• il y a 7 mois
Mercredi 29 mai 2024, SMART PATRIMOINE reçoit Pascal Chapelon (Président, Fédération des agents généraux d'assurance) , Jonathan Levy (Cofondateur et Président, BienPrévoir.fr) , Etienne Gorgeon (Responsable de l’activité obligataire, Sanso IS) et Severine Flottes de Pouzols (Fondatrice, La Financière de l’Aubrac)

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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine. Smart Patrimoine, l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles,
00:14mais l'émission qui décrypte également avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine.
00:19Une émission que vous pouvez retrouver tous les jours sur Bismarck, sur Bismarck.fr, sur les réseaux sociaux de Bismarck.
00:25Et bien sûr, vous pouvez nous écouter en podcast sur toutes les plateformes de podcast.
00:29Au sommaire de cette édition, nous commencerons tout d'abord avec Investir Responsable, le rendez-vous dédié à l'investissement durable aux responsables de Smart Patrimoine.
00:37Et en l'occurrence, nous nous demanderons comment le secteur assuranciel peut-il se préparer à intégrer le risque climatique.
00:43Et pour cela, nous aurons le plaisir de recevoir dans quelques instants Pascal Chaplon, le président d'AGA, la Fédération des agents généraux d'assurance.
00:50Ce sera la première partie de l'émission.
00:52Nous enchaînerons ensuite avec Enjeux patrimoine, où nous tenterons de comprendre comment faire le choix entre différentes stratégies ou différentes classes d'actifs,
01:01si tenté qu'il faut faire un choix, nous le verrons dans un instant.
01:04Monétaire VS, obligataire, ce sera le sujet donc en deuxième partie d'émission.
01:08Nous aurons le plaisir de recevoir pour cela Jonathan Lévy, cofondateur et président de Bienprévoir.fr, mais aussi Étienne Gorjon, gérant obligataire chez Senso.is.
01:16Et puis enfin, dans la troisième partie de l'émission, dans l'œil du CGP, nous retrouverons Séverine Flotte-de-Pouzeul, fondatrice de la financière de l'OBRAC,
01:24pour essayer de comprendre ensemble comment investissent les Français.
01:27On se retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:33Comment le secteur assuranciel doit-il se préparer, doit-il intégrer le risque climatique ?
01:40C'est un sujet que nous allons voir avec Pascal Chaplon.
01:42Bonjour Pascal Chaplon.
01:43Bonjour.
01:44Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:46Vous êtes le président d'AGEA, Fédération des agents généraux d'assurance.
01:50Et si on traite ce sujet aujourd'hui, c'est parce que vous vous êtes posé la question à la Fédération des agents généraux d'assurance lors de votre dernière convention climat,
01:57qui s'est tenue fin mars 2024, il y a un peu plus de un mois et demi, deux mois.
02:03Le sujet inquiète, le sujet questionne aujourd'hui l'intégration, l'impact finalement du risque climatique sur le secteur assuranciel ?
02:11Ah oui, le sujet inquiète, le sujet questionne.
02:17À l'heure actuelle, on voit bien que l'empilage des événements climatiques anormaux devient complètement fou.
02:29Et on a une préoccupation majeure au sein de la Fédération.
02:32C'est de se dire comment peut-on maintenir une offre assurancielle pour l'ensemble de nos concitoyens à l'échelle du territoire français et des territoires d'outre-mer ?
02:41Quand on a dit ça, il convient de se poser un certain nombre de questions.
02:45La première question, comment aujourd'hui arriver à concilier l'ensemble des éléments liés aux acteurs privés, qui sont les assureurs, les pouvoirs publics,
02:57à savoir les dispositifs réglementaires, le Fonds Catastrophe Naturelle, le Fonds Barnier,
03:03Tout ceci étant sur un équilibre financier précaire, parce qu'aujourd'hui, on voit bien que le coût des événements climatiques ne fait que grandir.
03:12Les événements 2003 nous ont emporté sur un montant sinistre de l'ordre de 4 à 5 milliards.
03:19À l'heure actuelle, on sait que le Fonds Catastrophe Naturelle est doté d'environ 3,5 milliards.
03:26Il est important de pouvoir pérenniser ce fonds pour pouvoir assurer la couverture des risques tels qu'ils existent aujourd'hui et qui se développent
03:34de façon exponentielle sans aucune maîtrise.
03:37– Quelles sont les pistes qui ont été évoquées, que vous gardez en tête à l'heure actuelle ?
03:42Parce qu'effectivement, si le coût des catastrophes naturelles augmente,
03:47est-ce que ça veut dire que la solution, c'est d'augmenter peut-être les redevances ?
03:50Ou vous réfléchissez à peut-être une manière d'aborder les choses un peu différemment ?
03:55– Je crois que la réflexion de dire qu'il faut augmenter les cotisations pour qu'on puisse couvrir, ça ne marchera pas.
04:03– Vous assurez ?
04:03– Ça ne marchera pas parce qu'on est dans une proportion qui n'est pas tenable pour nos clients.
