Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros de 9h à 9h30 sur Europe 1 et sur CNIO jusqu'à 10h30.
00:00:08Et maintenant la guerre civile.
00:00:11Emmanuel Macron a expliqué hier dans un podcast de 1h45
00:00:16qu'une victoire aux élections législatives du Rassemblement National ou du Front Populaire mènerait à une guerre civile.
00:00:24Cela entraîne deux remarques.
00:00:25Pourquoi a-t-il dit ceci ?
00:00:27Il serait donc responsable de cette guerre civile qu'il annonce ?
00:00:31Si vraiment existe ce risque, Emmanuel Macron est un pompier pyromane.
00:00:36Deuxième remarque.
00:00:38Si le RN ou le Front Populaire gagne dimanche prochain, l'application de l'article 16 de la Constitution devient légitime.
00:00:45C'est la conclusion de son analyse.
00:00:47Si je prolonge son raisonnement, il déclenche l'article 16.
00:00:52Une menace grave et insurrectionnelle, susceptible de remettre en cause l'intégrité du territoire, est-il écrit dans la Constitution.
00:00:59Une guerre civile répond à cette définition.
00:01:02À moins qu'il ne faille pas trop écouter ces paroles qu'elles illustrent un chant du cygne d'un président aux abois
00:01:09qui ne sait que dire pour tenter de reprendre la main.
00:01:12Le chiffon rouge est son drapeau.
00:01:14Aujourd'hui, c'est la guerre civile.
00:01:15Hier, c'était le Covid.
00:01:16Demain, ce seront les diplées d'Egypte ou des militaires français sur le sol ukrainien.
00:01:22Emmanuel Macron agite les peurs comme un joueur de poker fait tapis.
00:01:26Hélas, il n'a même pas une paire de trois dans son jeu.
00:01:30Emmanuel Macron bluffe.
00:01:32Tout le monde l'a compris.
00:01:33Il est 9h01.
00:01:35Isabelle Piboulot est avec nous pour le rappel des titres.
00:01:49Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:50Les programmes des deux extrêmes mènent à la guerre civile.
00:01:54Attaque frontale d'Emmanuel Macron qui s'est exprimée hier dans le podcast Génération Do It Yourself.
00:01:59Le chef de l'État joue avec le fait et ne mâche pas ses mots.
00:02:02Ce sera la faute de personne le soir du deuxième tour des législatives.
00:02:05Ce sera la responsabilité des Français, a-t-il déclaré.
00:02:10À Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, deux militants indépendantistes ont été placés en détention provisoire
00:02:16dans le cadre de l'enquête sur le déclenchement des émeutes Mimé.
00:02:19Dans le même temps, deux nouveaux barrages ont été érigés dans la nuit.
00:02:23Le quotidien des habitants est devenu un parcours du combattant.
00:02:26Écoutez ce témoignage poignant d'une mère de famille qui vit à Païta la boule au ventre.
00:02:33La situation n'est pas du tout revenue à la normale.
00:02:36Alors oui, ça a été de nouveau calme où on pouvait aller travailler.
00:02:41Ça fait la deuxième nuit qui est très très compliquée
00:02:46parce qu'on entend des détonations dans tous les sens.
00:02:49Depuis tout ce qui s'est passé, c'est la première fois qu'on les entend aussi fort de chez nous.
00:02:55Et puis un mot de l'Euro 2024.
00:02:57Bien sûr, la France affronte la Pologne ce soir et les voyants semblent au vert.
00:03:02Pour le retour de Kylian Mbappé, l'attaquant au nez fracturé s'est entraîné.
00:03:06Il semble s'habituer à son masque.
00:03:08Dans tous les cas, les Bleus peuvent être sereins puisqu'ils sont déjà qualifiés pour les huitièmes de finale
00:03:13après la défaite de l'Albanie face à l'Espagne hier.
00:03:16C'est à vous Pascal.
00:03:17Merci chère Isabelle. Et c'est la magie de Didier Deschamps.
00:03:20Il est qualifié avant même de jouer.
00:03:22Et c'est ça qui est beau chez Didier Deschamps.
00:03:25Je salue Sarah Salman, qui est avocate,
00:03:28Elodie Huchard, qui est du service politique de CNews,
00:03:32Joseph Massé-Scarron, Philippe Guibert, Jean-Claude Dassier, que vous connaissez.
00:03:36La guerre civile, donc, à la une de l'actualité avec ces mots d'Emmanuel Macron que je vous propose d'écouter.
00:03:43Je pense que c'est hors sujet, la réponse de l'extrême droite,
00:03:45parce qu'elle renvoie les gens où à une religion, à une origine.
00:03:48Et c'est en ça qu'elle divise et qu'elle pousse à la guerre civile.
00:03:51Vous pensez que vous n'avez pas fait le travail jusque là ?
00:03:53Pas assez ? Je suis obligé de le constater.
00:03:56Moi, j'ai beaucoup réinvesti. On a redonné des moyens.
00:03:58Je viens d'en prendre une derrière la tête.
00:03:59On vient collectivement de s'en prendre une derrière la tête.
00:04:01Quand vous avez plus de 30% des gens qui votent à l'extrême droite aux européennes,
00:04:05sachant que personne n'est à peu près capable de dire qu'elle est la moindre proposition de l'extrême droite sur l'européenne.
00:04:10Il y a beaucoup de nos compatriotes qui sont de confession musulmane
00:04:14et où, issus de l'immigration, parce que l'un ne va pas avec l'autre,
00:04:18ça ne se recoupe pas, contrairement à beaucoup d'idées reçues,
00:04:21qui se disent je ne suis pas bien défendu, qui ont peur de l'extrême droite
00:04:26et qui vont vers une offre qui est une forme de communautarisme.
00:04:31Puisqu'en fait, elle ne va pas au bout.
00:04:33Elle n'assume plus du tout le cadre de la laïcité,
00:04:36c'est à dire une république qui est neutre et bienveillante pour les religions.
00:04:40Et elle les enferme dans un communautarisme qui est un peu électoral.
00:04:44Mais ça, c'est aussi la guerre civile derrière.
00:04:47La guerre civile derrière, on en est là en France.
00:04:51Il y avait un article de Louis Ossalter, pardon, dans le Figaro,
00:04:55qui disait qu'à l'Élysée, ils avaient beaucoup regardé le feuilleton,
00:04:58l'excellente série de Canal+, qui est la fièvre.
00:05:01Eh bien, nous avons l'impression qu'en effet, Emmanuel Macron puise sa sémantique dans la fièvre.
00:05:08Sauf qu'aujourd'hui, ce n'est plus lui qui écrit le scénario.
00:05:10Alors la guerre, il adore ce mot.
00:05:13C'est Madame de Merteuil à la fin des liaisons dangereuses qui dit maintenant la guerre.
00:05:17Apparemment, ce mot, la guerre, il adore ça, Emmanuel Macron.
00:05:20Qu'il s'agisse en effet, vous l'avez rappelé, qu'il s'agisse du Covid,
00:05:22qu'il s'agisse de tout, c'est la guerre.
00:05:24Il adore mettre le tri, voilà.
00:05:27Donc, il faudrait regarder durant ces sept ans,
00:05:31combien de fois le mot guerre a été employé à tort et à travers.
00:05:34Le problème, c'est que là, il le fait dans une plaine qui est totalement sèche.
00:05:38C'est-à-dire, il gratte une allumette.
00:05:42Oui, mais c'est une dramatisation un peu grossière de fin de campagne.
00:05:46C'est un euphémisme.
00:05:50Essayons de dire les mots sur les choses.
00:05:53On est au-delà de la dramatisation grossière.
00:05:55On annonce une guerre civile en France.
00:05:56Oui, on a le droit quand même d'avoir des mots un peu durs sur ce président de la République
00:06:03qui annonce une guerre civile en France.
00:06:04Que lui-même déclenche par une dissolution.
00:06:06Vous avez complètement raison.
00:06:08Je trouve qu'il a raté dans cette campagne.
00:06:10Je ne sais pas si vous vous rendez compte.
00:06:12Il joue sur la peur en réalité.
00:06:14Il déclencherait lui-même une guerre civile.
00:06:18C'est ce qu'il nous dit.
00:06:19Et ensuite, ce serait de la faute des Français s'ils votent mal.
00:06:22C'est ça qui est extraordinaire.
00:06:23Et personne ne semble surpris.
00:06:25Non, mais c'est extrêmement grave.
00:06:26Ce qu'il fait, ça veut dire qu'il y a une dissolution.
00:06:28Si jamais ce qu'il appelle l'extrême droite gagne,
00:06:31il estimera que c'est de la faute des Français s'il y a une guerre civile.
00:06:34C'est ça que ça veut dire.
00:06:35Donc, c'est une dramatisation.
00:06:36Ce n'est jamais de la faute de toute façon.
00:06:37D'un coup, c'est l'Ukraine.
00:06:38D'un coup, c'est le Covid.
00:06:39C'est une dramatisation totalement oustrancière
00:06:41qui témoigne quand même d'un manque d'Emmanuel Macron dans cette campagne.
00:06:46C'est qu'il n'a pas réussi à susciter une dynamique qui a créé du nouveau.
00:06:50C'est lui qui déclenche la dissolution.
00:06:52Et finalement, il n'a que des arguments en contre.
00:06:54Il n'est pas capable de proposer quelque chose de nouveau en disant
00:06:57on va refaire une autre coalition.
00:06:59On va refaire, on change notre politique.
00:07:03Son seul argument, c'est effectivement la peur en fin de campagne.
00:07:06Et ça, c'est un argument de perdant.
00:07:08Et c'est sans doute dommage, à mes yeux.
00:07:11Mais tout est possible.
00:07:12Élodie Huchard, sur la fièvre et les conseillers de l'Elysée,
00:07:16est-ce que vous rejoignez la thèse de M. Macécaron ?
00:07:20Il y a un peu de ça.
00:07:21C'est-à-dire que là, on va de plus en plus loin.
00:07:23On scénarise tout à l'extrême.
00:07:25Hier, dans sa prise de parole, il y avait trois blocs.
00:07:27Il y avait l'extrême droite, l'extrême gauche et lui.
00:07:29Et aujourd'hui, il n'y a plus que deux blocs.
00:07:30La guerre civile ou lui.
00:07:31S'il parle demain, il y aura peut-être lui ou lui.
00:07:33Et surtout, on voit, dans son entourage, ils avaient théorisé,
00:07:35il y a quelques semaines, un de ses proches me disait,
00:07:37quand on tape sur le Rassemblement national, il faut aller sur le fond.
00:07:39Les idées, les mesures.
00:07:40Il faut arrêter les grosses ficelles.
00:07:42Dire que le RN est un parti antifrexit, ce qui n'est pas vrai.
00:07:44Parce que plus on fait ça, plus, finalement, on met des personnes
00:07:47en direction du Rassemblement national.
00:07:49Et là, on voit que face au mur, finalement,
00:07:51tous ces bons préceptes auxquels le président de la République
00:07:53semblait plutôt favorable il y a quelques jours,
00:07:55il en voit tout balader.
00:07:56Il explique que ça sera la guerre civile.
00:07:58Et surtout qu'en fait, ces arguments, honnêtement,
00:08:00plus personne n'y croit.
00:08:01Et ça ne prend pas.
00:08:02Et je crois que ça ne convainc personne.
00:08:03Mais ça peut convaincre d'aller voter ailleurs, en revanche.
00:08:05Jean-Luc Dessier qui n'a pas parlé.
00:08:07Non, mais les arguments ultimes, on les a désormais entendus.
00:08:11C'est donc la menace de guerre civile.
00:08:13Ce n'est pas rien, quand même.
00:08:14Oui.
00:08:15Pas un argument léger.
00:08:16Et la dernière fois qu'il y a eu une guerre civile en France,
00:08:18c'était quand ?
00:08:19C'est l'Algérie, la guerre d'Algérie.
00:08:21Partie de la population s'arme contre une autre.
00:08:23Même pendant la guerre d'Algérie, il y a eu des dissensions fortes.
00:08:26Mais je ne pense pas qu'on en soit arrivé jusqu'à là.
00:08:28On a failli.
00:08:29On n'est pas arrivé jusqu'à là.
00:08:31Bon, là, ce qui est un peu désespérant, c'est quand même
00:08:35qu'on est dans la conséquence ou les conséquences de sa décision.
00:08:41Et je trouve que ce sont des arguments, encore une fois, ultimes, dangereux,
00:08:45qui tombent un peu à plat.
00:08:47Je peux me tromper, mais on verra ce que disent les enquêtes.
00:08:50Mais je n'ai pas le sentiment que les électeurs, globalement,
00:08:54soient profondément inquiets de la perspective que se dessinent.
00:09:00Et son impopularité n'a jamais aidé aux autres.
00:09:02Cela dit, la guerre civile, je ne crois pas une seconde à cette éventualité.
00:09:08Mais on voit quand même déjà se dessiner un certain nombre de postures
00:09:13et de positions qui ne sont pas acceptables.
00:09:15De refus, éventuellement, d'accepter le verdict des urnes.
00:09:20Ça, c'est pas bien.
00:09:21On voit ça dans les milieux de l'éducation nationale et autres.
00:09:24Jean-Claude, quand vous parlez de la guerre civile,
00:09:28vous refusez, par définition, le résultat des urnes.
00:09:31C'est-à-dire que, non content de dissoudre l'Assemblée,
00:09:35vous avez l'impression que Emmanuel Macron veut dissoudre la démocratie.
00:09:37Il y a quand même un problème.
00:09:39Alors, écoutons. Le deuxième argument, alors là, il a vu la Vierge,
00:09:44Emmanuel Macron, maintenant sur la sécurité.
00:09:46Il ne l'avait pas vu depuis 7 ans. Il a vu la Vierge.
00:09:48Je ne peux pas vous dire autre chose, puisqu'il explique qu'il y a des problèmes d'insécurité en France.
00:09:52Ce n'est plus un sentiment d'insécurité.
00:09:54Il s'est passé quelque chose en 24 heures.
00:09:56Il disait le contraire la semaine dernière.
00:09:58Mais là, il essaye de rattraper le temps perdu.
00:10:01Or, on ne rattrape jamais le temps perdu.
00:10:03Écoutons le président de la République.
00:10:06Je pense qu'il faut qu'on aille beaucoup plus vite, beaucoup plus fort sur l'insécurité.
00:10:09C'est clair.
00:10:10Et c'est un de mes regrets.
00:10:11Et si, je veux dire, une des choses que j'ai retenues de l'élection aux européennes
00:10:16et du message envoyé le 9 juin, c'est ça.
00:10:18On doit aller plus vite, plus fort.
00:10:19Sur la violence des mineurs, à la fois par un effort éducatif, l'accompagnement des familles,
00:10:24une politique de la jeunesse, mais également en répondant beaucoup plus vite
00:10:28quand on a des mineurs qui deviennent délinquants.
00:10:30Il n'y a rien qui justifie des situations qu'on est en train de vivre,
00:10:33d'extrême violence, de viols de mineurs.
00:10:36Et donc là, il faut qu'on aille beaucoup plus vite, plus fort.
00:10:38Comparation immédiate, peine immédiate.
