• il y a 7 mois
Juan José Dorado, Leo Klimm, Paolo Levi et Richard Werly refont la France, ce soir. Au programme :
- Pourquoi les jeunes sont ils séduits par Bardella ?
- La France doit-elle reconnaitre l'État palestinien ?
- La finale de la Ligue champions Real-Dortmund vue par un Espagnol et un Allemand
- Florent Pagny sur scène : la plus belle voix française ?
Regardez Ils refont la France avec Anaïs Bouton du 31 mai 2024

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Transcription
00:00 - Bonne nuit et bon après-midi.
00:02 - Bon après-midi.
00:03 - Il refond la France sur RTL.
00:04 - Bon après-midi.
00:05 - Avec Anaïs Bouton.
00:06 - Et oui, bonsoir à toutes et à tous.
00:07 Bienvenue dans Il refond la France.
00:08 C'est tous les vendredis soir, vous le savez désormais, c'est l'actualité française
00:09 vue par les correspondants de la presse étrangère.
00:10 Un peu notre Erasmus à nous chez RTL.
00:11 Avec ce soir, Richard Verly du quotidien suisse blic.
00:12 Bonsoir.
00:13 - Bonsoir Richard.
00:14 - Léo Klim, je suis journaliste de Deutscher imagerie de la Spiegel.
00:15 - Et ce soir, une des grandes voix de RTL, du service politique, Julien Fautras.
00:33 - Bonsoir.
00:34 - Bonsoir.
00:35 On va parler de Jordan Bardella dans un court instant.
00:36 Mais avant...
00:37 - Un cavalier qui surgit lors de la nuit.
00:38 - Bah oui, bien sûr.
00:39 Parce qu'il nous manquait.
00:40 - Croix-en-rochers de lave.
00:41 - Croix-en-rochers de lave.
00:42 - C'est ça.
00:43 - C'est ça.
00:44 - C'est ça.
00:45 - Croix-en-rochers de lave.
00:46 - Croix-en-rochers de lave.
00:47 - Croix-en-rochers de lave.
00:48 - Et espagnol.
00:49 - Caramba.
00:50 Voilà, journaliste espagnol.
00:51 Et nous attendons, nous attendons Paolo Lévy, mon amoureux putatif, bien sûr, parce qu'il
00:56 ne le sait pas.
00:57 Paolo qui doit être coincé dans les embouteillages.
01:01 C'est tellement rare à Paris.
01:02 C'est vrai que c'est très inhabituel.
01:05 Voilà.
01:06 Allez, bonsoir.
01:07 Merci à tous les quatre d'être là pour refaire la France au programme ce soir.
01:09 On va donc parler de Jordan Bardella.
01:12 Pourquoi les jeunes en sont-ils dingos ? La France qui doit ou pas reconnaître l'état
01:18 de Palestine.
01:19 La finale de la Ligue des champions.
01:21 C'est un peu Juan Rosé, Dorado contre Léo Klim dans ce studio.
01:25 Et puis on parle avec beaucoup de tendresse de Florent Pagny qui est remonté sur scène
01:30 cette semaine.
01:31 Allez, on y va.
01:32 Jusqu'à 20h, il refond la France sur RTL.
01:36 Je pense qu'il arrive à réunir tout le monde autour de la même chose, la France,
01:41 le drapeau français, la République.
01:43 C'est beau parce qu'il est jeune, on lui a donné sa chance et aujourd'hui il a un
01:47 beau parcours à son âge, à seulement 27, 28 ans.
01:49 Et il va droit au but.
01:50 Et oui, il va droit au but.
01:52 Alors on parle des européennes.
01:53 Jordan Bardella s'envole dans les sondages.
01:55 Vous venez d'entendre Timothée, Inès et Charleine.
01:58 Julien Fautrat, c'est vous qui les avez rencontrés cette semaine.
02:01 Vous êtes donc une grande voix du service politique de RTL.
02:04 Vous suivez la campagne de Jordan Bardella et Jordan Bardella, il fait un carton chez
02:08 les jeunes.
02:09 Oui, j'ai les chiffres des intentions de vote chez les jeunes de Jordan Bardella.
02:13 28% des jeunes de 18 à 24 ans.
02:16 28%, donc 1 sur 3 quasiment, qui vont voter en visage au moment où je vous parle de voter
02:21 pour Jordan Bardella.
02:22 Pour vous rendre compte de l'écart qu'il peut y avoir, la deuxième c'est Manon Brie
02:27 avec 16%.
02:28 Bardella est autour des 30% dans toutes les catégories, ce qui est assez marquant d'ailleurs
02:33 et ce chiffre sur les jeunes le dit bien, c'est qu'il n'y a plus vraiment de faiblesse
02:38 dans l'électorat de Jordan Bardella.
02:40 Il n'y a plus vraiment de faiblesse sociologique, à quelques exceptions, à les plus de 75
02:45 ans et les gens qui gagnent plus de 6 000 euros.
02:48 Donc vous voyez que ça se réduit quand même sacrément et il n'y a plus de faiblesse
02:52 géographique puisque dans des régions a priori hostiles au départ, la Bretagne, l'île
02:59 de France, le Pays Basque, il arrive en tête Jordan Bardella.
03:03 C'est dingue.
03:04 Alors il fait un carton chez les jeunes, vous les avez interviewés, et pourquoi donc on
03:08 écoute Fanny ?
03:09 Ça permet de simplifier l'information.
03:12 C'est plus l'information qui vient à nous, c'est court donc ça nous intéresse
03:16 plus.
03:17 Et oui, elle parlait de quoi ? Elle parlait de TikTok, c'est ça ?
03:19 Elle parlait de TikTok.
03:20 Alors c'est vrai que c'est assez frappant de voir, il y a l'aspect du journaliste
03:29 qui va sur le terrain, c'est-à-dire qui n'a pas les chiffres, je vous ai parlé
03:31 des chiffres tout à l'heure, qui va sur le terrain, qui va dans les meetings.
03:34 Le visage des meetings ou le visage de ceux qui vont dans les meetings a radicalement
03:39 changé quand j'ai suivi le Rassemblement National, il y a 2016-2017.