04:07Par contre, ce qui est important, c'est de bien analyser aujourd'hui le périmètre qui est couvert par le Fonds Catastrophe Naturelle,
04:14le périmètre couvert par les assureurs, et puis c'est un ménage à trois,
04:19c'est-à-dire que le client, l'assureur privé, les pouvoirs publics.
04:22C'est-à-dire qu'il faut qu'on arrive à faire fonctionner cette équation,
04:25de façon à ce que chacun puisse prendre sa part.
04:27– Bien sûr.
04:27– Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'un certain nombre de mesures sont nécessaires.
04:31Vous savez que l'État a commandé un rapport auprès d'un éminent sachant qui est Thierry Langrenet,
04:38qui a rendu un rapport sur l'assurabilité des risques à Christophe Béchet et à Bruno Le Maire.
04:43Dans ce rapport, il y a plusieurs sujets.
04:45Il y a déjà la partie assurabilité, c'est-à-dire qu'est-ce qu'il faut mettre en place une cartographie nationale des risques ?
04:52Pour connaître les communes à risque et quels sont les risques sur telle ou telle commune.
04:56Ça permettra aux assureurs de dimensionner leurs tarifs.
04:59Derrière, des fonds dédiés à la prévention,
05:02parce qu'aujourd'hui, il va falloir se poser la question de la prévention des risques
05:05qui sont à construire ou qui sont construits.
05:06– Bien sûr.
05:07– Et puis après, comment j'anonymise mon client ?
05:10De quelle manière ? Avec quelle méthode de réparation ?
05:13Tout ceci, bien sûr, il va falloir réfléchir au financement de ces opérations.
05:17Et la partie finance verte est effectivement très importante dans ce projet
05:23parce que la finance verte permettra la transition écologique, la décarbonation,
05:27mais également de financer quelques opérations de prévention pour des privés.
05:31Puisqu'aujourd'hui, la prévention individuelle ne fait pas partie du spectre des événements finançables.
05:37On est dans le financement collectif à travers le fonds Barnier.
05:40– Bien sûr.
05:40– Le financement individuel, la prévention n'existe pas.
05:42– Quand on assure les catastrophes naturelles, on assure quelque part l'incertitude,
05:47l'incertitude grandit sur le sujet à l'heure actuelle.
05:51Comment est-ce qu'on se positionne sur le sujet ?
05:52Comment est-ce qu'on essaye de créer un cadre dans un contexte aussi incertain ?
05:57– C'est compliqué parce qu'aujourd'hui, un tarif d'assurance,
05:59il est fait à partir d'analyses actuarielles des années écoulées.
06:04Quand vous regardez des crues centenales, vous avez capacité à faire une projection tarifaire.
06:09Quand vous avez, au cours des cinq dernières années,
06:11déjà 30 ans d'événements climatiques empilés, c'est très compliqué de faire un tarif.
06:14– Bien sûr.
06:15– Par contre, ce qu'il faut voir, c'est qu'on doit aujourd'hui se projeter
06:22sur le modèle assurantiel de façon à ce que l'ensemble des acteurs
06:26sur le territoire français soient présents,
06:28parce que la seule solution sera la mutualisation des risques.
06:31Aujourd'hui, si on ne mutualise pas des risques, ça ne fonctionnera pas.
06:33– D'accord.
06:34– Après, sur l'événement accidentel, on est confronté à un événement très sain
06:38qui s'appelle l'érosion du trait de côte.
06:40En clair, l'océan qui grignote la côte pour rentrer dans les terres.
06:43Là, ce n'est plus un événement accidentel, puisqu'on sait que ça arrivera.
06:46– Bien sûr.
06:47– On ne sait pas quand, mais on sait que ça arrivera.
06:48Donc, le risque aléatoire ou incertain, il n'existe plus.
06:52Donc là, on se retrouve à un événement qui n'est pas assurable aujourd'hui.
06:55Donc, il va bien falloir trouver une solution
06:57pour que, lorsque des gens vont se retrouver en période d'expropriation,
07:00parce que le littoral aurait été grignoté,
07:03comment j'anémonie ces gens qui n'auront plus d'habitation ?
07:06– C'était justement une de mes questions.
07:07Est-ce qu'on va se retrouver, face à autant d'incertitudes,
07:09à des zones qui ne pourront plus être assurables ?
07:12Eh bien, justement, les travaux qu'on conduit aujourd'hui,
07:14c'est pour éviter ces zones non assurables.
07:16Et on ne peut pas se permettre aujourd'hui
07:19de laisser des parties du territoire français sans assurance.
07:22Ça veut dire qu'il faut faire de la prévention sur les risques à construire.
07:25Ça veut dire qu'il faut faire de la prévention sur les risques existants.
07:28Ça veut dire aujourd'hui qu'il faut aller chercher peut-être des contrats d'assurance
07:32avec une évolution de garantie, tout bêtement.
07:37Peut-être repenser notre modèle d'assurance-habitation.
