Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et heureux de vous retrouver pour cette nouvelle semaine sur Europe 1 de 9h à 9h30
00:00:06 sur CNews jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros.
00:00:09 Je voulais vous raconter la vie quotidienne des CRS en France.
00:00:13 Hier à Marseille, un individu au volant d'une Renault Clio commet un refus d'obtempérer vers 18h.
00:00:21 Dans la cité Bel Air, dans le 11e arrondissement où les CRS effectuent un contrôle routier,
00:00:27 l'individu refuse de s'arrêter et percute en pleine face un CRS.
00:00:33 Un deuxième CRS fait usage de son arme.
00:00:37 Le véhicule ne s'arrête pas pour autant et file jusqu'à la Mazénode,
00:00:42 un quartier toujours dans le 11e arrondissement.
00:00:45 L'individu est repéré dans un hall d'immeubles.
00:00:48 Il est blessé à l'homoplate gauche.
00:00:51 Pas de pronostic vital engagé.
00:00:53 Il s'appelle Kamel K, il a 22 ans.
00:00:57 Il est défavorablement connu pour usage et détention de stupéfiants,
00:01:01 défaut d'assurance, port d'armes blanches, séquestration, proxénétisme, etc.
00:01:07 Il a 22 ans. Que fait-il dehors ?
00:01:10 Avec un pareil curriculum vitae, voilà une bonne question.
00:01:13 Ce monsieur est transporté à la Timone où il est placé en garde à vue.
00:01:17 Le premier CRS blessé lait au membre inférieur.
00:01:22 Le deuxième CRS, celui qui a tiré, est en état de choc.
00:01:27 Il est aussitôt placé en garde à vue. C'est la procédure.
00:01:31 Voilà donc le quotidien des flics en France.
00:01:34 Les deux ont failli mourir.
00:01:36 Le délinquant aurait dû être en prison. Il a passé la nuit à l'hôpital.
00:01:40 Et c'est un CRS qui a passé la nuit au poste, en garde à vue.
00:01:43 Ce pays marche sur la tête.
00:01:46 Il est 9h01.
00:01:48 San Alusto.
00:01:51 (Générique)
00:01:59 -Bonjour, Pascal. Bonjour à tous.
00:02:01 Le projet de loi sur la fin de vie arrive à l'Assemblée nationale.
00:02:05 Le texte du gouvernement pour une aide à mourir avait été modifié en commission spéciale.
00:02:09 C'est donc cette nouvelle version qui sera examinée par les députés.
00:02:13 L'Eglise de France est inquiète.
00:02:15 Selon Mgr Rouget, évêque de Nanterre, ce projet de loi risque de changer
00:02:19 le rapport de la vie dans notre société.
00:02:21 -La priorité des priorités, c'est "prenons soin de ceux qui souffrent".
00:02:25 Facilement, on va nous dire "pourquoi vous opposez-vous à la liberté de ne pas souffrir ?"
00:02:30 Nous nous répondons "prenons soin de ceux qui souffrent,
00:02:33 mais prenons les bons moyens pour cela et ne nous lançons pas dans des projets idéologiques
00:02:38 qui remettent en cause assez gravement le rapport de toute la société à la vie."
00:02:43 -Emmanuel Macron poursuit sa visite d'Etat en Allemagne.
00:02:47 Ce matin, le président de la République et son épouse rendront hommage
00:02:50 aux victimes de l'Holocauste au Mémorial de Berlin.
00:02:53 Il ira ensuite en Allemagne de l'Est, une première pour un président en exercice
00:02:57 depuis François Mitterrand. C'était en 1989.
00:03:00 Et puis le Marocain de 27 ans, auteur de l'attaque au couteau
00:03:03 dans le métro de Lyon, est toujours en garde à vue.
00:03:06 Il est sous OQTF depuis deux ans et souffre de troubles psychiatriques importants.
00:03:10 Je rappelle que quatre personnes ont été blessées dans cette attaque.
00:03:13 Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
00:03:15 -Merci, Chana Lusto. On est avec Célia Barotte qui est autour de cette table.
00:03:20 Georges Fesnec, que vous connaissez. Gautier Lebray, Philippe Guibert
00:03:24 et Vincent Erwouet. À la fin de ce que j'ai dit tout à l'heure,
00:03:28 j'ai entendu, je crois que c'est Philippe Guibert qui a dit "c'est hallucinant".
00:03:30 Ben oui, c'est hallucinant. C'est hallucinant, effectivement, je vous confirme.
00:03:33 C'est hallucinant, Célia Barotte. Alors, on sera très peu à en parler ce matin.
00:03:37 C'est le quotidien des flics. C'est le quotidien des flics.
00:03:40 Alors, pourquoi j'en parle ? Parce que j'ai vu hier soir,
00:03:43 j'ai découvert avec le tweet de Gérald Darmanin, pour tout vous dire.
00:03:46 Parce qu'autrement, cette information, elle passe inaperçue d'une certaine manière.
00:03:50 Et heureusement, Gérald Darmanin, lui, défend ses policiers, défend ses flics.
00:03:54 Alors qu'il sécurisait la cité bel-air de Marseille contre les trafics de drogue,
00:03:59 des CRS ont été blessés, victimes d'un refus d'obtempérer à un individu dangereux,
00:04:03 très défavorablement connu des services de police.
00:04:05 Ils ont alors utilisé leur âme avant d'interpeller ce délinquant notoire,
00:04:09 blessé également. Je veux ici les soutenir et les féliciter.
00:04:12 Force doit rester aux forces de l'ordre qui appliquent la loi.
00:04:15 - Bon, est-ce que M. Dupont-Moretti pourrait faire quelque chose dans la justice en France ?
00:04:20 Est-ce que c'est possible ? En fait, est-ce que c'est possible que ce monsieur soit efficace ?
00:04:27 Moi, je pose la question. Il y en a marre, en fait. Il y en a ras-le-bol.
00:04:31 Est-ce que c'est possible ? Ou alors il s'en va, il retourne avocat, il va défendre.
00:04:34 Est-ce que c'est possible que ces situations n'existent plus en France ?
00:04:37 Que fait ce monsieur dehors ? Je rappelle, usage et détention de stupéfiants, défaut d'assurance,
00:04:43 port d'armes blanches, séquestration, proxénétisme. 22 ans et il a failli être tué de flic.
00:04:48 - Alors on appelle encore le détail de son pédigré, disons,
00:04:54 mais je pense qu'aussi dans son casier défavorablement,
00:04:58 je pense que c'est beaucoup de faits notoires durant aussi sa minorité,
00:05:04 puisque là vous avez souligné Pascal, son âge 22 ans, énormément de faits reprochés.
00:05:10 Il est défavorablement connu des services de la police. Là, une enquête va s'ouvrir.
00:05:14 On va avoir aussi les détails du parquet de Marseille qui va nous expliquer
00:05:18 si cet homme va être placé en détention provisoire,
00:05:21 ce qui va sûrement être la procédure.
00:05:25 - Alors moi, j'ai une question simple. Est-ce qu'Éric Dupond-Moretti peut demander par circulaire
00:05:30 qu'il n'y ait plus de garde à vue obligatoire pour les flics ?
00:05:33 - Oui, il peut. Pourquoi ne le fait-il pas ?
00:05:37 - Il faut sortir de cette systématisation de la garde à vue.
00:05:42 - Ça, vous êtes sûr de la réponse ?
00:05:44 - Je pense que par circulaire, il peut effectivement orienter les procédures.
00:05:48 Il ne peut pas dire "pas de garde à vue".
00:05:50 - En fait, il peut servir à quelque chose, comme il ne sert à rien.
00:05:53 - Je comprends votre agacement.
00:05:55 - Ah oui ? Moi, parce que si je suis flic, j'en ai marre.
00:05:58 - Je comprends. Et vous avez vu la réaction de Darmanin pendant que...
00:06:02 - Mais lui-même, il est sur cette ligne, j'imagine.
00:06:05 - La deuxième fois en quelques jours. C'est-à-dire qu'il n'attend pas la garde à vue.
00:06:08 - Exactement. Mais en disant "je vais le décorer".
00:06:10 - Mais c'est comme à Rouen.
00:06:12 - Oui. Il y a quelque chose qui ne va pas.
00:06:14 - Mais évidemment. On voit bien que tous les deux, il y a affrontement.
00:06:17 - Il y a quelque chose qui ne va pas.
00:06:19 - Donc, est-ce qu'il est possible dans ce pays ? C'est pour ça que je vous pose la question.
00:06:22 Parce qu'on dit "on ne peut jamais rien faire". Ce n'est pas qu'on ne peut rien faire,
00:06:25 c'est qu'ils ne veulent rien faire. Donc, est-il possible que M. Dupond-Moretti
00:06:28 mette une circulaire avant le déjeuner pour dire "les flics n'iront pas en garde à vue systématiquement" ?
00:06:33 - Oui, la restreinte vraiment au cas exceptionnel.
00:06:36 - D'accord. Voilà. Ça, c'est intéressant.
00:06:39 - Oui, c'est ça. La politique pénale, c'est la politique pénale.
00:06:41 - On aimerait surtout qu'il fasse quelque chose pour que des multirécidivistes
00:06:44 ne se retrouvent pas dans la rue à risquer de tuer des policiers.
00:06:49 C'est surtout là-dessus qu'on aimerait qu'il agisse.
00:06:52 Et c'est là-dessus qu'il est éternellement silencieux.
00:06:56 - C'est ça qui me frappe le plus. Quand M. Dupond-Moretti nous dit
00:06:59 qu'il y a des éléments dans la justice qu'on va faire évoluer,
00:07:02 mais qu'il parle, qu'il ne puisse pas tout faire tout de suite, je peux l'entendre.
00:07:06 - La seule fois qu'il parle, c'est pour nous parler de Philippe Pétain et de l'extrême droite.
00:07:09 C'est la seule chose qui l'intéresse, manifestement. C'est ça.
00:07:12 - Oui, mais il n'est pas historien. Il est ministre de la Justice.
00:07:15 - Oui, je suis d'accord avec vous. Il n'est pas historien.
00:07:17 - Ce ne sont pas les mesures annoncées par le Premier ministre qui vont changer quoi que ce soit.
00:07:19 Ce n'est pas deux semaines dans un foyer, des multirécidivistes mineurs
00:07:23 qui vont changer la politique de lutte qui devrait vraiment changer complètement de braquet.
00:07:29 - Oui, oui, et puis là, ce n'est pas un mineur, c'est un type qui a 22 ans.
00:07:32 - Non, mais qui vient d'une délinquance des mineurs.
00:07:34 - Ça va. - Vous comprenez ?
00:07:35 - Non, mais c'est tellement, franchement, c'est tellement invraisemblable.
00:07:39 - C'est vrai que le prouf. - C'est tellement invraisemblable.
00:07:41 Parce qu'en plus, il y a des solutions. C'est ça qui est fou.
00:07:44 - Oui. - Il y a une chose qu'on n'est pas au courant.
00:07:47 - C'est que, attention, le garde des Sceaux va se heurter d'une manière ou d'une autre
00:07:50 à l'indépendance des juges. Et là, de juger, ce sont eux qui apprécient finé la décision qu'ils doivent prendre.
00:07:57 Et ça, le garde des Sceaux ne peut pas intervenir.
00:07:59 C'est l'interdiction des instructions individuelles dans les dossiers.
00:08:03 Donc, tant qu'on n'aura pas changé aussi une certaine mentalité,
00:08:06 des juges qui préfèrent laisser dehors plutôt que de priver de liberté,
00:08:10 notamment des mineurs, vous ne réglerez pas le problème.
00:08:13 - Et tant que les juges seront aussi contraints de faire de la gestion et de la régulation des places de prison, non, Georges ?
00:08:19 - Mais les places de prison, ça, c'est un problème politique.
00:08:22 Ça, c'est un problème de moyens. - Je pose la question.
00:08:24 - La question, ce n'est pas les juges qui ont la décision de construire des places de prison.
00:08:28 C'est politique. - Non, mais...
00:08:30 - Or, malgré toutes les promesses qui ont été faites, on ne les voit pas venir.
00:08:32 - Non, mais en fait, ces questions, d'ailleurs, moi, ce qui me frappe,
00:08:35 et c'est pour ça que M. Di Pomereti, qu'on invite tous les jours, il ne veut jamais venir.
00:08:38 Les questions les plus simples... - En une chaîne d'extrême droite, a-t-il dit ?
00:08:41 - Les questions les plus simples ne lui sont jamais posées.
00:08:44 Pourquoi vous ne faites pas une circulaire ? Pourquoi vous ne défendez pas les flics ?
00:08:49 Pourquoi les flics ne sont-ils pas protégés ?
00:08:52 - Vous avez remarqué quand il avait fait la circulaire après les émeutes de juin,
00:08:57 en demandant une fermeté, ça avait payé.
00:08:59 - Ça avait marqué. - Ça avait payé.
00:09:00 - Tous les syndicats de magistrats, enfin, pas tous, mais certains syndicats de magistrats,
00:09:03 lui avaient répondu en disant, hors de question, d'appliquer cette circulaire,
00:09:06 notamment le syndicat de la magistrature.
00:09:08 - Oui, mais ce n'est pas les syndicats de la magistrature qui font la circulaire.
00:09:10 - Mais on est bien d'accord. - La politique pénale de ce pays.
00:09:12 - Le petit juge, notamment. - Le petit juge, c'est lui qui emprisonne.
00:09:16 - Rien à dire de plus ? - Le gardien de la Barotte.
00:09:18 - Donc les enquêtes... - Je rappelle que vous êtes du service police-justice.
00:09:21 - Il va y avoir une enquête pour ce refus d'obtempérer, et puis vous l'avez rappelé, Pascal,
00:09:25 une enquête pour déterminer les conditions du tir de ce policier.
00:09:28 C'est une procédure systématique, et c'est vrai que même sur cette chaîne,
00:09:31 on l'a souvent rappelé, c'est l'expression "garde à vue" pour un policier.
00:09:35 Ça permet de le protéger de toute cette effervescence médiatique,
00:09:39 et puis aussi qu'il est sous un état de choc, donc ça permet pour lui de reprendre ses esprits.
00:09:44 Mais la condition de "garde à vue", on l'a souvent rappelée.
00:09:47 - Vous savez ce que c'est que la "garde à vue" ? - C'est compliqué.
00:09:49 - On vous enlève la ceinture, on vous enlève les chaussures de vos lacets,
00:09:52 si vous avez des chaussures à lacets, on vous met dans une cellule, on vous apporte un sandwich.
00:09:56 - Georges Fedex. - Vous imaginez le policier qui risque sa vie,
00:09:59 et puis il a le même traitement que n'importe quelle auteur d'infraction. C'est ça, en fait.
00:10:04 - Et ce jeune homme, 22 ans, qui fonce délibérément avec sa clio, délibérément,
00:10:11 avec déjà un casier de judiciaire long comme le bras.
00:10:16 - C'est-à-dire qu'il agit comme s'il était complètement en dehors de toute la société.
00:10:21 - En impunité totale. - En impunité totale.
00:10:23 - Moi je trouve ça effrayant, mais visiblement il n'y a que moi qui trouve ça effrayant.
00:10:27 - Non, non. - Oui, mais personne ne fait rien.
00:10:29 - Les Français aussi. - Personne ne fait rien.
00:10:32 - Et souvenez-vous Achilte Game, celui qui est rentré en scooter dans un policier, il n'est même pas parti en prison.
00:10:38 - Bon, deuxième sujet du jour, et vous le connaissez, c'est Lyon.
00:10:42 - Au QTF. - Au QTF.
00:10:44 - Maghrébin, couteau, antécédent psychiatrique. Ce n'est plus une information, c'est une habitude.
00:10:51 - Il manque un truc. - Il manque ?
00:10:53 - La drogue. - Oui, il y a la drogue.
00:10:56 - Il y a des gros consommateurs de drogue.
00:10:58 - Vous avez raison. - Il y a un petit rapport en général entre la drogue et les états de schizophrénie.
00:11:05 - Vous avez évidemment raison. Alors on va voir le sujet de Clotilde Payet et nous en parlons ensemble.
00:11:11 - C'est sur la ligne B du métro qu'un homme a agressé plusieurs personnes au couteau à Lyon.
00:11:16 - Quatre personnes ont été blessées, deux étaient en urgence absolue au moment de leur prise en charge,
00:11:21 - mais leur pronostic vital n'était pas engagé.
00:11:24 - L'agresseur a pu être rapidement interpellé puis placé en garde à vue.
00:11:28 - Il s'agit d'un étranger de 27 ans au parcours psychiatrique lourd.
00:11:32 - La personne en cause est un ressortissant marocain au profil psychiatrique, je pèse mes mots, mais quand même chargé,
00:11:45 - puisqu'il a fait plusieurs passages dans plusieurs établissements psychiatriques.