03:44 Ça n'a plus rien à voir.
03:45 Beaucoup de jeunes, beaucoup de très jeunes, beaucoup de gens qui vont voter pour la première
03:49 fois et le premier bulletin qu'ils mettront dans l'urne à 18 ans, ce sera un bulletin
03:54 Jordan Bardella.
03:55 Leur thème, leur thème c'est la sécurité, c'est la priorité aux Français, ça revient
04:01 régulièrement et leur mode de consommation, et ça je parle de consommation à dessein,
04:08 effectivement c'est les réseaux sociaux, c'est TikTok.
04:10 Et vous savez la particularité de TikTok, c'est que quand vous regardez une vidéo
04:13 un petit peu longtemps, TikTok avec son algorithme comprend que c'est une vidéo que vous appréciez
04:18 et va vous la remettre sur votre écran sans que vous n'ayez rien demandé, mais va vous
04:24 l'imposer à nouveau.
04:25 Et comme ça, les vidéos de Jordan Bardella arrivent sur les smartphones des jeunes ou
04:30 même des ados et il a aujourd'hui, les gens qui sont allés jusqu'à s'abonner, il a
04:37 1 200 000 abonnés sur TikTok.
04:41 C'est énorme.
04:42 C'est la plus grosse communauté d'un homme politique en 2011.
04:44 C'est 10 fois plus.
04:46 Il est largement au-dessus de tous les hommes politiques, c'est presque un chanteur.
04:52 Et il y a même dans tous les jeunes que vous citiez, il y en a même un qui me dit "ah
04:57 mais moi je le vois un peu comme un influenceur".
04:59 Ah oui, c'est ça.
05:00 Pour moi Bardella, oui il ressemble un peu à un influenceur.
05:03 Vous voyez un peu la façon de faire de la politique qui a changé ?
05:06 Oui, c'est très intéressant ce que vous dites.
05:09 Vous savez que chaque semaine, le Courrier international qui sélectionne et traduit
05:12 tous les meilleurs articles de la presse internationale nous propose une pépite de la presse étrangère
05:16 et ce soir, c'est Jordan Bardella en Ken, mais littéralement en Ken, je veux dire en
05:21 petite poupée.
05:22 Ken et Barbie quoi.
05:23 Voilà Ken et Barbie.
05:24 Dans le journal Politico, l'hebdomadaire spécialisé dans la politique européenne
05:29 lui consacre donc sa une et il parle d'une position atteinte grâce à une dédiabolisation
05:36 acharnée.
05:37 Vous êtes d'accord, Wendrand Zédorado ?
05:38 Oh il est entré dans le studio mon amoureux Paolo Lévy, on le salue, merci beaucoup.
05:42 Bonsoir, pardon pour le retard.
05:44 Non, non, mais vous avez bravé la tempête, les voitures et tout ça.
05:49 Oui, surtout j'étais au Roland-Garros ou l'Italie, on a gagné.
05:53 On a fait une victoire extraordinaire, trois Italiens ont gagné contre trois Russes donc
05:57 je suis dans un état, je suis aux anges.
05:59 Bon, parfait.
06:00 Alors, vous reprenez votre souffle, vous voulez un petit verre d'eau ? Non peut-être pas ?
06:04 Non, ça va, ça va.
06:05 Ça va ? Juan Rosé alors, c'est-à-dire une dédiabolisation acharnée nous dit Politico.
06:10 Est-ce que ce n'est pas simplement finalement l'évolution des temps ? C'est un truc
06:15 qu'on voit dans toute l'Europe quand même.
06:16 C'est l'évolution des temps mais c'est aussi qu'ils pressentent une image complètement
06:20 différente du Rassemblement National ou du Front National anciennement.
06:24 Et les jeunes dont on parle, évidemment auraient pu être réfractaires à un Jean-Marie Lépine
06:32 ou à une Marine Lépine, là ils voient un jeune comme eux qui est sorti des quartiers,
06:40 qui a aussi quitté l'école mais qui parle très bien, qui s'est convaincre et donc
06:45 c'est une image complètement différente.
06:47 Et nos jeunes malheureusement n'ont pas les références historiques que nous avons
06:52 de ce qu'a été le Front National puis le Rassemblement National aujourd'hui.
06:57 Donc cette image-là, on l'a vue aussi et on l'oublie parfois dans les pays scandinaves
07:03 où les extrêmes-droites ont aussi renouvelé leur candidat, ce qui a fait que l'extrême-droite
07:10 dans certains pays scandinaves a ressurgi.
07:12 Mais oui, Jornal Vardela n'a pas inventé rien de nouveau en France mais par contre
07:18 il fait ce que beaucoup d'autres font depuis quelques années.
07:23 - Julien Faudra ? - Pour aller dans votre sens, j'aurais posé
07:25 la question à ces jeunes.
07:26 Est-ce que vous savez qui est Jean-Marie Lépine ? C'est-à-dire qu'il n'y a pas longtemps
07:29 Jean-Marie Lépine, autour de cette table on a tous connu Jean-Marie Lépine.
07:33 Soit ils ne l'ont pas connu, soit ils disent "ah oui c'est le père de Marine".
07:36 C'est-à-dire que Jean-Marie Lépine aujourd'hui n'est pas le fondateur du Rassemblement National,
07:40 elle n'est pas pour ses 18-25 ans, c'est le père de Marine Lépine.
07:43 - C'est dingue ! Alors Politico, si je reprends l'article aussi, il fait parler de lui comme
07:49 l'un des politiques les plus populaires du pays et ça rejoint ce que vous disiez Julien.
07:52 La popularité de Bardella, alliée à la montée de l'extrême-droite sur tout le continent,
07:56 annonce peut-être un profond changement de la vie politique européenne.
08:01 Richard Averly, vous êtes d'accord avec ça ?
08:03 - Non.
08:04 - Ah bon ? - Je ne crois pas.
08:05 Je ne crois pas que Bardella est quelque chose que l'on peut généraliser.