07:39Ou dommage, parce qu'on peut aussi être face à une entreprise
07:42qui va se retrouver en bord de mer
07:43et qui aura les mêmes difficultés qu'un particulier pour s'assurer.
07:47Et puis, se poser la question des réparations.
07:50C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les réparations doivent aussi être
07:54avec un bilan énergétique.
07:56D'accord. Oui, plus refaire effectivement comme c'était avant,
07:58mais intégrer les dernières normes énergétiques
08:00en matière d'habitation ou d'immobilier.
08:02Exactement. Et être sûr que la réparation qu'on va produire
08:06soit durable dans le temps.
08:07Aujourd'hui, on a plutôt tendance à dire
08:10je répare un sinistre sécheresse avec des micropieux.
08:14Les micropieux, ça peut être la solution,
08:16mais ce n'est pas forcément la solution.
08:17Donc, il faut avoir en tête d'autres modèles de réparation
08:20que l'on pourrait proposer à nos clients.
08:22Double question pour finir.
08:24La profession en France peut-elle répondre seule à cette évolution
08:29ou a-t-elle besoin de travailler avec la profession d'autres pays
08:33ou a-t-elle besoin du politique ?
08:35Alors, il y a deux questions effectivement.
08:38Sur le modèle français,
08:40la France est un des rares pays au monde
08:42à avoir le modèle d'indemnisation à travers le fonds catastrophe naturel
08:46qui n'existe pas dans d'autres pays européens.
08:48Donc ça, c'est déjà un point important,
08:50mais ça veut dire quand même qu'on doit travailler
08:51conjointement avec les pouvoirs publics.
08:53L'assureur privé ne pourra pas porter seul l'indemnisation de ces dommages
08:57si tant est soit qu'on soit face à des événements de type catastrophe.
09:01Par contre, la réflexion est ouverte aujourd'hui à l'échelle européenne
09:04pour imaginer un dispositif d'indemnisation
09:07à l'échelle de l'Europe calculée sur le modèle français.
09:10Aujourd'hui, quand les Allemands ont eu à subir
09:12dans le nord de l'Allemagne des gros glissements de terrain,
09:15il n'y avait pas d'indemnisation pour les clients.
09:17Ça a été un moment, un donné, une participation d'un lender
09:21qui a débloqué des fonds d'urgence.
09:23Donc le modèle, on voit bien qu'aujourd'hui,
09:25le modèle français, on peut le pérenniser,
09:26on pourrait l'étendre à l'échelle européenne.
09:28Encore faut-il qu'on soit capable de mettre en harmonie
09:30les contrats d'assurance sur lesquels les cotisations sont basées.
09:34Et ça passe par le politique du coup d'harmoniser
09:36Ça passe effectivement par la volonté politique de le faire.
09:39Merci beaucoup, Pascal Chaplin,
09:40de nous avoir accompagné dans Smart Patrimoine.
09:42Je rappelle que vous êtes président d'AGA,
09:44donc la Fédération des agents généraux d'assurance.
09:46Merci beaucoup.
09:46Merci.
09:47Et quant à nous, on se retrouve dans Enjeu patrimoine.
09:53Et nous enchaînons à présent avec Enjeu patrimoine.
09:56Nous allons tenter de faire le tri entre différentes classes d'actifs
09:59lorsque l'on est épargnant et qu'on réfléchit à la gestion de son patrimoine.
10:03Deux classes d'actifs à l'ordre du jour.
10:05Le monétaire VS l'obligataire.
10:08Y a-t-il match ? Y a-t-il pas match ?
10:09Nous allons le voir dans un instant avec deux experts.
10:11Nous avons le plaisir d'accueillir sur le plateau de Smart Patrimoine
10:13Jonathan Lévy, tout d'abord.
10:14Bonjour Jonathan Lévy.
10:15Bonjour Nicolas.
10:16Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine.
10:17Co-fondateur et président de Bienprévoir.fr
10:20et nous avons le plaisir d'accueillir également Etienne Gorjon.
10:21Bonjour Etienne Gorjon.
10:22Bonjour Nicolas.
10:23Gérant obligataire chez Sansoïs.
10:26Je suis tenté de vous poser la question en premier, Etienne Gorjon,
10:28puisque vous êtes gérant obligataire.
10:30Y a-t-il un match entre le monétaire et l'obligataire ?
10:32Est-ce que vous allez militer pour l'obligataire dans cette émission ?
10:35Ou au contraire, effectivement,
10:37parce qu'on parle quand même de l'année 2024
10:39comme l'année des placements obligataires.
10:40Enfin, en tout cas, un certain nombre de professionnels de l'investissement
10:43le mentionnent dans la presse ou autre.
10:45Est-ce que c'est la grande année des investissements obligataires, Etienne Gorjon ?
10:48Alors, pour moi, c'est plutôt un choix d'investissement.
10:52Le monétaire, vous allez toucher à un rendement
10:54qui en ce moment est plutôt un bon rendement puisqu'il est autour de 4.
