Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 ce matin jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:07Si le budget de la France n'est pas voté, les dix plaies d'Egypte ne s'abattront pas sur le pays,
00:00:13l'eau de la Seine ne se transformera pas en sang.
00:00:16Si le budget 2025 n'est pas voté, on reprendra le budget 2024.
00:00:21La Vème République a tout prévu, les fonctionnaires seront payés,
00:00:25les retraités pensionnés et les services publics assurés.
00:00:29Je vous dis ça parce que nous sommes entrés dans des journées de dupes où chacun joue un rôle.
00:00:35J'écoutais Gabriel Attal hier expliquer que Marine Le Pen porterait la responsabilité d'une catastrophe en cas de censure.
00:00:42Marine Le Pen porte la voix de ses électeurs, elle essaye de ne pas les trahir, de les écouter.
00:00:48Je sais que ce sont des choses qui échappent à M. Attal qui est à la conviction politique,
00:00:52ce que la girouette est au vent.
00:00:54Je pourrais aussi lui rétorquer que Marine Le Pen n'est pas responsable de la dissolution qui a plongé le pays dans l'impasse.
00:01:01En revanche, si Marine Le Pen entend son électorat, elle sait aussi qu'il apprécie l'action de Bruno Retailleau.
00:01:09Notamment, elle sait que ses électeurs adhèrent à la politique plus ferme en matière de sécurité et d'immigration,
00:01:16mise en place par le gouvernement Barnier.
00:01:19Censurer Michel Barnier, c'est prendre le risque de voir venir à Matignon une coalition de gauche
00:01:25qui ouvrirait plus grande les frontières et serait moins incline à combattre l'insécurité
00:01:31et donc de décevoir son propre camp du Rassemblement National.
00:01:35D'où ce dilemme pour Marine Le Pen.
00:01:37Censure ou pas censure ?
00:01:39Je ne perçois pas l'intérêt de Mme Le Pen à censurer le gouvernement,
00:01:42je ne crois pas non plus que ce soit l'intérêt de la France,
00:01:45même si Michel Barnier a eu cette idée un peu folle d'augmenter taxes et impôts.
00:01:50Nous en sommes là ce matin.
00:01:52Faites vos jeux, même s'il y a bien longtemps que rien ne va plus.
00:01:569h01, San Alusto.
00:02:00...
00:02:10Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:12Anne Hidalgo ne se présentera pas pour un troisième mandat à la mairie de Paris.
00:02:16Elle l'annonce ce matin dans les colonnes du Monde.
00:02:19Une décision prise depuis longtemps, dit-elle.
00:02:22L'actuelle maire de la capitale souhaite que Rémi Féraud,
00:02:25sénateur socialiste et l'un de ses plus anciens fidèles, lui succède.
00:02:29En tous les cas, cette annonce est une bonne chose,
00:02:31selon la députée RN, Edwige Diaz, invitée de CNews ce matin.
00:02:35C'est une bonne nouvelle.
00:02:37Je pense que c'est une nouvelle qui réjouira beaucoup de Parisiens,
00:02:40et notamment les automobilistes parisiens,
00:02:42pour qui elle était devenue un véritable cauchemar.
00:02:45Anne Hidalgo ne sera pas non plus candidate à la présidentielle de 2027.
00:02:50Le réquisitoire se poursuit aujourd'hui au procès des viols de Mazan.
00:02:54On devrait connaître les peines requises à l'encontre des 30 accusés restants dans la journée.
00:02:59Hier, le parquet a requis 20 ans de prison à l'encontre de Dominique Pellicot,
00:03:03accusé d'avoir drogué et violé sa femme Gisèle pendant une décennie.
00:03:0720 ans de prison, c'est la peine maximale.
00:03:10Et puis cette information de la nuit,
00:03:12Donald Trump annonce l'augmentation des droits de douane pour la Chine,
00:03:15le Canada et le Mexique,
00:03:17plus 25% pour les produits mexicains et canadiens
00:03:20et plus 10% pour les produits chinois.
00:03:22Le futur président américain veut tordre le bras à ces pays
00:03:25qui envoient de la drogue et des clandestins aux Etats-Unis.
00:03:28Alors la question est, fera-t-il la même chose avec la France ?
00:03:32L'avenir nous le dira.
00:03:33Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:03:35C'est à vous Pascal.
00:03:36Merci beaucoup Shana Lustow.
00:03:38On est ce matin avec Charlotte Darnellas, que vous connaissez.
00:03:40Charlotte, ça va être un moment important,
00:03:42puisque le 1er décembre commence le calendrier de l'Avent.
00:03:44Et nous entrons dans une période que vous aimez, que nous aimons,
00:03:47puisqu'on est, c'est vrai, parfois noélophiles, même beaucoup noélophiles.
00:03:51Bon, donc on rappelle ce qu'est le calendrier de l'Avent quand même,
00:03:54parce que d'abord c'est une tradition merveilleuse.
00:03:57Oui, le calendrier qui correspond au début de l'Avent,
00:04:00c'est-à-dire 4 dimanches avant Noël.
00:04:02A-V-E-N-T, je le précise, parce que pour les plus jeunes,
00:04:05ils diraient le calendrier de l'Avent, c'est pas le calendrier de l'arrière,
00:04:08je ne sais pas s'ils s'inventeraient,
00:04:10mais bon, je méfie de la jeune génération pour tout vous dire.
00:04:13Le temps de préparation à l'avènement.
00:04:16De Jésus, de la naissance de Jésus, et donc du salut du monde, finalement.
00:04:21C'est pas rien, c'est préparer.
00:04:24Et comme, je me souviens de ce qu'a dit Nicolas Sarkozy l'autre jour,
00:04:28ce qui était assez drôle, il aimerait dîner avec Jésus,
00:04:31parce que soit la résurrection n'a pas existé,
00:04:34et avoir 3 ans d'espace médiatique ou de vie médiatique,
00:04:38et 2000 ans derrière, c'est quand même tout à fait exceptionnel,
00:04:41soit cette résurrection a eu lieu, et c'est pas banal.
00:04:45Joachim Le Floquimad est avec nous,
00:04:49nous sommes avec Vincent Herouet,
00:04:53nous sommes également avec Vincent Herouet,
00:04:56nous sommes avec Joseph Massé-Scarron,
00:04:58et nous sommes avec Florian Tardif.
00:05:00Pour tout vous dire, on attend David Lysnard,
00:05:02qui est venu de Cade ce matin,
00:05:04parce qu'il a écrit au Président de la République,
00:05:06M. le Président de la République a-t-il écrit à la suite de l'arrestation
00:05:08le 16 novembre dernier du grand écrivain Boïlham Sansal,
00:05:11le conseil municipal de Cannes réunit ce jour à tenir à s'exprimer
00:05:14avec toute la solennité requis, sa consternation et son indignation.
00:05:19Et on va pouvoir évoquer avec lui,
00:05:21alors comme il a pris un avion ce matin, qu'il est un peu en retard,
00:05:24parce qu'il y a des embouteillages à Paris, ça peut arriver,
00:05:28il est sur le chemin.
00:05:30Mais, nous l'avons dit dès hier, Vincent Herouet,
00:05:34mais je suis très prudent là-dessus,
00:05:36et pour le coup, je ne veux pas accuser le gouvernement,
00:05:40ni la parole officielle, parce que j'y vois une stratégie
00:05:44de ne rien dire sur Boïlham Sansal,
00:05:46parce que ce qui est vrai, depuis 10 jours maintenant,
00:05:49qu'il a été embastillé,
00:05:51pas de réaction officielle du Président de la République,
00:05:54sauf l'entourage qui a communiqué,
00:05:56pas de réaction officielle de Michel Barnier,
00:05:58pas de réaction officielle de Rachida Dati,
00:06:01donc j'y vois...
00:06:03– Vous avez carrément oublié le ministère des Affaires étrangères.
00:06:05– Exactement, mais pour tout vous dire,
00:06:07ça ne peut s'expliquer que par une stratégie,
00:06:12que je peux, pas suppliquer forcément,
00:06:14mais en tout cas que je peux comprendre,
00:06:16et je n'ai pas envie d'accuser le gouvernement et les officiels.
00:06:18Est-ce que j'ai raison, Vincent Herouet ?
00:06:20– Je crains que vous ne confondiez le gouvernement légal
00:06:25d'un État souverain, d'Algérie,
00:06:28avec des coupeurs de route du Sahel,
00:06:31les preneurs d'otages du Liban,
00:06:33les djihadistes du...
00:06:36– Donc il aurait dû y avoir réaction ?
00:06:38Alors pourquoi il n'y a pas réaction ?
00:06:40– Il est évident que si vous êtes pris en otage,
00:06:42si quelqu'un est pris en otage par des voyous,
00:06:47pour tout dire, des gens malfaisants,
00:06:49vous avez intérêt à essayer d'établir avec eux un dialogue,
00:06:53de négocier, et tout ça se fait dans la coulisse,
00:06:57avec des émissaires,
00:06:59on essaie de trouver les moyens de les circonvenir,
00:07:02éventuellement de les neutraliser,
00:07:04peut-être de les acheter, ou de faire les deux à la fois.
00:07:07Là, on est en face d'un gouvernement, c'est un État,
00:07:11donc il y a un dialogue d'État à État,
00:07:14il n'y a aucune raison de se cacher, il n'y a aucune raison...
00:07:17– Alors pourquoi ?
00:07:18– La peur, il n'y a pas d'autre raison, la peur.
00:07:22– Et pourquoi est-ce qu'on a peur ? Peur de quoi ?
00:07:24– Parce que, quelque part, Boulayne-Saint-Saël,
00:07:26on ne sait toujours pas d'ailleurs de quoi il est inculpé,
00:07:29où est-ce qu'il est, qu'est-ce qu'il fait,
00:07:31il a été présenté à un juge, il est à l'hôpital...
00:07:34– Il est en garde à vue.
00:07:35– Mais vous n'en savez rien ?
00:07:37– Ben non, il y a une rumeur qui prétend qu'il a été...
00:07:39– Il est en garde à vue.
00:07:40Vous voulez qu'on écoute M. Benedetti,
00:07:42qui visiblement, avec quelques informations,
00:07:45Arnaud Benedetti, qui d'ailleurs a pris la tête d'un comité de soutien,
00:07:50il y a beaucoup de gens, moi j'ai vu l'Académie française,
00:07:52je trouve formidable si l'Académie française
00:07:54acceptait sans le parcours initiatique habituel...
00:07:59– Il l'a proposé Jean-Christophe Ruffin.
00:08:01– Ah, il l'a proposé Jean-Christophe Ruffin ?
00:08:03– Il a proposé Jean-Christophe Ruffin.
00:08:04– Qu'il soit académicien ?
00:08:05– Absolument.
00:08:06– Direct ?
00:08:07– Oui, direct.
00:08:08– Sans passer par les visites, etc.
00:08:09Ça je trouve que, exactement, je trouve que ce serait intéressant.
00:08:12Ça ne changerait peut-être pas grand-chose,
00:08:14mais je trouve que l'Académie pourrait le faire.
00:08:16Écoutez ce que dit Arnaud Benedetti.
00:08:18– Il semblerait qu'il ait été arrêté
00:08:22si l'on acte un certain nombre d'informations
00:08:27ou de bruits qui circulent depuis Alger
00:08:30pour deux motifs qui constituaient deux motifs d'inculpation.
00:08:35Premier motif, pour une atteinte à l'intégrité du territoire
00:08:40qui lui serait reprochée en raison de propos
00:08:43qu'il aurait tenus sur le Maroc.
00:08:46Et un motif connexe qui est une intelligence avec l'ennemi,
00:08:50ce qui est très grave.
00:08:52L'emblème central est d'abord membre de la revue politique et parlementaire,
00:08:55je suis le rédacteur en chef, c'est un contributeur régulier de notre revue.
00:09:00On a un objectif, le seul objectif que nous poursuivons,
00:09:04c'est la libération de Boilem Sansalle.
00:09:06Boilem Sansalle est un symbole pour la francophonie,
00:09:10il est un symbole de la liberté d'expression.
00:09:13– Alors, la revue politique et parlementaire
00:09:16à laquelle contribue effectivement Boilem Sansalle,
00:09:19mobilise son lectorat, ses rédacteurs,
00:09:24comme il y a un formidable courant de sympathie
00:09:27qui s'est dressé pour essayer de protéger
00:09:31et l'arracher aux griffes de ses geôliers,
00:09:33notre ami et confrère, l'écrivain Sansalle.
00:09:37Mais parallèlement à ça, il y a un très grand silence
00:09:40que vous soulignez de la France officielle.
00:09:43Et ça c'est très particulier, c'est très spécial.
00:09:46La France est totalement intimidée, elle a peur
00:09:49et elle a honte face à l'Algérie.
00:09:51– Elle a peur de quoi ?
00:09:52– Eh bien d'abord parce que c'est un otage.
00:09:54Vous savez, Boilem Sansalle a été fait français
00:09:57par le président de la République lui-même au mois de juin dernier.
00:10:01Et c'est pour ça qu'il est aujourd'hui en prison.
00:10:04Alors, Arnaud Benedetti vous dit, c'est l'article 87.
00:10:08L'article 87 en Algérie punit de la peine capitale
00:10:15tout terroriste.
00:10:16Et le terrorisme ça commence avec terrorisme subversif,
00:10:20tout acte portant atteinte à la sécurité de l'État,
00:10:22à l'intégrité des territoires, à la stabilité
00:10:24ou au fonctionnement des institutions.
00:10:26Qu'est-ce qu'a fait Boilem Sansalle ?
00:10:28Il a raconté que l'histoire officielle était une légende,
00:10:33qu'en fait il n'y avait pas d'Algérie avant la colonisation
00:10:35et qu'en tout cas l'Ouest du territoire était à l'époque
00:10:38sous l'autorité du roi du Maroc.
00:10:40– Ce qui est exact, il n'y avait pas d'Algérie avant la colonisation.
00:10:44– Ça c'est un débat historique.
00:10:46– C'est exact ou pas ?
00:10:47– Abdelkader vient de cette région-là,
00:10:49mais Salih Yadj qui est aussi une des grandes figures
00:10:51de l'indépendance, de l'nationalisme algérien en venait aussi.
00:10:55Donc évidemment ça titille quelque part.
00:10:58Mais il y a sur toute l'histoire de l'Algérie,
00:11:01des origines jusqu'à la guerre de libération,
00:11:04ce qu'on appelle la guerre de l'indépendance ici,
00:11:06il y a une histoire qui est tellement bétonnée
00:11:09qu'il est impossible à remettre en cause.
00:11:11Et le fait d'y donner un petit coup de couteau,
00:11:13c'est qu'il est sur-épouvantable pour le régime algérien.
00:11:16Mais ça c'est un prétexte.
00:11:17– Il y a des termes qui t'y répondent souvent.
00:11:19– Juste un mot, c'est un prétexte.
00:11:21La vérité c'est qu'il est l'otage de la relation minable
00:11:26que la France entretient avec le gouvernement algérien parce que…
00:11:29– Oui mais ce n'est pas du fait de la France.
00:11:31– La France elle a été tellement incertaine, tellement hésitante,
00:11:33tellement indécise, tellement…
00:11:35La ligne française est incompréhensible.