08:09 Je pense que Bardella correspond à une séquence française tout à fait particulière.
08:14 Il correspond à la normalisation du parti qui a entamé Marine Lépine.
08:19 Il n'y aurait pas aujourd'hui Jordan Bardella si Marine Lépine n'avait pas fait cet effort
08:23 de normalisation.
08:24 Il en est le produit en quelque sorte.
08:26 Effectivement, Juan Rosé a raison, il incarne une histoire française, celle de ce qu'on
08:31 appelle en France la méritocratie républicaine que la gauche n'incarne plus aujourd'hui.
08:36 Et ça, il faut le dire, donc ça prouve qu'il y a un attachement dans ce pays à l'ascenseur
08:41 social.
08:42 Vous venez d'un quartier populaire, vous êtes vous-même issu de l'immigration, dans
08:45 son cas c'est l'immigration italienne, et vous réussissez à vous hisser au premier
08:48 rang.
08:49 C'est une histoire que les Français aiment.
08:51 C'est une histoire qui correspond à la culture française.
08:54 Est-ce que Bardella va tracer un sillage ? Je n'en suis pas sûr.
08:58 Moi aussi j'ai rencontré des jeunes, j'étais en reportage toute la semaine dernière à
09:01 Saint-Denis.
09:02 J'ai le même récit que Julien à l'instant.
09:06 Mais vous savez, Bardella parle à une certaine jeunesse, ne l'oublions pas.
09:10 C'est la jeunesse qui veut de l'ordre.
09:12 Il y a une jeunesse dans ce pays qui a 20 ans, 22 ans, ça peut nous paraître parfois
09:16 un peu bizarre, mais qui veut de l'ordre et de la sécurité.
09:19 Il parle à cette jeunesse-là.
09:21 Mais il y a toute une autre jeunesse à qui il ne parle pas, il faut quand même le dire.
09:24 Il a dit 28%, il a dit un tiers.
09:26 Il reste deux tiers.
09:27 Moi je suis sceptique sur l'héritage de Bardella.
09:33 Je pense qu'il correspond à une histoire à un moment donné.
09:36 Et puis par ailleurs, petit point d'interrogation, peut-être qu'un jour Marine Le Pen va commencer
09:42 par en prendre ombrage.
09:43 Ah, dis donc, on en parle dans une seconde sur RTL.
09:48 RTL, remaking France, avec Anaïs Bouton.
09:53 Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL.
09:57 Anaïs Bouton.
09:58 Et avec moi, Juan Rosé Dorado, Léo Clim, Paolo Lévy, Richard Verli et l'immense Julien
10:03 Fautras.
10:04 Alors, on parlait de Jordane Bardella.
10:06 Il y a quelqu'un qui lui a posé une question cette semaine en débat chez les confrères.
10:11 Je vous parle à vous, Madame Maréchal.
10:13 Mais M.
10:14 Bardella, c'est pareil.
10:15 C'est un peu plus poli.
10:16 C'est vrai, il a des cheveux bien gominés, un costume bien lissé.
10:19 Mais c'est pareil, c'est bonnet brun et brambonné.
10:22 Moi, je ne sais pas quel genre d'homme vous êtes, M.
10:25 Bardella.
10:26 Vous n'avez pas une onze d'humanité.
10:27 Je ne sais pas quel genre d'homme vous êtes.
10:30 C'est violent.
10:31 Alors ça, c'est Marie Toussaint qui l'interpelle, la patronne des verts pour les élections.
10:37 C'est violent.
10:38 Je ne sais pas qui vous êtes, lui, dit-elle.
10:40 Léo Clim, vous savez qui est Jordane Bardella ?
10:42 Non, je ne sais pas non plus très bien.
10:44 C'est vrai qu'il est un peu énigmatique, mais je crois que ça ne dérange pas du tout
10:49 ses électeurs et notamment les jeunes, parce que c'est vrai qu'ils aiment bien, justement,
10:53 l'image un peu lisse et que ça sert complètement le parti qui a pu, grâce à la dédiabolisation
11:00 entamée par Marine Le Pen, mais que lui sert aussi dans son image, bouger un peu, quitter
11:07 un peu l'extrême droite, puisqu'il y a Éric Zemmour qui est venu s'installer à sa droite.
11:10 Et ça, cette image lisse, je pense qu'elle plaît plutôt.
11:15 Moi, ce qui me désole, on est ici dans une émission de correspondants européens, c'est
11:20 de voir à quel point le fait de vouloir se servir de l'Europe en tant que bouc émissaire
11:29 ne dérange absolument personne.
11:31 Vous voulez dire ici, en France ?
11:33 Parmi les électeurs de Jordan Bardella et du Rassemblement National et de toute cette
11:38 extrême droite.
11:39 Le bouc émissaire européen, c'est, je veux dire, l'Europe a fait ses preuves ces dernières
11:43 années.
11:44 Elle l'a fait, elle a protégé l'économie française, notamment après le Covid.
11:49 Elle a pourvu la France en vaccin.
11:52 Il n'y avait pas de vaccin français.
11:53 C'est grâce à l'Europe que c'est allé beaucoup plus vite que ce qu'on aurait eu
11:57 autrement.
11:58 Mais ça ne compte pas.
11:59 On peut avoir un discours démagogique.
12:01 Donc, en fait, cette jeunesse est le reflet d'une société qui se droitise en général,
12:06 qui a besoin, qui se sent menacée.
12:10 Et quand vous vous sentez menacé, vous vous refermez, vous cherchez des boucs émissaires.
12:14 Et la jeunesse, une grande partie de la jeunesse, correspond à ça.
12:18 Cela étant dit, il faut aussi ajouter qu'une très grande majorité des jeunes s'apprête
12:23 à ne pas voter du tout.
12:25 Et plus encore, l'abstention sera encore plus forte qu'en général.
12:28 Vous parliez de l'Europe et du rapport à l'Europe.
12:32 On sait que le président Macron a demandé trois fois à Marine Le Pen de débattre et
12:36 il s'est pris trois râteaux.
12:38 Et il a expliqué au cours de sa visite en Allemagne pourquoi il avait fait ça.