00:11:49 - Selon nos informations, l'assaillant est atteint de troubles paranoïaques et n'est connu d'aucun fichier de police.
00:11:55 - Mais il était sous OQTF, une obligation de quitter le territoire français depuis plusieurs années,
00:12:00 - et était assigné à résidence depuis le mois d'avril 2023.
00:12:04 - Alors il était effectivement sous l'occup d'une OQTF assez ancienne, qui date de 2022,
00:12:09 - qui a été prise à l'époque par la préfecture de la Vienne.
00:12:13 - Mais après, comme il a eu plusieurs passages en hôpital, tout ça reste à approfondir.
00:12:18 - Mais une OQTF assez ancienne.
00:12:20 La préfète a félicité les services de police qui ont interpellé l'individu 5 minutes après l'agression.
00:12:26 Une enquête est ouverte pour tentative d'homicide.
00:12:29 - La préfète, formidable, ça reste à approfondir.
00:12:33 - Vous en parlerez à ceux qui ont reçu des coups de couteau dans l'abdomen.
00:12:37 - Je vous assure, c'est terrible.
00:12:40 - Elle a deux ans l'OQTF, elle date pas d'hier.
00:12:43 - Mais ça reste à approfondir, dit la préfète.
00:12:46 - Mais ils sont déconnectés.
00:12:49 - Ils ont pas mis les dispositifs en face des problèmes.
00:12:52 - Ils ont pas fait pour ça, ni le caractère, ni le tempérament, ni la formation.
00:12:55 - Ils ne prennent pas la mesure de ce qui se passe.
00:12:57 - Ce ne serait pas ubuesque que ces victimes-là puissent engager la responsabilité de l'État sur plan administratif.
00:13:03 - C'est vrai.
00:13:04 - Vous n'avez pas assuré la sécurité, puisque ce sont des étrangers qui auraient dû être expulsés.
00:13:08 - Aujourd'hui, je suis gravement victime.
00:13:10 - L'État a été condamné pour une action climatique, il pourrait être condamné pour une action sécuritaire.
00:13:13 - Il n'a jamais eu de mettre en action la responsabilité administrative de l'État.
00:13:17 - Ça reste à approfondir.
00:13:18 - Donc on va écouter Sandra Buisson.
00:13:21 - Selon nos informations, il n'a rien dit au moment des faits.
00:13:25 Il n'y a pas de notion de revendication ou de propos idéologiques.
00:13:29 Et le parquet national antiterroriste indique qu'en l'État, il ne se saisit pas de ses faits.
00:13:35 En tant que président de l'Assemblée nationale de nationalité marocaine à 27 ans,
00:13:40 il souffre de troubles psychiatriques de type paranoïaque qui lui ont déjà valu plusieurs hospitalisations.
00:13:45 Il n'a pas de passé délinquant, il n'est pas connu de la police,
00:13:49 si ce n'est pour un contrôle une fois pour détention de stupéfiants.
00:13:53 Une OQTF lui avait été délivrée en novembre 2022, selon nos informations,
00:13:58 et il était assigné à résidence depuis avril 2023.
00:14:03 - Effectivement, cette préfète, on a l'impression que l'OQTF devient quasiment...
00:14:08 Comment dire ça ? Une sorte de circonstance atténuante.
00:14:13 - Oui, il était sous OQTF assez ancienne.
00:14:17 - C'est-à-dire que les passages en hôpital psychiatrique ont reporté l'exécution normale de l'OQTF.
00:14:26 Ce qui est d'ailleurs assez...
00:14:28 - Ce qui est extraordinaire, comme si tous les psychotiques avaient rendez-vous en France,
00:14:32 comme si les schizophrènes étaient une chance pour la France.
00:14:36 Il y a quelque chose d'assez paradoxal.
00:14:38 On ne peut pas reconduire à la frontière des gens qui s'avèrent dangereux pour nos compatriotes.
00:14:43 C'est un truc très curieux.
00:14:45 J'ajoute quand même un truc, pardonnez-moi d'insister sur ce détail-là,
00:14:48 mais c'est assez curieux que quelqu'un qui arrive du Maroc
00:14:52 et qui est un consommateur habituel de cannabis,
00:14:57 soit paranoïaque, schizophrène, etc.,
00:15:00 moi je suis frappé par ça, parce que la psychose,
00:15:04 c'est parfaitement documenté, il y a eu des études du CHU de Bordeaux,
00:15:08 il y a des études canadiennes, il y a toutes sortes d'études qui montrent
00:15:10 que la consommation intense de cannabis,
00:15:13 surtout que depuis 10 ans, le taux de substances vraiment actives dans le cannabis
00:15:19 a été multiplié par deux ou trois,
00:15:21 donc c'est une drogue qui rend dingue aujourd'hui des gens fragiles.
00:15:26 Et donc là aussi il y a un sujet qui est toujours balayé
00:15:31 au nom du débat sur l'égalisation, etc.
00:15:34 - Je vous propose d'écouter, non pas d'écouter d'ailleurs,
00:15:37 parce que les temps de parole sont très précis,
00:15:40 et Maude Bréjean était ce matin avec Laurence Ferrari,
00:15:43 et la réglementation fait qu'elle était ce matin avec Laurence Ferrari,
00:15:46 mais on n'a pas le droit de la réécouter, c'est ce qu'on appelle le temps de parole.
00:15:49 En revanche on peut lire.
00:15:51 - Ça c'est intéressant.
00:15:52 - On peut lire. Il faut être extrêmement ferme et lucide,
00:15:54 et regarder les choses en face, il y a aujourd'hui en France,
00:15:56 pas tout le temps mais parfois, un lien entre insécurité et immigration.
00:15:59 Et il faut être aveugle pour affirmer le contraire.
00:16:01 - Alors c'est ça un tac, la Valérie Ayé,
00:16:03 parce que sur cette antenne Valérie Ayé a dit qu'il n'y avait pas de lien
00:16:05 entre immigration et insécurité.
00:16:07 Donc Maude Bréjean, tac, quand elle dit "il faut être aveugle",
00:16:09 il faut qu'elle le dise à sa tête de liste Valérie Ayé,
00:16:11 puisqu'elle doit dire à Valérie Ayé qu'elle doit retrouver la vue,
00:16:13 puisque sur cette antenne elle a dit le contraire.
00:16:15 - Je vous rappelle, et la phrase de Paul, je crois que c'est Paul Valéry,
00:16:19 il faut voir ce que l'on voit.
00:16:21 - Peggy. - Peggy, il faut voir,
00:16:23 ce qui est plus difficile c'est de voir ce que l'on voit.
00:16:26 Je pense toujours à Jean-Marc Morandini à Nantes,
00:16:30 avec un des adjoints de la sécurité, un adjoint de la ville de Nantes,
00:16:35 qui lui pose cette question, est-ce qu'il y a un lien entre immigration et…
00:16:39 Le type, il monte dans les cintres, parce qu'à l'époque,
00:16:43 même si certains le disaient, mais c'était le sujet absolument tabou,
00:16:46 on montait dans les cintres, ça fait 25 ans que d'autres le disent,
00:16:50 parce que c'est évident.
00:16:52 Et maintenant, quand même, parce que comme le RN est à 33%,
00:16:57 quand même, ils se disent…
00:16:59 - Ce qu'il y a de vrai, c'est la parole du gouvernement.
00:17:01 Gérald Darmanin a reconnu le lien, Emmanuel Macron a quasiment reconnu le lien.
00:17:04 - Pour ne pas reconnaître le lien, il faut être aveugle.
00:17:06 - C'est ce que dit Maude Bréjon, mais la tête de liste renaissante,
00:17:09 vous ne reconnaissez pas le lien.
00:17:11 - C'est quand même important. - On verra ce qu'il y aura.
00:17:13 Jordan Bardella a tweeté l'individu qui a blessé au couteau 3 personnes à Lyon,
00:17:16 est un Marocain sous OQTF depuis 2022, il n'a pas été expulsé,
00:17:19 toujours les mêmes dysfonctionnants, toujours les mêmes agressions,
00:17:22 toujours la même insécurité, Eric Ciotti.
00:17:24 Alors le problème, c'est que c'est toujours les gens de droite qui réagissent,
00:17:27 vous n'entendez pas Olivier Faure, M. Vallaud, M. Mélenchon, bien sûr.
00:17:33 Le PS n'a pas dit un mot !
00:17:35 Pas dit un mot ! La fête Wixman n'a pas dit un mot !
00:17:38 - À force de ne pas avoir réfléchi à la question, il tombe dans le panneau.
00:17:41 C'est-à-dire, il pourrait dire que ce n'est pas un lien entre l'immigration globale
00:17:44 et l'insécurité globale qui existe,
00:17:46 c'est un lien entre une immigration souvent clandestine,
00:17:49 la moins mal intégrée, et la délinquance et la criminalité.
00:17:53 Et ça, ça se démontre, il n'y a pas besoin de mobiliser des grandes théories pour le comprendre.
00:18:00 - L'accueil des migrants, on va voir ce sujet à Gaël Benhamou.
00:18:04 Ceux qui dirigent, ils n'ont pas en bas de chez eux des migrants.
00:18:08 Ils sont tranquilles, ils sont dans les beaux quartiers.
00:18:11 Nous en faisons partie, nous nous mettons là-dedans.
00:18:15 Et souvent, j'ai cité Thibaud de Montbrial,
00:18:17 tant qu'ils ne seront pas en bas de leur appartement parisien,
00:18:20 tant qu'ils ne seront pas devant leur hôtel particulier, il ne se passera rien dans ce pays.
00:18:24 Vous voyez le sujet de Gaël Benhamou ?
00:18:27 - À une encabure de ses maisons, un hôtel transformé en centre d'accueil pour jeunes migrants.
00:18:32 Les habitants de Château-Neuf-Grâce ne supportent plus cette proximité imposée.
00:18:37 - Ma voisine, elle n'est même pas un mètre, moi je suis à peu près 10 mètres.
00:18:42 Et tout le temps, c'est le bruit, le bruit, le bruit, c'est constant.
00:18:45 Et quand ça monte crescendo, je suis obligé de crier.
00:18:49 Depuis plus d'un an, ils se battent pour que cessent ces nuisances sonores et les incividités.
00:18:54 Les habitants disent ramasser quotidiennement des déchets,
00:18:56 comme des papiers ou bien des mégots de cigarettes.
00:18:59 Ils ont interpellé les politiques, sans grand succès.
00:19:02 - On a l'impression que ça ne les intéresse pas, c'est pas au bout de leur jardin.
00:19:06 Donc eux ne connaissent pas toutes ces nuisances.
00:19:08 Donc voilà, il n'y a rien qui se passe.
00:19:11 Plus vous vous peignez, plus on vous taxe de racisme, fascisme, ce que vous voulez.
00:19:14 Alors qu'on veut simplement de la tranquillité.
00:19:17 On est récupéré, je dirais, un petit peu, et aidé par certains politiques.
00:19:21 Ce jour-là, Fabrice Légeri, numéro 3 de la liste Rennes, s'est rendu dans ce village de 3200 habitants.
00:19:28 - Ni le maire de la commune, ni les habitants, ni les riverains n'ont été consultés, ni même informés.
00:19:35 Et ça, c'est la marque d'un mépris.
00:19:38 Le mépris des citoyens honnêtes et ordinaires.
00:19:42 Les habitants dénoncent ce choix d'installation du centre d'accueil et demandent sa fermeture immédiate.
00:19:48 - Vous savez qu'en off, ils reconnaissent tous le constat.
00:19:53 C'est-à-dire que quand vous parlez aux entourages, des ministres, ou même aux ministres eux-mêmes,
00:19:57 tout le monde reconnaît le constat quand on n'est pas face à un micro ou face à une caméra.
00:20:00 Le problème ensuite, c'est de trouver les bonnes solutions pour y pallier, et pour trouver une réponse.
00:20:05 - Parce qu'ils ne savent pas nuancer le propos.
00:20:07 - Parce qu'on pourrait avoir un propos, moi je pense que des gens de gauche pourraient avoir un propos,
00:20:11 en disant "il y a une part de l'immigration qui pose problème, et il y a une part de la migration qui peut être utile au pays".
00:20:17 Voilà, parce que c'est ça la réalité.
00:20:19 Parce que lorsqu'on dit "l'immigration", moi je suis extrêmement gêné parce que c'est pas l'immigration dans sa totalité.
00:20:26 Très loin de là, c'est une part de l'immigration.
00:20:29 L'immigration clandestine, l'immigration semi-clandestine de gens qui sont sur le territoire avec un titre provisoire
00:20:36 et qui ne... tous ces gens-là ne peuvent pas s'intégrer, ou ont de grandes difficultés à s'intégrer,
00:20:41 et tombent dans les délinquances, sont la proie des trafiquants de drogue.
00:20:44 Et je ne vois pas pourquoi la gauche n'arrive pas à tenir ce discours,
00:20:49 c'est-à-dire qu'il peut y avoir une bonne immigration, et une immigration qui, elle, évidemment,
00:20:55 me laissez pas ramer comme ça tout seul, je vous remercie,
00:20:58 a une immigration qui aura beaucoup plus de mal à s'intégrer.
00:21:01 Je ne vois pas ce que ça de scandaleux du point de vue du principe.
00:21:05 - Je vais vous dire dans 30 ans, 40 ans, et puis...
00:21:07 - Mais non, parce que le propos auquel vous faites référence globalisait l'immigration.
00:21:11 Il ne faut pas globaliser l'immigration.
00:21:13 - Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:21:15 On verra ce que défendront les Français.
00:21:18 Et au lieu de ça, vous avez, on écoutera tout à l'heure Emmanuel Macron,
00:21:21 qui parle de l'extrême droite, du populisme, etc.
00:21:24 C'est pas le problème. Les gens, ils en ont ras le bol, ils ne sont pas d'extrême droite.
00:21:28 - C'est pas un problème, ça peut être un problème.
00:21:29 - Mais ils ne sont pas populistes, ni extrême droite, ils en ont ras le bol.
00:21:33 Ils veulent simplement que vivre en sécurité, c'est possible.
00:21:36 Et ils se rendent compte que ceux qui gouvernent ne leur permettent pas d'être en sécurité.
00:21:40 Tant que vous aurez M. Dupond-Moretti qui est incapable de...
00:21:44 Bah écoutez, voilà ! Vous êtes populiste que de dire ça ?
00:21:47 Je suis populiste en disant ça ?
00:21:49 Est-ce que je suis populiste en demandant que les flics ne soient plus en garde à vue, automatiquement ?
00:21:54 Je suis populiste ou pas ?
00:21:56 - Non, c'est pas ça.
00:21:57 - Mais alors je sais...
00:21:58 - Mais si, vous êtes populiste.
00:22:00 - Mais je pose des questions simples.
00:22:01 - Vous êtes populiste quand vous dites...
00:22:03 - Mais vous êtes populiste si vous aimez pas l'immobilier.
00:22:04 - ...que les élites ne se préoccupent pas de ça.
00:22:06 - Mais pas tous.
00:22:07 - Quand vous dites, tant qu'ils ne seront pas en bas de leur immeuble, qu'ils n'auront pas de problème à l'ordinaire...
00:22:10 - C'est pas moi qui le dis, c'est Thibaud de Montbria.
00:22:11 - Ça c'est du populisme.
00:22:12 - Et je cite.
00:22:13 - Mais c'est vrai ?
00:22:14 - Mais c'est vrai ?
00:22:15 - Bah c'est pas forcément vrai.
00:22:16 - Mais pourquoi ça serait... Et pourquoi c'est faux ?
00:22:18 - On peut ne pas avoir de problème en bas de son immeuble et être conscient des problèmes du pays.
00:22:21 - Bah la preuve que non.
00:22:22 - Puisque rien ne bouge depuis 40 ans. Parce que ceux qui sont du bon côté, ils n'ont aucun souci en France. Et on peut en parler, nous, on est du bon côté. On a la chance.
00:22:30 - Oui mais c'est pas pour ça qu'on se préoccupe pas.
00:22:31 - Nos enfants, on les met dans les écoles privées. Quand il y a un problème, clinique...
00:22:34 - C'est pas mon cas.
00:22:35 - Non mais vous... Vous avez compris ce que je veux dire.
00:22:38 - Ouais.
00:22:39 - On va dans des endroits où on n'habite pas... Vous habitez pas en bas d'un immeuble où quand vous rentrez dans cet immeuble, il faut marcher ou enjamber des dealers.
00:22:52 - En baisser la tête.
00:22:53 - Non mais attendez.
00:22:54 - Bon bah voilà.
00:22:55 - Attendez, attendez.
00:22:56 - Bah je suis désolé.
00:22:57 - Bah évidemment.
00:22:58 - Je crois que vous...
00:22:59 - Je crois que vous...
00:23:00 - Je crois que vous, David Lévy...
00:23:01 - Qui expérimente pour vous les premiers embarras.