00:11:37– Oui mais il n'empêche, j'entends bien,
00:11:40enfin ce n'est pas nouveau quand même.
00:11:42Ce n'est pas nouveau depuis l'été dernier.
00:11:43Il se passait deux choses l'été dernier.
00:11:45Boalem Sansal a été fait français d'une part,
00:11:47et par ailleurs monsieur Macron a reconnu, comme ça au creux de l'été,
00:11:51la marocanité du Sahara occidental.
00:11:54C'est le territoire que se dit…
00:11:56– Mais est-ce qu'il a raison ?
00:11:57– Qui ?
00:11:58– En l'occurrence, est-ce que c'est exact ?
00:12:00– Quoi ?
00:12:01– La marocanité du Sahara.
00:12:03– Que le sultan ait eu autorité sur un centre de tribu du Sahara,
00:12:06c'est une évidence historique.
00:12:09Enfin écoutez, l'Algérie entretient…
00:12:12– Mais la question Pascal, la vraie question,
00:12:14c'est pourquoi est-ce que la France tremble en face de l'Algérie ?
00:12:17Ça c'est la vraie question.
00:12:18– Eh bien je vous la pose.
00:12:19– Dites ce que vous pensez.
00:12:21– On a tous les moyens.
00:12:22– Mais alors dites pour aller au bout de votre pensée.
00:12:24– Vous avez 300 000 visas chaque année,
00:12:26vous avez des transferts de fonds considérables.
00:12:28– Alors ?
00:12:29– Vous pouvez bloquer tout ça.
00:12:30– Alors ?
00:12:31– Vous pouvez aussi demander des comptes sur les biens mal acquis,
00:12:33ici, avec l'argent de la corruption là-bas.
00:12:36– Donc pourquoi on a peur ?
00:12:37– Pourquoi est-ce que c'est toujours les Africains
00:12:39à qui on demande des comptes et dont on saisit les biens ?
00:12:41Pourquoi est-ce qu'on ne regarderait pas un peu tous ces généraux
00:12:43qui ont des appartements dans le XVIème ou des maisons sur la côte,
00:12:46nous expliquer comment ils ont fait leurs petites fortunes ?
00:12:48– Répondez à cette question, pourquoi est-ce qu'on a peur ?
00:12:51– Ah mais ça…
00:12:53On a honte, on a peur.
00:12:55– On a honte parce qu'on a sur notre territoire
00:12:58des Français d'origine algérienne ?
00:13:01– Qui sont élevés, qui ont été élevés dans le ressentiment
00:13:05et dans la haine de la France.
00:13:07Ça c'est un problème.
00:13:09Qu'est-ce que c'est qu'être Algérien aujourd'hui ?
00:13:11C'est considérer qu'on a des droits sur la France.
00:13:13C'est détester cette mauvaise mère qu'a été la France.
00:13:17C'est cultiver un ressentiment qui vous rassemble contre la France
00:13:21et qui légitime le pouvoir en place.
00:13:24Le pouvoir qui est éternellement…
00:13:26Et quand vous me dites que la politique française est cohérente…
00:13:29– J'ai pas dit ça.
00:13:30– Boalem Sansal, il est déjà au trou.
00:13:32Il est déjà au secret.
00:13:35Boalem Sansal, il est depuis plusieurs jours au secret.
00:13:38Et l'ambassadeur de France à Alger, avec une grande gerbe,
00:13:41une grande couronne de fleurs, va au cimetière des martyrs
00:13:44déposer une gerbe sur la tombe de l'un des fondateurs du FLN.
00:13:48– Vous êtes de mauvaise foi.
00:13:49Je ne vous ai jamais dit que la politique française est incohérente.
00:13:51J'ai l'impression que parfois nous sommes un couple
00:13:53et que nous parlons comme dans un couple, effectivement.
00:13:56Et je n'en dirai pas davantage.
00:13:58– Vous êtes de mauvaise foi, cher ami.
00:14:00Franchement, je n'ai jamais dit ça.
00:14:02Vous me prêtez des intentions et des pensées que je n'ai pas eues.
00:14:05Bon, je fais juste une parenthèse.
00:14:07On attend David Lissnard.
00:14:08Mais, mais, et vous le savez peut-être, Annie Dalgo ne se représentera pas.
00:14:14– Mais que va-t-elle faire ?
00:14:16– Ah bon, alors…
00:14:17– Elle ne va rien faire d'autre, la pauvre.
00:14:19– J'ai une petite surprise pour vous.
00:14:20Marine, c'est bon ?
00:14:22Alors, Annie Dalgo ne se représentera pas.
00:14:26Et lorsque les Parisiens ont appris cette nouvelle,
00:14:30je vous propose de voir ce qui s'est passé cette nuit dans Paris
00:14:33parce qu'on a été un peu surpris.
00:14:35Ce qui s'est passé notamment sur les Champs-Elysées
00:14:38où effectivement vous voyez ces images qui effectivement…
00:14:43Alors ça, c'est au milieu de la nuit.
00:14:47Bon, je précise évidemment pour les auditeurs d'Europe 1
00:14:51que ce sont des images d'Archive qui datent du 12 juillet 1998.
00:14:56Donc voilà, on est taquin.
00:15:04– C'est sans doute la plus mauvaise nouvelle.
00:15:06– On est taquin.
00:15:07Mais d'abord, je suis étonné moi.
00:15:09Pourquoi elle ne se représente pas ?
00:15:12– Elle a trouvé d'autres vies à dévaster.
00:15:14– Oui, je pense qu'elle a trouvé d'autres occupations.
00:15:15Et c'est surtout qu'elle a trouvé un dauphin.
00:15:17Et c'est surtout aussi pour ennuyer Emmanuel Grégoire
00:15:20qui souhaite…
00:15:22– Oui, mais pourquoi elle ne se représente pas ?
00:15:24– C'est une blague.
00:15:25C'est comme tous les chantiers qui vont bientôt se terminer.
00:15:27– Non, non, ce n'est pas une blague.
00:15:28– Elle ne se représente pas.
00:15:29– Non, elle ne se représente pas.
00:15:30– Elle préfère terminer sur la séquence J.O. que…
00:15:33– Vous faites trop de peine.
00:15:35C'est trop dur.
00:15:36C'est vraiment trop dur.
00:15:38Trois vides Elgos qui ne se représentent pas.
00:15:40Vous n'avez pas le droit.
00:15:42C'est vraiment…
00:15:43– Il faut dire qu'à force d'être désavoué en permanence,
00:15:45c'est dur d'être crédible.
00:15:47– Parce qu'on n'a que 3% des Parisiens qui votent
00:15:49pour la maire de Paris à l'élection présidentielle
00:15:51lorsqu'on a plus de 120 000 personnes…
00:15:53– Elle a été réélue.
00:15:54– Elle a été réélue.
00:15:55– Je vous interdis de dire du Mademoiselle Dagny d'Algaud.
00:15:58Je vous interdis.
00:16:00Elle pourrait revenir sur sa décision.
00:16:02C'est sa meilleure décision.
00:16:04– Respectez Madame d'Algaud, s'il vous plaît.
00:16:06– Elle a été réélue.
00:16:07– On croise quand même rarement des Parisiens qui en disent du bien.
00:16:09Il y a 76% des Parisiens qui veulent quitter la ville de Paris aujourd'hui.
00:16:12Donc il faudrait quand même imposer…
00:16:13– Il y a encore trois ans à tenir.
00:16:16– C'est dans mon temps.
00:16:17– Annie Dalgaud ne se représentera pas.
00:16:19Je pense à Johanna Roland.
00:16:21Et je pense à Madame Appéret de Rennes.
00:16:23Si elles sont inspirées.
00:16:25Si elles veulent, bien évidemment.
00:16:27– C'est leur meilleure décision aussi.
00:16:29– C'est Florian Barchuli qui me dit ça.
00:16:30Pour une fois, les Rennes aimeraient que la maire de Rennes
00:16:32s'inspire de son modèle parisien.
00:16:34Bon, écoutez…
00:16:36– Elle conditionne peut-être de reconstruire la gauche.
00:16:38– Comment ?
00:16:39– En tout cas, elle ne sera pas…
00:16:40– Elle veut reconstruire la gauche.
00:16:41– Elle ne sera pas candidate à la présidentielle de 2027.
00:16:45– Et alors, qui est le dauphin ?
00:16:47– On voit le dauphin qu'elle s'est choisi.
00:16:49C'est-à-dire M. Rémi Féraud, sénateur de Paris.
00:16:51C'est juste.
00:16:53Une voiture vide s'arrête devant l'hôtel de ville.
00:16:55M. Rémi Féraud en sort.
00:16:56C'est vraiment M. Nougoli à un point d'incandescence.
00:17:01– Un vélo, ça.
00:17:02– Un point d'incandescence.
00:17:03C'est quand même…
00:17:05Et tout ça, tout simplement, pour ne pas…
00:17:07Pour évidemment, parce qu'Emmanuel Grégoire,
00:17:09qui était son premier adjoint, c'est le félon.
00:17:11Elle l'appelle le félon.
00:17:13– Dans les deux cas, c'est la même idée.
00:17:14Il faut que tout change, rien ne le change.
00:17:16– Non mais Joachim Lefloquimade…
00:17:18Écoutez, franchement, les successions…
00:17:20Alors, vraiment, dans tous les univers,
00:17:23politiques, entreprises, etc.,
00:17:26le numéro 1 ne choisit pas son numéro 2.
00:17:29Écoutez, c'est toujours la même chose.
00:17:30Et quand il le choisit, il le tue.
00:17:32Donc, franchement, ça fait 40 ans que je suis dans les entreprises,
00:17:37c'est toujours pareil.
00:17:38C'est-à-dire que le numéro 1, quand il choisit son successeur,
00:17:40au bout de 8 jours, il te dit…
00:17:42Je crois que je me suis trompé.
00:17:44– C'est un peu ce qui s'est passé avec Emmanuel Grégoire.
00:17:47– Je crois que c'est pas…
00:17:49Je pensais qu'il était meilleur.
00:17:51C'est toujours la même chose.
00:17:52– Pas toujours.
00:17:53– Mais toujours !
00:17:54– Pas dans les entreprises privées.
00:17:55Je suis désolé.
00:17:56– Pas toujours.
00:17:57– Écoutez, franchement, j'ai un cas en tête, je ne le dirai pas.
00:18:01– Que Dieu vous entende pour Paris.
00:18:03– Mais non, mais c'est toujours pareil.
00:18:05– Mais vous rêvez.
00:18:07Il y a trois ans à tenir encore.
00:18:09– Oui, c'est 2027.
00:18:11Écoutez, alors Marine Lanson me dit que…
00:18:14Jean-Philippe Tanguy.
00:18:16Hidalgo Bondébara, dit-il, sur LCI.
00:18:20– Bondébara, moi, je suis parisien depuis mes 16 ans.
00:18:24Avant d'avoir installé dans la Somme en 2014,
00:18:28vous avez toujours été à moitié à Paris.
00:18:31Cette ville est devenue catastrophique, ingérable, ingérée.
00:18:36Et surtout, ce qui est plus inquiétant pour une capitale,
00:18:39finalement complètement isolée du reste de la France,
00:18:42vivant une vie parallèle,
00:18:44ne voulant plus assurer son statut de capitale économique,
00:18:47politique, administratif de la France.
00:18:49– Est-ce que ça ne va pas dans le sens de l'histoire ?
00:18:51– Reclus sur elle-même.
00:18:53– Malheureusement, de trois métropoles.
00:18:55– Non, mais ce que je trouve…
00:18:58Il y a aussi la chasse aux riches dans Paris.
00:19:00Il y a quelque chose que vous avez peut-être vu qui est extraordinaire.
00:19:03C'est-à-dire que les privés,
00:19:06s'ils font des travaux dans un immeuble privé,
00:19:09devraient, avec Madame Hidalgo,
00:19:12consacrer 30% dans le privé aux logements sociaux.
00:19:16C'est-à-dire que vous achetez par exemple un immeuble,
00:19:19si vous avez fait de l'or en immobilier.
00:19:21– Toutes les semaines.
00:19:22– Comment ?
00:19:23– Toutes les semaines.
00:19:24– Quoi, toutes les semaines ?
00:19:25– Acheter un immeuble à Paris.
00:19:26– Oui, et en fait, c'est toujours la même volonté.
00:19:30C'est une sorte de chasse aux riches
00:19:32pour, effectivement, capter un électorat
00:19:35qui, quoi qu'il arrive, votera pour vous.
00:19:37C'est assez simple, c'est ce qui s'est passé à Nantes,
00:19:39c'est ce qui s'est passé à Rennes, etc.
00:19:41– Oui, c'est pendant qu'on laisse filer la dette,
00:19:438,8 milliards de dettes,
00:19:44alors même qu'on a 400 personnes à charger la communication à la ville de Paris.
00:19:47Il y aurait quand même un sacré dégraissage à faire.
00:19:49– Ce qui est drôle, c'est toujours de voir les pages Wikipédia
00:19:52des personnes qui seront bientôt candidates à un poste.
00:19:56Et c'est vrai que lorsque l'on regarde celle de Rémi Féraud,
00:19:59ça m'intéresse toujours,
00:20:00on se rend compte que cette personne-là,
00:20:02il suffit de lire sa page Wikipédia,
00:20:04elle est formidable depuis plusieurs jours.
00:20:06Effectivement, il a un bilan à son actif qui est très important,
00:20:10tout simplement parce qu'on améliore le bilan de la personne en question.
00:20:17C'est assez impressionnant.
00:20:19Mais c'est vrai que c'est un nobody, comme vous dites assez souvent,
00:20:21il peut descendre les Champs-Élysées sans qu'on l'interpelle.
00:20:24– Ah non, mais ce n'est pas une phrase de moi,
00:20:26c'est une phrase de Thierry Roland.
00:20:28– Thierry Roland, quand il voulait dire
00:20:29« Ah, il peut faire deux fois l'alerture des Champs-Élysées,
00:20:31il sera tranquille, personne n'ennuiera. »
00:20:33– C'est vrai.
00:20:34Mais pour terminer sur ce sujet,
00:20:38on en reparlera évidemment dans quelques instants,
00:20:41puisque David Lysnard sera là,
00:20:43il pourra nous dire évidemment s'il se représente à la maire de…
00:20:46Peut-être, vous avez dit ?
00:20:47Je vais vous dire, on avait le maire de Nice à 8h15,
00:20:49on a le maire de Cannes, donc c'est Radio France Côte d'Azur qu'on fait.
00:20:53Radio France, télé Côte d'Azur.
00:20:57Mazan, est-ce que vous voulez qu'on parle de Mazan ?
00:20:59– Oui.
00:21:00– Parce que Brigitte Macron a pris la parole, si j'ose dire.
00:21:04Et on reparlera évidemment, bien sûr, avec David Lysnard,
00:21:07notamment de ce qu'a dit Richard Malka sur l'OMS sans salle.
00:21:12Et puis je voulais vous dire également
00:21:14ce qu'a dit Christian Estrosi, qui va porter plainte.
00:21:17Ça c'est extrêmement important.
00:21:19Je ne sais pas d'ailleurs si on l'a déjà Christian Estrosi, Marine Lenson.