10:57C'est ce que les fonds monétaires délivrent en ce moment.
11:01Donc ça, c'est très bien.
11:02Simplement, c'est un rendement qui peut évoluer
11:06en fonction de ce que la Banque centrale va faire.
11:07La Banque centrale veut baisser ses taux
11:09et donc on peut imaginer que ce cadre va devenir 3,75,
11:12peut-être 3,5 et pourquoi pas 3 d'ici à la fin de l'année,
11:15comme certains investisseurs l'anticipent.
11:19En tout cas, 3,25.
11:21Donc vous avez un rendement qui est aujourd'hui plutôt sympathique,
11:23mais il peut baisser parce que la Banque centrale européenne
11:25estime que c'est le moment de baisser les taux en zone euro.
11:28L'obligataire, c'est un tout petit peu différent
11:30parce que vous allez pouvoir sécuriser un rendement.
11:35Bien sûr.
11:36Et le fait que vous sécurisiez ce rendement,
11:39en fait, va faire que le prix de votre obligation va évoluer.
11:44Et donc, si ce que vous recherchez, c'est sécuriser le rendement,
11:47alors là, il faut regarder les choses en relatif et en absolu.
11:50En absolu, ça reste sympathique.
11:52C'est-à-dire que vous pouvez sécuriser du 4,5, 5 sans prendre des…
11:56À partir de 5, ça commence à devenir un petit peu risqué,
11:58mais vous pouvez, entre 4,5 et 5, faire des choses relativement sympathiques.
12:02Parce qu'on investit aujourd'hui à un instant T, à un rendement donné,
12:04et qu'ensuite, si on investit, par exemple, sur un fonds obligataire à échéance,
12:07on a l'assurance de garder ce rendement sur toute la durée du fonds, par exemple.
12:11Exactement.
12:11Et si la IMF était derrière moi, elle vous dirait « brut de frais »
12:15et « brut des taux éventuels que le fonds pourrait avoir ».
12:18Mais oui, c'est un peu l'idée.
12:19Donc ça, c'est assez intéressant.
12:21En absolu, pouvoir sécuriser du 4,5, 5
12:25dans un environnement où les taux sont probablement orientés à la baisse,
12:28ça a de la valeur.
12:30Après, il faut regarder en relatif.
12:32C'est-à-dire que quand on achète des obligations,
12:35on peut acheter des emprunts d'État qui sont censés être non risqués.
12:39Bien sûr.
12:39Ce n'est pas très intéressant en ce moment.
12:40C'est-à-dire que vous avez, si on regarde, à 2 ans,
12:42vous avez du 4% sur du monétaire, donc le monétaire, c'est du très court.
12:46Et à 2 ans, vous allez avoir du 3, ce qui n'est pas dingue,
12:49parce que la courbe des taux en Europe, elle est très inversée.
12:54Et donc, je dis en absolu, c'est intéressant.
12:56En relatif, il faut faire attention.
12:58Et nous, ce qu'on préconise, c'est d'aller sur des obligations privées.
13:01D'accord, oui, bien sûr.
13:02De qualité qu'on qualifie relativement robuste.
13:05C'est ce qu'on appelle le crossover.
13:07C'est, vous êtes entre des sociétés d'investissement et high yield,
13:11mais plutôt la frange la plus résiliente du high yield.
13:13Ce sont des sociétés comme Tereos, comme Accor.
13:16Enfin, des sociétés, vous voyez, qui sont dans cette zone-là
13:18et qui arrivent en les mixant toutes les unes avec les autres.
13:21Des bancaires également.
13:22Vous arrivez à sortir du 5, 5,5 sur plus de 2 ans.
13:25On ira peut-être dans le détail dans un instant un petit peu
13:27des différents investissements obligataires,
13:28même question, Jonathan Lévy, monétaire VS obligataire.
13:30Yamach aujourd'hui ou parce que, je rappelle donc effectivement,
13:33je voyais votre réaction quand je disais que c'était peut-être
13:36l'année de l'investissement obligataire 2024.
13:37En tout cas, c'est ce qu'on peut lire dans la presse.
13:39Et à côté, le monétaire, on a l'impression qu'on va de prime en bonus
13:45ou en tout cas de prime à l'entrée lorsqu'on veut aller
13:47sur de l'investissement monétaire ou du fonds euro.
13:49Et on a l'impression que c'est le moment aussi
13:51où un certain nombre de gestionnaires de fonds euro nous disent
13:54venez, ce sera toujours plus avantageux aujourd'hui
13:56que dans six mois quelque part.
13:58Alors effectivement, entre le monétaire et l'obligataire,
14:00je ne parle pas des fonds euro, on peut en revenir dessus juste après.
14:04Pour moi, il n'y a pas match parce que ça dépend du client.
14:06Moi, je suis conseiller en gestion de patrimoine.
14:09Donc, je regarde d'abord l'intérêt du client et les besoins du client.
14:15Est-ce que le client a la capacité d'investir sur le long terme ?