00:23:02 - Ah !
00:23:03 - On avait Paris et Paris.
00:23:04 - Paris !
00:23:05 - Mais où vous étiez ?
00:23:06 - J'étais à Saint-Michel sauf que le RER était en rate parce qu'un ego a oublié un sac et après, essayer de traverser Paris en taxi. Il y a des travaux partout.
00:23:17 - Mais c'est formidable, c'est les jeux !
00:23:19 - Non !
00:23:20 - C'est formidable, faut pas être pénalouir comme dirait le...
00:23:22 - J'ai fait un micmac, j'ai pris un bout de RER. Bref, j'ai mis très longtemps... J'ai mis 45 minutes à venir alors que normalement j'en ai marre.
00:23:30 - Allez, on va retrouver notre ami Thomas Hill.
00:23:32 - Non mais c'est insupportable.
00:23:33 - Mais je vous ai écouté heureusement sur mon téléphone.
00:23:35 - Vous avez été traité de populiste de tous les dons.
00:23:37 - Vous vous trompez au moins sur un point.
00:23:39 - Mais attendez, populiste, certains s'en rendent compte.
00:23:41 - Mais très court.
00:23:42 - Si je puis me permettre, vous vous trompez au moins sur un point, c'est que je crois que M. Dupond-Moretti, à travers la clientèle qu'il a eue quand il était avocat, connaît parfaitement la réalité du trafic de drogue. Et des trafics.
00:23:52 - Mais alors ça veut dire quoi ? Alors c'est pire ce que vous dites.
00:23:54 - C'est une circonstance agramante ça.
00:23:55 - Ça veut dire que moi je suis pas allé jusque là.
00:23:57 - Ça veut dire quoi ?
00:23:58 - Ça veut dire qu'il n'est absolument pas naïf sur l'état de corruption, de délabrement et de pénétration et de trafic de drogue.
00:24:06 - Pourquoi il a intermené les magistrats de Marseille qui ont dit cette vérité ?
00:24:09 - Ça je vous l'aime parce qu'il faut bien avoir l'air d'être honnête.
00:24:11 - Il faut pas la dire.
00:24:12 - Vous pouvez dire une phrase juste là-dessus ?
00:24:13 - Non, parce qu'on est en retard.
00:24:14 - Il n'est pas naïf.
00:24:15 - Vous aviez qu'à arriver à l'heure.
00:24:16 - Bonjour Thomas Hill.
00:24:17 - Bonjour Pascal Praud.
00:24:19 - Alors on va parler de Roland Garros peut-être aujourd'hui ?
00:24:21 - Absolument. Ah bah oui, évidemment.
00:24:23 - La scène s'ouvre, voilà.
00:24:24 - C'est gagné depuis 1983.
00:24:27 - 83.
00:24:28 - Bonne émission.
00:24:29 - Et c'est bien gagné puisque le numéro 1 a perdu hier, le numéro 1 français a perdu hier.
00:24:32 - Ah bah le tournoi a à peine commencé et le numéro 1 a déjà perdu.
00:24:35 Donc numéro 1 français, c'est la phrase préférée, pas la phrase préférée, la phrase la plus dite des commentateurs de tennis.
00:24:43 Français.
00:24:44 Il n'y a plus de français engagé à Roland Garros.
00:24:46 Merci cher Thomas Hill, merci beaucoup.
00:24:49 Bonne émission à vous, on va marquer évidemment une pause d'une heure, 9h24.
00:24:53 - Gasquet s'est qualifié quand même.
00:24:55 - Gasquet, mais Gasquet c'est un merveilleux joueur, c'est un styliste, un merveilleux joueur Gasquet.
00:25:01 La dernière fois que j'ai joué avec vous au tennis, vous vous êtes mis la raquette dans le front.
00:25:04 - Non.
00:25:05 - Je me souviens de ça.
00:25:06 - C'était avec un de vos amis, un de nos amis communs.
00:25:09 - A Aubert-Vellier.
00:25:10 - Voilà absolument.
00:25:11 - A Aubert-Vellier ?
00:25:12 - Oui on jouait à Aubert-Vellier le dimanche soir.
00:25:14 - Mais c'était une raquette dans la tête.
00:25:16 - Vous allez sur le terrain, je vois.
00:25:18 - Remarquablement lifté.
00:25:20 - La raquette a fini dans mon arcade sourcillière.
00:25:22 - Il y a une phrase que j'adore.
00:25:24 - Je n'aime pas me plaindre, j'ai frôlé là.
00:25:26 - Il y a une phrase que j'adore, c'est celle de Jean Rochefort.
00:25:29 - Un éléphant.
00:25:31 - Un éléphant, ça trompe énormément.
00:25:33 Il dit "je t'avais demandé personnellement de ne pas faire de l'hub lifté cette semaine".
00:25:41 Je t'avais demandé personnellement, je crois qu'il dit ça avec Guy Bedos sans doute.
00:25:46 - Absolument.
00:25:47 - C'est génial.
00:25:48 Bon, la pause, à tout de suite.
00:25:51 - A 9h31, de retour.
00:25:55 Et nous sommes avec, s'il vous plaît, on est à l'antenne, chère Vincent Herouet.
00:26:00 - C'est bien ce qui se passe.
00:26:02 - Bien sûr.
00:26:03 - C'était très intéressant.
00:26:04 - Je pense qu'on devrait même filmer le hors antenne.
00:26:07 - Oui, alors il est possible qu'on ne l'entende pas le lendemain.
00:26:09 - Pas tout le temps.
00:26:11 - Je salue Jean-Thomas Lesueur qui est directeur général de l'Institut Thomas Smore.
00:26:15 "État des lieux du pluralisme dans l'audiovisuel public selon un rapport rendu par votre institut vendredi,
00:26:20 l'audiovisuel public ne respecterait pas ses obligations légales de pluralisme et d'impernationalité."
00:26:25 - Non.
00:26:27 Non.
00:26:29 - Alors bon, alors là, vous m'avez surpris.
00:26:32 - C'est intéressant d'essayer de mettre quelques chiffres et d'objectiver un peu ce...
00:26:34 - Non.
00:26:36 Alors là, vraiment, je suis tombé de ma chaise.
00:26:38 Bon, on en parlera tout à l'heure avec également M. Aymeric Delamotte qui est là,
00:26:44 qui est le directeur général, lui, adjoint de l'Institut Thomas Smore.
00:26:47 Mais Somaya Labidi nous rappelle les titres. Je la salue.
00:26:51 Bonjour. Et puis on va parler d'Emmanuel Macron, du référendum, de l'extrême droite, etc.
00:26:55 - Bonjour Pascal. Bonjour à tous.
00:26:59 Après deux semaines de levée de l'état d'urgence ce soir en Nouvelle-Calédonie,
00:27:03 mais le couvre-feu est maintenu et 480 gendarmes mobiles supplémentaires
00:27:08 vont être déployés en renfort sur l'archipel alors qu'Emmanuel Macron
00:27:11 est accusé de souffler sur des braises après avoir évoqué un référendum national
00:27:16 sur le dégel du corps électoral.
00:27:18 De l'hôtel de ville au tribunal, Mélanie Boulanger, l'ancienne maire de Canteleux
00:27:23 et son adjoint en commerce jugé pour complicité de trafic de stupéfiants
00:27:26 avec 17 autres personnes.
00:27:29 Au cœur de ce réseau, une famille de trafiquants présumés de la ville
00:27:32 avec laquelle l'élu socialiste et son adjoint auraient eu des liens.
00:27:37 Et puis la défense de l'armée israélienne qui affirme avoir frappé, je cite,
00:27:40 "un complexe du Hamas" alors que la présidence palestinienne accuse Israël
00:27:44 d'avoir commis, je cite, "un massacre en visant un centre pour personnes déplacées
00:27:48 près de Rafah", une frappe qui aurait fait au moins 35 morts et des dizaines de blessés.
00:27:54 - On va parler d'Emmanuel Macron, je fais juste une parenthèse.
00:27:57 Je l'ai vu au Stade de France, il arrivait de Nouvelle-Calédonie,
00:28:02 à l'impression que tout va bien.
00:28:04 - En pleine forme.
00:28:05 - Oui, ils sont plusieurs, ce qui est possible.
00:28:07 Ils sont trois ou quatre.
00:28:08 - Et là, il est en Allemagne.
00:28:09 - Ils sont trois ou quatre et puis il y en a un qui sort de temps en temps.
00:28:13 C'est incroyable, il est en pleine forme, il est bronzé, n'importe qui serait...
00:28:17 - 50 heures d'avion dans la semaine.
00:28:19 - Non mais c'est quand même...
00:28:20 - Il a l'âge de l'âge aussi.
00:28:21 - Ah, écoutez-moi.
00:28:23 - Il a l'âge d'un avion.
00:28:24 - Et il est jeune.
00:28:25 - Je fais juste cette parenthèse.
00:28:27 Deuxième chose, c'est qu'au Stade de France, maintenant,
00:28:30 il ne peut même pas serrer la main sur le terrain.
00:28:33 - Il va dans les vestiaires.
00:28:35 - On m'a dit que c'était pour des raisons de sécurité.
00:28:38 - Bien sûr.
00:28:39 - Je n'y ai pas cru une seconde.
00:28:40 - Il aurait été hué, vous pensez ?
00:28:41 - Voilà, je pense qu'il aurait été sifflé.
00:28:43 Maintenant, il vient dire bonjour dans les vestiaires.
00:28:47 - Oui, on peut ajouter au fait qu'il est peut-être très en forme
00:28:50 quand il apparaît à l'antenne,
00:28:52 mais la réalité, c'est que la visite en Allemagne
00:28:55 qu'il fait depuis ce matin, depuis hier après-midi,
00:28:57 pour trois jours, elle avait été annulée il y a un an
00:29:01 à cause des émeutes en banlieue,
00:29:03 et elle a failli être annulée cette fois-ci
00:29:04 à cause des émeutes en Nouvelle-Calédonie.
00:29:06 - Exactement.
00:29:07 - Ce que la presse allemande ne s'est pas privée de relever, quand même.
00:29:10 - Ils ne sont pas très bons.
00:29:11 - Avec cette joie mauvaise, il y a un mot spécial en allemand.
00:29:14 - Ils ne sont pas très bons.
00:29:15 - Quand tu regardes la France, tu peux dire cette joie mauvaise
00:29:17 quand on regarde les ennuis de ses amis.
00:29:20 - Oui, comment c'est ?
00:29:21 - "Gefreunde".
00:29:22 - Bravo.
00:29:23 - "Bene schein, kleines Kindler nicht."
00:29:24 - Vous avez tout mon vocabulaire allemand, là, je crois.
00:29:27 - Dites-moi deux choses.
00:29:29 D'abord, avec Marine Le Pen, il n'y aura pas de débat ?
00:29:33 - Non, il n'y aura pas de débat,
00:29:34 puisqu'elle a mis des conditions impossibles.
00:29:36 Marine Le Pen, elle lui demande de mettre sa démission
00:29:38 ou la dissolution de l'Assemblée nationale sur la table.
00:29:40 Elle aurait pu aussi lui demander
00:29:41 de sauter à cloche-pied autour de l'Arc de Triomphe.
00:29:43 Ça aurait été plus vite.
00:29:44 Donc non, effectivement, il n'y aura pas de débat avec Marine Le Pen.
00:29:46 - L'image est assez saisissante.
00:29:48 - Il n'y aura pas de débat, mais il le savait très bien.
00:29:50 C'était le but de la manœuvre.
00:29:52 C'était de montrer que Marine Le Pen a peur du débat.
00:29:54 Et il fut le débat.
00:29:55 Ce qui est complètement contre-productif,
00:29:56 c'est qu'il ne parle que du RN.
00:29:58 Donc ils veulent le faire chuter,
00:29:59 et ils ne le font que monter.
00:30:00 Il y a eu le débat Valérie Ayé-Jordan Bardella,
00:30:02 qui s'est très mal passé pour la tête de l'Isro-Naissance.
00:30:05 Le débat Attal-Bardella,
00:30:07 on a tous noté la technicité,
00:30:09 la connaissance des dossiers du Premier ministre.
00:30:11 Il n'y a aucun effet dans les sondages pour les Européennes.
00:30:14 - Ce qui m'amuse,
00:30:17 c'est que toute la presse française
00:30:20 a surtout voulu que Jordan Bardella gagne face à face.
00:30:24 - Non, Attal voulait dire.
00:30:26 - Oui, pardonnez-moi, Attal.
00:30:27 Toute la presse française a voulu dire.
00:30:29 - Certains ont dit que Gabriel Attal a gagné le débat,
00:30:30 Jordan Bardella ne l'a pas perdu.
00:30:32 - Ce qui ne me paraît plus juste.
00:30:34 - Il a été dit vendredi dernier,
00:30:35 et ça a été moqué par certains présentateurs.
00:30:37 - Ils ne peuvent pas être complètement de mauvais soin non plus.
00:30:40 - Ah bon ?
00:30:41 - Non, mais ça se verrait trop.
00:30:44 - Mais effectivement, je ne sais pas qui a gagné ou pas.
00:30:48 - Il a été nominé, Bardella.
00:30:50 - Il a montré qu'il avait une meilleure connaissance des dossiers.
00:30:53 - Que Jordan Bardella soit doué sur le parrainage à la parole,
00:30:56 il n'y a même pas de discussion.
00:30:58 - Il n'a pas gagné sauf le débat,
00:30:59 parce qu'il a montré en interne au RN qu'il était meilleur que Marine Le Pen.
00:31:01 - Il y a une phrase d'Emmanuel Macron quand il dit encore
00:31:03 "le RN n'est pas un parti normal".
00:31:05 - Oui, mais ça c'est un jour sur deux.
00:31:08 - Ça c'est un jour sur deux.
00:31:09 - Alors justement, parce que ça m'intéresse beaucoup ce que dit Elisabeth,
00:31:13 donc il n'y aura pas de débat, bien sûr.
00:31:17 On va parler, alors est-ce qu'il veut un référendum ou pas,
00:31:20 je n'ai rien compris.
00:31:21 Maintenant, c'est nous qui allons voter.
00:31:22 On va en parler dans deux secondes.
00:31:23 C'est nous qui allons voter, les Français de métropole
00:31:25 qui vont voter pour la Nouvelle-Calédonie.
00:31:26 C'est bien ça, si j'ai bien compris.
00:31:27 - Constitutionnellement, c'est possible.
00:31:29 - Ça c'est légitime.
00:31:30 - C'est-à-dire que tu interroges les Français sur rien au référendum depuis 2005,
00:31:34 sur rien, et tu vas leur demander si la Nouvelle-Calédonie peut rester française.
00:31:37 - On peut prendre les paris ici ?
00:31:38 - Enfin, tout ça devient…
00:31:39 - Non, non, sur le DGEL.
00:31:40 - Oui, sur le DGEL, tu vas leur demander.
00:31:41 - Sur le DGEL du corps électoral.
00:31:42 - Oui, oui, mais…
00:31:43 - Attendez, attendez, attendez, Elisabeth.
00:31:44 - On peut prendre les paris ici, comme il n'y aura pas de débat Marine Le Pen et Emmanuel Macron,
00:31:48 il n'y aura pas de référendum sur le DGEL.
00:31:49 - Oui, mais ce qui est fou, je le répète, c'est qu'on n'a pas interrogé les Français depuis 2005
00:31:53 et on imagine qu'il y a tellement d'autres questions sur lesquelles il faudrait les interroger
00:31:56 plus que sur le DGEL.
00:31:57 - Mais je voudrais qu'on écoute…
00:31:58 - Non, non, non, non.
00:31:59 - Mais vous avez tort.
00:32:20 - Le stade de France, évidemment, c'est à Lille, tout le monde qui nous a dit ça.
00:32:49 Tout le monde qui nous écoute me reprend et notamment M. Guy, c'est le truc que je salue.
00:32:53 - Bon, voilà.
00:32:54 - Ça, c'est très intéressant.
00:32:55 - Juste un mot sur ce que vous avez dit.
00:32:56 Si la question qui a été posée aux Français était "la nouvelle Calédonie, doit-elle rester française ?",
00:33:00 excusez-moi, c'est une question qui mériterait quand même sacrément qu'on nous interroge.
00:33:05 C'est quand même la souveraineté de notre pays.
00:33:06 - Oui, mais Elisabeth, c'est pas de ça.
00:33:08 - Non, non, c'est que c'est pas ça.
00:33:09 - C'était sur le DGEL.
00:33:10 - Je réponds à ce qu'a dit Pascal, qui disait "on nous interroge sur rien".
00:33:13 - Sur le RN.
00:33:14 - Et là, le RN qui est pour la partie comme les autres.
00:33:17 - C'est l'endroit où il le dit, moi qui me frappe le plus.
00:33:21 Aller en Allemagne pour dénoncer un parti français qui rassemble une partie quand même non négligeable de l'électorat est une curiosité.