00:21:23Je lui demande Christian Estrosi, est-ce qu'elle m'entend Marine ?
00:21:26Est-ce qu'on a Christian Estrosi ?
00:21:29Alors, écoutons ce qu'a dit Christian Estrosi sur Monsieur Coquerel,
00:21:33parce que ça c'est intéressant, il va porter plainte.
00:21:35Et je pense que ça fait partie des choses.
00:21:37Aujourd'hui, il va y avoir beaucoup de réactions,
00:21:39puisque le maire de Nice a annoncé sur CNews qu'il allait déposer plainte
00:21:43pour apologie du terrorisme et intelligence avec l'ennemi contre les députés.
00:21:47LFI Éric Coquerel et Hugo Bernalicis.
00:21:49Écoutez ce qu'a dit le maire de Nice.
00:21:52Les outrances de Bernalicis, de Coquerel, on commence à être habitués.
00:21:59Elles ont un mérite.
00:22:01Quel ?
00:22:03Celle de montrer que c'est une gauche qui essaie de draguer,
00:22:07quelque part, les Français de confession musulmane.
00:22:12Si ce n'est que moi, je ne fais pas...
00:22:16Au contraire, je fais la différence très claire
00:22:19entre les islamistes et mes concitoyens de confession musulmane
00:22:25qui aujourd'hui sont de parfaits citoyens intégrés dans la République.
00:22:29Personnellement, je vous l'annonce ce matin, je vais déposer plainte.
00:22:33Je vais déposer plainte pour l'intelligence avec l'ennemi.
00:22:37Je vais déposer plainte pour apologie pour le terrorisme
00:22:43contre M. Bernalicis et M. Coquerel.
00:22:47Je vois de plus en plus de formations de gauche,
00:22:51y compris le Parti communiste d'ailleurs et Fabien Roussel,
00:22:55qui disent très clairement que jamais ils ne voudront participer
00:23:00à une action politique aux côtés de l'FI.
00:23:03Bon, Vincent Lavoie, décryptage.
00:23:08Pourquoi moi ?
00:23:11Qu'est-ce que j'ai fait, monsieur ?
00:23:15Pourquoi moi ? J'ai pas ouvert mon livre ce matin !
00:23:18Parlons plus crède.
00:23:21Je vois que ce matin vous êtes attaché. Je sais pas ce qu'il se passe.
00:23:26Il porte plainte contre Bernalicis pour sa proposition de loi, je pense.
00:23:30On a beaucoup parlé hier notamment qu'il souhaiterait revenir
00:23:33sur l'introduction dans le Code pénal en 2014 de cette notion d'apologie du terrorisme.
00:23:39Comment ?
00:23:40Il peut pas déposer plainte contre une proposition de loi aussi ?
00:23:42Je ne sais pas. En tout cas, ça me paraît assez douteux sur cette notion.
00:23:48C'est pour cela qu'on a du mal à comprendre et que je préfère dissocier les deux.
00:23:51Et le deuxième cas, c'est les propos d'Eric Coquerel qui ont été tenus
00:23:59face à Jean-Jacques Bourdin sur le fait qu'il n'arrivait pas
00:24:03à donner une définition précise de la notion d'islamisme.
00:24:07Il disait que justement les islamistes, trop souvent dans le débat public,
00:24:10sont confondus avec les musulmans.
00:24:12Il n'y a pas de quoi porter plainte.
00:24:16Il y a quand même des gens un peu sérieux dans cette maison.
00:24:19C'est Thomas Hulme, vous êtes sauvé par le gong.
00:24:21C'est la récré.
00:24:22C'est la récré.
00:24:23C'est la récré.
00:24:24C'est la récré.
00:24:25C'est la récré.
00:24:26C'est la récré.
00:24:27Qu'est-ce qu'on serait vous, vous vous rendez compte si on était en CM2 ?
00:24:30Il y aurait la récré.
00:24:31Oui.
00:24:32Ça serait génial.
00:24:33Ce mot ancien qui est venu tout à coup, c'est la récré.
00:24:38C'est la récré.
00:24:39Regardez l'heure.
00:24:40Il y a une scène, je crois que c'est dans les 400 coups, où il est en train de regarder
00:24:44l'heure comme ça, le héros, parce qu'il y a le prof qui est en train de l'interroger.
00:24:47Il regarde, il regarde, il regarde comme ça et puis il est sauvé par le gong.
00:24:52M.
00:24:53Hill !
00:24:54Vous n'avez pas, vous n'avez pas.
00:24:55Avec Jean-Pierre Léaud.
00:24:56Bon, comment ça va M.
00:24:57Hill ?
00:24:58Toutes mes condoléances pour Ami Delgo.
00:25:01Ah non, mais c'est trop dur.
00:25:04C'est trop difficile.
00:25:07C'est un moment difficile.
00:25:08C'est vrai.
00:25:09Ami Delgo.
00:25:10Écoutez, entre ici Ami Delgo.
00:25:14Vous allez vous en remettre.
00:25:16Comment ?
00:25:17Vous allez vous en remettre.
00:25:18À tout à l'heure.
00:25:19Non, mais je vais vous remontrer une des images fortes.
00:25:22Vous avez une image de la nuit, non ?
00:25:24M.
00:25:25Thomas Hill, vous avez vu une image de la nuit ?
00:25:26Quelques minutes, c'est Culture Media qui commence.
00:25:28À tout de suite.
00:25:29Est-ce qu'on a encore, je le dis pour Marine, est-ce qu'on peut revoir ces images de la
00:25:32nuit dans Paris ?
00:25:33Après l'annonce d'Ami Delgo, après l'annonce de son retrait, il y a eu des manifestations
00:25:40spontanées.
00:25:41Et voilà ce qui s'est passé cette nuit dans Paris.
00:25:43Effectivement, ça nous a un peu surpris.
00:25:45Pour tout vous dire, il était donc 2h cette nuit lorsque l'annonce d'Ami Delgo a provoqué
00:25:51spontanément ces Français qui sont allés sur les Champs-Élysées pour célébrer.
00:25:58C'est pour ça que ce matin, on est un peu fatigué parce que ça a été une nuit un
00:26:05peu difficile.
00:26:06Il est 9h25.
00:26:07On peut dire encore un mot ?
00:26:09Non, après la pause.
00:26:10Parce qu'autrement…
00:26:11C'est la récré.
00:26:12C'est la récré.
00:26:13C'est la récré.
00:26:14C'est la récré.
00:26:15Vous pouvez aller en récréation.
00:26:17À tout de suite.
00:26:19Eh bien, de retour sur Télé BDJange ce matin puisqu'on était avec le maire de Nice à
00:26:288h15 et nous serons maintenant avec le maire de Cannes.
00:26:31Bonjour M. Lissnard.
00:26:32Bonjour à vous.
00:26:33Vous entendez bien avec M. Estrosi.
00:26:34Formidable.
00:26:35Vous dites ça pour qu'on comprenne l'exact contraire.
00:26:41Non ? Vous êtes de la même sensibilité sinon du même camp.
00:26:46Moi, je suis libéral.
00:26:47Oui.
00:26:48Classé à droite.
00:26:49Et j'essaie de faire avancer mes idées.
00:26:52Voilà.
00:26:53En tout cas, je suis heureux d'être parmi vous parce que ce n'est pas simple.
00:26:55Vous savez, je vis en province comme vous l'avez rappelé.
00:26:57Bonjour.
00:26:58Bonjour.
00:26:59Et toute la vie politique, en fait, je m'en rends compte depuis que j'ai quelques activités
00:27:04plus nationales.
00:27:05Tout est organisé à Paris.
00:27:07Et je pense que ça participe à une sorte de consanguinité de la pensée en fait.
00:27:11Depuis Louis XI, depuis Philippe Lebel, c'est comme ça.
00:27:14Eh oui.
00:27:16C'est le principe de la France, David Lissner.
00:27:18C'est-à-dire que la France a marche forcée, elle a centralisé et elle a rallié tout le monde.
00:27:24Et c'est bien le problème aujourd'hui.
00:27:25Oui, mais je suis d'accord avec vous.
00:27:27Parce que je comparais les chiffres d'évolution du produit intégré par habitant, du revenu
00:27:32par habitant entre le modèle helvétique.
00:27:35Il y a 60 ans, les Suisses étaient au même niveau de revenu par habitant que les Français.
00:27:40Maintenant, ce n'est plus du double.
00:27:41Vous vous rendez compte ?
00:27:42Oui, mais c'est notre histoire.
00:27:43Et donc la subsidiarité ascendante, ce concept qui paraît fumeux, c'est la clé de tout.
00:27:48C'est la clé de la responsabilité, de la liberté, de la transparence.
00:27:50Ça me fait plaisir de pouvoir en parler ici.
00:27:52Je veux bien que la Bretagne prenne son indépendance, la Corse son indépendance,
00:27:55le Pays Basque son indépendance.
00:27:56L'unité de la France se fera avec les dynamiques locales.
00:28:00On déteste qu'on change de logiciel.
00:28:02Oui, je sais.
00:28:03Non, mais j'entends ce que vous dites.
00:28:04La réalité, c'est qu'ils détestent qu'on change de logiciel.
00:28:06Non, mais là, d'abord, vous avez raison, mais la France n'est pas la Suisse.
00:28:09Pardonnez-moi, on est un grand pays.
00:28:10Excusez-moi de le dire comme ça.
00:28:11Mais il n'y a pas de...
00:28:13On n'est pas...
00:28:14Je n'ai rien contre nos amis suisses, mais la France n'est pas la Suisse.
00:28:17Les Etats-Unis d'Amérique, est-ce que c'est un grand pays ?
00:28:19Mais ce n'est pas...
00:28:20Oui, mais ce n'est pas notre...
00:28:21Qu'est-ce que vous voulez qu'il dise ?
00:28:22L'Allemagne fédérale, est-ce que c'est un grand pays ?
00:28:23Mais c'est notre histoire.
00:28:24On a été la première nation du monde.
00:28:26Notre histoire.
00:28:27Avant l'Allemagne, avant l'Italie.
00:28:29Notre nation, elle va être faite du respect de la réalité locale.
00:28:33L'unité de la France ne pourra plus se faire avec un centralisme qui coûte extrêmement cher
00:28:39et qui, malheureusement, tue des initiatives.
00:28:42Si le modèle que vous soutenez était plus performant, l'Union soviétique existerait toujours.
00:28:49Ce n'est pas le cas.
00:28:50Ça, c'est la première fois qu'on me compare à un dirigeant de l'Union soviétique.
00:28:55Je vais, dès ce soir, le dire à Olivier Dartigold.
00:28:58Je demande à Marine Lencon de garder cette séquence.
00:29:00C'est la première fois qu'on me compare.
00:29:02Bon.
00:29:03Somaya, pardonnez-moi.
00:29:04Il est 9h34.
00:29:05Somaya, patiente.
00:29:07Je vous demande, Somaya, de nous rappeler les titres du jour.
00:29:12Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:29:14Le gouvernement sur la sellette pour éviter la censure sur le vote du budget.
00:29:18Michel Barnier poursuit ses consultations.
00:29:21Ce matin, le Premier ministre reçoit son socle commun.
00:29:24Gabriel Attal, Marc Fesneau et Laurent Wauquiez, les poids lourds de la Macronie, du Modem et des Républicains,
00:29:29sont bel et bien arrivés à Matignon, comme vous pouvez le voir sur ces images.
00:29:33Les suites de l'affaire Paul Pogba.
00:29:35Le procès de si proche dont son frère Mathias débute ce mardi à Paris.
00:29:39Le footballeur dit avoir été, je cite, piégé par des amis d'enfance qui lui réclamaient 13 millions d'euros.
00:29:44Le joueur affirme également avoir été enlevé et séquestré.
00:29:48Et puis, regain de tension au Pakistan.
00:29:50Quatre paramilitaires ont été tués par des manifestants pro-Imran Khan.
00:29:54Des milliers de soutiens de l'ancien Premier ministre ont convergé vers la capitale pour demander sa libération.
00:30:00Plus de 20 000 membres des forces de l'ordre ont dû être déployés pour contenir les violences.
00:30:05David Lyssenaar est avec nous ce matin.
00:30:07Merci Somaya, c'est le maire de Cannes.
00:30:09Ça nous fait plaisir d'avoir que vous soyez là.
00:30:11Effectivement, vous incarnez une droite libérale et sans doute, j'allais dire conservatrice, je ne sais pas si c'est le bon mot.
00:30:18Mais en tout cas, qui me rappelle la droite de 1986 et de l'élection législative Jacques Chirac après David Lyssenaar.
00:30:25Ce n'est pas la plus mauvaise période de gestion de la France.
00:30:27Pour tout vous dire, c'est la meilleure.
00:30:29Mais cette campagne de 86 sous-gens, j'en ai parlé, c'est la meilleure.
00:30:32Mais il se trouve que Jacques Chirac lui-même avait tourné le dos parce que le mot libéral fait peur.
00:30:36Vous avez dit un mot qui est très dangereux pour les Français, vous avez dit libéral.
00:30:39Ça, c'est un mot, vraiment, c'est le mot tabou.
00:30:42En revanche, on pourra, et vous avez raison sur votre constat que la France est trop centralisée.
00:30:46Je vous réponds sur l'histoire de la France, mais au fond, c'est vous qui avez raison.
00:30:49Mais c'est vrai que tous les grands médias sont à Paris, tous les grands politiques sont à Paris, tout se fait à Paris.
00:30:53Mais je voudrais d'abord qu'on parle de Boalem Sansal, parce que c'est pour ça que je vous ai invité.
00:30:57Monsieur le Président de la République, vous avez écrit à la suite de l'arrestation, le 16 novembre dernier,
00:31:00du grand écrivain Boalem Sansal.
00:31:02Le conseil municipal de Cannes réunit ce jour à tenir à exprimer avec toute la sonanité requise
00:31:06sa consternation et son indignation.
00:31:08D'abord, est-ce que vous avez des informations sur Boalem Sansal ?
00:31:10Et pourquoi n'y a-t-il aucune réaction officielle, quasiment, de l'État français ?
00:31:14Alors, je n'ai pas d'informations.
00:31:16J'essaie d'en avoir depuis plusieurs jours.
00:31:18Je n'ai plus aucun contact avec Boalem Sansal, puisqu'on correspondait régulièrement
00:31:22et je lui ai envoyé des messages sur toutes les messageries avec lesquelles il correspondait
00:31:26qui sont restés sans écho.
00:31:28J'ai les informations que vous avez, et la confirmation de son arrestation
00:31:32pour des motifs sordides en Algérie.
00:31:35Je pense qu'il y a un travail diplomatique, et j'espère en savoir plus dans les prochaines heures.
00:31:41Ce que je sais d'expérience, c'est que le travail diplomatique, et ça le sait mieux quiconque,
00:31:48il est aussi le rapport d'une conviction, d'une volonté, d'un rapport de force et d'une habileté.
00:31:53Et que l'ambiguïté n'est pas toujours une subtilité.
00:31:59Que la duplicité n'est pas une habileté.
00:32:04Et que la mollesse n'est pas une force.