14:17Si ce n'est pas le cas, il n'y a pas match.
14:19Il n'ira que sur du monétaire, il n'ira pas sur de l'obligataire.
14:22Même s'il va sur une stratégie à deux, trois, quatre ans,
14:25il faut qu'il ait la capacité à conserver ces positions-là
14:27pendant l'horizon de placement recommandé.
14:30Donc, ça, c'est évident, dans notre métier, c'est le préalable.
14:33Donc, le premier critère, c'est court terme, long terme quelque part
14:36pour arbitrer entre monétaire et obligataire.
14:38L'horizon de placement du client, ça, c'est la base
14:41avant de commencer à faire la moindre recommandation à un client.
14:45Bien sûr.
14:46Beaucoup de clients ont besoin de leur argent sur 12, 18 mois
14:50et l'obligataire est souvent trop long.
14:53Les fonds échange dont on parle sont souvent déjà trop longs
14:55par rapport à ce critère d'horizon de placement des clients.
15:00Si un client a un horizon de placement un peu plus long terme,
15:04cinq ans, effectivement, est-ce qu'il vaut mieux lui proposer du monétaire
15:07qui va porter pendant cinq ans ou de l'obligataire,
15:09un fonds à échéance, cinq ans, ou une autre solution obligataire sur cinq ans ?
15:18Le risque n'est pas le même.
15:19Donc, là encore, on en revient déjà aux besoins du client,
15:22à son profit d'investisseur que le CGP doit évaluer en fonction de ça,
15:27sa capacité à accepter des risques et le gain, le potentiel de rendement qu'il recherche.
15:34Là, éventuellement, on va pouvoir lui proposer de l'obligataire.
15:38Alors, quand tout le monde dit que 2024 est l'année de l'obligation,
15:44vous savez, quand tout le monde parle d'un sujet sur les marchés,
15:47je me dis que parfois, il faut regarder ailleurs.
15:50Bien sûr.
15:51Peut-être qu'on est déjà à un tournant sur l'obligataire et qu'il faut être précautionneux
15:59et donc diversifier les solutions qu'on nous propose.
16:03Il y a différents fonds obligataires qui ont du sens,
16:06il y a des stratégies obligataires qui ont du sens quand même aujourd'hui,
16:08je ne l'écarte pas complètement, mais je dis juste qu'il faut diversifier
16:12et même les différents types de fonds, je vais parler de fonds à échéance
16:15ou d'autres fonds obligataires, il faut diversifier
16:17toutes les solutions possibles qu'on a à notre disposition.
16:20Là, on touche à une vraie question et je vous posez la même à tous les deux,
16:22on va continuer avec vous, Jonathan Lévy.
16:24Effectivement, quand je parle de ce qu'on peut lire dans la presse
16:27sur cette année 2024 qui serait l'année obligataire,
16:30je fais évidemment référence à ces hausses de taux qu'on a vues
16:33auprès de la BCE ou auprès de la Fed qui ont eu un impact sur le marché obligataire
16:37et qui ont permis à certains produits structurés avec une base obligataire
16:41de récupérer du rendement, à certains investissements obligataires
16:43d'offrir des rendements plus conséquents.
16:46Et on arrive là à un moment où la question,
16:48c'est quand est-ce que ces banques centrales vont baisser leurs taux ?
16:51Est-ce que du coup, ça change le timing pour l'obligataire ?
16:53Est-ce qu'on est dans la dernière ligne droite ?
16:55Est-ce qu'il faut commencer à regarder ailleurs ?
16:57Est-ce que ça va changer les choses pour le reste de l'année ?
16:59Comment est-ce qu'on regarde ça quand on est gestionnaire de patrimoine
17:02au-delà évidemment des demandes des clients ?
17:06En fait, les anticipations sont déjà dans les prix.
17:08Vous disiez que les taux à deux ans sont plus bas que les taux au jour le jour,
17:13que le taux à un mois, trois mois, c'est parce que justement,
17:16les investisseurs anticipent des baisses des taux de la BCE.
17:19Donc lorsque les baisses de taux vont intervenir,
17:22ça n'aura pas forcément d'impact sur la courbe des taux
17:24si les baisses des taux interviennent comme les anticipations l'avaient prévue.
17:29Si la BCE va plus vite, plus fort, parce que finalement l'inflation,
17:33on a des bonnes nouvelles et qu'elle baisse plus,
17:35alors les baisses de taux seront plus rapides.
17:37Et là, il y a éventuellement un gain pour l'investisseur à moyen et long terme.
17:43Donc tout dépend comment vous vous positionnez par rapport à ça.
17:45Si vous pensez que, ce qui est plutôt mon cas,
17:48qu'il y aurait possiblement des bonnes nouvelles sur l'inflation dans la zone euro
17:53dans les mois à venir, peut-être qu'il y a un intérêt à aller sur du moyen terme
17:58pour aller capter des baisses de taux qui seraient un peu plus rapides
18:01que ce qu'on prévoit aujourd'hui.