00:33:28 Expliquer en Allemagne, à deux pas du Reichstag et de la Porte de Brandenbourg,
00:33:33 que c'est l'extrême droite, la menace qui pèse sur l'Europe.
00:33:37 Je sais pas, quand on regarde la situation de l'Allemagne, on se dit, et sa stagnation économique actuellement,
00:33:41 on se dit qu'il y a quelques menaces effectivement qui pèsent sur notre partenaire,
00:33:45 que ce soit la présence chinoise, que ce soit les Russes, la Russie, que ce soit les mafias, que ce soit la Turquie,
00:33:52 que ce soit les salafistes qui gangrènent le pays, que ce soit une immigration mal contrôlée,
00:33:58 il y a pas mal de problèmes, hein, qui menacent réellement.
00:34:01 - Il y a pas de constance de la part de la droite envers elle.
00:34:04 - Mais c'est un exercice de conjuration de l'extrême droite, fait à Berlin,
00:34:08 avec l'autre social-démocrate qui est le président allemand, Steinmeier.
00:34:12 - Puis ça n'a pas de sens, ça voudrait dire qu'il y a 33% des Français qui comprennent rien, qui sont des imbéciles.
00:34:17 - Mais non, c'est pas ça que ça veut dire. - Bah si, exactement.
00:34:19 - Mais objectivement. - Je suis désolé de vous le dire, ça veut dire exactement ça.
00:34:23 - Qu'est-ce qu'il a de pas de normal ?
00:34:24 - C'est-à-dire qu'il y a 33% des Français qui votent pour un parti qui est pas comme les autres.
00:34:28 - 42% au présent. - Mais oui.
00:34:30 - Objectivement, c'est quand même l'ERN et d'autres partis en Europe qui portent l'opposition à l'Union européenne, quand même.
00:34:35 On peut admettre qu'il y a un débat là-dessus. On peut admettre que ce sont ces partis-là qui portent le plus, aujourd'hui.
00:34:42 - Mais ça c'est pas normal ? - Là, mais ça fait partie du débat démocratique.
00:34:45 - Mais ça c'est pas normal ? - Mais il dit pas un parti comme les autres.
00:34:47 - Il dit que c'est pas un parti normal. Est-ce que ça c'est admis ?
00:34:51 - Mais la volonté de l'ERN, malgré toutes les délégations, est quand même de remettre en cause l'Union européenne.
00:34:56 - Bon, quand même, je ne crois pas, mais... - Mais en l'occurrence...
00:34:59 - Mais est-ce qu'on a le droit de critiquer l'Union européenne ?
00:35:01 - Oui, bien sûr, moi-même, je le critique.
00:35:03 - Et est-ce qu'on a le droit de la remettre en cause ou est-ce que c'est une religion ?
00:35:06 C'est une religion révélée, l'Union européenne ?
00:35:08 - Non, mais alors moi, je dirais pas ça comme ça, Elisabeth, si tu permets.
00:35:10 On peut la remettre en cause, mais il faut être capable d'expliquer ce que tu mets à la place.
00:35:13 - Mais c'est simple, tu fais une Europe des 10. - Mais ça... Oui, mais c'est...
00:35:16 - C'est pas possible, en tout cas. - Amoche ou pourche, là.
00:35:18 - On peut le dire sur un plateau de télé, mais c'est un peu plus compliqué dans la réalité.
00:35:22 - Mais tout est plus compliqué. - Oui, non mais...
00:35:24 - Mais moi, je vous réponds, tu fais une Europe des 8 et 10. - C'est pas mal.
00:35:27 - Et c'est simple, d'ailleurs. - Et c'est un mot d'amoche ou pourche, c'est un peu compliqué.
00:35:31 - Bon, le... Parle de la RNCalédonie.
00:35:33 - Le RN, un mot, parce qu'Emmanuel Macron, il change d'avis comme deux chemises sur le pan.
00:35:36 - Oui. - Le lundi, c'est un parti qu'on invite à la table
00:35:39 avec les chefs d'opposition à Saint-Denis, une fois, deux fois pour Jordane Bardella.
00:35:42 Le mardi, Gabriel Attal dit "l'arc républicain, c'est l'Assemblée nationale".
00:35:46 Et puis on entre en campagne, on dit à Elisabeth Borne "il faut arrêter avec les arcs du Montmoreau".
00:35:50 Et finalement, c'est pas un parti comme il est en temps de campagne.
00:35:53 - Est-ce qu'il y aura, oui ou non, un référendum ? - Moi, je vous ai dit mon sentiment.
00:35:57 - Qu'est-ce qu'a voulu dire Emmanuel Macron ?
00:36:00 - Emmanuel Macron, il cherche deux choses.
00:36:02 A calmer les choses en Nouvelle-Calédonie et à gagner du temps.
00:36:04 On a bien vu avec son déplacement. Son déplacement n'était fait que pour cela.
00:36:07 Gagner du temps, reporter le Congrès sans le dire, dire qu'il faut un accord politique.
00:36:12 On sait pas très bien ce qu'il pourrait y avoir dedans,
00:36:14 puisque les indépendantistes sont contre le dégel.
00:36:17 Donc comment peut-il y avoir un accord là-dessus ?
00:36:19 Donc oui, il propose un référendum, mais bon, quand vous échangez...
00:36:21 - Ça va être pris comme une provocation par les canards.
00:36:25 - Oui, mais... - Ah, ça c'est génial !
00:36:27 - Un référendum sur la table, un référendum... - Mais pas seulement par les canards.
00:36:30 - Enfin, un Congrès en France sur cette question-là, ça va être pris comme une provocation.
00:36:33 - En France, Nouvelle-Calédonie... - À chaque fois qu'il y a eu aucun référendum,
00:36:36 Emmanuel Macron est revenu dessus ensuite. Donc il n'y aura pas de référendum.
00:36:39 - Même ses soutiens ont été gênés par cette phrase.
00:36:42 - Mais bien sûr ! - Il annonce la levée de l'état d'urgence.
00:36:44 - C'est un non-sens ! - Il n'aura pas lieu.
00:36:46 - C'est intéressant parce qu'il avait dit d'abord...
00:36:48 - Il avait dit pas de levée de l'état d'urgence tant qu'il y a des barrages.
00:36:51 Je suis la seule que ça choque, il revient en faisant le contraire.
00:36:54 - Alors c'est pour faciliter les allers-revenus des élus pour qu'ils puissent échanger et négocier.
00:36:58 - Bon, à Paris, les barrages ne sont pas levés, il n'y a pas d'état d'urgence.
00:37:02 - C'est vrai, les jeux olympiques, mais c'est génial, on regarde tous les points, c'est formidable !
00:37:06 Vous avez tellement attendu ce moment, il fallait bien que vous en profitiez !
00:37:09 - Les barrages... Bon, Tiscarabé, vous allez rester là, mais vous reviendrez peut-être en dernière partie,
00:37:14 parce que nous allons recevoir monsieur Delamotte, qui est là,
00:37:19 parce que ce pluralisme dans l'audiovisuel public, ça nous passionne, bien évidemment,
00:37:26 puisqu'il suffit de regarder ce que je fais régulièrement, d'écouter France Inter, d'équiter France 5 à une émission le soir,
00:37:35 c'est une œuvre d'art. Elle s'appelle comment ?
00:37:37 - Rissouli, c'est ça l'émission ?
00:37:39 - Oui, cette émission, c'est une œuvre d'art.
00:37:42 - C'est pas "c'est à vous", c'est politique.
00:37:45 - C'est ce soir.
00:37:46 - Alors, "c'est ce soir", c'est une œuvre d'art. Là, franchement, on est au top.
00:37:52 Mais effectivement, je vous salue tous les deux, monsieur Delamotte, monsieur Le Soir.
00:37:56 Alors, c'est quoi l'Institut Thomas More ?
00:37:59 - C'est un laboratoire d'idées qui a 20 ans, qui affiche une couleur politique qu'on va qualifier "libérale conservatrique",
00:38:05 donc à droite.
00:38:06 - Vous êtes à droite, oh là là !
00:38:08 - Mais on l'assume, et c'est notre point de départ.
00:38:11 Et effectivement, ce rapport, c'est deux mois et demi de boulot pour essayer d'objectiver,
00:38:15 de mettre quelques chiffres, quelques aperçus sur ce sentiment qu'effectivement,
00:38:19 beaucoup de Français ont sur un audiovisuel public très nettement déséquilibré.
00:38:25 Et il nous a semblé que, dans le procès qui était fait à certains acteurs de l'audiovisuel depuis quelques mois,
00:38:32 il était intéressant de se dire,
00:38:34 s'il y a peut-être quand même un type de médias, plus que les autres, qui ait tenu un pluralisme sourcilleux,
00:38:41 c'est quand même l'audiovisuel public qui est rémunéré et payé par tous les Français.
00:38:45 - Alors, vous avez fait, donc, vous avez du 19 au 23 février,
00:38:48 vous avez passé au crime 587 intervenants dans les programmes de trois chaînes et trois stations du service public,
00:38:54 France 2, France 5, France Info TV, France Info Radio, France Culture et France Inter.
00:38:59 Vous les avez classés selon une sensibilité,
00:39:02 soit qu'ils représentaient un parti, soit pour les idées qu'ils exprimaient.
00:39:05 50% des intervenants n'affichaient pas d'orientation idéologique décelable,
00:39:10 mais 50% restant, la moitié entrait dans la catégorie gauche,
00:39:14 21% étaient de sensibilité macroniste et 4% seulement tenaient un discours considéré comme de droite.
00:39:21 C'est sidérant, mais ça, je vous assure, c'est sidérant.
00:39:25 Et personne ne dirait, mais tout le monde voit ça en plus, mais c'est sidérant.
00:39:29 Peut-être un point méthodologique, on a beaucoup discuté,
00:39:33 on a beaucoup travaillé sur la définition de ces catégories,
00:39:35 et c'est d'ailleurs là-dessus qu'on est attaqué depuis vendredi, très légitimement,
00:39:38 cela dit, notre méthodologie est disponible dans le rapport.
00:39:40 On n'a volontairement pas utilisé ces thèmes droite, gauche, centre.
00:39:43 On a pris des notions, des concepts, parce que d'abord, il y a les invités politiques,
00:39:48 mais la grande majorité ne sont pas les invités politiques,
00:39:50 qui appartiennent à un parti, qui sont des acteurs de la vie politique.
00:39:53 Il y a beaucoup d'intellectuels, de chercheurs, etc.
00:39:55 Donc, on a pris des catégories plus larges.
00:39:57 Alors le chercheur, il est redoutable, parce que, par exemple, c'est Mme Cagé,
00:40:01 on la présente comme professeure à Sciences Po, quand elle intervient,
00:40:04 mais elle est surtout mélenchoniste, elle voulait être tête de liste de Mélenchon.
00:40:09 Mais quand elle vient dans un débat, on dit "Madame universitaire",
00:40:12 alors évidemment le téléspectateur lui se fait berner,
00:40:15 mais en fait, ce sont des gens qui sont à gauche des militants.
00:40:19 Alors on a fait ce travail, et c'est pour des profils comme ça.
00:40:23 Cagé et Piketty, qui ont fait un livre qui n'a aucun intérêt.
00:40:27 Une sorte de compilation Wikipédia qu'ils ont faite.
00:40:30 - Je dirais un peu... Leur thèse est contestable,
00:40:34 mais ils ont fait un énorme boulot.
00:40:36 - Aucun intérêt. Reçu, mais partout !
00:40:38 - Vous êtes caricaturale.
00:40:40 - Cotubien, Cetavoule, Quelle Époque, etc. Partout, en majesté !
00:40:44 Personne ne dit "Madame Cagé", mais vous vouliez être tête de liste de la FI.
00:40:48 Moi, ça ne me dérange pas qu'elle intervienne, Mme Cagé,
00:40:50 mais il faut dire qui elle est.
00:40:52 - C'est le but de cette catégorisation.
00:40:55 Pour des profils comme celui-là, nous sommes allés chercher
00:40:58 des prises de position publiques, et donc incontestables,
00:41:01 pour pouvoir dire que oui, Mme Cagé, on la classe,
00:41:03 dans ces fameuses catégories, non pas à gauche,
00:41:05 mais on l'a qualifiée de socialiste et progressiste,
00:41:07 pour faire des catégories un peu larges.
00:41:09 Oui, c'est une figure intellectuelle des gauches françaises.
00:41:12 Ce n'est pas un intervenant neutre.
00:41:14 Donc pour nous, elle est catégorisée comme ça.
00:41:16 - On ne voulait pas spécialement qualifier tout le monde au début,
00:41:18 mais vous vous souvenez de la décision du Conseil d'État
00:41:20 le 13 février 2024 qui oblige à l'ARCOM de réexaminer
00:41:23 le pluralisme par rapport à CNews ?
00:41:25 Finalement, il va un peu trop loin, parce qu'il fait
00:41:27 une interprétation extensive de la loi Léotard,
00:41:29 et il dit qu'il y a un pluralisme interne
00:41:31 qui outrepasse les personnalités politiques.
00:41:33 Donc ça concerne tout le monde.
00:41:35 C'était quand même très... C'est une décision...
00:41:37 - Oui, pour le dire autrement, on n'est pas fan de l'idée du fichage.
00:41:41 - Non, nous non plus, d'ailleurs.
00:41:43 - Sauf que si on doit y aller, il y a des médias qui doivent être là.
00:41:46 - Au sud tout soud, plus que les autres.
00:41:48 - Est-ce que vous écoutez la Terre au carré de France Inter ?
00:41:51 - J'en ai écouté des extraits pour préparer ce...
00:41:54 - Mais enfin, c'est effrayant, quoi.
00:41:56 C'est effrayant, c'est juste une heure de militants
00:41:58 d'écologisme radical.
00:42:00 Nous sommes d'accord, je ne dis pas de bêtises.
00:42:03 - On n'avait pas envie de faire une espèce de fichage
00:42:06 comme l'incitait le Conseil d'État vis-à-vis de CNews,
00:42:09 et c'était encore plus particulier que CNews est une chaîne privée,
00:42:11 donc il y a une ligne éditoriale, et il n'y a pas besoin
00:42:13 d'avoir une espèce de pluralisme à égalité 50-50
00:42:15 entre la gauche et la droite.
00:42:17 - Il s'avère que pour avoir quand même des chiffres
00:42:19 et objectiver finalement cette espèce de rumeur
00:42:21 que le service public serait orienté,
00:42:23 il fallait quand même qualifier les intervenants.
00:42:25 C'est la raison pour laquelle on a des chiffres très clairs.
00:42:27 - Et comment vous expliquez ça ? Quelle est votre explication ?
00:42:29 - J'ajoute que c'est plus qu'une rumeur,
00:42:31 puisque Adèle Van Reth peut dire dans le Figaro au mois de mars
00:42:33 que France Inter est, je cite,
00:42:35 "une radio progressiste, nous l'assumons".
00:42:37 C'est dit !
00:42:39 - Mais comment vous expliquez ça ?
00:42:41 Comment vous expliquez par exemple qu'une journaliste
00:42:43 dise à François-Xavier Bellamy "Vous faites votre happening
00:42:45 sur un plateau, vous faites votre happening" ?
00:42:47 C'est quand même...
00:42:49 - C'est là où c'est très difficile.
00:42:51 - Comment ?
00:42:53 - Elle était vexée.
00:42:55 - François-Xavier Bellamy a eu 100% raison.
00:42:57 - Mais ça je ne crois pas que ce soit idéologisé par exemple.
00:42:59 Elle aurait pu le faire avec n'importe quel autre intervenant.
00:43:01 Par contre, on ressent ça.
00:43:03 - Mais comme par hasard,
00:43:05 on ne le fait jamais avec des gens de gauche.
00:43:07 C'est ça qui est drôle.
00:43:09 Jamais ! Jamais !
00:43:11 Glucksmann c'est le candidat des médias.
00:43:13 Télérama, France Inter, etc.
00:43:15 C'est le candidat des médias.
00:43:17 Ils sont tous derrière lui.
00:43:19 - Ça ne porte pas chance en général.
00:43:21 - On pourrait lancer un concept qui est une forme de progressisme d'ambiance.
00:43:23 Là où on est assez d'accord,
00:43:25 c'est que tout le monde n'est pas militant.
00:43:27 Il y a des gens très militants,
00:43:29 qui sont faciles à identifier.
00:43:31 Il y a des prises de position.
00:43:33 Et il y a, je pense, pour beaucoup,
00:43:35 une forme de progressisme d'ambiance,
00:43:37 le bain intellectuel.
00:43:39 Et je ne dis pas idéologique ici,
00:43:41 mais leur monde, si je puis dire,
00:43:43 est celui de la gauche
00:43:45 jusqu'au centre gauche,
00:43:47 qu'on qualifie de progressiste.