00:10:40Pour qu'à la fois elle soit visible par tout le monde et intelligible par tout le monde.
00:10:46Je vais vous dire, moi j'ai envie de dire que c'est désespérant.
00:10:50C'est désespérant à ce niveau d'incompétence.
00:10:53C'est le même qui a expliqué il y a quoi ?
00:10:55Une semaine que c'est les télés, en gros, qui étaient responsables du climat
00:11:00qui régnait dans ce pays.
00:11:01C'est le même.
00:11:03Oui, mais ça va au-delà, Jean-Claude.
00:11:05Ça va au-delà parce qu'il est là depuis ce temps.
00:11:07Exactement.
00:11:08C'est l'homme qui a nommé Éric Dupond-Moretti.
00:11:10C'est ça.
00:11:11C'est l'homme qui a nommé Éric Dupond-Moretti.
00:11:13Il n'est pas du tout sur cette ligne-là.
00:11:15C'est sept ans de présidence pour arriver à ça.
00:11:19Mais enfin ces gens…
00:11:21Moi je pense aux victimes.
00:11:23Pourquoi voulez-vous que les gens ne votent pas ailleurs ?
00:11:28Quand vous écoutez un président qui fait ce constat-là en plus,
00:11:32qui dit la grande leçon des Européennes, c'est l'insécurité.
00:11:36Mais enfin, il vit où ?
00:11:39Il vit où ? Il est où depuis sept ans ?
00:11:42Il fait quoi ? Les gens lui disent quoi ? Il écoute quoi ?
00:11:46Enfin, je ne sais pas.
00:11:48Il avait un garde des Sceaux qu'il a lui-même nommé,
00:11:51qui a expliqué première visite dans une prison.
00:11:53Et il a expliqué tout de suite que les Français, au fond, souffraient de quoi ?
00:11:57D'un sentiment d'insécurité.
00:12:00Ce n'est pas la seule erreur de casting qu'il a commise.
00:12:02Il y en a eu d'autres.
00:12:03Nicolas Hulot.
00:12:04Je parlais de Nicolas Hulot hier soir.
00:12:05Oui, c'est à peu près la même chose.
00:12:06Le ministre de l'Éducation nationale, qui est passé tellement vite que j'ai oublié son nom.
00:12:11On ne peut pas se tromper trop souvent quand on gère un État.
00:12:14Sinon, ça finit mal.
00:12:15Non, mais en fait, je ne sais pas si vous êtes comme moi,
00:12:18moi, ça crée chez moi de la peine, de la tristesse.
00:12:21Oui, bien sûr.
00:12:22C'est plutôt de l'agacement, là, parce qu'on a le sentiment qu'il se meurt de nous.
00:12:26Non, c'est de la peine.
00:12:27Il se meurt de nous, non ?
00:12:28Je vous jure, ça me touche.
00:12:29Il faut penser aux victimes, à toutes les victimes qui voient leur enfant tuer.
00:12:31Parce que je dis, ces gens-là, ils sont incapables.
00:12:33Ils sont déconnectés.
00:12:35Mais ce n'est pas la peine.
00:12:36C'est la tristesse qu'ont mon pays.
00:12:38C'est la colère.
00:12:39C'est la colère.
00:12:40Ce n'est pas de la peine.
00:12:41Et les parents qui ont leurs enfants tués, c'est plus de la colère quand ils entendent ça ?
00:12:44Ce n'est même pas incapable.
00:12:45Ce n'est même pas de l'incompétence.
00:12:46Il fait partie de cette génération.
00:12:48Oui, c'est de l'incompétence.
00:12:50D'un groupe ethnocrate, Emmanuel Macron, pour lesquels,
00:12:53j'ai travaillé longtemps avec eux et je connais bien,
00:12:55pour lesquels tous les problèmes sont économiques et financiers.
00:12:58Et donc, les questions d'insécurité ne rentrent pas dans le système de paix.
00:13:04Ils sont à côté.
00:13:05Enfin, au bout de 7 ans.
00:13:08Mais alors, Philippe, comme ils sont en plus mauvais dans le domaine économique et financier,
00:13:12ça fait beaucoup.
00:13:13Oui, face à l'insécurité, ils ont la palme.
00:13:15Pas tous ensemble, nous sommes à la radio.
00:13:17Pas tous ensemble.
00:13:18Philippe Guybert.
00:13:19Ça n'entre pas dans son système.
00:13:21Donc, il a nommé Darmanin, qui lui était parfaitement lucide sur la situation,
00:13:25qui a eu des moyens en termes de policier,
00:13:27mais pas en termes de réforme sur la politique monnaie.
00:13:30Et puis, Dupond-Moretti, qui lui est dans une toute autre conception,
00:13:34qui appartient à une génération d'avocats qui n'était juste dans la défense des délinquants
00:13:38et la défense des droits des individus,
00:13:40mais qui n'a pas compris le changement de situation.
00:13:42Et donc, la politique n'a pas avancé.
00:13:44C'est un gâchis.
00:13:45Moi, je rejoins ce que vous dites, c'est que j'ai de la peine.
00:13:47Jean-Claude Gaddafi.
00:13:48Moi, j'ai de la colère et pas de la peine, si on veut,
00:13:51mais sur quoi le Front National,
00:13:53le Rassemblement National, pardon,
00:13:55a-t-il bâti le succès impressionnant qui est le sien,
00:13:59vu lors des élections européennes ?
00:14:02Non pas sur les problèmes économiques.
00:14:04Il y en a et il y en aura.
00:14:06On verra comment ils s'en sortiront.
00:14:08Si j'arrive au pouvoir, ce qui me paraît aujourd'hui probable.
00:14:10Non, ça compte.
00:14:11Sur quoi ?
00:14:12Les problèmes économiques, ça compte.
00:14:13La retraite, ça compte.
00:14:14Vous allez expliquer ça.
00:14:16Mais cela dit, sur quoi le Rassemblement a-t-il bâti son succès ?
00:14:23Non pas sur les problèmes économiques qui existent dans ce pays, ô combien,
00:14:27mais sur les problèmes d'immigration et les conséquences.
00:14:30Le cortège de conséquences sur une immigration,
00:14:33non pas totale, mais une immigration devenue hors de contrôle
00:14:36et qui n'a pas l'air de soucier le président de la République.
00:14:39Il ne l'a pas vu, il n'a pas voulu le voir,
00:14:42ou il a fait semblant de le voir.
00:14:44Il est payé en retour.
00:14:46Et ça l'arrangeait parfois d'un point de vue purement cynique
00:14:50d'avoir le Rassemblement National en face de lui
00:14:53qui lui permettait l'élection à perpétuité.
00:14:56Là, il a ramené son coup à part.
00:14:58C'est très juste ça.
00:15:00Il y a aussi de cela, il y a le calcul cynique.
00:15:04Et c'est là que tu peux être en colère.
00:15:07Parce que ça, il le voyait, mais il ne voulait pas agir dessus
00:15:10parce que ça lui permettait d'être réélu les mains dans les poches.
00:15:13Et il n'a pas fait campagne en 2022.
00:15:16Et ce qui est baroque, c'est de voir aujourd'hui les mêmes
00:15:19qui se sont servis de ce mécanisme couiner,
00:15:22parce qu'il n'y a pas d'autre mot, en disant
00:15:25Nous existons entre la France insoumise et le Rassemblement National.
00:15:29Alors qu'ils ont vécu pendant 7 ans exactement sur ce même principe binaire.
00:15:34Alors écoutons Emmanuel Macron, en tout cas lisons-le
00:15:37parce qu'on a un problème de temps de parole comme vous le savez.
00:15:39Il faut qu'on en aille beaucoup plus loin sur le sujet de la sécurité.
00:15:41Ça on l'a dit, on l'a lu.
00:15:43Ce sera la faute de personne le soir du deuxième tour.
00:15:45Ce sera la responsabilité des Français.
00:15:47C'est une curieuse phrase, je vous assure.
00:15:49Ce sera la faute de personne le soir du deuxième tour.
00:15:51Ce sera la responsabilité des Français.
00:15:54Je pense que c'est hors sujet la réponse de l'extrême droite
00:15:56parce qu'elle renvoie les gens à une religion ou à une origine.
00:15:59On l'a lu.
00:16:00Il y a beaucoup de réactions, bien sûr.
00:16:02Moi je pense que ce ne sont pas les programmes des extrêmes
00:16:04qui mènent à la guerre civile, comme il le dit.
00:16:06C'est Éric Zemmour qui a réagi.
00:16:07C'est d'avoir laissé entrer depuis 20-30 ans des gens
00:16:09qui n'ont pas nos moeurs et notre culture.
00:16:12Donc c'est une analyse effectivement différente.
00:16:14Et on peut rappeler qu'en 1974, Jean-Marie Le Pen avait fait 0,74% des voix.
00:16:22Ce qu'il appelle extrême n'a pas toujours existé de cette manière-là.
00:16:25En France, c'est peut-être une conséquence d'une certaine politique depuis 40 ans.
00:16:29Écoutons Marine Le Pen qui a réagi sur guerre civile.
00:16:34Il n'a pas beaucoup évolué.
00:16:35Il nous a fait toutes les campagnes présidentielles, moi ou le chaos.
00:16:38Je pense que les Français ont constaté qu'il était le chaos.
00:16:41Il incarnait le chaos depuis sa première élection par ailleurs.
00:16:45Et je trouve que c'est un argument extrêmement faible
00:16:48qui démontre d'ailleurs d'ores et déjà qu'il pense avoir perdu cette élection.
00:16:54Je vous propose d'écouter Pierre Mazot également
00:16:56à la fois sur la dissolution et sur ce que doit faire le président Macron.
00:17:02Après une dissolution que je condamne,
00:17:05mais elle a eu lieu, je m'incline.
00:17:08Mais on risque un gouvernement encore plus complexe que celui d'aujourd'hui.
00:17:16Donc une situation encore plus difficile.
00:17:18Et que pour arrêter ces difficultés graves pour notre pays,
00:17:23et par là même ces répercussions sur l'Europe et voire même dans le monde,
00:17:28je suis de ceux qui pensent que le président de la République se doit de démissionner.
00:17:34Sauf que s'il démissionne, ça ne changerait pas grand-chose.
00:17:36Puisque s'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale,
00:17:41on ne peut pas toucher pendant un an.
00:17:43Ça dépend qui est élu.
00:17:45Ça dépend qui a la majorité.
00:17:47On ne peut pas toucher jusqu'à juillet 2025.
00:17:51Gérald Darmanin était tout à l'heure chez Laurence Ferreille.
00:17:53Il n'est pas sur la même position, Gérald Darmanin.
00:17:55C'est un peu subtil que le président Macron se dire
00:17:57qu'il ne renvoie pas dos à dos le Rassemblement national et la France insoumise.
00:18:01Il fait une différence.
00:18:03Il ne va pas aussi loin que François-Xavier Bellamy
00:18:06qui dit entre le RN et LFI, je choisis le RN.
00:18:10Mais on sent quand même une différence nette.
00:18:13Et pour tout dire, on sent qu'il ne va pas au bout forcément de sa pensée.
00:18:19Mais qu'on la devine.
00:18:21Le président de la République appelle les Français à voter.
00:18:23Les Français voteront ce qu'ils souhaitent.
00:18:25C'est la démocratie après une campagne et après une défaite que nous avons subie.
00:18:28Il faut mettre des mots sur les choses.
00:18:30Nous avons subi une grande défaite aux élections européennes.
00:18:33Je pense qu'il y a dans les programmes de certains candidats,
00:18:37la France insoumise en particulier,
00:18:39les germes de troubles extrêmement importants.
00:18:42Des troubles de sécurité quand on veut désarmer la police par exemple.
00:18:45Evidemment, ça ne crée pas les conditions d'une paix civile.
00:18:48Ça c'est pour le nouveau Front populaire ?
00:18:49Oui, mais c'est extrêmement important.
00:18:51Je pense que beaucoup de Français seraient d'accord avec moi
00:18:53pour dire que la France insoumise est extrêmement dangereuse pour la société.
00:18:56Et c'est évidemment à rejeter.
00:18:58Et puis il y a des germes de troubles sociaux extrêmement graves.
00:19:01Moi je le pense aussi dans les conséquences économiques
00:19:03des programmes démagogiques qui sont présentés.
00:19:06Je pense que le Rassemblement National est dangereux
00:19:08pour ma conception de ce que j'ai de la France,
00:19:10des protections des forces de l'ordre, des citoyens, de notre économie.
00:19:13Moi je ne suis pas communiste, donc je ne vote pas Rassemblement National.
00:19:15Ils ont un programme communiste, qu'est-ce que je vous dis ?
00:19:17Moi je suis quelqu'un de droite qui croit à l'entreprise,
00:19:19à l'augmentation des salaires par le travail, au partage du profit aux salariés.
00:19:23Monsieur Bardella, il a changé 48 fois d'avis.
00:19:25Encore hier, il a changé une nouvelle fois d'avis sur la retraite.
00:19:28S'il fait la retraite à 60 ans même avec les carrières longues,
00:19:31c'est 2000 euros de charges supplémentaires pour tous les salariés.
00:19:34Vous comprenez, ce n'est pas le même type d'attaque.
00:19:37Il y en a un avec la France insoumise qui remet en cause presque
00:19:40l'intégrité du territoire avec possibilité d'inséruction.
00:19:43Et l'autre, il dit que le programme n'est pas très bon
00:19:45et ça va déclencher des mouvements sociaux,
00:19:47parce que les gens ne seront pas contents.
00:19:49Ce n'est pas du tout la même chose.
00:19:51Et en fait, là, une des raisons du vote Rassemblement National,
00:19:54c'est que beaucoup de gens sont sans doute alignés sur Gérard Darmatin.
00:19:57C'est-à-dire qu'ils ont la trouille de la France insoumise.
00:20:00Une trouille XXL.
00:20:02Sur l'immigration.
00:20:04Ils ont très peur d'eux.
00:20:06Et c'est pour ça que quand Mélenchon sort de sa boîte à chaque fois,
00:20:09je pense que c'est contre-productif pour le Front Populaire,
00:20:12parce que les gens ont peur.
00:20:14Entre le RN et l'FI, je pense que les gens iront plus naturellement vers le RN.
00:20:20Il y a beaucoup de personnes de confession juive qui ont dit
00:20:22qu'elles préféraient quitter la France si jamais le nouveau Front Populaire passait.
00:20:26Et l'FI a pris le rôle du repoussoir.
00:20:29Depuis au moins le 7 octobre, voire peut-être avant,
00:20:32mais en particulier depuis le 7 octobre,
00:20:34c'est l'FI qui a pris le rôle du repoussoir.
00:20:36Ils ont tout fait pour.
00:20:38C'était une stratégie absolument pensée,
00:20:41dans des espoirs électoraux lointains,
00:20:44mais ça plombe complètement la gauche.
00:20:46Ça plombe complètement la gauche.
00:20:48Et donc je trouve qu'ils ont une responsabilité éthérique dans ce qui se passe.
00:20:50Ça plombe la gauche parce que le PS s'est allié avec eux.
00:20:52Ils auraient pu aussi ne pas s'allier avec eux.