18:02Étienne Gorgon, le timing de cette mi-année 2024,
18:06ces questionnements de quand est-ce qu'on aura réellement
18:08cette annonce de baisse de taux de la BCE ou de la FED,
18:12ça peut changer complètement la manière d'aborder ces investissements ?
18:16Ça peut changer pas mal.
18:17Pour revenir sur votre question sur le match de l'année 2024,
18:19moi je dirais que l'année 2023, c'était l'année des obligations d'entreprise privées.
18:25Ce qui pourrait se passer pour l'année 2024,
18:29notamment avec ces baisses de taux anticipées,
18:32et peut-être pas autant anticipées que ça,
18:35enfin peut-être qu'on pourrait avoir une surprise d'en avoir plus,
18:37c'est plutôt ça que je voulais dire,
18:39ça peut être l'année de l'obligataire d'emprunt d'État.
18:42C'est peut-être le moment où il faut acheter des emprunts d'État américains,
18:45des emprunts d'État français ou en zone euro de manière plus large.
18:50Ce qu'on sait, et ça a été assez bien publicisé par la BCE,
18:55c'est que la première hausse de taux, c'est pour juin.
18:59Le marché anticipe trois baisses de taux.
19:02Moi j'ai un petit biais qui rejoint celui de Jonathan,
19:05je ne serais pas surpris qu'il y ait un peu plus de baisses de taux
19:08que ce que la BCE nous annonce maintenant,
19:11parce que la BCE a un mode de fonctionnement qui est un peu particulier,
19:14il y a du monde à convaincre, il y a des équilibres.
19:17Moi ce que j'observe, pour résumer peut-être cette vue en une phrase,
19:21c'est que sur les dix dernières années,
19:23on a dix points de croissance de moins que les États-Unis.
19:27Et que c'est dû à différents facteurs,
19:29dont une restriction monétaire beaucoup plus forte
19:33que ce qui s'est passé aux États-Unis.
19:35Et donc il est temps qu'on relâche un peu la pression en zone euro
19:38et qu'on reparte vers un chemin d'un peu plus de croissance.
19:41Et relâcher la pression, c'est probablement vers plus de baisses de taux.
19:44Donc si je devais me positionner,
19:46je pense que l'année 2023, c'était vraiment l'année du crédit,
19:50l'année des emprunts privés.
19:52Peut-être que l'année 2024,
19:54probablement plus pour la deuxième moitié de l'année,
19:56sera l'année des emprunts d'État.
19:59Donc le fonds euro a encore des beaux jours devant lui, si je comprends bien.
20:01Alors le fonds euro, sauf que vous ne le faites pas obligatoirement.
20:03Oui, c'est un véhicule qui a du sens,
20:06mais ce n'est pas obligatoirement un véhicule le plus idoine
20:07si vous cherchez à faire à la fois...
20:10C'est un véhicule idoine pour faire du portage.
20:12Quelque part, le fonds en euro, c'est un peu
20:15un fonds monétaire qui a une durée d'investissement plus longue.
20:18L'avantage d'investir sur des fonds obligataires plus traditionnels,
20:21quand vous faites confiance au gérant ou vous adhérez à ses vues,
20:25en fait, c'est que vous pouvez faire du gain en capital.
20:27Oui, bien sûr.
20:28Ce n'est pas que le portage que le fonds euro peut vous offrir,
20:30vous pouvez avoir le portage plus du gain en capital.
20:32Si j'ai raison sur le fait qu'il y a peut-être un peu plus de baisses de taux à attendre,
20:37alors le gain en capital sera assez sympathique à aller capter.
20:40En zone euro, forcément.
20:41En zone euro, et ce sera plus au travers de fonds que du fonds en euro.
20:45Même si le fonds en euro, son portage est très bien.
20:48Jonathan Lévy, ce fonds en euro, on en avait parlé tout à l'heure,
20:50effectivement, dans le monétaire, on voit aussi les stratégies commerciales,
20:53parfois des assureurs qui remettent le sujet sur le devant de la scène.
20:58Alors, on en a déjà parlé en janvier, en février, on est en mai,
21:01le sujet est toujours là, globalement, de cette volonté de collecter des assureurs.
21:05Est-ce que ça fait rentrer un argument de plus dans le match qu'on a essayé de créer aujourd'hui ?
21:09Oui, les assureurs ont intérêt, effectivement, à collecter pour aller placer de l'argent,
21:15acheter des obligations sur les taux qu'on connaît actuellement.
21:18Ils achètent plutôt des obligations souveraines ou des corporate,
21:22mais avec une bonne notation, ils ne peuvent pas se permettre de prendre trop de risques
21:26par rapport aux besoins de fonds propres nécessites.
21:29Et là, vous l'avez évoqué, l'investment grade est intéressant aujourd'hui.
21:33Les bonnes notations apportent un petit plus de rendement avec un risque tout à fait mesuré.