00:43:49 - Et le RN, c'est le diable.
00:43:51 C'est des fascistes.
00:43:53 - Et tout ce qui est plus à droite est soupçonnable,
00:43:55 dont François-Xavier Bellamy.
00:43:57 Et évidemment, plus on va à droite...
00:43:59 - J'ai entendu... Bien sûr.
00:44:01 - Je crois que c'est simplement ça.
00:44:03 Quand...
00:44:05 C'est un humoriste, paraît-il.
00:44:07 Quand Meurice fait sa phrase,
00:44:09 sur laquelle il a été mis à pied,
00:44:11 mais qui dit, bien sûr qu'on défend le pluralisme,
00:44:13 on fait une blague de gauche, d'extrême-gauche,
00:44:15 d'ultra-gauche,
00:44:17 en fait, il révèle, je crois,
00:44:19 sans le vouloir, pour faire une blague,
00:44:21 mais il révèle quelque chose de profondément vrai
00:44:23 à l'antenne de France Inter.
00:44:25 - Il faut également mentionner la phrase
00:44:27 de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions,
00:44:29 qui avait dit en juillet 2023
00:44:31 "On ne représente pas la France telle qu'elle est,
00:44:33 mais on essaie de la représenter telle qu'on voudrait qu'elle soit."
00:44:35 C'est justement cette espèce de musique idéologique
00:44:37 qu'on a écrite en mars 2024.
00:44:39 Également la phrase d'Ernotte.
00:44:41 Mais ce n'était pas suffisant, en fait,
00:44:43 pour dire que le service public était de gauche,
00:44:45 enfin, était orienté à gauche.
00:44:47 - La presse est de gauche, les médias sont de gauche,
00:44:49 mais la presse a fait des lumières,
00:44:51 elle a toujours été progressiste.
00:44:53 - Oui, mais c'est un peu des propos de comptoir, vous voyez.
00:44:55 - Vous découvrez la lune, quand même.
00:44:57 - Pardonnez-moi,
00:44:59 c'est assez différent, me semble-t-il.
00:45:01 - Le papier à remplacer le pape
00:45:03 dans le gouvernement du monde, c'est de Victor Hugo.
00:45:05 - Et c'est vraiment pour expliquer
00:45:07 à quel point les médias ont toujours été progressistes.
00:45:09 - Oui, mais ça...
00:45:11 - La question, c'est qu'ils ont maintenant...
00:45:13 - Ils sont woke.
00:45:15 - Il y a un phénomène au sein du service public...
00:45:17 - Le monde est woke.
00:45:19 - Oui, mais on prenait des éléments particuliers.
00:45:21 - Terminé, Vincent.
00:45:23 - Il y a un phénomène au sein du service public qui fousse,
00:45:25 c'est que ce sont, en plus,
00:45:27 il y a une espèce de dimension militante.
00:45:29 Avant, ils avaient peur de l'autorité politique
00:45:31 qui était de droite, donc ils mettaient un peu d'eau
00:45:33 pour cacher un peu leur conviction.
00:45:35 On était de gauche aux Figaro,
00:45:37 mais on écrivait pour un public d'électorat de droite, par exemple.
00:45:39 C'est comme ça que ça se passait.
00:45:41 Maintenant, c'est plus du tout le cas.
00:45:43 Il y a une espèce d'individualisme, chacun est une vedette,
00:45:45 et tout le monde veut montrer à quel point il est bien-pensant.
00:45:47 Et comme il y a une scène de cooptation
00:45:49 dans l'incorporation des journalistes,
00:45:51 on se coopte, on est journaliste quand on est reconnu comme journaliste.
00:45:53 Quand on a une carte de presse,
00:45:55 on est journaliste, pas quand on écrit.
00:45:57 Eh bien, vous avez,
00:45:59 ça a renforcé
00:46:01 la question de la justice.
00:46:03 On est face à une sorte de comité politique,
00:46:05 c'est vrai, quand on écoute
00:46:07 la radio de sévices publics.
00:46:09 - Non, mais quand même, pardon.
00:46:11 - Merci.
00:46:13 Jean Fenech n'a pas parlé.
00:46:15 Et puis après, on va vous laisser.
00:46:17 - Vous avez étayé par une étude intéressante
00:46:19 ce constat qu'on fait tous.
00:46:21 Mais une fois qu'on a fait ce constat,
00:46:23 comment y remédier ?
00:46:25 - Il faut changer la tête.
00:46:27 - Est-ce que l'Arkham a un rôle à jouer aussi ?
00:46:29 - Bien sûr, l'Arkham peut rappeler l'obligation de pluralisme
00:46:31 du service public.
00:46:33 Parce que justement, il n'y avait pas d'enquête suffisamment chiffrée,
00:46:35 suffisamment objectivée.
00:46:37 - Pourquoi font-ils une enquête ?
00:46:39 - Parce que ça nous a pris du temps.
00:46:41 On a solicité une dizaine de personnes.
00:46:43 - Ils ont bien fait l'enquête sur nous.
00:46:45 - C'est pas eux qui ont fait l'enquête sur vous.
00:46:47 C'était François Jost, qui était reporter sans première.
00:46:49 - L'enquête est exagérée.
00:46:51 - La nôtre fait de 48 pages,
00:46:53 elle a une méthodologie de 3 pages.
00:46:55 - Oui, mais c'est honteux.
00:46:57 - C'est chiant.
00:46:59 - Mais parce qu'elle est reliée, alors que la vôtre ne sera pas reliée.
00:47:01 - Mais c'est ça qui est triste.
00:47:03 La meilleure manière d'être reliée, c'est d'objectiver les choses.
00:47:05 - Je suis bien d'accord avec vous,
00:47:07 mais comment vous dire ?
00:47:09 Le paradoxe, c'est que ça n'a aucune conséquence.
00:47:11 - C'est ça.
00:47:13 - Aucune.
00:47:15 - On a tenté, et c'est la première étude.
00:47:17 - Essayez de nous espérer, s'il vous plaît, Pascal.
00:47:19 - L'Arkham sera contraint, finalement, de rappeler Radio France
00:47:21 et France Télévisions, ses obligations.
00:47:23 - C'est les syndicats à France Télévisions
00:47:25 qui font les programmes, qui font l'information.
00:47:27 C'est vrai aussi pour Radio France.
00:47:29 Les directeurs de l'information ne servent à rien.
00:47:31 - Pas de pitié.
00:47:33 - Ils ne servent à rien du tout.
00:47:35 Ils sont sur leur siège, et ce n'est pas eux qui décident.
00:47:37 - Pourtant, la mission des syndicats...
00:47:39 - Mais surtout, vous n'allez pas changer la pensée spontanée
00:47:41 des journalistes comme ça.
00:47:43 - Exactement.
00:47:45 - Surtout que dans les écoles de journalisme, si vous voulez, on y va à fond.
00:47:47 En fait, le problème, c'est que pour eux, être nouveau,
00:47:49 ce n'est pas une opinion.
00:47:51 C'est normal, c'est l'air qu'ils respirent, c'est la vérité.
00:47:53 - On marque une pause.
00:47:55 Je vous remercie grandement.
00:47:57 - Le Figaro est le point de gauche.
00:47:59 - Mais évidemment.
00:48:01 - Tous les journalistes sont de gauche.
00:48:03 - Je suis un peu surpris.
00:48:05 - Je vous remercie.
00:48:07 Je remercie Jean-Thomas Le Sueur et Emeric Delamonde.
00:48:09 C'était un plaisir de vous écouter.
00:48:11 Vous avez voulu venir ensemble.
00:48:13 C'était publié dans Le Figaro, hein ?
00:48:15 - Oui.
00:48:17 - Le Figaro Magazine.
00:48:19 - Le rapport complet est en ligne sur notre site.
00:48:21 Thomas More.
00:48:23 On rappelle qui était Thomas More ?
00:48:25 - Thomas More était le grand chancelier d'Henri VIII
00:48:27 et qui est mort pour ses idées,
00:48:29 puisqu'il a refusé de se soumettre à Henri VIII.
00:48:31 Je vais très vite.
00:48:33 On ne connaît en France que l'utopie.
00:48:35 Hélas, parce qu'on a fait une sorte de présocialisme
00:48:37 qu'il n'est pas.
00:48:39 Et il est surtout le saint patron des hommes politiques,
00:48:41 Thomas More.
00:48:43 - On le salue.
00:48:45 - Et on se poussera de moins en moins.
00:48:47 - La pause.
00:48:49 - Monsieur Devecchio.
00:48:51 - Bonjour, Pascal.
00:48:53 - Demandé non pas au parloir, mais à l'antenne de CNIOU.
00:48:55 - Ah oui, on est là.
00:48:57 - Enquête sur une génération fracturée.
00:48:59 La jeunesse militante de Jordane Bardella,
00:49:01 François-Xavier Bellamy, Sarah Knafo
00:49:03 et Marion Maréchal.
00:49:05 Vous avez enquêté sur ce qu'ils étaient à 15 ans,
00:49:07 17 ans, 18 ans ?
00:49:09 - 18 ans, oui. À l'époque, ils étaient inconnus
00:49:11 parce que c'est effectivement une réédition.
00:49:13 Et donc, dix ans après,
00:49:15 on voit ce qu'ils sont devenus,
00:49:17 mais ça permet de comprendre
00:49:19 la genèse de cette génération.
00:49:21 - Et alors, par exemple, Jordane Bardella,
00:49:23 lui, était au Front National ?
00:49:25 - Il était militant, oui, du 93.
00:49:27 - François-Xavier Bellamy ?
00:49:29 - Il était maire adjoint de Versailles.
00:49:31 - À 18 ans ?
00:49:33 - Non, 18 ans, c'est Bardella.
00:49:35 Bellamy est un peu plus âgé.
00:49:37 Il avait la vingtaine.
00:49:39 Il était maire adjoint de Versailles.
00:49:41 - C'est pas vraiment militant, maire adjoint.
00:49:43 - Comment ?
00:49:45 - Il était pas maire adjoint. Il était pas militant.
00:49:47 - Non, il faut bien trouver un terme.
00:49:49 - Il était pas militant.
00:49:51 Je peux pas mettre une notation pour faire.
00:49:53 - Il était pas un parasite,
00:49:55 mais il avait des idées.
00:49:57 - Sarah Knapho, elle était militante ?
00:49:59 - Elle était étudiante à Sciences Po.
00:50:01 Elle dirigeait une association souverainiste.
00:50:03 Elle avait des idées.
00:50:05 - Elle a reçu, notamment, à la fin, un formidable papier
00:50:07 que j'ai lu. Formidable.
00:50:09 Vraiment formidable. Je l'ai lu l'autre jour.
00:50:11 À l'antenne, bien écrit.
00:50:13 Formidable, sensible, très bon papier.
00:50:15 Et Marion Maréchal, elle a été militante dans son berceau.
00:50:17 - Oui, dans son berceau.
00:50:19 - Je peux bien se dire.
00:50:21 - Mais à l'époque, il y a une dizaine d'années,
00:50:23 elle était déjà la plus jeune députée de France.
00:50:25 - Bon, on parlera avec ça,
00:50:27 les enfants du siècle.
00:50:29 Somaya Labidi, il est 10h02.
00:50:31 Nous rappelle les titres.
00:50:33 - Le projet de loi sur la fin de vie
00:50:35 arrive à l'Assemblée.
00:50:37 Les députés s'attaquent dès aujourd'hui
00:50:39 à l'examen du texte dont des articles clés
00:50:41 ont été réécrits, ce qui ouvre la voie
00:50:43 à de longs débats à l'issue incertaine.
00:50:45 Les crèches françaises à bout de souffle,
00:50:47 c'est ce que dénonce un rapport
00:50:49 de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale.
00:50:51 Un rapport qui conclut, je cite,
00:50:53 que c'est le modèle économique et les règles
00:50:55 de fonctionnement des crèches qui ont contribué
00:50:57 à établir un cercle vicieux de la défaillance.
00:50:59 Et puis le drame en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
00:51:01 Plus de 2000 personnes ont se vit
00:51:03 dans un vaste glissement de terrain
00:51:05 survenu dans un village éloigné.
00:51:07 Un glissement de terrain qui a également
00:51:09 causé d'importantes destructions,
00:51:11 précise le Centre national des catastrophes du pays
00:51:13 au bureau de l'ONU.
00:51:15 - Deux secondes avec Noémie Schultz
00:51:17 pour une affaire
00:51:19 qui nous intéresse grandement.
00:51:21 C'est le procès
00:51:23 de Canteleux.
00:51:25 - Oui.
00:51:27 - Ce qui est très intéressant.
00:51:29 Mais est-ce que vous voulez entendre une sortie dite macronienne ?
00:51:31 - Oui.
00:51:33 - La pensée macronienne.
00:51:35 Je pense qu'on pourra faire des exégèses plus tard
00:51:37 sur la pensée macronienne.
00:51:39 Comment ?
00:51:41 - Je plaisantais, je disais "pensée complexe".
00:51:43 - Pensée complexe.
00:51:45 Crisale dans "Les femmes savantes".
00:51:47 On cherche ce qu'il a dit
00:51:49 après qu'il a parlé.
00:51:51 On cherche ce qu'il a dit après qu'il a parlé.
00:51:53 - Sur la Nouvelle-Calédonie, ça s'appliquait à merveille.
00:51:55 - On cherche ce qu'il a dit après qu'il a parlé.
00:51:57 Et après, après, on rappelle
00:51:59 que c'est l'indicatif.
00:52:01 - C'est dans "Les femmes savantes" ?
00:52:03 - C'est dans Crisale. Alors écoutez, la pensée macronienne
00:52:05 sur la démocratie, c'était en Allemagne.
00:52:07 Benjamin Cuneo me dit
00:52:13 qu'il n'a pas
00:52:15 ce passage
00:52:17 qu'on a écouté tout à l'heure,
00:52:19 mais on va l'écouter parce qu'il a le retrouvé.
00:52:21 Vous savez, en régie, il y a
00:52:23 une régie, je précise.
00:52:25 Et il y a une grande machine
00:52:27 où il faut aller trouver
00:52:29 le bon...
00:52:31 J'allais dire le bon bobineau,
00:52:33 mais ce n'est plus le bobineau.
00:52:35 Il n'y a plus de bobineau, c'est numérique.
00:52:37 Et l'important pour le présentateur dans ces cas-là, c'est de gagner du temps.
00:52:39 - Absolument. - Et on peut l'écouter maintenant.
00:52:41 - Il y a une forme de fascination
00:52:43 pour l'autoritarisme qui naît dans nos propres démocraties.
00:52:45 Et à un moment
00:52:47 très ambigu, qui nourrit
00:52:49 d'ailleurs les nationalismes et les extrêmes
00:52:51 dans notre continent, qui est de dire
00:52:53 au fond, cette Europe, elle serait plus simple si on serait nationaliste.
00:52:55 Le problème que nous avons aujourd'hui,
00:52:57 c'est que dans nos démocraties,
00:52:59 nous nous sommes habitués à la démocratie.
00:53:01 Et on a oublié
00:53:03 que c'était un combat, trop souvent.
00:53:05 Et on laisse
00:53:07 les nationalistes
00:53:09 et souvent les ennemis de la démocratie
00:53:11 tirer toutes les dividendes de la démocratie
00:53:13 et la critiquer
00:53:15 de manière existentielle.
00:53:17 - Donc en gros, il dit que Marine Le Pen
00:53:19 est une despote en chef.
00:53:21 - Non, non.
00:53:23 - En fait, il dit que tous ceux qui critiquent
00:53:25 Emmanuel Macron à droite sont des fascistes.
00:53:27 - Non, pas du tout.
00:53:29 - Il dit que c'est ça, il dit qu'il y a une tentation autoritaire
00:53:31 face à l'impuissance de la démocratie.
00:53:33 - Mais non, il ne parle que de lui.
00:53:35 - Non mais...
00:53:37 - Il dit qu'il y a une fascination...
00:53:39 - Pourquoi vous êtes fier, Katiourou ?
00:53:41 - Non mais attendez, avant les insultes, écoutez, un instant.
00:53:43 - C'est lui qui nous enferme.
00:53:45 - Un instant, retenez-vous.
00:53:47 - Vincent, t'as traduit.
00:53:49 - Il y a une fascination pour l'autoritarisme.
00:53:51 Moi, je reste sur la première phrase qu'Emmaelaie Straver.
00:53:53 C'est vrai qu'il y a en Europe,
00:53:55 en France,
00:53:57 à Paris, Faubourg Saint-Honoré,
00:53:59 et même aux cinquanté-quelques,
00:54:01 et même dans le bureau du premier étage,
00:54:03 il y a une fascination pour l'autoritarisme
00:54:05 chez le président de la République, oui.
00:54:07 Il veut tout faire tout seul.
00:54:09 - Vous ironisez, mais vous passez
00:54:11 à côté du débat.