12:43 On l'écoute.
12:44 Contrairement à beaucoup, je ne m'abutis pas à l'idée que le Rassemblement national
12:47 serait un parti comme les autres.
12:48 Et donc, quand il est placé en tête des sondages, je considère que ce parti, qui
12:52 par ses idées menace l'Europe, précisément parce qu'il est anti-européen par construction
12:57 et nationalisme, c'est la responsabilité du président de la République de lever
13:01 ses ambiguïtés.
13:02 C'est dans ce cadre-là que j'ai proposé ce débat.
13:04 Il a raison de proposer un débat à Marine Le Pen, Paolo Lévy ?
13:09 A mon avis, non.
13:10 Ce n'est pas un président de la République de débattre avec une chef de... même pas
13:16 de parti, d'aller à l'Assemblée nationale, tête de groupe.
13:19 Ce n'est pas du tout dans la hiérarchie, en tout cas.
13:23 Il n'est pas tenu au débat.
13:25 C'est quoi, c'est le signe ?
13:26 Ça m'a même étonné.
13:27 C'est la panique à la Antony, alors ?
13:28 Ça m'a même beaucoup étonné de voir Gabriel Attal débattre avec Jordan Bardella.
13:32 Il n'avait pas à faire ce débat, même si après, je trouve qu'il l'a écrasé,
13:37 parce que Bardella a été plutôt décevant dans ce débat, comme disait Richard aussi.
13:43 Donc non, je trouve que le président n'a pas vocation à faire un débat avec Marine
13:48 Le Pen aujourd'hui, même si je comprends que dans la majorité, il y a beaucoup d'inquiétudes
13:56 et je dirais même, pas seulement dans la majorité, je dirais même, comme le disait
14:00 Léo aussi, en tant que correspondant européen, nous tous ici, nous sommes très inquiets
14:05 de voir la France se replier sur elle-même avec ces sondages qui voient le Rassemblement
14:11 national en tête.
14:13 L'Europe, et en première partie l'Italie, ont un besoin criant de la France.
14:19 Donc face aux menaces aujourd'hui du monde extérieur, la Chine, les Etats-Unis, la Russie,
14:26 c'est vraiment pas le moment de se replier.
14:28 On doit plutôt faire prévaloir la fraternité européenne, parce que sinon, on succombera.
14:34 Et je rejoins totalement le président de la République quand il dit que nous vivons
14:38 aujourd'hui un danger de mort.
14:40 Ce choix de Bardella, je respecte M.
14:43 Bardella, mais il est encore jeune, il est talentueux, mais c'est vraiment pas le
14:48 moment, j'espère pour lui aussi, qu'il puisse quelque part se convertir et nous
14:54 fasse à la limite du souverainisme européen.
14:57 Aujourd'hui c'est la seule échelle si on ne veut pas se faire écraser par les
15:02 Chinois.
15:03 C'est vraiment un avertissement que je le lance du fond du cœur.
15:06 - Et j'ai eu la chance d'interviewer M.
15:09 Bardella il y a quelques semaines de ça, chez vos confrères de France Info, et ça
15:15 m'a beaucoup étonné parce que je lui ai demandé "M.
15:18 Bardella, vous êtes à la tête d'un parti qui a comme logo une flamme tricolore avec
15:24 le blanc, le bleu et le rouge.
15:27 Savez-vous qu'est-ce que c'est ce symbole ? Savez-vous que ce symbole a été copié,
15:30 collé par Jean-Marie Le Pen aux néofascistes italiens et qui représente la flamme de la
15:36 vie éternelle et de l'éternité, de la persistance éternelle des idées de M.
15:41 Mussolini ? Et M.
15:42 Bardella est tombé des nuits et m'a dit "Ah non, je ne savais pas, M.
15:45 Je ne savais pas".
15:46 Donc M.
15:47 Bardella est un monsieur qui aujourd'hui est à la tête d'un parti dont il ne connaît
15:50 même pas la signification du logo.
15:52 Moi je ne lui donnerais même pas les clés de chez moi un type comme ça.
15:54 - Rwanda Rosé, pourquoi vous dodeniez de la tête ?
15:59 - Non, non, parce que je vous entends tous, voilà, la France se replie.
16:03 Mais écoutez, on est des correspondants, non ?
16:05 Il y a 10 ans, le Front National est arrivé 12ème aux élections européennes.
16:09 Il y a 5 ans, ils sont arrivés en tête.
16:12 Alors de quoi on est étonné aujourd'hui qu'ils soient largement en tête ? On n'est
16:17 pas à être étonné.
16:18 On l'a vu venir depuis une dizaine d'années.
16:20 On le voit venir.
16:21 Donc c'est là où je suis un peu surpris.
16:24 Par contre, effectivement, je ne donnerai pas mes clés à Jordan Bardella, mais il
16:29 n'y a pas que lui à qui je donnerai mes clés.
16:32 Mais ce qui m'inquiète, c'est la jeunesse.
16:33 J'ai des enfants, j'ai une fille qui a 18 ans et qui va voter pour la première fois
16:38 dans quelques jours.
16:39 Elle m'a posé la question l'autre jour, je vote qui, papa ?
16:41 - Ah oui, on est bien.
16:43 - Parce que les jeunes n'ont pas aujourd'hui vraiment des références.
16:49 - Julien, vous faites la fille de Rwanda Rosé.
16:53 Juste une seconde, Léo.
16:55 Je suis désolé, on ne va pas avoir le temps de beaucoup développer.
16:57 La visite du président Macron en Allemagne, est-elle utile ? Pas utile ? Rapidement.
17:03 - Ce n'est pas par hasard qu'elle a eu lieu juste avant les élections européennes, parce
17:06 que Macron, effectivement, pense que c'est lui-même le meilleur atout pour son parti
17:11 dans ces élections.
17:12 Ce qui était flagrant, c'est de voir à quel point Macron, l'européen, est adoubé par
17:20 beaucoup d'europhiles allemands.
17:21 Il y en a beaucoup, ils sont majoritaires en Allemagne, contrairement en France.