21:39Le fonds euro, effectivement, profite des conditions actuelles
21:43et avec les mouvements de taux qu'on a eus encore ces dernières semaines,
21:47ça reste intéressant pour les fonds euro d'aller chercher de la collecte.
21:50C'est pour ça qu'il y a encore des assureurs qui proposent des bonus
21:53si vous mettez de l'argent, si vous versez sur votre contrat d'assurance vie.
21:57Pour qu'eux-mêmes, ils puissent aller faire de l'obligataire, en fait ?
21:59Exactement.
22:00Pour reluer leur portefeuille, comme on dit, ils achètent des taux qui sont supérieurs
22:04à la moyenne de leur obligation en portefeuille et c'est favorable pour tout le monde.
22:08Mais ça, ça a une fin, effectivement.
22:09Si les taux finissent par baisser, ils ont intérêt à arrêter cette stratégie-là
22:13parce qu'à un moment donné, ils risquent de diluer le portefeuille et ce sera défavorable.
22:18Donc, il faudra qu'ils arrêtent au bon moment.
22:19Ils vont abîmer leurs fonds propres.
22:20Ils vont abîmer leurs fonds propres.
22:21Merci beaucoup, messieurs, d'avoir répondu à toutes ces questions.
22:24Donc, si je comprends bien, il y a match, mais il n'y a pas tant match que ça.
22:26Ça dépend un petit peu des stratégies.
22:28Merci, et des convictions, surtout.
22:30Merci, Jonathan Lévy, cofondateur et président de Bienprévoir.fr.
22:32Merci, Etienne Gorjon, gérant obligataire chez Censo.is.
22:35Et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans L'Œil du CGP.
22:41Et nous finissons cette émission avec L'Œil du CGP.
22:44Nous avons le plaisir d'accueillir en plateau Séverine Flotte-De Pouzole.
22:47Bonjour, Séverine Flotte-De Pouzole.
22:48Bonjour, Nicolas.
22:49Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine.
22:50Vous êtes fondatrice de la financière de L'Obrak et nous allons tenter de comprendre
22:54avec vous comment les Français investissent.
22:57En effet, vaste sujet.
22:58Alors, petite précision au préambule.
23:00Déjà, il y a épargner et investir.
23:03Bien sûr.
23:03Donc, effectivement, aujourd'hui et depuis toujours, les Français sont plutôt fourmis que cigales.
23:09Je le rappelle, nous avons un taux d'épargne en France qui est de 15 %,
23:12ce qui est beaucoup par rapport à nos voisins,
23:15qui est même monté à 25 % durant la période Covid.
23:17Donc, on sent bien que les Français ont besoin et se sentent confortables de mettre de côté.
23:22Après ça, épargner n'est pas générateur de rendement.
23:26Oui, c'est ça. On peut épargner sur un compte courant.
23:28Voilà. Alors là, effectivement, on perd de l'argent tous les jours.
23:30Inflation faisant, érosion monétaire.
23:32Donc, actuellement, même si l'inflation a bien baissé, on perd quand même 3 % de façon annuelle.
23:37Donc, il est important d'investir.
23:38Mais souvent, on se rend compte en tant que CGP, en tout cas dans nos cabinets,
23:41que les Français sont un petit peu perdus, manquent peut-être de connaissances,
23:45de culture générale sur le sujet.
23:47Et notre valeur ajoutée, que l'on soit en banquier ou indépendant comme je le suis,
23:51c'est de les guider, de les guider dans ses investissements
23:54et de choisir au mieux, en fonction de son âge, de son horizon de placement,
23:58de sa situation patrimoniale, vers quelle classe d'actifs,
24:01vers quelle typologie de placement il est intéressant de se diriger
24:06pour faire fructifier au mieux, effectivement, cet épargne.
24:08Justement, alors, il y a un certain nombre de Français
24:11qui ont pour premier réflexe d'aller vers l'immobilier.
24:13Mais on a vu que les certitudes avaient été un petit peu ébranlées ces derniers mois
24:17par rapport à ce qu'on a pu connaître ces dernières années.
24:20En tant que conseillère en gestion de patrimoine,
24:21qu'est-ce que vous constatez en matière de placement ou d'investissement
24:25les plus répandus ou les plus à l'ordre du jour aujourd'hui ?
24:30Alors, effectivement, l'immobilier reste la classe d'actifs préférée des Français.
24:34Je crois qu'on a besoin de concrets.
24:36Normalement, la conjoncture qui n'échappe à personne avec la hausse des taux,
24:38naturellement, font qu'aujourd'hui, l'immobilier est un petit peu plus en souffrance
24:43et les épargnements.
24:44Et c'est justement ça qui attise leur curiosité,
24:46ce qui est intéressant pour nous, pour se tourner vers d'autres classes d'actifs.
24:52L'assurance-vie reste le placement préféré des Français,
24:55puisqu'on est aujourd'hui à 2000 milliards quand même.
24:57Oui, bien sûr.
24:58Il y a aux jeunes ou moins jeunes qui viennent en cabinet.