00:20:54Oui, ils auraient pu.
00:20:56Mais les écologistes et les communistes ne voulaient pas.
00:20:58D'accord, mais le PS pouvait ne pas s'allier à eux, avoir des sièges quand même.
00:21:02Philippe Guibert, c'est l'instinct de survie de s'allier avec la France insoumise.
00:21:07Autrement, il n'y a plus de députés PS,
00:21:10il n'y a plus de députés Europe Écologie des Verts.
00:21:13Et la gauche, l'instinct de survie,
00:21:16même s'ils sont d'accord sur rien,
00:21:18sur rien, ils iront à la soupe.
00:21:22Parce que c'est comme ça.
00:21:24Si il y avait eu une petite alliance PS, communiste, écologiste,
00:21:30en laissant LFI en dehors...
00:21:32Tu faisais comment dans un scrutin majoritaire à deux jours ?
00:21:38Je revenais quand même avec des députés.
00:21:40Il y a des fiefs.
00:21:42Vous auriez eu, dans chaque circonscription,
00:21:46un député LFI, un candidat LFI,
00:21:49un candidat du mouvement que vous dites,
00:21:51un candidat de la majorité présidentielle
00:21:53et un candidat RN.
00:21:55Et vous pensez qu'avec quatre candidats,
00:21:57vous seriez revenus avec 100 députés ?
00:21:59Peut-être pas 100.
00:22:00Peut-être pas 100, mais vous reveniez avec 80 députés.
00:22:03Et vous sauviez l'honneur et vous reconstruisiez autre chose.
00:22:05Mais ils ne veulent pas sauver l'honneur,
00:22:06ils veulent sauver leur place.
00:22:07Ils veulent leur poste.
00:22:08M. Ford, l'honneur, il y a bien longtemps qu'il l'a oublié.
00:22:10Ce qu'il veut, c'est son siège.
00:22:12C'est son siège.
00:22:13Donc il veut sauver son siège.
00:22:14C'est sa circonscription.
00:22:15Mais ils vont dans le mur à l'enfer.
00:22:16Ils vont dans le mur.
00:22:17Ils vont dans le mur.
00:22:18Mais dans le mur.
00:22:19Mais non.
00:22:20Vous verrez, la stratégie va être payante pour eux.
00:22:23Elle sera payante.
00:22:24C'est-à-dire payante.
00:22:25Je ne suis pas sûre que les électeurs de Glucksmann
00:22:27votent pour le nouveau mouvement populaire.
00:22:28Il y aura plus de sièges PS qu'avant.
00:22:29En tout, il y aura une trentaine de sièges de plus pour la gauche.
00:22:32Mais il y aura plus de sièges PS pour eux,
00:22:34ils seront contents.
00:22:35Oui, mais vous croyez qu'ils vont reconstruire quelque chose ?
00:22:37Non, mais ce n'est pas l'objet.
00:22:40Il n'y a pas d'avenir, ce n'est pas une structure.
00:22:43Olivier Ford, Olivier Ford,
00:22:45qu'est-ce qu'il peut faire dans la vie sinon ?
00:22:47Si demain, il joue sa vie,
00:22:49il ne sait rien faire d'autre.
00:22:51Mais non, mais pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:22:53Il ne sait rien faire d'autre.
00:22:56C'est la folie des grands députés.
00:22:58Mais pardonnez-moi, il est député.
00:23:00S'il n'est pas député demain, il fait quoi ?
00:23:02Il n'y a plus de salaire, il n'y a plus rien.
00:23:05Ce n'est plus du tout la gauche que j'ai posé,
00:23:07qui a aspiré à gouverner en rassemblant le maximum de gens.
00:23:10Mais ça ne nous a pas échappé.
00:23:14Il sauve son job, il pense à manger.
00:23:18Ce n'est pas ça qu'il vise, il vise un plus gros.
00:23:21C'est méprisant ce que vous dites.
00:23:23Mais ce n'est pas méprisant, je le pense.
00:23:25Je pense que ces gens pensent,
00:23:27M. Ford, il pense à son siège et à son salaire, point.
00:23:31Autrement, il aurait fait ce que vous faites.
00:23:33Pourquoi il ne l'a pas fait ?
00:23:35Parce que je pense qu'il s'est mis sous l'emprise de Mélenchon.
00:23:39C'est trop facile cette question.
00:23:42Mon dieu.
00:23:43Ils ont tous peur pour leur poste.
00:23:46Mon dieu, mon dieu.
00:23:48Il n'y a pas de vraie social-démocratie
00:23:50qui se sont élevées contre cet Omaïl.
00:23:53Pourtant certains, François Hollande,
00:23:55ton idole François Hollande,
00:23:57lui a oublié les divergences idéologiques
00:24:02pour se précipiter dans l'alliance.
00:24:05Ça durera quoi ?
00:24:06Quelques heures ?
00:24:07L'Omaïl le joue.
00:24:10C'est pas très sérieux quand même.
00:24:12Globalement, tout ça n'est pas très sérieux.
00:24:13Le problème, c'est que quand M. Dassier parle,
00:24:15c'est très compliqué de l'arrêter.
00:24:17Mais la gauche n'est pas qualifiée pour regarder ce pays.
00:24:20Le problème n'est pas là.
00:24:23Encore un petit mot.
00:24:27M. Hill.
00:24:28Merci Pascal.
00:24:30On vous rend l'antenne à 11h.
00:24:31Vous êtes bien aimable.
00:24:33Il est 9h24.
00:24:34On marque une pause et nous allons parler
00:24:36évidemment de Jordan Bardella.
00:24:38Nous parlerons du Front Populaire.
00:24:40L'école Badinter, c'est extraordinaire.
00:24:44Vous savez pourquoi ?
00:24:45Ils ne connaissent pas ?
00:24:46Non.
00:24:47La vraie raison.
00:24:48Pour ceux qui ne connaissent pas,
00:24:50on devait nommer un collège Robert-Badinter
00:24:55à Saint-Étienne-de-Quine en Savoie.
00:25:02Les profs ont dit qu'on ne va pas le nommer Badinter
00:25:05parce que les jeunes élèves ne connaissent pas
00:25:07le nom de Badinter.
00:25:09Ils n'en savent pas.
00:25:10Ils ont dit même que Badinter,
00:25:11ça ne leur ferait pas penser à Intermarché.
00:25:13Oui.
00:25:14Mais la vraie raison, à mon sens,
00:25:16mais personne ne le dit,
00:25:17parce qu'on n'a pas vraiment de preuves de ça.
00:25:19Ce n'est pas de vagues.
00:25:20C'est qu'il est juif.
00:25:21Oui.
00:25:22C'est qu'aujourd'hui, les profs sans doute disent
00:25:25qu'on ne peut plus nommer un collège de France
00:25:28d'un nom juif
00:25:29parce qu'on ne sait pas ce qui peut arriver.
00:25:30J'espère que vous avez tort.
00:25:32C'est une interprétation que je propose.
00:25:35C'est une interprétation que je propose.
00:25:37Et les profs disent
00:25:38oh là là, notre collège, il va être attaqué.
00:25:40Robert Badinter, c'est un juif.
00:25:44Soumission.
00:25:45La pause.
00:25:46A tout de suite.
00:25:50Ça ne peut plus l'arrêter.
00:25:51Il est 9h32.
00:25:52Sommeil à la midi.
00:25:59Bonjour Pascal.
00:26:00Bonjour à tous.
00:26:01De possibles troubles à l'ordre public
00:26:03ce soir du premier et du second tour.
00:26:05Gérald Darmanin inquiet ce matin
00:26:07en micro de Laurence Ferrari
00:26:09selon le ministre de l'Intérieur.
00:26:11Ses risques de troubles pourraient être le fait
00:26:13d'une partie de l'ultra-droite et de l'ultra-gauche
00:26:15jusqu'à créer des émeutes
00:26:17et s'attaquer au lieu de pouvoir.
00:26:19Des ponts submergés
00:26:21et 52 personnes évacuées
00:26:23après un nouvel épisode d'intempéries
00:26:25à Saint-Martin-Vésubie.
00:26:26Les fortes pluies tombées hier en fin de journée
00:26:28ont contribué à la montée de plusieurs cours d'eau
00:26:30faisant de nombreux dégâts
00:26:32comme vous pouvez le voir sur ces images.
00:26:34Et puis il est enfin libre
00:26:36après un accord avec la justice américaine
00:26:38qui réclamait son extradition.
00:26:40Julian Assange fondateur de Wikileaks
00:26:42a quitté le Royaume-Uni.
00:26:44Le lanceur d'alerte était poursuivi
00:26:46pour avoir exposé au grand jour
00:26:48des documents confidentiels.
00:26:50Merci beaucoup Sommeil.
00:26:52On va revoir l'image de Gérald Darmanin
00:26:54qui entre dans les locaux d'Europe 1
00:26:56et de CNews tout à l'heure.
00:26:58Nicolas Sarkozy dit une phrase assez juste
00:27:00comme souvent
00:27:02on écoute la télévision avec les yeux.
00:27:04On écoute la télévision avec les yeux.
00:27:08Qu'est-ce qu'on remarque par exemple dans cette image ?
00:27:10Il n'a plus de cravate.
00:27:12Il est en jean et il n'a pas de cravate.
00:27:16Je remarque aussi qu'il salue tout le monde.
00:27:20Gérald Darmanin est très agréable
00:27:22de ce point de vue là
00:27:24parce qu'il a un contact avec l'autre
00:27:26qui est extrêmement agréable
00:27:28qui est sans masque pour le coup
00:27:30et qui est vraiment
00:27:32je trouve pour un homme politique
00:27:34il n'y a pas d'artifice
00:27:36dans sa mise en scène.
00:27:38Mais là effectivement il y a quelque chose
00:27:40de plus authentique, d'ailleurs on l'a vu dans sa parole
00:27:42ce matin, comme si les masques tombaient
00:27:44parce que c'est une période particulière
00:27:46et tout d'un coup on commence à dire vraiment ce qu'on pense
00:27:48alors que les hommes politiques ne disent pas toujours ça.
00:27:50Parce qu'il a dit par exemple sur les élites qui font ces sessions
00:27:52c'était extrêmement fort.
00:27:54C'est exactement ça.
00:27:56Mais les élites, je pense que les gens qui votent
00:27:58RN, ils en ont marre
00:28:00j'allais dire de nous
00:28:02mais moins de nous que des autres
00:28:04d'une certaine manière.
00:28:08Les élites, ça peut être les footballeurs
00:28:10les artistes, les donneurs de leçons
00:28:12ils en ont ras le bol en fait.
00:28:14Il y a un rejet profond
00:28:16de la classe dirigeante française.
00:28:18Parce qu'elle est au chaud cette classe.
00:28:20Ça se voit avec la carte électorale des européennes
00:28:22on voit que Paris était à gauche.
00:28:24Non ! Pascal !
00:28:26Ça fait 40 ans qu'on est à contre-courant
00:28:28de ce que font tous les autres
00:28:30pays européens.
00:28:32Le bilan il est quoi ?
00:28:34Des millions de chômeurs et des millions de dettes.
00:28:36Et vous voulez trouver que les élites ont bien fait le boulot ?
00:28:38Evidemment non.
00:28:40Les élites parfois ce sont les élites qui ne sont même pas au pouvoir.
00:28:42Je parle des élites économiques et des élites politiques.
00:28:44Oui mais c'est pas ça.
00:28:46Quand vous avez un problème
00:28:48vous savez, vous
00:28:50connaissez les médecins qu'il faut à Paris
00:28:52parce que vous avez le carnet d'adresse
00:28:54parce que vous êtes dans Paris depuis 40 ans.
00:28:56Vos enfants, vous les mettez parfois à l'école privée
00:28:58parce que vous avez les moyens.
00:29:00En fait vous n'avez pas l'avis,
00:29:02les élites n'ont pas l'avis des gens qui vont sur elles.
00:29:04Déjà c'est une chose
00:29:06mais en plus elles donnent des leçons.
00:29:08Elles disent ce qu'il faut faire, comment voter
00:29:10et elles disent vous êtes des ploucs en bas.
00:29:12Vous êtes des ploucs,
00:29:14les rois du monde, vous êtes vraiment des ploucs.
00:29:16Vous n'avez pas de conscience
00:29:18et vous votez pour l'extrême droite.
00:29:20C'est ça les gens, ils en ont ras-le-bol.
00:29:22Et c'est ce qu'a dit Gérald Darmanin.
00:29:24C'est un des facteurs majeurs
00:29:26de la progression du RN depuis 30 ans.
00:29:28C'est évident.
00:29:30À part à Paris, le RN était devant
00:29:32par contre le RN.
00:29:34Aujourd'hui le RN n'est pas très présent.
00:29:36A ces électeurs, plutôt d'essayer
00:29:38de comprendre leurs raisons et d'essayer
00:29:40d'y répondre. Ça c'est l'erreur majeure
00:29:42de la classe irisque française.
00:29:44La petite séquence bardée là,
00:29:46une fausse séquence vue de plus d'un million et demi
00:29:48de fois a circulé sur les réseaux sociaux hier.
00:29:50C'est très intéressant
00:29:52parce que j'ai vu tout le monde plonger,
00:29:54même des hommes politiques.
00:29:56D'abord voyez la séquence
00:29:58telle qu'elle a été diffusée sur les réseaux sociaux
00:30:00qui est une fake news entre guillemets.
00:30:04Et on l'a déjà posé plusieurs fois,
00:30:06mais où trouvez-vous vos 7 milliards ?
00:30:10Pour financer votre mesure sur la TVA.
00:30:18Bien.
00:30:24Donc quand on voit ça, on se dit
00:30:26qu'il ne répond pas.
00:30:28Mais en fait, il y avait une série de questions qui étaient posées.
00:30:30Il était en train de noter les questions
00:30:32et puis il a répondu au fur et à mesure.
00:30:34Vous voyez la vraie séquence,
00:30:36si j'ose dire.
00:30:38Et on l'a déjà posé plusieurs fois,
00:30:40mais où trouvez-vous vos 7 milliards ?
00:30:44Pour financer votre mesure sur la TVA.
00:30:48D'accord.
00:30:54Bien.
00:30:58Bon, sur le logement.
00:31:00Sur la TVA et le financement de la TVA,
00:31:02je vais vous répéter ce que j'ai déjà dit.
00:31:04Il n'y a pas de problème.
00:31:06La politique, c'est l'art de la répétition.
00:31:08Soit on se contredit, soit on se répète.
00:31:10Moi, je me répète.
00:31:12Donc vous avez entendu, la première chose, c'était sur le logement.
00:31:14On l'a coupée pour ne pas vous faire entendre toute sa réponse.
00:31:16Et puis après, il passe à la TVA.
00:31:18Et j'ai vu les gens se déchaîner.
00:31:20C'est peut-être lié au fait
00:31:22qu'il y avait une impression de grand flou sur ce programme.
00:31:24Non, c'est une malhonnêteté intellectuelle
00:31:26de couper au mauvais moment.
00:31:28On est vraiment dans le fake news le plus...
00:31:30Oui, mais il y a une impression de grand flou.
00:31:32Sur les réseaux sociaux, ça arrive.