17:24 Il a eu 15 000 personnes à l'écouter pour un discours qu'il a en partie tenu en allemand,
17:29 mais beaucoup aussi en français, qui était technique, pas facile.
17:32 Et il a été acclamé pour ça.
17:34 Donc Macron, en fait, a confirmé son statut de fantasme des allemands, quelque part, c'est-à-dire
17:40 jeune, dynamique, charismatique, tout ce qu'on n'a pas, nous, en Allemagne.
17:44 Mais qui ne fonctionne que comme un crush, c'est-à-dire comme quelque chose qui ne va
17:49 pas se réaliser.
17:50 Parce que les allemands, évidemment, en vrai, n'ont pas envie d'un dirigeant comme ça.
17:54 Ils ont besoin de quelqu'un de beaucoup plus terre à terre, rassurant, et pas d'un filou.
17:58 Il peut être perçu comme quelqu'un de pas très fiable et faisant trop de grandes
18:07 palabres, on va dire.
18:09 D'accord, allez, une pause, c'est dans un instant.
18:11 Est-ce que le conflit israélo-palestinien qui s'invite encore en France ?
18:15 Merci Julien Potras.
18:16 Ils refont la France.
18:17 Avec Anaïs Bouton.
18:18 Il refont la France sur RTL.
18:19 Et avec moi, Léo Climpeau, Olivier Richard-Verly et Juan José Dorado.
18:20 Alors, 129e jour de guerre et cette semaine, une série de frappes intensives d'Israël
18:23 sur Rafa, et notamment sur un camp de déplacés à l'extrême sud de la bande de Gaza.
18:29 Des frappes israéliennes qui ont fait notamment 45 morts, et qui ont fait des frappes à
18:34 l'extrême sud de la bande de Gaza.
18:37 Et notamment sur un camp de déplacés à l'extrême sud de la bande de Gaza.
18:41 Des frappes israéliennes qui ont fait notamment 45 morts et près de 250 blessés selon les
18:47 chiffres du Hamas dimanche soir.
18:49 Des images absolument insoutenables, les condamnations sont unanimes.
18:52 Et c'est un conflit qui arrive après les universités au sein même de l'Assemblée.
18:57 On écoute.
18:58 Est-ce que vous allez reconnaître l'état de Palestine ? A priori c'est non, mais vous
19:02 ne l'assumez pas.
19:03 Monsieur Delonghi !
19:05 Vous avez un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal jusqu'à saisine du bureau !
19:11 Comment vous leur donnez la parole ?
19:14 Comment vous leur donnez la parole ?
19:15 A qui tu parles ?
19:16 On n'a pas levé les cochons ensemble, alors respecte un peu la...
19:19 C'est toi le cochon !
19:20 T'es dans la boue !
19:21 Je regrette la mort de tous les enfants !
19:23 Vous avez une justice dans le pays, vous serez touché de la justice monsieur !
19:25 Ne me touchez pas !
19:26 Je suis en pleine interdouze, qu'est-ce que vous allez me faire ?
19:28 Ne me touchez pas !
19:29 Alors, Sébastien Delonghi, un député français soumise qui a été exclué, puni après
19:33 avoir brandi un drapeau palestinien en plein hémicycle, député à l'EFI, toujours David
19:38 Guérou, qui est le député meilleur à Bibbe, qui se sont écharpés dans la salle des
19:42 quatre colonnes.
19:43 Comment expliquer un tel niveau de tension, Richard Verli ?
19:46 D'abord, il faut toujours rappeler que ça se passe dans un pays, la France, qui a, si
19:51 je ne me trompe pas, la plus importante communauté juive et la plus importante communauté musulmane
19:55 d'Europe.
19:56 Donc le fait qu'il y ait des déflagrations plus fortes en France qu'ailleurs à propos
20:01 du Proche-Orient et de ce qui se passe à Gaza ne m'étonne pas particulièrement.
20:05 Après, il y a ce qui se passe à l'Assemblée nationale, où on le sait depuis des mois,
20:11 voire depuis la dernière élection législative, les députés de la France insoumise misent
20:15 sur une forme de chaos parlementaire.
20:18 Ils en ont fait un peu leur marque de fabrique.
20:20 Et par ailleurs, Meir Habib, le député de droite pro-israélien, en rajoute systématiquement
20:26 une provocation pour défendre Netanyahou et le gouvernement de l'État hébreu.
20:31 Donc moi, je ne suis pas très étonné.
20:33 Si vous voulez, à mon avis, il y a deux choses.
20:35 D'abord, à titre personnel, en tant qu'observateur étranger, le drapeau palestinien dans l'hémicycle,
20:42 ça ne correspond pas au règlement, ça doit donc être sanctionné.
20:45 Mais je ne suis pas choqué.
20:46 Parce que c'est un acte politique, il n'est pas conforme au règlement, mais c'est de
20:50 la politique à un moment où, je le rappelle, pile le jour où Emmanuel Macron disait que
20:54 la reconnaissance de l'État palestinien n'est pas tabou.
20:57 Ça c'est une chose.
20:58 Il y a ensuite ce qui se passe dans la salle des 4 colonnes, où David Guiraud, le député
21:02 de la France insoumise, en rajoute en traitant de porc à plusieurs reprises Meir Habib,
21:07 qui est juif.
21:08 Donc on comprend la connotation de l'insulte.
21:10 Ça c'est absolument inacceptable.
21:12 C'est une faute.
21:13 C'est une faute qui ne devrait pas être commise.
21:15 Comment après on va expliquer aux jeunes, à certains jeunes, qu'on n'a pas le droit
21:18 de dire porc, par exemple, devant une synagogue, devant un lieu de culte, ou quand on voit
21:22 des juifs en kippa dans la rue, ça je trouve ça absolument inacceptable.
21:26 Alors l'Espagne, la Norvège et l'Irlande ont officialisé mardi la reconnaissance d'un
21:31 État palestinien, y voyant le seul chemin crédible vers la paix et la sécurité pour
21:35 Israël et pour la Palestine.
21:37 Elles seront bientôt suivies par la Slovénie.
