourquoi Reddit, ça n'aurait pas de sens ?
24:08 Je parle d'un truc qui est en défaut et qu'ils achètent.
24:11 Ah oui, ça, d'accord. Je n'ai pas vu.
24:12 Mais bon, Reddit, oui.
24:13 Des boîtes qui perdent de l'argent et qui rentrent en bourse sur le marché.
24:15 C'est l'histoire des États-Unis.
24:17 C'est comme ça qu'ils financent leurs entreprises.
24:19 Et il n'y a pas gagné d'argent et pas gagné d'argent.
24:22 Des fois, comme Europecar, il y a des choses qui sont condamnées.
24:26 Et qui, malgré tout, vivent en bourse.
24:28 Surtout maintenant.
24:29 Ce qui n'était pas le cas avant.
24:30 Sur les introductions en bourse, justement, Arnaud, il y a eu Reddit aux USA.
24:34 Je crois qu'il y a eu un truc aussi.
24:36 Astéralab, c'est ça ?
24:37 Il s'est envolé, je crois, de 75 % le premier jour.
24:40 Donc, ça, c'est les USA.
24:41 Nous, on a eu Douglas, la chaîne de parfumerie.
24:44 Moins 15 en deux jours.
24:45 Et heureusement, Galderma, qui était peut-être le vrai test.
24:48 Ça fait des semaines qu'on en parle.
24:49 Et qu'on attend de voir dans quelles conditions ça va s'introduire.
24:52 C'est la plus grosse pour l'instant de l'année.
24:54 À Zurich, en l'occurrence.
24:56 Et ça se passe plutôt bien.
24:58 Quand on regarde, on a beaucoup d'introductions en bourse ces derniers temps.
25:02 Le point qui est notable, c'est que, comme on disait précédemment aussi,
25:06 c'est-à-dire les introductions en bourse sur des niveaux de marché élevés,
25:09 des niveaux de valorisation plus élevés,
25:11 sont quand même tout bénef pour ceux qui introduisent des actifs en bourse.
25:15 Reddit a fait un parcours de plus de 43% sur la première séance.
25:19 Il était dit tout à l'heure une légère consolidation.
25:21 C'est vrai que ça prête à question.
25:22 C'est une boîte qui existe depuis 19 ans,
25:24 qui a connu son heure de goire pendant les périodes Covid.
25:26 Puisque qu'est-ce qu'ils font ?
25:27 Ils hébergent les réseaux sociaux.
25:29 Des forums, des forums de discussion.
25:32 Il y avait des forums de discussion boursiers.
25:34 GameStop a été l'emblème de ce qu'on appelait la Reddit Army.
25:37 L'armée des inscrits sur Reddit.
25:40 Est-ce que ça peut devenir des concurrents pour nos réseaux sociaux bien connus ?
25:44 La question est ouverte et je n'ai pas la réponse aujourd'hui.
25:47 Par contre, c'est une boîte qui est là depuis 19 ans,
25:49 qui ne gagne pas d'argent.
25:51 Quand on voit le parcours boursier, il y a ça.
25:53 Après, il y a la boîte Astera,
25:55 qui est très présente dans l'intelligence artificielle.
25:57 Elle fait un parcours énorme,
26:00 plus 78% sur l'introduction en bourse.
26:02 Après, vous avez le mot magique "intelligence artificielle".
26:05 Ça marche.
26:07 Après, on a dans l'ESPAC,
26:09 et c'est important puisque vous avez Digital World Acquisition.
26:11 Je reprends le nom parce que c'est important.
26:13 À l'intérieur, vous devriez avoir une fusion avec Trump Média.
26:17 C'est un point important.
26:18 Plus de 140% de performance depuis le début de l'année.
26:20 Si la fusion arrive, vous allez avoir une création de valeur.
26:23 Ça va peut-être permettre à M. Trump de sortir de quelques problématiques financières.
26:28 La cotation est prévue.
26:30 Ils ont prévu de sortir le réseau social.
26:33 La fusion doit être proposée dans les 48 prochaines semaines.
26:36 Vous avez plein de choses.
26:38 Il y a des émulations, des choses à surveiller.
26:40 Sur les niveaux que nous avons pu connaître,
26:42 l'introduction en bourse par le passé, dans les grandes années 2000,
26:45 non, on n'y est pas.