25:00Équipez-vous, si je puis dire, d'un contrat d'assurance-vie
25:02parce qu'aujourd'hui, on peut mettre absolument
25:04presque toutes les classes d'actifs dans un contrat d'assurance-vie.
25:07On était du monosupport dans les années 70 avec le fonds euro et la dette d'État,
25:11donc c'était formidable, ça sert toujours notre déficit public.
25:15Normalement, aujourd'hui, on peut mettre des actions, des obligations, des ETF.
25:18Du private equity.
25:19Bien évidemment, du private equity.
25:21Je pense aussi qu'il est important de dire que les...
25:23Alors, Internet faisant aussi, les gens sont quand même de plus en plus renseignés
25:28et aiment à se tourner au moins à titre de diversification
25:30vers d'autres typologies d'actifs.
25:32Bien sûr.
25:33On reste toujours sur actions, obligations.
25:35Obligations, vous venez de le dire tout à l'heure,
25:37effectivement, de façon conjoncturelle, compte tenu de la hausse des taux,
25:40on capte des coupons de l'ordre de 5% avec un degré de risque tout à fait limité,
25:46enfin plus limité des actions en tout cas.
25:48Donc ça, c'est intéressant.
25:49Néanmoins, on voit de plus en plus de personnes qui viennent
25:51et qui sont à la recherche de choses un petit peu exotiques,
25:54on pourrait dire alternatives.
25:55Bien sûr, complètement.
25:56Toujours dans cette recherche de concrets quelque part.
25:58Ah oui, alors voilà.
25:58Là, on a vraiment...
25:59Alors, toujours pareil, crise sanitaire ou pas,
26:01on s'est posé beaucoup de questions.
26:02Surtout, on sent que les Français, et c'est une excellente chose,
26:04cherchent à soutenir l'économie française.
26:06Donc, on est très cocorico de plus en plus et on en a besoin.
26:10Donc, notre tissu économique en a besoin.
26:11Donc là, c'est vraiment...
26:12Je rebondis, Nicolas, sur le private equity.
26:14Bien sûr.
26:15Donc, investir en direct dans des entreprises.
26:18Donc, plus ou moins avec des effets de blocage
26:21sur un certain nombre d'années hautes.
26:22Mais en tout cas, c'est fléché.
26:23Ce sont des investissements fléchés.
26:25Donc, le Français a besoin de repères.
26:27Donc ça, on a le private equity.
26:30Nous avons également tout ce qui concerne les choses
26:32encore plus tangibles que sont la forêt.
26:34Bien sûr, oui.
26:34Le viticole.
26:35Là, on est dans l'alternative quelque part.
26:37Oui, on est dans l'alternative.
26:39On a l'art.
26:39Alors, on appelle ça aussi la love money.
26:41On se fait plaisir en même temps que l'on investit
26:44avec des degrés de risques plus ou moins importants.
26:46Mais peu importe, on reste dans la diversification.
26:48Donc, on a cette liste d'actifs un petit peu différente
26:51qui s'est financiarisée.
26:52Mais aujourd'hui, l'art se financiarise.
26:53Alors qu'il y a encore 4-5 ans,
26:54on ne pouvait pas investir dans l'art
26:57hormis d'aller peut-être à dro, investir en direct.
27:01On a des choses comme ça.
27:02Et puis, je sais que vous avez fait une émission là-dessus également
27:04sur les crypto-monnaies.
27:05Oui, complètement.
27:06Donc, ça touche les jeunes et les moins jeunes.
27:08Et ça, ça revient régulièrement, cette demande en diversification,
27:11en alternatif ?
27:12Oui, de plus en plus.
27:14De plus en plus parce que c'est tentant.
27:15Quand on voit effectivement la hausse du bitcoin,
27:18notamment, qui est devenue une monnaie de référence.
27:21Et puis maintenant, c'est vrai qu'on peut payer
27:22de plus en plus en crypto-monnaie.
27:24Donc, ça devient intéressant, mais ça reste spéculatif.
27:27Donc, en tout cas, c'est un amusement, je crois,
27:30pour certains d'aller comme ça, chercher,
27:33essayer de renforcer ses connaissances.
27:35Il y a de nombreuses conférences, CEO, des tutos, etc.
27:37qui existent sur la crypto-monnaie.
27:39Mais il est vrai que là, on n'est plus dans une gestion
27:41bon père de famille.
27:42Donc, moi, je sais que j'ai des confrères
27:43qui en ont fait une spécialité.
27:44Ce n'est pas mon cas.
27:46Mais on l'intègre dans les demandes
27:47un peu d'investissement alternatif des épargnants.
27:51Merci beaucoup, Séverine Flotte de Poudel,
27:53de nous avoir accompagné dans l'œil du CGP.
27:55Je rappelle que vous êtes fondatrice
27:56de la Financière de l'Obrak.
27:56Merci beaucoup.
27:57Merci à vous.
27:58À très bientôt.
27:59Et Quentin, on se retrouve très vite sur Bsmart.

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