21:40 143 des 193 États des membres des Nations Unies reconnaissent officiellement l'État
21:45 de Palestine, dont l'Espagne, donc, Rwanda-Rosé.
21:48 Est-ce que la France doit faire de même ?
21:50 Alors où est l'anomalie ? Dans le fait de reconnaître la Palestine comme 81% des
21:56 pays des Nations Unies, ou dans le fait de ne pas la reconnaître ?
22:00 L'Espagne est dans l'essence de l'histoire, comme la Norvège, comme l'Irlande, comme
22:04 la Slovénie, et en quelque temps, Malte aussi.
22:07 Donc, c'est un débat très franco-français, en fin de compte, parce que l'Espagne assume
22:14 qu'elle est pro-arabe, pro-palestinienne, elle l'a toujours été, elle assume aussi
22:20 le fait qu'il y a dans ce conflit un massacre qui est réel de la population palestinienne.
22:28 Et ce qu'il faut comprendre, et je crois que le gouvernement espagnol l'a répété
22:32 à plusieurs fois, ce n'est pas parce qu'on défend les civils palestiniens qu'on attaque
22:38 la communauté juive.
22:40 Non.
22:41 On critique le gouvernement d'Israël.
22:43 On ne critique pas les juifs, on critique le gouvernement d'Israël.
22:46 Rappelle-t-on que le gouvernement d'Israël est aujourd'hui un gouvernement soutenu
22:50 par l'extrême droite.
22:52 Cette extrême droite où Emmanuel Macron dit "oui, le Rassemblement National n'est
22:57 pas un parti comme un autre, mais par contre, on soutient Israël".
23:01 Avec un gouvernement d'extrême droite.
23:03 Il va falloir savoir ce qu'on veut.
23:05 Vous faites des raccourcis un peu bizarres.
23:07 Léo Clim ?
23:08 Peut-être qu'il faut quand même aussi rappeler qui est l'agresseur et qui est l'agressé.
23:12 L'agresseur étant un groupe terroriste qui est le Hamas.
23:17 C'est de là que ça part.
23:19 Moi, je pense sur la question de la reconnaissance que le président français a adopté pour
23:25 le coup la bonne position.
23:27 Il dit en gros "on ne prend pas des décisions comme ça sous le coup de l'émotion".
23:32 Il a raison.
23:33 Là, ce que fait l'Espagne, ce que fait l'Irlande, ce que fait la Norvège, c'est
23:38 qu'effectivement, ils font de la politique avec leurs moyens, un cran au-dessus de la
23:43 diplomatie.
23:44 Vous diriez qu'ils jettent de l'huile sur le feu ?
23:46 C'est pour dire, c'est pour envoyer un signal de désapprobation vis-à-vis d'Israël.
23:53 Ça peut se comprendre, évidemment, que ce massacre qui a lieu dans la bande de Gaza
23:59 doit se terminer et que ça ne fait qu'attiser la haine.
24:03 Mais c'est vrai aussi que ce n'est pas le moment, enfin voilà, ce n'est pas un jeu
24:08 politique en ce moment.
24:09 Il y a une dépêche qui vient de tomber.
24:10 Israël propose le retrait de toutes ses forces de Gaza pour six semaines, affirme Joe Biden.
24:15 Donc, on dépêche AFP.
24:17 Juste, Paolo Lévy, juste un petit commentaire dessus.
24:22 Voilà, cette annonce de Joe Biden nous fait espérer, ça fait des semaines voire des
24:28 mois qu'on est tous en train d'espérer à une trêve, à un cessez-le-feu au Moyen-Orient.
24:35 On en peut vraiment plus.
24:37 Moi, je pense que c'est dans l'intérêt même d'Israël de cesser tout de suite ce
24:43 massacre à Gaza et de s'installer aux tables des négociations.
24:49 On va voir avec qui parce que malheureusement de l'autre côté aussi.
24:52 C'est un peu le problème.
24:53 C'est un peu compliqué d'avoir un interlocuteur crédible.
24:58 Une pause et dans un instant, on parle de l'énorme match de demain, les garçons.
25:04 Eh oui, allez à tout de suite sur RTL.
25:06 Oh là là, les amis, on s'y croirait.
25:22 Oh là là, Ligue des champions avec Juan Rosé Dorado, avec Léo Klim, avec Paolo
25:27 Levy, avec Richard Verli.
25:29 La finale de la Ligue des champions se tient ce samedi 1er juin au stade Wembley de London.
25:35 Le Borussia Dortmund, tombeur du PSG en demi-finale, fait face au Real Madrid, recordman des
25:43 titres dans la compétition et en quête d'un 15e sacre.
25:48 C'est donc Juan Rosé contre Léo. Qu'avez-vous à vous dire, messieurs ?
25:53 Mais je vais vous corriger.
25:55 Désolé, c'est le Real Madrid, mais pas contre Adosman.
25:58 C'est le Real Madrid contre l'histoire du foot.
26:01 Parce que notre rendez-vous n'est pas avec des Allemands, c'est avec l'histoire du foot.
26:05 C'est le 15e titre qu'on va pouvoir gagner.
26:08 Dortmund, il est là juste pour nous accompagner dans cette victoire.
26:12 On attend tous du côté de l'Espagne. Nous avons les plus grands madrilènes au Real.
26:19 C'est un Allemand, c'est Toni Kroos qui va jouer son dernier match avec le Real Madrid.
26:24 C'est pour ça qu'il doit gagner aussi ce titre-là.
26:26 Et puis nous avons les plus grands des entraîneurs, Ancelotti, qui a gagné 4.
26:30 Il est italien, mais bon, ça compte pas trop.
26:33 Vous avez réveillé Paolo Simon.
26:35 Voilà qui a gagné tous les championnats, les 5 grands championnats.
26:38 Il les a gagnés.
26:39 Donc notre rendez-vous de demain, c'est avec l'histoire et ce n'est pas avec Dortmund.
26:45 Je ne sais pas ce que vous voulez dire à ça, Léo.
26:47 Déjà, je voudrais dire contre-dire sur l'entraîneur, Ancelotti étant évidemment un des très grands.