00:32:08Et qu'aujourd'hui, je pense profondément, au-delà du fait que je le connais,
00:32:12mais j'essaie de ne pas trop personnaliser les choses,
00:32:15et je prononcerai le même discours pour un intellectuel qui défendrait d'autres positions
00:32:23que celles que je partage en l'occurrence de Boalem Sansal,
00:32:26mais qui incarnerait aussi bien la langue française que lui, la liberté d'être.
00:32:31C'est pour la France, je crois, une question d'honneur et d'intérêt.
00:32:35Et que la morale et les intérêts ne sont pas toujours en contradiction.
00:32:38Et qu'en l'occurrence, notre intérêt, nos intérêts, c'est de faire respecter des principes de base,
00:32:44et un des principes de base d'une diplomatie, c'est de défendre les ressortissants français
00:32:49lorsqu'ils sont victimes de l'arbitraire à l'étranger.
00:32:52Boalem Sansal a obtenu la nationalité française.
00:32:55C'est un de nos compatriotes.
00:32:57Et ça, c'est la règle et les principes.
00:32:59On doit le rappeler fortement.
00:33:01D'ailleurs, ça me fait faire non pas une digression, mais une précision.
00:33:04Quand je sais qu'aujourd'hui, nous avons deux compatriotes otages du Hamas,
00:33:08dans l'indifférence quasi-générale, je me dis qu'on est en train de s'asseoir sur ces principes.
00:33:12Deuxièmement, pourquoi nos intérêts ?
00:33:15Je suis archi-convaincu qu'il est temps de redresser la tête, de lever la tête,
00:33:20et de rappeler que la France a encore quelque chose à dire au monde.
00:33:23Pas tant de choses que ça, parce que ça nous a été reproché.
00:33:27Mais une des choses que l'on a à dire au monde, c'est que la liberté,
00:33:30la liberté d'écriture, la liberté de pensée, est une source de création.
00:33:35Et qu'en l'occurrence, la liberté de pensée et d'écriture,
00:33:38quoi que l'on pense, que l'on soit d'accord ou pas avec Bouallem-Sensal,
00:33:41elle n'est pas dans la transgression illégitime.
00:33:45Donc il faut la défendre.
00:33:48Et qu'à ce titre, je crois que c'est l'honneur de la France,
00:33:50et donc j'espère qu'on va avoir une réaction.
00:33:53– Et le Président de la République, alors là c'est une lettre qui est partie hier,
00:33:5625 novembre, je ne sais pas si vous avez déjà eu des réponses,
00:33:58si vous avez aujourd'hui, si vous avez des contacts.
00:34:01– J'ai aussi beaucoup de contacts avec des écrivains,
00:34:06on a un groupe, je pense que peut-être que demain
00:34:09on apportera la lettre à l'ambassade d'Algérie.
00:34:12Il ne s'agit pas d'avoir d'abord, la lettre n'est pas agressive
00:34:15à l'égard d'un régime dont je ne partage pas du tout les évolutions.
00:34:19Je pense qu'il faut aussi faire la distinction entre,
00:34:21mais c'est un autre sujet, mais entre le régime algérien et le peuple algérien,
00:34:25contrairement à ce que l'on croit souvent, en Algérie,
00:34:29et pour en connaître beaucoup, il y a encore,
00:34:31et dans ce peuple qui est jeune, qui est fier si vous voulez,
00:34:34mais je pense que tous les Algériens ne sont pas dupes
00:34:37de la propagande scandaleuse, pavlovienne,
00:34:40qui consiste, à chaque difficulté du pays,
00:34:43à invoquer la responsabilité de la France.
00:34:45– Alors j'ai un problème, comme vous le savez, chaque matin,
00:34:47de temps de parole, et a priori, je crois que vous êtes sur 10-15 minutes,
00:34:53à chaque fois je peux me plaindre de l'ARCOM,
00:34:55j'espère que si vous étiez un jour au pouvoir…
00:34:57– Après avoir transféré la capitale de la France à Cannes,
00:35:01donc c'est déjà prévu, et ça fera plaisir de vous y accueillir,
00:35:05et que vous preniez, comme moi, vous leviez un peu du métal pour venir me voir.
00:35:08– Je pense que le temps de parole pendant les élections,
00:35:10pourquoi pas le temps de parole hors élections.
00:35:12– Oui, je trouve ça même très curieux.
00:35:14– Alors simplement, vous êtes républicain.
00:35:16– Je suis président de Nouvelle Énergie, je suis toujours membre des Républicains.
00:35:19– Vous êtes également président des maires de France.
00:35:21Vous avez Michel Barnier qui est de votre camp.
00:35:23– Oui, oui, oui.
00:35:24– Vous dites oui, oui.
00:35:25– Non, non, j'ai beaucoup de respect pour Michel Barnier.
00:35:27– Oui, mais tout le monde a du respect pour tout le monde,
00:35:29tout le monde n'a pas du respect pour vous.
00:35:31– Oui, oui, oui, vous dites oui, oui, oui.
00:35:33– Oui, oui, oui, oui, oui.
00:35:35– Bon, vous avez juste quand même, bon d'accord,
00:35:37mais vous avez un Premier ministre de droite qui est en train de tuer la droite,
00:35:40si j'ose dire, avec des impôts.
00:35:42Enfin, que la droite augmente les impôts, je vous assure,
00:35:45qu'elle revienne au pouvoir pour augmenter les impôts, je trouve ça étrange.
00:35:48Est-ce que vous votez le budget ?
00:35:50– Moi, je vote jamais les hausses d'impôts actuelles, je l'ai dit.
00:35:53– Ah, vous ne le votez pas ?
00:35:54– Moi, si j'étais député et parlementaire, non.
00:35:56Et c'est pour ça que j'espère…
00:35:57– Donc vous censurez ?
00:35:58– Ben non, on n'en est pas là.
00:36:00– Après 49.3, qu'est-ce que vous faites ?
00:36:02– Non, mais on va voir ce que propose le Sénat.
00:36:04Enfin, objectivement, pour les discussions que j'ai eues
00:36:07avec le Président du Sénat, etc.,
00:36:09moi, je ne suis pas complètement défaitiste.
00:36:12Il faut reconnaître, et pardonnez-moi de dire cette évidence,
00:36:14mais Michel Barnier est d'hériter d'une situation calamiteuse,
00:36:16que ceux qui lui font la leçon, aujourd'hui, sont ceux qui ont planté le pays,
00:36:20notamment, et quand on voit le spectacle de l'Assemblée nationale,
00:36:23je disais, on en arrive presque à voir le Saint-Noël de Stockholm,
00:36:25et il a trouvé que le budget du gouvernement n'était finalement pas si mauvais.
00:36:28Or, il n'est pas bon.
00:36:29Et je pense que, dans le gouvernement actuel,
00:36:31et je l'ai dit publiquement, et je l'ai écrit, et je le redis ici,
00:36:34il y a effectivement ce que fait le ministre de l'Intérieur,
00:36:37qui, dans le périmètre qu'elle sient aujourd'hui, est impeccable,
00:36:41et je trouve, porte une voie responsable, efficace, pragmatique et droite,
00:36:46à tous les sens du terme, et que, sur le plan budgétaire,
00:36:49on est dans la continuité de 40 ans de socialétatisme, de bouillie de Bercy.
00:36:53Je suis d'accord avec vous.
00:36:54Mais une fois qu'on a dit ça, comme on ne peut pas changer,
00:36:56parce que la droite n'a pas le pouvoir,
00:36:57si vous ne votez pas le budget, on est d'accord,
00:36:59c'est le budget 2024 qui passe.
00:37:01Donc, à ce moment-là, les déficits restent assez importants.
00:37:04Mais est-ce que, derrière ça, il faut renverser, selon vous,
00:37:08le gouvernement Barnier avec un 49-3 ?
00:37:10Parce que c'est ça la logique, après, de vous passer en 49-3.
00:37:13Vous me balancez dans un truc où je ne suis pas.
00:37:16Pardonnez-moi.
00:37:17Mais vous êtes un homme politique, là, c'est de l'hypothèse.
00:37:19Alors, franchement, qu'est-ce que vous feriez ?
00:37:21Si j'étais député, je ferais ça.
00:37:23Si j'étais député, est-ce que vous voteriez la censure ?
00:37:25J'ai voulu répondre à votre question.
00:37:27Mais si vous étiez député, est-ce que vous voteriez la censure ?
00:37:30Voter la censure pour quoi, derrière ?
00:37:32C'est-à-dire pour qu'on ait Mélenchon ou Mme Castex et retrouver le délire ?
00:37:37D'accord.
00:37:38Non, mais je ne sais pas.
00:37:39C'est clair.
00:37:40Je vais vite, parce que j'ai peu de temps.
00:37:42Mais c'est clair.
00:37:43À cause du président de la République et de cette législation.
00:37:45Et ce que j'essaie de fabriquer, c'est une alternative.
00:37:47Je pense être le seul à proposer une retraite par capitalisation obligatoire
00:37:51pour notamment les travailleurs les plus pauvres.
00:37:53Et sauver l'économie par, enfin, la capitalisation.
00:37:55Enfin.
00:37:56Je suis le seul à dire qu'il faut supprimer le principe de précaution de la Constitution.
00:37:59Que la carte scolaire enferme les plus jeunes, les plus pauvres, pardon, dans des trappes, etc.
00:38:05Donc c'est ça que je veux apporter.
00:38:06Et je pense que, jusqu'à une prochaine dissolution, la seule façon de diriger le pays,
00:38:11c'est par des référendums.
00:38:12Y compris sur l'immigration.
00:38:13Alors, David Lyssa, moi j'entends tout ce que vous dites.
00:38:15Mais ce que vous me dites là, c'est juste un programme de président de la République.
00:38:18Ou de candidat à la présidence de la République.
00:38:20C'est ce que j'entends.
00:38:21Et on vous prête parfois ces intentions parce que vous êtes sur une ligne,
00:38:24effectivement intéressante, qui correspond à un courant,
00:38:27en plus dans une droite qui n'a pas d'incarnation aujourd'hui forte.
00:38:31Il y en a plusieurs, mais il n'y en a pas une.
00:38:33Donc est-ce que c'est quelque chose que vous envisagez ?
00:38:36Je prépare 2027, évidemment.
00:38:38Je prépare la législative et la présidentielle.
00:38:42C'est à la fois des fruits de conviction, de ce que j'ai vécu dans ma vie de commerçant, d'élu local.
00:38:46Je parcours le pays avec la sensation des maires de France.
00:38:49Le mot libéral vous y fait peur et tout.
00:38:50Mais les gens, on s'en fout, il faut être pragmatique.
00:38:52La majorité des gens que je vois, c'est des gens très solides.
00:38:55Ce qu'ils ne veulent plus, c'est de l'injustice.
00:38:57C'est avoir l'impression de payer pour les autres.
00:38:59De payer pour un puits sans fond.
00:39:01Mais le nombre de Français, de toute condition, toute conviction,
00:39:05selon la formule consacrée, qui ont l'esprit entrepreneur,
00:39:08qui savent qu'il ne faut pas le désordre,
00:39:10qui veulent simplement qu'on exécute les choses.
00:39:13Donc bien sûr, je le prépare.
00:39:14Est-ce que je serai en position de peser ? J'en sais rien.
00:39:18Peut-être que ça changera après cette émission.
00:39:20Mais en tout cas, je le prépare.
00:39:22En tout cas, c'est un parcours obligé, cette émission.
00:39:24Parce que c'est passionnant.
00:39:25Parce que j'ai des enfants.
00:39:27Parce que quand vous m'invitez...
00:39:29Non mais vous êtes un homme de conviction.
00:39:31Non mais vous êtes...
00:39:32Je pense que vous touchez le public comme Bruno Rotaillot touche aussi le public.
00:39:36Parce que vous êtes sincère et authentique.
00:39:38On est d'accord ou pas d'accord.
00:39:40D'ailleurs, vous osez dire ce mot libéral.
00:39:42C'est ça que moi j'aime bien quand je vous interroge.
00:39:45Parce qu'il y a liberté dedans, je vous dis que c'est pas...
00:39:47Mais je sais très bien que ce mot parfois est repoussoir.
00:39:50Pas pour moi d'ailleurs.
00:39:52Mais les gens entendent ça, libéral.
00:39:54Et effectivement, ils en ont peur.
00:39:56Donc vous, il y a quelque chose d'authentique et de sincère dans votre démarche.
00:40:00Après, on est d'accord ou pas d'accord.
00:40:02Mais vous ne feignez pas de ne pas être ce que vous êtes.
00:40:05Merci d'abord.
00:40:07Et après, effectivement, on ne peut pas être d'accord.
00:40:09Mais il y a une constance.
00:40:10Non seulement dans les propos, mais dans ce que je fais.
00:40:12C'est-à-dire que dans la ville dont j'ai la direction provisoire en tant que maire,
00:40:16on a baissé la dette, on a créé...
00:40:18Mais on a aussi une puissance publique qui est forte.
00:40:20J'écoutais tout à l'heure les extraits du discours du général de Gaulle.
00:40:24Il y a aujourd'hui exactement 58 ans pour inaugurer l'usine maromotrice.
00:40:30Je le demande à Marine.
00:40:32Sans doute sur le site, c'est gaullisme, sur Twitter.
00:40:35Je demande à Marine si on peut le sortir, ce que j'imagine chaque jour.
00:40:38Mais c'est sublime.
00:40:39Mais de Gaulle, c'est sublime.
00:40:40C'est sublime.
00:40:41Et à l'époque, l'État était fort, mais s'occupait de ce qu'il regardait,
00:40:44c'est-à-dire la justice, la justice territoriale.
00:40:46Mais il n'était pas libéral, de Gaulle.
00:40:48Mais ça ne veut rien dire.
00:40:49Comment ça, il n'a pas été libéral ?
00:40:51Pardon, excusez-moi.
00:40:52Monsieur Lestat.
00:40:53On ne peut pas laisser passer ça.
00:40:54Il était libéral, il a appliqué.
00:40:56Président du Conseil, il a appliqué un programme libéral
00:40:59qui a fait que la France a eu un dynamisme économique pendant 30 ans.
00:41:02Alors, il faut arrêter avec que Gaulle n'était pas libéral.
00:41:05Merci, merci.
00:41:06Je vous invite à lire un livre co-écrit avec Christophe Tardieu
00:41:09sur la leçon de Pompidou.
00:41:10J'ai la moitié des droits,
00:41:11donc ça m'intéresse beaucoup d'en faire la promotion.
00:41:14Et on montre aussi une certaine cohérence et une volonté.
00:41:18Parce que le libéralisme, ce n'est pas une doctrine économique.
00:41:22C'est une philosophie qui consiste à dire que l'individu est souverain.
00:41:26Il est responsable de sa vie.
00:41:28Et il transfère une partie de sa souveraineté à l'État pour le protéger.
00:41:31Historiquement.
00:41:32C'est ça.
00:41:33Et ça, c'est beau.
00:41:34Et c'est ça qu'il faut retrouver.
00:41:35C'est comme ça qu'on retrouve un État fort
00:41:37et qu'on retrouve les individus protégés.
00:41:38Et qu'on arrive à ordonner précisément l'ordre et la liberté.
00:41:42C'est l'ordre de libéralisme.
00:41:43C'est ce qui fonctionne le mieux.