00:31:34Sur le financement de ce programme, pardonnez-moi.
00:31:36Le sujet, c'est qu'il a répondu à une question...
00:31:38Ecoutez, moi, je veux bien qu'on donne des leçons
00:31:40au Rassemblement National, on sort avec 3 000 milliards de dettes.
00:31:42Je veux bien qu'il y ait un procès
00:31:44qui soit fait à des gens qui n'ont jamais eu le pouvoir
00:31:46sur le fait qu'ils pourraient mal l'exercer.
00:31:48On sort avec 3 000 milliards de dettes.
00:31:50C'est peut-être pas utile d'en rajouter.
00:31:52Mais vous n'en savez rien, en fait, on n'en sait rien.
00:31:54Vous parlez de grand flou, moi, je n'en sais rien.
00:31:56Je ne peux même pas juger.
00:31:58Ah bah si, quand même.
00:32:00Vous savez tout, ça fait 40 ans que vous savez tout.
00:32:02J'ai des amis dans les échos.
00:32:04C'est les échos de Londres.
00:32:06Évidemment que le programme du REN
00:32:08n'est absolument pas financé.
00:32:10Mais c'est possible, d'ailleurs.
00:32:12Je dis, ce qui est ennuyeux,
00:32:14c'est de donner des leçons par des gens
00:32:16qui ont mis la France là où elle est.
00:32:18Au stade où nous en sommes,
00:32:20il n'y a plus
00:32:22de réformes possibles.
00:32:24Il n'y a qu'un type de réformes possibles,
00:32:26c'est les économies.
00:32:28Le reste est bidon complet.
00:32:30Les financements des programmes, quels qu'ils soient,
00:32:32des deux grandes familles, et même ceux du milieu,
00:32:34ne sont pas financés.
00:32:36Alors Jean-Claude, si tu as raison, et qu'il faut faire...
00:32:38Je crains de l'avoir raison, oui.
00:32:40Les programmes du Nouveau Front Populaire
00:32:42vont complètement dans l'inverse.
00:32:44Non, ils ne sont pas à l'inverse.
00:32:46Ils distribuent l'argent, et ici ou là,
00:32:48ils font quelques cadeaux fiscaux.
00:32:50Tout ça va se confronter en réalité.
00:32:52On en reparlera.
00:32:54Il y avait d'ailleurs Bardella qui a répondu,
00:32:56notamment à Gérald Darmanin, sur un tweet,
00:32:58puisque beaucoup,
00:33:00Marine Tondelier également,
00:33:02avait souligné cette fake news.
00:33:04On va peut-être voir la réponse de Jordan Bardella,
00:33:06qui dit
00:33:08« C'est un problème pour notre démocratie de voir mes opposants
00:33:10réduits à des montages trompeurs,
00:33:12où je prends note des multiples questions
00:33:14qui me sont posées avant d'y répondre.
00:33:16Quand on devient aussi malhonnête, c'est qu'on sait au fond de soi
00:33:18qu'on a déjà perdu. »
00:33:20Les propositions du RN, Jordan Bardella veut donner la priorité
00:33:22aux carrières longues dès l'automne.
00:33:24Les Français qui ont commencé à travailler avant 20 ans
00:33:26et qui justifient de 40 annuités pourront partir à l'automne des 60 ans.
00:33:28Ça, c'est plutôt bien.
00:33:30On ne va pas avoir des gens qui font des métiers pénibles.
00:33:32Les gens qui font des métiers pénibles,
00:33:34c'est plutôt bien. Vous n'allez pas faire travailler
00:33:36un homme qui est un maçon
00:33:38par terre.
00:33:40Si on est honnête, ça existe déjà dans la réalité.
00:33:42Très bien.
00:33:44C'est déjà la réalité.
00:33:46Une grande loi.
00:33:48Une grande loi sur l'immigration
00:33:50prévoyant la suppression du droit du sol,
00:33:52restriction du regroupement familial,
00:33:54fin de l'AME pour l'aide d'urgence vitale,
00:33:56fin des citations d'expulsion et retour
00:33:58du délit de séjour irrégulier.
00:34:00Mais pardonnez-moi de le dire comme ça,
00:34:02qui ne serait pas d'accord avec ça ?
00:34:04Vous n'êtes pas d'accord ? Pourquoi ?
00:34:06Là, on est sur la loi immigration.
00:34:08Pourquoi vous n'êtes pas d'accord ?
00:34:10Sur le droit du sol, c'est une construction.
00:34:12La suppression du droit du sol, c'est une construction
00:34:14de la monarchie et de la République depuis 500 ans.
00:34:16Et alors ?
00:34:18Vous savez ce que ça va avoir
00:34:20comme conséquence ?
00:34:22C'est que pour des enfants nés en France
00:34:24de parents étrangers, ça va être un imbeau grillot.
00:34:26Sinon, ils pourront choisir à 18 ans.
00:34:28Il faudra qu'ils choisissent.
00:34:30Entre 0 et 18 ans,
00:34:32c'est à vous qui aimez le RPR des années 80.
00:34:34C'est votre référence politique.
00:34:36Il l'avait prévu en 1986.
00:34:38Jacques Chirac a renoncé pour cette raison-là.
00:34:40Mais le contexte n'est pas le même.
00:34:42Sous la pression, il aurait mieux fait
00:34:44de renoncer.
00:34:46Il a renoncé pour cette raison-là
00:34:48en disant que ça créait une situation
00:34:50complètement instable pour tous les gamins
00:34:52nés de parents étrangers.
00:34:54Mais là, on vous laisse le choix à 18 ans.
00:34:56Justement, on vous laisse le choix d'adhérer ou de ne pas adhérer.
00:34:58Pas la question. C'est entre 0 et 18 ans le problème.
00:35:00Il est entre 0 et 18 ans.
00:35:02C'est-à-dire que pour des gamins
00:35:04dont les parents ont immigré de pays lointains,
00:35:06pour prouver sa nationalité,
00:35:08ça va être un bruit.
00:35:10Autre chose.
00:35:12Je pense que les Français
00:35:14sont plutôt raccords là-dessus.
00:35:16Le président du RN a affirmé
00:35:18que les postes les plus stratégiques de l'État
00:35:20seront réservés aux citoyens français
00:35:22et aux nationaux français,
00:35:24confirmant que les binationaux ne pourront plus être employeurs.
00:35:26Je ne sais pas à quel point ça concerne.
00:35:28Marine Le Pen a fait marche arrière,
00:35:30me semble-t-il, ce matin, en disant que ça concernait
00:35:32une poignée de postes
00:35:34hyper sécuritaires.
00:35:36J'imagine...
00:35:38J'imagine que c'est pour
00:35:40les grands militaires, peut-être ?
00:35:42On est dans l'hypocrisie totale.
00:35:44Parce que cela existe déjà.
00:35:46Ça existe déjà
00:35:48chez des employeurs dans des domaines
00:35:50comme la cybersécurité.
00:35:52Quand ils se trouvent face à un binational,
00:35:54ils hésitent évidemment
00:35:56à employer la personne qui est binationale.
00:35:58Et juste un élément d'information
00:36:00pour ces personnes qui nous écoutent.
00:36:02Depuis 2016, l'Algérie,
00:36:04dans sa constitution, a fait
00:36:06exactement la même chose
00:36:08et a, comment dire,
00:36:10empêché à ce que
00:36:12les binationaux arrivent
00:36:14à des postes de responsabilité en Algérie.
00:36:16Est-ce que c'est un modèle ?
00:36:18Est-ce que c'est un modèle ?
00:36:20Mais la binationalité, pardonnez-moi,
00:36:22je pense qu'on n'a qu'une patrie, en fait.
00:36:24Si vous n'êtes pas binational,
00:36:26quand vous êtes...
00:36:28On va prendre, par exemple,
00:36:30vous êtes à la fois français et russe.
00:36:32Il y a une guerre entre la France et la Russie.
00:36:34C'est quoi si vous êtes binational ?
00:36:36Ça n'a pas de sens.
00:36:38Il faut bien que vous ayez une patrie.
00:36:40Il y a 3,5 millions de...
00:36:42Répondez à ma question.
00:36:44On n'a qu'une patrie.
00:36:46On n'a qu'une patrie.
00:36:48C'est pas vrai.
00:36:50Il y a des gens qui en ont deux.
00:36:52Je connais plein de binationaux.
00:36:54Aux Etats-Unis,
00:36:56les binationaux ont le devoir
00:36:58de loyauté envers les Etats-Unis.
00:37:00Je trouve que de mettre un soupçon
00:37:02de déloyauté à l'égard des binationaux,
00:37:04je trouve ça insultant pour les binationaux.
00:37:06Le Front Populaire.
00:37:08Richard Malka accuse Jean-Luc Mélenchon.
00:37:10Ils sont partis d'avoir des positions antisémites.
00:37:12Je vous propose de l'écouter.
00:37:14Hier, il était au micro de Yves Kelvis.
00:37:16C'est un homme de gauche
00:37:18qui parle.
00:37:20C'est un homme de gauche
00:37:22sur lequel on pourrait imaginer que tous les gens de gauche
00:37:24s'alignent et donc ne soient pas
00:37:26avec le Front Populaire.
00:37:28Eh ben non.
00:37:30Richard Malka.
00:37:32On a un député
00:37:34de ce mouvement
00:37:36qui utilise des codes néo-nazis,
00:37:38les dragons célestes, pour qualifier
00:37:40les Juifs. On a
00:37:42un autre député de ce parti
00:37:44qui relativise le viol d'une jeune fille
00:37:46de 12 ans parce qu'elle est juive,
00:37:48de 24 ans. On a des jeux de mots
00:37:50sur Mme Yael Brown-Pivet
00:37:52qui part camper à Tel Aviv,
00:37:54et puis
00:37:56Mme Elisabeth Born
00:37:58qui est rescapée. C'est des jeux de mots
00:38:00qu'on entendait dans la bouche de Jean-Marie Le Pen.
00:38:02On a un refus de participer
00:38:04à la manifestation
00:38:06contre l'antisémitisme. On a,
00:38:08de la part de ce parti, une qualification
00:38:10d'israélien d'extrême droite
00:38:12pour ceux qui ont le malheur
00:38:14de participer à cette manifestation.
00:38:16On a des salsionnistes
00:38:18contre M. Glucksmann. Je pourrais continuer
00:38:20la liste. On a ce parti
00:38:22à réhabiliter l'antisémitisme. Aujourd'hui,
00:38:24on peut être de gauche, antisémite
00:38:26et cool,
00:38:28ça s'appelait les filles.
00:38:30Voilà. Tout est dit.
00:38:32Tout est dit, mais rien ne change.
00:38:34Non.
00:38:36Même ceux qui sont interrogés
00:38:38à gauche,
00:38:40on ne les interroge pas
00:38:42quand même sur comment
00:38:44leur conscience est faite
00:38:46pour s'allier avec
00:38:48LFI. Je pense à M. Hollande,
00:38:50je pense à M. Jean-Marc Ayrault.
00:38:52C'est vraiment une question fondamentale.
00:38:54Jusqu'à un moment
00:38:56à peu près récent,
00:38:58la forme d'antisémitisme
00:39:00qui était à l'extrême gauche,
00:39:02c'était ce qu'on appelait l'islamo-gauchisme.
00:39:04LFI a
00:39:06remis en selle
00:39:08une forme d'antisémitisme à gauche
00:39:10et pas simplement à l'extrême gauche.
00:39:12Jean-Luc Mélenchon
00:39:14a répondu d'une certaine manière.
00:39:16C'est intéressant, la séquence.
00:39:18Je l'ai montrée hier. Je ne sais pas si vous avez vu
00:39:20l'émission d'hier. Je vais vous poser la même question,
00:39:22mais si vous l'avez déjà vue, c'est intéressant.
00:39:24Vous allez répondre à ma question.
00:39:26On va peut-être voir deux fois la séquence que je vais vous montrer.
00:39:28Jean-Luc Mélenchon
00:39:30parle à sa foule,
00:39:32à son public,
00:39:34et il parle de l'antisémitisme.
00:39:36Vous allez me dire ce que vous remarquez
00:39:38dans cette séquence. Qui a regardé l'émission hier soir ?
00:39:40Vous n'avez pas le droit de répondre.
00:39:42Écoutez,
00:39:44Jean-Luc Mélenchon, et je dis aussi pour les téléspectateurs,
00:39:46qu'est-ce que vous remarquez
00:39:48dans cette séquence ? Regardez.
00:39:50C'est une honte
00:39:52d'avoir instrumentalisé
00:39:54ce combat.
00:39:56Bien sûr, il faut lutter
00:39:58contre l'antisémitisme, et le programme
00:40:00du Nouveau Fonds Populaire
00:40:02le prévoit avec précision.
00:40:04Et bien sûr, il faut lutter
00:40:06contre l'islamophobie
00:40:08qui concerne des millions de nos compatriotes.
00:40:10Montrez du doigt
00:40:12d'une manière abjecte.
00:40:14Et oui, le programme
00:40:16du Front Populaire, pour la
00:40:18première fois qu'on porte
00:40:20le mot islamophobie pour
00:40:22le condamner. Voilà déjà
00:40:24la prise de conscience que le Front
00:40:26Populaire porte devant le peuple
00:40:28français. Qu'est-ce que vous remarquez
00:40:30dans cette séquence ?
00:40:32Qui fait incroyablement sens.
00:40:34C'est le fait qu'ils se sentent obligés
00:40:36de dire islamophobie après avoir mis...
00:40:38Non, non, non, c'est pas ça. Mais ne dites pas ça.
00:40:40Vous n'avez rien remarqué ? Bon, je vais
00:40:42vous le dire, et puis alors vous allez voir, ça va vous sauter
00:40:44aux yeux au deuxième passage. Quand il
00:40:46dit devant son public qu'il faut lutter contre l'antisémitisme,
00:40:48personne
00:40:50n'applaudit. Personne
00:40:52n'applaudit. Quand il faut lutter contre
00:40:54l'islamophobie, tout le monde applaudit.
00:40:56Séquence.
00:40:58C'est une honte
00:41:00d'avoir instrumentalisé
00:41:02ce combat.
00:41:04Bien sûr, il faut lutter
00:41:06contre l'antisémitisme, et le programme
00:41:08du Nouveau Front Populaire le
00:41:10prévoit avec précision.
00:41:12Et bien sûr, il faut lutter
00:41:14contre l'islamophobie,
00:41:16qui concerne des millions de nos compatriotes,
00:41:18montré du doigt d'une
00:41:20manière abjecte.
00:41:22Et oui, le programme
00:41:24du Front Populaire, pour la
00:41:26première fois, comporte le
00:41:28mot islamophobie pour
00:41:30le condamner. Voilà déjà
00:41:32la prise de conscience que le Front Populaire
00:41:34porte devant le peuple
00:41:36français. Et je rappelle que le mot
00:41:38islamophobie, c'est un mot dangereux qui amalgame
00:41:40la critique du religieux et du racisme,
00:41:42menace la liberté d'expression,
00:41:44fait le jeu des islamistes, c'est un mot
00:41:46qui a tué, c'est une trahison
00:41:48de l'esprit Charlie, et je relis
00:41:50ce que je relisais déjà hier soir, puisque
00:41:52Florian Bachelier, l'ancien député
00:41:54de Rennes, avait écrit ça hier soir,
00:41:56et je le recite. C'est intéressant, cette séquence.