26:54 Mais on ne peut pas battre celui qui est sur le banc de Dortmund, puisque c'est le rêve de tout supporter.
27:03 C'est un fan. Il y a 10 ans, il était lui-même en tribune.
27:07 Et aujourd'hui, il se trouve en Ligue des champions en tant qu'entraîneur.
27:11 On ne peut pas faire plus authentique.
27:14 Il vit le foot et il vit Borussia Dortmund dans ses tripes.
27:18 Il est passé des gradins. Il s'appelle Edin Tertic.
27:22 C'est un allemand d'origine croate.
27:25 Et il a mené cette équipe jusque-là, qui ne pèse pas la moitié du budget du Real Madrid.
27:31 C'est une histoire de David contre Goliath, qui a beaucoup d'attrait.
27:37 Les rôles sont clairement distribués, mais c'était comme déjà contre le PSG.
27:41 L'opportunité qui va se présenter à Dortmund, c'est justement d'être sous-estimé.
27:47 Cette arrogance espagnole qu'on vient déjà d'entendre un peu.
27:51 Messieurs, j'avais une petite question à brûle pour poing, en faisant le conducteur de l'émission.
27:59 J'avais une question à vous poser. Je voulais vous en parler sur l'affaire Stormy Daniels.
28:05 Je rappelle que cette histoire de cette actrice de film porno,
28:09 qui a affirmé avoir une relation sexuelle avec Donald Trump en 2006,
28:13 avant l'élection présidentielle de 2016, elle a été payée 130 000 dollars pour gagner le silence.
28:18 Et après deux jours de délibération, les douze jurys ont reconnu Donald Trump coupable
28:22 sur les 34 chefs d'accusation de falsification comptable dans l'affaire Stormy Daniels.
28:27 Bref, c'est la première fois qu'un président américain est condamné.
28:30 Mais est-ce que vous imaginez ça en France ?
28:33 Ou en Europe d'ailleurs. Mais en France, le président Macron et Clara Morgan.
28:38 Vous imaginez le truc ? Comment c'est possible aux Etats-Unis ?
28:42 Vous vous marrez. Pourquoi vous vous marrez ?
28:45 - Parce que je crois que personne ne l'imaginait même aux Etats-Unis.
28:49 Ça ne peut être que dans l'Amérique de Trump que ça existe.
28:53 Ce n'est pas les Etats-Unis, c'est l'Amérique de Donald Trump, un personnage qui s'est tout permis
28:58 de la pire vulgarité et qui avait même dit, je vous le rappelle,
29:02 que s'il tuait quelqu'un dans les rues de New York, de toute manière,
29:05 ça n'aurait aucune incidence sur le niveau de son vote.
29:08 Donc ce n'est pas l'Amérique, c'est l'Amérique de Trump.
29:11 Et dans l'Amérique de Trump, tout est permis.
29:13 - Toujours des pêches à effet, il a levé 35 millions de dollars après sa condamnation.
29:17 Alors vous, vous aviez un petit gars dans le même genre ?
29:21 Vous avez eu Silvio Berlusconi quand même en Italie.
29:24 - Bunga bunga !
29:25 - Oui, oui, l'Italie est souvent décrite comme un laboratoire de l'Europe
29:29 et du monde occidental pour le meilleur et pour le pire aussi, hélas.
29:34 Et effectivement, là, Donald Trump s'inscrit parfaitement, complètement
29:40 dans le socle de Silvio Berlusconi qui nous a quittés il y a quelques temps.
29:45 - Lui, c'était plutôt les mineurs, dans des parties fines chez lui.
29:50 - Non, mineurs, non, mais voilà, 18, 19, voilà, il était toujours à la limite de la maturité.
29:59 - Léo, Clim ?
30:01 - Dans ce procès...
30:03 - En Allemagne non plus, ça se voit.
30:05 - Non, mais il y a quand même, je trouve, quelque chose de très puritain,
30:08 très américain, déjà dans la tenue de ce procès.
30:11 Ce que je trouve politiquement intéressant, c'est que, en fait,
30:15 le procès servait à Trump de campagne électorale.
30:20 Donc maintenant que le procès s'est terminé, il est peut-être un peu embêté,
30:23 il va devoir faire des vrais meetings, malheureusement, ça l'aide aussi à collecter des fonds.
30:27 - Pas possible en Espagne non plus ?
30:29 - Non, c'est possible, on n'a pas eu de président aussi volage que ça,
30:32 mais par contre, on a eu de responsables dans des municipalités,
30:36 de maires qui payaient les prostituées avec la carte professionnelle de la mairie.
30:41 Donc sans l'oeil, et qui payaient aussi l'alcool dans les discothèques,
30:46 et l'héroïne qu'ils achetaient.
30:49 Donc on a eu des politiques comme ça en Espagne,
30:51 mais pas un président, si vous voulez savoir.
30:53 Pas un président, pour l'instant.
30:55 - Regardons ce que vont faire les Américaines, et ce que vont penser les Américaines, les électrices.
31:00 Moi je pense que ça va... Si Trump perd cette élection,
31:03 il la perdra à cause des femmes Américaines,
31:06 ce qui a déjà été le cas d'ailleurs de l'élection présidente en 2020,
31:09 où le vote des Américaines lui avait manqué parce qu'elle trouvait que son comportement était immoral et inacceptable.
31:15 Ça ne m'étonnerait pas qu'on voit quelque chose comme ça dans le prochain scrutin.
31:18 - Allez, une petite dédicace en chanson pour Donald Trump, puisqu'on parle de Florent Pagny.
31:24 - Voilà, va mieux de savoir aimer.
31:27 - Allez, à tout de suite.
31:33 RTL, ils refont la France.
31:36 Avec Anaïs Bouton.
31:38 Jusqu'à 20h.
31:40 Ils refont la France sur RTL.
31:42 Anaïs Bouton.
31:43 - Et avec moi, Rwanda Rosé Dorado, Léo Klim, Paolo Lévy et Richard Verly.