00:41:44Écoutez, merci, je vais dire, de cette profession de foi
00:41:49et qui annonce clairement, moi, ce que j'entends
00:41:54et je pense que tes spectateurs également entendent la même chose que moi.
00:41:57C'est que ce courant, vous avez envie qu'il soit représenté en 2027.
00:42:00J'ai envie que la France se redresse et qu'on compte une nouvelle espérance.
00:42:03C'est aussi simple que ça.
00:42:05Messieurs, une question à M. Lysnard.
00:42:08Et je précise à chaque fois qu'on a un temps de parole qui est limité,
00:42:11Vincent Herouette, sur la politique étrangère.
00:42:13D'autres candidats potentiels.
00:42:15Est-ce que vous pourriez travailler avec un Édouard Philippe, avec un Bruno Retailleau ?
00:42:18Mais ça, c'est de la politique politicienne.
00:42:21Ça sera un petit peu nécessaire à un moment donné, je pense.
00:42:24Vous savez, je crois qu'il y a quelque chose que j'ai appris
00:42:27dans tous les domaines de la vie.
00:42:29La géopolitique nous y ramène toujours.
00:42:31C'est que c'est la force qui fait l'union.
00:42:33Donc, j'espère être assez fort dans le corpus.
00:42:36Après, en gagnant en notoriété, en puissance.
00:42:39On est un courant.
00:42:40Est-ce que vous pourriez, au-delà d'Edouard Philippe,
00:42:42parce que c'est une question importante pour les gens de droite,
00:42:45qui parfois pensent à l'union des droites.
00:42:48Est-ce que vous pourriez travailler avec Marine Le Pen ?
00:42:51Tant qu'elle est socialiste, non.
00:42:53Tant qu'aujourd'hui, la ligne rouge budgétaire,
00:42:56c'est l'annulation de la réforme des retraites,
00:42:58moi, ça ne m'intéresse pas, je ne suis pas socialiste.
00:43:00Donc, non.
00:43:01Mais il n'y a pas de raison morale avec Marine Le Pen,
00:43:05comme j'entends parfois dans l'espace politique.
00:43:07Vous n'adhérez pas à sa doctrine économique, en l'occurrence.
00:43:13Complètement, mais c'est fondamental.
00:43:15Parce qu'aujourd'hui, si on veut recréer cette espérance
00:43:18et retrouver un État fort...
00:43:20Vous, la retraite, par exemple, vous pensez
00:43:22que vous pouvez être élu en France,
00:43:25en disant aux Français que vous allez bosser plus ?
00:43:28Bonne chance !
00:43:29Beaucoup de Français savent qu'ils devront bosser plus.
00:43:31Et beaucoup de jeunes savent qu'aujourd'hui...
00:43:34Vous ne répondez pas à ma question.
00:43:36Le problème numéro un de la France...
00:43:38Vous n'écoutez pas ma réponse.
00:43:40C'est que les réformes...
00:43:42C'est nouveau, c'est le passé.
00:43:48Cher David Lissner, vous avez compris.
00:43:50J'ai lu, par exemple, un excellent papier,
00:43:52je ne sais plus si c'était dans le Figaro,
00:43:54ces dernières heures,
00:43:55où tous ceux qui sont passés au poste important disent
00:43:58à chaque fois qu'on veut réformer, c'est impossible.
00:44:00Parce que tu te heures, tu as de telles mobilisations.
00:44:03Et la retraite en est un exemple.
00:44:04Comment vous allez dire aux fonctionnaires
00:44:06que vous travaillez plus ?
00:44:07Et combien travaillent les fonctionnaires dans l'Amérique canne ?
00:44:10Ils travaillent le temps légal.
00:44:1135 heures ?
00:44:12Oui, tout à fait.
00:44:14Parce qu'à Paris, il fera 28 heures.
00:44:16Oui, je le sais.
00:44:18Simplement, là-dessus,
00:44:20quand vous regardez bien, depuis le CPE,
00:44:23il n'y a pas eu une réforme qui a été annulée à cause de la rue.
00:44:26C'était des petites réformes, certes.
00:44:28Des petites réformettes même.
00:44:29Mais elles mobilisaient la rue.
00:44:30Contrairement à ce qu'on croit.
00:44:31Contrairement à un lieu commun.
00:44:33Et un des travers que l'on rencontre,
00:44:35notamment chez des personnes cultivées comme vous,
00:44:38CSP+, établies, de droite,
00:44:40c'est le fatalisme.
00:44:43Ça fait rire quand vous me mettiez à gauche.
00:44:46Je vous stimule.
00:44:48Très sérieusement, c'est une espèce de fatalité.
00:44:50C'est-à-dire que les combats perdus ne sont ceux qu'on ne mène pas.
00:44:54Et ce n'est pas du tout la naïveté de dire ça.
00:44:56De ce que je vois partout.
00:44:58Dans 71 départements,
00:45:00et la présidence de l'AMF, c'est une fonction bénévole,
00:45:02il n'y a pas du tout de salamalek.
00:45:04Quand j'arrive, je m'arrête au bistrot, je discute avec les gens,
00:45:06je visite des usines, des entreprises.
00:45:08J'étais dans plusieurs départements récemment.
00:45:10Je vois une France qui, d'abord, a envie d'être fière d'elle-même,
00:45:15contrairement à tout ce que l'on croit,
00:45:17beaucoup plus qu'on ne le pense.
00:45:19Et qui sait très bien que si on veut relancer la performance,
00:45:22du revenu, du pouvoir d'achat, il faut produire plus.
00:45:25Il faut en faire un pays de production.
00:45:26Donc, travailler et mettre aussi le capital.
00:45:29Il faut rétablir la rentabilité du capital.
00:45:31Il faut réhabiliter l'investissement.
00:45:33Quand on parle de retraite par capitalisation obligatoire,
00:45:36entre un filet de sécurité par répartition pour les minimums IS
00:45:39et la capitalisation libre.
00:45:41Les seuls qui s'opposent à la capitalisation, d'ailleurs,
00:45:43ce sont ceux qui ont eu une capitalisation eux-mêmes,
00:45:45qui gèrent parfois des régimes de capitalisation,
00:45:47comme certains syndicats très à gauche,
00:45:49pour la fonction publique.
00:45:50– Alors qu'au départ, c'est une idée de gauche.
00:45:52– Mais bien sûr, les changeauraient.
00:45:54Et surtout, c'est les mêmes qui vous disent toute la journée
00:45:56regardez ces salauds de riches qui gagnent de l'argent sans rien faire
00:45:59avec leurs actions.
00:46:00Et ils voudraient priver le peuple d'avoir des actions.
00:46:02Moi, je suis pour un capitalisme populaire, familial et populaire.
00:46:05Quand vous expliquez que c'est une pyramide de Ponzi,
00:46:09la retraite par répartition,
00:46:10qu'elle a été faite quand il y avait 5 actifs par bénéficiaire.
00:46:13Et qu'aujourd'hui, on est à 1,4.
00:46:16Et que ça explose.
00:46:18Et qu'on est en train de planter les jeunes et les futures générations.
00:46:20Et qu'en revanche, le fait de se créer un capital,
00:46:23c'est-à-dire de transférer une partie des cotisations
00:46:25vers la capitalisation,
00:46:27que ça va redonter l'économie française.
00:46:30– J'entends ce que vous dites.
00:46:31– Mais je vous assure que les gens se comprennent.
00:46:33– Oui, bonne chance.
00:46:34En tout cas, moi je comprends,
00:46:35je suis plutôt d'accord avec ce que vous dites.
00:46:36Je pense qu'Emmanuel Macron avait tenté,
00:46:38la réforme à points, que c'était une bonne réforme.
00:46:40La retraite à points.
00:46:41Elle était en tout cas meilleure que la deuxième.
00:46:43– Mais quand vous faites d'une modalité une fin en soi.
00:46:45– Mais qu'il n'a pas réussi.
00:46:46Et là où vous avez raison,
00:46:47et on l'a vu pendant les Jeux,
00:46:48là où vous avez raison,
00:46:49c'est qu'on a vu pendant les Jeux,
00:46:50les Français ont envie d'être fiers d'eux-mêmes.
00:46:52C'est aussi la leçon de Trump.
00:46:53– Oui, c'est la leçon des Jeux olympiques.
00:46:54– Je suis d'accord avec vous.
00:46:55Je ne suis pas du tout étonné de ce que vous dites.
00:46:56Simplement, il faut aller parfois contre l'espace médiatique.
00:46:59Et ça ne va pas être simple non plus.
00:47:00– Au début, c'est parfois contre-intuitif.
00:47:01Par exemple, quand je parle de la carte scolaire.
00:47:03– Et ça sera vos derniers mots, parce qu'il y en a juste pour vous.
00:47:05– Oui, beaucoup de personnes disent
00:47:06maintenant la carte scolaire c'est l'égalité.
00:47:07Mais c'est faux.
00:47:08En ville, à la campagne, c'est différent.
00:47:10Je veux dire, c'est beaucoup plus simple.
00:47:12Mais dans les zones urbaines,
00:47:13la sectorisation de la carte scolaire,
00:47:15elle assigne à résidences sociales identitaires les plus pauvres.
00:47:18On plante des jeunes,
00:47:19et on plante des générations entières,
00:47:21et on plante le pays.
00:47:22Alors qu'il faut rétablir la raison critique,
00:47:24un bon niveau d'instruction,
00:47:25ça devrait être la priorité des priorités en France.
00:47:27Une belle instruction publique et la liberté scolaire.
00:47:29Donc, dire aux gens, vous choisissez votre établissement,
00:47:32qu'il soit privé ou public, ce n'est pas le problème.
00:47:34Le financement public suit votre choix.
00:47:36Vous créez de la compétition et de l'émulation entre établissements.
00:47:39Mais vous verrez, ça fonctionne.
00:47:41Et c'est comme ça qu'on adressera le pays.
00:47:43– En tout cas, merci.
00:47:45– Mais non, mais attendez, moi je suis très content.
00:47:48Mais attendez, je suis extrêmement content d'entendre ce que vous dites.
00:47:52– Il est possible pour la droite
00:47:54de ne pas avoir simplement un discours crépusculaire,
00:47:56un discours de déclin, comme on en a trop souvent,
00:48:01à droite en tout cas.
00:48:03C'est comme ça que Trump a gagné.
00:48:05Il a gagné en proposant.
00:48:07– Et même au-delà de Trump, de parler d'économie écologique de marché.
00:48:10Mais ça change tout.
00:48:12– Mais vous avez raison et je pense que vous serez entendus.
00:48:15– Vous parlez de lutte contre l'incivisme.
00:48:17J'avais fait à Cannes, tout le monde m'avait dit
00:48:19tu ne seras jamais élu si tu parles d'incivisme
00:48:21parce que les gens se font eux-mêmes…
00:48:23Pardonnez-moi, mais au contraire,
00:48:25la lutte contre l'incivisme devrait être une cause nationale.
00:48:28– Il faut qu'on arrête, parce que vous savez,
00:48:30le temps de parole, il y a M.Nedjar qui nous écoute dans son bureau.
00:48:33Il a des chiffres et le temps de parole, c'est terrible d'ailleurs,
00:48:39ce temps de parole et il me dit, hélas,
00:48:41on ne peut pas prolonger cette conversation qui est passionnante.
00:48:44– Ce qu'il faudrait, c'est veiller au pluralisme.
00:48:46– Mais je suis d'accord.
00:48:47Mais quand vous serez président de la République,
00:48:49peut-être que vous changerez les choses avec l'ARCOM.
00:48:51Non, c'est fini.
00:48:53– La façon dont a été discrédité Boualem Sansal
00:48:55sur une chaîne du service public,
00:48:57c'est comme si on avait discrédité Solzhenitsyn à l'époque
00:48:59en disant qu'il était réac.
00:49:01– D'ailleurs, on l'avait fait.
00:49:03– David Lister, on en a parlé hier sur France 5,
00:49:05on en a beaucoup parlé de cela.
00:49:07– J'étais en conflit.
00:49:09– Mettez dans le conseil municipal, c'est news.
00:49:12C'est là que ça se passe.
00:49:14Merci M. David Lister, merci beaucoup.
00:49:17– Merci à vous.
00:49:19– Et c'était donc la séquence télé Baie des Anges.
00:49:22À tout de suite.
00:49:24Vraiment, c'était intéressant, vraiment, c'est passionnant.
00:49:26Et croyez-moi, je suis persuadé que les gens
00:49:28vous ont écouté avec beaucoup d'intérêt.
00:49:30La pause et nous revenons tout de suite.
00:49:35Il est 10h, on est avec Sarah Bardin
00:49:37qui publie chez Stock un récit formidable, émouvant
00:49:41et en même temps avec beaucoup d'énergie,
00:49:44positif aussi, disons-le,
00:49:46surmonté un AVC à 29 ans.
00:49:48Ça s'appelle Réparer, vous êtes là
00:49:50et vous en parlerez dans quelques instants
00:49:52puisque l'AVC fait peur, disons-le,
00:49:54parce que nous sommes là
00:49:56et à la seconde, nous pouvons tous avoir un AVC.
00:50:00Il y a un AVC tous les combien en France ?
00:50:02– 4 minutes.
00:50:03– Toutes les 4 minutes.
00:50:05Et ce sont des vies qui peuvent être brisées
00:50:08si on n'intervient pas dans les premières minutes.
00:50:11Soumaya Labidi.
00:50:16– C'est officiel, elle ne se représentera pas en 2026,
00:50:19pas de troisième mandat.
00:50:20La tête de la mairie de Paris annonce
00:50:22Danny Delgo dans les colonnes du Monde.
00:50:24Entretien durant lequel l'actuelle maire de Paris
00:50:26a désigné Rémi Féraud, ancien maire du 10e arrondissement
00:50:29et sénateur comme éventuel successeur.
00:50:32Plusieurs kilos de drogue et de nombreuses munitions
00:50:34retrouvées dans un quartier de Nice.
00:50:36Trois individus suspectés de se livrer à du trafic de stupéfiants
00:50:39ont été interpellés samedi en fin de journée
00:50:41dans le quartier des Liserons.
00:50:43Interpellation permise par la surveillance
00:50:45mise en place par la BST brigade spécialisée de terrain.
00:50:49Et puis de quoi vous offrir de belles fêtes de fin d'année
00:50:52ce mardi 26 novembre.
00:50:54La France S&D joue et Euromillions propose un jackpot
00:50:56de 208 millions d'euros.
00:50:58Dernière ligne droite pour remporter la mise.
00:51:00Vous avez jusqu'à ce soir 20h15 pour tenter votre chance.
00:51:04– Ça c'est intéressant parce que qui joue ?
00:51:06Moi j'ai remarqué que les gens ont un peu honte
00:51:08de dire de temps en temps qu'ils jouent.
00:51:10Voilà, ils jouent un peu en cachette comme ça.
00:51:13– Vous jouez Vincent Hervétte ?
00:51:15Est-ce que vous jouez Joseph Massé-Scarron ?
00:51:17– Non mais ce soir j'achète.
00:51:19Avant ce soir j'achète.
00:51:20– Vous allez jouer donc ce soir ?
00:51:22– Ce soir je joue.
00:51:23– Et vous jouez combien ?