00:41:58C'est très intéressant, et on voit surtout qu'il met
00:42:00beaucoup plus d'entrains pour l'islamo,
00:42:02pour la fin que pour le début, parce qu'on dit qu'ils applaudissent
00:42:04pas, mais parce qu'ils le disent sans entrains,
00:42:06et il ne s'arrête pas, il ne fait pas de pause, et même dans sa gestuelle,
00:42:08on voit qu'il n'en a...
00:42:10C'est le sentiment.
00:42:12Ça ne l'intéresse pas beaucoup, alors que
00:42:14sur la suite, il est vraiment
00:42:16à fond, si on peut dire. Il est comme ça,
00:42:18il croit, et donc il y a une incantation
00:42:20à applaudir, qu'il n'a pas pour l'antisémitisme.
00:42:22Bien évidemment, et le dit Huichard.
00:42:24Oui, mais effectivement, c'est comme dans un discours, vous savez qu'il y a les moments
00:42:26qui sont faits pour être applaudis, et les moments qui sont faits
00:42:28où vous êtes obligé de caler 2-3 mesures. Là, c'est ça,
00:42:30c'est-à-dire que comme il sait que la focale est un peu
00:42:32sur lui, il faut parler d'antisémitisme, on le cale rapidement,
00:42:34et par contre, derrière, comme vous le disiez,
00:42:36on sent qu'il faut
00:42:38absolument être dans l'entrain, etc., et même
00:42:40quand il le dit, on sent que c'est vraiment le passage obligé
00:42:42qu'on lui a écrit ou qu'il a écrit, parce qu'il faut cocher
00:42:44cette case. Dans les infos du jour,
00:42:46rappelez que les
00:42:48actes antisémites pour une population
00:42:50de français juifs qui doit représenter
00:42:520,5% de la population sont
00:42:54de très très loin les
00:42:56premiers actes antireligieux et
00:42:58antiracistes.
00:43:00C'est pas raciste. Oui, vous avez raison.
00:43:02Et qu'à
00:43:04l'inverse, les actes anti-musulmans
00:43:06sur une population musulmane en France
00:43:08qui est de 6-7 millions de personnes
00:43:10sont de très très très très
00:43:12loin derrière et sont,
00:43:14si j'ose dire, résiduels, pour reprendre le mot
00:43:16de M. Mélenchon.
00:43:18Alors, France Inter,
00:43:20c'est passionnant aussi. Il y a une journaliste qui s'appelle
00:43:22Julia Feuys.
00:43:24Julia Feuys. Elle sera présente
00:43:26au meeting du Front Populaire à Lyon
00:43:28mercredi. La journaliste de
00:43:30France Inter sera invitée au rassemblement des
00:43:32quatre candidats du nouveau Front Populaire
00:43:34de Lyon. Anaïs Belouassa
00:43:36Chériffi, Boris Tavernier,
00:43:38Marie-Charlotte Garin et Sandrine Runel.
00:43:40Je crois qu'on va voir l'affiche
00:43:42de cela. Voyez
00:43:44l'affiche. Grand meeting,
00:43:4618h, place Jean Jaurès avec
00:43:48Julia Feuys, journaliste
00:43:50à France Inter. Bon,
00:43:52je rappelle que France Inter a viré
00:43:54M. Akili pour soupçon
00:43:56de livre avec Jordan Bardella.
00:43:58Bon, je ne sais pas si France
00:44:00Inter va convoquer
00:44:02Mme Julia Feuys. Je ne le crois pas
00:44:04puisque c'est le privilège rouge.
00:44:06À France Inter, on a le droit
00:44:08d'être, comment dire,
00:44:10militant à condition que ce soit
00:44:12pour la gauche voire l'extrême-gauche. Je n'inventais
00:44:14rien. Cette jeune femme est
00:44:16journaliste et elle fait
00:44:18une émission régulière d'ailleurs.
00:44:20Elle est plus que journaliste. Elle a une tranche
00:44:22d'antenne régulièrement
00:44:24sur France Inter.
00:44:26Il n'y a que nous qui en parlons.
00:44:28Vous ne verrez ça
00:44:30nulle part.
00:44:32C'est de l'argent public.
00:44:34Je rappelle que M. Akili a été
00:44:36viré du groupe
00:44:38pour faute lourde.
00:44:40Il faut
00:44:42quand même rappeler qu'un certain nombre de programmes
00:44:44dont celui du Rassemblement National
00:44:46prévoit la privatisation.
00:44:48C'est pas la question. Il avait juste
00:44:50envisagé de collaborer éventuellement.
00:44:52Si je dis
00:44:54simplement que ça provoque
00:44:56au sein du système
00:44:58et de l'organisation de l'ex-ORTF
00:45:00un certain nombre de réactions,
00:45:02ce n'est
00:45:04que le début de la bagarre.
00:45:06L'ex-ORTF, en soi, c'est vieux.
00:45:08C'est vieux, c'est ancien, mais c'est le même système.
00:45:10Ça a perduré.
00:45:12Giscard a essayé de casser le truc
00:45:14en plusieurs outils.
00:45:16En réalité, ça continuait.
00:45:18Il se parlait, il continuait
00:45:20de se raconter
00:45:22l'essentiel entre eux.
00:45:24Aujourd'hui, qu'est-ce que
00:45:26va faire le Rassemblement National ou d'autres ?
00:45:28Est-ce qu'on va avoir le culot de privatiser
00:45:30l'ensemble ? J'en doute un peu.
00:45:32On va marquer une pause
00:45:34et on reviendra sur l'école Badinter.
00:45:36Ce collège chavouillard,
00:45:38je trouve ça extrêmement intéressant parce que c'est
00:45:40à la fois dérisoire mais révélateur.
00:45:42Refus en bloc des professeurs
00:45:44de collège. J'ai vu également,
00:45:46parce qu'on me l'a transmis, et ça c'est absolument passionnant
00:45:48aussi, il y a plein de choses qui sont passionnantes.
00:45:50J'ai regardé
00:45:52par curiosité
00:45:54toutes les
00:45:56candidatures de lutte ouvrière
00:45:58qui va présenter
00:46:00522.
00:46:02J'ai regardé toutes les professions
00:46:04que des enseignants,
00:46:06des instituteurs. C'est fascinant, c'est-à-dire
00:46:08qu'on confie nos enfants
00:46:10à des révolutionnaires.
00:46:12Ils mettent parfois leur idéologie dans
00:46:14l'enseignement.
00:46:16Le vote des enseignants a
00:46:18beaucoup changé quand même.
00:46:20Oubliez-vous une tribune contre l'UPR.
00:46:22En disant qu'ils n'obéiront pas.
00:46:24Je n'ai rien contre lutte ouvrière,
00:46:26je pourrais citer tous ces gens, professeurs
00:46:28des écoles. J'ai quelques
00:46:30points contre lutte ouvrière. Par exemple,
00:46:32en Mayenne, je pourrais citer un homme, je ne vais pas le citer
00:46:34parce que je ne veux pas les mettre en...
00:46:36Je ne veux pas les mettre en difficulté.
00:46:38Je le dis pour chacun.
00:46:40Chacun peut voir
00:46:42toute la liste,
00:46:44je le répète, de toutes les circonscriptions
00:46:46sur les 577 circonscriptions.
00:46:48Vous regardez la liste des
00:46:50candidats proposés par lutte ouvrière,
00:46:52vous avez 70% de profs.
00:46:54Donc, on confie
00:46:56nos enfants à des gens,
00:46:58parfois, pas toujours,
00:47:00qui sont juste
00:47:02des révolutionnaires. C'est tout ce que je dis.
00:47:04La pause à tout de suite.
00:47:09Somaïa Labidi
00:47:11nous rappelle les titres.
00:47:13Il est 9h58.
00:47:17Elle tire à boulets rouges
00:47:19sur le président. Selon Marine Le Pen,
00:47:21Emmanuel Macron n'a pas beaucoup
00:47:23évolué. Les Français ont constaté
00:47:25qu'il était le chaos et incarnait
00:47:27le chaos depuis sa première élection.
00:47:29Son argument faible de guerre civile
00:47:31démontre d'ailleurs qu'il a déjà perdu
00:47:33cette élection pour celui de la députée
00:47:35sortant-terraine du Pas-de-Calais.
00:47:37Six enfants juifs agressés
00:47:39alors qu'ils sortaient d'un cinéma
00:47:41samedi soir à Levallois-Perret.
00:47:43Ils ont été pris à partie par quatre
00:47:45inconnus à peine plus âgés qu'eux.
00:47:47Un témoin s'est interposé
00:47:49et les jeunes victimes ont pu se réfugier
00:47:51au centre européen du judaïsme
00:47:53où ils ont été pris en charge par des policiers
00:47:55qui sécurisaient les lieux.
00:47:57Et puis, il revient masqué
00:47:59pour protéger son nez fracturé.
00:48:01Kylian Mbappé va faire son retour
00:48:03à la compétition ce soir face à la Pologne
00:48:05mais pas d'enjeu de qualification
00:48:07pour les Bleus puisque les Polonais
00:48:09sont éliminés de la compétition
00:48:11et les Français sont d'ores et déjà qualifiés
00:48:13pour les huitièmes de finale de l'Euro
00:48:15grâce à la défaite de l'Albanie
00:48:17face à l'Espagne 1-0.
00:48:19Merci Soraya, l'enjeu c'est quand même la première place
00:48:21et il vaut mieux être dans le tableau
00:48:27dans lequel on serait avec une première place
00:48:29que en deuxième.
00:48:31C'est évident.
00:48:33Pascal, 18 heures le match.
00:48:35Ne pas oublier.
00:48:37D'habitude c'est 21 heures.
00:48:39Pour vous.
00:48:41Je le dis pour vous.
00:48:43Qu'est-ce que ça change sur le fond ?
00:48:45Sur le résultat ?
00:48:47Il sera un peu tôt dans la journée peut-être.
00:48:49Vous êtes content pour Didier Deschamps
00:48:51qui a été votre entraîneur, champion de France
00:48:53qui est une légende.
00:48:55J'ai été champion de France grâce à lui.
00:48:57Qui est l'un des meilleurs entraîneurs du monde
00:48:59sinon le meilleur entraîneur du monde.
00:49:01C'est une légende réussite pour ce championnat d'Europe.
00:49:03Bien sûr, légende magnifique de l'Italie.
00:49:05Italie-Croatie c'était magnifique hier.
00:49:07C'était pas mal oui.
00:49:09Il y a eu de l'italien dans les dernières 30 secondes.
00:49:11Mais c'est vrai qu'on garde peu, hélas.
00:49:13En ce moment on est peu intéressé par ce championnat d'Europe.
00:49:15Il y a trop de pays qui se sont gourés.
00:49:17Il y a trop de pays.
00:49:19Mais oui, il y a trop de notes.
00:49:21Il faut que je sois l'élite.
00:49:23Tu as trop de notes.
00:49:25C'est le syndrome, il y a trop de notes.
00:49:27Vous ne m'avez pas compris.
00:49:29Le championnat d'Europe
00:49:31c'est le championnat de l'élite européenne.
00:49:33Là on a fait appel
00:49:35aux raisons commerciales.
00:49:37On a mis je ne sais pas combien de pays en plus.
00:49:39Et évidemment
00:49:41la preuve c'est qu'on s'intéresse moins ou pas
00:49:43pour le moment.
00:49:45Jean-Claude a raison.
00:49:47Et là je suis obligé de le dire.
00:49:49Et pour la Coupe du Monde c'est la même chose.
00:49:51C'est-à-dire qu'il y aura je ne sais combien de pays
00:49:53la prochaine fois durant la Coupe du Monde.
00:49:55Et ce qui était intéressant avant
00:49:57c'était la rareté.
00:49:59Il faut éloigner. Il ne faut pas qu'il y ait trop
00:50:01de pays. Il ne faut pas qu'il y ait trop de compétitions
00:50:03non plus. Parce que ce qui est beau est rare.
00:50:05Comme vous le savez.
00:50:07Et certains voulaient faire une Coupe du Monde tous les deux ans.
00:50:09Tout ça pour faire marcher la planche.
00:50:11Oui.
00:50:13C'est l'économie libérale que vous défendez.
00:50:15Oui mais parfois
00:50:17il faut savoir corriger.
00:50:19Et ne pas faire n'importe quoi.
00:50:21Bon.
00:50:23Bas d'inter. On en parlait tout à l'heure.
00:50:25C'est très intéressant.
00:50:27Parce que là encore, d'abord on en parle peu.
00:50:29Et puis les vraies raisons ne sont peut-être pas dites.
00:50:31Un collège chavoyard refuse
00:50:33le nom de Robert Bardinter car il évoquerait
00:50:35l'intermarché de la ville.
00:50:37Ça c'est la réponse officielle.
00:50:39Bon.
00:50:41Le conseil départemental a lu donner
00:50:43un nom au collège de Saint-Étienne
00:50:45de Cuine, le dernier de la vallée à ne pas en avoir.
00:50:47Plusieurs noms ont circulé.
00:50:49Celui de Robert Bardinter a émergé
00:50:51pendant les discussions qui avaient eu lieu au moment
00:50:53du décédé le 9 février 2024.
00:50:55Une lettre écrite par l'équipe d'enseignants
00:50:57a été transmise à Nathalie Schmitt
00:50:59qui est la vice-présidente du département déléguée au collège.
00:51:01Il y est écrit que la plupart des enseignants
00:51:03ne souhaitent pas que le collège s'appelle
00:51:05Robert Bardinter.
00:51:07À travers le nom de notre collège, il nous semble
00:51:09important de mettre en avant un aspect de notre
00:51:11environnement naturel pour plusieurs raisons,
00:51:13rapporte le Dauphiné libéré.
00:51:15Les enseignants estiment que l'ancien garde des Sceaux
00:51:17à l'origine de l'abolition de la peine de mort ne serait pas
00:51:19assez connu des élèves de Saint-Étienne
00:51:21de Cuine et pourrait être confondu
00:51:23avec la chaîne de magasins intermarchés.
00:51:25Je vous jure, je me pince
00:51:27parfois. Ce pays devient fou.
00:51:29Le niveau
00:51:31de décadence de ce pays, quand même,
00:51:33à travers des petites choses aussi légères que ça.
00:51:35Mais ça en dit long.
00:51:37L'éducation nationale s'est prouvée et documentée.
00:51:39L'intermarché, Badintermarché,
00:51:41selon ce raisonnement,
00:51:43où les habitants de Saint-Étienne
00:51:45de Cuine font leurs courses.
00:51:47Je lis. Les collégiens
00:51:49non plus ne comprennent pas que leurs profs refusent
00:51:51que leur collège prenne le nom de Robert Badinter.
00:51:53Je n'en ai jamais entendu parler, conseil de Léo,
00:51:55de 13 ans, en classe de quatrième, mais j'aimerais bien
00:51:57savoir qui c'est. Surtout s'il a fait
00:51:59de grandes choses.