26:46 En tout cas, en termes de nombre, c'est important.
26:49 Après, ce sont des choses, des warnings à surveiller.
26:52 Pour l'instant, ce ne sont pas des gros alertes.
26:54 Aux USA, c'est Reddit, Astera Labs, le réseau social de Trump, etc.
26:59 Et nous, c'est Douglas.
27:01 Moins 15 en deux jours.
27:03 Et Galderma.
27:04 Mais attend, on est quand même le skincare.
27:06 C'est super.
27:07 C'est une boîte qui a été fondée par L'Oréal et Nestlé.
27:09 C'est quand même un savoir-faire franco-suisse dans toute sa splendeur.
27:15 C'est moins fun, c'est moins hype.
27:17 Le skincare, ça marche bien quand même.
27:20 L'Oréal, c'est quand même...
27:22 C'est la différence toujours entre le traitement européen et le traitement américain sur les introductions en bourse.
27:28 On l'a vu, je reprends les exemples de Coty.
27:30 On parle également de Believe.
27:32 Ça a été quand même des échecs.
27:34 On est en Europe.
27:35 En Europe, on préfère les choses tangibles avec de la visibilité.
27:39 C'est comme tout.
27:40 C'est comme la consommation.
27:41 C'est comme le niveau d'endettement.
27:43 C'est l'Europe.
27:44 Ça apporte un signal quand même de voir ces introductions en bourse un peu revenir, Igor ?
27:50 D'abord que les marchés financiers sont dans un état de bonne santé.
27:54 Puisqu'on n'introduit pas en bourse en 2008.
27:57 Oui, quand ça dysfonctionne.
27:58 Ça veut dire qu'il y a la liquidité, de l'intérêt.
28:01 Ça permet une rotation du capital quand même aussi.
28:05 Il faudra regarder, mais je ne suis pas sûr qu'il n'y ait pas eu plus de sorties de la Cote depuis 10 ans.
28:10 Toujours.
28:11 Et ça c'est une tendance un peu long terme.
28:13 Qui est quand même assez moyenne pour justement la diversité de la Cote.
28:18 Peut-être que les fonds de projets écoutés, on en parlait à Gilles, vont avoir quand même besoin de la Cote pour sortir.
28:24 Parce que ça commence à devenir un peu difficile.
28:27 Et que les multiples marchés cotés finalement n'ont pas fait le gap, la distance avec les multiples non cotés.
28:35 Mais il y a de la liquidité.
28:37 Donc quand il y a de la liquidité dans un marché, c'est bien d'y être.
28:40 Après, est-ce qu'il y a sur liquidité, sur valorisation ?
28:42 Non, sur la totalité du marché.
28:44 Oui, sur certaines poches.
28:46 Donc il faut faire un travail de stock picking, de choix.
28:50 Et après, je voudrais revenir sur le crédit.
28:52 Ce qui est à mon avis un élément quand même de bonne santé, c'est que les taux de défauts des entreprises.
28:56 Les entreprises ne s'envolent pas.
28:58 Et on voit bien aussi dans les provisions pour créances douteuses des banques,
29:02 qu'il n'y a pas de risque entrepreneurial, corporate, qui soit aujourd'hui pas monitoré ou en tout cas qui n'explose pas.
29:11 Donc ça explique que les gens veulent du crédit.
29:13 Il y a plus d'acheteurs d'obligataires que d'actions.
29:17 Puisque le monde vieillissant, il y a plus d'acheteurs de sous.
29:20 Donc je ne dis pas que les niveaux de taux sur la yield sont tout à fait cohérents.
29:27 Mais on n'a pas encore retracé toute la crise obligataire, alors que la crise d'action, on l'a aussi.
29:32 C'est un peu normal.
29:34 Donc non, c'est un signe de bonne santé.
29:38 Mais intéressant le point, si les firmes de private equity sont plus sous pression aujourd'hui,
29:43 avec des clients qui demandent de l'argent, enfin, rendez un peu l'argent en partie, avant qu'on en remette.
29:49 Est-ce que ça fait des meilleures introductions en bourse ?
29:53 Est-ce que ça veut dire que les pricing vont être un peu moins agressifs ?
29:56 Qu'il y aura quand même au moins une conversation un peu plus équilibrée entre les marchés de capitaux et les marchés privés ?