00:51:25Une grille, deux grilles ?
00:51:27– Je vais acheter le billet.
00:51:28– Vous achetez le billet ?
00:51:29Ce n'est pas le billet de loterie.
00:51:31Il faut mettre des numéros.
00:51:33Je vais acheter le billet.
00:51:35Ce n'est pas la bourriche du dimanche.
00:51:37Si vous voulez au stade, j'ai acheté un billet.
00:51:41Il faut mettre des petites croix.
00:51:42On fait ce qu'on appelle un flash.
00:51:44Vous jouez ?
00:51:45– Moi j'ai joué.
00:51:46– Moi j'ai joué avec la combinaison de Marine Lanson.
00:51:49– Vous partagez ?
00:51:51– Non je ne partage pas.
00:51:52Vous jouez ou pas ?
00:51:53– Non je suis plutôt Paris Sportif.
00:51:55– Paris Sportif.
00:51:56Effectivement.
00:51:57Est-ce que vous jouez Sarah Barda ?
00:51:59– Oui je joue.
00:52:00– C'est vrai.
00:52:01Et vous allez jouer ce soir ?
00:52:02– Je vais jouer.
00:52:03– Qu'est-ce que vous feriez si vous gagnez 208 millions d'euros ?
00:52:05– Je lancerais une campagne de santé publique contre l'ABC.
00:52:08Évidemment, c'est la première chose.
00:52:09Mais ça ne me coûterait pas ce prix-là.
00:52:10Et je saurais quoi faire du reste.
00:52:12– On a proposé, c'est tellement classique.
00:52:15Qu'est-ce que vous feriez avec 208 millions d'euros ?
00:52:17On s'est baladé dans les rues.
00:52:18– La même chose.
00:52:19– Comment ? La même chose ?
00:52:22Écoutez les réponses des uns et des autres.
00:52:28– Franchement, je pense que je fais le tour du monde.
00:52:31J'investis avec ma famille dans des appartements, des immeubles, etc.
00:52:35Et puis je profite de ma vie.
00:52:37– Je rêve de construire des orphelinats partout dans le monde pour aider les gens.
00:52:41Donc contribuer à de belles causes.
00:52:43– Je pense que j'épargne genre 60%.
00:52:46Parce qu'avec ça, j'aurai un million d'euros par an pour vivre.
00:52:49Et après, avec le reste, je fais kiffer tous mes potes, ma famille, tout le monde.
00:52:52– Je les donne à une cause humanitaire.
00:52:54Et je les donne pour les enfants du monde qui vivent dans les rues.
00:52:57Parce qu'il y a des chiffres effrayants.
00:52:59Et qu'il faut protéger nos enfants partout.
00:53:02– Je pense qu'on garderait un peu pour nous, un peu pour les enfants.
00:53:06Et on aiderait beaucoup de gens.
00:53:08– Bon.
00:53:09Voilà, il y a des choses humanitaires.
00:53:11Je pensais que la dame, elle allait dire, je m'achèterais un nouveau chapeau.
00:53:14Mais non.
00:53:15– Vous êtes tellement méchant.
00:53:17– Pas petit.
00:53:19– Là, c'est fait petit.
00:53:21– Non mais justement, les gens font de l'humanitaire.
00:53:26Vraiment, je ne sais pas.
00:53:29– Je ne sais pas s'il le ferait.
00:53:30Mais en tout cas, c'est beau que ce soit la première chose.
00:53:32– Mais bien sûr, je suis d'accord avec vous.
00:53:34Mais en même temps, c'est intéressant.
00:53:36Parce que ça veut dire aussi que peu de gens ont dit, sauf un je crois,
00:53:39j'investirais, et c'est la culture aussi d'une entreprise,
00:53:44j'investirais et je ferais au fond des affaires.
00:53:48Alors j'investirais dans le cinéma, pourquoi pas,
00:53:50dans quelque chose qui m'intéresse, une entreprise, etc.
00:53:53– Oui, il faut faire.
00:53:55– Oui, c'est ce que je trouve assez intéressant.
00:53:57– Moi, j'achète un média, tout de suite.
00:53:59– Vous achetez un média ?
00:54:00– On n'achète pas les médias, monsieur.
00:54:02On n'achète pas les journalistes.
00:54:04Bon, l'AVC, une bombe réparée.
00:54:06Alors on parlera du procès Mazan et notamment les déclarations
00:54:09de Brigitte Macron qui sont passionnantes.
00:54:11Mais comme nous le faisons, lorsque un invité arrive
00:54:13au début de sa présence.
00:54:16Bon, vous êtes diplômé d'un master, j'ai dit, d'entreprise.
00:54:22Pendant six ans, vous êtes intervenu aux côtés d'entreprises de toute taille.
00:54:25Et puis à 29 ans, un AVC qui bouleverse votre vie.
00:54:30Alors que manifestement, d'abord, tout va bien.
00:54:33– Ça va beaucoup mieux.
00:54:34– Ça va beaucoup mieux ou tout ne va pas ?
00:54:36Est-ce que vous êtes comme avant ?
00:54:37– Non, évidemment.
00:54:38De toutes les manières, on ne sort jamais de la tempête telle qu'on y est entrée.
00:54:41Donc non, la vie n'a pas repris son cours.
00:54:44Elle est très différente.
00:54:45Je suis une autre personne avec une autre vie.
00:54:47– Oui, mais c'est la psychologie qui a changé
00:54:49ou c'est le cerveau, le corps qui a changé ?
00:54:51– Je garde quand même des séquelles.
00:54:52Je vis avec une partie du cerveau en moi.
00:54:54De nombreuses zones sont mortes du fait de l'AVC.
00:54:57Donc je garde des séquelles invisibles.
00:54:59Mais en tout cas, je mène une vie normale.
00:55:02Je suis maman de deux petits garçons.
00:55:04Je travaille, je mène une vie normale.
00:55:06– Est-ce que vous pouvez nous raconter ce qui s'est passé ce jour ?
00:55:10Cette bombe a explosé quelques semaines avant mes 30 ans,
00:55:13au moment où mes jumeaux de 22 mois manquaient encore cruellement d'autonomie
00:55:18et je vivais loin des miens.
00:55:20Ça se passe dans la nuit du 27 au 28 juin 2021.
00:55:23Qu'est-ce qui se passe précisément ?
00:55:25– Comme vous l'avez dit, j'avais 29 ans.
00:55:27J'étais en parfaite santé, en forme.
00:55:29Autant en tout cas qu'on peut l'être lorsqu'on est une maman
00:55:32de deux petits jumeaux nés grand préma,
00:55:35donc avec un quotidien extrêmement rempli,
00:55:37mais très sain, un environnement très sain, un mode de vie très sain.
00:55:41Et cette nuit-là, je me suis couchée très tôt.
00:55:43Il faisait particulièrement chaud, je m'en souviens très bien.
00:55:46J'avais passé un week-end intense
00:55:48parce que je m'étais beaucoup occupée de mes garçons.
00:55:51Je me suis couchée très tôt, j'ai été réveillée vers 2h45
00:55:55par une douleur très importante dans la tête.
00:55:57J'ai réveillé le père de mes enfants.
00:55:59Je lui ai demandé d'allumer la lumière.
00:56:01La pièce s'est mise à tourner autour de moi
00:56:03et je lui ai demandé de m'accompagner jusqu'à la salle de bain
00:56:06parce que j'avais la nausée.
00:56:07Et en allant sur le chemin de la salle de bain,
00:56:09je me suis mise à vomir du sang, mes jambes m'ont lâchée
00:56:12et je me suis retrouvée étalée par terre au milieu de tout ce sang,
00:56:16dans un corps inerte.
00:56:18Donc j'avais encore l'esprit plutôt vif,
00:56:22mais en tout cas mon corps ne me répondait plus.
00:56:24Et tout de suite j'ai pensé à l'AVC
00:56:26et c'est probablement ce qui m'a sauvée la vie
00:56:28parce qu'un de mes très proches avait eu un AIT 48 heures auparavant.
00:56:32Donc l'AIT c'est un AVC mais transitoire,
00:56:35un accident ischémique transitoire,
00:56:37donc qui se réserve tout seul, c'est un signal d'alerte.
00:56:39Et on avait eu très peur pour lui,
00:56:41il était parti à l'hôpital évidemment,
00:56:42comme il faut le faire dans ce genre de cas de figure,
00:56:45pour mener des investigations,
00:56:46puisque souvent l'AIT peut prédire la survenance d'un AVC.
00:56:50Et j'avais tout lu, j'avais tout lu.
00:56:52Je savais dorénavant que l'AVC pouvait toucher aussi les jeunes,
00:56:55aussi les femmes.
00:56:57Je n'en savais pas autant que ce que je sais évidemment aujourd'hui,
00:57:00mais en tout cas je savais que je n'étais pas à l'abri
00:57:02et j'ai pensé à l'AVC immédiatement
00:57:04parce que j'ai eu ce sentiment très étrange
00:57:06d'avoir du sang qui coulait dans ma nuque.
00:57:08Et donc j'ai dit au père de mes enfants,
00:57:10appelle les pompiers, je suis en train d'avoir un AVC,
00:57:13j'ai du sang qui coule dans ma nuque.
00:57:15Il va mettre deux heures à appeler les pompiers.
00:57:18Donc il y a cette scène qui est la scène d'ouverture du livre
00:57:21où je suis étalée sur le sol de la salle de bain
00:57:23avec le père de mes enfants.
00:57:25Il me regarde mourir et moi je le regarde me regarder mourir.
00:57:29Ça dure deux heures.
00:57:30Pour vous donner une petite idée,
00:57:32et cette donnée j'en ai connaissance à ce moment-là,
00:57:34une minute est coulée, c'est deux millions de neurones perdus.
00:57:37Donc deux heures c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup trop long.
00:57:40Je suis ensuite transférée dans un hôpital privé.
00:57:44Mais vous étiez dans quelle ville ?
00:57:46À ce moment-là j'étais autour d'Aix-en-Provence.
00:57:49Et pourquoi ça a mis autant de temps que les pompiers arrivent ?
00:57:53Ah non, non, c'est nous qui avons mis très longtemps à les appeler.
00:57:55À l'appeler ?
00:57:56Deux heures.
00:57:57C'est le mari de madame qui est là.
00:57:59Mais pourquoi il met deux heures ?
00:58:01Parce que je pense qu'à ce moment-là je n'ai pas été crue
00:58:03et qu'il ressentait le besoin d'objectiver ma situation.
00:58:05Je pensais qu'il avait mis deux heures pour les contacter,
00:58:09qu'il ne répondait pas ou que sais-je.
00:58:11Non, non, je n'ai pas été crue.
00:58:12D'ailleurs je ne vais pas être crue tout le long
00:58:14puisque lorsque je vais arriver à l'hôpital,
00:58:15on ne va pas me croire non plus.
00:58:17Et pourquoi on ne vous croit pas ?
00:58:19Je lutte avec le père de mes enfants.
00:58:21Et pourquoi on ne vous croit pas à l'hôpital ?
00:58:23Parce qu'une jeune femme qui arrive à l'hôpital
00:58:26en disant qu'elle fait un AVC,
00:58:28on lui répond que c'est une crise d'angoisse.
00:58:30Bien sûr.
00:58:31Comme le médecin régulateur d'ailleurs.
00:58:33Il a fallu objectiver ma situation tout le long.
00:58:35Le père de mes enfants m'a dit je vais prendre attention.
00:58:37J'étais étalée par terre au milieu de tout sang.
00:58:39Le médecin régulateur au téléphone m'a dit
00:58:41je pense que c'est une crise d'angoisse.
00:58:43Écoutez, moi j'ai inventé le concept de la crise d'angoisse
00:58:45quand j'avais sept ans.
00:58:46Et ce n'est pas une crise d'angoisse.
00:58:48En tout cas, je vomis du sang.
00:58:49Donc si c'est une crise d'angoisse, c'est une sacrée crise d'angoisse.
00:58:52Et arrivé à l'hôpital, je tombe sur le médecin urgentiste
00:58:54qui me dit lorsqu'on fait un AVC, on ne s'autodiagnostique pas.
00:58:58Et puis par ailleurs, vous ne présentez pas les symptômes classiques,
00:59:00ce qui est tout à fait vrai, de l'AVC.
00:59:03Donc il a fallu tout le long que je bataille comme ça aux portes de la mort,
00:59:07que je négocie pour qu'on me croie.
00:59:09Et quand est-ce que le diagnostic tombe ?
00:59:11Une fois que j'ai passé cet IRM, je sors de cet IRM
00:59:15et le fameux médecin qui m'avait reçu quelques minutes auparavant me dit
00:59:18en effet, c'est un AVC.
00:59:19Et puis en plus, c'est un AVC massif.
00:59:21Il est dans une zone, il est dans la zone qui contrôle la parole et la marche.
00:59:27Prenez votre téléphone et prenez vos dispositions pour vos enfants.
00:59:32Parce que vous n'allez pas les revoir.
00:59:35Et là, qu'est-ce qui se passe ?
00:59:37Et là, par chance, je tombe dans le coma.
00:59:41Je tombe dans le coma et je suis transférée dans un hôpital
00:59:43qui dispose d'une unité neurovasculaire
00:59:45où donc l'AVC peut être pris en charge
00:59:47parce qu'il est temps d'opérer à ce moment-là.
00:59:50Ce qui se passe, ce n'est plus ni moins que de la mécanique.
00:59:53L'endroit où le liquide céphalo-rachidien doit s'écouler, boucher.
00:59:58Mon cerveau gonfle, il gonfle, il gonfle.
01:00:00Donc je fais une hydrocéphalie.
01:00:01Ma boîte crânienne ne gonflant pas, il faut opérer.
01:00:05Il faut m'enlever une partie de la boîte crânienne
01:00:07et il faut faire de la plomberie pour faire de la place.
01:00:12Et je passe quelques jours dans le coma.
01:00:14On annonce à mes proches, à mon entourage très proche
01:00:17que je ne me réveillerai pas de ce coma
01:00:20et qu'au final, ce n'est pas plus mal
01:00:22parce que vu toutes les zones mortes lors de cet AVC,
01:00:28il ne vaut peut-être mieux pas que je me réveille
01:00:30parce qu'on ne peut pas imaginer.
01:00:32On sait beaucoup de choses sur le cerveau,
01:00:33mais on n'arrive pas à ce moment-là à prédire
01:00:36dans quel état je serai susceptible de me réveiller
01:00:39si par bonheur, j'arrivais à me réveiller.
01:00:42Et en effet, lorsque je vais me réveiller,
01:00:44je vais être prisonnière de mon corps,
01:00:46c'est-à-dire que je vais, comme dans les films d'horreur,
01:00:48je vais simplement ouvrir les yeux
01:00:50et absolument rien ne va bouger, ni mes mains, ni mes pieds,
01:00:53rien, je ne peux pas parler, je suis entubée,
01:00:55je suis en réanimation, j'entends tous les bip-bip
01:00:57des machines autour de moi, mais je ne peux plus bouger,
01:00:59il n'y a plus rien qui bouge, il ne se passe rien.