00:52:01Le plus célèbre ministre de la Justice de la Vème République
00:52:03avait également un lien fort avec la Savoie puisqu'il y
00:52:05trouva refuge lors de la Seconde Guerre mondiale
00:52:07pour échapper au rafle de Juifs.
00:52:09Renommer le collège ainsi, ce serait une magnifique
00:52:11occasion de lui rendre hommage.
00:52:13Surtout si ce n'est pas au programme d'histoire au collège.
00:52:15Il ne faut pas que sa mémoire et ses combats humanistes
00:52:17tombent dans l'oubli, s'inquiète un grand-père
00:52:19venu chercher son petit-fils, et je lis le papier
00:52:21qui est écrit dans Le Parisien.
00:52:23La vraie raison, c'est que les profs
00:52:25n'ont aucune preuve de dire ça,
00:52:27mais c'est une interprétation possible.
00:52:29Les profs, ils se disent
00:52:31Robert Badinter,
00:52:33c'est un non-juif.
00:52:35Un collège non-juif, on pète une menace.
00:52:37Et on ne peut plus nommer
00:52:39un collège.
00:52:41J'espère.
00:52:43J'espère que ce n'est pas le cas.
00:52:45Les raisons invoquées pour ne pas l'appeler comme ça
00:52:47sont tellement abjectes que je pense
00:52:49que malheureusement ça peut être ça.
00:52:51Pour dire que c'est intermarché,
00:52:53c'est un peu léger.
00:52:55Je préfère me réfugier dans la bêtise de l'enseignant qui a décidé ça.
00:52:57Je préfère, pour ne pas évoquer
00:52:59et penser une seconde à la crédibilité au sérieux
00:53:01de l'hypothèse que vous évoquez.
00:53:03Pourquoi on n'en parle pas ?
00:53:05Parce que c'est une soumission et qu'il ne faut pas parler
00:53:07des sujets qui fâchent.
00:53:09Pourquoi ces sujets-là qui se révèlent ?
00:53:11Parce qu'en fait
00:53:13ça ne choque plus personne malheureusement.
00:53:15Moi ça me choque.
00:53:17Mais bien sûr, ce genre de renoncement
00:53:19ce n'est pas le premier, ce ne sera sans doute pas le dernier.
00:53:21Donc on s'habitue, si vraiment l'excuse
00:53:23c'est de se dire qu'ils ne savent pas qui c'est,
00:53:25on va leur apprendre de nom une journée.
00:53:27C'est comme quand les jeunes vous disent
00:53:29je ne sais pas quelle est telle ou telle personne.
00:53:31Je n'ai pas été à l'école avec lui 14 et je sais qu'il existait.
00:53:33C'est le même argument. On peut très bien se dire
00:53:35qu'on enseigne à ses élèves ça.
00:53:37C'est un peu le but de l'école en fait.
00:53:39Si on ne sait pas qui est Robert Badinter
00:53:41c'est peut-être le moment de l'apprendre en histoire géographique.
00:53:43La suppression de la peine de mort
00:53:45c'est 81 ou 82.
00:53:47C'est un moment important
00:53:49me semble-t-il
00:53:51de l'histoire de ce pays.
00:53:53Donc peut-être que les enseignants
00:53:55de ce fameux collège ou lycée
00:53:57auraient-ils intérêt à réviser
00:53:59leurs fiches et à enseigner
00:54:01un peu la période, ça leur donnera l'occasion de parler de Badinter.
00:54:03Le coup de l'intermarché c'est même un peu insultant en fait.
00:54:05Pour moi c'est très triste.
00:54:07Le coup de l'intermarché à ce niveau-là
00:54:09est très triste.
00:54:11Il y a tellement de collèges et de lycées en plus
00:54:13où les élèves ne connaissent pas
00:54:15véritablement le nom de la personne.
00:54:19Et après on l'apprend.
00:54:23C'est même le boulot
00:54:25de l'éducation nationale en partie.
00:54:27En plus ce qui est étonnant c'est que
00:54:29théoriquement tous les petits-enfants de France devraient connaître
00:54:31le nom de Robert Badinter.
00:54:33C'est pas rien
00:54:35J'en parlais à la pause
00:54:37avec Jean-Claude et Joseph
00:54:39et je disais il y a quelques années je faisais passer les oraux
00:54:41pour devenir avocat dans une prépa privée
00:54:43et on demande à un étudiant
00:54:45et il nous dit il y a Robert Badinter
00:54:47et on s'est dit ça veut dire que s'il le prononce comme ça
00:54:49il l'a lu dans son ouvrage mais il veut devenir avocat
00:54:51et il ne sait pas qui est Robert Badinter.
00:54:53Donc il n'a jamais entendu ce nom.
00:54:55Donc on s'était regardé avec le jury en se disant
00:54:57ah oui il veut devenir avocat mais il ne connait pas Robert Badinter.
00:54:59En tout cas il n'en a jamais entendu parler.
00:55:01Et il a eu son diplôme ?
00:55:03Je ne sais pas mais
00:55:05ça en dit très long
00:55:07parce que c'était un étudiant de mémoire d'Assas ou de la Sorbonne
00:55:09ça en dit très très long.
00:55:11Autre sujet de l'actualité
00:55:13le témoignage des parents de la petite fille violée
00:55:15notre fille a vécu l'antisémitisme dans sa chair
00:55:17après une semaine de silence, de chagrin et de sidération
00:55:19les parents de cette jeune fille
00:55:21de 12 ans d'ailleurs
00:55:23c'est pas une adolescente c'est une fillette
00:55:25kidnappée, violée par un groupe de garçons
00:55:27de son âge à Courbevoie
00:55:29ont accepté de prendre la parole
00:55:31c'est un poignant
00:55:33qui a été donné au journal Le Parisien
00:55:35les parents de la jeune fille de 12 ans
00:55:37donc
00:55:39ont accepté de témoigner
00:55:41voilà ce qu'ils ont dit
00:55:43et je crois
00:55:45que nous allons voir ce qu'ils ont dit
00:55:47avec le sujet de Audrey Berthoud
00:55:51Après plus d'une semaine de silence
00:55:53et de douleur, les parents de la jeune fille
00:55:55de 12 ans, kidnappée et violée
00:55:57à Courbevoie ont accepté de prendre la parole
00:55:59dans le journal Le Parisien
00:56:01ils témoignent et racontent l'horreur
00:56:03qu'a vécue leur fille
00:56:05elle était en pleurs, en détresse totale
00:56:07elle m'a tout de suite dit
00:56:09papa j'ai été violée, ils m'ont tout fait
00:56:11je n'ai rien le droit de te dire
00:56:13ils m'ont fait jurer de ne rien dire
00:56:15sinon ils me tueraient, ils m'ont menacé de mort
00:56:17et ils m'ont dit qu'ils vous feraient du mal à vous aussi
00:56:19concernant le caractère antisémite
00:56:21du viol, pour le père
00:56:23il n'y a pas de doute
00:56:25pour moi c'est un acte clairement antisémite
00:56:27l'expédition punitive
00:56:29consistait à venir massacrer une personne
00:56:31parce qu'elle est juive
00:56:33de son côté, la mère de l'adolescente compare
00:56:35ce qu'il s'est passé
00:56:37avec les horreurs du 7 octobre
00:56:39il y a selon nous un mimétisme
00:56:41entre les actes perpétrés par les terroristes
00:56:43du Hamas dans les kibbutz
00:56:45et ce que notre fille a subi en bas de chez nous
00:56:47à Courbevoie
00:56:49les parents espèrent que chacun
00:56:51prenne conscience de la gravité des faits
00:56:53nous espérons que la société française
00:56:55connaît le niveau de violence et de haine
00:56:57dont des enfants de 13 ans sont capables
00:56:59à l'encontre d'un autre enfant
00:57:01au prétexte qu'il est juif
00:57:03deux mineurs de 13 ans ont été mis en examen
00:57:05un troisième mineur de 12 ans
00:57:07a lui été placé sous le statut de témoin assisté
00:57:09pour les faits de viol
00:57:11comme toujours il y a tout dans un fait divers
00:57:13il y a d'abord la jeunesse
00:57:15aujourd'hui puisque le nombre de faits divers
00:57:17cette année, on s'y habitue
00:57:19de jeunes gens qui ont 10 ans, 11 ans, 12 ans, 13 ans
00:57:21c'est incroyable
00:57:23cette année, la multiplication
00:57:25et puis après
00:57:27l'antisémitisme
00:57:29les raisons, c'est à dire ce conflit
00:57:31on voit l'influence
00:57:33directement de certaines
00:57:35voix politiques
00:57:37qui mettent dans la tête
00:57:39de ces gosses
00:57:41des choses tellement invraisemblables
00:57:43qu'ils passent à l'acte après
00:57:45en pensant être dans leur bon droit
00:57:47et ils se fient
00:57:49et ce que disent
00:57:51en plus les parents, c'est que
00:57:53avant le viol
00:57:55elle était obligée
00:57:57déjà de masquer
00:57:59qu'elle était juive
00:58:01parce qu'il y avait des problèmes avec des camarades
00:58:03autour
00:58:05et ça
00:58:07cette situation là, c'est une situation
00:58:09je suis persuadé que des milliers
00:58:11d'enfants juifs connaissent aujourd'hui en France
00:58:13en France
00:58:15et heureusement ça ne se termine pas d'une manière aussi
00:58:17tragique mais est-ce qu'il faut attendre que ça se termine
00:58:19à chaque fois d'une manière aussi tragique
00:58:21pour réagir, c'est là la question
00:58:23et à Levallois il y a 6 enfants
00:58:25qui sont sortis d'un cinéma et qui ont été agressés
00:58:27parce qu'ils étaient juifs et qu'ils portaient le collier pour les
00:58:29otages là
00:58:31donc je ne suis pas sûre que l'heure
00:58:33d'enseignement, de discussion d'Emmanuel Macron
00:58:35sur le racisme et l'antisémitisme en plein mois de juin
00:58:37quand les élèves ne sont pas là, va vraiment
00:58:39servir à quelque chose, je pense qu'il faudrait quelque chose
00:58:41de beaucoup plus profond parce que si on continue
00:58:43comme ça, tous les jours ou presque
00:58:45j'exagère un petit peu, on va avoir des faits
00:58:47aussi graves, je pense qu'il y a un moment où il faut aussi réagir
00:58:49les juifs en France sont clairement
00:58:51menacés actuellement et si LFI
00:58:53passe au pouvoir, 57%
00:58:55des juifs envisagent de quitter la France
00:58:57et on peut les comprendre. Ce qui est le plus
00:58:59étonnant c'est que les personnalités
00:59:01importantes de la communauté
00:59:03juive en France
00:59:05dans cette campagne électorale
00:59:07ne prennent pas forcément la parole
00:59:09contre la France insoumise
00:59:11Quand même, quand même
00:59:13Quand même, quand même
00:59:15Dans l'autre camp
00:59:19Je parle des personnalités importantes
00:59:21Si je prends l'exemple du grand rabbin de France
00:59:23Raïm Kortia, il ne s'est pas prononcé pour
00:59:25la France insoumise, loin de là
00:59:27Si vous leur posez la question entre
00:59:29deux candidats à la fin
00:59:31Si vous demandez à Anne Sinclair
00:59:33par exemple qui était hier soir
00:59:35Elle prendra position contre le rassemblement national
00:59:37Bien sûr
00:59:39Oui mais
00:59:41Il faut savoir que c'était
00:59:43Et c'est encore le combat suprême
00:59:45qui rassemble la gauche
00:59:47Elle a même dit qu'elle ne voterait pas pour
00:59:49les filles
00:59:51Oui mais ça ne veut pas dire qu'elle votera pour un candidat
00:59:53à un rassemblement national
00:59:55Elle n'est pas obligée de voter pour le rassemblement
00:59:57Fort heureusement
00:59:59il y a plein de gens
01:00:01J'entends bien mais elle ne va pas
01:00:03jusqu'au bout de sa logique
01:00:05à dire entre un
01:00:07RN et les filles
01:00:09Je choisis le RN
01:00:11Le RN est venu à la marche
01:00:13Je ne lui en veux pas
01:00:15C'est un constat que je fais là
01:00:17Elle pourrait voter Macron
01:00:19Elle vote
01:00:21C'est ce qu'elle fait probablement
01:00:23Là on prend un cas de figure
01:00:25Pendant des décennies
01:00:27on a pris ce cas de figure
01:00:29c'est à dire en disant
01:00:31contre un candidat du Front National
01:00:33qu'est-ce que vous feriez
01:00:35Et là aujourd'hui bizarrement
01:00:37qu'il y a une élection avec le Rassemblement National
01:00:39qui ne peut plus être posé
01:00:41C'est plus possible
01:00:43Mais qui fait monter l'antisémitisme
01:00:45aujourd'hui en France
01:00:47C'est LFI
01:00:49Qui dit que le ramasse est un mouvement de résistance
01:00:51C'est pas le RN
01:00:53C'est LFI
01:00:55Le couple de nationalité israélienne qui a affirmé avoir été discriminé
01:00:57dans un hôtel
01:00:59Ce n'est qu'un cas
01:01:01Sans doute
01:01:03Avec prudence
01:01:05Avec prudence ce cas
01:01:07Il faut faire l'enquête
01:01:09Il faut faire l'enquête
01:01:11Si c'est le cas
01:01:13C'est désolant pour l'hôtel
01:01:15C'est pas dans la défi
01:01:17Un couple et son enfant de 300 ans
01:01:19n'auraient pas été autorisés à séjourner
01:01:21dans cet hôtel mercredi dernier
01:01:23C'est en tout cas le témoignage
01:01:25de cette famille
01:01:27C'est une famille d'arabes israéliens
01:01:29qui s'est vu refuser ce mercredi
01:01:31l'accès au nouveau hôtel de la Porte de Versailles
01:01:33Effectivement prudence
01:01:35On peut voir le sujet néanmoins
01:01:37et c'est un témoignage
01:01:41C'est dans cet hôtel que Mahmoud
01:01:43un israélien en vacances à Paris
01:01:45avec sa femme et son fils de 3 ans
01:01:47souhaite réserver une chambre pour quelques nuits
01:01:49Alors qu'il donne son passeport
01:01:51pour finaliser la réservation
01:01:53il affirme que le comportement du réceptionniste
01:01:55change brutalement
01:01:59Il a changé totalement de visage
01:02:01Il a commencé à nous ignorer
01:02:03son visage a changé
01:02:05et commençait à nous attaquer
01:02:07et nous parler vraiment mal
01:02:11L'homme de 46 ans affirme
01:02:13que le prix proposé par le réceptionniste
01:02:15augmente de plus de 250 euros
01:02:17Il choisit donc de réserver par internet
01:02:19mais l'hôtelier affirme
01:02:21que la réservation n'est pas confirmée
01:02:23le ton monte et le père de famille
01:02:25dit avoir été largement insulté
01:02:27en raison de sa nationalité
01:02:29Le réceptionniste nous a dit
01:02:31vous, les israéliens
01:02:33vous vous croyez les rois du monde
01:02:35maintenant vous allez voir
01:02:37ce que ça fait de dormir dans la rue
01:02:39partez d'ici
01:02:41Le groupe Accor
01:02:43dit être en étroite collaboration
01:02:45avec les enquêteurs
01:02:47affirme que le bien-être de ses clients
01:02:49est une priorité au quotidien
01:02:51et qu'elle ne tolère aucune forme de discrimination
01:02:53Témoignage évidemment
01:02:55qui devra être validé
01:02:57vérifié par les enquêteurs
01:02:59et on suivra évidemment ce cas
01:03:01Je suis quand même
01:03:03je sais bien que
01:03:05l'antisémitisme
01:03:07le nouvel antisémitisme a commencé au début des années 2000
01:03:09il y a eu
01:03:11le massacre, la torture
01:03:13de Ilhan Elimi
01:03:15en 2006
01:03:17mais c'est la première fois que je vois une campagne électorale
01:03:19où la question de l'antisémitisme
01:03:21est un des enjeux fondamentaux
01:03:23et je suis
01:03:25je trouve que c'est une catastrophe pour notre pays
01:03:27ce qui empêche pas qu'il faut lutter
01:03:29évidemment et se battre
01:03:31mais moi je suis catastrophé par ça
01:03:33je ne pensais pas
01:03:35je ne pensais pas que en France
01:03:37dans notre pays
01:03:39on pourrait retrouver une élection où la question
01:03:41de l'antisémitisme serait
01:03:43un des enjeux, le seul bien entendu
01:03:45mais un des enjeux
01:03:47Philippe vous me fascinez
01:03:49elle est évacuée par
01:03:51François Hollande
01:03:53elle est évacuée par Jean-Marc Ayrault
01:03:55elle est évacuée par Raphaël Glucksmann
01:03:57non pas par Raphaël Glucksmann
01:03:59parce qu'il en a été victime
01:04:01il a fait une charte de l'antisémitisme
01:04:03qu'Elle Évie a refusé de signer
01:04:05mais enfin elle est évacuée
01:04:07c'est normal qu'ils refusent, ils ne vont pas sanctionner des membres de leur parti
01:04:09je ne veux pas repasser le tweet de Jean-Marc Ayrault
01:04:11l'arrivée de l'extrême droite écrase tout
01:04:13non mais je sais qu'ils font une erreur d'analyse
01:04:15je l'ai dit
01:04:17c'est plus grave qu'une erreur d'analyse
01:04:19mais Philippe
01:04:21c'est pas une erreur d'analyse
01:04:23ils savent ce qu'ils font
01:04:25les mots ont un sens
01:04:27c'est pas une erreur d'analyse
01:04:29c'est un instinct de survie
01:04:31ils veulent sauver leur place
01:04:33quand est-ce que vous allez entendre ça
01:04:35vous croyez qu'il est idiot ?