30:02 On aimerait bien, puisqu'en fait on sait bien que les performances boursières se font à l'entrée, à l'achat.
30:07 Donc une IPO s'il y a une belle décote, même si le cas d'investissement ne nous plaît pas beaucoup.
30:12 Si dans tout le marché se diffuse que c'est 30% décoté, tout le monde va mettre un ticket,
30:16 il y aura une sursouscription et puis la machine va s'emballer.
30:20 C'est un classique.
30:22 Le problème des fonds de private equity, c'est que je ne suis pas sûr qu'ils aient beaucoup de latitude sur les prix.
30:29 Parce qu'effectivement, il faut rendre l'argent, il y a de moins de souscription.
30:33 On verra.
30:36 Sur les introductions en bourse, et la conversation entre le private equity et la bourse,
30:42 est-ce que le rapport de force peut changer de nature dans un moment où le private equity est peut-être un peu plus sous pression
30:47 et où les marchés de capitaux et les marchés boursiers sont quand même plutôt revenus à des niveaux corrects ?
30:53 Oui, mais avant, il y a une caractéristique du private equity, c'est que l'autre riche,
30:58 c'est qu'on n'a pas de valo jusqu'au jour où on a une valo.
31:00 Et la valo, elle peut être bonne ou elle peut être très mauvaise.
31:03 Et là, on sait qu'il y a quand même quelques cadavres qui s'accumulent un peu et qui peuvent mener de la pression.
31:08 Et je pense que le déséquilibre qu'on a connu avec les sorties de bourse, les marchés publics vont reprendre une prééminence.
31:14 La décote de liquidité va un peu se réduire quand même ?
31:18 À mon sens, oui, parce que de toute façon, il y a globalement moins d'épargne.
31:21 Avant, on avait trop d'épargne, donc on était obligé, il y avait des taux zéro, on avait les private, tout ça.
31:26 Maintenant, je pense qu'on va vers un monde, la prochaine année, qui a moins d'épargne.
31:29 Les déséquilibres d'épargne sont moins prononcés.
31:31 Puis il y a eu le Covid.
31:33 Et donc, je pense qu'on va...
31:34 Besoin d'investissement en face, donc peut-être moins d'accumulation d'épargne.
31:37 On va retrouver un plus grand équilibre entre les marchés publics et les marchés privés.
31:42 Et que voilà, la jonction sera un peu compliquée.
31:45 Et je pense que les privés économiques vont devoir faire avec ces idées.
31:49 Mais à l'arrivée, oui, je pense qu'on va avoir un retour sur le financement public, on va avoir un retour sur le financement bancaire.
31:55 Parce que globalement, on va passer d'une ère de surabondance d'épargne à une ère qu'on a connue avant, 90, 2000,
32:02 où l'épargne est quand même rare et à un prix, d'ailleurs un prix positif.
32:06 Mais bien sûr, la liquidité à un prix, le capital à un prix.
32:10 On est sur les taux d'intérêt réel positif, si on revient.
32:13 Parce qu'on avait quand même 10 années d'anomalie de taux d'intérêt réel négatif.
32:16 Et donc tout ça va refaire un retour à la normale où est-ce qu'on a connu.
32:20 Juste, c'est Equinix.
32:22 C'est un rate de AI.
32:24 Attends, c'est quoi ? Oui, Equinix.
32:27 Il y a sept semaines, il y a eu Equinix.
32:28 Donc c'est une société de rate, de real estate.
32:31 Ah oui, foncière, immobilière, oui d'accord.
32:34 Et donc le patron et le directeur financier ont démissionné
32:37 parce qu'ils ont trafiqué les comptes assez allègrement.
32:40 C'était dénoncé par l'Edenburg Research.
32:42 Et ça fait moins de 2% parce qu'ils travaillent sur quoi ?
32:44 Ils abritent les serveurs d'intelligence artificielle.
32:47 Donc on a beau avoir des missions…
32:50 L'IA est plus forte que les stockeries des managers.
32:53 Voilà.
32:54 C'est ça ? Et ça c'était où ça ? Sur quel poste ?
32:56 Equinix, c'est aux Etats-Unis.
32:58 D'accord.
32:59 Donc voilà, la psychologie est là.
33:01 Même l'émission du président et du directeur financier,
33:05 on est à moins de 2% avec des comptes truqués.
33:08 Et l'Edenburg Research…
33:09 Il y a eu des controverses pour moins que ça quand même.