01:01:01Et les premiers médecins à venir m'expliquer ce qu'il en est
01:01:05me disent que c'est inespéré que je sois réveillée
01:01:08et que je ne peux pas attendre mieux
01:01:11que ce que j'ai actuellement,
01:01:13que c'est déjà une énorme chance d'être sortie du coma.
01:01:16Et ma problématique majeure aussi étrange
01:01:19que ça puisse paraître à ce moment-là
01:01:21est le fait que je ne suis pas capable de dater
01:01:23depuis combien de temps je suis là.
01:01:25C'est-à-dire que je ne sais pas si mes enfants ont 2 ans,
01:01:296 ans, 12 ans, ou si ce sont des hommes.
01:01:32Je ne suis pas capable de dater.
01:01:34Pour le malade, c'est un élément extrêmement important
01:01:38parce qu'en fait vous ne vous battez pas de la même manière
01:01:41si vous avez la conviction profonde d'avoir encore une utilité
01:01:45ou alors si vous avez l'impression que si vous vous battez
01:01:48finalement vous allez être un poids pour vos enfants.
01:01:51C'est-à-dire que moi je ne voulais surtout pas me battre
01:01:54et devenir ce poids pour mes enfants
01:01:57qui allaient devoir faire sa toilette à leur mère toute leur vie
01:02:01alors qu'ils avaient probablement déjà leur propre vie.
01:02:05Lorsque je vais m'apercevoir que mes enfants n'ont pas encore 2 ans,
01:02:09je vais mener la bataille.
01:02:11Cette étape-là dans laquelle vous êtes prisonnière de votre corps,
01:02:15elle dure combien de temps ?
01:02:17En fait, ma rééducation a été extrêmement longue.
01:02:19J'ai eu entrée, plat, fromage, dessert.
01:02:21J'ai fait toutes les étapes.
01:02:23Je suis passée par la réanimation,
01:02:25ensuite je suis passée par les soins intensifs.
01:02:27J'ai fait le centre de rééducation où j'étais hospitalisée
01:02:29et le centre de rééducation en hôpital de jour.
01:02:31Puis j'ai fait la rééducation libérale.
01:02:33Toute ma rééducation a duré 2 ans.
01:02:36C'est extrêmement long.
01:02:38Pour au final ne présenter aucune séquelle apparente.
01:02:41Oui, parce que lorsqu'on vous voit...
01:02:44On a l'impression qu'il ne m'est rien arrivé.
01:02:47Oui, mais ça a été un très long travail
01:02:50et je ne suis pas convaincue que ce soit une excellente chose
01:02:53mais c'est la raison pour laquelle j'ai fait ce livre.
01:02:56J'ai constaté que les victimes d'AVC n'étaient pas entendues
01:03:00parce qu'elles se faisaient extrêmement peur,
01:03:03qu'elles présentaient souvent des bilans séculaires très lourds
01:03:06et qu'on n'avait pas envie, en tant que valide,
01:03:09de se confronter à cette pathologie.
01:03:12Et comme je ne présente pas de séquelles apparentes,
01:03:15j'ai décidé de parler, de dire tout ce que j'avais constaté,
01:03:19tout ce que j'avais vu, tout ce que j'avais entendu
01:03:22pendant cette période.
01:03:24C'est la raison pour laquelle j'ai fait ce livre
01:03:27et la raison pour laquelle je martèle mon message.
01:03:30Comme j'ai parfois l'esprit mal placé,
01:03:33c'est entre le 27 et le 28 juin 2021,
01:03:36donc c'est en période de Covid.
01:03:39Vous aviez été vaccinée ?
01:03:42Oui, mais aucun lien n'a été fait entre la vaccination
01:03:45et cet accident, à tel point d'ailleurs
01:03:48qu'on m'a conseillé de refaire une dose
01:03:51Et vous aviez été vaccinée quelques jours avant ?
01:03:54Pas du tout, j'avais été vaccinée au mois de février
01:03:57et j'ai fait mon AVC au mois de juin.
01:04:00Je ne vous dis pas qu'il n'y a pas de lien.
01:04:03Aucune donnée ne permet de faire cela.
01:04:06J'en suis convaincu.
01:04:09Avant ça, vous n'aviez eu aucun signe avant-coureur ?
01:04:12Par exemple dans votre famille,
01:04:15est-ce qu'il y a des AVC, un terrain génétique ?
01:04:18C'est le point, justement.
01:04:21L'AVC est la première cause de mortalité féminine.
01:04:24On n'en parle vraiment pas.
01:04:27Si vous faites le micro-trottoir que vous avez fait sur le Réunion,
01:04:30sur la première cause de mortalité féminine,
01:04:33les gens vont vous répondre le cancer du sein.
01:04:36En réalité, l'AVC, c'est une femme sur quatre,
01:04:39le cancer du sein, c'est une femme sur huit.
01:04:42Ce qu'on sait, c'est que 80% des AVC pourraient être évitées.
01:04:45Ça veut dire que si on agit sur nos facteurs de risque,
01:04:48et ce n'est pas vraiment une question d'hérédité,
01:04:51c'est plus une question de facteurs de risque,
01:04:54on peut diminuer ces risques de 80%.
01:04:57Ce qui est absolument colossal.
01:05:00Quand on le met en perspective avec le fait
01:05:03qu'il n'y a pas de campagne de santé publique,
01:05:06qu'il n'y a pas de prévention à la matière,
01:05:09on se demande pourquoi.
01:05:13Par exemple, on ne sait pas qu'il y a un site.
01:05:16Il faut intervenir.
01:05:19Il y a un site pour les facteurs de risque.
01:05:22C'est vaincre l'AVC.org.
01:05:25C'est la trombolise, je crois que ça s'appelle.
01:05:28Si je fais un AVC à l'instant,
01:05:31il y a trois heures pour intervenir visiblement sur cet AVC,
01:05:34pour le caillot de sang qui obstrue un vaisseau,
01:05:37de pouvoir le détruire.
01:05:40C'est ce qu'on appelle une trombolise, je crois.
01:05:43J'ai la prétention modeste sur ce point parce que je ne suis pas médecin.
01:05:46Il y a deux types d'AVC.
01:05:49Il y a les AVC ischémiques et les AVC hémorragiques.
01:05:52Ce dont vous parlez, la trombolise,
01:05:55concerne les AVC ischémiques.
01:05:58Ce que nous savons, en revanche,
01:06:01c'est que si vous présentez un trouble neuro-soudain
01:06:04ou si quelqu'un dans votre entourage présente un trouble neuro-soudain,
01:06:07vous appelez le 15.
01:06:10Il n'y a pas de question de temps.
01:06:13Il faut partir à l'hôpital, il faut appeler le 15.
01:06:16Il ne faut pas avoir peur de faire entendre sa voix.
01:06:19Je vous avais dit qu'on en parlerait deux minutes.
01:06:22On était tellement scotché à ce que vous avez dit
01:06:25qu'on vient de parler à un quart d'heure
01:06:28parce que c'est un sujet qui nous intéresse fortement.
01:06:31On reparlera dans un instant avec vous et notamment de votre quotidien.
01:06:34Vincent m'en demandait énormément
01:06:37comme s'il ne m'était rien arrivé.
01:06:40Aujourd'hui encore, c'est votre compagnon.
01:06:43Aussi surprenant que ça puisse paraître,
01:06:46je passe toute cette première partie de mon histoire
01:06:49qui fait l'objet de mon récit
01:06:52à essayer de persuader tout le monde à faire entendre ma voix
01:06:55parce que personne ne veut entendre.
01:06:58Tout le monde me prend pour une petite chose fragile
01:07:01donc je négocie aux portes de la mort.
01:07:04Lorsque je vais rentrer chez moi,
01:07:07je vais me retrouver face à la désertion
01:07:10de celui que j'ai élu pour être l'homme de ma vie,
01:07:13le père de mes enfants.
01:07:16Il va venir danser avec nous la violence psychologique
01:07:19et les mécanismes de domination assez classiques.
01:07:22Je vais me retrouver après d'importantes procédures
01:07:25dans un tribunal correctionnel en face de lui
01:07:28où on va justement me dire
01:07:31que je ne ressemblais pas du tout
01:07:34à la victime de violences habituelles.
01:07:37On ne peut pas vous entendre.
01:07:40Vous n'êtes pas la victime habituelle.
01:07:43Vous êtes beaucoup trop forte.
01:07:46Vous vous êtes battue pour vos enfants.
01:07:49C'est cet écart qui est assez impressionnant.
01:07:52On ne va pas m'entendre parce que je suis une petite chose fragile
01:07:55et on ne va plus m'entendre parce que je suis trop forte.
01:07:58Tout ça est dans le livre.
01:08:01C'est vrai que ce livre est tout à fait sidérant.
01:08:04Je l'ai lu hier après-midi.
01:08:07C'est vrai que ce livre est tout à fait étonnant.
01:08:10Mais l'actualité, je voulais qu'on évoque Mazan
01:08:13et les paroles de Brigitte Macron
01:08:16qu'elle a données à BFM.
01:08:19C'est exprimé à BFM.
01:08:22Vous allez voir ce qu'a dit Mme Macron.
01:08:25Il fallait que les choses soient dites et elles le sont.
01:08:28C'est vrai qu'on me voit davantage sur le terrain de l'enfance
01:08:31et de l'adolescence.
01:08:34Mais je suis avec toutes les femmes dans tous les combats.
01:08:37Partout où on va dans le monde,
01:08:40on voit à quel point il faut qu'on se batte
01:08:43car les droits sont de plus en plus en recul.
01:08:46Je n'ai pas le sentiment que les droits sont en recul.
01:08:49Les droits des femmes sont en recul dans le monde ?
01:08:52Dans certains pays, oui.
01:08:55En recul ? C'est-à-dire qu'en Iran, ils n'ont jamais été...
01:08:58Vous voyez ce que je veux dire ?
01:09:01Si vous regardez le nombre de démocraties dans le monde,
01:09:04entre il y a une quinzaine d'années et aujourd'hui,
01:09:07donc elle a raison.
01:09:10C'est elle qui a raison.
01:09:13Je parle sous le couvert de Vincent Hervouet
01:09:17Je veux leur dire à quel point le président et moi sommes solidaires avec elle
01:09:20et on les aidera le plus possible.
01:09:23Il faut qu'on soit là et qu'on soit vigilantes.
01:09:26Ce qui m'intéressait, ce n'était pas ce qui était requis
01:09:29contre M. Pellicot.
01:09:32On imaginait que ce serait le maximum et c'est 20 ans.
01:09:35Ce qui m'intéressait, c'était contre ceux qui sont passés.
01:09:38Les réquisitions vont durer trois jours.
01:09:41Pour le moment, il y a très peu de réquisitions.
01:09:44Je ne sais pas ce que veut dire la plupart des autres accusés
01:09:47parce que je ne sais pas précisément le nombre de réquisitions qui ont été faites.
01:09:50Je vous propose peut-être d'écouter Stéphanie Rouquier.
01:09:53Je ne sais pas si elle est en direct ou pas avec nous.
01:09:56Je vous propose de l'écouter.
01:09:59Ah, il n'y a pas de Stéphanie Rouquier.
01:10:02Elle me dit...
01:10:05Elle est dans la salle de disons.
01:10:08Ce qui sera intéressant dans ce procès,
01:10:11c'est les réquisitions pour ceux qui sont allés dans la chambre de Mme Pellicot.
01:10:16Qui sont les violeurs.
01:10:19Ça, ça m'intéresse.
01:10:22Tout est intéressant.
01:10:25M. Pellicot s'était attendu qu'il ait le max. Pardonnez-moi.
01:10:28Ce que j'ai appris, c'est qu'il n'est pas possible dans ce cas
01:10:31de requérir une peine de sûreté.
01:10:34Ce que je ne savais pas en cas de viol.
01:10:37J'avoue que je suis quand même surpris et scandalisé de cet élément.
01:10:42Quand vous lisez la défense,
01:10:45ce qui m'intéresse, c'est les avocats de la défense.
01:10:48La manière dont ils ont traîné dans la boue Mme Pellicot.
01:10:51Parce que je relis à la fois Noémie Schultz
01:10:54et plein de personnes qui relènent.
01:10:57Il y a une sorte de pool de journalistes.
01:11:00Je vous dis que je lis tout.
01:11:03Cet élément est absolument essentiel.
01:11:06Ce n'est pas quelque chose de partagé.
01:11:09Vous avez raison.
01:11:12Les avocats n'ont pas à traîner Mme Pellicot dans la boue.
01:11:15Quelle est la question essentielle qui court là-dedans ?
01:11:20C'est que sous prétexte que les hommes ont des besoins mécaniques à satisfaire,
01:11:26la femme devrait s'y soumettre.
01:11:29J'espère que ce n'est pas ça.
01:11:32C'est ça dans la défense.
01:11:35Charlotte, votre avis sur ce procès ?
01:11:38J'ai l'impression dans la liste qui a été faite
01:11:41qu'il y a 10 ans qu'on était requis pour ceux qui se sont poursuivis pour viol aggravé
01:11:44et 4 ans pour le seul qui n'est pas poursuivi pour ça.
01:11:47Et 20 ans requis contre M. Pellicot.
01:11:50Pour faire le lien entre ce que dit Brigitte Macron,
01:11:53on parle d'un procès en particulier où Dieu merci,
01:11:56je pense que la plupart des hommes condamnent mais même n'en reviennent pas.
01:12:00Ils réagissent exactement de la même manière que les femmes devant ce procès.
01:12:04La plupart des gens sont sidérés de ce qui s'est passé.
01:12:07Bien sûr, on a l'impression que c'est un combat féminin,
01:12:11la sidération devant ce procès.
01:12:14Je crois que c'est très largement partagé.
01:12:17Tirer de là un combat dans le monde entier,
01:12:20me semble un peu ambitieux voire orgueilleux.
01:12:23Je reviens à un procès en particulier,
01:12:26et je rappelle à toute fin d'utile que si ce n'est pas vrai partout dans le monde,
01:12:29en France, ce qu'a fait Dominique Pellicot, ce qu'il a organisé
01:12:32et ce à quoi ont participé les hommes qui sont aujourd'hui accusés,
01:12:35personne ne le défend.
01:12:38Personne ne le défend.
01:12:41Il faut quand même le rappeler, on a l'impression que c'est un combat.
01:12:44Le viol déjà est interdit, le viol aggravé est interdit,
01:12:47la consommation à ce point de pornographie,
01:12:50au point d'aller endormir, soumettre chimiquement une femme
01:12:53et la livrer à d'autres hommes, c'est interdit.
01:12:56Et par la morale et par le code pénal, et depuis très longtemps d'ailleurs.
01:12:59On n'a pas inventé ça il y a deux heures.
01:13:02Et c'est quand même important de le rappeler, me semble-t-il.
01:13:05Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a des éléments qui surnagent quand même.
01:13:08Je parlais de la question mécanique des besoins de l'homme,
01:13:11mais combien de fois j'ai entendu sur les réseaux sociaux,
01:13:14j'ai lu sur les réseaux sociaux, c'était sa femme.
01:13:17Non, mais c'est les réseaux sociaux.
01:13:20Je suis désolé, ça représente quelque chose.
01:13:23C'est quelqu'un qui vous a dit ça ?
01:13:26Tous les gens sont sur la position que je connais,
01:13:29en tout cas sont sur la position que je viens de résumer
01:13:32très brillamment, Charlotte.