00:54:13 - Sûrement.
00:54:15 - A vous, ça fait 40 ans qu'on manque comme ça.
00:54:17 - Si vous voulez que vous passiez à côté...
00:54:19 - Mais vous avez une atteinte...
00:54:21 - Ça fait 40 ans,
00:54:23 et peut-être même 50.
00:54:25 - Je ne sais pas si vous avez appris vos positions passées.
00:54:27 - Comment ? Pascal a été de gauche ?
00:54:29 - Un jour ? Non.
00:54:31 - Il a été très centre-droit.
00:54:33 - Oui, moi, je suis...
00:54:35 - J'ai connu Giscard de Barys.
00:54:37 - John Giscardien ?
00:54:39 - Giscard à la barre.
00:54:41 - Moi, vous venez de Giscard à la gare, j'avais 10 ans.
00:54:43 - Il est peut-être centre-gauche.
00:54:45 - Non, mais...
00:54:47 - Vous souvenez que vous venez plutôt entre-droits.
00:54:49 - Mais peu importe, ce n'est pas le sujet.
00:54:51 - Quand elle s'est mis en cause,
00:54:53 il faut rajouter une louche.
00:54:55 Il y a une élection européenne
00:54:57 qui a lieu dans 15 jours.
00:54:59 Le président de la République française
00:55:01 qui est en voyage d'État en Allemagne,
00:55:03 en République fédérale allemande,
00:55:05 vient nous parler d'un parti politique français,
00:55:07 ce qui est totalement contraire à toutes les règles.
00:55:09 Et deuxièmement, le fait qu'il s'implique
00:55:11 dans les élections européennes,
00:55:13 là aussi est assez contraire
00:55:15 à la tradition de la Vème République.
00:55:17 - Je suis d'accord, mais juste, quand même.
00:55:19 - Il faut toujours avoir le dernier mot.
00:55:21 - L'AFD, ils ont un sujet AFD.
00:55:23 - Quand le président de l'État
00:55:25 va dans un pays étranger,
00:55:27 il fait la leçon aux hommes politiques de ce pays.
00:55:29 - Ce n'est pas la première fois qu'il critique la France
00:55:31 depuis l'étranger. Les Gaulois réfractaires, c'était le pays étranger.
00:55:33 - Le Rassemblement national a rompu ses liens avec l'AFD.
00:55:35 - Oui, en plus.
00:55:37 - Et le parti a été exclu du groupe au Parlement européen.
00:55:39 - Il voulait toujours avoir le dernier mot.
00:55:41 Le dernier mot, comme le petit sou.
00:55:43 Le procès, le tribunal de Bobigny
00:55:45 juge à compter d'aujourd'hui
00:55:47 l'ex-maire de Canteleux
00:55:49 et 18 autres prévenus en lien
00:55:51 avec le trafic de drogue dans cette ville de Seine-Maritime.
00:55:53 Ça, c'est extrêmement intéressant, si vous me permettez.
00:55:55 Et aux côtés de la maire socialiste,
00:55:57 la 13e chambre
00:55:59 du tribunal correctionnel de Saint-Denis
00:56:01 juge donc pendant un mois les principaux
00:56:03 acteurs présumés du réseau,
00:56:05 les têtes, leurs lieutenants, des fournisseurs et blanchisseurs.
00:56:07 Le délibéré est attendu fin juin.
00:56:09 Ce que je vous propose, c'est peut-être de voir le sujet
00:56:11 parce que je ne suis pas sûr que tout le monde connaisse précisément
00:56:13 de quoi il en retourne.
00:56:15 Et ensuite, Noémie Schultz pourra
00:56:17 nous donner deux ou trois autres précisions là-dessus.
00:56:19 En octobre 2021,
00:56:23 le placement en garde à vue de Mélanie Boulanger,
00:56:25 maire socialiste de Canteleux,
00:56:27 stupéfie les habitants de cette commune
00:56:29 de Seine-Maritime.
00:56:31 Les juges d'instruction qui enquêtent sur un vaste trafic
00:56:33 de drogue la soupçonnent d'avoir donné
00:56:35 des informations aux trafiquants
00:56:37 sur les contrôles de police dans sa ville
00:56:39 ou encore d'avoir retardé la pose
00:56:41 de caméras de vidéosurveillance.
00:56:43 Des faits qu'elle a toujours vivement démentis.
00:56:45 "Non, depuis sept ans et demi
00:56:47 que je suis maire,
00:56:49 je n'ai jamais baissé la garde contre les trafiquants.
00:56:51 Non,
00:56:53 je n'ai jamais été inquiète
00:56:55 de l'issue de cet épisode,
00:56:57 aussi difficile soit-il,
00:56:59 car je sais que je suis irréprochable."
00:57:01 En février dernier,
00:57:03 après l'annonce de son renvoi devant le tribunal correctionnel,
00:57:05 Mélanie Boulanger a démissionné
00:57:07 de son mandat de maire
00:57:09 pour des raisons de santé
00:57:11 tout en restant membre du conseil municipal.
00:57:13 Son avocat explique que
00:57:15 ses accusations ne tiennent pas,
00:57:17 que sa cliente a toujours combattu le trafic de drogue
00:57:19 et que ce procès aboutira
00:57:21 à la relaxe de Mélanie Boulanger.
00:57:23 "Bon, Noémie Schultz est avec nous.
00:57:25 Noémie, ça va être intéressant
00:57:27 de connaître ce qui va se dire
00:57:29 parce qu'on voit peut-être des choses
00:57:31 ou apprend des choses qu'on ne connaît pas forcément.
00:57:33 Bonjour Noémie."
00:57:35 "Bonjour Pascal. Oui,
00:57:37 cette affaire qui n'est pas sans rappeler celle
00:57:39 de la maire d'Avalon, même si les faits sont
00:57:41 d'une autre nature, on ne reproche pas
00:57:43 à Mélanie Boulanger d'avoir notamment
00:57:45 caché chez elle des stupéfiants.
00:57:47 Les juges estiment, c'est ce que
00:57:49 j'expliquais dans le sujet,
00:57:51 que d'un côté elle pouvait prôner certains discours
00:57:53 de fermeté contre les trafics
00:57:55 dans sa ville tout en faisant en sorte
00:57:57 de ne pas entraver les affaires
00:57:59 du clan Mezziani, la famille Mezziani
00:58:01 qui régnait
00:58:03 sur le trafic de stupéfiants
00:58:05 à Canteleu et dans la région.
00:58:07 Mélanie Boulanger qui s'est obstinée d'avoir fait pression
00:58:09 notamment sur des policiers
00:58:11 pour éviter qu'ils interviennent
00:58:13 trop auprès de la famille
00:58:15 Mezziani.
00:58:17 Cette famille qui dans des écoutes
00:58:19 téléphoniques a menacé la maire
00:58:21 de mettre la ville à feu et à sang ou au contraire
00:58:23 s'est engagée à tout faire pour sa
00:58:25 réélection si elle les laissait
00:58:27 travailler en paix. Ce sont ces écoutes
00:58:29 téléphoniques qui valent notamment à la maire,
00:58:31 l'ancienne maire de Canteleu, d'être
00:58:33 jugée. Elle nie formellement,
00:58:35 elle dit qu'on a totalement
00:58:37 transformé, interprété
00:58:39 ce qu'elle pouvait dire dans ses écoutes téléphoniques.
00:58:41 Elle s'en expliquera, notamment,
00:58:43 normalement, elle devrait être entendue
00:58:45 le 12 juin mais cette audience
00:58:47 qui est sur le point de s'ouvrir devrait
00:58:49 commencer avec des questions de procédure,
00:58:51 des nulités qui vont être soulevées
00:58:53 et qui vont peut-être faire prendre beaucoup de retard
00:58:55 à l'ouverture de ce procès. - Merci beaucoup
00:58:57 Noémie Schultz, si on suivra avec vous
00:58:59 évidemment ce procès. Dans l'actualité
00:59:01 vous avez vu ce qui s'est passé encore
00:59:03 en football ce week-end ? - Ah oui.
00:59:05 Le PSG a condamné dimanche avec la plus grande fermeté
00:59:07 des incidents survenus entre Ultra
00:59:09 Parisien et Lyonnais avant la finale de la Coupe de France
00:59:11 samedi à un péage de l'autoroute.
00:59:13 Ça fait des années que ça dure, c'est très simple.
00:59:15 Là encore c'est extrêmement simple d'arriver à ça.
00:59:17 - Les placements des supporters. - Voilà.
00:59:19 - Je croyais qu'ils étaient déjà interdits.
00:59:21 - Non, il y en a eu une trentaine.
00:59:23 - Ce qui est fou c'est que certains se posent la question
00:59:25 pourquoi les bus se sont croisés, mais c'est pas ça la question.
00:59:27 Pourquoi quand les bus se croisent ils sont obligés
00:59:29 d'en venir à l'ultra-violence ? - Non mais c'est génial.
00:59:31 Maintenant il faut les empêcher de se...
00:59:33 - Les valeurs du sport c'est super.
00:59:35 - Et c'est pas arrêté...
00:59:37 - Oui je sais que ça vous énerve.
00:59:39 C'est même pratiquement pour ça que je le dis.
00:59:41 - C'est pas bien de dire ça. Moi j'ai été dans le foot pendant des années.
00:59:43 Le foot n'est pas responsable de ça.
00:59:45 - Alors je vais vous répondre.
00:59:47 - Pardonnez-moi de le dire. - Non mais je vais vous répondre.
00:59:49 Peut-être que, d'accord, le foot en tant que tel,
00:59:51 si vous voulez, en tant que discipline sportive
00:59:53 n'est pas responsable. Il se trouve que
00:59:55 qu'est-ce qu'on voit aujourd'hui ?
00:59:57 Le téléspectateur de base, qu'est-ce qu'il voit ?
00:59:59 Des violences dans les stades, des cris racistes,
01:00:01 des violences dans le foot amateur,
01:00:03 des arbitres qui se font casser la gueule.
01:00:05 Alors oui, excusez-moi. - Mais ça n'a rien à voir avec le foot.
01:00:07 - Eh bien si, le foot devrait soi-disant
01:00:09 transcender tout cela,
01:00:11 apporter des valeurs aux gens.
01:00:13 Excusez-moi, je vois pas que ça marche.
01:00:15 - D'abord, les cris racistes dans les stades de football,
01:00:17 quand il y a 50 000 personnes,
01:00:19 il peut en avoir un ou deux,
01:00:21 et quelques-uns,
01:00:23 mais globalement en France,
01:00:25 globalement on est épargné par ça.
01:00:27 - D'accord, tant mieux.
01:00:29 - C'est vrai parfois en Italie, c'est pas vrai en France.
01:00:31 - D'accord. - Voilà.
01:00:33 La difficulté, c'est une minorité,
01:00:35 comme toujours, ça s'appelle les ultras.
01:00:37 Les ultras ont dans leur
01:00:39 ADN la violence.
01:00:41 Il y a un président
01:00:43 qui avait fait le ménage, il s'appelait
01:00:45 Le Prou, au Parc des Princes, c'était
01:00:47 parfait. Simplement, vous vous
01:00:49 heurtez à la presse française,
01:00:51 qui a une indulgence sans borne pour les ultras,
01:00:53 qui explique que c'est les vrais
01:00:55 supporters de football,
01:00:57 qui ont l'ADN du club,
01:00:59 qui ont le maillot du club,
01:01:01 et ils les mettent, il y a un côté lutte
01:01:03 des classes, en opposition aux clients
01:01:05 du foot, ceux qui viennent
01:01:07 au stade parfois avec leur famille,
01:01:09 et je ne parle même pas des VIP.
01:01:11 Bien sûr, donc il y a une opposition entre les vrais
01:01:13 et puis les autres. Et la vérité, c'est
01:01:15 que les ultras, il faut faire
01:01:17 le ménage. Bien sûr, mais ça fait
01:01:19 30 ans, 40 ans. - Mais vous êtes d'accord que dans le foot amateur aussi,
01:01:21 il y a quand même des problèmes. - Alors dans le foot amateur, c'est encore
01:01:23 un autre problème, c'est pas un phénomène d'ultra.
01:01:25 Parce que chaque problème est différent.
01:01:27 Mais c'est pas lié au football.
01:01:29 Dans le foot amateur,
01:01:31 c'est des demandes identitaires
01:01:33 qui sont faites
01:01:35 pour des raisons que vous imaginez,
01:01:37 et le président de la Fédération française de football,
01:01:39 Philippe Gallo, a été très ferme là-dessus. - Absolument, mais pourquoi
01:01:41 dans le rugby, ça n'existe pas, Pascal ?
01:01:43 Pourquoi est-ce qu'on n'entend pas ? - Parce que
01:01:45 sociologiquement, c'est pas les mêmes gens, cher ami.
01:01:47 - Non mais même dans les stades de rugby, il n'y a pas
01:01:49 de violence. - Mais parce que sociologiquement, c'est pas
01:01:51 les mêmes, mais pas... J'allais
01:01:53 parler de ce que vous connaissez,
01:01:55 aller à Bayonne dans un stade de football,
01:01:57 et aller à Lyon dans un stade de football,
01:01:59 c'est pas les mêmes gens.
01:02:01 Qu'est-ce que vous voulez que je dise ? - À Bayonne dans un stade de rugby, vous voulez dire ?
01:02:03 - Oui, aller
01:02:05 à Bayonne voir Laviron Bayonnais,
01:02:07 voyez qui est dans le stade,
01:02:09 et aller à Lyon,
01:02:11 et regarder qui est dans le stade.
01:02:13 C'est pas le même public, c'est pas...
01:02:15 - Le foot est à l'image de la société, le rugby n'est pas
01:02:17 à l'image de la société. - Bah d'une autre société,
01:02:19 magnifique. - Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:02:21 - Qu'est-ce que ça veut dire ? - C'est que le sport ne produit pas
01:02:23 de valeur commune. - Le foot, elle reflète la société.
01:02:25 - Écoutez, attention, identitaire... - Le foot, franchement,
01:02:27 le foot, si toute la société
01:02:29 française intégrait
01:02:31 toutes les diversités comme le foot,
01:02:33 il y aurait peut-être moins de problèmes. C'est un
01:02:35 formidable outil
01:02:37 d'intégration, le football. Regardez l'équipe de France,
01:02:39 arrêtez, c'est pas le foot.
01:02:41 C'est ça qui est tuant.
01:02:43 Franchement, ils sont super, les joueurs de l'équipe
01:02:45 de France, ils ont aucun problème, c'est des gosses
01:02:47 formidables, très bien élevés, structurés,
01:02:49 etc. Il n'y a jamais un problème. - On les a pas
01:02:51 toujours vus comme ça. Excusez-moi, je me rappelle
01:02:53 un quart en Afrique du Sud. - Mais c'était il y a 15 ans.
01:02:55 - Eh ben d'accord, mais vous êtes marrants.
01:02:57 Je veux dire, mes souvenirs ne
01:02:59 s'arrêtent pas à la veille.
01:03:01 Qu'est-ce qu'il y a, Vincent ?
01:03:03 - Votre combat est perdu d'avance.
01:03:05 - Sur ce plateau, c'est pas la peine.
01:03:07 - Mais je vous assure, je connais bien le football.
01:03:09 - Mais écoutez, comme citoyen, j'entends bien
01:03:11 un discours sur le sport.
01:03:13 - Citoyen Lévy, vous avez la parole.
01:03:15 - Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui pensent
01:03:17 comme Élisabeth Lévy. - Je suis d'accord avec vous.
01:03:19 - Et qui se demandent pourquoi, effectivement,
01:03:21 au rugby, il n'y a pas les mêmes
01:03:23 genres de problèmes. - Je suis d'accord avec vous.
01:03:25 Mais regardez combien ces joueurs de l'équipe de France
01:03:27 sont extraordinaires en fait, en comportement.
01:03:29 - Ça, personne ne l'a dit. Mais Élisabeth Lévy a raison
01:03:31 de dire que ça n'a pas toujours été le cas,
01:03:33 à Naïsna notamment.
01:03:35 - Alors ça, c'était il y a 15 ans.
01:03:37 - Il y a 15 ans, oui, on n'est pas obligés
01:03:39 de l'occulter. - Enquête sur une génération
01:03:41 francaise. - On n'est pas obligés de faire
01:03:43 non plus le mode... - Non, mais c'est parce que
01:03:45 c'est dans la discussion. - C'est l'exemple du football français.
01:03:47 - Personne n'a dit ça. - Vous vouliez dire un mot sur la fin
01:03:49 de vie ? C'est peut-être un sujet...
01:03:51 - Non. - Non, c'est pas...
01:03:53 - Vous allez dire ça.
01:03:55 - Non, c'est un sujet peut-être
01:03:57 qui vous intéresse, mais surtout
01:03:59 qui est si délicat. Moi, ce que j'ai bien aimé
01:04:01 pour tout vous dire, c'est
01:04:03 l'échange entre Michel Houellebecq hier.