33:11 Voilà.
33:12 Si je peux me permettre, ça serait pire s'ils restaient avec des comptes truqués.
33:16 Oui, oui, aussi.
33:17 Voilà en plus.
33:18 Mais à moins de 2% à la fin de la journée.
33:19 Donc on voit bien que l'IA, on porte tout sur son chemin.
33:21 Et donc on peut dire que c'est une bulle, tout ce qu'on veut.
33:24 Moi je vais y aller.
33:25 On voit bien qu'aujourd'hui, là où va l'argent, c'est ça.
33:28 Donc il faut respecter l'argent.
33:30 C'est là où il est.
33:31 Et donc le marché est prêt à racheter la moindre faiblesse sur ce thème de l'IA ?
33:35 Sera mise à profit pour des investisseurs pour rentrer, pour en racheter ?
33:38 On a déjà eu un peu le cas.
33:39 Même si ça se concentre.
33:40 On a perdu dans les celles magnifiques.
33:41 On a perdu Apple, on a perdu Tesla.
33:43 Ça se concentre.
33:44 Après, le jour où il y aura peut-être un accident,
33:46 et en tout cas je ne vois pas comment Nvidia peut continuer à terme à justifier ces choses,
33:50 et là il y aura un rappel à la réalité.
33:52 On a eu une discussion sur Tesla, on l'a eu sur Apple.
33:55 Ça a pris un peu de temps.
33:56 On est quasiment en -10 là.
33:57 Mais ce n'est pas fini parce qu'il n'y a pas de confiance.
33:59 Et je pense qu'on aura cette discussion sur Nvidia,
34:02 peut-être pas le trimestre prochain mais dans deux ou trois trimestres.
34:05 Oui, c'est une question de timing, une question de temps.
34:07 Mais oui, pour moi, l'argent parle, mais à l'arrivée, ce sera comme le reste.
34:13 Et Apple, ça baissait déjà depuis cinq, six semaines effectivement,
34:17 l'action du département de la justice.
34:20 C'est de nature à casser encore un peu plus le statut boursier d'Apple ?
34:25 Non, les cinq des sept magnifiques ont beaucoup eu une situation de monopole à la base.
34:30 Que ce soit Google, que ce soit Amazon, on est sur des pratiques monopolistiques.
34:36 C'est la plateforme, pas sûr.
34:39 Déjà, ils sont tous vulnérables.
34:41 Les plus gros, Meta, sont vulnérables.
34:43 Sur le plan légal.
34:44 Sur le plan légal, ils sont vulnérables. Jusqu'à présent, ils avaient...
34:45 La concurrence.
34:46 Après, je pense qu'Apple, la justice, ce n'est pas son principal problème.
34:48 On a évoqué de nombreuses fois ici, c'est l'absence totale de croissance.
34:52 La structure est abandonnée, le casque est un échec.
34:56 Et Tim Cook était en Chine cette semaine pour faire un peu de public relation.
35:00 Et ils sont, comme Tesla, extrêmement vulnérables à l'impression chinoise.
35:04 Parce que si la Chine...
35:05 Tu parles de quoi ? Cinquième, sixième maintenant sur le marché chinois du smartphone ?
35:08 Oui, mais c'est quand même...
35:10 Oui, je sais bien, mais ils n'arrêtent pas de reculer.
35:12 Et Tesla aussi est extrêmement vulnérable à la Chine.
35:14 Donc, c'est une boîte qui est quand même très vulnérable et qui surtout est valorisée 30 fois les bénéfices
35:18 pour absorber la croissance.
35:20 C'est une discussion qu'on a déjà eu plusieurs fois.
35:22 Et là, je pense qu'ils se sont attrapés.
35:23 Ça ne veut pas dire qu'ils vont aller très bas.
35:25 C'est une très belle boîte, mais on ne paie pas 30 fois les bénéfices.
35:28 Oui, et puis ce sont des boîtes qu'on a vues parfois divisées par deux très vite.
35:31 Et puis ensuite repartir, effectivement, capables de doubler ou plus encore.
35:35 Apple, il va falloir trouver des idées.
35:37 Pardon, Edgar ?
35:39 Les valeurs technologiques, elles sont achetées pour quoi ?
35:41 Pour la technologie.
35:42 Si il y a plus de momentum technologique.