01:13:35Tout le monde est sidéré de cette affaire.
01:13:38Il n'y a pas d'avant, il n'y a pas d'après.
01:13:41C'est une histoire qui vit toute seule.
01:13:44Vous n'avez pas compris ce que je veux dire.
01:13:47Il n'y a pas d'avant, il n'y a pas d'après.
01:13:50Vous connaissez quelqu'un d'autre qui vient faire ça ?
01:13:53C'est un cas unique dont certains tirent des coups.
01:13:56C'est le cas Pellico.
01:13:59Hier, quelqu'un faisait une comparaison,
01:14:02je ne sais pas si elle était bonne ou pas,
01:14:05je crois que c'était un avocat qui était avec nous hier,
01:14:08c'était Goldanel qui disait ça.
01:14:11Il y a des cas dans l'histoire de serial killers.
01:14:14L'Andrew, c'est un cas unique.
01:14:17Il y avait dans l'histoire criminelle des cas
01:14:20qui ne ressemblent à aucun autre.
01:14:23Il est sans doute difficile de tirer des enseignements.
01:14:26La soumission chimique, c'est quelque chose
01:14:29dans les faits divers que vous le retrouvez.
01:14:32Oui, mais je ne crois pas que...
01:14:35Cette soumission chimique, c'est pas...
01:14:38L'essentiel, c'est un homme qui fait violer sa femme
01:14:41par des autres hommes.
01:14:44C'est absolument invraisemblable.
01:14:47L'essentiel, c'est que la femme soit prise pour un objet
01:14:50et que l'on ne croit pas sa parole.
01:14:53Que ce soit pour ça ou pour autre chose.
01:14:56Tout le monde croit sa parole,
01:14:59je ne comprends pas ce que vous voulez dire.
01:15:02Il est 10h26, avant de revenir avec Sarah Bardin,
01:15:05c'est vrai qu'on a un peu plaisanté
01:15:08parce que c'est la nouvelle importante du jour,
01:15:12et je vous ai montré tout à l'heure des images de Paris en folie.
01:15:15Mais ce qui m'a un petit peu plus surpris,
01:15:18c'est qu'on a des réactions politiques.
01:15:21Et le général de Gaulle a réagi, je vous propose de l'écouter.
01:15:24Paris, Paris outragé,
01:15:27Paris brisé,
01:15:30Paris martyrisé,
01:15:33mais Paris libéré.
01:15:36Evidemment, je précise que c'est du second degré.
01:15:40Je ne compare pas la situation parisienne
01:15:43en 1945
01:15:46avec celle d'Anne Hidalgo
01:15:49en 2024.
01:15:52Bien sûr que le second degré
01:15:55est possible
01:15:58dans notre monde.
01:16:01Comment ?
01:16:04Anne Hidalgo, ce qui serait formidable,
01:16:07d'abord elle va nous manquer,
01:16:10ce qui serait formidable,
01:16:13ça serait troubadour comme attitude,
01:16:16elle viendrait demain, elle dirait, je vous ai écouté,
01:16:19allez, je viens, qu'est-ce que vous me reprochez ?
01:16:22Qu'est-ce que vous me reprochez ?
01:16:25Qu'est-ce que vous me reprochez ?
01:16:28On comprend effectivement
01:16:31ce que vous nous dites,
01:16:34c'est terrible, parce que non seulement vous avez un AVC,
01:16:37vous avez parlé d'ailleurs de facteurs de risque tout à l'heure,
01:16:40c'est quoi les facteurs de risque ?
01:16:43Hypertension, vous savez que 50% des patients hypertendus
01:16:46l'ignorent, le diabète,
01:16:49évidemment la cigarette,
01:16:52l'alcool j'imagine, le manque de sport,
01:16:55tout ce qu'on sait.
01:16:58Mais il y a un terrain génétique.
01:17:01Encore une fois, je ne suis pas médecin,
01:17:04non, c'est surtout la question des facteurs de risque.
01:17:07Comment on sait, comment on s'auto-diagnostique ?
01:17:10Comment on sert si on a un AVC ?
01:17:13Il faut justement agir sur ces facteurs de risque,
01:17:16je suis absolument convaincue que vous ne connaissez pas vos chiffres,
01:17:19vous ne savez pas si vous avez du cholestérol.
01:17:22Bien sûr, le bon et le mauvais,
01:17:25tous les jours je vais me faire une prise de chambre,
01:17:28vous habitez au-dessus d'un labo, vous ignorez.
01:17:31Evidemment que j'essaie mon taux de cholestérol.
01:17:34Très peu de Français ont connaissance de ces chiffres,
01:17:37alors qu'on devrait tous connaître nos chiffres.
01:17:40Une fois que vous connaissez vos chiffres,
01:17:43vous pouvez agir dessus,
01:17:46et parce que vous agissez dessus, vous diminuez vos risques.
01:17:49Je tiens à préciser que je fais partie des 20% d'AVC
01:17:52qui n'auraient pas pu être évités, je n'avais pas de facteur de risque.
01:17:55C'est pour ça qu'il y a quand même...
01:17:58Oui, mais 20% sur 150 000.
01:18:01Pourquoi c'est arrivé, on ne sait pas.
01:18:04Non, on n'a pas encore trouvé.
01:18:07Pourquoi c'est arrivé ? Pour que je puisse aujourd'hui vous en parler, je pense.
01:18:10Il n'y en a pas eu chez moi.
01:18:13Mais c'est ça qui me...
01:18:16Il y a des gens qui sont en train de nous écouter.
01:18:19Il a posé la question essentielle,
01:18:22mais on l'oublie, la question que j'ai posée, je ne la repose pas.
01:18:25Néanmoins, si certains symptômes,
01:18:28je parlais tout à l'heure des troubles neuraux, surviennent soudainement,
01:18:31c'est-à-dire s'il y a un affaissement d'une partie du visage,
01:18:34s'il y a une perte de mobilité, si vous tenez des propos incohérents,
01:18:37tous ces troubles...
01:18:40J'ai un paquet de gens qui font des AVC autour de cette table.
01:18:43Soudainement.
01:18:46Dites-moi, aujourd'hui,
01:18:49est-ce que vous êtes plus fatiguée qu'avant ?
01:18:52Oui, j'ai une fatigabilité plus importante.
01:18:55Je suis moins organisée.
01:18:58Vous travaillez ? Aujourd'hui, vous avez repris le travail ?
01:19:01Oui, je suis maman célibataire de deux petits garçons.
01:19:04Evidemment, on a compris qu'avec votre...
01:19:07Je ne sais pas si vous étiez mariée ?
01:19:10On n'était pas mariée.
01:19:13On a compris que ça s'est très mal terminé.
01:19:16Je ne suis pas permis de le dire parce que je ne connaissais pas la fin de l'histoire.
01:19:19Pendant deux heures, quand la femme de sa vie
01:19:22est dans l'état dans lequel elle ne appelle pas les pompiers...
01:19:25Ça démarrait mal.
01:19:28Si vous me permettez, je ne connais pas l'homme avec qui vous viviez.
01:19:31Mais je ne vis plus avec.
01:19:34Je pense que c'est une bonne chose, si vous me permettez.
01:19:37C'est quand même très étrange de ne pas entendre ce que dit.
01:19:40C'est très étrange et en même temps, c'est assez révélateur
01:19:43par exemple que dans le cadre de la survenance d'un AVC
01:19:46ou d'une pathologie extrêmement grave de cet ordre-là,
01:19:49les femmes survivent moins et ont des séquelles plus importantes.
01:19:52Ce qui veut dire que les secours sont engagés plus lentement.
01:19:55Je pense que je ne suis pas un cas totalement isolé.
01:19:58Et puis, il y a une deuxième donnée
01:20:01qui ne fait pas particulièrement plaisir.
01:20:04Les couples pour lesquels la femme a été victime
01:20:07d'un très grave accident de cet ordre-là
01:20:10ou d'une pathologie très importante
01:20:13ont tendance à péricliter plus rapidement que lorsque c'est l'homme.
01:20:16Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:20:19Ça veut dire que les femmes restent et que les hommes...
01:20:22Mais c'est, paraît-il, une statistique absolument effrayante.
01:20:25Lorsqu'une femme tombe malade, statistiquement, l'homme s'en va.
01:20:28Et le contraire n'existe quasiment jamais.
01:20:31Moins.
01:20:34Oui, mais ce que vous dites est effrayant d'ailleurs.
01:20:37C'est un problème d'éducation.
01:20:40Moi, je connais des hommes qui restent et qui restent bien.
01:20:43Et qui se dévouent totalement aussi. Ça existe.
01:20:46C'est vrai aussi, forcément.
01:20:49Mais ils ne sont pas meilleurs par naissance.
01:20:52Pourquoi vous dites ça ? Ils sont peut-être meilleurs.
01:20:55Ils ont peut-être plus de cœur.
01:20:58Oui, c'est une question d'éducation.
01:21:01Mieux élevé, c'est ça que ça veut dire.
01:21:05Sommeillé à la midi à 10h32, nous rappellent les titres.
01:21:12Le drame en Gironde.
01:21:15Une femme de 18 ans est morte dans une collision entre deux motos
01:21:18lors d'un rodéo urbain.
01:21:21Au dernier, sur la même route, un jeune homme de 22 ans
01:21:24avait trouvé la mort dans des circonstances similaires.
01:21:27Le cri de colère d'un pharmacien bordelais.
01:21:30Un groupe de dealers a installé un point de deal
01:21:33et, grâce à ces violences verbales quotidiennes,
01:21:36ils observent désormais une dégradation rapide de l'ambiance générale
01:21:39dans le quartier.
01:21:42Et puis, honte de choc dans le monde littéraire
01:21:45après l'arrestation de l'écrivain Boalem Sansala en Algérie.
01:21:48Depuis samedi, les tribunaux en faveur de l'écrivain se multiplient.
01:21:51Que ce soit des grands noms de la littérature
01:21:54ou par le biais de la revue politique et parlementaire
01:21:57à laquelle il contribuait, tous réclament la libération immédiate
01:22:00L'essentiel chez Labros ce soir.
01:22:03Avant ça, je vous remontre, parce qu'on l'a reçu l'autre jour,
01:22:06deux guimelets sur la 5e avenue.
01:22:09C'est formidable, parce qu'on était avec Philippe la semaine dernière.
01:22:12C'est une histoire que beaucoup ont eue, finalement.
01:22:15Un premier amour qui est passé.
01:22:18Une robe a passé dans ma vie, disait Cyrano.
01:22:21Et puis, ça a mal marché.
01:22:24Et puis, 30 ans, 40 ans plus tard, ils se retrouvent.
01:22:27Ils vont sans doute nouer une histoire d'amour
01:22:30qu'ils n'avaient pas réussie 30 ou 40 ans avant.
01:22:33Il y a beaucoup de gens qui vivent cette histoire.
01:22:36Beaucoup de gens en France.
01:22:39Et qui vont retrouver leur premier amour.
01:22:42Parfois, d'ailleurs, après qu'ils soient, ou après qu'ils sont,
01:22:45pardon, après qu'ils sont, après que c'est l'indicatif,
01:22:48après qu'ils sont devenus veufs ou veuves.
01:22:51Je connais des gens à 75 ans, 80 ans,
01:22:54qui sont allés retrouver, et ils se disent,
01:22:57voilà, tu étais la femme de ma vie.
01:23:00De Gimlet, sur la 5e avenue, c'est Philippe Labraud.
01:23:03Je trouve que c'est une bonne idée de cadeau de Noël.
01:23:06Et l'essentiel chez Labraud, c'est ce soir,
01:23:09c'est à 23h20 sur C8.
01:23:12Philippe recevra Philippe Gueluc, le père du chat.
01:23:15Publie un livre de mémoire intitulé « Tout est vrai ».
01:23:18Et entre le dessinateur belge et la France,
01:23:22qu'est-ce que c'est que cette invasion des Belges ?
01:23:25On s'est tellement fait rouler dans la farine pendant des années,
01:23:28et notamment par Coluche,
01:23:31et qu'à un moment,
01:23:34à l'époque, ça nous faisait rire aussi,
01:23:37mais ça devenait un petit peu pesant.
01:23:40Et puis, début des années 90,
01:23:43les premières troupes ont commencé à débarquer.
01:23:46J'ai fait partie des premières péniches de débarquement,
01:23:49des mitrailleuses françaises qui essayaient de nous empêcher.
01:23:52On se sentait un peu au QTF à l'époque.
01:23:55Et malgré tout, on est arrivé.
01:23:58Il y a eu Poullevorde, il y a eu Arnaud,
01:24:01il y a eu Axel Raid, il y a eu Morane, etc.
01:24:04Aujourd'hui, il y a Vizorek.
01:24:07Et après, les troupes sont arrivées.
01:24:10C'est des autocars entiers d'humoristes, d'artistes, de musiciens
01:24:13qui sont arrivés.
01:24:16Il y a eu 4,5 millions de francophones.
01:24:19Et vous êtes 70 millions, je ne sais pas combien.
01:24:22Et donc, c'est important pour nous.
01:24:25C'est un pays que nous aimons et que nous admirons.
01:24:28Et on avait envie de venir à France.
01:24:31Deux Gimlets sur la 5e avenue.
01:24:34Cadeau de Noël obligatoire.
01:24:37Et c'est chez Galibard.
01:24:40Merci et bravo à Charlotte de mentionner le rôle de la pornographie
01:24:43dans le fait d'hiver Pélico,
01:24:46qui est de ce point de vue un nouveau fait social.
01:24:49J'y rattacherai les tournantes dans les banlieues.
01:24:52Il faudrait cesser de voir ces questions par le petit bout de la lorgnette.
01:24:55Et c'est Nathalie Cricorian qui m'écrit de temps en temps.
01:24:58Et c'est vrai que là encore,
01:25:01quand on parle de récupération, d'instrumentalisation, de tout ce qu'on veut,
01:25:04on n'ose pas ou on ne parle pas de la pornographie
01:25:07essentielle et des sites
01:25:10dans cette affaire.
01:25:13Et on préfère parler d'autre chose.
01:25:16Et pourquoi pas d'ailleurs.
01:25:19Je l'ai mentionné à Descente.
01:25:22C'est vrai qu'en l'occurrence,
01:25:25on n'a affaire qu'à des majeurs.
01:25:28Or la pornographie, on imagine ou on le questionne que dans son accès aux mineurs,
01:25:31ça peut faire des ravages tout court.
01:25:34Sarah Bardin, réparée, surmontée en AVC à 29 ans.
01:25:37Merci beaucoup madame, merci pour votre témoignage, merci pour votre courage.
01:25:40Et merci pour votre charme également.
01:25:43Votre livre obligatoire à Noël.
01:25:46Alors à Noël, d'abord une histoire d'amour,
01:25:49de Gimli, sur la 5ème avenue.
01:25:52Et Sarah Bardin, réparée.
01:25:55Merci à tous. Jean Delacoste était avec nous.
01:25:58Laurent Caproix était à la réalisation, Mathéo à la vision, Guillaume Marceau au son.
01:26:01Merci à Marine Lanson et donc à Jean Delacoste.
01:26:04Ce soir, bonne journée.