01:04:05 Par exemple, je vais citer
01:04:07 quelques passages. C'est ce qui provoque, à mon avis,
01:04:09 les sondages écrasants en faveur de l'euthanasie.
01:04:11 Tout simplement, la peur d'avoir mal.
01:04:13 On a beau vous expliquer qu'on peut soulager la souffrance,
01:04:15 la peur subsiste. C'est très fort
01:04:17 que non seulement les médecins, mais l'ensemble des soignants
01:04:19 s'opposent à ce projet de loi. Il a raison.
01:04:21 Ce qu'on veut infliger aux soignants est très lourd.
01:04:23 Votre métier n'est pas de tuer. - Oui. - Je peux me suicider
01:04:25 si je veux, aussi. Là,
01:04:27 c'est obliger des gens à
01:04:29 tuer. Il n'y a aucune raison que je
01:04:31 fasse peser ça sur quelqu'un. Je
01:04:33 ne me sens pas en droit d'imposer cette charge
01:04:35 à qui que ce soit, et en particulier à un médecin.
01:04:37 Là, je suis pas d'accord avec lui.
01:04:39 - Oui, moi non plus. - Si je souffre, je veux
01:04:41 qu'il m'aide, le médecin. Pardonnez-moi. - Bien sûr.
01:04:43 - Je ne trouve pas très bien qu'il m'aide. Et je peux
01:04:45 même considérer que c'est son métier. Et lui-même considérera
01:04:47 que c'est son métier, d'ailleurs. - Pas tous. - Bien sûr.
01:04:49 - Ou sa vocation. La dignité, c'est parce qu'on est humain, c'est tout.
01:04:51 La dignité ne peut pas être perdue parce qu'on
01:04:53 devient invalide, incontinent, tétraplégique, victime
01:04:55 de la maladie de charcouille, je ne sais quoi. Déjà,
01:04:57 suggérer l'idée est dégueulasse.
01:04:59 - C'est peut-être pas à lui d'en juger. - C'est pas à lui d'en juger pour les autres,
01:05:03 bien évidemment. - Mais c'est en train de se passer dans le projet de loi.
01:05:07 On enlève tous les garde-fous ? - Oui.
01:05:09 - On est en train de créer un délit d'entrave ?
01:05:11 On est en train de... Je vous assure... - C'est quoi un délit
01:05:13 d'entrave ? - Ça veut dire que des médecins
01:05:15 qui ne voudraient pas,
01:05:17 qui refuseraient, si vous voulez, de pratiquer,
01:05:19 donc je ne sais pas ce qui sera retenu à la fin,
01:05:21 pourraient être sanctionnés. - Pas seulement.
01:05:23 - C'est grave ce qui est en train de se passer
01:05:25 en commission, on est en train de changer
01:05:27 complètement le texte. - C'est pas seulement les médecins le délit d'entrave.
01:05:29 C'est quelqu'un qui irait dans les médias
01:05:31 dire que l'euthanasie
01:05:33 est dangereuse pour la société,
01:05:35 et bien il pourrait être condamné.
01:05:37 - Et il y a d'autres choses, je crois,
01:05:39 qui sont en train d'être modifiées en commission,
01:05:41 qui rendent le projet
01:05:43 extrêmement permissible, beaucoup plus que
01:05:45 dans plein d'autres pays. Je vous assure,
01:05:47 au début il y avait une sorte d'équilibre,
01:05:49 maintenant on voudrait donner à un tiers
01:05:51 aussi la possibilité d'intervenir.
01:05:53 - On a enlevé la notion
01:05:55 de pronostic vital. - Ah mais surtout ça.
01:05:57 - C'est surtout ça, le pronostic vital
01:05:59 à court et à moyen terme.
01:06:01 - C'était flou déjà, mais le débat
01:06:03 est déjà biaisé quand vous refusez de parler
01:06:05 d'euthanasie et de suicide assisté en inventant
01:06:07 un nouveau terme, l'aide à mourir, alors qu'on
01:06:09 parle d'euthanasie et de suicide assisté
01:06:11 depuis le début dans ce texte.
01:06:13 - Vous parliez de choquer, moi je suis
01:06:15 plutôt foc... - Moi déjà l'aide à mourir ça me choque,
01:06:17 on devrait dire l'aide à ne plus vivre.
01:06:19 L'aide à ne plus vivre, voilà.
01:06:21 - Oui mais c'est ironique encore. - Non, c'est-à-dire que
01:06:23 c'est une parfaite hypocrisie.
01:06:25 Ce qui est frappant dans le débat
01:06:27 parlementaire qui vient d'avoir lieu,
01:06:29 qui est en cours,
01:06:31 c'est qu'ils ont fait
01:06:33 en quelques
01:06:35 semaines, même pas d'ailleurs,
01:06:37 le chemin
01:06:39 qu'ont fait en 22 ans les
01:06:41 Canadiens, qu'ont fait en des années les Belges,
01:06:43 c'est irréprécis.
01:06:45 À partir du moment où vous faites sauter le tabou,
01:06:47 fondamental, à savoir on ne
01:06:51 touche pas finalement à la vie,
01:06:53 ou si on le fait c'est avec d'infinies précautions,
01:06:55 on ne légifère pas sur le sujet,
01:06:57 à partir du moment où vous touchez à ça,
01:06:59 tout est ouvert
01:07:01 et tout, tout, tout,
01:07:03 il n'y a plus, il n'y a plus,
01:07:05 réellement, les petites
01:07:07 précautions que vous mettez vont très
01:07:09 vite être emportées. Et alors,
01:07:11 au Palais Beaumont ça s'est fait, mais vraiment à toute vitesse,
01:07:13 alors que quand vous regardez
01:07:15 la réalité des pays où ils ont légalisé
01:07:17 l'euthanasie et le suicide
01:07:19 assisté, eh bien ça a pris
01:07:21 des mois, des années, etc.
01:07:23 - Bon, on va
01:07:25 parler du livre...
01:07:27 On va parler du livre de notre
01:07:29 ami Alexandre Devecchio.
01:07:31 - Oui.
01:07:33 - Le débat s'aboutit.
01:07:35 Je dis toujours souvent sur ces sujets la même chose,
01:07:37 ça n'enlève rien
01:07:39 à ceux qui ne veulent pas
01:07:41 mourir
01:07:43 d'euthanasie, de proposer
01:07:45 à ceux qui veulent l'euthanasie
01:07:47 de mourir de cette
01:07:49 manière-là. C'est ça que je suis.
01:07:51 - Et c'est comme le rire.
01:07:53 C'est comme le foulard.
01:07:55 C'est une règle qui va s'imposer.
01:07:57 - Mais non, c'est toujours pareil.
01:07:59 Non, je suis désolé.
01:08:01 - C'est avec les naïfs qu'on fait les monstres.
01:08:03 - Mais non.
01:08:05 - Pourquoi vous jouez à ça ?
01:08:07 - Parce que c'est la réalité.
01:08:09 - Mais c'est pas vrai.
01:08:11 - Regardez au Canada.
01:08:13 - Mais pourquoi vous dites ça ?
01:08:15 C'est un fantasme.
01:08:17 - Mais non.
01:08:19 - C'est un sujet qui n'est pas drôle.
01:08:21 Faudra piquer Mamie et arrêter.
01:08:23 Franchement, c'est pas bien d'ironiser.
01:08:25 - Vous vous rendez pas compte de ce qui se passe dans certains pays ?
01:08:27 - Les dérives en Belgique existent pas.
01:08:29 Les dérives en Belgique où des jeunes vont mal
01:08:31 psychologiquement et choisissent
01:08:33 le suicide assisté ou l'euthanasie, ça existe en Belgique.
01:08:35 - Je vous dis que ce que
01:08:37 j'aime bien dans cette loi, c'est que
01:08:39 chacun soit maître de son destin.
01:08:41 - Mais c'est une question
01:08:43 anthropologique, c'est pas une question individuelle.
01:08:45 C'est une question
01:08:47 anthropologique.
01:08:49 - Je suis très dirigiste, pardonnez-moi Pascal.
01:08:51 - Et les dérives d'aujourd'hui, vous les oubliez ?
01:08:53 - D'ailleurs, je vais vous dire
01:08:55 c'est ce qui se passe.
01:08:57 C'est exactement comme l'IVG
01:08:59 il y a 40 ans.
01:09:01 - Allez demander aux soignants.
01:09:03 Puisque vous dites
01:09:05 que vous ne connaissez pas le problème,
01:09:07 interrogez-vous, interrogez les gens
01:09:09 qui pratiquent ça tous les jours.
01:09:11 Et vous aurez
01:09:13 auprès des gens qui pratiquent ça tous les jours
01:09:15 un avis quasi unanime.
01:09:17 - M. Devecchio,
01:09:19 M. Devecchio,
01:09:21 vous me refourguez des livres, il a été écrit en 2016
01:09:23 votre livre.
01:09:25 C'est une nouvelle...
01:09:27 Il a été écrit il y a 8 ans.
01:09:29 - Ecoutez, il marche mieux qu'il y a 8 ans.
01:09:31 - Oui mais là quand même.
01:09:33 - Les nouveaux enfants du siècle dont il s'agit ont pris du poids
01:09:35 et intéressent davantage
01:09:37 aujourd'hui. Mais vous étiez pas obligé
01:09:39 de m'allumer.
01:09:41 - C'est pour ça que je suis...
01:09:43 - D'abord, c'est marrant parce que
01:09:45 dans ces enfants du siècle, regardez,
01:09:47 ça c'est très intéressant. Il y en a 4.
01:09:49 Bon. Jordan Bardella
01:09:51 c'est pas lui faire, comment dire,
01:09:53 offense de dire qu'il ne brille
01:09:55 pas par sa culture
01:09:57 historique générale et qu'il
01:09:59 paraît précisément un enfant d'aujourd'hui.
01:10:01 - Ah bon ?
01:10:03 - Enfant du siècle c'est enfant d'aujourd'hui.
01:10:05 - Vous êtes clair.
01:10:07 - Vous dites qu'il n'a pas de culture.
01:10:09 - Non, je ne dis pas ça. Je dis que
01:10:11 c'est pas ce qui le caractérise.
01:10:13 Ce qui le caractérise, ça sera peut-être l'action,
01:10:15 mais ce n'est pas...
01:10:17 - C'est pour ça que Xavier Bellamy...
01:10:19 - C'est ça que je veux dire.
01:10:21 Il paraît un enfant plus d'aujourd'hui.
01:10:23 Si tu lui fais un test sur
01:10:25 l'histoire de France...
01:10:27 Si tu lui fais un test de...
01:10:29 Vous ne comprenez pas ce que je veux dire.
01:10:31 De Gaulle connaissait l'histoire de France depuis Clovis.
01:10:33 Bon, Jordan Bardella,
01:10:35 il la connaît peut-être depuis...
01:10:37 - Tous les gens nés en 1995, excusez-moi,
01:10:39 qui sont un peu visés, sont automatiquement incultes.
01:10:41 Excusez-moi, je ne vais pas...
01:10:43 - C'est précisément le thème du livre.
01:10:45 - C'est le thème. Et François-Xavier Bellamy
01:10:47 ou Sarah Knafo, qui ont le même âge et qui sont même plus jeunes,
01:10:49 c'est les contraires.
01:10:51 Tu vois bien que Sarah Knafo, elle a une dimension,
01:10:53 une épaisseur culturelle, historique
01:10:55 qui n'est pas la même.
01:10:57 C'est tout ce que je dis. Ce n'est pas méchant, d'ailleurs.
01:10:59 - Après, il faut se... La sociologie
01:11:01 des uns et des autres est différente.
01:11:03 Jordan Bardella
01:11:05 ne me paraît pas non plus idiot et inculte.
01:11:07 - Mais je n'ai pas dit...
01:11:09 - Il a fait moins d'éduc... Vous l'avez...
01:11:11 - Mais je n'ai pas dit ça non plus.
01:11:13 - Vous l'avez dit, Pascal.
01:11:15 - Je n'ai pas dit qu'il était inculte.
01:11:17 - Mais je ne l'ai pas forcément trouvé ridicule
01:11:19 face à un Premier ministre expérimenté,
01:11:21 contrairement à tout ce qu'on dit,
01:11:23 qui a été... - Oui, mais attendez,
01:11:25 Gabriel Attal non plus n'est pas, à mes yeux...
01:11:27 - Un phare de la culture.
01:11:29 Non, mais vous avez raison.
01:11:31 - De cette culture ancrée...
01:11:33 Nos hommes politiques, il y a quelques années,
01:11:35 étaient plus ancrés dans l'histoire de France.
01:11:37 - Dans les... - Ni plus ni moins.
01:11:39 - Ils étaient ancrés. - Oui, mais...
01:11:41 Oui, il y a quelques années, effectivement.
01:11:43 Mais justement, il y a une génération de technocrates
01:11:45 entre les deux, et moi, je trouve qu'ils ne sont peut-être pas
01:11:47 ancrés dans la culture de l'histoire de France.
01:11:49 Mais ce que j'ai voulu montrer avec ce livre,
01:11:51 c'est qu'ils se sont renvoyés à l'extrême droite,
01:11:53 et précisément, ce sont des enfants
01:11:55 de leur époque qui ont grandi.
01:11:57 Jordan Bardella, il s'engage en politique
01:11:59 parce qu'il a vécu de l'intérieur
01:12:01 les émeutes de banlieue.
01:12:03 Donc, c'est pour montrer, ce que j'ai voulu montrer,
01:12:05 que le basculement à droite ou radical
01:12:07 d'une certaine jeunesse
01:12:09 était lié, en réalité, aux événements.
01:12:11 Ça devait être la génération de la mondialisation heureuse,
01:12:13 et ça a été la génération de la mondialisation malheureuse.
01:12:15 - Il y a 10 ans, dans le sombre tableau
01:12:17 que je dressais, écrivez-vous,
01:12:19 je laissais cependant entrevoir une lueur d'espoir.
01:12:21 Si la génération réac et la génération woke,
01:12:23 on ne parlait pas de la génération woke,
01:12:25 il y a 10 ans... - Il y a 10 ans, on ne parlait pas de la génération woke.
01:12:27 - Elles semblent s'opposer en tout, elles en néanmoins
01:12:29 pourraient étage commun le vide spirituel
01:12:31 engendré par l'effondrement des utopies
01:12:33 et le bond de la globalisation marchande.
01:12:35 Ces deux jeunesses demeurent
01:12:37 luées par leur recherche de sens.
01:12:39 Elles partagent un même besoin d'idéal et de récit,
01:12:41 d'autorité et de verticalité.
01:12:43 Les deux, pourquoi les deux ? Vous trouvez que les woke,
01:12:45 ils ont envie de verticalité et d'autorité ?
01:12:47 - Ce que je disais dans le livre,
01:12:49 je parlais d'une génération communautariste.
01:12:51 Vous avez raison, à l'époque,
01:12:53 le terme "woke" n'était pas à la mode,
01:12:55 mais je montrais déjà le basculement
01:12:57 islamo-gauchiste de la gauche.
01:12:59 C'était une époque où il y avait la question du djihadisme
01:13:01 mais aussi au cœur du livre.
01:13:03 Et je pense qu'une partie
01:13:05 de ceux qui se réfugient dans l'islam radical,
01:13:07 je ne parle pas nécessairement
01:13:09 des woke aux cheveux bleus,
01:13:11 mais cherchent une forme de transcendance.
01:13:13 Donc ce sont deux générations
01:13:15 que je ne mets pas,
01:13:17 d'où j'explique que la génération réac
01:13:19 et la génération woke, tous les opposent
01:13:21 d'une certaine manière, sauf sans doute
01:13:23 la recherche d'autorité et de verticalité.
01:13:25 Je pense que vraiment c'est une génération
01:13:27 qui a besoin aujourd'hui
01:13:29 de repères forts.
01:13:31 Et peut-être que les woke, d'une certaine manière,
01:13:33 se réfugient dans l'idéologie
01:13:35 parce qu'ils ont besoin de repères.
01:13:37 - Et vous parlez également de la génération dieudonné
01:13:39 devenue la génération médine.
01:13:41 Si les nouveaux enfants du siècle conservent aujourd'hui
01:13:43 une modeste utilité, c'est parce que j'explorais
01:13:45 parallèlement à la genèse d'une génération dite réac,
01:13:47 la sécession d'une genèse islamisée
01:13:49 en rupture avec la culture française,
01:13:51 genèse que j'avais surnommée
01:13:53 la génération dieudonné et que l'on pourrait
01:13:55 qualifier aujourd'hui de génération médine
01:13:57 du nom de ce rapport qui se définit
01:13:59 lui-même comme "Islamo-Cairas"
01:14:01 qui a été l'invité
01:14:03 vedette des universités de l'été de la France Insoumise
01:14:05 et d'Europe Ecologie-Les Verts.