35:45 Effectivement, comme dit Gilles, on ne va pas en payer 30 fois.
35:48 Moi, je suis un peu dubitatif sur le mouvement technologique
35:52 que représenterait l'intelligence artificielle au sens vraiment profond de la rupture.
35:57 Que ça peut générer ?
35:59 Générienne, technologique.
36:00 Je pense que c'est une excroissance de la data,
36:04 mais ce n'est pas un progrès technologique comme le moteur à explosion, entre guillemets.
36:07 Donc, je dis juste que les valeurs technologiques,
36:11 ça doit quand même apporter régulièrement des ruptures technologiques
36:15 pour qu'on puisse payer le chiffre d'affaires, etc.
36:18 Là, on est un petit peu dans un trou d'air avec Apple.
36:21 Il n'y a pas de nouveaux produits, il y a des évolutions, mais ce n'est pas...
36:24 On verra, parce qu'un des grands sujets, c'est quand même de pouvoir mettre
36:27 une partie de la puissance de calcul de l'IA sur les devices.
36:30 Il va falloir quand même remplacer tous nos devices, smartphones, laptops, etc.
36:35 pour intégrer justement les nouvelles puces IA,
36:38 les nouveaux processeurs qui permettront justement les applications et les cas d'usage de l'IA.
36:42 Donc, il y a quand même une vague de renouvellement du hardware
36:45 qui est peut-être devant nous de ce point de vue-là.
36:48 Avec un prix du hardware qui est peut-être un peu différent de celui déjà cher.
36:52 Oui. Arnaud ?
36:54 Pour revenir sur Nvidia, il y a eu le lancement de la nouvelle puce,
36:57 un GPU Blackwell. C'est le prix.
37:00 En fait, on a eu la communication sur le prix.
37:02 C'est 30% supérieur à la puce précédente, pour une puissance deux fois supérieure.
37:06 Donc, on a 43 000 dollars. On passe à tout ça.
37:08 Je refais un peu l'analogie avec les années 2000,
37:10 quand on a eu l'explosion de la bulle de Dotcom.
37:12 Ça joue sur quoi ? Ça joue sur les prix.
37:14 C'est là où on a la réflexion sur les prix, où tout le monde fait la course aujourd'hui
37:17 à être équipé sur les puces super intelligence artificielle de Nvidia.
37:21 Là, on va avoir la réflexion. C'est à ce moment-là.
37:23 On n'y est pas encore. C'est pour ça que vous soulignez sur les prochains trimestres.
37:26 Mais voilà, c'est ça qu'il faut bien surveiller, je pense.
37:29 La surcapacité, au moment de l'oral movement.
37:31 Il y a le problème chez Nvidia de la comptabilité qui n'est pas toujours très claire.
37:34 Mais oui, il y a des acheteurs.
37:36 Il y a le problème avec la relation avec la Chine.
37:38 Oui, j'ai vu ça.
37:40 Il y a des petites choses qui ne sont pas forcément très claires.
37:42 Après, peut-être que ça se finira positivement.
37:44 Il y a aussi un problème. Ils parlent de la puissance,
37:46 mais on ne parle pas de cette puce qui a été présentée.
37:49 Elle demande 3 ou 4 fois la puissance de refroidissement.
37:51 Il y a des problématiques.
37:53 Le sujet énergétique est complètement occulté aujourd'hui du GPU.
37:59 Pour rejoindre ce que dit Ségagore,
38:01 je pense que sur l'AI, on a aujourd'hui une augmentation sur la traduction,
38:09 sur des choses un peu statistiques complexes.
38:12 Traduction et choses comme ça.
38:14 On vend l'IA générative, on vend l'IA qui rempasse l'humain,
38:17 alors que ce n'est pas du tout ce qu'on a aujourd'hui en magasin,
38:20 ce qu'on va avoir en magasin dans les 3 ans qui viennent.
38:22 Ce qu'on va avoir en magasin, c'est la traduction simultanée
38:24 parce qu'on gère des règles complexes qu'on n'arrive pas à gérer avant.
38:27 La synthèse de documents, des trucs comme ça.
38:29 Les trucs qui sont sympas, mais qui ne sont pas des ruptures technologiques.
38:34 Dans la médecine, ils vous disent quand même si.