01:04:37François Hollande il n'avait pas besoin de sauver sa place
01:04:39il a besoin de revenir
01:04:41il a besoin de revenir sur ses convictions
01:04:43pour essayer de retrouver un rôle dans la vie française
01:04:45mais François Hollande il est tout sauf idiot
01:04:47donc c'est pas une erreur d'analyse
01:04:49c'est un cynisme absolu
01:04:51oui ça je suis d'accord
01:04:53quand Valéry Giscard d'Estaing a voulu revenir
01:04:55pardonnez-moi mais c'était autre chose
01:04:57c'était une autre classe
01:04:59c'était vraiment un autre élément
01:05:01arrêtons avec cette erreur d'analyse
01:05:03ce sont des gens qui savent ce qu'ils font
01:05:05vous cachez derrière la bêtise à chaque fois
01:05:07vous ne voulez pas admettre
01:05:09les motivations
01:05:11il faut sauver sa peau
01:05:13dans le cas de François Hollande
01:05:15je vous le répète
01:05:17il faut sauver sa peau
01:05:19profiter tranquillement de sa retraite
01:05:21loin de la politique
01:05:23il s'ennuie à mourir François Hollande
01:05:25enfin c'est une évidence
01:05:27il a envie de revenir
01:05:29et il se dit que peut-être
01:05:31s'il y a un trou de souris
01:05:33Gabriel Attah réussira-t-il à s'y glisser
01:05:35dans un entretien au Figaro
01:05:37et peut-être même avoir une question
01:05:39à l'Assemblée Nationale
01:05:41je salue Noémie Schultz
01:05:43qui nous a rejoint
01:05:45le droit de ce procès que nous suivons avec Nathalie
01:05:47le procès après la mort de Nathalie
01:05:49de Bailly
01:05:51et c'est un féminicide
01:05:53et vraiment cette histoire horrible
01:05:55nous la suivons avec grand intérêt
01:05:57dans un entretien au Figaro
01:05:59en vue des élections législatives
01:06:01le Premier Ministre Gabriel Attah l'appelle les Français à ne jamais se résigner
01:06:03à être pris en tenaille entre la France insoumise
01:06:05et le Rassemblement National
01:06:07j'irai toujours là où je me sentirai
01:06:09utile à mon pays, quelles que soient les configurations
01:06:11a-t-il dit
01:06:13l'excuse de minorité, Gabriel Attah le souhaite
01:06:15que l'excuse de minorité, principe juridique
01:06:17qui fait qu'un mineur est sanctionné moins sévèrement qu'un majeur
01:06:19ne soit plus possible
01:06:21le réel éclate au visage
01:06:23ça fait 5 ans, 7 ans
01:06:25que nous le disons, que les gens le disent
01:06:27que les gens en ont marre
01:06:29et puis alors quand t'es au pied du mur
01:06:31que tu comprends enfin, parce que t'es sanctionné
01:06:33par les élections, tu te réveilles
01:06:35il est trop tard
01:06:37il avance un texte déceptant
01:06:39vous allez voir
01:06:41dans le miroir de cette interview
01:06:43ce sujet invraisemblable de Tony Pitaro
01:06:45sur l'école de Mézieux
01:06:47où des jeunes gens ont détruit l'école de Mézieux
01:06:49l'ont filmé
01:06:51l'ont filmé
01:06:53et ont mis le feu, écoutez vous voyez ce sujet
01:06:59moi j'ai oublié que le balai
01:07:01le balai c'est un truc
01:07:03deux anciens élèves d'une école de Mézieux
01:07:05dans le Rhône
01:07:07brisent une vitre avant de s'introduire dans l'établissement
01:07:11une fois à l'intérieur
01:07:13les deux individus dégradent les locaux
01:07:15avant de mettre le feu
01:07:17à plusieurs endroits
01:07:19le tout diffusé sur les réseaux sociaux
01:07:31très vite
01:07:33le feu se propage dans l'établissement
01:07:35sur place
01:07:37d'énormes dégâts sont constatés
01:07:39obligeant l'école à fermer jusqu'à nouvel ordre
01:07:41le maire de Mézieux
01:07:43nous fait part de son incompréhension
01:07:45pourquoi ? quel intérêt d'aller brûler une école ?
01:07:47on ne comprend pas
01:07:49deux jeunes sans but qui font des actions bêtes
01:07:51des esservelés qui cassent pour casser
01:07:53on se demande comment des enfants
01:07:55qui ont reçu l'attention nécessaire peuvent comme ça déraper
01:07:57la région Auvergne-Rhône-Alpes
01:07:59met à disposition à partir d'aujourd'hui un lycée
01:08:01pour que les écoliers
01:08:03puissent poursuivre leurs cours
01:08:05qu'est-ce que vous voulez faire ?
01:08:07ce qui est frappant c'est qu'ils filment en plus
01:08:09c'est même pas un sentiment d'impunité
01:08:11c'est de l'impunité quand vous en êtes à filmer
01:08:13ce que vous faites c'est que vous n'en avez rien à faire
01:08:15ça a du mal se passer pour eux pendant leur scolarité
01:08:17et l'école est devenue
01:08:19une espèce de symbole de leur propre échec
01:08:21il ne faut pas faire de la psychologie de bazar
01:08:23mais hélas
01:08:25ce sont des idiots qui n'ont rien dans la tête
01:08:27ils disent tiens on va aller brûler l'école
01:08:29ça va nous amuser on va la filmer
01:08:31on la mettra sur les réseaux
01:08:33toute cette atmosphère, toute cette façon de faire
01:08:35fait florès, on en voit tous les jours
01:08:37c'est un peu triste mais c'est comme ça
01:08:39ils ont maintenant un réceptacle
01:08:41il y a quelques années on n'en aurait même pas parlé
01:08:43au jour d'aujourd'hui ils ont la télé
01:08:45ils mettent le tournage
01:08:47ils tournent eux-mêmes et hop ils mettent ça sur internet
01:08:49et tout le monde se gosse, rigole
01:08:51bravo les gars !
01:08:53tant qu'on n'aura pas réglé ce problème
01:08:55et je reconnais que c'est pas facile de le régler
01:08:57ça va continuer
01:08:59encore une fois l'école est un symbole
01:09:01de leur propre échec et de leur bêtise
01:09:03insondable
01:09:05c'est au-delà de la bêtise aussi
01:09:07c'est au-delà de la bêtise
01:09:09je crains que ce soit ça
01:09:11on n'en est pas sortis
01:09:13mais qu'est-ce qu'on fait en fait ?
01:09:15un peu d'autorité et de retour
01:09:17il y a beaucoup d'autorité
01:09:19un peu peut-être
01:09:21d'ailleurs Bardella parle du Bing Bang
01:09:23Attal parle aussi du retour de l'autorité
01:09:25il serait temps on vote dans 3 jours
01:09:27qu'est-ce qu'on fait ?
01:09:29on sanctionne
01:09:31on voit avec les parents aussi
01:09:35qu'est-ce qu'on fait mesdames et messieurs ?
01:09:37en fait c'est très inquiétant
01:09:39c'est une autre question
01:09:41le niveau de délabrement
01:09:43de la société française
01:09:45mais
01:09:47pas de tout
01:09:49l'élite est à l'abri
01:09:51je le maintiens
01:09:53l'élite
01:09:55envoie ses enfants à HEC
01:09:57c'est une minorité de personnes
01:09:59bien sûr
01:10:01mais l'élite n'a pas de problème
01:10:03et le fossé se creuse
01:10:05la majorité est gangrénée
01:10:07donc l'élite
01:10:09les gosses sont suivis
01:10:11dans les grandes écoles
01:10:13ils travaillent
01:10:15ils ont les connexions
01:10:17mais ce fossé se creuse
01:10:19parce qu'il n'y a plus
01:10:21d'intermédiaires
01:10:23je vois ce qu'a dit Bardella
01:10:25là encore il faut bien reconnaître
01:10:27que depuis des années et des années
01:10:29ce type d'attitude
01:10:31mise à feu d'une école
01:10:33ça valait quoi ?
01:10:35rappel à l'ordre
01:10:37attention ne recommence pas
01:10:39ça va mal finir
01:10:41là vous avez pour la première fois
01:10:43je crois
01:10:45une des premières fois
01:10:47le premier ministre
01:10:49il est bien temps
01:10:51on vote dans 3 jours
01:10:53il va falloir revoir ça de A à Z
01:10:55certes monsieur le premier ministre
01:10:57peut-être aurait-il fallu
01:10:59on reviendra pas sur le fait
01:11:01que des mineurs de 13 ans
01:11:03ne se font pas juger comme des adultes de 18 ans
01:11:05il y en a quand même 2 en prison
01:11:07sur l'affaire de Courbevoie
01:11:09ils sont pas en prison, ils sont en détention
01:11:11ils avaient plus de 13 ans
01:11:13ne faisons rien, tout va bien
01:11:15c'est pas ça
01:11:17moi je pose la question
01:11:19je ne sais pas ce qu'il faut faire
01:11:21avant de parler d'excuse de minorité
01:11:23Pascal, appliquons déjà les sanctions que nous avons
01:11:25avant de parler de lever l'excuse de minorité
01:11:27Noémie Chance
01:11:29était avec nous et vous la connaissez
01:11:31et sa rigueur
01:11:33est importante
01:11:35sur toutes ces questions là
01:11:37et elle a raison
01:11:39de toujours préciser le droit
01:11:41et les textes bien sûr
01:11:43féminicide
01:11:45Nathalie Debailly
01:11:47on a commencé à en parler vendredi
01:11:49après le meurtre de Nathalie Debailly
01:11:51c'est une mère de 2 enfants
01:11:53le procès de ses bourreaux s'est ouvert hier à la Cour d'Assise du Nord
01:11:55vous y étiez
01:11:57parmi eux son ex-mari
01:11:59qui a reconnu les faits
01:12:01son ex-compagnon
01:12:03ils ont été ensemble 2 ans, 2 ans et demi
01:12:05et souvent je vous pose les mêmes questions
01:12:07quand vous revenez à la rédaction
01:12:09parce que ces affaires nous intéressent
01:12:11vous aviez si j'ose dire la chance
01:12:13l'opportunité d'être hier dans la salle
01:12:15vous les avez vues
01:12:17comment ils se conduisent
01:12:19et je voulais
01:12:21avoir votre sentiment
01:12:23de ce que vous avez vu hier
01:12:25il y a 2 choses qui m'ont marqué hier
01:12:27d'abord c'est
01:12:29ce clan très soudé
01:12:31la famille de Nathalie Debailly
01:12:33on va voir peut-être des images
01:12:35qui ont été tournées hier par Olivier Gangloff
01:12:37on a vu arriver son frère, sa soeur
01:12:39ses 2 enfants
01:12:41Florine, 26 ans, enceinte de 8 mois
01:12:43la fille de Nathalie Debailly
01:12:45qui va vivre ce procès alors qu'elle est sur le point
01:12:47elle-même d'accoucher
01:12:49son fils
01:12:51Romain, âgé de 24 ans
01:12:53son ex-mari aussi, le père des 2 enfants
01:12:55avec qui elle était séparée
01:12:57mais dont il était très proche
01:12:59et qui va assister aussi à ce procès
01:13:01et ils sont arrivés très dignes
01:13:03tenant des photos de Nathalie
01:13:05dans les mains
01:13:07vous savez c'est souvent la hantise des victimes
01:13:09c'est que au procès on parle
01:13:11et c'est normal parce qu'il s'agit du procès des accusés
01:13:13mais que du coup on parle essentiellement
01:13:15des accusés
01:13:17et ils voulaient remettre Nathalie au centre
01:13:19de ce procès
01:13:21et donc il y avait ces photos
01:13:23avec lesquelles ils sont arrivés
01:13:25hier matin, cette grande dignité
01:13:27et en même temps
01:13:29c'est ces 2 semaines qui s'ouvrent pour eux
01:13:31qui vont être très compliquées parce qu'un procès c'est le moment
01:13:33où vous allez rentrer dans le détail de ce qu'a vécu
01:13:35la victime et c'est toujours terrible
01:13:37et en particulier dans cette affaire-là
01:13:39puisque ce qu'a vécu Nathalie Debailly
01:13:41c'est absolument innommable
01:13:43elle a été enlevée, elle a été ligotée
01:13:45elle a été baillonnée
01:13:47elle a dû avoir affreusement peur
01:13:49elle a été jetée dans la baignoire de son ex-compagnon
01:13:51qui l'a égorgée
01:13:53Ces gens-là ils plaident coupables ?