01:14:07 - Oui, il y a un parallèle
01:14:09 entre ces deux genèses.
01:14:11 C'est-à-dire que la genèse qu'on dit réac
01:14:13 en réalité elle n'est pas réac.
01:14:15 Elle est de son époque, vous l'avez dit avec Jordan Bardella.
01:14:17 Simplement, elle a vu en face
01:14:19 d'elle cette genèse
01:14:21 s'islamiser et
01:14:23 si vous voulez, il y a une réaction
01:14:25 mais qui est légitime, qui est une réaction
01:14:27 de défense. Et oui, à l'époque, je parlais
01:14:29 de génération dieudonné parce que je voyais déjà
01:14:31 la question de l'antisémitisme des banlieues
01:14:33 et c'est vrai que c'était un clin d'œil de parler
01:14:35 de génération médine parce que ça semble être aujourd'hui
01:14:37 le seul point commun
01:14:39 de la gauche, si vous voulez, il est invité à toutes
01:14:41 les universités d'été, que ce soit le Parti Communiste,
01:14:43 Les Verts ou la France Insoumise.
01:14:45 - Les 18-25 ans
01:14:47 votent majoritairement pour qui aujourd'hui ?
01:14:49 - Pour Marine Le Pen.
01:14:51 Pour Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Ce qui est intéressant, ce que je
01:14:53 dis dans le livre, c'est que déjà, les deux
01:14:55 dernières élections présidentielles, s'il n'y avait que
01:14:57 les jeunes qui votaient,
01:14:59 en fait, Emmanuel Macron ne serait pas
01:15:01 au second tour. Emmanuel Macron,
01:15:03 c'est vraiment la génération du baby-boom
01:15:05 et ce que j'ai essayé de montrer déjà dans ce livre,
01:15:07 c'est qu'il va y avoir un basculement politique
01:15:09 qui est lié à un basculement démographique.
01:15:11 - Non mais c'est les retraités qui font l'élection. - Exactement.
01:15:13 - Ils votent très peu
01:15:15 les 18-24 ans.
01:15:17 - C'est-à-dire qu'ils votent à...
01:15:19 - C'est-à-dire qu'à la présidentielle où il y avait 72%
01:15:21 de participation,
01:15:23 ils étaient à 60% de participation.
01:15:25 - C'est pas très peu, d'ailleurs. C'est quand même...
01:15:27 - Par rapport aux 18-24 ans de notre génération,
01:15:29 c'est très peu. Nous, on votait à 80%,
01:15:31 Pascal. - Oui. Mais ça reste
01:15:33 60%. Il y a des grandes démocraties
01:15:35 comme les Etats-Unis. - Oui, mais du coup,
01:15:37 c'est les retraités qui prennent le pouvoir
01:15:39 dans une société comme celle-ci. - C'est une question de nombre.
01:15:41 - Mais je pense que... - C'est pour ça qu'on a
01:15:43 fermé le pays. C'est pour ça que le collègue
01:15:45 de Lide, c'était son électorat. - C'est pour ça qu'on a pas baissé
01:15:47 les retraites. On a augmenté l'âge de départ.
01:15:49 - Voilà. - Absolument.
01:15:51 - Exactement. - Et aussi,
01:15:53 soyez gentils parce qu'il y en a quelques-uns qui nous regardent.
01:15:55 - Oui, bien sûr. C'est souvent aussi
01:15:57 des lecteurs du Figaro. - On salue nos amis.
01:15:59 - Et donc, je les respecte. Par ailleurs, on peut
01:16:01 être de cette génération-là et pas forcément...
01:16:03 - On ne les respecte pas. - Et pas forcément acquis
01:16:05 aux idées du macronisme.
01:16:07 Mais je crois que
01:16:09 Macron, qui est le plus jeune président
01:16:11 de la Ve République, est un vieux président
01:16:13 d'une certaine manière. Lui qui voulait
01:16:15 faire le Nouveau Monde est le président du Vieux Monde
01:16:17 parce que malgré tout, cette génération du
01:16:19 baby-boom, son poids démographique va
01:16:21 diminuer, son poids électoral va
01:16:23 diminuer. Et je crois qu'on
01:16:25 assiste quand même à la fin d'un monde
01:16:27 et justement à de nouveaux clivages
01:16:29 qui vont être plus identitaires. C'est pour ça que
01:16:31 je dis que le face-à-face de
01:16:33 ce mi-temps du XXIe siècle va
01:16:35 sans doute être entre la génération réacte
01:16:37 et la génération mauve, qui aura été structurée
01:16:39 de manière totalement différente.
01:16:41 Leur problème, c'est pas la guerre froide,
01:16:43 c'est la question identitaire, ce sont
01:16:45 les émeutes de banlieue, ce sont
01:16:47 les attentats terroristes. - Oui, c'est aussi
01:16:49 pardonnez-moi, les premiers salaires.
01:16:51 - Oui, c'est la France du oui et la France du non aussi.
01:16:53 C'était leur première... - Je suis d'accord avec vous,
01:16:55 mais nous, on a eu la chance
01:16:57 en 88, quand on est arrivé sur
01:16:59 le marché du travail, le journaliste
01:17:01 que j'étais gagnait mieux
01:17:03 sa vie qu'un jeune journaliste
01:17:05 qui arrive aujourd'hui sur le marché du travail.
01:17:07 C'était notre chance. - À qui le dites-vous
01:17:09 dans tous les domaines. - Exactement, et les prix
01:17:11 de l'immobilier étaient moins chers, et on pouvait...
01:17:13 Vous, vous avez acheté un hôtel particulier très rapidement
01:17:15 dans le XVIe arrondissement.
01:17:17 - Avec ma fortune personnelle. - Avec votre fortune personnelle.
01:17:19 Non, mais c'est vrai qu'on pouvait accéder encore
01:17:21 à la propriété, et qu'aujourd'hui...
01:17:23 - Sur la question des retraites, on voit bien
01:17:25 qu'au-delà des jeunes, il y a la question des actifs
01:17:27 et des retraités, qui est une vraie fraction générationnelle.
01:17:29 - Georges, vous étiez en pleine forme
01:17:31 la semaine dernière, là vous êtes un peu...
01:17:33 Je sais pas ce qu'il s'est passé ce week-end, mais...
01:17:35 - Je pense qu'il faut rendre obligatoire
01:17:37 le vote. - Voilà.
01:17:39 Mais ça a peu de rapport avec ce qu'on dit, mais pourquoi pas.
01:17:41 - Vous trouvez que je suis pas en forme ? - Non, bah l'autre jour
01:17:43 vous étiez... Vous aviez du tonus.
01:17:45 - Non, mais écoutez, je vous écoute beaucoup, avec beaucoup
01:17:47 d'intérêt. C'est pas toujours facile de prendre
01:17:49 la parole non plus. - Bah la semaine dernière, vous...
01:17:51 - Je me réserve, je me réserve.
01:17:53 - Bon. - Non, non, parce qu'il est 10h30,
01:17:56 Sommeil à la Bidi, et puis on pourrait parler...
01:17:58 - Vous voulez prendre la parole ? - Oui.
01:18:00 - C'est QFD. - Sommeil à la Bidi
01:18:02 nous rappelle les titres, on pourra parler
01:18:04 de Roland Garros, je sais pas si vous allez à...
01:18:06 - Roland, comme on dit.
01:18:08 - Tout le monde n'a pas une loge VIP,
01:18:10 contrairement à vous. - Arrêtez, moi je travaille
01:18:12 tout le temps. - On vous amène dans le chauffeur.
01:18:14 - Mais je travaille, moi, parce que je regarde,
01:18:16 j'ai pas le temps. - Moi, je dirais quand les Français
01:18:18 gagneront. - Comment ? - Je dirais quand les Français
01:18:20 gagneront. - Ah bah écoutez, là...
01:18:22 - Il y aura pas de vote vivant. - C'est déjà 40 ans qu'on attend.
01:18:24 - Tout de suite, parce que le numéro 1 français a déjà été battu.
01:18:26 Donc, Sommeil à la Bidi.
01:18:28 (musique)
01:18:30 - Un jeune de 22 ans garde à vue
01:18:32 après un refus d'obtempérer
01:18:34 des faits qui se sont produits hier aux alentours
01:18:36 de 18h dans la cité Herbelle à Marseille.
01:18:38 Lorsqu'un équipage de CRS
01:18:40 tente de contrôler un véhicule,
01:18:42 mais le conducteur prend la fuite blessante
01:18:44 des agents, toutefois, leur pronostic
01:18:46 vital n'est pas engagé.
01:18:48 Ils sont excédés.
01:18:50 Pour les habitants de Château-Neuve-Grâce,
01:18:52 la situation n'a que trop duré.
01:18:54 Ils sont vingt debout depuis plus d'un an
01:18:56 contre un centre de mineurs migrants installé dans un hôtel
01:18:58 de la ville. Malgré leurs sollicitations
01:19:00 auprès des politiques, rien n'évolue,
01:19:02 déplore-t-il.
01:19:04 Et puis le drame au Bangladesh.
01:19:06 Le cyclone Rémal a fait au moins dix morts,
01:19:08 détruit plus de 30 000 foyers.
01:19:10 Près d'un million de personnes
01:19:12 fuient le phénomène alors que l'un de voisine
01:19:14 procède déjà à l'évacuation
01:19:16 de ses zones côtières.
01:19:18 - On va essayer de mettre un peu de légèreté dans notre échange.
01:19:20 Le match du jour.
01:19:22 Le match du jour.
01:19:24 Merci beaucoup, Somaya.
01:19:26 Le match du jour qui va enflammer peut-être
01:19:28 les amateurs de tennis.
01:19:30 C'est Nadal
01:19:32 contre le numéro 4 mondial.
01:19:34 Et c'est peut-être son dernier match
01:19:36 de tennis à Roland-Garros.
01:19:38 Parce que le tennis vient de vivre
01:19:40 une séquence extraordinaire.
01:19:42 Nadal, Djokovic fait des rêves.
01:19:44 C'est les trois plus grands joueurs quasiment de tous les temps
01:19:46 et ils ont été ensemble.
01:19:48 Et ils sont tous au bord de la retraite.
01:19:50 Et Nadal va arrêter.
01:19:52 - Vous voulez mettre de la légèreté ?
01:19:54 - Vous nous parlez de tennis !
01:19:56 - Vous n'avez pas tombé l'ambiance ?
01:19:58 - Biden et Trump sont toujours là.
01:20:00 Vous inquiétez pas, Nadal reviendra.
01:20:02 - C'est vraiment son état d'esprit.
01:20:04 - Nadal est en train de jouer pour gagner.
01:20:06 - Évidemment, mais il est 4e mondial.
01:20:08 Vous aimez qui, le tennis ?
01:20:10 - Oui, moi. - Vous jouez un peu ?
01:20:12 - Oui, j'y joue beaucoup.
01:20:14 - Vous gagnez quelques tournois en amateur ?
01:20:16 - Oui, ça m'est arrivé.
01:20:18 À mon petit niveau.
01:20:20 - Et vous étiez donc classé ?
01:20:22 - 4e série, oui.
01:20:24 - 4e série, c'est bien.
01:20:26 - Après, j'ai joué au tennis avec M. Guibert.
01:20:28 Après, la raquette dans le crâne.
01:20:30 - J'étais un joueur de la McEnroe.
01:20:32 - Moi, j'étais très moyen au tennis.
01:20:34 - Oui, effectivement, c'est le souvenir que j'ai gardé.
01:20:36 (Rires)
01:20:38 - Vous savez pourquoi j'étais très moyen ?
01:20:40 Parce que j'ai jamais pris de cours.
01:20:42 - Ah oui.
01:20:44 - Vous n'aviez pas le talent naturel.
01:20:46 - La technique ne s'est pas mise en place.
01:20:48 Elle a été faite de briques et de broc.
01:20:50 Quel est votre joueur préféré de tennis ?
01:20:52 - McEnroe.
01:20:54 - Le plus grand génie du tennis.
01:20:56 - Il y a 40 ans, c'était la finale Lendl-McEnroe.
01:20:58 Mais aujourd'hui, sur le parcours,
01:21:00 quel est votre joueur favori ?
01:21:02 Sinner ?
01:21:04 - L'italien.
01:21:06 Autrement, il y a des joueurs magnifiques.
01:21:08 Le grec, Tiparis, par exemple.
01:21:10 - Titipas.
01:21:12 - Oui, Titipas, qui est formidable.
01:21:14 - Le grec, Mme Mouskouri.
01:21:16 (Rires)
01:21:18 - Le grec, Mme Mouskouri.
01:21:20 (Rires)
01:21:22 - Le grec, Mme Mouskouri.
01:21:24 (Rires)
01:21:26 - Le grec, une chande. J'aime beaucoup.
01:21:28 (Rires)
01:21:30 - Adriano Panatta.
01:21:32 - Oui, je la connais d'ailleurs.
01:21:34 - Le grec, Zorba.
01:21:36 - J'ai déjeuné avec lui il y a pas longtemps.
01:21:38 - Vous avez déjeuné avec Adriano Panatta ?
01:21:40 - Oui.
01:21:42 - C'est le dernier italien qui a gagné Roland-Garros en 1976.
01:21:44 - Oui.
01:21:46 - Et aujourd'hui, le grec. L'italien.
01:21:48 - Oui.
01:21:50 - Vous aimez le tennis ?
01:21:52 - J'aime bien le tennis, mais je suis plus foot pour faire plaisir à Elisabeth.
01:21:54 - J'aimais bien Agassi.
01:21:56 - C'était pour le coup ma génération.
01:21:58 - Oui, parce qu'en plus, on a un lien avec Roland-Garros.
01:22:00 - Souvent, c'est le lien du bac.
01:22:02 - Exactement.
01:22:04 - On ne peut pas regarder Roland-Garros parce qu'on révise le bac,
01:22:06 - mais on regarde quand même...
01:22:08 - Tu peux regarder Roland-Garros et avoir le bac.
01:22:10 - Oui, mais j'étais un élève sérieux
01:22:12 - et stressé.
01:22:14 - Vous étiez stressé, c'est vrai ?
01:22:16 - Oui, c'est vrai.
01:22:18 - Et vous avez eu...
01:22:20 - J'ai eu mon bac avec mention, mais j'étais stressé.
01:22:22 - Je l'avais juste assez bien.
01:22:24 - C'est vrai.
01:22:26 - Mais je croyais que je l'avais pas.
01:22:28 - Et puis, je voulais montrer aussi une photo,
01:22:30 - j'ai oublié ça, j'ai vu la photo que vous avez mise sur Instagram,
01:22:32 - elle est extraordinaire.
01:22:34 - Je le dis, allez voir le compte d'Instagram du petit scarabée.
01:22:36 - Il a une photo de lui,
01:22:38 - vous avez quoi, deux jours ?
01:22:40 - Ah oui, je dois avoir... Ah, vous l'avez prise ?
01:22:42 - Non, je ne l'ai pas montrée d'ailleurs, j'ai oublié de la montrer,
01:22:44 - je la montrerai demain.
01:22:46 - Il n'a pas changé, c'est un homme qui n'a pas changé.
01:22:48 - C'est le seul bébé que je connaisse
01:22:52 - qui est né avec un visage d'aujourd'hui.
01:22:54 - Oui, c'est drôle.
01:22:56 - Un petit scarabée. Incroyable, allez !
01:22:58 - Il avait une trappe.
01:23:00 - Ou alors il a un visage de bébé.
01:23:02 - Votre mère est magnifique, c'était pour la fête des mères
01:23:04 - que vous avez posté cette petite photo.
01:23:06 - Et vous-même, vous êtes tout souriant,
01:23:08 - vous êtes joyeux, votre mère.
01:23:10 - Je suis né en étant mort de rire, je crois.
01:23:12 - Mais je pense, parce que
01:23:14 - on voit que votre mère vous a aimé tout de suite.
01:23:16 - Oui.
01:23:18 - Ce qui fait que vous allez plutôt bien dans la vie.
01:23:20 - Exactement.
01:23:22 - Bon, bah écoutez, sur ces considérations
01:23:24 - psychanalytiques,
01:23:26 - Que nous doit donc l'adhérence ?
01:23:28 - On va se laisser.
01:23:30 - On va remercier Virginie Leblond-Taieb,
01:23:34 - qui était donc à la réalisation,
01:23:36 - Dominique Rémond, qui était à la vision,
01:23:38 - merci à Anatole,
01:23:40 - merci à Benjamin Cuneo,
01:23:42 - qui était là aujourd'hui,
01:23:44 - avec Félix Perola, puisque vous le savez,
01:23:46 - notre ami Marine est parti pour les Amériques.
01:23:50 - Merci, j'embarque mon randonnée dans une seconde,
01:23:52 - et nous revenons ce soir.
01:23:54 Merci d'avoir regardé cette vidéo !