38:36 Il y a déjà aussi aujourd'hui des boîtes de biotech qui sont capables,
38:38 quand il faut peut-être parfois 10 ans de développement
38:41 pour mettre un médicament sur le marché,
38:42 il y a des boîtes qui sont capables aujourd'hui,
38:44 grâce à de la puissance de calcul supplémentaire,
38:46 de modéliser beaucoup plus vite,
38:48 et d'aller en 4, 5, 6 ans sur le marché,
38:50 là où avant ça prenait 10 ans.
38:52 Il y a quand même aussi des réalités concrètes.
38:54 Ce n'est pas forcément de l'IA, ce n'est pas des langages multiples.
38:56 Non, mais c'est de la puissance de calcul.
38:58 Oui, je suis d'accord.
39:00 On confond un peu tout là-dedans.
39:02 Ce n'est pas de l'IA générative.
39:04 L'IA n'est pas née avec ChatGPT.
39:09 Tout le monde a bien conscience de ça.
39:10 Pour moi, c'est de la régression améliorée.
39:12 Et je pense qu'un des endroits où ça va être le plus efficace...
39:14 Mais la nouveauté, c'est la puissance de calcul.
39:16 L'un des endroits, on va traduire en instantané.
39:19 Aujourd'hui, on va avoir des choses en traduction.
39:21 Mais pour le reste, c'est applicatif.
39:23 Les gens vont avoir des cockpits sur...
39:25 C'est sympa, c'est gentil,
39:27 mais ce n'est pas la rupture qui a été interdite il y a 20 ans.
39:29 De dire qu'on va acheter nos billets à la maison.
39:31 Internet, c'était une rupture dans des livrances plein de mode.
39:34 Ça a tué la presse, ça a tué les agences de voyages.
39:38 Là, l'IA, ça va tuer les traducteurs à l'heure actuelle.
39:41 Mais pas les performances, je n'en sais rien.
39:43 Non, mais il y a quand même beaucoup de secteurs qui sont concernés.
39:48 Mais ce n'est pas une création.
39:50 Et je pense qu'aujourd'hui, il y a un décalage entre l'IA réelle,
39:53 telle qu'il y est à 5-10 ans,
39:55 qui est une statistique de langage, bien entendu,
39:58 et l'IA générative qu'on fait miroiter derrière
40:02 en termes de ruptures technologiques plus importantes.
40:04 De toute façon, il y a une loi.
40:05 Alors, je n'ai plus le nom de la loi en tête,
40:07 mais on surestime toujours l'impact à court terme
40:09 et on sous-estime les impacts de moyen long terme.
40:11 Sur Internet, ce qui était prévu en 1999,
40:13 Netflix, tout ça, c'est arrivé en 2020.
40:15 Netflix, Wedbouin, c'est devenu Amazon.
40:17 Non, mais le monde de l'explosion, c'est une bonne démonstration.
40:20 Ça a mis 30-40 ans à changer la face du monde.
40:24 Les premiers canons de la guerre de 1948 étaient tirés par des chevaux.
40:27 Après, là, on est tous équipés d'Internet, de devices.
40:30 Il y a quand même une base installée qui permet...
40:32 Pour que ça change les rapports du facteur travail, capital,
40:37 c'est ce que disait Gilles, ça met beaucoup plus de temps.
40:41 Mais l'intelligence, la définition de l'intelligence,
40:44 ce n'est pas juste la mémoire, la statistique, résoudre un problème.
40:47 On demande à chaque GPT de faire progresser de 10 ans
40:50 l'espérance de vie moyenne des êtres humains, il ne peut pas.
40:52 Donc, vous voyez, c'est ça, il y a encore du chemin.
40:55 - Bon, à suivre.
40:57 Merci beaucoup, messieurs, on s'arrêtera là pour ce soir.
40:59 Merci d'avoir été les invités de Palette Marché au terme de cette semaine
41:02 qui aurait été la meilleure semaine en termes de performance
41:04 et de domainaire pour les actions mondiales.
41:06 On le rappelle avec un MSCI World qui a gagné autour de 2% cette semaine.
41:10 Arnaud Morel était avec nous, directeur de la gestion sous-mandat
41:13 de Promé Parasite Management.
41:14 Igor Demach, dirigeant associé chez Vital Epargne.
41:17 Et Gilles Etcheberry-Garaï, président et directeur des investissements
41:20 d'Elcano Asset Management.

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