01:13:55Vous avez l'autre chose effectivement qui m'a marquée
01:13:57ce sont ces accusés qu'on a vus rentrer dans le box
01:13:59on a pu filmer, on a pu notamment filmer
01:14:01Jérôme Tonneau, c'est assez rare
01:14:03vous savez l'accusé a le choix
01:14:05d'accepter ou pas d'être filmé
01:14:07alors il accepte d'être filmé
01:14:09il a le choix de comparaitre le visage dissimulé
01:14:11derrière un masque chirurgical
01:14:13alors certes le Covid repart un peu
01:14:15mais on imagine que c'est plutôt pour dissimuler
01:14:17son visage qu'il a fait le choix
01:14:19de mettre ce masque
01:14:21donc Jérôme Tonneau, l'accusé principal
01:14:23c'est lui qui a organisé
01:14:25bien sûr cet assassinat
01:14:27mais qui a demandé
01:14:29de l'aide à trois
01:14:31on le voit sur ces images
01:14:33Jérôme Tonneau quand il entre dans le box
01:14:35et il y a à ses côtés
01:14:37trois ressortissants roumains
01:14:39Moldaves, alors là hier
01:14:41on a commencé à étudier la personnalité
01:14:43de deux d'entre eux
01:14:45on est au delà de la misère humaine
01:14:47il y en a un qui a expliqué qu'il ne connaissait pas
01:14:49sa date de naissance
01:14:51il dit je ne sais pas quand je suis née
01:14:53alors le président lui dit vous savez à quelle période
01:14:55on fêtait votre anniversaire
01:14:57il dit on n'a jamais fêté mon anniversaire
01:14:59il a grandi en Roumanie, il est venu en France
01:15:01parce que des tiganes avaient dit qu'en France
01:15:03ça marchait bien la mendicité
01:15:05on m'a appris que plus tard
01:15:07il faudrait mendier et que c'est comme ça
01:15:09que je pourrais gagner ma vie
01:15:11quelqu'un qui est en détention depuis cinq ans
01:15:13et qui a reçu la visite de deux ou trois personnes
01:15:15en cinq ans, donc une solitude totale
01:15:17et il a appris hier de la bouche du président de la Cour d'assises
01:15:19que sa mère était morte quelques jours auparavant
01:15:21il ne le savait pas
01:15:23donc vous avez vraiment
01:15:25il y a l'accusé principal
01:15:27les trois qui l'ont aidé
01:15:29Jérôme Tonneau les a en quelque sorte dédouanés
01:15:31en disant qu'ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient
01:15:33ils ont donné un coup de main
01:15:35eux ne sont pas poursuivis pour avoir tué Nathalie
01:15:37mais pour l'avoir enlevé, séquestré
01:15:39et cette séquestration a été suivie de mort
01:15:41mais à un moment quand vous enlevez une femme
01:15:43que vous la ligotez, que vous la baïonnez
01:15:45et que vous la laissez dans une baignoire
01:15:47est-ce que vraiment vous pouvez ignorer
01:15:49que ce n'est pas uniquement pour avoir une discussion
01:15:51avec son ex-compagnon, c'est la question
01:15:53et ils l'ont fait pour quelques centaines d'euros
01:15:55Jérôme Tonneau lui a dit qu'il dirait la vérité
01:15:57il a beaucoup menti, il a beaucoup dit
01:15:59qu'il ne se souvenait pas pendant l'instruction
01:16:01qu'est-ce qui a fait que sa ligne de défense a évolué
01:16:03pendant ce procès ?
01:16:05Ce Jérôme Tonneau, il y a de la famille
01:16:07qui est là avec lui, il y a ses parents
01:16:09il y a ses frères, il y a des amis
01:16:11qui le soutiennent
01:16:13C'est toujours difficile de vous dire ça
01:16:15un premier jour d'audience, vous avez du monde
01:16:17dans la salle, vous avez d'abord
01:16:19à l'ouverture de l'audience, vous avez les personnes
01:16:21qui vont être tirées au sort pour être jurées
01:16:23et puis après vous avez beaucoup de public
01:16:25qui vient assister parce qu'un procès d'assises
01:16:27ça attire, surtout quand c'est médiatiquement
01:16:29et vous ne savez pas
01:16:31à quoi ressemblent les proches de Jérôme Tonneau
01:16:33donc je ne peux pas vous dire s'il y a des proches
01:16:35de Jérôme Tonneau dans la salle
01:16:37Et il a pris la parole hier pour exprimer
01:16:39ou des regrets ?
01:16:41Très brièvement la parole parce que le président
01:16:43a demandé à chaque accusé sa position
01:16:45sur les faits qui lui sont reprochés
01:16:47et donc il a reconnu
01:16:49il reconnaît l'enlèvement
01:16:51il reconnaît qu'il a donné la mort à un tel Debailly
01:16:53mais c'est compliqué de le contester puisqu'il y a des preuves matérielles
01:16:55évidentes, mais il n'a pas eu l'occasion
01:16:57il a dit je m'expliquerai
01:16:59mais il n'a pas eu l'occasion de présenter
01:17:01de regrets, mais ça ne lui a pas non plus été
01:17:03on ne lui a pas dit
01:17:05vous avez la parole si vous avez quelque chose à dire
01:17:07Ils étaient en couple depuis combien de temps ?
01:17:09Ils avaient été en couple pendant 2 ans
01:17:112 ans et demi et c'est parce que quelques mois
01:17:13auparavant Nathalie Debailly
01:17:15l'avait quitté, elle avait déjà essayé de le quitter une première fois
01:17:17elle n'avait pas réussi
01:17:19c'est quelqu'un qui était très insistant
01:17:21qui s'était installé chez elle, qui avait fait des travaux
01:17:23chez elle et qui d'ailleurs après lui a reproché
01:17:25d'avoir financé ses travaux
01:17:27parce qu'il ne supportait pas cette séparation
01:17:29mais cette histoire avait duré assez peu de temps
01:17:31il s'était reconnu via Adopte un frère
01:17:33Il faisait quoi cet homme ?
01:17:35Alors il a beaucoup magouillé, il s'est présenté comme chef d'entreprise
01:17:37c'est quelqu'un qui était déjà connu de la police et de la justice
01:17:39déjà condamné
01:17:41et c'est pour ça que la famille
01:17:43est dans cette affaire
01:17:45crie son désespoir et pointe du doigt
01:17:47les failles parce que Nathalie Debailly
01:17:49on le rappelle a déposé 3 mains courantes
01:17:51une plainte dans les semaines qui ont précédé son assassinat
01:17:53C'était en quelle année ?
01:17:55En 2019 et que Jérôme Tonneau était connu
01:17:57il avait un casier judiciaire
01:17:59il avait déjà eu aussi une plainte pour des violences
01:18:01sur une ex-compagne et que ça n'a pas allumé
01:18:03d'alerte rouge du côté de la police
01:18:05qui n'a rien fait
01:18:07ces plaintes n'ont pas été transmises au parquet
01:18:09Jérôme Tonneau n'a pas été sommé
01:18:11de s'expliquer sur ces menaces
01:18:13qu'il proférait à l'encontre de Nathalie Debailly
01:18:17C'est une histoire dramatique bien sûr
01:18:19le procès va durer combien de temps ?
01:18:21Le procès se poursuit jusqu'à vendredi 5 juillet
01:18:23on retourne demain pour la journée d'audition
01:18:25des parties civiles
01:18:27les proches de Nathalie Debailly seront entendus demain
01:18:31Je pourrais bien vous raconter jeudi si vous le souhaitez
01:18:35L'âme humaine reste
01:18:39une forme de mystère
01:18:41comment il n'y a pas de réponse
01:18:43comment peut-on tuer
01:18:45la femme
01:18:47Le procès va essayer d'expliquer ça
01:18:49Il y a beaucoup d'expertises psychologiques et psychiatriques
01:18:51L'avocat de Jérôme Tonneau
01:18:53un de ses deux avocats hier
01:18:55on sent qu'elle va être la ligne de défense
01:18:57de la fragilité psychologique et psychiatrique
01:18:59un expert avait conclu
01:19:01qu'il y avait une forme d'altération du discernement
01:19:03ça n'a pas été retenu
01:19:05on verra ce que disent les experts psychologiques et psychiatriques
01:19:07on peut imaginer
01:19:09qu'il y a quelque chose
01:19:11à un moment qui ne fonctionne pas bien
01:19:13pour en arriver à égorger
01:19:15une femme
01:19:17qui vous avait été en couple pendant deux ans
01:19:19quand bien même ça aurait été pendant 30 ans
01:19:21ça serait pareil
01:19:23mais voyez
01:19:25c'est
01:19:27ça nous renvoie
01:19:29à ce qu'est l'âme humaine
01:19:31à ce que sont les hommes et les femmes
01:19:33Le but du procès est d'essayer de comprendre
01:19:35il y a des choses qu'on ne peut jamais
01:19:37il y a aussi des choses
01:19:39des hommes qui n'acceptent pas qu'une femme l'équipe
01:19:41c'est pour ça qu'on parle de féminicide
01:19:43féminicide ce n'est pas une notion qui est reconnue par le code pénal
01:19:45c'est plus masculin
01:19:47d'ailleurs que féminin
01:19:49dans les statistiques c'est beaucoup plus masculin
01:19:51dans les violences conjugales vous n'avez que 10% des hommes
01:19:53qui sont violentés par leurs femmes
01:19:55dans les violences conjugales
01:19:57parce que leur vanité est touchée
01:19:59parce qu'ils ne l'acceptent pas
01:20:01parce que la femme est leur propriétaire
01:20:03oui mais ce qu'il y a c'est qu'on voit souvent comme le dit Noemi
01:20:05que souvent les femmes victimes de violences conjugales
01:20:07ont lancé de multiples alertes
01:20:09il y a parfois 10-15 plaintes
01:20:11là il y en a une trois mains courantes
01:20:13personne n'a rien fait alors qu'elles ont lancé l'alerte
01:20:15mais parce que l'époque était différente
01:20:17mais en 2019 c'était différent
01:20:19mais aujourd'hui visiblement
01:20:21il n'y a plus de mains courantes c'est ce que vous disiez hier
01:20:23normalement on ne peut plus déposer une main courante
01:20:25en termes de violences conjugales
01:20:27il y a quand même des choses qui ont changé
01:20:29mais en 2019 je suis désolée
01:20:31on en parlait tous les jours
01:20:33donc non en 2019 c'était pas il y a 30 ans c'était hier
01:20:35mais vous savez dans la fiction
01:20:37et on parle souvent de cinéma ici
01:20:39les premiers films
01:20:41sur ce qu'on appelle
01:20:43les pervers narcissiques
01:20:45je crois que c'est
01:20:47le film avec Léa Drucker
01:20:49qui est formidable
01:20:51jusqu'à la garde
01:20:53moi je regarde souvent des émissions des années 70
01:20:55comme vous le savez
01:20:57je suis un grand malade désormais puisque je regarde
01:20:59un apostrophe
01:21:01quasiment tous les soirs
01:21:03et je regardais il y a 8 jours
01:21:05ça serait extraordinaire d'ailleurs de voir
01:21:07cet apostrophe en longueur
01:21:09de crime passionnel
01:21:11à longueur de débat
01:21:13je suis d'accord avec vous
01:21:15dans les années 70 c'est une chose
01:21:17en 2019 il n'y a rien de passionnel
01:21:19en tout cas
01:21:21le mot crime passionnel
01:21:23la sémantique pose problème
01:21:25puisqu'il sous-évaluait
01:21:27ça romantise
01:21:29le fait d'avoir
01:21:31tué une femme
01:21:33c'est qu'on romantise cela
01:21:35comme on romantise parfois ce qu'on appelle
01:21:37un pervers narcissique qui est un terme un peu galvaudé
01:21:39on l'entend beaucoup
01:21:41c'est vrai aussi qu'aujourd'hui vous déjeunez avec une jeune femme
01:21:43dès qu'on voit quelqu'un mal s'entendre avec quelqu'un
01:21:45c'est un pervers narcissique
01:21:47je partage votre avis
01:21:49j'ai vu ce sujet sur mon roi
01:21:51où j'expliquais que c'était simplement
01:21:53un type égoïste comme on en a plein
01:21:55mais qui n'était pas vraiment
01:21:57un pervers narcissique
01:21:59Sommeil à la midi
01:22:0110h33 c'est à vous
01:22:03De possibles troubles
01:22:05à l'ordre public
01:22:07les soirs du premier et du second tour
01:22:09Gérald Darmanin inquiet
01:22:11ce matin au micro de Laurence Ferrari
01:22:13selon le ministre de l'intérieur
01:22:15ces risques de troubles pourraient être
01:22:17le fait d'une partie de l'ultra droite
01:22:19et de l'ultra gauche
01:22:21jusqu'à créer des émeutes et s'attaquer
01:22:23au lieu de pouvoir
01:22:25Deuxième nuit de tensions
01:22:27en Nouvelle-Calédonie
01:22:29alors que deux militants indépendantistes
01:22:31viennent d'être placés en détention
01:22:33provisoire à Nouméa
01:22:35ils sont soupçonnés d'avoir participé
01:22:37au déclenchement des violences
01:22:39qui ont émaillé l'archipel depuis la mi-mai
01:22:41et puis coup de filet
01:22:43antidrogue à Marseille
01:22:45huit membres d'un réseau très actif
01:22:47ont été interpellés hier
01:22:49bilan de l'opération
01:22:51trois armes de poing, plus de 260 kilos de drogue
01:22:53et 823.900 euros en liquide
01:22:55ont été saisis par les enquêteurs
01:22:57Merci Somaya
01:22:59Une note un peu plus légère
01:23:01avec un pronostic que va nous donner
01:23:03Jean-Claude Dédassier
01:23:05sur France-Pologne
01:23:07Ah j'ai eu peur, je pensais que vous alliez me demander l'insultat des élections
01:23:09Non, ça on peut aussi
01:23:11On peut aussi mais sur France-Pologne
01:23:13parce que vous êtes un des grands amateurs de football
01:23:15On devrait gagner disons 2 à 0
01:23:17On n'a toujours pas marqué un but
01:23:19Oui mais justement
01:23:21c'est ce qui va marquer le vrai redémarrage
01:23:23de l'équipe de France
01:23:25Je pense que cette équipe de France devrait peut-être être excellente
01:23:27Très solide
01:23:29Mbappé joue avec son masque
01:23:33Buteur masqué
01:23:37La puissance que dégage cette équipe
01:23:39Vous avez regardé le match vendredi soir ?
01:23:41Sérieusement, vendredi soir
01:23:43C'est plus
01:23:45Non vous avez pas regardé Jean-Claude ?
01:23:47Non pour moi ça commence vraiment maintenant
01:23:49D'accord
01:23:51Denis était à la réalisation
01:23:53Rémi était à la vision
01:23:55Merci à Marine Lançon, à Pauline Trevesère
01:23:57Toutes ces émissions sont à retrouver
01:23:59sur cnews.fr
01:24:01Jean-Marc Morandini dans une seconde
01:24:03rendez-vous ce soir précisément après le match