31:47 Alors, Rich... Euh, Paul... Non, Rwanda Rosé, c'est vous qui nous avez signalé,
31:53 qui nous avez dit "j'ai envie de parler de Florent Pagny".
31:55 Il était à Paris cette semaine, il était revenu spécialement d'Argentine.
31:58 Alors, pour voir ses médecins parisiens, évidemment,
32:00 vous savez qu'il se bat toujours contre un cancer des poumons.
32:03 Mais aussi pour soutenir les victimes du terrorisme et les soldats blessés.
32:06 Alors, il a chanté à la salle Playel la chanson de Calogéro sur le soldat.
32:10 - Alors, cette très belle voix, Roi de Rosé, ça vous met les poils ?
32:27 - Oui, parce que c'est un baritone. Il aurait pu faire une carrière de baritone.
32:33 Ce qu'il n'a pas souhaité, parce qu'il voulait être chanteur pop,
32:36 il voulait être chanteur populaire.
32:38 Parce que c'est un homme qui a une vraie vie.
32:42 Depuis qu'il est jeune, depuis qu'il a 26 ans, il était avec Vanessa Paradis, 15 ans.
32:48 C'était un mini-scandale à l'époque en France.
32:51 Après, il y a eu ses devoirs avec le fisc, qui d'ailleurs l'a condamné.
32:56 En 2005, à son exil fiscal, il part en Argentine.
33:02 Et puis, cette amitié avec les plus grands,
33:06 Jean-Jacques Goldman a écrit des chansons pour lui,
33:08 mais surtout, Pascal Obispo, qui a écrit énormément de chansons pour lui
33:12 et qui est resté très proche de lui.
33:14 D'ailleurs, quand il a eu ses devoirs avec le fisc et qu'on a mis en vente ses affaires,
33:20 en fait, il s'était mis d'accord avec Pascal Obispo pour qu'il achète derrière les affaires au fisc
33:24 et puis pour lui revendre après.
33:26 Donc, pourquoi ? C'est un chanteur magnifique, énorme, avec des tubes énormes.
33:31 Il a chanté en espagnol.
33:32 - Ah, ben justement !
33:34 - Il a chanté en espagnol, il a fait un album en 2016,
33:38 mais il a chanté la chanson "Manu Chao", ça c'est marrant.
33:41 Il a chanté clandestino.
33:53 Juste après "Mano Negra".
33:55 Et là, il a repris cette chanson, il a repris d'autres chansons dans cet album en espagnol.
33:59 Et ça, c'est sa partie latine.
34:02 Vous savez qu'il est avec une Argentine.
34:05 - Oui, il vit en Argentine.
34:06 - Il vit en Argentine, il vit là-bas, du côté de la Pampa, en Argentine.
34:12 Et puis, il y a eu cette maladie, un cancer du poumon,
34:17 pour un chanteur, ça vous coupe la carrière.
34:21 Et non, il est revenu.
34:23 J'étais touché qu'il chante avant-hier à l'Olympia,
34:27 parce qu'il a participé aussi dans un cancer, il accompagnait quelqu'un.
34:31 Et puis, hier soir.
34:33 Je trouve que c'est très bien pour la France, pour la musique française,
34:37 et pour la France, qu'il soit de retour.
34:40 J'espère le voir en cancer, parce qu'il avait annulé sa tournée pour les 60 ans.
34:45 - Il a annoncé 2026.
34:46 Alors, vous avez écrit "Je vous laisse le dilemme de choisir entre les chansons françaises,
34:49 "Ma liberté de penser", "Savoir aimer", "N'importe quoi"
34:53 ou "Un jour, une femme", vous nous dites que c'est un choix cornélien.
34:57 Richard, vous choisissez quoi ?
34:59 - "Ma liberté de penser" ?
35:00 - Ah, "Ma liberté de penser", évidemment. Pourquoi ?
35:02 - Parce que je pense que Pagny est une voix rebelle.
35:05 C'est une voix révoltée, et c'est le meilleur de la chanson française.
35:08 C'est ce qu'on attend d'une certaine chanson française.
35:11 C'est un engagement qui n'est pas au service d'un parti,
35:14 qui n'est pas au service d'une cause, qui est au service d'un idéal.
35:18 Il ne sait, je trouve, jamais trop pris au sérieux.
35:21 Il a toujours assumé le fait d'être un interprète libre.
35:25 Et dans un pays qui, parfois, à mon avis, manque un peu de liberté,
35:29 je pense que ça fait du bien d'avoir...
35:31 - Vous trouvez ?
35:32 - Oui, oui, je pense.
35:33 - Vous vous rendez compte ?
35:34 - Oui, je pense qu'il y a une tendance en France.
35:36 On l'a beaucoup dit dans ses émissions.
35:38 "Sécurité", "L'obsession de l'ordre", etc.
35:41 Regarde, on a commencé cette émission...
35:43 - Mais c'est normal, vous avez vu ce qu'on s'est tapé en 2015 et tout.
35:45 Vous n'êtes pas tapé tout ça, vous ?
35:47 - J'ai tenté la liberté, ça fait du bien.
35:49 - OK, OK, allez, on y va, la liberté de penser.
35:51 - J'ai créé ton nom.
35:52 - Je vais dire au revoir gentiment.
35:59 Léopold, vous ne connaissez pas Florent Pagny ?
36:01 - Mal.
36:02 - Et vous, Paolo ?
36:03 - Non.
36:04 - Non, non plus ?
36:05 - Et bien voilà, vous avez eu la petite minute de Florent Pagny,
36:07 grâce à Juan Rosé.
36:08 Merci beaucoup, Juan Rosé.
36:09 Et merci à tous les quatre.
36:11 Ils refont la France, revient vendredi prochain,
36:14 vous le savez, à la même heure.
36:16 Vous pouvez retrouver l'émission sur rtl.fr et sur l'appli Dans un instant.
36:19 Mais oui, c'était RTL Foot avec Eric Silvestro,
36:22 évidemment, avant ce choc de demain, évidemment les amis,
36:25 mais avant l'essentiel de la qualité avec Aude Vernuccio.
36:28 RTL

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